Internet appelle un régime de lar
Transcription
Internet appelle un régime de lar
- 121 - - 122 - - 123 - Internet appelle un régime de large liberté. Nous entendons pourtant veiller à la sécurité des transactions, au respect des droits d’auteur et des droits de la personne. Nous avons soutenu un amendement de M. Patrick Bloche en première lecture à l’Assemblée nationale, visant le régime déclaratif, l’identification des éditeurs et le statut des intermédiaires techniques. Le ministère se préoccupe, n’en doutez pas, du contenu des services en ligne. tant pour garantir le service public que pour être de fieffés concurrents sur le marché international. (Applaudissements à gauche. M. Pelchat applaudit aussi.) M. BELOT, rapporteur spécial. – La commission des Finances a souhaité apporter son aide à Mme la ministre en rappelant que le principe d’universalité est une des règles d’airain de la loi de finances. M. LE PRÉSIDENT. – Nous allons examiner les crédits de la communication. Lorsqu’une redevance doit être affectée dans l’année, le système des douzièmes marche très bien ! J’ai engagé des discussions avec les présidents des entreprises publiques audiovisuelles pour connaître la capacité de celles-ci à financer le passage aux 35 heures. Des fonds publics complémentaires seront alloués, par exemple à France Télévision. Les chaînes publiques ne seront pas pénalisées par rapport aux entreprises privées. Plus de temps libre pour les salariés, une meilleure organisation du travail, signifieront des services de meilleure qualité, de nature à fidéliser les téléspectateurs et auditeurs. Budget d’expansion du secteur public audiovisuel, le budget 2000 fait un sort aux craintes qui étaient liées à la réduction de la publicité. Il fait la preuve d’un engagement politique fort. Avec le remboursement intégral de l’exonération, j’attends des entreprises de l’audiovisuel public qu’elles montrent leur ambition. Ce sont leurs dirigeants et leur personnel qui portent leur avenir. Je partage votre souci d’une production audiovisuelle de qualité. Les contenus sont d’autant plus essentiels qu’il y a une multiplication de canaux. Quant à ce qui est de l’impact sur la création du développement du numérique hertzien, nous en débattrons prochainement. Pour conclure, j’ai aujourd’hui le sentiment de présenter un budget bien différent des précédents. J’avais dû jusqu’à maintenant rattraper les retards accumulés. Même si ce n’est pas fini, nous franchissons cette année une étape fondamentale dans l’affirmation de la légitimité du service public, au moment où justement l’exception culturelle pouvait être remise en question. Si j’ai pu obtenir du Premier ministre des moyens aussi importants, c’est parce que ce message politique est primordial. J’espère que les ront de nouvelles lévision publique, dront compte de pour la télévision dio. téléspectateurs vercouleurs à la téet qu’ils se renla différence tant que pour la ra- Nous devons pouvoir être fiers de la qualité de notre audiovisuel, au- Article 55. Est approuvée, pour l’exercice 2000, la répartition suivante des recettes hors taxe sur la valeur ajoutée du compte d’emploi de la taxe parafiscale affectée aux organismes du secteur public de la radiodiffusion sonore et de télévision : (En millions de francs.) Institut national 3415,5 de l’audiovisuel .......................... 3382,0 France 2 .............................................. 4086,9 France 3 .............................................. Société nationale de radiodiffusion et de 1 178,8 télévision d’outre-mer ........... 2 659,5 Radio France ................................. Radio France internationale .................................. 3 285,4 Société européenne de programmes de télévision : 1 068,2 La Sept-Arte .................................. Société de télévision du savoir, de la formation et de l’emploi : La Cinquième .............................. 793,7 Total ......................................................... 13 870,0 Est approuvé, pour l’exercice 2000, le produit attendu des recettes des sociétés du secteur public de la communication audiovisuelle provenant de la publicité de marques, pour un montant total de 3966,8 millions de F hors taxes. Le redevance devant être croisée avec la taxe d’habitation, il est clair que Bercy garde pour lui le produit de sa croissance. Les excédents de 1998 se montent à 276 millions. L’État n’en réaffecte que la moitié. L’Assemblée nationale s’en est indignée à juste titre, mais le gouvernement n’a pas voulu l’entendre. La commission a donc décidé de reprendre l’amendement voté à la quasi-unanimité à l’Assemblée, pour préserver les intérêts de l’audiovisuel public. Mme Pourtaud a déposé un amendement qui a le même but : obliger l’État à donner ce qu’il doit, puisqu’il l’a perçu. La seule différence est au niveau de l’affectation. Or je n’ai pas les moyens d’expertise nécessaires pour évaluer les besoins des différents organismes. Je suis donc tout prêt à suivre Mme Pourtaud en la matière. Je préviens par ailleurs Mme la ministre qu’un amendement dans le collectif précisera que la totalité des excédents connus devront être affectés. Nous sommes aujourd’hui même situation qu’un maire percevrait pas la totalité de d’habitation recouvrée pour les services fiscaux ! dans la qui ne la taxe lui par Cet amendement est donc destiné à vous simplifier la vie, madame la Ministre, et à signaler à Bercy que vous n’êtes pas seule. Amendement n° II-5, présenté par M. Belot au nom de la commission des Finances. M. LE PRÉSIDENT. – Amendement n° II-83, présenté par Mme Pourtaud et M. Estier. Rédiger ainsi le tableau de répartition des recettes : Rédiger ainsi le tableau de répartition des recettes figurant à cet article : (Millions de francs.) (En millions de francs) Institut national 425,5 de l’audiovisuel .............................. 3 382,0 France 2 .................................................... 4 086,9 France 3 ................................................... Société nationale de radiodiffusion et de 1 213,8 télévision d’outre-mer ............ 2 719,5 Radio France ...................................... Radio France 295,4 international ......................................... Société européenne de programmes et de 1 078,2 télévision : la Sept-Arte ..... Société de télévision du savoir, de la formation et de l’emploi : La Cinquième ............................. 806,5 Total ......................................................... 14 007,8 I.N.A. ................................................................. 425,5 France 2 ..................................................... 3 382,0 France 3 ..................................................... 4 086,9 Société nationale de radiodiffusionet de télévision d’outre-mer ............................................... 1 178,8 2 759,5 Radio France ........................................ Radio France 285,4 internationale ......................................... Société européenne de programmes et de télévision : 1086,0 la Sept-Arte ........................................... Société de télévision du savoir, de la formation et de l’emploi : La Cinquième ..................................... 803,7 Total ................................................................. 14 007,8 N° 35 – Samedi 11 décembre 99 – 6 - 124 - - 125 - - 126 - Mme POURTAUD. – Cet amendement a pour but de répartir la totalité des excédents de redevance perçus au titre de la gestion 1998. Le projet de loi n’en affecte en effet que 138,5 millions sur 276,3. J’ai bien noté que le projet de loi de finances rectificative prévoit que le solde sera réparti entre les sociétés d’audiovisuel public, mais elle ne concerne que l’exercice 1999. que le mien, que je rectifie donc pour qu’il reprenne les chiffres de celui de Mme Pourtaud. M. BELOT, rapporteur spécial. – La commission des Finances a été un peu surprise qu’un décret dessaisisse le Parlement de l’une de ses prérogatives. Nous souhaitons que Radio France ait les moyens de remplir ses objectifs. Elle a besoin pour cela de 100 millions supplémentaires en 2000. Votre budget a beau augmenter de 2,2 %, il ne dégage que 63 millions pour Radio France qui est donc dans l’impossibilité de poursuivre son développement. Plusieurs objectifs doivent en effet être mis en œuvre. Le passage au numérique est amorcé, mais il nécessite de grands investissements et un programme de formation des personnels. Le retard dans ce domaine est important par rapport aux radios privées. Le développement du réseau des radios locales doit reprendre. Le plan de développement est stoppé depuis 11 ans. Radio France ne couvre encore que 43 départements. C’est inacceptable pour le secteur public au nom du pluralisme, surtout quand on sait l’intérêt des Français pour les programmes locaux. Comme pour la télévision, la multiplication des chaînes fait que les auditeurs réclament des programmes spécialisés : une radio de la mer, une du sport… Radio France a chiffré ses besoins à 200 millions. Cet amendement n’est pas excessif puisqu’il ne lui en octroie que la moitié. Mais il compléterait avantageusement l’effort fait par le gouvernement dans le projet de loi. L’amendement dégage aussi des moyens pour l’I.N.A., pour La SeptArte et pour La Cinquième. Le fait qu’il ne propose pas de crédits supplémentaires pour France 2 et France 3 n’est pas la preuve d’un désintérêt, bien au contraire. Il faudra combler le déficit de recettes publicitaires dans le projet de loi de finances rectificative avec les excédents de la redevance de l’exercice 1999, qui sont anticipés à 400 millions. Cette somme serait plus à la mesure du problème. Si cet amendement n’est pas adopté, je souhaiterais connaître les solutions qui sont envisagées pour préserver l’avenir de Radio France. M. BELOT, rapporteur spécial. – J’ai déjà dit que cet amendement suivait exactement le même objectif N° 35 – Samedi 11 décembre 99 M. LE PRÉSIDENT. – Le vote se fera donc sur le même texte. Mme TRAUTMANN, ministre de la Communication. – Je dois d’abord préciser que les excédents de 1998 sont entièrement répartis. Il ne reste pas de cassette ! L’Assemblée nationale a voté sur une anticipation des excédents de 1999, dont on ne connaît évidemment pas le chiffre définitif. Il a été procédé au rattachement des excédents, soit au présent projet de budget soit au projet de loi de finances rectificative pour 1999. Ce rattachement était indispensable, s’agissant de compenser, avec l’accord du gouvernement, des moins-values des recettes publicitaires de France 2 et France 3. Le gouvernement a accepté un amendement tendant à prélever 70 millions de francs sur le futur excédent de la redevance pour 1999. Cette somme sera notamment attribuée à Radio France afin de couvrir le développement des stations locales et de mettre en œuvre le plan de numérisation. Le gouvernement a marqué son accord. Il en reste là. Il n’est pas favorable à ce qu’on aille au-delà : avec 33 millions de francs de mesures nouvelles dans ce budget, plus 15 millions supplémentaires proposés en loi de finances rectificative par le gouvernement, plus 70 millions de francs votés par l’Assemblée nationale, soit un total de 118 millions de francs, on peut dire que les demandes de Radio France ont été prises en compte. Radio France n’a pas de difficultés : elle n’a pas de déficit, le coût de ses programmes n’augmente pas, ses besoins sont, je le répète, largement pris en compte. L’amendement n° II-5 rectifié et l’amendement n° II-83 identiques sont adoptés. L’article 55, modifié, est adopté. M. LE PRÉSIDENT. – Article 55 bis. Le gouvernement déposera sur le bureau des Assemblées, avant le 30 juin 2000, un rapport sur la redevance des appareils récepteurs de télévision, actuellement réglementée par le décret n° 92-304 du 30 mars 1992, notamment dans ses aspects relatifs à l’assiette, au recouvrement, au contrôle et aux exonérations. Comme il part d’une bonne intention et qu’il n’empêchera pas l’exercice du contrôle parlementaire, nous ne voyons pas d’objection à l’adoption de cet article nouveau. L’article 55 bis est adopté. M. LE PRÉSIDENT. – J’appelle la ligne 39 de l’état E concernant la redevance pour droit d’usage des appareils récepteurs de télévision. M. BELOT, rapporteur spécial. – Avis favorable à l’adoption des lignes 39 et 40. La ligne 39 est adoptée. La ligne 40 est également adoptée. M. LE PRÉSIDENT. – Je rappelle que le vote sur l’article 51 est réservé. Je vous rappelle en outre que les autres crédits inscrits à la ligne « Services généraux du Premier ministre » ont été examinés le jeudi 2 décembre. Nous allons donc procéder à l’examen et au vote des crédits figurant aux états B et C et concernant les services généraux du Premier ministre. J’appelle les crédits inscrits aux titres III et IV de l’état B. M. BELOT, rapporteur spécial. – Avis défavorable. Les crédits figurant aux titres III et IV de l’état B ne sont pas adoptés. M. LE PRÉSIDENT. – J’appelle les crédits inscrits aux titres V et VI de l’état C. M. BELOT, rapporteur spécial. – Avis défavorable. Il eût été préférable que certains crédits soient mieux positionnés. Cela aurait pu changer les choses. Les crédits figurant aux titres V et VI de l’état C ne sont pas adoptés. - 127 - - 128 - Prochaine séance, dimanche 12 décembre 1999, à 15 heures. gétaires jet de est fixé pour la La séance est levée à 20 h 10. La Directrice du service des comptes rendus analytiques : ORDRE DU JOUR CLAUDINE DAUSSY du dimanche 12 décembre 1999 À QUINZE HEURES Séance publique ERRATA au compte rendu de la séance du vendredi 10 décembre 1999 Colonne 57, 31 e ligne. – Au lieu de : « la réalité est pire », lire : « la réalité est que ». - 129 - Suite de loi té par et 89, de la discussion du projet de finances pour 2000, adopl’Assemblée nationale (n os 88 1999-2000). M. Marini, rapporteur général de la commission des Finances, du Contrôle budgétaire et des Comptes économiques de la Nation. et articles rattachés du proloi de finances pour 2000 à la veille du jour prévu discussion à 17 heures. Délai limite pour les inscriptions de parole et pour le dépôt des amendements Projet de loi, adopté avec modifications par l’Assemblée nationale en nouvelle lecture, relatif à la réduction négociée du temps de travail (n° 115, 1999-2000). Délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale : Mardi 14 17 heures. ● Colonne 89, 13 ligne. – Bien lire : « la police de proximité est bien…». Deuxième partie e Moyens des services et dispositions spéciales : – Éducation nationale, recherche et technologie : DÉPÔTS Séance du samedi 11 décembre 1999 128. Proposition de loi présentée par MM. Rouvière, Allouche, Besson, Courteau, Debarge, Demerliat, Mme Derycke, M. Désiré, Mme Dieulangard, MM. Domeizel, Hesling, Journet, Mélenchon, Lagauche, Picheral, Piras, Mme Pourtaud, MM. Rinchet, Saunier, Sutour et Vézinhet tendant à étendre aux communes comprenant de 2 500 habitants à 3 500 habitants le régime électoral applicable aux communes de 3 500 habitants et plus, en vertu de la loi n° 82-974 du 19 novembre 1982 modifiant le Code électoral et le Code des communes et relative à l’élection des conseillers municipaux. Renvoyée à la commission des Lois constitutionnelles, de Législation, du Suffrage universel, du Règlement et d’Administration générale sous réserve de la constitution éventuelle d’une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement. Élections et référendums. – I. – Enseignement scolaire : M. Delong, rapporteur spécial (rapport n° 89, annexe n° 15) ; M. Bernadaux, rapporteur pour avis de la commission des Affaires culturelles (avis n° 90, tome IV) ; Mme Luc, rapporteur pour avis de la commission des Affaires culturelles (enseignement technique, avis n° 90, tome VI). Délai limite pour les inscriptions de parole dans les discussions précédant l’examen des crédits de chaque ministère Le délai limite pour les inscriptions de parole dans les discussions précédant l’examen des crédits de chaque ministère est fixé à la veille du jour prévu pour la discussion, à 17 heures. Délai limite pour le dépôt des amendements aux crédits budgétaires pour le projet de loi de finances pour 2000 Le délai limite pour le dépôt des amendements aux divers crédits bud- 1999, à Délai limite pour le dépôt des amendements : Mardi 14 17 heures. ● Colonne 86, 10e ligne avant la fin. – Au lieu de : « bleus », lire : « blessés ». décembre décembre 1999, à Conclusions de la commission des Lois sur la proposition de loi de M. Faure visant à permettre aux communes d’exiger des intéressés le remboursement des frais de secours qu’elles ont engagés à l’occasion d’accidents consécutifs à la pratique d’une activité sportive ou de loisir (n° 31, 1999-2000) ; Délai limite pour le dépôt des amendements : Mercredi 17 heures. ● 15 décembre 1999, à Éventuellement, conclusions de la commission des Lois sur la proposition de loi de M. About, tendant à renforcer le dispositif pénal à l’encontre des associations ou groupements à caractère sectaire qui constituent, par leurs agissements délictueux, un trouble à l’ordre public ou un péril majeur pour la personne humaine ou la sûreté de l’État (n° 79, 1998-1999). Délai limite pour le dépôt des amendements : Mercredi 17 heures. ● 15 décembre 1999, à Proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, modifiant les conditions d’acquisition de la nationalité française par les militaires étrangers servant dans l’armée française (n° 104, 1999-2000) ; Délai limite pour le dépôt des amendements : Mercredi 17 heures. ● 15 décembre 1999, à N° 35 – Samedi 11 décembre 99 - 130 - Col. Loi de finances pour 2000 : (Suite) – Anciens combattants .................... 1 – Culture .............................................................. 50 – Communication .................................... 90 Ordre du jour (Suite) Conclusions de la commission des Affaires sociales (n° 118, 1999-2000) sur : – la proposition de loi de M. Chérioux et de plusieurs de ses collègues tendant à favoriser le développement de l’actionnariat salarié (n° 52, 1999-2000) ; – la proposition de loi de M. Arthuis et des membres du groupe de l’Union centriste, relative au développement du partenariat social (n° 87, 1999-2000). Délai limite pour le dépôt des amendements : Mercredi 17 heures. ● 15 décembre ISSN : 0429-5161 ED. O. 35-99 N° 35 – Samedi 11 décembre 99 1999, à