La Cinquième de Beethoven

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La Cinquième de Beethoven
Programme
Les notes de programme des spectacles et concerts jeune public sont consultables sur les sites internet www.cite-musique.fr quatre jours avant la représentation.
Samedi 11 décembre, 11h | Cité de la musique
La Cinquième de beethoven
Ludwig van beethoven
Symphonie n°5
Les Dissonances
David Grimal, direction, présentation
En partenariat avec
webmagazine d’information de la communauté éducative
Coproduction Cité de la musique, Les Dissonances
Durée du concert : 1h
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commentaires
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À Vienne, Ludwig mène une vie mondaine
Ludwig est apprécié de l’aristocratie.
Le prince Lichnowsky, le comte
Razumovsky, le prince von Lobkowitz
et l’archiduc Rodolphe d’Autriche
seront ses mécènes, ils l’aideront
inancièrement en lui assurant des
revenus confortables. Entre ses concerts,
le musicien donne quelques cours,
notamment à Carl Czerny, que les
pianistes connaissent pour ses exercices
d’une grande prouesse technique ! De 1801 à 1803, maître et élève se retrouveront
deux fois par semaine.
Vue de la maison de Beethoven par F. J Rektorzik (BNF)
Ludwig van beethoven (1770 - 1827)
Un enfant doué
Ludwig naît à Bonn, en Allemagne. Très jeune, il s’intéresse à la musique et apprend
avec son père Johann, musicien à la Cour. Conscient des dons de son ils, l’homme
décide de le faire jouer en public, comme le petit Wolfgang Amadeus Mozart l’avait
fait peu de temps avant. Mais violent et alcoolique, ses intentions sont peu
honnêtes. Il veut exhiber Ludwig pour gagner de l’argent, et pour cela ne recule
devant rien : lors de son premier concert, Johann annonce que le garçonnet
a six ans alors qu’il a en réalité bientôt huit ans !
Portrait de Beethoven par Ludwig Mähler (RMN)
Quelle jeunesse diicile...
Ludwig est bientôt conié à un musicien réputé, Christian Gottlob Neefe,
qui lui enseigne le piano, l’orgue, la composition et la philosophie. Neefe écrit
dans le Magazine de la musique : « S’il continue ainsi, il sera sans aucun doute un
nouveau Mozart »1. À quatorze ans, Ludwig est nommé organiste à la Cour de
l’électeur. L’argent gagné est le bienvenu car Johann, qui sombre encore davantage
dans l’alcoolisme, est incapable d’assurer le quotidien.
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Le drame...
À vingt-six ans, Ludwig ressent les premiers signes d’une surdité qui ne fera que
s’aggraver. Petit à petit, il s’isole. « Depuis presque deux ans, j’évite toute société,
car je ne peux pas dire aux gens : « je suis sourd ». Si j’avais n’importe quel autre métier,
cela serait encore possible ; mais dans le mien, c’est une situation terrible » 3, écrit-il
à un ami. En 1802, déprimé, il exprime dans un testament toute sa soufrance.
Communiquer devient diicile... mais pas tout à fait impossible
Johann Nepomuk Maelzel, l’inventeur du métronome, crée pour Beethoven des
cornets acoustiques et divers systèmes d’écoute raccordés au piano qui auront
malheureusement peu d’efet. C’est grâce à des carnets de conversation qu’il
communique désormais.
Une rencontre change sa vie
En 1787, le comte von Waldstein, grand
mélomane, prend le jeune homme sous sa
protection et l’emmène à Vienne pour y
rencontrer Mozart. Entrevue décevante dont il
reste peu de traces. En 1792, Waldstein le
présente à Joseph Haydn qui accepte de lui
donner des leçons. Celui-ci reconnaît les qualités
hors du commun de son disciple : « Vous avez
beaucoup de talent (...). Vous avez une abondance
inépuisable d’inspiration, vous aurez des pensées
que personne n’a encore eues, (...) mais vous
sacriierez les règles à vos fantaisies ; car vous me
faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes,
plusieurs cœurs, plusieurs âmes » 2.
Neefe, Le Magazine de la musique, 1783
Extrait d’une conversation de Haydn avec Beethoven. J. et B. Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, 1967
2
Audace et indépendance
Un jour, Beethoven refuse d’obéir au prince Lichnowsky, se fâche et lui dit :
« Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis,
je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un
Beethoven » 4. Il perd ainsi la protection de son mécène mais s’est airmé comme
artiste indépendant !
De la maturité aux années noires
Malgré sa surdité, Ludwig continue à composer. Mais le sort s’acharne. Après une
période de succès, plusieurs événements assombrissent sa vie. Il doit s’occuper de
son neveu qui lui cause des soucis, puis tombe malade et songe une fois encore au
suicide. Sa situation matérielle se dégrade. Enin, à l’hiver 1826, il prend froid,
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Lettre à Franz Gerhard Wegeler, 29 juin 1801
Mot envoyé par Beethoven à Lichnowsky, octobre 1806
3
Pièces participatives
commentaires
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ce qui aggrave une santé déjà fragile. Entouré de ses amis, il décède peu après
sous les éclairs d’un efroyable orage. Des dizaines de milliers personnes assistent
à ses funérailles.
La Cinquième Symphonie
La symphonie est une composition pour orchestre, en trois ou quatre mouvements,
aux tempos (vitesses) contrastés. Elle se développe au cours du XVIIIe siècle.
Haydn en compose cent sept et Mozart en écrit quarante et une. Beethoven
n’en compose que neuf, mais chacune est unique : rien que pour le premier
mouvement de sa Cinquième, Ludwig ébauche quatorze versions diférentes.
22 décembre 1808, première représentation à Vienne
Lorsque le public du Theater an der Wien découvre la Cinquième Symphonie,
elle est noyée dans un programme de quatre heures. L’exécution est médiocre,
l’œuvre est peu appréciée. À Paris, c’est bien diférent comme le raconte le
musicologue Fétis : « Une telle création se situe au-dessus de la musique (…), c’est le
monde, l’univers qui s’ébranle » 5. Le compositeur Hector Berlioz écrit dans la Gazette
musicale : « L’auditoire, dans un moment de vertige, a couvert l’orchestre de ses cris…
Un spasme nerveux agitait toute la salle » 6.
Études de Beethoven (BNF)
Qu’a t-elle donc de si spécial, cette symphonie ?
Elle relète la pensée intime du
compositeur, ses douleurs, ses colères,
ses rêves, ses joies... Elle provoque chez
l’auditeur les mêmes sentiments. C’est
aussi la première symphonie cyclique
de l’histoire, c’est-à-dire avec un motif
rythmique qui se retrouve dans toute
la symphonie et lui donne une grande
unité.
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Quatre notes, trois courtes et une longue, ouvrent le premier mouvement Allegro
con brio (rapide avec vivacité). Ce motif puissant et dynamique, facile à mémoriser
est joué aux cordes et repris par le cor. Il rebondit à travers les pupitres avant
d’être relayé par un second thème mélodique et doux.
Le second mouvement Andante con moto (modéré avec émotion) commence
par un air tendre à l’unisson (tous les instruments jouent la même note) aux altos
et violoncelles, accompagné par les contrebasses en pizzicato (en pinçant
les cordes). Il prend ensuite diférents aspects : triomphal (trompettes), intime
(pianissimo, très doux), luide (rythme transformé), sur un fond d’arpèges en
triolets (trois notes au rythme égal). Pour inir, une succession de triolets crescendo
(de plus en plus fort) et l’orchestre se réunit dans des accords bien marqués.
À une mélodie grave et mystérieuse répond un ensemble d’instruments plus aigus.
C’est le début du troisième mouvement Scherzo allegro (vif et brillant) qui reprend
le fameux motif rythmique joué par les cors. En arrière plan, l’orchestre scande
fermement ses accords. Dans une deuxième partie, les cordes très graves entament
une mélodie vive et dansante, suivies par les cordes médium qui se superposent
de façon décalée pour être rejointes par les cordes aiguës à la façon d’un canon.
C’est un passage fugato. Les diférentes parties, se mêlent ensuite dans un discours
enjoué. Un moment de calme, quelques battements discrets de timbales...
… et une fanfare triomphante de cuivres s’enchaîne directement et marque
le début du quatrième mouvement Allegro. L’orchestre redouble de puissance
et d’énergie. Un passage piano subito rappelle le scherzo, et la symphonie s’achève
crescendo et accelerando (en accélérant). Elle aboutit à une apothéose et
huit accords lancés comme des coups de foudre !
Textes de Sylvia Avrand-Margot
Fétis, La Revue musicale, 1828
Hector Berlioz, La Gazette musicale, 1828
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Pièces participatives
commentaires
Jeux
Le saviez-vous ?
a. connais-tu bien Ludwig van beethoven ? réponds par vrai ou faux
aux affirmations suivantes :
VRAI FAUX
Lettre manuscrite de Beethoven (BNF)
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1- Ludwig est un enfant prodige
2- Il a eu le grand Mozart comme professeur
3- Il a vécu à Paris
4- Il est devenu aveugle à la in de sa vie
5- Désespéré, il a songé au suicide
6- Des milliers de personnes étaient présentes à ses funérailles
7- La Cinquième Symphonie est bâtie sur une cellule rythmique
8- Elle a été très appréciée à sa création à Vienne
9- Elle est surnommée « Le Destin »
10- Beethoven a composé 9 symphonies
b. Parmi ces instruments, certains ne font pas partie de l’orchestre
qui interprète une symphonie. Les as-tu trouvés ?
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Pièces
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Les
artistes
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Bien qu’ayant
débuté le violon
à l’âge de cinq ans,
David Grimal
a pris le temps de construire
son univers propre. Il étudie
au CNSM de Paris aux côtés de
Régis Pasquier puis de Philippe
Hirschhorn.
La pureté de son jeu, son
intégrité artistique le conduisent
à être sollicité dans les plus
grandes salles du monde par
les plus grandes phalanges.
De nombreux compositeurs
lui ont dédié des œuvres, parmi
lesquels Marc-André Dalbavie,
Brice Pauset, Thierry Escaich,
Jean-François Zygel...
Les compositeurs Ivan Fedele,
Philippe Hersant, Anders
Hillborg, Oscar Bianchi,
Guillaume Connesson et
Frédéric Verrières composent
actuellement pour lui.
En marge de sa carrière
de soliste, David Grimal s’investit
dans des projets plus
personnels. Passionné par
le monde du quatuor à cordes,
il crée le quatuor Orfeo qui se
consacre notamment à une
intégrale des quatuors de
Beethoven. L’espace de liberté
qu’il a créé avec l’Ensemble
Les Dissonances lui permet de
développer son univers intérieur
en explorant d’autres
répertoires que la carrière
de soliste n’ofre pas.
Les dissonances
En 2004, pour un premier
concert en faveur des Sans Abris
de Paris, David Grimal réunit
autour de lui un ensemble de
musiciens qu’il appellera Les
Dissonances. Il s’agit d’un
collectif, sans chef, à géométrie
variable réunissant solistes
internationaux et jeunes talents
en début de carrière, ainsi que
des compositeurs.
Les Dissonances se produisent
à l’Opéra de Dijon, La Cité de
la Musique et le Volcan - Scène
Nationale du Havre. En tant
qu’ensemble en résidence ou
ensemble invité, les Dissonances
tissent d’étroites relations avec
ses partenaires. Les programmes
sont élaborés en toute liberté,
alliant pièces du répertoire et
pièces contemporaines.
Violons
David Grimal
Hans Peter Hofman
Pierre Fouchenneret
Guillaume Chilemme
Richard Schmoucler
Anne-Sophie Le Rol
Ryoko Yano
Carole Petitdemange
Ayako Tanaka
Alexandra Grein
Jin-Hi Paik
Olivia Hugues
Dorothée Node Langlois
Ghislaine Benabdallah
Rémi Riere
Violoncelles
François Salque
Victor Julien Laferrière
Bruno Philippe
Frédéric Peyrat
Samuel Etienne
Hermine Horiot
Contrebasses
Josie Ellis
Sylvain Leprovost
Jean-Jacques Rollez
Flûtes
Julia Gallego
Maria Jose Ortuno
Pere Sanso (piccolo)
Clarinettes
Vicent Alberola
Gaëlle Burgelin
Hautbois
Nora Cismondi
Laurent Decker
Bassons
Frédéric Durand
Yannick Mariller
Cécile Hardouin (contrebasson)
Trombones
Joaquín Vicedo
John Randall
Ben Green
Cors
Jose Vicente Castello
Pawel Jan Marciniak
Trompettes
Paolo Bacchin
Joseph Sadilek
Altos
Lise Berthaud
Tomoko Akasaka
Natasha Tchitch
Claudine Legras
Alain Martinez
Hélène Clément
Timbales
Glenn Liebaut
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