THE LONDON GAZETTE, FEBRUAKY 17, 1865.
Transcription
THE LONDON GAZETTE, FEBRUAKY 17, 1865.
748 THE LONDON GAZETTE, FEBRUAKY 17, 1865. Buenos Ayres, MY LOED, December 24,1864. AS everything relating to the unfortunate loss of Her Majesty's ship " Bombay" may be interesting just now, I have the honour to inclose for your Lordship's information copy of a statement made to M. JDudemaine in charge of the French Consulate, at Buenos Ayres, by the master of the French barque "Fenelon," which was near the "Bombay" at the time of the disaster and received on board some of her men, A copy of the reply of Mr. Parish, Her Majesty's Consul, at Buenos Ayres, to M. Dudemame's communication is likewise inclosed. I have, &c. EDWD. THORNTON. The Might Honourable Earl Russell, K.G., British Consulate^ Suenos Ayres, December, 21,1864. SIB, I DEEM it my duty to transmit to you the accompanying copy of a Report of the Master of a French vessel, the " Fenelou," relative to the burning of Her Majesty's ship "Bombay," which I have received from the French Consul at this place, as well as a copy of the reply which I have made thereto, conveying a compliment to the Master of the "Fenelon" for his conduct ou the occasion referred to. I have, &c. (Signed) FRANK PARISH. Edward Thornton, Esq., Rapport du Capitaine G-oussiauine, Commandant le trois mats " Fenelon," du Havre, au sujet de 1'incendie en mer et de 1'explosion du vaisseau de SaMajeste Britannique " Bombay." Monsieur le Consul, J'AI 1'honneur de porter a votre connaissamie lea faits suivants: Ic 14 Decembre du courant, vers huit heures du matiu, naviguant en calme dans le Rio de la Plata, j'al aper9u le vaisseau de Sa Majeste Britannique "Bombay" faisant 1'exercise du canon; vers midi une petite brise de S.E. m'a permis de passer pres de lui, et vers trois heures du soir j'ai pu lui fairele salut d'usage, auquel ij me fut immediatement rSpondu, apres quoij'ai continu6 ma route pour Buenos Aires avec fraiche brise, les bonnettes a babord. A quatre heures et demie je me trouvais deja a une grande distance, lorsque je fus prevenu par mes hommes que le vaisseau ecait en feu. Je ne pus d'abord croirp a cet avis, sachant que le vaisseau etait a vapeur, mais je fus bient6t detromp6 par mes yeui, et je ne pus douter qu'une catastrophe devenait imminente. Je fis done immediateinent rentrer les bonnettes et lonvoyer a petits.bords pour me rapprocher et me mettre a meme de porter les secours que necessitait la situation. Dans ma route, je rencontrai trois grandes embarcations chargees de nioride, elles etaient pourvues de quelques voiles de fortune vent arriere. Mon intention etait de recevoir les hommes a bord, mais d'apresleurs signaux jefus tranquillise sur leur sort, et ils m'engagerent a continuer ma route pour secourir s'il 6tait possible leurs compagnons d'infortune. Je continais done a lonvoyer, lorsque tout-acoup je vis une petite embarcation contenant vingt-deux hommes, je mis immediatement en panne, et tin instantapres j'eus la satisfaction de recueillir a mon bord M. le Commandant du vaisseau, trois officiers, et dix-huit matelots; ils etaient en un etat complet, ou presque complet, de nudite, le Commandant principalement. • Je disposal immediatement de tous mes moyens pour les vetir et reconforter. J'insistai aupres du Commandant pour qu'il acceptafr un cordial, ce qu'il refusa, malgre mes instances et voulut absolument se reinbarquer pour retourner aupres du vaisseau,, d^sirant jusqu'au dernier moment porter son aide a ses infortunes compagnons, si bien le lui permettait, et assister, comme il croyait etre son devoir, a 1'explosion inevitable de son batiment; devant cette belle et honorable conduite je me~ suis incline, et n'ai pu que lui faire la promesse de 1'attendre aussi pres que possible du vaisseau. Quatres hommes de bonne volonte suivirent ce noble exernple, et s'embarquerent avec lui. A huit heures quarante minutes, 1'explosion eut lieu avec un fracas epouvantable, et un instant apres tout etait rentre dans le neant. Ce grand devouement du capitaine ait-ii recu sa recompense ? c'est mon plus ardent souhait. Cependant, apres avoir attend u plus de deux heures encore, je n'ai pas vu revenir 1'embarcation, et j'ai eu le regret de me voir force a prendre ma direction sur Monte Video. Vers minuit quinze minutes, la canonniere Anglaise m'accosta, et apres lui avoir fourni tous les renseignements que je .possedaia, notamment Sur le sort presume du Capitaine du vaisseau, elle envoya prendre a mon boni tous les hommes quej'avais recueillis. Relevement du vaisseau. II relevait le cerro au S., 54° E. du monde, I'ile Flores au N., 12 E. du monde. Sa latitude S. 35° 03' 30". Sa longitude O. 58° 19' 15". Voici, Monsieur le Consul, bien iinparfaitement rendus, les faits qui se sont passes sous mes yeux relativement a la catastrophe du vaisseau " Bombay;" ayaut la crpyance d'avoir rempli dans cette inalheureuse circonstance les devoirs que Thunianifce impose et n'ayant que le regret de n'avoir pu faire d'avantage. (Signe) J'ai, &c., VIR. aOITSSIAUME. Pour copie certifiee conforme au rapport du Capitaine Ghoussiaume. Commandant le trois mats " F^nelon" du Havre. Buenos Airea, le 20 Decembre, 1864. Le G-erant du Consulat, (Signed) LEO P. DUDEMAINE. A Monsieur le Consul de France, a Buenos Aires. (Translation.) Report of Captain G-oussiaume, Commanding the three-masted vessel " Fenelon," of Havre, on the subject of the burning at sea, and blowing up of Her Britannic Majesty's ship "Bombay." MONSIEDE LE CONSUL, I HAVE the honour to bring to your knowledge the following facts: On the 14th instant, about 8 o'clock in the morning, while lying becalmed in the Rio de la Plata, I observed Her Britannic Majesty's ship "Bombay" at gun practice; towards noon a light breeze from the S.E. enabled me to pass close to her, and about 3 o'clock in the afternoon, I was able to make