Nu 9 - 1~I` JUIN 1938

Transcription

Nu 9 - 1~I` JUIN 1938
Nu 9 -
(21l1~
ANNEE)
1~I' JUIN 1938
(D'après un tableau à l'huile du célèbre peintre suédois A. Akerbladh).
2
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Le Directeur : Th. de CHABOT
DIRECTION ET REDACTION
3, Rue Goffart, Tanger - Tél. 14-02
JUIN 1938
N° 9
Paraît au début de chaque mois
}"r
ABONNEMENT (12 Numéros)
Tanger :.28 francs
Hors-Tanger : 30 francs
Prix de ce Numéro : 2 fr. 50
CETTE REVUE EST DIFFUSEE DANS LE MONDE ENTIER
PAR LES SOINS DE L'OFFICE DU TOURISME DE LA ZONE DE TANGER
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Au cours des fêtes qui eurent
lieu à l'occaûon du Moulolld, Son
Excellence Si Mahammed Tazi,
Mendoub à Tanger de Sa Majesté
le Sultan, a reçu à Rabat, des mains
du Général Noguès, Commissaire
Résident Général de France au M aroc, le Grand Cordon de la Légion d'Honneur, la plus haute distinction dans le Grand Ordre N ational français, en présence des membres du Maghzen, des Chefs indigènes et des notabilités de passage
a Rabat à l'occasion de ces Fêtes.
*"r:~:;
Dans le grand salon carré dont
un côté s'ouvre sur les jardins, un
serviteur vêtu de rouge et de bleu
nous introduit à la M endoubia.
Nous prenons place sur les. divans rangés le long des murs et recouverts de tissus importés d' Eu~
rope. Les coussin;; et les tapis viennent aussi de France : n'étaient ?es
arceaux des portes fouillés avec
cette minutie et ceUe patience qui
est propre aux àrtisans de l'Islam,
On sé troitait dans le studio élégant
de quelque raffiné qui aurait constitUé ce détor à l'image de son rêve.
Son Excellence le Mendoub
(Cliché Pinto).
Les revêtements de faïences aux
arabesques compliquées, attestent
aussi le génie artistique de la race.
Sous le soleil de mai, des jG.rdins,
disposés en gradins, montent les
parfums de la terre brûlante.
Une brise molle agite doucement
les essences rares, les larges feuilles
des bananiers et l'éventail des palmes. Des plates-bandes de géranium,
mettent des touches vives sous If?
vert' des feuillages et les rayons
jouent avec le jet d'eau du bassin
ou se reflète un arc· en ciel qUt
bouge.
U ne haute silhouette drapée dans
une djellaba de soie blanche. C'est
Son Excellence El Hadj Mahammed T azi, qui s'avance vers nous,
la main largement ouverte; un sourire illumine le visage, encadré d'une
barbe noire soyeuse.
Les yeux profonds s'avivent d'une
pointe d'or qui les éclaire. L'élan
de sympathie est spontané. Nous
regagnons nos coussins. Sur un
geste, les serviteurs apparaissent et
bientôt. l'odeur de la menthe se
marie à la senteur du thé qui chante
dans la bouilloire d'argent.
4
Cependant qu'un Jeune nOl( aux
jambes fines et nues nous tend les
couffins où sont les pâtisseries ma·
rocaines, les cornes de gazelles et
les gâteaux à ranis, nous examinons notre hôte.
Sa simplicité, son charme s'imposent. Tout démontre en lui l'aristocrate de race.
En effet, El Hadj Mahammed
Tazi, qui représente le Sultan à
Tanger, appartient à une des plu~
grandes familles makhzen. On peut
dire qu'elle est, avec celle du Grand
Vizir Si Mokri, la plus renommée
du Maroc.
La fortune et le rôle politique de
cdte famille remontent au règne dB
Sidi Mohammed, père de Moulay
Hassan.
L'intelligence qui se lit ouvertement sur sa physionomie laisse deviner l'origine Fasi, de Si Mahammed Tazi.
Comme tous les habitants de
l'antique cité, il a, en plus de l'intelligence. la finesse, la courtoi;;Ïe
alliées à la fermeté de caractère, à
l'énergie et à l'activité.
Il a, dès son début dans le
Makhzen,
occupé d'importantes
fonctions. Au commencement du
règne de Moulay Hassan, son frère,
Si Tahar, fut nommé Ministre des
TANGER-RIVIERA
Dépenses à la place de son père,
Abdelkrim. Il prit Si M ahammed
Tazi et feu Si Hadj Omar Tazi
comme adjoints et conseillers.
Leur frère, l'Amin Ech Cheikh.
était alors Ministre des Finances.
Si Mahammed Tazi devint ensuite
directeur de la Poste Chérifienne,
qu'il organisa aussi bien qu'elle pouvait l'être à cette époque. Il était 21'1
même temps conseiller du Ministre
des Finances et il collabora aux travaux de l'Emprunt de 1904.
!yl ais c'est surtout comme M ohtasseb de Fès qu'il s'est distingue.
Le consommateur fasi se rappell<?
encore l'énergique mohtasseb qui le
défendait contre le spéculateur et
la vie chère. Les qualités d'organisateur et la prévoyance qu'il montra dans ces fonctions attirèrent sur
lui l'attention de S. M . Moulay
Abdel-Aziz, qui lui confia le ravitaillement des mehallas organisées
contre le fameux Bou Amara, et
['invita à assister à son Conseil de
Ministres.
Des missions que lui confia le
Sultan en Europe, il rapporta une
profonde connaissance des choses
européennes.
Sous le règne de Moulay Hafid,
il fut nommé Naïb du Grand ViZlr aux Travaux Publics et, au dé-
but du Protectorat, il devint Vizir
de ce Service. où il rendit des se,
vices marqués. C'est en 1913 qu'il
fut désigné représentant de S. M.
Chérifienne à Tanger. En tant que
N aïb, il était également Président
du Comité spécial des Travaux publics et de la Commission générale
des adjudications et' des marchés.
Après l'application du Statut d-!
Tanger, en 1924, qui supprimait
la charge de Naïb, Si Mahammed
Tazi restait à la disposition du
Makhzen en qualité de Vizir, et
recevait, dès le début de 1928, le
poste de M endoub de Sa Majesté
le Sultan. poste qu'il occupe encore.
Commandeur de la Légion
d'Honneur dès 1913, Si Mahammed Tazi est élevé à la dignité de
Grand Officier en 1920, et vient
d'être fait Grand' Croix dans ce
même Ordre.
Chargé d'honneurs, il garde la
simplicité atavique de ceux de sa:
race.
La population tangéroise, tant
européenne qu'i'1digène, est heureuse et se réjouit avec nous d'adresser ses félicitations les plus chaleureuses et les plus sincères, à Son
Excellence le M endoub Si M ahammed Tazi.
bans, sa procession dansante et désordonnée qu'une musique grêle accompagnait de ses notes aiguës.
Plus brillamment que n'importe où au Maroc, le
Mouloud est fêté à Tanger. Avec cettf particularité que
la population européenne y prend une part active.
L'Office du Tourisme donne là encore tout son puissant appui. Et, grâce à ses hcu::enses initiatives, des ceutaines de touristes sont venus de toutes parts, surtout
pour assister au cortège.
Dans l'enivrement lumineux d'un éclatant soleil, une
foule bruyant? faisait retentir de ses youyous et de se'>
rhéïas les rues couleur de cendre et les terra~ses teintes
de neige, depuis la Marine jusqu'au marabout de Sidi
Bou Arakia.
La mosquée blanche. sur laquelle flambait ai.nsi qu'un
cierge étincelant le minaret vêtu d'hermine, présidait à
ce débordement mystique où tous, chevaliers ct manants,
caïds et mesquines, communiaient dans une même ferveur. Un cortège multicolore de chars, de gymnastes,
de gendarmes à cheval. déroulait dans la coulée étroite
et serpentine des rues. sa guirlande de burnous et de
djellabas. ses bouquets de foulards et ses fraises de tur-
Les terrasses des maisons étaient emplies de femmes
aux haïks somptueux et aux tresses d'ébène, tapant. des
mains, augmentant le volume de ces cris, de cette musique, complément sonore à cette mise en scène, à ce
fond de théâtre formé par le Grand Socco. Tout cela,
vibrant et plein de foi, n'était-ce pas quelque chose
d'analogue à nos anciens mystères de la Passion, origine
de notre poésie issue de nos temples comme la poésie
du Coran est issue des mosquées consacrées à la gloire
d'Allah?
Partout. dans la blanche ondulation de burnous. un
peuple grouillait et frémissait. dans le tumulte. image
fidèle de la joie musulmane qui contraste singulièrement avec le calme de la vie quotidienne où tout moghrébien aime à s'enfermer.
Les fêtes du Mouloud, ceU?s de Sidi Bou Arakia. sonl:
parmi les choses les plus intéressantes qui restent à voir
de l'ancien Maroc.
Félicitons l'Office du Tourisme d'aviser au maintien
de cette très jolie coutume locale.
TANGER-RIVIERA
~[L
y A
La démolition de la chapelle en
bois de Sainte Jeanne d'Arc de Tanger est décidée. On va la remplacer
par une belle église en pierre...
Avant que ne disparaisse la douce
chapelle, notons, à son sujet. notre
premier souvenir.
C'était, sauf erreur, en 1923.
La petite chapelle était plongée
dans une demi-obscurité et un silence
favorables. Devant le chœur, placé
à gauche sur le même plan que l'autel. la chaire profilait ses lignes mo·
destes qu'un rais de lumière idéali·
sait. Les rubis et les émeraudes du
vitrail, de l'unique vitrail, s'étaient
éteints avec la nuit. Seul le petit
orgue, éclairé par une lampe à pé.
trole. illuminait les guirlandes de l'autel et ses astragales dorées.
Assis devant le clavier ~ ses
cheveux rejetés en arLiÈ're, les yeux
pleins de rêve ~ un jeune musicien
improvisait. Ses doigts erraient sur
les touches, cherchant des accords
rares e'l de subtiles harmonies.
Organiste d'un talent très grand.
Eugène Reuchsel, en cc tournée " au
Maroc, sa première, sous les auspices de Lyautey, était venu, de passage à Tanger. dans la chapelle pour
répéter, pour entrer en communion
avec l'âme des grands maîtres. L'église solitaire était pour lui seul. ICf
soir. à cette heure tardive...
Maintenant. il entonnait une page
de César. Franck, son compositeur
préféré entre tous. Frais et limpide.
le beau prélude de la « Pastorale "
s'élevait dans la petite chapelle. Des
hautbois et des flûtes, sur le petit
orgue, égrenèrent leurs perles d'a~'
gent: puis, sous le ruissellement des
rayons lunaires. les elfes se mirent
à danser. Bientôt
en un crescendo
sonore ~ toute la forêt chanta...
Quand le dernier son fut éteint
r organiste se r ecueilHt un instant,
écoutant encore la divine musique.
Puis, il commença l'admirable Prière,
du même compositeur.
Pendant qu'il jouait, un léger bruit
attira son attention. Lâchant le péda
Her, le jeune organiste fouilla du regard la pénombre. Il vit entrer un
homme, un inconnu, qui alla se dis·
simuler dans un coin obscur de la
chapelle.
Cet homme inconnu était arrivé la
veille, pour les vacances, d'une
grande ville, de Casablanca, dans
cette bourgade en construcHon. pet'!.plée alors de gens parlant toutes les
5
QU~NlZ[E
langues, fors la sienne. Professeur de
Lycée, il devait y être muté par le
volonté de ses chefs.
L'inconnu élait entré là, dans cette
chapelle, pour fuir les musiques def.'
cafés, trop bruyants. trop illuminé'?
Il cherchait à se retrancher dans le
pays du rêve, selon l~ conseil désa·
busé de Barbey d'Aurevilly. qui disait qu'il y aura toujours de la soli..
tude dans le monde pour ceux qtÙ
en !>eront dignes.
L'organiste se retourna à nouveau
vers son lutrin. feuilleta les partitions
et se remit à jo~er. t'inconnu. aa
fond de la chapelle, l'écoutaii. lu
gorge serrée d'émotion.
Le musicien, peut-être ennuyé par
cette présence. éteigni~ les lumières
et quitta la chapelle.
Le lenc.~emain soir, à la même
heure, il jouait dans l'église déserte
lorsque, tout à coup, il eut l'impression qu'il n'était plus seul. On a de
ces intuitions. Quelqu'un devait êttE!
là, à la même place qu'hier ~ dans
le coin sombre -- qui écoutait. Il n'a·
vait pas besoin. de se retourner pou,:
voir... Il entonna alors, sur le cla·
vier, le suave cc Aux étoiles » de Onparc, page d'une douceur infinie.
On connaît le thème : après la
tempête, un ciel radieusement étoilé.
image d'une âme souffrante où vien·
ANlS...
nent palpiter de nouveaux espoirs..,
Un bruit de respiration, cette fois' bien
distinct, arriva jusqu'au musicien...
n s'émut. Une âme sœur, qui souf·
frait, se débattait et demandait du
secours à l'art...
Quelles paroles, mieux que la mu·
sique, peuvent-elles apaiser? Quels
mots, mieux que de beaux sons, peu·
vent-ils réconiorter un esprit chagrin ?
Alors, le jeune artiste continua à
jouer doucement peur l'inconnu.
Le recueillement, la sérénité du
lieu. la divine musique qui venait des
orgues apaisèrent son cœur. Il reprit
foi dans la vie, et il bénit l'artiste qui
a reçu le don sans prix d'émouvoir
et de consoler...
C'était à l'époque où le Révérend
Père Henri Koelher était curé de
Sai1l'le Jeanne d'Arc.
n y a quinze ans de cela...
Que de c.hangements depuis ! Alors
la ville la plus rétrograde du Maroc.
Tanger, aujourd'hui, est Tanger-Riviera !
Et Jeanne d'Arc va avoir un grand
et beau temple.
Mais l'auteur de ces lignes gardera
un souvenir ému à la chapelle en
bois. où il prit avec Tanger le premier contact.
T. de Ch.
A peine agee de 18 ans. la douce chapelle en bois.
devenue trop petite pour le grand nombre de ses fidèles,
va bientôt être remplacée, grâce aux dons qui lui viennent
de toutes parts, par une grande et belle église consacrée .1
Sainte Jeanne d'Arc.
(Photo Servant).
6
TANGER-RIVIERA
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LE DEVELOPPEMENT
Don Ricardo Ruiz Or0atti, premier Administrateur - Adjoint de la Zon,", nous
accueille dans son cabinet de travail avec
m cOèHtoisie habibelle. L'organisation des
I,ervices de protection dE's baigneurs, ainsi
que l'attribution des emplac~ments des cabines de bains, relèvent du " Service de
Santé et d'Hygiène Publiques '. qu'ü dirige.
Cela nous permit de nous adresser directement Il, ce àistir:gué fonctionnaire pour
les renseignements né-:;Lssaires sur cette
source de richesse pour Tanger, qu'est dev'enue, depuis quelqU"s années, cette plage
magnifique au ~able d'or, s'étendant comme
un large éventail, sur plusieurs kilomètre3,
voluptueusement baignée par les eaux
bleues de notre vaste rade.
- Vous me queséionr.E.z - nous dit Don
Ricardo
sur un sujet qui m'est très
agréable. Né à Tanger, j'ai vu notre plage
grandir et se développer. Il n'y a pas 'Jenucoup d'annees. Tanger vivait exclusivemeri de son commd'ce, r'~duit aux nécessités locales, e~ de son étroit hinterland.
Quelques voyageurs nou:, visitaient p:ondant
la brève escale d'une cro:sière, emportant
comme souvenir de leur court passage
quelque pacotille multicolore marocaine.
- Et la plage, Don Ricardo, existait€Ile?
Bien sûr, il en existait une, mais petite
et étroite. PIO,g8 de l)êchcurs musulmans qui
y hâlaient leun barques et étendaient leu;~;
filets sur le petit espace lJbre face à l'actuel Café de Bretagne. Elle servait aussi
aux indigènes pour baigner leurs bête:; de
somme. Les Tangérois prenaient leurs bains
à la Marine, aujourc:'hui partiellement occupée par le brise-lames. Il y a environ un
demi-siècle, un Riffain eut l'idée de construire quelques cabanes en nattes, dans le,;-
Ainsi se développe en éventail
notre plage, la troisième du
monde, sur une quinzaine de
kilomètres.
-------------------
PRODIGIEUX DE LA
quelles, pour quelques " mouzounas ", nous
pouvions déposer nos habits à l'abri des
voleurs. Quelques années plus tard, une
femme de Gibraltar et une autre de Séville installèreat, presque simultanément,
cians le même but, des baraques en planches, sur roues, que des mulets tiraient
en suivant le flux ou le reflux de la marée, COlnme cela se voit encore sur des
plages fameuses, comme celle d'Ostende.
Mais la plage actuelle, belle et spacieuse,
orgueil de Tanger, une des plus belles du
monde. n'existe dans ses dim8r.sions actuelles que depuis deux lustres.
-- Pardon, Münsieur l'Administrateur, mpis
le sable ? ..
- Oui, le sable -- nom confirmé' Don
Ricardo .- est venu enrichir Tar.ger, comme
une manne insoupçol1l".ée. Le début les travaux du port, il y a environ douze ans,
COïllcic1e avec le développement en longueur.
et en profondeur de notre plage. Le flux
des marées et l'action du vent d'Est produisent un apport continuel de sables, de
la mer vers la plage. La construction du
port constitue une oigue qui empêche ies
:cables de sortir vers l'Ouest. De là cc
cléveloppem:mt inc23sant.
Depuis 1928, les services ont converti
notre !lIage en llne des plus sûres du mondE:.
Depuis lors, l'Administration veiIJe à 18,
protf'cLion des baibneurs. Ceux-ci disposent,
à l'heure actuelle, de quatre radeaux dont
Ils se servent tour à tour pour plonger on
pour ,"e reposer. Dam; chaque radeau, il
y a dES ceintures de sauvetage. Et à courte
oistance de chè,que radeau, il y a en permanence une barque avec deux rameurs,
nageurs expérImentés, qui se hâtent instantanément au secours des baigneurs en
danger.
Placée au centre de la plage, se trouve
PLAGE
une pnarmacie de secours d'urgence, avec
un infirmier. Il yale téléphone pour pouvoir appeler un médecin si le cas est
grave. Il y a du personnel en pprmanence.
- Les accidents sont-ils nombreux ?
-- Malgré l'affluence croissante des baigneurs - quelques milliers par jour - vous
~"Ol1l'r:? vous rendre compte, phr les star!süqucs nominrttivcs que je me"s wus vos
YEUX, que bien que i'interventi(,n atteigne
un millier dans les dix années écoulées,
aucun accident mortel n'a été enregistré
durant cette période.
En pius de o,'s services d'assistance, nous
celui de l'hygiène de la plage. Une
équipe de cinq indigène.s est spécialement
chargée de ramasser, sans interruption, les
plus menus objets qui pour~'aient blosser
les baigneurs, généralement nu-pieds, tels
Ciue boites de conserves, tessons de bouteilles
et autres objets. Entre la partie de la
plage faisant face à l'Hôtel Cécil, jusqu'audelà ùu 3alnéalre des Hô[,cls, où une barrière en bois ma.rque la limite du périmètre
de plage réservée aux baigneurs, l'accès
(·st ;léfendu aux bêtes, Un service de police veille à l'accompliss?ment rigom:eux
de ces précautions, né'êcssaires peur permetL'e auX petits de légitimes éoats.
l,VallS
Depuis doux ans, ct tout le long de
l'Avenue d'Esp:1gne, l'éclairage électrique a
été installé à la Plage, ce qui permet aux
baigneurs d'y re5ter jusqu'à la nuit. Le Service des Trav"ux Publics a installé en
outre deux urinoirs. les douches et des
robinets d'e::;,u potable à la plage. Vous
'lvez pu observer aUSSI l'été clcrmer UEe
btéressante innovation : le paS5ô"ge en
plancIles placé pal'allèlement aux cabines.
L'Offiee du Touris;n2 continue sa Chmpa'!;n;o
d'attractions, qui fl" :ètteint l'été dernier
TANGER-RIVIERA
7
(jes concour~ '.raiment notables, d'art et
d'élégance.
- Tout cela est bien votre œuvre. Don
Ricardo?
- Pour une part très modeste, seule7
ment, interrompt notr~ disting;lé interlocutel!r. Nous devons la principale à la Na7
ture, qui nous a choyés, puis(me Tange;:
léunit des conditions vraiment exceptio1l 7
nelles. Sa températur'2 inc(lmpar8.bl~E:n été,
son site, sa p1:lge, seule ('u Ma~'oc septentrional orientéô a~l Nord. dans un de';
sites les plus beallx du m~r:de. Sa v,:c
~;ur
les côtes voisines d'Esp~gne, que le
Détroit unit bien pIlle: qu'i: ne les sé·
pare, dans la route maritime la plus fréquentée du mond8.
"Et v:Jilà pourquoi '. nous dit pour
tc'rnlJ!1er Don Ricardo • depuis deux: ou
troi~ 'lm; notre plage n'est plus jalon'lée
rar de pittoresques cabines de bains,
mais chaque '1nnée le nombre des débits
de rafraichissements, de cafés, de pâtis~eries, s'Lccrolt,
où l'on d~::13e jO',lr et
~)llit
au son (j'excellents orchestres; et
nombreux sont déjà les hôtels splendides,
f.igpes des plages les plus en vogue qui
l'entourent. L'on reut cone:idérer mainten~nt
notre plage comme J'industrie la
plus impol'tante de Tanger. n
Nous avons ;:,ris congé de M, Ricardo
Ruiz, en exprimant à notre aimable interlocuteur les meill8urs remerciements
pour ses renS?'gn2mcnts que
Tangf"rRiviera " est hCllreux de dOJ1!1Cr à ,cs
lecteers.
1. R. T.
L'ancien Palais du Sultan, ces derniers temps, est l'objet des meilleures intentions. Il reçoit des dom.
de toutes parts, les au~orités le visitent et le conservateur y découvre
chaque semaine des trésors nouveaux.
Déjà, nous y avons un embryou db
Musée.
Il nous souvient qu'en 193] , un
monsieur venu de Paris
c'était M.
Mauss
fit, à l'Institut des Hautes
Etudes à Rabat. une conférence au
cours de laquelle il recommandait de
constituer, tant qu'il est temps encore,
une collection d'ethnographies. Il ne
s'agit pas, dit ce visiteur, d'y avoir
des fossiles d'hommes pléistocènes,
mais de doter ce pays d'un Musée
qui méritât ce nom, si nous voulons
que nos successeurs sachent ce que
furent les guerrab des temps héro::ques, les moukhalas, et tant d'autres
choses qui sont, déjà, en train de
disparaître.
Le Maroc, depuis Tanger iusqu'à
la frontière du Monde noir, offre encore une étonnante floraison de documents ethnographiques. A Tanger.
jusqu'à présent. nos collections
elles sont toutes récentes "- sont sur·
[POUR
eux-mêmes restèrent pernlexes et ne
surent pas nous dire si les noms
gravés sur des socles de statues
qu'on y découvrit, sont ceux des résidents anliques ou bien ceux des
marchands de nougats de l'ancienne
Sala Colonia.
Si nous ne voulons pas que les siècles futurs se fassent une idée na·
vrante de nous et ne prennent par
exemple, les inscriptions sur les bancs
de l'Avenue d'Espagne, pour des monuments historiques de notre époque,
ne tardons pas à constituer une col·
lection ethnographique que les hommes d'Europe déjà nous réclament.
[NJOü[R[E
MUSlÉ[E
•
tout d'ordre préhistorique, failes prh:cipalement de pierres taillées et de
poteries phéniciennes. Aussi. les tou·
ristes qui les visitent vont concluant
que le Maroc avant « notre civilisation » n'a connu qu'un monde paléolithique ou néolithique.
Si aujourd'hui, pour cuire des escargots, un berger riffain fait du feu
en frappant un silex, avons-nous le
droit de dire qu'il appartient au paléolithique ? C'est pourtant à un contre-sens de cette nature que risque de
s'égarer notre curiosité quand elle
n'a pas à sa disposition une documentation suffisante et rigoureusement
contrôlée.
Les Mérinides, eux, firent leur musée romain à: cent pieds sous terre
à Chellah. Quand on le découvrit, il
y a quelques années, nos savants
Ce n'est pas le local qui manque
à la Kasbah de Tanger, el nous som·
mes encore à temps d'y réunir, pour
quatre sous, tous les ohjets. en train
de disparaître, dont les indigènes se
servaient il y a encorE' vingt ans,
leurs ins~ruments aratoires, leurs
écuelles, leurs instruments de musi
que d'avant le gramophone, les peaux
de bouc du porteur d'eau d'avant 10
S.M.D.. que même les candidats-bacheliers du Lycée Regnault n'ont déià plus connus. même s'ils sont nés
au Maroc.
._--_._.__--___.:::-.:::-_-..:;::-
- - - - ___
...
..
..
....
.
Chaque année. de nouveaux et
somptu('ux bâtiments viennent
garnir ses 'ibord.
8
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LES RECEPTIONS
Mme Avonde-Froment a donné, au début du mois.
une réception très brillante, dans ses appartements privés attenant à la Légation de France.
Toute l'élite de la colonie française s'y pressa. heureuse de présenter ses hommages.
Un buffet généreux, des tables de bridge, la grande
bienveillance pour chacnn, de la part de Mme AvondeFroment et du Ministre lui-même, créèrent vite une ambiance délicieuse.
Signalons la présence, à cette charmante réception, clr
très nombreux représentants des coio:Iies étr2ngères,
nouvelle preuve de rayonnement de très grande sympathie autour de la Maison de France.
Le mardi 3 mai, un brillant cocktail-party a été offert
chez M. le Procureur et Mme Rodièn.'. à leurs nombreux et distingués amis.
*l~
.M. MORIZE A ETE L'HOTE DE TANGER.
M. Morize, Délégué à la Résidence, a été, vendredi
dernier, à son retour de France, l'hôte de Tanger.
Après visite de la ville, un déjeuner en son honneur
a été offert par M. le Ministre de France et Mme AvondeFroment.
VISITES DE MARINS HOLLANDAIS
Le garde-pêche hollandais « N autilus », qui fait
actuellement service dans îe Détroit. et qui. de temps
en temps, jette ses ancres dans notre baie pour y trouver un court repos, arrivait le 10 mai à Tanger pour
une visite prolongée qui durait jusqu'au vendredi suivant.
Après les visites officielles aux autorités, le Ministre
!des f?ays-Bas, M. Gerth van Wijk, offrait mercredi. soir
en sa résidence, un dîner au commandant, le capitaine
de corvette J. A. Gauw, et à son état-major, dîner auquel assistaient, entre autres. S. E. le Ministre d'Italie
et Mme de Rossi dei Lion Nero et S. E. le Ministre de
Belgique et Mme Janssens.
Le lendemain, le commandant recevait à bord, pour
un déjeuner intime des mieux réussis.
Le croiseur « Java », en route pour les Indes-Néerlandaises. qui remplaçait pour ces quelques jours le
« Nautilus », dans son service, venait, jeudi égaiement, un instant sur notre rade, de sorte que les rues
tangéroises étaient bondées de marins hollandais, dont
la conduite impeccable et les uniformes d'une propreté
traditionnelle sont toujours admirés par notre population.
L'équipage du « Nautilus » faisait en deux parties
une excursion en auto aux Grottes d'Hercule, tandis
que la Directions des Cinémas « Empire » et « Alcazar » avait l'amabilité d'offrir entrée gratuite aux
marins hollandais, geste aimable hautement apprécié.
DE RETOUR
Après une absence de quatre mOlS. ayant voyagé
d'abord dans le Tyrol, puis en France, sont rentrés .1
Tanger, dans leur magnifique propriété à la montagne, M. et Mme Sabathier d'Espeyran.
*
**
Mme Froberg, la charmante jeune femme du Consul
de Suède, est rentrée de voyaze.
AUX DEPARTS
M. P.-L. Chesneau, Consul de France, et famille,
viennent de s'embarquer pour la France.
M. le Consul Chesneau (;Dmpte rentrer de congé au
début d'août.
M. le Consul Gracy. et famille, sont également partis
pour la France.
THREE CHEERS fOR QUALITY!!!
FREDDY'S BEACH· FREDDY'S BAR
...
TANGER-RIVIERA
Le Docteur Crambes est parti le 22 mal pour la
France, et sera de retour le 1el' août.
AU ROTARY-CLUB
La section de Tanger, du Rotary-Club, actuellement présidée par M. Rawlins, vient de procéder, suivant le règlement du Club, à l'élection du bureau qui
entrera en fonctions à la date du 1el' juillet prochain,
pour un an.
Ont été élus : Président, M. le Consul Gracy; VicePrésident, M. Zinnari; Secrétaire Général, Docteur
Marquès; Trésorier, M. Balazuc.
NOS HOTES
Nous avons été heureux de saluer à Tanger notre
confrère, le Comte de Breteuil, directeur des « Annales
Coloniales », à Paris, et de « Paris-Dakar », le quotidien de l'A.O.F.
Notre confrère et sa jeune femme ont passé plusieurs
jours parmi nous et comptent s'y arrêter à nouveau à
leur retour de France.
LE CUIRASSE « LORRAINE »
ET LA 5"'" DIVISION DE TORPILLEURS
ARRIVERONT LE 7 JUIN A TANGER.
L'escadre de l'Atlantique continuera cette année la
tradition qui l'amène chaque printemps sur les côtes
marocaines, et une partie des unités qui la composent
séjourneront dans nos ports pendant plus de trois semaines, du 19 mai au Il juin, où leur présence apportera une animation appréciée.
Rabat et Port-Lyautey recevront les premiers le 19
mai, la visite chacun d'une division de sous-marins, une
escadrille d'hydravions se posera également sur le plan
d'eau du Sebou, suivie d'une autre escadrille le 27 mai.
Une escadrille de sous-marins est attendue le 23 mai
à Casablanca, qu'elle quittera le 30 pour se rendre à
Safi.
La 2 n '" escadre légère, commandée par le contre-amiral Odendhal, touchera la côte marocaine à Agadir le
29 mai pour remonter sur Mogador où elle mouillera
du 1el' au 3 juin et arrivera enfin à Casablanca le 4
juin. En même temps que le gros des éléments de
l1eurit les fables
l1eurif les j~rdins
fleurit les femmes
•
54, Rue du Statut -- Tél. 17.09
9
l'escadre, en déplacement au Maroc, c'est-à-dire la 2 me - division de ligne commandée par le vice-amiral de La
Borde, commandant en chef, le porte-avion « Béarn »,
la 5nit' division de torpilleurs, le « JuJes- Verne », commandé par le contre-amiral Cayol, commandant la 2me
flotille de sous-marins, et la 4 nlt • escadrille de sous-manns.
Le même jour arriveront à Mazagan le « Bizon )},
sous le commandement du contre-amiral Brohan, et la
7 nw division de torpilleurs, qui regagneront ensuite Casablanca le 7 juin où ils remplaceront le cuirassé « Lor··
raine » et la Sm" division de torpilleurs, qui quitteront
Casablanca le même jour pour Ge rendre à Tanger.
Ce départ s~ra suivi le lendemain de celui de la « Provence », du « Béarn », de la 7 me division de torpilleurs,
et de la 4 m escadrille de sous-marins, puis le 10 juin,
de celui du « Jules-Verne ».
Les escadrilles d'hydravions basé~::; à Port - Lyautev
quitteront le Maroc les dernières, ies 1(Y et Il juin.
l'
LE GRAND BAL DU PALAIS LITTORIO
Le bal donné par l' « Associazione N azionale Corn·
battenti » restera une date mémorable dans les annales
des mondanités tangéroises.
Le Palais Littorio, où eut lieu ce bal, est le plus bel
édifice de Tanger. Situé à la partie la plus élevée et la
plus attrayante, il domine la ville jusqu'à la mer. L'immeuble est véritablement majestueux : il se compose
de trois parties distinctes dont deux sont occupées par
le Collège italien.
Le Palais, avec son splendide jardin central et ses
cours intérieures, ses grands salons, vraies merveilles
d'art hispano - mauresques, constitue une des attractions de Tanger. Tout autour s'étend un vaste parc,
riche de palmiers, de gigantesques eucalyptus et de
pins, terrain de sports, jeux de football, jardin ombragé.
Dans un tel cadre, ce SOlt brillamment illuminé, la
Colonie italienne recevait, sous la présidence d'honneur du Ministre d'Italie. Aussi, malgré une pluie bac·
tante, près de mille personnes répondirent à l'aImable
invitation des Anciens Combattants Italiens, et la vaste
salle avec sa galerie, se trouvèrent, dès l'ouverture, vite
emplies d'une foule très élégante.
Dès l'entrée, M. Lo Faso, président des A.C.L, secondé par M. Mariani et d'autres membres, s'empressait
vers les arrivants et les conduisait à leurs tables.
La salle des fêtes, au Palais Littorio, est une pure
merveille d'art arabe. Joignez à cette impression la lumière répandue à profusion, la musique inlassable de
deux excellents orchestres, enfin et surtout, la vue d'un
essaim de jolies femmes, admirablement parées, et l'on
comprendra sans peine l'enthousiasme général. On dansa
beaucoup. L'affluence était telle que bien souvent les
couples avaient peine à se frayer un passage. L'atmosphère était joyeuse; une distribution d'ob jets de cotillon vint encore .redoubler la gaîté : il n'est rién de plus
aimable que de voir de graves personnages jouer les
10
TANGER-RIVIERA
Le Salon hispano - mauresque
du Palais LîttotÎo. où eut lieu
le bal.
petits fous avec convIctIOn. Le tirage de la tombola
eut lieu. favorisant les privilégiés du sort. Les lots étaient
a~ssi nombreux que beaux; j'entendis parler. ent::e
autres. d'un magnifique porcin de 110 kilogs. que chacun ellt voulu avoir gagné. Heureusement. les perdants
se consolèrent en achetant des enveloppes-surprises. ingénieuse trouvaille qui leur décernait au hasard. crayons.
sifflets. serpentins. etc... etc.... pour leur plus grande
JOIe.
Nous remarquâmes beaucoup de splendides toilett2s.
Mme Rossi deI Lion Nero. était en robe blanche. très
simple. d'une grande distinction; Mme Avonde-Fro·
ment, en noir. très sobre, sur lequel un châle fleuri harmonieusement drapé rI1ettait sa note originale et colorée; Mme Daubrée portait une admirable robe de satin noir et gaze; une apparition de prime jeunesse. Mlle
Meyer, r air très infante dans sa robe toute blanche,
ornée de volants vaporeux. nous plurent beaucoup.
Nous avons pu noter parmi la nombreuse assistance ; M. le Ministre d'Italie et Mme Rossi deI Lio!)
Néro; M. le Ministre de France et Mme AvondeFroment; M. le Ministre de Grande-Bretagne et Mme
Keeling; M. le Ministre de Hoilande et Mlle Gerth
Van Wijk ; M. le Ministre de Belgique et Mme Janssens; M. le Consul de Grande-Bretagne et Mme Hoyland; M. le Consul de France. Mme Chesneau et Mlle
Clothilde; M. le Vice-Consul de France ct Mme Four-geot; M. Di Miceli et Mme; Docteur Crambes, Président des A. C. Français; Capitaine Koehler. représentant les officiers de réserve français; le Commandant
et Mme Luccardi; r Administrateur - Adjoint Marcheggiano. Mme et Mlle; M. Balit; M. Centano,
Docteur Cappa et Mme ; M. Onetti et Mme ; M. Serafini et Mme; M. Frediani et Mme; MM. Petracci,
Cacciamali, Donato, Zoccola. Riboldi. Mme Lina Lazzeri; M. Biaggio et Mme; M. Friscia; Docteur Be-
vilacqua et Mlle; Mme Cavazzuti ; MM. Rizzo. Cirrito ; le Commandant et les officiers du torpilleur français « Basque » ; M. le Procureur Rodière et Mme ;
M. Daubréc et Mme; Lieutenant et Mme Bouchardon;
Mme et M. Truchet, Contrôleur des Autorités Chérifiennes; le Capitaine et Mme Luizet; le Comman ..
deur Luppo; le Khalifat de Son Excellence le Mendoub ; Don Ricardo Ruiz ; Mt' ct Mme Corsini ; M. et
Mlle Tolédano ; M. Avellone ; M. Virchaux et Mme;
Mme et Mlle Pauthe; Mlles Fumey, de Friaucourt.
Bonjean. Poget, Pancrazi; M. 10ubaud et Mme; M.,
Mme et Mlle Salles; Mme et M. Granger; Mme et
M. Blanc; Mme et Mlle Salas; le peintre Akerblad.
Mme et Mlle; Mlles Haddon; Mlle Lafont; Docteur Adamoff; le Délégué du Gouvernement National Don Manuel Amieva et Mme; Don Manuel Requence. des membres de la Phalange espagnole de Tetuan; Commandant Esteban, chef provincial des Milices du Maroc; M. Ferrero; M. Garcia de Liera, secrétaire d'Ambassade; Mt' Fesser, Mme et Mlle; Mme
de Duyos; Mme Viuda de Cerdeira; Mme de Snur-macher; Mlle de Diaz Merry; Mme et M. Hernandez ; Docteur Cortès et maintes autres personnes de la
colonie nationaliste espagnole; Me Raïda, Mme et
Mlle; M. Mollo; Mme et Mlle Modena; M. Usannaz. directeur de la Police; Mlles Bentes, Ribli. Cohen. BenolieL Selzer. Rey, Stringer;' M. Farrache;
M. Villa ; M. Suissa.. Mme et Mlle ; M. et Mlle Caranchini; M. Ferrero; Docteur Cortès; les membres
de la presse, etc ... , etc. ..
Nous tenons à présenter nos vives félicitations aux
organisateurs de cette fête. remarquable en tous points.
La satisfaction de leurs invités. et surtout leur affluence.
est un gage certain de la parfaite réussite de cette soirée.
Yvonne ROI..
11
TANGER-RIVIERA
BANQUET DES A. C.
de nacre. Les shorts et ensembles de plage suscitent un
vif intérêt. Shorts blancs et bleu-marine. mantelet aux
Samedi, 7 mai, veille de la Fête de Jeanne d'Arc. un
vives couleurs; « Casino ». robe de plage im·primée.
grand bal réunit, à la Brasserie de Bretagne. les membres
tonalité rouge, longue, dos et épaules nus; ce modèle
de l'Amicale des Mutilés et Anci2ns Combattant:;. assoest frappant; on peut aisément. dans une ville d'eau,
ciation présidée par le Docteur Crambes.
le porter du matin au soir. Puis les robes du soir.
Ont pris part à ces fraternelles agapes : M. A vond.>
« Berceuse », fond blanc lait. petites feuilles noires
Fromcnt. Ministre de France; M. Chesneau, Consul de
imprimées. épaulettes et ceinture de cordortnetnoir,
France; M. Fourgeot. Vice-Consul de France; Capitrès ample à partir de la tailk « Fabienne », une
taine Luizet. attaché militaire; Docteur Crambes, présplendide robe de grand soir; bleu-fané. drapée ~t
sident de l'Amicale; représentant les A. C. Belges :
agrémentée aux hanches et sur la poitrine d'un réseau
MM. Scarron. Warzée, Verham, Louis Albert, baro'1
de perles brillantes même ton. Les couleurs pour le soir
Van Zuylen de Nyevelt; représentant les A. C. Brisont claires, rose délicat, bleu paste1. blanc, blancs .
tanniques : Général Goligher, MM. Beckett, Crosslev
et crème, mauve pâlissant, pas de vert ! Drapés friset Rule; représentant les A. C. Italiens : Lieutenant'.
sons, bouillonnés. petits plis, ampleur; crêpe satin,
Colonel Docteur Bevilacqua, M. Mariani, Commanvoile et crêpe de chine. Adieu (ou au revoir), rebes
dant Luccardi ; les A. C. Français : Capitaine de cotétriquées et jupes collantes,' qui gênaient la marche et
vette Kerzoncuf, Maître-chauffeur Le Clech ei: MM.
les mouvements ! Vivent l'ampleur ct ]a liberté .! Sa
Amardeil, Arnaud, Docteur Bernarà, Brunet, R. BuSeigneurerie « Mode 1938 » veut des femmes mince;,
zenet, de Bourbon-Chalus, Bcdaton, de Bisschop. Al·
mais bien étoffées, des peaux laiteuses, des gestes doux:
caraz. Aziza, A. E. Clareton. Docteur Dccrop. Dcbray.
et des coiffures à l'ange. Une vogue de romantisme
Desforges. Dépis. Dufêtre. Denis. Diana. Ducamp. Ml'
déferle sur le monde élégant et ces Messieurs commenDefaye, Delore. Estrouque. Faillet. FontaneI, Freycent à nous préférer. dans un salon à bavarder sur un
net J.. Gensollen. Granger. Guinet. Gtacy, Président
divan, qu'au stade, lançant le javelot ou disputant une
Galibert ; Hourcadette. Ichante. Koehlcr. Leca. Le Go,
partie de football 1. - M. K.
Latour, Lecournet, Linsolas, Martin Jean, Martin Jules.
Martinez, Marion, Pradal, Peyrou, Porte, Pancrazzi, BIENVENUE
Portron, de Penanros, de Pierrdcu, Rousseau, Ray·
Nous sommes heureux de saluer l'imtallation proncau, Servant, Salles, Saulnier, Serret, Te~lier, Tarpin,
chaine à Tanger, de Mme Lassara-Audouin, nommée
Treille, Verrière, Vic, Wallerand, Abdrdam, Kemach,
professeur de chant au Conservatoire de notre ville.
Mohamcd Abdelkrim, Lachâ. Be", Sclam.
Membre de l'Association des Maîtres de Chant, ayant
Des discours ont été prononcés par le Docteur Cramdirigé à Paris une école de chant très renommée. la
bes, par M. Avonde-Fromenr, pui::; par le baron Lo
sympathique artiste. femme du réputé ténor wagnérien,
Faso, au nom des A. C. italiens, par le Général Goli·
habite le Maroc depuis quelques années.
gher au nom des A. C. britanniques, par le Comman-.
Actuellement professeur au Conservatoire de Casadant Scarron au nom des A. C. belges.
bIanca, Mme Audouin accepte d'ores et déjà des élèves
DE LA MODE
à Tanger, où elle vient deux fois par semaine, en atten··
Mercredi Il, Mme Joste, faisait une nouvelle appa· dant son installation définitive parmi nous.
rition au « Minza » pour nous présenter la collection d'été « Lucien Lelong ». La salle était bondée.
Le défilé commença par les petites robes du matin,
Elles sont de toile, de piqué et de laine très fine. Jupe
courte, manches plates presque jusqu'au coude (d' ail ~
leurs cette formule de manche archi-simple, se retrouve
du matin au soir), presque toujours dublailt et du
bleu. L'après-midi. le ton des couleurs est plus varié et
la jupe est assez longue. Une exquise robe vert cru
s'agrémente au décolleté de deux petits clips do.rés
qui retiennent un mouvement de drapé sur la poi~
trine. Beaucoup de robes unies, en crêpe et lourde soie
mate; souv.ent l'encolure et les manches sont bordées
d'un liseré d'une teinte totalement opposée. Sages petites robes bleu·~marine, avec cols Claudine blancs.
Tailleurs de chanrung plutôt amples;« Fugue »,
trois-quart rayé bleu et blanc, sur robe blanche liserés blancs. Entre-nous, je ne vous recommande pas a
modèle pour une fugue, c'est trop marquant:! Voici
l'élégant et classique manteau de drap blanèà hou tons
*
**
Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à
Tanger à M. et Mme Georges Delavenne. de MonteCarlo.
Originaires de l'Oise. depuis plusieurs années installés
dans la Principauté de Monaco. nos amis ont tellement
été séduits par Tanger qu'ils ont décidé de s'y fixer très
prochainemen t.
Nous croyons savoir que d'autres belles familles françaises de Monaco ont également l'intention de les rejoindre bientôt à Tanger. Cela représente pour notre
la venue d'importants nouveaux capitaux.
CAVIAR FRAIS DE RUSSIE
60 francs
Boîte pe 1OOgrammc~s
Boîte de 250 grammes 140 francs.
S'adresser
au Restaurant ou au Bar d'EL-MINZAH HOTEL
(Livraison à domicile)
12
-------------------~---
TANGER-RIVIERA
_ . _ - - - - - _ . __ . - - - - - - - - - - - -
-
(photo Paul Servant).
CALENDRIER DES REGATES 1938
22 mai. -- Régates d'ouverture.
29 mai, 5 ct 12 juin. Régates élimi!utoires en vue
du choix des barreurs d('vant pr::ndrc part aux régates
,qui auront lieu avec la participation de Gibraltar.
19 juin. Régate!> inter-club.
22 juin. Régates à· Gibraltar (l"" manche de la
coupe challenge).
3, 10 et 17 juillet. _. Coupe Brawne-Lindon.
Mi-juillet. -- Régates à Tam~er av:"c Gibraltar (2""
manche) .
7, 14, 21 et 28 août. - Coupe du meilleur barreur.
17 août. - Régates à Gibraltar (3"''' manche).
4, 1 L 18 septembre. - Coupe Y.R.C.I.T. (Prix en
espèces) .
M lie M arljem Kéressélidzé et
son cheval « T até }), qui viennent d'accomplir le raid Tan·
ger - Casablanca en cinq jours.
TANGER-RIVIERA
'LE RECORD DE Mlle KERESSELIDZE
TANGER-CASABLANCA A CHEVAL »
EST DE 440 KILOMETRES EN 5 JOURS
«
Nos confrères de la grande presse quotidienne ont
déjà tout dit sur le raid, magnifique et courageux, entrepris par notre jeune collaboratrice, Mlle Maryem
Kéressélidzé. Malgré un temps épouvantable, la jeune
fille et le cheval « Taté », ont été, par monts et par
vaux, sous le vent, la grêle, la pluie diluvienne. admi..
rables de ténacité.
Acclamée et ovationnée tout le long de sa route, tant
en zone espagnole qu'en zone française, Mlle Kéressélidzé est arrivée à Casablanca fraîche comme un bouton
de rose.
A son retour à Tanger, où elle fut saluée par les
dirigeants de l'Office du Tourisme, puis conduite. avec
ses parents, à un porto à la Pâtisserie Porte. notre
jeune camarade nous charge de remercier en son nom
tous ceux qui l'aidèrent dans son entreprise sportive, en
particulier M. le Président de l'Office du Tourisme et
ses collaborateurs, notre confrère M. Accarias, MM. les
Ministres de France et d'Italie, M. le Délégué du Gouvernement de Burgos, M. le Directeur des Douanes, les
autorités de la zone espagnole, celles de la zone française, la gendarmerie, en particulier celles d'Arbaoua et
de Souk el Arba, M. le Directeur du Service de l'Ek·
vage, la Résidence Générale, les membres de la presse,
les clubs hippiques de Casablanca, enfin tous ceux qui
en cours de route, puis à l'Exposition de Casablanca,
firent un si cordial accueil à elle-même', au Général
son père, et à son cheval « Taté », si magnifique de
bout en bout.
Le résultat « technique » de l'épreuve, établi par les
soins du Club de l'Etrier de Casablanca, par un document graphique délivré à Mlle Kéressélidzé, fixe le .record établi par elle à 440 kilomètres en cinq jours.
*\
A. RAGNEAU
Médecin-Vétérinaire, Officier de la Légion d'Honneur.
Consultations de 15 à 17 heures et sur rendez-vous.
5, Rue Goya, 2 étage. - Tél. 153"6.
1llP
GYMKHANA AUTOMOBILE
DU 5 JUIN 1938
L'Automobile-Club Marocain organisera, le 5 juin,
dans l'après-midi, un Gymkhana automobile, doté de
plus de deux mille cinq cents francs d~ prix.
. Cette compétition où les conducteurs et les conductrices pourront montrer leur maîtrise et leur habileté,
est appelée à un très grand succès.
Profitant de l'acquis du Gymkhana du 15 août dernier, l'A.C.M. organise toute une suite de handicaps
sur le parcours.
L'épreuve sera des plus attrayantes pour les concurrents et les spectateurs auront le plaisir de suivre les
13
péripéties pleines d'incertitude et de gaieté de cette
manifestation.
Nous souhaitons à l'A.C.M. d'avoir le plus' grand
nombre possible d'engagements et nous ne doutons
pas que concurrents et spectateurs passeront le 5 juin,
Place d'Espagne, une excellente après-midi.
*
**
REMIS A M. GILBERT F. BONS,
Conservateur de la Kasbah.
MOIS DE MAI 1938
DON DE MADAME SACAZE
1 ° Une poterie romaine décorée de dessins et d'inscriptions. Cette poteL'Îe a été découverte lorsque furent faites les fondations de la Villa de France.
Nous donnerons une description détaillée et une
étude de ce don important.
2° Un petit autel domestique romain, en pierre gravée.
Même provenance.
3° Une « tobana » ancienne de Fez, du 17 11 ou: 18"'"
siècle.
1('
DON DE M. LE CONSUL GRACY
l') Objets funéraires découverts au cours des fouillz5
d'un double tombeau vraisemblablement phénicien,
carthaginois ou romain, à Ras Achakar.
2° Une bague en or massif ornée de gravures.
3 ° Un collier en métal et différents éléments de bijoux.
4° Un petit phallus en bronze formant élément d'un
collier ou d'un pendentif.
5° Un œuf d'autruche votif découvert dans l'un des
deux tombeaux.
6° Quatre perles d'ivoire oblongues.
7° Uncroissant en métal. vraisemblablement boude
d'oreille.
8 ° Un vase funéraire et différents tessons de poteries sigillées provenant des sépultures romaines de
Cotta.
DON DU CAPITAINE BEDATON.
Clous ,romains en bronze, découverts pres dzs
remparts de Cotta.
DON DE M. Th. DE CHABOT.
Une canne en bois d'arar, sculpt~e dans le style
riifain, pommeau en argent massif gravé - ayant
appartenu à Abdel Krim. cassée par lui en deux
quelques instants avant sa redditIon .
Docteur ADAMOFF,
Ancien Médecin des Colonies Françaises.
Médecine générale, maladies coloniales,
3, Rue Goffart,
Tél. 13-65. TANGER
(Consultations : 8 à 10 h. 15 à 17 h.)
14
TANGER-RIVIERA
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[l.rESJrEUX AU MAROC
Sous les auspices de l'Office du Tourisme,
l'Association Hôtelière de Tanger a organisé
un joli stand à la Foire de Casablanca.
Le Général Noguès, Résident Général,
le uls:te et s' y intétc~sa v ;vement.
Un coin du stand.
Tanger-Riviera }) y fut distribué gratuitement.
en est de même, actuellement, à la Foire de Fez.
Dans le dernier numéro de la rl?vue parisienne « Le
Jetl }>,organe de l'industrie des jeux et du tourisme,
nous détachons les deux informations suivantes :
MARRAKECH
A l'assemblée des actionnaires de la Chérifienne d' Hi.
vernage, qui s'est tenue à Paris dans le courant du mois
de mars, il a été notamment souligné que la construction
du Casino de Marrakech se trouvait définitivement ache-vée. Son style est du meilleur ton, ses lignes d'une reposante sobriété et sa masse harmonieuse du plus heureux effet.
Par ailleurs. d'importants travaux de voirie sont activement poursuivis. Plus de douze cents ouvriers s'emploient à urbaniser la cité d'hivernage, appelée à devenir l'un des plus grands centres touristiques marocains
de demain.
Enfin. la Société est en pourparlers avec différents
groupes désirant obtenir la concession de l'exploitatiol1
du Casino.
De tout ceci, nous nous félicitons sans réserve. Au
Maroc, comme dans la métropole, le tourisme est
un facteur essentiel de richesse. Par l'originalité de ses
villes, le pittoresque de ses paysages ou les mœurs et
coutumes de ses habitants, notre Maroc, terre de vieill?
civilisation, exerce une séduction profonde sur les tou·
ristes qui en viennent savourer l'agrément.
Qu'il s'agisse de routes. de moyens de locomotion 12s
plus divers, ou de résidences hôtelières, notre protectorat détient. de notoriété publique, un équipement dernier cri. propre à satisfaire les plus exigeants. Il n'y
manquait que les jeux, cette poutre maîtresse de toute
construction touristique rationnellement comprise. Grâce
à l'heureuse compréhension de la Résidence Générale,
cette lacune paraît devoir être comblée à bref délai.
Souhaitons donc qu'à la faveur de l'intelligente propagande de l'Office Chérifien du Tourisme, les touristes
répondent des quatre coins du monde aussi nombreux
que possible, à l'invitation au voyage que leur lance
notre grand Protectorat nord-africain.
TANGER
On nous informe qu'une soumission serait envisagée pour mettre en concurrence divers groupes s'intéressant à la création d'un Casino sur la plage. Cet établissement devrait néanmoins n'exploiter qu'un dancing et
un restaurant en attendant l'autorisation des jeux dont
on ne saurait garantir l'octroi.
Docteur André CLARY,
Ancien Interne de l'Hôpital Saint-Lazare
et de l'Institut du Cancer de la Faculté de Médecine
de Paris
Boulevard Pasteur (angle de la rue Goya).
Médecine Générale,
Maladies de la peau et du cuir chevelu.
Consultations de 15 à 17 heures ct sUI: rendez-vous
Téléphone : 22.86
TANGER-RIVIERA
LA TABLE DE LA STAMPA
Rome aimait à rendre à César cü
qui appartenait à César...
Cela est vrai de nos jours encore,
et s'applique à d'autres domaines
Ainsi avons-nous constaté, au bal des
Anciens Combattants Italiens. que les
membres de la Presse il Y en
avait deloutes les couleurs
y re
çurent ce que les douaniers appellent « le traitement de la nalion la
plus favorisée ».
Il est vrai que M. Lo Faso. préSIdent de la section tangéroise des
« Combattenti » appartient lui-même
à notre corporation.
Souhailons que cet exemple venu
d'un des nôtr,"?s et conforme à ce qui
est une coutume dans le monde en·
tier, serve d'exemple. Les confrères
de Tanger, nos aînés, s'en réjouironi
avec nous, comme l'a déjà fait le représentant des Grands Quotidiens, M.
Accarias, par un petit alinéa qui
n'avait pas l'air d'y toucher, mais
en disait long.
MARIAGES PRINCIERS.
Un événement fort rare: un prince
musulman vient d'épouser une chrËtienne.
Dans l'histoire du Maroc, un fai!
de cette nature a failli se produire.
au XVIIme siècle. Le Sultan Mot;:lay IsmaëL ayant entendu parler dp-s
merveilles de la cour de Louis XIV,
racontées parM. de Pierville, captif
au Maroc, a envoyé une ambassado
à Paris pour demander la main de
la Princesse de Conti, ieune veuve
d'une grande bauté, et si menue, si
légère, que La Fontaine écrivail
d'eUe:
(~L'herbe J'aurait portée
« Une fleur n'aurait pas
« Reçu l'empreinte de ses pas »,
Fêtée et adulée à la cour du RoiSoleiL la Princesse répondit par un
refus.
Cette proposition donna lieu à
beaucoup de pièces de vers et cou
pIets de chansons. J.-B. Rousseau écrivait :
« VotTe beauté, grande Princesse
« Porte les traits dont elle blesse
« Jusques aux plus sauvages lieux.
" L'Afrique avec vous capitule
« Et les conquêtes de vos yeux
« Vont plus loin que celles d'Hercule.
« Vont plus loin que celles d'Hercule.
Il ne semble pas que Moulay Ismaël ait gardé rancune de ce refus,
car le 14 juin 1709, il offrait à Louis
XIV son aide contre la Maison d'Autriche.
SUJET DE BACCALAUREAT
Juin est le mois des examens. Déjà,
sans doute, la bienheureuse SainteBarbe, l'éternelle patronne des jurys
d'examens, prépare les sujels de mé·
ditation pour notre moderne jeunesse.
Mais ces « sujets » restent désespé··
rément semblables à eux-mêmes.
Si nous étions quelque chose dans
les huiles universitaires, voici, par
exemple, un sujet de logique que
nous proposerions en philo :
« Si Ovide avait à écrire de nos
LE BUCHERON MAROCAIN
24, Rue Legazpi,
Vous fabriquera à bon compte
des meubles modernes,
Vous reprenant,
aux meilleures conditions,
vos meubles démodés
15
jours les Métamorphoses, il pourrait
dire: « L'Humanité avait connu l'âge
de fer et l'âge de bronze. Elle connaît aujourd'hui l'âge des bas de
soie. »
Et le candidat pourrait dire à peu
près ceci :
«
Dans les temps très anciens,
seuls les « vieux riches » s'accor··
daient le luxe charmant des bas de
soie. n a fallu la catastrophe de la
guerre, le renchérissement formidable
de la vie. pour que l'emploi en dévînt universel. Dans la plus touchante
et la plus invraisemblable union sa·
crée, la duchesse, la charcutière, la
midinette et la fathma l'adoptèrem
en une nouvelle nuit du 4 août, où
les trois ordres féminins, si l'on peul
dire, se placèrent sur un pied d'égalité
un pied chaussé de soie.
n y a toute une Histoire du Bas
de Soie à écrire, depuis que les
Français du temps de Charles vm
rapportèrent d'Italie cetle mode élégante. jusqu'à l'usage qui s'en fait
aujourd'hui sur les iambes standardisées. Henri IV, exhibant fièrement,
devant Sully, ses mollets soyeux, aurait son alinéa dans cette dissertation, et aussi Voltaire, qui admirait
forl cet obiet de toilette... et qui en
était marchand !
Voltaire marchand de bas de soie?
Parfaitement, et au sens le plus prosaïque du mot. L'auteur de la « Henriade » n'attachait pas. comme on
disait déjà de son temps, son chien
avec des saucisses. Il avait un sens
pratique très aigu et s'entendait for!
bien aux affaires. C'est pourquoi il
avait installé à Ferney, à l'usage des
jolies chevilles de ses contemporaines,
une fabrique de bas de soie.
Et comme on n'est iamais mieux
servi que par soi·même, il n'hésitait
. pas à faire de la réclame pour sa
maison. A preuve, ce fragment d'une
lettre à la petite duchesse de Choiseul : « Ce sont mes vers à soie qui
m'on! donné de quoi faire ces bas...
Daignez les mettre une seule fois,
Madame :montrez ensuite vos jambes à qui vous voudrez, et si l\-m
n'avoue pas que ma soie est plus
belle et plus forte que celle de Provence et d'Italie, ie renonce au mé·
tier. Donnez·les ensuite à vos femmes : ils leur dureront un an ! »
Un an ! 0 époque mythologique !
C'était une soie de fer que la soie
de Ferney. Que les candidates au
bachot qui ont parlé pendant douze
mois une paire de bas de soie, lè·
vent... le pied, pour nous faire admirer le phénomène.
LA GAULE TANGEROISE.
Nous avons, comme vous savez,
des pêcheurs de marque !
TANGER·RIVIERA
16
Et je les admire, ces hommes, ou
plutôt ces pêcheurs éternels, capables
de rester, par ces temps de frénésie,
de T.S.F" de combats de boxe et de
football, toute une après-midi de jeudi
ou de dimanche, au bord de l'oued
Youd ou à la pointe du phare du
Cap SparteI. toute une matinée ou
ioute une soirée, plantés, leur ligne
à la main, prêts à encourager du
silence le poisson qui frétille au fond
de l'eau. C'est assu.rément le jeu le
plus utile à enseigner à une époque
où il faut s'agiter, se remuer, voyager, partir coûte que coûte en vacances, fuir, se fuir dans des endroits tumultueux, desquels il sem·
ble qu'on se soit laissé à la porte.
Imitons les pêcheurs à la ligne,
ces gens sages. Ils sont frères du
voyageur autour de sa chambre. dont
le bonheur consis'le dans un fauteuil
avec un bon livre, une bonne pipe
et beaucoup de silence autour de luI.
Ils sont frères aussi du poète haïssant
]e mouvement qui déplace les lignes.
L'homme est-il créé pour se remuer
ou rester immobile? En supposant
que, pour sa remuer, il lui faille de
r énergie, pour rester en place, par
contre, il lui faut toutes sortes d'aplitudes physiques : une respiration
régulière, un pouls lent, un bras lendu,
sûr et ferme, et surtout des nerfs
qui ne soient pas en pelote. Au bord
de l'eau, le pêcheur à la ligne est à
l'école du silence et de la patience.
Il apprend à ronger son frein, à ne
pas lancer des mots coléreux, suscepiibles de faire disparaître la friture,
Amis pêcheurs à la ligne, nous
vous saluons avec un certain res..
pect. En vous cramponnant, par le
temps moderne qui court, à vo'lre
grand fouet pacifique, vous nous sauvez peut-être des pires calamités :
qui sait ? En tout cas. quand noue;
voyons autour de nous tant de gen.:;
bavards et remuants sans raison, on
esi en droit de déplorer qu'il ne se
trouve pas, au bord des Océans,
plus de pêcheurs à la ligne.
PETIT PROBLEME.
Les petits problèmes pour
en ce moment. Voici le dernier :
Il faut d'abord faire une supposition, inexacte évidemment, mais nécessaire pour les besoins de la
cause
Les hommes noirs mentent tou-
ANNONCES
DIRECTION GENERALE
D'ES FINANCES
BUREAU DES DOMAINES
Avis de Vente
Le mercredi 29 juin 1938, à
10 heures, il sera procédé dans
les bureaux de la Direction Générale des Finances, à Rabat,
à la vente aux enchères publiques, dans les conditions prévues par le dahir du 18 mai
1932, réglementant la vente de
lots de colonisation à la suite
d'un arrêté de déchéance, des
immeubles ci-après désignés :
1" Ancien lot de colonisation
" MADHOUMA No 1 bis ", situé Circonscription de Contrôle
Civil d~ Meknès-Banlieue, immatriculé sous le nom de propriété " Domaine Sainte-Thérèse n, titre 2374 K, d'une superficie de 86 hectares 05 ares,
consistant en un terrain de culture entièrem~nt défriché, sur
mise à prix de 222,000 francs;
20 Anciel~ ~ot de colonisation
" BEN AISSA N° 1 n, situé
Annexe du Contrôle Civil d'Had
Kourt, tenitoire de Port-Lyautey, immatriculé sous le nom
de propriété " El Baraka II ",
titre 9605R, d'une superfici~ de
232 hectares 90 ares, comprenant
une maison d'habitation de
me'ltr':~
à l'épreuve les facultés de raisonnement de chacun sont fort à la mode
trois pièces et un hangar écurie,
sur mise à prix de 125.000 fr. ;
3n Ancien lot de colonisation
"TEDDERS ETAT N" 1 n, situé
Contrôle Civil des Zemmour, immatriculé sous les nos 1556 R, et
1627 R., propriétés dites " Tedders 3 et 4 n, d'une superficie
globale de 149 hectares 46 ares,
comprenant une maison d'habitation de qu[',tre pièces et un
hangar construits en maçonnerie, une plantation d'amandiers,
sur mise à prix de 80,000 francs;
40 Ancien lot de colonisation
.< AZIB SKINA ", situé Annexe
de Contrôle Civil d'Had-Kourt,
territoire de Port-Lyaut~y, immatriculé sous le N° 6940 R.
d'une superficie de 183 hectares
10 ares, comprenant une baraque démontnble en planches
servant de maison d'habitation,
et une écur;e couverte en tuiles,
en mauvais état, sur mise à
prix de 88,100 francs;
50 Ancien lot de colonisation
" TAFERATA n, situé à 6 kilomètres au Nord-Est de Marrakech, immatriculé sous le
nom de propriété " Les Palmes n, titre No 5518 M, d'une
superficie de 14 hectares 39 an~s,
comprenant : 10 une maison
d'habitation de 5 pièces, cuisine,
buanderie, superficie couverte :
300 mètres carrés environ, des
communs et bâtiments d'exploi-
jours, les hommes blancs disent toujours la vérité.
Donc, au crépuscule, sur une plage,
vous apercevez trois hommes, trop
éloignés pour qu'il soil possible de
discerner leur couleur.
Vous criez : « Etes-vous blancs ou
noirs? "
Un des hommes répond, mais vous
ne pouvez saisir les mots, emportés
par le vent. Le second crie : « Il dit
qu'il est blanc, et je le suis aussi ".
Le troisième : « Il est noir et je suis
blanc ".
Quelle est la couleur de chacun
des trois hommes ?
Posez le problème. Il est embarrassant. Nous ne ferons pas attendre la
solution:
Si le premier est blanc, il ne ment
pas, donc il répond: « Je suis blanc ».
S'il esl noir, il ment, donc il répond:
« Je suis blanc ". Sa réponse est Sû'
rement : « Je suis blanc ».
Mais le second, répondant : « Il
dit qu'il est blanc ", a dit la vérité.
Donc, les deux premiers sont blancs.
Et le troisième a menti, donc il est
noir.
Cela n'est pas si simple que cela
en a l'air !
LEGALES
tation; 20 des installations hydrauliques; station de pompage
(puits, moteur, pompe), bassinpiscine de 600 mètres cubes environ, moitié indivise d'un bassin de 400 mètres cubes environ ; 30 des plantations diverses,
Ce lot comporte, en outre,
des droits à la moitié du débit
de l'eau d'irrigation provenant
de la rhétara « Taferata Srira. il.
Le tout sur la mise à prix de
112.000 francs:
6° Lot No 48 du Lotissement
vivrier du Fouarat, Port-Lyautey, d'une superficie de 3 hectares 26 ares, 06 centiares, comprenant : la un baraquement
en bois, couverture tôles, deux
pièces et cuisine, surface 24
mètres carrés, plus un appentis sur chacun des grands côtés, et petit hangar en bois
et tôles; 2° un bassin en maçonnerie de 5 m, x 5 m, x 1 m.
50, un puits maçonné, une station de pompage de 3 m. x 2 m,
75 x 2 m. 50, en maçonnerie,
une moto-pompe " chaise n 40
mètres cubes heure; 30 plantations diverses, sur misB à prix
de 21.600 francs.
Les personnes désireuses de
prendre part à ces ventes devront faire parvenir au Bureau Central des Domaines, à
Rabat, avsmt le mercredi 22
juin, dernier délai, une demande à cet effet, établie sur
papier timbré, revêtue de leur
signature légalisée et spécifiant
le ou les immeubles à l'adjudication desquels elles désireraient participer,
Ne seront admis aux enchères
que les personnes possédant les
qualités requises pour exploiter
selon les méthodes européennes,
Les candidats agréés devront, pour être admis à. enchérir, verser un cautionnement
de CINQ MILLE FRANCS, pour
chacune dcs propriétés à l'adjudication desquelles ils seront
admis à prendre part.
Le prix des adjudications sera
majoré d'un pourcentage de
2% pOUl' frais de publicité,
Les adjudicataires auront la
possibilité d'obtenir un emprunt hypothécaire pour le règlement d'une partie du prix
d'adjudication, le surplus du
prix et les fr:?Js seront payables
dans un délai de trente jours.
Pour tom: renseignements et
consultation du cahier des charges, s'adresscr au Bureau Central des Domaines ou à la Direction dec Affaires Economiques à R:1bat.
LE CHEF DU BUREAU
DES DOMAINES
J. GRIGUER.
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