En Aparté - Galerie Les Filles du Calvaire

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En Aparté - Galerie Les Filles du Calvaire
Dossier de Presse
Bruxelles
Exposition du 12 mars au 15 mai 2010
Vernissage jeudi 11 mars de 18h à 21h
DOMINIQUE BLAIS
EN APARTE
MIRA SANDERS
INVISIBLE LINES
PROJECT ROOM :
LISA TAN
LES SAMOURAÏS
FDC SATELLITE
Galerie Les filles du calvaire
Boulevard Barthelemy, 20
1000 Bruxelles
Tel: +32 (0) 2 511 63 20
Fax:+32 (0) 2 511 45 16
[email protected]
www.fdcsatellite.com
MIRA SANDERS
INVISIBLE LINES
Exposition du 12 mars au 15 mai 2010
Vernissage jeudi 11 mars de 18h à 21h
FDC Satellite (Galerie Les filles du calvaire, Bruxelles) est heureuse de présenter la première exposition
personnelle de Mira Sanders : Invisible lines.
Le travail de Mira Sanders s’inscrit dans une pratique du dessin, qu’elle confronte à des œuvres vidéo, des photographies, ou des journaux de
bord. Ses dessins montrent une tension permanente entre lignes de fuite, brèches de liberté, et celles qui au contraire ordonnent et cadrent les
espaces. Cette tension renvoie aussi bien au politique (les espaces dans lesquels nous vivons) qu’à la nature même de la pratique du dessin –
la feuille blanche – comme espace d’inscription.
Silent Letters (2009) se décline en six moniteurs. Cinq d’entre eux présentent une séquence vidéo où il est question de lignes de partage, de
contours, d’observation, de positionnement dans le paysage, l’espace urbain, l’atelier de l’artiste. Chaque vidéo, datée, livre le récit d’un
observateur étranger. Ce récit est en sous-titrage sur fonds d’écran noir. Le noir fait momentanément place à une séquence d’images fixes
et/ou en mouvement avant de revenir au seul récit. Sur un sixième moniteur défilent des citations d’auteurs qui évoquent la question de la ligne
et de la frontière.
Dans la lettre silencieuse du 19 janvier 2009, des cerfs-volants tracent des lignes au-dessus d’un paysage du littoral. Le ciel devient la page
blanche sur laquelle l’artiste (le cerf-volant) dessine.
« Je révèle ce que les yeux peuvent voir. Chaque détail et trace. Chaque cicatrice perceptible. (…) Je dessine des situations, des gens, des
lieux, ici et là. Je pense autour de cette ligne. » (…) « Il y a des gardiens à certains points de la ligne. Ils sont armés, semblent sérieux. Pas
question de rigoler ou de faire la lumière. Ils n’aiment pas que tu observes. Comme dans n’importe quel événement, c’est l’impression que tu
as. La ligne est dessinée sur ma feuille blanche. Elle est futile et maladroite. Quelqu’un sera-t-il capable de lire ce qu’elle signifie ou décrit.»
(…) « L’œil se focalise sur la ville. Aujourd’hui, il le sera sur cette rue en particulier, ces gens en particulier, demain sur quelque chose d’autre.
Ou… devrais-je retourner et recommencer tout à nouveau. » [Toutes les citations sont traduites de l’anglais.]
Dans la lettre du 27 avril 2008, l’observateur débarque dans une ville. Il constate que les habitants se positionnent parfois en fonction de
lignes invisibles : « Ils mettent des frontières n’importe où, là ils veulent préserver le silence et le bruit ordonnés. » (…) « Mais quand cet ordre
est invisible, ils ne peuvent pas imaginer la ligne ».
La référence et le dessin, cette fois à même la feuille de papier, dans Dialogue de sourds formule les questions/réponses d’un autre genre
épistolaire qui a débuté en 2005 entre l’artiste et l’historienne et critique d’art Marie-Pascale Gildemyn. À travers des lettres ouvertes, le
dialogue rompt le silence ou le remplit. Mira Sanders envoie un dessin auquel réagit la destinataire. Les bribes visuelles de ce dialogue sont
des notes, des croquis « arrachés » à un carnet de dessin et encadrés. Chaque exposition fait l’objet d’un nouveau choix parmi la vingtaine de
dessins réalisés à ce jour.
Paradis artificiel. Paradis perdu. Paradou montre une vignette (ou le dessin sommaire d’un écran) qui entoure un palmier. Le titre figure au
crayon au-dessous de la vignette, tel un socle. Il suggère des pistes d’interprétation à la destinataire. Ses réponses ne nous sont pas connues.
On suppose qu’elles débouchent sur la production d’un autre dessin et ainsi de suite. La ligne narrative est ainsi fragmentée : au spectateur de
la compléter ou pas.
La série de photographies Scale 1 :2500 propose des vues rapprochées de tables de travail, de détails de rues, qui semblent encore avoir été
relevés par un observateur extérieur. Scale 1 :2500 (studio) (2009) montre une planche à découper sur laquelle les restes d’une activité
forment un paysage urbain avec ses monuments. Les traces de cutter sur la planche, telles des cicatrices, évoquent une cartographie de lignes
visibles et invisibles que l’on ne sait plus déchiffrer, et à partir de là, la possibilité de l’égarement. Le rapport implicite avec la pratique de
l’atelier dans Scale 1 :2500 (studio) devient explicite dans la série Borders (2009). Border trouve également son origine, en tant que terme
anglais, dans la création artisanale pratiquée dans certains clubs de hobbyistes1. Sur des feuilles blanches de format A0, des dessins de
contours d’objets (ciseaux, tournevis, pointes…) sont refoulés et agencés sur les bords de la feuille de manière à former les motifs d’un cadre.
L’espace central de la feuille, laissé vide, devient un espace de projection, le lieu de possibles inscriptions.
Eva González-Sancho & Frédéric Oyharçabal, février 2010
Appendice :
Égarement : Action de s’égarer des voies de la morale (les gardiens), de la raison.
Flairer : Discerner, reconnaître ou trouver par l’odeur. Sentir avec insistance comme le fait un animal. Deviner, pressentir.
On appelle hobby ou loisir l'activité que l'on effectue durant le temps dont on peut disposer en dehors de ses occupations habituelles et des contraintes qu’elles imposent. On le
qualifie également de temps libre. Ce temps libre est usuellement consacré à des activités essentiellement non productives d’un point de vue économique et souvent ludiques ou
culturelles : bricolage, jardinage, sports...
1
Mira Sanders est née en 1973 à Bruxelles, BE
Elle vit et travaille en Belgique, BE
2010
2009
2008
2007
2006
2005
Invisible lines, FDC SATELLITE, Bruxelles, BE
Suspended Spaces, Maison de la culture, Amiens, FR
Bemused, Beletage, Cologne, DE
ANE(C)DOTE, INCISE espace d'exposition, Charleroi, BE
ANIMATED, CAB Grenoble, Grenoble, FR
Contour 2009 (curator Katerina Gregos), 4TH BIENNAL
OF MOVING IMAGE, Mechelen, BE (c)
Artist in residence at FLACC, Genk, BE
35 jaar Frans Masereel Centrum (book edition), Kasterlee,
BE(c)
The Game is up, Vooruit, Gand, BE
Silent China, Project room, FDC SATELLITE, Brussels, BE
Artist residence at FLACC, Genk, BE
35 jaar Frans Masereel Centrum (édition), Kasterlee, BE
By this I send you some noise of the city I am in, CEAC
(Chinese European Art Center), Xiamen University Arts
College, CN (solo)
Transat Video, Galerie Les Filles du Calvaire, Paris, FR
Prijs voor Jonge Belgische Schilderkunst - Prix de la Jeune
Peinture Belge, BOZAR, Bruxelles, BE
Borderline festival, We Cannot Stop, To Stop Is To Fail ,
Platform China, Beijing, CN
Lucca Festival, Lucca, IT
Open Archive #1, re:collections : acquisitions 20052007, argos, Bruxelles, BE
deDonderdagen #11 (commissaire Edith Doove),
deSingel, Anvers, BE
Picture This!, Museum Dhondt-Dhaenens, Deurle, BE
(solo)
In a Tall Distance with Mr. Reis, BAS –
Initiative de l’artiste Banu Cennetoglu, Istanbul, TU
Ondulations, Transat Vidéo & l’Autre Café, Normandie, FR
TELEGRAM, Amsterdam, NL
Paradis Artificiel. Paradis Perdu. Paradou, 2005 …
Dessin de la série : Le Dialogues de sourds, 50 x 40 cm
Journal pour un usager de l’espace est le titre générique par
lequel Mira Sanders désigne (jusqu’à présent) l’ensemble de sa
démarche artistique. Celui-ci comprend des facettes multiples qui
correspondent à la diversité de l’activité qu’il tend à couvrir. Ainsi,
le terme Journal renvoie au journal de bord ou au carnet intime,
mais aussi au journal comme canal de diffusion de l’information,
que celle-ci soit politique, culturelle ou autre, d’ordre général ou
relevant plutôt du fait divers.
Scale the guard, 2009
50 x 70 cm, tirage photo contrecollé sou diasec mat
Le terme usager se rapporte aussi bien à l’artiste elle-même, qu’à
nous autres, spectateurs et donc possibles usagers. Tandis que
dans l’usage que Mira Sanders en fait, l’espace oscille en
permanence de l’espace privé à l’espace public, et couvre aussi
bien l’espace géographique et physique que l’espace mental ou
même sentimental.
En quelque sorte, on pourrait définir Mira Sanders comme une
exploratrice discrète, mais efficace et critique, du monde qui
l’entoure, qui tenterait de re-regarder, de re-voir, de re-découvrir
et de ré-entendre non seulement les choses, mais aussi les êtres,
ainsi que les structures qui les lient et dans lesquelles ils
fonctionnent ou sont censés fonctionner. Elle le fait à partir d’un
point de vue personnel, tout en essayant d’adopter également, le
temps d’un travail ou d’une recherche, celui de l’objet ou du sujet
observé et analysé.
Ceci explique en partie le temps important que Mira Sanders
consacre à l’élaboration d’un projet.
En effet, à chaque fois celui-ci sera précédé de lectures, de
recherches, d’annotations, de croquis, de rencontres et de
dialogues, même si le résultat final - celui qui est donné à voir
dans le cadre d’une exposition ou d’une intervention - paraît bien
souvent sobre et simple.
Scale 1: 2500 (studio1), 2009
50 x 70 cm, tirage photo contrecollé sous diasec mat
C’est exactement là que réside l’ambiguïté possible, mais aussi la
force tranquille d’une démarche, qui est souvent plus complexe
qu’elle ne paraît, tout en restant abordable et déchiffrable.
Mira Sanders affectionne la ligne claire dans dessins et croquis,
ainsi que l’énoncé sobre de l’écrit. Elle se sert également de la
spontanéité de la caméra vidéo ou de l’enregistrement sonore, et
affectionne la communication directe à travers le poster ou le
journal. Cela ne l’empêche pas d’élaborer également des
installations plus complexes, ou de s’atteler à des projets de
grande envergure.
Mais à chaque fois, Mira Sanders privilégie le contact humain et le
dialogue, soit durant l’élaboration du travail, soit dans sa
conception et/ou sa diffusion, car elle fait partie de ces artistes
pour qui la démarche artistique n’aurait de sens si elle ne restait
liée en permanence au monde qui l’entoure.
Marie-Pascale Gildemyn
Septembre 2007
COLLECTIONS
Silent Letter (1), 2009
Video, silent, colour, 2’, 4:3
PROVINCE DU HAINAUT, BE
MAC's (MUSEE DES ARTS CONTEMPORAINS), Hornu, BE
SMAK, Gent, BE
M HKA (MUSEUM VAN HEDENDAAGSE KUNST ANTWERPEN)
Antwerpen, BE
MIDDELHEIMMUSEUM, Wilrijk, BE
MAMAC (LE MUSEE D'ART MODERNE ET D'ART CONTEMPORAIN DE
LA VILLE DE LIEGE)
Liège, BE
M DD (museum Dhondt-Dhaenens), Deurle, BE
MUSEE DES BEAUX-ARTS, Tourcoing, FR
49 Nord 6 Est - FONDS REGIONAL D'ART CONTEMPORAIN DE
LORRAINE, Metz, FR
Théorie du Nuage, 2004
Dessins à l’encre noire, 14,8 x 18,8 cm
MUSEUMS DE PAVILJOENS, Almere, NL
GEM (MUSEUM VOOR ACTUELE KUNST), Den Haag, NL
GEMEENTEMUSEUM HELMOND, Helmond, NL
MUSEUM HET DOMEIN SITTARD, Sittard, NL
DE PONT MUSEUM VOOR HEDENDAAGSE KUNST, Tilburg, NL
SKULPTURENMUSEUM GLASKASTEN MARL, Marl, DE
DOMINIQUE BLAIS
EN APARTE
Exposition du 12 mars au 15 mai 2010
Vernissage le jeudi 11 mars de 18h à 21h
La Galerie FDC SATELITE, Les filles du calvaire, Bruxelles est he ureuse de présenter la première exposition
personnelle en Belgique du jeune artiste français Dominique Blais, « En Aparté » présentant un ensemble d’œuvres
réalisées entre 2008 et 2010.
En partant de l'idée d'une exposition en appartement, à l'image de l'espace de la galerie FDC Satellite, l’artiste a sélectionné des œuvres
récentes ayant une dimension domestique tout en articulant son projet sur des pièces jouant sur une certaine dualité et - ou symétrie.
On y découvre une série de dessin de 2009 que l’artiste entrevoit comme des interprétations graphiques de morceaux de musique. Au moyen
d'un dispositif créé avec des haut-parleurs, de la poudre de graphite est projetée sur une feuille de papier pendant la lecture intégrale d'un
disque préalablement sélectionné. Les tâches circulaires produites révèlent des qualités propres à l'œuvre musicale.
Posée à même le sol, la pièce « Les Machines Orphelines » comprend deux modules en altuglas. Il s'agit de répliques épurées et simplifiées de
magnétophones à bande de type Revox. Ces objets dépouillés de leurs fonctions originelles s'épuisent dans le mouvement permanent, lent et
silencieux des artefacts de bobines.
Dans le même registre, un exemplaire de la série « Sans titre (Melancholia) » sera présenté. L'œuvre est constitué d'un tourne-disque
démantelé et suspendu au plafond, et dont tous les éléments sont retenus les uns aux autres. Malgré son aspect déstructuré, le tourne-disque
fonctionne et joue en continu le dernier sillon d'un disque, laissant les craquements analogiques du support vinyle composer une ritournelle au
seuil de la musique et du silence.
Travail emblématique de son intérêt pour les notions d'énergie et de flux, « Sans titre (Les cordes) » sous-tend l'idée de la modulation
électrique dans du câble blanc déroulé au sol et dont une section est mise en lumière par un néon en verre soufflé.
On aperçoit, à l'intérieur d'une vitrine, une paire de boules Quiès reproduite en faïence est posée sur un socle. La forme, identique à des
bouchons d'oreilles, semble malléable mais ne l'est plus. En s'approchant de « Trauma » (produit en collaboration avec l'ESAC Tarbes), le
visiteur percevra un sifflement désagréable proche du phénomène des acouphènes. Le dispositif joue sur plusieurs contradictions, dont
l'impossibilité de stopper la perception d'un acouphène, phénomène purement solitaire, avec des prothèses devenues instruments de torture.
Pour « X-Ray » Dominique Blais prend une photographie de l'intérieur nu d'un caisson lumineux avant d'y réinsérer sa représentation imprimée
sur Duratrans. Au delà de l'aspect tautologique, il s'agit plus d'un travail sur la perception de l'absence d'une vibration lumineuse causée par
la présence d'un masque.
Dans le cas de « Ways », le spectateur est accueilli par une voix. Cette pièce sonore reprend les versions de « My Way » chantées par Frank
Sinatra d'une part, et Sid Vicious de l'autre. Les paroles sont majoritairement identiques mais certains passages ont été modifiés par le
musicien britannique. Le texte, dénué d'instrumentation et de musicalité, est restitué indépendamment dans deux enceintes pour créer une
distorsion pendant l'écoute.
D'autres œuvres fonctionnent sur des modes opératoires presque bricolés. « Sans titre » réalisée en 2009, est un assemblage de ventilateurs
et de colliers de serrage (posés sur une mallette) qui crée un mouvement cinétique et hypnotique. Quant à la pièce « 50Hz », il s’agit d’une
boite noire composée d'une bobine de fils de cuivre en rotation et de boomers qui produit des impulsions sonores par les contacts électriques
ponctuels entre les différents éléments.
Né en 1974, Dominique Blais poursuit un travail sur les perceptions sensorielles et physiques des spectateurs dans des installations sonores et
lumineuses qui jouent sur les combinaisons entre visible/invisible, audible/inaudible.
Il a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger : 2010 - Aposiopesis, Le Parvis centre d'art
contemporain, Double Bind / Arrêtez d'essayer de me comprendre, Villa Arson Centre national d´art contemporain / 2009 - NO(t)MUSIC, Fort
du Bruissin - Centre d'art contemporain, Lyon, France, Module, Palais de Tokyo, Paris, France, Galerie Xippas, Paris, France, La Force de l’Art,
Grand Palais, Paris, France, Invasion of Sound, Zacheta, National Gallery of Art, Varsovie, Pologne / 2008 - Transposition (Variations), Fonderie
Darling, Montréal, Canada, Dear Prudence, Galerie Martine Aboucaya, Paris, France, Visions nocturnes, La Galerie, Noisy le Sec, France,
Palimpseste, un bon pre-texte, Galerie Xippas, Paris & La Réserve, Pacy-sur-Eure, France.
Dominique Blais est représenté par la Galerie Xippas à Paris, France
Dominique Blais, est né à Paris, FR
Il vit et travaille à Paris, FR
EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélection)
2010 En Aparté, FDC SATELLITE, Bruxelles, BE
Aposiopesis, Le parvis, Tarbes, FR
2009 Docks Art Fair, Galerie Xippas, Lyon, FR
Brume, Galerie de l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques,
Cholet, FR
Décélération, Galerie Edouard Manet, Gennevilliers, FR
Module 1, Palais de Tokyo, Paris, FR
Inside The Circles, Tripode, Rezé, FR
Galerie Xippas, Paris, FR
2008 Transposition (Etude), Fonderie Darling, Montréal, CA
DOOM (avec Cécile Babiole), BuySellf Art Club, Marseille, FR
2007 Les Ondes, Le Dojo, Nice, FR
The stillness of the air, La Vitrine, Paris, FR
EXPOSITIONS DE GROUPE (sélection)
2010 NO(t)MUSIC, Fort du Bruissin – Centre d’art contemporain,
Francheville, FR
1
69 A2, Exposition d’Eric Stephany, FR
2009
23’17, Mains d’ OEuvres, Saint-Ouen, FR
La Force de l’Art, Grand Palais, Paris, FR
Invasion of Sound, Zacheta National Gallery of Art, Varsovie, PL
2008 Chambres à Part II, La Réserve, Paris, FR
Dear Prudence, Galerie Martine Aboucaya, Paris, FR
Visions nocturnes, La Galerie, Noisy le Sec, FR
2007 NYNYNY So nice we name it thrice, Flux Factory, New York, USA
Grizzly Proof, Flux Factory, New York, USA
The Man Who Shot Liberty Valence, Galerie Extérieure, USA
Christian Marclay et Gunter Muller "Vitalium" 1'44 (1994) 2009
poudre de fusain sur papier, 78.5 x 108 cm
Untitled, 2009
malette, 2 ventilareurs, adhésif, bague électrique, transformateur
23 x 25 x 31 cm
Dominique Blais poursuit un travail sur les perceptions sensorielles et
physiques des spectateurs dans des installations sonores et
lumineuses qui jouent sur les combinaisons entre visible / invisible,
audible / inaudible.
Dans des œuvres comme “Two Circles” (2005, galerie SMP
Marseille) ou “Deaf Room” (2005, Glassbox Paris), il invite à la
contemplation en brouillant les frontiè- res des sens. Dans d'autres, il
s'empare de la tautologie comme d'une figure rhétorique propre à
créer le trouble chez le spectateur “X-Ray [Néons]” (2005), photo
de néons de caisson lumineux sur un caisson lumineux ; “Delay(ed)”
(2005), un micro qui enregistre son propre bruit. Quelques œuvres à
part comme “Psycho 3”, une hybridation de Psycho et de son
remake par Gus Van Sant, ou comme “Marclay's Bike” , la version
cycliste d'une œuvre de l'artiste suisse, confirme une démarche
artistique cohérente et juste, sachant convoquer intelligemment
différents médias, à la frontière entre arts plastiques et création
sonore.
Il pratique par ailleurs la collaboration avec d'autres artistes pour la
réalisation d'œuvres (Cécile Babiole, Loris Gréaud, Sylvain Rousseau,
etc.), ou dans une approche curatoriale, pour l'organisation
d'expositions (Confluences, Glassbox).
Raphaele Jeune, juillet 2006
X-Ray (3 x 90 - 50 x 100), 2009
Caisson lumineux, Impression numérique, 50 x 100 x 14 cm
LISA TAN
LES SAMOURAÏS
Exposition du 12 mars au 15 mai 2010
Vernissage jeudi 11 mars de 18h à 21h
FDC Satellite (Galerie Les filles du calvaire Bruxelles), est heureuse de présenter la première
exposition personnelle de l’artiste américaine, Lisa Tan : Les Samouraïs , dans le cadre du
Project Room de la galerie.
Intitulée Les Samouraïs (2010), sa vidéo d’une durée de 3 minutes présente la scène d’ouverture d’un des classiques du film français, Le
Samouraï (1967) réalisé par Jean-Pierre Melville. A travers l’image et le son, le travail de Lisa Tan modifie l’œuvre originale de Melville en y
ajoutant un oiseau dans la scène d’ouverture. Ce geste simple contrarie les concepts d’isolation et d’intériorité articulés autour du film, tout en
modifiant de manière fictive un évènement dans la réalité historique.
Reconnu comme un véritable auteur, Jean-Pierre Melville écrivait, réalisait et produisait ses films dans les studios Jenner du 13ème
arrondissement à Paris ; studios qui, lors de la réalisation du film Le Samouraï, furent détruits par un violent incendie ne faisant qu’une victime,
l’oiseau adopté par Melville.
Le film bouleverse par l’idée de la mort imminente du personnage interprété par Alain Delon, un assassin qui se complait dans une vie de
solitude et de détachement. La scène d’ouverture nous présente un homme dont le comportement, dépourvu de sens, est réduit à sa simple
action : il finit sa cigarette sur son lit, se dirige vers l’oiseau, enfile son par-dessus et son chapeau, puis referme la porte derrière lui pour
affronter le monde extérieur. Le seul être avec qui l’assassin arrive véritablement à se connecter est son oiseau, un pinson femelle, à l’abri
dans sa cage, qui vit avec lui dans son modeste appartement.
Cette vidéo est ici présentée telle une sculpture. Le projecteur et l’écran sont montés sur des pieds/supports d’éclairage de studio, rappelant
ainsi le plateau de tournage tout en maintenant et respectant l’ampleur de la cage dans l’appartement de l’assassin.
Le Monde 29 juin, 1967 (2010) est également présentée en diptyque : les images ont été prises de la première et dernière page du journal,
publié le jour où le studio de Melville prit feu, et photographiées sur un plancher en bois. Renforçant les idées d’expansion et de contradiction
des grandes histoires par rapport au quotidien, les photographies sont suspendues de chaque côté de la pièce, insinuant que, ce qui repose
entre les deux pages repose dans cet espace – ou dans tous les espaces.
Le travail de Lisa Tan, qui ne se limite pas à un medium spécifique, prend forme dans l’histoire collective et personnelle, mais surtout dans le
domaine de la littérature et du cinéma lorsqu’ils touchent à la nostalgie et à la perte, comme conditions permanentes du vivant. Certaines de
ses pièces impliquent un état nocturne et de solitude en tant qu’expérience d’un urbanisme iconique.
Un fort aspect textuel apparait également dans la plupart des travaux de Lisa Tan, lorsqu’elle utilise le langage pour former des images et des
objets. L’entièreté de son travail est marquée par une esthétique minimale précise.
Lisa Tan vit à Brooklyn et Stockholm.
Son travail a été exposé, entres autres, au Centro Galego de Arte Contemporàneo CGAC (Santiago de Compostela), Kadist Art Foundation (Paris), El Centro
Cultural Montehermoso (Vitoria-Gasteiz), Andreas Grimm (Munich), FDC Satellite (Bruxelles), Artists Space (New-York), Galerie Kamm (Berlin), D’Amelio Terras
(New-York), Harris Lieberman (New-York), Galerie Lucile Corty (Paris), et LA><ART (Los Angeles).
Résidence au FRAC Bourgogne.
Publications :
Artforum, Artforum.com, North Drive Press #5, Glänta, Blind Spot, FlashArt, et Art Papers.
diplômé des Beaux-arts de l’université de Californie du Sud (USC : University of Southern California).
Lisa Tan, est née en 1973, à Syracuse, USA
Elle vit et travaille à New-York, USA et à Stockolm, SE
EXPOSITIONS PERSONNELLES (sélection)
2010
2009
2008
2007
2006
Les Samouraïs, FDC SATELLITE, Bruxelles, BE
Lisa Tan, Andreas Grimm, Munich, DE
Language Barrier, El Centro Cultural Montehermoso,
Vitoria-Gasteiz, ES
Moving a Mountain, D’Amelio Terras, New York, USA
The Baudelaire Itineraries, Grimm | Rosenfeld, Munich, DE
One Night Stand, curated by Lauri Firstenberg, LA><ART,
Los Angeles, USA
EXPOSITIONS COLLECTIVES (sélection)
2010
2009
2008
2007
Sur le Dandysme, Centro Galego de Arte
Contemporáneo,Santiago de Compostela, travels to Huarte
de Arte Contemporáneo, Pamplune, ES
For a Brief Time Only at a Location Near You, commissaire
David Horvitz, Golden Parachuttes, Berlin, DE
North Drive Press, NDP#5, Edité par Matt Keegan and
Sadie Laska, Printed Matter, New York, USA
Private View II, Andreas Grimm München, DE
There is no(w) Romanticism, (commissaire Lilou Vidal),
FDC SATELLITE, Bruxelles, BE
On the Beaten Path, Frac Bourgogne collection, Espace
Georges Brassens, Talant, FR
STILL/MOVING/STILL, commissaire Marc Glöde,
Cultuurcentrum Knokke-Heist, BE
House call, commissaires Piper Marshall et Alex Gartenfeld,
Three’s Company, New York, USA
Ambassador Suites, commissaire Katarina Burin, Galerie
Lucile Corty, Paris, FR
The World Is All That Is The Case, curated by Arthur Ou,
Hudson Franklin, New York, USA
Sturm und Drang, Galerie Kamm, Berlin, DE
Archeology of Longings, commissaire Sofia Hernandez,
Kadist Art Foundation, Paris, FR
Nina in Position, commissaire Jeffrey Uslip, Artists Space,
New York, USA
Love Life Film, One Night Stand (Paris) screening,
commissaire Christian Rattemeyer, Standard Hotel, Miami,
USA.
Les Samouraïs, 2009, vidéoprojection
Letter Never to Arrive, 2006
Photographie couleur, 41,2 x 48,7 cm
BIBLIOGRAPHY
2009
2008
2007
2006
Glänta, n°409, edité par Göran Dahlberg,
décembre 2009, p. 15
Lim, Georgina, Stefan Pietsch, Jason Evans et Kate
Sennert, www.thislongcentury.com, Août 2009
Tristan Trémeau, “There is No(w) Romanticism” Revue
L’Art Même, n°43, Juin 2009
Blind Spot, n°40, édité par Arthur Ou, 2009
Sennewald, Jens Emil, “Archeology of Longing” Revue
Lacritique.org, décembre 2008
O’Neill-Butler, Lauren, “Moving a Mountain,” Critics’ Picks,
Artforum.com, mai 2008
Smolik, Noemi, “The Baudelaire Itineraries” Review,
Artforum, septembre 2007
Zellen, Jody, “One Night Stand,” Review, Art Papers,
mars 2007
Rattemeyer, Christian. “First Take,”
Artforum, janvier 2006
L’oeuvre de Lisa Tan s’inspire de l’histoire personnelle et collective
dans les domaines de l’art et du cinéma. Sa réflexion se porte sur une
analyse du désir et de la perte en tant que concepts inhérents à
l’existence. Ici l’artiste présente des reproductions de couvertures de
livres provenant des bibliothèques respectives de l’artiste et de son
compagnon dont la convergence peut se lire comme un portrait du
couple. Ainsi Postmodern Conditions de Jean François Lyotard devient
Two Postmodern Conditions et le livre d’Alain Robbe-Grillet “In the
Labyrinth” se lit “Two in the Labyrinth.”