Dauphiné Libéré 02-12-2016 Job dating

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Dauphiné Libéré 02-12-2016 Job dating
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | VENDREDI 2 DÉCEMBRE 2016 | 15
L'AGGLOMÉRATION
Emploi
Rive
gauche
du Drac
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Lycée professionnel Jacques­Prevert :
coup de propre sur un métier
L
es a priori sont nom­
breux : “pas besoin de
diplôme pour faire le mé­
nage”, voilà sans doute la
première réflexion qui
vient quand on parle des
personnes qui rendent vo­
tre bureau propre tous les
matins… Sauf qu’au lycée
professionnel Jacques­
Prévert, on n’est pas d’ac­
cord avec ce cliché. Même
échos auprès des profes­
sionnels, réunis dans un
syndicat, le Spenra (Syndi­
cat patronal des entrepri­
ses de nettoyage région
Rhône­Alpes). Et c’est bien
dans cet objectif que le Ly­
cée propose une vraie for­
mation allant du CAP
”maintenance et hygiène
des locaux” au bac pro
“hygiène, propreté, stérili­
sation”. Un BTS “hygiène,
propreté, environnement”
et même une maîtrise, à
Vénissieux, peuvent être
réalisés. Oui, une maîtrise,
soit bac plus 5.
De vraies perspectives d’emploi
« En terminale, les lycéens
apprennent à récupérer
des bactéries sur les lieux
et à les analyser afin d’en­
suite choisir le produit le
plus adapté. Ils sont égale­
ment capables de stérili­
ser », explique Marie­
Jeanne Delobre, directrice
déléguée aux formations
professionnelles et techno­
logiques. « Ce sont des
compétences très recher­
chées ». Avec ce bagage,
les jeunes peuvent candi­
dater dans les hôpitaux, les
Ehpad, les laboratoires, les
entreprises agroalimen­
taires et même dans le nu­
cléaire. Voilà bien d’autres
perspectives d’avenir que
celles imaginées.
Guy Joandel, vice­prési­
dent du Spenra en est con­
vaincu, « depuis 30 ans, la
formation est importante,
que ce soit une formation
initiale ou en interne. Nous
exerçons un métier, on ne
fait pas le ménage chez soi,
les clients ont des exigen­
ces ». François Fritsch, di­
recteur du développement
Spenra, enfonce le clou :
« L’hygiène, c’est 35 000
entreprises en France et
500 000 emplois. Et nous
ne sommes aujourd’hui
qu’à 52 % du marché. Il
reste encore des parts à
prendre. Chaque nouveau
bâtiment représente un
client potentiel. Alors oui,
on peut dire que c’est un
secteur qui recrute, qui est
dynamique ».
Tout l’enjeu de la filière
est donc « d’avoir une
main­d’œuvre qualifiée. Si
la scène n’est pas hygiéni­
quement impeccable, per­
sonne ne peut travailler
dans l’entreprise. Et il faut
se rappeler que si on com­
mence tout en bas de
l’échelle, on peut vite mon­
ter, jusqu’à être chef d’en­
treprise ». Guy Joandel
rappelle, quant à lui, « qu’il
n’y a pas de smicard chez
nous. On note une diffé­
rence de plus 7 % dans
l’ensemble de nos entrepri­
ses. En plus, il y a une cer­
taine sécurité de l’emploi
parce que si une entreprise
perd un chantier, l’em­
ployé reste sur le chantier
et change d’employeur s’il
le souhaite ».
Ce petit coup de propre
était nécessaire pour redo­
rer un métier décrié.
Katia CAZOT
Des entreprises des environs, dont une de la Rive gauche, étaient présentes au lycée Jacques-Prévert pour
proposer aux étudiants (du CAP au BTS) un job-dating. Denis, 17 ans, y participe pour se créer un réseau.
Un job-dating dans le lycée
«C’
est un métier qui
recrute. » Marie­
Jeanne Delobre a encou­
ragé les jeunes en intro­
duction au job­dating
qu’elle a organisé dans
l’enceinte du lycée. « Oui
le métier est dur, parfois
ingrat, leur avouait Fran­
çois Fritsch. Mais vous
avez un avenir, une pers­
pective. Le métier évolue,
il devient très technique ».
Dix minutes pour convaincre
Six entreprises des envi­
rons (dont Jean­François
Membielle de Sine­Entre­
tien, lire ci­dessous) et les
membres du syndicat ain­
si que de l’association Fa­
re propreté étaient pré­
sents, attendant les ly­
céens munis de leur CV.
Chaque jeune avait dix
minutes pour décrocher
un stage (il y en a beau­
coup tout au long de la
formation) voire, pourquoi
pas, un emploi. Une façon
de mettre en situation les
futurs candidats. Motiva­
tion, intérêt pour le mé­
tier… il fallait être direct
pour décrocher ce stage,
capital dans la formation.
Ils ont joué le jeu tout
l’après­midi, plutôt satis­
faits de pouvoir aussi re­
partir avec quelques car­
tes de visite et des rela­
tions.
Un partenariat entre le
Spenra et l’Éducation na­
tionale justifie que les pro­
fessionnels fassent la pro­
motion du métier dans les
établissements scolaires.
Le lycée Jacques­Prevert
n’en est pas à son coup
d’essai. Aujourd’hui, il
propose 12 places pour
chaque année de forma­
tion dans ce secteur.
K.C.
L’INFO EN +
CONTACT
Lycée professionnel
Jacques-Prévert
9, rue de la République
B.P. 47 - 38 601 Fontaine
Cedex
Tel : 04 76 27 25 44.
Fax : 04 76 27 02 28.
Tyna : « Je ne pensais pas que
c’était aussi technique »
Denis : « C’est la diversité
qui me plaît »
«À
D
la base, je savais très
exactement ce que je
voulais faire : un bac pro ASSP (accompagnement,
soins et services à la person­
ne). Mais il y avait une liste
d’attente. Alors sans trop sa­
voir je me suis lancée en
hygiène, propreté, stérilisa­
tion », avoue Tyna, 17 ans,
en première Bac pro. « Je ne
m’attendais pas à cela, je ne
pensais pas que c’était aussi
technique : il y a beaucoup
de pratique, de métho­
de. C’est vraiment une for­
mation très positive ». Tyna,
comme pour beaucoup, pensait « qu’on allait faire le
ménage. Mais en fait il exis­
te des machines qu’il faut
connaître ».
Aujourd’hui, la jeune fem­
me souhaite devenir ASH (agent des services hospita­
liers) « puis je passerai le concours d’infirmière.
En attendant Tyna a déjà
acquis de l’expérience : « Cet été j’ai travaillé dans une entreprise et pendant
l’année scolaire je travaille
trois heures le samedi matin,
à temps partiel ». De fait, el­
le n’a pas besoin du job­da­
ting organisé par le lycée
« mais ça m’entraîne au cas
où ». Lorsqu’elle est en sta­
ge, Tyna estime que les ho­
raires sont corrects mais en
emploi, les horaires coupés
(matin et fin de journée) sont
parfois plus difficiles à gérer
« mais on s’y fait ».
À l’inverse, elle ne se fait
pas au regard des autres :
« Ça me blesse et pourtant
avant j’avais le même. On
est mésestimé alors qu’on acquiert des techniques, no­
tre travail est carré. C’est
vraiment dommage ce man­
Tyna a déjà acquis de l’expérience
dans la profession.
que de reconnaissance. Et
cela même au sein du ly­
cée. Car pour apprendre, on
nettoie le hall, alors les filles
en esthétique ou dans la mo­
de, nous regardent avec des
préjugés ».
K.C.
enis, 16 ans, est en se­
conde pro, c’est sa pre­
mière année dans cette dis­
cipline qui est un véritable choix. « J’ai d’abord voulu faire de la plomberie mais j’ai eu un problème de san­
té et avec mon patron, ça n’allait pas. J’ai tenté la mécanique, vraiment, ça me plaisait mais j’ai eu une
hernie… impossible de
poursuivre. Avec une con­
seillère d’orientation, on a fait le listing et comme je suis un vrai maniaque, je me suis dit que “hygiène, propreté, stérilisation” ça
pourrait me convenir ». Lui
aussi a été surpris par la formation : « Je m’atten­
dais à nettoyer bien sûr
mais je ne pensais pas qu’il
y aurait autant de termes techniques. Non, on n’a pas simplement un chiffon et un balai en main ! » Pour
Denis, « il n’y a rien de dé­
gradant à travailler dans l’hygiène. Au contraire, c’est très intéressant. On oublie que dans la profes­
sion, il y a un volet relation­
nel ». Et s’il a commencé par nettoyer des bureaux et
des locaux, il avoue aimer « s’occuper des sols et des murs, avec des techniques particulières. J’aime aussi le bio­nettoyage : passer
un produit sur un bloc de marbre, puis la raclette et un chiffon. En fait, c’est la diversité qu’offre la profes­
sion qui me plaît le plus ».
Lors du job­dating, Denis
ne cherchait pas un stage, « je l’ai déjà trouvé », mais il voulait se créer un réseau
même si à terme, il souhai­
te « travailler seul ».
K.C.
Sine Entretien embauche sans condition d’âge
S
pécialisée dans le net­
toyage immobilier et in­
dustriel depuis 1992, Sine
Entretien, société installée
à Fontaine propose des
services de nettoyage et
de remise en état de lo­
caux.
Avec un chiffre d’affaires
de 2 076 800,00 € en 2015,
son bilan a augmenté de
10,57 % entre 2014
et 2015. Et la petite société
familiale montée au dé­
part par Jean­François
Membielle et sa sœur,
compte aujourd’hui 80
employés. Elle couvre plus
de 650 chantiers de la ré­
gion, non seulement dans
l’agglomération greno­
bloise, mais aussi dans le
Pays voironnais, le Ver­
cors, le Grésivaudan, le
plateau matheysin et jus­
qu’à Annecy.
Si en effet, il s’agit bien
de nettoyage et de ména­
ge, la société propose tou­
tefois à ses salariés de
nombreux avantages en
nature dont une voiture
qu’ils peuvent garder et
une carte essence.
Le recrutement se fait
sans qualification particu­
lière puisque Sine forme
elle­même ses employés.
« Il suffit d’être conscien­
cieux, volontaire et ponc­
tuel », assure Nicholas
Schut, le technico­com­
mercial de l’agence.
« Les jeunes mais égale­
ment les personnes de
plus de 50 ans sont les
bienvenus. Nos deux
meilleurs agents ont plus
de 50 ans ! » poursuit Ni­
cholas Schut. Les em­
ployés sont autonomes, ils
gèrent leurs chantiers à la
semaine et travaillent
seuls. Une possibilité de
devenir chef d’équipe est
aussi possible dans l’en­
treprise.
Enfin, un protocole de
travail, plus un livret d’ac­
cueil sécurité sont propo­
sés dès l’entrée de l’em­
ployé dans l’équipe, afin
d’éviter les traumatismes
musculo­squelettiques
(TMS), l’un des troubles
les plus fréquents de ce
secteur d’activité (les bon­
nes postures à adopter y
sont entre autres expli­
quées).
Nathalie BELLON
Pour prendre rendez-vous
ou adresser vos curriculum
vitae : Sine Entretien, 38
rue Commandant Lenoir
38 600 Fontaine.
Tel : 04 76 26 09 55.
Site internet :
http://www.sine-entretien38.com/
Nicholas Schut, gère à la fois le personnel et les clients avec JeanFrançois Membielle le gérant. Ils sont secondés par deux inspectrices
qualités garantissant le sérieux du travail de la société.