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Compte-rendu de la CAPA « accès au corps des agrégés par liste d’aptitude »
La Rectrice de l’académie, a présidé la CAPA.
Rappel : L’examen se fait discipline par discipline. Chaque discipline a son contingent de 1 nomination
pour 7 titularisés après concours (agrégation) : 20 promotions en EPS, 17 en SVT, 32 en histoire géo…
Les possibilités de nominations nationales d‘accès au corps des Agrégés en EPS par liste d'aptitude sont
de 20 promotions au niveau national en 2016 (comme en 2015) pour plus de 1200 candidats en EPS. Avec 30
académies cela représente (théoriquement) une moyenne 0,6 promotion par an et par académie : chaque
académie pourrait compter en moyenne 1 candidat-e promu-e tous les 2 ans environ.
Chaque Recteur d’Académie doit faire remonter après la CAPA (Académique) une liste de propositions de
candidatures qui sont ensuite étudiées et statuées à la CAPN (Nationale) des agrégés.
55 dossiers de candidatures ont été déposés en EPS cette année dans l’académie de Grenoble en 2016 (58
en 2015). L’EPS est la discipline ayant le plus fort taux de candidatures par rapport au nombre de promotions
possibles (20). (en math : 49 candidatures à Grenoble pour 52 promotions nationales…)
La séance a débuté avec les propositions du Recteur par discipline dont 4 « propositions » en EPS. Les
éventuels ajouts ou modifications se font en enlevant des collègues initialement proposés.
Voici quelques éléments d’analyse :
- des résultats catastrophiques en EPS dans l’académie de Grenoble par rapport aux autres académies :
Depuis 6 ans, il n’y a eu qu’1 seule promotion à Grenoble en CAPN EPS venant des propositions du rectorat de
l’Académie de Grenoble (soit 0,16 promotion par an très en dessous de la moyenne nationale 0,6 par an). Ces
faibles résultats ne se retrouvent pas dans les autres disciplines de l’Académie. Le SNEP- FSU défend une autre
stratégie de propositions de candidat-e-s.
- la Parité F/H en EPS : une honte par rapport aux autres disciplines que notre Académie reproduit
Toutes disciplines confondues en 2015 au niveau national, les dossiers des collègues femmes
représentent : 51% des candidatures, 50% des propositions, 54% de nominations en 2015.
En EPS : la situation est problématique, il y a un gros retard historique : Sur 31 ans et 719 promus en
EPS, ce sont 514 hommes et seulement 205 femmes qui ont été promus (soit moins de 30 % de promues).
En CAPA, il subsiste un gros déséquilibre dans les propositions académiques : en 2015, 38 femmes pour
68 hommes ont été proposées par les CAPA (très loin de la moyenne toutes disciplines), en CAPN la
parité est très légèrement redressée : 8 femmes et 12 hommes ont été promus en 2015.
En 2016, dans l’académie de Grenoble :
22 dossiers sur 55 en EPS ont été présentés par des collègues femmes, soit 39 % (29 % en 2014, 24 % 2013).
Nous invitons toujours les collègues femmes à candidater plus nombreuses.
Malgré l’intervention du SNEP-FSU, sur 4 candidatures retenues en EPS par la Rectrice, une seule est une
candidate, placée en 4e rang. Pour rappel, la seule promotion en EPS depuis 6 ans à Grenoble était une collègue.
- Le profil des candidats en EPS :
- 42 dossiers sur 55 sont présentés par des collègues à la Hors Classe.
- 43 dossiers émanent de collègues du secondaire, 11 du supérieur (20%), 1 DASDEN. Cette proportion du
supérieur est spécifique à l’EPS : les collègues du supérieur candidatent beaucoup. En 2015, sur 20 promus, 3
promotions émanaient du supérieur.
- Les avis des chefs d’établissement (CE) et des IPR :
L’EPS présente toujours le plus haut taux d’avis TF des CE (72 % des candidats).
En revanche, le SNEP-FSU a encore dénoncé le nombre restreint d’avis TF proposés par les IPR EPS (4 sur 55
dossiers et 4 candidatures retenues) mais nous accueillons favorablement l’augmentation par rapport à l’an
dernier (2 avis TF en 2015) et nous espérons que ce nombre d’avis TF sera encore doublé en 2017 pour s’aligner
sur les autres disciplines qui ont fait ce choix.
Il est à noter que rien n’empêche la rectrice, dans la circulaire ministérielle, de proposer des collègues
ayant « seulement » un avis favorable. Mais dans les faits, en séance, la rectrice ne l’a pas fait. Donc il n’y a
quasiment aucune marge de manœuvre offerte aux représentants syndicaux en séance.
La question mérite d’être posée : la rectrice doit-elle arrêter sa liste de proposés du secondaire uniquement à
travers le précieux sésame (« avis TF ») des IPR, ou doit-elle s’appuyer sur les échanges d’arguments pendant la
CAPA, avec tous ses représentants (IPR, CE, commissaires paritaires, recteur) ?
Le SNEP revendique toujours pour cette CAPA d’accès au corps par liste d’aptitude :
- de plus nombreux avis TF de nos IPR
- un nombre plus important de femmes proposées (afin de contrer le déséquilibre des propositions académiques :
3/4 hommes, 1/4 femmes),
- de plus nombreux candidats du secondaire proposés (pour se rapprocher du taux national des promotions)
Ce que le snep a obtenu en 2016 :
- La ré-intégration dans la liste d’un collègue du secondaire qui était présent sur la liste rectorale en 2009, 2010
et 2011, au détriment d’un dossier du supérieur (présenté sans succès pendant plus de 8 ans en CAPN).
- Concernant les dossiers de collègues nouveaux ou ayant déjà candidaté, présentant un relatif « retard »
d’inspection (2004 ou avant), nous avons (re)demandé que des inspections puissent se faire afin d’étudier les
candidatures avec le maximum d’équité entre elles. La Rectrice a pris note de chacun des 4 cas en EPS.
Concernant le supérieur :, la nouvelle université de Grenoble fusionnée UGA envisage une plus grande
transparence et harmonisation des propositions concernant les enseignants du 2 e degré affectés dans le
supérieur par la mise en place d’une commission réunissant tous les dossiers.
Conclusion :
La liste arrêtée en EPS en 2016 par le recteur comporte 4 enseignants d’EPS. 3 de l’an passé sont
reconduits, un candidat du supérieur supprimé et un candidat du secondaire réintégré. Au final, il y a donc, un
proposé de la DASDEN (1er degré), un proposé du supérieur, et deux proposés du secondaire dont une femme.
Les fiches syndicales des collègues proposés en vue de la CAPN de nomination, seront transmises aux élus
nationaux agrégés.
Syndicalement
Bérangère Philippon, commissaire paritaire agrégée.