Rapport de l`Atelier conjoint UNHCR /UNICEF sur la protection des

Transcription

Rapport de l`Atelier conjoint UNHCR /UNICEF sur la protection des
Rapport de l’Atelier conjoint UNHCR /UNICEF sur la protection des enfants
affectés par la crise au Mali + 3
Lieu : UNICEF Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest & du Centre, Dakar
24, 25- 26 Avril 2013
0
Table des matières
2-
Le contexte géopolitique de la crise Malienne et ses tendances ........................................... 2
3- Résumé de la situation de protection de l’enfance dans la sous-région Mali+3 – Besoins,
réponses, gaps et défis .................................................................................................................... 5
4-
Principales recommandations validées par les participants lors de l’atelier ........................ 7
Annexe 1 - Orientations futures sur le plan sous régional........................................................... 10
Annexe 2 - Orientations futures – plans d’action par pays.......................................................... 13
Annexe 3 - Recommandations détaillées émises dans les travaux de groupes thématiques .... 24
Analyse de situation et suivi de la situation ............................................................................... 24
Mécanismes de concertation, communication et coordination. ............................................... 24
Systèmes de protection.............................................................................................................. 24
Système de gestion de cas ......................................................................................................... 25
Formation des acteurs de protection et sensibilisation ............................................................ 25
Plaidoyer par rapport au financement ....................................................................................... 26
Relations civilo-militaires : ......................................................................................................... 26
Harmonisation des approches. .................................................................................................. 26
-
0
1- Introduction
Dans le cadre d’un effort coordonné pour la Protection de l’Enfance dans les pays affectés par la
crise du Mali, l’UNICEF et l’UNHCR ont organisé conjointement un atelier inter agences à Dakar
du 24 au 26 avril 2013.
Des personnels clés d’UNICEF, UNHCR, OIM, CICR, Terre des hommes, Save the Children,
International Rescue Committee, Intersos, Danish Refugee Council, responsables pour la
Protection de l’Enfance au Mali, Burkina Faso, Niger, et Mauritanie1, mais aussi dans les Bureaux
Régionaux et aux HQ, ont participé à cet atelier.
Face au manque de capacités des acteurs en Protection de l’Enfance, a la complexité de cette
crise et au manque de financement pour l'action humanitaire, les réponses ont été rendues
difficiles. Aussi, le but principal de cette réunion sous régionale, était d’aider à combler ces
lacunes à travers notamment l’amélioration de la coordination et de la collaboration interagences et inter-pays mais aussi d’élaborer une série de recommandations prioritaires relatives
aux réponses transfrontalières en Protection de l’Enfance dans le cadre de la crise malienne –
mali +3-.
A l’occasion de l’ouverture de l’atelier, le Représentant Régional Adjoint Protection du HCR et
le Directeur Régional de l’UNICEF, ont tous deux souligné l’importance de développer un
partenariat inter-agences fort et de continuer à travailler en synergie pour renforcer la réponse
de protection des enfants au Mali et dans les pays limitrophes. L’atelier a été présenté comme
une très bonne première étape dans une collaboration et une coordination intra- et inter-pays.
Les agences présentes se sont s’engagées dans le suivi à plus long terme de cet atelier, tant au
niveau des quatre pays qu’au niveau régional.
Ce compte-rendu est destiné aux participants de l’atelier et à leurs collègues, afin de servir de
base pour assurer le suivi de cette rencontre inter-agences et inter-pays, que ce soit dans
chacun des pays concernés par la crise malienne ou au niveau plus global de « Mali+3 ».
Il contient les principales recommandations validées par les participants lors de l’atelier et
propose une synthèse des travaux, avec les grandes lignes du contexte de la crise, un état des
lieux de la situation particulière en matière de protection des enfants, les recommandations
pour l’améliorer, ainsi que les orientations futures.
Les Annexes reprennent les actions à mener dans la sous-région et par pays.
1
L’Algérie était représentée comme observateur.
1
2- Le contexte géopolitique de la crise Malienne et ses tendances
Depuis 2011, la République du Mali fait face à des crises politique, sécuritaire et humanitaire qui
se chevauchent toutes à la fois. Ainsi, 350,000 personnes se sont déplacées à l’intérieur du pays
et 175,000 ont quitté le Mali pour se réfugier dans les pays voisins (50,000 au Burkina Faso,
75,000 en Mauritanie et 50,000 au Niger2). Les enfants représentent plus de la moitié de cette
population. La crise actuelle fait suite à une crise alimentaire et nutritionnelle de grande échelle,
ayant affectée en 2011, plus de 15 million de personnes à travers la Sahel, dont 4.6 million
seulement au Mali.
Vers la fin de l’année 2011, le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), a
lancé une rébellion armée contre le gouvernement du Mali, visant l’indépendance pour le nord
du pays. En mars 2012, les militaires de l’Armée Malienne, insatisfaits de la réponse du
Gouvernement face à la rébellion du MNLA, ont renversé le Président Amadou Toumani Touré
et formés une junte militaire pour, en avril 2012, passer le pouvoir a un gouvernement civil
intérimaire.
La rébellion du MNLA a été soutenue par des groupes extrémistes, y compris Al-Qaïda au
Maghreb Islamique (AQMI), Ansar Dine et le Mouvement pour l'Unité et le Djihad en Afrique de
l'Ouest (MUJAO). Ces groupes ont pris le contrôle du nord du Mali et ont imposé une
interprétation stricte de la charia (loi islamique). Ils ont commis de graves violations des droits
humains contre des civils, y compris des exécutions publiques, des amputations, des viols et des
violences sexuelles, des recrutements forcés et l'utilisation d'enfants du Mali et des pays voisins
dans leurs groupes armés.
En réponse, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé la création d’une mission internationale
de soutien au Mali sous conduite africaine, en Décembre 2012 (AFISMA3). Environ 6.300 soldats
ont été déployés au Mali en Janvier 2013, avec les troupes nationales des Etats membres de la
CEDEAO et du Tchad. En Janvier 2013, comme les groupes extrémistes dirigés vers le sud et
menaçaient de prendre la capitale Bamako, les Français ont lancé une opération militaire, en
soutien à l'Armée Malienne et l’AFISMA dans la lutte contre l'insurrection. Malgré la crise
actuelle qui prévaut au Mali, des élections présidentielles sont prévues pour fin juillet 2013.
La crise « Mali+3 » s’inscrit dans un contexte sous régional plus large (de l’Afrique du Nord et de
l’Ouest) caractérisé par des crises alimentaires et nutritionnelles chroniques et des sècheresses
cycliques dans le Sahel, une économie en veilleuse et une faiblesse des investissements, des
menaces terroristes régionales (Maghreb-Sahel), sans oublier des mouvements migratoires
traditionnels, forcés et/ou d’autres mouvements incontrôlés.
Différents scenarios sont à ce jour envisagés : des confrontations armées entre l’Armée
Malienne et les Djihadistes entrainant une instabilité interne au Mali. Les facteurs liés aux
origines ethniques n’ont pas été activés, mais ce scenario reste une possibilité auquel s’ajoutent
ceux d’une guérilla antiterroriste. Par ailleurs, la planification d’élections au mois de juillet,
constitue un danger et un risque élevés, notamment en termes de réactions négatives de la part
des réfugiés sur leur participation aux élections. Un éventuel retour des personnes déplacées
2
3
See Mali: Humanitarian Dashboard, OCHA May 2013 and Mali: Situation Report No. 36 (5 July 2013).
African-led International Support Mission to Mali
2
internes (PDI), est à prévoir, avant même celui des réfugiés. Dans la situation actuelle, des
difficultés de cohabitation avec les Touaregs sont envisagées. Le HCR ne prévoit pas de retour
des réfugiés avant 2014 -voire 2015-, sauf éventuellement pour certains groupes non concernés
par la situation actuelle (non Touaregs et non Peuls).
Mobilités :
La présentation d’IOM a montré que l’Afrique de l’Ouest est une zone de mobilité intra
régionale, notamment depuis qu’au sein de la CEDEAO en 1979, a été établi un Cadre de libre
circulation des biens et des personnes. En Afrique de l’Ouest, 70% des mouvements sont
effectués à l’intérieur de la sous-région4.
Pour ce qui concerne les enfants, on observe trois tendances qui suivent celles des adultes :
- Une mobilité interne du milieu rural à l’urbain: Niger, Sénégal, Burkina Faso, Mali, etc.
- Une mobilité transnationale vers des pôles économiques régionaux (pays côtiers): Coté
d’Ivoire, Ghana, Benin, Nigeria, Sénégal;
- Une mobilité vers la Libye et l’Europe à travers le Niger
Les différentes formes des mobilités des enfants qui peuvent se superposer sont : des enfants
migrants pour le travail, l’éducation ou la formation, des enfants placés en “confiage” auprès
d’un tuteur ou d’une tierce personne, des enfants en situation d’errance (nomades, en situation
de rue), des enfants victimes de traite (acte de déplacement et d’exploitation), des enfants
associésés aux forces et groupes armés et des enfants réfugiés et déplacés.
Les enfants en situation de mobilité sont à risque d’exploitation dans un contexte de travail
informel, du fait de leur bas âge (moins de 15 ans) et du manque de contrôle social et
institutionnel. La majorité des enfants en mobilité travaillent, et subissent des formes
d’exploitation économique (manque ou peu de rémunération; esclavage, servitude, travaux
forcés; engagement dans des activités illicites; exploitation sexuelle; mauvais traitements sur le
lieu de destination et en transit). Les formes d’exploitation les plus courantes sont la mendicité,
les travaux forcés et le service domestique.
Les initiatives régionales relatives à la mobilité des enfants adoptent une approche spécifique
pour répondre à la complexité du phénomène, comprennent :
- une compréhension des profils et des besoins spécifiques et complexes pour mieux y
répondre
- la prise en compte de la mobilité des enfants comme une opportunité pour s’éloigner
d’une approche « traite » qui considère à tort tout mouvement d’enfant comme
inapproprié. Y sont considérées les pratiques endogènes de protection de l’enfance et la
conciliation avec les lois nationales.
- Un renforcement des capacités en matière de protection des personnes en mouvement
- La création de réseaux nationaux pour l’assistance aux migrants en situation vulnérable
Les projets existants dans la région sont :
- Le projet régional commun d’étude sur les mobilités des enfants et des jeunes en Afrique
de l’Ouest et du Centre (2008-2010);
4
Source OIM
3
-
-
Le partenariat transnational entre BIT, Enda Jeunesse Action, Mouvement Africain des
Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT), OIM, Plan International, Save the Children, Terres
des hommes (Tdh), UNICEF et ONUDC.;
Un partenariat entre l’HCR, l’OHCHR, la CEDEAO et l’OIM (membres fondateurs) +
UNICEF, CICR, ONUDC (observateurs actifs);
Un Groupe de travail/suivi de la Conférence de Dakar (2008) – Protection des réfugiés et
des migrants internationaux dans les migrations mixtes
Ainsi, la mobilité des bénéficiaires -enfants et adultes-, est caractéristique a cette région, avec
en particulier, un phénomène permanent d’allers et retours entre les pays, de mode de vie
nomade et de système de confiage des mineurs par les adultes (notamment auprès de maitres
coraniques-y inclus hors des pays d’origine). Cela rend extrêmement complexe l’identification
des séparations familiales liées au conflit armé par les différents acteurs de protection, et plus
précisément pour l’identification d’enfants non accompagnés et séparés. Raison pour laquelle,
les partenaires clés doivent renforcer leurs systèmes de collaboration et de coordination
transfrontaliers et s’assurer d’avoir une meilleure compréhension commune et partagée de
cette problématique en situation d’urgence, a la lumière de ces contextes culturels.
Situation des réfugiés
Avant la crise (fin 2011), 301.321 personnes relevant du Mandat du HCR étaient recensées dans
la Région Ouest africaine, dont 93.2 % de réfugiés et 6.8 % de demandeurs d’asile5. Les trois
pays du Mali, du Niger et du Burkina Faso comptabilisaient à eux trois 19 670 réfugiés.
Avec la crise au début de l’année 2012, la situation évolue rapidement, et des milliers de
nouvelles personnes sont en déplacement. En 2013, 173 941 personnes sont enregistrées
comme réfugiées au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie, et 282 873 se sont déplacées du
Nord vers le Sud du Mali.
Au Burkina Faso, la majorité des réfugiés sont des Touaregs (77.7 %), suivi par les Arabes (12.3
%), et les Peuls (6.27 %). Au Niger, les Touareg sont encore majoritaires (74.7 %), suivi par les
Sunrai, (16) et les Hausa (4.3 %). En Mauritanie, ce sont les Arabes qui sont majoritaires (55 %),
suivi par les Touaregs (43.3 %) et les Sunrai : (0.3 %).
On note une forte proportion de personnes à risques, et une majorité de femmes et d’enfants
chez les réfugiés : au Niger 60% sont des enfants, 59% en Mauritanie et 54% au Burkina Faso.
La situation des déplacés internes est sensiblement différente (plus de 35% sont des enfants).
Parmi les enfants réfugiés, 5 594 enfants à risques ont été identifiés (1.600 au Niger ; 3.362 au
Burkina Faso ; 632 en Mauritanie). 40 % d’entre eux sont des enfants séparés ou non
accompagnés, avec un pourcentage élevé de filles.
Beaucoup de risques de protection sont liés à des pratiques traditionnelles néfastes, qui sont
exacerbées avec la crise (pratiques de placement d’enfants dans les familles pour le travail,
traite d’enfants, placements dans les écoles coraniques, mariages précoces avec des adultes
d’âge murs). Par ailleurs, les séparations familiales sont fréquentes, auprès d’un membre de
5
Source UNHCR
4
famille qui reste au Mali, ou dans un pays d’asile, avec de multiples déplacements d’une zone à
une autre pour divers motifs (éducation, famille, activités, recherche de moyens de survie).
La crise, le déplacement et la séparation engendrent des risques spécifiques (danger des mines
et autres engins non explosés, enrôlement dans des groupes armés, traumatismes, exploitation
et violences sexuelles, troubles comportementaux et psychosociaux).
3- Résumé de la situation de protection de l’enfance dans la sous-région Mali+3 –
Besoins, réponses, gaps et défis
La situation sécuritaire au Mali reste volatile avec un accès restreint dans le nord, ce qui limite le
transport et le commerce, réduisant de facto l'accès humanitaire et empêchant le retour des
personnes déplacées et des réfugiés, y compris les enfants. Les tensions ethniques latentes ou
ouvertes, ainsi que le manque de services sociaux dans le nord sont des facteurs
supplémentaires qui entravent le retour des populations déplacées et refugiées.
Les personnes en situation de refuge ou de déplacement en milieux urbains, du fait de la
complexité de leur identification (en particulier pour l’évaluation de leurs besoins), nécessitent
une attention spécifique de la part des acteurs humanitaires.
Par ailleurs, à la difficulté des multiples réponses de protection à apporter dans cette situation
d’urgence, s’ajoute celle de faire face à des pratiques «culturelles» de discrimination de castes
et/ou d’esclavage (Bella et Harratines) au sein de certains groupes et ethnies, rendant
complexes les réponses humanitaires à fournir tout en prenant en compte du contexte
socioculturel de ces populations.
Aussi, les enfants déplacés au Mali, ont un besoin urgent d'aide humanitaire, y compris en
nutrition et éducation. On estime que 660.000 enfants de moins de cinq ans sont actuellement
à risque de malnutrition aiguë. La plupart des écoles dans le nord du Mali restent fermées. Dans
les camps de refugies, il y a un grand pourcentage d’enfants non-scolarises (en Mauritanie 70%
d’enfants) et les infrastructures scolaires sont insuffisantes, mettant les enfants au risque de
perdre une deuxième année de scolarité. Généralement, il y a un manque d’activités récréatives
et culturelles, de formations professionnelles et des activités génératrices de revenus pour les
enfants et les jeunes dans les camps et les zones de déplacement. Les adolescents déplacés et
réfugiés, représentent des cibles particulièrement à risques de protection dans ce contexte de
crise, surtout s’ils sont inoccupés et oisifs par manque d’activités et des perspectives (risque
d’exploitation sexuelle, d’abus, de recrutement volontaire/ forcé dans les groupes armés).
D’autre part, la préoccupation des acteurs humanitaires concernant les violences sexuelles sur
les femmes et les enfants au sein des communautés hôtes et déplacées/refugiées, s’est
récemment accentuée avec l’annonce du déploiement prochain des forces de maintien de la
paix au Mali et des risques d’exploitation sexuelle qui y sont liés – y inclus la prolifération du
VIH/Sida au sein de ces populations-.
La séparation des familles est aussi un grave problème dans la région, en particulier en raison du
nomadisme qui y prévaut, de la mobilité des populations et des enfants, à travers les méthodes
de confiage, y compris les enfants confiés aux maitres coraniques. Les enfants non
accompagnés et séparés nécessitent une identification cohérente de la part des acteurs de
5
protection de l’enfance pour offrir une réponse immédiate, incluant les recherches et
réunifications familiales, une prise en charge temporaire, un accompagnement psychosocial et
une protection contre les abus, la violence et les exploitations.
Les enfants sont aussi victimes de graves violations de leurs droits, y inclus le recrutement et
l’utilisation d'enfants dans les groupes armés, ainsi que le viol et autres formes de violence
sexuelle contre les enfants6. Aussi, les enfants qui ont été arrêtés pour association avec des
groupes armés continuent d'être détenus dans des centres de détention à la fois au Mali et dans
les pays voisins, où ils sont interrogés à des fins militaires, souffrent de mauvais traitements et
d'abus7 et nombreux sont ceux qui, s’ils s’échappent des groupes armés, restent cachés pour
éviter les mauvais traitements, suspicions et menaces.
Enfin, les enfants victimes de ce conflit sont particulièrement vulnérables face aux restes
d’explosifs de guerre qui les exposent aux accidents pouvant entrainer leur mort.
Généralement, les systèmes nationaux de protection de l’enfance et leurs composantes
formelles et non-formelles restent encore faibles, surtout dans les régions en dehors des
capitales des quatre pays concernes. Les services sociaux existants sont limités et souvent ne
sont pas spécialisés aux besoins de protection des filles et garçons. Il y a une insuffisance de
partenaires qualifiés en termes de protection de l’enfance dans les situations d’urgences dans la
sous-région, par rapport au « case management » et surtout à l’identification et au suivi des
enfants affectés par le conflit, comme les enfants associés aux groupes ou forces armés. En
général, les acteurs de protection des enfants ont des difficultés à adapter l’approche de
développement à une réponse d’urgence appropriée. Le système d’identification, de
documentation, du référencement et du suivi des filles et garçons à risques, de monitoring des
préoccupations de la protection des enfants et de coordination entre les différents acteurs
impliqués devraient être renforcé. Il y a aussi un besoin d’une stratégie pour la délivrance
d’extraits d’actes de naissance pour les enfants nés dans et hors des pays d’asile.
L’accès humanitaire au Nord du Mali et aux zones où il y a des refugies dans les pays limitrophes
reste restreint. Il y a aussi un manque de ressources financières pour la protection des enfants
dans les quatre pays.
6
A la rédaction de ce rapport, le 12e Rapport Annuel du Secrétaire Général sur les enfants et les conflits armés,
(publié en juin 2013), a listé les groupes armés Ansar Dine, MUJAO et MNLA pour le recrutement et l’utilisation
d'enfants du Mali et des pays voisins dans les groupes armés, ainsi que pour le viol et autres formes de violence
sexuelle contre les enfants.
http://www.un.org/ga/search/view_doc.asp?symbol=A/67/845&referer=http://childrenandarmedconflict.un.org/&Lang=F
7
Le 1er Juillet 2013, un accord a été signé entre le Gouvernement du Mali et de l'ONU pour assurer le transfert des
enfants associés aux forces et groupes armés à des organismes de protection, afin de renforcer leur protection.
6
4- Principales recommandations validées par les participants lors de l’atelier
I.
Coordination
1) Mettre en place une coordination sous régionale afin d’assurer des approches
cohérentes -y compris à travers des définitions, concepts et outils communs-, et un
partage régulier d’informations entre les quatre pays (sur les questions relatives aux
ENA/ES et EAFGA) :
 Activer une structure régionale de coordination inter-agences pour la Protection de
l’Enfance dans les urgences et création d’une « taskforce Mali+3 »
 Identifier un point focal (agence) qui participe et donne le feedback pour les réunions
régionales Protection et PE existantes8.
 Faciliter le partage d’informations inter-agences et inter-pays pour (i) une meilleure analyse
des problématiques de réponses au Mali et dans les pays voisins, (ii) l’utilisation
d’approches PE cohérentes et (iii) l’utilisation des « Minimum Standards de la Protection de
l’Enfance dans les interventions humanitaires » (2012) afin de renforcer la mise en place de
normes communes inter agences pour des réponses de protection plus homogènes et
qualitatives.
 Organiser des missions conjointes d’appui technique par les membres de la « taskforce
Mali+3 ».
2) Engager tous les acteurs de Protection de l’Enfance des quatre pays dans la
documentation des services disponibles et appropriés pour une meilleure réponse aux
besoins des enfants grâce à :
 Mettre en place une cartographie (3W) des acteurs de protection de l’enfance et des
services disponibles et appropriés au niveau de chaque pays pour une cartographie sous
régionale (production et mise à jour régulière des 3W régionaux). Identifier les rôles et
responsabilités.
 Développer des protocoles pour le partage d’informations entre les différents systèmes de
gestion de l’information qui sont/ seront utilisés dans les 4 pays concernés, dans le respect
des mandats de chaque agence (e.g. ProGress, CPIMS, GBVIMS, MRM IMS).
 Adopter une approche commune et harmonisée pour répondre aux besoins des enfants non
accompagnés et séparés (ENA/ES), des Enfants Associés aux Forces et Groupes Armés
(EAFGA) et ceux victimes de Violences Basées sur le Genre (VBG), avec une attention aux
besoins spécifiques aux filles.
 Appuyer au développement de Standard Operating Procedures (SOP) sur ENA/ES, les EAFGA
et les VBG à travers la sous- région.
8
« Systèmes », « plateforme de mobilité » et « Mixed Migration »
7
II.
Évaluation de la situation et Monitoring des préoccupations de la protection des enfants
1) Prendre en considération le contexte sous régional pour mieux le comprendre et en
particulier, les problèmes de protection de l’enfance préexistants à la crise (surtout
ceux liés à la mobilité des enfants entrainant des séparations familiales fréquentes).
 Contextualiser le concept de séparation familiale et les tendances préexistantes dans la
région pour une meilleure compréhension des risques et besoins des ENA/ES/EAFGA dans la
crise Mali+3.
 S’accorder sur une utilisation inter-agences de « dépersonnaliser » les données du HCR sur
les réfugiés et celles de l’OIM sur les personnes déplacées, pour analyser les risques de PE,
catégoriser les problèmes PE, avoir des réponses de programmes et de plaidoyers informés.
 Développer un mécanisme ou un outil commun de monitoring de situation et des
préoccupations de la protection des enfants à utiliser par les clusters et groupes de travail
PE des quatre pays (et s’assurer que la PE y est pleinement intégrée).
2) Suite à la publication du 12e rapport du Secrétaire Général et de l’obligation des
Nations Unies quant à la mise en place d’un mécanisme de surveillance et de
communication de l’information sur les 6 violations graves :
 Mettre en place un MRM sous régional avec monitoring et reporting coordonné à travers le
Mali et les pays affectés pour informer sur les réponses de programme, plaidoyer,
développement de politiques et stratégies de prévention.
 Pour l'UNICEF: renforcer les capacités MRM dans les quatre pays concernés, y compris à
travers un spécialiste MRM au Mali pour soutenir le travail de l'Équipe spéciale du pays et
les exigences de rapports et désignation de points focaux MRM au Burkina Faso, en
Mauritanie et au Niger pour travailler sur la collecte d'informations dans les camps de
réfugiés
 Pour l'UNICEF et le HCR: s’accorder sur la façon d'intégrer la collecte d'informations sur les
six violations graves commises contre les enfants dans le mécanisme de suivi de la
protection qui est déjà en place dans les camps de réfugiés au Burkina Faso, Mauritanie et
Niger.
 Pour les ONG: comme les principaux «collecteurs» d'information dans le domaine du MRM,
plaider pour devenir membres de l'Équipe spéciale de pays
III.
Réponse
 Développer un système de référencement inter agences et transfrontalier avec un focus
spécial sur les ENA/ES.
8
 Élaborer des programmes et des interventions pour répondre aux besoins de tous les
EAFGA, y compris les filles et les enfants ayant été associés dans l'exercice de diverses
fonctions de soutien.
 Répondre aux besoins prioritaires de PE dans les zones reculées, non sécurisées et de
conditions de vie extrêmes pour les enfants.
 Intégrer des activités qui visent les parents (i.e. AGR) dans un but de résilience face aux
problèmes de protection.
IV.
Renforcement des capacités
 Identifier des besoins de renforcement de capacités dans les quatre pays et développer un
plan de formation conjoint au niveau régional et conduire des missions conjointes d’appui
technique
 Continuer à fournir des formations inter-agences et d’utiliser des modules communs pour la
protection des enfants en situations d’urgence, notamment sur la gestion des cas, la prise en
charge des ENA/ ES/ EAFGA.
 Mener des formations sur la Protection de l’Enfance en situation d’urgence et sur les
« Minimum Standards de la Protection de l’Enfance dans les interventions humanitaires »
(2012) pour les acteurs de la protection de l'enfance dans les quatre pays.
 Renforcer la collaboration avec les responsables gouvernementaux nationaux et locaux pour
promouvoir le développement de la politique de protection des enfants et la réforme
juridique, prenant en compte les enfants de populations spécifiques (les enfants refugies,
rapatries..).
 Collaborer avec les leaders de la communauté et de la société civile dans l'élaboration des
programmes de protection de l'enfance à base communautaire qui permettront de
renforcer les systèmes de protection de l'enfance et les résultats en matière de prévention
et d’interventions durables pour répondre aux priorités de protection de l'enfance .
V.
Plaidoyer
 Développer des messages cohérents et efficaces de plaidoyer sur la protection des enfants
au niveau local, national et régional.
 Intégrer les notions et actions de PE dans les autres secteurs (Wash, nutrition, sante…).
 Défendre auprès des bailleurs de fonds que répondre aux besoins de PE est du « life
saving ».
9
Annexe 1 - Orientations futures sur le plan sous régional
Des recommandations ont été émises concernant les actions inter-agences internes au pays et figurant en annexe du présent rapport. Sont
présentées dans cette section les orientations futures sur le plan régional qui viennent en appui aux programmes et orientations
régionales.
Activités de soutien
inter-pays ou régional
1. Analyse de
situation et suivi de
la situation en
matière de
protection des
enfants
Soutien proposé
Clarifier les objectifs et buts des
informations recherchées et comprendre
pourquoi le besoin de celles-ci (pour
informer le programme et pour plaidoyer).
Qu’est-ce qu’on recherche comme
informations sur la protection des enfants
auprès des agences, y compris le HCR?
Organisations
impliquées
Les 4 pays
Protocole d’échanges d’informations sur les HCR et UNICEF
activités PE menées dans les camps
(pourquoi?).
Cartographie sur ce qui est possible avec
Progress pour les contextes de refuge en
particulier / UNHCR (Raouf/Hani).
HCR et RRT
(Hani)
Échéances
Commentaires
Impliquer ces questions dans le travail actuel
sur les enfants en mobilité : utiliser cette
plateforme régionale. Système informel mais
qui donne les informations recherches /
tendances. Informations peuvent soutenir
cette analyse recherchée dans Mali +3.
Manque de partage d’information des
partenaires UNICEF travaillant dans les camps.
Comment mettre en place un système pour
échanger l’information même au niveau
régional pour une analyse plus détaillée?
Proposition de création d’une task force
pour proposer le monitoring dans contextes
de déplacement / Mali (TdRs à développer)
Discussions #1:
 Exemple de la Syrie : Il existe une plateforme pour consolider/harmoniser les informations entre différentes data bases (CPIMS, GBVIMS,
Progress, REIS, MRM, Rapid tracing). Possibilité d’inclure UNHCR (intéressé pour la Syrie) et maintenir la confidentialité (système gestion
information PE/CPIMS).
 HCR demande des clarifications sur les objectifs de la collecte d’informations entres les agences. UNICEF indique que le but reste d’informer les
programmes pour une meilleure protection de l’enfance et le plaidoyer sur la protection des enfants au Mali et dans les autres pays concernés.
Il est nécessaire de comprendre les limitations des échanges des informations. L’information de niveau individuel / case management est
confidentielle, mais une analyse de la situation n’a pas besoin d’information individuelle, mais d’informations et des données sur les tendances
pour assurer que la réponse de la protection des enfants soit appropriée.
10
 Le HCR confirme qu’il est possible de partager des informations et les données qui ne sont pas « identifiables ».
 Besoin d’un système en place au Mali même soutenu au niveau régional pour rechercher information/ monitoring.
2. Systèmes de
gestion des cas
dans l’intérêt
supérieur des
enfants (gestion
des informations,
référencement,
prises de décision)
Appuyer pour la mise en place des SOPs
manquants (i.e. GBV au Mali).
NB : Il existe actuellement des SOPs / UASC –
les élargir aux autres situations de protection
et autres catégories de vulnérabilités.
Assurer régionalement et
institutionnellement des définitions
communes. Rôle régional pour avoir une
approche commune sur quelles sont les
vulnérabilités (et critères) et les mêmes
définitions. (problème de contextualisation
en plus de définitions des problèmes). NB :
attention, problème aussi très situationnel et
contextuel au Mali+3.
Faire le suivi de l’initiative dans la région
Syrie sur l’étude d’harmonisation possible
pour faire communiquer tous les systèmes
mis en place (voir discussions ci-dessus) 
Éventuelle étude de faisabilité de mise en
œuvre de GBVIMS au Mali. Soutien pour une
meilleure harmonisation et échange des
informations entre CP et GBV IMS, MRM IMS,
rapid FTR…. Voir aussi dans les contextes de
refuge.
Les pays
doivent
regarder si
SOPs existants
sont inclusifs a
toutes les
situations et
standards.
Systèmes de gestion des cas existent dans
certains pays (Niger). Comment d’assurer qu’il
existe dans les autres pays? Les formaliser par
des SOPs.
Mali : comment assurer que la décentralisation
de responsabilités pour la PE a le même niveau
de responsabilités pour une bonne gestion des
cas? S’assurer de la même définition dans les 4
pays + RO
Mali/IDPs : Travailler sur TdRs des sousgroupes de travail PE et GBV pour s’assurer
que chaque secteur impliquer a des TdRs
précis
Obligation régionale de faciliter
l’acceptation de travailler dans le partage
d’informations inter agences (par écrit?).
Discussions #2:
 Toujours la question : Quelle information à partager et pourquoi? (pour assurer la protection de l’enfance).
 Intégration des gouvernements dans le partage de l’information? Pas de garanties actuelles bien que ce soit leur responsabilité. Le HCR veut
11

impliquer plus les gouvernements dans cette direction.
Mécanismes existants pour les enfants refugies (UNHCR).
3. Systèmes de
concertation,
communication et
coordination interagences et interpays
Groupe inter agences PE comme forum pour
les taches spécifiques de suivi de cette
réunion par exemple, avec un point focal
(agence) qui participe et donnera le
feedback pour les réunions régionales
Protection et PE existantes (systèmes de la
PE et « plateforme de mobilité » et Mixed
Migration) ; cibler les participants de ce
groupe de travail CPiE. Une agence pour
identifier les thèmes et points à discuter /
CPIE.
Les réunions se tiendront sur une base « ad
hoc » et si nécessaire.
Discussions #3:
 Il existe la Plateforme mobilité des enfants, en 2012, le Groupe régional PE pour le renforcement des systèmes et celui de la PEC alternative
 tentative de fusion dans un seul groupe régional PE. Importance de faire le lien avec le CPIE. En parallèle :
 Le Groupe régional Protection est à redynamiser (être moins ambitieux et offrir une valeur ajouter à ce groupe. Créer un réseau d’échange
d’informations discipliné : Focalisation sur Mali + par exemple, se positionner sur la future mission intégrée au Mali etc.  thématiques avec
conclusions régionales avec projets communs dans le plan de travail pour appui aux pays/terrains. Lier le CPiE.
12
Annexe 2 - Orientations futures – plans d’action par pays
Mali
Problème de protection
des enfants
Activités inter-agences proposées
Enfants séparés et non
accompagnés
Cadre opérationnel de la gestion des cas :
Enfants associés avec les
forces ou groupes armés
 Identification / vérification / suivi / etc.
 Formation des travailleurs sociaux
 Création d’une boite à outils pour le
travail / appui aux familles d’accueil
 Intégration avec d’autres secteurs /
intervention (ex : programmes de cash
transfer)
 Contextualisation : évaluation / analyse
facteurs pouvant pousser les enfants à
rejoindre des groupes armés ;
Vérification / harmonisation des outils
d’évaluation
 Élaboration des outils et plans
stratégique de Formation / sensibilisation
des acteurs gouvernementaux (niveau
national, régional), associatifs,
communautaires, ainsi que les différents
forces / groupes armés / autorités
policières, sur le « nouveau cadre légal »
Organisations
impliquées
Échéances
Commentaires
En cours
A noter :
Certains éléments ou outils
peuvent déjà exister donc il
y a lieu de faire un
inventaire d’abord de ce
qui existe
A noter deux niveaux de
travail :
- méthodes
d’intervention
- réponse
Agences
formatrices : Save
the Children and IRC
Acteurs formés :
personnel de terrain
des différentes
organisations
impliquées dans
IDTR + agents du
gouvernement
Fin juin
 Une évaluation est en
cours à Mopti mais
nécessité de faire le
même exercice dans les
autres zones affectées ;
 L’objectif n’est pas
nécessairement que
tous ces points soient
assurés par l’interagence (certains
aspects seront gérés
bilatéralement entre
13




Impacts psychosociaux
et le processus de PEC / référencement
des enfants démobilisés
Développer une stratégie et des outils de
soutien des mécanismes / structures
communautaires vis-à-vis de la
réintégration spontanée d’enfants
démobilisés dans les communautés (i.e.
sans passer par un CTO)
Définir les rôles et responsabilités et
procédures de collaboration / interaction
avec les sections spécialisées de la
mission DPKO
Question de la formation des militaires
de la MINUSMA
Mise en place de solutions de prise en
charge alternatives (alternative care)
certaines agences lead)
mais il est nécessaire
que ces points soient
discutés au sein de
l’inter-agence
 Définition d’un paquet minimum de
services ?
 Plan de formation sur activités
psychosociales
 Formation à tous les acteurs
humanitaires sur « Premiers soins
psychologiques »
 Plaidoyer auprès du cluster Santé pour
mise en place d’un groupe MHPSS et
provision minimum de services
spécialisés en santé mentale
 Système de référencement
14
Problématiques
préexistantes :
- Pires formes de
travail
- Pratiques
traditionnelles
nuisibles
- Documentation
légale
- Traite
- Mobilité
- Confiage
 Évaluations sur l’impact de la crise sur ces
problématiques
 Rassembler et partager les ressources
préexistantes en la matière = ne pas
réinventer la roue
 Plaidoyer au niveau des financements
d’urgence
Note : à coordonner avec
des évaluations déjà
prévues
Renforcement
Plan de renforcement des
capacités
Sensibilisation des bailleurs
au travail de la PE,
plaidoyer
Recherche de
financements
Publication sur les activités
pour sensibilisation
bailleurs
Mainstreaming de la
protection
15
Niger
Problème de protection des
enfants
Activités inter-agences proposées
Les enfants réfugiés nés au  Faire l’état des lieux dans les
Niger n’ont pas tous un accès
camps, sur les sites et à Niamey,
rapide aux extraits d’actes de
 Plaidoyer auprès du service de
naissance.
l’état civil pour la délivrance de
tels actes aux enfants,
Organisations
impliquées
Échéances
Ministère de la Justice,
UNHCR, UNICEF, CNE,
DPE, CADEV, ASA, Camp
Managers
15 Mai 2013 La plus part des enfants
refugies nés au Mali ne
disposent pas d’actes
Fin Mai 2013 d’extraits de naissance :
négociations à engager
avec les gouvernements
des pays d’asile et pays
A discuter
d’origine
avec le Gvt
CNE, UNHCR, UNICEF,
CICR, ASA, PLAN NIGER,
HELP INTERNATIONAL,
SAVE THE CHILDREN
Mai 2013
 Organisation d’audiences
foraines.
Monitoring et Suivi des enfants
à risque / cas de Protection.
Renforcement des capacités
 Finaliser les SOPs
 Validation et harmonisation des
outils de collecte des données
Mai 2013
 Élargissement du groupe de
travail sur la PE
Mai 2013
 Partage hebdomadaire de
l’information
Immédiat
 Évaluation des besoins
/identification des gaps
Commentaires
UNICEF, UNHCR
31 Décembre
2013
UNHCR, ASA, CNE
30 Mai 2013
 Plan de formation
Prévention et lutte VBG
Réflexion sur gestion cas EAFGA
 Finalisation des SoPs
CICR, UNICEF, UNHCR
16
Burkina Faso
Problème de protection
de l’enfant / axes
d’intervention
Activités inter-agences
proposées
Organisations impliquées
Échéances
Commentaires
Monitoring et reporting
sur les violations des
droits de l’enfant
Développement d’un
outil conjoint inter
agences de collecte de
données sur les
violations des droits de
l’enfant, y compris les six
violations graves des
droits de l’enfant.
Mise en place d’un
groupe spécifique de
travail sur les outils de
collecte d’informations.
Présentation et
validation de l’outil lors
de la réunion mensuelle
du Groupe thématique
CPiE/GBV.
Formation inter agence
sur l’utilisation de l’outil
à l’attention des
utilisateurs finaux
(autorités, ONG,
agences)
UNHCR
UNICEF
Danish Refugee Council
Terre des Hommes
Plan Burkina
Save the Children International
Réunion de travail pour
la conception et
adaptation de l’outil mimai 2013
Présentation et
validation de l’outil à la
réunion du 27 mai au
groupe thématique
Formations début juillet
Outils de surveillance de
DRC
La formation sera aussi
utilisée pour diffuser les
standards minima
Réfugiés dans les camps
et en dehors des camps
Séparation familiale
Mise en place des panels UNHCR
BID à Ouagadougou et à UNICEF
Fin avril pour la
constitution
17
Dori
Formations des
membres des panels
Révision des SOPs (y
compris les mécanismes
de référencement) BID
avec les agences de mise
en œuvre
Acteurs chargés de la protection de
l’enfance
(liste des organisations invitées à
participer aux panels)
Mai-juin 2013 pour les
formations et révision
des SOPs
Enfants réfugiés à
risques
Diffusion des outils BIA
Mise en place d’un
mécanisme de
référencement dans les
camps
Intégration de la gestion
des cas des enfants
réfugiés hors camps
dans les systèmes de
gestion des cas présents
au sein des réseaux de
protection de l’enfant
mis en place à
Ouagadougou, Dori et
Bobo-Dioulasso
UNHCR
UNICEF
Acteurs chargés de la protection de
l’enfance
Y compris les autorités
décentralisées et déconcentrées
Septembre-Octobre
2013
Documentation
Élargir le système en
place de la CONAREF aux
réfugiés maliens
Saisir l’occasion de
l’enrôlement
biométrique pour
identifier les enfants
UNHCR
UNICEF
CONAREF
UNFPA
PAM
Acteurs chargés de la protection de
La date de l’enrôlement
biométrique sera fixée
avec la CONAREF
(juillet)
D’ici la fin de l’année,
tous les enfants réfugiés
en provenance du Mali
La loi burkinabe ne
permet pas d’établir
d’actes de naissance
pour les enfants nés hors
Burkina
La CONAREF établit un
document « tenant
18
Impact psychosocial
nécessitant un
document servant
d’attestation de
naissance
Activités de
sensibilisation conjointe
via les relais
communautaires –
diffusion des messages
l’enfance
MASSN
Instances judiciaires
Comités de protection de l’enfant
Partenaires santé
et nés en dehors du
Burkina Faso dispose
d’un document tenant
lieu d’extrait d’acte de
naissance
lieu » d’extrait de
naissance et valide tout
le temps de la présence
du réfugié sur le
territoire burkinabé
Discussion en cours sur
les modalités pratiques
d’enregistrement des
enfants pour les enfants
nés au Burkina
Inventaire des structures
étatiques ayant des
activités dans le
domaine et évaluation
de leurs capacités de
réponses pour les
réfugiés au sein des
communautés
DRC (Sahel et Bobo-Dioulasso)
Terre des Hommes
Keogo
UNICEF
UNHCR
MASSN
WCARO
30 septembre 2013
Augmentation du
nombre d’espaces amis
des enfants sous réserve
de l’acceptation de SCI
et ensuite de Plan
International
Réalisation des SOP
appui psychosocial à
l’instar du SOP SGBV
Augmentation du
nombre d’espaces amis
des enfants à Mentao
31 décembre 2013
UNICEF
UNHCR
Plan Burkina
Save the Children International
30 juin 2013
19
Partager les standards
de prise en charge des
enfants dans le domaine
psychosocial
UNICEF
Acteurs impliqués dans le SOP
Présence d’un
psychologue à temps
plein qui consulte dans
un espace
communautaire
SGBV
Finalisation des SOP
pour les trois zones
Développement d’un
système fonctionnel de
référencement dans
chaque camp pour la
prise en charge
holistique des victimes
Formation des relais
communautaires dans le
cadre de la prévention
et réponse
Élaboration d’une
stratégie de
communication et de
sensibilisation sur les
SGBV de tous les acteurs
et populations cibles
UNFPA
UNHCR
UNICEF
Groupe thématique
Partenaires santé
IEDA
CONAREF
31 mai 2013
30 juin 2013
31 juillet 2013
31 mai 2013
20
Mauritanie
Le titre de la première colonne a été transformé de manière à mieux intégrer les différentes définitions de protection des enfants
Problème de
Activités inter-agences proposées
protection/vulnérabilité
des enfants
1) Mariage
précoce/forces +
Mutilations
génitales
féminines
(VBG/SGBV)
Finalisation et validation d’un cadre
opérationnel qui intègre SoPs pour
protection des enfants (dans le
camp) par tous les acteurs,
procédures IDTR, SoPs GBV.
SoPs rôle et responsabilités
Organisations
impliquées
Échéances
Commentaires
ALPD
30 juin 2013
Comité de lutte contre les
VBG, y comprises les MGFs,
existant au niveau de la
région pourrait travailler en
synergie avec la population
hôte et le camp.
AMPF
FORCES DE SECURITE
Groupe de Travail
VBG
Standards de prise en charge et
référencement
INTERSOS
Outils, base des données,
renforcement des capacités.
MSF
BID panel doit être mis en
place et intégré dans le
système de référencement
(SoPs)
MASEF
UNFPA
UNHCR
UNICEF
2) Enfants séparés Finalisation et validation d’un cadre
ES /Enfants non opérationnel qui intègre SoPs pour
accompagnés ES protection des enfants (dans le
camp) par tous les acteurs,
procédures IDTR, SoPs GBV.
SoPs rôle et responsabilités
Standards de prise en charge et
référencement
Outils, base des données,
renforcement des capacités.
ALPD
AMPF
CICR
30 juin 2013
BID panel doit être mis en
place et intégré dans le
système de référencement
(SoPs)
FORCES DE SECURITE
Groupe de Travail
Protection
INTERSOS
MASEF
21
MSF
UNFPA
UNHCR
UNICEF
3) Accès à
l’éducation
Mobilisation de fonds, mise en place
d’un plan d’action/stratégie pour
l’éducation formelle (fondamentale)
et non formelle pour le camp de
Mbera, y compris les cours de
rattrapage
DREN
Plan d’action en adéquation au
nombre d’enfants en âge scolaire
(nombre et prime des enseignants,
nombre structures scolaires,
matériel didactique, matériel
scolaire).
INTERSOS
Mise en place mécanisme de
Surveillance et communication de
l’information relative aux six graves
violations des droits des enfants en
situation de conflit dans le camp.
OCHA
ESD
31 juillet 2013 (stratégie)
IDEN
Groupe de Travail
Education
Ministère de
l’Education Mali
Ministère de
l’Education
Plaidoyer pour la mise à disposition Mauritanie
des enseignants de langue arabe
UNHCR
auprès du ME.
UNICEF Mauritanie
4) EAFGA
ONG
RC
UNDP
30 septembre 2013
Discussion au sein de
UNHCT et appui
régional/HQ pour
formation et appui
technique.
TdR, plan de travail, outils, base des UNFPA
données, renforcement des
UNHCR
capacités, rôle et responsabilité,
modalités collecte et vérification
UNICEF
information.
22
5) Accès aux droits
civiques.
Plaidoyer pour un accord écrit pour
l’obtention d’un acte de naissance
pour les enfants refugies nés en
Mauritanie. Poursuite de
l’enrôlement de la population
réfugiée.
Mairie
Ministère de
l’Intérieur
31 mai 2013 (point sur le
plaidoyer)
Ministère de la Sante
UNHCR
UNICEF
6) Risque exposition Plan de sensibilisation pour les
aux UXO
populations hôtes et refugies
qui ‘’sont en contact’’ avec le Mali ;
vulgarisation de panneaux de
communication, formation des
relais, des enseignants et des
leaders communautaires
PNDHD
31 mai 2013
UNHCR
UNICEF
23
Annexe 3 - Recommandations détaillées émises dans les travaux de groupes thématiques9
Analyse de situation et suivi de la situation
-
Mettre en place une analyse de situation sous régionale de type 3W (qui, quoi, comment)
-
Partager les données statistiques de ProGress. E.g. HCR a un portail mis a jour chaque 2 semaines
avec vulnérabilités, tranches d’âge, occupation et autres critères. Ce portail est accessible à tout le
monde (www.data.unhcr.org). Cela concerne les réfugiés mais pour les déplacés il y a des lacunes - il
faut mettre en place système de données.
-
Harmoniser le système de suivi avec un accent sur la protection des enfants au niveau sous régional.
NB : Une question reste en suspens : Faut-il favoriser une approche sous régionale ou pays par pays?
Mécanismes de concertation, communication et coordination.
Un accent est à mettre aux niveaux inter-agences régional et inter-pays
-
Harmoniser les outils par pays et au niveau régional (ex. systèmes de données)
-
Intégrer des aspects de protection de l’enfance dans le groupe régional de protection existant, au
lieu de créer de nouvelles plateformes, et réactiver le sous-groupe « Protection de l’Enfance » qui
est existant mais pas fonctionnel/actif
-
Formaliser les interventions à travers des procédures standardisées
-
Avoir accès à des analyses de situation approfondies surtout dans le nord du Mali et dans les camps
Systèmes de protection
-
Formaliser le cadre de l’intervention entre agences par des protocoles d’accord
-
Renforcer les capacités des agences impliquées dans la prise en charge psychosociale et renforcer
les systèmes de référencement
-
Systèmes SGBV : valider les procédures standardisées. Accentuer le plaidoyer ; renforcer
l’environnement protecteur ; travailler sur les normes sociales (expertise UNICEF) ; besoin de
stratégies inter-agences
-
EAFGA : le Mali devrait partager les outils fonctionnels de partage d’information ; créer une
plateforme d’échange d’informations sur les outils déjà fonctionnels
-
Renforcer le travail avec les structures étatiques
NB : Une question reste en suspens : Faut-il favoriser une approche sous régionale ou pays par pays?
9
Sept thématiques clés de la protection de l’enfance avaient été identifiées pour les travaux de groupes qui, dans certains cas, ont nécessités de
longues discussions sur les concepts pour une meilleure compréhension commune. Pour cette raison, certaines recommandations n’ont pas été
totalement finalisées mais ces travaux ont permis de développer des directions clés pour la suite.
24
Système de gestion de cas
Faiblesses au Mali +3: prise en charge incomplète, suivi et monitoring incomplets,
opérationnalisation du système de références
- Forces : base de données, CP IMS, système de référence existant (même si pas encore opérationnel)
Recommandations :
- Prévention et réponse aux situations et changement des normes sociales
- Cadre opérationnel à élaborer; rôles et responsabilités à définir; standards de prise en charge à
définir, pour différentes catégories de vulnérabilités sur lesquels s’accorder
- Formation et capacitation
- Plus d’outils et de bases de données
- Voir ce qui peut s’interconnecter. Par exemple pour ce qui concerne le Mali : protocoles d’accord,
systèmes en place, accords globaux CICR-HCR- UNICEF sur la recherche et la réunification familiale
-
Formation des acteurs de protection et sensibilisation
Formations existantes : Droit International Humanitaire, Santé mentale, Appui psychosocial, Violences
Basées sur le Genre, protection des enfants en situation d’urgence, enfants séparés et non accompagnés,
enfants associés aux forces et groupes armés
Forces :
- dissémination dans la région
- réunit tous les acteurs protection
- harmonisation des outils de formation/ modules
Faiblesses :
- Absence de capitalisation (ex : du fait du roulement du personnel, de la mobilité des acteurs
nationaux, du manque d’appropriation des gouvernements). Donc il faut sans cesse recommencer
- Pas de Plan de dissémination
Recommandations:
- Formations inter-agences
- Partage des modules entre les pays
- Formation en cascade : formations par pays
- Assurer capitalisation et suivi
- Introduire les modules sur l’intervention en situation d’urgences dans les écoles professionnelles
(travailleurs sociaux)
- Partager les plans d’action entre pays
- Sensibiliser les leaders communautaires
- Inclure des thématiques de coexistence pacifique
- Sensibilisation liée aux actions opérationnelles
25
Plaidoyer par rapport au financement
-
Ne pas rester dans des réponses à court terme mais planifier à moyen/long-terme
-
Intégrer des indicateurs de protection des enfants dans les propositions
-
Capitaliser des preuves / évidences
-
Utiliser la communication pour mobiliser des fonds
-
Prendre en considération la note rédigée par le siège de l’UNICEF à New York au sujet de la
résilience au Mali + 3 et l’intégrer dans les propositions
-
Faire l’articulation entre les bailleurs focalisés en urgences et bailleurs plus focalisés sur le
développement quand on souhaite intégrer les deux
Relations civilo-militaires :
-
Identifier des personnes ressources qui servent de point focal sur la protection des enfants et les
violences basées sur le genre dans chaque contingent
-
Encourager la participation de militaires aux réunions de coordination (cluster)
-
Les agences humanitaires devraient assurer une présence dans chaque briefing aux forces militaires
-
Encourager la mise en place d’un cadre légal qui engage l’État à suivre les violations
Harmonisation des approches.
-
Mettre le focus sur les aspects socioculturels déterminants (ex. les pratiques de confiage peuvent
être perçues comme positives par les communautés mais comme négatives par les acteurs PE à
cause des risques d’exploitation et d’abus que cela comporte)
-
Encourager les bonnes pratiques dans et hors des camps plutôt que les pratiques néfastes
-
Se pencher sur les travaux entrepris pour comparer Sharia Islamique vs. Droit International (il existe
points concordants sur lesquels la Mauritanie a entamé une étude)
-
Recommandations :

Capitaliser les bonnes pratiques

Nommer des points focaux

Lever des fonds pour combattre les pratiques néfastes
26