PROGRAMMATION JANVIER-FÉVRIER

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PROGRAMMATION JANVIER-FÉVRIER
PROGRAMMATION JANVIER-FÉVRIER-MARS 2016
Date
Heure - Salle de la projection
Nom du cycle
Nom du film Réalisateurs [pays, année, durée, format, version]
Complément de la projection
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Jeudi 7 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Bernard Maris, alias Oncle Bernard, fut assassiné lors de l'attentat à Charlie Hebdo, le 7
janvier 2015. Tournée en mars 2000,, dans le contexte du film L’encerclement – La
démocratie dans les rets du néolibéralisme, cette fascinante entrevue avec Oncle B.,
constitue une véritable « anti-leçon d’économie ». Sans fard ni artifice, le réalisateur
laisse toute la place à la parole riche, dissidente, acérée et mutine de Maris. En toute
liberté, celui-ci assène à loisir des vérités percutantes qui renversent les dogmes
sempiternellement ressassés par le chœur vibrant de la valetaille de la « science »
économique. Formidable vulgarisateur dont la verve, l’éloquence, l’érudition et l’alacrité
parviennent à rendre passionnants les sujets les plus arides, Oncle Bernard déploie au fil
de cet entretien une pensée courageuse en son originalité, qui se révèle d’autant plus
précieuse en ces temps de démission intellectuelle et d’austérité économique.
Du 7 au 17 janvier à 19h et 21h
Jeudi 7 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Jeudi 7 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Vendredi 8 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
De l'autre côté Réal. : Chantal Akerman [Belg., 2002, 99 min, Beta SP, VOSTF]
En quête d'une vie meilleure, des Mexicains veulent passer « de l'autre côté », aux ÉtatsUnis. Mais la fuite vers l'Eldorado tourne souvent mal. Une coproduction ARTE aussi
sortie en salle en 35 mm. « Ce n'est pas ce qui m'intéresse dans un documentaire que de
prendre parti, mais que quelque chose s'exprime dans toute sa complexité, quelque chose
qui devrait alors entrer en résonance avec ce qui est là, le plus souvent enfoui, mais bien
là, chez l'autre, le spectateur. » (C. Akerman, 2002)
Vendredi 8 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Cinéma muet : Fortune et pauvreté
La Nouvelle Babylone (Novyj Vavilon) Réal. : Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg
[URSS, 1929, 86 min, 35 mm, muet, INTR-STF] avec D. Goutmann, Elena Kouzmina,
Piotr Sobolevski
Au temps de la Commune de Paris (1871), une vendeuse dans un grand magasin et un
soldat s'aiment. Mais la bourgeoisie française, alliée avec l'envahisseur allemand, écrase
les Communards à Versailles. « [...] l'art des détails significatifs, la richesse et la variété
des cadrages, et surtout le rythme créé par le montage, qui font de certaines scènes,
comme celle de la construction de la barricade, de grands moments de cinéma pur. »
(Jean-Pierre Bleys, 1955)
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR GABRIEL THIBAUDEAU
Vendredi 8 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Vendredi 8 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Toute une nuit Réal. : Chantal Akerman [Belg.-Fr., 1982, 127 min., 35 mm, VOF] avec
Angelo Abazoglou, Aurore Clément, Gabrielle Claes
Chantal Akerman filme les passions entre les êtres durant une nuit chaude et humide à
Bruxelles. On y entend Aurore Clément chanter un air popularisé par Édith Piaf. Des
signes, comme dans les chansons de Piaf, simples et éternels. Ils disent toujours ou
jamais. Ils font rêver et soupirer et reprennent les moments forts de l'amour,
l'incontournable des Love Story. [...] C'est beau et c'est triste comme tout ce qui
appartient à ce registre, celui des stéréotypes du romanesque. (Jacqueline Aubenas, 1982)
Vendredi 8 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Samedi 9 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Avec Sonia Wieder-Atherton Réal. : Chantal Akerman [Fr., 2002, 41 min, Beta SP,
VOF] avec Alexie Coussemans, Imogen Cooper, Sonia Wieder-Atherton
Sonia Wieder-Atherton figure aujourd'hui parmi les violoncellistes les plus prestigieux.
Dans ce concert spécialement conçu pour la case Maestro de la chaîne ARTE, elle
propose un programme qui reflète la richesse de son répertoire et l'intensité de son
investigation musicale (Monteverdi, Janacek, Brahms, Schubert). La cinéaste Chantal
Akerman, sa complice de longue date, a mis en images ce concert. Chantal Akerman
par Chantal Akerman Réal. : Chantal Akerman [Fr., 1996, 64 min, Beta SP, VOF]
Le mode de l'autoportrait est une première pour Chantal Akerman - pourtant connue et
reconnue pour la diversité de son langage cinématographique. Le film s'ouvre sur des
plans fixes d'elle-même d'où émerge la difficulté de mettre en scène et en images sa
propre personne. À mesure qu'elle avoue son impuissance, la caméra se resserre sur son
visage. Akerman : son corps, son sourire, ses silences, ses hésitations disparaissent alors
pour céder la place à ses films.
Samedi 9 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Demain on déménage Réal. : Chantal Akerman [Fr.-Belg., 2004, 100 min, 35 mm, VOF]
avec Aurore Clément, Jean-Pierre Marielle, Sylvie Testud
Après le décès de son mari, une femme s'installe chez sa fille. L'appartement se révélant
rapidement trop petit, elles partent à la recherche d'une maison. Elles feront des
rencontres surprenantes. « Le film, pied de nez, joue sur la subversion. La leçon de vie
qu'il distille, l'entrain, la gaieté, l'espoir, sont incarnés par la génération des parents. »
(Jean-Luc Douin)
Repris le 14 janvier à 21h
Samedi 9 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Samedi 9 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Samedi 9 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Mark Blandford (1942-2015)
Journal d'un fou Réal. : Mark Blandford [2001, 60 min, Beta SP, VOF]
Dans Journal d'un fou, le réalisateur Mark Blandford parle publiquement d'une grave
dépression qui l'a complètement terrassé il y a quelques années. En racontant la
progression du mal qui l'a frappé, il explore la maladie mentale aussi bien de l'intérieur,
comme catastrophe personnelle, que de l'extérieur comme phénomène social. Il décrit la
détresse, le désespoir du malade, l'importance de la famille et des proches, enfin le
traitement puis la guérison de ceux qui ont basculé dans cette maladie pour découvrir, au
sortir de l'épreuve, joie de vivre et tranquillité de l'esprit. (CinéFête)
Duplessis - épisode 1 Réal. : Mark Blandford [Qué., 1978, 60 min] avec Camille
Ducharme, Jean Brousseau, Jean Lapointe
Par l'interprétation magistrale de Lapointe et surtout l'intelligence du scénario et la
finesse des dialogues de Denys Arcand, Duplessis est assurément l'une des séries
télévisées les plus réussies à avoir été produites au Québec. Intitulé Les Comptes publics,
le premier épisode, qui établit de brillante façon le personnage de Duplessis, raconte
comment ce dernier a poussé le premier ministre Taschereau à démissionner et à
déclencher des élections en 1936.
Dimanche 10 Janvier
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
La Guerre des tuques Réal. : André Melançon [Qué., 1984, 94 min, 35 mm, VOF] avec
Cedric Jourde, Julien Elie, Maripierre A. D'Amour
Une bande de jeunes organise un grand jeu de guerre. Ils finissent par se prendre un peu
trop au sérieux. Une comédie sur les thèmes de l'amitié et de la solidarité.
Dimanche 10 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Golden Eighties Réal. : Chantal Akerman [Fr.-Belg.-Suisse, 1986, 96 min, 35 mm,
VOF] avec Delphine Seyrig, Fanny Cottençon, Myriam Boyer
Dans un centre commercial, les employés racontent, chantent et dansent leur passion de
l'amour sous le regard narquois des shampouineuses. Une comédie musicale au soustexte acide. « De Golden Eighties, je garderai donc le souvenir d'un film où le territoire
de l'intime est gangréné. Et la gangrène est profonde, qui remonte à la tragédie des camps
de concentration, incarnée par Delphine Seyrig. » (Claire Vassé, 1984)
Dimanche 10 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Nuit et jour Réal. : Chantal Akerman [Fr.-Belg.-Suisse, 1991, 90 min, 35 mm, VOF]
avec François Négret, Guilaine Londez, Thomas Langmann
Une jeune femme entretient une relation avec deux amants qu'elle rencontre
respectivement le jour et la nuit. « La beauté du film d'Akerman réside dans la musicalité
de sa facture. Nuits et jours ponctuent l'action comme des thèmes aux multiples
variations. » (Odile Tremblay, 1991)
Dimanche 10 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Dimanche 10 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Mercredi 13 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Regards autochtones
Back to Baffin Réal. : Georges H. Valiquette [Canada, 1925, 11 min, 35 mm, INTA]
En Mars 1920, l'Inuit Nuqallaq (appelé Nookudlah dans le film) tue Robert S. Janes,
un marchand blanc de Terre-Neuve. Janes était connu pour les mauvais traitements qu'il
infligeait aux indigènes ; cette action aurait été sanctionnée par les anciens en vertu des
droits autochtones si la victime avait été considérée comme un danger pour la
communauté. Nuqallaq est arrêté par la GRC à l'été 1921. En Août 1923, un tribunal
blanc, basé à Pond Inlet, l'a condamné à dix ans de travaux forcés. Ceci, dans une certaine
mesure, dans le but d'impressionner les peuples autochtones par le pouvoir de la loi de
l'homme blanc et du même coup renforcer la souveraineté canadienne sur l'Arctique.
Après avoir purgé deux ans de sa peine dans un pénitencier de Stoney Mountain, au
Manitoba, mourant de la tuberculose, il est libéré. Il retourne à Pond Inlet. Ce qui suit
présente le retour de Nuqallaq ainsi que la vie des autochtones en général. Certaines de
ces scènes sont manifestement mises en scène pour la caméra plutôt que purement
documentaires.
Pelq'ilc (Coming Home) Réal. : Celia Haig-Brown, Helen Haig [Can., 2009, 33 min,
num, VOA ]
Des gens de différents âges partagent leur expérience du renouveau culturel et de la
guérison de deux communautés de la Nation Secwepemc dans le centre-sud de la
Colombie-Britannique. Le processus d'éducation holistique dans lequel ils s'engagent est
profondément enraciné dans la langue, la famille, et la tradition comme moyen de les
renforcer et de les projeter dans l'avenir en tant que peuple. People of different ages
share their experience in cultural renewal and recovery in two communities of the
Secwepemc Nation in south-central British Columbia. The holistic education process
they are engaged in is deeply rooted in language, family, and tradition as way to
strengthen and carry them forward as a people.
Butte Réal. : Mouvement perpétuel [Can., 2007, 7 min, num, SD]
Filmé sur la réserve Blood, dans les plaines et terres ancestrales du sud de l’Alberta,
Butte se déroule pendant une journée complète et suit la progression du soleil en quatre
temps, de l’aube au crépuscule. La caméra souligne instinctivement la relation viscérale
qui unit le danseur et chorégraphe Byron Chief-Moon à la terre. Le corps du danseur est
l’élément central du paysage. Sa chair, ses os et ses muscles s’identifient au décor
naturel, aux herbes sauvages balayées par le vent, aux nuages qui passent, aux ruisseaux
et aux boisés. (Mouvement perpétuel)
Shadow of a giant Réal. : Clark Ferguson [Can., 2015, 33 min, num, VOA]
Le documentaire web interactif Shadow of a Giant raconte l’histoire de l’une des plus
grandes catastrophes environnementales au Canada, la mine Giant de Yellowknife.
Enfouies sous les décombres de la mine, sise aux limites de la municipalité de
Yellowknife et tout près du 9e plus grand lac de la planète, se trouve 237 000 tonnes de
trioxyde d’arsenic. Ce contaminant extrêmement toxique est un sous-produit de la
défunte mine d’or Giant. La ville de Yellowknife et les communautés autochtones
environnantes sont dépendantes d’un plan d’assainissement qui pourra réfrigérer l’arsenic
en place, jusqu’au jour où une solution permanente sera trouvée. Shadow of a Giant
montre la réalité de ceux qui vivent sur ce bourbier. L’équipe d’assainissement qui veille
à stabiliser l’arsenic; ceux qui habitent et travaillent à Yellowknife; les mineurs ayant
travaillé dans la mine; les partisans de l’extraction minière dans le Nord; la première
nation des Yellowknifes Dene, vivant à moins de cent mètres du site contaminé. Leurs
voix s’élèvent pour raconter l’histoire et la signification de la mine Giant, tout en
imaginant ce que le site de la mine pourrait devenir, dans un avenir qu’ils espèrent
proche.
Mercredi 13 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Mercredi 13 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Regards autochtones
The Beaver People Réal. : William J. Oliver [Canada, 1928, 9 min, num, INTA]
Un court métrage muet à propos du célèbre écologiste Grey Owl (né Archibald Belaney)
et son épouse, Anahareo, qui avait un talent particulier pour interagir avec les castors.
Remarque: Les castors dans le film pourraient être les animaux de compagnie de Grey
Owl, Jellyroll et Rawhide. (trad. du texte anglais)
Leaving the poisons behind Réal. : Iris Paabo [Canada , 1991, 7 min, 16 mm, SD]
Des pictogrammes d'animaux, de poissons et d'oiseaux luttent pour échapper à la
présence filmique et musicale d'un environnement empoisonné. Un film principalement
sur l'environnement.
Secret weapons Réal. : Adam Garnet Jones [Canada, 2008, 5 min, 16 mm, SD]
Secret Weapons est un essai filmique d'animation expérimental qui tente d'explorer la
confusion émotionnelle et politique des nombreux jeunes artistes autochtones queers.
Chacune des quatre vidéos présentée en simultané représente une partie différente de la
roue de médecine, une partie distincte du voyage de la vie et une partie du Soi. Le volet
animé de Secret Weapons implique un réseau d'artistes, de militants, tous de jeunes
Queer issus des communautés autochtones. Chacun d'eux a manipulé les mêmes images à
sa manière, créant ainsi un portrait émouvant et diversifié d'une communauté.
Byron Chief-Moon : Grey Horse Rider Réal. : Mouvement perpétuel [Canada, 2007,
48 min, num, VOA ]
Danseur, chorégraphe et comédien, Byron Chief-Moon est fondateur de la Coyote Arts
Percussive Performance Association. Il est lié à la communauté Blackfoot Confederation,
incluse au sein de la communauté Blood Band. La mythologie ancestrale de son peuple et
son attachement pour la terre et les siens teintent fortement ses œuvres. Les défis tout
comme les combats et les conflits intérieurs auxquels il fait face en tant que membre de la
culture autochtone, homosexuel, et père de trois enfants adoptifs, circonscrivent
également sa démarche artistique. Le documentaire sonde en parallèle sa façon d’aborder
le féminin et le masculin en tant qu’individu considéré dans la culture autochtone comme
étant doté d’un double esprit. Contredire les fondements de sa propre culture, ses signes
ou ses croyances n’est jamais facile ; mais Chief-Moon le fait, et c’est ce que le film tend
à démontrer. (Mouvement perpétuel)
Mercredi 13 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Jeudi 14 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
In Memoriam : Gil Cardinal
Tikinagan Réal. : Gil Cardinal [Can., 1991, 56 min, 16 mm , VOA ]
Tikinagan du cinéaste Métis Gil Cardinal est un récit provocateur sur le système d'aide
sociale aux enfants autochtones. Tikinagan, le mot cri désignant les porte-bébés sur
lesquels les parents autochtones portaient autrefois leurs bébés, est le nom d'un organisme
révolutionnaire de soins pédiatriques érigé par les Premières Nations à Sioux Lookout
dans le nord-ouest de l'Ontario. Les travailleurs de Tikinagan réalisent que le bien-être
des enfants sur la réserve est en péril - l'inhalation d'essence et l'alcoolisme sont des
problèmes majeurs -, ils se doivent d'affronter l'amertume et la méfiance laissées par des
années de conflit avec les organismes provinciaux de protection de l'enfance.
Discussions in Bioethics Réal. : Gil Cardinal [Can., 1985, 14 min, 16 mm, VOA ]
Une jeune femme de dix-sept ans doit subir une transfusion sanguine, sans quoi ses jours
sont comptés. Ses convictions religieuses lui font refuser ce traitement en dépit de
l'insistance de son médecin. Ce dernier peut-il alors s'en remettre à la justice. (ONF)
Jeudi 14 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Visions présente
Paysage sous les paupières Réal. : Lucie Lambert [Qué., 1995, 63 min, 16 mm, VOF]
Poésie du réel, mise en récit d’un pays... Plus de 30 ans après Pierre Perrault et son Îleaux-coudres , Lucie Lambert débute sa propre trilogie, celle de la Côte-nord, que
compléteront Avant le jour (1999) et Le Père de Gracile (2004). Aux côtés des paysages,
qui forment la première strate du récit, c’est au tour des mères et des filles (avant les
pères du Père de Gracile) de tisser leurs propres récits, d’accumuler d’autres strates et
d'ainsi contribuer à fonder à l’écran un imaginaire collectif, une image du monde
désormais indissociable de ce coin de pays.
On the way to the sea Réal. : Tao Gu [Can., 2011, 20 min, num, VOA]
Le cinéaste montréalais Tao Gu retourne à Wenchuan, dans sa famille, après le pire
tremblement de terre de l'Histoire récente en Chine. Une hécatombe où 70 000 humains
ont perdu la vie. Les parents du cinéaste ont survécu mais ils n'ont plus rien. Le rôle de
l'artiste après une telle catastrophe est aussi au coeur du propos. À noter : une bande-son
remarquable signée Francis Dhomont, Nicolas Bernier, Robert Normandeau, Delphine
Measroch. Sélection officielle au festival international du film de Rotterdam, 2010.
Top10 des meilleurs courts-métrages canadiens, Festival international du film de Toronto
(TIFF), 2010.
En présence de Lucie Lambert et de Tao Gu
Jeudi 14 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Jeudi 14 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Demain on déménage Réal. : Chantal Akerman [Fr.-Belg., 2004, 100 min, 35 mm, VOF]
avec Aurore Clément, Jean-Pierre Marielle, Sylvie Testud
Reprise du 9 janvier
Jeudi 14 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Vendredi 15 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Un divan à New York Réal. : Chantal Akerman [Fr.-Belg.-All., 1996, 105 min, 35 mm,
VOSTF] avec Juliette Binoche, Stéphanie Buttle, William Hurt
Un psychanalyste new-yorkais et une danseuse parisienne échangent leurs appartements
respectifs pour six semaines, une situation qui entraîne des quiproquos comiques. «
Comme toujours chez Akerman, la prégnance du dispositif est un gage de fluidité. La
précision maniaque de la scénographie permet à des corps [...] de se déployer dans
l'espace. Elle allège au lieu d'alourdir. » (Frédéric Bonnaud, 2004)
Vendredi 15 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Cinéma muet : Fortune et pauvreté
Prospecting for Gold Réal. : Anonyme (Filmcraft) [Can., 1922, 15 min, 35 mm, muet,
INTA]
Extraits d'un film d'archives sur la prospection de l'or dans le Nord de l'Ontario.
The Grub Stake Réal. : Bert Van Tuyle, Nell Shipman [É.-U., 1923, 100 min, 35 mm
(21 i/s), muet, INTA] avec Alfred Allen, Hugh Thompson, Nell Shipman
Réalisé par la pionnière du cinéma canadien Nell Shipman, The Grub-Stake relate
l’histoire d’une jeune femme déterminée qui part à la recherche de l’amour et du
Klondike en 1898, mais elle découvrira que la cupidité et la sordidité règnent à Dawson.
Nell Shipman réalise The Grub-Stake deux ans avant La ruée vers l’or de Chaplin.
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR ROMAN ZAVADA
Vendredi 15 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Vendredi 15 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Regards autochtones
The Lure of the Labrador Réal. : Varick Frissell [Can., 1925, 10 min, num, INTA]
Film documentaire accompagnant une excursion en canot sur la rivière Hamilton jusqu'à
Grand Falls et sur les rivières Inconnue et Yale. Exposant du même coup les ressources
naturelles brutes du Labrador, au cœur du litige frontalier mené entre le Québec et TerreNeuve.
The Romance of Huronia Réal. : Anonyme (Filmcraft) [Can., 1922, 5 min, 35 mm,
INTA]
Ce film porte sur la reconstitution historique tenue à Penetanguishene en 1920. On y
raconte deux moments notoires de l'histoire des Hurons: leur première rencontre avec les
Européens et leur déclaration de paix avec les Iroquois trois siècles plus tard.
From Cherry English Réal. : Jeff Barnaby [Canada, 2004, 11 min, num, VOA]
From Cherry English est une allégorie surréaliste Mi'gMaq sur la perte de langue et
d'identité poussant vers l'anonymat du désert urbain. Traylor, un homme Mi'gMaq tiraillé
entre deux mondes, rencontre une femme non-autochtone qui le guide dans un voyage
hallucinogène de masochisme et de découverte de soi. Le film explore la relation de
Traylor avec sa langue, sa culture et son passé.
File under miscellaneous Réal. : Jeff Barnaby [Canada, 2010, 8 min, num, VOA]
Dans un futur dystopique proche, un homme MigMaq démuni se soumet à une
métamorphose horrible pour rejoindre la suprématie de la race dominante. Inspiré du
poème «Walking Around» de Pablo Neruda, Barnaby représente la conformité totale
comme étant à la fois brutale et terrifiante.
The Colony Réal. : Jeff Barnaby [Canada, 2007, 24 min, num, VOA]
Maytag, un Mi'gMaq déplacé de sa réserve, s'accroche à la seule autre Indienne à des
années-lumière de la ville uniquement pour la voir se faire arracher par son ami
revendeur de drogue. Sadique, accro et en peine d'amour, Maytag répand un insecticide
sur les cafards qui ont colonisé sa remorque, convaincu qu'ils ont aidé à voler sa fiancée.
Le cœur brisé et complètement anéanti, il se tourne vers sa seule amie pour se consoler,
sa tronçonneuse. Une allégorie démente sur le métissage, le sort des autochtones
canadiens modernes et leur propension à l'autodestruction. Un ménage à trois biracial au
cœur d'un dépotoir urbain surréaliste.
Vendredi 15 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Samedi 16 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
News from Home Réal. : Chantal Akerman [Belg.-Fr., 1976, 89 min, DCP restauré,
VOF] avec Chantal Akerman
Sur des images de New York, de ses rues et de sa banlieue, une femme (Akerman) lit les
lettres que lui envoie sa mère. « Aujourd'hui ce film magnifique, intemporel et émouvant,
démontre à chaque instant le sens très sûr du cadre que possède Chantal Akerman (à
travers des compositions centrées et frontales), ainsi que le soin apporté à la cadence
mesurée du montage de l'image et du son. » (Janet Bergstrom, 2004)
Samedi 16 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Les romanciers invités
Barberousse (Akahige) Réal. : Akira Kurosawa [Japon, 1965, 168 min, 16 mm,
VOSTF] avec Kyoko Kagawa, Toshiro Mifune, Yuzo Kayama
Au XIXe siècle, un médecin dirige un hôpital dans un quartier populaire. Par ses choix (il
aurait pu être médecin impérial) autant que par ses méthodes (son autoritarisme et sa
thérapeutique originale), il heurte et impressionne son jeune adjoint frais émoulu de
l'école.
PRÉSENTÉ PAR MARTIN WINKLER
Samedi 16 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Samedi 16 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Dimanche 17 Janvier
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
Ernest et Célestine Réal. : Benjamin Renner, Stéphane Aubier, Vincent Patar [Fr.-Belg.Lux., 2012, 80 min, DCP, VF]
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d'amitié avec une souris. Et
pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite
Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires
vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l'ordre établi...
Dimanche 17 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
In Memoriam : Gil Cardinal
Totem: The Return of the G'psgolox Pole Réal. : Gil Cardinal [Can., 2007, 70 min,
num , VOA ]
En 1929, un totem mortuaire appartenant au peuple Haisla, le G'psgolox, est coupé et
emmené en Europe. Il est retrouvé en 1991 dans un musée de Suède. Ce long métrage
documentaire relate les efforts des Haisla du village de Kitamaat pour récupérer le
précieux objet. (ONF)
Totem : return and renewal Réal. : Gil Cardinal [Can., 2007, 24 min, num , VOA ]
Ce court métrage documentaire relate les événements entourant le retour définitif du
totem G'psgolox chez lui, à Kitamaat. Dans Le totem d'origine de G'psgolox, tourné pour
l'ONF en 2003, le cinéaste Gil Cardinal documentait le long combat de la nation Haisla
de la Colombie-Britannique pour récupérer un totem mortuaire retrouvé dans un musée à
Stockholm, en Suède. Malgré d'intenses efforts, les Haisla n'avaient pas réussi à rapatrier
leur totem. Or, en 2007, le musée suédois décide de rendre le précieux objet à ses
propriétaires légitimes.
Dimanche 17 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles Réal. : Chantal Akerman
[Belg.-Fr., 1975, 200 min, DCP restauré, VOSTA] avec Delphine Seyrig, Henri Storck,
Jan Decorte
La vie d'une veuve sage et ordonnée, vivant seule avec son fils adolescent, qui se
prostitue pour boucler les fins de mois. « Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080
Bruxelles est le chef d’œuvre de Chantal Akerman, une étude envoutante de la stagnation
et de l’enfermement, du temps et de l’angoisse domestique. Déroulant la routine de son
personnage en plans longs et austères, Akerman permet au spectateur de faire
l’expérience tout à la fois de la matérialité du cinéma, de sa durée littérale et de la
signification concrète du travail ménager (…) Jeanne Dielman constitue une expérience
radicale de refus du drame, qui paradoxalement ouvre sur l'absolue nécessité du drame. »
(Ivone Margulies, 2009) Direction photo de Babette Mangolte.
Dimanche 17 Janvier
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Dimanche 17 Janvier
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Oncle Bernard - L'anti-leçon d'économie Réal. : Richard Brouillette [Qué., 2015, 79
min, DCP, VOSTA]
Mercredi 20 Janvier
18 h 00 - Salle Claude-Jutra
Plantu à la Cinémathèque
Caricaturistes fantassins de la démocratie Réal. : Stéphanie Valloato [France, 2014,
1h46, DCP, VOF]
12 fous formidables, drôles et tragiques, des quatre coins du monde, des caricaturistes,
défendent la démocratie en s'amusant, avec, comme seule arme, un crayon, au risque de
leurs vies. Ils sont: français, tunisienne, russe, mexicain, américain, burkinabé, chinois,
algériens, ivoirien, vénézuélienne, israélien et palestinien.
Conférence du caricaturiste Plantu Suivi de En présence de Plantu Présenté par Figura
(UQAM)
Mercredi 20 Janvier
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
GIV : 40 ans
Femmes de rêve Réal. : Louise Gendron [Québec, 1979, 9 min, num, VOF]
Cette fresque du modèle féminin idéal met au jour le dessein manipulateur de la publicité
et tente d'en faire ressortir le but ultime: la consommation.
Freak Girls Réal. : Tamara Vukov [Québec, 2005, 4 min, num, SD]
« Freak girls » est un hommage aux pionnières de l'art du spectacle féminin.
À la mémoire des oiseaux Réal. : Gabriela Golder [Québec, 2000, 18 min, num, VOF]
Voyage initiatique aux confins de la survie. Le 24 mars 1976, la dictature militaire
s'installe en Argentine et avec elle, le terrorisme d'état. J'avais 5 ans. La terreur a persisté
jusqu'en 1983; 7 années pendant lesquelles ceux qui m'entouraient pensaient que j'étais
une petite fille en marge de cette peur. J'ai regardé autour de moi, beaucoup n'étaient plus
là...
Fade in Grey Réal. : lamathilde [Québec, 2011, 1 min, num, SD]
Petite performance sur le processus de disparition.
Réminiscences Réal. : Petunia Alves [Québec, 2012, 3 min, num, VOF]
Réflexion sur la distance, le deuil et la mémoire, à travers les paysages de mon enfance à
Piraju, Brésil.
nathalie lemoine, who are you ? Réal. : Kimura Byol [Québec, 2014, 2 min, num, SD]
100 photos d’enfants adoptables âgés de quelques jours à 10 ans. Tous adoptables par des
familles occidentales. Sur fond de deux discours de Malcom X sur le sens de
l’appartenance et du nom de famille, ces visages défilent. Ces enfants devenus adultes
sont-ils tous hétéros? Non, 10% d'entre eux ne le sont pas. Est-ce vraiment important?
Inventory Réal. : Kinga Araya [Québec, 2011, 13 min, num, VOA]
Avant de déménager de Sarasota, Floride, à Rome, Italie, à l'été 2010, j'ai effectué un
inventaire de dix objets imprégnés d'histoires particulières. Certains de ces objets ont
voyagé avec moi à Rome, un a été donné et les autres ont été stockés dans des boîtes et
laissés en Floride.
Untitled (Self-Portrait) Réal. : Nikki Forest [Québec, 2010, 5 min, num, VOF]
De très gros plans de codes-barres sur des cartes d'identité apparaissent et se dissolvent
sous nos yeux, suggérant la nature instable de l'information, de la mémoire et de
l'identité.
De l'obsolescence de la cassette Réal. : lamathilde [Québec, 2012, 2 min, num, VOF]
Parabole mécanique, sans morale.
Belly of the Beast Réal. : Jackie Gallant [Québec, 2014, 2 min, num, VOA]
Tournée dans la grande île d'Hawaï, Belly of the Beast progresse à un rythme soutenu,
entretenant le suspense et les rebondissements afin de créer une trame narrative
mystérieuse.
The Witch Réal. : Anne Golden [Québec, 2015, 1 min, num, SD]
Mixage de séquences mettant en vedette une sorcière.
En présence de Nicole Gingras, programmatrice
Mercredi 20 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Un, deux, trois, soleil Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1993, 104 min, 35 mm, VOF] avec
Anouk Grinberg, Claude Brasseur, Myriam Boyer
Victorine vit dans une banlieue de Marseille : il y a des visages colorés, des petits
voyous, un père alcoolique, une mère folle. Dans ce monde tendre et violent, la petite
fille (Grinberg) devient femme. « Un film qui se lit comme un poème, décousu, touchant.
Blier réinvente à sa manière la description d'une situation, la narration d'une histoire. Il
avance et recule dans le temps, crée une cinquième dimension, projette sans nous avertir
les fantasmes de ses personnages. » (Francine Laurendeau, 1994 ).
Jeudi 21 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Si j'étais un espion Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1967, 95 min, 16 mm, VOF] avec
Bernard Blier, Bruno Cremer, Patricia Scott
Le docteur Lefèvre s'attire des ennuis à cause de l'un de ses patients, un certain Guérin,
qu’il a rencontré lors d’un voyage à Varsovie. En effet, ce patient dépressif semble
recherché par des criminels. Ceux-ci préviennent alors le médecin qu’ils vont s'en
prendre à sa fille s'il ne les aide pas… « Bien avant de devenir un auteur-réalisateur à
succès avec Les Valseuses (1974), Bertrand Blier a failli saborder sa carrière de cinéaste
avec ce film, injustement condamné au purgatoire. On y trouve déjà le sentiment
inquiétant de l'absurde qui hantera Buffet froid (1979) et la même complicité entre
Bertrand et Bernard, le fils et le père. Celui-ci joue ici un médecin sans histoires qui
bascule brutalement dans un mauvais roman d'espionnage : un de ses patients est
recherché par des hommes mystérieux et menaçants. Soit le Dr Lefèvre les aide, soit sa
fille pourrait avoir un malencontreux accident... Cette menace diffuse devient une
persécution familière et prend le visage de Matras, un homme sinistre qui suit Lefèvre
partout. Tout en créant une atmosphère trouble vraiment réussie, le film décrit un
mécanisme d'oppression et son acceptation par l'être humain, dominé par sa peur. Cela
annonce l'importance d'un questionnement sur le pouvoir et la manipulation qui sera au
centre de plusieurs films des années 70, notamment Le Secret, de Robert Enrico (1974),
et Le Dossier 51, de Michel Deville (1978). Bertrand Blier met dans ce propos sérieux
une touche de bizarrerie qui fait mouche, même si on le sent évidemment moins à l'étroit
dans ses comédies picaresques. » (Frédéric Strauss, Telerama, 2009)
Repris le 24 janvier à 17h
Jeudi 21 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Opéra filmé
Conférence de Mark Schubin suivi de Gianni Schicchi (Metropolitan Opera) Réal. :
Mark Schubin [États-Unis, 2006, 120 min, num , VOSTA]
Jeudi 21 Janvier
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
Joyaux d'Ann Arbor 2015
The Bigger Picture Réal. : Daisy Jacobs [Royaume Uni, 2014, 8 min, num, VOA]
« Vous voulez la mettre dans une maison de retraite ; dites-lui vous-même ; dites-lui
maintenant! » siffle un frère à l'autre. Mais la mère n'ira pas, et leurs propres vies se
défont alors qu'elle s'accroche. Des personnages hors-norme animés 'grandeur nature'
racontent l'histoire sombre et l'humour noir des soins à apporter à un parent âgé.
Seven Signs that Mean Silence Réal. : Sara Magenheimer [États-Unis, 2014, 11
minutes, num, VOA]
Deux voix désincarnées, Paul et Veena, se demandent ce que les choses signifient et ce
que signifie les choses. Seven Signs that Mean Silence est une histoire à propos de la
quête humaine de sens dans le néant, et une histoire d'amour et d'amitié ; entre les
symboles et les lettres, les mots et les voix, le son et l'image, les objets et leurs noms, la
poésie et la parole.
Babash Réal. : Behrouz Rae, Lisa Truttmann [Autriche, 2014, 9 min, num, VOA]
Babash est un perroquet. Il vit à Los Angeles. Tenu par une famille iranienne, il parle
surtout le persan. Parfois Babash mélange l'anglais et l'azéri à ses conversations. Behrouz
Rae est devenu ami de Babash au fil des ans. Babash est le portrait d'une relation
particulière et de l'environnement dans lequel elle a grandi. L'observation de Babash et
Behrouz, l'intervention sur eux avec des panneaux de couleur, l'invention d'un langage
commun, fait émerger un égarement partagé au sein de cette amitié véritable.
Many Thousands Gone Réal. : Ephraim asili [États-Unis, 2015, 8 min, num, SD]
Filmé à Salvador, au Brésil (la dernière ville de l'hémisphère occidental à interdire
l'esclavage) et à Harlem, New York (un bastion international de la diaspora africaine),
Many Thousands Gone met en parallèle un après-midi d'été sur les rues de chacune des
deux villes. Une version muette du film a été donnée au multi-instrumentiste jazz Joe
McPhee afin de l'utiliser comme une partition à interpréter. La version finale du film est
la combinaison des images et d'une version modifiée de la 'la lecture à vue' en temps réel
de McPhee.
Layover Réal. : Vanessa Renwick [États-Unis, 2014, 7 min, num, SD]
Tourbillonnant dans un vol enchanteur, l'escale automnale de trois semaines des
Martinets de Vaux à Portland, Orégon lors de leur migration vers l'Amérique du Sud.
All That is Solid Réal. : Louis Henderson [France, 2014, 15 min, num, SD]
Une étude technographique du e-recyclage et de l'exploitation minière néocoloniale
filmée dans le dépotoir de déchets électroniques d'Agbogbloshie à Accra et dans les
mines d'or illégales du Ghana. La vidéo construit une mise en abyme afin de dissiper le
mythe capitaliste de l'immatérialité de la nouvelle technologie en révélant le poids en
minéraux qui lie bel et bien le Cloud à ses origines terrestres
Special Features Réal. : James N. Kienitz Wilkins [États-Unis, 2014, 12 min, num,
VOA]
Special Features est, en apparence, une entrevue avec trois points marquants. Présenté
comme un fragment d'une production vidéo sans nom, une personne interrogée interagit
avec un intervieweur et raconte une expérience particulière, à la fois unique et partagée.
Symphony No. 42 Réal. : Réka Bucsi [Hongrie, 2014, 10 min, num, SD]
Un monde subjectif en 47 scènes. De petits événements, entrelacés par des associations,
expriment la cohérence irrationnelle de notre environnement. Les situations surréalistes
sont basées sur les interactions entre les humains et la nature.
Jeudi 21 Janvier
21 h 30 - Salle Claude-Jutra
Opéra filmé
Tosca Réal. : Benoît Jacquot [Fr.-It, 2001, 120 min, 35 mm, VOSTF] avec Angela
Gheorghiu, Roberto Alagna, Ruggero Raimondi
Benoît Jacquot fait cohabiter, avec un bel équilibre, trois types de cinématographies : le
premier, celui de l'opéra, filmé avec le {playback} de l'enregistrement, dans des décors
très stylisés le deuxième, en introduisant chacun des trois actes par des reportages sur
Rome, sur les lieux réels du drame, filmés en super-8 mm amateur, puis gonflés en 35
mm enfin, et surtout, Jacquot s'impose en introduisant, en séquences noir et blanc, des
fragments de l'enregistrement de la partition en studio. (Réal La Rochelle, 2004)
Vendredi 22 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Chantal Akerman : L'implacable regard
Autour de Jeanne Dielman Réal. : Sami Frey [Belg., 1975, 79 min, Beta SP, VOF]
Une caméra vidéo, tenue par Sami Frey, capte avec attention et complicité certains
moments forts des répétitions et discussions entre une jeune réalisatrice déterminée et une
comédienne aguerrie (Delphine Seyrig), lors du tournage de Jeanne Dielman, 23 Quai du
Commerce, 1080 Bruxelles.
Vendredi 22 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Cinéma muet : Fortune et pauvreté
L'Excentrique (The Nut) Réal. : Theodor Reed [É.-U., 1921, 74 min, 16 mm, muet,
INTF] avec Douglas Fairbanks, Marguerite de la Motte, William Lowery
Charlie (Fairbanks) a une petite amie, Estrell (De La Motte), qui émet la théorie que si les
gens riches accueillaient quotidiennement un certain nombre d'enfants pauvres dans leurs
maisons, cet environnement encouragerait les enfants à grandir correctement. Vu
qu'Estrell ne connaît pas de gens riches, Charlie propose d'organiser une rencontre.
Cependant, Charlie croit que des imposteurs feraient tout aussi bien l'affaire que de vrais
gens riches, il décide donc d'engager des hommes qui se révèlent être des cambrioleurs et
des joueurs. Il tente ensuite d'utiliser des mannequins, mais Estrell n'est pas dupe et s'en
indigne. Un homme riche qui travaille comme journaliste vient enquêter sur un
témoignage rapportant un homme traînant un corps inanimé. Il se trouve qu'il s'agissait de
Charlie qui déplaçait un mannequin. Ceci permet à Charlie d'enfin rencontrer quelqu'un
de riche. Estrell est satisfaite et accepte de l'épouser.
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR ROMAN ZAVADA
Vendredi 22 Janvier
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
Joyaux d’Ann Arbor 2015
Corda Réal. : Pablo Lobato [Brésil, 2014, 7 min, num, SD]
Círio de Nazaré, tenue à Belém (Brésil) depuis 1793, est une des plus grandes
processions catholiques du monde. Chaque année, des millions de pèlerins accompagnent
la statue du saint, afin de compétitionner pour le privilège de tenir la longue corde de
sisal qui conduit la voiture à travers les rues de la ville. Dans le désordre des règles de
célébration, et afin d'assurer leurs reliques, certains coupent la corde au milieu du rituel.
La vidéo rassemble deux flux différents : un linéaire, guidé par la corde entière, l'autre
chaotique, répondant à la coupe.
Herd Réal. : Ashley Sabin, David Redmon [Canada/États-Unis, 2014, 12 min, num, SD]
Il y a un mystère au son et à l'image. L'accent est mis sur un animal, mais quel animal?
L'image contient un mouvement subtil. Des portes qui claquent comme des percussions
aux calmes sonorités nocturnes. Le mouvement délicat de la fourrure et de la chair des
animaux est contrastée par le son, presque musical en hauteur et en ton. La bête crée une
symphonie de sons.
Scrapbook Réal. : Mike Hoolboom [Canada, 19 min, num, VOA]
Chapri Réal. : Katarzyna Plazinska [États-Unis, 2015, 6 min, num, SD]
Sightings : Habitat Réal. : Sabrina Ratté [Canada, 2014, 6 min, num, SD]
Two Ways Down Réal. : Laura Heit [États-Unis, 2015, 3 min, num, SD]
Kingdom Come : Rituals Réal. : Martin Sulzer, Vika Kirchenbauer [Allemagne, 2014, 7
min, num, VOA]
Lessons of War Réal. : Peggy Ahwesh [États-Unis, 2014, 5 min, num, VOA]
Reduit Réal. : John Skoog [Suède, 2014, 14 min, num, VOA] .
EN PRÉSENCE DE DAVID DINNELL, DIRECTEUR ARTISTIQUE, ANN ARBOR
Vendredi 22 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Les Valseuses Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1974, 118 min, 35 mm, VOF] avec Gérard
Depardieu, Miou-Miou, Patrick Dewaere
Deux garçons délurés dans la jeune vingtaine fuient avec l'amie du propriétaire de la
voiture qu'ils viennent de voler. Après divers incidents, Jean-Pierre et Pierrot font la
rencontre de Jeanne, tout juste sortie de prison, qui devient leur amante. « Si l'on suit, pas
à pas, la construction du film (ses changements de tonalité, de tempos, de couleurs), on
découvre qu'il va du ludique au tragique selon une logique dramatique extrêmement
simple et terriblement efficace. » (Gaston Haustrate, 1988)
Samedi 23 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Préparez vos mouchoirs Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1978, 108 min, 35 mm, VOF] avec
Carole Laure, Gérard Depardieu, Patrick Dewaere
« Raoul s'inquiète : sa femme, Solange, est toujours triste. Il lui trouve un amant,
Stéphane, mais Solange s'ennuie toujours. Embêtés, les deux hommes décident que le
contact avec des enfants redonnera sa joie de vivre à la jeune femme. Ils ne croient pas si
bien dire : Christian, 13 ans, surdoué, est le seul à combler (sexuellement compris)
Solange. Bertrand Blier calme sa misogynie ravageuse (et feinte ?) pour montrer deux
types comme les autres, incapables de donner du bonheur à une femme, elle aussi comme
les autres. Constat d'échec des relations hommes-femmes, rendues impossibles par les
contradictions entre sexe et amour, vie amoureuse et vie conjugale ? Sans doute. Mais
aussi autocritique pour se faire plaindre et prouver sa lucidité... Ce film — couronné d'un
oscar à Hollywood ! — est du pur Blier : verdeur de la langue, scènes insolites présentées
comme quotidiennes, goût des situations scabreuses, à la fois pour « épater le bourgeois »
et pour explorer nos tabous. Voilà de la comédie poil à gratter qui met au jour les nondits. De ce point de vue-là, c'est totalement réussi, même si Bertrand Blier n'est, à
l'époque, pas encore allé au bout de ses recherches formelles et de ses provocations... »
(Aurélien Ferenczi, Telerama, 2008)
Repris le 4 février à 19h
Samedi 23 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Trop belle pour toi Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1989, 91 min, 35 mm, VOF] avec Carole
Bouquet, Gérard Depardieu, Josiane Balasko
« Grand concessionnaire automobile, Bernard Barthélemy est marié à Florence, une
femme superbe. Ils ont deux enfants, déjeunent en écoutant Schubert et passent leurs
vacances dans des endroits chics. Engagée comme secrétaire intérimaire, Colette
Chevassu tape à la machine dans un bureau voisin de celui de Bernard. Elle est petite,
boulotte, porte de vulgaires pulls en mohair et des pendentifs de pacotille. Contre toute
attente, Bernard tombe fou amoureux d'elle... Sublime exercice de style sur les dangers de
l'amour, où les mots d'auteur font mouche, nerfs centraux de scènes d'anthologie (ah, le «
bonheur, cadeau, partage » que Josiane Balasko assène aux voyageurs du métro...). Le
cinéaste de la provocation fait aussi parler les images : jamais travail de montage n'avait
reflété d'aussi près les mouvements contradictoires du cœur amoureux, avec ses
revirements, ses anticipations et ses accélérations volontaristes. Si l'ensemble paraît
ondoyant, plein de ralentis romantiques et de raccourcis idéalistes, où les désirs semblent
devenir réalité, Bertrand Blier remplace finalement sa légendaire noirceur grinçante par
un désespoir sans appel. Les acteurs parlent dans le vide et commentent leurs actions,
sans se soucier de savoir s'ils ont un interlocuteur. Comment symboliser la solitude de
plus belle façon ? C'est un film sur la décomposition, au sens propre comme au sens
figuré : à la fragmentation de scènes répond la destruction interne d'un homme qui va tout
perdre pour avoir tout voulu gagner. » (Marine Landrot, Telerama, 2014)
Repris le 31 janvier
Samedi 23 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Joyaux d'Ann Arbor 2015
A Symptom Réal. : Ben Balcon [États-Unis, 2014, 7 min, 16 mm, SD]
The Song Remains The Same Réal. : Mark Toscano [États-Unis, 2014, 5 min, 16 mm,
SD]
The Dragon is the Frame Réal. : Mary Helena Clark [États-Unis, 2014, 14 min, 16 mm,
SD]
Poetry for Sale Réal. : Friedl vom Gröller [Autriche, 2014, 3 min, 16 mm, SD]
The Peacock Réal. : Andrew Kim [États-Unis, 2015, 12 min, 16 mm, SD]
Vindmoller Réal. : Margaret Rorison [États-Unis, 2015, 3 min, 16 mm, SD]
Things Réal. : Ben Rivers [Royaume Uni, 2014, 21 min, 16 mm, SD]
Blue Loop, July Réal. : Mike Gibisser [États-Unis, 2014, 5 min, 16 mm, SD]
Falling Réal. : Robert Todd [États-Unis, 2015, 7 min, 16 mm, SD]
Color Neutral Réal. : Jennifer Reeves [États-Unis, 2014, 3 min, 16 mm, SD]
A Certain Worry Réal. : Jonathan Schwartz [États-Unis, 2014, 3 min, 16 mm, SD]
7285 Réal. : Sarah J Christman [États-Unis, 2015, 6 min, 16 mm, SD]
Accent Graves on Ananas Réal. : Tamara Hendersom [Canada, 2015, 3 min, 16 mm,
VOA]
EN PRÉSENCE DE DAVID DINELL, DIRECTEUR ARTISTIQUE, ANN ARBOR
Dimanche 24 Janvier
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
Les Vacances du petit Nicolas Réal. : Laurent Tirard [Fr., 2014, 97 min, DCP, VOF]
avec Dominique Lavanant, Kad Merad, Valérie Lemercier
C’est la fin de l’année scolaire. Le moment tant attendu des vacances est arrivé. Le Petit
Nicolas, ses parents et Mémé prennent la route en direction de la mer, et s’installent
pour quelques temps à l’Hôtel Beau - Rivage. Sur la plage, Nicolas se fait vite de
nouveaux copains : il y a Blaise, qui n’est pas en vacances parce qu’il vit ici , Fructueux,
qui aime tout, même le poisson, Djodjo, qui ne parle pas comme eux parce qu'il est
anglais, Crépin, qui pleure tout le temps, et Côme, qui veut toujours avoir raison et c’est
très énervant. Mais Nicolas fait aussi la connaissance d’Isabelle, une petite fille qui
le regarde tout le temps avec de grands yeux ronds et inquiétants, et à laquelle il croit
que ses parents veulent le marier de force... Les quiproquos s'accumulent, et les bêtises
commencent. Une chose est sûre : ce sera, pour tout le mond e, des vacances
inoubliables ! (Métropole)
Dimanche 24 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Si j'étais un espion Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1967, 95 min, 16 mm, VOF] avec
Bernard Blier, Bruno Cremer, Patricia Scott
Le docteur Lefèvre s'attire des ennuis à cause de l'un de ses patients, un certain Guérin,
qu’il a rencontré lors d’un voyage à Varsovie. En effet, ce patient dépressif semble
recherché par des criminels. Ceux-ci préviennent alors le médecin qu’ils vont s'en
prendre à sa fille s'il ne les aide pas… « Bien avant de devenir un auteur-réalisateur à
succès avec Les Valseuses (1974), Bertrand Blier a failli saborder sa carrière de cinéaste
avec ce film, injustement condamné au purgatoire. On y trouve déjà le sentiment
inquiétant de l'absurde qui hantera Buffet froid (1979) et la même complicité entre
Bertrand et Bernard, le fils et le père. Celui-ci joue ici un médecin sans histoires qui
bascule brutalement dans un mauvais roman d'espionnage : un de ses patients est
recherché par des hommes mystérieux et menaçants. Soit le Dr Lefèvre les aide, soit sa
fille pourrait avoir un malencontreux accident... Cette menace diffuse devient une
persécution familière et prend le visage de Matras, un homme sinistre qui suit Lefèvre
partout. Tout en créant une atmosphère trouble vraiment réussie, le film décrit un
mécanisme d'oppression et son acceptation par l'être humain, dominé par sa peur. Cela
annonce l'importance d'un questionnement sur le pouvoir et la manipulation qui sera au
centre de plusieurs films des années 70, notamment Le Secret, de Robert Enrico (1974),
et Le Dossier 51, de Michel Deville (1978). Bertrand Blier met dans ce propos sérieux
une touche de bizarrerie qui fait mouche, même si on le sent évidemment moins à l'étroit
dans ses comédies picaresques. » (Frédéric Strauss, Telerama, 2009)
Reprise du 21 janvier
Dimanche 24 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Beau-père Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1981, 123 min, 35 mm, VOF] avec Ariel Besse,
Maurice Ronet, Patrick Dewaere
Blier réalise ici l’adaptation de son roman homonyme. Rémi, pianiste raté, se retrouve
veuf, sa femme ayant été victime d'un accident de voiture. Il trouve son seul réconfort
auprès de Marion, sa belle-fille âgée de 14 ans, que réclame son père naturel, Charly, un
homme dépassé par la situation et aux tendances alcooliques... Marion s’installe
finalement chez Rémi. Un soir, Marion lui avoue son amour et le désir qu'elle éprouve
pour lui. D'abord abasourdi, Rémi se conforte ensuite dans l’indifférence. Cependant, la
nymphette ne l’entend pas ainsi... « Dewaere, lui, n'a jamais joué un personnage aussi
paumé et Maurice Ronet lui donne magistralement la réplique : "il a le même air perdu
que Dewaere ; c'est sa projection dix ans plus tard". De leur confrontation naît une
impression de détresse indicible, quelque chose de déchirant et de déchiré, qui est peutêtre l'émanation secrète de Bertrand Blier. » (Guy Teisseire, Le Quotidien de Paris, 1981)
Repris le 14 février 19h
Mercredi 27 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
5 x Godard
Deux ou trois choses que je sais d'elle Réal. : Jean-Luc Godard [Fr., 1966, 87 min,
35mm scope, VOF] avec Anny Duperey, Marina Vlady, Raoul Levy
« Elle, c’est la région parisienne en août 1966, au moment où Paul Delouvrier est nommé
super-administrateur de l’aménagement de cette zone. Dans un grand ensemble, Juliette
Janson se prostitue pour améliorer le standing familial. Godard observe cette mutation et
tente d’en rendre compte par le film. » (Jean Collet, 1974)
Mercredi 27 Janvier
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
GIV : 40 ans
Politically Correct Réal. : Claudia Del Fierra [Québec, 2001, 4 min, num, SD]
Documentation d'une performance dans une usine de textile à Santiago. Jour après jour,
pendant plusieurs semaines, l'artiste a fréquenté une usine de vêtements. Elle était vêtue
d'un tablier semblable à ceux portés par les travailleurs, d'une couleur différente chaque
jour. Le peu de pauses autorisées limitant les interactions, personne n'a remarqué qu'elle
ne travaillait pas là. L'action est un moyen de se faufiler dans l'espace des autres, de
réfléchir sur la véracité, la classe et les limites de la pratique de l'art.
Welcome to Africville Réal. : Dana Inkster [Canada, 1999, 15 min, num, VOA]
La fiction de Dana Inkster fait référence à la destruction d’Africville, en périphérie de la
ville d'Halifax, en 1969. Avec une approche documentaire, quatre personnages parlent de
leur vie et de leur sexualité à la caméra, laissant transparaître les paroles d’Inkster.
Re-oriented in Sao Paulo Réal. : soJin Chun [Québec, 2010, 5 min, num, SD]
ReOriented in Sao Paulo jette un regard amusant sur les complexités de l'immigration et
de l'intégration culturelle. Pour la communauté coréenne représentée dans cette vidéo,
être réorienté à São Paulo signifie ré-adaptation et transformation culturelle.
Operculum Réal. : Tan T. Kim Trang [États-Unis, 1993, 14 min, num, VOA]
Première d'une série en huit parties sur la cécité et ses métaphores, Operculum consulte
sept chirurgiens esthétiques spécialisés dans la blépharoplastie à West Hollywood et
Beverly Hills sur la chirurgie esthétique des paupières supérieures et inférieures pour une
femme asiatique. Le point de vue abordé dans cette œuvre considère cette chirurgie
comme un rêve d'auto-effacement pour atteindre le standard de beauté reconnu par la
société.
Rire jaune Réal. : byol-nathalie kimura-lemoine [Québec, 2014, 2 min, num, VOF]
La Belgique est reconnue pour la qualité de ses frites. Depuis le nouveau millénaire, les
baraques à frites sont reprises par des immigrants chinois. Sur un fond sonore d'entrevues
en flamand, trois touristes asiatiques mangent un paquet de frites belges en 100 secondes.
Creep Réal. : Dayna McLeod [Québec, 2014, 4 min, num, SD]
Reprise, remixée et échantillonnée par des centaines d’artistes et de fans, Creep de
Radiohead, chanson phare des années 1990, est un véritable hymne au nihilisme et à la
haine de soi. Dans une cuisine, Dayna McLeod propose une interprétation queer de cette
chanson en une seule prise, sur une bande son créée grâce aux ingénieux bidouillages,
manipulations et triturations de Jackie Gallant.
Soldat Lebrun : devenir le héros Réal. : Myriam Jacob-Allard [Québec, 2010, 4 min,
num, VOF]
Ces vidéos font partie d’une série de vidéos Devenir et être le héros (2008-2010) dans
laquelle j’incarne divers personnages populaires masculins de la culture country western
québécoise des années 1940 à 1970. Je les transpose et les personnifie en tant que femme
dans la société actuelle. À partir d’entrevues et de l’interprétation de la chanson « Le petit
Noël canadien » avec des membres de ma famille, je crée un contexte relevant de la
docufiction qui permet de saisir la construction du mythe.
Buried Traces Réal. : Michelle Smith [Canada, 2008, 8 min, num, VOA]
Traces souterraines est un documentaire expérimental qui explore des questions relatives
à l’identité métisse, à la perte culturelle et au renouveau.
En présence de Cheryl Sim, programmatrice
Mercredi 27 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
5 x Godard
La Chinoise Réal. : Jean-Luc Godard [Fr., 1967, 96 min, 35mm, VOF] avec Anne
Wiazemsky, Jean-Pierre Léaud, Juliet Berto
Quatre jeunes gens s'efforcent d'adapter la révolution chinoise à la société française.
«Godard montrait, dans des images heurtées, parfois chaotiques, le caractère utopique et
l'isolement de ces enfants de la bourgeoisie, révolutionnaires en chambre, livrés à
l'inflation verbale et en proie à une mystique de l'action politique nourrie par la guerre du
Viêt-Nam et des théories hâtivement assimilées. » (Joël Magny, 1995)
Jeudi 28 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Ces méconnus : Lajournade
Cinéma cinéma Réal. : Jean-Pierre Lajournade [France, 1969, 13 min, 16 mm, VOF]
Un réalisateur de cinéma subit les exigences de la production et du public qui
contredisent sa propre conception d'un film. « Y a-t-il un cinéaste dans la salle?
CINÉMA, CINÉMA qui donne à voir et à entendre les déboires d'un metteur en scène
aux prises avec le conformisme du public et les exigences des révolutionnaires propose
une une question radicale : y aurait-il encore des innocents pour estimer que le cinéma est
une arme capable de changer le monde? Ce moyen d'agit-prop à la traîne des luttes
sociales devient naturellement, quand la révolution s'installe, un art de propagande au
service du nouveau pouvoir.» (Jean-Pierre Bastid)
Libre de ne pas l'être Réal. : Jean-Pierre Lajournade [France, 1969, 11 minutes, 16 mm,
VOF]
Extrait de sa caisse, l'acteur 777 fait l'apprentissage douloureux de la liberté avant de
réintégrer le ventre originel.
La Fin des pyrénées Réal. : Jean-Pierre Lajournade [France, 1970, 79 min, 16 mm,
VOF]
Un jeune couple tente d'échapper aux pressions sociales qui veulent lui faire vivre une vie
dite normale. (Quinzaine des réalisateurs, 1971) A young couple tries to escape the social
pressures that want to force them into a so-called normal life.
Repris le 29 janvier à 19h30 (salle Fernand-Séguin)
Jeudi 28 Janvier
19 h 10 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
La Femme de mon pote Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1983, 100 min, 35 mm, VOF] avec
Coluche, Isabelle Huppert, Thierry Lhermitte
La nouvelle conquête du beau Pascal plaît bien à Mickey mais c'est la femme de son pote
, alors... « Le fait que la femme est interprétée par Isabelle Huppert ajoute à la gravité de
cette curieuse histoire d'amour. Isabelle Huppert est une fille fondamentalement
dramatique, avec un fond d'angoisse qui a servi le film, en l'occurrence. » (Blier, 1988)
Repris le 14 février 19h
Jeudi 28 Janvier
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
GIV : 40 ans
Longueurs d'ondes Réal. : Sabrina Ratté [Québec, 2013, 1 min, num, SD]
Longueurs d’ondes est une exploration des interactions possibles entre la danse et les
signaux électroniques générés par un synthétiseur vidéo. La vidéo s’inspire des pionniers
de l’art vidéo qui ont expérimenté avec la danse et le mouvement.
Rehearsal Réal. : Kim Kielhofner [Québec, 2012, 3 min, num, SD]
Avec la voix de Meryl Streep, Rehearsal est un acte de mémoire et de performance.
Almanach Lesbien Réal. : lamathilde [Québec, 2012, 4 min, num, VOA]
Almanach lesbien est un calendrier d'objets situationnistes de gouines. 12 tableaux issus
de visions personnelles, du jeu de mots à l'interprétation littérale en passant par des
revendications politiques de la communauté, entrent dans l’inconscient collectif lesbien.
Les bijoux/The Jewelleries Réal. : Eugénie Cliche [Québec, 2012, 4 min, num, SD]
Dans la vidéo The Jewelleries l’artiste Eugénie Cliche revisite la position de la
femme/objet à travers la performance de sa propre personne dans une revalorisation du
corps tel un bijou, un diamant précieux. Au-delà d’un féminisme qui date, l’artiste se
déballe sur son podium en devenant l’objet de son propre cinéma. Elle délaisse l’image
statique pour devenir une femme en action, en pleine possession de sa mise en abîme.
Splash Réal. : Georges Léonard et Claude Laflamme [Québec, 1981, 13 min]
Un matin, à 8 h 30, au cœur de Montréal, 20 gallons de peinture jaune sont déversés sur
la chaussée selon un tracé prémédité. Se crée ainsi un tableau automatiste urbain
éphémère.
Beam me Up Réal. : Élaine Frigon [Québec, 2011, 1 min, num, SD]
De la série Garde-robe. Les vêtements d’une femme s’enfuient de son garde-robe, se
transforment en papier peint tandis que son placard se métamorphose.
Unlearning the Piano Réal. : Karen Trask [Canada, 2011, 5 min, num, SD]
Avec humour, l'artiste propose cinq exercices pour rompre avec la façon traditionnelle de
jouer du piano.
And Here Réal. : Victoria Stanton [Québec, 2011, 3 min, num, SD]
Par-delà les paysages et les états mentaux, allant d'un pays à une ville, à un chez-soi,
jusqu'ici. Je suis toujours à plusieurs endroits à la fois, je vais et je viens. Je ne suis
jamais entièrement là. Mais il me semble être presque arrivée ici (et ici et ici).
Encintandome (Stopping myself) Réal. : Ines Szigety [Argentine, 2004, 4 min, num,
SD]
Je fais une performance devant la caméra dans mon studio. J’explore les relations
symboliques entre mon corps, l'espace et les matériaux.
Studio Performance Experiments (1,2,3) Réal. : Nikki Forest [Québec, 2012, 8 min,
num, SD]
Cette vidéo fait partie d’une série d’expérimentations sur la perception, la gravité et le
corps. Basées sur des performances, ces œuvres explorent la nature de notre perception
du monde. Dans cette vidéo, j'ai voulu créer des sensations d'instabilité et d'incertitude
afin de remettre en question certaines de nos hypothèses sur ce qui est possible.
Treasure Hill Camouflage Réal. : soJin Chun [Canada/Taiwan, 2012, 2 min, num, SD]
Cette vidéo explore le camouflage culturel et physique en tant que méthode de survie. À
Taïwan, mon apparence naturelle asiatique trompe ma « vraie » culture coréenne, et je
peux passer pour une Chinoise ou une Taïwanaise. Le camouflage est aussi une technique
militaire et une tactique pour se fondre dans le paysage. La vidéo est basée sur l'histoire
du village de Treasure Hill, et la méthode de camouflage performative que j'utilise reflète
l'histoire complexe de Taiwan.
We Don't Need Another Hero Réal. : Florence S. larose [Québec, 2010, 3 min, num,
VOA]
La pop épurée et torturée jusqu'à rendre les armes. Bonnie Tyler et Tina Turner sur fond
uni.
don't blink for 45 seconds (after Kathy Dillon) Réal. : Sheena Hoszko [Québec, 2007,
2 min, num, SD]
Vidéo performative traitant des seuils et des limites du corps en situation de contrôle.
Cette œuvre se veut un hommage à la vidéo créée en 1971 par Vito Acconci intitulée «
Pryings », où l’artiste et sa collaboratrice Kathy Dillon s’affrontent pendant une période
de 21 minutes: il essaie de maintenir les yeux de Dillon ouverts, alors que celle-ci tente
de toutes ses forces de les fermer.
Hairy Réal. : byol-nathalie kimura-lemoine [Canada/Belgique, 2014, 2 min, num, SD]
Chez beaucoup d'hommes trans, l’affirmation de leur masculinité passe par la présence
du poil facial. Cette performance filmée où je me “fous” 100 grammes de mes cheveux
sur le visage dérange, vu l’absence d’abondance de poils sur le visage de l'homme
asiatique.
The Party's Over Réal. : Coral Short [Canada, 2013, 2 min, num, SD]
Métaphoriquement, cette vidéo parle de la libération des choses toxiques dans votre vie.
Parfois, la fête est juste finie!
Jeudi 28 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
5 x Godard
Passion Réal. : Jean-Luc Godard [Suisse-Fr., 1982, 87 min, 35 mm, VOF] avec Hanna
Schygulla, Isabelle Huppert, Michel Piccoli
Dans un village suisse, plusieurs personnes réunies par l'amour et (ou) le travail se
croisent, cohabitent et tentent de vivre (un peu) ensemble. Godard veut filmer comme un
peintre peint, avec la même liberté, le même droit à l'opacité aussi. D'où, pour le
spectateur, la nécessité d'être actif, de lire et d'interpréter.
Vendredi 29 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Notre histoire Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1984, 110 min, 35 mm, VOF] avec Alain
Delon, Gérard Darmon, Nathalie Baye
« Un homme, seul dans un train, hagard, boit de la bière pour oublier ses déboires
conjugaux. Une femme qui se donne aux hommes de passage a envie de coucher avec lui.
Tout à fait le genre d'histoire que le type attendait. Sauf que la fille Kleenex n'est pas de
celles qui s'accrochent et que le picoleur déglingué voudrait connaître la suite... Cette
comédie au burlesque sordide fonctionne grâce à deux principes. Un : les personnages
commentent eux-mêmes leur fantasmatique destin (un procédé qui aurait pu lasser, mais
que Blier maîtrise jusqu'au bout). Deux : les personnages sont ballottés dans une cascade
de péripéties étranges, une logique absurde de situations cocasses. Cette succession de
rebondissements, qui engendre le malaise autant que la surprise, est justifiée par une
volte-face finale que nous ne dévoilerons pas. Rarement, sauf dans Buffet froid, Bertrand
Blier aura autant réussi à imposer son style de moraliste au vague à l'âme misanthrope. »
(Nagel Miller, Telerama, 2008)
Repris le 12 février 21h
Vendredi 29 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Cinéma muet : Fortune et pauvreté
Le Train mongol (Goluboy ekspress) Réal. : Ilya Trauberg [URSS, 1929, 62 min, 35
mm, muet, INTR-STF] avec I. Arbenin, Igor Chernyak, Sergei Minin
Le film porte parfois également le titre de L'Express bleu. En Chine, au milieu des années
1920. Les wagons d'un train sont divisés en trois sections accueillant des gens de diverses
classes sociales. Un diplomate anglais dont les militaristes chinois cherchent les faveurs
retarde le train. Le diplomate assure au général chinois son soutien contre la rébellion du
peuple. Mais lors du voyage, les passagers de troisième classe se révoltent contre les abus
des militaires. Les prolétaires et paysans prennent alors le contrôle du train. « Et sur les
voies ferrés de cette même Asie s'élance L'Express Bleu (Le Train Mongol), d'Ilia
Trauberg, le frère de l'autre. En cette année 1929 où le parti bolchevik est encore tout
secoué par les discussions à propos de la révolution chinoise, trahie par Staline et
massacrée par Tchang Kaï-Chek, le film de Trauberg arrive pour jeter un peu de baume
sur les masses tenues à l'écart du débat. Il apparaît donc comme une soupape, un acte de
propagande à distance. Mais il est, et reste, un grand film révolutionnaire éclairé
aujourd'hui d'une exaltante lumière d'espoir. Dans un train qui traverse la Mongolie,
toutes les classes sont représentées et, dans les wagons de lre classe, les agents
occidentaux, français et anglais, fomentent des troubles et préparent le sabotage du train
du progrès. Les Chinois parqués dans les wagons de dernière classe montent à l'assaut. Le
train poursuit sa route. On tente de le détourner de la bonne voie. La bagarre bat son
plein, le train fonce, emporté dans l'immensité par un élan furieux. Les riches voyageurs,
les saboteurs et les traîtres dégringolent au fur et à mesure. L'express reste enfin aux
mains du prolétariat et les sous-titres grandissent jusqu'à l'immense LA VOIE EST
LIBRE ! 1929. Le sentiment est profond que la... "voie est libre", et qu'il ne reste plus
qu'à édifier le paradis socialiste. Après l'étape de la révolution armée, s'achève le
deuxième étape de l'histoire de l'U.R.S.S., celle de la conquête du pouvoir par l'appareil
du parti. Staline et les bureaucrates sont solidement installés, l'opposition est bâillonée,
dispersée, exilée. Le parti se monolithise. La culture aussi. » (Marcel Oms. Positif, 1965)
« [...] Un film muet, depuis sa conception jusqu'à sa présentation, d'une structure massive
et puissante, qui assène des coups brutaux. Un film qui réveille et flagelle, il était temps
[...] Le titre, L'Express bleu, peut prêter à confusion. On imagine un train glissant au bord
de la mer, éclairée, idyllique : roulant de manière douce et rapide au service d'une élite...
Pourquoi ne pas l'appeler «L'Express jaune», afin que l'on sente sa progression constante,
comme une rivière qui entraîne avec elle tout ce qu'elle peut arracher de la terre où elle
passe, la boue, la crasse...; riche, puissante, irrésistible et dangereuse. Potemkine en 1926.
Tempête sur l'Asie en 1928, L'Express bleu en 1930. Dispersez entre ces sommets
quelques drames sociaux d'une qualité apparentée, quelques théorèmes sous forme de
drame, quelques documentaires plus dramatiques que des histoires d'amour, et vous avez
le cinéma russe actuel. Ouvert sur la mer. ce cycle silencieux finit à l'intérieur des terres
comme un assaut victorieux... Des symboles, des symboles. Tout y est symbolique. Mais
sans trop d'insistance. Il n'y a rien là qui rappelle l'ouragan à la fin de Tempête sur l'Asie.
Un scénario intense, soutenu par une interprétation de première qualité. Il est possible
que l'on regrette un certain manque d'extérieurs. Les Russes sont plus à l'aise lorsqu'ils
manient le sable, le vent, les steppes que les wagons de la compagnie internationale des
wagons-lits. En dépit du scénario, intelligemment tendancieux mais qui ne trompe
personne, L'Express bleu nous parvient au début de l'hiver comme un tonique, un
régénérateur des phagocytes dont nous avons tant besoin pour apprécier les " grandes
histoires cent pour cent. " » (Claude Martin. Close up. 1930)
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR ROMAN ZAVADA
Vendredi 29 Janvier
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
Ces méconnus : Lajournade
Cinéma cinéma Réal. : Jean-Pierre Lajournade [France, 1969, 13 min, 16 mm, VOF]
Libre de ne pas l'être Réal. : Jean-Pierre Lajournade [France, 1969, 11 minutes, 16 mm,
VOF]
La Fin des pyrénées Réal. : Jean-Pierre Lajournade [France, 1970, 79 min, 16 mm,
VOF]
Reprise du 28 janvier
Vendredi 29 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
5 x Godard
Soigne ta droite Réal. : Jean-Luc Godard [Fr.-Suisse, 1987, 82 min., 35 mm, VOF] avec
Dominique Lavanant, Jane Birkin, Pauline Lafont
«Pas de nouveau cinéma sans nouveau Godard. Une méditation ironique et angoissée sur
le destin de l'homme, sur la mort. Des considérations sardoniques sur l'organisation de la
société. (...) Godard doit faire dire aux comédiens des bouts de textes qui sont des
collages et presque des énigmes. Il sait composer son film comme une musique. Et
utiliser la musique pour composer ses images.» (Serge Dussault, 1987)
Samedi 30 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Angel Réal. : Derek May [Canada, 1966, 7 min, 16mm , VOA]
C’est un film est à propos d’un jeune homme, d’une fille et d’un chien, dans lequel les
images sont surexposées ou, plus techniquement, apparaissent en haut contraste. La fille
essaie de voler avec des ailes plus idéales que pratiques; le jeune homme et le chien
tentent de l’imiter. La musique est de Leonard Cohen, jouée par le groupe The Stormy
Clovers qui furent ses premiers interprètes.
En passant par la Suède/Passing Through Sweden Réal. : Martin Duckworth
[Canada/Suède, 1969, 21 min, 16 mm , VOF]
Martin Duckworth, présente ses impressions de la Suède. Un critique suédois de cinéma a
dit qu'il n'avait jamais vu une interprétation aussi intense de son pays. C'est un film
d'atmosphère dans lequel les images disent tout.(ONF). Notons que, pour ce film
magnifique, Duckworth avait travaillé avec Ulla Ryghe, monteuse notamment du Silence,
de Persona, de La Honte et de L'Heure des loups pour Ingmar Bergman
The Wish Réal. : Martin Duckworth [Canada, 1970, 28 min, 16mm, VOA]
Ce court métrage documentaire nous présente deux jumelles identiques de 8 ans alors
qu'elles explorent leurs antécédents familiaux. Filmé par le père des jumelles au chalet de
leurs grands-parents en abords d'un lac, The Wish est une étude lyrique sur l'enfance et
les racines familiales. (ONF) « The Wish, tourné en 1968 traite de ma première
séparation d'avec mes enfants, mes deux filles jumelles. Je les avais élevé seul la majeure
partie de leurs trois premières années à Sackville. Elles sont retournées à Toronto avec
leur mère lorsque j'ai déménagé à Montréal pour rejoindre l'ONF. Nous avons continué à
passer des moments idylliques ensemble à notre chalet familial sur le lac
Memphrémagog, de sorte que le chalet est devenu la métaphore dans mon film du
profond, quoique partiellement épanoui, amour entre nous trois. J'ai utilisé le plan fixe, la
longue focale, de vieilles images d'archive, le cycle du jour et de la nuit, le cri du huard et
la rupture d'un bréchet dans une tentative de condenser et d'étirer le passage du temps. »
(Martin Duckworth, 2006)
Peaceable Kingdom Réal. : Martin Duckworth [Canada, 1999, 22 min , vidéo , VOA]
« Peaceable Kingdom, de Martin Duckworth, est un hommage personnel à son ancêtre
Nicholas Austin, un immigrant américain de la première heure. Inspiré par l'idéal de
tolérance et de paix des Quakers, Nicholas Austin a été le premier pionnier de race
blanche à s'établir dans la nature sauvage des Cantons de l'Est du Québec à la fin du
XVIIIe siècle. » (White Pine Pictures)
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Samedi 30 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Tenue de soirée Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1986, 84 min, 35 mm, VOF] avec Gérard
Depardieu, Michel Blanc, Miou-Miou
Monique ne supporte plus la vie misérable qu’elle mène avec son pauvre conjoint
Antoine. Un soir, le couple rencontre le tumultueux Bob qui surgit dans leur vie et les
entraîne dans une série improbable de cambriolages rocambolesques, mais fructueux.
Monique profite enfin d’une nouvelle vie luxueuse, mais Antoine s'inquiète. Il est
intimidé par Bob et ne comprend pas ce qu’il veut. Antoine a l’impression que Monique
lui échappe, mais comprend rapidement que Bob s’intéresse davantage à lui qu’à elle.
Monique le pousse à accepter ses avances afin de continuer à profiter de leur nouveau
train de vie. Antoine prend sur lui et y trouve presque son compte… Avec Tenue de
soirée, Blier traite sans ménagement de l’homosexualité, du travestissement et du
triolisme. Le film mêle une tendresse mélancolique à des dialogues crus et décalés. Serge
Gainsbourg accompagne le film d’une délicieuse bande-son. «Tenue de soirée [1986] est
un sujet que j'avais en tête depuis longtemps. Sur le tournage des Valseuses, je disais à
Gérard, à Patrick et à Miou-Miou : "Le jour où nos affaires iront mal, on fera Rimmel - le
titre initial de Tenue de soirée." Michel Blanc a remplacé Patrick, et le film a cartonné
comme je m'y attendais. L'affiche, qui annonçait en énorme "Putain de film !", a
beaucoup aidé. » (Bertrand Blier, 2010)
Repris le 5 février 21h
Samedi 30 Janvier
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
In Memoriam : Gil Cardinal
The Spirit Within Réal. : Gil Cardinal [Canada , 51 min, num , VOA ]
The Spirit Within observe les programmes de spiritualité autochtones qui ont été mis en
place dans les établissements pénitentiaires fédéraux de l'Ouest canadien et dans certains
établissements provinciaux. Les programmes qui sont dirigés par des anciens et assistés
par des officiers de liaison, comprennent des ateliers et des cérémonies qui aident le
détenu de la prison à reprendre contact avec lui-même, sa culture et sa spiritualité. Le
film traite de l'impact de ces programmes, en particulier de celui de la hutte de sudation.
The Spirit Within sert également d'introduction au genre de vie que les détenus
autochtones doivent affronter.
Children of Alcohol Réal. : Gil Cardinal [Canada, 1984, 18 min, 16 mm , VOA ]
Ce court documentaire se concentre sur les enfants d'alcooliques. Dans l'ambiance
détendue d'un camping de montagne, un groupe de jeunes gens discutent de leur colère et
de leur frustration, ils parlent de leur lutte face aux problèmes engendrés par la
consommation d'alcool de leurs parents. En partageant leurs expériences, ils ouvrent une
porte à d'autres qui vivent la même situation. Destiné principalement à un public
d'enfants de l'école primaire, ce film offre un excellent moyen de générer une discussion
à propos de l'abus d'alcool et de la famille.
Dimanche 31 Janvier
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
L'Enfant lion Réal. : Patrick Grandperret [Fr., 1992, 90 min, 35 mm CinémaScope,
VOF] avec Salif Keita, Souleyman Koli, Wéré Wéré Linking
En Afrique, un enfant et une jeune lionne se lient d'amitié jusqu'à ce que leurs vies se
séparent à cause de la cruauté des hommes. Un film lumineux qui constitue un vibrant
hommage à la vie et à la paix. Sur une musique de Salif Keita, avec des images en
CinémaScope signées par Jean-Michel Humeau et Grandperret lui-même, L’Enfant lion
est un spectacle rare, un grand moment de cinéma pour toute la famille. (Marcel Jean,
2009)
Dimanche 31 Janvier
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
5 x Godard
Nouvelle Vague Réal. : Jean-Luc Godard [fr./Suisse , 1990, 90 min , 35mm , VOF ] avec
Alain Delon, Domiziana Giordano, Jacques Dacqmine
« En 1990, il (Godard) réalise avec Alain Delon un Nouvelle Vague au titre nostalgique
et provocateur qui tourne délibérément le dos à tout procédé réaliste de narration continue
et peaufine à grand renfort de citations et de « signes codés » le parcours initiatique du
cinéaste qui slalome d’une idée à l’autre, d’un concept abstrait à une évidence concrète
en s’aidant d’un bande son très travaillée. » (Raphaël Bassan, 1991)
Dimanche 31 Janvier
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Trop belle pour toi Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1989, 91 min, 35 mm, VOF] avec Carole
Bouquet, Gérard Depardieu, Josiane Balasko
« Grand concessionnaire automobile, Bernard Barthélemy est marié à Florence, une
femme superbe. Ils ont deux enfants, déjeunent en écoutant Schubert et passent leurs
vacances dans des endroits chics. Engagée comme secrétaire intérimaire, Colette
Chevassu tape à la machine dans un bureau voisin de celui de Bernard. Elle est petite,
boulotte, porte de vulgaires pulls en mohair et des pendentifs de pacotille. Contre toute
attente, Bernard tombe fou amoureux d'elle... Sublime exercice de style sur les dangers de
l'amour, où les mots d'auteur font mouche, nerfs centraux de scènes d'anthologie (ah, le «
bonheur, cadeau, partage » que Josiane Balasko assène aux voyageurs du métro...). Le
cinéaste de la provocation fait aussi parler les images : jamais travail de montage n'avait
reflété d'aussi près les mouvements contradictoires du cœur amoureux, avec ses
revirements, ses anticipations et ses accélérations volontaristes. Si l'ensemble paraît
ondoyant, plein de ralentis romantiques et de raccourcis idéalistes, où les désirs semblent
devenir réalité, Bertrand Blier remplace finalement sa légendaire noirceur grinçante par
un désespoir sans appel. Les acteurs parlent dans le vide et commentent leurs actions,
sans se soucier de savoir s'ils ont un interlocuteur. Comment symboliser la solitude de
plus belle façon ? C'est un film sur la décomposition, au sens propre comme au sens
figuré : à la fragmentation de scènes répond la destruction interne d'un homme qui va tout
perdre pour avoir tout voulu gagner. » (Marine Landrot, Telerama, 2014)
Reprise du 23 janvier
Mercredi 3 Février
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
L'Araignée d’or Réal. : Segundo de Chomón [Esp., 1908, 9 min, DCP, muet]
Féerie de Segundo de Chomón, coloriée au pochoir. En los pasillos del congreso Réal. :
K-Hito (Ricardo García) [Esp., 1932, 2 min, DCP, muet]
Alimentos de régimen Santiveri Réal. : Josep Serra i Massana [Esp., 1932, 1935, 2 min]
Tabú, colorete en polvo Réal. : Josep Serra i Massana [Esp., 1933, 1 min, DCP,
VOSTA]
Radio RCA Réal. : Enrique Ferrán [Esp., 1935, 2 min, DCP, muet]
El fakir González buscador de oro Réal. : Joaquim Muntañola [Esp., 1942, 8 min,
DCP, VOSTA]
Juanito va de caza Réal. : Salvador Mestres [Esp., 1942, 8 min, DCP, VOSTA]
El cascabel de Zapirón Réal. : Josep Escobar [Esp., 1943, 8 min, DCP, VOSTA]
Don Cleque flautista Réal. : Jaume Baguñà [Esp., 1944, 8 min, DCP, VOSTA]
Garabatos: Manolete Réal. : Jaume Baguñà y Manuel Díaz [Esp., 1943, 1944, 8 min,
DCP, VOSTA]
Los tambores de Fu-Aguarrás Réal. : Jaume Baguñà [Esp., 1945, 9 min, DCP,
VOSTA]
El bueno de Cuttlas Réal. : Calpurnio Pisón [Esp., 1991, 9 min, DCP, SD]
Amarillo verano Réal. : Javier Mariscal [Esp., 2013, 5 min, DCP, SD]
Repris le 11 février et le 9 mars à 19h Dès ses origines, l’animation espagnole a entretenu
des liens particuliers avec la bande dessinée, la publicité et la satire sociale. Au travers
d’œuvres réalisées aussi bien par des pionniers, comme Segundo de Chomón, que par des
contemporains, comme Javier Mariscal et Calpurnio Pisón, découvrez des créations
divertissantes.
Mercredi 3 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Buffet froid Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1979, 89 min, DCP, VOF] avec Bernard Blier,
Gérard Depardieu, Jean Carmet
« Un fantomatique éventreur qui se ronge les sangs dans une tour déserte d'une banlieue
perdue. Un flic-hyène abonné aux bavures qui cherche le repos en cultivant une
misanthropie cynique. Un étrangleur écolo qui s'enroule autour du cou des femmes pour
jouir de leur dernier soupir. Expert en fables cruelles, Bertrand Blier passe ici du sinistre
au sinoque. Entre Jarry et Ionesco, il signe le Drôle de drame des années 1970 : frasques
cocasses d'anges exterminateurs, macabres loufoqueries d'ignobles égoïstes qui traînent
leurs sales pantoufles dans une ville-morgue. Son constat (glacial) : les assassins sont
seuls au monde. Condamnés au crime par une société déshumanisée où le langage ne veut
plus rien dire et où le coeur refuse obstinément de s'exprimer. Sans parler du chagrin,
toujours muet. De la pitié, têtue comme un bâillon. Des sentiments, épinglés dans les
musées. Ce théâtre de l'absurde lui inspire un rire noir, né d'une science de la comédie
tonitruante, de la logique d'un dialogue truffé de formules subversives et de situations
insensées. Le style Blier fait mouche. » (Nagel Miller, Telerama, 2015)
Repris le 6 février à 19h
Mercredi 3 Février
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Garbancito de la Mancha Réal. : Arturo Moreno [Esp., 1945, 68 min, DCP, VOSTA]
Protégé par une fée, un brave petit paysan, Garbancito, devient le preux chevalier qui
défend victorieusement son village comme il sait défendre les enfants des attaques d'un
géant.
Repris le 12 février à 19h Repris le 10 Mars à 19h Dans une Espagne dévastée par la
guerre civile, le régime franquiste a vu dans le cinéma un véritable outil de propagande et
a ainsi soutenu la production de Garbancito de la Mancha. Ce film, au budget supérieur à
celui de ceux en prises de vues réelles de l’époque, allait devenir le premier long métrage
d’animation en couleur à l'extérieur des États-Unis.
Mercredi 3 Février
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Séquences 60
Les Quatre Cents Coups Réal. : François Truffaut [Fr., 1959, 96 min, 35 mm, VOSTA]
avec Albert Rémy, Claire Maurier, Jean-Pierre Léaud
Mal à l'aise dans sa famille, le jeune Antoine Doinel commet des larcins. Placé dans un
centre pour jeunes délinquants, il s'en évade. Il y a maintenant parmi nous, non plus un
débutant doué et prometteur, mais un vrai cinéaste français, qui est l'égal des plus grands,
et qui s'appelle François Truffaut. (Jacques Rivette, 1959)
PRÉSENTÉ PAR PIERRE PAGEAU
Jeudi 4 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
In Memoriam : Gil Cardinal
Foster Child Réal. : Gil Cardinal [Canada, 1987, 43 min, 16 mm, VOA]
Dans ce documentaire, le cinéaste Gil Cardinal cherche sa famille biologique afin
d'essayer de comprendre ce qui l'a mené en famille d'accueil au cours de son enfance.
Dans sa recherche, Cardinal rencontre la frustration et l'absence, mais trouve au bout du
compte certaines réponses et une nouvelle appréciation de sa culture métisse.
David with F.A.S. Réal. : Gil Cardinal [Canada, 1997, 44 min , 16 mm , VOA ]
Axée sur l'expérience humaine du syndrome d'alcoolisme fœtale (SAF), cette vidéo se
centre autour de David Vandenbrink, une victime de 21 ans du SAF, et sa mère adoptive,
Mary. Les deux font face aux conséquences de ce syndrome difficile; David se bat
intérieurement, tandis que Mary extériorise sa lutte par l'enseignement et la
revendication.
Jeudi 4 Février
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Estudios Moro commercials Réal. : [Esp., 1954, 1964, 16 min, DCP, VOSTA]
Vamos a la cama Réal. : José Luis Moro [Esp., 1965, 1 min, DCP, VOSTA]
El sombrero Réal. : Robert Balser [Esp., 1964, 8 min, DCP, SD]
De différentes manières d'apprivoiser un chapeau trop sonore pour être normal. La
doncella guerrera Réal. : Julio Taltavull [Esp., 1974, 12 min, DCP, VOSTA]
William Wilson Réal. : Jorge Dayas [Esp., 1999, 10 min, DCP, VOSTA]
Au début du XIXème siècle, le jeune aristocrate corrompu William Wilson vit harcelé et
tracassé depuis l'enfance par un mystérieux personnage homonyme aux traits similaires
qui vient sans cesse le prévenir des excès et lui faire des reproches. Un jour à Rome pour
assister à la mascarade du duc di Boglia, dans l'une des salles vides du palais, Wilson
provoque son double en duel à l'épée. Une adaptation de l'histoire d'Edgar Allan Poe. La
gallina ciega Réal. : Isabel Herguera [Esp., 2005, 7 min, DCP, SD]
Un aveugle perd son chien. Seul dans l'obscurité d'une grande ville, il découvre que sa
force réside dans la reconnaissance de sa propre vulnérabilité. Las vidas ejemplares
Réal. : Carles Porta [Esp., 2008, 11 min, DCP, VOSTA]
Un enfant est assis à table, il reste une moule dans son assiette. La moule lui propose de
lui raconter l'histoire secrète de sa famille, en échange de sa vie. El viaje de María Réal.
: Miguel Gallardo [Esp., 2010, 6 min, DCP, VOSTA]
Vía Tango Réal. : Adriana Navarro [Esp., 2013, 3 min, DCP, SD]
Voyage rempli d'émotions dans un train fantastique dont le contrôleur tombe amoureux
d'une passagère. Onemoretime Réal. : Elisa Martínez, José González, Tonet Calabuig
[Esp., 2014, 5 min, DCP, SD]
Histoire autobiographique du studio Vualá! de Animaciones. Toute personne impliquée
dans la création se sentira concernée.
Repris le 2 mars à 19h Repris le 10 mars à 21h C’est après 20 ans d’autarcie que le
miracle économique se produisit en Espagne, marqué par un nouvel essor de la
consommation. La publicité fleurissant, c’est dans l’animation qu’elle trouva un langage
adéquat pour séduire les nouveaux acheteurs. Les studios Moro se démarquèrent en
devenant la plus grande société de production publicitaire espagnole des années 50.
Découvrez leurs travaux au cours de cette projection, complétés par d’autres plus
contemporains.
Jeudi 4 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Préparez vos mouchoirs Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1978, 108 min, 35 mm, VOF] avec
Carole Laure, Gérard Depardieu, Patrick Dewaere
Reprise du 23 janvier
Jeudi 4 Février
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Buena mesa (aceite Koipe) Réal. : Francisco Macián [Esp., 1955, 1957, 1 min, DCP,
VOSTA]
Sinfonía escarlata (tomate Corchero) Réal. : Francisco Macián [Esp., 1958, 1 min,
DCP, VOSTA]
El mago de los sueños Réal. : Francisco Macián [Esp., 1966, 70 min, DCP, VOSTA]
Le film met en scène les six enfants de la famille Telerin, des personnages créés par les
frères José Luis Moro et Santiago Moro. Le magicien donne à chaque enfant un rêve ; les
six rêves sont présentés dans différents styles graphiques.
Repris le 2 mars à 21h Repris le 11 mars à 19h Une projection en trois temps afin
d’apprécier le travail d’animation de Francisco Macián, l’un des maîtres de l’animation
espagnole. De ses courts métrages publicitaires à son premier long métrage, découvrez
quelques aspects de son œuvre cinématographique.
Jeudi 4 Février
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Merci la vie Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1991, 117 min, 35 mm, VOF] avec Anouk
Grinberg, Charlotte Gainsbourg, Michel Blanc
« Une mariée atteinte d'une maladie sexuellement transmissible et une lycéenne qui ne
connaît rien de la vie voyagent ensemble sur les routes et... dans le temps. Les pétroleuses
de Merci la vie ressemblent aux gaillards des Valseuses : même énergie casse-cou, même
amour vache, et le duo Charlotte Gainsbourg-Anouk Grinberg a du chien. Cependant,
Bertrand Blier ne se contente pas d'un clin d'oeil à son glorieux passé. C'est une vision
très personnelle et assez radicalement moderne qu'il orchestre en entraînant Joëlle et
Camille dans un tourbillon où se télescopent le sida et le nazisme, la peur, la mort et les
rapports parents-enfants. Mais le tournage d'un film dans le film finit par rendre assez
cérébrales ces visions d'auteur riches en autocitations. C'est-à-dire à la fois passionnantes
pour comprendre le cinéma de Blier et un peu en circuit fermé. » (Frédéric Strauss,
Télérama, 2015)
Repris le 13 février à 17h
Vendredi 5 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Tshinanu - Sonny Joe and the casino Réal. : Magnus Isacsson [Canada, 2005, 24 min,
DVCAM , VOA]
Documentaire dont la direction photo a été faite par Duckworth, réalisé par Magnus
Isacsson qui s'attache à Sonny Joe, un Mohawk qui dirige l’opposition au projet de casino
sur le territoire de Kahnawake. Tiré de la série Tshinanu. La Bataille de Rabaska Réal. :
Martin Duckworth Magnus Isacsson [Canada, 2008, 78 min, Beta num , VF]
Documentaire relatant la bataille de citoyens contre un projet de terminal méthanier dans
leur environnement immédiat, reconnu pour sa beauté naturelle. Engagé et pertinent, il
évalue le poids de la mobilisation citoyenne face à des lobbies puissants comme ceux du
gaz et nous invite à rester vigilants face aux enjeux énergétiques et environnementaux qui
attendent le Québec dans les prochaines années. (ONF)
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Vendredi 5 Février
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Get Back Réal. : Iván Zulueta [Esp., 1969, 5 min, DCP, SD]
Homenaje a Tarzán Réal. : Rafael Ruiz Balerdi [Esp., 1970, 5 min, DCP, VOSTA]
No sé Réal. : Nicéforo Ortiz [Esp., 1985, 5 min, DCP, VOSTA]
Impresiones en la alta atmósfera Réal. : José Antonio Sistiaga [Esp., 1988, 1989, 7
min, DCP, SD]
20 días de amor Réal. : Etxegaraico Goti (José Félix González Placer) [Esp., 1991, 4
min, DCP, SD]
Las partes de mí que te aman son seres vacíos Réal. : Mercedes Gaspar [Esp., 1995, 9
min, DCP, SD]
Un homme et une femme s'offrent leurs corps durant le dîner, morceau par morceau.
Geroztik ere... (And since then...) Réal. : Begoña Vicario [Esp., 1999, 2 min, DCP,
VOSTA]
Une femme souffre psychologiquement après une descente de police dans son
appartement. Minotauromaquia: Pablo en el Laberinto Réal. : Juan Pablo Etcheverry
[Esp., 2004, 9 min, DCP, SD]
Voyage au cœur de la création artistique inspiré de l'œuvre de Picasso et du mythe du
labyrinthe et du Minotaure. Estado de cambio Réal. : David Betsué, Marc Vives [Esp.,
2010, 7 min, DCP, SD]
Hotzanak (For Your Own Safety) Réal. : Izibene Oñederra [Esp., 2013, 5 min, DCP,
VOSTA]
Je lui ai dit que j'étais cinéaste... et rien n'a changé. Au milieu de ces paysages, l'âme se
balade, étrangère à elle-même, insaisissable, à certains moments, à d'autres incertaine de
sa propre existence, tandis que le corps est et est et est et n'a plus aucune place pour luimême. Cromo Réal. : Marcel·lí Antunez [Esp., 2013, 4 min, DCP, VOSTA]
Sangre de Unicornio Réal. : Alberto Vázquez [Esp., 2013, 9 min, DCP, VOSTA]
Deux ours en peluche partent chasser leur proie préférée : la licorne. En effet, sa chair est
tendre et son sang a un goût de myrtille. Les ours en ont besoin pour garder fière allure.
Tengo miedo Réal. : Laura Ginès [Esp., 2014, 4 min, DCP, SD]
estela Réal. : Frederic Amat [Esp., 2015, 2 min, DCP, muet]
Repris le 3 mars à 19h Repris le 11 mars à 21h Dans les années 50, l’animation espagnole
fonctionnait suivant le principe de l’essai-erreur. Mais au cours des années 70, des
cinéastes, en réponse à une demande accrue de contenus télévisés, ont exprimé leur
attirance pour des secteurs plus artistiques. Ainsi, des animateurs tels qu’Iván Zulueta,
José Antonio Sistiaga, Rafael Ruiz Balerdi, Frederic Amat et bien d’autres encore se sont
distanciés de la tendance de leur époque pour concevoir des œuvres à leur image, à
découvrir au cours de cette projection.
Vendredi 5 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Mon homme Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1996, 99 min, 35 mm, VOF] avec Anouk
Grinberg, Gérard Lanvin, Valeria Bruni Tedeschi
Marie exerce le métier de prostituée avec conviction. Elle travaille avec passion et talent,
prodiguant à ses clients une affection qui n'est jamais simulée. Aucune hostilité physique
ne la décourage. Un jour, alors qu'elle rentre du travail, elle se prend les pieds sur un
clochard endormi dans la cage d'escalier, un homme défraichi et saugrenu qui lui
demande un peu d’argent. Marie n'a que des gros billets, mais attentionnée, elle fait
monter l’itinérant dans son logement. Elle le nourrit et puis le couche dans son lit, où elle
le cajole. Marie, entichée, installe Jeannot dans sa vie et, innocente, lui demande de
devenir son protecteur...
Repris le 7 février 17h
Vendredi 5 Février
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
La bronca Réal. : Anonyme [Esp., 1917, 1 min, DCP, muet]
Cambó i l’autonomia Réal. : Anonyme [Esp., 1918, 1 min, DCP, muet]
La edad de piedra Réal. : Gabriel Blanco [Esp., 1965, 11 min, DCP, SD]
avec Chumy Chúmez sketches
Il y a ceux qui portent une lourde pierre et ceux qui ne la portent pas et savent expliquer
aux autres pourquoi. Pasión Siega (excerpt from Historias de Amor y Masacre) Réal. :
Jordi Amorós [Esp., 1979, 13 min, DCP, VOSTA]
Caracol, col, col Réal. : Pablo Llorens [Esp., 1995, 12 min, DCP, VOSTA]
Cirugía Réal. : Alberto González Vázquez [Esp., 2006, 2 min, DCP, VOSTA]
Vicenta Réal. : Sam [Esp., 2010, 22 min, DCP, VOSTA]
Quand Alfredo meurt sans révéler à sa femme où il a caché l'immense fortune qu'il a
gagnée à la loterie, Vicenta cherche partout. Amor de mono Réal. : Trimono [Esp., 2015,
4 min, DCP, SD]
Êtres humains, puisque vous ne savez pas comment résoudre vos propres problèmes, les
monetes subnormales sont venues pour distribuer la justice et l'élégance avec notre style
sexy et tropical. Vous prenez trop de temps à vous acheter un canoë, vous en aurez besoin
d'un!!! Humans, since you don't know how to solve your own problems, the subnormal
monetes have come to deal out justice and elegance with our sexy and tropical style. You
are taking too long to buy a canoe, you will need one!!!
Repris le 3 mars à 21h Repris le 23 mars à 19h Une période de soubresauts et d’espérance
suivit la mort de Franco, durant laquelle l’humour graphique joua un rôle clé en
repoussant les limites de la liberté d’expression. Immigration, consumérisme, violence
domestique, abus de pouvoir, autant de sujets polémiques traités par l’animation à cette
époque-là et qui seront abordés au cours de cette projection, probablement la plus
combattive de ce programme spécial.
Vendredi 5 Février
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Tenue de soirée Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1986, 84 min, 35 mm, VOF] avec Gérard
Depardieu, Michel Blanc, Miou-Miou
Reprise du 30 janvier
Samedi 6 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
12,000 Men Réal. : Martin Duckworth [Canada , 1978, 34 min , 16mm, VOA]
Le film porte sur la situation à l'île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse dans les années
1920, expliquant comment l'extraction et l'exploitation d'une des plus grandes réserves de
charbon par la BESCO (British Empire Steel Corporation) a amené les mineurs de là-bas
à mener une lutte épique pour leur survie.
Une Histoire de femmes Réal. : Sophie Bissonette [Québec, 1980, 73 min, 16 mm,
VOF]
Dans une ville minière du Nord de l'Ontario, les travailleurs de l'INCO sont en grève et
en pourparlers syndicaux depuis des mois. Mais c'est l'histoire de leurs femmes que le
documentaire nous rapporte. « Leur prise de conscience progressive de l'injustice
séculaire dont elles sont les victimes, une découverte de leurs possibilités réelles et, étape
décisive, une affirmation d'elles-mêmes. »(Francine Laurendeau, 1981) Prix de la critique
québécoise.
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Samedi 6 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Buffet froid Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1979, 89 min, DCP, VOF] avec Bernard Blier,
Gérard Depardieu, Jean Carmet
Reprise du 3 février
Samedi 6 Février
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Combien tu m'aimes? Réal. : Bertrand Blier [Fr.-It., 2005, 95 min, 35 mm, VOF] avec
Bernard Campan, Gérard Depardieu, Monica Bellucci
À la suite d'un important gain à la loterie, François engage à très fort prix, une splendide
escorte d'origine italienne afin qu'elle vienne vivre avec lui. « Ce qui frappe dans cette
comédie, c'est la volupté avec laquelle Blier s'empiffre de son actrice, l'aisance avec
laquelle celle-ci communique son sex-appeal, puis sa dignité, lorsque son personnage
découvre le délice d'être à peine effleurée, la contagion de l'amour, la dévotion à un
homme qui lui a rendu sa pudeur. En dépit du happy end, on est saisi par le désespoir qui
rôde, le monologue du copain toubib (Jean-Pierre Darroussin), porte-parole moral de
l'"étourdi", de l'"homme perdu", condamné à soigner le coeur meurtri de ses malades, à
errer loin des pin-up par une fatalité comme sortie d'un roman de Houellebecq, dans
l'humeur sombre des laissés-pour-compte du bonheur sexuel. » (Jean-Luc Douin, Le
Monde, 2005)
Dimanche 7 Février
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
Kérity, la maison des contes Réal. : Dominique Monféry [Fr.-It., 2010, 80 min, num.,
VOF] avec Lorant Deutsch, Pascal Berger, Paul Bandey
« Le plus réussi, c'est le graphisme : une magie de couleurs vives... Le camaïeu de rouges
et d'ocres que la graphiste Rebecca Dautremer a imaginé pour la bibliothèque est une
splendeur, à la fois chatoyante et chaleureuse. Les lumières changeantes éclairent
successivement un détail carmin, un autre plus magenta. C'est magnifique... Ces livres,
tous ces livres, Natanaël, un petit garçon de 7 ans, les reçoit en héritage et il en est tout
déçu. Pourquoi la chère tante Eléonore, généralement si bien inspirée, lui a-t-elle fait ce
cadeau, à lui qui ne sait toujours pas lire ? Echappés des collections originales
accumulées par la vieille dame, les personnages des contes (Alice, le Petit Chaperon
rouge et le Grand Méchant Loup, curieusement très amis, Pinocchio et le Chat botté)
révèlent vite à Natanaël le danger qui les guette. Une menace mortelle. Et que
deviendraient les enfants du monde entier si, soudain, leurs héros favoris venaient à
disparaître ? Les péripéties se succèdent, légères et attendrissantes, surannées au point
d'en redevenir merveilleuses. Avant que Natanaël devienne, enfin, le sauveur que tout le
monde espère, on éprouve un drôle de pincement de cœur lorsque toutes ces petites
silhouettes, traquées par les méchants, deviennent peu à peu transparentes : elles
semblent, alors, se vider de leurs couleurs, comme les êtres humains de leur sang... »
(Pierre Murat, Télérama, 2009)
Dimanche 7 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Mon homme Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1996, 99 min, 35 mm, VOF] avec Anouk
Grinberg, Gérard Lanvin, Valeria Bruni Tedeschi
Marie exerce le métier de prostituée avec conviction. Elle travaille avec passion et talent,
prodiguant à ses clients une affection qui n'est jamais simulée. Aucune hostilité physique
ne la décourage. Un jour, alors qu'elle rentre du travail, elle se prend les pieds sur un
clochard endormi dans la cage d'escalier, un homme défraichi et saugrenu qui lui
demande un peu d’argent. Marie n'a que des gros billets, mais attentionnée, elle fait
monter l’itinérant dans son logement. Elle le nourrit et puis le couche dans son lit, où elle
le cajole. Marie, entichée, installe Jeannot dans sa vie et, innocente, lui demande de
devenir son protecteur...
Reprise du 5 février
Dimanche 7 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Les Valseuses Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1974, 118 min, 35 mm, VOF] avec Gérard
Depardieu, Miou-Miou, Patrick Dewaere
Deux garçons délurés dans la jeune vingtaine fuient avec l'amie du propriétaire de la
voiture qu'ils viennent de voler. Après divers incidents, Jean-Pierre et Pierrot font la
rencontre de Jeanne, tout juste sortie de prison, qui devient leur amante. « Si l'on suit, pas
à pas, la construction du film (ses changements de tonalité, de tempos, de couleurs), on
découvre qu'il va du ludique au tragique selon une logique dramatique extrêmement
simple et terriblement efficace. » (Gaston Haustrate, 1988)
Reprise du 22 janvier
Mercredi 10 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Séquences 60
Le Regard d'Ulysse Réal. : Theodoros Angelopoulos [France/Grèce/Italie , 1995, 176
min , 35 mm , VOSTF ] avec Erland Josephson, Harvey Keitel, Maia Morgenstern
« Un vieux taxi Mercedes peine sur une route enneigée des Balkans. Silhouettes noires
dans le blanc du ciel et de la terre, des hommes, clandestins albanais expulsés de Grèce,
marchent à travers la montagne. Vision hallucinée, belle et tragique à la fois. Le
chauffeur les dépasse, arrête son moteur, descend, et s'adresse à son passager : « Moi, la
neige, je lui parle depuis vingt-cinq ans. La neige me connaît. Je me suis arrêté parce
qu'elle a dit non. La neige, il faut la respecter. » Un chauffeur de taxi qui parle à la neige,
ça force le respect. Theo Angelopoulos en sait quelque chose : lui aussi, ça fait vingt-cinq
ans depuis La Reconstitution, son premier film qu'il s'obstine à parler à la neige. Et au
brouillard, à la pluie et au vent. Vingt-cinq ans qu'il bat la campagne, loin d'Athènes, des
îles et des clichés touristiques, aux confins de l'Épire, dans une Grèce oubliée, repoussant
sans cesse les frontières de son cinéma. » (Vincent Remy, 1995) Grand Prix du Jury du
48ᵉ Festival de Cannes
EN PRÉSENCE DE FRANÇOIS D. PRUD'HOMME
Mercredi 10 Février
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
The Metamorhosis. Part 1 Réal. : Charlie Ramos [Esp., 1998, 8 min, DCP, VOASTEsp]
À son réveil, Gregor, le personnage principal, se rend compte qu'il s'est transformé en
gros insecte. Le film se termine lorsque sa famille et son patron découvrent sa
métamorphose. Top Gum Réal. : Víctor Vinyals [Esp., 2001, 2 min, DCP, SD]
La patience d'un petit dragon vert est mise à rude épreuve quand il est piégé par une
gomme à mâcher très insistante. How to Cope with Death Réal. : Ignacio Ferreras [Esp.,
2002, 3 min, DCP, SD]
La Mort s'abat sur une très vieille femme qui semble prête à être fauchée. Mais les
apparences sont parfois trompeuses, et la Mort a trouvé à qui parler. Tadeo Jones Réal. :
Enrique Gato [Esp., 2004, 10 min, DCP, SD]
L'aventurier Tadeo explore une pyramide spéciale. À l'intérieur, il trouve une famille de
momies. The Tell-tale Heart Réal. : Raul García [É.-U.-Esp., 2005, 10 min, DCP, VOASTEsp]
Portrait psychologique d’un meurtrier qui perd la tête car il ne cesse pas d’entendre les
battements du cœur de sa victime. Alma Réal. : Rodrigo Blaas [É.-U.-Esp., 2009, 5 min,
DCP, SD]
Alma passe devant un magasin de poupées et s'arrête devant la vitrine, fascinée par une
poupée qui lui ressemble. Doomed: A Biological Cartoon! Réal. : Guillermo García
Carsi [Esp., 2011, 10 min, DCP, VOSTA]
Ce faux documentaire nous montre le quotidien et les habitudes de vie de créatures
extraterrestres, qui vivent avec le narrateur pendant 24 heures. Historia de Éste Réal. :
Pascual Pérez [Esp., 2011, 7 min, DCP, VOSTA]
Dans un vieux théâtre, un homme ordinaire noie sa routine quotidienne dans le café, le
cognac et la bière. Strange Oaks Réal. : Headless Studio [Esp., 2013, 1 min, DCP, VOASTEsp]
Événements étranges à Strange Oaks ; une 'publicité' magiquement animée et réalisée par
Headless. Un petit creux ?
Repris le 4 mars à 19h Repris le 23 mars à 21h Walt Disney Animation, Pixar,
DreamWorks, Aardman… Tous ces studios ont recruté dans leurs équipes des animateurs
espagnols. Au cours de cette projection, vous verrez leurs premières réalisations, en
provenance de l’époque où ces jeunes cinéastes ne faisaient qu’espérer pouvoir un jour
rejoindre ces grandes majors américaines.
Mercredi 10 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Séquences-60
Le Regard d'Ulysse (To vlemma tou Odyssea) Réal. : Theodoros Angelopoulos [Fr.Gr.-It., 1995, 176 min, 35 mm, VOSTF] avec Erland Josephson, Harvey Keitel, Maia
Morgenstern
« Un vieux taxi Mercedes peine sur une route enneigée des Balkans. Silhouettes noires
dans le blanc du ciel et de la terre, des hommes, clandestins albanais expulsés de Grèce,
marchent à travers la montagne. Vision hallucinée, belle et tragique à la fois. Le
chauffeur les dépasse, arrête son moteur, descend, et s'adresse à son passager : « Moi, la
neige, je lui parle depuis vingt-cinq ans. La neige me connaît. Je me suis arrêté parce
qu'elle a dit non. La neige, il faut la respecter. » Un chauffeur de taxi qui parle à la neige,
ça force le respect. Theo Angelopoulos en sait quelque chose : lui aussi, ça fait vingt-cinq
ans depuis La Reconstitution, son premier film qu'il s'obstine à parler à la neige. Et au
brouillard, à la pluie et au vent. Vingt-cinq ans qu'il bat la campagne, loin d'Athènes, des
îles et des clichés touristiques, aux confins de l'Épire, dans une Grèce oubliée, repoussant
sans cesse les frontières de son cinéma. » (Vincent Remy, 1995)
Mercredi 10 Février
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Cada día paso por aquí Réal. : Raúl Arroyo [Esp., 2004, 9 min, DCP, SD]
À propos du rythme des choses. Notre propre rythme intérieur, notre rythme collectif, le
rythme intrinsèque de l'espace dans lequel nous vivons. Vision de notre perception du
temps tandis que nous nous déplaçons dans un univers de béton. Les bessones del carrer
de Ponent Réal. : Anna Solanas, Marc Riba [Esp., 2010, 13 min, DCP, SD]
En utilisant des pommades, des élixirs ou des cataplasmes, Enrique et Ramoneta
répondent à vos besoins en toute discrétion et courtoisie au 17A rue Sunset, Barcelone.
Non disponible en pharmacie. Ointments, elixirs and poultices. Enriqueta and Ramoneta
will attend your needs with discretion, reserve and pleasant manners at Sunset Street No.
17A, Barcelona. Not sold in drugstores or chemist's shops. Crik-Crak Réal. : Rocío
Álvarez [Fr., 2011, 1 min, DCP, VOSTA]
Le point de vue d'un enfant... ce n'est pas toujours évident... Looking through the
children's eyes can be surprising... O Gigante Réal. : Julio Vanzeler, Luis da Matta [Esp.,
2012, 11 min, DCP, SD]
De toutes les histoires que mon père m'a racontées, je n'ai jamais oublié celle du roi qui
portait dans son cœur une princesse ... Astigmatismo Réal. : Nicolai Troshinky [Esp.,
2012, 4 min, DCP, SD]
Magma Réal. : Dvein [Esp., 2013, 1 min, DCP, SD]
Un voyage à travers des paysages topographiques surréalistes faits de peinture, de
montagnes et de visages : Magma est une aventure visuelle hallucinante où des liquides et
des couleurs fusionnent. The Day I Killed my Best Friend Réal. : Blanca Font, Busto
Algarín [R.-U.-Esp., 2013, 6 min, DCP, VOA]
Regla est une petite fille de 9 ans dont le seul ami est imaginaire. Elle a horreur de
prendre son bain et il faut toujours la rappeler à l'ordre sur ce point. D'ordinaire, elle
arrive à berner sa mère. Zepo Réal. : Cesar Diaz Melendez [Esp., 2014, 3 min, DCP, SD]
Un matin d'hiver, une petite fille sort ramasser du bois pour le feu. Lorsqu'elle s'éloigne
de sa maison, elle se retrouve sur un chemin ensanglanté... et elle le suit. Bendito
Machine V Réal. : Jossie Malis [Esp., 2014, 12 min, DCP, SD]
Un voyageur lointain arrive pour découvrir un territoire supposé inexploré. Mais il se
retrouve au centre d'un conflit tumultueux. Piégé malgré lui, il doit attendre patiemment
que la tempête passe. Princesa china Réal. : Tomàs Bases [Esp., 2014, 5 min, DCP,
VOA]
Un chat siamois fût dans sa vie précédente une fille ordinaire et autrefois une princesse
chinoise et avant une mère de famille et avant une lionne et avant... La roue de la
réincarnation nous transforme au fil du temps en toutes sortes d'êtres. La naissance et la
mort pour revenir à la vie.
Repris le 4 mars à 21h Repris le 24 mars à 19h Dans les années 90, les progrès
technologiques et industriels, couplés à l’ouverture des frontières européennes, ont eu
pour effet une multiplication du nombre de réalisateurs et la possibilité pour eux de partir
travailler à l’étranger. Cette sélection propose des courts métrages de ces dix dernières
années, produits en Espagne ou par de jeunes réalisateurs espagnols déjà mondialement
reconnus.
Jeudi 11 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Le Bruit des glaçons Réal. : Bertrand Blier [Fr., 2010, 97 min, 35 mm, VOF] avec
Albert Dupontel, Anne Alvaro, Jean Dujardin
La vie d'un écrivain déchu et alcoolique est bouleversée par la présence dans sa villa
isolée d'un mystérieux inconnu qui prétend être son cancer. « Ce type, on le voit
s'approcher de la grille d'une propriété. Et sonner. " Bonjour, dit-il à son interlocuteur, je
suis votre cancer. Je pense que ce serait bien qu'on fasse un peu connaissance. " La mort,
Bertrand Blier l'a déjà filmée plus d'une fois, sans jamais oser saisir, à vif, son travail de
sape. Ni l'incrédulité épouvantée de celui qui la contemple, soudain, en chair et en os : en
l'occurrence, un écrivain alcoolique. Un mec littérairement à sec, qui erre dans sa villa,
sans quitter un seul instant son cher seau à glace dans lequel se succèdent, à une vitesse
phénoménale, des bouteilles de blanc... Entre le cancer et lui, c'est une lutte à mort,
terrifiante et comique dans sa dérision même... En apparence, c'est donc un Blier
classique, pur jus. La surprise du Bruit des glaçons, c'est pourtant l'irruption d'un
sentiment que le cinéaste avait souvent cherché, parfois trouvé, sans oser y succomber : la
tendresse. C'est chose faite avec ce beau personnage de femme qu'incarne Anne Alvaro.
La servante amoureuse. Celle que nul ne voit, mais à qui rien n'échappe. Une ombre à la
Dostoïevski, extravagante, inébranlable dans sa pureté. A son contact, tous les
personnages, même les plus secondaires, les plus fugitifs, s'éclairent, et la mise en scène
de Bertrand Blier s'élargit, s'affine — à l'image de ce mouvement de caméra qui serpente
et s'élève vers la chambre où Louisa et Charles font l'amour. Pour lutter contre ce cancer
qui les dévore. Et peut-être vaincre la mort » (Pierre Murat, Télérama, 2012)
repris le 13 février à 21h
Jeudi 11 Février
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
L'Araignée d’or Réal. : Segundo de Chomón [Esp., 1908, 9 min, DCP, muet]
Féerie de Segundo de Chomón, coloriée au pochoir. En los pasillos del congreso Réal. :
K-Hito (Ricardo García) [Esp., 1932, 2 min, DCP, muet]
Alimentos de régimen Santiveri Réal. : Josep Serra i Massana [Esp., 1932, 1935, 2 min]
Tabú, colorete en polvo Réal. : Josep Serra i Massana [Esp., 1933, 1 min, DCP,
VOSTA]
Radio RCA Réal. : Enrique Ferrán [Esp., 1935, 2 min, DCP, muet]
El fakir González buscador de oro Réal. : Joaquim Muntañola [Esp., 1942, 8 min,
DCP, VOSTA]
Juanito va de caza Réal. : Salvador Mestres [Esp., 1942, 8 min, DCP, VOSTA]
El cascabel de Zapirón Réal. : Josep Escobar [Esp., 1943, 8 min, DCP, VOSTA]
Don Cleque flautista Réal. : Jaume Baguñà [Esp., 1944, 8 min, DCP, VOSTA]
Garabatos: Manolete Réal. : Jaume Baguñà y Manuel Díaz [Esp., 1943, 1944, 8 min,
DCP, VOSTA]
Los tambores de Fu-Aguarrás Réal. : Jaume Baguñà [Esp., 1945, 9 min, DCP,
VOSTA]
El bueno de Cuttlas Réal. : Calpurnio Pisón [Esp., 1991, 9 min, DCP, SD]
Amarillo verano Réal. : Javier Mariscal [Esp., 2013, 5 min, DCP, SD]
Reprise du 3 février Repris le 9 mars à 19h Dès ses origines, l’animation espagnole a
entretenu des liens particuliers avec la bande dessinée, la publicité et la satire sociale. Au
travers d’œuvres réalisées aussi bien par des pionniers, comme Segundo de Chomón, que
par des contemporains, comme Javier Mariscal et Calpurnio Pisón, découvrez des
créations divertissantes.
Jeudi 11 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Acting Blind Réal. : Martin Duckworth [Canada , 2003, 52 min , 16mm , VOA]
AgissantBlindestun documentaire émouvant tourné durant la mise en scène de la pièce
Dancing to Beethoven. Le film nous fait pénétrer loin dans le vécu des acteurs nonvoyants. Nous entendons leurs histoires de choc et d'incrédulité à perdre au premier chef
leur vue, puis de leurs luttes personnelles en prise avec le monde terrifiant de la cécité. Ils
parlent de deuil et de langueurs pour ce monde visuel maintenant disparu et, aussi, de
leurs espoirs et de leur résignation face à une réalité souvent difficile. Ils évoquent de
façon poignante comment ce jeu théâtral est en lui-même une victoire, un type de salut,
pour chacun et chacune d'entre eux.
Les Yeux du cœur Réal. : Martin Duckworth et Glen Salzman [Québec , 1994, 50 min,
Beta SP , VOF]
Diane est aux prises avec des troubles de la personnalité hérités de mauvais traitements
subis dans son enfance. Le tournage à l'atelier d'art de l'hôpital Louis-HippolyteLafontaine s'échelonne sur deux ans et nous fait vivre son cheminement, ponctué de
progrès et de rechutes. Ce documentaire porte à réfléchir sur la fragilité de la condition
humaine. Lauréat de nombreux prix internationaux. « Un film d'une importance majeure.
On se voit tous à travers ces images. » (Armand Vaillancourt, 1994)
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Vendredi 12 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Oliver Jones in Africa Réal. : Martin Duckworth [Québec , 1990, 53 min , VOSTF]
Il y a quelques siècles, les rythmes complexes de la musique africaine aboutirent au
Nouveau Monde. Un des plus grands pianistes de jazz canadiens, Oliver Jones, retourne
aux sources de cette musique, au Nigeria, en compagnie de son bassiste, Dave Young et
de son batteur, Archie Alleyne. Bien que ce soit la première visite de Jones en Afrique, il
sentira, finalement, qu'il revient chez lui. Le film a remporté le Grand Prix du
documentaire au festival de Mannheim.
Nos derniers jours à Moscou Réal. : Martin Duckworth [Can., 1987, 56 min, 16 mm,
VF]
Le concours Tchaïkovski, épreuve de force où se heurtent les futurs plus grands pianistes
du monde, illumine cette histoire d'amour véridique entre deux pianistes virtuoses épris
de musique et de poésie. Entourés de leurs amis russes, Kuo-Yen Lee et Pierre Jasmin,
une Taiwanaise et un Québécois d'origine, se livrent ensemble à leurs derniers moments
de tendresse avec, en arrière-plan, les images de Moscou. Un film qui met à l'avant-scène
l'amour, la passion de la musique et la coexistence pacifique entre les peuples. (ONF)
Prix décerné au meilleur réalisateur/Best Director FIFA / Festival international du film
sur l'art, 1988, Montréal - Canada
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Vendredi 12 Février
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Garbancito de la Mancha Réal. : Arturo Moreno [Esp., 1945, 68 min, DCP, VOSTA]
Protégé par une fée, un brave petit paysan, Garbancito, devient le preux chevalier qui
défend victorieusement son village comme il sait défendre les enfants des attaques d'un
géant.
Reprise du 3 février Repris le 10 mars à 19h Dans une Espagne dévastée par la guerre
civile, le régime franquiste a vu dans le cinéma un véritable outil de propagande et a ainsi
soutenu la production de Garbancito de la Mancha. Ce film, au budget supérieur à celui
de ceux en prises de vues réelles de l’époque, allait devenir le premier long métrage
d’animation en couleur à l'extérieur des États-Unis.
Vendredi 12 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Cinéma muet : Fortune et pauvreté
That Model From Paris Réal. : Louis J. Gasnier [États-Unis, 1926, 89 min , 35 mm,
INTA] avec Bert Lytell, Eileen Percy, Marceline Day
Une jeune femme décroche un emploi comme modèle dans une boutique de vêtements.
Par coïncidence, son arrivée se produit le jour même où une mannequin française est
attendue. Pris pour cette dernière, notre héroïne devient la coqueluche de la ville et est
poursuivie par tous les riches célibataires en ville.
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR ROMAN ZAVADA
Vendredi 12 Février
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Notre histoire Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1984, 110 min, 35 mm, VOF] avec Alain
Delon, Gérard Darmon, Nathalie Baye
Reprise du 29 janvier
Samedi 13 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Merci la vie Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1991, 117 min, 35 mm, VOF] avec Anouk
Grinberg, Charlotte Gainsbourg, Michel Blanc
Reprise du 4 février
Samedi 13 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Les romanciers invités
Vertigo Réal. : Alfred Hitchcock [É.-U., 1958, 128 min , DCP, VOA]
avec Barbara Bel Geddes, James Stewart, Kim Novak
À San Francisco, un ancien policier, qui a dû quitter son métier à cause de crises de
vertiges, est contacté par un homme qui lui demande de suivre sa femme qui se croit
persécutée par une morte... « Aucune gouttière, aucun peignoir rouge, aucun séquoia,
aucun tailleur gris, aucune rue de San Francisco n’ont vraiment existé à l’écran depuis
Vertigo, Aucun film, en effet , ne ressemble à celui-là. (Serge Daney, 1984)
PRÉSENTÉ PAR ANDRÉ ROY
Samedi 13 Février
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Le Bruit des glaçons Réal. : Bertrand Blier [Fr., 2010, 97 min, 35 mm, VOF] avec
Albert Dupontel, Anne Alvaro, Jean Dujardin
Reprise du 11 février
Dimanche 14 Février
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
La Légende de Sarila Réal. : Nancy Florence Savard [Qué., 2012, 82 min, DCP, VF]
Dimanche 14 Février
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
La Femme de mon pote Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1983, 100 min, 35 mm, VOF] avec
Coluche, Isabelle Huppert, Thierry Lhermitte
La nouvelle conquête du beau Pascal plaît bien à Mickey mais c'est la femme de son pote,
alors... « Le fait que la femme est interprétée par Isabelle Huppert ajoute à la gravité de
cette curieuse histoire d'amour. Isabelle Huppert est une fille fondamentalement
dramatique, avec un fond d'angoisse qui a servi le film, en l'occurrence. » (Blier, 1988)
Reprise du 28 janvier
Dimanche 14 Février
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Bertrand Blier, l’affectueux misanthrope
Beau-père Réal. : Bertrand Blier [Fr., 1981, 123 min, 35 mm, VOF] avec Ariel Besse,
Maurice Ronet, Patrick Dewaere
Blier réalise ici l’adaptation de son roman homonyme. Rémi, pianiste raté, se retrouve
veuf, sa femme ayant été victime d'un accident de voiture. Il trouve son seul réconfort
auprès de Marion, sa belle-fille âgée de 14 ans, que réclame son père naturel, Charly, un
homme dépassé par la situation et aux tendances alcooliques... Marion s’installe
finalement chez Rémi. Un soir, Marion lui avoue son amour et le désir qu'elle éprouve
pour lui. D'abord abasourdi, Rémi se conforte ensuite dans l’indifférence. Cependant, la
nymphette ne l’entend pas ainsi... « Dewaere, lui, n'a jamais joué un personnage aussi
paumé et Maurice Ronet lui donne magistralement la réplique : "il a le même air perdu
que Dewaere ; c'est sa projection dix ans plus tard". De leur confrontation naît une
impression de détresse indicible, quelque chose de déchirant et de déchiré, qui est peutêtre l'émanation secrète de Bertrand Blier. » (Guy Teisseire, Le Quotidien de Paris, 1981)
Reprise du 24 janvier
Samedi 27 Février
23 h 00 - Salle Claude-Jutra
Nuit blanche : Québec sanglant / Bloody Quebec
Thanatomorphose Réal. : Eric Falardeau [Qué., 2012, 100 min, num., VOA] avec
Davyd Tousignant, Émile Beaudry, Kayden Rose
Un matin, la jeune et belle Laura se met inexplicablement et inexorablement à pourrir...
Un récit kafkaïen mêlant sexualité, horreur et fluides corporels... « Ni slasher, ni gore, ni
horreur. Thanatomorphose est bien une œuvre unique, à part des courants connus du
cinéma de genre. On reste impuissant devant la lente mais certaine dégradation du corps
de la belle Kayden Rose, livrée ici à une conclusion en forme de pourriture et de
décomposition fatale. Falardeau nous entraîne dans un enfermement sur soi qui se
termine en inexorable destruction. Œuvre particulière, qui traite de temporalité (autant
celle des corps que des âmes), et de relations humaines biaisées où le sexe devient acte de
mort, Thanatomorphose offre réflexion et profondeur à son sujet. » (Charles-Henri
Ramond, 2013)
Dys- Réal. : Maude Michaud [Qué., 2014, 97 min, num., VOSTA] avec Alex Goldrich,
Dega Lazare, Shannon Lark
« Un drame appuyé autour d’une relation de couple perturbée, un « thriller » médical, un
film d’horreur explicite et dérangeant – le premier long métrage de fiction de Maude
Michaud couvre tous ces thèmes assez convenus, en les approchant d’un angle inédit,
surprenant et efficace. » (traduit de Rupert Bottenberg, 2014)
Turbo Kid Réal. : Anouk Whissell, François Simard, Yoann-Karl Whissell [Qué., 2015,
93 min, DCP, VOSTF] avec Laurence Leboeuf, Michael Ironside, Munro Chambers
« Dès l'entrée en matière, Turbo Kid évoque les films de l'époque en faisant entendre une
chanson thème digne de Survivor ou de Rick Springfield. D'autant qu'on fait ici comme si
le temps s'était arrêté il y a plus de 30 ans. Le récit d'anticipation est d'ailleurs campé
dans un monde post-apocalyptique situé en... 1997. Sur un ton très bon enfant, malgré les
litres d'hémoglobine versés, on raconte ici l'histoire de The Kid (Munro Chambers), un
jeune homme qui, en plus d'avoir à traverser l'adolescence pour gagner l'âge adulte, se
retrouve à vivre seul dans un abri souterrain. Apparemment l'un des rares êtres humains à
avoir survécu à la fin du monde, le jeune homme est entouré d'objets iconiques des
années 80, qu'il recycle et utilise pour assurer sa survie. » (Marc-André Lussier, 2015)
ENTRÉE LIBRE
La Cinémathèque québécoise présente Québec sanglant Une nuit de délires assumés qui
témoignent de la vitalité du cinéma de genre au Québec. Trois longs
métrages provocants où le sang coule à flot ou, pire, par petites gouttes. Du cinéma,
rouge comme la nuit, émouvant comme… l’horreur !
Mercredi 2 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Estudios Moro commercials Réal. : [Esp., 1954, 1964, 16 min, DCP, VOSTA]
Vamos a la cama Réal. : José Luis Moro [Esp., 1965, 1 min, DCP, VOSTA]
El sombrero Réal. : Robert Balser [Esp., 1964, 8 min, DCP, SD]
De différentes manières d'apprivoiser un chapeau trop sonore pour être normal. La
doncella guerrera Réal. : Julio Taltavull [Esp., 1974, 12 min, DCP, VOSTA]
William Wilson Réal. : Jorge Dayas [Esp., 1999, 10 min, DCP, VOSTA]
Au début du XIXème siècle, le jeune aristocrate corrompu William Wilson vit harcelé et
tracassé depuis l'enfance par un mystérieux personnage homonyme aux traits similaires
qui vient sans cesse le prévenir des excès et lui faire des reproches. Un jour à Rome pour
assister à la mascarade du duc di Boglia, dans l'une des salles vides du palais, Wilson
provoque son double en duel à l'épée. Une adaptation de l'histoire d'Edgar Allan Poe. La
gallina ciega Réal. : Isabel Herguera [Esp., 2005, 7 min, DCP, SD]
Un aveugle perd son chien. Seul dans l'obscurité d'une grande ville, il découvre que sa
force réside dans la reconnaissance de sa propre vulnérabilité. Las vidas ejemplares
Réal. : Carles Porta [Esp., 2008, 11 min, DCP, VOSTA]
Un enfant est assis à table, il reste une moule dans son assiette. La moule lui propose de
lui raconter l'histoire secrète de sa famille, en échange de sa vie. El viaje de María Réal.
: Miguel Gallardo [Esp., 2010, 6 min, DCP, VOSTA]
Vía Tango Réal. : Adriana Navarro [Esp., 2013, 3 min, DCP, SD]
Voyage rempli d'émotions dans un train fantastique dont le contrôleur tombe amoureux
d'une passagère. Onemoretime Réal. : Elisa Martínez, José González, Tonet Calabuig
[Esp., 2014, 5 min, DCP, SD]
Histoire autobiographique du studio Vualá! de Animaciones. Toute personne impliquée
dans la création se sentira concernée.
Reprise du 4 février Repris le 10 mars à 21h C’est après 20 ans d’autarcie que le miracle
économique se produisit en Espagne, marqué par un nouvel essor de la consommation.
La publicité fleurissant, c’est dans l’animation qu’elle trouva un langage adéquat pour
séduire les nouveaux acheteurs. Les studios Moro se démarquèrent en devenant la plus
grande société de production publicitaire espagnole des années 50. Découvrez leurs
travaux au cours de cette projection, complétés par d’autres plus contemporains.
Mercredi 2 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Valentin Réal. : Francis Mankiewicz [Québec, 1973, 30 min, num, VOA ]
Le Temps d'une chasse Réal. : Francis Mankiewicz [Qué., 1972, 98 min, 35 mm, VOF]
avec Guy L'Écuyer, Marcel Sabourin, Pierre Dufresne
Trois hommes vont à la chasse avec le fils de l'un d'eux. Ce dernier découvre le monde
des adultes, celui des hommes. Francis Mankiewicz, dans un style simple, fait d'attentes,
d'accompagnements et de moments forts vite avortés, exprime, avec force et talent, les
sentiments de ceux qu'on appelle "braves gens". Et ce n'est pas beau. (Raymond Lefèvre,
1974)
Repris le 10 mars
Mercredi 2 Mars
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Buena mesa (aceite Koipe) Réal. : Francisco Macián [Esp., 1955, 1957, 1 min, DCP,
VOSTA]
Sinfonía escarlata (tomate Corchero) Réal. : Francisco Macián [Esp., 1958, 1 min,
DCP, VOSTA]
El mago de los sueños Réal. : Francisco Macián [Esp., 1966, 70 min, DCP, VOSTA]
Le film met en scène les six enfants de la famille Telerin, des personnages créés par les
frères José Luis Moro et Santiago Moro. Le magicien donne à chaque enfant un rêve ; les
six rêves sont présentés dans différents styles graphiques.
Reprise du 4 février Repris le 11 mars à 19h Une projection en trois temps afin
d’apprécier le travail d’animation de Francisco Macián, l’un des maîtres de l’animation
espagnole. De ses courts métrages publicitaires à son premier long métrage, découvrez
quelques aspects de son œuvre cinématographique.
Mercredi 2 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Nini Réal. : Francis Mankiewicz [Royaume Uni, 1967, 3 min, 16 mm, SD]
Les Portes tournantes Réal. : Francis Mankiewicz [Qué.-Fr., 1988, 101 min, 35 mm,
VOF] avec Gabriel Arcand, Miou Miou, Monique Spaziani
Adaptation du roman de Jacques Savoie. Céleste Beaumont est une pianiste du cinéma
muet qui traverse un siècle d'intolérance. On lui avait arraché son fils. Son petit-fils
découvre son existence et raconte son histoire. « Mon intention, avec Les Portes
tournantes, était de faire un film où les personnages ne parleraient pratiquement pas, où
tout se passerait dans le regard, les gestes, les silences, un film qui retrouverait la pureté
du cinéma muet. » (F. Mankiewicz, 1988)
Repris le 10 mars
Jeudi 3 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Au pays de Riel Réal. : Martin Duckworth [Canada, 1996, 49 min, 16mm , VOF]
Dans ce documentaire, on établit un parallèle entre la situation minoritaire des élèves
d'origine autochtone et métisse prédominant dans une école de Winnipeg et des
francophones d'une école de Saint-Boniface. Par le biais d'une pièce de théâtre, montée
par les élèves des écoles R.B. Russell et Précieux-Sang à l'occasion du Festival du
voyageur, on discute des défis et des problèmes auxquels font face les deux groupes.
(ONF)
Peacekeeper at War Réal. : Martin Duckworth [Canada, 1994, 42 min, 16 mm, VOA]
Un film très personnel qui jette un regard sceptique sur le conflit qui a opposé, en 19901991, Bagdad et Washington. À l'aide de séquences d'archives, le cinéaste décrit les
événements qui ont marqué l'histoire récente de l'Irak et du Koweït, puis il analyse les
facteurs économiques et politiques complexes qui font de cette région une sphère
d'influence capitale pour les États-Unis. (ONF)
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Jeudi 3 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Get Back Réal. : Iván Zulueta [Esp., 1969, 5 min, DCP, SD]
Homenaje a Tarzán Réal. : Rafael Ruiz Balerdi [Esp., 1970, 5 min, DCP, VOSTA]
No sé Réal. : Nicéforo Ortiz [Esp., 1985, 5 min, DCP, VOSTA]
Impresiones en la alta atmósfera Réal. : José Antonio Sistiaga [Esp., 1988, 1989, 7
min, DCP, SD]
20 días de amor Réal. : Etxegaraico Goti (José Félix González Placer) [Esp., 1991, 4
min, DCP, SD]
Las partes de mí que te aman son seres vacíos Réal. : Mercedes Gaspar [Esp., 1995, 9
min, DCP, SD]
Un homme et une femme s'offrent leurs corps durant le dîner, morceau par morceau.
Geroztik ere... (And since then...) Réal. : Begoña Vicario [Esp., 1999, 2 min, DCP,
VOSTA]
Une femme souffre psychologiquement après une descente de police dans son
appartement. Minotauromaquia: Pablo en el Laberinto Réal. : Juan Pablo Etcheverry
[Esp., 2004, 9 min, DCP, SD]
Voyage au cœur de la création artistique inspiré de l'œuvre de Picasso et du mythe du
labyrinthe et du Minotaure. Estado de cambio Réal. : David Betsué, Marc Vives [Esp.,
2010, 7 min, DCP, SD]
Hotzanak (For Your Own Safety) Réal. : Izibene Oñederra [Esp., 2013, 5 min, DCP,
VOSTA]
Je lui ai dit que j'étais cinéaste... et rien n'a changé. Au milieu de ces paysages, l'âme se
balade, étrangère à elle-même, insaisissable, à certains moments, à d'autres incertaine de
sa propre existence, tandis que le corps est et est et est et n'a plus aucune place pour luimême. Cromo Réal. : Marcel·lí Antunez [Esp., 2013, 4 min, DCP, VOSTA]
Sangre de Unicornio Réal. : Alberto Vázquez [Esp., 2013, 9 min, DCP, VOSTA]
Deux ours en peluche partent chasser leur proie préférée : la licorne. En effet, sa chair est
tendre et son sang a un goût de myrtille. Les ours en ont besoin pour garder fière allure.
Tengo miedo Réal. : Laura Ginès [Esp., 2014, 4 min, DCP, SD]
estela Réal. : Frederic Amat [Esp., 2015, 2 min, DCP, muet]
Reprise du 5 février Repris le 11 mars Dans les années 50, l’animation espagnole
fonctionnait suivant le principe de l’essai-erreur. Mais au cours des années 70, des
cinéastes, en réponse à une demande accrue de contenus télévisés, ont exprimé leur
attirance pour des secteurs plus artistiques. Ainsi, des animateurs tels qu’Iván Zulueta,
José Antonio Sistiaga, Rafael Ruiz Balerdi, Frederic Amat et bien d’autres encore se sont
distanciés de la tendance de leur époque pour concevoir des œuvres à leur image, à
découvrir au cours de cette projection.
Jeudi 3 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Une journée à la pointe pelée Réal. : Francis Mankiewicz [Can., 1978, 7 min, VOF]
Des myriades de papillons multicolores, le vol d'un oiseau solitaire, des prairies de joncs,
une plage qui s'allonge à l'infini et une haute tour d'observation : c'est le site du parc
national de la Pointe Pelée, en Ontario, qui attire nombre de photographes amateurs,
d'écoliers en vacances, de promeneurs du dimanche et de fervents canoéistes. Film sans
paroles. (ONF)
Les Beaux Souvenirs Réal. : Francis Mankiewicz [Qué., 1980, 114 min, 35 mm, VOF]
avec Julie Vincent, Monique Spaziani, Paul Hébert
Scénario de Réjean Ducharme. Un père mélancolique est possessif à l'égard de ses deux
filles, l'une objet de désir, l'autre objet de rancune. Une œuvre qui traite avec poésie et
délicatesse de sentiments parfois ambigus. « Les Beaux Souvenirs traite des silences avec
lesquels nous devons vivre. Ce qui me touche probablement le plus dans la vie, ce sont
les choses dont nous ne parlons jamais. Mon film examine ces silences et les profondeurs
de l'âme des personnages. » (F. Mankiewicz, 1982)
Jeudi 3 Mars
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
La bronca Réal. : Anonyme [Esp., 1917, 1 min, DCP, muet]
Cambó i l’autonomia Réal. : Anonyme [Esp., 1918, 1 min, DCP, muet]
La edad de piedra Réal. : Gabriel Blanco [Esp., 1965, 11 min, DCP, SD]
avec Chumy Chúmez sketches
Il y a ceux qui portent une lourde pierre et ceux qui ne la portent pas et savent expliquer
aux autres pourquoi. Pasión Siega (excerpt from Historias de Amor y Masacre) Réal. :
Jordi Amorós [Esp., 1979, 13 min, DCP, VOSTA]
Caracol, col, col Réal. : Pablo Llorens [Esp., 1995, 12 min, DCP, VOSTA]
Cirugía Réal. : Alberto González Vázquez [Esp., 2006, 2 min, DCP, VOSTA]
Vicenta Réal. : Sam [Esp., 2010, 22 min, DCP, VOSTA]
Quand Alfredo meurt sans révéler à sa femme où il a caché l'immense fortune qu'il a
gagnée à la loterie, Vicenta cherche partout. Amor de mono Réal. : Trimono [Esp., 2015,
4 min, DCP, SD]
Êtres humains, puisque vous ne savez pas comment résoudre vos propres problèmes, les
monetes subnormales sont venues pour distribuer la justice et l'élégance avec notre style
sexy et tropical. Vous prenez trop de temps à vous acheter un canoë, vous en aurez besoin
d'un!!! Humans, since you don't know how to solve your own problems, the subnormal
monetes have come to deal out justice and elegance with our sexy and tropical style. You
are taking too long to buy a canoe, you will need one!!!
Reprise du 5 février Repris le 23 mars à 19h Une période de soubresauts et d’espérance
suivit la mort de Franco, durant laquelle l’humour graphique joua un rôle clé en
repoussant les limites de la liberté d’expression. Immigration, consumérisme, violence
domestique, abus de pouvoir, autant de sujets polémiques traités par l’animation à cette
époque-là et qui seront abordés au cours de cette projection, probablement la plus
combattive de ce programme spécial.
Jeudi 3 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
The Sight Réal. : Francis Mankiewicz [Can., 1985, 24 min, VOA]
Un drame d'une demi-heure basé sur une nouvelle de Brian Moore dans lequel un avocat
riche et arrogant devient peu à peu pathétique lorsqu'il en vient à croire que sa
gouvernante âgée a des pouvoirs surnaturels qui lui permettront de prédire la date de sa
mort.
Une amie d'enfance Réal. : Francis Mankiewicz [Qué., 1978, 90 min, 35 mm, VOF]
avec Jean-Guy Viau, Pauline Lapointe, Pauline Martin
Au cours d'un après-midi, Angel rencontre Solange, une amie d'enfance. Une invitation à
souper s'impose... Tiré de la pièce de théâtre de Louis Saïa et Louise Roy, Mankiewicz
propose une petite comédie satirique sur les mœurs d'une société bourgeoise. On se
retrouve ici face à un dialogue d'une richesse et d'une vigueur absolument remarquables :
un film qui regorge de succulentes trouvailles verbales ! (Le Devoir, 1978)
Vendredi 4 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
The Metamorhosis. Part 1 Réal. : Charlie Ramos [Esp., 1998, 8 min, DCP, VOASTEsp]
À son réveil, Gregor, le personnage principal, se rend compte qu'il s'est transformé en
gros insecte. Le film se termine lorsque sa famille et son patron découvrent sa
métamorphose. Top Gum Réal. : Víctor Vinyals [Esp., 2001, 2 min, DCP, SD]
La patience d'un petit dragon vert est mise à rude épreuve quand il est piégé par une
gomme à mâcher très insistante. How to Cope with Death Réal. : Ignacio Ferreras [Esp.,
2002, 3 min, DCP, SD]
La Mort s'abat sur une très vieille femme qui semble prête à être fauchée. Mais les
apparences sont parfois trompeuses, et la Mort a trouvé à qui parler. Tadeo Jones Réal. :
Enrique Gato [Esp., 2004, 10 min, DCP, SD]
L'aventurier Tadeo explore une pyramide spéciale. À l'intérieur, il trouve une famille de
momies. The Tell-tale Heart Réal. : Raul García [É.-U.-Esp., 2005, 10 min, DCP, VOASTEsp]
Portrait psychologique d’un meurtrier qui perd la tête car il ne cesse pas d’entendre les
battements du cœur de sa victime. Alma Réal. : Rodrigo Blaas [É.-U.-Esp., 2009, 5 min,
DCP, SD]
Alma passe devant un magasin de poupées et s'arrête devant la vitrine, fascinée par une
poupée qui lui ressemble. Doomed: A Biological Cartoon! Réal. : Guillermo García
Carsi [Esp., 2011, 10 min, DCP, VOSTA]
Ce faux documentaire nous montre le quotidien et les habitudes de vie de créatures
extraterrestres, qui vivent avec le narrateur pendant 24 heures. Historia de Éste Réal. :
Pascual Pérez [Esp., 2011, 7 min, DCP, VOSTA]
Dans un vieux théâtre, un homme ordinaire noie sa routine quotidienne dans le café, le
cognac et la bière. Strange Oaks Réal. : Headless Studio [Esp., 2013, 1 min, DCP, VOASTEsp]
Événements étranges à Strange Oaks ; une 'publicité' magiquement animée et réalisée par
Headless. Un petit creux ?
Reprise du 10 février Repris le 23 mars à 21h Walt Disney Animation, Pixar,
DreamWorks, Aardman… Tous ces studios ont recruté dans leurs équipes des animateurs
espagnols. Au cours de cette projection, vous verrez leurs premières réalisations, en
provenance de l’époque où ces jeunes cinéastes ne faisaient qu’espérer pouvoir un jour
rejoindre ces grandes majors américaines.
Vendredi 4 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Cinéma muet : Fortune et pauvreté
Tire au flanc Réal. : Jean Renoir [Fr., 1928, 83 min à 24 i/s, 16 mm, INTF]
avec Fridette Fatton, Georges Pomiès, Michel Simon
Un riche jeune homme, un peu délicat, est terrorisé à l'idée de rejoindre la caserne. Il est
effectivement accueilli avec les honneurs dus à son rang : plaisanteries, corvées
désagréables, etc. Il surmontera les épreuves, deviendra un bon soldat et finira par marier
sa cousine. D'après un classique du vaudeville militaire créé sur scène en 1904.
AVEC ACCOMPAGNEMENT MUSICAL
Vendredi 4 Mars
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Cada día paso por aquí Réal. : Raúl Arroyo [Esp., 2004, 9 min, DCP, SD]
À propos du rythme des choses. Notre propre rythme intérieur, notre rythme collectif, le
rythme intrinsèque de l'espace dans lequel nous vivons. Vision de notre perception du
temps tandis que nous nous déplaçons dans un univers de béton. Les bessones del carrer
de Ponent Réal. : Anna Solanas, Marc Riba [Esp., 2010, 13 min, DCP, SD]
En utilisant des pommades, des élixirs ou des cataplasmes, Enrique et Ramoneta
répondent à vos besoins en toute discrétion et courtoisie au 17A rue Sunset, Barcelone.
Non disponible en pharmacie. Ointments, elixirs and poultices. Enriqueta and Ramoneta
will attend your needs with discretion, reserve and pleasant manners at Sunset Street No.
17A, Barcelona. Not sold in drugstores or chemist's shops. Crik-Crak Réal. : Rocío
Álvarez [Fr., 2011, 1 min, DCP, VOSTA]
Le point de vue d'un enfant... ce n'est pas toujours évident... Looking through the
children's eyes can be surprising... O Gigante Réal. : Julio Vanzeler, Luis da Matta [Esp.,
2012, 11 min, DCP, SD]
De toutes les histoires que mon père m'a racontées, je n'ai jamais oublié celle du roi qui
portait dans son cœur une princesse ... Astigmatismo Réal. : Nicolai Troshinky [Esp.,
2012, 4 min, DCP, SD]
Magma Réal. : Dvein [Esp., 2013, 1 min, DCP, SD]
Un voyage à travers des paysages topographiques surréalistes faits de peinture, de
montagnes et de visages : Magma est une aventure visuelle hallucinante où des liquides et
des couleurs fusionnent. The Day I Killed my Best Friend Réal. : Blanca Font, Busto
Algarín [R.-U.-Esp., 2013, 6 min, DCP, VOA]
Regla est une petite fille de 9 ans dont le seul ami est imaginaire. Elle a horreur de
prendre son bain et il faut toujours la rappeler à l'ordre sur ce point. D'ordinaire, elle
arrive à berner sa mère. Zepo Réal. : Cesar Diaz Melendez [Esp., 2014, 3 min, DCP, SD]
Un matin d'hiver, une petite fille sort ramasser du bois pour le feu. Lorsqu'elle s'éloigne
de sa maison, elle se retrouve sur un chemin ensanglanté... et elle le suit. Bendito
Machine V Réal. : Jossie Malis [Esp., 2014, 12 min, DCP, SD]
Un voyageur lointain arrive pour découvrir un territoire supposé inexploré. Mais il se
retrouve au centre d'un conflit tumultueux. Piégé malgré lui, il doit attendre patiemment
que la tempête passe. Princesa china Réal. : Tomàs Bases [Esp., 2014, 5 min, DCP,
VOA]
Un chat siamois fût dans sa vie précédente une fille ordinaire et autrefois une princesse
chinoise et avant une mère de famille et avant une lionne et avant... La roue de la
réincarnation nous transforme au fil du temps en toutes sortes d'êtres. La naissance et la
mort pour revenir à la vie.
Reprise du 10 février Repris le 24 mars à 19h Dans les années 90, les progrès
technologiques et industriels, couplés à l’ouverture des frontières européennes, ont eu
pour effet une multiplication du nombre de réalisateurs et la possibilité pour eux de partir
travailler à l’étranger. Cette sélection propose des courts métrages de ces dix dernières
années, produits en Espagne ou par de jeunes réalisateurs espagnols déjà mondialement
reconnus.
Vendredi 4 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Les Bons Débarras Réal. : Francis Mankiewicz [Qué., 1980, 114 min, 35 mm, VOF]
avec Charlotte Laurier, Germain Houde, Marie Tifo
Dans les Laurentides, Michelle vit modestement en vendant aux habitants du village le
bois de chauffage qu'elle coupe autour de sa maison. Elle est aidée dans sa tâche par son
frère Guy, un simple d'esprit, et par Manon, sa fille de 11 ans, qui l'aime passionnément.
Michelle entretient également une liaison avec le chef de la police locale, dont elle
devient enceinte. Mais la nouvelle de la grossesse bouleverse Manon, qui ne reculera
devant rien pour écarter tous ses rivaux et conserver l'amour exclusif de sa mère. « Les
Bons débarras impressionne à la fois grâce à ses magnifiques dialogues, mais aussi parce
que la mise en scène de Francis Mankiewicz sert de contrepoids au surréalisme des
personnages. Le cinéaste offre une réalisation simple et sobre, aux antipodes de l’écriture
éclatée de Ducharme. Michel Brault, fidèle à lui-même, signe une direction photo
magnifique qui respecte le ton de la mise en scène. Rien de léché ou de tape-à-l’œil dans
son travail, seulement des images finement étudiées et superbes. Le texte de l’auteur de
La Vallée des avalés n’aurait sans doute pas traversé aussi bien l’épreuve du temps sans
avoir été porté par une distribution de premier ordre. Le jeu de Charlotte Laurier est resté
gravé dans la mémoire collective des Québécois comme une des grandes interprétations
de notre cinéma, et avec raison. La jeune fille, alors âgée de 14 ans, donne l’impression
d’être une femme dans le corps d’une petite fille, en même temps qu’une enfant triste et
seule dans un monde qu’elle ne comprend pas. Marie Tifo impressionne par son jeu
d’une jeune femme désinvolte doublée d’une mère à l’instinct maternel chancelant. Mais
de tous ces acteurs de haut niveau, c’est Germain Houde qui offre la performance la plus
fascinante. » (N. Krief, 2008)
Samedi 5 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
And then you die Réal. : Francis Mankiewicz [Canada, 1987, 115 min, num, VOA]
Une fiction racontant neuf jours dans la vie d'un gangster canado-irlandais, Eddie Griffin,
dans le monde souterrain de Montréal. Griffin, interprété par Kenneth Welsh, commence
à perdre de son pouvoir en tant que leader d'un gang criminel impliqué dans le trafic de
drogues illégales. Le film dépeint ses difficultés avec la mafia, le Hell's Angels
Motorcycle Club et le détective de la police James McGrath, qui est déterminé à mettre
Griffin derrière les barreaux.
Samedi 5 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
La Cinémathèque interdite
The Crazy Family (Gyakufunsha Kazoku) Réal. : Ishii Sogo [Japon, 1984, 106 min ,
35 mm , VOSTF] avec Katsuya Kobayashi, Mitsuko Baisho, Yoshiki Arizono, Youki
Kudoh
Dans la famille Kobayashi, le père Katsuhiko se consacre à son travail, la mère Saeko
occupe parfaitement sa place de femme au foyer, la fille Erika prend des cours de chant et
le fils Masaki prépare ses examens. Tout va bien, d'autant que les Kobayashi réalisent
leur rêve : emménager dans une maison moderne en banlieue. Cette petite musique du
bonheur tourne court quand arrive le grand-père, Yasukune. Katsuhiko entreprend alors
de creuser le sol de la cuisine pour lui faire une chambre, Saeko se met à faire des stripteases, Masaki tente par tous les moyens de rester éveillé pour étudier et Erika ne maîtrise
plus sa sexualité naissante... (Arte)
Le Marché sexuel des filles (Maruhi - Shikijo Mesu Ichiba) Réal. : Noboru Tanaka
[Jap., 1974, 83 min, 35 mm , VOSTF]
Dans cette étude de caractère empreinte d’humour noir et racontée selon une suite de
tableaux, Meika Seri interprète une belle de nuit au fort tempérament, qui tente de
survivre aux affres de son métier et à une famille dysfonctionnelle, à Osaka dans les
années 1970. On y voit de brèves, mais extravagantes, apparitions de Genshu Hanayagi,
danseur et militant politique (célèbre pour Eat the Kimono) et du poète Sakumi
Hagiwara. Remarquable par sa mise en scène inventive et ses changements chromatiques
en fonction de l’ambiance, ce film est l’une des grandes réalisations du genre « roman
porno », signée Noboru Tanaka. (Festival des 3 continents)
Dimanche 6 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Séquences 60
Mondo Cane Réal. : Gualtiero Jacopetti et Franco Prosper, Paolo Cavara [Italie/ , 1962,
105 min , 16mm, VF] avec Rossano Brazzi, Stefano Sibaldi
Reportage-prétexte sur le « sale monde » dans lequel nous vivons. Un film qui cherche
expressément le scandale, tourné par le cinéaste le plus injurié du monde Jacopetti. « Ces
faits sont vrais, mais ils deviennent mensongers par la manière de les présenter, de les
apparenter. Le cinéaste les travestit, les caricature ou les dénature » (Freddy Buache,
1962)
EN PRÉSENCE D'ÉLIE CASTIEL
Dimanche 6 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Sad Song of Yellow Skin Réal. : Micheal Rubbo [Canada , 1971, 58 min, 16mm, VF]
Quelle vie peuvent bien mener de simples citoyens qui vivent à la lisière d'un combat qui
semble ne jamais vouloir finir? Tourné à Saïgon, en 1970, dans cette partie de la ville où
les bombes éclatent rarement, ce documentaire nous amène tour à tour dans un refuge
pour petits cireurs de bottes, à l'île de Paix (où jamais ne s'arrêtent les prières) ainsi que
dans un cimetière désaffecté habité par des milliers de réfugiés. Ce film exceptionnel sur
la guerre du Vietnam, a reçu pas moins de huit prix internationaux. Le Bonhomme Réal.
: Pierre Maheu [Qué., 1972, 59 min, Beta num, VOF]
avec Chris Castle, Lise Cousineau, Luc Cousineau, Red Mitchell, René Hébert
Film-vérité, insoutenable comme un cri, projetant sur la pellicule l'éclatement d'une
famille de Saint-Henri, quartier défavorisé de Montréal, et les retrouvailles du mari avec
la nature et la liberté. Mettant un terme à « une bagarre de vingt ans » et à vingt ans
d'aliénation, Claude, père de dix enfants, abandonne Yolande à son sort et opte pour la
vie en commune, dans la campagne laurentienne. Yolande croupit dans son foyer et hurle
son indignation, s'enfonçant dans un rôle irrécupérable. Recherche radicale du bonheur
s'ouvrant sur la « nouvelle culture », à travers un étalage audacieux de la vie privée, ce
film met en question nombre de schèmes sous-jacents à ce « bonheur de commande »
qu'offre notre société de consommation... (ONF)
Mercredi 9 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
L'Araignée d’or Réal. : Segundo de Chomón [Esp., 1908, 9 min, DCP, muet]
Féerie de Segundo de Chomón, coloriée au pochoir. En los pasillos del congreso Réal. :
K-Hito (Ricardo García) [Esp., 1932, 2 min, DCP, muet]
Alimentos de régimen Santiveri Réal. : Josep Serra i Massana [Esp., 1932, 1935, 2 min]
Tabú, colorete en polvo Réal. : Josep Serra i Massana [Esp., 1933, 1 min, DCP,
VOSTA]
Radio RCA Réal. : Enrique Ferrán [Esp., 1935, 2 min, DCP, muet]
El fakir González buscador de oro Réal. : Joaquim Muntañola [Esp., 1942, 8 min,
DCP, VOSTA]
Juanito va de caza Réal. : Salvador Mestres [Esp., 1942, 8 min, DCP, VOSTA]
El cascabel de Zapirón Réal. : Josep Escobar [Esp., 1943, 8 min, DCP, VOSTA]
Don Cleque flautista Réal. : Jaume Baguñà [Esp., 1944, 8 min, DCP, VOSTA]
Garabatos: Manolete Réal. : Jaume Baguñà y Manuel Díaz [Esp., 1943, 1944, 8 min,
DCP, VOSTA]
Los tambores de Fu-Aguarrás Réal. : Jaume Baguñà [Esp., 1945, 9 min, DCP,
VOSTA]
El bueno de Cuttlas Réal. : Calpurnio Pisón [Esp., 1991, 9 min, DCP, SD]
Amarillo verano Réal. : Javier Mariscal [Esp., 2013, 5 min, DCP, SD]
Reprise du 3 et 11 février Dès ses origines, l’animation espagnole a entretenu des liens
particuliers avec la bande dessinée, la publicité et la satire sociale. Au travers d’œuvres
réalisées aussi bien par des pionniers, comme Segundo de Chomón, que par des
contemporains, comme Javier Mariscal et Calpurnio Pisón, découvrez des créations
divertissantes.
Mercredi 9 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
La Bombe en bonus Réal. : Claire Nadon et Audrey Schrimer [Canada , 1988, 28 min ,
16mm , VF]
Quelle voix ont les jeunes Québécois dans le concert des militants pour la paix et le
désarmement nucléaire? Écoutons-les nous dire ce qu'ils pensent de la situation. Ce film
permet de confronter l'information officielle du gouvernement sur le sujet à celle,
beaucoup plus scientifique, de l'astrophysicien Hubert Reeves. Deux sons de cloche fort
différents... et une jeunesse qui ne sait plus où donner de la tête, empêtrée qu'elle est déjà
dans une foule de problèmes. (ONF)
Granny Power Réal. : Magnus Isacsson et Jocelyne Clarke [Québec , 2014, 78 min ,
VOSTF ? ]
Granny Power est un documentaire à propos d’un mouvement militant fort original et
percutant. Le mouvement des « Ragging Grannies », les Grand-mères en colère.
Couvrant 10 ans d’histoire, le film suit quelques militantes passionnées, ces grand-mères
et leurs troupeaux tonitruants, qui bataillent pour la paix, la justice et le respect de
l’environnement.
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Mercredi 9 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Un procès criminel Réal. : Francis Mankiewicz [Québec, 1973, 24 min, 16 mm, VOF]
Un automobiliste est arrêté à la suite d'un accident. Il a renversé un piéton à une
intersection. Le film montre en gros les différentes étapes du procès criminel depuis
l'arrestation de l'automobiliste jusqu'à sa condamnation. On voit le rôle que jouent les
avocats, le procureur de la Couronne et l'avocat de la défense. On voit également défiler
les témoins de l'accident. Le juge explique la sentence qu'il prononce. (BanQ)
Une cause civile Réal. : Francis Mankiewicz [Québec, 1973, 18 min, 16 mm, VOF]
Les différentes étapes d'une cause civile depuis la mise en demeure suivie d'un bref
d'assignation que l'huissier présente à l'intimé, monsieur Martin, jusqu'à sa condamnation
par le juge. On y voit comment se déroule un procès civil. (BanQ)
L'orientation Réal. : Francis Mankiewicz [Québec, 1974, 28 min, 16 mm, VOF ]
Anne, une jeune fille du niveau secondaire, et son frère Christian, un jeune homme du
niveau collégial, se trouvent tous deux aux prises avec le problème de leur orientation
scolaire et professionnelle: dramatisation conçue pour susciter chez l'élève l'envie de
participer activement à son orientation. (BanQ)
Jeudi 10 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
I was dying anyway Réal. : Francis Mankiewicz [Canada, 1978, 21 min, 16 mm, VOA ]
A Matter of Choice Réal. : Francis Mankiewicz [Canada, 1977, 49 min, 16 mm, VOA ]
What we have here is a people problem Réal. : Francis Mankiewicz [Canada, 1976, 60
min, num, VOA ]
Jeudi 10 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Garbancito de la Mancha Réal. : Arturo Moreno [Esp., 1945, 68 min, DCP, VOSTA]
Protégé par une fée, un brave petit paysan, Garbancito, devient le preux chevalier qui
défend victorieusement son village comme il sait défendre les enfants des attaques d'un
géant.
Reprise du 3 et 12 février Dans une Espagne dévastée par la guerre civile, le régime
franquiste a vu dans le cinéma un véritable outil de propagande et a ainsi soutenu la
production de Garbancito de la Mancha. Ce film, au budget supérieur à celui de ceux en
prises de vues réelles de l’époque, allait devenir le premier long métrage d’animation en
couleur à l'extérieur des États-Unis.
Jeudi 10 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Valentin Réal. : Francis Mankiewicz [Québec, 1973, 30 min, num, VOA ]
Le Temps d'une chasse Réal. : Francis Mankiewicz [Qué., 1972, 98 min, 35 mm, VOF]
avec Guy L'Écuyer, Marcel Sabourin, Pierre Dufresne
Reprise du 2 mars
Jeudi 10 Mars
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Estudios Moro commercials Réal. : [Esp., 1954, 1964, 16 min, DCP, VOSTA]
Vamos a la cama Réal. : José Luis Moro [Esp., 1965, 1 min, DCP, VOSTA]
El sombrero Réal. : Robert Balser [Esp., 1964, 8 min, DCP, SD]
De différentes manières d'apprivoiser un chapeau trop sonore pour être normal. La
doncella guerrera Réal. : Julio Taltavull [Esp., 1974, 12 min, DCP, VOSTA]
William Wilson Réal. : Jorge Dayas [Esp., 1999, 10 min, DCP, VOSTA]
Au début du XIXème siècle, le jeune aristocrate corrompu William Wilson vit harcelé et
tracassé depuis l'enfance par un mystérieux personnage homonyme aux traits similaires
qui vient sans cesse le prévenir des excès et lui faire des reproches. Un jour à Rome pour
assister à la mascarade du duc di Boglia, dans l'une des salles vides du palais, Wilson
provoque son double en duel à l'épée. Une adaptation de l'histoire d'Edgar Allan Poe. La
gallina ciega Réal. : Isabel Herguera [Esp., 2005, 7 min, DCP, SD]
Un aveugle perd son chien. Seul dans l'obscurité d'une grande ville, il découvre que sa
force réside dans la reconnaissance de sa propre vulnérabilité. Las vidas ejemplares
Réal. : Carles Porta [Esp., 2008, 11 min, DCP, VOSTA]
Un enfant est assis à table, il reste une moule dans son assiette. La moule lui propose de
lui raconter l'histoire secrète de sa famille, en échange de sa vie. El viaje de María Réal.
: Miguel Gallardo [Esp., 2010, 6 min, DCP, VOSTA]
Vía Tango Réal. : Adriana Navarro [Esp., 2013, 3 min, DCP, SD]
Voyage rempli d'émotions dans un train fantastique dont le contrôleur tombe amoureux
d'une passagère. Onemoretime Réal. : Elisa Martínez, José González, Tonet Calabuig
[Esp., 2014, 5 min, DCP, SD]
Histoire autobiographique du studio Vualá! de Animaciones. Toute personne impliquée
dans la création se sentira concernée.
Reprise du 4 février et du 2 mars C’est après 20 ans d’autarcie que le miracle économique
se produisit en Espagne, marqué par un nouvel essor de la consommation. La publicité
fleurissant, c’est dans l’animation qu’elle trouva un langage adéquat pour séduire les
nouveaux acheteurs. Les studios Moro se démarquèrent en devenant la plus grande
société de production publicitaire espagnole des années 50. Découvrez leurs travaux au
cours de cette projection, complétés par d’autres plus contemporains.
Jeudi 10 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Francis Mankiewicz : Le présent antérieur
Nini Réal. : Francis Mankiewicz [Royaume Uni, 1967, 3 min, 16 mm, SD]
Les Portes tournantes Réal. : Francis Mankiewicz [Qué.-Fr., 1988, 101 min, 35 mm,
VOF] avec Gabriel Arcand, Miou Miou, Monique Spaziani
Reprise du 2 mars
Vendredi 11 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Buena mesa (aceite Koipe) Réal. : Francisco Macián [Esp., 1955, 1957, 1 min, DCP,
VOSTA]
Sinfonía escarlata (tomate Corchero) Réal. : Francisco Macián [Esp., 1958, 1 min,
DCP, VOSTA]
El mago de los sueños Réal. : Francisco Macián [Esp., 1966, 70 min, DCP, VOSTA]
Le film met en scène les six enfants de la famille Telerin, des personnages créés par les
frères José Luis Moro et Santiago Moro. Le magicien donne à chaque enfant un rêve ; les
six rêves sont présentés dans différents styles graphiques.
Reprise du 4 février et du 2 mars Une projection en trois temps afin d’apprécier le travail
d’animation de Francisco Macián, l’un des maîtres de l’animation espagnole. De ses
courts métrages publicitaires à son premier long métrage, découvrez quelques aspects de
son œuvre cinématographique.
Vendredi 11 Mars
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Get Back Réal. : Iván Zulueta [Esp., 1969, 5 min, DCP, SD]
Homenaje a Tarzán Réal. : Rafael Ruiz Balerdi [Esp., 1970, 5 min, DCP, VOSTA]
No sé Réal. : Nicéforo Ortiz [Esp., 1985, 5 min, DCP, VOSTA]
Impresiones en la alta atmósfera Réal. : José Antonio Sistiaga [Esp., 1988, 1989, 7
min, DCP, SD]
20 días de amor Réal. : Etxegaraico Goti (José Félix González Placer) [Esp., 1991, 4
min, DCP, SD]
Las partes de mí que te aman son seres vacíos Réal. : Mercedes Gaspar [Esp., 1995, 9
min, DCP, SD]
Un homme et une femme s'offrent leurs corps durant le dîner, morceau par morceau.
Geroztik ere... (And since then...) Réal. : Begoña Vicario [Esp., 1999, 2 min, DCP,
VOSTA]
Une femme souffre psychologiquement après une descente de police dans son
appartement. Minotauromaquia: Pablo en el Laberinto Réal. : Juan Pablo Etcheverry
[Esp., 2004, 9 min, DCP, SD]
Voyage au cœur de la création artistique inspiré de l'œuvre de Picasso et du mythe du
labyrinthe et du Minotaure. Estado de cambio Réal. : David Betsué, Marc Vives [Esp.,
2010, 7 min, DCP, SD]
Hotzanak (For Your Own Safety) Réal. : Izibene Oñederra [Esp., 2013, 5 min, DCP,
VOSTA]
Je lui ai dit que j'étais cinéaste... et rien n'a changé. Au milieu de ces paysages, l'âme se
balade, étrangère à elle-même, insaisissable, à certains moments, à d'autres incertaine de
sa propre existence, tandis que le corps est et est et est et n'a plus aucune place pour luimême. Cromo Réal. : Marcel·lí Antunez [Esp., 2013, 4 min, DCP, VOSTA]
Sangre de Unicornio Réal. : Alberto Vázquez [Esp., 2013, 9 min, DCP, VOSTA]
Deux ours en peluche partent chasser leur proie préférée : la licorne. En effet, sa chair est
tendre et son sang a un goût de myrtille. Les ours en ont besoin pour garder fière allure.
Tengo miedo Réal. : Laura Ginès [Esp., 2014, 4 min, DCP, SD]
estela Réal. : Frederic Amat [Esp., 2015, 2 min, DCP, muet]
Reprise du 5 février et du 3 mars Dans les années 50, l’animation espagnole fonctionnait
suivant le principe de l’essai-erreur. Mais au cours des années 70, des cinéastes, en
réponse à une demande accrue de contenus télévisés, ont exprimé leur attirance pour des
secteurs plus artistiques. Ainsi, des animateurs tels qu’Iván Zulueta, José Antonio
Sistiaga, Rafael Ruiz Balerdi, Frederic Amat et bien d’autres encore se sont distanciés de
la tendance de leur époque pour concevoir des œuvres à leur image, à découvrir au cours
de cette projection.
Samedi 12 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Les romanciers invités
Sunset Blvd Réal. : Billy Wilder [É.-U., 1950, 110 min , num., VOSTF]
avec Erich von Stroheim, Gloria Swanson, William Holden
Une grande actrice du muet engage un scénariste sans le sou pour écrire un scénario qui
marquera son retour à l'écran. Sous l'œil de l'ex-mari devenu majordome, celui-ci devient
l'amant de la star. « L’un des films les plus originaux et les plus fascinants de l’histoire
du cinéma. D’un pouvoir de fascination inégalé, le chef-d’œuvre de Wilder et Bracket
distille lentement une atmosphère trouble et déliquescente confondant en permanence
illusion et réalité. » (Guy Bellinger, 1992)
PRÉSENTÉ PAR ANDRÉE A. MICHAUD
Dimanche 13 Mars
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
Peau d'âne Réal. : Jacques Demy [Fr., 1971, 89 min, 35 mm, VOF] avec Catherine
Deneuve, Delphine Seyrig, Jean Marais
Ayant perdu sa femme qui lui fit promettre de n'épouser que plus belle qu'elle, un roi jette
son dévolu sur sa fille. Désespérée, celle-ci lui pose des conditions impossibles. Demy
adapte Perrault avec une poésie et un enchantement qui font penser à Cocteau. Delphine
Seyrig joue le rôle d'une fée perverse plutôt surprenante, à contre-emploi de ses rôles
habituels.
Dimanche 20 Mars
13 h 30 - Salle Claude-Jutra
Projections famille
Kirikou et la Sorcière Réal. : Michel Ocelot [Fr., 1998, 74 min, 35 mm, VOF]
Une superbe sorcière bardée d'or, de pouvoirs et de méchanceté, répond aux questions
d'un enfant tout nu et décidé. Le petit Kirikou deviendra grand. Réalisé à partir de dessins
sur papier et d'animation 2D par ordinateur, le long métrage de Michel Ocelot a remporté
un grand succès et s'apprête à donner lieu à une suite.
Mercredi 23 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
La bronca Réal. : Anonyme [Esp., 1917, 1 min, DCP, muet]
Cambó i l’autonomia Réal. : Anonyme [Esp., 1918, 1 min, DCP, muet]
La edad de piedra Réal. : Gabriel Blanco [Esp., 1965, 11 min, DCP, SD]
avec Chumy Chúmez sketches
Il y a ceux qui portent une lourde pierre et ceux qui ne la portent pas et savent expliquer
aux autres pourquoi. Pasión Siega (excerpt from Historias de Amor y Masacre) Réal. :
Jordi Amorós [Esp., 1979, 13 min, DCP, VOSTA]
Caracol, col, col Réal. : Pablo Llorens [Esp., 1995, 12 min, DCP, VOSTA]
Cirugía Réal. : Alberto González Vázquez [Esp., 2006, 2 min, DCP, VOSTA]
Vicenta Réal. : Sam [Esp., 2010, 22 min, DCP, VOSTA]
Quand Alfredo meurt sans révéler à sa femme où il a caché l'immense fortune qu'il a
gagnée à la loterie, Vicenta cherche partout. Amor de mono Réal. : Trimono [Esp., 2015,
4 min, DCP, SD]
Êtres humains, puisque vous ne savez pas comment résoudre vos propres problèmes, les
monetes subnormales sont venues pour distribuer la justice et l'élégance avec notre style
sexy et tropical. Vous prenez trop de temps à vous acheter un canoë, vous en aurez besoin
d'un!!! Humans, since you don't know how to solve your own problems, the subnormal
monetes have come to deal out justice and elegance with our sexy and tropical style. You
are taking too long to buy a canoe, you will need one!!!
Reprise du 3 mars et du 5 février Une période de soubresauts et d’espérance suivit la mort
de Franco, durant laquelle l’humour graphique joua un rôle clé en repoussant les limites
de la liberté d’expression. Immigration, consumérisme, violence domestique, abus de
pouvoir, autant de sujets polémiques traités par l’animation à cette époque-là et qui seront
abordés au cours de cette projection, probablement la plus combattive de ce programme
spécial.
Mercredi 23 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Radical
The Cabin in the woods Réal. : Drew Goddard [Can., 2012, 95 min, DCP, VOA]
Cinq amis décident d'aller se perdre dans les bois dans un petit chalet loué pour
l'occasion, mais leur fin de semaine vire rapidement au cauchemar... « La Cabane dans
les bois rejoue une rivalité qui ne disait pas son nom, fin années 90-début années 2000,
entre deux approches de l’horreur “méta”, déconstruction autoréflexive, ironique du
genre. [...] » (Léo Soesanto, Les Inroks, 2012)
En présence de Samuel Archibald
Mercredi 23 Mars
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
The Metamorhosis. Part 1 Réal. : Charlie Ramos [Esp., 1998, 8 min, DCP, VOASTEsp]
À son réveil, Gregor, le personnage principal, se rend compte qu'il s'est transformé en
gros insecte. Le film se termine lorsque sa famille et son patron découvrent sa
métamorphose. Top Gum Réal. : Víctor Vinyals [Esp., 2001, 2 min, DCP, SD]
La patience d'un petit dragon vert est mise à rude épreuve quand il est piégé par une
gomme à mâcher très insistante. How to Cope with Death Réal. : Ignacio Ferreras [Esp.,
2002, 3 min, DCP, SD]
La Mort s'abat sur une très vieille femme qui semble prête à être fauchée. Mais les
apparences sont parfois trompeuses, et la Mort a trouvé à qui parler. Tadeo Jones Réal. :
Enrique Gato [Esp., 2004, 10 min, DCP, SD]
L'aventurier Tadeo explore une pyramide spéciale. À l'intérieur, il trouve une famille de
momies. The Tell-tale Heart Réal. : Raul García [É.-U.-Esp., 2005, 10 min, DCP, VOASTEsp]
Portrait psychologique d’un meurtrier qui perd la tête car il ne cesse pas d’entendre les
battements du cœur de sa victime. Alma Réal. : Rodrigo Blaas [É.-U.-Esp., 2009, 5 min,
DCP, SD]
Alma passe devant un magasin de poupées et s'arrête devant la vitrine, fascinée par une
poupée qui lui ressemble. Doomed: A Biological Cartoon! Réal. : Guillermo García
Carsi [Esp., 2011, 10 min, DCP, VOSTA]
Ce faux documentaire nous montre le quotidien et les habitudes de vie de créatures
extraterrestres, qui vivent avec le narrateur pendant 24 heures. Historia de Éste Réal. :
Pascual Pérez [Esp., 2011, 7 min, DCP, VOSTA]
Dans un vieux théâtre, un homme ordinaire noie sa routine quotidienne dans le café, le
cognac et la bière. Strange Oaks Réal. : Headless Studio [Esp., 2013, 1 min, DCP, VOASTEsp]
Événements étranges à Strange Oaks ; une 'publicité' magiquement animée et réalisée par
Headless. Un petit creux ?
Reprise du 10 février et du 4 mars Walt Disney Animation, Pixar, DreamWorks,
Aardman… Tous ces studios ont recruté dans leurs équipes des animateurs espagnols. Au
cours de cette projection, vous verrez leurs premières réalisations, en provenance de
l’époque où ces jeunes cinéastes ne faisaient qu’espérer pouvoir un jour rejoindre ces
grandes majors américaines.
Mercredi 23 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Radical
Instrument Réal. : Jem Cohen [États-Unis, 2001, 115 min, 16 mm , VOA]
Une collaboration entre le cinéaste Jem Cohen et le groupe de Washington Fugazi,
couvrant la période de 10 ans entre 1987 et 1996. Loin d'être un documentaire
traditionnel, ceci est un document musical ; un portrait de musiciens au travail. Le projet
assemble le son synchrone et le film 16mm.
En présence de Sylvain David
Jeudi 24 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Retour à Dresde Réal. : Martin Duckworth [Canada , 1986, 26 min , 16 mm, VOSTF ]
Documentaire chargé d'émotions sur la guerre. D'une part, les scènes admirables de
l'opéra Le Franc-tireur de Carl Maria von Weber; d'autre part, les images abominables
des centaines d'obus déversés sur une ville sans défense, enflammant la nuit du 13 février
1945. Entre les deux, un vétéran canadien ayant participé aux bombardements, revenu à
Dresde, ce 13 février 1985, pour rencontrer ses ennemis d'hier. (ONF)
Plus jamais d'Hibakusha Réal. : Martin Duckworth [Canada , 1983, 55 min , 16 mm ,
VOSTF ]
Les «Hibakusha», ce sont les survivants d'Hiroshima et de Nagasaki, cette nouvelle
classe d'êtres marginaux marqués par l'explosion nucléaire, livrés à toutes les maladies,
empoisonnés jusque dans leurs gènes, traqués par l'œil froid de la science. Quelques-uns
acceptent de revivre leur douleur et de témoigner pour avertir l'humanité. Ce film nous
mène à leur rencontre au Japon, sur les lieux ravagés par la bombe atomique, puis à New
York, lors de la grande manifestation du Mouvement pour la paix, à l'occasion de la 2e
Session de l'ONU pour le désarmement.
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Jeudi 24 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Séquences 60
Médée (Médéa) Réal. : Pier Paolo Pasolini [Allemagne/France/Italie , 1969, 111 min , 35
mm , VOSTF] avec Giuseppe Gentile, Laurent Terzieff, Maria Callas, Massimo Girotti
Médée cède à la séduction de Jason et trahit pour lui son peuple. Trompée, elle tue sa
rivale et ses propres enfants. En adaptant la tragédie classique d'Euripide, Pasolini met en
scène La Callas, la plus célèbre cantatrice de l'histoire de l'Opéra.« Pour son scénario et
son projet de film, la figure mythique de Médée devient le mythe même de Callas. La
Médée de Pasolini, c’est le poème de la trajectoire de la Callas dans la civilisation
contemporaine. » (Réal La Rochelle, 1988)
EN PRÉSENCE D'ÉLIE CASTIEL
Jeudi 24 Mars
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Du trait au pixel
Cada día paso por aquí Réal. : Raúl Arroyo [Esp., 2004, 9 min, DCP, SD]
À propos du rythme des choses. Notre propre rythme intérieur, notre rythme collectif, le
rythme intrinsèque de l'espace dans lequel nous vivons. Vision de notre perception du
temps tandis que nous nous déplaçons dans un univers de béton. Les bessones del carrer
de Ponent Réal. : Anna Solanas, Marc Riba [Esp., 2010, 13 min, DCP, SD]
En utilisant des pommades, des élixirs ou des cataplasmes, Enrique et Ramoneta
répondent à vos besoins en toute discrétion et courtoisie au 17A rue Sunset, Barcelone.
Non disponible en pharmacie. Ointments, elixirs and poultices. Enriqueta and Ramoneta
will attend your needs with discretion, reserve and pleasant manners at Sunset Street No.
17A, Barcelona. Not sold in drugstores or chemist's shops. Crik-Crak Réal. : Rocío
Álvarez [Fr., 2011, 1 min, DCP, VOSTA]
Le point de vue d'un enfant... ce n'est pas toujours évident... Looking through the
children's eyes can be surprising... O Gigante Réal. : Julio Vanzeler, Luis da Matta [Esp.,
2012, 11 min, DCP, SD]
De toutes les histoires que mon père m'a racontées, je n'ai jamais oublié celle du roi qui
portait dans son cœur une princesse ... Astigmatismo Réal. : Nicolai Troshinky [Esp.,
2012, 4 min, DCP, SD]
Magma Réal. : Dvein [Esp., 2013, 1 min, DCP, SD]
Un voyage à travers des paysages topographiques surréalistes faits de peinture, de
montagnes et de visages : Magma est une aventure visuelle hallucinante où des liquides et
des couleurs fusionnent. The Day I Killed my Best Friend Réal. : Blanca Font, Busto
Algarín [R.-U.-Esp., 2013, 6 min, DCP, VOA]
Regla est une petite fille de 9 ans dont le seul ami est imaginaire. Elle a horreur de
prendre son bain et il faut toujours la rappeler à l'ordre sur ce point. D'ordinaire, elle
arrive à berner sa mère. Zepo Réal. : Cesar Diaz Melendez [Esp., 2014, 3 min, DCP, SD]
Un matin d'hiver, une petite fille sort ramasser du bois pour le feu. Lorsqu'elle s'éloigne
de sa maison, elle se retrouve sur un chemin ensanglanté... et elle le suit. Bendito
Machine V Réal. : Jossie Malis [Esp., 2014, 12 min, DCP, SD]
Un voyageur lointain arrive pour découvrir un territoire supposé inexploré. Mais il se
retrouve au centre d'un conflit tumultueux. Piégé malgré lui, il doit attendre patiemment
que la tempête passe. Princesa china Réal. : Tomàs Bases [Esp., 2014, 5 min, DCP,
VOA]
Un chat siamois fût dans sa vie précédente une fille ordinaire et autrefois une princesse
chinoise et avant une mère de famille et avant une lionne et avant... La roue de la
réincarnation nous transforme au fil du temps en toutes sortes d'êtres. La naissance et la
mort pour revenir à la vie.
Reprise du 10 février et du 4 mars Dans les années 90, les progrès technologiques et
industriels, couplés à l’ouverture des frontières européennes, ont eu pour effet une
multiplication du nombre de réalisateurs et la possibilité pour eux de partir travailler à
l’étranger. Cette sélection propose des courts métrages de ces dix dernières années,
produits en Espagne ou par de jeunes réalisateurs espagnols déjà mondialement reconnus.
Jeudi 24 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Radical
Continuity Réal. : Omer Fast [Allemagne, 2012, 41 min, num, VOSTF]
Dans cette vidéo commissionnée par dOCUMENTA (13), nous suivons un jeune soldat
de retour chez lui d'Afghanistan. D'étranges anomalies se glissent dans l'environnement
domestique du soldat, et deviennent progressivement les éléments d'un scénario
cauchemardesque. Le jeune homme lutte pour trouver du sens dans cette maison qui lui
apparaît de plus en plus étrangère et irréelle, et nous en venons à douter qu'il soit
effectivement de retour de service. Avec 'Continuity', Omer Fast se rapproche de la
tradition cinématographique. Pour la première fois, son format emprunte au cinéma sa
temporalité, avec un début et une fin. (gb agency)
En présence de Bertrand Gervais
Vendredi 25 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
Le Septième sceau (Det sjunde inseglet) Réal. : Ingmar Bergman [Suède, 1957, 96 min,
16 mm, VOSTF] avec Bengt Ekerot, Bibi Andersson, Max von Sydow
Avec ce film, Bergman oriente son œuvre du côté de la méditation philosophique et
religieuse. Il se place dans le Moyen-âge légendaire de la danse macabre et des mystères
religieux. « Le Septième sceau est une allégorie dont le thème est fort simple : l'homme,
sa recherche éternelle de Dieu, avec la mort comme seule certitude. » (Ingmar Bergman,
1958)
Vendredi 25 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
La Passion de Jeanne d'Arc Réal. : Carl Theodor Dreyer [France/Danemark , 1928, 108
minutes à 18 i/s , 35mm, muet int. Fr ] avec Antonin Artaud, Eugène Sylvain, Renée
Falconetti
Le procès et les tourments de Jeanne d’Arc. Un des sommets du muet : l'écriture
cinématographique atteint une perfection et une puissance d'émotion rarement dépassées.
Un chef-d’œuvre incontesté qui, par son utilisation du gros plan, ses cadrages et sa
structure rigoureuse, touche au sublime comme à l’insoutenable. Antonin Artaud incarne
le frère Krassien, et son visage ardent et tourmenté donne merveilleusement la réplique à
celui de Renée Falconetti.
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR ROMAN ZAVADA
Vendredi 25 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
Perceval le Gallois Réal. : Éric Rohmer [Fr., 1978, 140 min , 35mm, VOF] avec André
Dussolier, Arielle Dombasle, Fabrice Luchini, Marie Rivière
« C’est une entreprise fort originale que cette transcription en images de l’une des
premières œuvres littéraires du patrimoine français. Respectant fidèlement le texte
original, le réalisateur fait évoluer ses personnages dans des décors stylisés évoquant les
enluminures des anciens livres d’heures. À condition d’entrer dans le jeu, on peut prendre
grand plaisir à cette illustration au cachet délicieusement archaïque où la naïveté du héros
donne lieu à des touches d’humour au second degré. » (Robert-Claude Bérubé, 1985)
Samedi 26 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
Les Visiteurs du soir Réal. : Marcel Carné [Fr., 1942, 120 min, 35 mm, VOF] avec
Alain Cuny, Arletty, Marie Déa
« De Carné encore, Les Visiteurs du soir ont marqué une date. Une date également dans
la musique de cinéma par la richesse mélodique et instrumentale de cinéma par la
richesse mélodique et instrumentale de la partition de Maurice Thiriet. [...] Il ne sera pas
excessif de dire des Visiteurs du soir que c'est un important film musical. » (Henri Colpi)
Samedi 26 Mars
19 h 15 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
Le Moine et la sorcière Réal. : Suzanne Schiffman [France, 1987, 97 min , 35 mm ,
VOF] avec Catherine Frot, Christine Boisson, Jean Carmet, Tcheky Karyo
Premier film réalisé par Suzanne Schiffman qui fut longtemps la proche collaboratrice de
Truffaut en tant que scénariste (Le Dernier métro), assistante à la réalisation ou scripte.
« Au XIIIe siècle, frère Étienne arrive dans un village pour y débusquer l’hérésie. Il
accuse Elda, une jeune femme qui a le pouvoir de guérir par les plantes, d’être une
sorcière. Il l’a fait arrêter et transférer dans les prisons du comte de Vilars qui exploite ses
vassaux. Elda est sauvée grâce à l’intervention d’un brave curé. Le moine quitte le
village. Une chronologie médiévale qui, par son réalisme, évite les conventions de la
reconstitution historique. Un film simple et rigoureux qui prêche la tolérance. » (Claude
Bouniq-Mercier, 1990)
Samedi 26 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
Legend of Bailiff Sansho (Sansho dayu) Réal. : Kenji Mizoguchi [Jap., 1954, 124 min,
35 mm, VOSTA] avec Kinuyo Tanaka, Masaichi Nagata, Yoshiaki Hanayagi
Vers le Xe siècle, un esclave se révolte contre un intendant cruel. Devenu gouverneur, il
abolit l'esclavage. Durant les années 1950, le film historique japonais se renouvelle. Il
s'éloigne du cadre folklorique pour devenir plus social, plus critique face au passé féodal.
Ce film illustre très bien l'humanisme de Mizoguchi, tant sur le plan idéologique que
dramatique, et son approche plastique et lyrique de l'image.
Dimanche 27 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
La Chanson de Roland Réal. : Frank Cassenti [Fr., 1978, 110 min, 35 mm, VOF]
avec Alain Cuny, Dominique Sanda, Jean-Pierre Kalfon, Klaus Kinski, Pierre Clémenti
« Au XIIe siècle, une troupe de comédiens accompagne des pèlerins en marche vers StJacques-de-Compostelle, chantant les exploits des héros de la guerre sainte. […] Ce film
à grand spectacle, ayant bénéficié d’un important budget est en fait une interrogation sur
le rôle du spectacle – et plus généralement de l’art – dans un contexte idéologique et
dans une société donnés. » (Claude Bouniq-Mercier, 1990)
Dimanche 27 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Résolument médiéval
Rashomon Réal. : Akira Kurosawa [Jap., 1950, 88 min, num, VOSTA] avec Machiko
Kyo, Masayuki Mori, Toshiro Mifune
Un des films qui révélèrent le cinéma japonais à l'Occident. À travers plusieurs récits
concurrents et contradictoires sur le meurtre d'un samouraï et le viol de sa femme,
Kurosawa essaie de démystifier l'image du samouraï et offre un portrait sans fard de
l'époque féodale. Lion d'Or à Venise en 1951.
Mercredi 30 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Martin Duckworth. Prix Albert-Tessier 2015
Peacekeeper at War Réal. : Martin Duckworth [Canada, 1994, 42 min, 16 mm, VOA]
Un film très personnel qui jette un regard sceptique sur le conflit qui a opposé, en 19901991, Bagdad et Washington. À l'aide de séquences d'archives, le cinéaste décrit les
événements qui ont marqué l'histoire récente de l'Irak et du Koweït, puis il analyse les
facteurs économiques et politiques complexes qui font de cette région une sphère
d'influence capitale pour les États-Unis. (ONF)
Fennario, the Good Fight Réal. : Martin Duckworth [Québec , 2014, 66 min, DCP ,
VOSTF ]
Fable qui nous fait voyager dans l’esprit de l’un des plus grands dramaturges canadiens et
dans l’âme d’un homme qui n’a jamais cessé de se battre pour les causes auxquelles il
croit. David Fennario est né à Verdun et y réside toujours. Aujourd’hui âgé de 65 ans, il
est désormais confiné à son fauteuil roulant, victime d’un syndrome de paralysie
méconnu qui a été diagnostiqué pour la première fois en 2002. Orateur sans égal, il fait
preuve de militantisme et de talent pour la satire politique, qu’il met au service de la
création de ce qui pourrait s’avérer l’une de ses dernières œuvres.
EN PRÉSENCE DE MARTIN DUCKWORTH
Mercredi 30 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Séquences 60
Under The Skin Réal. : Jonathan Glazer [R.-U./E.-U./Suisse , 2013, 108 min , DCP,
VOA] avec Paul Brannigan, Scarlett Johansson
À partir de l’argument, désormais convenu, de l’extraterrestre qui vient sur terre pour
séduire les humains, le Britannique Jonathan Glazer a produit une œuvre captivante aux
détours inattendus. « Tout comme l'objet de leur désir est autre qu'une femme, "Under the
skin" est un film autre, un alien. [C'est] un récit de science-fiction, un poème érotique et
romantique, un labyrinthe de miroirs qui exacerbe délicieusement les ambiguïtés du jeu
dramatique. L'un des longs-métrage les plus excitants que l'on ait vus ces derniers mois. »
(Thomas Sotinel, 2014)
EN PRÉSENCE DE JEAN-MARIE LANLO
Jeudi 31 Mars
17 h 00 - Salle Claude-Jutra
Radical
F for fake Réal. : Orson Welles [Fr.-Iran-RFA, 1973, 89 min, 35 mm, VOA]
Dans la Gare d'Austerlitz, habillé en prestidigitateur, Orson Welles se présente comme un
enquêteur qui va nous dévoiler toute la vérité sur Elmyr de Hory, l’un des plus grands
faussaires du temps. "Ce film traite de tricherie, de fraude, de mensonges... Racontée
chez soi, dans la rue ou au cinéma, toute histoire est presque sûrement un mensonge.
Mais pas celle-ci ! Tout ce que vous verrez dans l'heure qui suit est absolument vrai"
(Orson Welles) «Dans ce documentaire, le grand Orson Welles traque les faussaires du
monde des arts. C'est avec délectation et le sourire du "Chat de Chester" qu'il jongle avec
le vrai et le faux... nous faisant croire que le faux est plus vrai que le vrai. Vérités...
mensonges... Documentaire et fiction... Où est le vrai? Où est le faux?» (Helen Doyle,
1993) «[...] époustouflante leçon de montage qui insuffle la vie aux idées, aux mots, aux
éléments, F for Fake est aussi un magnifique point d'orgue à une oeuvre qui, depuis près
de 35 ans, n'a eu cesse d'affirmer que l'Art est bien une Réalité, que sa mystification a un
sens et que notre existence a un besoin vital que tels magiciens osent» (Guy Braucourt,
1975)
En présence de Vincent Lavoie
Jeudi 31 Mars
19 h 00 - Salle Claude-Jutra
Radical
Globodrome Réal. : Gwenola Wagon [France, 2012, 63 min, num, VOSTF]
Globodrome est un essai sur les représentations du monde à l’ère des satellites géo
stationnaires, une enquête photographique, historique, géographique, topologique,
anecdotique, politique interrogeant le statut d’un globe virtuel donnant à l’explorateur un
regard déictique et transformant la Terre en un fascinant et dramatique métavers.
En présence de Joanne Lalonde
Jeudi 31 Mars
19 h 30 - Salle Fernand-Seguin
Ces méconnus : Guy Gilles
Le Clair de Terre Réal. : Guy Gilles [Fr., 1970, 97 min, 16 mm, VOF] avec Annie
Girardot, Edwige Feuillère, Patrick Jouané
Le retour d'un jeune homme en Tunisie, pays de son enfance et de l'innocence perdue.
Une amie de sa mère (Girardot) l'accompagne.
Jeudi 31 Mars
21 h 00 - Salle Claude-Jutra
Ces méconnus : Guy Gilles
Le jardin qui bascule Réal. : Guy Gilles [France, 1975, 80 min, 35 mm, VOF]
Une nuit de 14 juillet, un patron de bistrot est abattu. L'assassin est un jeune homme de
25 ans : Karl. Il a tiré sans plaisir, sans désir particulier ; simplement pour exécuter un
contrat. Le lendemain, il est chargé d'une nouvelle mission. Assisté de Roland, un
nouveau venu, Karl s'introduit alors dans une grande villa où il doit abattre Kate. Mais il
succombe à son charme... « Allégorie jolie. Guy Gilles l'anime avec la sensibilité qui lui
est propre : toute en émotions rapides, éblouissements prompts, révélations aussitôt
évanouies qu'aperçues, dont les images, sensibles et que le montage rend vives, savent
traduire la fugacité fragile. Pareille virtuosité n'est pas gratuite. Guy Gilles en fait le
signe de la précarité universelle. De la vulnérabilité de tout, choses et gens, devant le
Temps. Le Temps charrie tout. Et vite. Cette idée, Guy Gilles l'illustre par deux thèmes
poursuivis avec habileté d'un bout du film à l'autre ; celui du fleuve, l'eau qui passe (la
riche villa, principal théâtre de l'action, se situe au bord de la Seine) ; celui des fleurs, "
denrée " périssable par excellence. » (Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 1975)