primera reunion preparatoria de la conferencia de estados partes en
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CONFÉRENCE DES ÉTATS PARTIES À LA CONVENTION INTERAMÉRICAINE CONTRE LA FABRICATION ET LE TRAFIC ILLICITES D’ARMES À FEU, DE MUNITIONS, D’EXPLOSIFS ET D’AUTRES MATÉRIELS CONNEXES (CIFTA) PREMIÈRE CONFERENCE DES ÉTATS PARTIES 8 - 9 mars 2004 Bogota, Colombie OEA/Ser.L/XXII.4.1 CIFTA/CEP-I/DEC.1/04 rev. 3 9 mars 2004 Original: espagnol En - Fr - Pt - Sp DÉCLARATION DE BOGOTA SUR LE FONCTIONNEMENT ET L’APPLICATION DE LA CONVENTION INTERAMÉRICAINE CONTRE LA FABRICATION ET LE TRAFIC ILLICITES D’ARMES À FEU, DE MUNITIONS, D’EXPLOSIFS, ET D’AUTRES MATÉRIELS CONNEXES (CIFTA) (Adoptée à la quatrième séance plénière tenue le 9 mars 2004) DÉCLARATION DE BOGOTA SUR LE FONCTIONNEMENT ET L’APPLICATION DE LA CONVENTION INTERAMÉRICAINE CONTRE LA FABRICATION ET LE TRAFIC ILLICITES D’ARMES À FEU, DE MUNITIONS, D’EXPLOSIFS, ET D’AUTRES MATÉRIELS CONNEXES (CIFTA) (Adoptée à la quatrième séance plénière tenue le 9 mars 2004) Nous, les États parties à la Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes (CIFTA), réunis à Bogota (Colombie) les 8 et 9 mars 2004, dans le cadre de la Première Conférence des États parties, conformément aux dispositions de l’article XXVIII de la Convention, RÉITÉRANT l’urgente nécessité d’empêcher, de combattre et d’éliminer la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes en raison des effets néfastes de ces activités sur la sécurité de chaque État, et de la région dans son ensemble, qui mettent en péril le bien-être des peuples, leur développement social et économique ainsi que leur droit de vivre en paix; RÉAFFIRMANT la priorité que les États parties doivent accorder à leur tâche d’empêcher, de combattre et d’éradiquer la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs, et d’autres matériels connexes lesquels, s’ils sont utilisés par les terroristes, les trafiquants de drogues, les membres de la délinquance transnationale organisée, les mercenaires et d’autres délinquants portent atteinte à la sécurité et créent de graves problèmes pour les citoyens et les institutions; CONSIDÉRANT que selon la Charte de l’Organisation des États Américains (OEA), l’objectif essentiel de l’Organisation est de garantir la paix et la sécurité du Continent américain; TENANT COMPTE de la résolution AG/RES. 1 (XXIV-E/97) par laquelle l’Assemblée générale de l’OEA a décidé d’adopter et d’ouvrir à la signature la Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes (CIFTA); TENANT COMPTE ÉGALEMENT de la résolution AG/RES. 1972 (XXXIII-O/03) par laquelle l’Assemblée générale de l’OEA a exprimé son appui à la convocation de la Conférence des États parties à la CIFTA afin d’examiner son fonctionnement et son application, conformément aux dispositions de l’article XXVIII de cette Convention; RAPPELANT que le Sommet des Amériques qui s’est tenu à Santiago, a recommandé aux gouvernements du Continent américain de renforcer les initiatives nationales et la coopération internationale visant à promouvoir la ratification et l’entrée en vigueur, dans les meilleurs délais, de la CIFTA, et que le Sommet de Québec, a demandé aux gouvernements de mettre en œuvre dès que possible cette Convention et d’envisager, s’il y a lieu, les règlements-types de la Commission interaméricaine de lutte contre l’abus des drogues (CICAD); -2CONSIDÉRANT que les États du Continent américain ont reconnu dans la Déclaration sur la sécurité dans les Amériques, adoptée le 28 octobre 2003 à Mexico, que la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes constituent une menace pour la sécurité continentale étant donné que, lorsqu’ils sont utilisés par des terroristes et des criminels, ils sapent l’État de droit, engendrent la violence et dans certains cas l’impunité, exacerbent les conflits et représentent un grave danger pour la sécurité des personnes; considérant aussi que les États du Continent américain ont également reconnu la valeur de la CIFTA dans ce domaine, et réitéré la nécessité d’une coopération effective pour empêcher, combattre et éliminer cette menace; TENANT COMPTE des mesures que les États se sont engagés à adopter, au niveau national, régional et mondial, par le truchement du Programme d’action pour prévenir, combattre et éliminer le trafic illicite des armes individuelles et des armes légères sous tous ses aspects, émané de la Conférence internationale des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects; SOULIGNANT les importants progrès réalisés par le Comité consultatif de la CIFTA, suivant l’orientation de son Secrétariat pro tempore, depuis le début de ses activités en mars 2000; RÉAFFIRMANT qu’il est important que la Convention entre en vigueur dans les meilleurs délais possible à l’égard de tous les États membres de l’Organisation des États Américains afin de faciliter et de garantir la réalisation de ses objectifs à travers les Amériques; CONSIDÉRANT l’examen que nous avons mené dans le cadre de cette Première conférence des États parties sur le fonctionnement et l’application de la Convention, conformément aux dispositions de l’article XXVIII de la CIFTA et réitérant notre engagement et notre volonté politique de promouvoir et adopter les décisions qui s’avèreraient nécessaires pour garantir la pleine réalisation de son objectif de même que l’intégralité de son fonctionnement et de son application, DÉCLARONS CE QUI SUIT: I. COOPÉRATION, ÉCHANGE DES INFORMATIONS ET MISE EN COMMUN DES EXPÉRIENCES 1. Nous déterminerons une entité nationale ou un point de contact central pour la coopération et l’échange des informations, conformément aux dispositions de l’article XIV de la CIFTA, et nous en communiquerons les coordonnées (nom, fonctions, adresse postale, numéro de téléphone et adresse électronique) au Secrétariat général de l’OEA, avant la trentequatrième Session ordinaire de l’Assemblée générale de cette Organisation, afin qu’il soit en mesure de compléter le répertoire de ces entités. D’autre part, nous ferons notre possible pour que les autorités identifiées comme points de contact central participent aux réunions du Comité consultatif de la CIFTA afin de faciliter et de garantir l’exécution des attributions qui ont été confiées à ce Comité par l’article XX de la Convention. Nous inviterons également les États membres de l’OEA qui ne sont parties à la CIFTA à désigner une entité nationale ou un point unique de contact aux mêmes fins et dans les mêmes délais. -32. Nous renforcerons notre entraide et nous procéderons à des échanges d’informations et de mettre en commun nos expériences afin d’assurer la réalisation des buts de la Convention, conformément aux dispositions de l’article II de cet instrument. À ces fins: a. Nous nous engageons à élaborer et à présenter, dans le cadre du Comité consultatif, des rapports d’activités faisant état des difficultés et des défis auxquels doit faire face chacun de nos États, ainsi que des expériences, positives ou négatives, que nous avons actuellement ou que avons eues, en ce qui a trait aux différentes questions relevant de la CIFTA, notamment celles visées à l’article XIII de la Convention, les mesures de sécurité visant à éliminer les disparitions ou détournements d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes (article VIII), le régime et le fonctionnement des registres relatifs aux transactions d’importation, d’exportation et de transit des armes à feu, de munitions, d’explosifs et matériels connexes (article IX) ainsi que les contrôles exercés dans les ports, les aéroports et aux points d’exportation (article X). b. Nous demandons au Comité consultatif d’adopter une méthode et toutes les autres décisions qui s’avèrent nécessaires pour faciliter la présentation de ces rapports sous une forme organisée et systématique et garantir que ces rapports répondent à l’objectif de leur établissement, y compris les dispositions nécessaires en vue de garantir non seulement que, lorsque les États en font la demande, ces rapports soient présentés dans le cadre de réunions privées, et que les informations qui sont partagées à ces réunions aient une diffusion restreinte ou qu’elles soient confidentielles, mais également en vue de créer les mécanismes qui protègent et préservent la discrétion de ces informations. c. Nous analyserons la meilleure façon d’utiliser le logiciel SALSA en coordination avec la UN-LiREC et la CIDAD. 3. En tenant compte des questionnaires et indicateurs existants ayant trait à la mise en oeuvre de la CIFTA, ainsi que des autres mécanismes relatifs aux armes à feu, nous actualiserons les réponses au Questionnaire sur l’application de la convention et assurerons son suivi au sein du Comité consultatif de la CIFTA. 4. Dans le cadre des dispositions de l’article II de la Convention, nous augmenterons la coopération technique visant à renforcer la capacité d’interception de nos États en vue d’empêcher, de combattre et d’éliminer le trafic illicite d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes. 5. Nous demandons au Secrétariat général de l’OEA de continuer, conformément aux directives du Secrétariat pro tempore du Comité consultatif, d’assurer la mise à jour du site électronique de la CIFTA sur Internet, avec des degrés d’accès différenciés selon qu’il s’agit des États parties, les États non parties, et le grand public, et nous mettrons en commun, par ce moyen, les informations ayant trait aux derniers développements dans les domaines envisagés dans la CIFTA. -4II. MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION SUR LE PLAN LÉGISLATIF 6. Nous nous engageons à promouvoir et à adopter les mesures législatives ou de toute autre nature qui s’avèreraient nécessaires à la garantie de l’application de la CIFTA et la concrétisation de son objectif. Afin de faciliter la pleine application de la CIFTA sur le plan législatif, nous recommandons: a. La création d’un seul groupe d’experts CIFTA-CICAD qui, sous les auspices conjoints du Comité consultatif de la CIFTA et de la CICAD, avancerait dans la rédaction d’une législation-type dans les domaines relevant de la CIFTA et qui ne sont pas prévus dans le Règlement-type de la CICAD, en particulier les dispositions visant à conférer le caractère d’infraction aux actes délictueux (article IV de la CIFTA), le marquage des armes à feu (article VI), la confiscation ou la saisie (article VIII), les mesures de sécurité (article VIII), le renforcement des contrôles aux points d’exportation (article X), la retenue des informations, la confidentialité et l’échange des informations (articles XI, XII et XIII), la technique de livraison surveillée (article XVIII) ainsi que les mesures législatives qui s’avèreraient nécessaires pour garantir la concrétisation de l’objectif et l’application effective de la CIFTA en matière de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes, conformément aux définitions qu’en donne l’article I de la Convention. b. De demander à l’Assemblée générale de l’OEA d’adopter, avec le soutien de tous les États parties, lors de sa trente-quatrième Session ordinaire et à des sessions ultérieures, si nécessaire, les décisions requises afin de faciliter les travaux de ce groupe d’experts. Au nombre de ces décisions, nous recommandons que l’Assemblée générale demande au Conseil permanent de l’OEA d’adopter une méthodologie pour l’élaboration de la législation-type appelée à régir les questions mentionnées au paragraphe 5.a, en s’inspirant d’une proposition élaborée par le Comité consultatif, avec le soutien du Secrétariat général de l’OEA, par le truchement du Sous-secrétariat aux questions juridiques et du Secrétariat de la CICAD, et présentée par son Secrétariat pro tempore. 7. Nous reconnaissons l’utilité et l’importance du Règlement-type de la CICAD sur le courtage des armes à feu, adopté dans le cadre de la CICAD, et nous demandons instamment aux États parties qui ne sont jusqu’à présent pas dotés de lois en matière de courtage d’armes, de l’examiner dans les meilleurs délais, et s’il y a lieu, de l’incorporer à leurs lois nationales respectives traitant de la matière. III. AUTORISATIONS OU LICENCES D’EXPORTATION, D’IMPORTATION OU DE TRANSIT 8. Nous recommandons la tenue, dans le cadre du Comité consultatif de la CIFTA, d’une réunion initiale des autorités nationales responsables directement, entre autres, de la délivrance des autorisations ou licences mentionnées à l’article IX de la CIFTA et dans le Règlement-type de la CICAD pour l’exportation, l’importation et le transit international -5d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes, qui aurait les objectifs suivants: a. Mettre ces autorités en mesure de se connaître, et mettre en route ou renforcer les échanges des informations et la coopération entre elles afin de garantir l’application effective et efficace des dispositions de l’article IX de la Convention, ainsi que l’application, si pertinente, du Règlement-type de la CICAD. b. Envisager les possibilités existantes et formuler les recommandations jugées nécessaires pour avancer rapidement dans la mise en place d’un réseau souple, efficace, sécurisé et durable pour les échanges d’informations sur les autorisations ou licences d’exportation, d’importation et de transit international d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes entre ces autorités. c. Échanger des informations et des données d’expériences et formuler des recommandations précises afin d’avancer dans l’élaboration et l’utilisation d’éléments communs ou harmonisés dans les certificats et documents d’importation, d’exportation et de transit international d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes ainsi que dans la création ou consolidation de registres harmonisés, systématisés et sûrs des transactions d’importation, d’exportation et de transit les concernant. d. Évaluer la viabilité de la création dans les pays exportateurs, importateurs de transit, de mécanismes ou de pratiques de sécurité pour réduire les possibilités de falsification ou de fraude, et de permis d’importation ou d’exportation, ainsi que dans des certificats ou des lettres de voiture dressés ou autorisés par les autorités pertinentes, afin de réduire les possibilités de falsification. e. Envisager des mesures pratiques, y compris éventuellement une base de données pour faciliter l’échange des informations visé au paragraphe 1.a de l’article XIII de la Convention. f. Envisager les facilités que peuvent offrir les États tiers dans les cas où les moyens de transport se trouvent dans l’obligation d’atterrir ou d’arriver à un port ou dans un aéroport non prévus, dans des circonstances fortuites ou de force majeure. Dans cette perspective, il sera tenu compte de la CIFTA et de la législation nationale pertinente. IV. ENTRAIDE JURIDIQUE 9. Nous réitérons notre décision de nous prêter mutuellement l’assistance juridique la plus large possible pour l’obtention d’éléments de preuves et l’adoption d’autres mesures propres à faciliter l’investigation, l’instruction ou la sanction des cas d’activités illicites décrites dans la CIFTA, conformément aux dispositions de l’article XVII de ladite Convention. Pour la réalisation de cet objectif: -6a. Nous désignerons, dans les cas où nous ne l’aurions pas encore fait, une autorité centrale, conformément aux dispositions de l’article XVII de la CIFTA, et nous communiquerons ses coordonnées (nom, fonctions, adresse postale, numéro de téléphone et adresse électronique) au Secrétariat général de l’OEA, avant la trentequatrième Session ordinaire de l’Assemblée générale de cette Organisation, afin qu’il puisse compléter le répertoire de ces autorités. b. Nous appuierons les développements qui se produiront dans le cadre des Réunions des ministres de la justice des Amériques (REMJA) concernant le renforcement de l’entraide judiciaire en matière pénale, nous prendrons une part active au réseau d’échange des informations entre les autorités centrales créé par cette instance et nous déploierons les efforts nécessaires pour que ce réseau accorde une importance à l’amélioration et à la consolidation de la coopération continentale en vue de la réalisation d’enquêtes, ou l’engagement de poursuites contre les délits liés à la fabrication et au trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes ainsi que leur sanction. 10. Nous apporterons les informations destinées aux circulaires de diffusion de l’INTERPOL sur les trafiquants d’armes que nous aurons identifiés et nous nous accorderons mutuellement l’assistance juridique qui nous sera demandée afin de faciliter les progrès des enquêtes et des poursuites judiciaires estimées nécessaires ainsi que l’application des mesures d’extradition, conformément aux dispositions des articles XVII et XIX de la CIFTA. V. MESURES DE SÉCURITÉ ET COOPÉRATION POUR LA DÉTERMINATION DES EXCÉDENTS ET LEUR DESTRUCTION 11. Nous réaffirmons notre engagement de prendre les mesures nécessaires au marquage des armes à feu, et en vue de garantir la sécurité des armes à feu, des munitions, des explosifs et des autres matériels connexes, conformément aux dispositions des articles VI, et VIII de la CIFTA. 12. Nous réitérons les termes du Préambule de la CIFTA portant sur la nécessité d’exercer, dans les processus de pacification et dans les situations qui suivent les conflits, un contrôle efficace des armes à feu, des munitions, des explosifs et des autres matériels connexes, afin d’en empêcher l’introduction sur le marché illicite ainsi que les affirmations contenues dans la Déclaration sur la sécurité dans les Amériques à propos de l’engagement des États du Continent américain de combattre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes, entre autres, par la destruction des excédents d’armes à feu qui auront été désignés comme tels par chaque État. Afin de faciliter la concrétisation de cet objectif, nous demandons au Comité consultatif, dans le cadre de ses activités, d’accomplir des progrès dans les échanges d’informations relatifs aux programmes d’assistance technique et financière dans ce domaine et au soutien dont les États ont besoin pour déterminer ces excédents et les détruire et pour détruire toutes les armes à feu, les munitions, les explosifs et les autres matériels connexes qui -7ont été confisqués ou saisis en raison de leur fabrication ou trafic illicites, conformément aux dispositions de l’article VII de la CIFTA. VI. FORMATION 13. Nous soulignons la nécessité et l’importance d’intensifier la formation, conformément aux dispositions de l’article XV de la CIFTA. À cet effet, nous demandons au Comité consultatif de la CIFTA, sous la direction du Secrétariat pro tempore, d’examiner les diverses possibilités de coopération dans ce domaine entre les États parties et de promouvoir les échanges d’informations à ce sujet, y compris les possibilités d’assistance technique et d’appui financier de la part des organismes internationaux et des institutions bilatérales et multilatérales de coopération. Nous accorderons la priorité aux actions de formation ou de perfectionnement dans les domaines visés à l’article XV de la CIFTA. 14. Nous encouragerons et renforcerons la formation en matière de prévention, de détection, de sanction et d’élimination des actes de corruption dans les programmes d’éducation permanente des fonctionnaires responsables de la lutte contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes, et en particulier des fonctionnaires visés à l’article XV, paragraphe 2, alinéa c de la Convention). VII. COOPÉRATION AVEC DES INSTANCES OU DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET AVEC DES ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE 15. Nous demandons au Comité consultatif de continuer à renforcer, sous la direction de son Secrétariat pro tempore, la coordination et la coopération avec d’autres instances ou organismes ayant des responsabilités similaires aux siennes, et notamment, avec la CICAD, le CICTE et les REMJA, dans le cadre du Système interaméricain, avec le MERCOSUR, le Système d’intégration centraméricaine, la Communauté andine des nations et la CARICOM dans le cadre sous-régional, avec les Nations Unies et ses organes pertinents, ainsi qu’avec l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l’Interpol. 16. Nous demandons au Comité consultatif de faire périodiquement rapport, par le biais de son Secrétariat pro tempore, à la Commission sur la sécurité continentale du Conseil permanent de l’OEA sur les développements qui se sont produits en exécution des mandats contenus dans la présente Déclaration afin que cette Commission puisse en tenir compte lors de l’élaboration de stratégies coordonnées et de plans d’action intégrés pour faire face aux nouvelles menaces et autres défis à la sécurité continentale ainsi qu’aux préoccupations connexes, conformément à la Déclaration sur la sécurité dans les Amériques. 17. Nous demandons au Comité exécutif de continuer à examiner, lors de ses réunions, les apports et les contributions d’organisations de la société civile, en tenant compte des “Directives pour la participation des organisations de la société civile aux activités de l’OEA” et des “Stratégies pour la mise en œuvre et le renforcement de la participation des -8organisations de la société civile aux activités de l’OEA”, adoptées par le Conseil permanent de l’Organisation. 18. Nous demandons que lorsque le Comité consultatif se réunit, elle tienne compte des apports et contributions du secteur privé qui s’avèrent pertinents pour l’exercice de ses attributions. VIII. COOPÉRATION EN VUE DU RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS 19. Nous nous engageons, conformément à l’objectif de la CIFTA défini à l’article II, et aux dispositions de l’article XXIX en matière de règlement des différends, à coopérer entre nous et à favoriser le règlement pacifique de tout différend qui pourrait se présenter entre les États parties en relation avec les domaines relevant de la Convention, ou avec son application ou son interprétation. IX. SUIVI 20. Nous nous engageons à faire rapport, lors des réunions annuelles du Comité consultatif, sur les progrès accomplis, entre la réunion précédente et la réunion en question, dans la mise en œuvre et l’application dans chacun de nos États, des mesures consacrées dans la CIFTA, conformément aux dispositions des paragraphes a), b) et f) de son article XX. 21. Nous demandons au Comité consultatif de formuler, sous la direction du Secrétariat pro tempore, en tenant compte de l’expérience acquise par d’autres mécanismes d’évaluation ou de suivi de la mise en œuvre de traités ou d’engagements internationaux, une recommandation à l’intention de la prochaine Conférence des États parties indiquant un moyen le mettant en mesure de renforcer le suivi de la mise en œuvre de la CIFTA et d’accroître la coopération entre les États parties à cette Convention et avec les États non parties. 22. Nous recommandons que l’Assemblée générale de l’OEA adopte, avec l’appui des États parties à la CIFTA, les décisions qui s’avèreraient nécessaires pour continuer d’accorder l’appui nécessaire aux réunions du Comité consultatif et des groupes d’experts visés dans cette Déclaration; de garantir et de renforcer l’appui technique prêté par le Secrétariat général de l’OEA. 23. Nous demandons au Comité consultatif de présenter un rapport, par le truchement de son Secrétariat pro tempore, à la prochaine Conférence des États parties à la CIFTA sur l’évolution de l’état des mandats qui lui ont été impartis dans cette Déclaration. 24. Nous convenons de convoquer, dans le cadre de la prochaine réunion du Comité consultatif de la CIFTA, une première réunion des autorités nationales ou points nationaux de contact, et des autorités centrales pour l’entraide juridique, visées aux articles XIV et XVII de la Convention. -9X. VALIDITÉ DE LA CONVENTION 25. Nous exhortons les États membres de l’OEA qui ne l’auraient pas encore fait à envisager la possibilité de signer et de ratifier, ou de ratifier, selon le cas, la Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes (CIFTA). 26. Nous demandons au Comité consultatif de la CIFTA d’inviter, lors de ses réunions ordinaires annuelles, les États membres de l’OEA qui ne sont pas encore parties à la Convention à porter à la connaissance de ce Comité l’attention qu’ils auront accordée à la ratification de la CIFTA. 27. Conformément aux dispositions de l’Article XVIII de la Convention, et de l’article 8 du Règlement de la Conférence, nous convenons de tenir la prochaine Conférence des États parties dans le courant de 2008 sans préjudice des dispositions de l’article l9 de ce Règlement. 28. Nous rendons hommage à l’illustre Gouvernement de Colombie pour son accueil de cette Première Conférence des États parties qui fait date dans l’engagement inébranlable pris par le Continent américain de lutter ensemble contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes dans les Amériques. CIFTA00194F04.doc