Departement de la Savoie - PPBE Janvier 2011

Transcription

PLAN DE PREVENTION DU
BRUIT DANS L’ENVIRONNEMENT
2010-2013
Infrastructure routière départementale
Janvier 2011
Departement de la Savoie - PPBE Janvier 2011.doc
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SOMMAIRE
1.
1.1
1.2
1.3
INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 5
LE BRUIT - DEFINITION ........................................................................................................................................ 7
PLAGE DE SENSIBILITE DE L'OREILLE ET EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE ............................................................ 7
ÉCHELLE DES NIVEAUX DE BRUIT ........................................................................................................................ 8
2.
2.1
2.2
QUE DIT LA REGLEMENTATION ........................................................................................................... 11
LA REGLEMENTATION FRANÇAISE SUR LE BRUIT DE 1992 ................................................................................. 12
LA REGLEMENTATION EUROPEENNE SUR LE BRUIT DE 2002 .............................................................................. 12
3.
3.1
3.2
3.3
3.4
3.5
RAPPORT DE PRESENTATION ET SYNTHESE DES RESULTATS DES CARTES DE BRUIT..... 15
LA REPRESENTATION DU BRUIT ......................................................................................................................... 16
LES DIFFERENTS TYPES DE CARTES DE BRUIT..................................................................................................... 16
ERE
LE RESEAU ROUTIER CONCERNE PAR LA DIRECTIVE EUROPEENNE – 1 ECHEANCE........................................... 18
SYNTHESE DES RESULTATS DE LA CARTOGRAPHIE DU BRUIT ............................................................................. 18
OBSERVATIONS ................................................................................................................................................. 19
4.
4.1
4.2
LA PRISE EN COMPTE DES ZONES CALMES ...................................................................................... 21
LES CRITERES RETENUS ..................................................................................................................................... 22
LOCALISATION ET OBJECTIFS DE PRESERVATION ............................................................................................... 22
5.
OBJECTIFS DE REDUCTION DU BRUIT DANS LES ZONES DEPASSANT LES VALEURS
LIMITES ......................................................................................................................................................................... 23
6.
MESURES PRISES OU PROGRAMMEES POUR PREVENIR OU REDUIRE LE BRUIT AU
COURS DES 10 DERNIERES ANNEES ..................................................................................................................... 25
6.1
MESURES PRISES AU COURS DES 10 DERNIERES ANNEES .................................................................................... 26
6.2
MESURES PROGRAMMMEES POUR LES 5 ANNEES A VENIR .................................................................................. 26
6.2.1
Mesures complémentaires de bruit ................................................................................................................... 26
6.2.2
Diagnostic acoustique et thermique .................................................................................................................. 26
6.2.3
Mise en œuvre d’enrobés phoniques lors du renouvellement des couches de roulement ................................. 26
6.2.4
Une politique départementale en faveur de l’amélioration des performances acoustiques et des bâtiments .... 26
6.2.5
Autres mesures en faveur de la maîtrise ou de la réduction du bruit dans l’environnement ............................. 27
7.
7.1
7.1.1
7.1.2
7.2
7.2.1
7.2.2
7.2.3
FINANCEMENTS ET ELEMENTS DE PROGRAMMATION ............................................................... 29
LES AIDES DE L’ADEME................................................................................................................................... 30
Conditions d’éligibilité ..................................................................................................................................... 30
Montant des subventions................................................................................................................................... 30
L’AIDE DEPARTEMENTALE DE LUTTE CONTRE LE BRUIT ROUTIER ...................................................................... 31
Conditions d’éligibilité ..................................................................................................................................... 31
Montant des subventions................................................................................................................................... 31
Le financement des opérations de résorption des points noirs bruit ................................................................. 31
8.
JUSTIFICATION DU CHOIX DES MESURES RETENUES................................................................... 33
9.
ESTIMATION DE LA DIMINUTION DU NOMBRE DE PERSONNES EXPOSEES AU BRUIT A
HORIZON 2013 .............................................................................................................................................................. 35
10.
RESUME NON TECHNIQUE ..................................................................................................................... 37
2/37
GLOSSAIRE
dB(A)
Unité de bruit qui tient compte du filtre de certaines fréquences par l'oreille humaine).
Courbe isophone
Par analogie avec une courbe de niveau qui relie les point de même altitude, une courbe isophone est une
courbe sur laquelle règne le même niveau sonore.
Lden (day evening night pour jour soir et nuit)
Indicateur du niveau sonore moyen pour la journée entière de 24 heures. Il est calculé en moyennant sur
l'année des bruits relevés aux différentes périodes de la journée. Une pondération de +5dbA en soirée et
10dbA la nuit est ensuite appliquée. Ce n'est donc pas un niveau de bruit réel ou mesuré.
Ln (n pour nuit)
Indicateur du niveau sonore nocturne de 22 h à 6 h.
Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE)
En application du code de l’environnement, c’est un document élaboré par l’entité publique gestionnaire
d’infrastructures de transport (État, collectivité locale) et destiné à présenter les actions mises en œuvre par
la collectivité pour réduire l’exposition des populations au bruit de ces infrastructures.
Point noir du bruit (PNB)
Bâtiment sensible, localisé dans une zone de bruit critique dont les niveaux sonores en façade dépassent ou
risque de dépasser à terme l'une au moins des valeurs limites (voir chapitre 1.2 carte de type c ).
Zone de bruit critique (ZBC)
Zone urbanisée composée de bâtiment sensibles dont les façades risquent d'être fortement exposées au bruit
des transports terrestres.
IGN
Institut National Géographique
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PRINCIPAUX TEXTES ET REFERENCES REGLEMENTAIRES
Directive n°2002-49-CE du 25 juin 2002 du parlement européen et du conseil relative à l’évaluation et à
la gestion du bruit dans l’environnement.
Ordonnance 2004-1199 du 12 novembre 2004 prise pour la transposition de la directive 2002/49/CE
(articles L572-1 à L572-11 du Code de l'environnement).
Décret 2007-1467 du 12 octobre 2007 créant la partie réglementaire du Code de l'environnement dont les
articles R572-1 à R572-11 (ex Décret 2006-361 du 24/03/2006) relatifs à l 'établissement des cartes de bruit
et des plans de prévention du bruit dans l'environnement .
Arrêté du 4 avril 2006 relatif à l'établissement des cartes de bruit et des plans de prévention du bruit dans
l'environnement.
Circulaire du 25 mai 2004 portant sur l'application de l'article L571.10 (ex loi bruit du 31 décembre 1992)
et fixant les nouvelles instructions à suivre concernant :
•
les observatoires du bruit des transports terrestres
•
le recensement des points noirs
•
les opérations de résorption des points noirs dus au bruit des réseaux routiers et ferroviaires
nationaux
Circulaires du 7 juin 2007 relatives à l'établissement des cartes de bruit et des plans de prévention du bruit
dans l'environnement.
Instruction du 23 juillet 2008 précisant l'organisation de la réalisation des plans de prévention du bruit dans
l'environnement ainsi que leur contenu pour les infrastructures routières et ferroviaires.
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1. INTRODUCTION
5/37
« Le son produit par l'activité humaine, par sa durée, son intensité
ou sa répétition, devient une pollution qualifiée de bruit ».
Le bruit constitue un problème sanitaire et social qui concerne une grande partie de la population. Les
catégories sociales les plus défavorisées sont souvent les plus exposées à la pollution sonore. La diminution
de l’exposition aux bruits excessifs est un objectif tant sur le plan environnemental, social que sanitaire. Les
études montrent en effet clairement les effets du bruit sur la santé et sur le sommeil : endormissement
difficile, réveils nocturnes, diminution de la phase de sommeil profond (le sommeil réparateur des fonctions
physiques et intellectuelles) d’où un sommeil globalement de moins bonne qualité, une fatigue au réveil, une
moindre efficacité au travail ou à l’école et une augmentation des risques d’accidents.
Les nuisances sonores agissent sur notre santé et également, de manière plus large, sur notre qualité de vie,
sur l’éducation de nos enfants, dans nos environnements professionnels et familiaux, dans nos déplacements.
Pour autant toutes les manifestations sonores sont loin d’être des nuisances, elles sont aussi une source
d’enrichissement collectif et il apparaît primordial de préserver et de conforter la richesse et l’identité sonore
des villes et villages. Cet objectif n’est pas incompatible, bien au contraire, avec la lutte contre les nuisances
sonores. Pour citer quelques exemples concrets, un clocher d’église, une sonnerie d’usine, une cour d’école,
constituent des éléments de cette identité sonore locale.
C’est dans ce contexte que les pouvoirs publics doivent jouer un rôle moteur dans la lutte contre les
nuisances sonores. Cette volonté a été réaffirmée au travers des propositions qui apparaissent dans le volet
« santé environnementale » du Grenelle de l'environnement et parmi lesquelles on peut citer :
-
la revalorisation de la taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA) applicables pour les principaux
aéroports et une réforme du dispositif de mise en œuvre, elle ne concerne pas l’aérodrome de Chambéry
Aix les Bains,
-
la révision des modalités d’approche et de décollage des avions afin de réduire le bruit et la
consommation de carburant et le renforcement des contraintes imposées au trafic nocturne des aéroports
en zone urbanisée pour réduire ce trafic au minimum incompressible,
-
la révision de l’inventaire des points noirs du bruit et la résorption des plus importants,
-
l’accroissement des moyens dédiés à la lutte contre le bruit des infrastructures routières, autoroutières et
ferroviaires,
-
le développement des observatoires du bruit dans les grandes agglomérations et notamment la diffusion
des données et l’amélioration de la concertation,
-
le bruit a été également abordé dans d’autres tables rondes du Grenelle et notamment dans les
programmes « moderniser le bâtiment et la ville », « mobilité et transports » du volet « lutter contre les
changements climatiques », « protection acoustique des bâtiments » de manière coordonnée et
concomitante à l'aspect thermique (économies d’énergie),
La suite du chapitre 1 est constituée d’extraits d’études réalisées par la société AcoustB pour le compte du
Département de la Savoie.
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1.1
LE BRUIT - DEFINITION
Le bruit est dû à une variation de la pression régnant dans l'atmosphère. Il peut être caractérisé par sa
fréquence (grave, médium, aiguë) et par son amplitude - ou niveau de pression acoustique, exprimées en dB.
On distingue trois catégories de bruit
Le bruit ambiant est le bruit total existant dans une situation donnée, pendant un intervalle de temps donné.
Il est composé des bruits émis par toutes les sources proches ou éloignées.
Le bruit particulier est une composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement par des
analyses acoustiques (analyse fréquentielle, spatiale, étude de corrélation…) et peut être attribuée à une
source d’origine particulière.
Le bruit résiduel est la composante du bruit ambiant lorsqu’un ou plusieurs bruits particuliers sont
supprimés.
Le bruit répond par ailleurs à une arithmétique particulière. Le doublement de l'intensité sonore, due par
exemple à un doublement du trafic, se traduit par une augmentation de 3 dB(A) du niveau de bruit.
60 dB(A) + 60 dB(A) = 63 dB(A)
Par ailleurs, si deux niveaux de bruit sont émis simultanément par deux sources sonores, et si le premier est
supérieur au second d’au moins 10 dB(A), le niveau sonore résultant est égal au plus grand des deux. Le
bruit le plus faible est alors masqué par le plus fort.
60 dB(A) + 70 dB(A) = 70 dB(A)
De manière expérimentale, il a été montré que la sensation de doublement du niveau sonore (deux fois plus
de bruit) est obtenue pour un accroissement de 10 dB(A) du niveau sonore initial.
1.2
PLAGE DE SENSIBILITE DE L'OREILLE ET EFFETS DU BRUIT SUR LA SANTE
L'oreille humaine a une sensibilité très élevée, puisque le rapport entre un son juste audible (2.10-5 Pascal),
et un son douloureux (20 Pascal) est de l'ordre de 1 000 000. L'échelle usuelle pour mesurer le bruit est une
échelle logarithmique et l'on parle de niveaux de bruit exprimés en décibels A (dB(A)) où A est un filtre
caractéristique des particularités fréquentielles de l'oreille.
Il existe trois types d'effets du bruit sur la santé humaine : les effets spécifiques (surdité), les effets non
spécifiques (modification de la pression artérielle ou de la fréquence cardiaque) et les effets d'interférences
(perturbations du sommeil, gêne à la concentration…).
Les effets spécifiques
La surdité peut apparaître chez l'homme si l'exposition à un bruit intense a lieu de manière prolongée.
S'agissant de riverains d'une route, cela ne semble pas être le cas, étant donné que les niveaux sonores
mesurés sont généralement bien en deçà des niveaux reconnus comme étant dangereux pour l'appareil
auditif.
Les effets non spécifiques
Ce sont ceux qui accompagnent généralement l'état de stress. Le phénomène sonore entraîne alors des
réactions inopinées et involontaires de la part des différents systèmes physiologiques et leur répétition peut
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constituer une agression de l'organisme, susceptible de représenter un danger pour l'individu. Il est également
probable que les personnes agressées par le bruit, deviennent plus vulnérables à l'action d'autres facteurs de
l'environnement, que ces derniers soient physiques, chimiques ou bactériologiques.
Les effets d'interférence
La réalisation de certaines tâches exigeant une forte concentration peut être perturbée par un environnement
sonore trop important. Cette gêne peut se traduire par un allongement de l'exécution de la tâche, une moindre
qualité de celle-ci ou une impossibilité à la réaliser.
S'agissant du sommeil, les principales études ont montré que le bruit perturbe le sommeil nocturne et induit
des éveils involontaires fragmentant le sommeil. Toutefois, ces manifestations dépendent du niveau sonore
atteint par de tels bruits, de leur nombre et, dans une certaine mesure, de la différence existant entre le niveau
sonore maximum et le niveau de bruit de fond habituel.
Le seuil de bruit à partir duquel des éveils sont observés varie en fonction du stade de sommeil. Ce seuil
d'éveil est plus élevé lorsque le sommeil est profond que lorsqu'il est plus léger.
De façon complémentaire, le bruit nocturne peut induire une modification de la qualité de la journée suivante
ou une diminution des capacités de travail lors de cette même journée.
1.3
ÉCHELLE DES NIVEAUX DE BRUIT
Les tableaux ci dessous permettent de lier le type de situation associé à un niveau de trafic, le niveau sonore
en dB(A), la sensation auditive et la possibilité de conversation (données issues du Ministère des Affaires
Sociales, de la Santé et de la Ville).
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2. QUE DIT LA REGLEMENTATION
11/37
2.1
LA REGLEMENTATION FRANÇAISE SUR LE BRUIT DE 1992
La réglementation française sur le bruit est traitée dans le code de la santé publique, le code civil, le code de
l'aviation civile, le code de l'urbanisme et le code de l'environnement (livre cinquième titre VII - prévention
des nuisances sonores). Ce dernier préconise de limiter le bruit à la source, de réduire sa diffusion, d’adapter
l'isolation acoustique des nouvelles constructions et d’améliorer celle des locaux existants lors de leur
rénovation.
Cette réglementation s’articule selon quatre thèmes principaux.
Le bruit des transports terrestres
Le développement des infrastructures de transports terrestres engendre des nuisances sonores ressenties par
les populations riveraines. La politique conduite en France pour limiter ses effets s’articule autour des axes
suivants :
-
l' isolation des logements nouveaux à travers le classement des voies bruyantes,
-
l'inventaire des situations de nuisances sonores dans les observatoires du bruit,
-
la prise en compte du bruit par des aménagements phoniques lors de création de voies nouvelles,
-
le traitement des points noirs bruit (PNB) d'habitations existantes.
Le bruit des transports aériens
Le trafic aérien provoque des nuisances sonores à proximité des plates-formes aéroportuaires. Différentes
actions sont menées afin de réduire les effets du bruit. (Pour plus d’informations, consulter le site internet
www.aviation-civile.gouv.fr).
Le bruit des installations classées (industrielles, artisanales, commerciales ou agricoles)
Certaines activités bruyantes sont soumises, suivant le cas, à déclaration ou autorisation du préfet. La
réglementation limite le bruit à la source et définit les niveaux de bruit tolérés à l'extérieur.
Le bruit de voisinage
Les bruits non cités précédemment, notamment les bruits domestiques qui correspondent aux bruits de la vie
quotidienne, relèvent de cette catégorie. Ils sont autorisés à condition de ne pas dépasser certains seuils de
tolérance, et certaines périodes d'utilisation fixées par arrêtés municipaux ou arrêté préfectoral
départemental.
2.2
LA REGLEMENTATION EUROPEENNE SUR LE BRUIT DE 2002
L' Union Européenne a mis en place la directive 2002/49/CE relative à l'évaluation et à la gestion du bruit
dans l'environnement. Cette directive a pour objectif d'éviter, prévenir ou réduire en priorité les effets
nuisibles, y compris la gêne liée à l'exposition au bruit. A cette fin les actions suivantes sont mises en œuvre :
-
la détermination de l'exposition au bruit grâce à la réalisation de cartes de bruit stratégiques afin
d'identifier les secteurs concernés par les différents niveaux sonores.
-
garantir l'information du public en ce qui concerne le bruit dans l'environnement et ses effets.
-
la réalisation de plans d'action fondés sur les résultats de la cartographie du bruit afin de prévenir et de
réduire le bruit dans l'environnement, notamment lorsque les niveaux d'exposition peuvent entraîner des
effets nuisibles pour la santé humaine, et de préserver la qualité de l'environnement sonore lorsqu'elle est
satisfaisante.
Cette directive concerne exclusivement les principales infrastructures de transport terrestres en fixant deux
échéances selon les densités de trafic.
Première échéance
Établissement des cartes de bruit stratégiques et des plans de prévention du bruit dans l'environnement
(PPBE) pour :
-
les routes supportant un trafic annuel supérieur à six millions de véhicules soit 16 400 véhicules/jour,
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-
les voies ferrées supportant un trafic annuel supérieur à 60 000 passages de trains soit 164 trains/jour,
-
les agglomérations de plus de 250 000 habitants.
Deuxième échéance
Les cartes de bruit devront être révisées et l'analyse élargie pour :
-
les routes supportant un trafic supérieur à 8 200 véhicules par jour (3 millions de véhicules/an),
-
les voies ferrées pour lesquelles les passages de trains sont supérieur à 82 trains par jour (30 000
passages annuels),
-
les agglomérations de plus de 100 000 habitants.
Les nouveaux PPBE correspondants devront être réalisés pour 2013.
Toutes les infrastructures routières et ferroviaires dépassant ces différents seuils de trafic sont concernés.
Le présent document, élaboré par le Département de la Savoie,
constitue le PPBE relatif aux infrastructures routières
départementales concernées par la première échéance
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3. RAPPORT DE PRESENTATION ET SYNTHESE DES RESULTATS
DES CARTES DE BRUIT
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3.1
LA REPRESENTATION DU BRUIT
Les cartes de bruit sont des documents de diagnostic qui visent à donner une représentation de l'exposition
des populations aux bruits des infrastructures de transport. Les sources de bruit à caractère fluctuant, local ou
évènementiel ne sont pas représentées sur ce document.
Sur la carte sont représentés des indicateurs à l'aide de niveaux moyennés, qui ne peuvent remplacer une
mesure sur site plus précise.
Les éléments de lecture des cartes ont été définis par l'arrêté national du 4 avril 2006 relatif à l'établissement
des cartes de bruit et des plans de prévention du bruit dans l'environnement.
L'échelle des couleurs
Niveaux sonores
Les indicateurs de bruit retenus
Pour réaliser ces cartes, la Directive Européenne a
fixé des indicateurs de bruit, il s'agit du Lden et Ln :
Couleurs
50 à 55 dbA
- Lden : (day evening night pour jour soir et
nuit) est l'indicateur du niveau sonore moyen pour
la journée entière de 24 heures. Il est calculé en
moyennant sur l'année des bruits relevés aux
différentes périodes de la journée, auquel est
appliqué une pondération pour les périodes les plus
sensibles +5dbA en soirée et 10dbA la nuit. Ce n'est
donc pas un niveau de bruit réel ou mesuré.
- Ln : (n pour nuit) est l'indicateur du niveau
sonore nocturne de 22 h à 6 h.
55 à 60 dbA
60 à 65 dbA
65 à 70 dbA
70 à 75 dbA
75 à 80 dbA
Code couleur défini par la norme NFS 31.130
Représentation
La cartographie représente des courbes isophones
tracées par tranche de 5dbA à partir de 50dbA pour
la période nocturne et de 55dbA pour la période de
24 heures.
Échelle
Ces indicateurs sont exprimés en décibels: dB(A)
(unité de bruit qui tient compte du filtre de certaines
fréquences par l'oreille humaine).
Réactualisation
Ces cartes seront réactualisées tous les cinq ans
Toutes les cartes sont à l'échelle : 1/25000 ème
3.2
LES DIFFERENTS TYPES DE CARTES DE BRUIT
Les cartes de bruit permettent de visualiser le niveau moyen annuel d'exposition au bruit et d'identifier la
contribution des infrastructures routières.
Elles ont été établies sur les tronçons de routes supportant un trafic supérieur ou égal à 16400 véhicules/jour.
Plusieurs types de cartes ont été réalisés. Leur dénomination, type a, b, c et d, normée par la directive
européenne, est expliquée page suivante.
Les cartes de bruit réalisées pour les routes départementales de Savoie sont consultables à l'adresse
www.cg73.fr .
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Les cartes de type a représentent les zones
exposées au bruit à l’aide de courbes isophones
indiquant la localisation des émissions de bruit.
Elles sont disponibles pour chaque source de bruit
sur 24h et de nuit.
Les cartes de type b représentent les secteurs
affectés par le bruit au sens du classement sonore
des infrastructures de transports terrestres (routières
et ferroviaires).
Le classement sonore des infrastructures de
transport est une classification
par tronçons
auxquels est affecté une catégorie sonore et la
délimitation de secteurs affectés par le bruit. La
largeur de ce secteur varie de 10 à 300 mètres et
entraîne des prescriptions en matière d’urbanisme.
Les cartes de type c représentent les zones où les
valeurs limites sont dépassées. La notion de “valeurs
limites” a été introduite par la Directive Européenne.
On considère qu’il s’agit du seuil à partir duquel un
bruit va provoquer une “gêne” pour les habitants.
Pour les routes, ce niveau est de :
Lden = 68 dbA
Ln = 62 dbA
Les cartes de type d représentent les évolutions du
niveau de bruit connues ou prévisibles vis à vis de
projet routiers.
Aucune carte disponible en Savoie
En Savoie aucune évolution d'infrastructure n’était
suffisamment définie au moment de l’élaboration des
cartes pour en permettre la réalisation.
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3.3
LE RESEAU ROUTIER CONCERNE PAR LA DIRECTIVE EUROPEENNE – 1
ERE
ECHEANCE
Les cartes de bruit des infrastructures routières sur le territoire de la Savoie arrêtées le 28 novembre 2008
identifient six sections de routes dont le Département de la Savoie est maître d’ouvrage et gestionnaire,
exposant les riverains à des niveaux sonores dépassant les seuils fixés par l’arrêté du 4 avril 2006 relatif à
l’établissement des cartes de bruit et des plans de prévention du bruit dans l’environnement.
Ces six sections représentent une longueur cumulée de 27,40 km répartis comme suit :
Tronçon
PR début
PR fin
Communes
traversées
Giratoire de Mérande –
carrefour rue de l’Eglise
0+600
1+640
Bassens
RD10 – RD1
0.00
1+450
Chambéry, La Motte
Servolex
RD1006
Limite de Cognin –
RD916
34+250
36+970
Chambéry, Cognin
RD1201
Carrefour de Villarcher
– entrée Aix les Bains
9+250
17+250
Voglans, Viviers-duLac, Tresserve
RD1212
Carrefour de la Pierre du
Roy – entrée d’Ugine
25+1570
17.00
RD1504
– carrefour de la Croix
Verte
20+629
16.00
Route
RD8
RD16a
Albertville, Pallud,
Thénésol, Césarches,
Marthod, Ugine
Voglans, La Motte
Servolex, Le Bourget du
Lac
Tableau 1
3.4
SYNTHESE DES RESULTATS DE LA CARTOGRAPHIE DU BRUIT
La synthèse des cartes de bruit des infrastructures routières concernant le réseau routier départemental de la
Savoie est donnée dans les tableaux suivants.
Lden dépassant la valeur limite de 68 dB(A)
Route
Nombre de personnes
exposées
Nombre d’établissements
de santé exposées
d’enseignement exposées
RD8
6
0
0
RD16a
39
0
0
RD1006
324
0
0
RD1201
333
0
0
RD1212
435
0
0
RD1504
86
0
0
1223
0
0
Total
Tableau 2
18/37
Ln dépassant la valeur limite de 62 dB(A)
Route
Nombre de personnes
exposées
de santé exposées
RD8
0
0
0
RD16a
6
0
0
RD1006
216
0
0
RD1201
210
0
0
RD1212
203
0
0
RD1504
46
0
0
681
0
0
Total
Tableau 3
3.5
OBSERVATIONS
La cartographie arrêtée le 28 novembre 2008 doit être modifiée sur les RD8 et RD1212 :
-
le trafic retenu sur la section de la RD8 comprise entre le giratoire de l’hôpital et le carrefour avec la rue
de l’église est inexact, inférieur au seuil de 6 millions de véhicules par an.
-
la mise en service le 1er décembre 2008 de la déviation d’Albertville n’a pas été pris en compte.
L’ancienne RD1212 d’une part, reclassée dans le réseau routier communal, et la déviation supportent
aujourd’hui un trafic inférieur au seuil de 6 millions de véhicules par an.
Il en résulte que le Tableau 1 est modifié avec une longueur cumulée de 24.80 km répartis comme suit :
Tronçon
PR début
PR fin
Communes
traversées
Giratoire de Mérande –
giratoire de l’hôpital
0+600
0+957
Bassens
RD10 – RD1
0.00
1+450
Chambéry, La Motte
Servolex
RD1006
Limite de Cognin –
RD916
34+250
36+970
Chambéry, Cognin
RD1201
– entrée Aix les Bains
9+250
17+250
Voglans, Viviers-duLac, Tresserve
RD1212
Carrefour de la Pierre du
Roy – carrefour du
Champ de Mars
25+1570
25+1365
Albertville
RD1212
Giratoire – entrée
d’Ugine
24+440
17.00
RD1504
– carrefour de la Croix
Verte
20+629
16.00
Route
RD8
RD16a
Tableau 4
19/37
Albertville, Pallud,
Thénésol, Césarches,
Marthod, Ugine
Voglans, La Motte
Servolex, Le Bourget du
Lac
Par ailleurs, la méthode utilisée pour l’élaboration de la cartographie consiste à appliquer une densité
moyenne de population à des surfaces exposées au bruit (surface occupées par les bâtiments et les
plateformes routières). La localisation des bâtiments sensibles (établissements d'enseignement ou de santé)
est réalisée à partir d’une géo-localisation proposée par l'IGN.
Si elle permet une approche homogène sur un itinéraire quelle que soit la précision de la donnée de départ
(îlot ou commune), cette méthode génère néanmoins des erreurs, par excès lorsque l’urbanisation aux abords
des voies est diffuse (RD16a et RD1504 notamment) ou par défaut lorsque cette urbanisation est
particulièrement dense (RD1006 notamment).
Des investigations complémentaires menées sur le terrain permettent de mieux définir le contour des zones
pouvant inclure des bâtiments d’habitation exposées à des niveaux de bruit dépassant les valeur limites. Le
tableau suivant est dressé en considérant que chaque logement accueille 3 personnes.
Lden dépassant la valeur limite de 68 dB(A) après correction
Route
Nombre de personnes
exposées / nombre de
logements exposés
de santé exposées
RD8
0/0
0
0
RD16a
6/2
0
0
RD1006
690 / 230
0
0
RD1201
480 / 160
0
0
RD1212
50 / 17
0
0
RD1504
12 / 4
0
0
1238 / 413
0
0
Total
Tableau 5
Ln dépassant la valeur limite de 62 dB(A) après correction
Route
Nombre de personnes
exposées / nombre de
logements exposés
de santé exposées
RD8
0/0
0
0
RD16a
0/0
0
0
RD1006
510 / 170
0
0
RD1201
393 / 131
0
0
RD1212
10 / 3
0
0
RD1504
9/3
0
0
922 / 307
0
0
Total
Tableau 6
20/37
4. LA PRISE EN COMPTE DES ZONES CALMES
21/37
4.1
LES CRITERES RETENUS
La notion de zone de calme a été introduite par la directive européenne relative à l'établissement des cartes
de bruit et des plans de prévention du bruit dans l'environnement et transposée à l'article L. 572-6 du code de
l’environnement.
Elle peut se définir comme un espace où l'environnement est soumis à des niveaux acoustiques faibles et
sans agression sonore.
Il faut distinguer les zones calmes urbaines, des zones calmes naturelles.
Le milieu naturel protégé des montagnes, lacs et rivières, des parcs naturels, des secteurs ruraux constituent
un patrimoine paisible à protéger, et à ce titre un atout économique et touristique. Il est constitué par la plus
grande partie de l'espace peu habité de la Savoie.
Pour les zones de calme urbaines des villes et villages, d'autres critères peuvent entrer en ligne de compte :
vocation du site (promenade, espaces verts, secteur culturel, lieu cultuel, habitat tranquille, espace sportif...),
perception des habitants et qualité paysagère. Leur localisation ne peut donc être définie uniquement par des
niveaux acoustiques. Pour l'agglomération chambérienne, ces lieux pourront être identifiés à une échelle plus
fine en 2012.
L'accès de chacun à une zone calme doit constituer un enjeu d'équilibre et de santé.
4.2
LOCALISATION ET OBJECTIFS DE PRESERVATION
Le PPBE élaboré par l’État propose la cartographie départementale suivante des zones calmes :
Aucune action spécifique n'est envisagée à court terme du fait de la protection géographique naturelle de ces
zones.
L’existence des parcs naturels régionaux des Bauges et de la Chartreuse ainsi que du parc national de la
Vanoise constituent des atouts pour préserver cette richesse environnementale.
22/37
5. OBJECTIFS DE REDUCTION DU BRUIT DANS LES ZONES
DEPASSANT LES VALEURS LIMITES
23/37
La Directive Européenne 2002/49/CE relative à l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement
confie à chaque État le soin de prévenir et réduire l'exposition au bruit.
Le code de l'environnement et la loi bruit de 1992 ciblent le traitement des locaux situés en bordure des
infrastructures terrestres, considérés points noirs du bruit par le dépassement des valeurs limites mentionnées
dans le tableau ci-après.
La valeur limite est mesurée à deux mètres en avant des façades (arrête du 5 mai 1995 - norme NF S 31-085
pour le bruit routier)
Valeurs limites en dB(A)
Indicateurs de bruit
Route et/ou ligne à grande
vitesse
Voie ferrée
conventionnelle
Activité
industrielle
LAeq (6h-22h)
70
73
73
LAeq(22h-6h)
65
68
68
Lden*
68
73
71
Ln*
62
65
60
* voir définition au chapitre 3.1
Les valeurs limites concernent uniquement les bâtiments d'habitation ainsi que les établissements
d'enseignement (école, collège, lycée, université,...), de santé (hôpital, clinique, dispensaire, établissement
médicalisé,...) et d'action sociale (crèche, halte garderie, foyer d'accueil, foyer de réinsertion sociale,...).
L'objectif est de réduire les indicateurs de bruit LAeq de 5 dB(A) sous ces seuils de référence par une
réduction du bruit à la source (traitement de l'infrastructure, construction d'écran, actions visant a atténuer le
bruit).
Dans le cas de réduction du bruit par renforcement de l'isolement acoustique des façades l'objectif est de
ramener l'intensité mesurée dans le logement par des travaux portant principalement sur les fenêtres.
L'isolement ainsi obtenu est quantifié par un indice DnT,A,tr.
Comme expliqué au chapitre 8, le Département a privilégié l’isolation acoustique des façades.
L’objectif du Département est de mettre en place un dispositif incitant au traitement de l’ensemble des
habitations exposées à un bruit supérieur aux valeurs limites (Ln > 62 dB(A) et Lden > 68 dB(A)), soit
compte tenu des données actuellement disponibles environ 400 logements.
24/37
6. MESURES PRISES OU PROGRAMMEES POUR PREVENIR OU
REDUIRE LE BRUIT AU COURS DES 10 DERNIERES ANNEES
25/37
6.1
MESURES PRISES AU COURS DES 10 DERNIERES ANNEES
Les mesures prises par le Département ayant des effets positifs sur l’exposition des populations au bruit ont
principalement consisté en l’aménagement du réseau routier.
RD1201 – Aménagement des berges du lac du Bourget
Cet aménagement ambitieux de revalorisation des berges du lac du Bourget s’accompagne d’un vaste projet
de requalification de la RD1201. La section Terre Nue – Lido a été achevée début 2010. Les travaux
d’aménagement de la section Lido - Aix-les-Bains se poursuivent depuis fin 2010.
Associés à la mise en œuvre d’un revêtement phonique, les aménagements réalisés, qui incitent les
automobilistes à apaiser leur comportement, ont eu un effet très favorable sur l’ambiance sonore.
RD1212 – déviation d’Albertville
Suite à la mise en service le 1er décembre 2008 de la déviation d’Albertville. Le report de trafic sur cette
voie nouvelle a généré une forte baisse du trafic dans la traversée d’Albertville. Les études acoustiques
menées après cette mise en service indiquent une baisse moyenne du niveau sonore à proximité de l’ancienne
route d’environ 3 à 4 dB(A), avec un impact contenu sur l’environnement acoustique des habitations les plus
proches de la voie nouvelle.
Renouvellement des couches de roulement par des enrobés phoniques
Lors du renouvellement de couches de roulement en agglomération, le Département a d’ores et déjà fait le
choix de mettre en œuvre des enrobés phoniques. Plusieurs opérations ont déjà bénéficié des ces
dispositions, parmi lesquelles on peut citer la traversée de Viviers-du-Lac par la RD991 réalisée en 2010.
6.2
MESURES PROGRAMMMEES POUR LA PERIODE 2010-2013
6.2.1 Mesures complémentaires de bruit
Des mesures complémentaires de bruit ont été ou seront réalisées le long des routes des tableaux 5 et 6 pour
lesquelles des zones de dépassement des valeurs limites ont été identifiées.
Elles permettront de déterminer précisément les logements exposés à des niveaux de bruit dépassant les
seuils rappelés au chapitre 5.
6.2.2 Diagnostic acoustique et thermique
Au terme de ces mesures de bruit, chaque logement exposé à un bruit supérieur aux seuils fera l’objet d’un
diagnostic acoustique et thermique afin de déterminer les travaux nécessaires à l’obtention de l’isolation
acoustique requise.
6.2.3 Mise en œuvre d’enrobés phoniques lors du renouvellement des couches de roulement
Les couches de roulement des routes concernées par le présent PPBE sont en bon état et leur renouvellement
à court terme n’est pas programmé. Dès que ce renouvellement s’avèrera nécessaire, et sous réserve de
faisabilité technique, les revêtements seront remplacés par des enrobés phoniques.
Par ailleurs, le Département élabore une politique qui devrait conduire à la mise en œuvre systématique
d’enrobés phoniques lors du renouvellement des enrobés en traverse d’agglomération.
6.2.4 Une politique départementale en faveur de l’amélioration des performances
acoustiques des bâtiments
L’isolation des façades est le mode d’intervention privilégié compte tenu des éléments exposés au chapitre 8
- Justification du choix des mesures retenues.
Le Département, en partenariat avec l’ADEME, a souhaité mettre en place un dispositif incitatif pour les
propriétaires des logements éligibles. Ces aides financières sont présentées au chapitre 7.
26/37
Un premier examen des logements situés dans les zones de dépassement des valeurs limites de Lden et Ln
conduit à l’évaluation sommaire du nombre de bâtiments à traiter présentée dans les tableaux 5 et 6.
La liste des logements éligibles sera dressée au terme des études de bruit en cours.
6.2.5 Autres mesures en faveur de la maîtrise ou de la réduction du bruit dans
l’environnement
RD1201 – Suite de l’aménagement des berges du lac du Bourget
Dès 2011, le département poursuit l’aménagement et la mise en valeur des berges du lac du Bourget avec
pour principales conséquences :
-
une diminution des vitesses et des comportements apaisés par un aménagement qualitatif et la
suppression de la voie de dépassement existant dans le sens Chambéry – Aix les Bains
-
la mise en œuvre d’un enrobé phonique
27/37
28/37
7. FINANCEMENTS ET ELEMENTS DE PROGRAMMATION
29/37
L’objectif du Département est de mettre en place un dispositif financier de résorption des points noirs bruit
cohérent avec les aides déjà existantes au titre de la politique du Département en faveur de l’amélioration des
performances énergétiques des logements.
Les aides suivantes pourront être mobilisées par les propriétaires des logements exposés à un niveau de bruit
dépassant les valeurs limites rappelées au chapitre 5 :
-
aides de l’ADEME.
-
aide départementale de lutte contre le bruit routier
7.1
LES AIDES DE L’ADEME
7.1.1 Conditions d’éligibilité
Par convention, l’ADEME confie la gestion de ces aides au Département de la Savoie.
Les règles générales d’attribution et de versement des aides financières de l’ADEME ont été adoptées par
son Conseil d’administration en date du 11/02/2009 et sont disponibles sur le site internet de l’ADEME à
l’adresse suivante www.ademe.fr. Elles précisent les bâtiments éligibles parmi ceux exposés à des niveaux
de bruit supérieurs à ceux définis au chapitre 5 :
-
les locaux d'habitation éligibles sont ceux dont la date d'autorisation de construire est antérieure au 6
octobre 1978. Lorsque ces locaux ont été créés dans le cadre de travaux d'extension ou de changement
d'affectation d'un bâtiment existant, l'antériorité doit être recherchée en prenant comme référence leur
date d'autorisation de construire et non celle du bâtiment d'origine. Un cas de changement de
propriétaire ne remet pas en cause l'antériorité des locaux, cette dernière étant attachée au bien et non à
la personne.
-
sont éligibles à l'aide financière les travaux suivants nécessaires à l'isolation acoustique des bâtiments :
fourniture, pose des matériaux, dépose et recyclage des matériaux anciens, nettoyage et sécurisation des
accès. Ils seront réalisés sous l’entière responsabilité des propriétaires conformément aux dossiers
techniques
-
pour les locaux d'habitation les isolements acoustiques sont à respecter dans les pièces principales et
cuisines exposées à un bruit routier dépassant les seuils, excluant de fait les façades non exposées.
-
les exigences d'isolement acoustique à respecter après achèvement des travaux sont les suivantes :
DnTAtr = I (6h-22h) – 40 dB(A) pour la période diurne
DnTAtr = I (6h-18h) – 40 dB(A) pour la période jour
DnTAtr = I (18h-22h) – 40 dB(A) pour la période soirée
DnTAtr = I (22h-6h) – 35 dB(A) pour la période nocturne
Dans tous les cas, l'isolement acoustique des façades devra être supérieur ou égal à
DnTAtr = 30dB(A)
où I est l'indicateur de niveau sonore équivalent en façade des bâtiments calculé ou mesuré en dB(A) sur la
période considérée (tableau) et DnTAtr est l'isolement acoustique défini selon la norme NF EN ISO 717-1 et
mesuré selon la norme NF S 31-057.
7.1.2 Montant des subventions
Le plafond subventionnable est calculé suivant la nature du logement et son exposition au bruit.
Plafond par pièce
Pièce principale
cuisine
Logement collectif
1829€
1372€
Logement individuel
3201€
1372€
Tableau 7 - Plafonds par pièce pour les logements exposés à un bruit dépassant le seuil équivalent au PNB
(indicateur de gêne LAeq supérieur à 70 dB(A) diurne ou 65 dB(A) nocturne)
30/37
Plafond par pièce
Pièce principale
cuisine
Logement collectif
1982€
1829€
Logement individuel
3506€
1829€
Tableau 8 - Plafonds par pièce pour les logements exposés à un bruit dépassant le seuil supérieur au PNB
( indicateur de gêne LAeq supérieur à 80 dB(A) diurne ou 75 dB(A) nocturne)
Le montant maximum de l'aide ADEME est de 80% des coûts des dépenses subventionnelles liées à
l’opération de traitement d’un point noir bruit.
Cette aide est gérée par le Département qui instruit les demandes et verse les subventions.
7.2
L’AIDE DEPARTEMENTALE DE LUTTE CONTRE LE BRUIT ROUTIER
En complément, le Département a décidé de mettre en place une aide spécifique de lutte contre le bruit
routier.
7.2.1 Conditions d’éligibilité
Cette aide peut être attribuée aux propriétaires des logements exposés à un niveau de bruit dépassant les
valeurs limites si les conditions suivantes sont respectées :
-
les locaux d’habitation ne sont pas soumis à la règle d’antériorité prévue par le système d’aides pour le
traitement des points noirs du bruit approuvé par le CA de l’ADEME le 11 février 2009.
-
toutes les fenêtres d’un même logement doivent être changées simultanément, incluant de fait les
façades non exposées,
-
sont éligibles à l'aide financière les travaux nécessaires à l'isolation acoustique précisés au chapitre
7.1.1
-
les exigences d'isolement acoustique à respecter après achèvement des travaux sont les mêmes que
celles précisées au chapitre 7.1.1
-
le montant de l’aide départementale est plafonné au coût TTC de la pose.
7.2.2 Montant des subventions
Cette aide est d’un montant de 120 € par fenêtre intégrant les aides pour l’amélioration thermiques des
logements.
A titre d’exemple, soit un appartement comportant 6 fenêtres, toutes exposées au bruit, dont 5 en pièces
principales et répondant aux conditions d’éligibilité ci-dessus. Le coût unitaire d’une fenêtre est fixé à 1200
€ pour un coût global de changement des fenêtres de 7200 €, dont 1000 € de main d’œuvre.
-
le propriétaire :
recevrait au titre des aides de l’ADEME 80% de 6000 €, soit 4800 €, représentant 66,67 % du coût
global,
recevrait du Département 6 x 120 €, soit 720 € représentant 10 % du coût global,
conserverait à sa charge 1680 € représentant 23,33 % du coût global.
7.2.3 Le financement des opérations de résorption des points noirs bruit
Les coût du plan est estimé à 2,1 millions d’euros dont 1,8 millions d’euros consacrés à l’isolation
acoustique des bâtiments.
L’ADEME et le Département de la Savoie apporteront près de 2 millions d’euros d’aides pour sa mise en
œuvre.
31/37
32/37
8. JUSTIFICATION DU CHOIX DES MESURES RETENUES
L’action du Département se décline à deux niveaux :
-
la réalisation de projet structurants requalifiant les routes existantes et incitant à l’apaisement des
vitesses. On peut citer la déviation d’Albertville et le projet d’aménagement de la RD 1201 le long du
lac du Bourget dont les aménagements ont été accompagnés d’une limitation à 70 km/h.
-
En complément et pour les secteurs concernés, le traitement en façade est privilégié à la réalisation de
protection à la source de type écrans anti-bruit compte tenu de la configuration des voies et du caractère
localement diffus des habitations concernée :
o
RD16a : au plus 2 habitations
o
RD1006 : zone urbaine dense où des protections à la source ne sont pas envisageables
o
RD1201 : quelques habitations isolées. Les secteurs plus denses présentent un caractère
urbain ou semi-urbain non compatible avec des équipement de type écrans
o
RD1212 et RD1504 : quelques habitations isolées
33/37
34/37
9. ESTIMATION DE LA DIMINUTION DU NOMBRE DE PERSONNES
EXPOSEES AU BRUIT A HORIZON 2013
Le traitement décidé concerne un nombre estimé à 1238 personnes occupant 413 logements.
Les aides mises en œuvre par le Département ont pour objectif d’inciter les propriétaires à engager des
travaux d’isolation phonique. Le Département n’a pas vocation à se substituer aux propriétaires qui ne
souhaiteraient pas mener ces travaux.
On considère qu’environ 80% des logements pourraient être traités, soit près de 1000 personnes, l’objectif
du Département étant que l’ensemble des logements soient traités.
35/37
36/37
10. RESUME NON TECHNIQUE
La directive européenne bruit de 2002 a demandé aux États membres d'analyser leur situation vis à vis du
bruit sur la base de valeurs de bruit moyen jour (Lden) et nuit (Ln) considérés comme caractéristiques de la
gêne ressentie, dans un premier temps sur les axes d'infrastructures concernés par les flux de véhicules ou
convois ferroviaires les plus importants.
Les cartes de bruit élaborées pour les routes départementales supportant un trafic supérieur à 16400
véhicules par jour donnent au public une information sur la localisation des tronçons concernés ainsi qu’une
estimation des valeurs du bruit moyen auquel les riverains est exposé.
Conformément aux exigences du Code de l'environnement, le Président du Conseil général de la Savoie a
établi un plan de prévention du bruit dans l'environnement 2010 - 2013 pour ces routes départementales.
Après avoir précisé quelques notions essentielles liées au bruit et rappelé les principales réglementations
françaises et européennes, ce document propose une synthèse des principaux résultats des cartes de bruit et
expose les actions qui seront mises en œuvre par le département.
La mesure principale de ce plan porte sur la création d’une aide financière qui permettra aux propriétaires
des logements éligibles de financer des travaux d’isolation acoustique.
37/37

Departement de la Savoie - PPBE Janvier 2011

Transcription

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