Historique de la fondation

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Historique de la fondation
Cross de la Sainte Elisabeth
Projet solidarité 2015-2016
Le 9 novembre 2015
Chers élèves et chers parents,
Cette année, j’ai décidé que notre projet de solidarité serait en lien avec l’association
« Les Enfants de Monseigneur Yves Plumey à Marza » (EMYPM), que, j’ai co-créée
dans le collège que j’ai dirigé de 2008 à 2014.
Ci-dessous, vous trouverez l’historique de ce projet qui j’espère retiendra votre
attention. Notre association, sans intermédiaire, envoie la totalité des dons et
cotisations à l’orphelinat et à la fondation. En effet, à titre personnel, certains
membres prennent en charge les frais de fonctionnement que nous pourrions avoir.
Si vous souhaitez nous rejoindre, vous trouverez ci-joint le bulletin d’adhésion 20152016 qui vous permettra de recevoir des nouvelles et des photos de la Fondation
Monseigneur Yves Plumey au Cameroun.
Nous comptons sur vos dons et/ou votre adhésion à ce beau projet catholique,
porteur d’espérance dans un pays en proie à des divisions ethniques et religieuses.
Aidons ces jeunes enfants à construire, sans les assister, un pays libre et autonome,
en leur donnant les moyens d’étudier.
Les 16 et 17 novembre, Bernard JEANTON, sera parmi nous pour parler avec
l’équipe éducative, aux élèves et les sensibiliser à cette cause pour laquelle ils
courront lors du cross de la Sainte ELISABETH, le 17 novembre au matin.
Cédric LIZE
Directeur du collège et
Président d’honneur de l’association
Fondation Monseigneur Yves Plumey
à Marza :
Situation et historique :
Marza se situe en pleine brousse, dans la province de
l'Adamaoua (immense plateau volcanique de 1200
mètres d'altitude moyenne) au Cameroun, à douze kilomètres de la ville de
N'Gaoundéré, capitale provinciale, à mi-chemin entre Douala (port et capitale
économique) et N'Djamena capitale du Tchad à la frontière nord, (1850 km de
Douala à N’Djamena), c'est une région de savane entre la grande forêt
équatoriale du sud et la zone sahélienne du nord Cameroun.
Monseigneur Yves Plumey, breton d’origine, arriva à Fort Lamy
(devenu N’Djamena) au Tchad en1946 et entreprit d'évangéliser
l'extrême nord et le nord Cameroun, il œuvra pendant plus de
quarante cinq ans créant missions, collèges, séminaires, orphelinats,
etc.
Il fut sauvagement assassiné pendant la nuit du 03 septembre 1991 dans sa
maison de Marza, village où il s'était installé ; après sa tragique disparition, la
ferme qu'il avait créée, tomba dans l'oubli et les bâtiments furent pillés par les
habitants de la région qui utilisèrent les matériaux récupérés pour améliorer
leurs cases.
Sœur Nicole de passage dans la région
découvrit son existence, bouleversée par le
champ de ruines qu'elle vit, elle demanda à
Monseigneur Joseph Djida évêque du
diocèse de la missionner pour perpétuer
l'œuvre de Monseigneur Yves Plumey et
depuis 2001, elle œuvre au sein de la
fondation Monseigneur Yves Plumey qu'elle
a contribuée à créer.
Elle recueille, soigne, nourrit, loge et
donne une éducation religieuse mais
aussi culturelle à ces enfants (tous
scolarisés et bons élèves) de plus en
plus nombreux, tout en continuant à
travailler la terre et à reconstruire les
bâtiments bien délabrés.
Sa Majesté le lamido Mohamadou
Hayatou Issa roi de N'Gaoundéré, avait
offert à Monseigneur Yves Plumey 33
hectares de terre pour installer sa
ferme. Sœur Nicole, après d'énormes
travaux de débroussaillage, cultive
actuellement 7,5 hectares de terrain qui produisent : maïs, arachides,
ignames, manioc, fruits et autres productions potagères, notre infatigable
sœur créa également un élevage avicole qui fournissait en volailles et œufs
les commerçants de N'Gaoundéré, car malheureusement l'épidémie de grippe
aviaire que l'on a connue en Europe a touché également l'Afrique et la totalité
du cheptel a dû être abattu...
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Sans cesse à la recherche de moyens financiers sœur Nicole invente une
bouillie magique pour bébés, très nourrissante, faite à base de farine de maïs,
qu'elle vend conditionnée et avec ses conseils aux mamans des villages
environnants ; dans un ancien séminaire du nord Cameroun elle découvre,
abandonnée et rouillée, une très vieille machine à fabriquer les hosties, qu'à
cela ne tienne, elle la récupère, la remet en état et depuis fournit les diocèses
de l'Adamaoua voire du nord Cameroun en petites rondelles de pain
eucharistique.
Mais sœur Nicole a encore d'autres préoccupations et une puissance de
travail phénoménale, l'aspect sanitaire catastrophique dans cette province
reculée ne la laisse pas indifférente, elle décide donc de construire un
dispensaire en pleine brousse, dispensaire qui relayera efficacement l'hôpital
régional où la corruption fait loi et où pour soigner un bébé il faut payer cher,
très très cher, avant qu'un médecin veuille bien s'intéresser à son cas.
Monseigneur Yves Plumey avait construit une porcherie retrouvée en ruine,
elle devient à force de travail un superbe centre médical, Le petit matériel
médical est donné par une infirmière libérale française et par son époux
(Bernard et Nadine JEANTON-TRELA.
Le centre médical de Marza qui fonctionne avec un infirmier bénévole et
quelques personnes de bonne volonté, reçoit aujourd'hui les habitants de
villages distants de plusieurs dizaines de kilomètres, quelle victoire pour sœur
Nicole qui eut énormément de mal à obtenir les autorisations nécessaires à sa
création (elle a même dû se rendre à Yaoundé, la capitale, pour secouer les
portes de certains ministères).
Bernard JEANTON qui vivait alors
au Cameroun, avait pris l'habitude
de se rendre à Marza chaque
semaine avec un pick-up chargé de
sacs de riz et de fruits divers (les
seuls fruits produits sur le terrain de
la fondation étant les mangues) et il
passait des heures extraordinaires
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avec « ses » enfants (ils l'appellent papa Bernard) qui lui faisaient découvrir
leur animaux, leurs plantations, leur vie tout simplement; lors de chaque
rencontre ils se regroupaient spontanément autour de lui et chantaient
plusieurs chansons, dont l'une, créée par sœur Nicole, raconte et loue l'œuvre
de Monseigneur Yves Plumey.
De retour en France, d’abord à Albertville puis à Sommières,
Bernard n’a de cesse de développer les partenariats entre
Marza et les écoles puis le collège de son fils Nicolas (le
collège Maintenon de Sommières). C’est à ce moment-là que
j’ai connu Bernard et sa famille, en tant que parent d’élève et
que je me suis investi dans ce projet.
En 2012, pour encadrer les collectes de fonds toujours plus
nombreuses, nous décidons de créer une association, « les
Enfants de Monseigneur Yves Plumey à Marza (EMYPM).
Bernard et un enseignant de ce collège partent un mois en été 2012 pour
travailler avec Sœur Nicole. Elle viendra en France en 2013 pour consolider
notre association et rencontrer tous les donateurs, elle passa 15 jours au
collège, au milieu de nos élèves, leur laissant des souvenirs impérissables. En
2013, nous co-finançons la
maternité et c’est le père de
l’économe du Collège Maintenon
qui va surveiller durant 2 mois la
construction.
Depuis, nous avons, en 2015, réussi à lui
envoyer un container de matériel médical,
de vêtements, de couvertures, et une
ambulance donnée par l’antenne de la Croix Rouge de Quissac (30) et nous
finançons des études au lycée et en enseignement supérieur à plusieurs de
ces jeunes.
Cette année, le cross de la Sainte Elisabeth sera au profit de Marza pour
montrer aux 350 élèves du collège Camerounais que nous pensons à eux et par
un don, aussi minimum soit-il, nous contribuerons à leur donner le sourire en
améliorant leurs conditions de vie.
Cédric Lizé
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