Quel avenir pour le colis
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Quel avenir pour le colis
Le colis agences et plateformes N ° 23 Janvier 2005 Quel avenir pour le colis ? Sommaire P 3/6 : Le tour... P 7/8 : négociations colis P 9 : rumeurs zé réalités P 11 : Tableau d’horreur P 12 : chômeurs de la Poste Fédération SUD PTT : 25/27, rue des Envierges 75020 Paris Tél : 01 44 62 12 00 Fax : 01 44 62 12 34 Site internet : www.sudptt.fr Les machinistes Les machinistes savent bien que le risque est grand que le feu couve dans les soutes, mais ils croient pouvoir le contenir, pourtant ils ont eu plusieurs alertes : à la fin de l’année, des grèves dans plusieurs agences et même en décembre une grève nationale, décidée dans l’urgence, peut-être pas toujours bien relayée, a eu un succès inattendu dans certains sites. Dans les plate-formes les interrogations ont fait place à la colère, plus de boulot, moins de prime et la déconsidération en bonus : le cocktail a été explosif. La direction ne s’y est pas trompée en faisant l’annonce de prochaines négociations, pour “améliorer l’existant”, en annonçant même que la fameuse prime -150 euros au titre de 2004 et 150 euros versé au titre de 2005, comme au courrier- serait aussi versée l’année prochaine aux agents du colis. Mais comment faire pour bloquer la machine infernale qui sévit dans tout le colis ? Vous ne la voyez pas mais elle est à l’oeuvre partout. Depuis plusieurs mois, elle désagrège le tissu social, casse les collectifs de travail et arase nos droits. On ne sait pas où la machine intervient et quand elle peut se mettre en marche, mais on connaît ses machinistes. Ils oeuvrent dans les directions, à la tête des agences et des plateformes, ils n’arrêtent jamais. Jamais à court d’une mauvaise idée. Prenez une de leur dernières expériences : à la PFC Gennevilliers chaque agent a eu droit à un tampon individualisé pour apposer sa marque à chaque colis, chaque CP qu’il pourrait toucher. Un tract de la section ainsi qu’une intervention d’un responsable national du comité hygiène et sécurité ont permis que le projet soit suspendu, nul doute qu’il ne réapparaisse sous une autre forme d’ici peu si on ne contrôle pas la situation. Le fait est là, le contrôle devient systématique, la suspicion est la règle. On attend les puces sous la peau et les bracelets électroniques au poignet pour marquer un peu mieux chaque agent. Dans les plateformes, un «bonus qualité» sera accordé sur le modèle de celui en application dans les agences : ce «bonus qualité», système inégalitaire par excellence, s’adresse aux plus rapides, aux moins malades...les autres rideau! Les machinistes, la direction de ColiPoste, continuent leurs mauvaises oeuvres dans les étages supérieurs. Ils travaillent à la séparation en branches et cèdent des pans entiers de l’activité à des louageurs pour que La Poste d’avant ne soit plus qu’un aimable souvenir, pour surtout aligner nos conditions de travail sur celle du privé dans ses pires aspects, on ne sait de quoi demain sera fait mais on peut déjà craindre le pire rapidement. On le voit bien dans le recrutement de l’encadrement aujourd’hui, où la part belle est faite à un encadrement autoritaire et obtus qui sous prétexte “qu’ils savent” ce que c’est dans le privé veulent instaurer un règne de terreur dans le colis. La direction du colis va donc tenter l’année prochaine de nous faire croire qu’ils ont compris, qu’ils vont prendre en compte nos doléances et qu’un accord soumis à discussion aplanira toutes nos difficultés. Nous ne ferons pas de procès d’intention sur leur bonne volonté affichée, on doutera simplement sur ce qu’ils nous réservent : ils annoncent le beau temps, on voit venir l’orage ! 2 Le Tour de la france ACP Montpellier Non à la double tâche ! Cette ACP pratique le tri direct …. sans équipe de tri. En octobre de l’année dernière, une grève a eu lieu à l’agence Coliposte et a été suivie à plus de 80 % par les facteurs et à 100 % par la cabine, même chiffre pour les manuts. Cette grève était motivée par beaucoup de raisons. Entres autres, avant le tri sur le tapis à rouleaux les collègues sont obligés de vider les containers pleins de colis à la main et de positionner les dits colis en début de tapis afin que ces derniers soient enregistrés informatiquement – ou flashés - et envoyés à trier par la suite. Cette position de vidage des containers le matin est particulièrement épuisante surtout parce qu’elle est suivie de la distribution habituelle, avec le nombre croissant de colis suivis à monter à l’étage et le cumul des deux positions est physiquement inacceptable ! Surtout qu’il existe un vide-container dans notre délégation et que la politique de la boîte est au refus de cette mécanique en agence. Pourquoi ? on ne sait pas trop : les prétextes invoqués n’ont aucune raison d’être à Montpellier, mais c’est toujours non ! de ce fait, et après ce jour de grève massive, l’heure est actuellement au chantage, à la suppression du repos de cycle et à l’instauration d’une brigade de tri : affaire à suivre... Côté élections professionnelles, Sud est arrivé localement à 32, 43 % des suffrages exprimés, la CGT est devant à 62, 16 % FO lui se retrouve à 5,40 %. Nous sommes ainsi présents au CHS - CT local avec 3 sièges pour la CGT et 2 pour SUD. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Un rapport de force favorable aux agents, ça facilite toujours les choses. ACP Rouen Fuite des capitaux A Rouen, comme ailleurs, une partie de la distribution colis est faite par des louageurs : artisans payés à la tâche pour assurer la distribution des colis. Pour mémoire ces louageurs représentent selon la direction elle-même 12 à 15 % des effectifs, en réalité dans des agences le chiffre atteint les 25 % ! Désormais la rive gauche de Rouen sera entièrement traitée par une entreprise privée. Comme il n’y a pas assez de place dans les locaux de l’agence (retenez l’excuse, elle risque de resservir ailleurs) le tri est délocalisé dans un local autonome. Les agents qui assuraient ces tournées sont devenus rouleurs ! Quand ColiPoste aura fini de casser l’outil de travail, peut-être que La Poste deviendra un sous-traitant de Calberson ou Manpower ! 3 ACP Limoges Accouchement aux forceps La “naissance” d’une agence ColiPoste n’est jamais issue d’une histoire d’amour. C’est plutôt le fruit du divorce imposé par la séparation en branches de La Poste. Les ouvertures précédentes d’agences - notamment à Toulouse- ponctuées de conflit, pas plus que nos revendications exprimées lors des CHSCT et CTP n’ont servi de leçon à la DOT Colis du Sud-Ouest. C’est ainsi que lors de notre visite CHSCT de l’agence de Limoges le 26 novembre dernier, soit 24 jours après son ouverture, nous n’avons pu que constater des erreurs récurrentes : pas de tournées titulaires, appel officialisé à la sous-traitance, effectifs sous-dimensionnés, surveillances et contrôles sur des agents pourtant confirmés et dépassements d’horaires, tout ceci ne contribuant qu’à créer une sensation de malaise chez le personnel . Ca jette un froid ! Sur les équipements, nous avons noté un chauffage insuffisant avec déperditions de chaleur occasionnées par l’absence de portes séquentielles à ouverture par cellules photo-électriques. Ensuite, les étagères et containers sécurisés sont dépourvus de poignées (gaffe au doigts), les flasheurs tombent en rade régulièrement (nouveaux modèle en 2005 paraît -il), la dotation initiale (équipements de sécurité) n’a pas été faite et bien sûr, comme ailleurs, il n’y a pas de retourne-containeurs. En voiture Simone ! Le pire vient des nouveaux Jumpy. Ces véhicules imposés par ColiPoste sont la preuve du manque d’écoute envers les agents. Pour en avoir discuté avec les collègues présents lors de la visite, nous avons eu la confirmation que ces véhicules sont inadaptés pour ce type de circuits de distribution. Quel arrangement en haut lieu les a imposés, alors que de toute évidence, il ne conviennent pas à celles et ceux qui s’en servent quotidiennement ? On positive La majorité de ces problèmes peuvent trouver une solution rapidement. D’autant plus que la mise en place de RDM (responsabilisation du management) donne d’avantage de pouvoir aux chefs d’établissement. Si l’agence de Limoges doit être une exception que ce soit celle de l’intelligence d’un vrai dialogue social. Nous avons eu l’assurance qu’il n’y aurait pas l’affichage odieux du “tableau de chasse de ColiPoste” : nombre de licenciements à l’année. Cette bonne volonté doit se poursuivre pour amener à une amélioration de la qualité de service, tant il est vrai qu’on travaille mieux dans de bonnes conditions ... et sans pression. Pour vos tournées osez le 4 ACP Pantin Citrail On n’est pas des pantins à Citrail c’est le sens du sacrifice ! Et puis pour ne pas les faire râler, parce que les râleurs à la Poste en on a plein, on leur promet une prime de 150 euros. Et puis les contractuels qui râlent beaucoup trop, on met un terme à leur période d’essai en leur disant qu’ils ont l’esprit défaitiste. Eh oui ! La vie est une grande course, des gens qui veulent bosser on n’a plein les rues, comme en amour : un de perdu, dix de retrouvés ! Le mieux, c’est les louageurs. Eux, ils sont disciplinés ! On les paye au colis livré, et puis les colis, ils les mettent où ils veulent, c’est bien, parce que les clients, ils jouent à cache-cache avec leurs colis, et ça, c’est rigolo ! Ceux qui travaillent à Pantin profitent de la vie parisienne, ils passent leur temps dans les embouteillages pour aller sur le lieu de livraison : trois quarts d’heure pour profiter des bâtiments hausmanniens, ils allient travail et culture ! Au début du moins de décembre, je leur ai fait une petite visite, les nouveaux ont prêté serment, on a bien mangé au buffet. Ils étaient tous mignons, de vrais petits soldats prêts à affronter la concurrence ! Et puis il faut leur faire comprendre que les colis qui coûtent plein de sous, il faut en prendre soin, après comme ça les clients, ils sont contents et ils achètent plein de choses chez nous et puis on se fait des sous. Comme disait ma grand-mère : il faut savoir économiser ! Je donne 1000 euros à mes petits soldats tous les mois, et voilà après je garde beaucoup de sous pour repeindre la Poste, parce qu’elle a besoin d’un petit coup de peinture. Et ça, c’est la modernisation ! Et hop ! Bonjour, vous me reconnaissez ? Je suis Jean-Paul Bailly ! Vous savez, le très grand chef de la Poste ! Eh oui, vous savez quand on a un copain comme Président de la République on peut devenir très grand chef de tout ce que l’on veut. Depuis que je suis tout petit, je rêvais de devenir facteur, alors je suis devenu très grand chef de tous les facteurs. Quand je suis arrivé à la Poste, on m’a expliqué qu’il n’y avait pas que les facteurs, il y a aussi l’épargne et les colis. Ah les colis ! Depuis le mois d’octobre, je me suis offert une nouvelle agence Coliposte à Pantin. Comment j’ai fait ? C’est très simple : il y avait les messageries du 20 ème, des 3 et 4 èmes arrondissements de Paris, et puis je me suis dit que j’allais les mettre en banlieue à Pantin. Et puis je trouve que Pantin ça sonne bien comme nom. Au début, les gens qui bossaient dans les services de messagerie, je leur ai fait la surprise jusqu’au bout, on ne leur a rien dit ou alors on leur a fait croire qu’ils allaient avoir le choix des conditions de travail… Et puis non ! Surprise ! Ils sont arrivés là-bas et ça ne ressemblait pas du tout à ce que l’on avait dit, domââj’ ! Comme directeur d’agence, j’ai un homme de choc, il a ouvert la première agence Coliposte et puis il m’a aidé à fermer des bureaux de Poste, vachement sympa ce type ! Et puis il sait leur parler, il leur répète tout le temps qu’il ne veut pas de problème mais que des solutions. C’est de la grande communication ça ! Dans cette agence il y a plein de contractuels qui sont en période d’essai, alors comme ça ils peuvent travailler plus que leurs petites 35 heures, 5 ACP Villeneuve la Garenne Vous avez dit légitime Après un jour de grève fin novembre (le 25) suivi à près de 100% en distri, un 2ème à plus de 60% (le 26) (chiffres direction), le chef d’établissement5) a fini par nous entendre et même reconnaître que le mouvement de protestation du personnel était légitime. Il faut dire que la situation était devenue intenable entre le manque d’effectifs (départs non remplacés) et les pressions et menaces de l’encadrement pour faire passer quand même tout le traffic. D’où le dépôt d’un préavis d’abord traité par le mépris. Mais la détermination du personnel a fait changer la donne : même si tout n’est pas règlé, des avancées en terme d’effectifs et de respect du personnel. Mais la plus grande victoire c’est d’avoir enfin réussi à faire quelque chose ensemble, à constituer un collectif. C’est en conservant cet acquis qu’on pourra consolider nos arrières et continuer à avancer. Article écrit mi-décembre PFC Carihem Cadeau bonus et liste noire Le bonus qualité s’applique à Carihem. Il s’appliquera à toutes les PFC après les traditionnels ETC prévus (courant janvier) pour marteler la pensée de la direction à ses exécutants. Au vu et au sus de tous le listing des agents s’affiche avec la «consommation» personnelle de CA, congés maladie, ASA syndicales ou familiales. Les agents malades se voient marqués, non pas au fer mais à l’encre rouge. Dans un premier temps, les ASA syndicales l’étaient aussi, mais la direction a fait marche arrière. Pourquoi Carihem ? Etablissement atypique où le coût de production est le plus bas, où les contractuels marchent à coup de schlague avec une chimère inconsciente : le passage en CDI. Le faible taux de grévistes explique le reste. Les absences «légitimes» prennent la couleur vert clair (DAS-ASA Syndicales), celles qui le sont un peu moins, d’après la direction, vert foncé (CA) et bien sûr l’opprobre a pris la couleur rouge. Honte à toi postier si tu es malade ! même si tu es fatigué ou ou blessé par la faute de ton dur labeur. ACP Amiens-Dury Déja vu ailleurs...hélas ! Depuis l’ouverture de l’agence, les problèmes sont récurrents, les conditions de travail sont de plus en plus pénibles, manque de place, de matériels,surtout à cause de la table à rouleaux. Départs en tournée de plus en plus tard, donc heure de rentrée tardive. Les véhicules sont de moins en moins adaptés au trafic colis et les pannes deviennent de plus en plus fréquentes. Les colis sont de plus en plus volumineux et lourds et les circuits de plus en plus longs, dû notamment à la construction de nombreux immeubles et lotissements. Les objectifs en nombre de colis emportés sont très hauts, ce qui impose des cadences infernales presque inhumaines, en particulier à cause du nombre croissant de colissimos suivis avec signature. Aujourd’hui l’ACP comprend 24 circuits et à ce sujet, début décembre, un opérateur rencontré lors de sa tournée nous avait lâché qu’ils étaient 15 pour se partager les 24 circuits ce jour là ! 6 Info pratiqueProjet social ColiPoste : Les négociations commencent en février.. La direction nationale de ColiPoste a lancé un processus de négociations avec les organisations syndicales, dont la 1ère réunion aura lieu le 8 février. Ne croyez pas au père Noël, il ne s’agit pas d’une volonté soudaine de ColiPoste de s’engager dans un processus de dialogue, mais d’une obligation définie par le Siège de la Poste et qui s’inscrit dans le cadre de la politique de contractualisation. Tout est soumis à des accords et la signature du plus grand nombre d’organisations syndicales est souhaitée. Derrière cette volonté de «dialogue» affiché par nos directions c’est la découpe de la Poste en branches indépendantes, en métiers comme on dit (Courrier - Colis - Service Financier - Réseau Grand public). Une manière d’affaiblir un élément un et unique - La Poste- en de nombreuses filiales...c’est plus facile à vendre. L’accord qui nous est présenté n’a de social quasiment que le titre. Puisque la notion de marché, de compétitivité, de culture d’entreprise est présente quasiment partout avec très peu de contreparties pour le personnel. Nous allons essayer de vous donner quelques premiers éléments pour comprendre. Nous vous informerons tout au long des négociations. Il s’agit d’un accord-cadre visant à améliorer la relation sociale au sein de ColiPoste, avec 3 chantiers - emploi et rémunération - formation et développement des compétences - amélioration des conditions de travail Le problème est ce qui se cache derrière ces termes, surtout quand ColiPoste commence par imposer un préambule qui serait un rappel des “ règles de bonne conduite et du droit syndical qui s’imposent à l’ensemble des partenaires ” 1er thème : emploi et rémunération nRéduction de la précarité ColiPoste annonce d’emblée la couleur : le recours à la sous-traitance, au CDD ou à l’intérim est nécessaire (dans certaines limites, non définies) Il s’agirait donc de le limiter en transformant des CDD en CDI, ou en créant des CDI, c’est tout . Nos revendications : - arrêt du recours à la sous-traitance, embauche des louageurs, intérimaires, et personnes sous CDD , et plan de titularisation de l’ensemble du personnel - remise à niveau des effectifs (augmentation du nombre de CS traités, volants de remplacement, emplois actuellement vacants) nValorisation de la participation individuelle à la performance collective : c’est- à-dire le Bonus Qualité, en fait une prime de présentéisme et d’obéissance Discuter des critères d’attribution d’une prime injuste par définition ne la transformera pas en quelque chose de juste, ce qu’il nous faut, ce sont des augmentations générales, 150 euro par mois de plus pour tous et toutes, sans conditions. 7 Info pratique ...Elles s’annoncent serrées ! n attribution d’une mesure exceptionnelle, ce sont les 2 fois 150 euro, une somme bienvenue mais qui ne compense ni la perte de notre pouvoir d’achat, en baisse constante depuis de nombreuses années ni même tous les dépassements d’horaires non payés. 2ème thème : amélioration des conditions de travail n la santé au travail Bien sûr, on est pour ! Mais ces dernières années ont vu s’installer une dégradation importante de nos conditions de travail, avec l’instauration de la norme ISO, avec l’augmentation des colis hors normes en dimensions, en poids et en nombre, avec le tri direct agences où le personnel trie sans quasiment de moyens, avec le développement des horaires atypiques, et globalement une aggravation de la charge de travail, de même les CHSCT ne sont pas consultés quand il devraient l’être (ouverture d’établissements, modifications des horaires de travail, installations de caméras...) n la considération et le respect mutuel Comment peut-on parler de définir une charte éthique alors que la politique actuelle est celle du tout répressif et du flicage permanent ? Pour ne prendre que les dernières nouveautés (voir nos articles) : affichage des personnes dans le cadre de processus de harcèlement, affichage en rouge des noms des personnes en arrêts-maladie, convocation systématique à la police de toute personne présente le jour où il y a un problème de probité et sans enquête interne, utilisation de tampons personnalisés dans les agences…. Comment peut-on en parler alors que le personnel travaille sous pressions incessantes, pour passer toujours plus de trafic ? n plan de mesures à court/moyen terme Bien évidemment, on ne serait pas contre des mesures positives, mais pour le moment il n’y a rien de défini 3ème thème : formation et développement des compétences n reconnaissance et valorisation des compétences Attention danger : il s’agit d’une part de confirmer qu’il n’y aura plus de titulaires à ColiPoste, pusique les seules propositions concernent les contractuel(le)s, d’autre part de mettre ne œuvre un processus de sélection !. .. n formation et validation des acquis Idem, danger, il s’agit de discuter un accord métier au sein de ColiPoste, avançant encore plus dans la séparation en branches indépendantes de la Poste, condition nécessaire pour la privatisation du Colis. Nous vous tiendrons au courant de la teneur de cette réunion du 8 février. Sans lutte, nous n’obtiendrons rien : Une seule Poste, un seul service public Un seul statut, égalité de tous les droits entre titulaires et contractuels Augmentation des effectifs Respect du personnel, arrêt du tout répressif et du flicage permanent Augmentation des salaires 8 Rumeurs Zé réalités A quand les barbelés à Gennevilliers PFC ? dernière s’était bien gardée de nous annoncer cette initiative. Cette mesure n’est qu’un pas de plus dans la répression individualisée qui se met en place. Devra t-on apposer un coup de tampon sur la porte des toilettes chaque fois que nous nous y rendrons ? A la suite d’un tract et d’une intervention des membres du CHSCT national, par l’initiative les tampons ont provisoirement été rangés dans les placards, jusqu’à quand ? En décembre dernier, lors d’une prise de service des agents de la plate-forme ont eu la désagréable surprise de se voir remettre un tampon encreur avec leur identifiant RH (celui inscrit sur la fiche de paie). La direction locale, encore une fois serait-on tenté de dire, a voulu passer en force en imposant un moyen supplémentaire de flicage. Cet identifiant devait être apposé sur toutes opérations faites par l’agent dans le centre, elles sont nombreuses. Pour le moment la direction locale qui n’est pas effrayée par le ridicule veut que chaque agent appose son tampon lors des opérations d’évacuation des CP sur la zone de stockage et lors des réfections de paquet sur l’antenne de codage. Lors des transferts par un tractoriste des rames de CP. La direction locale nage en plein délire sécuritaire. Après les “Monsieur Sécurité”, les fouilles arbitraires, les perquisitions, les caméras omniprésentes, la direction de ColiPoste a voulu serrer la vis d’un tour de plus. Alors que SUD avait été reçu à la direction nationale de ColiPoste début novembre, cette Tous au violon ! Dans sa vision de “ tous des voleurs en puissance», la direction de ColiPoste, quand il y a un problème, ne s’embarrasse plus d’enquête par le SNE -service national d’enquête- interne à la Poste. Si vous avez le malheur d’être sur la liste des présents le jour où il y a un problème de vol supposé ou de malveillance, c’est de suite la convocation au commissariat, sans même prendre la peine de vérifier si vous avez ou non un lien avec l’affaire en cause. Plus grave, des collègues se sont retrouvés conduits chez eux par la police pour perquisition, menottes aux poings, pour être ensuite innocentés. Tant que la Poste ne prendra pas plus de précaution avant de suspecter son personnel, de tels dérapages sont inévitables et personne n’est à l’abri que cela lui arrive un jour ou l’autre. Que la Poste ne nous parle pas de respect après de tels évènements ! 9 Tableau d’honneur - Tableau d’horreur A l’aube de cette nouvelle année, cette initiative, en date du 1er janvier, de notre direction bien aimée, qui dépense des trésors d’imagination pour trouver comment lutter contre notre fainéantisme supposé. Désormais, chaque jour de travail, chaque petit colipostier- e aura droit à une couleur selon qu’il trime ou qu’il est absent. S’il est en congé annuel ou en ASA autorisée, il aura droit au vert ; et s’il est en retard ou en congé maladie, au rouge ! Et pour que chacun-e puisse juger qui est ou non un bon élément, il y aura un beau tableau d’affiché à la vue de tout le monde, avec le nom de chacun et s’il est un bon élément (en vert) ou un mauvais (en rouge). Ne riez surtout pas, les chefs d’équipe auront droit à 3 jours de formation pour apprendre à remplir le tableau ! SUD a de suite écrit à la direction générale de la Poste pour dénoncer ce procédé, discriminatoire et portant atteinte à la vie privée de chacun-e. La réponse des services RH-Colis est éloquente, «nous en reparlerons de vive voix» on imagine lors de la réunion du 8 février prochain, sur le projet d’accord national. Il est sûr que les voix vont être vives mais dans tous les services concernés par ce procédé ! Salaud de pauvre ! A la PFC Le Rheu (35) un intérimaire a subi un grave accident du travail suite à une manipulation de CP cet accident a occasionné une fracture du bassin. Il avait été embauché le 18 janvier dernier pour, sans doute, pallier à une augmentation temporaire d’activité, et n’avait eu aucune formation pour son poste. Merci ColiPoste ! Non à la double peine pour les chômeurs de la Poste ! La Poste ne cotise pas aux ASSEDIC, et c’est donc elle qui verse les indemnités de chômage aux postiers qu’elle licencie. Mais cela s’arrête là : les chômeurs de la Poste n’ont droit à aucune aide pour retrouver un emploi, en particulier ils n’ont aucun des droits à la formation qu’ont les autres chômeurs. C’est pour mettre fin à cette situation scandaleuse que les chômeurs postiers d’Ile de France se sont mobilisés devant le Siège de la Poste (voir en dernière page le tract distribué) où avait lieu une rencontre sur la formation entre la Direction et les Organisations Syndicales. SUD a posé le problème en préalable à la réunion. Si La Poste veut gérer ellemême ses chômeurs, qu’elle les gère jusqu’au bout en leur accordant les mêmes droits qu’aux autres chômeurs. Entendu sur la chaine parlementaire (LCP) Le 18 janvier, lors d’un débat sur l’avenir de la Poste le député UDF Jean Dionis du Séjour parlant des filiales affirme que Coliposte en est une. Le porte parole SUD le contredit par 2 fois pour lui rappeler que ColiPoste fait toujours partie de la Poste. Du coup, le député s’emporte et affirme «c’est pareil, si ce n’est pas une filiale, cela va le devenir »: voilà qui a le mérite d’être clair ! 10 On se crève au boulot ... mais on ne veut pas mourir idiot !! Appel aux fanas de foot Pour se mobiliser contre les dérives racistes qui se multiplient dans le foot, et pas seulement du fait de supporters isolés, écrivez aux dirigeants des clubs pour leur dire que vous arrêterez de supporter leur club s’ils laissent faire les comportements racistes de certains. Si le PSG n’a pas bonne presse dans ce domaine, il n’est malheureusement pas le seul. Quelques exemples, rien que dans les deux derniers mois : - les joueurs noirs du club de Bastia ont été pris à partie par une trentaine de supporters bastiais, - l’entraîneur d’Aston Villa et consultant de la télévision britannique ITV a traité Marcel Desailly de “ putain de fainéant de nègre ” - le sélectionneur de l’équipe d’Espagne a parlé de Thierry Henry comme d’un Nègre de merde” - Le capitaine de la Lazio Rome faisant le salut fasciste aux supporters... On n’a rien contre le foot mais ce qui est décrit plus haut ce n’est pas du foot c’est l’expression du racisme de certains : dehors ! Cherchez l’erreur 3 milliards : c’est l’ensemble de l’aide mondiale promise pour les victimes du raz de marée, c’est aussi ce que les EtatsUnis consacrent chaque semaine pour la guerre en Irak (250 milliards en 18 mois) Environ 210 000 morts, victimes du raz de marée, c’est aussi le nombre d’enfants qui meurent chaque semaine de faim ou de maladie liées à la misère Raz de marée totalitaire Les journalistes ont oublié leur rôle de journalistes qui est de donner et de commenter l’information, pour se transformer en directeurs de conscience, nous dictant ce que nous devions faire et à quels organismes nous devions envoyer de l’argent, taisant les noms de certaines associations (organisations locales de travailleurs ou organisations musulmanes) et les voix discordantes. Qui a dit que nous vivions dans un pays de liberté d’expression? Ils ont aussi “ oublié ” de nous parler des efforts et des capacités des populations touchées pour faire face à la catastrophe, ces populations nous ont été montrées comme incapables, entièrement dépendantes de la générosité occidentale. L’esprit colonialiste n’est pas mort ! 11 INFO Collectif des Chômeurs Postiers d’Ile-de-France Non à la double peine pour les chômeurs de la Poste ! Savez-vous que les chômeurs de la Poste n’ont pas les mêmes droits que les autres chômeurs ? La Poste ne cotise pas aux ASSEDIC et par conséquent, nous, travailleurs licenciés de la Poste, dépendons toujours de La Poste. C’est La Poste qui paie nos indemnités de chômage, et avec retard. Mais cela s’arrête là. Nous n’avons aucun des droits à la formation qu’ont les autres chômeurs. Nous ne pouvons bénéficier d’aucune aide pour retrouver un emploi. Nous exigeons que la Poste prenne elle-même en charge les formations, ou que la convention passée entre la Poste et les ASSEDIC soit modifiée. C’est pour faire entendre notre voix que nous sommes présents aujourd’hui alors que se tient une réunion sur les questions de formation entre la Direction du Siège et les Organisations Syndicales. Si la Poste veut gérer elle-même ses chômeurs, qu’elle les gère jusqu’au bout ! Alors qu’il y a de plus en plus de licenciements de contractuels, Nous, chômeurs de la Poste, ne devons pas être les parias du chômage, nous devons être à égalité de droits avec les autres chômeurs. 12
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