Domaine artistique : Arts du visuel → peinture Annexe 1 de la Fiche

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Domaine artistique : Arts du visuel → peinture Annexe 1 de la Fiche
Document réalisé par Jean-Jacques FREYBURGER – Conseiller Pédagogique en Arts Visuels - Bassin Centre– HautRhin
Période historique : Les Temps Modernes
Domaine artistique : Arts du visuel peinture
Annexe 1 de la Fiche pédagogique : « Portrait » de Jean-Jacques Henner
Pour aller plus loin et permettre la mise en réseau : Portraits et autoportraits
Une scène de la grotte de Lascaux. Selon Michel Jouvet, spécialiste de la neurophysiologie du
sommeil, cette scène ne représente pas un bison chargeant un chasseur, mais un chasseur rêvant à un
bison. L’état de rêve serait marqué par le dormeur en érection et l’oiseau à proximité. Une telle
interprétation colle tout à fait à la théorie de la simulation de la menace.
1
Tableau Buste d'homme accoudé
http://www.framemuseums.org/images/photos/0005/img_1153937529531.jpg
Nicolas de Leyde
XVe siècle, Avant 1467
sculpture, Grès rose
44 x 32 x 31 cm
Musée de l'Oeuvre Notre-Dame, Strasbourg
Cet extraordinaire Buste d'homme accoudé, chef-d'œuvre de la sculpture gothique, est
attribué à une brillante figure, Nicolas Gerhaert de Leyde, qui domine à la fin du XVe siècle
l'école des sculpteurs strasbourgeois. D'origine vraisemblablement néerlandaise, cet artiste
semble s'être formé dans les territoires du duché de Bourgogne, au contact de l'art burgondoflamand. Il est tenu pour l'un des artistes les plus importants de la fin du Moyen Âge
septentrional et détermine un tournant décisif dans l'évolution de la sculpture germanique sur le
plan formel et iconographique.
Le personnage est présenté plongé dans ses pensées. La position de ses bras repliés l'un sur
l'autre et de sa tête inclinée crée une sorte de spirale qui suggère le retrait sur soi dans une
intense méditation. On a parfois voulu voir dans cette sculpture un autoportrait de l'artiste,
image saturnienne enfermée dans une profonde mélancolie. L'observation minutieuse et sensible
de la réalité, poussée jusqu'à ses plus extrêmes limites, parvient à saisir avec une acuité
inégalée la vie intérieure du modèle.
Ce motif du "buste accoudé", représentation d'un personnage en fort relief appuyé à un élément
d'architecture, connaîtra à sa suite une très grande faveur dans tout le sud de l'Empire. Mais
les successeurs de Nicolas de Leyde à Strasbourg se limiteront à un rendu naturaliste des
physionomies, sans parvenir à une telle maîtrise dans la finesse de l'analyse psychologique.
2
Léonard de Vinci
Tableau Autoportrait fait entre 1512 et 1515
http://histgeodubreucq.blog.lemonde.fr/files/2007/02/autoportrait-turinleonardo.1172159063.jpg
Léonard de Vinci (Leonardo di ser Piero da Vinci écouter, dit Leonardo da Vinci), né à Vinci le 15
avril 1452 et mort à Amboise le 2 mai 1519, est un peintre florentin, qui fut un homme d'esprit
universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur,
architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain.
Après son enfance à Vinci, Léonard est élève auprès du célèbre peintre florentin Andrea del
Verrocchio. Ses premiers travaux importants sont réalisés au service du duc Ludovic Sforza à
Milan. Il œuvre ensuite à Rome, Bologne et Venise et passe les dernières années de sa vie en
France, à l'invitation du roi François Ier.
Léonard de Vinci est souvent décrit comme l'archétype et le symbole de l'homme de la
Renaissance, un génie universel et un philosophe humaniste dont la curiosité infinie est
seulement égalée par la force d'invention. Il est considéré comme un des plus grands peintres
de tous les temps et peut-être la personne la plus talentueuse dans le plus grand nombre de
domaines différents ayant jamais vécue.
C'est d'abord comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu. Deux de ses œuvres, La
Joconde et La Cène sont des peintures très célèbres, souvent copiées et parodiées et son
dessin de l’Homme de Vitruve est également repris dans de nombreux travaux dérivés. Seules
une quinzaine d'œuvres sont parvenues jusqu'à nous, ce petit nombre est dû à ses
expérimentations constantes et parfois désastreuses de nouvelles techniques et à sa
procrastination chronique. Néanmoins, ces quelques œuvres, jointes à ses carnets qui
contiennent des dessins, des diagrammes scientifiques et des réflexions sur la nature de la
peinture, sont un legs aux générations suivantes d'artistes seulement égalé par Michel-Ange.
Comme ingénieur et inventeur, Léonard développe des idées très en avance sur son temps,
depuis l'hélicoptère, le char de combat, le sous-marin jusqu'à l'automobile. Très peu de ses
projets sont construits, ni même seulement réalisables de son vivant, mais certaines de ses plus
petites inventions comme une machine pour mesurer la limite élastique d'un câble entrent dans
le monde de la manufacture. En tant que scientifique, Léonard de Vinci a beaucoup fait
progresser la connaissance dans les domaines de l'anatomie, du génie civil, de l'optique et de
l'hydrodynamique.
3
La Joconde (ou Portrait de Mona Lisa) est un tableau de Léonard de Vinci, réalisé entre 1503
et 1506 d'une femme qui s'appelait à l'époque Mona Lisa del Giocondo. Huile sur panneau de bois
de peuplier de 77 x 53 cm, il est exposé au musée du Louvre à Paris. La Joconde est l'un des
rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard de Vinci.
La Joconde est devenue un tableau mythique car à toutes les époques les artistes l'ont prise
comme référence. Elle constitue en effet l'aboutissement des recherches du XVe siècle sur la
représentation du portrait. À l'époque romantique, les artistes ont été fascinés par l'énigme de
la Joconde et ont contribué à développer le mythe qui l'entoure, en faisant de ce tableau l’une
des œuvres d'art les plus célèbres du monde, si ce n'est la plus célèbre.
http://www.musee-virtuel.com/docs/de-vinci/Mona_Lisa-La-Joconde.jpg
4
François Clouet (Tours, v. 1515 - Paris, 22 décembre 1572), fils de Jean Clouet, est un artiste-peintre
français. Il fut le portraitiste des rois Henri II, François II et de Charles IX. Il réalisa de très
nombreux portraits en buste de la cour de France. Son dernier grand chef-d'œuvre est le portrait de la
reine Elisabeth d'Autriche.
François Ier vers 1527 par Jean Clouet, Musée du Louvre.
http://renaissance.mrugala.net/Renaissance%20en%20France/Francois%201er.jpg
5
Autoportrait de Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni dit Michel-Ange (né le 6 mars
1475 au château de Caprese à Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane - 18 février 1564 à Rome)
est un peintre, un sculpteur, un poète et un architecte italien de la Renaissance.
Ses sculptures les plus connues sont le David (1504) qui a longtemps orné la façade du Palazzo
Vecchio de Florence avant d'être transféré dans l'Académie des Beaux-Arts de la ville, La Pietà
(1499) exposée dans une chapelle latérale de la basilique Saint-Pierre de Rome, ou le Moïse
(1515) conservé dans la Basilique Saint-Pierre-aux-Liens. Le plafond de la chapelle Sixtine, peint
entre 1508 et 1512, et le Jugement dernier exécuté entre 1537 et 1541 sur le mur de l’autel de
ladite chapelle sont universellement considéré comme des chefs d’œuvre de la Renaissance
italienne. Architecte, il conçoit le dôme de Saint-Pierre de Rome.
Son œuvre a une influence considérable sur ses contemporains, si bien que sa « manière » de
peindre et de sculpter est abondamment reprise par les représentants de ce qu'on appellera le
maniérisme, qui prospère dans la Renaissance tardive. Preuve de l'admiration que lui vouent ses
contemporains, deux biographies sont publiées de son vivant même, l'une incluse dans Le Vite,
recueil des biographies des artistes de la Renaissance, de Giorgio Vasari, en 1550, l'autre par
son élève, Ascanio Condivi en 1553.
http://www.agrippadaubigne.org/popupchrono/michelange.jpg
6
Dürer : Autoportrait à la fourrure.
Dürer est un des grands créateurs du genre de l'autoportrait, comme représentation distincte
de soi. Il se dessine dès l'âge de treize ans en 1484, puis peint trois grands autoportraits en
1493, 1498 et 1500. Celui de 1500 (Munich, Alte Pinakotek) est particulièrement remarquable
car Dürer s’y peint de face, un angle de vue que peu de peintres ont utilisé pour se représenter.
Dans tous les cas, l'image de soi est rapprochée de son monogramme, soigneusement
calligraphié. Dürer est également le premier artiste à se représenter nu (1503). Enfin il n'hésite
pas à se dessiner sous les traits du Christ, en 1522 et 1523, quelques années avant sa mort.
http://www.univ-lehavre.fr/actu/durer_autoportrait.jpg
7
Autoportrait par Rembrandt (1661).
Rembrandt Harmenszoon van Rijn, habituellement désigné sous le nom de Rembrandt (15 juillet
1606 - 4 octobre 1669) est généralement considéré comme l'un des plus grands peintres de
l'histoire de l'art baroque européen, et le plus important des peintres néerlandais du XVIIe
siècle. Rembrandt a également réalisé des gravures et des dessins. Il a vécu pendant une
période que les historiens appellent le siècle d'or néerlandais (approximativement le XVIIe
siècle), durant laquelle culture, science, commerce et influence politique de la puissante
Hollande ont atteint leur apogée.
Rembrandt a réalisé près de 400 peintures, 300 eaux-fortes et 300 dessins. Son goût prononcé
pour les autoportraits (il en a réalisé une centaine tout au long de sa carrière) nous permet de
suivre son parcours personnel, tant physique qu'émotionnel. Le peintre représente sans aucune
complaisance, ses imperfections, ses rides.
Une des caractéristiques majeures de son œuvre est l'utilisation de la lumière et de l'obscurité
(technique du clair-obscur), qui attire le regard par le jeu de contrastes appuyés. Les scènes
qu'il peint sont intenses et vivantes, dépourvues du formalisme que l'on pouvait rencontrer chez
certains de ses contemporains. Ce n'est pas un peintre de la beauté ou de la richesse, il sait
montrer la compassion et l'humanité, qui ressortent dans l'expression de ses personnages, qui
sont parfois indigents ou usés par l'âge. Ses thèmes de prédilection sont le portrait (et les
autoportraits) ainsi que les scènes bibliques. Il a exécuté peu de paysages (cela est moins vrai
pour l'œuvre gravé) et de thèmes mythologiques.
http://mediaphoto.doctissimo.fr/dossiers/y/e/yeoman/Allemagne-Leizig-Dresde/IM-1198977Rembrandt-Autoportrait-1661-.jpg
8
Jean-Auguste-Dominique Ingres Autoportrait – 1804. (29 août 1780 à Montauban - 14 janvier
1867 à Paris) est un peintre français néo-classique.
Son père, peintre, a rapidement favorisé ses penchants artistiques. Il est formé à l’Académie de
Toulouse où il entre à l’âge de 11 ans, puis se rend à Paris, en 1796, pour étudier sous la direction
de David. Il s’éloigne de son classicisme par son dévouement à un idéal de beauté fondé sur de
difficiles harmonies de lignes et de couleurs.
Il peint le portrait d'amis ainsi que de Pierre-François Bernier, qu'il connaît de Montauban. Il
remporte le Prix de Rome en 1801 au cours de sa deuxième tentative, avec Achille recevant les
ambassadeurs d’Agamemnon.
En 1806, Ingres découvre à Rome Raphaël et le Quattrocento, qui marqueront définitivement
son style. Ces années de travail seront les plus fécondes avec les nus, parmi lesquels la «
Baigneuse », les paysages, les dessins, les portraits et les compositions historiques. Il est en
pleine possession de son art. En France, cependant, ses toiles peintes en Italie ne plaisent pas.
L’artiste décide alors de rester à Rome.
Il se marie en 1813 à Madeleine Chapelle (1782-1849), une jeune modiste habitant Guéret.
Ingres réalisa 10 portraits de sa femme. Mais le plus célèbre tableau sur lequel elle apparaît est
Le Bain turc. Madeleine est l'odalisque aux bras levés qui s'étire au premier plan. Le tableau a
été réalisé en 1862 après le décès de Madeleine. Elle fut peinte d'après un croquis de Ingres
réalisé en 1818.
À la chute de Napoléon Ier, des difficultés économiques l’entraînent dans une période assez
misérable pendant laquelle il peint, avec acharnement, tout ce qu’on lui commande. Il trouvera le
succès en France avec la présentation, lors du salon de 1824, du Vœu de Louis XIII, destiné à la
cathédrale de Montauban. Il est directeur de l’Académie de France à Rome de 1835 à 1840.
Ingres attache toujours au dessin une grande importance et déclarait à ce sujet : « Une chose
bien dessinée est toujours assez bien peinte ». La galerie de portraits réalistes qu’il laisse,
constitue un miroir de la société bourgeoise de son temps, de l’esprit et des mœurs d’une classe
à laquelle il appartient et dont il trace les vertus et les limites. Ingres s’intéresse beaucoup à la
texture des vêtements et des étoffes (velours, soie, satin, cachemire...) qu’il intègre dans ses
œuvres de façon à ce que la classe sociale du personnage représenté soit mise en valeur. Il
s’inspirera aux techniques droites et raides de l’art grec, avant de se convertir à une approche
des courbes et des drapés réalistes. Il les aimait tellement qu’il rajouta quelques vertèbres à sa
« Grande Odalisque.»
http://mik-art.wifeo.com/images/Ingres_Autoportrait.jpg
9
Vincent van Gogh, Autoportrait au chapeau de feutre, 1887.
Vincent van Gogh (en néerlandais, la prononciation d'usage en France étant, né le 30 mars 1853
à Groot-Zundert aux Pays-Bas et mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, est un peintre et
dessinateur néerlandais.
Son œuvre pleine de naturalisme, inspirée par l'impressionnisme, le divisionnisme et le
pointillisme, presque inconnue à sa mort, annonce le fauvisme et l'expressionnisme et même le
cubisme.
http://www.cineclubdecaen.com/peinture/peintres/vangogh/autoportrait.jpg
10
Paul Cézanne (19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, France - 22 octobre 1906 à Aix-en-Provence)
est un peintre français. On lui doit notamment un portrait d'Achille Emperaire et une série de
tableaux sur la Montagne Sainte-Victoire sous des éclairages différents. (autoportrait, 1875)
http://svenkellner.com/bilder/cezanne.self-rose.jpg
11
Picasso, portrait de Dora Maar, huile sur toile, 1937, 65 sur 92, Musée Picasso Paris.
Pablo Ruiz Picasso, né à Málaga, Espagne, le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 à Mougins,
France, était un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol. Fondateur du cubisme avec Georges
Braque, compagnon d'art du surréalisme, il fut l'un des artistes majeurs du XXe siècle.
http://images.easyart.com/i/prints/rw/lg/8/3/Pablo-Picasso-Portrait-of-Dora-Maar-83735.jpg
12
René Magritte - La clairvoyance
René François Ghislain Magritte, né le 21 novembre 1898 à Lessines[1] en Belgique, dans le
Hainaut, et mort à Bruxelles le 15 août 1967, est un peintre surréaliste belge.
La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image.
La peinture n’est jamais une représentation d’un objet réel, mais l’action de la pensée du peintre
sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que
lui dictait son penchant pour le mystère : « je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que
des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie
des idées », déclara-t-il. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre,
académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports
que les choses entretiennent dans la réalité. Magritte excelle dans la représentation des images
mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un
talent décoratif qui se manifeste dans l’agencement géométrique de la représentation. L’élément
essentiel chez Magritte, c’est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale.
Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L’art de la peinture ne peut
vraiment se borner qu’à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible
que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être
approchée sous l’angle du symbole. Parmi les tableaux les plus représentatifs de cette idée, La
Clairvoyance (1936) nous montre un peintre dont le modèle est un œuf posé sur une table. Sur la
toile, le peintre dessine un oiseau aux ailes déployées.
http://blog.thomaslexcellent.com/images/reneMagritte-04.jpg
13
Autoportrait, 1966,Jean Philippe Arthur Dubuffet, né au Havre le 31 juillet 1901 et mort à
Paris le 12 mai 1985, est un peintre, sculpteur et plasticien français.
Il est également le premier théoricien de l'Art Brut et l’auteur de vigoureuses critiques de la
culture dominante notamment dans son essai Asphyxiante culture.
« L’art ne vient pas se coucher dans les lits qu’on a faits pour lui » (Jean Dubuffet)
" Jean Dubuffet invente l'art brut, ce "jouet de l'esprit", un art qui se veut le reflet de la vie
courante, accessible à tous.
Jean Dubuffet aimait les tables rases. "À chaque repas, écrit-il dans Prospectus, balayer les
miettes et remettre le couvert". Son œuvre est ainsi construite : une suite prolifique de
moments singuliers, esthétiquement très divers mais tous fidèles aux principes de départ qu'il
s'était fixés, ceux d"un homme commun à l'ouvrage" qui agit en dehors des conventions établies
par la grande histoire.
L'art des musées n'est pas le sien. Ce sont les marges qui l'intéressent, cet art dont il sera le
principal porte-parole.
Ce qui ne contredit pas le caractère extrêmement savant de sa démarche, dont témoigne aussi
son œuvre d'écriture.
http://materalbum.free.fr/dubuffet/auto-portrait2.jpg
14
Andy Warhol
Lemon Marilyn, portrait de Marilyn Monroe, 1962.
Andy Warhol est une figure essentielle du Pop Art. Issu d’une famille modeste d’origine slovaque
immigrée à Pittsburgh (Pennsylvanie) dans les années 1920, Andrew Warhola, de son vrai nom,
montre des talents artistiques précoces et se passionne dès son plus jeune âge pour les stars de
cinéma dont il collectionne les photos dédicacées. Atteint à l'âge de neuf ans de la chorée,
maladie atteignant le système nerveux, il gardera toujours une santé fragile. Son père meurt en
1942, le jeune Andrew a alors quatorze ans.
Ce n’est qu’à partir de 1960 que Warhol se consacre à la peinture : en même temps que Roy
Lichtenstein, il réalise ses premiers tableaux à partir de comics (Popeye, Dick Tracy...). Puis, à
partir de 1962, Warhol peint ses premières toiles consacrées aux biens de consommation
(bouteilles de Coca-Cola, boîtes de Campbell’s Soup), et peint des unes de journaux,
transposition de la photographie en peinture. Au même moment, Warhol réalise des sérigraphies
de stars, avec la volonté de faire de l’art un produit de masse. L'artiste a droit à sa première
exposition personnelle en 1962 à la Ferus Gallery avec « Campbell’s Soup Cans ».
En 1963, Warhol tourne ses premiers films, dont Sleep (séquence en boucle, pendant laquelle un
homme est filmé dormant) et Kiss. Il s’installe dans un grand loft sur East Street, qu’il baptise
Factory, et dont il confie l’aménagement à Billy Linich : les murs sont bientôt couverts de papier
aluminium et l’ensemble des meubles et des sols revêtus de peinture argentée. La Factory est à
la fois un atelier d'artiste, une scène de performances, un studio de cinéma expérimental et un
studio d'enregistrement pour le Velvet Underground, que Warhol produit.
http://images.worldgallery.co.uk/i/prints/rw/lg/1/3/Andy-Warhol-Shot-Blue--Marilyn-1964133880.jpg
15
Henri Cartier Bresson, Henri Matisse, Vence, Villa "Le Rêve", France, 1944.
Henri Cartier-Bresson (22 août 1908 à Chanteloup-en-Brie - 3 août 2004 à Montjustin dans les
Alpes-de-Haute-Provence) était un photographe français et, avec Walker Evans, Brassaï,
Kertész et beaucoup d'autres, un pionnier du photojournalisme allié à la photographie d'art. Il
est souvent fait référence à lui sous les trois lettres HCB.
Avec Robert Capa, David Seymour, William Vandivert et George Rodger, il fonde en 1947 la
célèbre agence coopérative Magnum Photos. En 2003, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans (un an
avant sa mort), une fondation portant son nom a été créée à Paris pour assurer la conservation
et la présentation de son œuvre et aussi pour soutenir et exposer les photographes dont il se
sentait proche.
Connu pour la précision au couperet et le graphisme de ses compositions (jamais recadrées au
tirage), il s'est surtout illustré dans le reportage de rue, la représentation des aspects
pittoresques ou significatifs de la vie quotidienne (Des Européens). Il est l'inventeur du concept
de « l'instant décisif », qui est aussi le titre du recueil où il expose sa définition de la
photographie publié en 1952 avec une couverture de Matisse, lors de la prise de vue.
Pour certains, il est une figure mythique de la photographie du XXe siècle, que sa longévité lui
permit de traverser, en portant son regard sur les évènements majeurs qui ont jalonné son
histoire. Un de ses biographes (Pierre Assouline) dit ainsi de lui qu'il était « l'œil du siècle ».
http://expositions.bnf.fr/hcb/images/3/4.jpg
16
Robert Doisneau
Les doigts pleins d'encre
Ecole rue Buffon
1956
Robert Doisneau (14 avril 1912 - 1er avril 1994) était un photographe français, parmi les plus
populaires d'après-guerre, qui fut, au côté de Willy Ronis et d'Édouard Boubat l'un des
principaux représentants du courant de la photographie humaniste française.
Robert Doisneau est né en 1912, un 14 avril, à Gentilly, dans une famille bourgeoise. Il étudie les
Arts graphiques à l’école Estienne et obtient son diplôme de graveur et de lithographe en 1929.
Un an plus tard, il réussit à intégrer l’Atelier Ullmann en tant que photographe publicitaire. En
1931, Robert Doisneau devient l’opérateur d’André Vigneau où il découvrira la Nouvelle
Objectivité photographique. C’est en 1932, qu’il vend son premier reportage photographique, qui
sera diffusé dans l’Excelsior. En 1934, Renault de Boulogne-Billancourt, l’embauche comme
photographe industriel, Robert Doisneau, étant trop souvent absent se fait licencier cinq ans
plus tard, en 1939. Sans emplois, il décide et tente de devenir photographe illustrateur
indépendant.
Robert Doisneau rencontre, pendant La Seconde Guerre mondiale Charles Rado, le fondateur de
l’agence Rapho. C’est ainsi que Doisneau devient photographe indépendant, en intégrant, en 1946,
l’agence de photographie Rapho, qu’il ne quittera plus. Il se mit alors à produire et réaliser de
nombreux reportages photographiques sur des sujets très divers : l’actualité parisienne, le Paris
populaire, des sujets sur la province ou l’étranger (URSS, États-Unis, Yougoslavie,…). Certains
de ses reportages paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, Point de
Vue, Regards, etc.
En 1947, il rencontre Robert Giraud, chez l'antiquaire Romi, c’est alors le début d'une longue
amitié et d'une fructueuse collaboration. Doisneau publiera une trentaine d’albums dont La
Banlieue de Paris, avec des textes de Blaise Cendrars, en 1949. Il travaillera un temps pour
Vogue, de 1949 à 1952.
Son travail de photographe sera récompensé à diverses reprises : le Prix Kodak en 1947, le Prix
Niepce en 1956. En 1960, Doisneau monte une exposition au Musée d'art contemporain de
Chicago. Il recevra encore quelque prix pour son travail, le Grand Prix National de la
Photographie en 1983 et le Prix Balzac en 1986. En 1992, Doisneau fait une rétrospective au
Musée d'art moderne d'Oxford. Ce sera sa dernière exposition, puisqu’il décède à Montrouge en
Avril 1994. Doisneau est enterré à Raizeux, aux côtés de sa femme.
http://www.sharedsite.com/hlm-derenaud/bibliotheque/etudiant/a_08_les_doigts_plein_d_encre_de_doisneau.jpg
Robert Doisneau, Un regard oblique, 1948
http://imagecache.allposters.com/images/pic/KISS/PF171~Regard-Oblique-II-c-1948Posters.jpg
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