Exposition intra-utérine aux SSRI et syndrome de sevrage néonatal
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Exposition intra-utérine aux SSRI et syndrome de sevrage néonatal
Hinweise / Informations Vol. 17 No. 4 2006 Exposition intra-utérine aux SSRI et syndrome de sevrage néonatal: Un recensement des mères traitées et un suivi du développement psychomoteur de l’enfant sont-ils nécessaires? Marine Jequier1, Laura E. Rothuizen2, Thierry Buclin2, Patrick Hohlfeld3, et Jean-François Tolsa4, CHUV Lausanne; René Tabin5, CHCVs Sion 1 Service de Pédiatrie, 2Division de Pharmacologie et Toxicologie Cliniques, Service de gynécologie obstétrique, 4Unité de Néonatologie, 5Service de Pédiatrie 3 Antidépresseurs SSRI et grossesse et 8.4 millions chez des femmes en âge de procréer. Les inhibiteurs du recaptage sélectif de la sérotonine (SSRI=selective serotonin reuptake inhibitors) – fluoxétine, sertraline, paroxétine, citalopram/escitalopram et fluvoxamine – sont des antidépresseurs largement prescrits depuis 15 ans. Ces substances sont liposolubles, présentent un grand volume de distribution et passent la barrière hémato-encéphalique et le placenta. Elles sont fortement métabolisées par oxydation hépatique (au niveau des cytochromes 2D6, 3A4, 2C9 ou 2C19 selon la substance), pour certaines secondairement glucuroconjuguées, puis les métabolites sont éliminés par voie urinaire et dans les selles. Malgré une forte liaison aux pro téines plasmatiques, elles sont excrétées dans des proportions détectables dans le lait maternel. Les médicaments de cette classe sont considérés comme antidépresseurs de choix dans les traitements des troubles de l’humeur chez la femme enceinte, notamment en raison: ● d’une bonne tolérance, car contrairement aux antidépresseurs tricycliques ils n’ont pas d’effets anticholinergiques, en particulier la constipation à prévenir lors de grossesse; et que les risques de surdosage sont moins importants. ● de l’absence de tératogénicité démontrée jusqu’ici chez la femme enceinte. Risque tératogène Aux USA, la fluoxétine, commercialisée sous le nom de Prozac® (Fluctine® en Suisse) représente 20 % du marché des SSRI. En 2002 26.7 millions d’ordonnances ont été prescrites avec ce médicament, dont 1.2 millions chez des patients d’âge pédiatrique Au cours des dix dernières années, de nombreux rapports de cas et métaanalyses sur l’usage de SSRI chez la femme enceinte et les implications de cette exposition in utero sur le nouveau-né tendent à remettre en cause l’innocuité de ce traitement. ● Investigations chez l’animal: Une revue publiée en 20051) de la tératogénicité après exposition maternelle à une dose journalière de citalopram dépassant la dose journalière ajustée au poids recommandée chez l’adulte révèle des malformations des systèmes cardiovasculaire et ostéo-articulaires des foetus, ainsi qu’un faible poids de naissance. Pour les autres SSRI (fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine et sertraline), les études animales ne révèlent pas de risque tératogène démontré. Ont été rapportés cependant une incidence significativement accrue de malformations dans la descendance suite à de telles expositions, ainsi qu’une fréquence de petits poids de naissance et une mortalité à la naissance augmentées. ● Investigations chez l’homme: Jusqu’à récemment, aucun risque tératogène n’a été imputé aux SSRI chez l’homme. Cependant, la notice de sécurité de la paroxétine a été récemment modifiée aux Etats-Unis et en Suisse en ce qui concerne la femme enceinte2). Ceci fait suite aux résultats d’études rétrospectives portant sur 5956 enfants nés de 5791 femmes exposées à la paroxétine ou à un autre antidépresseur durant le 34 premier trimestre, qui montrent une augmentation du risque malformatif sous paroxétine en comparaison à d’autres antidépresseurs [risque relatif (RR) 1.82; 95% IC: 1.17–2.82]. Des malformations cardiovasculaires (communication interventriculaire et interauriculaire) ont été notées chez 1.5% à 2% des nouveau-nés concernés (pour une incidence de base de 1% dans la population générale). A ce jour, d’après ces données, on considère qu’il existe une augmentation estimée limitée du risque malformatif global individuel, ne justifiant nullement une interruption de grossesse chez les femmes exposées, ni une interruption brutale du traitement si son bénéfice est notable. Par ailleurs, les résultats d’une étude prospective menée entre 1998 et 20033) montrent une association entre prise maternelle de SSRI durant le troisième trimestre et hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né. Effets sur le nouveau-né et syndrome de sevrage Chez la femme enceinte, la revue d’études de cohortes de patientes traitées par différents SSRI met en évidence des complications néonatales sous la forme d’un syndrome sérotoninergique ou d’un syndrome de sevrage, principalement lors de prise maternelle au cours du troisième trimestre et à l’approche du terme4)–7). Selon les signes pris en compte, on parle également de «neonatal behavioral syndrome» ou syndrome comportemental néonatal4). Les tableaux 1 et 2 décrivent respectivement la symptomatologie présentée par les nouveau-nés après exposition intra-utérine aux SSRI et leur fréquence d’apparition4). Ces symptômes peuvent apparaître dès la naissance et durent entre deux et 28 jours. Certains signes sont plus évocateurs d’une imprégnation résiduelle au médicament chez l’enfant (signes cliniques ressemblant à ceux de l’adulte dans le cadre d’une intoxication aux SSRI, tels que sédation, difficultés ventilatoires, hypothermie) et sont décrits comme «toxicité néonatale à la sérotonine»7). D’autres symptômes traduisent soit une imprégnation médicamenteuse, soit un syndrome de sevrage médicamenteux (troubles de l’alimentation, irritabilité). Cette distinction est d’autant plus difficile à établir que des taux plasmatiques indé- Hinweise / Informations Vol. 17 No. 4 2006 Substances Dose maternelle Symptômes Début des symptômes Durée des symptômes Paroxetine 10–120 mg/dose Trémulations, hypertonie, troubles alimentaires, troubles respiratoires, hyperréflexie, pleurs incoerscibles, troubles du sommeil Naissance jusqu’à 5 jours 2 à 28 jours Citalopram Trémulations, hypertonie Naissance Plus de 7 jours Sertraline 200 mg/dose Troubles respiratoires, irritabilité, hyperréflexie, pleurs incoerscibles, troubles du sommeil 3 semaines 2 jours Fluoxétine 20–60 mg/dose Trémulations, hypertonie, troubles alimentaires, agitation/irritabilité, troubles respiratoires, hyperréflexie, pleurs incorrcibles, troubles du sommeil Naissance jusqu’à 3 jours 4 à 21 jours Venlafaxine 75 mg/dose Trémulations, hypertonie, troubles alimentaires, agitation/irritabilité 1er jour 8 jours 20–30 mg/dose 1 Résumé des symptômes néonataux après exposition in-utéro aux SSRI, d’après les cas rapportés de 1993 à 2003 (d’après Moses-Kolko & al, JAMA 2005, Vol 293, N° 19) Tableau 1: 1 Anoter que pour la sertraline les signs de sevrage ont été observés après un traitement maternel conjoint de sertraline, lithium et hicridazine tectables ont été retrouvés chez tous les nouveau-nés ayant présenté ce syndrome1), même si cette observation oriente en priorité vers un syndrome de sevrage. Une revue pharmacologique récente et détaillée rapporte l’association entre une exposition intra-utérine aux SSRI et des effets indésirables (à première vue spontanément résolutifs) sur l’adaptation néonatale: scores d’Apgar bas, hypoglycémies et convulsions. L’incidence d’une adaptation néonatale médiocre est estimée à 29%; celle-ci s’élève à 39% lorsque le SSRI (en particulier la paroxétine) est associé à une benzodiazépine9). Enfin, certaines présentations critiques de syndrome de sevrage à la paroxétine vont jusqu’à faire poser un diagnostic différentiel d’encéphalopathie néonatale aiguë10). Même si aucune mort néonatale n’a été rapportée en association avec ce syndrome néonatal aux SSRI4), il comprend un tableau clinique différencié qu’il faut connaître et identifier, afin d’opter pour une attitude décisionnelle expectative associée à un traitement de soutien. Allaitement maternel Tous les SSRI sont excrétés dans le lait maternel (rapport des taux [lait]/[plasma] maternel allant de 0.5 à 1.9 selon le SSRI). Cependant, l’exposition pour l’enfant ne dépend pas uniquement de ce passage, mais également des caractéristiques pharmacocinétiques du médicament, de sa biodisponibilité orale, de sa demi-vie, de la présence ou non d’un métabolite actif, ainsi que de la maturation des voies métaboliques de l’enfant dont dépendra son élimination (risque accru d’accumulation en cas de prématurité). D’une manière générale, l’exposition du nourrisson est généralement limitée, inférieure ou avoisinant 10% de la dose maternelle ajustée au poids, seuil considéré comme relativement sûr pour l’enfant11). Avec une telle exposition, des répercussions cliniques notables chez l’enfant ne sont en principe pas attendues. Lors de traitement par fluoxétine et norfluoxétine, on retrouve chez l’enfant les concentrations plasmatiques les plus élevées (28–340ng/ml). Ceci représente pour la fluoxétine une dose relative chez l’enfant qui dépasse le 10% de la dose maternelle moyenne adaptée au poids, raison pour laquelle ce traitement n’est pas considéré comme un traitement de choix pendant l’allaitement. Une étude de cohorte a également rapporté un retard de croissance du nourrisson en association avec un allaitement sous prise maternelle de fluoxétine1). Dans les études concernant la paroxétine et la sertaline, aucune concentration plasmatique n’a pu être démontrée chez l’enfant, de même qu’aucun effet indésirable pour l’allaitement sous prise de ces substances9). Développement psychomoteur Les SSRI sont fortement lipophiles. Il existe peu de données sur leur concentration dans le LCR, de telles données étant diffi- 35 cile à obtenir, ne serait-ce que du fait de la difficulté du prélèvement. Des données animales sont éventuellement extrapolables à l’homme (p. ex. pour citalopram: la concentration dans le LCR est égale à la moitié de la concentration dans le plasma). Un cerveau exposé si tôt à la variation de régulation d’un des principaux neurotransmetteurs se développe-t-il de la même manière qu’un cerveau non exposé? Le recul actuel reste insuffisant pour une appréciation chez l’être humain de l’influence d’une exposition aux SSRI in utero ou pendant l’allaitement sur d’éventuels troubles subtils du développement psychomoteur ultérieur («tératogenèse comportementale»). Chez la souris adulte, une inhibition transitoire du transport de la sérotonine durant le développement précoce produit une comportement émotionnel anormal, et mime le phénotype comportemental des souris adultes génétiquement déficientes pour l’expression du transporteur de la sérotonine, ce qui met en évidence le rôle prépondérant de la sérotonine dans la maturation des systèmes cérébraux modulant la fonction émotionnelle12). Ces résultats sont confirmés par une étude récente chez le rat exposé chroniquement au citalopram durant la période néonatale. On retrouve chez ces rats une diminution importante de l’enzyme de synthèse de la sérotonine (tryptophane hydrolase) au niveau du raphé dorsal, ainsi qu’une diminution de l’expression du transporteur de la sérotonine au niveau cortical, qui persistent à l’âge adulte13). Hinweise / Informations Vol. 17 No. 4 2006 Fréquences d’apparition des signes spécifiques du syndrome de sevrage au SSRI chez le nouveau-né. D’après Moses-Kolko EL & al «Neonatal signs after late in utero exposure to serotonin reuptake inhibitors» JAMA 2005 p. 2376; n=57 enfants. Tableau 2: On ne sait pas dans quelle mesure ces effets chez l’animal peuvent être extrapolés à l’homme. Il a déjà été démontré qu’une exposition plus tardive aux SSRI, l’utilisation de la paroxétine dans le traitement de la dépression chez l’enfant et l’adolescent, augmente le risque suicidaire chez ces patients. Ces cas ont été recensés depuis 2003 au Royaume-Uni, mais également en 2004 par la FDA aux USA14). La survenue d’un trouble maniaque est un effet secondaire présumé peu fréquent du traitement aux SSRI chez l’enfant. Sa fréquence de présentation, inversement proportionnelle à l’âge, suggère une influence sur la plasticité cérébrale plus grande chez l’enfant plus jeune15). L’exposition in utero aux SSRI peut avoir des conséquences non soupçonnées jusqu’ici sur le développement comportemental à long terme. Nécessité d’un recensement des mères traitées et d’un suivi adéquat Le syndrome de sevrage néonatal aux SSRI est une complication potentielle maintenant reconnue du traitement antidépresseur maternel. Les résultats des dernières revues de la littérature et des études pharmacologiques montrent qu’il s’agit d’une complication qui n’est pas rare. La prise en charge reste symptomatique. Un dosage du taux de SSRI chez le nouveau-né de mère traitée ne présente pas un grand intérêt, d’autant plus que ce taux est sou vent indétectable. Au niveau décisionnel, ceci n’apporterait pas d’élément contributif pour la prise en charge de l’enfant. Les répercussions à moyen et à long terme sur les systèmes cérébraux régulant le comportement émotionnel d’une exposition aux SSRI durant le développement précoce in-utéro, mais également durant la période néonatale ne sont actuellement pas connus mais sont sources d’attention et de soucis depuis peu. Le traitement par antidépresseurs SSRI chez la femme enceinte n’est donc pas un traitement ano din, et l’évaluation de son indication doit être précise. Les risques encourus par le nouveau-né doivent être discutés avec la future mère. Il faut bien entendu prendre en considération l’importance du traitement anti-dépresseur chez une femme présentant une maladie psychiatrique, dont la sévérité représente un des paramètres les plus relevant concernant la décision thérapeutique, comprenant entre autres le risque de suicidalité ou d’infanticide, la répercussion de l’attitude maternelle dans la dynamique du développement de l’enfant. Une étude prospective récente démontre que la grossesse n’a pas d’effet «protecteur» contre le risque de rechute des troubles dépressifs chez la femme interrompant son traitement en prévision de la grossesse à venir16). Nous proposons donc de ne poursuivre le traitement qu’en cas d’indication péremp- 36 toire et à la plus faible posologie efficace. Si le traitement est indiqué, la poursuite d’un SSRI peut se justifier, mais si la clinique le permet, un sevrage progressif au cours du troisième trimestre devrait être entrepris. Compte tenu des données récentes de la littérature, un désir de grossesse chez une patiente sous paroxétine nous fait recommander, par principe de précaution, un changement du traitement (autre SSRI, tricyclique). Sous réserve de leur mauvaise tolérance clinique, les antidépresseurs tricycliques représentent une alternative tout à fait recommandable chez la femme enceinte du point de vue de leur sécurité d’emploi. On considère qu’ils n’augmentent pas le risque malformatif, mais présentent pour l’enfant, comme tout psychotrope, un risque d’imprégnation ou de sevrage possible. En ce qui concerne le millepertuis, nous ne recommandons pas sa prescription comme substitution à un traitement antidépresseur, en raison notamment des nombreux effets indésirables (photosensibilité, constipation, vertiges, xérostomie, interactions médicamenteuses reconnues), mais surtout en raison du risque tératogène inconnu. Il semble cependant clair que les nouveauxnés de mères traitées nécessitent une surveillance attentive. Ces enfants devraient être suivis plus intensivement sur le plan neurodéveloppemental et comportemental à moyen, voir à long terme, puisqu’un doute sérieux subsiste quand à l’influence d’une exposition précoce sur le développement cérébral. Afin de mieux identifier ces enfants et de les suivre, il nous paraît important que le traitement maternel soit connu de tous les intervenants (gynécologues, pédiatres hospitaliers, médecins traitants). Conclusion Une prise en charge et un suivi clinique des nouveaux-nés exposés précocement aux SSRI nous apparaissent aujourd’hui très importants, tant sur le plan clinique, qu’épidémiologique. La mobilisation des grands organismes de santés (FDA, OMS), ainsi que l’intérêt des recherches entreprises nous montrent la nécessité d’un recensement des cas précis et d’un suivi neurodéveloppemental. Sur un plan pratique, une étude des répercussions sur le développement psychomoteur comporte des difficultés majeures en terme de faisabilité. En effet, un recense- Hinweise / Informations Vol. 17 No. 4 2006 ment simple ne permettrait pas d’apporter de réponses, puisque l’imputabilité du médicament serait indissociable de l’influence liée au fait d’avoir une mère dépressive, des perturbations précoces des relations mère enfant ou de facteurs génétiques éventuellement transmis. Seule une étude randomisée en début de grossesse chez la femme dépressive traitée par SSRI, en «intention to treat» contre placebo, avec un suivi ultérieur prospectif sur une durée prolongée des enfants (cohorte) permettrait de déceler une telle influence sous des conditions impliquant un minimum de biais. Le recensement des cas garde donc toute son importance. Il devrait en ressortir des données de pharmacovigilance nationales et internationales. L’annonce de tels cas aux autorités compétentes (en Suisse: divisions de pharmacologie clinique régionales, cas transmis par la suite de manière anonyme à Swissmedic, puis ultérieurement transmis à la banque de donnée internationale de pharmacovigilance d’Uppsala) permet de détecter de telles complications. 11) Rubin ET, Lee A, Ito S «When breastfeeding mothers need CNS-acting drugs», Can J Clin Pharmacol Dec 8, 2004, vol11(2): e257–e266. 12)Ansorge M S , Zhou M, Lira A, Hen R, Gingrich JA «Early-life blockade of the 5-HT Transporter Alters emotional behaviour in adult Mice» Science 2004; 306: 879–881 13)Maciag D, Simpson KL, Coppinger D, LuY, Lin RC, Paul IA «Neonatal antidepressant exposure has lasting effects on behaviour and serotonin circuitry» Neuropsychopharmacology. 2005 Jul 13 14)http://cerhr.niehs.nih.gov/ 15)Rushkin V, Martin A «SSRI and the developing Brain» Lancet 2005; 365: 451–453 16)Cohen LS, Alshuler LL, Harlow BL, Nonacs R, Newport DJ, Viguera AC, Suri R, Burt VK, Hendrick V, Reminick AM, Loughead A, Vitonis AF, Stowe ZN. «Relapse of major depression during pregnancy in women who maintain or discontinue antidepressant treatment». JAMA 2006; 295: 499–507, www.perinatology.com/exposures/drugs/fluoxetin.htm Korrespondenzadresse: Dr M. Jequier Cheffe de clinique adj. Département de pédiatrie CHUV – 1011 Lausanne [email protected] Références 1) Hallberg P, Sjöblom V «The use of SSRI during pregnancy and breast-feeding: a review and clinical aspects», Feb 2005, Journal of clinical pharmacology, 25: 1, pp 59–73 2) Bulletin des médecins suisses janv 2006; 87: 4: malformations cardiaques congénitales par la paroxétine – Tobias Leniger. Informations aussi accessibles sur le site de www.swissmedic.ch/ Surveillance du marché/ médicaments à usages humain/ informations importantes («Dear healthcare professionals» letter Sept 2005, gsk) 3) Chambers CD, Hernandez-Diaz S, Van Marter LJ, Werler MM, Louik C, Jones KL, Mitchell AA. «Selective Serotonin-Reuptake Inhibitors and Risk of Persistent Pulmonary Hypertension of the Newborn». N Engl J Med 354: 579–587 4) Moses-Kolko E L, Bogen D, Perel J, Bregar A, Uhl K, Levin B, Wisner KL «Neonatal signs after late in Utero exposure to serotonin reuptake inhibitors» JAMA 2005-Vol 293, No 19 5) Sanz E J, De-la-Cuevas C, Kiuru A, Bate A, Edwards R «Selective serotonin reuptake inhibitors in pregnant women and neonatal withdrawal syndrome: a database analysis» The Lancet 2005; 365: 482–487 6) Källen B «Neonate characteristics after maternal use of antidepressants in late pregnancy» Arch pediatr adolesc med 2004; 158: 312–316 7) Stiskal JA, Kulin N, Koren G, Ho T, Ito S «Neonatal paroxetine withdrawal syndrome» Arch Dis Child Fetal neonatal 2001; 84: 134–135 8) Ibister KG, Dawson A, Whyte IM, Prior FH, Clancy C, Smith AJ «Neonatal paroxetine withdrawal syndrome or actually serotonin syndrome» Arch Dis Child Fetal neonatal Ed 2001; 84: F147–148 9) Gentile S «The safety of newer antidepressants in pregnancy and breastfeeding» Drug Safety 2005; 28(2): 137–152 10)Herbst F, Gortner L «Paroxetine Withdrawal syndrome as differential diagnosis of acute neonatal encephalopathy» Z Geburtshilfe Neonatol 2003; 207: 232–234 37