Projections scolaires Evolution estimée de la démographie scolaire
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Projections scolaires Evolution estimée de la démographie scolaire
RAPPORT TECHNIQUE J U I N 2 0 1 2 Projections scolaires Evolution estimée de la démographie scolaire Scolarité obligatoire Vaud, 2012–2040 Projections scolaires Evolution estimée de la démographie scolaire Scolarité obligatoire Vaud, 2012-2040 Travail effectué à Etude réalisée par Statistique Vaud Valérie Gondoux Freléchoux Chef de projets de recherche Jacques Menthonnex Chef de section de recherche Responsable de publication Juin 2012 Gilles Imhof Directeur Reproduction avec mention de la source Table des matières Avant-propos 3 Chapitre 1 : Perspectives de population 1.1 Introduction 1.2 Principales hypothèses 5 5 5 ♦ ♦ ♦ ♦ Fécondité Migrations Conjectures sur la situation démographique future Choix des scénarios 1.3 Synthèse des résultats 1.4 Jeunes en âge scolaire 11 12 Chapitre 2 : Projections scolaires 2.1 Introduction 15 15 ♦ Populations de référence 2.2 Eléments méthodologiques ♦ ♦ Hypothèses relatives à la démographie Du fonctionnement de la structure scolaire actuelle aux élèves du futur 2.3 Evolution des effectifs d'élèves jusqu'en 2040 ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ Avertissement : Effets LEO non compris Elèves de l'école obligatoire Effets de la vague scolaire Effets de l'augmentation récente de la fécondité et des migrations Effets de la démographie sur les effectifs scolaires 1er Cycle primaire LEO 2e Cycle primaire LEO Secondaire inférieur LEO Ensemble des secteurs 2.4 Hypothèses sur les effets LEO ♦ 2 6 7 8 8 Eléments de la LEO ayant un impact probable sur les effectifs scolaires futurs Hypothèses quantifiées Combinaison des effets des hypothèses 13 17 17 18 19 19 20 21 21 22 23 24 25 26 27 27 29 32 ♦ ♦ 2.5 Limites des projections d'élèves 2012-2040 35 Références bibliographiques 37 Annexes 39 Avant-propos Avant-propos Le nombre d'élèves de l'école obligatoire vaudoise a fortement fluctué au cours du temps. Alors que quelque 84 000 écoliers fréquentent l'école obligatoire1 dans le canton aujourd'hui, qu'en sera-t-il non seulement demain, mais après-demain, dans 10, 20 ou 30 ans? Statistique Vaud élabore périodiquement des projections d’élèves qui s'appuient sur la mise à jour régulière de perspectives de population du canton. La dernière édition datait de 2007. Depuis, la situation démographique du canton a évolué dans un contexte favorable à la croissance de la population et s'est caractérisée notamment par un niveau élevé des migrations. La nouvelle édition de projections d’élèves s'appuie ainsi sur les projections de population de mars 20112, intégrant de nouvelles hypothèses sur les naissances et les migrations. Elle permet d'envisager l'arrivée d'une nouvelle période de croissance dans les écoles vaudoises. Le présent document décrit brièvement dans la première partie le contexte démographique et les hypothèses utilisées pour les prévisions de population en ciblant plus particulièrement les jeunes générations. Dans la deuxième partie, les projections d’élèves sont décrites par niveau scolaire en utilisant le nouveau découpage qui découlera de la mise en oeuvre de la Loi sur l'enseignement obligatoire (LEO). Des hypothèses quant aux effets envisageables de la mise en oeuvre de cette nouvelle loi scolaire sont esquissées, certains de ces effets concernant l'école enfantine sont ensuite modélisés. L'une et l'autre partie de ce document (perspectives de population et projections scolaires) ont été conçues pour pouvoir être lues de manière indépendante, d'où certaines redites. A relever que la deuxième partie, consacrée aux projections scolaires, fait l'objet d'un article paru dans la revue Numerus (n°2 d'avril 2012) qui en résume les principaux résultats. 1 Scolarité obligatoire publique au sens large, soit : les élèves des écoles enfantine, primaire et secondaire inférieure, y compris les élèves des classes de raccordement, d'accueil et de développement ainsi que les élèves de l'enseignement spécialisé âgés de 5 à 15 ans. 2 Rapport disponible sur www.scris.vd.ch. 3 4 Chapitre 1 : Perspectives de population 1.1 Introduction Statistique Vaud calcule et met périodiquement à disposition des projections démographiques tant au niveau du canton que de certaines régions. De nouvelles perspectives ont été établies en mars 2011 sur la base de la population par âge au 31.12.2010. Le rapport est disponible sur le site Internet de Statistique Vaud. De l’utilité de réactualiser les perspectives Les perspectives démographiques régionalisées à l’échelle du canton et de ses districts sont souvent utilisées dans un contexte de planification; ainsi, il est indispensable de disposer d’un outil d’aide à la décision mis à jour régulièrement. Les dernières perspectives démographiques réalisées par Statistique Vaud dataient de juin 2007 (et les précédentes d’avril 2004). Depuis, la situation générale a évolué : si, sur la période 2006-2009, les hypothèses sur la fécondité et la mortalité introduites en 2007 se sont pratiquement avérées correctes, c’est au niveau des hypothèses sur les migrations que le scénario retenu a été pris en défaut. Alors qu’il avait été supposé que le solde migratoire 2008 et 2009 allait se maintenir proche de son niveau observé vers 20063 (déjà très élevé), en réalité il a pratiquement doublé. Le solde migratoire s'est élevé en moyenne à 10 000 personnes par an au cours des cinq dernières années, avec un record de 14 000 en 2008. De manière générale, l’élaboration de ces nouveaux scénarios a été envisagée dans un environnement dynamique et favorable pour le canton de Vaud. Ce contexte correspond à celui qui prévaut au moment de l’établissement des perspectives. 1.2 Principales hypothèses retenues pour le scénario de base Le rôle central du choix des hypothèses Les mécanismes pris en compte dans le modèle de perspectives de population sont simples et relativement fiables : outre le vieillissement des différentes générations, le modèle calcule le nombre annuel de naissances en tenant compte des taux de fécondité et du nombre de femmes en âge de procréer. Le nombre de décès, quant à lui, est déterminé à partir de «tables de mortalité» qui évoluent au cours du temps. Le solde migratoire, pris en compte pour chaque âge et chaque sexe, est directement lié aux hypothèses sur les migrations. La validité des résultats dépend principalement des hypothèses faites sur l’évolution future de la fécondité, de la mortalité et des migrations. On soulignera que s’il est relativement aisé d’imaginer l’évolution de la mortalité générale – à court terme du moins – il est un peu plus délicat de «prévoir» les tendances concernant la fécondité et, pour ce qui est des migrations, il est difficile d’être à l’abri de surprises. Pour connaître l’impact des hypothèses sur les résultats, plusieurs scénarios ont été établis outre le scénario de base considéré comme le plus vraisemblable. Ceux-ci se distinguent par les hypothèses retenues en matière de fécondité, de mortalité et de migration. L'incertitude des perspectives affecte particulièrement, d'une part, la base de la pyramide des âges à cause de la fécondité prévue et, d'autre part, la population âgée de 30-55 ans en liaison avec le choix des hypothèses sur les migrations. 3 De l'ordre de +6000 personnes par année. 5 Pour l'élaboration des projections d’élèves qui sont développées dans la deuxième partie de ce document, le message a été simplifié : seul le scénario médian (scénario de base) est présenté. La fécondité L'indicateur conjoncturel de fécondité s'exprime en nombre moyen d'enfants par femme. Le graphique suivant montre que cet indicateur a été sujet à des variations importantes au fil du temps. La diminution marquée de cet indicateur de 1965 à 1975 est due à la raréfaction des enfants de rang trois et plus, ainsi qu’au fait que les femmes ont eu tendance à retarder leur maternité par rapport aux générations précédentes. L'augmentation de l'indicateur de fécondité observée de 1986 à 1991 s'explique, pour une grande part, par l'arrivée des naissances différées. Au cours des vingt dernières années, la fécondité s’est stabilisée à un niveau proche de 1,6 enfant par femme ; un peu plus vers 1990-92, un peu moins vers 2002-2004. Depuis 2007, le niveau est plutôt en dessus de ce « seuil ». Derrière ces chiffres, se cache une augmentation régulière de l’âge moyen à la maternité (de 29 ans vers 1990, l’âge moyen a actuellement dépassé 31 ans) et des différences notables de niveau selon la nationalité des mères. Depuis 1990, la fécondité des étrangères a d'abord augmenté un peu en passant de 1,7 enfant par femme en 1990 à 1,9 en 2002 alors que celle des Suissesses diminuait régulièrement (1,7 en 1990 à 1,3 en 2002). Indicateur conjoncturel de fécondité - Vaud enfant par femme 2.40 observé hypothèses 2.20 sc 1 et sc 2 (base) sc 3 2.00 sc 21 (fécondité à 1.8 en 2040) 1.80 1.60 sc 22 (fécondité à 1.6 en 2040) 1.40 SCRIS 1.20 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 Depuis 2003 cependant, la fécondité s’est pratiquement stabilisée chez les étrangères (vers 1,9 enfant par femme) alors qu’elle augmente quelque peu chez les Suissesses, pour atteindre pratiquement 1,5 en 2010. Suissesses et étrangères réunies, le niveau de la fécondité de 2010 est de 1,66 enfant par femme. 6 Pour choisir l’évolution à venir du niveau de la fécondité, introduit par hypothèse, des éléments de différente nature ont été considérés. En prenant en compte l'évolution des comportements féconds respectivement des Suissesses et des étrangères, le contexte d'immigration nette relativement importante, l'évolution des taux de fécondité par âge au cours du temps et l'évolution du niveau moyen de la fécondité dans les pays européens, il a été supposé que l'indicateur de fécondité augmentera encore légèrement pour se stabiliser à 1,7 enfant par femme dès 2020. Ce choix a été retenu pour le scénario de base. Les migrations Situation passée et actuelle Depuis le début des années huitante, le canton de Vaud affiche un solde migratoire positif, à l'exception d'un épisode négatif entre 1996 et 1997. Depuis lors, le solde migratoire a renoué avec les valeurs positives, aux alentours de +2 000 jusqu'en 2000, puis de plus en plus élevé (pour dépasser 6000 dès 2002, année de l'introduction des accords sur la libre circulation des personnes avec l'UE-15), et atteindre une moyenne de +10 000 au cours des cinq dernières années. Le solde migratoire des étrangers est demeuré positif tout au long de la période, tout en ayant subi des fluctuations. Les Suisses quant à eux sont plus nombreux à quitter le canton depuis 1993. Solde migratoire (arrivées moins les départs) - Vaud 14 000 12 000 10 000 Total 8 000 Etrangers 6 000 4 000 2 000 0 1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 -2 000 Suisses -4 000 -6 000 StatVD Depuis 2008, des années exceptionnelles Depuis 2008, on observe tant une augmentation des arrivées qu’une diminution des départs à l’étranger. En 2008, le solde migratoire a atteint ainsi un record historique de 7 +14 000 qui explique la croissance de la population de 2,4% cette année-là4. Lors de la dernière année écoulée (2011), le solde migratoire s'approche de +11 000. L’analyse de la structure des arrivées (par permis, nationalité et âge) montre qu’il n’est pas possible d’attribuer à un seul facteur l’explication de l’accroissement récent du nombre d’immigrants. L’augmentation s’observe pour les étudiants, pour les regroupements familiaux et pour des « activités lucratives ». Les nouveaux réfugiés reconnus ainsi que les « cas de rigueur » constituent, en comparaison, des situations marginales. L’analyse des arrivées par nationalité met en évidence les Français et les Portugais qui sont les plus nombreux, suivis un peu plus loin des Italiens, des Britanniques, des Espagnols, des Allemands et des Américains. Sur le plan législatif, la période récente a connu les changements suivants : - La fin des permis contingentés pour l’UE-15 depuis juin 2007 et depuis mai 2011 pour l'UE-10. - La nouvelle Loi fédérale sur les étrangers (LEtr) et la Loi sur l'asile (LAsi) sont entrées en vigueur le 1er janvier 2008. Comparativement aux autres cantons, Vaud se caractérise depuis plusieurs années par un solde migratoire très élevé, tant en nombre absolu qu’en nombre relatif. Conjectures sur la situation démographique future et hypothèses A court terme, le niveau des flux migratoires ne devrait pas beaucoup changer dans la mesure où il paraît vraisemblable que le canton restera dans un contexte de situation économique favorable. Le fait que de nombreux pays de l’Union européenne soient confrontés à des difficultés économiques améliore les avantages comparatifs du canton et contribue à maintenir un niveau plutôt élevé du solde migratoire. A plus long terme, le niveau du solde migratoire dépendra avant tout de la conjoncture économique générale mais aussi de l’attractivité du canton, notamment en matière d’infrastructures (transports, écoles, logements vacants). A priori la Suisse devrait conserver son attrait par rapport à l'étranger et la pression démographique demeurer soutenue; néanmoins le marché de l'emploi et celui du logement pourraient agir en régulateurs et tempérer la croissance démographique. Plusieurs facteurs d'incertitude demeurent néanmoins, à titre d'exemple le taux de change du franc suisse. Le choix des scénarios Après avoir soupesé les différents arguments et après consultation de différents experts dans les domaines de l’économie, de l’emploi, de la promotion économique, du marché du logement, de la législation fédérale et de l’aménagement du territoire, Statistique Vaud a déterminé trois scénarios de référence. Le scénario intermédiaire "de base" (n° 2), situé entre le plus haut (n°1) et le plus bas (n°3), semble le plus réaliste. Le scénario de base Il a été postulé que, pour le scénario jugé comme le plus vraisemblable, un certain nombre de facteurs régulateurs allaient limiter le solde migratoire à un niveau proche de la 4 8 Avec une croissance de 2% l’an, une population double en 35 ans. situation d'avant 20085 pendant quelques années, aux alentours de +6000 personnes par an, soit un niveau jugé comme plutôt élevé. L’immigration sera légèrement stimulée juste après la fin des limitations à l’accès au marché du travail pour les ressortissants de l’UE-8 (le 30 avril 2011) et pour ceux de la Roumanie et de la Bulgarie (le 31 mai 2016). Dans une dizaine d’années, les migrations nettes commenceront à se réduire pour atteindre +3800 vers 2027, c’est-à-dire un niveau comparable à la moyenne observée durant les 50 dernières années mais nettement inférieur à celui observé depuis 2002. On peut néanmoins considérer qu’il s’agit d’un scénario qui postule que le canton de Vaud évoluera dans un contexte économique plutôt favorable. A noter que le scénario principal choisi en 2007 considérait un solde migratoire qui diminuait à +3000 dès 2017. Solde migratoire, scénarios de base et alternatifs, Vaud 15 000 2008 sc haut (sc 1) sc de base (sc 2) sc faible (sc 3) 13 000 1990 11 000 9 000 7 000 +5500 5 000 +3800 3 000 +2200 1 000 -1 0001980 1990 SCRIS 2000 2010 2020 2030 2040 1996 -3 000 Deux scénarios alternatifs Pour mesurer l’impact du choix des hypothèses sur les résultats, deux autres scénarios ont été imaginés en ce qui concerne l’évolution des migrations. Ces deux scénarios, que l’on ne peut totalement exclure, ont probablement moins de chances de se réaliser que celui « de base » : Scénario haut Ce scénario envisage qu’en fait, depuis 2002, nous n’assistons pas à une période transitoire, ou d’adaptation, induite par la mise en place des accords bilatéraux, mais plutôt à un nouveau régime de croissance démographique occasionné par notre position privilégiée au cœur de l’Union européenne. En supposant de plus que la conjoncture économique reste favorable et que le parc de logements puisse se développer suffisamment vite, il paraît possible que le solde migratoire se stabilise à +5500, niveau particulièrement élevé bien que nettement inférieur au niveau observé récemment. 5 Proche de +6100, niveau moyen des années 2004 à 2007. 9 Scénario faible Ce scénario peut se justifier par le constat qu’historiquement nous n’avons jamais été totalement à l’abri de surprises et de périodes avec une économie devant faire face à des difficultés imprévues. Ainsi nous supposons ici une situation avec des conditions économiques défavorables qui péjoreraient le marché de l’emploi de façon durable. Nous supposons pour ce scénario une diminution régulière du solde migratoire annuel jusqu’à atteindre un niveau plutôt faible (+2 200). Il semble vraisemblable que, si le contexte imaginé pour le scénario faible se réalisait, le niveau de la fécondité diminuerait légèrement pour se retrouver au niveau observé en 2005. En effet, en cas de difficultés rencontrées au niveau de l’économie et du marché de l’emploi, certains jeunes couples reporteraient leurs projets d’agrandissement familial. Des jeunes parmi les migrants Il convient de rappeler que les hypothèses sur les migrations comportent une dimension âge plus précisément, «répartition par âge» de la migration. La structure par âge du solde migratoire est influencée par l'apport de familles avec enfants comme l'illustre le graphique ci-dessous, portant sur les données des quatre dernières années disponibles. Solde migratoire moyen 500 Solde migratoire de la population résidante selon l'âge, Vaud, moyenne des années 2007-2010 StatVD 400 300 200 100 Age 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 -100 Répercussion du choix au niveau des âges Sans entrer dans les détails, il nous faut souligner que l’impact des hypothèses de migrations sur les prévisions dépend aussi du choix relatif à la structure par âge des migrants. La figure suivante résume les choix retenus pour le scénario de base. On constate que l’apport migratoire se situe principalement entre 20 et 40 ans, et que c’est à partir de la fin de la cinquantaine que les émigrants sont plus nombreux que les immigrants. 10 Solde migratoire par âge - Vaud Effectif 3000 1998 2005 2006-8 2015 2030 sc 2 2500 2000 1500 1000 500 Age 0 0-14 15-19 20-24 25-29 30-39 40-49 50-64 65+ -500 SCRIS -1000 1.3 Synthèse des résultats Evolution de la population totale, résultats globaux Les perspectives de population montrent que, dans les trente prochaines années, la population vaudoise, constituée de 721 561 habitants au 31.12.2011, poursuivra sa progression : il apparaît vraisemblable qu’elle atteigne 798 000 habitants en 2020, 874 000 habitants en 2030 et 939 000 habitants en 2040. Ce dernier chiffre, sensible notamment à l’importance des migrations à venir, se situe entre 863 000 et 988 000, selon les scénarios envisagés actuellement. Selon les projections de Statistique Vaud, la barre des 800 000 habitants devrait être franchie pour la première fois aux alentours de 2021 et celle des 900 000 en 2034. Population résidante - Vaud 2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 0- 19 ans 138 500 143 100 151 400 20-39 ans 184 900 178 100 179 400 40-64 ans 186 900 200 300 220 600 65-79 ans 66 400 68 700 70 000 80 ans et + 25 500 25 900 29 500 Total 602 200 616 000 650 800 Evolution sur 5 ans : 0- 19 ans + 4 600 + 8 300 20-39 ans - 6 800 + 1 300 40-64 ans + 13 400 + 20 300 65-79 ans + 2 300 + 1 300 80 ans et + + 400 + 3 600 Total + 13 800 + 34 800 161 700 196 100 238 300 79 200 32 800 708 200 167 400 209 800 250 300 90 900 36 200 754 500 175 000 220 300 263 300 99 700 39 700 798 000 185 100 224 500 271 800 107 900 48 200 837 600 193 500 225 500 278 000 119 900 57 500 874 400 199 500 227 100 286 000 132 000 63 600 908 300 203 300 232 400 293 300 138 200 72 300 939 600 + 5 700 + 7 600 + 10 100 + 13 700 + 10 500 + 4 200 + 12 000 + 13 000 + 8 500 + 11 700 + 8 800 + 8 200 + 3 400 + 3 500 + 8 500 + 46 300 + 43 500 + 39 600 + 8 400 + 1 000 + 6 200 + 12 000 + 9 300 + 36 800 + 6 000 + 1 600 + 8 000 + 12 100 + 6 100 + 33 900 + 3 800 + 5 300 + 7 300 + 6 200 + 8 700 + 31 300 au 31.12. 1995 2000 scénario de base + 10 300 + 16 700 + 17 700 + 9 200 + 3 300 + 57 400 1995-2010 : population résidante permanente, dès 2010, scénario de base Chaque chiffre est arrondi pour lui-même source : SCRIS 11 En termes de variation, la croissance annuelle de la population devrait être à l'avenir de l'ordre de +9000 jusqu’en 2017; ensuite, elle devrait diminuer progressivement pour atteindre un niveau proche de +6 000 en 2040. Chez les jeunes âgés de 0 à 19 ans, au nombre de 161 600 en 2010, la croissance annuelle, de l'ordre du millier, devrait peu à peu s'amplifier pour atteindre un niveau de l'ordre de +2 000 à l'horizon de 2025 avant de fléchir pour passer sous la barre du millier vers 2036. habitants Population par grand groupe d'âge, Vaud, scénario de base 300 000 250 000 40-64 ans 200 000 20-39 ans 150 000 0-19 ans 100 000 65-79 ans 50 000 80 ans et + SCRIS 0 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 1.4 Evolution du nombre de jeunes en âge scolaire Le nombre d’enfants est bien sûr lié au nombre de naissances observé dans le canton et, ce qui est loin d’être négligeable, aux migrations d’enfants. Les naissances, quant à elles, ne sont pas seulement dépendantes de la fécondité des femmes mais aussi de leur effectif, lui-même dépendant des migrations. Sur le graphique suivant, la courbe de l’Indicateur conjoncturel de fécondité (ordonnées à droite) a été superposée à celle des naissances (ordonnées à gauche). Cela permet de montrer que les baby-booms successifs (marqués par les lettres a, b, c et d) résultent tant d’une augmentation de fécondité que de celle des naissances observée parfois une trentaine d’années auparavant. Ainsi vers 2025-2030, les générations nombreuses des années nonante (c) arrivent aux âges féconds et contribuent à expliquer l’augmentation des naissances (d). Durant les années suivantes 203238, le nombre annuel de naissances se stabilise quelques années à un niveau proche de 9700 par année, compte tenu des hypothèses retenues. 12 Fécondité et nombre de naissances depuis 1900, Vaud scénario de base depuis 2010 nombre enf. / femme 4.0 10 000 9 000 d Naissances 3.5 + 30 ans 8 000 3.0 7 000 a b c sc. de base 2.5 6 000 ICF enfant/femme 5 000 1.5 4 000 3 000 2.0 SCRIS 1.0 1900 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 ICF : indicateur conjoncturel de fécondité (axe de droite) L’analyse détaillée de l’évolution des effectifs répartis selon des classes d’âges choisies en fonction du système scolaire montre clairement des effets de vagues induites par l’augmentation des naissances entre 1986 et 1991 et par celle, de moindre ampleur annuelle, actuellement en cours (2005-2025). Evolution estimée de la population pour certains groupes d'âges, Vaud 1980-2040 nombre 50 000 40 000 11-15 ans 30 000 7-10 ans 16-18 ans 20 000 5-6 ans 10 000 0 Vaud - scénario de base SCRIS 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 Le premier maximum a déjà été dépassé en 1997 pour les 5-6 ans révolus (approximativement les classes enfantines), il a été atteint en 2000 pour les 7-10 ans (les classes primaires dans le système scolaire actuel) et aux alentours de 2005 pour les 11-15 ans 13 (dernières années de la scolarité obligatoire). Après la première « vague », on observe une stagnation des effectifs, la diminution de naissances observée vers 2001-2003 a presque été gommée grâce à l’apport de jeunes immigrants. 14 Chapitre 2 : Projections scolaires 2.1 Introduction Les présentes projections d’élèves de long terme font suite à celles publiées en octobre 2007. Depuis lors, la situation démographique du canton a évolué dans un contexte favorable à la croissance de la population et s'est caractérisée notamment par un niveau élevé des migrations. Ces éléments ont motivé l'actualisation des perspectives démographiques en mars 2011 qui servent de base au présent rapport (cf. chapitre I). Les projections d’élèves constituent des repères quant à l'évolution future des effectifs scolaires; elles sont basées à la fois sur des hypothèses d'ordre démographique et sur des hypothèses relatives à la structure scolaire; il s'agit de garder à l'esprit l'impact non négligeable du choix de ces hypothèses sur les résultats présentés ci-après. Par ailleurs, plus on s'éloigne dans le temps, plus le degré d'incertitude s'accroît. A relever que la problématique de projections en termes de classes n'est pas abordée dans ce rapport. Populations de référence Secteurs concernés par les projections Les projections scolaires de long terme ont été calculées pour les élèves de la scolarité obligatoire publique vaudoise. Le présent rapport décrit l'évolution estimée des effectifs en se basant sur le nouveau découpage qui découle de la Loi sur l'enseignement obligatoire (LEO) qui sera mise en oeuvre à partir de la rentrée d'août 2013. Le schéma ci-dessous établit la correspondance entre la structure EVM actuelle et celle qui découlera de la LEO. 15 Les projections d’élèves présentées dans ce document concernent les secteurs suivants de l’école obligatoire publique vaudoise : Le secteur primaire LEO (années 1 à 8) qui comprend deux cycles ♦ le 1er Cycle primaire LEO (années 1 à 4) qui comprend l'école enfantine (années 1 à 2) et les années 3 et 4 (correspondant à l'actuel Cycle primaire 1 - CYP1). ♦ le 2e Cycle primaire LEO (années 5 à 8) qui comprend les années 5 et 6 (correspondant à l'actuel Cycle primaire 2 CYP2) et les années 7 et 8 (correspondant à l'actuel Cycle de transition) qui font désormais partie du secteur primaire. Le secteur secondaire I LEO (au sens strict : années 9 à 11). NB : les élèves des classes de raccordement et de rattrapage sont comptés séparément sauf mention explicite "secondaire large". Le total des élèves de la scolarité obligatoire 1 à 11 : ce total comprend les deux secteurs primaire et secondaire I au sens strict, soit les années 1 à 11. Le total des élèves de la scolarité obligatoire au sens large : ce total comprend, outre les secteurs primaire et secondaire I stricts mentionnés plus haut : - les élèves des classes d'accueil - les élèves des classes de développement - les élèves de l'enseignement spécialisé SESAF (élèves âgés de 5 à 15 ans seulement). NB : les élèves de l'enseignement spécialisé qui sont également intégrés dans l'enseignement ordinaire ne sont pas compris, car déjà comptabilisés par ailleurs - les élèves des classes de raccordement (raccordement I et II) et théoriquement ceux des classes de rattrapage (pour autant que des hypothèses eussent pu être émises à leur propos). Contrairement à l'édition précédente, le champ des projections scolaires de long terme 2012 se limite à la scolarité obligatoire et ne comprend pas, de ce fait, les élèves du secteur secondaire II (les gymnasiens6, les jeunes de l'OPTI et ceux de la formation professionnelle initiale). L'univers et les découpages des projections différant de ceux de l'édition précédente, les chiffres des deux éditions ne sont donc pas directement comparables. Ne sont pas compris dans les projections scolaires présentées ci-dessous : - les élèves des écoles privées (environ 4% des élèves de la scolarité obligatoire) - les élèves vaudois scolarisés hors du canton - les étudiants de la maturité spécialisée et de la maturité professionnelle - les élèves de niveau secondaire II (gymnase, OPTI, formation professionnelle, complément de formation pour la HES-S2) - les élèves des écoles professionnelles supérieures - les étudiants des Hautes écoles spécialisées (HES) et universitaires (HEU). 6 A relever que des projections de long terme régionalisées ont été réalisées pour les gymnasiens dans le cadre du rapport du Conseil d'Etat sur le postulat Yersin. La méthodologie utilisée est différente de celle employée dans ce document, elle intègre en particulier des hypothèses sur l'évolution des taux de scolarisation au gymnase. 16 Effectifs d'élèves de départ Les effectifs de départ pris en compte dans les calculs ci-après proviennent du recensement scolaire provisoire 2011-127. Par ailleurs, les projections ont été calées, pour les deux premières années scolaires (2012-13 et 2013-14), sur les perspectives scolaires de court terme du 29 mars 20128. Avertissement Les projections scolaires présentent dans un premier temps l'évolution future des effectifs, compte tenu des prévisions démographiques et du fonctionnement du système scolaire actuel (EVM). Les effets supputés de la mise en oeuvre dès 2013 de la Loi sur l'enseignement obligatoire (LEO) sont discutés séparément. Pour les effets pour lesquels une ou plusieurs hypothèses quantifiées sont proposées, il s'agit d'additionner la combinaison d'hypothèses choisies aux projections brutes. Base démographique prise en compte Les projections d’élèves ont été établies sur la base des perspectives de population réalisées par Statistique Vaud en mars 2011 (scénario de base). A relever que l’univers de référence des perspectives de population est la population résidante permanente9 du canton; il diffère quelque peu de l’univers de référence des projections scolaires10. 2.2 Eléments méthodologiques Lors de l'élaboration des projections d’élèves, des facteurs de deux ordres sont pris en compte : - des facteurs démographiques qui comportent des hypothèses sur l'évolution des migrations et celle des naissances futures, - des facteurs liés à la structure scolaire, qui rendent compte du fonctionnement systémique de la structure scolaire. Hypothèses relatives à la démographie Hypothèses sur les naissances Il est peu aisé de prévoir les tendances à venir concernant la fécondité. En diminution au cours des années nonante, le nombre de naissances a marqué une augmentation depuis huit ans, passant de 7000 naissances en 2002 à plus de 8000 en 201011. Parallèlement, le nombre moyen d'enfants par femme (ou indicateur conjoncturel de fécondité), relativement stable depuis les années septante (oscillant dans une fourchette de 1,4 à 1,8 enfant par femme), a marqué une augmentation simultanément à celle des naissances, pas7 8 9 10 11 er Recensement scolaire au 1 octobre 2011, DFJC. Les projections scolaires de court terme sont établies à l'aide de taux de passage eux-mêmes calculés sur la base des effectifs scolaires. La population résidante, servant de base aux perspectives de population, comprend les Suisses établis dans le canton ainsi que les étrangers au bénéfice d’un permis d’une durée d’une année au moins. Ne sont pas compris dans cette statistique les Suisses en séjour dans le canton, les étrangers au bénéfice d’un permis de courte durée, les demandeurs d’asile et les personnes dont le statut est illégal. L'univers scolaire peut comprendre quelques non-résidents (des enfants de demandeurs d'asile, par exemple) d'une part, et, d'autre part, certains résidents peuvent en être exclus (des élèves suivant une filière de formation privée par exemple). Mais avec un recul en 2011. 17 sant de 1,49 à 1,65 entre 2002 et 2010. A terme, il a été supposé que le nombre d'enfants par femme continuerait sa progression pour se stabiliser à 1,7 enfant par femme dès 2020. Dans ces conditions, on observe déjà un accroissement des naissances du fait de l'augmentation de la fécondité auquel se superposera, dans un avenir proche, l’augmentation prévue du nombre de femmes en âge de procréer. Hypothèses sur les migrations La détermination des hypothèses sur les migrations est une question encore plus délicate. Dans les faits, le niveau global des migrations est fortement dépendant de la situation économique générale, ce à quoi on peut ajouter la politique générale relative aux migrations et l'impact des Accords bilatéraux. A relever que les migrations ont par ailleurs une influence non négligeable sur le nombre de naissances. L'apport migratoire dans le canton a été particulièrement élevé au cours des cinq dernières années : il a atteint une moyenne de +10 000 personnes par an. Dans le scénario de base de Statistique Vaud, il a été postulé que le solde migratoire allait encore rester pendant quelques années proche de la situation d'avant 2008 aux alentours de +6000 personnes par an, soit un niveau jugé comme plutôt élevé, puis se réduire dans la prochaine décennie pour atteindre +3 800 vers 2027. En résumé Les perspectives de population montrent que, dans les trente prochaines années, la population vaudoise, constituée de 721 561 habitants au 31.12.2011, poursuivra sa progression : il apparaît vraisemblable qu’elle atteigne 798 000 habitants en 2020, 874 000 habitants en 2030 et 939 000 habitants en 2040. Ce dernier chiffre, sensible notamment à l’importance des migrations à venir, se situe entre 863 000 et 988 000, selon le scénario envisagé actuellement. La population résidante en âge scolaire L'analyse de l'évolution des effectifs de population résidante répartis par groupes d'âges choisis en fonction du système scolaire a montré clairement des effets de vague qui résultent de l'augmentation du nombre de naissances à la fin des années huitante12. Il va de soi que les perspectives de population ne peuvent être simplement reportées en termes d'effectifs scolaires, les classes d'âges au sein de la population scolaire dépendant également de la structure et du taux de retard des élèves dans chacun des secteurs. Par ailleurs, la population de référence (population résidante permanente) ne correspond pas exactement à la population scolaire, puisqu'elle ne comprend pas les étrangers au bénéfice d'un permis de séjour de courte durée, les demandeurs d'asile et les personnes dont le statut est illégal. De même, une part des enfants, certes faible, est scolarisée dans des écoles privées; l'ampleur de ce phénomène dépend de la conjoncture économique et de la différence de l'offre entre public et privé notamment et est difficilement prévisible. Du fonctionnement de la structure scolaire actuelle aux élèves du futur Le fonctionnement du système scolaire (qui comprend une multitude d'éléments tels les flux d'élèves de et vers le système, les orientations et réorientations, les redoublements, les types de cursus, etc.) peut être traduit en un indicateur unique : les taux de passage (d'un degré ou d'une filière à l'autre). Ces taux de passage, qui sont multifactoriels, per12 Voir à ce propos le point 1.4 qui y est consacré. 18 mettent une lecture plus globale du système et de ses tendances et sont utilisés dans les perspectives scolaires de court terme. Les perspectives de court terme sont utilisées ici pour caler le modèle de projections de long terme, faisant ainsi le joint entre l'univers scolaire et l'univers strictement démographique. L'évolution des effectifs de certaines catégories d'élèves n'est cependant pas directement liée à la démographie. Afin de pouvoir disposer malgré tout de projections pour la totalité des élèves scolarisés, il a toutefois été calculé un effet "démographique pur" pour ces catégories : c'est-à-dire qu'on a appliqué à la structure par âge de la catégorie étudiée les perspectives démographiques de Statistique Vaud (sans y ajouter aucune hypothèse). Ce calcul a une valeur indicative car le lien de cause à effet entre l'évolution de la population et celle de ces catégories est limité. Pour les catégories d'élèves suivantes, des projections à proprement parler ne peuvent pas être élaborées et dès lors un effet "démographique pur" a été calculé à titre indicatif : • Classes d'accueil Les effectifs des classes d'accueil dépendent avant tout de la conjoncture géo-politique et des migrations (en lien avec le marché du travail) ainsi que des caractéristiques des populations migrantes (langue maternelle, âge,...). • Classes de développement L'avenir des classes de développement et leur évolution en fonction de la mise en place de l'enveloppe budgétaire sont difficiles à déterminer. Que les élèves soient pris en charge dans une classe de développement ou dans un autre type de classe, ils feront cependant toujours partie de l'effectif total. • Enseignement spécialisé Les élèves bénéficiant de prestations spécialisées et âgés de 5 à 15 ans sont pris en compte (sous réserve des élèves intégrés par ailleurs dans une classe ordinaire pour éviter les doubles comptages). La nouvelle Loi sur la pédagogie spécialisée pourrait avoir un effet sur les effectifs de cette catégorie d'élèves. • Classes de raccordement L'évolution des effectifs des classes de raccordement dépend principalement de la structure scolaire, de la répartition des jeunes entre les voies secondaires et des exigences d'entrée. A relever que la répartition future des élèves du secondaire entre la voie prégymnasiale et la voie générale ainsi que la répartition des niveaux au sein de cette dernière pourrait influencer les effectifs de raccordement. • Classes de rattrapage Les nouvelles classes de rattrapage introduites par la LEO permettront aux élèves qui n'ont pas obtenu leur certificat au terme de la 11e année de l'obtenir. Du fait qu'aucune estimation du nombre d'élèves concernés par cette nouvelle structure n'a pu être obtenue, ce champ n'a pas été rempli dans les hypothèses LEO. 2.3 Estimation de l’évolution des effectifs d’élèves jusqu’en 204013 Avertissement : Effets LEO non compris A relever que les prévisions et les chiffres sur l'évolution des effectifs d'élèves présentés ici reflètent les projections sur l'évolution démographique attendue. Ils sont basés sur la structure du système scolaire actuel. Les effets possibles de la mise en oeuvre prochaine 13 Les effectifs détaillés par catégorie d'élèves sont disponibles en annexe 2.1. 19 de la LEO, présentés sous la forme de plusieurs hypothèses dans la partie 2,4 ne sont pas compris. Une fois choisies les hypothèses LEO jugées les plus pertinentes, il faudra les ajouter aux chiffres cités ci-dessous. Ensemble des élèves de l’école obligatoire vaudoise au sens large14 De 1989 à 2004, ce sont en moyenne 1240 élèves supplémentaires, tous niveaux confondus, qui ont rejoint chaque année les bancs de l'école obligatoire publique vaudoise. L’effectif total des élèves de l’école obligatoire vaudoise (au sens large) a achevé sa croissance, amorcée en 1989 déjà, en 2004 en culminant à 83 886 élèves. A la suite de ce maximum, les effectifs de l'école obligatoire vaudoise marquent entre 2006 et 2007 un bref fléchissement avant de renouer avec la croissance (de l'ordre de +550 élèves en moyenne annuellement entre 2009 et 2013), croissance qui devrait ensuite s'accentuer pour atteindre en moyenne un millier d'élèves supplémentaires annuellement, ceci durant une vingtaine d'années. Scénario 2012: Evolution estimée des élèves de la scolarité obligatoire au sens large*, Vaud, 1980-2040 Effectif Accroissement annuel 120 000 2 500 StatVD Estimé Observé 2 000 110 000 1 500 100 000 1 000 90 000 500 -1 000 Variation, scénario de base Effectif, scénario élevé Effectif, scénario de base Effectif, scénario bas -1 500 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 -500 1980 0 80 000 70 000 60 000 * Y compris les élèves des classes d'accueil, de développement, de raccordement et de l'enseignement spécialisé (élèves de 5 à 15 ans). Dès lors, en une vingtaine d'années, l'école obligatoire vaudoise devrait absorber quelque 20 000 élèves supplémentaires jusqu'en 2032. Le cap des 100 000 élèves pourrait ainsi être franchi vers l'année 2027. Cette augmentation des effectifs, dont l'ampleur devrait être plus modeste que celle observée dans la décennie nonante, touchera successivement les différents secteurs scolaires en se cumulant. A ce stade de l'analyse, il est bon de rappeler qu'elle ne se répartira pas de manière homogène dans le territoire. 14 20 Secteurs primaire LEO et secondaire I LEO, y compris les élèves des classes d'accueil, de développement, d'enseignement spécialisé (5 à 15 ans) et de raccordement. Effets de la vague scolaire La fin des années huitante a été marquée par une forte hausse du nombre de naissances. Ce baby-boom, évoqué précédemment, a déployé ses effets comme une vague qui a atteint successivement les différents niveaux de l'école vaudoise traduits ici en secteurs LEO, entraînant une hausse des effectifs des enfants âgés de 0 à 3 ans qui a atteint un maximum en 1994. Cette vague, traduite en termes d'élèves, a atteint tout d'abord l'équivalent du 1er Cycle primaire LEO, avec un maximum d'élèves théorique atteint en 1997, puis le 2e Cycle primaire LEO en 2002, et a achevé son passage au secondaire inférieur LEO en 2005. Le retrait de cette vague s'est marqué dans les différents secteurs par une diminution du nombre d'élèves. L'évolution de chacun des secteurs de scolarisation sur le graphique ci-dessous illustre clairement l'effet «de vague». On peut s'attendre à un retour de cette vague une génération plus tard, quoique d'une intensité inférieure du fait de l'étalement de l'âge de procréation. Evolution estimée des élèves de la scolarité obligatoire : effets de vague, Vaud, 1980-2040 Effectif 40000 Observé Enfants de 0 à 3 ans 30000 Estimé 1er Cycle primaire LEO 0 1 2 2e Cycle primaire LEO 3 20000 Secteur secondaire LEO 2040 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 2035 StatVD 10000 Effet de vague du baby-boom sur les effectifs scolaires (phases 1-3). Effets de l'augmentation récente de la fécondité et des migrations La reprise des hausses d'effectifs se produira cependant avant l'arrivée de la prochaine vague du fait de deux événements récents : d'une part la fécondité vient d'augmenter (et parallèlement le nombre de naissances également) et, d'autre part, la période actuelle est caractérisée par des soldes migratoires élevés qui ont une incidence sur la population des jeunes. Fécondité à la hausse Le nombre moyen d'enfants par femme s'est sensiblement élevé depuis 2002, passant de 1,49 enfant par femme en 2002 à 1,65 en 2010. Cette augmentation de la fécondité, de 11% en huit ans, explique environ 60% de l'augmentation de 1341 naissances entre 2002 21 et 201015. L'autre part (les 40% restants) s'explique par l'augmentation du nombre de femmes en âge de procréer liée notamment aux migrations. Selon l'hypothèse retenue, la fécondité pourrait continuer à s'élever au cours des prochaines années, quoique de manière plus lente. L'impact de cette augmentation de la fécondité a déjà commencé à se faire sentir au sein du 1er Cycle primaire LEO. Contexte migratoire élevé La période actuelle est caractérisée par un fort apport migratoire, qui concerne aussi des familles avec enfants. A titre d'illustration, entre 2007 et 2010, le solde migratoire des enfants âgés de 2 à 5 ans peut être estimé à environ 440 enfants. Effets de la démographie sur les effectifs scolaires Evolution estimée des effectifs d'enfants âgés de 0 à 3 ans, Vaud 1980-2040 Variation annuelle 2 500 Effectif 40000 Enfants de 0 à 3 ans Observé Estimé StatVD -1 500 2040 2037 2034 2031 2028 2025 2022 2019 2016 2013 2010 2007 2004 2001 1998 1995 1992 -500 1989 20000 1986 500 1983 30000 1980 1 500 10000 Variation Effectif 0 Ecole enfantine Logiquement, suite à l'augmentation récente des naissances et des migrations, le 1er Cycle primaire LEO est le premier touché par la nouvelle période de croissance prévue. Bien que l'école enfantine, qui constitue les deux premières années du 1er Cycle primaire, ne représente pas un secteur en soi, nous détaillons ici son évolution car c'est par elle que commence la nouvelle vague de croissance qui va toucher l'école obligatoire vaudoise au cours des prochaines années. A relever qu'aucune hypothèse relative à l'obligation de scolarisation dès 4 ans n'a été introduite ici, la simulation est basée sur la situation actuelle pour montrer l'effet de la démographie uniquement. L'effet supposé de l'obligation de scolarisation dès 4 ans ainsi que divers effets de "calendrier" sont simulés plus loin dans la partie "hypothèses LEO". L'école enfantine, qui a accueilli quelque 14 299 enfants à la rentrée d'août 2010, a achevé une période de diminution de ses effectifs. De 1997 à 2007, le secteur enfantin a perdu annuellement en moyenne 130 élèves. Dès 2008 cependant, faisant suite à la hausse de 15 22 Naissances en 2002 : 6788, naissances en 2010 : 8129. la fécondité et à l'accroissement des migrations, la tendance s'est inversée, de 2009 à 2014, ce sont en moyenne quelque 350 élèves supplémentaires qui devraient être admis sur les bancs d'école à chaque rentrée, sans compter les élèves supplémentaires qui seront soumis à l'obligation nouvelle de scolarisation à 4 ans. Evolution estimée des effectifs en enfantine, Vaud 1980-2040 Effectifs Accroissement annuel 2 500 40 000 Observé Estimé 35 000 Enfantine 1 500 30 000 25 000 500 20 000 Variation Effectif -1 500 2040 2037 2034 2031 2028 2025 2022 2019 2016 2013 2010 2007 2004 2001 1998 1995 1992 1989 1986 1983 -500 1980 15 000 10 000 5 000 StatVD 0 Par la suite, la tendance à la hausse devrait se poursuivre mais de manière plus atténuée, avec des accroissements annuels de l'ordre de 180 élèves d'ici 2028. A l'horizon 2030, ce sont ainsi quelque 18 400 élèves qui pourraient fréquenter l'école enfantine, auxquels il faut ajouter, selon l'hypothèse choisie, entre 220 (hyp. 33%) et 670 (hyp. 100%)16 élèves supplémentaires du fait de l'obligation de scolarisation à 4 ans introduite par la LEO. 1er Cycle primaire L'équivalent du 1er Cycle primaire LEO a vu ses effectifs croître fortement (de l'ordre du millier chaque année) entre 1990 et 1996 avant de traverser une phase de légère décrue (perdant de l'ordre de 200 élèves annuellement entre 1999 et 2008). Depuis 2009 cependant, la tendance s'est à nouveau inversée. Le 1er Cycle primaire LEO est atteint par la nouvelle vague de croissance des effectifs (d'abord à l'école enfantine). D'ici 2030, le 1er Cycle primaire, qui comptait l'équivalent de 28 304 élèves en 2010, devrait accueillir sur ses bancs chaque année en moyenne 450 élèves supplémentaires, comprenant des pics de 650 élèves additionnels par année entre 2011 et 2016. 16 Selon l'hypothèse de "obligation de scolarisation à 4 ans" choisie (ici pondération à 33% ou 100%). 23 er Evolution estimée des effectifs d'élèves du 1 Cycle primaire, Vaud 1980-2040 Effectif Variation annuelle 2 500 40000 re Observé e 1er Cycle primaire LEO (1 -4 ) Estimé Variation Effectif -1 500 2040 2037 2034 2031 2028 2025 2022 2019 2016 2013 2010 2007 2004 2001 1998 1995 1992 -500 1989 20000 1986 500 1983 30000 1980 1 500 10000 StatVD 0 Le graphique ci-dessous illustre la succession des variations et leur cumul au cours des première et deuxième parties du 1er Cycle primaire (école enfantine et 3e et 4e années primaires LEO). Evolution estimée des effectifs d'élèves au sein du 1er Cycle primaire, Vaud, 1980-2040 Accroissement annuel 1 500 1er Cycle primaire LEO StatVD 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 -500 1980 500 Variation 3e-4e primaire LEO Variation 1re-2e primaire LEO (Ecole enfantine) -1 500 2e Cycle primaire Ce mouvement de reprise de la croissance devrait se reproduire, mais de manière décalée, au cours du 2e Cycle primaire qui achève l'année prochaine une phase de décrue (avec quelques fluctuations). Dès 2015, on peut s'attendre à ce que ce secteur, qui comptait 28 722 élèves en 2010, absorbe annuellement, pendant 20 ans, plus de 380 élèves supplémentaires. 24 e Evolution estimée des effectifs d'élèves du 2 Cycle primaire, Vaud 1980-2040 Variation annuelle Effectif 2 500 40000 Observé Estimé 2e Cycle primaire LEO (5 e-8 e) Variation Effectif 2040 2037 2034 2031 2028 2025 2022 2019 2016 2013 2010 2007 2004 2001 1998 1995 1992 -500 1989 20000 1986 500 1983 30000 1980 1 500 10000 StatVD -1 500 0 Le graphique suivant illustre la succession des variations et leur cumul durant les première et deuxième parties du 2e Cycle primaire (5e et 6e, puis 7e et 8e années primaires LEO). Evolution estimée des effectifs d'élèves au sein du 2e Cycle primaire, Vaud, 1980-2040 Accroissement annuel 1 500 2er Cycle primaire LEO StatVD 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 -500 1980 500 Variation 7e-8e primaire LEO Variation 5e-6e primaire LEO -1 500 Secteur secondaire inférieur (9e – 11e) Le secteur secondaire inférieur LEO, qui comptait un équivalent de 22 223 élèves en 2010, a connu au cours des années nonante une période de hausse qui s'est étendue jusqu'en 2005, année où le secteur a atteint son effectif maximum (22 568 élèves). Au plus fort de la croissance, entre 1999 et 2004, le secteur accueillait à chaque rentrée 750 élèves supplémentaires. 25 Evolution estimée des effectifs d'élèves du secteur secondaire I, Vaud 1980-2040 Effectif Variation annuelle 2 500 40000 Observé Estimé Degré secondaire LEO (9e-11 e) Variation Effectif 2040 2037 2034 2031 2028 2025 2022 2019 2016 2013 2010 2007 2004 2001 1998 1995 1992 -500 1989 20000 1986 500 1983 30000 1980 1 500 10000 StatVD -1 500 0 Depuis 2006, le secteur est entré dans une phase de stagnation qui comporte des fluctuations marquées. Cette phase de stagnation pourrait se poursuivre jusqu'en 2017. Dès 2018, le secondaire inférieur LEO devrait renouer avec le gonflement de ses effectifs. Il accueillera en moyenne 280 élèves de plus chaque année durant la vingtaine d'années suivante. Ensemble des secteurs Le cumul des variations d'effectifs des degrés primaire (1er et 2e Cycles primaires LEO) et secondaire (secondaire inférieur LEO) avec celles des autres types d'enseignement de la scolarité obligatoire (accueil, développement, enseignement spécialisé et raccordement) illustre bien sur le graphique ci-dessous la succession des phases de croissance et de déEvolution Accroissement annuel 2 000 estimée des différents secteurs de la scolarité obligatoire, Vaud, 1981-2040 1 500 Ob servé Estimé StatVD 1 000 500 -1 000 -1 500 26 Autres secteurs Secteur secondaire LEO (9e - 11e) 2e Cycle primaire LEO (5e - 8e) 1er Cycle primaire LEO (1ère-4e) 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 -500 1980 0 croissance en forme de "vagues" successives qui traversent toute la scolarité. La résultante consiste en la variation annuelle de la scolarité obligatoire (au sens large) illustrée dans le graphique d'introduction de ce chapitre en page 20. Les ondulations de la vague au fil des différents degrés scolaires devraient totaliser, au final, pour l'ensemble de la scolarité obligatoire, un accroissement de mille élèves supplémentaires chaque année, ceci durant une vingtaine d'années jusqu'à l'horizon 2032. Le cap des 100 000 élèves pourrait ainsi être franchi vers l'année 2027. 2.5 Hypothèses sur les effets de la mise en oeuvre de la LEO La nouvelle Loi sur l'enseignement obligatoire (LEO) intégrant les principes HarmoS a été acceptée par le peuple le 4 septembre 2011. Au moment où ce rapport est rédigé (mai 2012), le règlement d'application de la LEO achève sa phase de consultation et le cadre général fixant notamment les règles de promotion n'est pas encore disponible. Un certain nombre d'inconnues demeurent concernant notamment le détail et le mode d'application des nouvelles règles. Plusieurs nouveautés introduites par la LEO devraient avoir un impact sur les effectifs futurs, l'élément le plus évident étant l'introduction de l'obligation de la scolarisation dès 4 ans. Les principaux changements pouvant avoir un impact sur les effectifs scolaires sont évoqués ci-dessous. La quantification de ces mesures en nombre d'élèves demeure cependant souvent difficile à évaluer. Nous proposons cependant quelques hypothèses schématisant l'impact possible. Ces dernières pourraient être affinées lorsque des précisions supplémentaires seront apportées. Les hypothèses chiffrées proposées ici concernent principalement le début de la scolarité obligatoire (obligation du CIN et nouveau calendrier d'enclassement). Même si des changements de fonctionnement du système sont à attendre tout au long de la scolarité obligatoire, certains sont difficilement quantifiables, en particulier ceux qui concernent la fin de la scolarité obligatoire avec l'encouragement à terminer une scolarité complète et l'introduction d'une nouvelle structure (les classes de rattrapage). A relever que les hypothèses quantifiées proposées ici sont de deux natures. La première (obligation du CIN) est de l'ordre "permanent" et touche les deux premiers degrés de la scolarité obligatoire. Les deuxièmes sont du type "calendrier" (celles concernant les changements de date de référence pour le début de la scolarisation), elles engendrent des fluctuations avec des modifications d'effectifs portant sur un nombre limité de cohortes. Ces quelques cohortes particulières, plus fortes ou plus faibles, traversent le système scolaire au cours du temps. Eléments de la LEO ayant un impact probable sur les effectifs scolaires à venir 1) Obligation de scolarisation à 4 ans révolus L'école enfantine, jusqu'ici optionnelle, devient obligatoire : Art. 54 Obligation scolaire (LEO) 1. Tous les parents domiciliés ou résidant dans le canton ont le droit et le devoir d'inscrire et d'envoyer leurs enfants en âge de scolarité obligatoire dans une école publique ou privée, ou de leur dispenser un enseignement à domicile. 27 Art. 57 Age d'admission à l'école (LEO) 1. L'élève commence sa scolarité obligatoire à l'âge de 4 ans révolus au 31 juillet. 2. Le département fixe les conditions auxquelles peuvent être accordées des dérogations d'âge. 2) Changement de la date de référence pour l'enclassement en enfantine 2a) Report d'un mois de la date de référence pour l'enclassement : La date de référence pour l'entrée à l'école enfantine change : il s'agit du 31 juillet au lieu du 30 juin auparavant. Art. 57 Age d'admission à l'école (LEO) 1. L'élève commence sa scolarité obligatoire à l'âge de 4 ans révolus au 31 juillet. 2. Le département fixe les conditions auxquelles peuvent être accordées des dérogations d'âge. Théoriquement, ce report d'un mois de la date de référence de recrutement impliquerait une volée comportant un mois supplémentaire lors de la 1ère année de mise en oeuvre. Cependant, comme les dispositions transitoires prévoient que la marge de tolérance de 2 mois avant et après la date de référence est maintenue pendant les trois premières années de mise en oeuvre de la LEO cet effet devrait être de facto étalé durant ces trois premières années (cet élément est discuté au point 2c). 2b) Suppression de la tolérance de 2 mois avant et après la date de référence La marge de tolérance de 2 mois avant et après la date de référence est supprimée, sous réserve de la disposition transitoire pour les 3 premières années (voir 2c). Art 56 (Exposé des motifs) Cette disposition découle de l’Accord HarmoS (art. 5 alinéa 1) et de la Convention scolaire romande (art. 4 alinéa 1). Comme décrit dans l’EMPL, la tolérance de 2 mois avant ou après le 31 juillet pour inscrire son enfant à l’école disparaît. En revanche, des dérogations individuelles peuvent être accordées en fonction de circonstances particulières. 2c) Disposition transitoire concernant l'âge d'admission à l'école La disposition transitoire concernant l'âge d'admission à l'école conserve, durant les trois premières années de mise en oeuvre, la marge de deux mois avant et après la date de référence. Art. 147 Dispositions transitoires (LEO) b) Dispositions concernant l'âge d'admission à l'école 1) Au cours des deux années qui suivent l'entrée en vigueur de la présente loi, sur demande écrite er des parents, l'admission à l'école des enfants nés entre le 1 juin et le 30 septembre peut être retardée ou avancée d'une année. Durant les trois premières années de mise en oeuvre de la nouvelle date de référence du 31 juillet, l'admission des enfants nés deux mois avant ou après cette date peut toujours être avancée ou retardée d'une année. De fait, cette disposition reporte de trois ans la pleine mise en vigueur obligatoire de la date de référence du 31 juillet. 3) Autres éléments pouvant avoir un impact sur les effectifs futurs D'autres changements introduits par la LEO notamment auront vraisemblablement un impact sur les effectifs d'élèves futurs. Ces changements sont mentionnés ci-dessous, mais l'estimation quantifiée de leurs effets est difficilement réalisable en l'état. Ces éléments n'on donc pas été compris dans les "hypothèses LEO" proposées. 28 - La primarisation du cycle de transition ainsi que l'introduction des deux filières et de niveaux au secondaire. Le nouveau mode de fonctionnement pour la répartition des élèves, leur promotion et les redoublements devrait entraîner une nouvelle dynamique du système avec un impact possible sur les effectifs totaux. Ces effets sont cependant très difficiles à évaluer, ce d'autant plus que le cadre général fixant les directives pour les promotions n'est pas encore disponible à ce jour. - Changements en fin de scolarité : Scolarité au-delà de 15 ans et classes de rattrapage (Art. 60 et 61 LEO). Art. 60 Scolarité au-delà de 15 ans 1. En règle générale, l'élève qui, à 15 ans révolus au 31 juillet, n'a pas terminé son parcours scolaire peut le poursuivre jusqu'à l'obtention du certificat, sous réserve de l'article 59 alinéa 2. Dans ce cas, il reste soumis au régime des élèves non libérés. Art. 61 Admission en classe de raccordement ou de rattrapage 1. Aux conditions fixées par le règlement, le conseil de direction autorise un élève à accomplir une e année supplémentaire à la 11 année en classe de raccordement, respectivement en classe de rattrapage. - s'il a obtenu le certificat de la voie générale; e - s'il a accompli le programme de la 11 année et qu'il n'a pas obtenu le certificat. 2. Le département peut autoriser des exceptions. L'encouragement à achever une scolarité obligatoire complète et la création de classes de rattrapage pourrait légèrement accroître les effectifs en fin de scolarité obligatoire. Il n'a cependant pas été possible d'obtenir une estimation de ces effets possibles. - Pédagogie spécialisée La nouvelle Loi sur la pédagogie spécialisée pourrait éventuellement avoir un impact en termes de répartition des élèves de la scolarité obligatoire au bénéfice de prestations d'enseignement spécialisé. A ce stade, il est difficile de l'évaluer, il s'agit cependant de garder à l'esprit cet élément dans le contexte de l'évolution future de l'école obligatoire. - Enseignement privé L'enseignement privé accueille un peu plus de 4% des élèves de la scolarité obligatoire vaudoise. Cette part peut varier notamment en fonction de la conjoncture économique et de la différence d'offre entre les institutions publiques et privées. Le facteur "privé" peut également jouer un rôle dans l'évolution future de l'école obligatoire publique. Hypothèses quantifiées proposées Des hypothèses sont proposées et implémentées pour deux changements concernant le début de la scolarité obligatoire : soit l'obligation de la scolarisation dès 4 ans et les changements de calendrier pour l'enclassement. 1) Hypothèses concernant l'obligation de scolarisation à 4 ans révolus Estimation de l'effet "Obligation de scolarisation à 4 ans révolus" L'absence actuelle de registre des enfants en âge préscolaire mentionnant leur lieu de scolarisation (public, privé ou aucune scolarisation) ne permet pas de chiffrer exactement le nombre d'enfants (âgés de 4 ans révolus au 31 juillet) non scolarisés qui seront touchés par la loi. 29 Deux sources distinctes donnent des indications pour une estimation de cet effet : D'une part, l'exposé des motifs relatif au projet de Loi sur l'enseignement obligatoire estime la part des enfants scolarisés en enfantine à 95% en 1ère année du Cycle initial (CIN), à 98% en 2e année du CIN. 2.4.1.1 L'âge d'entrée à l'école (Exposé des motifs) Incidences au plan cantonal : La fréquentation de l’école dès l’âge de 4 ans révolus au 31 juillet ne devrait pas avoir d’incidences trop importantes dans le canton de Vaud. En effet, aujourd’hui déjà, on estime à 95% la proportion d’élèves inscrits en 1ère année du cycle initial et à 98% celle des élèves inscrits en 2ème année. Le nombre d’élèves supplémentaires que l’école devra accueillir au cours de ces prochaines années ne devrait donc pas avoir un impact significatif en matière de locaux scolaires. D'autre part, le recensement scolaire du DFJC donne des estimations similaires si l'on utilise la variable "type d'enseignement précédent". Durant l'année scolaire 2010-2011, 2,3% des élèves de 1ère année primaire ont pour indication "aucun enseignement" lors de l'année précédente, cette part s'élève à 2,5% pour ceux de 2e année du CIN. Si l'on considère que la totalité des élèves de 1ère primaire sont scolarisé (=100%) du fait que l'école primaire est obligatoire, cela donne une estimation de 95,2% la proportion d’élèves inscrits en 1ère année du cycle initial et de 97,5% pour celle des élèves inscrits en 2e année, soit les mêmes valeurs que celles citées dans l'exposé des motifs. Effet "arrivées dans le système scolaire" Cependant, pour chaque année des cycles primaires, environ 1,5% des élèves du recensement scolaire affichent une provenance "inconnue" pour le type d'enseignement précédent. Au vu du fonctionnement de l'application recensement scolaire, on peut supposer qu'une part de ces 1,5% d'élèves proviennent soit de l'étranger, d'un autre canton ou du privé. Il s'agirait alors d'arrivées d'élèves depuis l'extérieur du système. Si c'est le cas, on peut alors supposer qu'une partie des 2,3% et 2,5% d'élèves de 1P et de 2e CIN qui n'étaient pas scolarisés l'année précédente sont en fait des élèves qui sont arrivés de l'extérieur du système scolaire public vaudois et non pas des élèves qui n'étaient pas scolarisés précédemment car le CIN est facultatif. Si c'est le cas, quelle est la part d'élèves "arrivants" parmi les 2,3% et 2,5% d'élèves non scolarisés auparavant ? Pour tenir compte de cette question, plusieurs scénarios sont proposés : - 1a : exposé des motifs : 95% CIN1 scolarisés, 98% CIN2 scolarisés Exposé des motifs (EM) : reprise totale (100%) - 1b : recensement scolaire : 2,3% des 1P non scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN non scolarisés auparavant => reprise totale : 100% - 1b66 : => reprise partielle de la méthode 1b : 66% - 1b50 : => reprise partielle de la méthode 1b : 50% - 1b33 : => reprise partielle de la méthode 1b : 33% Les deux premières méthodes 1a et 1b donnent des résultats similaires qui correspondent à environ 550 élèves supplémentaires au total pour le CIN en 2013. Si l'on pondère cette estimation en posant l'hypothèse qu'une part d'arrivées d'élèves de l'extérieur du système sont compris dans le nombre d'élèves non scolarisés, le nombre d'élèves supplémentaires s'abaisse à 364, resp. 276 ou 182 selon l'hypothèse retenue (66%, 50%, 33%). 30 Tous les scénarios ne peuvent pas être présentés dans ce rapport, surtout s'ils sont combinés avec d'autres hypothèses. Un tableau récapitulatif donne cependant un aperçu des chiffres clés de l'effet "obligation de scolarisation" à l'école enfantine en annexe 2.2. Effet "privé" A relever que l'estimation faite ici du nombre d'élèves supplémentaires astreints à l'obligation de scolarisation à l'école enfantine concerne le volet "école publique" uniquement. L'enseignement à domicile est marginal quantitativement, il constitue un choix de type philosophique; on peut supposer qu'il sera vraisemblablement peu affecté par l'obligation de scolarisation à l'école enfantine. L'offre privée de scolarisation à l'école enfantine quant à elle diffère quelque peu de l'offre publique, notamment pour certaines écoles en termes d'horaire (continu pour certaines d'entre elles), en termes de prise en charge parascolaire et en termes de programmes spécifiques (enseignement en langue étrangère par exemple). Dans quelle mesure cette offre différenciée aura-t-elle un impact sur la répartition (public / privé) des élèves supplémentaires astreints à l'obligation de scolarisation? Il n'a pas été supposé un impact particulier du privé dans les estimations faites ici, il a donc été supposé une répartition public / privé pour l'école enfantine stable pour l'avenir. 2) Hypothèses concernant les changements relatifs à la date de référence pour l'enclassement en enfantine Les hypothèses suivantes on été posées : Sur la base des éléments suivants décrits plus haut : 2a) Report d'un mois de la date de référence pour l'enclassement (31 juillet) 2c) Disposition transitoire concernant l'âge d'admission à l'école (maintien de la tolérance durant les trois premières années) Hypothèse est faite que l'entrée en vigueur de la date de référence du 31 juillet (qui correspondrait théoriquement à une volée comportant un mois supplémentaire la première année de mise en oeuvre) sera, dans les faits, temporisée par la disposition transitoire qui conserve, durant encore deux ans après la mise en oeuvre, les marges de tolérance de deux mois avant et après la date de référence. Dans l'hypothèse 2a, il a été postulé que : - lors de la 1ère année de mise en oeuvre (2013), la moitié des enfants du mois de juillet commenceraient l'école, l'autre moitié faisant recours à la mesure transitoire pour reporter d'une année l'entrée à l'école enfantine. - lors de la 2e année de mise en oeuvre (2014), 70% des enfants du mois de juillet commenceraient l'école, les trois dixièmes restants faisant recours à la mesure transitoire pour reporter d'une année leur entrée à l'école enfantine. - lors de la 3e année de mise en oeuvre (2015), 90% des enfants du mois de juillet commenceraient l'école enfantine. - lors de la 4e année de mise en oeuvre (2016), la totalité des enfants du mois de juillet devraient commencer l'école enfantine, la mesure transitoire étant échue. Au cours des années récentes, il a été observé que la tendance à avancer l'entrée en scolarité s'est accentuée (5% à 6% des élèves d'une volée entrant en première année du Cycle initial au cours des dernières années ont été avancées dans la marge légale, contre 2% à 3,5% retardée dans la marge). Actuellement, plus d'un tiers des élèves nés en juil31 let17 sont avancés dans le cadre de la marge de tolérance. Dès lors, ce sont moins de deux tiers des enfants nés en juillet qui seront touchés par le changement de date de référence : soit près de 400 futurs élèves. Selon l'hypothèse d'un échelonnement de la mesure dans le temps à raison de 50% des jeunes de juillet concernés18 la première année (2013), puis 70 % la deuxième, 90% la troisième et la totalité la quatrième, cette volée supplémentaire, au nombre d'environ 400 élèves, se répartira à raison d'environ (arrondi) +200 élèves supplémentaires la première année, +80 les deuxième et troisième et finalement +40 la quatrième (2016). 2b) Suppression de la tolérance de 2 mois avant et après la date de référence La suppression des deux mois de tolérance avant et après la date de référence devrait provoquer une petite fluctuation lors de son entrée en vigueur. En 2016, soit trois ans après le début de la mise en oeuvre de la LEO, la mesure de transition qui maintenait la période de tolérance autour de la date de référence prend fin. En 2016, 2,5% des élèves (soit la moyenne des élèves retardés dans la marge récemment) ne pourront plus être retardés et devraient commencer leur scolarité en 2016 (=> +2,5% en 2016, -2,5% en 2017); alors qu'environ 5% de la volée ne pourra plus être avancée et devra reporter son entrée en scolarité à 2017 (=>-5% en 2016 + 5% en 2017). En schématisant, la combinaison de ces reports de volées devrait aboutir à une légère baisse des effectifs en 2016 de l'ordre de -2,5% (environ -190 élèves) et une légère hausse en 2017 du même ordre de grandeur (+2,5%) pour un solde des deux années nul. Cette hypothèse est présentée dans les simulations. A relever que si la suppression des dérogations d'avancement et de report ne se fait pas simultanément en 2016 comme présenté ci-dessus, la forme et l'amplitude de la fluctuation pourrait varier. A titre d'exemple : si les élèves ne pouvaient plus retarder leur entrée en 2015 déjà (report en 2016 impossible) et les avancements plus possibles dès 2016, on aurait un schéma de fluctuation s'approchant de celui-ci : en 2015 : +190; en 2016 : -570; en 2017 : +380. Combinaison des effets des hypothèses LEO concernant l'école enfantine Les hypothèses simulées portent principalement sur le début de la scolarité obligatoire. L'hypothèse qui a le plus d'impact (l'obligation de scolarisation dès 4 ans) voit son effet s'inscrire dans la durée, il se limite cependant à l'école enfantine. Alors que les hypothèses de type "calendrier" portant sur le début de la scolarisation créent des fluctuations avec des volées plus ou moins nombreuses qui traversent au cours du temps les différents secteurs de la scolarité obligatoire. Selon l'hypothèse choisie ("obligation du CIN" à 100% ou 33%), l'obligation de scolarisation à l'école implique une augmentation des effectifs de l'école enfantine de l'ordre de 180 à 550 élèves en 2013, de 220 à 670 en 2030 selon les hypothèses. Dans le graphique ci-dessous, cet effet est combiné avec les effets de calendrier que sont le changement de date de référence et la suppression des dérogations. 17 18 Cette part est d'environ un quart pour les enfants nés au mois d'août. Part des enfants de juillet habituellement déjà avancés non comprise. 32 Evolution estimée des effectifs en enfantine et effet des hypothèses LEO, Vaud 1980-2040 Effectif 20 000 Ecole enfantine 16 000 12 000 8 000 Combinaison des hypothèses "effets LEO" (Principalement obligation du CIN + effets de calendrier (changement de date au 31 juin et suppression des dérogations) - combinaison des hyp. "effets de calendrier" avec l'hypothèse "obligation du CIN" à 100%) - combinaison des hyp. "effets de calendrier avec l'hypothèse "obligation du CIN" à 33% 4 000 Projections brutes StatVD 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 0 A l'échelle du 1er Cycle primaire LEO, qui comprend quatre années, la combinaison la plus élevée des effets LEO choisis (avec notamment un scénario "obligation de scolarisation à 4 ans" à 100%) représente, à son apogée, entre 2,5% à 3,0% des effectifs du Cycle, il se stabilise ensuite en dessous de 2% (dans le cas de l'hypothèse "obligation de scolarisation" à 33%: entre 1,0 et 1,7% au maximum pour se stabiliser ensuite à 0,6%). Evolution estimée des effectifs au 1er Cycle primaire et effet des hypothèses LEO, Vaud 1980-2040 Effectif 40 000 1er Cycle primaire LEO 35 000 30 000 25 000 20 000 Hypothèses "effets LEO" : (ici principalement obligation du CIN + effets de calendrier pour le début de la scolarisation(-31 juin- et suppression des dérogations)) - dont hypothèse "obligation du CIN" à 100% - dont hypothèse "obligation du CIN" à 33% 15 000 10 000 5 000 Projections brutes StatVD 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 0 33 Au 2e Cycle primaire et au niveau secondaire I, seuls les effets de calendrier subsistent, puisque ces deux secteurs ne sont pas touchés par l'obligation nouvelle de scolarisation à 4 ans. Il est bon de rappeler qu'aucune hypothèse concernant le fonctionnement futur du 2e Cycle primaire et du degré secondaire inférieur n'a été implémentée. Evolution estimée des effectifs au 2e Cycle primaire et effet des hypothèses LEO, Vaud 1980-2040 Effectif 40 000 35 000 2e Cycle primaire LEO 30 000 25 000 20 000 15 000 Hypothèses "effets LEO" : effets de calendrier pour le début de la scolarisation (-31 juin- et suppression des dérogations) Projections brutes 10 000 5 000 StatVD 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 0 Evolution estimée des effectifs au degré secondaire et effet des hypothèses LEO, Vaud 1980-2040 Effectif 30 000 Degré secondaire LEO 25 000 20 000 15 000 10 000 Hypothèses "effets LEO" : effets de calendrier pour le début de la scolarisation (-31 juin- et suppression des dérogations) Projections brutes 5 000 StatVD 34 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 0 Les tableaux en annexe 2.2 donnent des points de repère sur l'ampleur des différentes hypothèses utilisées ici et permettent le choix des combinaisons jugées les plus vraisemblables. 2.5 Limites des projections d’élèves 2012-2040 Les estimations présentées ci-dessus reposent sur de nombreuses hypothèses, principalement démographiques mais aussi scolaires. Un renversement de la conjoncture économique provoquerait sans doute une chute du solde migratoire, alors que les calculs prévoient une croissance de ce solde à un niveau plutôt soutenu. A l’inverse, une consolidation marquée de la reprise actuelle se traduirait probablement par un solde migratoire encore plus positif. Quel que soit le scénario, l'impact sur la population d'élèves est loin d'être négligeable. Afin d'illustrer la sensibilité aux hypothèses démographiques des présentes projections d’élèves, plusieurs scénarios, qui restent du domaine du vraisemblable ont été appliqués au modèle : trois scénarios intègrent des hypothèses sur le solde migratoire, l'un élevé, l'autre faible associé à une fécondité également plus basse, et le troisième correspond au scénario de base jugé à ce jour le plus vraisemblable et utilisé pour l'élaboration des présentes projections scolaires. Par ailleurs, il est important de garder à l'esprit que les projections sont présentées dans ce dossier à l'échelle cantonale. Au niveau régional, l'évolution de la population scolaire n'est pas homogène et dépend d'une dynamique qui est propre à chaque région. Evolution estimée des effectifs d'élèves de la scolarité obligatoire, Effectif Vaud 1980 - 2040 : Sensibilité aux hypothèses démographiques 45 000 StatVD Observé Estimé 40 000 35 000 30 000 1er Cycle primaire 25 000 2e Cycle primaire Degré secondaire I 20 000 Scénario haut scénario de base scénario bas 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 15 000 Sur le plan scolaire, les calculs de simulation sont basés sur le système scolaire actuel (EVM) mais portent essentiellement sur la période soumise à la Loi sur l'enseignement obligatoire (LEO). Comme tout changement de système, on peut s'attendre à des chan35 gements à venir, à des fluctuations jusqu'à ce qu'un nouveau régime de croisière se mette en place, avec de nouveaux réglages dont les subtilités sont difficilement prévisibles. C'est la raison pour laquelle dans ce document on s'est limité à simuler les hypothèses les plus claires qui concernent le début de la scolarité. Clarté cependant toute relative car l'ordre de grandeur des effets demeure sujet à questionnement. Après quelques années de fonctionnement du nouveau système, en connaissance de toutes les règles et de leur mise en oeuvre dans le terrain, le recul permettra de mieux appréhender a posteriori et quantifier ces effets. On le voit donc bien : les calculs établis ne constituent en aucun cas une prévision, mais des projections tenant compte de quelques paramètres d’évolution probables et mesurables qui permettent de dégager des tendances futures sur l'évolution à long terme des effectifs d'élèves de l'école obligatoire publique vaudoise. Il s'agit également de garder à l'esprit que plus on s'éloigne dans le temps, plus le degré d'incertitude s'accroît. Malgré le nombre élevé de facteurs d'incertitude, il s'avère cependant indispensable, dans des buts de planification, de se faire une idée de l'avenir possible, quitte à réactualiser les projections régulièrement. 36 Références bibliographiques 2012 Plus de 100 000 élèves à l'école obligatoire à l'horizon 2030 Statistique Vaud, Numerus 2, V. Gondoux F., avril 2012 2011 Perspectives démographiques lausannoises : 17 000 habitants de plus en 2030 SCRIS, Lausanne Déchiffrée 1, novembre 2011 2011 Perspectives de population 2010-2040 - Vaud et ses régions SCRIS, J. Menthonnex, mars 2011 2007 Perspectives scolaires : évolution estimée de la démographie scolaire, Vaud, 2007-2030 SCRIS, V. Gondoux F., octobre 2007 2007 Projections scolaires : le creux de la vague... avant la reprise SCRIS, Numerus 5, V. Gondoux F., octobre 2007 2007 Perspectives démographiques – Population, ménages, logements : 20062030, Vaud SCRIS, J. Menthonnex, juin 2007 2004 Perspectives scolaires de long terme. Evolution estimée de la démographie scolaire, Vaud 2003-2030 SCRIS, V. Gondoux et J. Menthonnex, mai 2004 2004 Perspectives de population, Vaud 2003-2025 SCRIS, J. Menthonnex, avril 2004 y 2000 Perspectives : le nombre d'élèves devrait encore croître jusqu'en 2007 SCRIS, Numerus 4, V. Gondoux, août 2000 2000 Perspectives scolaires de long terme. Evolution estimée de la démographie scolaire, Vaud 2000-2030 SCRIS, V. Gondoux, juillet 2000 2000 Perspectives démographiques pour le canton de Vaud : description des principaux résultats – scénario 2-00 SCRIS, J. Menthonnex, octobre 2000 37 Annexes Annexe 1 – Perspectives démographiques : tableaux de base Hypothèses : Fécondité Enfants/femme Age moyen Migrations Immigration Emigration Solde migratoire scénario de base CANTON DE VAUD 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 1.63 31.0 1.67 31.2 1.69 31.3 1.69 31.4 1.69 31.4 1.70 31.5 1.70 31.5 51 869 44 218 7 651 50 586 44 986 5 600 49 831 44 946 4 885 48 965 44 955 4 010 48 751 44 951 3 800 48 755 44 955 3 800 48 763 44 963 3 800 Population résidante au 31.12. Hommes et femmes 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 39 587 37 834 40 173 44 136 45 802 46 728 50 179 53 425 55 092 55 740 47 915 40 169 39 367 33 882 24 480 20 851 16 440 10 893 4 238 1 258 42 701 41 054 39 442 44 247 48 905 52 869 53 675 54 317 55 202 55 575 55 069 46 401 38 035 37 090 31 672 22 113 17 351 11 601 5 619 1 599 45 581 43 830 42 388 43 189 48 544 55 451 59 153 57 179 55 607 55 361 54 750 53 408 44 155 35 937 34 873 28 875 18 686 12 520 6 272 2 211 48 117 46 351 44 876 45 798 47 013 54 526 61 007 61 998 57 963 55 430 54 372 53 034 51 044 41 951 33 946 31 996 24 733 13 797 6 991 2 695 49 371 48 720 47 267 48 145 49 416 52 761 59 780 63 556 62 549 57 631 54 379 52 665 50 735 48 746 39 817 31 352 27 650 18 677 7 982 3 200 49 448 49 950 49 617 50 517 51 731 55 129 57 985 62 300 64 084 62 195 56 584 52 716 50 454 48 563 46 472 36 985 27 369 21 162 11 197 3 866 49 596 50 025 50 845 52 863 54 099 57 447 60 363 60 521 62 843 63 743 61 152 54 946 50 574 48 401 46 444 43 391 32 572 21 288 12 936 5 531 0 à 19 ans 161 730 20 à 64 ans 434 417 65 à 79 ans 79 214 80 ans et + 32 828 TOTAL 708 189 croissance quinquennale croissance annuelle 167 444 460 050 90 875 36 170 754 539 +46 350 + 1.3% 174 988 483 607 99 686 39 690 797 971 +43 432 + 1.1% 185 143 496 387 107 894 48 216 837 640 +39 669 + 1.0% 193 504 503 471 119 915 57 509 874 398 +36 759 + 0.9% 199 533 513 177 132 020 63 592 908 322 +33 924 + 0.8% 203 329 525 688 138 236 72 327 939 580 +31 258 + 0.7% 0 à 4 ans 5 à 9 ans 10 à 14 ans 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 29 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans 65 à 69 ans 70 à 74 ans 75 à 79 ans 80 à 84 ans 85 à 89 ans 90 à 94 ans 95 ans et + 39 Annexe 2 – Projections scolaires : tableaux de base Annexe 2.1 Matrice de base : Elèves de la scolarité obligatoire (sans effets LEO) Perspectives scolaires de long terme 2012 : Matrice de base (sans les hypothèses sur les effets LEO) Evolution estimée des effectifs d'élèves de la scolarité obligatoire, Vaud 2010-2040 (sans les hypothèses sur les effets LEO) 1er Cycle primaire LEO re e (1 -4 ) 2e Cycle Secteur Sous-total Autres dont : primaire secondaire Accueil* Développescolarité secteurs* LEO LEO obligatoire ment* e e (5 -8 ) e e (9 -11 ) Raccordement* (1re-11e) 78 647 2009 27 997 28 563 22 087 79 249 2010 28 304 28 722 22 223 2011prov 29 075 28 442 22 456 79 973 Perspectives scolaires de court terme (établies le 29.03.2012) 2012 29 853 28 117 22 465 80 435 2013 30 387 28 148 22 536 81 071 Projections scolaires de long terme (établies le 24.04.2012) 2014 31 139 28 270 22 480 81 889 2015 31 713 28 645 22 252 82 610 2016 32 239 29 116 22 028 83 383 2017 32 627 29 697 22 026 84 349 2018 32 888 30 384 22 213 85 485 2019 33 240 30 926 22 535 86 702 2020 33 617 31 399 22 868 87 884 2021 34 002 31 746 23 301 89 050 2022 34 395 31 962 23 820 90 178 2023 34 794 32 255 24 222 91 271 2024 35 205 32 578 24 507 92 289 2025 35 619 32 915 24 647 93 182 2026 36 021 33 267 24 828 94 115 2027 36 397 33 630 25 050 95 077 2028 36 735 34 009 25 295 96 039 2029 37 036 34 395 25 548 96 978 2030 37 304 34 772 25 808 97 884 2031 37 536 35 127 26 081 98 744 2032 37 727 35 450 26 371 99 549 2033 37 876 35 739 26 667 100 283 2034 37 983 35 997 26 950 100 929 2035 38 047 36 221 27 209 101 477 2036 38 076 36 406 27 443 101 925 2037 38 077 36 551 27 654 102 281 2038 38 059 36 655 27 840 102 554 2039 38 034 36 719 27 999 102 753 2040 38 013 36 749 28 129 102 891 Ens. spécialisé 5-15ans*1) Total scolarité obligatoire (sens large) (1re-11e + autres) 4 197 4 068 4 118 435 393 483 1 336 1 277 1 231 603 566 574 1823 1832 1 830 82 844 83 317 84 091 4 140 4 140 500 500 1 200 1 200 610 610 1 830 1 830 84 575 85 211 4078 4096 4123 4156 4200 4256 4321 4382 4442 4496 4548 4599 4640 4684 4731 4779 4827 4875 4921 4966 5007 5045 5078 5106 5129 5147 5161 449 449 450 453 458 465 473 480 487 493 499 504 508 513 518 523 529 535 540 545 550 555 559 563 566 568 570 1205 1205 1211 1224 1243 1265 1286 1307 1325 1340 1354 1365 1378 1391 1406 1421 1436 1452 1467 1481 1494 1506 1516 1525 1532 1538 1542 572 575 576 568 559 558 565 571 579 588 600 616 618 621 626 631 637 643 649 656 663 670 677 684 689 694 699 1853 1866 1886 1910 1940 1969 1996 2024 2050 2074 2095 2114 2136 2158 2181 2203 2225 2246 2266 2284 2300 2314 2325 2335 2342 2347 2350 85 86 87 88 89 90 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 105 106 107 107 107 107 108 967 706 506 505 684 958 205 432 619 766 838 781 755 761 769 757 711 619 470 248 936 522 002 387 683 900 052 * Pour ces secteurs, des projections ne peuvent pas être établies du fait que l'évolution des effectifs dépend principalement d'autres facteurs que la démographie; les valeurs mentionnées pour ces secteurs le sont à titre indicatif et reflètent un effet démographique pur. 1) Elèves de l'enseignement spécialisé âgés de 5 à 15 ans, non compris les élèves parallèlement intégrés dans les classes ordinaires. StatVD, VG mai 2012 40 Annexe 2.2 Hypothèses 1a et 1b sur l'obligation du CIN Elèves supplémentaires 2013/14 2015/16 2020/21 2025/26 2030/31 2035/36 2040/41 hypothèse 1a: exposé des motifs : 95% CIN1 scolarisés, 98% CIN2 scolarisés CIN1= 95% scol 100% CIN2 = 98% scol CIN1 391 397 425 456 477 483 481 CIN2 158 165 168 180 190 193 193 Total 549 562 593 637 667 676 674 méthode 1b : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise totale 100% 2,5% des élèves de CIN2 n'étaient pas scolarisés l'année précédente 2,3% des élèves de 1ère année primaire (CYP1-1) n'étaient pas scolarisés l'année précédente CIN1 370 375 402 432 451 456 455 CIN2 182 190 194 208 219 223 222 Total 552 565 596 640 670 679 677 méthode 1b80 : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise partielle 80% pondération : 80% CIN1 296 300 322 345 361 365 364 CIN2 146 152 155 166 175 178 178 Total 442 452 477 512 536 543 542 méthode 1b75 : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise partielle 75% pondération : 75% CIN1 278 281 302 324 338 342 341 CIN2 137 143 145 156 164 167 167 Total 414 424 447 480 502 509 508 méthode 1b66 : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise partielle 66% pondération : 66% CIN1 244 248 265 285 298 301 300 CIN2 120 126 128 137 144 147 147 Total 364 373 393 422 442 448 447 méthode 1b50 : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise partielle 50% pondération : 50% CIN1 185 188 201 216 226 228 CIN2 91 95 97 104 109 111 228 111 Total 276 283 298 320 335 340 339 méthode 1b33 : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise partielle 33% pondération : 33% CIN1 122 124 133 142 149 151 CIN2 60 63 64 69 72 74 150 73 Total 182 187 197 211 221 224 224 méthode 1b25 : 2,3% des 1P pas scolarisés auparavant et 2,5% des 2e CIN pas scolarisés auparavant => reprise partielle 25% pondération : 25% CIN1 93 94 101 108 113 114 CIN2 46 48 48 52 55 56 114 56 Total 138 141 149 160 167 170 169 41 Hypothèse 2a : Report d'un mois de la date de référence Elèves supplémentaires à l'école enfantine Le report d'un mois de la date de référence pour l'enclassement (31 juillet au lieu de 30 juin) a pour conséquence une volée comprenant l'équivalent d'un mois supplémentaire. Elèves supplémentaires concernés = environ deux tiers des enfants nés en juillet (l'autre tiers anticipant déjà sa scolarisation). => Estimation du nombre d'élèves concernés : + 394 élèves. => Mise en oeuvre : dès 2013. => Hypothèse 2a d'un étalement de l'implémentation de la mesure du fait du maintien de la tolérance de deux mois avant et après la date de référence (cf. 2b) jusqu'en 2015. Echelonnement envisagé : la moitié des enfants concernés sont scolarisés la première année (en e e 2013), 70% la 2 année, 90% la 3 année, la totalité dès 2016. 2013 : 50% des élèves de juillet concernés scolarisés : 2014 : 70% des élèves de juillet concernés scolarisés : 2015 : 90% des élèves de juillet concernés scolarisés : 2016 :100% des élèves de juillet concernés scolarisés : Elèves supplémentaires supposés dus à la mesure : +197 élèves + 79 élèves + 79 élèves + 39 élèves __________ + 394 élèves => Hypothèses 2ax alternatives NB : D'autres modèles d'échelonnement peuvent être proposés. Hypothèse 2b : Suppression de la tolérance de deux mois avant et après la date de référence. Elèves supplémentaires à l'école enfantine => Hypothèse 2b : Si la mesure prend effet en 2016 en supprimant simultanément les dérogations d'avance et de report de la scolarisation : 2016 : +2,5% 2017 : -2,5% + 191 élèves - 194 élèves NB : Si la mesure ne prend pas effet simultanément en 2016, la forme et l'amplitude de la fluctuation pourraient varier. 42 Annexe 2.3 Comparaison des scénarios de projections d’élèves : projections 2004, 2007 et 2011 Scénario 2012 : Evolution estimée des élèves de la scolarité obligatoire au sens large, Vaud 1980-2040 et comparaison avec les scénarios 2004 et 2007 Effectifs Accroissement annuel 2 500 120 000 Observé Estimé StatVD 2 000 110 000 1 500 100 000 1 000 500 90 000 2040 2035 2030 2025 2020 2015 2010 2005 2000 1995 1990 1985 1980 0 80 000 -500 -1 000 -1 500 Variation annuelle sc. 2012 Effectif sc. 2012 Effectif sc. 2007 Effectif sc. 2004 70 000 60 000 * Y compris les élèves des classes d'accueil, de développement, de raccordement et de l'enseignement spécialisé (élèves de 5 à 15 ans). 43 © Statistique Vaud • Rue de la Paix 6 • 1014 Lausanne Tél. 021 316 29 99 • Fax 021 316 29 50 • www.scris.vd.ch