COMITE DES FEMMES
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COMITE DES FEMMES
2WC/F/8 C O N F E D E RA T I O N S YN D I C A L E I N T E R N A T I O NA L E COMITE DES FEMMES Bruxelles, les 21 et 22 février 2008 Point 8 de l’ordre du jour: Nations unies: 52e session de la Commission de la condition de la femme (New York, 25 février - 7 mars 2008) 1. La Commission de la condition de la femme est une commission du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC). Chaque année, des représentants des Etats membres se réunissent à l’ONU à New York en vue d’évaluer les progrès en matière d’égalité de genre, d’identifier les défis, d’établir des normes mondiales, d’élaborer des politiques et d’examiner régulièrement le Programme d’action de Beijing. Lors des réunions annuelles, les délégations gouvernementales à la CCF débattent d’un ou de deux thèmes débouchant sur l’adoption d’une série de Conclusions qui sont soumises à l’ECOSOC. La délégation syndicale et des centaines d’ONG présentes à la CCF de l’ONU discutent et exercent une pression sur les délégués gouvernementaux par rapport à des questions qui devront être incluses dans les Conclusions finales. 2. La 52e Session de la CCF se tiendra au siège des Nations unies, du 25 février au 7 mars 2008 à New York. Cette année, la session aura pour thème « Le financement pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ». Dans le cadre des préparatifs de la CCF, une lettre circulaire (annexe 1) a été envoyée à toutes les affiliées leur demandant si elles souhaitent participer à la délégation syndicale. Conjointement avec l’Internationale de l’éducation (IE) et l’Internationale des services publics (ISP), une délégation syndicale importante, composée de 50 femmes, sera présente à la CCF. 3. Une réunion préparatoire sera organisée le 24 février en vue de donner des instructions à toutes les déléguées syndicales. Un événement parallèle CSI-ISP-IE sur le thème « Investir dans le travail décent pour les femmes » sera organisé dans le bâtiment Church Centre le vendredi 29 février. Nous espérons pouvoir compter sur une large participation des déléguées gouvernementales et des ONG. 4. Sur la base d’une déclaration CSI-ISP-IE intitulée « Investir dans le travail décent pour les femmes », la délégation syndicale exercera une pression sur les déléguées gouvernementales et renforcera les alliances en matière de travail décent avec les ONG. Cette tâche ne sera pas aisée. En vue de préparer la CCF, la Division de la promotion de la femme (DPF) a organisé une réunion du groupe d’experts sur le financement pour l’égalité des sexes. Gemma Adaba, notre représentante auprès de l’ONU à New York, a été invitée à participer à cette réunion, au cours de laquelle elle a présenté un document sur « Le financement du travail décent pour les femmes ». Elle est parvenue à faire inclure un texte sur « le travail décent pour les femmes » dans les recommandations concertées de la réunion. Toutefois, le rapport du secrétaire général de l’ONU à la CCF – qui constitue la base de la négociation des Conclusions à la CCF – n’abordait pas cet élément de manière appropriée. -2- 2WC/F/8 5. Au cours des dernières années, d’autres réunions nous ont semblé tout aussi décevantes. Dans de nombreux cas, la CCF ne mentionne pas ni ne reconnaît les femmes en tant que travailleuses et n’intègre pas le travail décent pour les femmes dans les Conclusions adoptées. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire que nous élaborions un plan stratégique visant à assurer une intégration effective du concept « d’un travail décent, une vie décente pour les femmes » dans les politiques et pratiques a) de la CCF et d’autres agences de l’ONU et b) dans la législation nationale. 6. Deux instruments clefs de la CCF offrent d’excellentes occasions de défendre le travail décent pour les femmes et d’établir des coalitions avec des ONG partageant les mêmes causes aux échelons national et international: 7. La Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Cette déclaration internationale des droits des femmes a été signée par la plupart des Etats dans le monde entier et intègre plusieurs Conventions de l’OIT sur la discrimination et l’égalité de rémunération, mentionnées dans le chapitre 11 de la déclaration. 8. Le Programme d’action de Beijing affirme que les gouvernements et d’autres organismes devraient « intégrer une perspective tenant compte des sexospécificités ». La déclaration inclut une section F sur « Les femmes et l’économie » appelant à adopter une législation et des pratiques en matière de travail permettant notamment aux hommes et aux femmes de prendre un congé parental et de bénéficier des prestations parentales; à encourager le partage des responsabilités familiales entre hommes et femmes, notamment en adoptant une législation et des mesures d’incitation appropriées, et à donner aux mères qui travaillent plus de facilités pour allaiter leur enfant. 9. Les gouvernements qui ont signé/adopté ces instruments internationaux sont obligés de les suivre/mettre en œuvre en a) adaptant leurs législation et pratiques nationales et b) établissant des instruments destinés à suivre leur application. Les gouvernements sont obligés de soumettre des rapports à l’ONU sur les progrès réalisés en ce qui concerne la mise en œuvre de ces instruments. 10. Nous invitons les membres du Comité des femmes à débattre de la proposition suivante: • • • • Rechercher des ressources sur une base annuelle en vue d’assurer la continuité dans la composition de la délégation syndicale ainsi que pour le matériel et les événements à la CCF. Fournir une liste du matériel didactique aux coordinatrices sur le Programme d’action de Beijing, la CEDAW et la CCF. Renforcer la coopération et les coalitions avec des ONG de femmes partageant les mêmes causes aux échelons national et international en vue de promouvoir le concept « d’un travail décent, une vie décente pour les femmes ». Mener à bien une étude sur la mesure dans laquelle les syndicats sont a) impliqués dans la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing, de la CEDAW et les préparatifs de la CCF à l’échelle nationale et b) établissent des coalitions avec des ONG partageant les mêmes causes, qui sont actives dans ces domaines. Les résultats de l’étude feront l’objet d’une discussion lors de la prochaine réunion du Comité des femmes. ______________________ EQ/MK/MM – Le 8 février 2008