Regard sur le bassin de vie d`Issoudun - Région Centre
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Regard sur le bassin de vie d`Issoudun - Région Centre
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun Date de publication : mai 2013 Présentation générale du bassin de vie d’Issoudun Le bassin de vie d’Issoudun se situe au cœur de la « Champagne berrichonne » ainsi appelée pour la générosité de ses terres céréalières aux larges étendues, et s’étend aux confins du Boischaut Nord dans un paysage plus boisé aux parcelles cultivées plus petites. Elle est traversée, au Nord, par l’autoroute A20, ce qui isole un peu Issoudun. Le pôle est accessible depuis Bourges (40 km) et Châteauroux (30 km) par la nationale 151. Sommaire : Présentation générale Caractéristiques sociodémographiques p2 Priorités du SRADDT à l’échelle du bassin de bassin de vie : - Une société de la connaissance porteuse d’emplois p4 - Des territoires attractifs organisés en réseau p 10 - Une mobilité et une accessibilité favorisée p 14 Chiffres clés Bassin de vie Région Centre Population 31 508 2 538 590 (2009) Evolution annuelle moyenne +0,2 % 0,4 % 1999-2009 Poids dans la 1,2 % //// région Actifs résidents (2009) 2 Superficie (km ) Densité (2009) (habitants/km2) Nombre de communes Nombre d'emplois total (2009) Nombre d'emplois salariés (2010) Taux de chômage (2T 2012) 14 156 1 170 300 985 39 151 32 64,8 40 1 842 11 818 1 004 622 8 693 820 199 Zone d’emploi Région Centre 11,2 % 9,2 % Sources : Population : Insee, RP 2009 Chômage : Insee, Taux de chômage localisés Emploi total : Insee, RP Emploi salarié : Insee, CLAP Note : le nombre d’emplois total et le nombre d’emplois salariés provenant de sources différentes, les 2 chiffres ne LVMH), et la Compagnie européenne de chaussures (environ 360 emplois, groupe VIVARTE). Le bassin n’échappe pas à la crise : perte d’emplois importantes dans l’industrie et le tertiaire, accélération de la hausse des demandeurs d’emploi depuis 2007. L’année 2012 a été notamment marquée par la fermeture du 517e Régiment du Train de Châteauroux-Déols et la réduction d'effectifs de la 12e Base de soutien matériel de Neuvy-Pailloux qui devraient, selon l’INSEE, avoir des impacts sur la population et l'emploi de la moitié des cantons de l'Indre, en particulier sur l'axe ChâteaurouxIssoudun. La Base de Neuvy-Pailloux emploie, désormais, 270 personnes. Issoudun compte 13 200 habitants, soit presque 40 % de la population du bassin. Sur le reste du territoire, seules cinq communes dépassent 1 000 habitants : Vatan, Reuilly, Neuvy-Pailloux, Sainte-Lizaigne et Chârost. Le bassin de vie bénéficie depuis 1999 d’un regain démographique qui s’explique par l’arrivée de nouveaux habitants. La population est par ailleurs nettement plus âgée qu’en moyenne régionale. Elle se caractérise également par un niveau de diplôme faible, lié au caractère Des enjeux majeurs pour l’avenir du bassin industriel et rural du territoire. de vie issoldunois ont été identifiés : La ville d’Issoudun se trouve à la croisée de voies ro- - la recherche de synergies avec Châteaumaines. A la fin du XIIème siècle, Issoudun, située à la roux et Bourges ; frontière des royaumes de France et d’Angleterre (qui possédait l’Aquitaine) est le théâtre de plusieurs as- - la mutation économique avec le maintien sauts. Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se bat- et la diversification du tissu industriel, ainsi tent pour la possession de la cité. Les travaux de cons- qu’une meilleure adéquation entre les comtruction de la Tour blanche sont lancés en 1195. Dès le pétences des habitants et les besoins des Moyen-Âge, la ville est célèbre pour son savoir-faire en entreprises ; maroquinerie. A la révolution française, Châteauroux est - le maintien des fonctions de centralité choisie comme préfecture de l’Indre contre Issoudun qui d’Issoudun et l’irrigation en services du compte alors plus du double d’habitants. bassin de vie ; Au cours du XIXème siècle, l’industrie se développe à partir du savoir-faire dans le travail du cuir. Les mégisseries utilisent notamment les eaux de la « rivière forcée » qui a été aménagée dans le faubourg. Comme sur l’ensemble du Berry, les travaux de confection vont occuper des milliers de femmes. Ces industries périclitent au cours du XXème siècle, à l’exception du très haut de gamme, avec l’entreprise VUITTON. Après guerre, le bassin de vie subit un fort exode rural et son agriculture se modernise. Dans le milieu des années 1980, Issoudun bénéficie d’équipements remarquables pour sa taille et de la création d’un pôle de formation important avec l’antenne de l’IUT d’Orléans et le Centre AFPA. Cette dynamique d’équipement nourrit aussi un essor culturel avec l’accueil du Pôle Images Art et Formation (PIAF), le musée Saint Roch, le développement des formations professionnelles dans le domaine du spectacle et des arts, la création d’une télévision locale. Malgré ces atouts culturels, le territoire ne bénéficie pas beaucoup du tourisme. L’économie locale est marquée par la présence de trois grandes usines : ZODIAC SEATS France (ex-SICMA AERO SEAT, 950 emplois) qui fabrique des sièges d’avion, les ateliers Louis VUITTON (environ 520 emplois, groupe - la valorisation des atouts culturels ; - la préservation des ressources naturelles, patrimoniales et la gestion de la ressource en eau. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ I. Caractéristiques sociodémographiques Page 2 I. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES Un regain démographique dû aux migrations, un vieillissement marqué Le bassin de vie d’Issoudun compte 31 500 habitants en 2009, 2009 ce qui représente 1,2% de la population de la région Centre. C’est un territoire avec une densité faible de 32 hab/km² (contre 65 hab/km² en région Centre). Il est organisé autour du pôle d’Issoudun qui accueille 42 % de la population (soit 13 230 habitants). De petits pôles maillent le territoire : Vatan et Reuilly, au Nord du bassin, comprenant chacun 2 060 habitants environ, mais aussi NeuvyPailloux (1 310 hab.), Sainte Lizaigne (1 230 hab.) et Chârost (1 015 hab.). 70 % des communes du territoire comptent une population inférieure à 500 habitants. La frange Sud-ouest du bassin est sous l’influence du pôle de Châteauroux et fait partie de sa couronne périurbaine. Ainsi plus de 40% de la population active occupée et résidant dans ces communes travaillent dans l’agglomération castelroussine, ou dans les communes attirées par celle-ci. Un gain démographique récent grâce à l’arrivée de nouveaux habitants Entre 1999 et 2009, la bassin de vie d’Issoudun affiche un taux de croissance positif de + 0,2%/an en moyenne (contre + 0,4%/an en région). Sur cette période, le bassin a gagné 766 habitants. L’augmentation de la population sur la dernière décennie est principalement expliquée par des excédents migratoires témoignant d’un regain d’attractivité. d’attractivité Le solde migratoire a ainsi progressé de +0,4%/an en moyenne entre 1999 et 2009 (alors qu’il n’était que de + 0,1%/an lors de la période intercensitaire précédente) contre + 0,2%/an en région Centre. Jusque dans les années 2000, le territoire subissait une diminution importante de sa population liée à des soldes migratoires et naturels négatifs, mais à partir des années 90 les flux migratoires n’ont cessé de progresser permettant de repeupler certaines parties du bassin de vie. Les principales communes bénéficiant de cet accroissement démographique sont les communes situées aux franges du bassin, et notamment celles du SudSud-Ouest, proches de Châteauroux. A l’inverse, certaines communes, notamment celles situées dans la partie centrale du bassin, sont en décroissance démographique. La commune d’Issoudun, par exemple, enregistre une diminution de sa population de –0,3%/ an en moyenne entre 1999 et 2009 (soit— 450 habitants). Si le bassin d’Issoudun retrouve une évolution positive par l’arri- vée de migrants, le solde naturel reste cependant négatif (- 0,2%/an entre 1999 et 2009), conséquence d’une population plus âgée. Une population nettement plus âgée que la moyenne régionale La part des moins de 30 ans est inférieure à la moyenne régionale (31,5% contre 35,2%). Et, la part des plus de 60 ans est nettement supérieure à la moyenne régionale (27,9 % contre 24,7 % en région). Evolution de la population du bassin de vie d'Issoudun 1975 Population 1982 1990 1999 2009 33 910 32 285 31 257 30 742 31 508 1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à 1975 1982 1990 1999 2009 Variation de la population en nombre - 517 -1 625 - 1 028 - 515 + 766 - due au solde naturel + 220 - 696 - 924 - 761 - 603 - due au solde migratoire - 737 - 929 - 104 + 246 + 1 369 - 0,2 - 0,7 - 0,4 - 0,2 + 0,2 - due au solde naturel en % + 0,1 - 0,3 - 0,4 - 0,3 - 0,2 - due au solde migratoire en % - 0,3 - 0,4 0,0 + 0,1 + 0,4 Variation annuelle moyenne de la population en % EPCI (version SDCI) Population (2009) CC du pays d’Issoudun 25 774 CC de Champagne Berrichonne 5 734 Regard sur le bassin de vie d'Issoudun / I. Caractéristiques sociodémographiques Page 3 Une population principalement ouvrière et peu diplômée Reflet du vieillissement de la population, le nombre d’actifs habitant dans le bassin de vie issoldunois est passé de 13 570 à 14 160 entre 1999 et 2009, soit une hausse de 0,4 % par an en moyenne, alors qu’il augmente de 0,6 % en région Centre. en région). Cependant, ces catégories socioprofessionnelles sont mieux représentées qu’en 1999 puisque leurs parts ont augmenté de respectivement 1,7 point pour les cadres et 2,3 points pour les professions intermédiaires. La population active résidente se caractérise par une forte proportion d’ouvriers (35,7 % des actifs contre 27,3 % en région Centre) du fait d’une forte spécialisation industrielle. Cette catégorie socioprofessionnelle a pourtant vu son poids diminuer de 4,4 points entre 1999 et 2009. Quant aux employés et aux Cadres, professions intellectuelles artisans-commerçants-chefs sup. d’entreprise, leur poids reste BV Issoudun très proche du niveau régional. Artisans, commerçants, chefs d'ent. La structure socioprofessionRégion Centre nelle du bassin de vie d’IssouAgriculteurs exploitants % dun est liée au niveau de diplôme et de formation de sa 0 5 10 15 20 25 30 35 40 population. La forte proportion d’ouvriers explique en partie le Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus en 2009 faible niveau de formation de la (Source : Insee, RP 2009 exploitations principales) population non scolarisée par rapport à la moyenne régio- Diplôme d'enseignement supérieur BV Issoudun long nale : 21,4 % de la population n’a aucun diplôme et 52,1 % Diplôme d'enseignement supérieur Région Centre court est titulaire d’un diplôme inférieur ou équivalent au CAP ou BAC ou brevet professionnel BEP, contre respectivement 18,3 % et 47 % en région CAP ou BEP Centre. La part des agriculteurs est également plus importante que la moyenne régionale : 3,3 % contre 2,0 % en région, même si elle est en diminution (-0,9 point entre 1999 et 2009). A l’inverse, la part des cadres et professions intellectuelles supérieures est moins importante dans le bassin de vie d’Issoudun qu’au niveau régional (7,2 % des actifs contre 11,6 % en région), tout comme celle des professions intermédiaires (18,9 % contre 23,7% Répartition de la population active par catégorie socioprofessionnelle en 2009 (Source : Insee, RP 2009 exploitations principales) Ouvriers Employés Professions intermédiaires BEPC, brevet des collègues Certificat d'études primaires Aucun diplôme 0 5 10 15 20 25 30 % 35 Un revenu médian très faible, caractérisé par un poids important de retraites En 2010, le revenu fiscal médian du bassin de vie d’Issoudun s’établit à 17 600 euros, soit 1 156€ 156€ de moins que celui de la région Centre. Centre Autrement dit, la moitié des habitants du bassin appartient à un ménage qui déclare un revenu par unité de consommation supérieur à 17 600 euros. La structure par catégorie socioprofessionnelle de la population contribue à expliquer le niveau de revenu relativement modeste des habitants du bassin de vie. En effet, le territoire se caractérise par un poids plus important des ouvriers et des retraités, au détriment des cadres et professions intermédiaires. La répartition des revenus sur le bassin de vie met en exergue une forte disparité entre les communes, avec un revenu médian par unité de consom- mation allant de 15 710 euros pour la commune la moins riche à 22 460 euros pour la commune la plus riche, soit 1,4 fois plus élevé. Avec un revenu médian par unité de consommation de 16 950 euros, la commune d’Issoudun est la sixième commune la plus modeste sur les 40 communes qui composent le bassin de vie. Les communes les plus « riches » se situent à la périphérie d’Issoudun, tandis que les plus « pauvres » se trouvent sur les franges Nord et Sud du bassin de vie. S’agissant du type de revenus, on constate que la part des revenus salariaux est plus faible (57,6 % contre 61,2 % en région Centre). Elle est contrebalancée par une proportion des pensions et retraites plus BV Issoudun Région Centre 17 600 € 18 756 € Revenus salariaux 57,6% 61,2% Pensions, retraites, rentes 30,5% 27,8% Revenus des professions non salariées 6,5% 5,7% Autres revenus 5,4% 5,3% 2010 Revenu fiscal médian par unité de consommation Structure des revenus déclarés des ménages (part en %) Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages Note : L’unité de consommation est un système de pondération qui attribue un coefficient à chaque membre du ménage pour permettre la comparaison des niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes. importante sur le bassin que sur la région (30,5 % contre 27,8 % en moyenne régionale), en lien avec la forte proportion de retraités : ils représentent 33,5 % de la population contre 29,6 % à l’échelle régionale. La proportion des revenus des professions non salariées sur le bassin d’Issoudun est proche de celle de la région, la part des artisans, commerçants étant comparable à la moyenne régionale. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 4 II. PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Un bassin de vie caractérisé par des spécificités industrielles : cuir, textile et aéronautique Un faible poids de la sphère Le "textile, cuir, habillement, présentielle chaussure" et le "matériel de transport" : des secteurs caSi la sphère présentielle ractéristiques du bassin de vie regroupant les activités répondant aux besoins des habitants et usagers du territoire- du bassin d'Issoudun regroupe 54,7 % des emplois, son poids reste nettement moins important que dans la région (65,6 %). Cependant, la part des effectifs dans le domaine des "activités pour la santé humaine" y est plus importante : ce secteur regroupe 9,6 % des effectifs du bassin contre 6,4 % en région. Ce poids s'explique notamment par la présence des centres hospitaliers d'Issoudun et de Chezal-Benoît. Issoudun est célèbre pour le travail du cuir depuis le MoyenÂge. La mégisserie s’est développée jusqu’en 1914, employant jusqu’à 600 ouvriers à Issoudun. La maroquinerie employait 800 personnes en 1928 et assurait des débouchés à la mégisserie. Dans le Berry, la confection textile a occupé une place très importante à partir de 1858, à travers une grande diversité de petites entreprises employant de nombreuses ouvrières à doLa sphère non présentielle - micile. Cette activité a presque couvrant les activités de produc- totalement disparu. tion ou contribuant à la producAprès la guerre, les mégisseries tion de biens consommés hors déclinent tandis que le travail du du territoire- est une compocuir se maintient et fait d’Issousante essentielle du tissu éconodun une ville à dominante oumique du bassin d'Issoudun : vrière. elle regroupe 45,3 % des emplois salariés du bassin contre Aujourd’hui encore, les plus seulement 34,4 % en région grandes entreprises du territoire Centre. L’industrie y est particu- sont liées à ce savoir-faire du travail du cuir, quand bien lièrement importante. même elles ont intégré d’autres matériaux, en particulier les Effectif salarié des établissements en 2010 (Source : Insee, CLAP) Agriculture, sylviculture, pêche Bassin de vie Nombre région Structure (%) Structure (%) 142 1,6 1,4 2 876 33,1 19,6 dont Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 128 1,5 2,4 Industrie agroalimentaire 192 2,2 2,5 Fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines 286 3,3 3,2 Fabrication de matériels de transport 1 076 12,4 1,4 Fabrication d'autres produits industriels 1 194 13,7 10,2 Industrie Construction 517 5,9 7,5 2 762 31,8 40,3 dont Commerce ; réparation automobiles 985 11,3 13,6 Transports et entreposage 711 8,2 6,2 Hébergement et restauration 255 2,9 3,3 Information et communication 36 0,4 1,7 Activités financières et d'assurance 128 1,5 3,2 Activités immobilières 11 0,1 0,9 Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien 391 4,5 8,0 Autres activités de services 245 2,8 3,3 2 396 27,6 31,2 Commerce, transports et services divers Administration publique, enseignement, santé et action sociale dont Administration publique Enseignement Santé, action sociale Ensemble 543 6,2 9,6 584 6,7 8,0 1 269 14,6 13,6 8 693 100 100 matières plastiques ou se sont sation des flux et à un partenariat avec les entreprises locales orientées vers le négoce. Ainsi, la prédominance de de transport. l’industrie concerne essentiellement l'industrie du textile, de l'habillement, du cuir et de la chaussure : ce secteur emploie 7,3 % des effectifs du bassin contre 0,5 % en région. L’importance de ce secteur est liée à la présence des Ateliers Louis Vuitton et de la Compagnie européenne de la Chaussure. Le nom de Louis Vuitton est associé au département de l’Indre depuis 1987. L’expansion de l’activité a conduit la Société des Ateliers Louis Vuitton à s’agrandir en plusieurs unités. A ce jour, les deux ateliers du bassin de vie issoldunois emploient 520 salariés et produisent une grande diversité de modèles de maroquinerie : sacs de ville, portefeuilles, porte clés, etc. Ces articles de luxe, réputés pour leur qualité et leur raffinement, sont exportés à 80 %. Ils sont vendus dans le monde entier à travers le réseau exclusif Louis Vuitton composé de plus de 460 magasins dans 60 pays. La Compagnie européenne de la Chaussure (CEC), filiale du groupe Vivarte, est implantée sur Issoudun depuis 1984. Ses activités sont le stockage de marchandises et l’approvisionnement des magasins de chaussures discount au travers de deux enseignes, en France et à l’étranger : La Halle aux Chaussures et Chaussland. Près de 360 personnes, réparties sur 3 équipes, se relaient 5 jours sur 7, pour approvisionner quelques 700 points de ventes, ce qui représente près de 35 millions de paires réceptionnées et autant de paires expédiées. Une performance que la CEC doit à une logistique axée sur l’optimi- La prépondérance de l'industrie dans le bassin d'Issoudun s'explique aussi par le poids du secteur de la fabrication de matériels de transport qui représente 12,4 % des effectifs salariés du bassin contre 1,4 % en région Centre. Cette part élevée s’explique par la présence de Trigano remorques (100 salariés) mais surtout par l’implantation de l’établissement Zodiac Seats France (ex-Sicma Aero Seat, 950 sal.). Ce fabricant mondial de sièges d’avions est présent à Issoudun depuis 1944 et y possède quatre unités. Filiale du groupe Zodiac Aerospace, l’entreprise travaille avec les grandes compagnies aériennes internationales. Elle est aussi implantée aux USA, aux Emirats Arabes Unis, en Allemagne, en Australie, en Chine, au Brésil et en Tunisie. Sicma fait partie du "pôle d’excellence régional" Aérocentre qui regroupe une cinquantaine d’entreprises régionales de la filière aéronautique. Les secteurs de la métallurgie et de la mécanique sont également très présents sur le territoire : ils regroupent 6,0 % des effectif du bassin contre 4,1 % en région. Le secteur accueille notamment l'entreprise Sandvik Materials Technology France (80 sal.) et la Société Technique D'étirage de Précision (60 sal.) qui fabriquent des tubes de précision, le fabricant de vis et boulons Delta Metal (50 sal.), le robinetier Sainte Lizaigne (120 sal.) et la Spema (40 sal.), spécialisée dans la mécanique de haute précision. Cette dernière fait partie du "pôle d’excellence régional" Aérocentre et du Pôle Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2010 (Source : Insee, CLAP) Postes salariés % BV % région Ensemble 8 693 100 100 Sphère non présentielle 3 937 45,3 34,4 dont domaine public Sphère présentielle dont domaine public 7 0,2 0,8 4 756 54,7 65,6 2 297 48,3 35,4 Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégorie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Industriel Cœur de France qui regroupe une trentaine d'entreprises de métallurgie et de mécanique de précision. Dans le tertiaire, le secteur des transports et entreposage occupe un poids important (8,2 % des effectifs du bassin contre Dans le secteur agroalimentaire agroalimentaire, 6,2 % en région). On y trouve, dont le poids en termes d’effec- entre autres, les Transports Van tifs salariés est proche de la De Walle (150 sal.). moyenne régionale (2,2% dans 161 entreprises ont été créées le bassin contre 2,5 % en ré- en 2011 sur le bassin d'Issougion), notons en particulier la dun, ce qui représente un taux présence des malteries Franco- de création plutôt bon de 14,4 % suisses (maintenant filiale (contre 15,1 % en région). d’Auxéréal, 30 sal.) Les zones d’activités (ZA) sont principalement situées dans les communes desservies par les principaux axes routiers (Issoudun, Reuilly, Vatan, Chezal…). La plupart sont de très petites tailles et à vocation artisanales. Deux ZA implantées à Issoudun sont de taille importante : la ZA le Portail de 214 ha (dont 27 ha encore disponibles), accueillant de grandes entreprises (L. Vuitton, Vivarte), et la zone industrielle La Limoise (182 ha). Les autres ZA du bas- Page 5 sin sont très faiblement occupées. Le marché local de l’immobilier d’entreprises est confronté à une problématique d’inadéquation de l’offre et de la demande. Un village d’entreprises a donc été créé, à l’initiative de la Communauté de Communes du Pays d’Issoudun, sur la ZI La Limoise pour répondre aux besoins des créateurs et offrir un maillon dans le parcours résidentiel des entreprises. Liste des plus grands établissements publics et privés du bassin de vie d'Issoudun (2010 actualisée) Raison sociale SICMA AERO SEAT COMPAGNIE EUROPEENNE DE LA CHAUSSURE CENTRE HOSPITALIER LA TOUR BLANCHE - Issoudun CENTRE HOSPITALIER GEORGE SAND - Chezal-Benoît SOCIETE DES ATELIERS LOUIS VUITTON - Issoudun Taille 750 -999 salariés 250-499 salariés 250-499 salariés 250-499 salariés 250-499 salariés Activité Fabrication de matériels de transport Transports et entreposage Activités pour la santé humaine Activités pour la santé humaine Fabrication textiles, industries habillement, cuir et chaussures SOCIETE DES ATELIERS LOUIS VUITTON - Condé COMMUNE D'ISSOUDUN 200-249 salariés Fabrication textiles, industries habillement, cuir et chaussures LIMOISE DISTRIBUTION - CENTRE LECLERC 150-199 salariés Commerce de détail TRANSPORTS VAN DE WALLE SAINTE LIZAIGNE SA TRIGANO REMORQUES CENTRE DE SOINS COMMUNAL POLYHANDICAPES MECI SANDVIK MATERIALS TECHNOLOGY FRANCE MULTIS LYCEE PROFESSIONNEL JEAN D'ALEMBERT COLLEGE HONORE DE BALZAC EHPAD LE BOIS ROSIER SOCIETE TECHNIQUE D'ETIRAGE DE PRECISION DELTA METAL 100-149 salariés 100-149 salariés 100-149 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 50-99 salariés 150-199 salariés Administration publique Transports et entreposage Fabrication de machines et équipements n.c.a. Fabrication de matériels de transport Hébergement médico-social et social et action sociale Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques Métallurgie et fabrication de produits métalliques Activités de services administratifs et de soutien Enseignement Enseignement Hébergement médico-social et social et action sociale Métallurgie et fabrication de produits métalliques Métallurgie et fabrication de produits métalliques Source : INSEE-CLAP 2010 / : entreprises à capitaux internationaux. Note : les effectifs militaires étant sous secret défense, la 12e base de soutien du matériel de l'armée de terre de Neuvy-Pailloux ne figure pas dans la liste. Elle emploierait environ 270 personnes (civils et militaires). Des pertes d’emplois dans tous les secteurs sauf l'agriculture Entre 2007 et 2010, l’effectif salarié total travaillant sur le bassin de vie d’Issoudun est en diminution (-1,6 % par an en moyenne contre -0,9 % à l’échelle régionale) : 420 postes ont disparu en 3 ans. L’industrie est le secteur qui enregistre la plus forte perte d’effectifs (-160 postes salariés entre 2007 et 2010). Elle de- 3 500 meure, malgré tout, une activité caractéristique du bassin de vie : ainsi, en 2010, l’industrie regroupe 33,1 % des effectifs salariés du territoire (19,6 % en région Centre). tion de 150 postes entre 2007 et 2010. La perte est particulièrement importante entre 2007 et 2009 puisque le secteur gagne une centaine d’emplois en 2010. Le secteur du commerce, des transports et services divers ne représente que 31,8 % des emplois salariés contre 40,3 % en région. Il a subit une réduc- Le secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale perd également des effectifs : -90 postes entre 2007 et 2010. Effectif salarié du BV d'Issoudun par secteur (Source : Insee, CLAP) 3 000 2 500 Le secteur regroupe 27,6 % des effectifs du bassin, un poids légèrement plus faible qu’en moyenne régionale (31,2 %). L’agriculture est le seul secteur qui ne perd pas d’emplois sur la période 2007-2010. Il occupe également un poids légèrement plus élevé qu’en moyenne régional (1,6 % des effectifs contre 1,4 % en région Centre). Structure de l'effectif salarié en 2010 Comparaison BV d'Issoudun - région Centre (Source : Insee, CLAP) Administration Publique, enseignement, Santé et action sociale Commerce, transports et services divers 2 000 1 500 1 000 Construction 500 Industrie 0 2007 2008 2009 2010 Agriculture Industrie Construction Commerce, transport et services divers Administration publique, enseignement, santé et action sociale BV Issoudun Agriculture Région Centre 0 5 10 15 20 25 30 35 40 % 45 Note : Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise. Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 6 Une hausse de la demande d’emploi plus prononcée qu’au niveau régional Sur le bassin d’Issoudun, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (n’ayant pas exercé d’activité réduite) est en hausse ces dix dernières années et s’établit à 1 300 personnes fin 2011, soit 230 de plus qu’en 2001. Si la progression est la même qu’en région Centre sur l’ensemble de la période 2001-2011 (+2 % par an en moyenne), la croissance de la demande d’emploi de catégorie A s’accélère à partir de 2007, suite aux nombreuses pertes d’emplois dans l’industrie et le tertiaire. tertiaire Ainsi, entre 2007 et 2011, les effectifs accusent une croissance plus prononcée qu’à l’échelle régionale : +12,8 % par an en moyenne contre +10,5 % en région Centre. ploi ayant ou non exercé une activité réduite) suit les mêmes tendances mais avec une progression moins forte sur la période 20072007-2011 : elle s’est accrue de 9,6 % par an en moyenne (+8,8 % en région Centre) pour atteindre un nouveau point maximum à 2 030 personnes. En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (catégorie A, B, C) progresse moins fortement qu’en région (+8,7 % par an en moyenne entre 2007 et 2011 contre +11,2 % dans le Centre). En 2011, 720 demandeurs d’emploi de catégorie A, B, C sont inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus. Ils représentent 35,4 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi A, B, C La demande d’emploi de caté- (36,2 % en région). gorie A, B, C (demandeurs d’em- Demandeurs d'emploi sur le bassin de vie d'Issoudun (Source : Pôle Emploi) 2 200 2 000 1 800 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 Demandeurs d'emploi de catégorie ABC 400 Demandeurs d'emploi de catégorie A 200 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Note : Demandeurs d’emploi de catégorie A : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi Demandeurs d’emploi de catégorie B : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) Demandeurs d’emploi de catégorie C : Demandeurs tenus de faire des actes positifs des recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de plus de 78 heures au cours du mois) Une offre d’enseignement initial marquée par l’importance des formations aux métiers de la maroquinerie et du « Transport-logistique » nd *2 degré : Formations de niveau bac et infra-bac, à l’exception des formations dispensées dans les établissements sanitaires et sociaux. Effectifs 2011 Nom de l’établissement 365 Lycée Honoré de Balzac 330 Lycée professionnel Jean d’Alembert 128 Lycée privé Saint Cyr 29 Institut de formation d’aide-soignant 304 Institut universitaire technologique de l’Indre (antenne) dont 35 … liés au Centre de formation d’apprentis interuniversitaire Région Centre (apprentis étudiants) dont 30 … en licence professionnelle 1 156 Effectif total Le bassin de vie d’Issoudun compte trois lycées, un institut de formation d’aide soignant, une antenne de l’institut universitaire technologique et une antenne du CFA interuniversitaire, pour un effectif total de 1 156 élèves. Les étudiants sont près de 300, au sein de l’antenne de l’Institut Universitaire de Technologie de l’Indre. L’offre de formation du bassin se caractérise par une plus grande présence des domaines Transport et logistique. Celle-ci s’explique notamment par le tissu économique local, qui regroupe sur le territoire d’Issoudun deux grandes entreprises de transport (Compagnie Européenne de la chaussure et Transports Van de Walle). Les formations aux métiers du cuir, du textile et de l’habillement sont également surreprésentées sur Issoudun. Ces filières Vêtements de peaux et Maro- Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois quinerie dispensées au lycée professionnel Jean d’Alembert reprennent le flambeau d’activités traditionnelles de maroquinerie d’Issoudun (entreprises Vuitton…) et attirent de nombreux élèves de toute la France. Page 7 Répartition des effectifs par domaine professionnel sur le bassin de vie d'Issoudun et en région Centre (hors formations générales) (2011) Par ailleurs, l’IUT de l’Indre propose sur le site FORMAPOLE d’Issoudun, un DUT « Techniques de commercialisation » sur lequel étaient inscrits 139 étudiants en 2011 soit la majorité des effectifs d’enseignement supérieur du bassin de vie d’Issoudun. L’IUT propose également un DUT logistique transport (86 étudiants). Ces deux DUT sont ouverts à l’apprentissage. Enfin, en partenariat avec Les Formations d’Issoudun, l’IUT dispense une licence « Communication et commercialisation des produits culturels » (30 étudiants). * Sont mesurés la répartition des effectifs au sein des Lycées, des CFA et de l’institut de formation d’aide-soignant (y compris les formations supérieures qui y sont dispensées) Effectifs par niveau de formation sur le bassin de vie d'Issoudun Des effectifs en légère diminution, au profit des baccalauréats professionnels Tous niveaux confondus, les effectifs ont diminué de 63 jeunes entre 2009 et 2011 sur Issoudun. Les évolutions entre les niveaux de formation sont contrastées. Alors que les effectifs de niveau CAP/ BEP régressent, ceux de baccalauréat professionnel augmentent fortement. Cet écart résulte en partie de la mise en place d’un nouveau parcours de formation dans les lycées professionnels, qui ont vu disparaître les traditionnels BEP au profit de nouveaux baccalauréats professionnels en trois ans (au lieu de deux). En parallèle, on observe une diminution des élèves en baccalauréat général et technologique (de 48 jeunes) tandis que les effectifs en formation post bac augmentent de 14 jeunes. La formation continue : une spécificité locale avec une large place dédiée aux formations culturelles Le bassin de vie d’Issoudun a la caractéristique d’offrir des formations à recrutement régional voire national comme celles des métiers de la production de spectacles dans le cadre du PIAF « Pôle Image Art et Formation », de l’audio-visuel, ainsi que celles des métiers de l’industrie graphique et de l’insertion professionnelle (117 places). Cette offre proposée par l’AFPA et Les Formations d’Is- soudun conduit pour une large places, des modules non qualimajorité des actions à un niveau fiants (64 places) d’orientation professionnelle et de préparaIII de formation. tion aux concours sanitaires et Par ailleurs, pour satisfaire une sociaux en lien avec la formademande d’emplois de proximi- tion préparatoire au diplôme té, sont mises en œuvre des d’aide-soignant au sein de l’Iformations qualifiantes dans les FAS d’ Issoudun. métiers des services aux personnes et de la propreté (30 Les formations relevant des places). Sont également organi- deux secteurs de l’industrie et sés des visas au titre des sa- de l’agriculture caractérisant le voirs de base à hauteur de 530 bassin, n’y sont pas représen- tées, mais bénéficient d’une offre relativement proche située respectivement à Châteauroux et à Bourges. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois Page 8 Une agriculture essentiellement céréalière, complétée par des productions liées au terroir Les grandes plaines de la Champagne Berrichonne produisent essentiellement des céréales (blé, maïs, orge). Une partie de ces productions est transformée à travers la minoterie Cantin pour le blé, et les malteries francosuisses pour l’orge. La malterie, maintenant propriété d’Axereal, a fait passer la production de 70 à 160 000 tonnes annuelles depuis 1993. Des initiatives sont en cours afin d’explorer les possibilités de valorisation de la paille comme matériaux isolant de construction. Par ailleurs, on compte plusieurs Appellations d’Origine Protégées et une Indication Géographique Protégée (IGP): - les vins d’Appellation de Reuilly, - les fromages de chèvre d’Appellation Valençay et de Selles-sur-Cher. - l’indication géographique lentille verte du Berry. L’ensemble de ces produits fait d’ailleurs partie de l’inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre. Un travail est également mené pour revaloriser la culture de la truffe, issue d’une longue tradition dans ce bassin mais qui avait presque totalement disparu. L’idée de produire des protéines pour l’alimentation du bétail est explorée, avec l’objectif de nourrir les troupeaux des zones d’élevages voisins, pour l’heure dépendantes des importations de tourteaux de soja. Enfin, des efforts sont réalisés pour sauvegarder et valoriser la biodiversité domestique à travers deux espèces menacées de disparition : - une espèce végétale : le cépage Genouillet qui était dominant avant la crise du phylloxera et qui a été délaissé par les vignerons. - une espèce animale : le mouton Berrichon de l’Indre, qui était utilisé au début du XIXème siècle pour la laine et la viande. Le tourisme : un secteur, par nature, peu développé et qui abrite désormais des collections d’art océanien, brut ou contemporain. - l’Appellation d’Origine Contrôlée Reuilly. Reuilly Une quinzaine de producteurs du bassin ouvrent leur cave au public, contribuant ainsi au développement de l’oenotourisme oenotourisme sur le territoire, par les échanges entre les visiLe bassin issoldunois ne consti- teurs, les vignerons et les tue pas une destination touris- autres professionnels de la « art de tique majeure mais présente filière vivre » (restaurateurs, artisans deux éléments d’attractivité : des métiers de bouche, anima- le Musée de l’Hospice Saint Saint-- teurs de cours de dégustation Roch (près de 20 000 visiteurs de vin ou de cuisine…). par an, l’entrée étant gratuite), Le musée de la vigne et du vin ancien Hôtel-Dieu du XIIe de Reuilly attire près de 10 000 siècle, reconstruit au visiteurs par an, ce qui en fait le XVe siècle, complété par deux premier site de visite payant du ailes, aux XVIIe et XVIIIe siècles, Situé entre Châteauroux et Bourges, le bassin de vie d’Issoudun se rattache, par les paysages, à la Champagne berrichonne, berrichonne et par l’histoire, à l’Angleterre à la fin du XIIe siècle (la Tour Blanche, Blanche un des monuments emblématiques d’Issoudun, est attribuée à Richard Cœur de Lion). Lion bassin de vie, devant le musée du cirque de Vatan (4 000 visiteurs par an). Le bassin de vie d’Issoudun est connu de façon plus anecdotique, par la commune de SaintValentin qui, avec seulement 300 habitants, fait parler du territoire dans les médias nationaux, chaque 14 février. d’Issoudun est faiblement équipé et l’offre des établissements, sauf à Issoudun, est d’entrée de gamme. L’hôtellerie (moins de 10 établissements) est quasi exclusivement concentrée sur la ville d’Issoudun ou ses abords immédiats pour un total de 522 lits touristiques en comptant le 4 Offices de Tourisme (OT) as- centre Jules Chevalier. Un seul surent l’accueil et l’information hôtel (« La Cognette », surtout des visiteurs sur le territoire : connu pour son restaurant qui avec 8 196 contacts au guichet détient une étoile au guide en 2010, l’OT* de Chabris Michelin) est classé ****. Les accueille le plus de visiteurs, autres établissements sont devant ceux de Vatan Vatan, d’Issou- majoritairement des **. Un établissement (Les Trois Rois) dun et de Reuilly. Reuilly mène actuellement un imporEn matière d’hébergements tant projet de modernisation touristiques, le bassin de vie qui devrait aboutir à un classe- Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois ment***. La commune de Reuilly conduit un projet de création d’un hôtel-restaurant. Les établissements de plein air sont également peu nombreux sur ce territoire et répartis autour de deux pôles : Issoudun/ Saint-Ambroix/Mareuil-surArnon, d’une part ; Vatan/ Reuilly, d’autre part. 6 des 7 campings sont en gestion municipale avec des classements * ou **. La capacité d’hébergement est également limitée avec une total de 241 emplacements (soit 1 205 lits touristiques) et n’excède pas, par établissement, 50 emplacements (sauf à Issoudun). Le constat est le même pour les hébergements labellisés (meublés et chambres d’hôtes) : très peu d’établissements, faible capacité unitaire et classement limité. Le taux moyen d’occupation est plus élevé que la moyenne régionale (environ 20 semaines pour les gîtes ruraux), mais ce chiffre est aussi en partie la consé- Page 9 quence de leur faible nombre (10 structures d’hébergements au total sur ce bassin de vie). PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS Les enjeux à l’échelle du bassin de vie ► La mutation économique d’un bassin caractérisé par une forte concentration de l’emploi industriel sur quelques grands établissements • Le développement du tissu industriel existant autour du textile, du cuir et de l’aéronautique, et sa diversification • Le renforcement de la dynamique entrepreneuriale en développant : ° les services aux entreprises (pépinières, couveuses…) ° la mise en réseau et les coopérations inter-entreprises, notamment en matière d’innovation • La création et la transmission-reprise des entreprises artisanales • La création d’emplois dans les secteurs de l’économie résidentielle : les secteurs tertiaires, comme la santé, sont sousreprésentés dans le bassin de vie, qui attire de nouveaux habitants et dont la population âgée est relativement importante ► La consolidation de l’offre de formation pour répondre aux enjeux locaux et pour le rayonnement des filières d’excellence • En confortant les formations initiales et continues pour répondre notamment aux besoins en savoir faire très précis dans la maroquinerie de luxe, aux besoins en matière de services à la personne et de santé • En promouvant l’attractivité du territoire issoldunois auprès des jeunes diplômés et des cadres, afin de répondre aux besoins en compétences des secteurs industriels comme l’aéronautique • En maintenant une offre de formation de niveau V (CAP Conducteur routier…) sur le bassin de vie • En confortant le pôle d’Issoudun dans le réseau universitaire régional et dans le réseau des formations culturelles d’excellence ► La valorisation des ressources territoriales offrant des potentialités de développement pour le bassin d’Issoudun • en diversifiant la production céréalière et ses débouchés (protéagineux, agromatériaux, agromolécules) • en poursuivant le développement des productions liées au terroir (AOP, IGP) • en développant l’oenotourisme et de la filière art de vivre en général (vin, gastronomie, cuisine régionale, produits du terroir) à partir de l’AOC Reuilly (en lien avec des hébergements, des animations, des spectacles et des événements, sur le thème du vin) sur l’ensemble du bassin de vie d’Issoudun et en synergie avec les territoires voisins. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 10 III. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU Le périmètre du bassin de vie correspond en totalité à celui du Pays d’Issoudun et de Champagne Berrichonne. Celui-ci dispose d’une charte de développement et va s’engager dans l’élaboration d’une cartographie de la trame verte et bleue. La ville d’Issoudun dispose d’un agenda 21. Des équipements concentrés sur le pôle d’Issoudun Au sein du bassin de vie, Issoudun (13 230 habitants, soit 42% de la population du territoire) constitue un pôle de service supérieur. supérieur La ville concentre les grands équipements. Un centre des congrès (proposant trois salles de cinéma et des salles accueillant des conférences ou congrès), des formations supérieures (IUT), un lycée professionnel, deux lycées d’enseignement général ou technologique, un centre hospitalier, une médiathèque, un centre aquatique et une patinoire sont quelques-uns des éléments qui participent au rayonnement de la ville. Issoudun constitue également un pôle administratif étoffé: sous-préfecture, centre des impôts, trésorerie…. Un pôle de services intermédiaire (Vatan) et trois pôles de proximité (Neuvy-Pailloux, Reuilly et Chârost) viennent compléter le maillage. Une offre commerciale relativement satisfaisante mais présentant des risques de déclin Issoudun polarise dans sa périphérie un nombre important de commerces de type grands magasins franchisés dont la zone de chalandise s’étend sur le bassin de vie. Les pôles marchands plus importants de Châteauroux et Bourges limitent l’attractivité commerciale de la ville. Les commerces du centre ville sont en train de basculer vers des fonctions de services et de proximité au détriment d’activités plus diversifiées, comme l’équipement de la personne, qui sont installées en périphérie. Faute de repreneurs, la vacance des locaux commerciaux tend à se développer. Concernant les commerces de proximité, si le bassin de vie est bien pourvu en épiceries (5,7 épiceries pour 10 000 habitants contre 3,2 en région), le niveau d’équipement est plus faible pour d’autres types d’activités (exemples : 77% des habitants du bassin habitent dans une commune dotée d’une boulangerie, contre 83% en région ; 58% des habitants disposent d’une banque dans leur commune de résidence, contre 66% en région). Des services à la petite enfance à renforcer Les services dédiés à la petite enfance (0-3 ans) comme les structures d’accueil (crèches, multi-accueil…) sont relativement peu nombreux hors d’Issoudun. Ainsi, seuls 42% des habitants vivent dans une commune disposant d’une structure de garde d’enfants d’âge préscolaire (contre 52% en région). En ce qui concerne les personnes âgées, le territoire est relativement bien équipé en matière d’hébergements et de services. 42% de la population de la zone habite dans une commune desservie par un service d’aide aux personnes âgées (29% pour la région). Un niveau d’équipements culturels remarquable sur Issoudun La Ville d’Issoudun offre un ensemble d’équipements culturels très importants et de qualité (Centre des Congrès, Palais des Expositions, Centre culturel Albert Camus, cinéma « l’Elysée »...). L’animation culturelle et musicale du bassin est également riche, avec notamment la « boîte à musique » (salle de musique actuelle, studios de répétition et enregistrement, conservatoire de musique) et le festival de la guitare. De plus, une télévision locale BIP TV (BIP pour Berry Issoudun Première), créée en 2007, est implantée sur le territoire : elle émet sur le département de l’Indre ainsi que dans certaines communes limitrophes du Cher et de la Creuse. Le musée de l’hospice Saint Roch, labellisé Musée de France, présente à travers ses collections archéologiques l’histoire de la ville d’Issoudun. De nouvelles salles créées en 2007 sont dédiées à l’art contemporain et à l’art moderne. Issoudun accueille également le pôle patrimoine de l’agence régionale CICLIC qui a pour mission de collecter, numériser et valoriser le patrimoine cinématographique et audiovisuel régional. Des équipements structurants mais ment répartis sportifs inégale- Les équipements sportifs structurants (bassin de natation, équipement d’athlétisme, terrain de tennis couvert…) représentent près de 33% des équipements du bassin de vie, un niveau globalement satisfaisant. Cependant, l’obsolescence des équipements structurants de la Communauté de Communes de Champagne Berrichonne est plus marquée que pour celle du Pays Issoudun (année de construction moyenne : 1986 contre 1993). ¹ NOTE : Définition INSEE: L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements. Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié des équipements de la gamme. Ainsi, la gamme de proximité comporte 29 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle… La gamme intermédiaire comporte 31 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc… La gamme supérieure comporte 35 équipements : hypermarché, lycée, maternité… Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 11 Un territoire sous-doté en matière de soins, une offre centrée sur la commune d’Issoudun En 2012, 38,5 % des habitants du bassin d'Issoudun résident dans une commune ne disposant pas de médecin généraliste libéral (24,4 % au niveau régional). Quant à la densité médicale (51 médecins pour 100 000 habitants), elle est très inférieure à celle de la région elle-même déjà peu élevée par rapport à la moyenne nationale (81 pour 100 000 habitants en région Centre, contre 93 pour 100 000 en France métropolitaine. Source : ARS Centre, 2012 ; champs : médecins généralistes hors remplaçants). Le bassin de vie d’Issoudun, avec celui de La Châtre se situe, au niveau régional, en dernière position en termes de densité médicale. termes de structures, la ville d’Issoudun accueille le centre hospitalier de la Tour Blanche (459 places). Un centre hospitalier spécialisé en psychiatrie et addictologie est installé à Chazal Benoit. On compte également six EHPAD (305 places) et deux projets de regroupement professionnel à Reuilly et Vatan. L’ensemble du territoire est situé en zone carencée selon le zonage Etat-Région. Il est également identifié en zones fragiles au sein du SROS (Schéma régional d’organisation des soins). Ces périmètres correspondent à des zones de mise en œuvre des mesures destinées à favoriser une meilleure répartition géographique des professionnels Les professionnels de santé sont de santé, des maisons de santé, majoritairement installés dans la des pôles de santé et des centres commune d’Issoudun. Quelques de santé. médecins et infirmiers ont également leur cabinet médical dans les Conscients de la gravité de la situacommunes de Reuilly, Neuvy- tion, les élus du Pays d’Issoudun et Pailloux, Chezal-Benoît, Chârost et de Champagne Berrichonne ont Ambrault. Mais le vieillissement initié une réflexion pour susciter des médecins sur le territoire l’optimisation et l’organisation de risque de poser des problèmes à l’offre de santé existante. court terme, en termes de renouvellement des professionnels et de maintien de l’activité médicale. En Une dynamique de construction modérée, légèrement plus forte sur les franges du territoire En 2011, le bassin de vie d’Issoudun compte 17 750 logements, ce qui représente 1,3 % du parc total de logements de la région Centre. La croissance du parc de logements demeure relativement modérée avec une progression globale de +5,3% entre 2001 et 2011, contre + 8,6% en région. Le bassin de vie compte 13,5% de logements sociaux1. Une diminution des résidences secondaires, et une hausse des résidences principales 7,2% des logements du parc du territoire sont des résidences secondaires, un taux équivalent à celui de la région Centre (7,1%). La part des résidences secondaires du bassin d'Issoudun est toutefois beaucoup plus faible que celle des bassins ruraux voisins (ex : la bassin de La Châtre : 15,5% de résidences secondaires, celui de Saint-AmandMontrond : 13%) mais plus élevée que dans les bassins urbains environnants (ex : bassin de Châteauroux : 5,5% de résidences secondaires, bassin de Bourges : 1 Sources : Répertoire du Logement Social Locatif (RPLS) 2012 / Filocom 2011. 4,7%). Entre 2001 et 2011, le nombre de résidences secondaires a diminué fortement de –8,6% (soit –120 logements). Sur la même période, le nombre de résidences principales, a en revanche augmenté de + 755 logements soit +5,5% entre 2001 et 2011 (contre +8,8% en région). Une évolution faible du nombre de logements vacants En 2011, le taux de vacance de plus d’un an est légèrement plus élevé que celui de la région (6,6% contre 5,2% en région). Globalement sur ces dix dernières années, le nombre de logements vacants est resté plutôt stable sur le territoire. Ainsi entre 2001 et 2011, il n’a progressé que de + 5,2% alors que la vacance a augmenté de + 11% en région. Le nombre de logements vacants de plus d’un an est ainsi passé de 1 107 logements en 2001 à 1 165 en 2011 (soit +58 logements). La commune d’Issoudun a 525 logements vacants depuis plus d’un an, soit 7% du parc de logements de la commune. Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau Page 12 Une forte proportion de loge- Entre 1999 et 2011, le nombre ancien comparé à celui de la de mises en chantier des loge- région (62% de logements consments individuels tions) est l’une des plus faibles des bassins de vie de la région, avec un ratio de 0,77 contre 1,86 en région en 2010. La part des logements individuels est nettement plus élevée qu’en région : 82% du parc du territoire est constitué de logements individuels contre 72 % en région. Leur nombre a augmenté de + 6,9 % entre 2001 et 2011 (soit + 946 logements), un taux inférieur à celui de la région (9,8%). A l’inverse, les logements collectifs (qui représentent 18 % du parc en 2011), ont diminué de - 1,5% entre 2001 et 2011 (soit— 49 logements), alors qu’en région le nombre de logements collectifs a progressé de +5,6% sur la même période. La part des propriétaires est légèrement plus élevée qu’en région avec 69,5% de propriétaires occupants (contre 65% en région). ments individuels dans le bassin d’Issoudun est d’environ 99 logements/an. Avec un taux de construction de 8,8%, le bassin d'Issoudun se situe nettement en dessous de la moyenne régionale (13,9%) en termes de dynamique de construction. Parmi les logements construits ces dix dernières années, les logements individuels dominent à 85 % le marché de la construction neuve (contre 72% en région). Les constructions sont plus nombreuses sur les franges Ouest et Est du bassin de vie, notamment sur les communes proches de l’axe routier principal qui relie Châteauroux à Bourges. truits avant 1975). Les logements individuels construits avant 1975 sont cinq fois plus nombreux que les logements collectifs construits avant 1975. Une performance énergétique des logements sociaux Une forte concentration de lo- meilleure qu’en région gements sociaux sur la comEn 2010, la part de logemune d’Issoudun En 2012, le bassin de vie d'Issoudun compte 2 390 logements sociaux de type HLM, soit 1,3% du parc de logement social de la région (source : enquête RPLS). Près de 80 % des logements sociaux du territoire sont situés dans la commune d’Issoudun (soit 1 886 logements sociaux). Au 1er janvier 2012, la vacance Une grande majorité de loge- des logements sociaux du bassin (6,6%) est légèrement plus élements individuels anciens vée qu’en région (4,8%). 72% des logements du territoire, La pression de la demande des Une dynamique de construc- soit 12 820 logements ont été logements HLM (mesurée par le construits avant 1975, date de tion neuve modérée, axée sur la première réglementation ther- ratio entre le nombre de dela maison individuelle mique. Le parc du logement est mandes et le nombre d’attribu- ments sociaux du bassin avec une performance énergétique faible est inférieure à la moyenne régionale (40 % contre 43% en région Centre). Ainsi 980 logements sociaux ont une classe énergétique E,F,G. 24% des logements sociaux, soit près de 590 logements, affichent une classe énergétique A, B ou C. 900 logements (près 36% du parc social) ont une performance énergétique moyenne (classe D). Un territoire dominé par la grande culture, présentant des enjeux liés à l’eau et quelques ilots d’espaces naturels et paysagers d’intérêt majeur Le paysage se caractérise par de vastes espaces agricoles ouverts entrecoupés par les vallées de la Théols et de l’Arnon, et les forêts domaniales de Bommiers et de Chœurs au Sud. Dans ce contexte agricole très homogène, les milieux naturels d’intérêt se concentrent sur les vallées avec des zones humides importantes, et les boisements du territoire. territoire A noter la présence d’oiseaux remarquables sur les plaines agricoles (busards, oedicnèmes...), et quelques pelouses sèches qui subsistent à l’Ouest d’Issoudun, sur les coteaux du ruisseau de la Tournemine. La tendance de plantation de peupleraies sur les vallées représente un enjeu important avec pour conséquence la diminution des secteurs de marais. Une réflexion spécifique pour concilier maintien des continuités écologiques, paysage et production de bois serait intéressante. Le Conservatoire d’Espaces Naturels de la région Centre a fait l’acquisition des carrières de Chéret à Ambrault et du bois du roi aux Bordes, Bordes du fait de leurs caractéristiques paysagères exceptionnelles et de la présence d’espèces protégées. En 2006, a été inaugurée la seule réserve forestière intégrale de la région Centre dans la forêt de Chœur Bommiers, Bommiers avec un projet d’étude sur le fonctionnement de la biodiversité sans intervention de l’homme. Sur le secteur agricole de la champagne berrichonne, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Indre, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et la Chambre d’agriculture de l’Indre ont développé un projet sur plus de 3000 ha visant à sensibiliser les agriculteurs et planter des haies pour favoriser la perdrix grise, oiseau emblématique des plaines céréalières, mais actuellement en régression. Il existe un véritable enjeu collectif autour de la thématique de l’eau, à la fois sur le plan quantitatif (sécheresse) que sur le plan qualitatif (taux de nitrate). Un contrat territorial Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau est en cours d’élaboration sur la basse et la moyenne vallée de l’Arnon, située sur la frange Est du bassin de vie. En revanche le reste du territoire nécessite une structuration de la maîtrise d’ouvrage afin de travailler à la préservation de la ressource en eau. Le risque inondation concerne les vallées de l’Arnon et de la Théols, où sont par exemple en zone inondable pour la crue de référence la zone d’activité de Reuilly, les musées à Issoudun, quelques maisons du centre-ville de Charost.... La préservation des personnes, des biens, des services et des activités économiques doit amener au déploiement des démarches de prévention et de protection, et ce en cohérence avec les démarches réglementaires existantes : les PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inondation), les PCS (Plans Communaux de Sauve- Page 13 garde) et les DICRIM (Documents d’Information Communal sur les RIsques Majeurs). L’aménagement du territoire doit prendre en compte ce risque inondation. Focus sur la problématique Energie-Climat La consommation totale annuelle d’énergie finale sur le bassin de vie d’Issoudun est de près de 0,9 Twh. Les deux secteurs les plus consommateurs sont le bâtiment avec 0,4TWh/an (dont 0,32 Twh résidentiel et 0,08 TWh pour le tertiaire) et le transports de mar- chandises ( 0,2 TWh). Le bâtiment représente 44% des consommations sur le bassin d’Issoudun, alors qu’il représente 46% des consommations de la région. Signalons que le transport des marchandises, pèse pour 22% des consommations sur le bassin de vie d’Issoudun, contre 14% sur l’ensemble de la région. Il n’y a pas de chaufferie bois recensée sur ce bassin de vie. L’agriculture, L’agriculture le secteur le plus Le potentiel de géothermie est émetteur de gaz à effet de serre, serre faible, qu’il soit sur nappes ,sur représente 37% des émissions sondes ou en géothermie prode gaz à effet de serre sur ce fonde. bassin de vie alors qu’elle repré- Le territoire dispose d’une proénergie éolienne dans sente 24% des émissions régio- duction d’énergie le nord du bassin de vie. nales. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITIORES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU Les enjeux à l’échelle du bassin de vie ► Le maintien des fonctions de centralité d’Issoudun entre Châteauroux, Bourges et Vierzon et l’irrigation en services du bassin de vie • En redynamisant l’activité commerciale en centre-ville d’Issoudun (diversification des secteurs d’activités commerciaux modernisation des commerces et des espaces publics, exploitation de l’attractivité culturelle pour animer l’hypercentre) • En renforçant les services de proximité notamment en matière de petite enfance dans le pôle intermédiaire de Vatan et les pôles de proximité de Neuvy-Pailloux, Reuilly, Charost et Sainte Lizaigne • En améliorant l’organisation et le développement de l’offre de soins en s’appuyant notamment sur le centre hospitalier d’Issoudun • En adaptant le parc de logements sociaux existants pour répondre aux besoins de la population (faibles revenus, vieillissement) ► La valorisation des atouts culturels d’Issoudun • En consolidant et développant leur inscription dans les réseaux régionaux et nationaux des acteurs de la culture • En construisant une image de ville d’intérêt patrimonial historique ► La réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le domaine agricole • En maintenant une activité de grandes cultures économiquement viable et moins consommatrice de fertilisants • En développant des bâtiments notamment résidentiels moins consommateurs d’énergie • En renforçant l'offre alternative à la voiture individuelle pour le transport des personnes ►Le développement de l’éolien qui présente un fort potentiel, notamment dans la partie sud, dépourvue de générateur. ► La préservation du patrimoine naturel et la gestion de la ressource en eau • La préservation des milieux naturels d’intérêts, concentrés sur les vallées et les massifs boisés, le maintien des quelques bosquets et maillages naturels sur la Champagne berrichonne, supports de la circulation des espèces • La structuration de la maîtrise d’ouvrage pour agir en faveur de la préservation de la ressource en eau, la lutte contre les pollutions diffuses d’origine agricole (nitrates) sur les bassins de l’Arnon, de la Théols et du Fouzon • La prise en compte du risque d’inondation sur les vallées de l’Arnon et de la Théols Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée Page 14 IV. PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES Un réseau d’infrastructures et d’offre de transport bien hiérarchisé Le territoire d’Issoudun présente deux infrastructures routières majeures : l’A20 A20 qui relie Vierzon à Châteauroux en traversant le Nord du bassin de vie, et la RN 151 reliant Bourges à Châteauroux en passant par Issoudun. Ces deux axes structurent les déplacements en voiture vers l’extérieur de la zone, et permettent des liaisons faciles vers le bassin parisien et le sud de la France. En termes de trafic en 2009, 20 120 véhicules par jour circulent sur l’A20 entre Vierzon et Vatan, dont 16,5% de poids lourds (soit 3 320 poids lourds). Sur la RN151, entre Issoudun et Châteauroux, 6 760 véhicules circulent chaque jour dont 12,1% de poids lourds (soit 818 poids lourds). Pour améliorer la fluidité du trafic, la rocade a été aménagée en boulevard urbain entre 2006 et 2012 et des travaux de dépassement sur la RN 151 ont été réalisés en 2012 dans la commune de Neuvy-Pailloux. Côté rail, rail le territoire est traversé par l’axe ferroviaire Paris-Orléans-LimogesToulouse (POLT POLT) POLT qui fait actuellement l’objet de travaux de modernisation. Quatre gares du territoire se situe sur cet axe : Issoudun, Reuilly, Sainte-Lizaigne et Neuvy-Pailloux. Issoudun bénéficie de quelques arrêts sur la liaison TEOZ qui dessert les principales villes de l’axe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Toutes les gares du territoire sont desservies par la ligne TER Centre Orléans-VierzonChâteauroux par train et par car (+ un arrêt de car à Diou). Une seconde ligne routière TER Centre ChâteaurouxBourges dessert Issoudun et NeuvyPailloux. Le projet de ligne à grande vitesse ParisParisOrléansOrléans-ClermontClermont-Lyon, Lyon dont le tracé n’est pas encore défini, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives d’accessibilité pour le territoire. Les lignes B (Varennes-sur-FouzonChâteauroux) et C (Vatan-Issoudun) du réseau départemental Aile bleue convergent à Vatan et desservent 21 communes du bassin de vie. Certains services sont en correspondance avec les trains en gares d’Issoudun et Châteauroux. Le Transport Issoudun Gratuit (TIG) propose quatre circuits urbains et son équivalent intercommunal (TIGR) trois circuits desservant toutes les communes de la communauté du pays d’Issoudun. Le plan de déplacement urbain de la ville d’Issoudun a été réalisé en 2011-2012. Le diagnostic relève, d’une part, une cohabitation difficile entre autos, vélos et piétons en centreville accentuée par l’étroitesse des rues et, d’autre part, un manque d’attractivité et de visibilité du transport collectif urbain TIG. Sont préconisés une modification du plan de circulation, avec par exemple une zone 30 et des doubles-sens cyclables, et un maillage en modes doux reliant les équipements de la commune. L’amélioration de l’accessibilité et du sentiment de sécurité routière du centre-ville pourrait être un facteur de redynamisation des activités qui s’y situent. La gare d’Issoudun est un site où le trafic de fret ferroviaire est parmi les plus importants de la région, région avec les activités du bassin céréalier (stockage, malterie). Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée Page 15 Un déséquilibre des relations domicile-travail, notamment vers le bassin de Châteauroux En 2009, 69 % des actifs résidant sur le bassin de vie d'Issoudun travaillent au sein même du bassin de vie. Ces flux internes sont principalement polarisés par la commune d’Issoudun qui attire 5 555 actifs du territoire. S’agissant des flux externes, 3 960 actifs résidents vont travailler hors du bassin de vie d’Issoudun et 2 880 actifs extérieurs viennent travailler. Le bassin d'Issoudun est donc marqué par un déséquilibre des migrations domiciledomicile-travail : les sorties d’actifs sont 1,4 fois plus nombreuses que les entrées. Ainsi, le solde déficitaire des entrantssortants s’élève à — 1 070 actifs en 2009. Cette situation s’explique principalement par l’attractivité exercée par le bassin de vie de Châteauroux : 17% des actifs vivant sur le territoire travaillent dans le bassin castelroussin. On compte 2 213 sortants vers le bassin de Châteauroux contre seulement 1 084 entrants, soit 2 fois plus de sortants que d’entrants. Les échanges sont également déficitaires avec le bassin de Bourges (779 sortants contre 561 entrants). En revanche, les échanges sont positifs avec les autres bassins environnants : le bassin vierzonnais (380 sortants contre 408 entrants), le bassin de Saint Amand-Montrond (93 sortants contre 262 entrants), le bassin de La Châtre (121 sortants contre 220 entrants) et le bassin de RomorantinLanthenay (54 sortants contre 140 entrants). La part des résidents ayant un emploi hors du bassin de vie d’Issoudun est de 31 % (graphique 1). Ces actifs vont principalement travailler dans le bassin castelroussin (2 213 soit 17% des actifs résidents), vers le bassin de Bourges (779 soit 6% des actifs résidents), et de Vierzon (380 soit 3% des actifs). 25% des emplois du bassin sont occupés par actifs non résidents (graphique 2). 2) Ces actifs résident principalement dans le bassin de Châteauroux (1 084 soit 9% des actifs travaillant dans le bassin), de Bourges (561 soit 5% des actifs), et de Vierzon (408 soit 4% des actifs). Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée Page 16 Les infrastructures numériques : une initiative privée insuffisante En matière de communications électroniques, le bassin de vie d’Issoudun est desservi en haut débit notamment par l’opérateur historique et par des solutions satellitaires. Tous les sous-répartiteurs ne sont pas encore dégroupés ni opticalisés. Le Conseil général de l’Indre a élaboré, en lien avec les acteurs publics et privés, un schéma directeur départemental d’aménagement numérique (SDAN). Validé en Janvier 2012, le SDAN fixe les orientations pour les prochaines années pour le déploiement de réseaux de communication électronique de nouvelle génération. Comme partout ailleurs en France, ces nouveaux réseaux seront déployés en articulation entre l’initiative privée et l’initiative publique. retenus et éligibles, selon l'ARCEP (offre PRM). La mise en service s’effectuera au cours du second trimestre 2013. Le bassin de vie d’Issoudun n’est pas concerné par le plan de déploiement du Conseil Général de l’Indre pour 2013. En seconde phase, le Très Haut Débit via la fibre optique à l’abonné (FTTH) sera déployé sur les secteurs à fort enjeu économique en complément des zones de déploiement privé. L'objectif est fixé : 70 % des prises des territoires du département au Très Haut Débit par fibre optique en 2020. Sont concernés notamment, les villes d’Issoudun, Reuilly, Vatan, Neuvy Pailloux et Sainte Lizaigne. La ville d’Issoudun a déployé un réseau de fibre optique métropolitain en 2004-2005. Ce réEn termes de déploiement de seau n’est pas raccordé à un la fibre optique, le bassin d’Is- point de présence opérateur. soudun sera couvert uniqueLa structure départementale ment par l’initiative publique. qui porte les déploiements des Aucune initiative privée n’a été infrastructures numériques est annoncée. le Syndicat Mixte Ouvert RIP 36. La première phase du plan Il n’associe pas encore les comdépartemental a été lancée munautés de communes de ce dès l’approbation du SDAN bassin de vie (au 1er janvier permettant ainsi à la fin 2012 2013). La Région Centre a réde débuter les travaux de mon- cemment réaffirmé sa volonté tée en débit par le déploie- d’y adhérer. ment de fibres optiques vers les sous répartiteurs Orange PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEE Les enjeux à l’échelle du bassin de vie ► Une meilleure attractivité du bassin de vie grâce une accessibilité renforcée : • L’amélioration de l’accessibilité des habitants par le fer aux grandes villes françaises • La consolidation de la part du ferroviaire dans le transport des productions du bassin agricole de la Champagne Berrichonne • Une meilleure appropriation par la population des offres de transport collectif • L’encouragement à Issoudun de la marche à pied, de l’utilisation du vélo, et l’amélioration de la cohabitation entre les différents modes de déplacement (automobiles, vélos et piétons) en centre-ville ► … et au développement du numérique : Avec le haut-débit pour l’ensemble des habitants et 70 % des lignes connectées au Très Haut Débit en 2020 Document réalisé par les services du Conseil Régional, avec l’aide de l’INSEE, de l’ORFE (Gip Alfa Centre) et de Centreco.