Mise en place d`une politique immobilière
Transcription
Mise en place d`une politique immobilière
COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE RAPPORT N° 2014/E3/115 ASSEMBLEE DE CORSE 3EME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 2014 17 ET 18 JUILLET RAPPORT DE MONSIEUR LE PRESIDENT DU CONSEIL EXECUTIF MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE IMMOBILIERE COMMISSION COMPETENTE : COMMISSION DES FINANCES, DE LA PLANIFICATION, DES AFFAIRES EUROPEENNES ET DE LA COOPERATION 2 COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE République Française RAPPORT DU PRESIDENT DU CONSEIL EXECUTIF DE CORSE Objet : Mise en place d’une politique immobilière I - Mise en place d’une politique immobilière Lors de la présentation du BP 2014, je soulignais l’effort que doit consentir notre collectivité pour contribuer au redressement des finances publiques au regard des tensions budgétaires qui s’exercent sur son budget. J’invoquais, alors, plusieurs pistes de réduction des dépenses : choix politique des projets, priorité à l’exercice des compétences, l’effet levier des concours contractualisés etc. Parmi les choix politiques, un est déjà à l’étude dans les services : il concerne la recherche d’économies à travers une gestion plus efficace et plus performante de notre patrimoine dont le coût pèse lourd sur notre budget. Les choix qui ont conduit à l’existant, qui, au fil des années, s’est diversifié et complexifié, ne sont qu’une succession de décisions ponctuelles en fonction des transferts, des besoins, des opportunités et des contraintes. A ce jour, aucun inventaire de nos biens immobiliers n’a été réalisé et notre collectivité connait qu’imparfaitement son patrimoine et celui de ses établissements publics. Notre collectivité, y compris ses agences et offices, a plus administré son patrimoine que chercher à le gérer et à le valoriser. La gestion est plus administrative que stratégique. Face à ce constat, j’ai demandé aux services d’établir un recensement complet des biens de la collectivité et de ses agences et offices, d’identifier leur régime juridique, éléments qui serviront à mettre en place une véritable politique immobilière qui sera soumise à votre approbation. La mise en place de cette politique nécessite un travail colossal et je m’engage à vous faire un point à chaque étape de sa réalisation tout en proposant la stratégie à adopter pour chaque catégorie de biens. Les services ont procédé à un premier recensement des bâtiments administratifs dont dispose la CTC pour loger ses agents. Je vous propose une première communication sur ce dossier. La CTC dispose, à elle seule sans ses établissements publics, d’un patrimoine immobilier bâti important et divers lui appartenant en propre d’une part, du fait d’acquisitions et de transferts de propriété, et pris en location d’autre part au fur et à mesure des besoins. 3 Les immeubles appartenant à la CTC par acquisition sont pour la plus grande partie, à vocation administrative. Il s’agit entre autres, de l’Hôtel de Région, de l’ensemble Ripert, du Régent et du Ricanto situés à Ajaccio. Sur Corte, la CTC a acquis l’ancien tribunal d’instance afin d’y installer le Conseil Linguistique. A Bastia, elle est propriétaire de la Villa Italia et l’Etat va prochainement lui céder la totalité des locaux sis Boulevard de Montera qu’elle occupe déjà en partie. Enfin à Calvi, 4 appartements ont été acquis et transformés en bureaux pour accueillir les agents de la Territorialisation et du Centre de Conservation Préventive du Mobilier. L’ensemble représente une surface totale d’environ 20 500 m². Dans le domaine culturel, le Musée de la Corse à Corte, les forts Charlet et Maillebois à Calvi qui accueilleront prochainement le Centre de Conservation Préventive du Mobilier et de la Cinémathèque de Porto-Vecchio appartiennent également à la CTC, sans oublier le Centre des Arts du Feu de Prumitei à Francardo et le Couvent Saint François à Bastia. Suite aux divers transferts de compétences, la CTC est entrée également en possession d’un patrimoine bâti ferroviaire, portuaire, aéroportuaire, forestier (maisons forestières), d’enseignement (lycées, collèges et université) et routier (centres d’exploitations), qu’elle s’attache à moderniser au fil des années et du site de la Caserne Montlaur à Bonifacio qui fait actuellement l’objet d’une étude, afin d’en définir l’usage à venir et les travaux nécessaires de réhabilitation qui en découleront. S’agissant des biens loués, la Caserne Padoue à Corte relève d’un bail emphytéotique conclu pour une durée de 70 ans et le Centre d’Art Polyphonique de Sartène d’une convention de mise à disposition pour 30 ans. Par ailleurs, la CTC a été amenée à conclure un certain nombre de baux ordinaires sur toute la Corse, afin d’y installer ses services. Ainsi, ils sont au nombre de 9 sur Ajaccio et concernent notamment l’immeuble Spinosi, le 6 Rue Emmanuel Arène où est installé le CESC, le 33 cours Napoléon, l’immeuble Castellani et le 2 Avenue du 1er Consul abritant les services de la Langue Corse, soit une superficie d’environ 3 000 m². En Haute-Corse, 600 m² de bureaux sont loués à la résidence du Fango et 860 m² à la Villa Ker Maria (Ville di Pietrabugno). Cette énumération n’est pas exhaustive, toutefois un premier constat se présente : la surface de locaux pris en location représente à ce jour environ 6 000 m². Par ailleurs, des premières analyses financières, il ressort que les bâtiments en location sont très contraignants : en effet, aux loyers il convient d’y ajouter le coût des travaux de réhabilitation (que les propriétaires ne prennent pas à leur charge bien que relevant de leurs obligations), sans pour autant pouvoir les rendre adaptés aux agents et aux publics (inaccessibilité aux personnes à mobilité réduite, absence de parkings,..). Dès lors, il est essentiel d’amorcer une nouvelle stratégie afin de passer d’une logique de location à une logique d’achat, notamment au vu des diverses opportunités qui pourront se présenter à nous. 4 Tels sont les premiers éléments portant sur cette réflexion que je tenais porter à votre connaissance, et comme annoncé dans mon introduction, je m’engage à vous faire, un point à chaque étape de cette réflexion afin de vous permettre de vous prononcer en toute connaissance de cause et dans les meilleurs délais sur la mise en place d’une politique immobilière à part entière dans le cadre d’une bonne gouvernance budgétaire qui ira de la pleine maîtrise des choix en amont au contrôle attentif des coûts finaux en aval. Sur Ajaccio plusieurs opportunités nous sont offertes. II - Projet SARL PRIMO à Sarrola Carcopino La SARL PRIMO, propose à la location 6 033 m² aménagés en bureau, 774 m² non aménagés à usage de local d’archives, soit une superficie totale de 6 777 m² et 320 places de stationnement, dans le futur ensemble immobilier qui va être construit sur la commune de Sarrola-Carcopino. Le contrat de bail rédigé sous la forme d’un bail commercial sous conditions suspensives, pour une durée de 12 années, est assorti d’une option d’achat. Les principales caractéristiques du bail sont les suivantes. A) Bail commercial Sur le plan juridique, ce bail relève de la dérogation prévue au 7è de l’article L. 145-2-I du Code du Commerce, qui étend la possibilité de soumettre au statut du bail commercial un local affecté à un usage exclusivement professionnel si les parties ont conventionnellement adopté ce régime. S’agissant de locaux à usage strictement de bureaux, un bail professionnel aurait été plus adapté d’autant plus que les obligations en termes de durée et de conditions de résiliation par le locataire sont moins contraignantes. Toutefois, la CTC souhaite installer ses services de manière durable et pérenne dans le temps, et n’envisage donc pas, à priori, d’user des clauses de résiliation du contrat, d’autant qu’une clause de rachat y est prévue. De plus, le titulaire d’un bail commercial a droit au renouvellement du contrat, ce qui n’est pas le cas du locataire d’un bail professionnel, qui reste sous la menace d’un congé sans indemnités. B) Conditions suspensives - prise d’effet du bail Le bail sera réputé ferme et définitif dans un délai de 4 mois à compter de sa signature par les parties, délai nécessaire au bailleur pour l’obtention des concours financiers permettant la réalisation de l’ensemble immobilier. Il prendra effet au jour de la livraison des biens loués, soit dans un délai de 24 mois à compter de la date de levée de la condition suspensive. 5 En cas de refus de prise de livraison par la CTC et s’agissant d’un bail d’une durée ferme de 12 années, celle-ci sera redevable au titre du préjudice subi par le Bailleur, d’une indemnité égale à sept (7) ans de loyer. Une assurance spécifique sera souscrite pour garantir ce risque. C) Durée du bail La durée du bail est de 12 ans fermes sans pouvoir faire usage, par dérogation au droit commun, de la faculté de résiliation triennale. Cette possibilité sera toutefois ouverte lors du renouvellement du contrat qui interviendra également pour une période de 12 ans. D) Loyer et indexation Le montant du loyer demandé par le Bailleur est de 1 560 000 euros hors charges locatives. S’agissant de locaux nus au sens du droit fiscal, à savoir hors mobiliers et accessoires, les loyers sont exonérés de plein droit de la TVA, en vertu de l’article 261 D 2ème du Code Général des Impôts. Les services de France Domaine ont estimé la valeur locative annuelle de l’ensemble, bureaux, archives et parkings, à 1 475 000 euros hors charges, soit un écart de 5,77 %. Cet écart peut être justifié par le fait que ce bâtiment est intégré dans un ensemble immobilier global d’une SHON totale de 100 087 m² comprenant garderie, salle d’exposition, 12 276 m² de bureaux avec cafétéria dédiée aux personnels, restaurants, commerces et parkings dont la labellisation « éco quartier » sera engagée. Par ailleurs, la construction sera de type passif avec une performance environnementale et énergétique allant au-delà de la règlementation. Elle fera l’objet d’une certification BREEAM (référentiel anglo-saxon). Enfin, la consommation énergétique prévisionnelle sera inférieure de 51 % par rapport à la norme fixée par la RT 2012 et de 18 % par rapport au label Effinergie +. Le loyer sera indexé annuellement sur l’indice national des loyers commerciaux (ILC) établi par l’INSEE. S’agissant de locaux à usage de bureaux, l’indice national du coût de la construction (ICC) aurait été plus approprié. Cependant, le bailleur ne l’a pas retenu afin de proposer à tous ses locataires des contrats identiques. De plus l’étude de ces deux indices depuis 2011, montre que l’indice des loyers commerciaux évolue moins vite que l’indice du coût de la construction. Enfin, conformément à l’article L. 145-39 du Code du Commerce, la révision pourra être demandée par le bailleur, chaque fois que l’évolution de l’indice aura pour effet d’augmenter ou de diminuer le loyer de plus d’un quart par rapport à sa dernière valeur, sans toutefois pouvoir être inférieur à 1 560 000 euros. 6 E) Charges et conditions Les frais, charges et dépenses afférents aux parties communes de l’ensemble immobilier, seront calculés en fonction des millièmes. Par ailleurs, l’ensemble des frais, charges et dépenses dus par le Preneur, sera plafonné pendant toute la durée du bail à 2,3 % du montant du loyer annuel hors taxes et charges. Sur le plan fiscal, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères sera à la charge de la CTC et la taxe foncière sera supportée par le Bailleur. A titre dérogatoire au droit commun, la CTC est dispensée du versement d’un dépôt de garantie. En ce qui concerne les assurances, par dérogation à l’article 1722 du Code Civil, toute destruction, totale ou partielle des locaux, n’entrainera pas la résiliation du bail qui continuera à produire tous ses effets. En conséquence, il est fait obligation spécifique garantissant le paiement l’assurance déjà souscrite par la CTC les frais de relogement pendant la maximum). pour le Preneur, de souscrire une assurance des loyers au Bailleur, en complément de pour perte de jouissance et destinée à couvrir période d’indisponibilité des locaux (2 ans F) Option d’achat - détermination du prix de vente - tiers évaluateur Le projet de bail stipule que l’option d’achat ne pourra intervenir qu’au terme de 15 ans de location soit 60 trimestres et le Preneur devra faire connaitre son intention d’acquérir entre 9 et 12 mois avant la date d’expiration du 60ème trimestre de location. Le prix de vente sera déterminé contradictoirement par des tiers évaluateurs désignés par les parties, selon la méthode dite du rendement (capitalisation des loyers) et à l’exclusion de toute autre méthode. Ils devront appliquer un taux de capitalisation au montant hors taxe du loyer annuel en vigueur au jour de la manifestation par le Preneur de son intention d’acquérir. En cas d’incapacité pour les 2 experts à trouver un accord sur le taux de capitalisation, un 3ème expert pourra éventuellement être désigné d’un commun accord entre les parties, cette disposition n’étant cependant qu’une faculté et non une obligation. Après fixation du taux de capitalisation et donc du prix de vente, le Preneur devra, dans un délai de 60 jours, notifier son intention d’acquérir et verser une somme égale à 15 % du prix de vente ainsi qu’une provision suffisante pour couvrir les frais de vente. L’acte d’acquisition devra être signé et le prix intégralement payé dans un délai de 30 jours avant la date d’expiration de 15 années de location. 7 En cas de levée d’option et de non réitération de la vente définitive du fait du Preneur, les sommes versées par le Preneur seront définitivement et irrévocablement acquises au Bailleur. Enfin, dans l’éventualité où la vente ne se ferait pas, le Preneur sera de plein droit déchu du bénéfice de la promesse de vente. Je vous précise que les premiers loyers ne seront exigibles qu’en 2016. Les crédits correspondants seront alors inscrits au budget de cet exercice. La proposition qui nous est faite présente de nombreux avantages. Configurés en bureaux selon les besoins qui seront exprimés par la CTC, ces espaces de travail offriront indéniablement une fonctionnalité et un confort nettement supérieurs aux bureaux actuellement loués sur Ajaccio. De plus cet immeuble neuf de type passif, aura des performances environnementales et énergétiques allant au-delà de la réglementation actuellement en vigueur, permettant ainsi une réduction des coûts de fonctionnement et d’entretien. Par ailleurs, cela permettrait de résilier les contrats de location sur Ajaccio portant notamment sur des appartements situés en centre-ville et réaménagés en espaces de travail. Le regroupement des services et directions, outre le fait de pouvoir créer des unités homogènes et cohérentes, concourra à améliorer les conditions de fonctionnement de l’institution, notamment par une mise en synergie de l’ensemble des moyens. Une réflexion sur la redistribution des lieux de travail entre les services de la CTC, les agences et offices hébergés notamment au Ricanto et au Régent pourra également être engagée, de même que sera envisageable la vente de l’immeuble le Régent, ceci dans le souci de rechercher la meilleure efficacité. Enfin, la libération d’un maximum de postes de travail situés en pleine ville, permettra de réduire les difficultés de stationnement que rencontrent quotidiennement les agents et les visiteurs. Cependant, si ce projet aboutit, les locaux ne seront pas disponibles avant 2 à 3 ans. Aussi, dans l’attente, je vous propose de prendre en location un espace de bureaux appartenant à la SCI CASTELLANI. III - Projet CASTELLANI La SCI CASTELLANI propose à la location une surface de 2 030 m² pouvant accueillir jusqu’à 110 postes de travail répartis sur 50 bureaux et une soixantaine de places de stationnement. Les locaux, en parfait état, situés au centre commercial Saint Joseph, sont actuellement occupés par la CAPA et seront disponibles dès le mois de septembre. 8 Le loyer demandé de 362 348 €/an hors charges locatives soit 178,50 €/m²/an est inférieur à l’estimation faite par les services de France Domaine (365 400 € hors charges) et le montant des charges est estimé à 11 875 € par an. La durée du contrat est de 6 ans reconductibles. Toutefois, s’agissant d’un bail professionnel, la CTC aura la faculté de le résilier à tout moment en respectant un préavis de 6 mois. Compte tenu des délais de préavis (3 ou 6 mois) à respecter en matière de résiliation de contrat, cette nouvelle location ne prendra effet qu’au 1er janvier 2015. Concomitamment il sera procédé : - à la restitution à son propriétaire de l’immeuble SPINOSI dont le contrat de location, non reconductible, arrive à échéance le 31 mars 2015 ; à la résiliation des contrats de location des 2ème et 3ème étages du 33 cours Napoléon ; à la résiliation du contrat conclu par l’OEC concernant les locaux situés immeuble Benedetti ; à la restitution à la CTC de bureaux au Ricanto ; au déménagement de services installés à ce jour à l’Hôtel de Région. La prise en location de ces nouveaux locaux présente de nombreux avantages. En effet, outre le fait de réduire le nombre de contrats à gérer, elle rendra possible : - - Le regroupement sur un seul site de plusieurs directions, notamment avec la direction des affaires européennes et internationales déjà installée sur ce site ; L’installation d’agents travaillant actuellement dans des sites vétustes, inadaptés et dépourvus de facilités de stationnement dans des locaux fonctionnels, récents requérant à priori des travaux d’entretien limités et pourvus d’environ 60 places de parking ; La libération d’espaces de travail à l’Hôtel de Région permettant d’envisager une organisation spatiale plus efficiente Le regroupement des services de l’OEC, à l’instar de ce qui est envisagé sur Corte ; La libération d’espaces de stationnement à l’Hôtel de Région, voués à être diminués compte tenu des contraintes de sécurité qui nous sont imposées ; L’optimisation de la gestion du courrier, des systèmes d’intrusion, du nettoyage des locaux, des pools de véhicules ….etc ; La mise à disposition de locaux au Ricanto pour l’Ecole de Musique qui rencontre à ce jour de lourdes difficultés de fonctionnement. Sur le plan financier, l’ensemble des baux résiliés représente un total de 273 529 € par an. Le bail « Castellani » représente donc un surplus annuel de 88 819 € qu’il convient toutefois de ramener aux avantages énoncés ci avant. IV - Projet EDF La Société Foncière Immobilière et de Location (SOFILO) et EDF, proposent à la vente un immeuble de bureaux sis au n° 4 de la rue François Maglioli à Ajaccio. 9 L’ensemble immobilier comprend deux bâtiments distincts, se décomposant de la manière suivante : - Un immeuble principal accessible au rez-de-chaussée depuis la rue François Maglioli et au 1er étage depuis l’avenue Impératrice Eugénie, comprenant un rez-de-chaussée, 3 étages et un 4ème niveau partiel ; Un bâtiment annexe indépendant composé uniquement d’un rez-de-chaussée accessible depuis la rue François Maglioli. La surface utile théorique proposée est de 793 m². Le prix de vente fixé par SOFILO/EDF est de 990 000 € hors droits, soit environ 1 100 000 € droits inclus. Ce prix tient compte des travaux nécessaires pour résoudre un problème de structure identifié au niveau du plancher du 1er étage du bâtiment principal et estimés pour un montant forfaitaire de 10 000 € HT. Enfin les services de France Domaine ont estimé la valeur vénale de cet ensemble immobilier à 1 123 000 €. L’acquisition de cet immeuble à usage de bureaux, situé à proximité de l’Hôtel de Région permettrait de répondre à une demande pressante d’espaces de travail supplémentaires exprimée notamment par l’Agence d’Aménagement Durable, de Planification et d’Urbanisme de la Corse qui souhaite s’y installer dès le mois de septembre. Dans l’attente de la formalisation de cette acquisition et afin de pouvoir occuper les lieux au plus tôt, il a été demandé au propriétaire de pouvoir bénéficier d’une convention d’occupation temporaire. Ce qu’il a refusé. Par ailleurs, ces mêmes locaux feront l’objet d’une convention, jointe en annexe, de mise à disposition entre la CTC et l’AAUC. La prise en considération de l’ensemble de ces projets permettrait d’engager une première étape dans la mise en place de la politique immobilière que je vous ai exposée en introduction. Je vous prie de bien vouloir en délibérer et m’autoriser à signer : - Tous les actes afférents à l’acquisition de l’immeuble « EDF » sis rue François Maglioli à Ajaccio ; La convention de mise à disposition des dits locaux entre la CTC et l’AAUC ; Le contrat de location de bureaux situés centre commercial Saint Joseph à Ajaccio et appartenant à la SCI CASTELLANI ; La location avec option d’achat de l’ensemble immobilier à usage de bureaux sis sur la commune de Sarrola-Carcopino et appartenant à la Sarl PRIMO. 10 ASSEMBLEE DE CORSE ______ DELIBERATION N° 14/ AC DE L’ASSEMBLEE DE CORSE PORTANT SUR LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE IMMOBILIERE __________ SEANCE DU L’An deux mille quatorze et le , l’Assemblée de Corse, régulièrement convoquée s’est réunie au nombre prescrit par la loi, dans le lieu habituel de ses séances, sous la présidence de M. Dominique BUCCHINI, Président de l’Assemblée de Corse. L’ASSEMBLEE DE CORSE VU le Code Général des Collectivités Territoriales, Titre II - Livre IV - IVème partie, VU l’avis des services de France Domaine en date du 24 janvier 2014, SUR rapport du Président du Conseil Exécutif de Corse, APRES EN AVOIR DELIBERE ARTICLE PREMIER : APPROUVE le bail conclu entre la Collectivité Territoriale de Corse et la SCI CASTELLANI relatif à la location d’une surface de bureaux de 2 030 m² située centre commercial Saint Joseph à Ajaccio et AUTORISE le Président du Conseil Exécutif de Corse à signer ledit contrat pour un loyer annuel de 362 348 € hors charges locatives soit 30 195,66 € par mois ; APPROUVE le bail avec option d’achat entre la Collectivité Territoriale de Corse et la Sarl PRIMO, représentée par M. ROCCA, relatif à la location d’un ensemble immobilier à usage de bureaux d’une superficie totale de 6 777 m² assorti de 320 places de parking qui sera édifié sur la commune de Sarrola-Carcopino, lieudit Pernicaggio et AUTORISE le Président du Conseil Exécutif de Corse à signer ledit contrat pour un loyer annuel de 1 560 000 € hors charges locatives soit 130 000 € par mois ; APPOUVE l’acquisition, pour un montant de 990 000 € hors droits, de l’immeuble de bureaux sis au n° 4 de la rue François Maglioli à Ajaccio appartenant à la Société Foncière Immobilière et de Location (SOFILO) et EDF et AUTORISE le Président du Conseil Exécutif de Corse à signer tous les actes afférents à cette acquisition ; AUTORISE le Président du Conseil Exécutif de Corse à signer la convention de mise à disposition de l’Agence d’Aménagement Durable, de Planification et d’Urbanisme de la Corse des locaux situés au n° 4 de la rue François Maglioli à Ajaccio, ainsi que les éventuels avenants liés à son exécution. 11 ARTICLE 2 : La présente délibération fera l’objet d’une publication au recueil des actes administratifs de la Collectivité Territoriale de Corse. AJACCIO, le Le Président de l’Assemblée de Corse, Dominique BUCCHINI 12 ANNEXES 13 PROJET DE CONVENTION PORTANT AUTORISATION D’OCCUPATION DU DOMAINE PRIVE ENTRE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE ET L’AGENCE D’AMENAGEMENT DURABLE DE PLANIFICATION ET D’URBANISME DE LA CORSE VU le Code Général des Collectivités Territoriales, Titre II - Livre IV - IVème partie, VU la délibération n° 11/326 AC de l’Assemblée de Corse du 15 décembre 2011 portant création, sous forme d’EPIC, de l’Agence d’Aménagement Durable de Planification et d’Urbanisme de la Corse, ENTRE LA COLLECTIVITE TERRITORIALE DE CORSE, représentée par le Président du Conseil Exécutif de Corse, M. Paul GIACOBBI, dument habilité, par délibération n° ET, L’AGENCE D’AMENAGEMENT DURABLE DE PLANIFICATION ET D’URBANISME DE LA CORSE, dont le siège est situé ancienne clinique Ripert, représentée par sa Présidente, Mme Maria GUIDICELLI spécialement déléguée à l’effet des présentes par une délibération de son conseil d’administration en date du xxxx Il a été arrêté et convenu ce qui suit : Article 1 : objet La CTC met à la disposition, à compter du xxxx, de l’AAUC, qui accepte, un immeuble à usage de bureaux dont elle est propriétaire, ci-après plus amplement désigné à l’article 2, aux fins de permettre à l’Agence de réaliser ses missions conformément à l’objet de ses statuts. La présente convention vaut autorisation d’occupation du domaine privé de la CTC. La CTC autorise l’Agence à y installer son siège social et l’ensemble de ses services pour exercer les missions qui lui incombent, sans que cette autorisation puisse lui conférer un quelconque droit acquis. Il est expressément convenu : - Que si l’agence cessait d’avoir besoin des locaux ou les occupait de manière insuffisante, cette mise à disposition deviendrait automatiquement caduque - Que la mise à disposition des locaux est subordonnée au respect, par l’agence des obligations fixées par la présente convention. Article 2 : Désignation Cet immeuble à usage de bureaux, composé de 2 bâtiments, l’un sur la parcelle BZ n° 37 (205 m²) et l’autre sur la parcelle BZ n° 38 (123 m²), est situé au n° 4 de la rue François Maglioli à Ajaccio. La surface utile théorique totale est de 793 m². 14 L’ensemble comprend : -‐ Bâtiment principal : Au rez-de-chaussée : un vestibule qui dessert un local informatique, des pièces à usage d’archives et la chaufferie ; Au 1er étage : un hall, un couloir central, 7 bureaux, 1 WC Au 2ème étage : un couloir central, 7bureaux, 1 WC Au 3ème étage : un couloir, 8 bureaux, 1 WC Au 4ème étage : un couloir, 5 bureaux, 1 WC -‐ Bâtiment annexe : Au rez-de-chaussée : un couloir, 4 bureaux, 1 petite salle d’archives, 1 WC Article 3 : Etat des locaux L’Agence prendra les locaux dans l’état où ils se trouvent lors de son entrée en jouissance, l’Agence déclarant les bien connaitre pour les avoir vus et visités. Article 4 : Gratuité - caractère « intuitu personae » Gratuité : La présente mise en disposition est consentie à titre gratuit, sous les charges et conditions ci-après. Caractère « intuitu personae » La présente mise à disposition des bureaux n’est consentie expressément qu’en raison de la personnalité de l’EPIC et des buts qu’il entend poursuivre dans les locaux, tels que prévus dans les statuts en vigueur à la date de la signature de la convention et annexés aux présentes. L’Agence ne peut donc céder, même à titre gratuit et temporaire , tout ou partie des droits, usages et avantages qu’elle tient et tire de la présente convention à quelque personne physique ou morale tierce que ce soit. Article 5 : charges et conditions La présente mise à disposition est consentie aux charges, clauses et conditions que l’Agence s’oblige à exécuter et accomplir, à savoir : 5-1 : destination Les locaux mis à disposition sont exclusivement destinés aux missions dévolues à l’Agence. 5-2 : fonctionnement, entretien et maintenance L’Agence devra maintenir les locaux en bon état. 15 Dans le cadre de son activité, l’agence s’assurera de la conformité permanente des locaux mis à sa disposition, en liaison avec les règlements en vigueur et à venir en matière d’hygiène, de salubrité et de sécurité des personnes. L’Agence s’engage à veiller personnellement au plein respect des prescriptions relatives aux établissements recevant du public. 5-3 : Assurances L’Agence assume l’entière responsabilité des personnes et activités accueillies au sein des locaux mis à sa disposition. Elle répondra des pertes et dégradations survenues au cours de l’exécution de la présente convention. Elle ne pourra en aucun cas tenir la CTC pour responsable de tout vol ou dégradation qui pourrait être commis dans les lieux mis à sa disposition. Elle renonce à tout appel en garantie ou tout recours en responsabilité contre la CTC. En conséquence, outre l’assurance pour responsabilité civile pour ses activités, l’Agence devra assurer convenablement les locaux et les meubles contre l’incendie, les dégâts des eaux, les explosions, les tempêtes, le vol, les bris de glaces, contre le recours des voisins, contre les risques d’occupation (multirisques habitation), ainsi que contre les pertes d’exploitation due à la destruction éventuelle de tout ou partie des locaux. Elle devra justifier de cette assurance et du paiement des primes à toute demande de la CTC. 5-4 : Grosses réparations et/ou améliorations Toute modification à l’agencement tant interne qu’externe et toute modification au gros œuvre, outre les autorisations administratives et le cas échéant nécessaires, doivent recevoir l’accord, préalable et écrit de la CTC, avant tout commencement des travaux. L’ensemble des frais d’aménagement liés au fonctionnement de l’Agence sont supportés par l’occupant après accord de la CTC. L’Agence ne pourra réclamer à la CTC le remboursement d’aucune dépense, quelles qu’en soient la nature, l’importance et les circonstances. A l’expiration des présentes, lors de la restitution des locaux, toutes les transformations, améliorations et embellissements apportés aux locaux reviendront et profiteront à la CTC, propriétaire, sans qu’aucune indemnité ou remboursement puisse lui être réclamé. 5-6 : charges, impôts et taxes En contrepartie de la gratuité de l’occupation des locaux, les frais de nettoyage, de gardiennage, d’eau, de gaz, d’électricité, de chauffage seront supportés par l’Agence. Les impôts et taxes relatifs aux locaux, à l’exception de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, seront supportés par la CTC 16 Les impôts et taxes relatifs aux missions de l’Agence seront supportés par cette dernière. Article 6 : clause résolutoire La présente sera résiliée de plein droit et sans qu’il soit besoin de remplir une quelconque formalité judiciaire au cas où l’Agence contreviendrait aux charges et conditions ci- dessus et notamment : Si les locaux venaient à être utilisés à d’autres fins que celles exprimées aux articles 1 et 5. Si l’Agence cessait d’être assurée contre les risques, Si l’Agence entreprenait des travaux affectant les locaux sans l’autorisation écrite de la CTC. Si dans le mois de la réception de la lettre recommandée avec avis de réception constatant cette résiliation, l’Agence n’avait pas restitué les locaux libres de toute occupation et en parfait état d’entretien, il suffira pour l’y contraindre d’une ordonnance de référé rendue par le président du tribunal d’instance. La résiliation se fera alors par lettre recommandée avec accusé de réception trois mois après une mise en demeure adressée dans les mêmes formes et restée en tout ou partie sans effet pendant ce délai. Article 7 : durée et renouvellement La présente convention prend effet à compter de sa signature. Elle est établie pour une durée de 3 ans et sera ensuite renouvelée par tacite reconduction d’année en année. Chacune des parties peut mettre fin à la présente convention par lettre recommandée avec accusé de réception, sous réserve du respect d’un préavis de 3 mois. L’agence ne pourra prétendre à aucune indemnité à quelque titre que ce soit si la CTC dénonce la convention au titre de cet article ou de l’article 5. Article 8 : Avenant à la convention Toute modification des conditions ou modalités d’exécution de la présente convention, définie d’un commun accord entre les parties fera l’objet d’un avenant. La Présidente de l’Agence d’Aménagement Durable, de Planification et d’Urbanisme de la Corse Le Président du Conseil Exécutif de Corse