d`après «L`Atlas des Géographes d`Orbae» de François PLACE

Transcription

d`après «L`Atlas des Géographes d`Orbae» de François PLACE
d’après «L’Atlas des Géographes d’Orbae» de François PLACE
Adaptation pour la scène de François Place
Mise en scène : Véronique SAMAKH
Interprétation : Anne-Catherine Chagrot
Collaboration artistique : Olivier Oudiou et Félix Pruvost
Décor et costumes : Jérôme Kaplan
Musique : Bertrand Maillot
Réalisation des costumes Aurélie Chamouard et Marie Hesse
Cartes réalisées par Noriko YAMAMOTO d'après des illustrations de
"L'Atlas des géographes d'Orbae" de François Place.
Spectacle tout
public
à partir de 9 ans
Jeune public
à partir du CM1
Petite forme
Itinérante et
intimiste
Durée : 50mn
le spectacle
est techniquement
autonome.
Coproduction : ORIAS/théâtre de Saint-Quentin en Yvelines scène nationale
Comment Ziyara, jeune fille de la montagne, prit un jour la mer.
Comment elle parvint au Palais des Cartes,
où réside la mémoire des voyages, et ce qu’elle y découvrit…
Récit de ses navigations, de ses émerveillements et de ses grandes terreurs.
« LES VOYAGES DE ZIYARA » est une libre interprétation de « l’Atlas des Géographes
d’Orbæ » de François Place, œuvre parue en trois tomes, aux éditions CastermanGallimard, entre 1996 et 2000.
C’est un conte qui nous entraîne sur la Route des Épices, un vagabondage entre les îles
paradisiaques et les terres de naufrage. Ziyara y est, tour à tour, jeune montagnarde
éprise de liberté, Grand Amiral de la Flotte de Candâa, couverte d’honneurs à chaque
retour de voyage, puis déjugée, bannie, exclue de la ville qui l’a couverte de gloire.
Vagabonde des mers, elle sillonne alors les sept mers et les quatre océans, découvrant
les îles paradisiaques tout comme les terres de naufrage.
Rescapée d’une terrible bataille avec les pirates du détroit des perles noires, elle tombe
amoureuse d’un homme, Cornélius, qui recherche, au cœur de la grande île d’Orbæ, la
montagne du bleu des lointains. Ensemble, ils partent à la recherche de cette terre
mystérieuse.
À Orbæ, dans le palais des cartes, Ziyara s’introduit secrètement dans la pièce où se
trouve la grande carte-mère, et décidée à tout faire pour aider la quête de celui qu’elle
aime, elle dessine elle-même le but qu’il s’est juré d’atteindre. Chaque nuit elle peut le
voir progresser sur la carte vers la montagne bleue, mais, chaque matin, la carte efface
ce qu’elle a tracé la veille…
Extrait :
Je sais ce qu’on dit sur les marins : des gens de sac et de corde, un ramassis de
braillards à tête d’enclume, grands buveurs de gnôle, grands amateurs de cogne,
toujours prêts à sortir le couteau.
Que je vous rassure, c’est bien en-dessous de la vérité.
On imagine cette gamine de la montagne jetée au beau milieu de la meute.
Eh bien quoi, j’avais la tête aussi dure, j’avais de la corne aux pieds tout autant qu’eux,
le dauphin d’ivoire me protégeait, et qui vous a dit que je ne savais pas jouer du
couteau ?
Cela n’est toujours rien…
La vérité, la vérité c’est que celui qui monte en mer se retire à tout jamais du monde des
vivants.
Il arrache ses racines pour s’abandonner à la merci du vent, des vagues et de l’océan…
Tant de souvenirs, tant de cartes tracées…
La mer est ronde. Elle est si vaste…
J’ai pris la route des Épices, j’ai abordé les îles parfumées.
Et sous ma bannière, nos vaisseaux ont écumé les mers bien au-delà du monde connu.
De véritables coureurs d'océan, chevauchant les vagues en grands troupeaux de voiles
blanches.
Ils revenaient, fidèles, à chaque printemps, pour la Fête du Grand Retour, pavoisés
jusqu'à la pomme du grand-mât.
On sortait de leurs coques ventrues la précieuse cargaison : cardamome, poivre,
gingembre, muscade, benjoin, cannelle, girofle, safran, vanille.
Pourtant je l’ai compris, voyage après voyage, année après année, ce que nos vaisseaux
ramenaient dans leurs coques épuisées par la longue course, ce n’étaient pas quelques
boisseaux de marchandises odorantes.
Ce qu’ils allaient chercher au-delà de l’horizon, c’était des histoires, des morceaux de
pays, de flamboyants oripeaux qui habilleraient les songes de la cité pendant toute une
année.
Alors moi, Ziyara, je tentais d’autres routes, celles qui mènent au-delà du monde connu.
Le petit dauphin suspendu à mon cou conduisait ma chance et mon destin.
François Place
Note d’intention
Ce texte initiatique nous enseigne la tolérance, l’acceptation des autres, autres pays donc
autres cultures, autres rituels, autres mœurs.
Un texte qui nous entraîne vers les ailleurs.
Ce n’est pas une géographie passéiste, la cartographie s’échappe de sa fonction informative et
rejoint la phrase de Bachelard : « je rêve le monde, donc le monde existe comme je le rêve ».
Ainsi, si les femmes cartographes ne sont que des topographes appliquées à réunir toutes les
informations ramenées par les voyageurs pour témoigner des paysages existants, Ziyara, elle,
devient une topographe du présent et du futur, cosmographe inventant le monde. L’art de la
nature et l’art de l’homme se rencontrent à jamais dans la carte-mère d’Orbae.
Ziyara devient une Shéhérazade scientifique, elle est Christophe Colomb, elle est Jules Verne
ouvrant une fenêtre sur des mondes fantastiques, elle est Bashô le moine errant, d’abord
guerrier puis peintre et poète.
Le foisonnement des images, la beauté de la langue, la luxuriance des adjectifs, la multitude
des personnages rencontrés nous permet de voyager et de suivre le rythme époustouflant de la
vie de notre héroïne.
Nous avons tous rêvé d’être capitaine au long cours : Ziyara nous permet d’être tour à
tour gardienne de chèvres, Grand Amiral de la flotte de Candâa, pirate, pêcheuse de perles,
femme cartographe, amoureuse ... Cornélius nous permet de devenir aventurier, amoureux,
chercheur de l’Ile bleue où vont les âmes des morts, brigand, marchand, musicien ou
médecin.
« Tout enfant qui joue se transforme en poète en ce sens qu’il crée un monde à lui, et il
vit dans ce monde d’un ordre nouveau tout à sa convenance … » (Freud)
Quelle fabuleuse matière à jouer !
Si tu arrives au bout de la route continue à marcher !
Nous faisons le tour du globe, le tour de la prison comme dit Marguerite Yourcenar, pour
ramener des histoires, des morceaux de pays…
Après nos spectacles La Ronde de nos Saisons, Prélude à Wang-Fô ou Comment les
tableaux prennent vie et Comment Wang-Fô fut sauvé , c’est encore une autre façon, avec
cette création, de raconter et de peindre le monde.
Comme « le Pain des Vieillards partagé en milliers de portions, de proche en proche, de
main en main », nous passerons cette histoire de bouche en bouche, d’oreille à oreille, « et si
l’on traçait son voyage » depuis le théâtre jusqu’au fin fond des maisons et des écoles, « on
verrait les rayons d’une étoile » car « tout le monde sera servi jusqu’au plus pouilleux des
mendiants perdu dans l’arrière-cour d’un bas quartier… »
La forme : un espace resserré et délimité par un tapis de sol circulaire comme une carte des
mondes, comme Orbae la carte Mère.
Dans son dos et autour d’elle encore des cartes sur des chevalets et un escabeau comme celui
des grandes bibliothèques. Du sable pour le Voyage.
La comédienne éclairée par une rampe lumineuse sera dans un rapport intime de conteur avec
les spectateurs.
Les tissages entre le geste et le mot, entre le rythme et le poème, entre les mouvements et les
sensations font affleurer le sens et l’émotion.
Le langage du corps et des objets sur scène seront essentiels comme dans les théâtres
asiatiques, par ce qu’ils ont d’universel.
Raconter le monde avec quelques accessoires, c’est le rêve de toute stylisation réussie ! (nous
nous inspirerons du rakugo, art du conteur japonais)
Rien sur scène d’inutile, chaque accessoire est un outil de jeu.
Nous ferons entendre les lois subtiles de l’énonciation, en faisant confiance au récit :
« dans la langue classique entendre et comprendre étaient synonymes, nous suivrons la courbe
mélodique et rythmique du langage inventé par le poète » comme nous le conseille Michel
Bernardy en dégustant les contraintes d’un phrasé pour le donner à goûter aux spectateurs
d’aujourd’hui.
Itinérante, cette forme permettra d’aller à la rencontre de tous les publics, hors les murs dans
les bibliothèques, les associations locales, les appartements, les écoles, collèges et lycées …
François PLACE
Son père est artiste peintre et sa mère institutrice. Il aime le dessin et la lecture depuis
lʼenfance. Après un bac littéraire, il fait des études de communication visuelle à lʼécole
Estienne. Il travaille pendant quelques années comme illustrateur indépendant pour des
studios de graphisme et de publicité et des journaux professionnels.
Ses premières
illustrations de livre jeunesse paraissent dans la bibliothèque rose chez Hachette.
En 1985, il
rencontre Pierre Marchand, éditeur de Gallimard Jeunesse, qui remarque ses dessins
dʼadolescent. Il illustre une série de livres documentaires sur le thème des voyages et de la
découverte du monde, et fait ses premiers pas dans lʼécriture. Il contribue à dʼautres ouvrages
documentaires, et commence à illustrer des romans, notamment ceux de Michael Morpurgo.
En 1992, paraît aux éditions Casterman «Les derniers géants», album récompensé par le prix
Totem décerné par Télérama et par le Salon du Livre de Jeunesse de Montreuil, puis, entre
1996 et 2000, les trois tomes de lʼAtlas des géographes dʼOrbæ, un atlas imaginaire
construit sur le principe de lʼalphabet. Cet atlas est prolongé en 2010 par «Le secret dʼOrbæ».
En 2008, François Place contribue au site internet jeunesse du Louvre, au côté des auteurs
Benoît et Emmanuelle de Saint-Chamas.
En 2010 son premier roman jeunesse «La douane volante» (Gallimard jeunesse) est
distingué par la revue lire. En 2012, «Le secret dʼOrbæ» reçoit le prix fiction de la foire
internationale du livre de jeunesse de Bologne (Italie).
Les originaux de François Place ont
été exposés régulièrement, notamment avec le centre de promotion du livre de jeunesse de
Montreuil et avec la galerie lʼart à la page.
«Les derniers géants», ce livre a donné lieu à deux adaptations : une pour le théâtre (AM
STRAM GRAM Le Théâtre - Genève) l’autre pour le théâtre de marionnettes, par la
compagnie Morisse, pour laquelle il a également écrit le spectacle « GRAND-OURS ».
Véronique Samakh : Mise en scène
A sa sortie du Conservatoire National Supérieur d'Art
Dramatique, elle travaille entre autres avec Jean-Pierre
Miquel, Nicolas Lormeau, Jean Dautremay, A. Kaliaguine et
N. Vertinskaia, Geoffroy Lidvan, Manuel Rebjock …
Pour le jeune public elle crée et met en scène Yoco et
Yaghvali et Ilangoura, Prince Vagabond (Festival Odyssées
78, CDN de Sartrouville), Ivan et Vassilissa (Heyoka, CDN
de Sartrouville) avec Félix Pruvost. Pour le CDN de
Sartrouville, elle met en scène Méchant ! d'Anne Sylvestre.
Récemment, elle signe la mise en scène de plusieurs spectacles :
Au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène nationale, elle crée cette saison Rejouer,
conte musical, conception et musique Franck Krawczyk, production Plein Jour, et, coproduit
par ORIAS, Comment Wang-Fô fut sauvé, première des Nouvelles orientales de Marguerite
Yourcenar.
En 2012/13 elle a créé Prélude à Wang-Fô ou Comment les tableaux prennent vie, théâtrerécit tout public, et Complètement Toqué avec l’ensemble de musique baroque Fuoco E
Cenere dirigé par Jay Bernfeld.
En 2011/12 La Maison qui chante opéra de Betsy Jolas commandé par la compagnie du
Carrosse d’Or (Xavier Legasa et Francesca Congiu) et coproduit par Ars Nova, direction
musicale Philippe Nahon, mise en marionnettes de Neville Tranter (Stuffed Puppet Theater),
toujours en tournée actuellement ; et Le Mikado opérette de Gilbert et Sullivan coproduit par
l’Opera Fuoco, dirigé par David Stern, avec les solistes de l’Atelier Lyrique d’Opera Fuoco,
un chœur constitué d’amateurs, adultes et enfants, et l’Ensemble Instrumental Opera Fuoco.
En 2010 La Ronde de Nos Saisons, haikus et récit de voyage japonais, spectacle écrit et
interprété par Anne-Catherine Chagrot (coproduction Orias) et toujours en tournée (Festival
International Jeune Public A Pas Contés à Dijon).
En septembre 2011 avec l’ensemble Fitzwilliam (Jean- Pierre Nicolas et Michèle Dévérité),
un spectacle musical intitulé Bric Baroque à Brac, programmé au Festival Baroque de
Pontoise de 2012.
Parallèlement, titulaire du C.A. elle approfondit depuis plus de 15 ans son travail
pédagogique avec des enfants, des adolescents (BAC théâtre), des étudiants ou des adultes,
avec des chômeurs et des jeunes en difficulté, a été professeur d’art dramatique au CRR de
Douai de 2009 à 2010 et est intervenante au Conservatoire National Supérieur d'Art
dramatique de Paris.
Anne-Catherine Chagrot : Interprétation
A sa sortie du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2001,
elle joue sous la direction d’Yves Beaunesne dans La Princesse Maleine et
de Georges Lavaudant dans La mort de Danton.
En 2002, elle intègre la Compagnie de la Mauvaise Graine et joue dans les
spectacles mis en scène par Arnaud Meunier : Pylade de P. P. Pasolini, Les
généreux de A. Alloula, Le retour d’Iphigénie, poème de Y. Ritsos, Le
Cyclope, opéra de B. Jolas, La vie est un rêve de Calderon, et Gens de
Séoul d’Oriza Hirata.
Elle travaille aussi avec la Compagnie du Samovar et joue notamment dans Voyage en
Encyclopédie, spectacle écrit et mis en scène par Pierre Longuenesse.
Entre 2007 et 2012, elle travaille avec la Compagnie La Belle Indienne en direction du jeune
public. Elle joue et met en scène Le Nuage Amoureux, d’après le conte de Nâzim Hikmet.
Elle écrit et joue La Ronde de nos Saisons, haïkus et récits de voyage japonais, un spectacle
inspiré par le théâtre kabuki, mis en scène par Véronique Samakh, créé en octobre 2010 et
coproduit par la Scène Nationale de Saint Quentin en Yvelines, et joué dans le cadre du
Festival international jeune public A Pas Contés à Dijon.
En 2011, elle joue dans Bric Baroque à Brac un spectacle de théâtre musical avec l’Ensemble
de musique baroque Fitzwilliam, mis en scène par Véronique Samakh.
En 2014, elle joue dans Comment Wang-Fô fut sauvé, première des Nouvelles orientales de
Marguerite Yourcenar, mis en scène par Véronique Samakh.
Titulaire du Diplôme d’Etat d’enseignement du théâtre, elle mène de nombreux ateliers de
pratique théâtrale.
ORIAS :
La compagnie est née de la rencontre de deux
artistes, Véronique Samakh et Anne-Catherine
Chagrot, qui ont souhaité s’associer pour créer
leurs prochains spectacles et défendre un théâtre
de qualité pour tous les publics, basé sur la
recherche esthétique nourrie du dialogue avec les
théâtres d’Orient, et l’envie de jouer des histoires
universelles à portée philosophique.
Elles envisagent le théâtre comme un voyage, un
passage vers un ailleurs. Les comédiens sont des
passeurs d’histoires qui vont à la rencontre des
spectateurs (jeunes ou moins jeunes) et leur
offrent de les suivre dans des voyages initiatiques.
Contact ORIAS
:
Véronique Samakh
06 70 56 02 29 - [email protected]
Anne-Catherine Chagrot
06 75 48 18 57 - [email protected]
Marine Le Bonnois – Administratrice
06 95 17 49 10 - [email protected]
ORIAS - 5 cité des trois bornes – 75011 Paris