fiche de présentation de la Roumanie
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FICHE PAYS Roumanie Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Données générales Superficie : 238 391 km² (9ème de l’UE28) Capitale : Bucarest Monnaie : Leu (RON), pluriel : Lei Langue : Roumain Population : 20 millions d’habitants Démographie : Age moyen : 40 ans Infrastructures : Réseau routier d’environ 84 887 km dont près de 640 km d’autoroutes début 2014 (couvre 80% des besoins pour le transport de passagers, et 60% pour le fret). Réseau ferré de 10 758 Km de voies dont 2 904 sont doubles, et 34,7% électrifiées. Réseau de voies navigables de 1 779 km (au sud-est du pays principalement), 35 ports dont 3 ports maritimes, 6 ports fluviomaritimes, 26 ports fluviaux et des voies navigables intérieures. Aéroportuaire : 16 aéroports dont 11 appartenant au réseau transeuropéen de transports (deux étant classifiés comme principaux). Données politiques Type de régime : République parlementaire Les dernières élections : Présidentielles : 6 décembre 2009 Législatives : 9 décembre 2012 Les prochaines élections : Présidentielles : fin 2014 Législatives : mi 2016 Les principaux dirigeants : Titre et noms des principaux dirigeants Président de la République : Premier ministre : Durée des mandats : Mandat présidentiel : 5 ans Mandat parlementaire : 4 ans -1- © 2013 – UBIFRANCE Traian Basescu Victor Ponta Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » FICHE PAYS Données économiques en 2013 Principaux indicateurs économiques par pays Indicateur PIB Roumanie France 142 Mds EUR 2 060 Mds EUR Déficit public en % du PIB -2,3% -4,3% Dette publique en % du PIB 38,4% 93,5% 13 500 EUR/hab (2012) 27 700 EUR/hab (2012) Taux de croissance 3,5% 0,2% Taux d'inflation 3,2% 1,0% Taux de chômage (décembre) 7,3% 10,2% PIB par habitant (PPA) Sources : Eurostat Situation économique Après deux années consécutives de contraction de son PIB, de 7,1% en 2009 et de 1,3% en 2010, la Roumanie a retrouvé le chemin de la croissance depuis 2011 (+2,2%). Ralentie en 2012 (+0,7%), elle est réaffirmée solidement en 2013, signant la plus forte performance de l’Union Européenne avec +3,5%. En 2013 comme en 2011 L’agriculture et l’industrie (exportatrice) sont les deux secteurs d’activité dont la contribution à la croissance a été la plus importante. En 2012, la production industrielle avait maintenu sa progression mais une série de chocs externes dont les mauvais résultats de l’agriculture suite à la sécheresse ont limité la croissance du PIB. Dans une moindre mesure, l’accélération de la mise en chantier des grands travaux– réseaux routiers, autoroutiers et ferroviaires principalement - financés au titre des fonds structurels et de cohésion de l’Union Européenne, a participé au redressement de l’économie roumaine. Le taux de variation de l’indice des prix à la consommation a fortement baissé en 2011, puis en 2012 et 2013, à 3,4% et 3,2% respectivement. La Roumanie n’est pas pour autant à l’abri des pressions inflationnistes subies au cours des dernières années. Ombres au tableau : le niveau des investissements directs étrangers reste toujours inférieur à ce qu’il était avant la crise et la consommation des ménages n’a pas totalement redécollé, mais pourrait être un des moteurs de la croissance à partir de 2014, suivant le reste de l’économie. Le taux de chômage enfin, à 6,7% fin 2013, reste élevé mais dans des limites raisonnables pour l’UE28. Ces chiffres sont toutefois à relativiser : ils ne prennent pas en compte une partie de la population, notamment les populations rurales qui vivent de l’exploitation de leur terre dans la cadre d’une agriculture vivrière. Par ailleurs, le taux de chômage est sensiblement moindre à Bucarest. Situation financière du pays La crise de 2009 avait fait craindre une dégradation brutale et prolongée de la situation financière du pays : envolée de la dette publique, creusement du déficit budgétaire, chute des réserves et dépréciation du Leu. L’accord de soutien financier conclu avec le FMI et l’Union Européenne le 25 mars 2009 a permis à la Roumanie, certes au prix d’un plan d’austérité particulièrement drastique (réduction du salaire des fonctionnaires de 25%, des prestations sociales de 15% et relèvement de la TVA de 19 à 24%), d’afficher en 2012 d’excellents indicateurs : la dette publique reste modérée à 37,8 % du PIB, le déficit budgétaire de 2,9% est inférieur au niveau imposé par le FMI et même aux critères de Maastricht (3%), l’inflation est maîtrisée, la parité RON/EUR est restée stable. Au total, même si la Roumanie reste un pays sous surveillance et poursuit son ajustement structurel, elle affiche aujourd’hui des « fondamentaux » sains. -2- © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Politiques fiscale et économique du pays Dispositif fiscal : Cote unique : 16% (impôts sur le revenu, les sociétés et les dividendes pour les personnes physiques roumaines et morales étrangères) Impôts sur les dividendes : 10% dans le cadre de la Convention fiscale franco-roumaine, sur présentation d’un certificat de résidence fiscale. Pour les personnes morales roumaines : 0% si le bénéficiaire détient à la date du paiement du dividende au moins 15% du capital du payeur, depuis au moins 2 ans – à défaut, taux de 10%. À partir de 2009, les personnes morales ressortissantes de l’Union européenne bénéficient du même régime : 0% ou 10% selon les cas. er TVA : 24% depuis le 1 juillet 2010 (19% auparavant). Mai Jan Mar Nov Juil Sept Mai Jan Mar Nov Juil Sept Mai Jan Mar Nov Politique économique : Avec la conclusion de l’accord de soutien financier entre le FMI, la CE et la Roumanie en 2009, le gouvernement roumain n’a disposé que d’une marge de manœuvre ténue pour mettre en place une politique économique qui échapperait aux recommandations, voire aux exigences de ses bailleurs de fonds. En 2011 puis fin 2013, la signature de nouveaux accords de précaution s’est accompagnée d’une série de recommandations, même si les efforts accomplis par les autorités roumaines ont été reconnus. Les principaux axes de cette politique sont les suivants : Privatisation totale ou partielle de grandes entreprises publiques roumaines : une liste pléthorique d’entreprises privatisables avait été publiée en 2010 par le gouvernement roumain ; en 2011, le ministère de l’Economie a publié une short-list de 19 sociétés étatiques à privatiser en priorité : elles appartiennent principalement aux secteurs de l’énergie, des transports et de l’industrie ; certes imposée par le FMI, il s’agit également d’une mesure destinée à rendre plus performante la contribution des grands groupes roumains au développement économique du pays. Consommation des Fonds structurels et de Taux d’absorption des FSC par la Roumanie cohésion (FSC) européens : La Roumanie est 40% traditionnellement montrée du doigt pour sa faible 30% absorption des fonds. Cependant, l’état Roumain 20% semble avoir pris la mesure des enjeux et identifié 10% efficacement les problèmes, pour ce qui était sa 0% première période de programmation (2007-2013). Les taux d’absorption sont en augmentation (fonds consommables jusqu’à la fin 2015). Les fonds 2012 2013 2014 européens disponibles sur la période 2014 – 2020 Source : Ministère des Fonds Européens s’élèvent à 30,4 Mds EUR. Une réforme est en cours dans le secteur énergétique, destinée à stimuler l’investissement privé en éliminant ème les facteurs de distorsion de concurrence : la transposition du 3 « paquet énergie » de l’UE et l’indépendance de l’autorité de régulation du secteur ont fait l’objet de discussions et un accord a été signé entre la Roumanie, l’UE et le FMI sur la problématique de la libéralisation des prix. Accords politiques, juridiques et multilatéraux -3- 21 février 2013 : 4 février 2008 : 1 janvier 2007 : 29 mars 2004 : 21 mars 1995 : 14 novembre 1971 : 1974 : er © 2014 – UBIFRANCE Nouvelle feuille de route (2013-2018) du partenariat stratégique signée entre les PM Jean-Marc Ayrault et Victor Ponta. Partenariat stratégique avec la France signé entre le Président Sarkozy et le Président Basescu Entrée comme état membre de l’Union Européenne Membre de plein droit de l’OTAN Convention bilatérale sur l’encouragement et la protection des investissements Membre du GATT (puis de l’OMC à partir de 1995) Convention fiscale de non-double imposition FICHE PAYS Commerce extérieur Importations 2013: 55,30 Mds EUR Exportations 2013 : 49,60 Mds EUR Poids de la France: ème rang) ème rang) 5,73 % des importations roumaines (4 6,77 % des exportations roumaines (3 État des lieux du commerce extérieur La Roumanie est un pays qui affiche un taux d’ouverture (importations + exportations / PIB) très élevé. En 2013, plus de 70% des échanges commerciaux de la Roumanie s’effectuent avec les pays de l'UE. La part des échanges avec la zone Europe + Russie + Turquie dépasse toujours les 80% sur chacune des six dernières années. Les importations en Roumanie des biens de consommation ont diminué par le passé, alors que les importations d’équipements électriques, mécaniques, de composants auto, de produits métalliques et matières plastiques ont été tirées par l’industrie et représentent les principales catégories importées. Les exports de la Roumanie reflètent également la forte industrialisation du pays. On retrouve également la présence du vêtement et ses accessoires, ou des céréales. Le secteur automobile est prépondérant, voitures et accessoires exportés ayant une importance similaire, représentant chacun environ 6,5% en valeur des exports du pays. L’industrie des fils et des câbles se positionne de manière singulière à l’export, comptant pour 5,4% des exports du pays. Principaux postes du commerce extérieur de la Roumanie Libellé Code SH Import Montant (‘000 EUR) '85 Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc. y.c. '8544 Fils, câbles (y.c. câbles coaxix), autres conducteurs, etc. Part imports Export Part France Montant (‘000 EUR) Part export 8 427 077 15,24% 3,02% 1 179 613 2,13% 24,48% 2 692 651 5,43% 5 079 838 10,24% 7 392 024 14,90% '84 Machines, réacteurs nucléaires, chaudières, appareils et engins 6 790 306 12,28% 10,66% '27 Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation 5 457 182 9,87% 0,23% 2 598 680 5,24% '87 Voitures auto, tracteurs, cycles et autres véhicules, etc. 4 027 677 7,28% 12,39% 7 075 094 14,26% y.c. '8708 Parties et accessoires véhicules auto. des n8701 à 8705 1 985 671 3,59% 18,67% 3 410 511 6,88% et '8703 Voitures de tourism.et autres véhicules auto etc. 894 486 1,62% 4,37% 3 168 319 6,39% '72 '73 Fontes, fer et acier et ouvrages en ces matières 3 824 851 6,92% 6,23% 3 195 690 6,44% ‘39 Matières plastiques et ouvrages en ces matières 2 894 338 5,23% 5,65% 968 646 1,95% ‘30 Produits pharmaceutiques 2 660 434 4,81% 7,89% 940 167 1,90% ’61 ’62 Vêtements et accessoires du vêtement 804 632 1,46% 4,51% 2 646 187 5,34% ‘10 Céréales 327 398 0,59% 11,90% 1 995 883 4,02% ‘44 Bois, charbon de bois et ouvrages en bois 384 497 0,70% 1,82% 1 881 096 3,79% ‘40 Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc 1 129 091 2,04% 10,54% 1 829 261 3,69% ‘94 Meubles; mobilier médico-chirurgical; articles de literie, etc. 543 167 0,98% 4,09% 1 809 943 3,65% ‘ Autres 15 641 569 32,60% Totaux et moyenne Source : UBIFRANCE avec ITC Trademap -4- © 2014 – UBIFRANCE 55 299 731 6 555 178 5,73% 49 599 964 24,57% FICHE PAYS Échanges franco-roumains À l’exception d’un recul de 10% en 2009, les échanges franco-roumains n’ont cessé de croître au cours de la dernière décennie. La France, qui était en 2010 le 3ème partenaire commercial de la Roumanie, a reculé d’une place en 2011 au profit de la Hongrie. Depuis 2010 néanmoins, la France reste le 4ème fournisseur de la Roumanie, derrière l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie, et son 3ème client. La balance commerciale roumaine était déficitaire depuis le début des années 2000 au profit de la balance commerciale française. À partir de 2010, le solde de la balance roumaine est devenu excédentaire. Les exports de la Roumanie vers la France se singularisent par la part du matériel de transport (25%), automobile en tête (17,4% pour les véhicules de tourisme seuls, auxquels s’ajoutent 5,05% de pièces et accessoires automobiles). En hausse depuis dix ans, les exportations roumaines vers la France ont dépassé les 3 Mds EUR en 2010. Revue des secteurs et de la présence française Secteurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Automobile Infrastructures de transports : chemins de fer Télécommunications Banques, assurances Grande distribution Produits cosmétiques Eau-Energie-Environnement Produits pharmaceutiques, santé, dispositifs médicaux Produits agricoles et agro-alimentaires Part de marché de la France 60 % 25 % 25 % 18 % 15 % 14 % 12 % 8% 4% Source : INS, Global Trade Atlas, estimations Bureau Ubifrance Roumanie Automobile L’industrie automobile est un des secteurs clés de l’économie roumaine, avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 11 Mds EUR, et 200 000 emplois. Elle est le premier secteur exportateur et le principal moteur de croissance de l’économie, et a continué de croître pendant les années de crise, tirant l’économie roumaine malgré l’effondrement du marché local. En 2013, près de 90% de la production automobile roumaine est exportée, avec la France et l’Allemagne comme premiers clients. Renault (dans Dacia) est le premier investisseur industriel étranger et le second investisseur français en Roumanie : la Roumanie est le seul pays avec la France où le groupe compte tous ses métiers représentés, avec une unité de production, un centre de recherche (incluant un centre de design) et un centre d’ingénierie et d’essais. En 2014, Renault-Dacia est devenue officiellement la plus grande entreprise de Roumanie. Le groupe RENAULT a entrainé dans son sillage de nombreux équipementiers, venant principalement d'Allemagne et de France (on peut citer VALEO, FAURECIA, MICHELIN, SNR, PIROUX INDUSTRIES, AUTO CHÂSSIS INTERNATIONAL). Par ailleurs, les fournisseurs de Ford se sont établis autour de Craiova, comme Magna. La plupart des équipementiers mondiaux disposent ainsi d’un ou plusieurs sites de production. On peut citer Antolin, Autoliv, Continental, Daimler, Delphi, Draexlmaier, Johnson Controls, Leoni, Schaeffler, Sumitomo, Takata, TRW et d’autres encore. Si certains équipementiers auto restent en général dépendants de la production de Dacia, beaucoup d’entre eux produisent également pour les constructeurs allemands ou japonais, exportant directement pièces et sous-ensembles. La plus grande partie est située dans le Centre ou l’Ouest de la Roumanie. Plus généralement, la Roumanie reste un pays extrêmement compétitif et les équipementiers déjà installés poursuivent leurs investissements, à l’image de Pirelli et Michelin qui ont augmenté leur capacité de production. En 2014, Daimler (via Star Transmission) a lancé la production de transmissions pour Mercedes dans la ville Sebes, Antolin a ouvert une usine à Sibiu, et Bosch augmenté ses capacités. Les Français ne sont pas en reste, SNR par exemple présentant un ambitieux plan d’augmentation de la production. -5- © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Début 2012, Ford a démarré la production du véhicule B-Max à Craiova (300 000 véhicules/an à terme) et du moteur EcoBoost de 1,0 l à trois cylindres. Le succès relatif du modèle a empêché la production de décoller, mais un changement de modèles est envisagé à moyen-terme. Les opportunités pour l’offre française en Roumanie sont : - Recherche de nouveaux fournisseurs par Dacia-Renault et les grands équipementiers: ingénierie, pièces mécaniques, fonderies, roulements, cartes électroniques…mais aussi services à l’industrie. - Nouvelles opportunités offertes par Ford à Craiova. Infrastructures de transport La Roumanie doit impérativement, pour s’assurer une croissance soutenue et durable, accélérer le développement de son réseau d’infrastructures de transports ferroviaires, routiers, autoroutiers, aéroportuaires, voire portuaires et maritimes. Bénéficiant d’une position stratégique, la Roumanie souhaite aujourd’hui s’imposer comme un hub logistique de première importance mais reste limitée dans ses ambitions par les réseaux existants. Il existe une réelle volonté politique en faveur du développement des infrastructures de transport, également demandée par les investisseurs que le pays souhaite attirer. Étant donné l’importance des besoins, la Roumanie a bénéficié et bénéficie d’importants fonds européens pour développer son réseau de transport. A l’heure de l’écriture de ces lignes, les détails des financements européens ne sont pas encore tous disponibles pour la période de programmation 2014 – 2020. Nous sommes dans l’attente des programmes opérationnels (POS). Cependant: - Les programmes et priorités seront dans la continuité de ceux de la période précédente. L'enveloppe totale pour la Roumanie est de 30,4 Mds EUR, - L'objectif thématique « Promotion d’un transport durable et suppression des goulots d’étranglement des réseaux d’infrastructures clés », parmi 11 thématiques pour la période 2014 - 2020, concentrara à lui seul plus de 7 Mds EUR (premier thème d’intervention), - L’absorption des fonds : La Roumanie a pris bonne note des raisons qui ont pu l'amener à avoir un faible taux d'absorption (pour ce qui était sa première période de programmation), et a commencé à efficacement s'attaquer aux problèmes identifiés. Les taux d’absorption ont décollé en 2014 et les nouveaux projets devraient bénéficier pleinement de cet effet. Énergie et environnement L’adoption progressive des normes européennes dans le domaine de l’environnement génère de nombreux projets dans les secteurs du traitement de l’eau et des déchets et l’accès aux financements sur fonds structurels européens est possible pour les collectivités. Près de 3 Mds EUR de fonds européens sont disponibles sur la période 2014-2020 pour les infrastructures environnementales. L'approvisionnement en eau potable, la collecte et le traitement des eaux usées et des déchets sont des priorités que la Roumanie doit honorer conformément aux engagements pris dans le cadre de l’adhésion à l’UE. Le potentiel en matière d’énergies renouvelables est important : hydroélectricité, biomasse (grande tradition), énergie solaire, éolienne et géothermale. Des sociétés privées développent déjà de nombreuses fermes éoliennes et solaires. Les objectifs fixés pas l’Union Européenne pour 2020 sur le développement des énergies renouvelables seront vraisemblablement facilement dépassés. Selon certaines estimations, 4 800 MW renouvelables seraient installés en Roumanie en 2020, dont 70% dans l'éolien, 14% dans l'hydroélectricité, 12% dans la biomasse et 4% dans l'énergie solaire. Dans le domaine des énergies renouvelables, les investissements peuvent être soutenus financièrement par des programmes européens ou par des aides financées par le budget de l'Etat. La Roumanie dispose d’un potentiel important en charbon, gaz et pétrole qui assure au pays une faible dépendance énergétique. En plus des gisements historiques dans les terres, des découvertes récentes ont été faites en Mer Noire. Mais malgré les avantages du pays, aucune entreprise roumaine dans le domaine énergétique ne s’est hissée parmi les grands acteurs européens du secteur. De nombreuses voix s’élèvent en Roumanie pour une meilleure exploitation de ce potentiel, et notamment la mise en place d’une réelle stratégie qui fait encore défaut. À court-terme cependant, la physionomie du secteur pourrait changer avec de nombreuses privatisations annoncées dans un secteur contrôlé à plus de 50% par l’Etat. La plus importante privatisation de cette année sera Electrica (distribution électrique). En parallèle, et dans le contexte d’infrastructures vieillissantes, les opportunités sont réelles dans la modernisation des unités et réseaux. -6- © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Distribution et consommation alimentaire : Une reprise de la croissance déjà confirmée Après avoir subi les effets du ralentissement économique en 2009 et 2010, le chiffre d’affaires du commerce de détail a renoué avec la croissance à partir de l’année 2011 pour atteindre une progression globale de 9,3% et de 6,1% pour er les produits alimentaires sur le 1 trimestre de l’année 2014, soit 7 mois de croissance continue. L’impact de la crise sur le pouvoir d’achat a cependant provoqué des changements dans les habitudes du consommateur roumain : il est devenu beaucoup plus rationnel dans la gestion de son budget, en renonçant au « tout consommer » pour une approche plus stricte et adéquate de ses besoins, limitant également les excès qui généraient des gaspillages alimentaires. Cette tendance se traduit par une fréquence croissante des achats, accompagnée d’une appétence retrouvée pour les réseaux de proximité qui, par leurs assortiments mieux adaptés aux besoins courants, permettent au consommateur d’avoir plus de transparence sur son budget, ainsi que de mieux valoriser son temps. De leur côté, les commerçants ont été amenés à rivaliser d’offres promotionnelles ; celles-ci sont devenues un phénomène quasi permanent, mais qui montrent cependant ses limites : moins de réceptivité de la part des consommateurs et érosion des marges. La pression du prix a également stimulé le développement des MDD : leur part de marché a atteint 17% du marché des produits alimentaires et 12% de tous les biens de consommation. Ces évolutions ont eu comme conséquence une polarisation entre produits d’entrée et de haut de gamme, avec un vide intermédiaire à combler, soit par les producteurs créatifs, soit par les importations. Si au début du millénaire le commerce moderne était presque inexistant, il couvre aujourd’hui 53% du commerce de détail sur l’ensemble du pays et 75% en milieu urbain. Son expansion n’a pas été affectée par la crise, 274 nouveaux points de ventes ayant été inaugurés sur la seule année 2013. L’année 2013 a également été marquée par l’intégration des sites e-commerce dans l’offre de certains grands acteurs. La grande tendance est cependant à la proximité, son rythme de développement étant davantage déterminé par la disponibilité des espaces que par les financements. Certaines enseignes (Métro, Carrefour) ont même recours à la franchise pour attirer les magasins traditionnels indépendants dans leurs réseaux de proximité. Les distributeurs français sont bien représentés, avec AUCHAN, CARREFOUR et CORA. Jusqu’en 2012, INTERMARCHE était également présent mais l’enseigne a décidé de se retirer et de recentrer sur les marchés voisins. Dans un contexte de forte sensibilité au prix, les discounters ont également su exploiter les opportunités, pour arriver aujourd’hui à 10% du commerce moderne grâce notamment au développement rapide de LIDL, qui ne s’est installé en Roumanie qu’en 2010. ère Côté grands formats, CARREFOUR et METRO ont cédé la 1 position à l’allemand KAUFLAND qui domine le classement en termes de chiffre d’affaires depuis quelques années. ème La France est le 8 fournisseur de produits agro-alimentaires de la Roumanie, nos exportations ne cessant de croître depuis 2010 pour atteindre 205 M EUR en 2013 (+15% par rapport à 2012). Les principaux postes d’exportation sont représentés par les intrants pour l’agriculture (semences de maïs et de tournesol, respectivement +60% et +43% en 2013), suivis par les fruits (+30%, principalement bananes, dont la France er est 1 fournisseur de la Roumanie), les boissons (+6%) et les viandes (-10%). Banques et assurances Le système bancaire roumain compte 40 institutions de crédit et 83 Mds EUR d’actifs. Le taux d’intermédiation financière est de 40%, alors que celui de bancarisation du pays est de 57%. Les institutions de crédit à capital majoritaire étranger représentent 85% du secteur, les plus importants investisseurs étant Erste Group, Société Générale, Raiffeisen, Unicredit etc. La BRD, filiale de Société Générale détient 13% de parts de marché et la seconde position sur le marché en termes d’actifs. Un autre acteur français, Crédit Agricole, est présent de façon encore relativement limitée en Roumanie, mais ses plans de développement sont ambitieux. Sur le marché des assurances, qui totalise des primes brutes souscrites de 1,9 Md EUR, en croissance de 0,5% par rapport à 2012, plus d’une quarantaine de sociétés sont actives. Les leaders sont Astra, Allianz-Tiriac, Omniasig et, en quatrième position, la filiale de la société française Groupama, qui s’est implantée en Roumanie en 2009. -7- © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Télécommunications et audiovisuel Le marché roumain des télécommunications, estimé à environ 3,6 Mds EUR, est partagé entre Orange, Romtelecom & Cosmote (qui ont annoncé la migration vers le nouveau nom de marque T), Vodafone et RCS-RDS, acteur local. Le secteur est fortement concurrentiel et la différenciation se fait souvent sur la base de tarifs réduits. En 2013, le taux de pénétration de la téléphonie mobile a atteint 126% (selon les cartes SIM valables), alors que le trafic voix a progressé de 13%. La téléphonie fixe a enregistré un taux de pénétration de 24% par habitant et de 51% par ménage, avec 4,04 millions d’abonnés. L’offre française est très bien positionnée sur les services de voix avec Orange (leader du marché de la téléphonie mobile avec une part de marché de 44%). Le nombre de connexions d’accès à l’Internet fixe haut débit a atteint 3,8 millions, ce qui représente une hausse de 7% par rapport à 2012. Le taux de pénétration des connexions Internet fixe à haut débit s’établit à 19% par habitant et 46% par ménage. Toutefois, ce sont les connexions à l’Internet haut débit en points mobile qui ont enregistré les hausses les plus significatives : leur nombre est augmenté de 35% en 2013, pour arriver à 9,6 millions. Le taux de pénétration de l’internet mobile haut débit par habitant était de 48% à la fin 2013. Enfin, le marché de l’audiovisuel affiche un chiffre d’affaires de plus de 300 M EUR. Le taux de pénétration (par ménages) des services audiovisuels est de 85%. Le câble reste prépondérant (62% des abonnés), mais les plateformes satellite et IPTV gagnent des parts de marché: l’audiovisuel numérique est passé de 362 000 abonnés en 2006 à 3,7 millions en 2013 et l’IPTV a connu une hausse de 49% en 2013. En phase avec les Directives Européennes, la Roumanie mets en œuvre des services de télévision numérique terrestre à l’échelle nationale et prépare l’arrêt de la télévision analogique en juin 2015. 5 multiplexes de broadcast numérique seront octroyés par appels d’offre (procédure qui devrait être finalisée fin mai 2014) pour assurer l’accès TV aux 19% de l’audience qui reçoivent toujours le signal analogique. La filière agricole : nouvelle vagues d’investissements attendue La Roumanie possède une longue tradition agricole. Avec une contribution moyenne de 6% à la formation du PIB et d’1 point aux 3,5% de croissance de l’économie roumaine en 2013, l’agriculture demeure un secteur de poids et un vecteur de développement de l’économie nationale. Elle dispose d’une importante marge de croissance, seulement la moitié de la SAU étant utilisée par des exploitations commercialement viables. Le marché roumain présente ainsi de nombreuses opportunités dans les domaines du machinisme agricole et de l’élevage. En effet, les équipements agricoles sont vétustes et le manque de matériel reste important. Aujourd'hui, la Roumanie produit principalement du petit matériel pour le travail du sol, des pulvérisateurs et du matériel d'irrigation. Face à ce constat, le marché s’est rapidement tourné vers les importations pour satisfaire la demande locale. Sur la période 2014-2020, l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire roumaines bénéficieront d’une enveloppe de près de 1,8 Md EUR de fonds européens pour les investissements dans les actifs de production. Hormis les investissements en matériel agricole, bâtiments d’élevage et équipements de transformation, les secteurs privilégiés dans le nouvel exercice budgétaire seront : - Fruits : 260 M EUR pour la replantation des vergers et 40 M EUR pour la transformation - Irrigation : 325 M EUR - Agriculture biologique : 200 M EUR Le bricolage : un marché de niche très porteur Avec un chiffre d’affaires estimé à 2,47 Mds EUR en 2012, la demande pour les produits et solutions de bricolage est soutenue majoritairement par les travaux de rénovation et réaménagement. Le marché est soumis à une concurrence acharnée que se livrent les multiples enseignes du « DIY » présentes en Roumanie : Bricostore/Brico Dépôt, Mr Bricolage, Leroy Merlin, Praktiker, Obi, BauMax, Dedeman, Hornbach, Ambient. Le goût prononcé du consommateur roumain pour le bricolage, l’obsolescence d’une grande partie du parc immobilier sont les principaux facteurs qui prêtent à ce marché un potentiel de croissance durable et soutenue. Les grandes enseignes du secteur, françaises notamment, sont par ailleurs en recherche permanente de nouveaux référencements : de nombreuses opportunités sont à saisir pour les industriels français. Courant 2014 la chaine de magasins Praktiker a été rachetée par la compagnie roumaine Search Chemical détenue par l’homme d’affaires turc Omer Susli qui continuera de garder la signalétique « Praktiker ». -8- © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Services de santé et dispositifs médicaux Le marché roumain de la santé est l’un des plus dynamiques de la région avec une réforme du système public plus avancée que jamais (réorganisation du système hospitalier, révision du paquet de base de services médicaux, etc.) et un secteur privé avec des taux de croissance annuelle à deux chiffres. Bien que les dépenses de santé soient encore en dessous de la moyenne européenne, les initiatives récentes du gouvernement pour réformer le secteur de la santé devraient permettre une meilleure gestion de l'argent public (actuellement autour de 5,53 Mds EUR dépensés annuellement dans le système public), un désengorgement des hôpitaux et des investissements conséquents tant sur le segment des soins primaires que sur l'infrastructure hospitalière. Pour ce qui est des services privés de santé, ce marché a été estimé à environ 654 M EUR en 2013. Les professionnels du domaine estiment que dans les 2 à 3 années à venir, le phénomène prendra plus d’ampleur avec la consolidation des opérateurs déjà présents sur le marché, l'ouverture de nouvelles cliniques et d’hôpitaux privés et, pourquoi pas, l'entrée de nouveaux acteurs sur le marché. En 2015, la valeur du secteur privé devrait dépasser les 800 M EUR. Le marché des dispositifs médicaux était estimé en 2012 à 470,9 M USD, les dépenses par habitant représentant environ 22 USD. Avec une production locale limitée, le secteur des dispositifs médicaux est dépendant des importations, ces dernières totalisant environ 87% du marché total en 2012. Sur l’intervalle 2009-2012, les importations roumaines de dispositifs médicaux ont enregistré une croissance de 27%, en atteignant en 2012 une valeur près de 260 M EUR, légèrement supérieure au niveau de l’année 2007, mais encore en dessous du pic des importations réalisées en 2008 avant la crise économique, soit 307,6 M EUR. La catégorie plus large de produits "Instruments et appareils pour la médecine, la chirurgie, etc." (code douanier 9018) représente plus de la moitié des importations, avec une légère baisse en termes de part de marché mais croissance en valeur (+21,1% dans l’intervalle 2009-2012, totalisant 148 M EUR en 2012). La France occupe la 6ème place des fournisseurs d’équipements et dispositifs médicaux en Roumanie avec une part de marché de 4,67% en 2012, derrière l'Allemagne, les Pays-Bas, la Chine, l'Italie et les États-Unis. L'offre française bénéficie d'une excellente image, en atteste l'évolution des importations françaises en Roumanie avec une croissance de plus de 21% entre 2009 et 2012, pour se fixer à 12,12 M EUR en 2012. Néanmoins, des parts de marché restent encore à conquérir. Segments porteurs: • Consommables: 17,4% du marché total, valeur de 81,9 M USD, 2012-2017: +13,1% ; • Dispositifs d’aide à la personne: 9,3% du marché, valeur: 43,9 M USD en 2012, 2012-2017: +11,7% par an ; • Imagerie de diagnostic: presque un quart du marché, une valeur de 110,7 M USD, 2012-2017: +11,4% par an; • Produits pour la stomatologie: valeur de 42 M USD, 2012-2017: +9,9%/an. • Produits orthopédiques et implants: 44,5 M USD, 2012-2017: +8,6% par an; • Autres dispositifs médicaux: 31,4% de part de marché et une valeur de 147,9 M USD en 2012. Selon Espicom, le marché des dispositifs et équipements médicaux devrait atteindre un taux annuel de croissance autour de 11% durant les 5 prochaines années. Il culminerait alors à 795,2 M USD en 2017, avec des dépenses par habitant estimées à 37,3 USD. Le marché des cosmétiques Les professionnels du secteur des produits de beauté et cosmétiques estiment que le chiffre d’affaires 2012 s’est établi entre 835 et 875 M EUR. Comme la taille du marché local est encore largement inférieure à celle de pays comme la Pologne ou la République Tchèque, le potentiel de croissance reste particulièrement élevé en Roumanie. Bien que la Roumanie soit un pays de tradition dans l’industrie cosmétique, le marché local reste dominé par les grands groupes internationaux tels que PROCTER & GAMBLE, UNILEVER, HENKEL, AVON, L’OREAL, ou BEIERSDORF. En 2012, les importations de produits cosmétiques ont totalisé plus de 366 M EUR, avec une progression de 4,27% par rapport à l’année précédente. La France est le 3ème pays d’importation (près de 40 M EUR), avec une excellente évolution en 2012 par rapport à 2011, soit +10%, A noter également que la crise économique a bénéficié aux producteurs locaux (Farmec, Elmiplant, etc.), notamment grâce aux prix attractifs de leurs produits, très présents sur le segment mass-market. -9- © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Le marché roumain des produits cosmétiques est dominé à hauteur de 60% par les produits pour le visage et le corps, avec néanmoins un taux de pénétration encore très réduit pour certaines catégories de produits, tels les crèmes de nuit. Les produits pour les cheveux représentent 15% du marché, ceux pour le bébé 12% et l’hygiène orale autour de 10%. Les différents circuits de distribution sont bien structurés avec par ordre d’importance : • la grande distribution (présence d’environ 1 000 points de vente à travers le pays) ; • la vente directe - formule à succès en Roumanie - avec des leaders historiques: Avon, Oriflame, Amway, etc. ; • le circuit pharmaceutique - les 7 principales chaines de pharmacies comptant environ 1 200 points de vente, soit près de 20% sur un total d’environ 5500-6000 pharmacies à travers le pays ; • les circuits spécialisés – en cours de consolidation, avec la présence d’acteurs internationaux comme Sephora (25 magasins), Marionnaud (27 magasins), Douglas (15 magasins), mais également l’apparition d’enseignes locales (Madison, Beautik, etc.). Le marché devrait atteindre 1,2 Md EUR en 2015 ; les principaux segments porteurs sont les suivants: • Les produits mass-market, d’un bon rapport qualité/prix – il est à noter un intérêt croissant des enseignes de la grande distribution pour les marques propres; • Les dermo-cosmétiques: marché en croissance, estimé à 25 M EUR et réparti entre 15 à 20 marques; • Les produits de luxe: marché estimé à environ 60-65 M EUR et dominé encore à hauteur de 60 à 70% par les parfums, mais la part des cosmétiques est en train de gagner du terrain ; • Les produits cosmétiques pour hommes. Le marché de la mode en Roumanie Selon Euromonitor, le marché de l’habillement, de la chaussure et des accessoires s’élèverait actuellement à 2,5 Mds EUR et devrait atteindre 2,8 Mds EUR d’ici 2017. Pour leurs achats, les Roumains s’orientent vers les magasins spécialisés (plus de 50%), les hypermarchés et magasins de type department store (14%) et vers les sites en ligne (5%). Nonobstant un tiers des ventes continue à s’écouler via le marché traditionnel (petits marchés). Les critères d’achat varient selon le pouvoir d’achat, l’éducation et le lieu de résidence. Il y a de grandes différences entre la capitale et la province dans le montant des dépenses réalisées par les Roumains. En tant que consommateur, le Roumain a une forte appétence pour la mode. Il est instable et difficile à convaincre, mais également très sensible aux marques. Les principales enseignes internationales présentes sur le marché local sont : le groupe Inditex (Zara, Bershka, Pull & Bear, Stradivarius, Oysho, Massimo Dutti, Zara Home), Kenvelo, H&M, C&A,Takko Fashion, Nex Yorker, Deichmann, Orasay, Mango, Parfois, Desigual,LC Waikiki,Koton, BsB, New Look, Camaieu, Pimkie,etc. Le luxe et la distribution spécialisée Un marché de près de 20 millions de consommateurs parmi lesquels 2,5 millions de Bucarestois, dont une part importante dispose de revenus comparables à ceux des Européens de l’Ouest. Ils épargnent peu et consomment souvent pour afficher leur statut social. Le marché du luxe en particulier n’a cessé de croître au cours des dernières années. Les segments dominants sont l’automobile de luxe (55%) et la mode et accessoires (30%). Dans ce contexte très porteur, de nombreuses enseignes internationales prestigieuses comme Dolce& Gabbana, Lancel, Brunello Cucinelli, Le Silla, Vicomte A., Eden Park, La Martina, Tartine&Chocolat, Bonpoint ont ouvert des boutiques en 2013 et 2014 à Bucarest et y ont rejoint Gucci, Vuitton, Gérard Darel, Zegna, Canali, Moschino dans la mode, Ferrari, Bentley, Aston Martin dans l’automobile. Certaines activités qui suscitent une forte demande locale sont encore sous-représentées en Roumanie, souvent traitées de façon informelle et/ou mal structurée : instituts de beauté et salons de coiffure, lavage et entretien automobile, distribution de produits culturels Les analystes affirment unanimement que les sorties de la crise économique préfigurent dans les pays d’Europe de l’Est un envol de la consommation. - 10 - © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Les investissements Le marché roumain, second d’Europe Centrale et Orientale derrière la Pologne, est très attractif pour les investisseurs étrangers. Le développement des infrastructures en Roumanie, la richesse de ses ressources naturelles et ses besoins en transport d’énergie assurent aux investisseurs une croissance forte et durable dans de nombreux secteurs d’activité. L’adhésion à l’Union Européenne a fortement renforcé l'attractivité de la Roumanie qui offre, avec la stabilité géopolitique, des opportunités d’accès à de nouveaux marchés en croissance à des coûts relativement faibles, une bonne liberté d’action et une sécurité des investissements. Le gouvernement roumain voit d’un bon œil et soutient même ces investissements, les grands projets pouvant être soutenus financièrement. Les flux de capitaux étrangers ont décru pendant la crise et ne retrouvent pas leurs niveaux précédents mais ont tout de même permis de couvrir une partie importante du déficit de la balance commerciale. Evolution des investissements directs étrangers en Roumanie en M EUR 10,000 8,000 6,000 4,000 2,000 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Source : Banque Nationale roumaine En termes de stocks, estimés au total à 59 Mds EUR selon les dernières données disponibles (2012), les 7 premiers pays investisseurs en Roumanie sont membres de l’Union européenne, devant la Suisse et les États-Unis. Les Pays-Bas se placent en première position, détenant 22,4% du stock d’IDE. L’Autriche est le second pays investisseur avec 18,5% des IDE. La part de l’Allemagne est de 11,0% et celle de la France, quatrième investisseur, de 8,9%. La domination des Pays-Bas est toutefois à relativiser, de nombreux investisseurs étant fiscalement domiciliés dans ce pays. La part des Pays-Bas dans le commerce extérieur de la Roumanie s’établit d’ailleurs à 3,4%. Le secteur le plus attractif en Roumanie était en 2012 l’industrie manufacturière (821 M EUR) et l’énergie (738 M EUR). La capitale accueille à elle seule plus de 60% des IDE, même si ce chiffre est à relativiser puisque de nombreuses sociétés, indépendamment de l'implantation de leur production, ont leur siège à Bucarest. Les investissements français À quelques exceptions près, la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 sont présentes sur le marché roumain. La présence française en Roumanie est désormais effective à travers tous les secteurs d’activité, avec des entreprises de toute taille qui ont suivi le développement des grandes entreprises. Le registre du Commerce roumain comptait, en mars 2013, 7 286 entreprises à capital français, dont la moitié environ sont considérées comme « actives ». Les deux premiers investisseurs français en Roumanie sont Orange et Renault Dacia, avec près de 4 Mds EUR réalisés dans le pays. Dans les secteurs de l’eau et de l’énergie, Veolia et GDF-Suez comptent parmi les premiers opérateurs sur le marché roumain dans leurs activités respectives. En avril 2014, l’ensemble Renault-Dacia est devenu la plus grande entreprise de Roumanie en termes de chiffre d’affaires, devant le pétrolier OMV PETROM. - 11 - © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS Environnement des affaires et conseils pratiques Les usages du pays Les langues Le roumain est une langue latine (75 % du lexique), proche de l’italien. Près d’un quart de la population est francophone et la Roumanie est d’ailleurs membre de l’Organisation internationale de la francophonie. Cependant, la langue de travail la plus répandue est l’anglais. Le temps de travail Le modèle d’horaire dans la plupart des entreprises roumaines est la journée continue (de 8 h 00 à 16 h 00). La durée légale d’une semaine de travail est de 40 heures (maximum 48 heures par semaine avec les heures supplémentaires). Les fêtes légales Les 1er et 2 janvier (nouvel an), le 21 avril (Pâques orthodoxe), le 1er mai, le 9 juin (Pentecôte), le 15 août (Assomption orthodoxe), le 1er décembre (fête nationale) et les 25 et 26 décembre. À savoir Avec l’entrée de la Roumanie dans l’UE, une culture de la consommation due principalement à l’amélioration des conditions de vie de la classe moyenne a émergé. Toutefois, la crise économique a profondément affecté les comportements de consommation. De nombreuses études ont montré que la population restait néanmoins attachée aux produits de marque. Le consommateur roumain a besoin de montrer son statut social en affichant des produits de marque. D’autre part, sauf si vous y êtes invité, il convient d’éviter les sujets liés à la période communiste. Les pratiques commerciales du pays Mode de règlement Le paiement en espèces, chèque ou billet Pour les opérations inférieures à 300 EUR notamment, le mode de règlement le plus répandu au niveau national reste le paiement en espèces (un reçu permet de se prémunir en cas de litige). Autrement, un mode de règlement simple est l’ordre de paiement qui peut être complété, le cas échéant par un chèque ou un billet à ordre (pour plus de garantie). Le virement SWIFT, l’encaissement documentaire ou le crédit documentaire Pour les paiements internationaux (importations) le mode de règlement le plus fréquemment utilisé est le virement SWIFT, une solution rapide mais qui, ne comportant aucune garantie, suppose une grande confiance entre le fournisseur et le client. Dans le cas contraire, le paiement peut se faire par encaissement documentaire ou crédit documentaire qui présente l’avantage de constituer une garantie pour le paiement des marchandises livrées ou pour la livraison des marchandises déjà payées. Les délais de paiement Il est usuel de payer une partie de la facture à la commande puis le solde à la livraison. Lors des premiers contacts avec une entreprise roumaine, un règlement total à la commande sera quasi systématiquement exigé. À savoir Le paiement par chèque de banque est fortement déconseillé pour les importations. Celui-ci est peu utilisé et les encaissements sont longs, chers et non sécurisés. Le déroulement de votre rendez-vous d’affaires en Roumanie Il est recommandé d’aborder les entretiens avec les contacts locaux de façon directe, concise ainsi que de privilégier un argumentaire commercial technique et concret. L’adoption d’une position d’écoute active est essentielle au bon - 12 - © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS déroulement de votre entretien. En effet, connaître votre client, ses besoins, son organisation, sa manière de prendre des décisions sont des priorités. En début de rendez-vous, il est recommandé de se présenter brièvement et d’exprimer en quelques mots son intérêt pour le marché roumain et son espoir pour la conclusion d’un partenariat. Par la suite, il conviendra d’adopter un discours enthousiaste en présentant l’historique de la société, son savoir-faire et ses références les plus valorisantes. En conclusion, il sera important de remercier la partie roumaine du temps consacré à l’entretien, de sa disponibilité et d’établir avec ses interlocuteurs un calendrier précis d’action (envoi de documentation commerciale, reprise de contact, visites etc.). Le suivi de contacts ne doit pas être négligé sur ce marché et l’exercice de remerciements/relance/demande d’informations complémentaires est fondamental. Conseil Bonnes pratiques dans la prévention de la corruption En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services fournis par l’administration, ou par d’autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations. L’entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d’une part parce que certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d’autre part parce que la corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l’entreprise. Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie à une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l’entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l’éthique. C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction. Notre Agence souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette convention et à en mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. Pour en savoir plus : Guide des affaires ROUMANIE Mise à jour juin 2014 Commandez-le… - 13 - © 2014 – UBIFRANCE FICHE PAYS UBIFRANCE vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international. • Gamme Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise des spécialistes d’UBIFRANCE. • Gamme Contact : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de promotion à travers le monde. • Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre actualité. • Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à l’international Retrouver le détail de nos produits sur : www.ubifrance.fr © 2014 – Ubifrance Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou électronique, effectuée sans l’autorisation écrite expresse d’Ubifrance, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle. Auteur : UBIFRANCE Roumanie – Bureau de Bucarest Adresse : 24, Rue Italiana Secteur 2 Clause de non-responsabilité : 020976 Bucarest Ubifrance ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non délivrer des conseils personnalisés. Roumanie Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Ubifrance ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements. Prestation réalisée sous système de management de la performance certifiée BVC ISO 9001 : 2008 - 14 - © 2014 – UBIFRANCE Rédigée par : Daniela Vladica, Edouard Rinaldi, Florence Ory, Geanina Ghenadia, Pavel Ambrosi, Philippe Garcia, Roxana Sararu et Sorina Moldovanu. Revue par : Philippe Garcia Version originelle du : 30/07/2009 Version mise à jour le 04/06/2014