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ASSOCIATION Cagréée
ULTURELLE POUR L’INFORMATION DE MAULE ET DES ENVIRONS
d’Education Populaire n°78369 par décret ministériel,
affiliée à la Fédération des Sociétés Historiques et Archéologiques de Paris et de l’Ile de France
et à la Fédération des Associations de Sauvegarde des Sites et Ensembles monumentaux.
Bulletin
d’information n°63
Janvier & Février 2006
Supplément à la revue de l’ACIME : «Nos ancêtres les Maulois - Chroniques du Pays de Mauldre»
A PROPOS DU LEGS BARRE
Jean-Paul Barré ne doit pas être un inconnu pour vous : tous les jours, beaucoup empruntent à Maule un boulevard
qui porte son nom.
Rappelons brièvement de quoi il s’agit *.
Jean-Paul Barré, par testament, se trouvant sans héritier, a fait don de tous ses biens à la commune de Maule
(testament en 1866 après le décès de son fils, testament renouvelé en 1875)
Il décède à Maule le 9 août 1877 et, après la disparition de son épouse en 1880, sa succession est à l’ordre du jour
pour plusieurs années, non sans difficultés **. En effet, il y a d’autres héritiers, en particulier deux petits-neveux
résidant à New York, qui se sont manifestés dès 1878 et qui refusent de perdre leur droit à la succession. Après
intervention du Conseil d’Etat et un arrangement proposé par la commune, tout finit par rentrer dans l’ordre en 1880.
La propriété Barré n’était pas un mince héritage : plus de 3 hectares situés sur le versant de la rive droite, entre
la route d’Herbeville et celle de Mantes, comportant plusieurs maisons qu’on peut encore observer aujourd’hui.
Mais il y avait dans les dispositions testamentaires des clauses bien précises...
Résumons :
La propriété du «généreux bienfaiteur» devra servir à abriter deux écoles laïques gratuites pour filles et garçons.
Les instituteurs rétribués par la commune pourront profiter de tout le mobilier consistant en «divers tableaux,
gravures, photographies, instruments d’optique et autres… réunis dans la bibliothèque à la maison nouvelle.
Leur conservation sera confiée à l’instituteur sous sa responsabilité».
Ce qui ne fut pas respecté vraiment. Une partie de la propriété a été vendue, autour de la grande maison et les
écoles n’ont jamais été créées car trop éloignées du centre. Cependant le reste de la propriété est utilement
occupé de nos jours par le Centre de Loisirs.
Les dernières dispositions testamentaires, les n° 9 et 11, ne manquent pas d’intérêt :
- n° 9 : « Après le décès du dernier survivant, ma femme ou moi, les restes de mon fils aîné, jusqu’ici déposés
dans le caveau des pavillons, seront réunis ensuite dans un tombeau commun. Le tombeau sera entretenu
convenablement, les inscriptions renouvelées si elles s’effacent et l’entourage, repeint quand le besoin s’en
fera sentir. »
- n° 11 : « Tous les ans, ou après le 5 septembre, dans une des séances du conseil municipal chaque conseiller
présent sera appelé à déclarer par vote secret si les prescriptions ont été fidèlement observées. »
Et, en 1883, le maire, monsieur Balagny, suivi par tout son conseil, propose de fixer au 10 juin le transport du
corps de monsieur Barré fils au cimetière, conformément au vœu exprimé par son père. Le conseil décide de
donner à cette cérémonie le plus de solennité possible. Il convoque par lettre chaque habitant afin qu’il rende
un dernier hommage au bienfaiteur de la commune.
Mais tout passe, tout lasse...
Aucune concession, dite perpétuelle, ne l’a jamais été, même pour le «bienfaiteur de la commune». C’est un constat
aux dires de certains. Et, aujourd’hui les sépultures Barré sont dans un état précaire, environnées de trous et de
fissures, sans pour autant être déclarées à l’abandon, et, comme les Maulois le doivent, l’entretien de cette
sépulture sera vraisemblablement entrepris prochainement.
* voir la revue n° 23 de l’ACIME
** Archives Départementales 1MI 70
Bulletin d’Information ACIME n° 63
1
DE S CONSÉ QUENCES D’UN
AMOUR IRRAISONNÉ ... POUR L E S VACHE S
!
Extrait du registre des délibérations municipales de Bazemont :
«Vol d’une vache.
Le vendredi 25 octobre 1811, par devant nous, Maire de la Commune de Bazemont (1) , se présenta Joseph
DESCHAMPS, demeurant au hameau de la Malmaison, lequel nous instruisit qu’il soupçonnait qu’une vache
volée le 18 de ce mois à Pierre DESCHAMPS son frère habitant à Garennes, arrondissement d’Evreux, avait été
amenée au hameau de la Pie par François Prosper VAL ci-devant Berger, qui demeurait au dit hameau depuis
quelques jours dans une maison qu’il avait acquise.
Nous ayant requis de nous transporter chez le dit François Prosper VAL, nous nous y rendîmes aussitôt à la
pointe du jour. Ce dernier termina sa déclaration, dont la minute est dans les pièces de la Mairie, en nous disant
que la vache qu’il avait achetée avait été vendue la veille par lui à Poissy.
A midi du même jour, des propos tenus dans un cabaret par Charles PUTEAUX, boucher à Flins, nous ayant
été dénoncés, nous le mandâmes et écrivîmes à la Gendarmerie. Le samedi 26, ce boucher nous déclara qu’étant
allé la veille chez François Val pour se faire livrer la vache qu’il lui avait vendue, il lui avait dit que sur le bruit
que s’était répandu que la dite vache avait été volée, et pour éviter des inconvéniens, il l’avait conduite sur le
Pont de Meulan, dont la réparation qui s’opérait avait fait enlever les parapets, et qu’il l’avait jetée dans la
Rivierre. Ce fait nous avait été déjà raporté avec ses détails : La vache avait été trouvée miraculeusement en vie
en bas de la 4ème arche, où il n’y avait pas 3 pieds d’eau.
Le Mardi 29, Pierre DESCHAMPS que nous avions envoyé chercher à Garennes, nous déclara qu’il avait
reconnu sa vache à Meulan en présence du Juge de paix qui n’avait pas voulu la lui laisser emmener. Sur une
lettre que nous écrivîmes à Mr le Procureur impérial, la vache fut rendue le 7 novembre à Pierre DESCHAMPS.
François Val a été jugé le 24 octobre 1812 et condamné au carcan (2) et à 8 ans de réclusion, au frais du procès
et ensuite à 500 f de cautionnement à raison de la surveillance de la haute Police sous laquelle il sera toute sa
vie.
Ledit François VAL, rendu à la liberté, en a usé pour voler une vache avec laquelle il a été arrêté dans les Bois
de Rambouillet. Il a été condamné pour cette récidive le 11 août 1821 aux travaux forcés à perpétuité.»
(1) Louis Pierre Parat de Chalandray
(2) collier de fer pour attacher un criminel au poteau d’exposition. Cette peine fut supprimée en 1832.
La Sociéte des Amis du Château de Maisons
vous propose
Dimanche 26 février 2006 à 16 heures
à l’ancienne église de Maisons-Laffitte (Yvelines)
Conférence
Le Louvre et les Tuileries, huit siècles d’histoire
par
Michel Carmona
professeur à l’Université de Paris IV Sorbonne
auteur du livre «L e L ouvre et les Tuileries, huit siècles d’histoire»
2
Bulletin d’Information ACIME n° 63
Il ne reste que quelques jours pour découvrir :
TRÉSORS D’ARCHIVES
CARTES ET PLANS DES XVII° ET XVIII° SIECLES
Orangerie du Domaine de Madame Elisabeth - Versailles
17 novembre 2005 - 19 février 2006
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 13 heures à 18 heures.
Entrée libre
Tél : 01 30 83 14 67 ou 01 39 07 71 83
Une présentation complète de l’expo ainsi qu’un grand nombre de documents
sont disponibles sur le site dédié des Archives :
Final dans le golfe
de Gênes. Fin XVIIe siècle.
http://www.yvelines.fr/actu2005/tresor_archives/index.htm
NOUS AVONS NOTE POUR VOUS
LIVRES ET PUBLICATIONS
«L’HOMME QUI RÊVAIT D’ÊTRE ROI»
Entretiens avec le comte de Paris
«A MORT LA GUEUSE !»
Gérard Boulanger
Ed. Calmann-Lévy 378 p. - 20,90 €
Philippe Delorme
Ed. Buchet-Chastel 250 p. - 18 €
Ces entretiens à bâtons rompus avec le comte de Paris,
prétendant au trône de France - aujourd’hui disparu - livrent
le portrait complexe d’un homme si souvent proche du
pouvoir, nostalgique d’une enfance marocaine, dont la fin
se confond avec un adultère bourgeois.
NB : L’auteur est à l’origine des analyses ADN qui ont mis fin au
«mystère du Temple» en révèlant que le jeune Louis XVII était
bien mort dans sa prison.
Les 15, 16 et 17 juin 1940, dès le lendemain de l’occupation
de Paris par les troupes allemandes (15 juin), la République
est mise à bas par l’Assemblée (reconstituée à Bordeaux)
par le moyen d’un coup d’état aussi habile que feutré.
Un paradoxe parmi d’autres : ce sont les militaires qui
veulent cesser le combat et des civils qui militent pour
continuer la lutte...
«AUTOBIOGRAPHIE D’UNE ESCLAVE»
Hannah Crafts
Ed. Payot 333 p. - 20 €
«COMBAT POUR LE FRANÇAIS»
Claude Hagège
Ed. Odile Jacob 245 p. - 21,90 €
Un combat que l’auteur mène depuis toujours au nom de la
diversité des langues et des cultures. Un point sur la situation
de notre langue dans toutes ses formes.
«SAINTE-HÉLÈNE, L’ÎLE DE MÉMOIRE»
collectif d’auteurs
Ed. Fayard 400 p. - 80 € (jusqu’au 28/02) puis 100 €
Napoléon...
Voici une bible pour qui veut tout
connaître des lieux hantés par
l’empereur déchu dans sa rélégation
jusqu’à sa mort en 1821.
Encore un inventaire, mais toujours
intéressant et parfois franchement
émouvant. Sainte-Hélène ne sera
plus un rocher inconnu pour qui aura
tenu ce livre entre ses mains.
Un manuscrit acquis dans une vente à New York en 2001
par un professeur d’Harvard se révèle être le récit
autobiographique d’une esclave noire (métisse) qui narre
dans le style - imité de ses maîtres - sa jeunesse et son
évasion réussie vers les terres abolitionnistes du Nord des
USA.
«L’HISTOIRE DE NAPOLÉON PAR LA PEINTURE»
sous la direction de Jean Tulard
Ed. L’Archipel 318 p. - 75 €
Napoléon, encore ! Tout y est : les
débuts laborieux du sous-lieutenant
d’artillerie, l’épopée des campagnes
d’Italie, l’Egypte et le Directoire, les
chamarures du Consulat puis les
lustres impériaux jusqu’à la finale
déchéance de l’exil. Il semble bien que
pas la moindre «croûte» n’aura
échappé à cet inventaire...
Bulletin d’Information ACIME n° 63
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SUR VOS AGENDAS:
vendredi
3 mars 2006 - 20h30
Salle des Mariages de Maule
THÉÂTRE / SPECTACLES / DANSE
mardi 7 mars 2006 20h30
avec l’ACIME à la BARBACANE à Beynes :
«SAINT-JUST» de Bruno de Saint-Riquier
(texte de J.-C. Brisville)
A l’occasion de
l’Assemblée générale
de l’ACIME
Animation à propos de personnages
ayant marqué notre région
vendredi 31 mars 2006 21h
QUE MA JOIE DEMEURE
Jean-Sébastien BACH
«QUI
ÉTAIT-IL ? »
Compagnie Ballet Fêtes Galantes
renseignemants au : 01 34 91 06 58
NOUS AVONS NOTE POUR VOUS
EXPOSITIONS
CONFERENCES - VISITES COMMENTEES
L’ACIME vous recommande vivement d’aller visiter cette
exposition :
SPLENDEURS DE LA COUR DE SAXE,
DRESDE À VERSAILLES
Exposition du 24 janvier au 23 avril 2006
Château de Versailles
Plus de 256 pièces illustrant les collections, la culture et le
faste de Dresde à l’époque d’Auguste II dit Le Fort (16701733), prince-électeur de Saxe et roi de Pologne. Voltaire
disait à propos de la cour de Dresde qu’elle «était la plus
brillante d’Europe, après celle de Louis XIV ».
CONCERTS
ANNÉE MOZART
Le 11 mars 2006
célébrée à Orgerus par l’Ensemble Syntonia
renseignements / Ritmy : 01 34 86 96 39
Le 16 avril à 21h
Eglise Saint-Nicolas de Maule
Les «Festes de Thalie» présentent
«BRILLAMMENT BAROQUE»
par l’Ensemble Orphéon
sous la direction de José Vazquez
renseignements : 01 34 87 48 37
Carte blanche aux créateurs jusqu’au 26 juin 2006
au Musée de la Toile de Jouy
à Jouy-en-Josas
Quelques suggestions de surf...
renseignements au : 01 39 56 48 64
:
LES FRANÇAIS ET LA GUERRE, 1914-1918
Prolongation de l’exposition
aux Archives Départementales des Yvelines
renseignements sur : www.yvelines.fr/archives
ACIME :
Ont réalisé ce bulletin :
Odette Cosyns, Christiane Hubert,
Nicole Martin, Etienne Pattou.
4
«NASA World Wind» est un logiciel fabuleux édité en Open
Source par la NASA qui permet d’explorer la terre (en 3d) depuis
l’espace en utilisant sa base de données satellite.
Moins universel que Google Earth, il a l’avantage de mettre à
disposition des images beaucoup plus récentes (parfois
quasiment en temps réel !)
A télécharger sur le site de la NASA (175 Mo)
sur : http://worldwind.arc.nasa.gov/download.html
11 rue Quincampoix 78580 Maule
(Tél.: 01 30 90 81 24 & 01 30 90 84 26)
Notre adresse électronique : [email protected]
Et retrouvez-nous sur le web :
http://acime.free.fr
«L’association a pour but de favoriser l’animation culturelle en général et en particulier
la recherche historique locale et l’information des Maulois et de leurs voisins» (Statuts, art.2)
Bulletin d’Information ACIME n° 63