Systèmes d`imagerie par résonance magnétique

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Systèmes d`imagerie par résonance magnétique
Notes sur les technologies de la santé en émergence
Systèmes d’imagerie par résonance magnétique
(IRM) ouverts
numéro 92 • novembre 2006
Sommaire
La plupart des systèmes d’IRM sont munis
d’une table d’examen qui pénètre à l’intérieur
d’un long tube cylindrique. Les patients de forte
taille ne peuvent cependant pas entrer dans ce
tube et certaines personnes ont une réaction de
claustrophobie une fois à l’intérieur. Les systèmes ouverts, où le patient est placé entre deux
plaques, permettent de pallier ces inconvénients.
L’utilisation des systèmes ouverts est largement
répandue dans les établissements de soins de
santé, mais celle des systèmes fermés dotés d’un
champ magnétique de forte intensité demeure
privilégiée pour bon nombre d’examens.
Les premières versions des systèmes ouverts
possédaient un champ magnétique peu puissant,
donnaient des images de moins bonne qualité que
la plupart des systèmes fermés et demandaient de
prolonger l’examen. Les systèmes plus récents
proposent des appareils ayant un champ magnétique plus intense et produisant donc une image
de meilleure qualité.
Les systèmes fermés munis d’un aimant court
et d’un tube de plus grand diamètre offrent
un meilleur confort au patient et pourraient
constituer une solution de rechange aux systèmes
ouverts.
L’utilisation de systèmes ouverts de façon
peropératoire et pour la chirurgie guidée par
l’image se révèle intéressante.
La technologie
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une
technologie d’imagerie diagnostique largement utilisée.
Elle consiste à placer le patient à l’intérieur d’un champ
magnétique à gradient, à le soumettre à des ondes
radiofréquence, puis à traiter les signaux électromagnétiques émis par la partie de l’organisme examinée.
Dans la plupart des systèmes d’IRM, la table d’examen
glisse à l’intérieur d’un long tube étroit. Le confinement à l’intérieur du tube déclenche la claustrophobie
chez certains patients. On peut contrer cette réaction en
administrant un sédatif ou un anesthésique, mais il
arrive parfois qu’on ne parvienne pas à terminer l’examen. De plus, le tube n’a pas un diamètre suffisamment
grand pour que les personnes de forte taille puissent y
être introduites.
Les systèmes ouverts, où le patient est étendu entre
deux plaques, permettent de surmonter ces difficultés.
Un de ces types d’appareils offre même la possibilité
au patient, pour certains examens, de se mettre debout
ou de s’asseoir1. Les systèmes ouverts se sont également révélés utiles pour l’imagerie peropératoire et la
chirurgie guidée par l’image, car ils facilitent l’atteinte
de la zone cible.
La qualité de l’image que l’on peut obtenir d’un appareil
d’IRM dépend en partie de l’intensité du champ magnétique de l’aimant. Les systèmes de forte intensité magnétique produisent des images de meilleure qualité (rapport
signal sur bruit supérieur, moins d’artefacts dus aux
mouvements [flou de toute l’image et images fantômes
dus à des mouvements du patient] et une plus grande
résolution). Les premiers types d’appareils ouverts comportaient des aimants dont le champ magnétique était
faible (généralement de 0,2 tesla [T]) comparativement
aux systèmes fermés, qui étaient le plus souvent pourvus
d’aimants ayant un champ magnétique d’intensité
moyenne (0,5 T à 1,0 T) ou élevée (> 1,5 T). La faible
intensité du champ magnétique, ainsi que le volume et
l’uniformité moindres du champ magnétique à gradient,
altèrent la qualité de l’image générée par les systèmes
ouverts. Il est possible de compenser partiellement cette
lacune en prolongeant l’examen, mais on réduit ainsi le
débit de patients tout en augmentant le risque d’artefacts
dus aux mouvements.
L’utilisation d’un système ouvert présente un intérêt
pour le triage des patients dans les services d’urgence
et les centres de traumatologie, lorsque le système de
maintien des fonctions vitales nuit à l’utilisation d’un
système fermé.
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
Les différences entre les types de systèmes d’IRM
s’atténuent en raison de la mise au point d’appareils
ouverts munis d’un aimant ayant un champ magnétique
d’intensité moyenne et qui, par conséquent, produisent
une image de meilleure qualité pour un examen de
durée réduite.
Stade de la réglementation
La commercialisation de plusieurs systèmes ouverts a
été autorisée au Canada2; ces systèmes sont fabriqués
par Fonar, General Electric, Hitachi, Philips et
Siemens.
Groupe cible
Les systèmes d’IRM servent au diagnostic de diverses
affections. Les systèmes ouverts conviennent mieux
pour l’examen des patients de forte taille et de ceux
souffrant de claustrophobie. Ils s’avèrent également
utiles pour les chirurgies guidées par l’image. On a
également évoqué le fait que ces systèmes réduisent la
nécessité de recourir aux sédatifs ou aux anesthésiques
chez les enfants devant subir un examen d’IRM.
Pratique courante
L’utilisation des systèmes d’IRM ouverts pour l’imagerie
diagnostique est très répandue dans le monde. Les
modèles munis d’un champ magnétique de faible
intensité constituent une option moins coûteuse pour les
établissements qui n’ont pas un important nombre de
cas. Les modèles ayant un champ magnétique d’intensité
moyenne produisent une image de meilleure qualité. De
nombreux établissements optent plutôt pour les systèmes
fermés dotés d’un champ magnétique de forte intensité
pour l’imagerie du cerveau et du rachis. Merl et coll.
notent que tout soupçon d’une altération morphologique
infime par rapport à l’examen clinique en présence
d’affections cérébrales ou rachidiennes commande un
examen d’IRM pratiqué d’emblée à l’aide d’un appareil
doté d’un champ magnétique de forte intensité. En effet,
les dépôts de fer, les légères malformations vasculaires
et les altérations malignes ou inflammatoires sont plus
difficiles à détecter avec un appareil ayant un champ
magnétique faible3.
Données probantes
Les résultats d’études comparatives fournissent des
indications quant à l’utilisation, aux avantages et aux
inconvénients des systèmes ouverts dotés d’un champ
magnétique de faible intensité. Lors d’une étude
prospective réalisée dans quatre centres universitaires,
on a examiné 401 patients à l’aide d’un appareil ouvert
de 0,2 T et d’un appareil fermé de 1,5 T3. On n’a
observé aucune différence significative dans l’exactitude
du diagnostic obtenu à l’aide des deux types d’appareils
chez les patients présentant une affection du rein
(n = 78), de l’épaule (n = 122) ou du rachis (n = 105), le
suivi chirurgical ou clinique ayant servi de paramètre de
référence. Lors des examens cérébraux (n = 96), le système de forte intensité magnétique a obtenu un avantage
statistiquement significatif sur le plan de l’exactitude
(p = 0,01). Selon les auteurs, les limites attribuables à
l’intensité du champ magnétique ne sont à prendre en
considération que pour un nombre restreint de cas où un
examen à l’aide d’un système puissant s’impose.
Dans le cadre d’une étude sur l’arthrographie par IRM
de l’épaule, on a utilisé un système ouvert de 0,2 T et
un système fermé de 1,5 T pour examiner 38 patients.
La corrélation entre les résultats chirurgicaux et ceux de
l’IRM a été établie chez 27 patients (71 %). Le système
fermé a fourni une image de meilleure qualité comportant moins d’artefacts dus aux mouvements que le système ouvert, mais l’exactitude du diagnostic chez les
sujets où la corrélation entre les résultats chirurgicaux et
ceux de l’IRM a été établie était la même pour les deux
appareils. Les auteurs ont donc conclu que le système
de faible intensité se comparait avantageusement au
système de forte intensité pour déceler des anomalies
majeures de l’épaule, mais désavantageusement pour ce
qui est de la durée de l’examen et du risque d’obtenir
une image de qualité moindre en raison des artefacts
dus aux mouvements4.
Le système d’IRM ouvert utilisé de façon peropératoire
a été étudié en neurochirurgie pour évaluer une résection
et le drainage d’un kyste chez 33 enfants. Son emploi a
permis un contrôle de la qualité pendant l’intervention
et, dans cinq cas, a entraîné une modification de la
stratégie chirurgicale5. Rupprecht et coll. ont rendu
compte de résultats positifs lors de l’emploi d’un système doté d’un champ magnétique de faible intensité
pour obtenir une évaluation quantitative du débit sanguin
chez neuf enfants présentant une coarctation de l’aorte6.
Zangos et coll. ont signalé pour leur part la réussite de
biopsies réalisées chez 30 patients présentant une tumeur
rétropéritonéale. Le système d’IRM ouvert a également
servi de solution de rechange à la biopsie guidée par
tomodensitométrie7.
Par ailleurs, des systèmes d’IRM de faible intensité
magnétique ont été utilisés de façon peropératoire en
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
association avec des examens préopératoire et
postopératoire réalisés au moyen d’un système de forte
intensité magnétique. Par exemple, De Salles et coll.
ont eu recours à la fusion d’images obtenues avant
l’opération à l’aide d’un appareil de 1,5 T pour mieux
visualiser la pose de l’électrode à l’aide d’un système
ouvert pendant une stimulation cérébrale profonde ou
la destruction par radiofréquence8. Wirtz et coll. ont fait
état de l’emploi d’un appareil ouvert de faible intensité
magnétique lors de 197 opérations de résection d’une
tumeur cérébrale, les résultats de l’imagerie ayant été
comparés à ceux de l’IRM réalisée tôt après l’opération
à l’aide d’un appareil muni d’un champ magnétique de
forte intensité. Dans 21,9 % des opérations, la résection
radicale a été confirmée de façon peropératoire et, dans
63,5 % d’entre elles, l’IRM a indiqué que la résection
n’était pas complète, ce qui s’est traduit par une augmentation significative de la quantité de tissu malin
excisé, comme l’a objectivé l’IRM postopératoire9.
Michel et coll.10 ont comparé l’acceptation de la
pelvimétrie par IRM en utilisant un système ouvert de
0,5 T et un système fermé de 1,5 T. Des 30 femmes qui
ont subi cet examen, 60 % d’entre elles ont préféré le
système ouvert et 7 %, le système fermé, 33 % n’ayant
pas indiqué de préférence. La qualité de l’image était
satisfaisante pour les deux systèmes, sauf dans deux cas
où l’on a utilisé une bobine flexible dans le système
ouvert chez des patientes dont le tour de taille était
supérieur à 120 cm. Enfin, lors d’une étude britannique,
47 des 50 patients (94 %) qui n’avaient pu terminer
l’examen à l’aide d’un appareil classique ont passé
l’examen avec succès à l’aide d’un appareil ouvert de
0,5 T11.
Effets indésirables
Comme c’est le cas pour tous les systèmes d’IRM, il
existe un risque d’interaction entre le champ magnétique de l’appareil et les objets ferromagnétiques
implantés chez le patient ou présents dans la salle
d’examen. Le risque est par conséquent moins important avec les appareils dotés d’un champ magnétique
de faible intensité qu’avec ceux dotés d’un champ
magnétique de forte intensité.
Administration et coût
Un survol du marché de l’IRM aux États-Unis indique
qu’en 2005, les prix d’un appareil allaient de
500 000 $US à 2 M$US, selon l’intensité du champ
magnétique et les capacités diagnostiques12.
D’après un rapport d’évaluation des besoins préparé
pour le ministère de la Santé de la Nouvelle-Écosse, les
coûts du matériel et des logiciels en 2004 étaient les
suivants : 0,6 M$CA pour un système d’IRM ouvert de
0,3 T, 1,1 M$CA pour un système ouvert de 0,7 T et
2,6 M$CA pour un système classique doté d’un champ
magnétique de forte intensité (1,5 T)13. Les coûts pour
l’aménagement des lieux et le blindage se chiffraient de
0,04 M$CA à 0,08 M$CA pour les systèmes ouverts et
à 0,3 M$CA pour les systèmes fermés.
Activités dans le domaine
Certains nouveaux systèmes fermés de forte intensité
magnétique sont munis d’un tube plus court que celui
des systèmes antérieurs. Pour bon nombre d’examens,
cela permet au patient de garder la tête à l’extérieur du
tube. Les extrémités du tube de ces modèles sont aussi
évasées, ce qui fait paraître le tube plus court qu’en
réalité et peut aider à atténuer les réactions de claustrophobie lorsqu’il faut que la tête du patient soit à l’intérieur du tube. De plus, le diamètre du tube est plus
grand que celui des systèmes précédents, procurant
donc plus d’espace au patient. Ces nouveaux types de
systèmes fermés représentent une autre option pour
accroître le confort et la commodité.
Taux d’utilisation
Le système d’IRM ouvert est maintenant une technologie
bien établie, mais jusqu’ici, ces appareils ont connu une
utilisation limitée au Canada (Ron Woods, ProMed
Associates, Coquitlam, C.-B. : communication personnelle, 18 octobre 2006). Les établissements canadiens ont
eu un accès plus limité à ces systèmes que les établissements des États-Unis et ont eu tendance à choisir des systèmes classiques de forte intensité lorsqu’ils disposaient
de ressources suffisantes pour un appareil seulement. La
croissance du taux d’utilisation des systèmes ouverts
dépendra des décisions que prendront les acheteurs quant
aux avantages relatifs offerts par les différents types d’appareils. Les systèmes ouverts munis d’un champ magnétique d’intensité moyenne seront plus attrayants que ceux
munis d’un champ magnétique de faible intensité pour de
nombreux technologues, en raison de la meilleure qualité
de l’image et de la possibilité d’un débit de patients plus
élevé. Certains établissements pourront préférer les systèmes fermés possédant un champ magnétique de forte
intensité, mais un tube plus court.
L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS)
est financée par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux canadiens. (www.acmts.ca)
Questions d’implantation
Il n’y a pas de problèmes d’implantation liés au choix de
l’emplacement d’un système d’IRM ouvert, les exigences
étant bien définies. Comme c’est le cas pour les autres
types de systèmes d’IRM, le technologue opérant un
système ouvert devra décider des paramètres d’imagerie
à appliquer dans des cas particuliers et quand il convient
que le patient subisse plutôt un examen à l’aide d’un
système fermé plus puissant. L’utilisation d’un système
fermé est indiquée pour certains examens du système
nerveux central et de l’appareil vasculaire. Si un tel
examen est réalisé à l’aide d’un système ayant un champ
magnétique de faible intensité, il se peut que l’on doive
reprendre l’examen à l’aide d’un appareil plus puissant.
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Wirtz CR, et al. Tech Neurosurg 2002;7(4):326-31.
Citer comme suit : Hailey, D. Systèmes d’imagerie par
résonance magnétique (IRM) ouverts [Notes sur les
technologies de la santé en émergence, numéro 92]. Ottawa :
Agence canadienne des médicaments et des technologies de
la santé; 2006.
**********************
L'ACMTS assume la pleine responsabilité quant au contenu
du présent rapport. Les énoncés et conclusions qui y apparaissent reflètent l'opinion de l'ACMTS, et non celle des
membres de ses conseils ou des examinateurs.
L’ACMTS remercie les examinateurs externes qui ont
généreusement accepté de commenter une version préliminaire de cette publication. Les examinateurs ayant consenti
à ce que leur nom soit mentionné sont le Dr Brian Lentle,
FRCPC, FRCR, FACR, University of British Columbia et
le Dr Douglas Connell, Vancouver Island Health Authority.
La production de ce rapport a été rendue possible par
l’apport financier de Santé Canada et des gouvernements
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Nouveau-Brunswick, de la Terre-Neuve-et-Labrador, des
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10. Michel SC, et al. Eur Radiol 2002;12(12):2898-905.
11. Spouse E, et al. Br J Radiol 2000;73(866):146-51.
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Rockville (MD): MarketResearch.com; 2006. Accessible
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http://www.marketresearch.com/map/prod/1280145.html .
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13. Barry MH. Magnetic resonance imaging needs assessment. Halifax: Nova Scotia Department of Health; 2004.
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http://gov.ns.ca/health/downloads/mri_needs_assessment.pdf#search=%22%20open%20MRI%20scanners%20%2B%20list%20price%22 .
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