Memento mori FRANCE
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Memento mori FRANCE
© Robert Colognoli Memento mori FRANCE Conception, réalisation Pascal Rambert Collaboration artistique, dispositif scénique et lumière Yves Godin Création musicale Alexandre Meyer Interprété par 5 performers Elmer Bäck, Rasmus Slatis, Anders Carlsson, Jakob Ohrman, Lorenzo De Angelis Assistant à la mise en scène Thomas Bouvet Création le 24 février 2013 au CDC les hivernales en Avignon, 35ème édition du festival les hivernales, à la salle Benoît XII CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -1- Memento mori Pascal Rambert / Yves Godin Générique Durée estimée 1 heure Conception, réalisation Pascal Rambert Collaboration artistique, dispositif scénique et lumière Yves Godin Création musicale Alexandre Meyer Interprété par 5 performers Elmer Bäck, Rasmus Slatis, Anders Carlsson, Jakob Ohrman, Lorenzo De Angelis Assistant à la mise en scène Thomas Bouvet Production Théâtre de Gennevilliers Centre Dramatique National de Création Contemporaine Coproduction CDC – Les Hivernales en Avignon Le Théâtre de Gennevilliers est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Gennevilliers et le Conseil Général des Hauts-de-Seine. Création le 24 février 2013 au CDC les hivernales en Avignon, 35ème édition du festival les hivernales, à la salle Benoît XII Le 23 mars 2013 au Manège de Mons dans le cadre de Focus théâtre/fr Du 26 mars au 6 avril 2013 au Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -2- Memento mori Note d’intention Memento mori n’a pas de sujet sinon le mouvement lui-même. Ou encore si possible avant le mouvement lui-même. Je veux dire encore avant. Au tout début. Avant que ça bouge. Avant que ça apparaisse. On pourrait imaginer ça : avant le mouvement. Avant même qu'on voit quoi que ce soit. On écouterait. On entendrait bien que ça gronde que ça arrive de loin et ça arriverait : nus. On imaginerait tout ce qu'on a en soi : toutes ces images qu'on porte en soi, qui nous appartiennent, mais qui appartiennent en fait déjà au haut Aurignacien encore avant ? A un monde prélapsaire. Nu. Avant la chute. Avant la faute. Est-ce que ça danse les images sur les grottes ? Est-ce que ça danse les mains sur les grottes ? Oui. Avec la lumière ça danse. Un mouvement physique c’est une matière qui passe d’une forme à une autre, non ? La lumière en général permet ce passage donc. Là aussi : quand elle rentre dans la grotte. Dans la grotte obscure de la tête oui. Jusqu'à des formes primaires de joies. D épanouissements. De purs éblouissements. Où sortent et s’adjoignent aux corps : fruits ! Grappes ! Raisins ! Bananes ! Tomates ! Jardin ! Dionysos partout quoi. Avant pour suivre une forme de terreur. Un moment de pur effroi d'être en vie. Ou de la perdre. Avant de se lécher. Lécher. Tous. Nettoyer tout. Et se lécher. Lécher. Lécher. Lécher. Nettoyer. Nettoyer la vie. Nettoyer nos images. Pascal Rambert, paris, septembre 2011 CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -3- Memento mori Entretien avec Pascal Rambert Tu réalises des pièces de théâtre et des pièces chorégraphiques, un double statut plutôt rare, comment décides-tu de monter l’une ou l’autre ? Après avoir fait, pendant une dizaine d’années, des pièces mélangées où la place du texte était périphérique et où les corps des performeurs étaient plus importants que les sujets que je traitais, j’ai eu besoin très sérieusement de revenir à la langue française, d’écrire à nouveau de la parole. D’où Clôture de l’amour et Avignon à vie. J’ai envie aujourd’hui de mettre de l’énergie sur du théâtre parlé et de l’énergie sur du corps. Je dissocie donc pour un temps mes projets et, avant ma prochaine pièce de théâtre en 2014, je fais une pièce de danse en 2013, Memento Mori. Le processus de création est-il différent selon que tu montes une pièce de théâtre ou une pièce de danse ? Ce sont des zones de travail tout à fait différentes pour moi. Quand je fais des pièces de théâtre, il y a une structure écrite au préalable. Pour les pièces de danse, le bonheur c’est d’arriver dans le studio et de ne pas savoir. Même si je connais à peu près mes modules, je prévois le minimum et je mets en pratique le plaisir immédiat d’inventer directement sur les corps. Memento mori est ta quatrième pièce chorégraphique, tu n’as jamais suivi de formation de danseur, tu n’es pas danseur, cela ne pose-t-il pas un problème de légitimité ? Je n’ai aucune légitimité mais c’est parce que je n’en ai aucune que ça me plait. C’est une sorte de deuxième vie, comme avec mes films. Etant en général assez contre « les spécialistes », ça me va tout à fait d’imaginer que je puisse me permettre de réfléchir à ça. Il n’est écrit nulle part qu’il faut avoir été danseur avant, tout le monde peut faire ce qu’il veut, je fais partie de ce « tout le monde » et je saisi le droit de réfléchir à cette chose que je ne connais pas. Tu dis que « Memento mori n’a pas de sujet sinon le mouvement lui-même ». Il y a toujours quelque chose qui amorce, qui impose l’envie de faire une pièce, qu’est ce qui cette fois t’a décidé ? Il y a deux choses. D’abord, j’ai besoin depuis quelque temps de me déplacer d’un « endroit de lenteur » à un « endroit de rapidité ». Libido sciendi était assez lent, j’ai essayé d’accélérer avec Tamara Bacci dans Knockin’ on heaven’s door mais ça ne coïncidait pas avec les états de tension extrêmement précis que je lui demandais. Envie donc de me forcer à être plus rapide mais aussi de passer de « avant le mouvement » à « un début de mouvement ». Je suis un chorégraphe jeune, je suis encore dans des problématiques du début, c’est à dire là avant même que ça ne bouge. C’est une question que j’ai toujours posée dans mes pièces, « avant le mouvement ». C’est pourtant presque impossible, on ne peut pas demander à un corps qui a déjà été formé d’oublier entièrement son empreinte corporelle, lui dire « oublie tout et bouge comme si tu n’avais jamais bougé », mais je rêvais toujours de cet endroit improbable que chaque chorégraphe, j’en suis persuadé, cherche à un moment donné. Comme je suis lent et que j’ai du mal à voir dans les corps, j’ai besoin de les fixer calmement pour bien comprendre comment ils entrent en mouvement. Ayant compris maintenant, je peux passer à un début de mouvement, à un mouvement plus rapide. Je viens de relire Nietzsche et les pré-socratiques, j’ai vu le documentaire de Herzog La grotte des rêves perdus aussi, je me suis intéressé à tout ce qui est très vieux. Avec L’épopée de Gilgamesh, j’étais 5000 ans av JC. J’ai envie pour Memento mori de remonter encore, jusqu’à l’aurignacien, au paléolithique et de faire sortir des corps nus de la lumière, comme dans cette fresque de Masaccio CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -4- que j’aime beaucoup, Adam et Ève chassés du paradis. C’est une époque merveilleuse, j’y rentre à peine mais je suis fasciné. Quand je travaillais avec Antoine Vitez, je me souviens d’un exercice où il nous disait : « Voilà, il y a un roi méchant qui dit : Puisque tu es un acteur, joue-moi Hamlet ». On répondait qu’on ne connaissait pas le texte mais ce que prétendait Antoine, c’est que l’on possède cela en nous, que l’on est tous capable de dire « Etre ou ne pas être » et c’est cette possession-là qui m’intéresse. Avec Memento mori, je vais chercher ce « nous » d’il y a 30 ou 40 000 ans, ce que je crois que nos corps et nos inconscients ont dû conserver de ce temps-là. J’ai entendu un jour que si on fait tourner de façon hyper rapide, comme un tourne disque, les anciens vases qui datent de l’âge de bronze, on peut entendre les coups de marteau du potier. Ça a l’air fou mais c’est le même principe que le microsillon. A l’intérieur de la matière, sont contenues des particules sonores, c’est à dire que l’on peut entendre le son qui existe depuis 10 000 ans. Si on peut entendre cela, je me dis que je peux, en tant qu’apprenti chorégraphe, essayer d’aller rechercher aussi ce moment. Ouvrir une fente du temps. Memento mori, « N’oublie pas que tu vas mourir », pourquoi ce titre ? Comme chacun, j’ai mon territoire. Avant je ne m’en rendais pas compte, maintenant je commence à le voir. Il a des zones remplies, des zones encore blanches, pour l’instant je ne comprends pas tout car je suis dans la création de ce paysage mais je me suis aperçu récemment, par exemple, que mes titres étaient souvent des impacts temporels : After/Before, Le début de l’A, Quand nous étions punk, Premier anniversaire… 50 minutes aussi, la performance que je vais faire pour Kate Moran aux Hivernales et à la Ménagerie de Verre en 2012. Tous sont reliés par des moments importants ou traitent eux-mêmes de moment important. Pour Memento mori, je veux traiter, entre autres, du sentiment de panique, du sol qui se dérobe sous nos pieds. Il s’est passé dernièrement pour moi quatre choses à des endroits divers, dont Fukushima au Japon, et j’ai senti une sorte d’aile de la mort. Ça aurait pu tomber sur moi, c’est cette idée effectivement, que j’ai d’ailleurs toujours eue : « N’oublie pas que tu vas mourir » et ça sera l’une des excroissances de la pièce. A propos de Memento mori, tu dis : « avant la faute », «prélapsaire », ça sonne genèse et pêché originel. Tu parles aussi de Dionysos, dieu de l’ivresse et des excès. La pièce va-t-elle balancer entre le sacré et le païen ? Quand j’ai découvert le mot prélapsaire, qui vient de lapsus et qui signifie avant la chute, je me suis dit : c’est sublime, c’est le mot parfait. Mais je ne vais pas traiter du sacré pour autant. « Avant la chute » agit ici comme marqueur temporel. Memento mori est une pièce païenne, dionysiaque. Je me suis rappelé de La naissance de la tragédie de Nietzche que j’avais lu à 20 ans, quand je commençais à faire du théâtre, c’est un livre que j’ai tellement aimé. Nietzche y montre comment s’opposent l’apollinien et le dionysiaque, d’un côté le beau corps, de l’autre le grotesque, le sperme, les queues énormes, les fruits, le vin. Contrairement aux pièces hyper clean et réduites à l’essence que je fais depuis un moment, j’ai envie de faire une pièce sur le débordement où chaque chose va naître dans la vérité en fonction de la précédente. De la nudité, de la lenteur va sortir un moment de plaisir, de ce moment de plaisir va sortir un moment d’inquiétude et de ce moment d’inquiétude reviendra le calme. Une pièce en trois mouvements donc ? Oui, elle devrait faire à peu près trois fois 20 minutes. D’abord l’arrivée, où des bouts de corps nus, puis des corps entiers, puis des agrégats, au début, immobiles vont commencer à bouger. Les danseurs une fois sortis du noir, des fruits en grand nombre vont abonder pour une sorte de fête païenne où les bananes comme des défenses de phacochères vont entrer en correspondance dans les orifices des corps, où les grappes de raisins seront écrasées violemment avec les fesses. Et de cet état rêvé du corps libéré de culture et de contrainte va naître un moment de panique qui est la vraie essence de Memento mori. Après le moment de grâce merveilleuse, comme souvent dans la CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -5- vie, il y aura une sorte de panique et j’ai envie de montrer cette peur. En fait, ce que je veux essayer encore, comme dans chacune de mes pièces, c’est parler de la condition humaine. Et après cette panique, ça se calmera. C’est la dernière partie, ce que j’appelle le nettoiement, le soin. Les danseurs finiront dans le repos, à tout ranger, à nettoyer le plateau et à se lécher les uns les autres comme un chien nettoie un os. Cette dernière image sera comme une fermeture à l’iris. 60 minutes comme ça : arrivée, ouverture à l’iris, grâce, panique, rangement, fermeture à l’iris. La pièce est là. Avec L’épopée de Gilgamesh, tu as eu une démarche quasi archéologique sur l’origine de l’écriture. Memento mori est antérieure, comme inscrite dans un temps où le mouvement précéderait les mots. Pas de parole donc ? C’est une question que je me pose, je ne sais pas encore. J’aimerais bien que tous les danseurs chantent, j’ai l’impression qu’il y a un statut de la parole mais sous quelle forme ? Les danseurs seront nus durant toute la pièce. Pourquoi ce choix ? Le goût pour la peau humaine dans la lumière, il n’y a pas autre chose que ça. Franchement, je trouve que c’est toujours ce qu’il y a de plus beau. Chaque fois que je dénude les corps et que je les mets sous la lumière, c’est magnifique et avec la lumière du jour, c’est encore plus beau. Dans Libido sciendi, les corps s’enfonçaient dans la nuit qui tombait, dans Memento mori ça sera le contraire. La distribution compte 5 interprètes : comment les as-tu choisis ? Ton choix s’oriente-t-il pour cette pièce sur des personnalités, des techniques ou des corps spécifiques ? Je n’ai pas encore commencé la distribution mais j’ai besoin d’interprètes qui aient le goût de l’immobilité, de la nudité, le goût fantasque d’avoir envie de créer du mouvement dans une forme de joie dionysiaque avec les aliments, le goût de l’extrême performance physique dans la vitesse, le saut, l’endurance, la vraie fatigue et le goût de la peau de l’autre pour ne pas être dégoûté d’être dans un rapport ou personne ne va, c’est-à-dire lécher l’autre. Tu collabores à nouveau avec le musicien-compositeur Alexandre Meyer. As-tu déjà une idée précise de l’ambiance sonore de la pièce ? C’est la première fois, je crois, que l’on va faire avec Alexandre de la musique pendant tout le temps de la pièce. Je lui ai dit : « Voilà 60 minutes, il faut séparer ça en trois fois 20 minutes, faire naître une chose de la précédente, maintenant fais ce que tu veux ». CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -6- C’est ta première collaboration avec Yves Godin, tu n’as pas pour habitude de travailler avec des concepteurs lumière. La fiche technique ne précise pas de scénographe. La lumière officiera-t-elle à sa place ? Exactement. J’ai dit à Yves comme à Alexandre : « Voici un espace de 10 mètres par 10 mètres et à l’intérieur de ça, vas-y, construis. Tu sais qu’il faut que ça sorte du noir, tu crées ton dispositif et moi je me mets dedans. » Ce principe de partir d’un noir absolu et de travailler sur la perception rétinienne, je l’ai déjà expérimenté avec De mes propres mains. Mais j’ai besoin, cette fois, d’un artiste pour m’aider parce que les corps sont vraiment tributaires de la lumière, c’est la peau humaine sortant du noir dans une forme de mouvement et d’immobilité, tout n’existe qu’en fonction de la lumière. Memento mori sera créée aux Hivernales en février 2013, le thème sera la Méditerranée. Tu as grandi à Nice, quels liens entretiens-tu encore avec ces paysages ? Et quels liens avec cette pièce ? Le lien, c’est la solarité. Memento mori est une pièce solaire. Il y a ce tableau au musée Picasso d’Antibes, La joie de vivre. Voilà, c’est ça, c’est le sud, c’est l’arrivée de ces corps de la nuit dans la lumière, un corps très libre puisque détaché de la faute originelle. C’est ce que je cherche pour cette pièce, un corps méditerranéen, un corps sous le soleil, un corps de nudiste, à l’état de nature. Memento mori est comme une forme de retrouvailles avec ce moment idyllique de nous-même. Les peintures du 19e représentent ainsi les corps grecs, dans The Aesthetic movement, par exemple avec des peintres tels Whistler : ils peignent des corps grecs en toge, avec des couronnes de lauriers, sous le soleil, dans une sorte d’Athènes rêvée. Et quand ces peintres redécouvrent la Grèce antique, ils la rêvent évidement, ils sont dans un moment de re création, ils la reconstruisent. Je suis en train de faire la même chose, j’essaye de reconstruire ce que je crois qui peut exister au fin fond de ce qui nous constitue en tant qu’être humain et je me dis : je suis sûr, qu’en toi en moi, il y a des restes de ces mouvements-là, qu’ils sont encore en nous. De la nudité, de la lumière, de la danse, des restes de 30 000 ans en nous. C’est ça Memento mori. Propos recueillis par Mélanie Alves de Sousa en octobre 2011 CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -7- Memento mori Biographies Yves Godin, collaboration artistique, dispositif scénique et lumière Créateur lumière, Yves Godin collabore au début les années 1990 aux projets de nombreux chorégraphes (Hervé Robbe, Georges Appaix, Fattoumi & Lamoureux), abordant ainsi un vaste champ d'expérimentations esthétiques. Il travaille ensuite avec plusieurs musiciens, artistes visuels et chorégraphes (notamment Alain Michard, Kasper Toeplitz, Rachid Ouramdane, Julie Nioche, Emmanuelle Huynh, Boris Charmatz, Claude Wampler, Christian Sébille, Maria Donata d'Urso, Jennifer Lacey & Nadia Lauro, Alain Buffard, Vincent Dupont). Sa démarche porte sur l'idée d'une lumière non dépendante de la danse, de la musique ou du texte mais qui puisse entrer en résonance avec les autres composantes de l'acte scénique, en travaillant autour de deux axes principaux : la perception de l'espace et du temps, et le tissage de liens en réseaux, plus ou moins anachroniques avec les autres natures en présence (corps, sons, pensée, temps). Aujourd'hui, il collabore principalement avec Vincent Dupont et Boris Charmatz. Parallèlement, Yves Godin créé les installations lumière de l'exposition « Legend » du Domaine de Chamarande (2008), de l'ouverture du LiFE (St Nazaire, 2008) avec « Life light », ainsi que du happening étrangler le temps (préfiguration du Musée de la danse, avril 2009, Le Garage-Rennes) avec l'installation lumière « Fiat Lux pour un garage Volkswagen ». Il participe également à l'expo zéro du Musée de la danse au LiFE (St Nazaire, 2009). Depuis 2008 avec « Point d'orgue », dispositif pour 1000 bougies, il invite des performeurs à investir son installation. Alexandre Meyer, création musicale Né en 1962, il est membre de divers groupes depuis 1982 : Loupideloupe, les Trois 8, Sentimental Trois 8. Il travaille avec Marc Citti, Fred Costa, Frédéric Minière, Xavier Garcia, Heiner Goebbels, les metteurs en scène Clémentine Baert, Maurice Bénichou, Patrick Bouchain, Robert Cantarella, Véronique Caye, Jean-Paul Delore, Michel Deutsch, Nasser Djemaï, Daniel Jeanneteau, Philippe Minyana, Pascal Rambert, Jacques Vincey, Marie-Christine Soma ; les chorégraphes Odile Duboc, Fabrice Lambert, Mathilde Monnier, Julie Nioche, Rachid Ouramdane ; le sculpteur Daniel Buren ; la conteuse Muriel Bloch ; et pour France Culture avec Blandine Masson et Jacques Taroni. Pascal Rambert, conception, réalisation Directeur du Théâtre de Gennevilliers Centre Dramatique National de Création Contemporaine depuis janvier 2007, Pascal Rambert est né en 1962. Il commence à écrire et mettre ses textes en scène en 1982. En 1984, il crée sa compagnie Side One Posthume Théâtre. De 2004 à 2006, il est artiste associé à Bonlieu-scène nationale d’Annecy. En 2006, il est nommé directeur du Théâtre de Gennevilliers où il succède à son fondateur, Bernard Sobel. En 2012, il reçoit le prix du Syndicat de la critique pour Clôture de l'amour "Meilleure création d'une pièce en langue française" ainsi que le Grand Prix de Littérature dramatique 2012 pour Clôture de l'amour - Les Solitaires Intempestifs. Il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par la Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filipetti. Ses textes – publiés chez Actes Sud-Papiers et aux Solitaires Intempestifs – mis en scène par lui-même et par d’autres artistes sont créés en France, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. 1984 Désir et Les lits / Centre dramatique national de Nice 1985 Météorologie / ce texte reçoit le Prix spécial USA 1986 Allez Hop / Festival d’Eté de Seine Maritime de Rouen 1987 Le réveil / Centre national des écritures du spectacle, La Chartreuse Villeneuve-Lès-Avignon 1989 Les Parisiens / 43ème Festival d’Avignon 1990-1991 séjours aux Etats-Unis et au Moyen-Orient 1992 John & Mary / Théâtre des Amandiers-Nanterre CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -8- 1993 De mes propres mains / Théâtre des Amandiers-Nanterre 1997 Long Island / La Criée-Théâtre national de Marseille 1997 Race / Festival Octobre en Normandie, Théâtre Gérard Philippe-Saint-Denis, Los Angeles avec LAPD Theater Group 2000 L’Épopée de Gilgamesh / Experimental Theater Wing New York University – 54ème Festival d’Avignon 2001 Asservissement Sexuel Volontaire / Théâtre National de la Colline, Théâtre des Salins-scène nationale de Martigues, Bonlieu-scène nationale d’Annecy 2002-2003 ateliers et performances FSO (formes sans ornement) qui deviendront les Ateliers d’écriture physique, orale et plastique en temps réel / Ménagerie de verre, Parc de la Villette, Comédie de Caen, Les Subsistances-Lyon, Bonlieu-scène nationale d’Annecy, mc2-Maison de la culture de Grenoble, Ballet Atlantique Régine Chopinot-CCN La Rochelle. 2004 Paradis (un temps à déplier) / Théâtre National de la Colline, Comédie de Caen, Bonlieu-scène nationale d’Annecy, festival de Sarrebruck, Dance Theater Workshop New York 2004 mise en scène de Philomela opéra de James Dillon / Teatro Rivoli Porto, Odéon-Théâtre de l’Europe 2005 Le début de l’A / Comédie Française / Théâtre de Gennevilliers/ Poitiers 2005 Pan, Opéra de Marc Monnet d’après des textes de Christophe Tarkos / production Opéra national du Rhin de Strasbourg en coproduction avec l’Ircam 2005 AFTER/BEFORE / 59ème Festival d’Avignon, Bonlieu-scène nationale d’Annecy, Théâtre de Gennevilliers 2006 Un garçon debout / chorégraphie de Rachid Ouramdane interprété par Pascal Rambert / Bonlieu-scène nationale d’Annecy, La Ménagerie de verre à Paris, CDC Toulouse, Festival d’Utrecht. 2006 Mon Fantôme / spectacle jeune public / Bonlieu Scène nationale d’Annecy / Théâtre de Privas / CDC de Toulouse / écoles des Hauts de Seine / Théâtre de Gennevilliers 2007 De mes propres mains / solo (nouvelle création) / Bonlieu-scène Nationale d’Annecy / Théâtre des Salins-scène nationale de Martigues, Ménagerie de Verre à Paris / Théâtre de Gennevilliers / PS122 New York / Théâtre du Grütli Genève / Agora Theater Tokyo 2007 Le début de l'A. (nouvelle création) en japonais / Agora Theater Tokyo / Théâtre de Gennevilliers 2007 Toute la vie et L'art du théâtre / Théâtre de Gennevilliers / Festival de Monaco / Agora Theater Tokyo / Bonlieu Scène nationale d’Annecy 2008 Libido Sciendi / Festival Montpellier Danse / La Ménagerie de Verre / CDC de Toulouse / CDC Aquitaine / Théâtre de Gennevilliers / Théâtre du Grütli / Festival Ex Ponto à Ljubljana (Slovénie) / MOT Festival à Skopje (Macédoine) 2008 Inferno d'après Dante / Théâtre du Grütli Genève 2009 Portrait/Portrait de Pascal Rambert et Rachid Ouramdane / Théâtre de Gennevilliers 2009 Qu'est-ce que tu vois ? de Marie José Mondzain / Théâtre de Gennevilliers / La Force de l'Art 02 Grand-Palais Paris 2009 Armide opéra de Lully direction musicale Antoine Plante / Mercury Baroque / Wortham Theater Opera Houston / Théâtre de Gennevilliers 2010 Une (micro) histoire économique du monde, dansée / Théâtre de Gennevilliers / Fujimi Cultural Hall Kirari à Fujimi (Japon)/ à Shizuoka au SPAC-Shizuoka Performing Arts Center (Japon) / Miyasaki au théâtre Miyazaki Prefectural Art Center (Japon) / Le Phénix – Scène nationale de Valenciennes / Théâtre des Salins / Scène nationale de Cavaillon / CDN Orléans 2010 Knockin' on Heaven's Door Festival Extra / ADC Genève / Théâtre de Gennevilliers / Nishi Azabu Superdeluxe à Tokyo 2011 « 16 ans » / Théâtre de Gennevilliers/ Agora cité de la danse de Montpellier dans le cadre du festival Hybrides / CDN d’Orléans / Préau, CDR de Vire dans le cadre du festival ADO 2011 Clôture de l’amour / ce texte reçoit le Prix du Syndicat de la critique 2012 « Meilleure création d’une pièce en langue française » et le Grand Prix de Littérature dramatique 2012 Festival d’Avignon / Théâtre de Gennevilliers / Grütli Genève / Teatro delle Passioni dans le cadre du festival Vie Scena Contemporanea / ZKM à Zagreb dans le cadre du world theatre festival / Daehangro Arts Theater dans le cadre du Seoul Performing Arts Festival / Comédie Scène nationale de Clermont Ferrand / Centre Pompidou (Paris ) / BOZAR theatre et danse de Bruxelles / Théâtre de Châteauvallon / TAP à Poitiers / TU à Nantes / Grand R à La Roche-sur-Yon / Nouveau Théâtre d’Angers - CDN Pays de la Loire / Théâtre du Nord à Lille / Scène Nationale de Martigues / Théâtre de la Manufacture, CDN de Nancy / Théâtre des Célestinsà Lyon / L’espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie / Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Scène nationale Recréation de Clôture de l’Amour en russe au Théâtre d'Art Anton Tchekhov de Moscou, entrée au répertoire le 28 novembre 2012 / en croate au ZKM - Zagrebačko Kazalište Mladih, Création et entrée au répertoire le 26 septembre 2012 / en anglais au Abrons Arts Center dans le cadre de Crossing the Line - festival du French CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m -9- Institute Alliance Française (FIAF), Création le 10 octobre 2012 / en italien au Teatro delle Passioni , Création le 30 octobre 2012 / en japonais au SPAC de Shizuoka création le 28 septembre 2013 puis à Osaka / Tokyo 2012 Libido Sciendi (nouvelle production) / Grand Palais (Paris) dans le cadre de Monumenta 2012 : Daniel Buren au Grand Palais - EXCENTRIQUE(S), travail in situ 2012 50mn / performance créée dans le cadre de la 34 ème édition du festival les Hivernales – CDC Avignon 2013 Memento mori / CDC les hivernales en Avignon, 35ème édition du festival les hivernales, à Benoît XII / Manège de Mons dans le cadre de Focus théâtre/fr / Théâtre de Gennevilliers Il réalise également plusieurs courts-métrages 2009 – Premier anniversaire 25 mn – 35 mm Avec Kate Moran, Lou Rambert-Preiss, Josette et René Graner chef opérateur Caroline Champetier Production Les Films du Belier Avec la participation de France 2, l'aide aux programmes du CNC Avec le soutien du Conseil Régional de Lorraine, de la PROCIREP, de lANGOA-AGICOA. Festival de Locarno 2009 Selection Festival international du film de Locarno – International Short Film Festival Leuven 2009 2007 – Avant que tu reviennes 30min – 35mm Image : Sébastien Buchman Production : Les Films du bélier. Avec la participation de l’aide au programme du CNC et de la PROCIREP 2006 – Début 25min – 35mm Image : Yorick Leseaux Production : Les Films du Bélier Avec la participation de France 2, du CNC COSIP et le soutien de la Région Rhône-Alpes et du département de la Haute-Savoie Prix de qualité du CNC. Sélection Festival de Vendôme – Festival de Locarno – Festival de Rome – Rencontres du cinéma Européen de Vannes (Prix de la ville de Vannes) – Festival du court de Nice – Festival Paris Cinéma – Festival Côté court de Pantin (Prix GNCR) 2005 – Car Wash 10min – HD Avec Kate Moran et Olivier Torres Image : Caroline Champetier Production : Les Films du Bélier Avec la participation de France 2 et du Conseil Régional des Pays de la Loire et le soutien de la Délégation Aux Arts Plastiques Sélection Festival du Film de Locarno 2005 – Festival du film de Rome 2006 2004 – Quand nous étions punk 16min – 35mm Avec Kate Moran et Nicolas Granger Image : Caroline Champetier Production : Les Films du Bélier Avec la participation de France 2 Sélection Festival du Film de Locarno 2004 – Paris Tout Court 2004 – Travelling Rennes 2005 – Larissa 2005, Nice 2005 – Caen 2005 – Paris Onze bouge 2005 – Cork 2005 – Festival Aye Aye Nancy – Festival de Rome CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m - 10 - Bibliographie Editions Les Solitaires Intempestifs : De mes propres mains, 1997 Race, 1997 Long Island, 1998 Asservissement Sexuel Volontaire, 2000 Récit de la préparation de Gilgamesh jusqu’à la première répétition en Avignon, 2000 Le début de l’A., 2001 Paradis (Un temps à déplier) 2004, Mon Fantôme (Cantate) 2004 GENNEVILLIERSroman 0708, 2007 Toute la vie suivi de L’Art du théâtre, 2007 Clôture de l’amour, 2011 Editions Actes Sud-Papiers : Le Réveil, 1988 Les Parisiens ou l’Eté de la mémoire des abeilles, 1989 John & Mary suivi de Les Dialogues, 1992 L’Arche Editeur : ASV p.r ; auto-interview trafiquée en plein air 6204+3, in « LEXI/textes » n°5, 2001 Où le plus grand événement est l’envol d’un coq de bruyère, Nouvelle auto-interview enregistrée à Kyoto et Tokyo en avril 2003, (exemplaire 002), in « LEXI/textes » n°7, 2003 Sur Pascal Rambert Rambert en temps réel, Laurent Goumarre, 2005, Editions Les Solitaires Intempestifs CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m - 11 - Memento mori Biographies interprètes Elmer Bäck Born 18.10.1981 Elmer Bäck graduated from the Theatre Academy in Finland in 2007 and has after that almost exclusively worked with the theatre group Nya Rampen which he is a co-founder of. The group is currently based in Berlin. Bäck is an actor by profession but has also written and directed for the stage. In addition he has worked in film and television, his last production being the international tv-series ”The Artists” directed by Hans Herbots which will be aired in the autumn of 2012. Bäck also makes music together with composer Andreas Catjar under the name of Undantaget. Anders Carlsson Actor and artistic director of the swedish/german independent company Institutet. Born 1972 and raised in a small town of Småland (south sweden). In young years he was a dedicated martial arts (ju-jutsu) practitioner. He studied psychology and philosophy at Lunds University and then turned his interest to artistic adventures, mainly in the field of theatre. Educated as actor at Malmö Theatre Academy, he started the independent company Teater Terrier in 2000 and this group changed name and artistic approach 2008 and became "Institutet". Since then, Institutet has been a forceful and challenging voice in the Swedish theatre scene in productions like “The Rise and Fall of the Roman Empire” and “Best of Dallas”. Since 2010 the mode of work is international coproducing with venues and other artistic groups, like in "Conte d'Amour" (with Nya Rampen and Markus Öhrn) and in "The Bone of Things" (with IRMAR and Nightmare before Valentine). Rasmus Slatis Born the 10th of September 1982 in Helsinki, Finland. In 2003 Rasmus started his studies at the Theatre Academy in Helsinki. During his studies, Rasmus, Elmer Bäck and Jakob Öhrman produced plays of their own, in order to further develop the esthetics of their theatre - Nya Rampen. Since graduating in 2007 Rasmus has been working almost exclusively with Nya Rampen. He works primarily as an actor, but has also directed and written two shows. Since autumn 2010, Rasmus is residing in the Berlin, Germany. Besides his work with Nya Rampen Rasmus has also worked as director and drama pedagogue. He was the leader of the swedish students theatre in Helsinki 2009-2010. In addition to his work in theatre and arts, Rasmus has tried his luck as everything from taxi driver to nurse. CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m - 12 - Jakob Ohrman Jakob Öhrman was born in Finland in 1982. He graduated in 2007 from Teatterikorkeakoulu (Theatre Academy Finnland). Öhrman is one of the three founders of theatre Nya Rampen and has been working with the group for the last ten years. Jakob Öhrman is the director of several performances by Nya Rampen, the last ones being Hamlet (Nya Rampen & Wasa Teater 2008) and Finland/Svensk? (Nya Rampen & Viirus 2009). Some of his important performances are Best of Dallas (Nya Rampen & Teater Terrier 2007), Undantaget (Nya Rampen 2008) and Conte d’amour (Nya Rampen & Institutet 2010). In 2010 he was also one of the main characters in the Finnish TV series Där vi en gång gått, (Helsinki Filmi 2010). His last project as a director was, in collaboration with Nya Rampen, the Shakespeare project Worship!, which has been shown in the context of Baltic Circle International Theatre Festival in Helsinki and the Nordwind Festival at Kampnagel / Hamburg and Volksbühne / Berlin 2011. Currently he is working with the swedish director Markus Öhrn for his new production "We love Africa and Africa loves us". In autumn 2012 Jakob is presenting a new project at Théâtre de Genevilliers in Paris, where he will play in another piece directed by Markus Öhrn which is a remake of one of Jan Fabre solos. Jakob lives and works in Berlin. Lorenzo De Angelis Après le lycée, il suit la formation du Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse, où il rencontre Pascal Rambert, avec qui il fera deux créations : Toute La Vie, Libido Sciendi (Montpellier Danse 2008). Il poursuit ses études au CNDC d’Angers. Il travaille depuis sa sortie de l’école à divers projets performatifs et chorégraphiques dont Elie Haye, I likes him and he likes me, et Vincent Thomasset, avec qui il collabore depuis 2007. Il poursuit également une recherche scénographique et culinaire. Il participe aux créations d’Alain Buffard Tout Va Bien (festival Montpellier Danse 2010) et d’Yves-Noël Genod 1er avril (2011). CO NTACT pro duction/ diffu sion : Pa uli ne Ro ussi ll e : +33 [0] 1 41 32 26 13 / pauliner ou ssille@tg cdn .co m - 13 -