Reh 32.p65 - World Health Organization

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Reh 32.p65 - World Health Organization
2002, 77, 269–276
No. 32
Weekly epidemiological record
Relevé épidémiologique hebdomadaire
9 AUGUST 2002, 77th YEAR / 9 AOÛT 2002, 77e ANNÉE
No. 32, 2002, 77, 269–276
http://www.who.int/wer
Contents
269 Outbreak news
270 Outbreak news –
Corrigendum
271 Buruli ulcer disease
276 Web-based tool for early
warning of malaria epidemics
in Africa
276 International Health
Regulations
Sommaire
269 Le point sur les épidémies
270 Le point sur les épidémies –
rectificatif
271 Ulcère de Buruli
276 Mise au point d’un instrument
d’alerte rapide pour
les épidémies de paludisme
en Afrique
276 Règlement sanitaire
international
WORLD HEALTH
ORGANIZATION
Geneva
ORGANISATION MONDIALE
DE LA SANTÉ
Genève
Annual subscription / Abonnement annuel
Sw. fr. / Fr. s. 230.–
6.500 1.2002
ISSN 0049-8114
Printed in Switzerland
✸ OUTBREAK NEWS
✸ LE POINT SUR LES ÉPIDÉMIES
Acute watery diarrhoeal syndrome,
Afghanistan
Diarrhée liquide aigüe,
Afghanistan
The Afghan Ministry of Public Health has
reported an outbreak of diarrhoeal diseases
of 6 691 cases, including 3 deaths in Kabul,
over the last 3 weeks. Among these cases,
3 cases of Vibrio cholerae have been laboratory confirmed by the National Institute of
Health of Islamabad, Pakistan.
Le Ministère afghan de la Santé publique a signalé une flambée de 6 691 cas de maladies diarrhéiques dont 3 mortels à Kaboul au cours des trois
dernières semaines. Parmi eux, 3 cas de
Vibrio cholerae ont été confirmés en laboratoire
par l’Institut national de la Santé d’Islamabad
(Pakistan).
The Ministry of Public Health has reactivated the Cholera Task Force composed of
government representatives, UN agencies
and nongovernmental organizations. The
group is implementing preventive measures
such as health education and water chlorination. Surveillance activities are ongoing.
Le Ministère de la Santé publique a réactivé le
groupe spécial sur le choléra composé de représentants des autorités, d’organismes des
Nations Unies et d’organisations non gouvernementales. Le groupe applique des mesures préventives comme l’éducation pour la santé et la
chloration de l’eau. Des activités de surveillance
sont en cours.
An increase in cases of diarrhoeal diseases,
including cholera is a normal occurrence in
this area during this time of year. WHO, together with the Ministry of Public Health is
monitoring the situation.
L’augmentation du nombre de cas de maladies
diarrhéiques, y compris le choléra, est normal
dans cette région à cette époque de l’année.
L’OMS, en compagnie du Ministère de la Santé
publique, suit l’évolution de la situation.
Cholera, Burundi
Choléra, Burundi
As of 15 July, the Ministry of Health has reported a total of 217 cases including 2 deaths
since the outbreak began on 17 June 2002,
with the majority of cases in Bujumbura Rurale, particularly affecting Rushubi, Nyambuye, Gihosha, Gikungu. The main cause of
the outbreak has been an inadequate supply
of safe drinking water and use of polluted
local water sources.
Au 15 juillet, le Ministère de la Santé a signalé un
total de 217 cas dont 2 mortels depuis le début de
la flambée le 17 juin 2002. La majorité des cas a
été enregistrée à Bujumbura Rurale et a en particulier touché Rushubi, Nyambuye, Gihosha et
Gikungu. La principale cause de la flambée a été
l’approvisionnement insuffisant en eau de boisson saine et l’utilisation de sources locales d’eau
polluée.
The Ministry of Health has established a
technical committee to contain the outbreak. The United Nations Office for the
Coordination of Humanitarian Affairs
(OCHA), is working with the Ministry of
Health and nongovernmental organizations
to coordinate the response. A treatment centre has been established by Médecins sans
Le Ministère de la Santé a constitué un comité
technique pour lutter contre la flambée. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires
de l’ONU collabore avec le Ministère de la Santé
et les organisations non gouvernementales pour
coordonner la riposte. Un centre de traitement a
été mis sur pied à Gihosa, par Médecins sans
Frontières, des comprimés de purification de
269
Frontières in Gihosa, water purification tablets have been
distributed and a plan for the long-term decontamination
of the Nyakabugu River has been developed.
l’eau ont été distribués et un plan de décontamination à long terme
du fleuve Nyakabugu a été élaboré.
Dengue/dengue haemorrhagic fever, Honduras
Dengue/dengue hémorragique, Honduras
As of 29 June, WHO has received reports of 3 993 cases of
dengue fever including 8 deaths and 545 cases of dengue
haemorrhagic fever. The regions affected by dengue haemorrhagic fever are Francisco, Morazan, La Paz, Cortes, Olancho, Comayagua, Choluteca, El Paraiso, Yoro, Santa Barbara,
Copan.
Au 29 juin, l’OMS a été informée de 3 993 cas de dengue dont 8
mortels et de 545 cas de dengue hémorragique. Les régions touchées par la dengue hémorragique sont Francisco, Morazan, La Paz,
Cortes, Olancho, Comayagua, Choluteca, El Paraiso, Yoro, Santa
Barbara et Copan.
The measures taken in response to the dengue outbreak in
Honduras focus on community participation, and communication strategies. Coordination of efforts in bordering
areas with El Salvador for surveillance and vector control
are being undertaken.
Les mesures prises face à la flambée hondurienne de dengue mettent l’accent sur la participation communautaire et les stratégies
de communication. Des efforts de coordination sont entrepris dans
les zones jouxtant El Salvador.
The Ministers of Health for El Salvador, Guatemala and
Honduras will be meeting soon to discuss strategies in
dengue surveillance, prevention and control (see map below).
Les Ministères salvadorien, guatémaltèque et hondurien de la Santé
se réuniront bientôt pour envisager des stratégies de surveillance,
de prévention et de lutte à cet égard (voir la carte ci-dessous).
Dengue/dengue haemorrhagic fever, El Salvador
Dengue/dengue hémorragique, El Salvador
As of 6 July 2002, the Ministry of Health of El Salvador has
reported 2 249 cases of dengue fever including 6 deaths and
156 cases of dengue haemorrhagic fever. The epidemic
curve suggests the outbreak has peaked.
Au 6 juillet 2002, le Ministère salvadorien de la Santé a signalé
2 249 cas de dengue dont 6 mortels et 156 cas de dengue hémorragique. La courbe semble indiquer que la flambée a passé son pic.
The Ministers of Health for El Salvador, Guatemala and
Honduras will be meeting soon to discuss strategies in
dengue surveillance, prevention and control.
Les Ministères salvadorien, guatémaltèque et hondurien de la Santé
se réuniront bientôt pour envisager des stratégies de surveillance,
de prévention et de lutte à cet égard.
Cholera, Niger
Choléra, Niger
The Ministry of Public Health has reported a total of
104 cases with 8 deaths (case-fatality rate of 7.70%) from
9 June to 22 July in Gaya district, Dosso Region in the south
of the country near the border with Benin and Nigeria. Vibrio cholerae El Tor has been laboratory confirmed by the
National Reference Laboratory, Niger.
Le Ministère de la Santé publique a signalé un nombre total de
104 cas dont 8 mortels (taux de létalité de 7,70%) du 9 juin au
22 juillet dans le district de Gaya (région de Dosso) au sud du pays
près de la frontière avec le Bénin et le Nigéria. Vibrio cholerae El
Tor a été confirmé en laboratoire par le laboratoire national nigérien de référence.
The Ministry of Public Health and local health authorities
have implemented measures to control the outbreak, including the intensification of surveillance in Gaya district
as well as in the rest of the country, health education campaigns and chlorination of wells and other activities to improve sanitary conditions. WHO has supported this effort
by providing drugs for treatment and transport facilities for
health education and social mobilization teams. n
Le Ministère de la Santé publique et les autorités de santé locales
ont pris des mesures de lutte contre la flambée, notamment en
intensifiant la surveillance dans le district de Gaya ainsi que dans le
reste du pays, en veillant à la chloration des puits et en menant des
campagnes d’éducation pour la santé et d’autres activités pour
améliorer les conditions d’hygiène. L’OMS a apporté son appui en
fournissant des médicaments destinés au traitement et des moyens
de transport destinés aux équipes chargées de l’éducation pour la
santé et de la mobilisation sociale. n
CORRIGENDUM TO No. 28, 2002, p. 229
RECTIFICATIF AU No 28, 2002, p. 229
Outbreak news
Le point sur les épidémies
Please read as follows (changes shown in bold italics).
Prière de lire comme suit (changements indiqués en gras
italique).
Suspected acute haemorrhagic fever syndrome, Congo.
Syndrome de la fièvre hémorragique aiguë, Congo.
270
WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002
Buruli ulcer disease
Ulcère de Buruli
Mycobacterium ulcerans infection
Infection à Mycobacterium ulcerans
Background
Résumé
Buruli ulcer disease (BUD), caused by Mycobacterium ulcerans, is a neglected problem of the poor in remote rural
areas that has been increasingly reported from West Africa
in recent years. After tuberculosis and leprosy, BUD is
the third most common mycobacterial disease among
immunocompetent people in some tropical countries. It
has been reported or suspected in over 30 countries worldwide. There is a generaly limited awareness of the disease
both within the medical community and among the general public, which may result in under-recognition and
under-reporting.
L’ulcère de Buruli, dû à Mycobacterium ulcerans, est une affection
négligée qui touche les pauvres dans des régions rurales reculées et
dont on a signalé un nombre croissant de cas en Afrique de l’Ouest
ces dernières années. Après la tuberculose et la lèpre, l’ulcère de
Buruli est la troisième affection mycobactérienne la plus courante
chez le sujet immunocompétent dans certains pays tropicaux. Il a
été signalé, ou sa présence est suspectée, dans plus de 30 pays du
monde entier. D’une manière générale, le corps médical et le grand
public sont assez peu sensibilisés au problème ce qui fait qu’il n’est
pas toujours reconnu et qu’il peut y avoir sous-notification.
BUD is characterized by indolent, necrotizing ulcerations
of the skin. The skin lesions progress over weeks to months
from typically painless, subcutaneous nodules or plaques,
to large, undermined ulcers, usually in the absence of systemic signs of illness. Adverse sequelae are common and
include extensive scarring, contractures, osteomyelitis,
loss of limb(s) and blindness. In some endemic areas, BUD
has replaced tuberculosis and leprosy as the most prevalent mycobacterial disease, affecting up to 22% of the population in some communities. Because the current standard treatment is surgical removal of the affected tissue and
possible skin grafting, the economic burden on health care
systems is substantial.
L’ulcère de Buruli se caractérise par des ulcérations cutanées nécrosantes indolores. Au fil des semaines et des mois, les lésions
cutanées qui se présentent classiquement comme des nodules ou
des plaques sous-cutanées indolores évoluent vers des ulcérations
étendues à bord creusé, habituellement en l’absence de signes généraux de maladie. Les séquelles sont fréquentes et l’on peut mentionner les cicatrices étendues, les rétractions, l’ostéomyélite, l’amputation d’un ou plusieurs membres et la cécité. Dans certaines
zones d’endémie, l’ulcère de Buruli a remplacé la tuberculose et la
lèpre comme la mycobactériose la plus prévalente, touchant jusqu’à 22% de la population dans certaines communautés. Le traitement habituel étant actuellement l’ablation chirurgicale des tissus
affectés et éventuellement une greffe cutanée, la charge économique pour les systèmes de santé est considérable.
Despite the long history of study, the wide geographical
distribution, and the severity of BUD, basic questions remain regarding the route and reservoir of infection, diagnosis, treatment and public health control strategies. Currently, control strategies for BUD are limited to early detection and early treatment to reduce hospitalization, extent of surgery, sequelae, severity of morbidity, mortality
and costs. Surgical intervention at the pre-ulcerative (nodule) stage of disease is curative, but few patients present at
this stage. Data from a recent study in mice suggest that a
combination of rifampicin and amikacin/streptomycin
may cure BUD in the early stages, and a pilot study in humans is in progress.
Malgré des études qui remontent assez loin dans le temps, une
répartition géographique importante et la gravité du phénomène,
des questions fondamentales subsistent concernant la voie de contamination et le réservoir d’infection, le diagnostic, le traitement et
les stratégies de lutte pour la santé publique. Actuellement, les
stratégies de lutte contre l’ulcère de Buruli se limitent au dépistage
et au traitement précoces pour réduire l’hospitalisation, l’étendue
de l’intervention chirurgicale, les séquelles, la gravité de la morbidité, la mortalité et les coûts. L’intervention chirurgicale au stade
préulcératif (nodule) permet la guérison, mais rares sont les malades qui se présentent à ce stade. Les récentes données sur la souris
font penser qu’une association de rifampicine et d’amikacine/
streptomycine peut permettre de guérir l’ulcère de Buruli à un
stade précoce et une étude pilote chez l’homme est en cours.
Epidemiology
Epidémiologie
Little is known about transmission, source of infection, and
risk factors for BUD. Populations at risk appear to be residents of tropical climates who are exposed to stagnant,
slow-moving water sources, and outbreaks appear to be
related to environmental changes involving surface water.
Damming of streams to create artificial lakes in Australia
and Nigeria and flooding in Uganda have been associated
with outbreaks of BUD. Several other man-made modifications to the environment have been hypothesized to be
linked with the current emergence of BUD in West Africa;
the majority of those afflicted are poor, rural farming communities that live adjacent to swampy environments. In almost all of the case series analysed, the sexes are equally
represented, but children between the ages of 2 and 15 years
are disproportionately affected. The reason for this age dis-
On sait peu de choses sur la transmission, la source d’infection et
les facteurs de risque. Les populations à risque semblent être celles
des zones tropicales exposées à des collections d’eau stagnante ou
s’écoulant lentement et les flambées semblent être liées à des modifications de l’environnement des eaux de surface. Les barrages
visant à créer des lacs artificiels en Australie et au Nigéria ainsi que
des inondations en Ouganda ont été associés à des flambées. Plusieurs autres modifications de l’environnement dues à l’homme
ont été mentionnées comme des explications possibles de l’émergence actuelle de l’ulcère de Buruli en Afrique de l’Ouest; la majorité des personnes touchées appartiennent à des communautés
agricoles rurales pauvres vivant à proximité de zones marécageuses. Dans la quasi-totalité des séries de cas analysés, on observe une
répartition égale entre les sexes, mais les enfants entre 2 et 15 ans
sont touchés de manière disproportionnée. On ignore la raison de
RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 32, 9 AOÛT 2002
271
tribution is unknown, but some aspect of behaviours
among children or the absence of acquired immunity is
presumed to put them at higher risk. The route of infection
is unknown. The organism is postulated to enter at sites of
trauma to the skin, following contact with contaminated
water or vegetation or possibly an insect vector. There is no
confirmatory evidence for human-to-human transmission,
although prolonged skin-to-skin contact leading to ulcer
has been suggested.
cette répartition par âge, mais certains aspects des comportements
de l’enfant ou l’absence d’une immunité acquise sont supposés être
un facteur de risque accru. La voie de contamination est inconnue.
On suppose que le germe pénètre dans l’organisme au niveau d’excorations cutanées après contact avec de l’eau ou des végétaux contaminés ou éventuellement par le biais d’un insecte vecteur. On ne
dispose d’aucun élément confirmant une transmission interhumaine bien qu’un contact cutané prolongé ait été évoqué.
Clinical presentation
Tableau clinique
With experience, the diagnosis of BUD can be made on
clinical grounds. The clinical spectrum ranges from a typically painless, subcutaneous nodule, to large, undermined
ulcers in the absence of systemic signs of illness. Alternatively, active BUD can first manifest as a raised papule; diffuse, non-pitting oedema; or as a well-defined, elevated,
indurate plaque. Left untreated, a pre-ulcerative lesion may
progress to an ulcer over the course of several weeks to
months. Haematogenous dissemination of M. ulcerans infection has also been hypothesized, particularly among
patients with multiple lesions, bone involvement or recurrent disease at a distant site. Adverse sequelae are common
and include extensive scarring, contractures, loss of
limb(s) and blindness. Death, when it occurs, is usually
attributed to secondary bacterial infection, followed by
sepsis, gangrene, or tetanus.
Avec l’expérience, le diagnostic peut être posé sur des bases cliniques. Le spectre clinique va d’un nodule sous-cutané généralement
indolore à des ulcérations étendues à bord creusé en l’absence de
signes généraux de maladie. Un ulcère de Buruli actif peut aussi se
manifester sous la forme d’une papule surélevée, d’un oedème diffus ne prenant pas le godet ou d’une plaque indurée surélevée bien
définie. En l’absence d’un traitement, une lésion préulcérative peut
évoluer vers un ulcère en plusieurs semaines ou en quelques mois.
On a également émis l’hypothèse d’une diffusion hématogène de
l’infection à M. ulcerans, surtout chez les sujets présentant des lésions multiples, une implication osseuse ou une récurrence à distance. Les séquelles sont fréquentes et l’on peut mentionner les
cicatrices étendues, les rétractions, l’amputation et la cécité. La
mort, lorsqu’elle survient, est généralement imputable à une affection bactérienne secondaire suivie de septicémie, de gangrène ou
de tétanos.
Laboratory confirmation of M. ulcerans infection
Confirmation de l’infection de M. ulcerans au laboratoire
WHO’s recommendation for confirmation of BUD relies
upon two positive diagnostic tests: 1) Ziehl-Neelsen stain
of acid-fast bacilli (AFB); 2) microbiological culture; 3)
histopathology; and 4) polymerase chain reaction (PCR).
One goal of the WHO Global Buruli Ulcer Initiative is to
promote the development of new, simple and rapid diagnostic methods to identify patients infected with M. ulcerans before the development of advanced ulcerative
disease. New diagnostic methods would also improve
case-confirmation for patient management and surveillance.
La recommandation de l’OMS concernant la confirmation de l’ulcère de Buruli se fonde sur deux tests diagnostiques positifs:
1) coloration Ziehl-Nielsen des bacilles acido-alcoolorésistants
(BAAR), 2) culture microbiologique, 3) histopathologie et 4) amplification génique (PCR). Un des objectifs de l’Initiative mondiale
de l’OMS contre l’ulcère de Buruli consiste à promouvoir la mise
au point de méthodes diagnostiques nouvelles, simples et rapides
permettant d’identifier les sujets infectés par M. ulcerans avant l’ulcération avancée. De nouvelles méthodes diagnostiques permettraient aussi d’améliorer la confirmation des cas pour la prise en
charge et la surveillance.
Prevention
Prévention
Due to the fundamental lack of understanding of the mechanism of M. ulcerans transmission, prevention strategies
have not been developed. BCG vaccination has been suggested to have a moderate, short-lived protective effect
against Buruli ulcer. Currently, control methods in endemic countries are limited to early detection through improved active surveillance and surgical treatment to prevent the development of severe ulceration or resulting
disfigurement and disability. Education of the population
at risk may be an important strategy for reducing the marginal increased morbidity and mortality that result from
delayed treatment. Inexpensive prevention strategies, such
as wearing protective clothing when farming and the immediate cleansing of traumatic skin injuries, have not been
investigated.
Le mécanisme de transmission de M. ulcerans n’étant pas encore
compris, il n’a pas été possible d’établir des stratégies préventives.
On a suggéré que la vaccination par le BCG avait un effet protecteur
modéré de brève durée contre l’ulcère de Buruli. Actuellement, les
méthodes de lutte dans les pays d’endémie se limitent au dépistage
rapide par une meilleure surveillance active et un traitement chirurgical pour éviter lune ulcération grave et prévenir de grosses
cicatrices et des incapacités. L’éducation de la population à risque
pourrait être une stratégie importante pour réduire la morbidité et
la mortalité marginales accrues résultant d’un traitement tardif. La
recherche de stratégies préventives peu coûteuses comme l’utilisation de vêtements de protection pour les travaux agricoles et le
nettoyage immédiat des lésions cutanées n’a pas encore été effectuée.
Surveillance
Surveillance
BUD occurs in tropical countries, with prominent foci in
West Africa, Central Africa, and the Western Pacific; cases
have also been reported from the Americas and Asia. The
L’ulcère de Buruli touche les pays tropicaux avec des foyers majeurs en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et dans le Pacifique
occidental; des cas ont également été signalés dans les Amériques
272
WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002
incidence and prevalence of the disease worldwide are imprecisely defined for many reasons, including inadequate
surveillance data at national and international levels. Estimating the global burden of BUD is difficult due to the lack
of surveillance systems, the fact that BUD is not a reportable disease in most affected countries, the absence of routine diagnostic tests to confirm suspect cases, and the likely
under-reporting from passive surveillance systems.
et en Asie. L’incidence et la prévalence de la maladie dans le monde
sont définies de manière imprécise pour de nombreuses raisons,
notamment les données de surveillance inadéquates aux niveaux
national et international. Il est difficile d’estimer la charge mondiale en raison de l’absence de systèmes de surveillance, du fait qu’il ne
s’agit pas d’une maladie à déclaration obligatoire dans la plupart
des pays touchés, de l’absence de tests diagnostiques systématiques
pour confirmer les cas suspects et de la sous-notification probable
par les systèmes de surveillance passive.
Several factors militate against the effectiveness of a passive
disease surveillance system for BUD, including:
Plusieurs facteurs réduisent l’efficacité d’un système de surveillance passive de l’ulcère de Buruli, et notamment:
1) The disease typically occurs in very remote areas where
affected populations have little contact with the health
care system;
1) La maladie survient surtout dans des zones peu accessibles où
les populations touchées n’ont que peu de contacts avec le système de santé;
2) Health workers and the general public are insufficiently
knowledgeable about the disease;
2) Les agents de santé et le grand public connaissent encore mal la
maladie;
3) BUD is often not considered by affected populations to
have an effective treatment, causing delay or avoidance
of the appropriate heath care system;
3) Les populations touchées considèrent souvent qu’il n’existe pas
de traitement efficace contre l’ulcère de Buruli, ce qui amène les
malades à se présenter tardivement ou à éviter de demander des
soins appropriés;
4) Where available, medical treatment is costly and requires prolonged hospitalization;
4) Lorsqu’il est disponible, le traitement médical est coûteux et
nécessite une hospitalisation prolongée;
5) Treatment is often sought from traditional healers; and
5) On s’adresse souvent à des praticiens traditionnels; et
6) Mortality is low and BUD is therefore not seen as a serious threat to the lives of those affected.
6) L’ulcère de Buruli n’est pas considéré comme une menace sérieuse pour la vie des malades.
The working group on control and surveillance at the
WHO Buruli ulcer meeting, held in Geneva on 11-14 March
2002, recommended the following actions to improve surveillance in affected parts of the world:
Lors de la réunion de l’OMS concernant l’ulcère de Buruli qui a eu
lieu du 11 au 14 mars 2002, le groupe de travail sur la surveillance et
la lutte a recommandé les mesures ci-après visant à améliorer la
surveillance dans les zones affectées:
1) Strengthen existing programmes and adopt the WHO
improved surveillance methods and tools for BUD
through integration of the use of standardized reporting
forms (BU1 and BU2);
1) Renforcer les programmes existants et adopter des méthodes et
des outils de surveillance améliorées en intégrant l’utilisation
de formulaires types de notification (BU1 et BU2);
2) Enhance early detection at the village or local level (not
only the hospital level) through integration with the existing community-based surveillance systems;
2) Renforcer le dépistage précoce au village ou au niveau local (et
pas seulement au niveau hospitalier) par l’intégration avec les
systèmes de surveillance communautaire existants;
3) Make BUD a nationally reportable disease in affected
countries;
3) Rendre la déclaration de l’ulcère de Buruli obligatoire au niveau national dans les pays touchés;
4) NGOs and other external or internal institutions working on BUD should consult with the national and district health authorities for integration with the national
BUD surveillance and control plans;
4) Faire en sorte que les ONG et les autres établissements extérieurs ou intérieurs intervenant contre l’ulcère de Buruli consultent les autorités sanitaires nationales et de district en vue
d’être associés aux plans nationaux de surveillance et de lutte ;
5) Adopt the HealthMapper software program (a tool developed by WHO for data management) to support national programmes in achieving their strategic aims;
5) Adopter le logiciel HealthMapper, un instrument mis au point
par l’OMS pour la gestion des données afin d’aider les programmes nationaux à atteindre leurs buts stratégiques;
6) Identify all foci in affected countries, using existing
knowledge of affected areas, to target surveys and to evaluate contiguous areas with population surveys;
6) Identifier tous les foyers dans les pays concernés, sur la base de
la connaissance actuelle des zones touchées pour cibler les enquêtes et évaluer les zones limitrophes au moyen d’enquêtes sur
la population;
7) Initiate national prevalence/incidence surveys using existing infrastructure: EPI, guinea worm, leprosy or other
national programmes to take advantage of existing
trained personnel. Such surveys should:
7) Entreprendre des enquêtes nationales de prévalence et d’incidence utilisant l’infrastructure existante du PEV, de la dracunculose, de la lèpre ou d’autres programmes nationaux afin de profiter des services du personnel qualifié existant. Ces enquêtes
devraient:
RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 32, 9 AOÛT 2002
273
a. Concentrate on known endemic areas first;
a. Mettre d’abord l’accent sur les zones d’endémie connues;
b. Combine efforts with established surveillance systems so that incidence can be defined with existing
programme data;
b. Associer les efforts à ceux des systèmes de surveillance déjà
établis afin de définir l’incidence avec les données programmatiques existantes;
c. Link efforts to identify new endemic areas and define incidence in known areas with laboratory confirmation;
c. Lier les efforts visant à identifier les nouvelles zones d’endémie et définir l’incidence dans les zones connues avec confirmation en laboratoire;
d. Identify referral regional laboratories with capacity
to confirm suspected cases;
d. Identifier des laboratoires régionaux d’orientation permettant de confirmer les cas suspects;
e. Be carried out in areas with capacity to care for
patients identified.
e. Etre effectuées dans des zones où l’on dispose des capacités
nécessaires pour soigner les patients identifiés.
The following country information is intended to help increase knowledge of the existence of BUD. Until surveillance
for the disease is improved, reported incidence is expected
to under-represent the true burden of BUD in these countries. The disease may occur in other parts of these affected
countries or in neighbouring countries, and surveillance vigilance is needed. Cameroon, Congo, Malawi and Uganda are
excluded from descriptions since they were covered in a
previous issue of Weekly Epidemiological Record.1
Les informations suivantes sur les pays visent à contribuer à améliorer les connaissances sur l’ulcère de Buruli. Tant que la surveillance n’est pas améliorée, il faudra s’attendre à ce que l’incidence notifiée soit inférieure à la charge réelle dans ces pays. La maladie peut toucher d’autres parties des pays concernés ou des pays
voisins et il faudra faire preuve de vigilance. Le Cameroun, le Congo,
le Malawi et l’Ouganda ne figurent pas dans cette liste car il en a été
question dans un précédent numéro du Relevé épidémiologique
hebdomadaire.1
Angola. The first reported case of BUD in 1998 was in a
2.5-year-old child from the Bengo Province.
Angola. Le premier cas notifié d’ulcère de Buruli en 1998 concernait un enfant âgé de deux ans et demi de la province de Bengo.
Australia. Case reports of BUD are from northern Queensland, the Bairnsdale district in East Gippsland, Phillip Island,
Western Port and Frankston-Langwarrin in Victoria. Eight
cases were reported in 1999 and 16 cases from March 2000 to
March 2001. Two of the 9 cases reported thus far in 2002 are
from Phillip Island, similar locations to the 1995 outbreak.
Australie. Les cas signalés concernent le nord du Queensland et,
dans l’Etat de Victoria, le district de Bairnsdale dans l’East Gippsland, Phillip Island, Western Port et Frankston-Langwarrin. Huit
cas ont été signalés en 1999 et 16 entre mars 2000 et mars 2001. Deux
des 9 cas signalés jusqu’ici en 2002 concernent Phillip Island et des
endroits du même type que lors de la flambée de 1995.
Benin. Benin reported 567 cases in 1999, 416 in 2000 and
478 in 2001. The majority of new cases are found in the
Atlantique, Coastal, Ouémé, Plateau, Mono, Couffo, Zou
and Hills regions.
Bénin. Le Bénin a signalé 567 cas en 1999, 416 en 2000 et 478 en 2001.
La majorité des nouveaux cas concerne les régions suivantes: Atlantique, Côtière, Ouémé; Plateau; Mono; Couffo; Zou et Collines.
Burkina Faso. Six cases were first reported in 1998 and an
additional 13 cases presented in 1999 at a WHO meeting on
Buruli ulcer in Accra (Ghana). Most of the cases are from
the southern part of the country. Burkina Faso borders
4 endemic countries: Benin, Côte d’Ivoire, Ghana and Togo.
Burkina Faso. Six cas ont été notifiés en 1998 pour la première fois
et 13 autres signalés en 1999 lors d’une réunion de l’OMS sur l’ulcère de Buruli qui a eu lieu à Accra (Ghana). La plupart des cas
concernent le sud du pays. Le Burkina Faso jouxte 4 pays d’endémie: le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo.
China. In 2000, the first case of BUD was reported in the
People’s Republic of China in the Shan Dong Province.
Chine. En 2000, le premier cas a été signalé en République populaire de Chine dans la province du Shang Dong.
Côte d’Ivoire. There are 5 major endemic regions in Côte
d’Ivoire: Bondoukou, Bouake, Daloa, Danane and Yamoussoukro. A national survey conducted at the end of 1997 revealed that the disease is found in all regions except the
departments of Boundiali and Tengrela in the far north of
the country. Some 5641 cases were reported between 1995
and 1997, 1351 cases in 1999 and 562 cases in 2001.
Côte d’Ivoire. On distingue 5 grandes régions d’endémie en Côte
d’Ivoire: Bondoukou, Bouake, Daloa, Danane et Yamoussoukro. Une
enquête nationale effectuée à la fin de 1997 a révélé la présence de la
maladie dans toutes les régions sauf les départements de Boundiali
et de Tengrela dans l’extrême nord du pays. Le nombre de cas
signalés a été de 5 641 entre 1995 et 1997, de 1 351 en 1999 et de 562
en 2001.
Democratic Republic of the Congo. Recent information
indicates that the Bas-Congo region where cases were reported in the 1960s and 1970s is still a major endemic focus.
République démocratique du Congo. Des informations récentes
indiquent que la région du Bas-Congo, où des cas ont été signalés
pendant les années 60 et 70, reste un foyer d’endémie majeur.
French Guyana. The total case count up to June 2002 is
166. No cases were identified in 1998, 4 in 1999, 9 in 2000,
7 in 2001, and 14 up to June 2002 .
Guyane française. Le nombre total de cas enregistrés jusqu’en
juin 2002 est de 166. Aucun cas n’a été signalé en 1998, 4 en 1999, 9 en
2000, 7 en 2001 et 14 jusqu’en juin 2002.
Ghana. The most endemic areas include the Ashanti and
Central regions with a prevalence rate of 20.1 to 60 per
Ghana. Les principales zones d’endémie sont la région Ashanti et
la région centrale avec un taux de prévalence situé entre 20,1 et
1
1
See No. 20, 2002, p. 166.
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Voir N° 20, 2002, p. 166.
WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 32, 9 AUGUST 2002
100 000 population; followed by Greater Accra, Eastern and
Western Regions with a prevalence rate 15.1 to 20.0. Brong
Ahafo and the Upper East Region have a prevalence rate of
10.1 to 15.0. The regions of lowest prevalence (7.0 to 10.0)
include Northern, Volta, and Upper West.
60 pour 100 000 habitants, suivies du grand Accra et des régions
orientale et occidentale, avec un taux de prévalence allant de 15,1 et
20,0. La région de Brong Ahafo et la région orientale supérieure
présentent un taux de 10,1 à 15. Les régions avec la prévalence la
plus faible (7,0 à 10,0) sont les régions du nord, de la Volta, et la
région occidentale supérieure.
Papua New Guinea. Exploration surveillance has been
conducted yearly in different regions of Papua New Guinea:
1998 Upper and Middle Sepik from Gahom to Angoram;
1999 Sandaun-Bewani; 2000 Western Papua New Guinea as
far as Jaya Pura; 2000 Chambri Lakes and Blackwater; 2001
Gahom through the Hunstein range; and in 2002 Western
province–North Fly, Tabubil, Ningerum, Matkomnei, Rumginae and Kiunga. In the Sepik region, 402 BUD patients
were identified from 1971 to 2001. Eight cases of BUD were
identified in 2000 and 13 in 2001. Two cases have been identified thus far in 2002.
Papouasie-Nouvelle-Guinée. On a procédé à une surveillance
exploratoire annuelle dans différentes régions de Papouasie-Nouvelle-Guinée: 1998 Upper and Middle Sepik, de Gahom à Angoram:
1999 Sandaun-Bewani; 2000 Papouasie-Nouvelle-Guinée orientale,
jusqu’à Jaya Pura; 2000 Chambri Lakes et Blackwate; 2001 Gahom
jusqu’à la chaîne Hunstein ; et 2002 province occidentale – North
Fly, Tabulil, Ningerum, Matkomnei, Runginae et Kiunga. Dans la
région de Sepik, 402 cas ont été identifiés de 1971 à 2001. Huit cas ont
été identifiés en 2000 et 13 en 2001. Deux cas ont été identifiés jusqu’ici en 2002.
Peru. A few cases have been reported from the Amazonian
region.
Pérou. Quelques cas ont été signalés dans la région amazonienne.
Guinea. The main endemic area is in the Forest region
(districts of Lola, Youmou, N’Zérékoré). A survey done in
1999 in this region estimated the prevalence rate at 9.8 per
100 000 inhabitants in Lola, 90 per 100 000 inhabitants in
Youmou and 155 per 100 000 inhabitants in N’Zérékoré.
Guinée. La principale zone d’endémie est la Guinée forestière
(districts de Lola, Youmou et N’Zérékoré). A la suite d’une enquête
effectuée dans cette région en 1999, le taux de prévalence a été estimé à 9,8 pour 100 000 à Lola, 90 pour 100 000 à Youmou et 145 pour
100 000 à N’Zérékoré.
Sudan. A few cases have been confirmed in Southern Sudan,
other parts of the country and in neighbouring countries.
Soudan. Quelques cas ont été confirmés au Soudan méridional,
dans d’autres parties du pays et dans les pays voisins.
Togo. Main endemic areas include the prefecture of Golfe,
Lacs, Zio-Avé, Yoto-Vo and Tchaoudjo. Thirty-three cases
were reported from 1995–1997, 3 cases in 1998, 48 cases in
1999, 63 cases in 2000 and 117 cases in 2001.
Togo. Les principales zones d’endémie sont les suivantes: Préfécture du Golfe, Lacs, Zio-Avé, Yoto-Vo et Tchaoudjo. Trente-trois cas
ont été signalés de 1995 à 1997, 3 en 1998, 48 en 1999, 63 en 2000 et
117 en 2001.
Ed itorial note. Buruli ulcer disease has been identified
worldwide, predominantly in tropical climates. Over the
past decade, there has apparently been a dramatic increase
in BUD in several West African countries, and this increase
has not been associated with HIV infection. Reasons for the
emergence remain elusive. The data in this report suggest
that previously undescribed foci of disease may exist in
several areas of the world, and improvement in healthcare-provider awareness and public health commitment is
needed to fully define the incidence and prevalence of this
costly and debilitating disease.
Note de la rédaction. L’ulcère de Buruli a été identifié dans le monde entier et surtout dans des zones tropicales. Au cours des dix dernières années, on a apparemment assisté à une augmentation en
flèche du nombre de cas dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest,
sans lien avec l’infection à VIH. Les raisons restent difficiles à cerner.
Les données fournies dans le présent rapport semblent indiquer que
des foyers précédemment non décrits de la maladie existent peutêtre dans plusieurs parties du monde et qu’une amélioration de la
sensibilisation des personnes dispensant les soins et de l’engagement en faveur de la santé publique s’impose pour définir pleinement
l’incidence et la prévalence de cette maladie coûteuse et débilitante.
Currently, international efforts directed by WHO are targeted towards improving surveillance, defining the global
burden of this disease, the source(s) and route(s) of transmission, improved diagnostic methods, the mechanisms of
pathogenesis, drug treatment options, development of educational materials, and improved public health control
strategies. Over the past 2 years, there has been steady
progress in establishing surveillance systems utilizing
standardized WHO reporting tools and conducting epidemiological field work in West Africa. Improved diagnostic methods that are rapid, simple and cheap are essential
to advance understanding of the epidemiology, treatment,
control and surveillance of this mysterious disease. Efforts
to strengthen surveillance for BUD should continue, and
expansion of surveillance into countries where surveillance infrastructure is lacking is desperately needed, because it appears that the disease is more widespread than
previously thought. n
Actuellement, les efforts internationaux qui sont faits sous l’égide
de l’OMS visent à améliorer la surveillance, à définir la charge mondiale de la maladie, ainsi que les sources et les modes de transmission, à améliorer les méthodes diagnostiques, à préciser les mécanismes de pathogénésie et les options médicamenteuses, à mettre
au point des matériels didactiques et à renforcer les stratégies de
lutte dans le cadre de la santé publique. Ces deux dernières années,
des progrès réguliers ont été enregistrés dans la mise sur pied de
systèmes de surveillance fondés sur des instruments de notification
standardisés de l’OMS et sur des travaux épidémiologiques de terrain en Afrique de l’Ouest. Pour mieux comprendre l’épidémiologie, le traitement, la lutte et la surveillance, il faut absolument disposer de meilleures méthodes diagnostiques, qui se doivent d’être
rapides, simples et peu coûteuses. Les efforts visant à renforcer la
surveillance doivent être poursuivis et il faut étendre de toute urgence la surveillance aux pays dépourvus d’une infrastructure de
surveillance car il apparaît que la maladie est plus répandue qu’on
ne le croyait. n
RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 32, 9 AOÛT 2002
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Web-based tool for early warning of
malaria epidemics in Africa: monitoring
current rainfall anomalies in zones at
epidemic risk
Mise au point d’un instrument d’alerte rapide
pour les épidémies de paludisme en Afrique:
suivi des anomalies des précipitations
actuelles dans les zones à risque épidémique
Rainfall is one of the major factors influencing malaria
transmission in semi-arid and desert-fringe areas of Africa.
Epidemics may occur after excessive rains, usually with a
lag time of several weeks during which mosquito vector
populations and malaria infections gradually increase.
Epidemics following drought and poor food security can
be especially severe.
Les précipitations sont l’un des principaux facteurs qui influencent
la transmission du paludisme en Afrique dans les zones semiarides et les zones en bordure du désert. Les épidémies peuvent
survenir après des pluies excessives ; en général il s’écoule un délai
de plusieurs semaines durant lesquelles la population des vecteurs
du paludisme et les infections palustres augmentent progressivement. Les épidémies qui suivent la sécheresse et l’absence de sécurité alimentaire peuvent être particulièrement graves.
During a recent meeting of the Roll Back Malaria (RBM)
Technical Support Network (TSN) on Prevention and Control of Epidemics, it was decided to develop a simple tool to
monitor epidemic risk in these marginal transmission areas. The tool would be based on the difference between
rainfall currently and the short-term expected average; results would be made available on the Web in a frequently
updated map format. The purpose would be to provide
timely alerts to control programmes and RBM partners
working in areas of increased epidemic risk.
Au cours d’une réunion récente du réseau de soutien technique du
projet Faire reculer le paludisme (RBM) sur la prévention et la
maîtrise des épidémies de paludisme, il a été décidé de mettre au
point un outil simple pour suivre le risque épidémique dans ces
zones de transmission marginales. Cet instrument serait basé sur la
différence existant entre les précipitations actuelles et la moyenne
escomptée à court terme ; les résultats seraient affichés sur le web
sous forme de cartes fréquemment réactualisées. Le but serait
d’alerter en temps voulu les programmes de lutte et les partenaires
de RBM travaillant dans les zones à risque épidémique accru.
Following discussion with members of the RBM-TSN
these maps are now available in experimental form
through the Africa Data Dissemination Service web site
supported by USAID FEWS-NET. They provide a simple
indicator of changes in malaria risk in marginal transmission areas, based solely on rainfall, and differences above
and below expected levels. The maps are updated every
10 days.
Suite à une discussion avec les membres du réseau de soutien technique de RBM, ces cartes sont désormais disponibles sous une forme expérimentale sur le site web du service de diffusion des données pour l’Afrique financé par USAID FEWS-NET. Elles fournissent un simple indicateur de l’évolution du risque palustre dans les
zones de transmission marginales, fondé uniquement sur les précipitations et les différences au-dessus et en dessous des niveaux attendus. Elles sont mises à jour tous les dix jours.
The maps use a mask to exclude areas where malaria is
considered to be endemic (as opposed to epidemic) or
absent. This mask is based purely on climatic constraints
to malaria transmission, and does not yet account for areas
in the northern and southern margins of the continent
where control has eliminated epidemic risk. The maps
have been tested against laboratory-confirmed malaria incidence figures in districts in Botswana, where they showed
a strong association. Their use and validation elsewhere is
encouraged.
Elles utilisent un masque pour exclure les zones où le paludisme
est considéré comme endémique (par opposition à épidémique)
ou absent. Ce masque est exclusivement basé sur les obstacles climatiques à la transmission du paludisme et ne tient pas encore
compte des zones des marges septentrionales et méridionales du
continent où la lutte a éliminé le risque épidémique. Ces cartes ont
été testées par rapport aux chiffres de l’incidence du paludisme,
confirmés en laboratoire, obtenus dans des districts du Botswana
où elles ont montré une forte association. Leur utilisation et leur
validation ailleurs sont encouragées.
To access the maps, visit website http://edcsnw4.cr.usgs.
gov/adds/, select “Data”, select “Current Browse Graphics”.
Under “Choose an image type” select “RFE Anomaly —
Malaria”, and then click on the “View” button. The maps
can also be accessed through the Epidemics page of the
Roll Back Malaria website at http://www.rbm.who.int.
Pour accéder à ces cartes, voir le site web http://edcsnw4.cr.usgs.gov/
adds/, sélectionner « Data », puis « Current Browse Graphics ». Sous
« Choose an image type », sélectionner « RFE Anomaly — Malaria »,
puis cliquer sur le bouton « View ». Elles peuvent également être
consultées sur la page Epidémies du site web «Faire reculer le paludisme» à l’adresse http://www.rbm.who.int./.
Additional information including seasonal climate forecasts and considered impacts to a number of sectors, including health, may also be found at http://
iri.columbia.edu/climate/cid/ n
On peut trouver des renseignements supplémentaires, y compris
les prévisions climatiques saisonnières et les impacts envisagés
pour un certain nombre de secteurs, notamment la santé, à l’adresse suivante : http://iri.columbia.edu/climate/cid/. n
INTERNATIONAL HEALTH REGULATIONS / RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL
Notifications of diseases received from 2 to 9 August 2002 / Notifications de maladies reçues du 2 au 9 août 2002
Cholera / Choléra
Cases / Deaths
Cas / Décès
Africa / Afrique
Uganda / Ouganda
1.14.VII
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