Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans l
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Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences dans l
Les cahiers de l’OPEQ Série FSE n°48 Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences dans l’artisanat textile aubois Juillet 2005 OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537 51011 Châlons en Champagne cedex 03.26.69.33.61. 03.26.69.33.69 E-mail : [email protected] Site : www.champagne-ardenne.cci.fr Les cahiers de l’OPEQ Série FSE n°48 Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences dans l’artisanat textile aubois Etude réalisée par Mouna TRIKI Assistée de Véronique SADIN Juillet 2005 SOMMAIRE Introduction 3 Caractéristiques des acteurs de l’artisanat du textile aubois 5 43,7 % des emplois recensés sont des opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement 6 Plus de 66 % des salariés ne possèdent aucun diplôme 7 Les femmes, majoritaires, occupent avant tout les postes les moins qualifiés 9 Des emplois fortement caractérisés par des contrats pérennes… 10 …occupés globalement à temps plein 10 Plus de 80 % des salariés ont une ancienneté supérieure à un an 11 Une population dont la moyenne d’âge atteint 42 ans et demi 12 Près de 20 % des salariés pourraient connaître une évolution professionnelle 15 Certains ajustements apparaissent nécessaires au développement voire à la survie de l’entreprise 16 Des chefs d’entreprise qui oeuvrent directement à la production 18 L’offre de formation initiale et continue 21 Des entreprises qui souhaiteraient voir davantage de pratique dans les formations initiales existantes Trois quarts des entreprises n’ont fait suivre aucune formation à leurs salariés en 2003… … malgré tout, certaines évoquent un besoin de formation futur Les formations continues semblent globalement adaptées aux besoins des entreprises Les besoins de recrutement 22 23 24 25 27 Des effectifs globalement stables Quelques recrutements semblent néanmoins envisagés… … en réponse à un accroissement d’activité prévu ou espéré Départs en retraite Reprises d’entreprises 28 29 30 33 Seulement la moitié des 55 ans et plus sont concernés par un projet de départ en retraite 34 Plus de la moitié des départs en retraite ne seront pas remplacés 35 La majorité des chefs d’entreprise envisagent leur départ en retraite via une transmission de leur entreprise 36 Conclusion et pistes d’actions 39 OPEQ - 1 OPEQ - 2 Introduction Secteur d’activité emblématique du département, le textile aubois connaît depuis plus d’une décennie des difficultés structurelles. Cette période a été marquée par de nombreux plans sociaux, dépôts de bilan d’entreprises. L’industrie du textile et de l’habillement aubois représente, avec plus de 5 300 salariés sur le département, la première filière industrielle. Au sein de ces activités, l’artisanat textile est une composante structurante de l’économie auboise et joue un rôle essentiel quant à la transmission des savoirs. Pour autant, les difficultés économiques n’épargnent pas ses entreprises. Face au repli et aux pertes d’emplois du secteur, le département bénéficie d’un Contrat de Site qui propose différentes pistes d’actions afin d’accompagner les mutations à la fois économiques et sociales du territoire. Parmi les actions proposées, deux composantes du secteur textile aubois à savoir, l’emploi de l’artisanat et l’emploi dans les entreprises du textile technique bénéficient d’un projet d’étude dans le cadre de l’Objectif n°1 fiche action n°3. L’artisanat textile étant par ailleurs l’objet d’une action d’accompagnement économique de ses entreprises (Objectif n°3 fiche action n°15), il est apparu pertinent d’unir les deux actions : d’une part de soutien à la pérennisation de la filière, d’autre part d’anticipation des difficultés sociales. Ainsi, les deux approches ont bénéficié d’une mise en œuvre harmonisée et conjointe, qui s’est traduite par une collaboration étroite des structures maîtres d’œuvre, la Chambre de Métiers de l’Aube et l’OPEQ. Ainsi : - l’Observatoire Permanent de l’Evolution des Qualifications (OPEQ) qui assure les missions d’Observatoire Régional Emploi Formation (OREF) en Champagne-Ardenne a été sollicité pour réaliser l’étude Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) auprès des entreprises dans l’artisanat du textile aubois, - la Chambre de Métiers de l’Aube, qui a en charge l’accompagnement économique, a par la même assuré le recueil de l’information nécessaire à la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences auprès des entreprises, grâce notamment à l’appui des membres de l’association EGEE. OPEQ - 3 Cette étude de l’emploi artisanal du textile aubois vise à prévenir et anticiper les besoins en formation des salariés du secteur. Son objectif principal étant de déterminer les perspectives d’emploi des effectifs actuels : perspectives dans l’entreprise, le secteur, voire à un niveau plus large. Cette démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences devrait permettre une prise en considération collective des besoins de l’artisanat textile, la taille des structures concernées ne permettant pas la mise en œuvre de GPEC proprement dite. La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences est une démarche qui a pour objectif de préparer l’avenir des entreprises via une gestion des compétences et des besoins en personnel. Cette action implique une réflexion sur ce que sont les ressources humaines de l’entreprise aujourd’hui, sur ce qu’elles seront demain, ce compte tenu des stratégies adoptées et des situations économiques actuelles et futures de l’entreprise. Cette démarche trouve d’autant plus son intérêt dans le cadre des caractéristiques démographiques actuelles. Les départs en retraite du personnel issu du baby-boom, le vieillissement de la population active occupée, la diminution du nombre d’entreprises en activité, sont autant d’éléments qui nécessitent une prise en considération et une anticipation émanant des entreprises, dans un contexte de concurrence internationale des plus vives. OPEQ - 4 CARACTERISTIQUES DES ACTEURS DE L’ARTISANAT DU TEXTILE AUBOIS 55 entreprises artisanales ont répondu à l’enquête de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences des entreprises artisanales du textile aubois, parmi les 93 entreprises visées1. Les résultats de cette enquête nous ont permis d’identifier 309 personnes en emploi, aussi bien exerçant des métiers dits « techniques » (brodeurs, couseurs, piqueurs…) que « fonctionnels » (secrétaires, comptables, commerciaux, magasiniers…). Une analyse des caractéristiques de cette population (qualification, âge, sexe, qualité des emplois, ancienneté dans l’entreprise, sur le poste…) a été établie. De plus, une présentation sommaire du profil des chefs d’entreprise a également été réalisée, compte-tenu de leur implication marquée dans la production artisanale. 1 er 93 entreprises inscrites au Répertoire des Métiers, au 1 janvier 2005 OPEQ - 5 43,7 % des emplois recensés sont des opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement Sur les 309 emplois recensés, 135 personnes (soit près de 44 % des effectifs) occupent un poste d’opérateur d’assemblage-montage des industries de l’habillement. Par là, on entend essentiellement des postes de mécaniciens en confection, piqueurs voire opérateurs en confection. Ce sont des emplois accessibles en règle générale sans formation particulière. Plus de 83 % des salariés ne possèdent aucun diplôme particulier, l’entreprise assurant dans ces conditions l’adaptation au poste de travail en interne, par une formation « sur le tas ». Plus de 22 % des emplois correspondent à des postes de conducteur de machines de fabrication de produits textiles, à savoir des bonnetiers, conducteurs de machines de tissage, conducteurs de machines de tricotage… Ce sont des emplois globalement accessibles à partir de formations de niveau V (CAP, BEP…) : plus de 41 % d’entre eux possèdent effectivement un diplôme de ce type. Parmi le tiers des emplois restants, on compte encore une grande majorité de spécialistes du textile : opérateurs de finition, visiteurs-contrôleurs, opérateurs de coupe, encadrement… Principales professions du secteur artisanal du textile aubois Code Rome 46125 Intitulés des métiers Opér. assemblage-montage ind. habillement Effectifs Part en % 135 43,7% 46122 Conducteur de mach. fab. Produits textiles 70 22,7% 46132 Opér. de finition des ind. des mat. souples 16 5,2% 46133 Visiteur-contrôleur des ind. mat. souples 15 4,9% 46115 Opér. atelier coupe des ind. mat. souples 13 4,2% 12131 Secrétaire bureautique polyvalent 9 2,9% 52241 Tech. des ind. des matériaux souples 8 2,6% 43311 Agent stock. & répartition de marchandises 7 2,3% 51131 Agent encad. des ind. matériaux souples 6 1,9% 309 100 % Ensemble des professions recensées Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 6 Plus de 66 % des salariés ne possèdent aucun diplôme Parmi les 309 salariés de l’artisanat textile, la plupart ne possèdent aucun diplôme. En effet, les non-diplômés comptent à eux seuls pour plus de 66 % des effectifs salariés. La part des non-diplômés est d’autant plus forte sur des emplois d’opérateurs de finition des industries de matériaux souples (formeurs, ouvriers de finitions, repasseurs...). De même pour les opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement et autres fabrications à base d’étoffes, pour lesquels plus de 83 % des 135 salariés ne possèdent aucun diplôme. Parmi les diplômés, les titulaires d’un CAP ou d’un BEP représentent plus d’un cinquième des effectifs recensés. Ce niveau de formation est particulièrement représentatif dans la profession de bonnetier. En effet, plus de 41 % des conducteurs de machines de fabrication de produits textiles sont titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Seuls 5 % des salariés possèdent un niveau de formation supérieur au baccalauréat et occupent essentiellement des postes de techniciens. Formation initiale des professionnels de l’artisanat textile Niveau de formation Répartition en % Aucun 66 % CAP-BEP 21 % Bac-BP 7% BTS-DUT 4% Niveau supérieur au Bac+2 1% Autres 1% Ensemble 100,0% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Comme déjà repéré, il existe des disparités selon les métiers. Certains métiers ne nécessitent pas de formation initiale spécifique, la possession de certaines qualités étant davantage appréciée. En effet, sur le poste d’opérateur d’assemblage-montage des industries de l’habillement, les entreprises recherchent avant tout des personnes travaillant avec sérieux et minutie (rigueur dans les gestes et dans la finition). Les employeurs insistent sur l’habileté ainsi que sur la rapidité. Plus de la moitié des effectifs conducteurs de machines de fabrication de produits textiles impliquent un niveau de formation en majorité de niveau V (CAP-BEP). Parallèlement, les chefs d’entreprise évoquent un certain nombre de qualités primordiales : sérieux et minutie sont en effet, des qualités affiliées à ces métiers, auxquels s’ajoutent la motivation et un travail impliquant un contrôle en continu de la qualité. Quant au métier d’opérateur de finition des industries de matériaux souples la minutie apparaît également comme une qualité essentielle, ce d’autant plus pour les ouvriers de finition. L’habileté et la rapidité sont également des compétences recherchées. OPEQ - 7 Une résistance physique apparaît être une qualité nécessaire pour les formeurs et les repasseurs (notamment une position de travail debout, dans la chaleur…). Qualités requises pour les principaux emplois de l’artisanat du textile Code Rome Intitulés des métiers Qualités requises sérieux/minutie 46125 Opér. assemblage-montage ind. habillement habileté rapidité sérieux/minutie 46122 Conducteur de mach. fab. produits textiles motivation contrôle de la qualité sérieux/minutie habileté 46132 Opér. de finition des ind. des mat. souples rapidité résistance physique sérieux/minutie rapidité 46133 Visiteur-contrôleur des ind. mat. souples habileté résistance physique sérieux/minutie 46115 Opér. atelier coupe des ind. mat. souples habileté prise d’initiatives Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 8 Les femmes, majoritaires, occupent avant tout les postes les moins qualifiés Près de 59 % des emplois recensés dans l’artisanat textile sont occupés par des femmes. Répartition par sexe des 309 emplois recensés Hommes 41% Femmes 59% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Les femmes exercent surtout les métiers : - d’opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement (82 %), et plus précisément les métiers de brodeurs, couseurs, piqueurs, - d’opérateurs de finition des industries des matériaux souples (75 %), plus précisément les métiers d’ouvrières finitions et repasseuses, - de visiteurs-contrôleurs des industries de matériaux souples (93 %), - ou encore d’opérateurs d’atelier de coupe des industries des matériaux souples (77 %), essentiellement des postes de coupeurs et matelasseurs. A l’inverse, l’accès à certains métiers apparaît davantage réservé aux hommes. C’est le cas des conducteurs de machines de fabrication de produits textiles (essentiellement des bonnetiers) pour lesquels plus de 87 % des salariés sont masculins. On trouve également une majorité d’hommes exerçant des métiers de manutentionnaires, de commerciaux, techniciens voire agents d’encadrement. Ce sont globalement des emplois impliquant un niveau de formation, au moins égal au niveau V. Part des femmes dans les principaux emplois recensés 59% Tous métiers Visiteur-contrôleur des ind. mat. Souples 93% Opér. assemblage-montage ind. Habillement 82% Opér. atelier coupe des ind. mat. Souples 77% Opér. de finition des ind. des mat. Souples 0% 75% 10% 20% 30% 40% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 9 50% 60% 70% 80% 90% 100% Des emplois fortement caractérisés par des contrats pérennes… Plus de 86 % des emplois recensés proposent des contrats à durée indéterminée. Pour comparaison, la proportion d’emplois en CDI toutes activités confondues sur le département aubois est de 67,2 %2. L’utilisation de l’apprentissage apparaît quasiment inexistante dans les entreprises artisanales du textile interrogées, alors que l’artisanat dans son ensemble utilise depuis longtemps cette voie de formation (métiers de bouche, coiffure, bâtiment …). Type de contrat de travail des salariés contrat aidé 1% CDD Intérim 1% 12% CDI 86% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 …occupés globalement à temps plein Plus de 9 salariés sur 10 occupent une fonction à temps complet. Le temps partiel représente quant lui 9 % des emplois. Il concerne davantage la population féminine : au total, plus de 71 % des temps partiels sont occupés par des femmes (qui représentent 59 % des effectifs). Temps de travail des salariés Temps plein 91% Temps partiel 9% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 2 Source : RP 1999 sans double compte « communes...Profils », Insee. OPEQ - 10 Plus de 80 % des salariés ont une ancienneté supérieure à un an Plus de 80 % des effectifs des entreprises enquêtées sont employés depuis plus d’un an dans la structure. Plus d’un tiers des salariés de l’artisanat du textile aubois possèdent une ancienneté entre 4 et 10 ans. L’ancienneté dans la structure équivaut globalement à celle identifiée sur le poste actuellement occupé, ce qui implicitement traduit une quasi-absence d’évolution en interne. Globalement, les conducteurs de machines de fabrication de produits textiles ont davantage d’ancienneté que l’ensemble des effectifs du secteur. La majorité d’entre eux (pour la plupart des bonnetiers) ont plus d’un an d’ancienneté dans les entreprises interrogées. Néanmoins, certaines professions sont davantage caractérisées par une faible ancienneté (inférieure à un an), ainsi : - 24 % des salariés recensés sur des fonctions d’opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement (pour la plupart des polyvalents) ont une ancienneté inférieure à un an dans l’établissement qui les emploie, - cette proportion est de 31 % pour les opérateurs d’atelier de coupe des industries de matériaux souples (essentiellement des postes de coupeurs), - de même pour les profils de commerciaux et technico-commerciaux, l’ancienneté apparaît faible. Ce constat marque une prise de conscience récente des chefs d’entreprise de l’intérêt stratégique d’une telle fonction dans le devenir de leur activité, un des enjeux étant aujourd’hui de démarcher et de trouver de nouveaux clients, d’autant que cet aspect commercial ne va pas de pair avec la culture des chefs d’entreprise, qui pour beaucoup issus de la production, nous ont évoqué des difficultés à démarcher eux-mêmes de nouveaux clients. Ancienneté des salariés dans les entreprises artisanales du textile aubois Ancienneté dans la structure Part en % < 1an 20 % entre 1 et 3 ans 23 % entre 4 et 10 ans 37 % entre 11 et 20 ans 15 % plus de 20 ans 5% Ensemble 100 % Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 11 Une population dont la moyenne d’âge atteint 42 ans et demi L’âge moyen de l’ensemble des salariés de l’artisanat textile est de 42 ans et demi contre 40 ans3 tous secteurs confondus au plan national. Actuellement, plus de 37 % des effectifs du textile artisanal ont entre 40 et 49 ans. La part des plus de 50 ans représente près de 28 % des salariés des entreprises artisanales du textile aubois. Cette proportion paraît supérieure à la moyenne nationale4, tous secteurs confondus, qui représente 21,6 % des salariés actifs occupés. Les salariés de plus de 50 ans représentent 34 % des femmes et 17 % des hommes. Seulement 4 % des salariés ont moins de 25 ans. Pyramide des âges de l’ensemble des salariés de l’artisanat du textile aubois Hom m es +de 55 ans 4 25% 40% 30% 20% 10% 4% - de 25 ans 4% 0% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 3 37% 25-39 ans 42% - de 25 ans 50% 23% 40-49 ans 37% 40-49 ans Fem m es 11% 50-55 ans 11% 50-55 ans 25-39 ans + de 55 ans 6% Source : Enquête Emploi, INSEE, 2002 Source : Enquête Emploi, INSEE, 2002 OPEQ - 12 0% 10% 20% 30% 40% 50% Repérons à présent de quelle manière se caractérise la pyramide des âges des métiers sur lesquels nous avons recensé les volumes de salariés les plus importants, à savoir : les « opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement » (135 salariés soit 43,7 % des effectifs), les « conducteurs de machines de fabrication de produits textiles » (70 salariés soit 22,7 % des salariés). Les opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement Davantage marquée par une présence féminine, la fonction d’opérateur assemblagemontage des industries de l‘habillement est caractérisée par 82 % de femmes. Une majorité d’entre elles (45 %) ont entre 40 et 49 ans, à l’inverse, 2 % de ces opératrices ont moins de 25 ans. Les plus de 55 ans représentent 7 % des opératrices d’assemblage-montage des industries de l’habillement, soit une population qui apparaît moins vieillissante que celle toutes professions du textile artisanal confondues (11 % des femmes ont plus de 55 ans). Pyramide des âges des salariés « opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement » Hom m es 5 ans 0% 9 ans 9 ans 45% 25-39 ans 50% 0% 50% 25% 40-49 ans 46% 5 ans 60% Fem m es 50-55 ans 4% 5 ans 7% + de 55 ans 40% 30% 20% 10% 21% - de 25 ans 0% 2% 0% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 13 10% 20% 30% 40% 50% 60% Les conducteurs de machines de fabrication de produits textiles La profession de conducteur de machines de fabrication de produits textiles, essentiellement constituée de bonnetiers, apparaît fortement masculinisée (87 % sont des hommes). Cette population apparaît relativement jeune, plus de 37 % d’entre eux ont entre 25 et 39 ans. Pyramide des âges des salariés « conducteur de machines de fabrication de produits textiles » 55 ans Hom m es 9% 40-49 ans 30% 49 ans 39 ans 40% 6% 25 ans 50% 50-55 ans 15% 55 ans 40% 30% 20% 34% Fem m es + de 55 ans 10% 22% 0% 25-39 ans 22% - de 25 ans 22% 0% 0% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 14 10% 20% 30% 40% 50% Près de 20 % des salariés pourraient connaître une évolution professionnelle Pour plus de 80 % des salariés, aucune évolution professionnelle n’est potentiellement envisagée. Néanmoins, certaines entreprises prévoient une évolution professionnelle de leurs salariés, en majorité interne mais également externe, compte tenu des difficultés économiques que certaines rencontrent. En effet, sur les 309 salariés recensés, 61 pourraient changer de situation dans un futur proche. Ainsi : - près d’un quart des 61 salariés pourraient évoluer vers un poste de technicien, - pour plus de 16 % l’évolution ne concerne pas nécessairement un changement de métier mais porterait davantage sur un accroissement des responsabilités du salarié au sein de l’entreprise, - pour cinq personnes, l’évolution pourrait porter sur une reprise de l’entreprise à court ou moyen terme, - quelques entreprises envisagent également une évolution de leurs salariés vers des fonctions commerciales (vente de produits, démarchage de la clientèle…). Principales évolutions possibles du salarié Principales évolutions potentielles Nombre de propositions Part en % Technicien 15 25 % Plus de responsabilités 10 16 % Licenciement/changement d’entreprise 6 10 % Reprise/gérance de l’entreprise 5 8% Fonction commerciale/vente 4 7% Ensemble des propositions 61 100 % Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 15 Certains ajustements apparaissent nécessaires développement voire à la survie de l’entreprise au A la question « la non-acquisition de certaines compétences peut-elle remettre en cause le développement voire la survie des entreprises artisanales ? », plus de 29 % des 55 entreprises interviewées ne se sont pas prononcées. Pour ce qui est des entreprises répondantes à cette question (70 %), près de 49 % d’entre elles affirment ne pas être concernées par une telle menace. Les difficultés que rencontrent aujourd’hui les entreprises artisanales du textile aubois sont davantage liées à la situation économique du marché (concurrence accrue, prix de plus en plus tendus…). Néanmoins, parmi les 39 entreprises ayant répondu à cette question, 20 (soit 51 % des entreprises) déclarent que cette non-acquisition de compétences peut affecter leur activité économique. La plupart d’entre elles évoquent alors la nécessité de faire en sorte que le personnel reste en phase en termes de compétences avec le matériel de production qui n’est plus uniquement manuel mais devient de plus en plus informatisé voire numérisé. La non-acquisition de ces nouvelles techniques de production pouvant affecter négativement la productivité de l’entreprise et par là son devenir. Les réponses apparaissent globalement centrées sur les aspects liés à la productivité, ni la connaissance de nouveaux marchés ou la mise en œuvre de projets innovants n’apparaissent prioritaires. « La non-acquisition de certaines compétences peut-elle remettre en cause la survie de votre entreprise ou son développement ? » (position des 39 entreprises répondantes à la question) Non 49% Oui 51% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 16 Les ajustements qui ont été énoncés concernent essentiellement : - la connaissance du matériel et des métiers (19 %) : d’autant plus que certaines entreprises en période d’accroissement d’activité nous ont évoqué le recours à la location de machines, - une maîtrise accrue des technicités affiliées aux métiers du textile (15 %), - une flexibilité (13 %) facilitant l’adaptation rapide aux divers changements de méthodes de travail, de matériels, de techniques, - le relationnel : cet aspect relatif au savoir-être concerne aussi bien les aspects internes à l’entreprise (sociabilité face au travail en équipe) qu’externes (relationnel et écoute de la clientèle), - des ajustements liés aux technologies informatiques ont également été évoqués, ce via entre autres les logiciels de programmation. Principaux ajustements énoncés face à l’évolution des métiers Principaux ajustements cités Nombre de propositions Part en % Connaissance du matériel et des métiers 13 19 % Plus de technicité 10 15 % S’adapter aux changements, flexibilité 9 13 % Relationnel 7 10 % Informatique 5 7% Précision, habilité 5 7% Prise d'initiatives 5 7% 67 100 % Ensemble des propositions relevées Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 17 Des chefs d’entreprise qui oeuvrent directement à la production Les 55 entreprises ayant répondu à l’enquête sont gérées par 55 artisans auxquels s’ajoutent 5 co-gérants. Parmi l’ensemble de ces dirigeants, à peine, plus de la moitié, se considèrent avant tout managers, en effet, plus de 44 % d‘entre eux s’identifient et oeuvrent directement à la production et se considèrent alors généralement comme ouvriers voire techniciens. On les retrouvent essentiellement sur les métiers de la fabrication de vêtements (couturière, création, confection…), d’opérateurs d’assemblage-montage (brodeur, piqueur…), d’opérateurs d’atelier de coupe (coupeur en bonneterie…) voire conducteurs de machines de fabrication de produits textiles (bonnetier…). Perception de l’activité principale du chef d’entreprise Fonction de production 44% Fonction de chef d'entreprise 56% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 18 La moyenne d’âge des chefs d’entreprise atteint 47 ans L’âge moyen des chefs d’entreprise artisanale dans le secteur du textile aubois est de 47 ans. La part des 50 ans et plus représente près de 44 % de l’ensemble des chefs d’entreprise artisanale du textile aubois. A titre de comparaison, la part des salariés de 50 ans et plus, dans l’industrie du textile et de l’habillement aubois représente 26,7 % des effectifs5. Répartition par tranche d’âges des chefs d’entreprise artisanale du textile aubois 7% 60 ans et plus 55-59 ans 13% 24% 50-54 ans 31% 40-49 ans 25-39 ans 24% 1% moins de 25 ans 0% 5% 10% 15% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 5 Source : Enquête Emploi, INSEE, 2002 OPEQ - 19 20% 25% 30% 35% 64 % des chefs d’entreprise sont diplômés Près des deux tiers des chefs d’entreprise possèdent un diplôme, qui pour la plupart ne correspond pas à une formation spécialisée dans les métiers du textile et de l’habillement : - les titulaires d’un CAP ou d’un BEP représentent 29 % des chefs d’entreprise recensés, - les diplômés de niveau IV et plus représentent plus du tiers des effectifs recensés (35 %). Quant aux non diplômés, ils comptent pour 36 % des chefs d’entreprise. Formation initiale des chefs d’entreprise artisanale du textile 36% 0% 29% 20% Aucun 40% 21% 60% CAP-BEP Bac-BP 14% 80% 100% BTS-DUT Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Les qualités requises pour le poste de responsable d’entreprise sont multiples, les principales citées sont les suivantes : esprit créatif, gestionnaire, commercial, connaissance des techniques, management, polyvalence, organisation. OPEQ - 20 L’OFFRE DE FORMATION INITIALE ET CONTINUE L’offre de formation initiale et continue a été confrontée à l’opinion des chefs d’entreprise et à l’expression de leurs besoins. Cette appréciation est à considérer avec prudence, le « sentiment », pouvant l’emporter sur le témoignage d’expérience. De plus, pour un certain nombre de chefs d’entreprise, une faible connaissance de l’offre de formation existante (aussi bien initiale que continue) a été évoquée. Parallèlement à ce recueil d’opinions, un bilan des formations professionnelles réalisées et des besoins futurs a été établi. OPEQ - 21 Des entreprises qui souhaiteraient voir davantage de pratique dans les formations initiales existantes 44 % des entreprises répondantes considèrent que les filières de formation initiale des métiers du textile et de l’habillement ne sont pas forcément adaptées aux besoins de leur entreprise et aux mutations que connaît le secteur. 24 % sont plutôt nuancées et trouvent les filières de formation initiale pas toujours adaptées à leurs besoins. Plus de 16 % ne se prononcent pas, pour beaucoup par méconnaissance de l’offre de formation initiale existante ou par absence de recrutements de jeunes diplômés. « Pensez-vous que les filières de formation initiale des métiers du textile habillement soient adaptées aux besoins de votre entreprise et aux évolutions du secteur ? » *Nsp 16% Non 44% Pas toujours 24% Oui 16% *Nsp : ne se prononce pas Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Les ajustements que les entreprises souhaiteraient voir mis en œuvre concernent davantage les aspects liés au savoir-faire : - plus d’un tiers des propositions concernent la pratique du métier sur le terrain qui pourrait se traduire par des périodes d’alternance en entreprise. Ce besoin est fortement repéré pour les métiers de bonnetier et de couseur, pour lesquels la connaissance du matériel de production pose quelques difficultés aux jeunes débutants, - les entreprises ont ensuite cité le manque de rapidité des jeunes (lié certainement à la découverte des machines et à une phase d’adaptation aux méthodes de production propres à l’entreprise), - les entreprises regrettent également le manque de technicité des jeunes « coupeurs » sortant de formation initiale (entre autres par rapport au manque de connaissances des matières premières), - en termes de savoir-être, l’implication dans le travail, la motivation et la capacité à s’intégrer dans une équipe sont des éléments que les responsables souhaitent voir développer en cours de formation, - certaines entreprises nous ont également évoqué l’intérêt pour de futurs bonnetiers d’approfondir les bases relatives aux domaines de l’électronique et de la mécanique. OPEQ - 22 Trois quarts des entreprises n’ont fait suivre aucune formation à leurs salariés en 2003… Les entreprises artisanales du textile aubois utilisent faiblement le système de formation continue existant. En effet, la formation des salariés et des nouveaux arrivants aux spécificités des méthodes de travail et des machines de production de l’entreprise s’effectue en général par transmission interne des savoirs, démultiplication des gestes grâce à d’autres salariés ayant davantage d’ancienneté voire via le chef d’entreprise lui-même. En 2003, plus de trois entreprises sur quatre n’ont formé aucun de leurs salariés dans le cadre de la formation professionnelle continue. La raison principale étant la difficulté pour ces entreprises compte tenu de leur taille de s’organiser avec un effectif moindre et la même production à gérer. Malgré tout, sur les 49 entreprises ayant répondu à cette question 12 entreprises (24 %) ont formé au moins un de leurs salariés au cours de l’année 2003. Ces formations concernent un total de 22 salariés. Comparativement aux 309 salariés recensés, les salariés ayant suivi une formation au cours de l’année 2003 représentent 7 % de la population en emploi. En 2004, le nombre de salariés ayant suivi une formation a connu une diminution comparé à 2003, où, seulement 12 salariés avaient suivi une formation. Les formations suivies sont assez diverses : - sur des postes de couseurs, piqueurs, des Parcours Modulaires Qualifiants (PMQ) ont été entrepris. Cette démarche de validation des acquis, permet aux entreprises de mesurer le niveau de compétences professionnelles et le potentiel de leurs salariés. Le cas échéant, les salariés peuvent entreprendre une formation en vue d’obtenir le diplôme professionnel correspondant au métier occupé (CAP ou Bac Professionnel). Ces actions s’organisent dans le cadre du plan de formation de l’entreprise. Ce type d’action qualifiante apparaît comme une réponse aux difficultés d’insertion professionnelle que peut rencontrer une population non diplômée sur le marché du travail. En effet, la population active occupée dans le textile apparaît en majorité non diplômée et n’ayant connu pour certains salariés qu’une activité professionnelle dans le domaine du textile. Un plus grand recours à la reconnaissance de leur expérience professionnelle via une validation des acquis de l’expérience pourrait être un tremplin pour leur avenir, - d’autres formations concernent davantage des actions pour faire face aux « mutations des systèmes de production », qui sont de plus en plus informatisés et impliquent aujourd’hui une adaptation réelle des connaissances acquises par le personnel. Ainsi des formations à l’informatique, à la gestion de production assistée par ordinateur ont été repérées. OPEQ - 23 … malgré tout, certaines évoquent un besoin de formation futur Quand on interroge les entreprises artisanales sur la formation continue de leurs salariés, la plupart évoquent une transmission des connaissances par le personnel déjà en poste. Malgré tout, quatre entreprises sur dix évoquent au moins un domaine de formation sur lequel une action serait envisageable aussi bien pour eux que pour leurs salariés. Ces formations concernent en priorité l’adaptation des compétences du chef d’entreprise… Face aux changements technologiques mais également à l’aspect commercial : - parmi les besoins recensés, une partie concerne les chefs d’entreprise eux même, afin de s’adapter aux évolutions technologiques via la découverte ou l’approfondissement de leurs connaissances en informatique. Logiciels d’informatique, de gestion des stocks ou encore Internet apparaissent comme des outils nécessaires pour rester en phase avec le marché. Certaines entreprises, grâce à la vitrine Internet recherchent ainsi de nouveaux clients et exportent même leurs produits vers l’étranger, - pour ceux qui se consacrent aux nouveaux marchés, des besoins en termes de management ont été évoqués. En effet, à peine, plus de la moitié des chefs d’entreprise se considèrent avant tout managers, plus de 44 % d‘entre eux s’identifiant davantage à la production (comme ouvriers ou techniciens). Cette initiation au management implique entre autres l’acquisition de « qualités commerciales », que peu de chefs d’entreprise considèrent posséder à l’heure actuelle. …mais également l’adaptation du personnel - parmi, les besoins recensés, certains chefs d’entreprise envisagent de former une partie de leurs salariés au domaine de l’informatique, essentiellement sur des postes administratifs et de techniciens, - des besoins ont également été repérés pour le métier de bonnetier, mais pour lequel les seules actions de formation envisagées concernent l’adaptation aux nouveaux outils de production, nouvelles machines. Dans ce cas, ce sont généralement les vendeurs d’équipement qui forment une partie du personnel aux nouvelles machines, le reste du personnel acquière les nouvelles compétences par transmission de la connaissance de la personne formée. OPEQ - 24 Les formations continues semblent adaptées aux besoins des entreprises globalement 42 % des entreprises interrogées considèrent les formations continues disponibles sur le département de l’Aube comme globalement adaptées à leurs besoins. Néanmoins, plus de 27 % des 55 entreprises interrogées ne se prononcent pas sur le sujet, pour beaucoup par manque de connaissance de l’offre existante. « Pensez-vous que les formations actuellement accessibles dans votre département soient adaptées aux besoins de votre structure et aux évolutions du secteur ? » *Nsp 27% Non 31% Oui 42% *Nsp : ne se prononce pas Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Cette relative correspondance entre les formations continues existantes et les besoins des entreprises n’implique pas pour autant une utilisation massive de la formation continue. Comme nous l’avons observé, les raisons étant entre autres un manque de connaissances à la fois des actions de formation, des démarches à entreprendre, des dispositifs financiers mais surtout des difficultés en termes d’organisation du travail lorsqu’un salarié suit une formation. OPEQ - 25 OPEQ - 26 LES BESOINS DE RECRUTEMENT Les entreprises artisanales du secteur du textile aubois ont pour certaines évoqué leur intention de recruter du personnel à court ou moyen terme. Une analyse des perspectives d’emploi de ces acteurs économiques s’avère à ce stade, indispensable afin de gérer le plus en amont possible les flux d’effectifs, en fonction, notamment, des prévisions de recrutement et des départs. OPEQ - 27 Des effectifs globalement stables 44 % des entreprises interrogées évoquent une probable stabilité de leurs effectifs d’ici 2006. Il est important de noter qu’un quart des entreprises pensent perdre des effectifs d’ici 2006. Ces diminutions porteraient principalement sur des postes de bonnetier, piqueur/couseur voire formeur. A cela, dix entreprises, soit 18 % des chefs d’entreprise interrogés ne se prononcent pas ou ne savent pas comment évolueront leurs effectifs à court terme. « D’ici 2006, quelle sera l’évolution probable de votre effectif total ? » Augmentation 13% *Nsp 18% Diminution 25% Stabilité 44% *Nsp : ne se prononce pas Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Types de métier sur lesquels les entreprises ont signalé une probable diminution de leur effectif Intitulés des métiers (Rome) Professions Professions techniques Nombre 24 Conducteur de mach. fab. produits textiles Bonnetier 9 Opér. assemblage-montage ind. habillement Couseur-piqueur 8 Opér. de finition des ind. des mat. souples Formeur 3 Opér. atelier coupe des ind. mat. souples Coupeur 2 Conducteur de machines d'impression Sérigraphe 1 Agent encad. des ind. matériaux souples Chef d’atelier 1 Professions fonctionnelles 1 Agent stock. & répartition de marchandises Magasinier Ensemble 1 25 Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 28 Quelques recrutements envisagés… semblent néanmoins 13 % des entreprises interrogées envisagent d’augmenter leurs effectifs d’ici 2006. Ces recrutements représentent un taux de renouvellement de main-d’œuvre d’environ 28 %. Les profils recherchés au cours de l’année 2005 et pour les années à venir sont assez divers. Ce sont aussi bien des emplois techniques (directement liés à la production de produits textiles) que fonctionnels (administratif, commercial…). Types de métier sur lesquels les entreprises ont signalé une probable augmentation de leur effectif Recrutements pour : Intitulés des métiers (Rome) Professions techniques l’année en cours les années à venir 17 13 12 9 Opér. atelier coupe des ind. mat. souples 2 1 Conducteur de mach. fab. produits textiles 1 3 Opér. assemblage-montage ind. habillement Visiteur-contrôleur des ind. mat. souples 1 Modéliste des ind. des matériaux souples 1 Professions fonctionnelles 3 3 Attaché commercial. en biens conso. auprès d'entrep. 1 2 Technicien des services comptables 1 Agent stock. & répartition de marchandises 1 Secrétaire bureautique polyvalent 1 Ensemble 20 16 Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Pour ces recrutements, les entreprises ne recherchent pas forcément des personnes possédant un diplôme dans le domaine du textile, elles sont davantage à l’affût de personnes possédant une expérience significative dans le secteur. Quelques qualités spécifiques sont particulièrement recherchées lors des recrutements, il s’agit de : - maîtrise des technicités liées à la fonction occupée, - minutie et rigueur, - rapidité, - motivation, - régularité… OPEQ - 29 Ces recrutements sont en majorité proposés sous contrat à durée déterminée (CDD, alternance) voire en mission d’intérim. Quant à la durée du temps de travail, plus de quatre emplois sur cinq concerneraient des missions à temps plein. Types de contrat sur lesquels les recrutements seront proposés Alternance 4% Intérim 18% CDI 29% CDD 49% Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 … en réponse à un accroissement d’activité prévu ou espéré Les recrutements envisagés tant pour 2005 que pour les années à venir ont diverses origines : - en premier lieu, 44 % des entreprises qui prévoient de recruter prochainement, l’envisagent afin de faire face à un accroissement des commandes et pour pouvoir ainsi répondre positivement à la demande, - à ces dernières, s’ajoutent un cinquième des entreprises qui recruteront à la condition exclusive de connaître un accroissement de leur activité, - certaines entreprises ont évoqué le recrutement de salariés en vue d’explorer de nouveaux marchés voire de prospecter, - d’autres, recruteront afin de faire face au vieillissement de la pyramide des âges de leurs salariés et remplaceront ainsi des départs en retraite, mais ces derniers sont peu nombreux. OPEQ - 30 Face à ces besoins de personnel, plus d’un tiers des entreprises éprouvent des difficultés à recruter. « Rencontrez-vous des difficultés à recruter certains profils ? » *Nsp 15% Non 49% Oui 36% *Nsp : ne se prononce pas Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Ces difficultés de recrutement sont d’abord liées à l’image du secteur et à la pénibilité des métiers. Néanmoins, d’autres difficultés ont été citées et répertoriées par métier : Ainsi, sur le métier de bonnetier, les chefs d’entreprise ont signalé des difficultés de recrutement liées au métier lui-même : image négative du secteur, profil inadapté, pas ou peu de candidats, difficulté du métier. Sur le métier de polyvalent, les entreprises ont évoqué : profil inadapté, difficulté du métier, instabilité du personnel. Sur le métier de piqueur : pas ou peu de candidats, profil inadapté, image négative du secteur. Sur le métier de couseur : image négative du secteur, pas ou peu de candidats. OPEQ - 31 OPEQ - 32 DEPARTS EN RETRAITE REPRISES D’ENTREPRISES Malgré les difficultés du secteur et les rares recrutements envisagés, le bilan des ressources et des besoins futurs en matière de compétences ne peut être effectué sans prendre en considération les départs en retraite des seniors. Enjeu stratégique sur certains métiers quant aux transferts de savoir-faire, cet état des lieux des prochains départs en retraite permet de mieux anticiper quels seront les besoins futurs des entreprises en termes de compétences ? Cette analyse permet également de repérer les départs en retraite des chefs d’entreprise actuels et donc d’appréhender la question délicate de la transmission-reprise. OPEQ - 33 Seulement la moitié des 55 ans et plus sont concernés par un projet de départ en retraite Sur les 309 salariés recensés, 32 au moment de l’enquête sont âgés de 55 ans et plus et sont donc potentiellement concernés par un départ en retraite futur. Ce sont des emplois pérennes et à temps plein (30 des 31 salariés). « Existe-t-il pour les plus de 55 ans un projet de départ en retraite ? » Départ en retraite envisagé Nombre de projets Oui 16 Non 12 Ne se prononce pas 4 Ensemble des salariés de 55 ans et plus 32 Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Quand on interroge les chefs d’entreprise sur un éventuel projet de départ en retraite de leurs salariés, seulement 16 cas semblent, à plus ou moins long terme, attirer leur attention. Pour les autres salariés, les chefs d’entreprise ne semblent pas anticiper cette réalité imminente. Les 16 départs en retraite envisagés sont les suivants : - ils concernent d’abord (6 cas) des conducteurs de machines de fabrication de produits textiles (bonnetiers pour l’essentiel) : dont deux départs prévus pour l’année 2005, - mais également des postes d’opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement (brodeur, piqueur, colleteur-rabateur) : départs prévus pour 2005-2006, - un départ en retraite éventuel en 2005 est envisagé pour un employé technicocommercial, - deux autres départs prévus pour 2007 concernent un opérateur de finition des industries de matériaux souples (repasseur) ainsi qu’un agent d’encadrement des industries de matériaux souples (chef d’atelier). OPEQ - 34 Projet de départ en retraite des salariés de l’artisanat du textile aubois Intitulés des métiers (Rome) Descriptif emploi Date départ retraite envisagé Technicien des services comptables responsable ordonnancement Non précisé Attaché commercial en biens de conso employé technico-commercial 01/06/2005 Teinturier-coloriste des ind. mat. souples gérant teinturier 01/01/2009 Opér. atelier coupe des ind. mat. Souples coupeur Non précisé Conducteur de mach. fab. produits textiles bonnetier Non précisé bonnetier 01/03/2005 bonnetier 01/12/2005 technicien 01/06/2006 bonnetier 01/01/2007 bonnetier 01/01/2008 Opér. assemblage-montage ind. habillement brodeur Non précisé piqueur 01/06/2005 piqueur 01/12/2005 colleteur/rabateur 01/06/2006 Opér. de finition des ind. des mat. souples repasseur 01/04/2007 Agent encad. des ind. matériaux souples chef d'atelier 01/01/2007 Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 Plus de la moitié des départs en retraite ne seront pas remplacés 56 % des salariés partant en retraite (9 sur 16) ne seront pas remplacés. A cela, s’ajoutent trois entreprises qui ne se prononcent pas sur le devenir des postes concernés par un projet de départ en retraite (teinturier, brodeuse, employé technicocommercial). Les recrutements potentiels en vue de remplacer ces départs s’élèvent au nombre de quatre, ils ne s’ajoutent pas aux 36 recrutements précédemment évoqués mais en sont une composante. Trois de ces recrutements concernent des postes de bonnetier auxquels s’ajoute un poste administratif de responsable ordonnancement (secrétariat, gestion). OPEQ - 35 Gestion des projets de départs en retraite Nombre de projets de départ en retraite Nombre de recrutements évoqués Fonction envisagée Aucun remplacement NSP Bonnetier 5 2 Bonnetier Technicien 1 1 Bonnetier Fonction de responsable ordonnancement 1 1 Responsable ordonnancement Chef d’atelier 1 1 Colleteur/rabateur 1 1 Coupeur 1 1 Piqueur 2 2 Repasseur 1 1 Teinturier 1 1 Brodeur 1 1 Employé technico commercial 1 1 Ensemble des départs en retraite 16 4 3 9 3 Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 La majorité des chefs d’entreprise envisagent leur départ en retraite via une transmission de leur entreprise 44 % des chefs d’entreprise ayant répondu à l’enquête ont plus de 50 ans. Quand on les interroge sur leur départ en retraite au cours des prochaines années, sept se sentent concernés (soit 13 % des chefs d’entreprise). Parmi ces derniers, un seul projette son départ en retraite prochain : juin 2006. Les autres n’évoquant pas de date ou l’envisagent à plus long terme (2009 à 2011). Plus de quatre cinquièmes de ces chefs d’entreprise pensent quitter leur activité en transmettant leur entreprise et leur savoir. Un seul chef d’entreprise sur les sept concernés ne prévoit pas transmettre son activité. La question du remplacement du chef d’entreprise lors de son départ en retraite pose le problème de la survie de l’entreprise et par là des emplois correspondants. La transmission est envisagée dans le cadre d’une reprise par un membre de la famille dans trois cas sur les six observés. OPEQ - 36 Deux chefs d’entreprise désireraient mais ne savent pas à qui transmettre leur activité. Une mise en relation cédant-repreneur serait dans ces cas une issue pour ces entreprises. Une sensibilisation et un accompagnement en amont du personnel à cette problématique pourraient faire naître des vocations de quelques salariés. Pensé conjointement en amont entre le chef d’entreprise et le salarié concerné, ce projet pourrait s’établir en passant par une phase transitoire où le salarié aurait un rôle de « second ». Un chef d’entreprise envisage une transmission de son activité à un salarié qui gère actuellement déjà l’entreprise en son absence. Cette transmission ne sera cependant réellement envisageable qu’à la condition de carnets de commandes futurs viables. Gestion des sept départs en retraite futurs des chefs d’entreprise Envisagez-vous transmettre votre activité ? environnement familial : 3 cas Oui Non 6 entreprises 1 entreprise à un salarié : 1 cas ne sais pas à qui la transmettre : 2 cas Source : Enquête artisanat textile, Exploitation Opeq, juin 2005 OPEQ - 37 OPEQ - 38 Conclusion et pistes d’actions Le secteur du textile artisanal aubois, ici représenté par les 55 entreprises qui ont répondu à l’enquête, affiche un volume de 309 personnes en emploi, aussi bien sur des métiers dits « techniques » (brodeur, couseur, piqueur…), que « fonctionnels » (secrétaire, comptable, commercial…). Un personnel majoritairement non diplômé Cette population constituée pour 44 % d’opérateurs d’assemblage-montage des industries de l’habillement (mécaniciens en confection, piqueurs, opérateurs…) n’a pour la plupart aucun diplôme. En effet, plus de 66 % des salariés ne sont pas diplômés, les entreprises privilégiant alors davantage la possession de qualités telles que le sérieux, la minutie, l’habileté… Les femmes majoritaires, occupent avant tout les postes les moins qualifiés Les femmes occupent 59 % des emplois recensés dans l’artisanat du textile aubois. Elles occupent majoritairement les postes les moins qualifiés, tels qu’opérateurs d’assemblagemontage des industries de l’habillement (brodeurs, couseurs, piqueurs…) ou encore visiteurs-contrôleurs des industries de matériaux souples. Des emplois globalement pérennes Plus de 86 % des emplois recensés proposent des contrats à durée indéterminée, ils sont occupés en majorité à temps complet. Des chefs d’entreprise qui se consacrent à la production… 44 % des chefs d’entreprise oeuvrent directement à la production et se considèrent alors davantage comme ouvriers ou techniciens que managers. … au détriment de recherche de projets Les chefs d’entreprise sont conscients de la nécessité, encore plus forte aujourd’hui, de modifier leur mode d’organisation en développant davantage leur activité vers la vente directe par exemple, ou encore en intégrant de nouvelles compétences (informatique, management…). Un des enjeux étant aujourd’hui de démarcher de nouveaux clients. OPEQ - 39 Une méconnaissance du dispositif de formation Une méconnaissance de l’offre de formation initiale aux métiers du textile et de l’habillement a été évoquée par certains chefs d’entreprise. Ce manque de connaissances concerne également l’offre de formation continue existante (difficultés à la fois à repérer les actions de formation, les démarches à entreprendre, les dispositifs financiers…). Des entreprises artisanales qui ont peu recours à l’alternance… L’utilisation de l’alternance et par là de l’apprentissage apparaît quasiment inexistante dans les entreprises artisanales du textile interrogées, alors que l’artisanat dans son ensemble utilise depuis longtemps cette voie de formation (métiers de bouche, coiffure…). … et qui forment peu leurs salariés Les entreprises artisanales du textile aubois utilisent faiblement le système de formation continue existant. En effet, en 2003, plus de trois entreprises sur quatre n’ont formé aucun de leurs salariés dans le cadre de la formation professionnelle continue, une des difficultés étant pour ces entreprises, compte tenu de leur taille, de s’organiser avec un effectif moindre et la même production à gérer. Peu de recrutements sont envisagés Plus de 43 % des entreprises interrogées évoquent une probable stabilité de leurs effectifs d’ici 2006. Parallèlement, un quart des entreprises pensent perdre des effectifs d’ici 2006, essentiellement sur des postes de bonnetier, piqueur, couseur, formeur. Seulement 13 % des entreprises envisagent d’augmenter leurs effectifs sur des emplois techniques mais également fonctionnels (commercial, comptable…). Des chefs d’entreprise faiblement sensibilisés au départ en retraite de leurs salariés… Les chefs d’entreprise artisanale affichent un manque d’anticipation sur les départs en retraite futurs de leurs salariés (même sur les 55 ans et plus). En effet, seule la moitié des 32 salariés de 55 ans et plus, semblent préoccuper, à ce jour, les chefs d’entreprise sur un éventuel projet de départ en retraite. …mais qui envisagent le leur via une transmission d’entreprise Parmi les 24 chefs d’entreprise de plus de 50 ans, sept se sentent concernés par un prochain départ en retraite. La plupart envisagent une transmission de leur activité et de leur savoir-faire (notamment dans le cadre d’une reprise par un membre de la famille). OPEQ - 40 Pistes d’actions… L’ensemble des caractéristiques relatives à la population en emploi dans le textile artisanal aubois, nous a permis de proposer différentes pistes d’actions à envisager pour faire face à divers phénomènes tels que : 1. - le vieillissement de la population dirigeante, - la reconversion éventuelle des salariés du textile, population faiblement diplômée, - le développement de nouvelles activités… Accompagner les entreprises dans la transmission-reprise d’activité La transmission-reprise d’entreprise a été évoquée par des chefs d’entreprise comme réponse à leur futur départ en retraite. Pour faciliter ce transfert de compétences et permettre la pérennisation des emplois, différentes pistes sont envisageables : aider les entreprises à mieux anticiper la transmission de leur entreprise (ce en amont via un accompagnement), sensibilisation du personnel aux projets de transmission-reprise d’activité via entre autres des modules d’information et de formation destinés aux salariés. 2. Sensibiliser et aider les entreprises aux approches commerciales Compte tenu des difficultés que rencontrent les entreprises du textile artisanal, nombreuses sont les entreprises qui ont conscience de l’intérêt d’intégrer davantage une approche commerciale (prospecter, démarcher de nouveaux clients…) dans leur fonction de chef d’entreprise, ce pour la survie de leur activité. La difficulté étant aujourd’hui pour certains « d’oser » franchir cette nouvelle étape en abordant différemment les clients. Cette sensibilisation des chefs d’entreprise aux aspects commerciaux (par des modules de formation développant davantage leur culture manageriale) pourrait les aider à ne pas manquer un volet de leur activité future qui pourrait aller pour certains vers la vente en direct de leurs produits. Mutation d’activité : l’activité de vente peut également constituer une issue face aux difficultés économiques rencontrées. Certaines ont déjà opté pour cette voie et ont ainsi connu une mutation de leur activité principale vers le commerce. OPEQ - 41 3. Adapter et développer les formations existantes Au cours des 55 entretiens réalisés, certaines entreprises nous ont fait part de leur préoccupation à maintenir voire adapter leurs compétences en phase avec les exigences du marché. Pour cela, la formation apparaît être un outil indispensable à l’acquisition aussi bien de nouvelles compétences techniques que relationnelles. Ainsi, les chefs d’entreprise expriment aujourd’hui des besoins en matière de recherche de nouveaux marchés, en informatique voire aux nouvelles technologies. Modules de management : nombreux sont les chefs d’entreprise qui ont une culture tournée essentiellement vers la production et qui ne possèdent pas de compétences en matière de management. Modules d’informatique : de nombreuses entreprises ont signalé un besoin présent voire futur à se former ou à former une partie de leur personnel aussi bien aux logiciels de production qu’aux bases informatiques (excel, Internet..). Cette formation pourrait permettre à certaines entreprises d’utiliser ces nouvelles technologies afin de communiquer sur leurs produits et leur savoir-faire au niveau régional, national voire international, via internet et ainsi s’ouvrir vers de nouveaux marchés. Modules création de site internet : le e-commerce encore appelé commerce en ligne permet via la création d’un site sur internet, d’exposer ses savoir-faire auprès d’un public plus vaste et ainsi d’élargir sa clientèle au delà des frontières régionales. 4. Favoriser la réflexion à travers la création d’un « club des chefs d’entreprise du textile artisanal » Cette action pourrait permettre via la mise en place d’un réseau d’acteurs impliqués, d’échanger sur des thématiques, des expériences, des pratiques afin d’éviter certains écueils déjà rencontrés, de conduire des actions communes, de communiquer sur les dispositifs existants… Ces rencontres pourraient également faire appel à des intervenants externes autour de thématiques afin d’informer et d’apporter des éléments de réponse aux interrogations des chefs d’entreprise. 5. Création d’un annuaire de savoir-faire existant Les entreprises artisanales du textile disposent de nombreuses compétences, savoir-faire qui ne sont pas forcément connus ni mis en valeur. La mise en place d’un annuaire qui pourrait s’intégrer et alimenter le site déjà existant du « club textile intégral » par exemple, faciliterait la connaissance de ces compétences et des métiers existants autour de ce secteur. OPEQ - 42 Parallèlement, cette mise en valeur des compétences pourrait alimenter une base de données de type « bourse de l’emploi » qui permettrait en temps réel de rapprocher les demandeurs et offreurs d’emplois. 6. Aider à la reconversion des salariés Plus de 66 % des salariés de l’artisanat textile ne possèdent aucun diplôme, l’acquisition de certaines qualités étant davantage appréciées. Les enseignements de cette enquête traduisent également une quasi-absence d’évolution en interne des salariés. Afin de renforcer la mobilité potentielle et l’évolution professionnelle des salariés voire leur employabilité sur le marché du travail, des actions entre autres basées sur la validation des acquis, seraient à développer : développer la validation des acquis de l’expérience : plus de 66 % des salariés exerçant une activité dans une entreprise artisanale du textile aubois ne possèdent aucun diplôme. Cette quasi-absence de formation initiale n’est pas compensée par des actions de formations continues. Le système de validation des acquis de l’expérience peut apparaître alors comme un moyen de reconnaître l’expérience professionnelle des salariés en leur permettant d’obtenir un niveau de diplôme professionnel correspondant au métier occupé et ainsi leur faciliter une meilleure reconversion en cas de nécessité, développer la formation des salariés tout au long de la vie : aujourd’hui peu de salariés de l’artisanat textile ont suivi ou suivent une formation au cours de leur activité professionnelle. Les entreprises n’étant pas ou peu sensibilisées à l’intérêt que peut leur procurer un éventuel plan de formation. Ce dernier pourrait permettre tant pour l’entreprise de disposer d’un personnel davantage qualifié que de faciliter un éventuel reclassement voire une reconversion du salarié en cas de licenciement. L’intérêt serait à ce stade d’anticiper et de prévoir fortement en amont des entretiens individuels avec les salariés afin de prendre en considération leurs besoins et de les intégrer au plan de formation de l’entreprise dans laquelle le salarié exerce aujourd’hui une activité. diriger certains salariés du textile vers les activités de vente : l’activité de vente apparaît pour certaines entreprises comme un créneau face aux difficultés économiques rencontrées. Une issue serait peut être de former un membre du personnel aux techniques de vente. Cette activité peut également concerner des reconversions de salariés du textile, qui fort d’une expérience dans ce secteur, connaissent les caractéristiques techniques des produits. OPEQ - 43 Observatoire Permanent de l’Evolution des Qualifications de Champagne-Ardenne Mission : réaliser des études afin d’informer les institutions publiques et les partenaires sociaux sur les besoins des entreprises en ressources humaines : emploi, qualification, formation initiale et continue dans le but d’adapter les formations proposées en Champagne-Ardenne aux besoins exprimés par l’économie régionale. Savoir-faire : évaluation des besoins des entreprises en personnel qualifié évaluation des besoins en formation initiale et continue analyse des marchés locaux du travail diagnostic des potentialités d’emploi par métier Prestations : enquêtes auprès des entreprises, des salariés et des stagiaires de la formation professionnelle analyses et diagnostics sur des métiers, des secteurs et des bassins d’emploi animations de réunions, des exposés et des conférences publication des cahiers de l’Opeq Atouts : assimilation de données statistiques pour une lecture facile adaptation permanente d’une méthodologie rigoureuse par des enquêtes qualitatives « sur mesure » base de données statistiques mise à jour en permanence parfaite connaissance de l’offre régionale de formation contact permanent avec les entreprises régionales et syndicats professionnels OPEQ Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon BP 537 51011 CHALONS EN CHAMPAGNE cedex Téléphone : 03 26 69 33 61 Télécopie : 03 26 69 33 69 [email protected] www.champagne-ardenne.cci.fr Dans le cadre d’un partenariat au titre du Contrat de Plan Etat - Région avec l’appui de la CRCI, l’OPEQ assure les missions d’Observatoire Régional Emploi Formation (OREF) en Champagne-Ardenne Ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale