Reh 32.p65 - World Health Organization
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2002, 77, 269–276 No. 32 Weekly epidemiological record Relevé épidémiologique hebdomadaire 9 AUGUST 2002, 77th YEAR / 9 AOÛT 2002, 77e ANNÉE No. 32, 2002, 77, 269–276 http://www.who.int/wer Contents 269 Outbreak news 270 Outbreak news – Corrigendum 271 Buruli ulcer disease 276 Web-based tool for early warning of malaria epidemics in Africa 276 International Health Regulations Sommaire 269 Le point sur les épidémies 270 Le point sur les épidémies – rectificatif 271 Ulcère de Buruli 276 Mise au point d’un instrument d’alerte rapide pour les épidémies de paludisme en Afrique 276 Règlement sanitaire international WORLD HEALTH ORGANIZATION Geneva ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ Genève Annual subscription / Abonnement annuel Sw. fr. / Fr. s. 230.– 6.500 1.2002 ISSN 0049-8114 Printed in Switzerland ✸ OUTBREAK NEWS ✸ LE POINT SUR LES ÉPIDÉMIES Acute watery diarrhoeal syndrome, Afghanistan Diarrhée liquide aigüe, Afghanistan The Afghan Ministry of Public Health has reported an outbreak of diarrhoeal diseases of 6 691 cases, including 3 deaths in Kabul, over the last 3 weeks. Among these cases, 3 cases of Vibrio cholerae have been laboratory confirmed by the National Institute of Health of Islamabad, Pakistan. Le Ministère afghan de la Santé publique a signalé une flambée de 6 691 cas de maladies diarrhéiques dont 3 mortels à Kaboul au cours des trois dernières semaines. Parmi eux, 3 cas de Vibrio cholerae ont été confirmés en laboratoire par lInstitut national de la Santé dIslamabad (Pakistan). The Ministry of Public Health has reactivated the Cholera Task Force composed of government representatives, UN agencies and nongovernmental organizations. The group is implementing preventive measures such as health education and water chlorination. Surveillance activities are ongoing. Le Ministère de la Santé publique a réactivé le groupe spécial sur le choléra composé de représentants des autorités, dorganismes des Nations Unies et dorganisations non gouvernementales. Le groupe applique des mesures préventives comme léducation pour la santé et la chloration de leau. Des activités de surveillance sont en cours. An increase in cases of diarrhoeal diseases, including cholera is a normal occurrence in this area during this time of year. WHO, together with the Ministry of Public Health is monitoring the situation. Laugmentation du nombre de cas de maladies diarrhéiques, y compris le choléra, est normal dans cette région à cette époque de lannée. LOMS, en compagnie du Ministère de la Santé publique, suit lévolution de la situation. Cholera, Burundi Choléra, Burundi As of 15 July, the Ministry of Health has reported a total of 217 cases including 2 deaths since the outbreak began on 17 June 2002, with the majority of cases in Bujumbura Rurale, particularly affecting Rushubi, Nyambuye, Gihosha, Gikungu. The main cause of the outbreak has been an inadequate supply of safe drinking water and use of polluted local water sources. Au 15 juillet, le Ministère de la Santé a signalé un total de 217 cas dont 2 mortels depuis le début de la flambée le 17 juin 2002. La majorité des cas a été enregistrée à Bujumbura Rurale et a en particulier touché Rushubi, Nyambuye, Gihosha et Gikungu. La principale cause de la flambée a été lapprovisionnement insuffisant en eau de boisson saine et lutilisation de sources locales deau polluée. The Ministry of Health has established a technical committee to contain the outbreak. The United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA), is working with the Ministry of Health and nongovernmental organizations to coordinate the response. A treatment centre has been established by Médecins sans Le Ministère de la Santé a constitué un comité technique pour lutter contre la flambée. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de lONU collabore avec le Ministère de la Santé et les organisations non gouvernementales pour coordonner la riposte. Un centre de traitement a été mis sur pied à Gihosa, par Médecins sans Frontières, des comprimés de purification de 269 Frontières in Gihosa, water purification tablets have been distributed and a plan for the long-term decontamination of the Nyakabugu River has been developed. leau ont été distribués et un plan de décontamination à long terme du fleuve Nyakabugu a été élaboré. Dengue/dengue haemorrhagic fever, Honduras Dengue/dengue hémorragique, Honduras As of 29 June, WHO has received reports of 3 993 cases of dengue fever including 8 deaths and 545 cases of dengue haemorrhagic fever. The regions affected by dengue haemorrhagic fever are Francisco, Morazan, La Paz, Cortes, Olancho, Comayagua, Choluteca, El Paraiso, Yoro, Santa Barbara, Copan. Au 29 juin, lOMS a été informée de 3 993 cas de dengue dont 8 mortels et de 545 cas de dengue hémorragique. Les régions touchées par la dengue hémorragique sont Francisco, Morazan, La Paz, Cortes, Olancho, Comayagua, Choluteca, El Paraiso, Yoro, Santa Barbara et Copan. The measures taken in response to the dengue outbreak in Honduras focus on community participation, and communication strategies. Coordination of efforts in bordering areas with El Salvador for surveillance and vector control are being undertaken. Les mesures prises face à la flambée hondurienne de dengue mettent laccent sur la participation communautaire et les stratégies de communication. Des efforts de coordination sont entrepris dans les zones jouxtant El Salvador. The Ministers of Health for El Salvador, Guatemala and Honduras will be meeting soon to discuss strategies in dengue surveillance, prevention and control (see map below). Les Ministères salvadorien, guatémaltèque et hondurien de la Santé se réuniront bientôt pour envisager des stratégies de surveillance, de prévention et de lutte à cet égard (voir la carte ci-dessous). Dengue/dengue haemorrhagic fever, El Salvador Dengue/dengue hémorragique, El Salvador As of 6 July 2002, the Ministry of Health of El Salvador has reported 2 249 cases of dengue fever including 6 deaths and 156 cases of dengue haemorrhagic fever. The epidemic curve suggests the outbreak has peaked. Au 6 juillet 2002, le Ministère salvadorien de la Santé a signalé 2 249 cas de dengue dont 6 mortels et 156 cas de dengue hémorragique. La courbe semble indiquer que la flambée a passé son pic. The Ministers of Health for El Salvador, Guatemala and Honduras will be meeting soon to discuss strategies in dengue surveillance, prevention and control. Les Ministères salvadorien, guatémaltèque et hondurien de la Santé se réuniront bientôt pour envisager des stratégies de surveillance, de prévention et de lutte à cet égard. Cholera, Niger Choléra, Niger The Ministry of Public Health has reported a total of 104 cases with 8 deaths (case-fatality rate of 7.70%) from 9 June to 22 July in Gaya district, Dosso Region in the south of the country near the border with Benin and Nigeria. Vibrio cholerae El Tor has been laboratory confirmed by the National Reference Laboratory, Niger. Le Ministère de la Santé publique a signalé un nombre total de 104 cas dont 8 mortels (taux de létalité de 7,70%) du 9 juin au 22 juillet dans le district de Gaya (région de Dosso) au sud du pays près de la frontière avec le Bénin et le Nigéria. Vibrio cholerae El Tor a été confirmé en laboratoire par le laboratoire national nigérien de référence. The Ministry of Public Health and local health authorities have implemented measures to control the outbreak, including the intensification of surveillance in Gaya district as well as in the rest of the country, health education campaigns and chlorination of wells and other activities to improve sanitary conditions. WHO has supported this effort by providing drugs for treatment and transport facilities for health education and social mobilization teams. n Le Ministère de la Santé publique et les autorités de santé locales ont pris des mesures de lutte contre la flambée, notamment en intensifiant la surveillance dans le district de Gaya ainsi que dans le reste du pays, en veillant à la chloration des puits et en menant des campagnes déducation pour la santé et dautres activités pour améliorer les conditions dhygiène. LOMS a apporté son appui en fournissant des médicaments destinés au traitement et des moyens de transport destinés aux équipes chargées de léducation pour la santé et de la mobilisation sociale. n CORRIGENDUM TO No. 28, 2002, p. 229 RECTIFICATIF AU No 28, 2002, p. 229 Outbreak news Le point sur les épidémies Please read as follows (changes shown in bold italics). Prière de lire comme suit (changements indiqués en gras italique). Suspected acute haemorrhagic fever syndrome, Congo. Syndrome de la fièvre hémorragique aiguë, Congo. 270 WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002 Buruli ulcer disease Ulcère de Buruli Mycobacterium ulcerans infection Infection à Mycobacterium ulcerans Background Résumé Buruli ulcer disease (BUD), caused by Mycobacterium ulcerans, is a neglected problem of the poor in remote rural areas that has been increasingly reported from West Africa in recent years. After tuberculosis and leprosy, BUD is the third most common mycobacterial disease among immunocompetent people in some tropical countries. It has been reported or suspected in over 30 countries worldwide. There is a generaly limited awareness of the disease both within the medical community and among the general public, which may result in under-recognition and under-reporting. Lulcère de Buruli, dû à Mycobacterium ulcerans, est une affection négligée qui touche les pauvres dans des régions rurales reculées et dont on a signalé un nombre croissant de cas en Afrique de lOuest ces dernières années. Après la tuberculose et la lèpre, lulcère de Buruli est la troisième affection mycobactérienne la plus courante chez le sujet immunocompétent dans certains pays tropicaux. Il a été signalé, ou sa présence est suspectée, dans plus de 30 pays du monde entier. Dune manière générale, le corps médical et le grand public sont assez peu sensibilisés au problème ce qui fait quil nest pas toujours reconnu et quil peut y avoir sous-notification. BUD is characterized by indolent, necrotizing ulcerations of the skin. The skin lesions progress over weeks to months from typically painless, subcutaneous nodules or plaques, to large, undermined ulcers, usually in the absence of systemic signs of illness. Adverse sequelae are common and include extensive scarring, contractures, osteomyelitis, loss of limb(s) and blindness. In some endemic areas, BUD has replaced tuberculosis and leprosy as the most prevalent mycobacterial disease, affecting up to 22% of the population in some communities. Because the current standard treatment is surgical removal of the affected tissue and possible skin grafting, the economic burden on health care systems is substantial. Lulcère de Buruli se caractérise par des ulcérations cutanées nécrosantes indolores. Au fil des semaines et des mois, les lésions cutanées qui se présentent classiquement comme des nodules ou des plaques sous-cutanées indolores évoluent vers des ulcérations étendues à bord creusé, habituellement en labsence de signes généraux de maladie. Les séquelles sont fréquentes et lon peut mentionner les cicatrices étendues, les rétractions, lostéomyélite, lamputation dun ou plusieurs membres et la cécité. Dans certaines zones dendémie, lulcère de Buruli a remplacé la tuberculose et la lèpre comme la mycobactériose la plus prévalente, touchant jusquà 22% de la population dans certaines communautés. Le traitement habituel étant actuellement lablation chirurgicale des tissus affectés et éventuellement une greffe cutanée, la charge économique pour les systèmes de santé est considérable. Despite the long history of study, the wide geographical distribution, and the severity of BUD, basic questions remain regarding the route and reservoir of infection, diagnosis, treatment and public health control strategies. Currently, control strategies for BUD are limited to early detection and early treatment to reduce hospitalization, extent of surgery, sequelae, severity of morbidity, mortality and costs. Surgical intervention at the pre-ulcerative (nodule) stage of disease is curative, but few patients present at this stage. Data from a recent study in mice suggest that a combination of rifampicin and amikacin/streptomycin may cure BUD in the early stages, and a pilot study in humans is in progress. Malgré des études qui remontent assez loin dans le temps, une répartition géographique importante et la gravité du phénomène, des questions fondamentales subsistent concernant la voie de contamination et le réservoir dinfection, le diagnostic, le traitement et les stratégies de lutte pour la santé publique. Actuellement, les stratégies de lutte contre lulcère de Buruli se limitent au dépistage et au traitement précoces pour réduire lhospitalisation, létendue de lintervention chirurgicale, les séquelles, la gravité de la morbidité, la mortalité et les coûts. Lintervention chirurgicale au stade préulcératif (nodule) permet la guérison, mais rares sont les malades qui se présentent à ce stade. Les récentes données sur la souris font penser quune association de rifampicine et damikacine/ streptomycine peut permettre de guérir lulcère de Buruli à un stade précoce et une étude pilote chez lhomme est en cours. Epidemiology Epidémiologie Little is known about transmission, source of infection, and risk factors for BUD. Populations at risk appear to be residents of tropical climates who are exposed to stagnant, slow-moving water sources, and outbreaks appear to be related to environmental changes involving surface water. Damming of streams to create artificial lakes in Australia and Nigeria and flooding in Uganda have been associated with outbreaks of BUD. Several other man-made modifications to the environment have been hypothesized to be linked with the current emergence of BUD in West Africa; the majority of those afflicted are poor, rural farming communities that live adjacent to swampy environments. In almost all of the case series analysed, the sexes are equally represented, but children between the ages of 2 and 15 years are disproportionately affected. The reason for this age dis- On sait peu de choses sur la transmission, la source dinfection et les facteurs de risque. Les populations à risque semblent être celles des zones tropicales exposées à des collections deau stagnante ou sécoulant lentement et les flambées semblent être liées à des modifications de lenvironnement des eaux de surface. Les barrages visant à créer des lacs artificiels en Australie et au Nigéria ainsi que des inondations en Ouganda ont été associés à des flambées. Plusieurs autres modifications de lenvironnement dues à lhomme ont été mentionnées comme des explications possibles de lémergence actuelle de lulcère de Buruli en Afrique de lOuest; la majorité des personnes touchées appartiennent à des communautés agricoles rurales pauvres vivant à proximité de zones marécageuses. Dans la quasi-totalité des séries de cas analysés, on observe une répartition égale entre les sexes, mais les enfants entre 2 et 15 ans sont touchés de manière disproportionnée. On ignore la raison de RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 32, 9 AOÛT 2002 271 tribution is unknown, but some aspect of behaviours among children or the absence of acquired immunity is presumed to put them at higher risk. The route of infection is unknown. The organism is postulated to enter at sites of trauma to the skin, following contact with contaminated water or vegetation or possibly an insect vector. There is no confirmatory evidence for human-to-human transmission, although prolonged skin-to-skin contact leading to ulcer has been suggested. cette répartition par âge, mais certains aspects des comportements de lenfant ou labsence dune immunité acquise sont supposés être un facteur de risque accru. La voie de contamination est inconnue. On suppose que le germe pénètre dans lorganisme au niveau dexcorations cutanées après contact avec de leau ou des végétaux contaminés ou éventuellement par le biais dun insecte vecteur. On ne dispose daucun élément confirmant une transmission interhumaine bien quun contact cutané prolongé ait été évoqué. Clinical presentation Tableau clinique With experience, the diagnosis of BUD can be made on clinical grounds. The clinical spectrum ranges from a typically painless, subcutaneous nodule, to large, undermined ulcers in the absence of systemic signs of illness. Alternatively, active BUD can first manifest as a raised papule; diffuse, non-pitting oedema; or as a well-defined, elevated, indurate plaque. Left untreated, a pre-ulcerative lesion may progress to an ulcer over the course of several weeks to months. Haematogenous dissemination of M. ulcerans infection has also been hypothesized, particularly among patients with multiple lesions, bone involvement or recurrent disease at a distant site. Adverse sequelae are common and include extensive scarring, contractures, loss of limb(s) and blindness. Death, when it occurs, is usually attributed to secondary bacterial infection, followed by sepsis, gangrene, or tetanus. Avec lexpérience, le diagnostic peut être posé sur des bases cliniques. Le spectre clinique va dun nodule sous-cutané généralement indolore à des ulcérations étendues à bord creusé en labsence de signes généraux de maladie. Un ulcère de Buruli actif peut aussi se manifester sous la forme dune papule surélevée, dun oedème diffus ne prenant pas le godet ou dune plaque indurée surélevée bien définie. En labsence dun traitement, une lésion préulcérative peut évoluer vers un ulcère en plusieurs semaines ou en quelques mois. On a également émis lhypothèse dune diffusion hématogène de linfection à M. ulcerans, surtout chez les sujets présentant des lésions multiples, une implication osseuse ou une récurrence à distance. Les séquelles sont fréquentes et lon peut mentionner les cicatrices étendues, les rétractions, lamputation et la cécité. La mort, lorsquelle survient, est généralement imputable à une affection bactérienne secondaire suivie de septicémie, de gangrène ou de tétanos. Laboratory confirmation of M. ulcerans infection Confirmation de l’infection de M. ulcerans au laboratoire WHOs recommendation for confirmation of BUD relies upon two positive diagnostic tests: 1) Ziehl-Neelsen stain of acid-fast bacilli (AFB); 2) microbiological culture; 3) histopathology; and 4) polymerase chain reaction (PCR). One goal of the WHO Global Buruli Ulcer Initiative is to promote the development of new, simple and rapid diagnostic methods to identify patients infected with M. ulcerans before the development of advanced ulcerative disease. New diagnostic methods would also improve case-confirmation for patient management and surveillance. La recommandation de lOMS concernant la confirmation de lulcère de Buruli se fonde sur deux tests diagnostiques positifs: 1) coloration Ziehl-Nielsen des bacilles acido-alcoolorésistants (BAAR), 2) culture microbiologique, 3) histopathologie et 4) amplification génique (PCR). Un des objectifs de lInitiative mondiale de lOMS contre lulcère de Buruli consiste à promouvoir la mise au point de méthodes diagnostiques nouvelles, simples et rapides permettant didentifier les sujets infectés par M. ulcerans avant lulcération avancée. De nouvelles méthodes diagnostiques permettraient aussi daméliorer la confirmation des cas pour la prise en charge et la surveillance. Prevention Prévention Due to the fundamental lack of understanding of the mechanism of M. ulcerans transmission, prevention strategies have not been developed. BCG vaccination has been suggested to have a moderate, short-lived protective effect against Buruli ulcer. Currently, control methods in endemic countries are limited to early detection through improved active surveillance and surgical treatment to prevent the development of severe ulceration or resulting disfigurement and disability. Education of the population at risk may be an important strategy for reducing the marginal increased morbidity and mortality that result from delayed treatment. Inexpensive prevention strategies, such as wearing protective clothing when farming and the immediate cleansing of traumatic skin injuries, have not been investigated. Le mécanisme de transmission de M. ulcerans nétant pas encore compris, il na pas été possible détablir des stratégies préventives. On a suggéré que la vaccination par le BCG avait un effet protecteur modéré de brève durée contre lulcère de Buruli. Actuellement, les méthodes de lutte dans les pays dendémie se limitent au dépistage rapide par une meilleure surveillance active et un traitement chirurgical pour éviter lune ulcération grave et prévenir de grosses cicatrices et des incapacités. Léducation de la population à risque pourrait être une stratégie importante pour réduire la morbidité et la mortalité marginales accrues résultant dun traitement tardif. La recherche de stratégies préventives peu coûteuses comme lutilisation de vêtements de protection pour les travaux agricoles et le nettoyage immédiat des lésions cutanées na pas encore été effectuée. Surveillance Surveillance BUD occurs in tropical countries, with prominent foci in West Africa, Central Africa, and the Western Pacific; cases have also been reported from the Americas and Asia. The Lulcère de Buruli touche les pays tropicaux avec des foyers majeurs en Afrique de lOuest, en Afrique centrale et dans le Pacifique occidental; des cas ont également été signalés dans les Amériques 272 WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002 incidence and prevalence of the disease worldwide are imprecisely defined for many reasons, including inadequate surveillance data at national and international levels. Estimating the global burden of BUD is difficult due to the lack of surveillance systems, the fact that BUD is not a reportable disease in most affected countries, the absence of routine diagnostic tests to confirm suspect cases, and the likely under-reporting from passive surveillance systems. et en Asie. Lincidence et la prévalence de la maladie dans le monde sont définies de manière imprécise pour de nombreuses raisons, notamment les données de surveillance inadéquates aux niveaux national et international. Il est difficile destimer la charge mondiale en raison de labsence de systèmes de surveillance, du fait quil ne sagit pas dune maladie à déclaration obligatoire dans la plupart des pays touchés, de labsence de tests diagnostiques systématiques pour confirmer les cas suspects et de la sous-notification probable par les systèmes de surveillance passive. Several factors militate against the effectiveness of a passive disease surveillance system for BUD, including: Plusieurs facteurs réduisent lefficacité dun système de surveillance passive de lulcère de Buruli, et notamment: 1) The disease typically occurs in very remote areas where affected populations have little contact with the health care system; 1) La maladie survient surtout dans des zones peu accessibles où les populations touchées nont que peu de contacts avec le système de santé; 2) Health workers and the general public are insufficiently knowledgeable about the disease; 2) Les agents de santé et le grand public connaissent encore mal la maladie; 3) BUD is often not considered by affected populations to have an effective treatment, causing delay or avoidance of the appropriate heath care system; 3) Les populations touchées considèrent souvent quil nexiste pas de traitement efficace contre lulcère de Buruli, ce qui amène les malades à se présenter tardivement ou à éviter de demander des soins appropriés; 4) Where available, medical treatment is costly and requires prolonged hospitalization; 4) Lorsquil est disponible, le traitement médical est coûteux et nécessite une hospitalisation prolongée; 5) Treatment is often sought from traditional healers; and 5) On sadresse souvent à des praticiens traditionnels; et 6) Mortality is low and BUD is therefore not seen as a serious threat to the lives of those affected. 6) Lulcère de Buruli nest pas considéré comme une menace sérieuse pour la vie des malades. The working group on control and surveillance at the WHO Buruli ulcer meeting, held in Geneva on 11-14 March 2002, recommended the following actions to improve surveillance in affected parts of the world: Lors de la réunion de lOMS concernant lulcère de Buruli qui a eu lieu du 11 au 14 mars 2002, le groupe de travail sur la surveillance et la lutte a recommandé les mesures ci-après visant à améliorer la surveillance dans les zones affectées: 1) Strengthen existing programmes and adopt the WHO improved surveillance methods and tools for BUD through integration of the use of standardized reporting forms (BU1 and BU2); 1) Renforcer les programmes existants et adopter des méthodes et des outils de surveillance améliorées en intégrant lutilisation de formulaires types de notification (BU1 et BU2); 2) Enhance early detection at the village or local level (not only the hospital level) through integration with the existing community-based surveillance systems; 2) Renforcer le dépistage précoce au village ou au niveau local (et pas seulement au niveau hospitalier) par lintégration avec les systèmes de surveillance communautaire existants; 3) Make BUD a nationally reportable disease in affected countries; 3) Rendre la déclaration de lulcère de Buruli obligatoire au niveau national dans les pays touchés; 4) NGOs and other external or internal institutions working on BUD should consult with the national and district health authorities for integration with the national BUD surveillance and control plans; 4) Faire en sorte que les ONG et les autres établissements extérieurs ou intérieurs intervenant contre lulcère de Buruli consultent les autorités sanitaires nationales et de district en vue dêtre associés aux plans nationaux de surveillance et de lutte ; 5) Adopt the HealthMapper software program (a tool developed by WHO for data management) to support national programmes in achieving their strategic aims; 5) Adopter le logiciel HealthMapper, un instrument mis au point par lOMS pour la gestion des données afin daider les programmes nationaux à atteindre leurs buts stratégiques; 6) Identify all foci in affected countries, using existing knowledge of affected areas, to target surveys and to evaluate contiguous areas with population surveys; 6) Identifier tous les foyers dans les pays concernés, sur la base de la connaissance actuelle des zones touchées pour cibler les enquêtes et évaluer les zones limitrophes au moyen denquêtes sur la population; 7) Initiate national prevalence/incidence surveys using existing infrastructure: EPI, guinea worm, leprosy or other national programmes to take advantage of existing trained personnel. Such surveys should: 7) Entreprendre des enquêtes nationales de prévalence et dincidence utilisant linfrastructure existante du PEV, de la dracunculose, de la lèpre ou dautres programmes nationaux afin de profiter des services du personnel qualifié existant. Ces enquêtes devraient: RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 32, 9 AOÛT 2002 273 a. Concentrate on known endemic areas first; a. Mettre dabord laccent sur les zones dendémie connues; b. Combine efforts with established surveillance systems so that incidence can be defined with existing programme data; b. Associer les efforts à ceux des systèmes de surveillance déjà établis afin de définir lincidence avec les données programmatiques existantes; c. Link efforts to identify new endemic areas and define incidence in known areas with laboratory confirmation; c. Lier les efforts visant à identifier les nouvelles zones dendémie et définir lincidence dans les zones connues avec confirmation en laboratoire; d. Identify referral regional laboratories with capacity to confirm suspected cases; d. Identifier des laboratoires régionaux dorientation permettant de confirmer les cas suspects; e. Be carried out in areas with capacity to care for patients identified. e. Etre effectuées dans des zones où lon dispose des capacités nécessaires pour soigner les patients identifiés. The following country information is intended to help increase knowledge of the existence of BUD. Until surveillance for the disease is improved, reported incidence is expected to under-represent the true burden of BUD in these countries. The disease may occur in other parts of these affected countries or in neighbouring countries, and surveillance vigilance is needed. Cameroon, Congo, Malawi and Uganda are excluded from descriptions since they were covered in a previous issue of Weekly Epidemiological Record.1 Les informations suivantes sur les pays visent à contribuer à améliorer les connaissances sur lulcère de Buruli. Tant que la surveillance nest pas améliorée, il faudra sattendre à ce que lincidence notifiée soit inférieure à la charge réelle dans ces pays. La maladie peut toucher dautres parties des pays concernés ou des pays voisins et il faudra faire preuve de vigilance. Le Cameroun, le Congo, le Malawi et lOuganda ne figurent pas dans cette liste car il en a été question dans un précédent numéro du Relevé épidémiologique hebdomadaire.1 Angola. The first reported case of BUD in 1998 was in a 2.5-year-old child from the Bengo Province. Angola. Le premier cas notifié dulcère de Buruli en 1998 concernait un enfant âgé de deux ans et demi de la province de Bengo. Australia. Case reports of BUD are from northern Queensland, the Bairnsdale district in East Gippsland, Phillip Island, Western Port and Frankston-Langwarrin in Victoria. Eight cases were reported in 1999 and 16 cases from March 2000 to March 2001. Two of the 9 cases reported thus far in 2002 are from Phillip Island, similar locations to the 1995 outbreak. Australie. Les cas signalés concernent le nord du Queensland et, dans lEtat de Victoria, le district de Bairnsdale dans lEast Gippsland, Phillip Island, Western Port et Frankston-Langwarrin. Huit cas ont été signalés en 1999 et 16 entre mars 2000 et mars 2001. Deux des 9 cas signalés jusquici en 2002 concernent Phillip Island et des endroits du même type que lors de la flambée de 1995. Benin. Benin reported 567 cases in 1999, 416 in 2000 and 478 in 2001. The majority of new cases are found in the Atlantique, Coastal, Ouémé, Plateau, Mono, Couffo, Zou and Hills regions. Bénin. Le Bénin a signalé 567 cas en 1999, 416 en 2000 et 478 en 2001. La majorité des nouveaux cas concerne les régions suivantes: Atlantique, Côtière, Ouémé; Plateau; Mono; Couffo; Zou et Collines. Burkina Faso. Six cases were first reported in 1998 and an additional 13 cases presented in 1999 at a WHO meeting on Buruli ulcer in Accra (Ghana). Most of the cases are from the southern part of the country. Burkina Faso borders 4 endemic countries: Benin, Côte dIvoire, Ghana and Togo. Burkina Faso. Six cas ont été notifiés en 1998 pour la première fois et 13 autres signalés en 1999 lors dune réunion de lOMS sur lulcère de Buruli qui a eu lieu à Accra (Ghana). La plupart des cas concernent le sud du pays. Le Burkina Faso jouxte 4 pays dendémie: le Bénin, la Côte dIvoire, le Ghana et le Togo. China. In 2000, the first case of BUD was reported in the Peoples Republic of China in the Shan Dong Province. Chine. En 2000, le premier cas a été signalé en République populaire de Chine dans la province du Shang Dong. Côte dIvoire. There are 5 major endemic regions in Côte dIvoire: Bondoukou, Bouake, Daloa, Danane and Yamoussoukro. A national survey conducted at the end of 1997 revealed that the disease is found in all regions except the departments of Boundiali and Tengrela in the far north of the country. Some 5641 cases were reported between 1995 and 1997, 1351 cases in 1999 and 562 cases in 2001. Côte dIvoire. On distingue 5 grandes régions dendémie en Côte dIvoire: Bondoukou, Bouake, Daloa, Danane et Yamoussoukro. Une enquête nationale effectuée à la fin de 1997 a révélé la présence de la maladie dans toutes les régions sauf les départements de Boundiali et de Tengrela dans lextrême nord du pays. Le nombre de cas signalés a été de 5 641 entre 1995 et 1997, de 1 351 en 1999 et de 562 en 2001. Democratic Republic of the Congo. Recent information indicates that the Bas-Congo region where cases were reported in the 1960s and 1970s is still a major endemic focus. République démocratique du Congo. Des informations récentes indiquent que la région du Bas-Congo, où des cas ont été signalés pendant les années 60 et 70, reste un foyer dendémie majeur. French Guyana. The total case count up to June 2002 is 166. No cases were identified in 1998, 4 in 1999, 9 in 2000, 7 in 2001, and 14 up to June 2002 . Guyane française. Le nombre total de cas enregistrés jusquen juin 2002 est de 166. Aucun cas na été signalé en 1998, 4 en 1999, 9 en 2000, 7 en 2001 et 14 jusquen juin 2002. Ghana. The most endemic areas include the Ashanti and Central regions with a prevalence rate of 20.1 to 60 per Ghana. Les principales zones dendémie sont la région Ashanti et la région centrale avec un taux de prévalence situé entre 20,1 et 1 1 See No. 20, 2002, p. 166. 274 Voir N° 20, 2002, p. 166. WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002 100 000 population; followed by Greater Accra, Eastern and Western Regions with a prevalence rate 15.1 to 20.0. Brong Ahafo and the Upper East Region have a prevalence rate of 10.1 to 15.0. The regions of lowest prevalence (7.0 to 10.0) include Northern, Volta, and Upper West. 60 pour 100 000 habitants, suivies du grand Accra et des régions orientale et occidentale, avec un taux de prévalence allant de 15,1 et 20,0. La région de Brong Ahafo et la région orientale supérieure présentent un taux de 10,1 à 15. Les régions avec la prévalence la plus faible (7,0 à 10,0) sont les régions du nord, de la Volta, et la région occidentale supérieure. Papua New Guinea. Exploration surveillance has been conducted yearly in different regions of Papua New Guinea: 1998 Upper and Middle Sepik from Gahom to Angoram; 1999 Sandaun-Bewani; 2000 Western Papua New Guinea as far as Jaya Pura; 2000 Chambri Lakes and Blackwater; 2001 Gahom through the Hunstein range; and in 2002 Western provinceNorth Fly, Tabubil, Ningerum, Matkomnei, Rumginae and Kiunga. In the Sepik region, 402 BUD patients were identified from 1971 to 2001. Eight cases of BUD were identified in 2000 and 13 in 2001. Two cases have been identified thus far in 2002. Papouasie-Nouvelle-Guinée. On a procédé à une surveillance exploratoire annuelle dans différentes régions de Papouasie-Nouvelle-Guinée: 1998 Upper and Middle Sepik, de Gahom à Angoram: 1999 Sandaun-Bewani; 2000 Papouasie-Nouvelle-Guinée orientale, jusquà Jaya Pura; 2000 Chambri Lakes et Blackwate; 2001 Gahom jusquà la chaîne Hunstein ; et 2002 province occidentale North Fly, Tabulil, Ningerum, Matkomnei, Runginae et Kiunga. Dans la région de Sepik, 402 cas ont été identifiés de 1971 à 2001. Huit cas ont été identifiés en 2000 et 13 en 2001. Deux cas ont été identifiés jusquici en 2002. Peru. A few cases have been reported from the Amazonian region. Pérou. Quelques cas ont été signalés dans la région amazonienne. Guinea. The main endemic area is in the Forest region (districts of Lola, Youmou, NZérékoré). A survey done in 1999 in this region estimated the prevalence rate at 9.8 per 100 000 inhabitants in Lola, 90 per 100 000 inhabitants in Youmou and 155 per 100 000 inhabitants in NZérékoré. Guinée. La principale zone dendémie est la Guinée forestière (districts de Lola, Youmou et NZérékoré). A la suite dune enquête effectuée dans cette région en 1999, le taux de prévalence a été estimé à 9,8 pour 100 000 à Lola, 90 pour 100 000 à Youmou et 145 pour 100 000 à NZérékoré. Sudan. A few cases have been confirmed in Southern Sudan, other parts of the country and in neighbouring countries. Soudan. Quelques cas ont été confirmés au Soudan méridional, dans dautres parties du pays et dans les pays voisins. Togo. Main endemic areas include the prefecture of Golfe, Lacs, Zio-Avé, Yoto-Vo and Tchaoudjo. Thirty-three cases were reported from 19951997, 3 cases in 1998, 48 cases in 1999, 63 cases in 2000 and 117 cases in 2001. Togo. Les principales zones dendémie sont les suivantes: Préfécture du Golfe, Lacs, Zio-Avé, Yoto-Vo et Tchaoudjo. Trente-trois cas ont été signalés de 1995 à 1997, 3 en 1998, 48 en 1999, 63 en 2000 et 117 en 2001. Ed itorial note. Buruli ulcer disease has been identified worldwide, predominantly in tropical climates. Over the past decade, there has apparently been a dramatic increase in BUD in several West African countries, and this increase has not been associated with HIV infection. Reasons for the emergence remain elusive. The data in this report suggest that previously undescribed foci of disease may exist in several areas of the world, and improvement in healthcare-provider awareness and public health commitment is needed to fully define the incidence and prevalence of this costly and debilitating disease. Note de la rédaction. Lulcère de Buruli a été identifié dans le monde entier et surtout dans des zones tropicales. Au cours des dix dernières années, on a apparemment assisté à une augmentation en flèche du nombre de cas dans plusieurs pays dAfrique de lOuest, sans lien avec linfection à VIH. Les raisons restent difficiles à cerner. Les données fournies dans le présent rapport semblent indiquer que des foyers précédemment non décrits de la maladie existent peutêtre dans plusieurs parties du monde et quune amélioration de la sensibilisation des personnes dispensant les soins et de lengagement en faveur de la santé publique simpose pour définir pleinement lincidence et la prévalence de cette maladie coûteuse et débilitante. Currently, international efforts directed by WHO are targeted towards improving surveillance, defining the global burden of this disease, the source(s) and route(s) of transmission, improved diagnostic methods, the mechanisms of pathogenesis, drug treatment options, development of educational materials, and improved public health control strategies. Over the past 2 years, there has been steady progress in establishing surveillance systems utilizing standardized WHO reporting tools and conducting epidemiological field work in West Africa. Improved diagnostic methods that are rapid, simple and cheap are essential to advance understanding of the epidemiology, treatment, control and surveillance of this mysterious disease. Efforts to strengthen surveillance for BUD should continue, and expansion of surveillance into countries where surveillance infrastructure is lacking is desperately needed, because it appears that the disease is more widespread than previously thought. n Actuellement, les efforts internationaux qui sont faits sous légide de lOMS visent à améliorer la surveillance, à définir la charge mondiale de la maladie, ainsi que les sources et les modes de transmission, à améliorer les méthodes diagnostiques, à préciser les mécanismes de pathogénésie et les options médicamenteuses, à mettre au point des matériels didactiques et à renforcer les stratégies de lutte dans le cadre de la santé publique. Ces deux dernières années, des progrès réguliers ont été enregistrés dans la mise sur pied de systèmes de surveillance fondés sur des instruments de notification standardisés de lOMS et sur des travaux épidémiologiques de terrain en Afrique de lOuest. Pour mieux comprendre lépidémiologie, le traitement, la lutte et la surveillance, il faut absolument disposer de meilleures méthodes diagnostiques, qui se doivent dêtre rapides, simples et peu coûteuses. Les efforts visant à renforcer la surveillance doivent être poursuivis et il faut étendre de toute urgence la surveillance aux pays dépourvus dune infrastructure de surveillance car il apparaît que la maladie est plus répandue quon ne le croyait. n RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 32, 9 AOÛT 2002 275 Web-based tool for early warning of malaria epidemics in Africa: monitoring current rainfall anomalies in zones at epidemic risk Mise au point d’un instrument d’alerte rapide pour les épidémies de paludisme en Afrique: suivi des anomalies des précipitations actuelles dans les zones à risque épidémique Rainfall is one of the major factors influencing malaria transmission in semi-arid and desert-fringe areas of Africa. Epidemics may occur after excessive rains, usually with a lag time of several weeks during which mosquito vector populations and malaria infections gradually increase. Epidemics following drought and poor food security can be especially severe. Les précipitations sont lun des principaux facteurs qui influencent la transmission du paludisme en Afrique dans les zones semiarides et les zones en bordure du désert. Les épidémies peuvent survenir après des pluies excessives ; en général il sécoule un délai de plusieurs semaines durant lesquelles la population des vecteurs du paludisme et les infections palustres augmentent progressivement. Les épidémies qui suivent la sécheresse et labsence de sécurité alimentaire peuvent être particulièrement graves. During a recent meeting of the Roll Back Malaria (RBM) Technical Support Network (TSN) on Prevention and Control of Epidemics, it was decided to develop a simple tool to monitor epidemic risk in these marginal transmission areas. The tool would be based on the difference between rainfall currently and the short-term expected average; results would be made available on the Web in a frequently updated map format. The purpose would be to provide timely alerts to control programmes and RBM partners working in areas of increased epidemic risk. Au cours dune réunion récente du réseau de soutien technique du projet Faire reculer le paludisme (RBM) sur la prévention et la maîtrise des épidémies de paludisme, il a été décidé de mettre au point un outil simple pour suivre le risque épidémique dans ces zones de transmission marginales. Cet instrument serait basé sur la différence existant entre les précipitations actuelles et la moyenne escomptée à court terme ; les résultats seraient affichés sur le web sous forme de cartes fréquemment réactualisées. Le but serait dalerter en temps voulu les programmes de lutte et les partenaires de RBM travaillant dans les zones à risque épidémique accru. Following discussion with members of the RBM-TSN these maps are now available in experimental form through the Africa Data Dissemination Service web site supported by USAID FEWS-NET. They provide a simple indicator of changes in malaria risk in marginal transmission areas, based solely on rainfall, and differences above and below expected levels. The maps are updated every 10 days. Suite à une discussion avec les membres du réseau de soutien technique de RBM, ces cartes sont désormais disponibles sous une forme expérimentale sur le site web du service de diffusion des données pour lAfrique financé par USAID FEWS-NET. Elles fournissent un simple indicateur de lévolution du risque palustre dans les zones de transmission marginales, fondé uniquement sur les précipitations et les différences au-dessus et en dessous des niveaux attendus. Elles sont mises à jour tous les dix jours. The maps use a mask to exclude areas where malaria is considered to be endemic (as opposed to epidemic) or absent. This mask is based purely on climatic constraints to malaria transmission, and does not yet account for areas in the northern and southern margins of the continent where control has eliminated epidemic risk. The maps have been tested against laboratory-confirmed malaria incidence figures in districts in Botswana, where they showed a strong association. Their use and validation elsewhere is encouraged. Elles utilisent un masque pour exclure les zones où le paludisme est considéré comme endémique (par opposition à épidémique) ou absent. Ce masque est exclusivement basé sur les obstacles climatiques à la transmission du paludisme et ne tient pas encore compte des zones des marges septentrionales et méridionales du continent où la lutte a éliminé le risque épidémique. Ces cartes ont été testées par rapport aux chiffres de lincidence du paludisme, confirmés en laboratoire, obtenus dans des districts du Botswana où elles ont montré une forte association. Leur utilisation et leur validation ailleurs sont encouragées. To access the maps, visit website http://edcsnw4.cr.usgs. gov/adds/, select Data, select Current Browse Graphics. Under Choose an image type select RFE Anomaly Malaria, and then click on the View button. The maps can also be accessed through the Epidemics page of the Roll Back Malaria website at http://www.rbm.who.int. Pour accéder à ces cartes, voir le site web http://edcsnw4.cr.usgs.gov/ adds/, sélectionner « Data », puis « Current Browse Graphics ». Sous « Choose an image type », sélectionner « RFE Anomaly Malaria », puis cliquer sur le bouton « View ». Elles peuvent également être consultées sur la page Epidémies du site web «Faire reculer le paludisme» à ladresse http://www.rbm.who.int./. Additional information including seasonal climate forecasts and considered impacts to a number of sectors, including health, may also be found at http:// iri.columbia.edu/climate/cid/ n On peut trouver des renseignements supplémentaires, y compris les prévisions climatiques saisonnières et les impacts envisagés pour un certain nombre de secteurs, notamment la santé, à ladresse suivante : http://iri.columbia.edu/climate/cid/. n INTERNATIONAL HEALTH REGULATIONS / RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL Notifications of diseases received from 2 to 9 August 2002 / Notifications de maladies reçues du 2 au 9 août 2002 Cholera / Choléra Cases / Deaths Cas / Décès Africa / Afrique Uganda / Ouganda 1.14.VII ........................................................ 83 276 1 WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002