Regard sur le bassin de vie d`Issoudun - Région Centre

Transcription

Regard sur le bassin de vie d`Issoudun - Région Centre
Regard sur le bassin de vie
d’Issoudun
Date de publication : mai 2013
Présentation générale du bassin de vie d’Issoudun
Le bassin de vie d’Issoudun se situe au cœur de la
« Champagne berrichonne » ainsi appelée pour la générosité de ses terres céréalières aux larges étendues, et
s’étend aux confins du Boischaut Nord dans un paysage
plus boisé aux parcelles cultivées plus petites. Elle est
traversée, au Nord, par l’autoroute A20, ce qui isole un
peu Issoudun. Le pôle est accessible depuis Bourges (40
km) et Châteauroux (30 km) par la nationale 151.
Sommaire :
Présentation générale
Caractéristiques sociodémographiques
p2
Priorités du SRADDT à l’échelle du
bassin de bassin de vie :
- Une société de la connaissance
porteuse d’emplois
p4
- Des territoires attractifs organisés en
réseau
p 10
- Une mobilité et une accessibilité
favorisée
p 14
Chiffres clés
Bassin
de vie
Région
Centre
Population
31 508 2 538 590
(2009)
Evolution annuelle moyenne +0,2 %
0,4 %
1999-2009
Poids dans la
1,2 %
////
région
Actifs résidents
(2009)
2
Superficie (km )
Densité (2009)
(habitants/km2)
Nombre de
communes
Nombre d'emplois total
(2009)
Nombre d'emplois salariés
(2010)
Taux de chômage
(2T
2012)
14 156 1 170 300
985
39 151
32
64,8
40
1 842
11 818 1 004 622
8 693
820 199
Zone
d’emploi
Région
Centre
11,2 %
9,2 %
Sources : Population : Insee, RP 2009
Chômage : Insee, Taux de chômage
localisés
Emploi total : Insee, RP
Emploi salarié : Insee, CLAP
Note : le nombre d’emplois total et le
nombre d’emplois salariés provenant de
sources différentes, les 2 chiffres ne
LVMH), et la Compagnie européenne de
chaussures (environ 360 emplois, groupe
VIVARTE). Le bassin n’échappe pas à la
crise : perte d’emplois importantes dans
l’industrie et le tertiaire, accélération de la
hausse des demandeurs d’emploi depuis
2007. L’année 2012 a été notamment marquée par la fermeture du 517e Régiment du
Train de Châteauroux-Déols et la réduction
d'effectifs de la 12e Base de soutien matériel de Neuvy-Pailloux qui devraient, selon
l’INSEE, avoir des impacts sur la population
et l'emploi de la moitié des cantons de
l'Indre, en particulier sur l'axe ChâteaurouxIssoudun. La Base de Neuvy-Pailloux emploie, désormais, 270 personnes.
Issoudun compte 13 200 habitants, soit presque 40 %
de la population du bassin. Sur le reste du territoire,
seules cinq communes dépassent 1 000 habitants :
Vatan, Reuilly, Neuvy-Pailloux, Sainte-Lizaigne et Chârost.
Le bassin de vie bénéficie depuis 1999 d’un regain démographique qui s’explique par l’arrivée de nouveaux
habitants. La population est par ailleurs nettement plus
âgée qu’en moyenne régionale. Elle se caractérise également par un niveau de diplôme faible, lié au caractère Des enjeux majeurs pour l’avenir du bassin
industriel et rural du territoire.
de vie issoldunois ont été identifiés :
La ville d’Issoudun se trouve à la croisée de voies ro- - la recherche de synergies avec Châteaumaines. A la fin du XIIème siècle, Issoudun, située à la roux et Bourges ;
frontière des royaumes de France et d’Angleterre (qui
possédait l’Aquitaine) est le théâtre de plusieurs as- - la mutation économique avec le maintien
sauts. Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion se bat- et la diversification du tissu industriel, ainsi
tent pour la possession de la cité. Les travaux de cons- qu’une meilleure adéquation entre les comtruction de la Tour blanche sont lancés en 1195. Dès le pétences des habitants et les besoins des
Moyen-Âge, la ville est célèbre pour son savoir-faire en entreprises ;
maroquinerie. A la révolution française, Châteauroux est - le maintien des fonctions de centralité
choisie comme préfecture de l’Indre contre Issoudun qui d’Issoudun et l’irrigation en services du
compte alors plus du double d’habitants.
bassin de vie ;
Au cours du XIXème siècle, l’industrie se développe à partir du savoir-faire dans le travail du cuir. Les mégisseries
utilisent notamment les eaux de la « rivière forcée » qui a
été aménagée dans le faubourg. Comme sur l’ensemble
du Berry, les travaux de confection vont occuper des
milliers de femmes. Ces industries périclitent au cours
du XXème siècle, à l’exception du très haut de gamme,
avec l’entreprise VUITTON.
Après guerre, le bassin de vie subit un fort exode rural et
son agriculture se modernise. Dans le milieu des années
1980, Issoudun bénéficie d’équipements remarquables
pour sa taille et de la création d’un pôle de formation
important avec l’antenne de l’IUT d’Orléans et le Centre
AFPA. Cette dynamique d’équipement nourrit aussi un
essor culturel avec l’accueil du Pôle Images Art et Formation (PIAF), le musée Saint Roch, le développement des
formations professionnelles dans le domaine du spectacle et des arts, la création d’une télévision locale. Malgré ces atouts culturels, le territoire ne bénéficie pas
beaucoup du tourisme.
L’économie locale est marquée par la présence de trois
grandes usines : ZODIAC SEATS France (ex-SICMA AERO
SEAT, 950 emplois) qui fabrique des sièges d’avion, les
ateliers Louis VUITTON (environ 520 emplois, groupe
- la valorisation des atouts culturels ;
- la préservation des ressources naturelles,
patrimoniales et la gestion de la ressource
en eau.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ I. Caractéristiques sociodémographiques
Page 2
I. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
Un regain démographique dû aux migrations, un vieillissement marqué
Le bassin de vie d’Issoudun
compte 31 500 habitants en
2009,
2009 ce qui représente 1,2%
de la population de la région
Centre.
C’est un territoire avec une
densité faible de 32 hab/km²
(contre 65 hab/km² en région
Centre). Il est organisé autour
du pôle d’Issoudun qui accueille 42 % de la population
(soit 13 230 habitants). De
petits pôles maillent le territoire : Vatan et Reuilly, au
Nord du bassin, comprenant
chacun 2 060 habitants environ, mais aussi NeuvyPailloux (1 310 hab.), Sainte
Lizaigne (1 230 hab.) et Chârost (1 015 hab.).
70 % des communes du territoire comptent une population inférieure à 500 habitants.
La frange Sud-ouest du bassin est sous l’influence du
pôle de Châteauroux et fait
partie de sa couronne périurbaine. Ainsi plus de 40% de la
population active occupée et
résidant dans ces communes
travaillent dans l’agglomération castelroussine, ou dans
les communes attirées par
celle-ci.
Un gain démographique
récent grâce à l’arrivée de
nouveaux habitants
Entre 1999 et 2009, la bassin de vie d’Issoudun affiche
un taux de croissance positif
de + 0,2%/an en moyenne
(contre + 0,4%/an en région).
Sur cette période, le bassin a
gagné 766 habitants.
L’augmentation de la population
sur la dernière décennie est principalement expliquée par des
excédents migratoires témoignant d’un regain d’attractivité.
d’attractivité
Le solde migratoire a ainsi progressé de +0,4%/an en moyenne
entre 1999 et 2009 (alors qu’il
n’était que de + 0,1%/an lors de
la période intercensitaire précédente) contre + 0,2%/an en région Centre. Jusque dans les
années 2000, le territoire subissait une diminution importante
de sa population liée à des
soldes migratoires et naturels
négatifs, mais à partir des années 90 les flux migratoires n’ont
cessé de progresser permettant
de repeupler certaines parties du
bassin de vie.
Les principales communes bénéficiant de cet accroissement démographique sont les communes
situées aux franges du bassin, et
notamment celles du SudSud-Ouest,
proches de Châteauroux.
A l’inverse, certaines communes,
notamment celles situées dans
la partie centrale du bassin, sont
en décroissance démographique.
La commune d’Issoudun, par
exemple, enregistre une diminution de sa population de –0,3%/
an en moyenne entre 1999 et
2009 (soit— 450 habitants).
Si le bassin d’Issoudun retrouve
une évolution positive par l’arri-
vée de migrants, le solde naturel reste cependant négatif
(- 0,2%/an entre 1999 et 2009), conséquence d’une population
plus âgée.
Une population nettement plus âgée que la moyenne régionale
La part des moins de 30 ans est inférieure à la moyenne régionale (31,5% contre 35,2%). Et, la part des plus de 60 ans est
nettement supérieure à la moyenne régionale (27,9 % contre
24,7 % en région).
Evolution de la population du bassin de vie d'Issoudun
1975
Population
1982
1990
1999
2009
33 910 32 285 31 257 30 742 31 508
1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à
1975
1982
1990 1999 2009
Variation de la population en nombre
- 517
-1 625 - 1 028 - 515
+ 766
- due au solde naturel
+ 220
- 696
- 924
- 761
- 603
- due au solde migratoire
- 737
- 929
- 104
+ 246 + 1 369
- 0,2
- 0,7
- 0,4
- 0,2
+ 0,2
- due au solde naturel en %
+ 0,1
- 0,3
- 0,4
- 0,3
- 0,2
- due au solde migratoire en %
- 0,3
- 0,4
0,0
+ 0,1
+ 0,4
Variation annuelle moyenne de la population en %
EPCI (version SDCI)
Population
(2009)
CC du pays d’Issoudun
25 774
CC de Champagne Berrichonne
5 734
Regard sur le bassin de vie d'Issoudun / I. Caractéristiques sociodémographiques
Page 3
Une population principalement ouvrière et peu diplômée
Reflet du vieillissement de la
population, le nombre d’actifs
habitant dans le bassin de vie
issoldunois est passé de
13 570 à 14 160 entre 1999
et 2009, soit une hausse de
0,4 % par an en moyenne,
alors qu’il augmente de 0,6 %
en région Centre.
en région). Cependant, ces
catégories
socioprofessionnelles sont mieux
représentées qu’en 1999
puisque leurs parts ont augmenté de respectivement 1,7
point pour les cadres et 2,3
points pour les professions
intermédiaires.
La population active résidente
se caractérise par une forte
proportion d’ouvriers (35,7 %
des actifs contre 27,3 % en
région Centre) du fait d’une
forte spécialisation industrielle.
Cette catégorie socioprofessionnelle a pourtant vu son
poids diminuer de 4,4 points
entre 1999 et 2009.
Quant aux employés et aux
Cadres, professions intellectuelles
artisans-commerçants-chefs
sup.
d’entreprise, leur poids reste
BV Issoudun
très proche du niveau régional. Artisans, commerçants, chefs d'ent.
La structure socioprofessionRégion Centre
nelle du bassin de vie d’IssouAgriculteurs exploitants
%
dun est liée au niveau de diplôme et de formation de sa
0 5 10 15 20 25 30 35 40
population. La forte proportion
d’ouvriers explique en partie le
Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée
de 15 ans ou plus en 2009
faible niveau de formation de la
(Source : Insee, RP 2009 exploitations principales)
population non scolarisée par
rapport à la moyenne régio- Diplôme d'enseignement supérieur
BV Issoudun
long
nale : 21,4 % de la population
n’a aucun diplôme et 52,1 % Diplôme d'enseignement supérieur
Région Centre
court
est titulaire d’un diplôme inférieur ou équivalent au CAP ou
BAC ou brevet professionnel
BEP, contre respectivement
18,3 % et 47 % en région
CAP ou BEP
Centre.
La part des agriculteurs est
également plus importante que
la moyenne régionale : 3,3 %
contre 2,0 % en région, même
si elle est en diminution (-0,9
point entre 1999 et 2009).
A l’inverse, la part des cadres
et professions intellectuelles
supérieures est moins importante dans le bassin de vie
d’Issoudun qu’au niveau régional (7,2 % des actifs contre
11,6 % en région), tout comme
celle des professions intermédiaires (18,9 % contre 23,7%
Répartition de la population active par catégorie
socioprofessionnelle en 2009
(Source : Insee, RP 2009 exploitations principales)
Ouvriers
Employés
Professions intermédiaires
BEPC, brevet des collègues
Certificat d'études primaires
Aucun diplôme
0
5
10
15
20
25
30
%
35
Un revenu médian très faible, caractérisé par un poids important de retraites
En 2010, le revenu fiscal médian du bassin de vie d’Issoudun s’établit à 17 600 euros,
soit 1 156€
156€ de moins que celui
de la région Centre.
Centre Autrement
dit, la moitié des habitants du
bassin appartient à un ménage
qui déclare un revenu par unité
de consommation supérieur à
17 600 euros. La structure par
catégorie socioprofessionnelle
de la population contribue à
expliquer le niveau de revenu
relativement modeste des habitants du bassin de vie. En effet,
le territoire se caractérise par
un poids plus important des
ouvriers et des retraités, au
détriment des cadres et professions intermédiaires.
La répartition des revenus sur
le bassin de vie met en exergue
une forte disparité entre les
communes, avec un revenu
médian par unité de consom-
mation allant de 15 710 euros
pour la commune la moins
riche à 22 460 euros pour la
commune la plus riche, soit 1,4
fois plus élevé.
Avec un revenu médian par
unité de consommation de
16 950 euros, la commune
d’Issoudun est la sixième commune la plus modeste sur les
40 communes qui composent
le bassin de vie. Les communes les plus « riches » se
situent à la périphérie d’Issoudun, tandis que les plus
« pauvres » se trouvent sur les
franges Nord et Sud du bassin
de vie.
S’agissant du type de revenus,
on constate que la part des
revenus salariaux est plus
faible (57,6 % contre 61,2 %
en région Centre). Elle est contrebalancée par une proportion
des pensions et retraites plus
BV
Issoudun
Région
Centre
17 600 €
18 756 €
Revenus salariaux
57,6%
61,2%
Pensions, retraites, rentes
30,5%
27,8%
Revenus des professions non salariées
6,5%
5,7%
Autres revenus
5,4%
5,3%
2010
Revenu fiscal médian par unité de
consommation
Structure des revenus déclarés des
ménages (part en %)
Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages
Note : L’unité de consommation est un système de pondération qui attribue un
coefficient à chaque membre du ménage pour permettre la comparaison des
niveaux de vie des ménages de tailles ou de compositions différentes.
importante sur le bassin que
sur la région (30,5 % contre
27,8 % en moyenne régionale),
en lien avec la forte proportion
de retraités : ils représentent
33,5 % de la population contre
29,6 % à l’échelle régionale.
La proportion des revenus des
professions non salariées sur le
bassin d’Issoudun est proche
de celle de la région, la part
des artisans, commerçants
étant comparable à la
moyenne régionale.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Page 4
II. PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS
Un bassin de vie caractérisé par des spécificités industrielles : cuir, textile et aéronautique
Un faible poids de la sphère Le "textile, cuir, habillement,
présentielle
chaussure" et le "matériel de
transport"
: des secteurs caSi la sphère présentielle ractéristiques
du bassin de vie
regroupant les activités répondant aux besoins des habitants
et usagers du territoire- du bassin d'Issoudun regroupe 54,7 %
des emplois, son poids reste
nettement moins important que
dans la région (65,6 %). Cependant, la part des effectifs dans
le domaine des "activités pour la
santé humaine" y est plus importante : ce secteur regroupe 9,6
% des effectifs du bassin contre
6,4 % en région. Ce poids s'explique notamment par la présence des centres hospitaliers
d'Issoudun et de Chezal-Benoît.
Issoudun est célèbre pour le
travail du cuir depuis le MoyenÂge. La mégisserie s’est développée jusqu’en 1914, employant jusqu’à 600 ouvriers à
Issoudun. La maroquinerie employait 800 personnes en 1928
et assurait des débouchés à la
mégisserie.
Dans le Berry, la confection textile a occupé une place très
importante à partir de 1858, à
travers une grande diversité de
petites entreprises employant
de nombreuses ouvrières à doLa sphère non présentielle - micile. Cette activité a presque
couvrant les activités de produc- totalement disparu.
tion ou contribuant à la producAprès la guerre, les mégisseries
tion de biens consommés hors
déclinent tandis que le travail du
du territoire- est une compocuir se maintient et fait d’Issousante essentielle du tissu éconodun une ville à dominante oumique du bassin d'Issoudun :
vrière.
elle regroupe 45,3 % des emplois salariés du bassin contre Aujourd’hui encore, les plus
seulement 34,4 % en région grandes entreprises du territoire
Centre. L’industrie y est particu- sont liées à ce savoir-faire du
travail du cuir, quand bien
lièrement importante.
même elles ont intégré d’autres
matériaux, en particulier les
Effectif salarié des
établissements en 2010
(Source : Insee, CLAP)
Agriculture, sylviculture, pêche
Bassin de vie
Nombre
région
Structure
(%)
Structure
(%)
142
1,6
1,4
2 876
33,1
19,6
dont Industries extractives, énergie, eau,
gestion des déchets et dépollution
128
1,5
2,4
Industrie agroalimentaire
192
2,2
2,5
Fabrication d'équipements électriques,
électroniques, informatiques ; machines
286
3,3
3,2
Fabrication de matériels de transport
1 076
12,4
1,4
Fabrication d'autres produits industriels
1 194
13,7
10,2
Industrie
Construction
517
5,9
7,5
2 762
31,8
40,3
dont Commerce ; réparation automobiles
985
11,3
13,6
Transports et entreposage
711
8,2
6,2
Hébergement et restauration
255
2,9
3,3
Information et communication
36
0,4
1,7
Activités financières et d'assurance
128
1,5
3,2
Activités immobilières
11
0,1
0,9
Activités scientifiques et techniques ;
services administratifs et de soutien
391
4,5
8,0
Autres activités de services
245
2,8
3,3
2 396
27,6
31,2
Commerce, transports et services divers
Administration publique, enseignement,
santé et action sociale
dont Administration publique
Enseignement
Santé, action sociale
Ensemble
543
6,2
9,6
584
6,7
8,0
1 269
14,6
13,6
8 693
100
100
matières plastiques ou se sont sation des flux et à un partenariat avec les entreprises locales
orientées vers le négoce.
Ainsi, la prédominance de de transport.
l’industrie concerne essentiellement l'industrie du textile, de
l'habillement, du cuir et de la
chaussure : ce secteur emploie
7,3 % des effectifs du bassin
contre 0,5 % en région. L’importance de ce secteur est liée à la
présence des Ateliers Louis
Vuitton et de la Compagnie européenne de la Chaussure. Le
nom de Louis Vuitton est associé au département de l’Indre
depuis 1987. L’expansion de
l’activité a conduit la Société
des Ateliers Louis Vuitton à
s’agrandir en plusieurs unités. A
ce jour, les deux ateliers du
bassin de vie issoldunois emploient 520 salariés et produisent une grande diversité de
modèles de maroquinerie : sacs
de ville, portefeuilles, porte clés,
etc. Ces articles de luxe, réputés
pour leur qualité et leur raffinement, sont exportés à 80 %. Ils
sont vendus dans le monde
entier à travers le réseau exclusif Louis Vuitton composé de
plus de 460 magasins dans 60
pays.
La Compagnie européenne de la
Chaussure (CEC), filiale du
groupe Vivarte, est implantée
sur Issoudun depuis 1984. Ses
activités sont le stockage de
marchandises et l’approvisionnement des magasins de chaussures discount au travers de
deux enseignes, en France et à
l’étranger : La Halle aux Chaussures et Chaussland. Près de
360 personnes, réparties sur 3
équipes, se relaient 5 jours sur
7, pour approvisionner quelques
700 points de ventes, ce qui
représente près de 35 millions
de paires réceptionnées et autant de paires expédiées. Une
performance que la CEC doit à
une logistique axée sur l’optimi-
La prépondérance de l'industrie
dans le bassin d'Issoudun s'explique aussi par le poids du
secteur de la fabrication de
matériels de transport qui représente 12,4 % des effectifs salariés du bassin contre 1,4 % en
région Centre. Cette part élevée
s’explique par la présence de
Trigano remorques (100 salariés) mais surtout par l’implantation de l’établissement Zodiac
Seats France (ex-Sicma Aero
Seat, 950 sal.).
Ce fabricant mondial de sièges
d’avions est présent à Issoudun
depuis 1944 et y possède
quatre unités. Filiale du groupe
Zodiac Aerospace, l’entreprise
travaille avec les grandes compagnies aériennes internationales. Elle est aussi implantée
aux USA, aux Emirats Arabes
Unis, en Allemagne, en Australie, en Chine, au Brésil et en
Tunisie. Sicma fait partie du
"pôle d’excellence régional"
Aérocentre qui regroupe une
cinquantaine d’entreprises régionales de la filière aéronautique.
Les secteurs de la métallurgie
et de la mécanique sont également très présents sur le territoire : ils regroupent 6,0 % des
effectif du bassin contre 4,1 %
en région. Le secteur accueille
notamment l'entreprise Sandvik
Materials Technology France
(80 sal.) et la Société Technique
D'étirage de Précision (60 sal.)
qui fabriquent des tubes de
précision, le fabricant de vis et
boulons Delta Metal (50 sal.), le
robinetier Sainte Lizaigne (120
sal.) et la Spema (40 sal.), spécialisée dans la mécanique de
haute précision. Cette dernière
fait partie du "pôle d’excellence
régional" Aérocentre et du Pôle
Effectif salarié selon les sphères de l’économie en 2010
(Source : Insee, CLAP)
Postes salariés
% BV
% région
Ensemble
8 693
100
100
Sphère non présentielle
3 937
45,3
34,4
dont domaine public
Sphère présentielle
dont domaine public
7
0,2
0,8
4 756
54,7
65,6
2 297
48,3
35,4
Note : Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu'elles soient
résidentes ou touristes. Les activités non-présentielles sont les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Les activités du domaine public sont partagées entre la sphère présentielle et la sphère non présentielle. Un établissement appartient à ce domaine s’il fait partie d’une entreprise de catégorie juridique 7 (Personne morale ou organisme soumis au droit administratif) ou si plus de la moitié de son effectif fait partie de la fonction publique d’état.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Industriel Cœur de France qui
regroupe une trentaine d'entreprises de métallurgie et de mécanique de précision.
Dans le tertiaire, le secteur des
transports et entreposage occupe un poids important (8,2 %
des effectifs du bassin contre
Dans le secteur agroalimentaire
agroalimentaire, 6,2 % en région). On y trouve,
dont le poids en termes d’effec- entre autres, les Transports Van
tifs salariés est proche de la De Walle (150 sal.).
moyenne régionale (2,2% dans 161 entreprises ont été créées
le bassin contre 2,5 % en ré- en 2011 sur le bassin d'Issougion), notons en particulier la dun, ce qui représente un taux
présence des malteries Franco- de création plutôt bon de 14,4 %
suisses (maintenant filiale (contre 15,1 % en région).
d’Auxéréal, 30 sal.)
Les zones d’activités (ZA) sont
principalement situées dans les
communes desservies par les
principaux
axes
routiers
(Issoudun, Reuilly, Vatan, Chezal…). La plupart sont de très
petites tailles et à vocation artisanales. Deux ZA implantées à
Issoudun sont de taille importante : la ZA le Portail de 214 ha
(dont 27 ha encore disponibles),
accueillant de grandes entreprises (L. Vuitton, Vivarte), et la
zone industrielle La Limoise
(182 ha). Les autres ZA du bas-
Page 5
sin sont très faiblement occupées.
Le marché local de l’immobilier
d’entreprises est confronté à
une problématique d’inadéquation de l’offre et de la demande.
Un village d’entreprises a donc
été créé, à l’initiative de la Communauté de Communes du Pays
d’Issoudun, sur la ZI La Limoise
pour répondre aux besoins des
créateurs et offrir un maillon
dans le parcours résidentiel des
entreprises.
Liste des plus grands établissements publics et privés du bassin de vie d'Issoudun (2010 actualisée)
Raison sociale
SICMA AERO SEAT
COMPAGNIE EUROPEENNE DE LA CHAUSSURE
CENTRE HOSPITALIER LA TOUR BLANCHE - Issoudun
CENTRE HOSPITALIER GEORGE SAND - Chezal-Benoît
SOCIETE DES ATELIERS LOUIS VUITTON - Issoudun
Taille
750 -999 salariés
250-499 salariés
250-499 salariés
250-499 salariés
250-499 salariés
Activité
Fabrication de matériels de transport
Transports et entreposage
Activités pour la santé humaine
Activités pour la santé humaine
Fabrication textiles, industries habillement, cuir et chaussures
SOCIETE DES ATELIERS LOUIS VUITTON - Condé
COMMUNE D'ISSOUDUN
200-249 salariés Fabrication textiles, industries habillement, cuir et chaussures
LIMOISE DISTRIBUTION - CENTRE LECLERC
150-199 salariés Commerce de détail
TRANSPORTS VAN DE WALLE
SAINTE LIZAIGNE SA
TRIGANO REMORQUES
CENTRE DE SOINS COMMUNAL POLYHANDICAPES
MECI
SANDVIK MATERIALS TECHNOLOGY FRANCE
MULTIS
LYCEE PROFESSIONNEL JEAN D'ALEMBERT
COLLEGE HONORE DE BALZAC
EHPAD LE BOIS ROSIER
SOCIETE TECHNIQUE D'ETIRAGE DE PRECISION
DELTA METAL
100-149 salariés
100-149 salariés
100-149 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
50-99 salariés
150-199 salariés Administration publique
Transports et entreposage
Fabrication de machines et équipements n.c.a.
Fabrication de matériels de transport
Hébergement médico-social et social et action sociale
Fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques
Métallurgie et fabrication de produits métalliques
Activités de services administratifs et de soutien
Enseignement
Enseignement
Hébergement médico-social et social et action sociale
Métallurgie et fabrication de produits métalliques
Métallurgie et fabrication de produits métalliques
Source : INSEE-CLAP 2010 /
: entreprises à capitaux internationaux. Note : les effectifs militaires étant sous secret défense, la 12e base de
soutien du matériel de l'armée de terre de Neuvy-Pailloux ne figure pas dans la liste. Elle emploierait environ 270 personnes (civils et militaires).
Des pertes d’emplois dans tous les secteurs sauf l'agriculture
Entre 2007 et 2010, l’effectif
salarié total travaillant sur le
bassin de vie d’Issoudun est en
diminution (-1,6 % par an en
moyenne contre -0,9 % à
l’échelle régionale) : 420 postes
ont disparu en 3 ans.
L’industrie est le secteur qui
enregistre la plus forte perte
d’effectifs (-160 postes salariés
entre 2007 et 2010). Elle de-
3 500
meure, malgré tout, une activité
caractéristique du bassin de
vie : ainsi, en 2010, l’industrie
regroupe 33,1 % des effectifs
salariés du territoire (19,6 % en
région Centre).
tion de 150 postes entre 2007
et 2010. La perte est particulièrement importante entre 2007
et 2009 puisque le secteur
gagne une centaine d’emplois
en 2010.
Le secteur du commerce, des
transports et services divers ne
représente que 31,8 % des
emplois salariés contre 40,3 %
en région. Il a subit une réduc-
Le secteur de l’administration
publique, de l’enseignement, de
la santé et de l’action sociale
perd également des effectifs :
-90 postes entre 2007 et 2010.
Effectif salarié du BV d'Issoudun par secteur
(Source : Insee, CLAP)
3 000
2 500
Le secteur regroupe 27,6 % des
effectifs du bassin, un poids
légèrement plus faible qu’en
moyenne régionale (31,2 %).
L’agriculture est le seul secteur
qui ne perd pas d’emplois sur la
période 2007-2010. Il occupe
également un poids légèrement
plus élevé qu’en moyenne régional (1,6 % des effectifs contre
1,4 % en région Centre).
Structure de l'effectif salarié en 2010
Comparaison BV d'Issoudun - région Centre
(Source : Insee, CLAP)
Administration Publique,
enseignement,
Santé et action sociale
Commerce, transports et
services divers
2 000
1 500
1 000
Construction
500
Industrie
0
2007
2008
2009
2010
Agriculture
Industrie
Construction
Commerce, transport et services divers
Administration publique, enseignement, santé et action sociale
BV Issoudun
Agriculture
Région Centre
0
5
10
15
20
25
30
35
40
%
45
Note : Il convient de ne pas confondre entreprise et établissement. L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise.
Ainsi, une même entreprise peut très bien avoir plusieurs établissements, si elle exerce son activité de façon permanente dans plusieurs lieux distincts.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Page 6
Une hausse de la demande d’emploi plus prononcée qu’au niveau régional
Sur le bassin d’Issoudun, le
nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (n’ayant pas
exercé d’activité réduite) est en
hausse ces dix dernières années et s’établit à 1 300 personnes fin 2011, soit 230 de
plus qu’en 2001. Si la progression est la même qu’en région
Centre sur l’ensemble de la
période 2001-2011 (+2 % par
an en moyenne), la croissance
de la demande d’emploi de
catégorie A s’accélère à partir
de 2007, suite aux nombreuses
pertes d’emplois dans l’industrie et le tertiaire.
tertiaire Ainsi, entre
2007 et 2011, les effectifs accusent une croissance plus
prononcée qu’à l’échelle régionale : +12,8 % par an en
moyenne contre +10,5 % en
région Centre.
ploi ayant ou non exercé une
activité réduite) suit les mêmes
tendances mais avec une progression moins forte sur la période 20072007-2011 : elle s’est
accrue de 9,6 % par an en
moyenne (+8,8 % en région
Centre) pour atteindre un nouveau point maximum à 2 030
personnes.
En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi de longue
durée (catégorie A, B, C) progresse moins fortement qu’en
région (+8,7 % par an en
moyenne entre 2007 et 2011
contre +11,2 % dans le Centre).
En 2011, 720 demandeurs
d’emploi de catégorie A, B, C
sont inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus. Ils représentent 35,4 % de l’ensemble des
demandeurs d’emploi A, B, C
La demande d’emploi de caté- (36,2 % en région).
gorie A, B, C (demandeurs d’em-
Demandeurs d'emploi sur le bassin de vie d'Issoudun
(Source : Pôle Emploi)
2 200
2 000
1 800
1 600
1 400
1 200
1 000
800
600
Demandeurs d'emploi de catégorie ABC
400
Demandeurs d'emploi de catégorie A
200
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Note :
Demandeurs d’emploi de catégorie A : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi
Demandeurs d’emploi de catégorie B : Demandeurs tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78
heures ou moins au cours du mois)
Demandeurs d’emploi de catégorie C : Demandeurs tenus de faire des actes
positifs des recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. de
plus de 78 heures au cours du mois)
Une offre d’enseignement initial marquée par l’importance des formations aux métiers de la
maroquinerie et du « Transport-logistique »
nd
*2 degré : Formations de niveau bac
et infra-bac, à l’exception des formations
dispensées dans les établissements sanitaires
et sociaux.
Effectifs 2011
Nom de l’établissement
365
Lycée Honoré de Balzac
330
Lycée professionnel Jean d’Alembert
128
Lycée privé Saint Cyr
29
Institut de formation d’aide-soignant
304
Institut universitaire technologique de l’Indre (antenne)
dont 35
… liés au Centre de formation d’apprentis interuniversitaire Région Centre (apprentis étudiants)
dont 30
… en licence professionnelle
1 156
Effectif total
Le bassin de vie d’Issoudun compte trois lycées, un
institut de formation d’aide soignant, une antenne de
l’institut universitaire technologique et une antenne
du CFA interuniversitaire, pour un effectif total de
1 156 élèves.
Les étudiants sont près de 300, au sein de l’antenne
de l’Institut Universitaire de Technologie de l’Indre.
L’offre de formation du bassin se caractérise par une
plus grande présence des domaines Transport et logistique. Celle-ci s’explique notamment par le tissu
économique local, qui regroupe sur le territoire d’Issoudun deux grandes entreprises de transport
(Compagnie Européenne de la chaussure et Transports Van de Walle).
Les formations aux métiers du cuir, du textile et de
l’habillement sont également surreprésentées sur
Issoudun. Ces filières Vêtements de peaux et Maro-
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
quinerie dispensées au lycée professionnel
Jean d’Alembert reprennent le flambeau d’activités traditionnelles de maroquinerie d’Issoudun (entreprises Vuitton…) et attirent de nombreux élèves de toute la France.
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Répartition des effectifs par domaine professionnel sur le bassin de vie d'Issoudun et
en région Centre (hors formations générales) (2011)
Par ailleurs, l’IUT de l’Indre propose sur le site
FORMAPOLE d’Issoudun, un DUT « Techniques
de commercialisation » sur lequel étaient inscrits 139 étudiants en 2011 soit la majorité
des effectifs d’enseignement supérieur du
bassin de vie d’Issoudun. L’IUT propose également un DUT logistique transport (86 étudiants). Ces deux DUT sont ouverts à l’apprentissage. Enfin, en partenariat avec Les Formations d’Issoudun, l’IUT dispense une licence
« Communication et commercialisation des
produits culturels » (30 étudiants).
* Sont mesurés la répartition des effectifs au sein des Lycées, des CFA et de l’institut de
formation d’aide-soignant (y compris les formations supérieures qui y sont dispensées)
Effectifs par niveau de formation sur le bassin de vie d'Issoudun
Des effectifs en légère diminution, au profit des
baccalauréats professionnels
Tous niveaux confondus, les effectifs ont diminué
de 63 jeunes entre 2009 et 2011 sur Issoudun.
Les évolutions entre les niveaux de formation sont
contrastées. Alors que les effectifs de niveau CAP/
BEP régressent, ceux de baccalauréat professionnel augmentent fortement. Cet écart résulte en
partie de la mise en place d’un nouveau parcours
de formation dans les lycées professionnels, qui
ont vu disparaître les traditionnels BEP au profit
de nouveaux baccalauréats professionnels en
trois ans (au lieu de deux).
En parallèle, on observe une diminution des
élèves en baccalauréat général et technologique
(de 48 jeunes) tandis que les effectifs en formation post bac augmentent de 14 jeunes.
La formation continue : une spécificité locale avec une large place dédiée aux
formations culturelles
Le bassin de vie d’Issoudun a la
caractéristique d’offrir des formations à recrutement régional
voire national comme celles des
métiers de la production de
spectacles dans le cadre du
PIAF « Pôle Image Art et Formation », de l’audio-visuel, ainsi
que celles des métiers de
l’industrie graphique et de
l’insertion professionnelle (117
places). Cette offre proposée par
l’AFPA et Les Formations d’Is-
soudun conduit pour une large places, des modules non qualimajorité des actions à un niveau fiants (64 places) d’orientation
professionnelle et de préparaIII de formation.
tion aux concours sanitaires et
Par ailleurs, pour satisfaire une sociaux en lien avec la formademande d’emplois de proximi- tion préparatoire au diplôme
té, sont mises en œuvre des d’aide-soignant au sein de l’Iformations qualifiantes dans les
FAS d’ Issoudun.
métiers des services aux personnes et de la propreté (30 Les formations relevant des
places). Sont également organi- deux secteurs de l’industrie et
sés des visas au titre des sa- de l’agriculture caractérisant le
voirs de base à hauteur de 530 bassin, n’y sont pas représen-
tées, mais bénéficient d’une
offre relativement proche située
respectivement à Châteauroux
et à Bourges.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
Page 8
Une agriculture essentiellement céréalière, complétée par des productions liées au
terroir
Les grandes plaines de la Champagne Berrichonne produisent essentiellement des céréales (blé, maïs, orge).
Une partie de ces productions est transformée à travers
la minoterie Cantin pour le blé, et les malteries francosuisses pour l’orge.
La malterie, maintenant propriété d’Axereal, a fait passer la production de 70 à 160 000 tonnes annuelles
depuis 1993. Des initiatives sont en cours afin d’explorer les possibilités de valorisation de la paille comme
matériaux isolant de construction.
Par ailleurs, on compte plusieurs Appellations d’Origine
Protégées et une Indication Géographique Protégée
(IGP):
- les vins d’Appellation de Reuilly,
- les fromages de chèvre d’Appellation Valençay et de
Selles-sur-Cher.
- l’indication géographique lentille verte du Berry.
L’ensemble de ces produits fait d’ailleurs partie de
l’inventaire du patrimoine culinaire de la région Centre.
Un travail est également mené pour revaloriser la culture de la truffe, issue d’une longue tradition dans ce
bassin mais qui avait presque totalement disparu.
L’idée de produire des protéines pour l’alimentation du
bétail est explorée, avec l’objectif de nourrir les troupeaux des zones d’élevages voisins, pour l’heure dépendantes des importations de tourteaux de soja.
Enfin, des efforts sont réalisés pour sauvegarder et valoriser la biodiversité domestique à travers deux espèces
menacées de disparition :
- une espèce végétale : le cépage Genouillet qui était
dominant avant la crise du phylloxera et qui a été délaissé par les vignerons.
- une espèce animale : le mouton Berrichon de l’Indre,
qui était utilisé au début du XIXème siècle pour la laine et
la viande.
Le tourisme : un secteur, par nature, peu développé
et qui abrite désormais des
collections d’art océanien, brut
ou contemporain.
- l’Appellation d’Origine Contrôlée Reuilly.
Reuilly Une quinzaine de
producteurs du bassin ouvrent
leur cave au public, contribuant
ainsi au développement de
l’oenotourisme
oenotourisme sur le territoire,
par les échanges entre les visiLe bassin issoldunois ne consti- teurs, les vignerons et les
tue pas une destination touris- autres professionnels de la
« art
de
tique majeure mais présente filière
vivre
»
(restaurateurs,
artisans
deux éléments d’attractivité :
des métiers de bouche, anima- le Musée de l’Hospice Saint
Saint-- teurs de cours de dégustation
Roch (près de 20 000 visiteurs de vin ou de cuisine…).
par an, l’entrée étant gratuite), Le musée de la vigne et du vin
ancien Hôtel-Dieu du XIIe de Reuilly attire près de 10 000
siècle,
reconstruit
au visiteurs par an, ce qui en fait le
XVe siècle, complété par deux premier site de visite payant du
ailes, aux XVIIe et XVIIIe siècles,
Situé entre Châteauroux et
Bourges, le bassin de vie d’Issoudun se rattache, par les
paysages, à la Champagne
berrichonne,
berrichonne et par l’histoire, à
l’Angleterre à la fin du
XIIe siècle (la Tour Blanche,
Blanche un
des monuments emblématiques d’Issoudun, est attribuée
à Richard Cœur de Lion).
Lion
bassin de vie, devant le musée
du cirque de Vatan (4 000 visiteurs par an).
Le bassin de vie d’Issoudun est
connu de façon plus anecdotique, par la commune de SaintValentin qui, avec seulement
300 habitants, fait parler du
territoire dans les médias nationaux, chaque 14 février.
d’Issoudun est faiblement équipé et l’offre des établissements, sauf à Issoudun, est
d’entrée de gamme.
L’hôtellerie (moins de 10 établissements) est quasi exclusivement concentrée sur la ville
d’Issoudun ou ses abords immédiats pour un total de 522
lits touristiques en comptant le
4 Offices de Tourisme (OT) as- centre Jules Chevalier. Un seul
surent l’accueil et l’information hôtel (« La Cognette », surtout
des visiteurs sur le territoire : connu pour son restaurant qui
avec 8 196 contacts au guichet détient une étoile au guide
en 2010, l’OT* de Chabris Michelin) est classé ****. Les
accueille le plus de visiteurs, autres établissements sont
devant ceux de Vatan
Vatan, d’Issou- majoritairement des **. Un
établissement (Les Trois Rois)
dun et de Reuilly.
Reuilly
mène actuellement un imporEn matière d’hébergements tant projet de modernisation
touristiques, le bassin de vie qui devrait aboutir à un classe-
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ II. Priorité du SRADDT : une société de la connaissance porteuse d’emplois
ment***. La commune de
Reuilly conduit un projet de
création d’un hôtel-restaurant.
Les établissements de plein air
sont également peu nombreux
sur ce territoire et répartis autour de deux pôles : Issoudun/
Saint-Ambroix/Mareuil-surArnon, d’une part ; Vatan/
Reuilly, d’autre part. 6 des 7
campings sont en gestion municipale avec des classements *
ou **. La capacité d’hébergement est également limitée avec une total de 241 emplacements (soit 1 205 lits
touristiques) et n’excède pas,
par
établissement,
50 emplacements (sauf à Issoudun).
Le constat est le même pour
les hébergements labellisés
(meublés
et
chambres
d’hôtes) : très peu d’établissements, faible capacité unitaire
et classement limité. Le taux
moyen d’occupation est plus
élevé que la moyenne régionale
(environ 20 semaines pour les
gîtes ruraux), mais ce chiffre
est aussi en partie la consé-
Page 9
quence de leur faible nombre
(10 structures d’hébergements
au total sur ce bassin de vie).
PRIORITE DU SRADDT : UNE SOCIETE DE LA CONNAISSANCE PORTEUSE D’EMPLOIS
Les enjeux à l’échelle du bassin de vie
► La mutation économique d’un bassin caractérisé par une forte concentration de l’emploi industriel sur quelques
grands établissements
• Le développement du tissu industriel existant autour du textile, du cuir et de l’aéronautique, et sa diversification
• Le renforcement de la dynamique entrepreneuriale en développant :
° les services aux entreprises (pépinières, couveuses…)
° la mise en réseau et les coopérations inter-entreprises, notamment en matière d’innovation
• La création et la transmission-reprise des entreprises artisanales
• La création d’emplois dans les secteurs de l’économie résidentielle : les secteurs tertiaires, comme la santé, sont sousreprésentés dans le bassin de vie, qui attire de nouveaux habitants et dont la population âgée est relativement importante
► La consolidation de l’offre de formation pour répondre aux enjeux locaux et pour le rayonnement des filières d’excellence
• En confortant les formations initiales et continues pour répondre notamment aux besoins en savoir faire très précis dans la
maroquinerie de luxe, aux besoins en matière de services à la personne et de santé
• En promouvant l’attractivité du territoire issoldunois auprès des jeunes diplômés et des cadres, afin de répondre aux besoins
en compétences des secteurs industriels comme l’aéronautique
• En maintenant une offre de formation de niveau V (CAP Conducteur routier…) sur le bassin de vie
• En confortant le pôle d’Issoudun dans le réseau universitaire régional et dans le réseau des formations culturelles d’excellence
► La valorisation des ressources territoriales offrant des potentialités de développement pour le bassin d’Issoudun
• en diversifiant la production céréalière et ses débouchés (protéagineux, agromatériaux, agromolécules)
• en poursuivant le développement des productions liées au terroir (AOP, IGP)
• en développant l’oenotourisme et de la filière art de vivre en général (vin, gastronomie, cuisine régionale, produits du terroir)
à partir de l’AOC Reuilly (en lien avec des hébergements, des animations, des spectacles et des événements, sur le thème du
vin) sur l’ensemble du bassin de vie d’Issoudun et en synergie avec les territoires voisins.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
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III. PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITOIRES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU
Le périmètre du bassin de vie correspond en totalité à celui du Pays d’Issoudun et de Champagne Berrichonne. Celui-ci dispose d’une
charte de développement et va s’engager dans l’élaboration d’une cartographie de la trame verte et bleue. La ville d’Issoudun dispose
d’un agenda 21.
Des équipements concentrés sur le pôle d’Issoudun
Au sein du bassin de vie, Issoudun (13 230 habitants,
soit 42% de la population du
territoire) constitue un pôle de
service supérieur.
supérieur La ville
concentre les grands équipements. Un centre des congrès
(proposant trois salles de
cinéma et des salles accueillant des conférences ou congrès), des formations supérieures (IUT), un lycée professionnel, deux lycées d’enseignement général ou technologique, un centre hospitalier,
une médiathèque, un centre
aquatique et une patinoire
sont quelques-uns des éléments qui participent au
rayonnement
de
la
ville. Issoudun constitue également un pôle administratif
étoffé: sous-préfecture, centre
des impôts, trésorerie…. Un
pôle de services intermédiaire
(Vatan) et trois pôles de proximité (Neuvy-Pailloux, Reuilly et
Chârost) viennent compléter
le maillage.
Une offre commerciale relativement satisfaisante mais
présentant des risques de
déclin
Issoudun polarise dans sa
périphérie un nombre important de commerces de type
grands magasins franchisés
dont la zone de chalandise
s’étend sur le bassin de vie.
Les pôles marchands plus
importants de Châteauroux et
Bourges limitent l’attractivité
commerciale de la ville.
Les commerces du centre ville
sont en train de basculer vers
des fonctions de services et
de proximité au détriment
d’activités plus diversifiées,
comme l’équipement de la
personne, qui sont installées
en périphérie. Faute de repreneurs, la vacance des locaux
commerciaux tend à se développer. Concernant les commerces de proximité, si le
bassin de vie est bien pourvu
en épiceries (5,7 épiceries
pour 10 000 habitants contre
3,2 en région), le niveau
d’équipement est plus faible
pour d’autres types d’activités
(exemples : 77% des habitants
du bassin habitent dans une
commune dotée d’une boulangerie, contre 83% en région ;
58% des habitants disposent
d’une banque dans leur commune de résidence, contre 66%
en région).
Des services à la petite enfance à renforcer
Les services dédiés à la petite
enfance (0-3 ans) comme les
structures d’accueil (crèches,
multi-accueil…) sont relativement peu nombreux hors d’Issoudun. Ainsi, seuls 42% des
habitants vivent dans une commune disposant d’une structure de garde d’enfants d’âge
préscolaire (contre 52% en
région). En ce qui concerne les
personnes âgées, le territoire
est relativement bien équipé en
matière d’hébergements et de
services. 42% de la population
de la zone habite dans une
commune desservie par un
service d’aide aux personnes
âgées (29% pour la région).
Un niveau d’équipements
culturels remarquable sur
Issoudun
La Ville d’Issoudun offre un
ensemble d’équipements culturels très importants et de qualité (Centre des Congrès, Palais
des Expositions, Centre culturel
Albert
Camus,
cinéma
« l’Elysée »...). L’animation culturelle et musicale du bassin
est également riche, avec notamment la « boîte à musique » (salle de musique actuelle, studios de répétition et
enregistrement, conservatoire
de musique) et le festival de la
guitare. De plus, une télévision
locale BIP TV (BIP pour Berry
Issoudun Première), créée en
2007, est implantée sur le territoire : elle émet sur le département de l’Indre ainsi que dans
certaines
communes
limitrophes du Cher et de la
Creuse. Le musée de l’hospice
Saint Roch, labellisé Musée de
France, présente à travers ses
collections archéologiques l’histoire de la ville d’Issoudun. De
nouvelles salles créées en 2007
sont dédiées à l’art contemporain et à l’art moderne. Issoudun
accueille également le pôle patrimoine de l’agence régionale
CICLIC qui a pour mission de
collecter, numériser et valoriser
le patrimoine cinématographique
et audiovisuel régional.
Des équipements
structurants mais
ment répartis
sportifs
inégale-
Les équipements sportifs structurants (bassin de natation,
équipement d’athlétisme, terrain de tennis couvert…) représentent près de 33% des équipements du bassin de vie, un
niveau globalement satisfaisant. Cependant, l’obsolescence des équipements structurants de la Communauté de
Communes de Champagne
Berrichonne est plus marquée
que pour celle du Pays Issoudun (année de construction
moyenne : 1986 contre 1993).
¹ NOTE : Définition INSEE:
L’INSEE définit les pôles de services (supérieurs, intermédiaires, proximité) en se référant à la nomenclature de la Base Permanente des Equipements. Une commune est considérée comme pôle de service si elle concentre au moins la moitié
des équipements de la gamme.
Ainsi, la gamme de proximité comporte 29 équipements (services et commerces) nécessaires à la vie quotidienne : épicerie, bureau de poste, école maternelle…
La gamme intermédiaire comporte 31 équipements : supermarché, gendarmerie, collège, etc…
La gamme supérieure comporte 35 équipements : hypermarché, lycée, maternité…
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
Page 11
Un territoire sous-doté en matière de soins, une offre centrée sur la commune d’Issoudun
En 2012, 38,5 % des habitants du
bassin d'Issoudun résident dans
une commune ne disposant pas de
médecin généraliste libéral (24,4 %
au niveau régional). Quant à la
densité médicale (51 médecins
pour 100 000 habitants), elle est
très inférieure à celle de la région
elle-même déjà peu élevée par
rapport à la moyenne nationale (81
pour 100 000 habitants en région
Centre, contre 93 pour 100 000 en
France métropolitaine. Source :
ARS Centre, 2012 ; champs : médecins généralistes hors remplaçants). Le bassin de vie d’Issoudun,
avec celui de La Châtre se situe, au
niveau régional, en dernière position en termes de densité médicale.
termes de structures, la ville d’Issoudun accueille le centre hospitalier de la Tour Blanche (459
places). Un centre hospitalier spécialisé en psychiatrie et addictologie est installé à Chazal Benoit. On
compte également six EHPAD (305
places) et deux projets de regroupement professionnel à Reuilly et
Vatan.
L’ensemble du territoire est situé
en zone carencée selon le zonage
Etat-Région. Il est également identifié en zones fragiles au sein du
SROS (Schéma régional d’organisation des soins). Ces périmètres
correspondent à des zones de mise
en œuvre des mesures destinées à
favoriser une meilleure répartition
géographique des professionnels
Les professionnels de santé sont de santé, des maisons de santé,
majoritairement installés dans la des pôles de santé et des centres
commune d’Issoudun. Quelques de santé.
médecins et infirmiers ont également leur cabinet médical dans les Conscients de la gravité de la situacommunes de
Reuilly, Neuvy- tion, les élus du Pays d’Issoudun et
Pailloux, Chezal-Benoît, Chârost et de Champagne Berrichonne ont
Ambrault. Mais le vieillissement initié une réflexion pour susciter
des médecins sur le territoire l’optimisation et l’organisation de
risque de poser des problèmes à l’offre de santé existante.
court terme, en termes de renouvellement des professionnels et de
maintien de l’activité médicale. En
Une dynamique de construction modérée, légèrement plus forte sur les franges du territoire
En 2011, le bassin de vie d’Issoudun compte 17 750 logements,
ce qui représente 1,3 % du parc
total de logements de la région
Centre. La croissance du parc de
logements demeure relativement
modérée avec une progression
globale de +5,3% entre 2001 et
2011, contre + 8,6% en région.
Le bassin de vie compte 13,5%
de logements sociaux1.
Une diminution des résidences
secondaires, et une hausse des
résidences principales
7,2% des logements du parc du
territoire sont des résidences
secondaires, un taux équivalent à
celui de la région Centre (7,1%).
La part des résidences secondaires du bassin d'Issoudun est
toutefois beaucoup plus faible
que celle des bassins ruraux voisins (ex : la bassin de La Châtre :
15,5% de résidences secondaires, celui de Saint-AmandMontrond : 13%) mais plus élevée que dans les bassins urbains
environnants (ex : bassin de Châteauroux : 5,5% de résidences
secondaires, bassin de Bourges :
1 Sources : Répertoire du Logement Social Locatif (RPLS) 2012 / Filocom 2011.
4,7%). Entre 2001 et 2011, le
nombre de résidences secondaires
a diminué fortement de –8,6% (soit
–120 logements). Sur la même
période, le nombre de résidences
principales, a en revanche augmenté de + 755 logements soit +5,5%
entre 2001 et 2011 (contre +8,8%
en région).
Une évolution faible du nombre de
logements vacants
En 2011, le taux de vacance de
plus d’un an est légèrement plus
élevé que celui de la région (6,6%
contre 5,2% en région). Globalement sur ces dix dernières années,
le nombre de logements vacants
est resté plutôt stable sur le territoire. Ainsi entre 2001 et 2011, il
n’a progressé que de + 5,2% alors
que la vacance a augmenté de +
11% en région. Le nombre de logements vacants de plus d’un an est
ainsi passé de 1 107 logements en
2001 à 1 165 en 2011 (soit +58
logements). La commune d’Issoudun a 525 logements vacants depuis plus d’un an, soit 7% du parc
de logements de la commune.
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
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Une forte proportion de loge- Entre 1999 et 2011, le nombre ancien comparé à celui de la
de mises en chantier des loge- région (62% de logements consments individuels
tions) est l’une des plus
faibles des bassins de vie de
la région, avec un ratio de
0,77 contre 1,86 en région
en 2010.
La part des logements individuels est nettement plus élevée
qu’en région : 82% du parc du
territoire est constitué de logements individuels contre 72 %
en région. Leur nombre a augmenté de + 6,9 % entre 2001 et
2011 (soit + 946 logements),
un taux inférieur à celui de la
région (9,8%). A l’inverse, les
logements collectifs (qui représentent 18 % du parc en 2011),
ont diminué de - 1,5% entre
2001 et 2011 (soit— 49 logements), alors qu’en région le
nombre de logements collectifs
a progressé de +5,6% sur la
même période.
La part des propriétaires est
légèrement plus élevée qu’en
région avec 69,5% de propriétaires occupants (contre 65% en
région).
ments individuels dans le bassin
d’Issoudun est d’environ 99
logements/an. Avec un taux de
construction de 8,8%, le bassin
d'Issoudun se situe nettement
en dessous de la moyenne régionale (13,9%) en termes de dynamique de construction. Parmi les
logements construits ces dix
dernières années, les logements
individuels dominent à 85 % le
marché de la construction neuve
(contre 72% en région). Les
constructions sont plus nombreuses sur les franges Ouest et
Est du bassin de vie, notamment
sur les communes proches de
l’axe routier principal qui relie
Châteauroux à Bourges.
truits avant 1975). Les logements individuels construits
avant 1975 sont cinq fois plus
nombreux que les logements
collectifs construits avant 1975.
Une performance énergétique des logements sociaux
Une forte concentration de lo- meilleure qu’en région
gements sociaux sur la comEn 2010, la part de logemune d’Issoudun
En 2012, le bassin de vie d'Issoudun compte 2 390 logements
sociaux de type HLM, soit 1,3%
du parc de logement social de la
région (source : enquête RPLS).
Près de 80 % des logements sociaux du territoire sont situés
dans la commune d’Issoudun
(soit 1 886 logements sociaux).
Au 1er janvier 2012, la vacance
Une grande majorité de loge- des logements sociaux du bassin
(6,6%) est légèrement plus élements individuels anciens
vée qu’en région (4,8%).
72% des logements du territoire,
La pression de la demande des
Une dynamique de construc- soit 12 820 logements ont été logements HLM (mesurée par le
construits avant 1975, date de
tion neuve modérée, axée sur
la première réglementation ther- ratio entre le nombre de dela maison individuelle
mique. Le parc du logement est mandes et le nombre d’attribu-
ments sociaux du bassin avec
une performance énergétique
faible est inférieure à la
moyenne régionale (40 %
contre 43% en région Centre).
Ainsi 980 logements sociaux
ont une classe énergétique
E,F,G. 24% des logements
sociaux, soit près de 590
logements, affichent une
classe énergétique A, B ou C.
900 logements (près 36% du
parc social) ont une performance énergétique moyenne
(classe D).
Un territoire dominé par la grande culture, présentant des enjeux liés à l’eau et quelques
ilots d’espaces naturels et paysagers d’intérêt majeur
Le paysage se caractérise par de vastes espaces agricoles
ouverts entrecoupés par les vallées de la Théols et de l’Arnon, et les forêts domaniales de Bommiers et de Chœurs
au Sud.
Dans ce contexte agricole très homogène, les milieux naturels d’intérêt se concentrent sur les vallées avec des zones
humides importantes, et les boisements du territoire.
territoire A
noter la présence d’oiseaux remarquables sur les plaines
agricoles (busards, oedicnèmes...), et quelques pelouses
sèches qui subsistent à l’Ouest d’Issoudun, sur les coteaux
du ruisseau de la Tournemine.
La tendance de plantation de peupleraies sur les vallées
représente un enjeu important avec pour conséquence la
diminution des secteurs de marais. Une réflexion spécifique pour concilier maintien des continuités écologiques,
paysage et production de bois serait intéressante.
Le Conservatoire d’Espaces Naturels de la région Centre a
fait l’acquisition des carrières de Chéret à Ambrault et du
bois du roi aux Bordes,
Bordes du fait de leurs caractéristiques
paysagères exceptionnelles et de la présence d’espèces
protégées. En 2006, a été inaugurée la seule réserve forestière intégrale de la région Centre dans la forêt de
Chœur Bommiers,
Bommiers avec un projet d’étude sur le fonctionnement de la biodiversité sans intervention de l’homme. Sur
le secteur agricole de la champagne berrichonne, la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Indre, l’Office
National de la Chasse et de la Faune Sauvage et la
Chambre d’agriculture de l’Indre ont développé un projet
sur plus de 3000 ha visant à sensibiliser les agriculteurs et
planter des haies pour favoriser la perdrix grise, oiseau
emblématique des plaines céréalières, mais actuellement
en régression.
Il existe un véritable enjeu collectif autour de la thématique
de l’eau, à la fois sur le plan quantitatif (sécheresse) que
sur le plan qualitatif (taux de nitrate). Un contrat territorial
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / III. Priorité du SRADDT : des territoires attractifs organisés en réseau
est en cours d’élaboration sur la
basse et la moyenne vallée de
l’Arnon, située sur la frange Est
du bassin de vie. En revanche le
reste du territoire nécessite une
structuration de la maîtrise
d’ouvrage afin de travailler à la
préservation de la ressource en
eau.
Le risque inondation concerne
les vallées de l’Arnon et de la
Théols, où sont par exemple en
zone inondable pour la crue de
référence la zone d’activité de
Reuilly, les musées à Issoudun,
quelques maisons du centre-ville
de Charost.... La préservation
des personnes, des biens, des
services et des activités économiques doit amener au déploiement des démarches de prévention et de protection, et ce en
cohérence avec les démarches
réglementaires existantes : les
PPRI (Plan de Prévention des
Risques d’Inondation), les PCS
(Plans Communaux de Sauve-
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garde)
et
les
DICRIM
(Documents
d’Information
Communal sur les RIsques
Majeurs). L’aménagement du
territoire doit prendre en
compte ce risque inondation.
Focus sur la problématique Energie-Climat
La consommation totale annuelle d’énergie finale sur le
bassin de vie d’Issoudun est de
près de 0,9 Twh.
Les deux secteurs les plus consommateurs sont le bâtiment
avec 0,4TWh/an (dont 0,32 Twh
résidentiel et 0,08 TWh pour le
tertiaire) et le transports de mar-
chandises ( 0,2 TWh).
Le bâtiment représente 44% des
consommations sur le bassin
d’Issoudun, alors qu’il représente 46% des consommations
de la région.
Signalons que le transport des
marchandises, pèse pour 22%
des consommations sur le bassin de vie d’Issoudun, contre
14% sur l’ensemble de la région. Il n’y a pas de chaufferie bois
recensée sur ce bassin de vie.
L’agriculture,
L’agriculture le secteur le plus Le potentiel de géothermie est
émetteur de gaz à effet de serre,
serre faible, qu’il soit sur nappes ,sur
représente 37% des émissions sondes ou en géothermie prode gaz à effet de serre sur ce fonde.
bassin de vie alors qu’elle repré- Le territoire dispose d’une proénergie éolienne dans
sente 24% des émissions régio- duction d’énergie
le nord du bassin de vie.
nales.
PRIORITE DU SRADDT : DES TERRITIORES ATTRACTIFS ORGANISES EN RESEAU
Les enjeux à l’échelle du bassin de vie
► Le maintien des fonctions de centralité d’Issoudun entre Châteauroux, Bourges et Vierzon et l’irrigation en services
du bassin de vie
• En redynamisant l’activité commerciale en centre-ville d’Issoudun (diversification des secteurs d’activités commerciaux
modernisation des commerces et des espaces publics, exploitation de l’attractivité culturelle pour animer l’hypercentre)
• En renforçant les services de proximité notamment en matière de petite enfance dans le pôle intermédiaire de Vatan et les
pôles de proximité de Neuvy-Pailloux, Reuilly, Charost et Sainte Lizaigne
• En améliorant l’organisation et le développement de l’offre de soins en s’appuyant notamment sur le centre hospitalier d’Issoudun
• En adaptant le parc de logements sociaux existants pour répondre aux besoins de la population (faibles revenus, vieillissement)
► La valorisation des atouts culturels d’Issoudun
• En consolidant et développant leur inscription dans les réseaux régionaux et nationaux des acteurs de la culture
• En construisant une image de ville d’intérêt patrimonial historique
► La réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment dans le domaine agricole
• En maintenant une activité de grandes cultures économiquement viable et moins consommatrice de fertilisants
• En développant des bâtiments notamment résidentiels moins consommateurs d’énergie
• En renforçant l'offre alternative à la voiture individuelle pour le transport des personnes
►Le développement de l’éolien qui présente un fort potentiel, notamment dans la partie sud, dépourvue de générateur.
► La préservation du patrimoine naturel et la gestion de la ressource en eau
• La préservation des milieux naturels d’intérêts, concentrés sur les vallées et les massifs boisés, le maintien des quelques bosquets et maillages naturels sur la Champagne berrichonne, supports de la circulation des espèces
• La structuration de la maîtrise d’ouvrage pour agir en faveur de la préservation de la ressource en eau, la lutte contre les pollutions diffuses d’origine agricole (nitrates) sur les bassins de l’Arnon, de la Théols et du Fouzon
• La prise en compte du risque d’inondation sur les vallées de l’Arnon et de la Théols
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun / IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée
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IV. PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEES
Un réseau d’infrastructures et d’offre de transport bien hiérarchisé
Le territoire d’Issoudun présente deux
infrastructures routières majeures :
l’A20
A20 qui relie Vierzon à Châteauroux en
traversant le Nord du bassin de vie, et la
RN 151 reliant Bourges à Châteauroux
en passant par Issoudun. Ces deux axes
structurent les déplacements en voiture
vers l’extérieur de la zone, et permettent
des liaisons faciles vers le bassin parisien et le sud de la France.
En termes de trafic en 2009, 20 120
véhicules par jour circulent sur l’A20
entre Vierzon et Vatan, dont 16,5% de
poids lourds (soit 3 320 poids lourds).
Sur la RN151, entre Issoudun et Châteauroux, 6 760 véhicules circulent
chaque jour dont 12,1% de poids lourds
(soit 818 poids lourds). Pour améliorer la
fluidité du trafic, la rocade a été aménagée en boulevard urbain entre 2006 et
2012 et des travaux de dépassement
sur la RN 151 ont été réalisés en 2012
dans la commune de Neuvy-Pailloux.
Côté rail,
rail le territoire est traversé par
l’axe ferroviaire Paris-Orléans-LimogesToulouse (POLT
POLT)
POLT qui fait actuellement
l’objet de travaux de modernisation.
Quatre gares du territoire se situe sur cet
axe : Issoudun, Reuilly, Sainte-Lizaigne
et Neuvy-Pailloux. Issoudun bénéficie de
quelques arrêts sur la liaison TEOZ qui
dessert les principales villes de l’axe
Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Toutes
les gares du territoire sont desservies
par la ligne TER Centre Orléans-VierzonChâteauroux par train et par car (+ un
arrêt de car à Diou). Une seconde ligne
routière TER Centre ChâteaurouxBourges dessert Issoudun et NeuvyPailloux.
Le projet de ligne à grande vitesse ParisParisOrléansOrléans-ClermontClermont-Lyon,
Lyon dont le tracé
n’est pas encore défini, pourrait ouvrir
de nouvelles perspectives d’accessibilité
pour le territoire.
Les lignes B (Varennes-sur-FouzonChâteauroux) et C (Vatan-Issoudun) du
réseau départemental Aile bleue convergent à Vatan et desservent 21 communes du bassin de vie. Certains services sont en correspondance avec les
trains en gares d’Issoudun et Châteauroux.
Le Transport Issoudun Gratuit (TIG) propose quatre circuits urbains et son équivalent intercommunal (TIGR) trois circuits desservant toutes les communes
de la communauté du pays d’Issoudun.
Le plan de déplacement urbain de la ville d’Issoudun a été réalisé en 2011-2012. Le diagnostic relève, d’une part, une cohabitation difficile entre autos, vélos et piétons en centreville accentuée par l’étroitesse des rues et, d’autre part, un manque d’attractivité et de
visibilité du transport collectif urbain TIG. Sont préconisés une modification du plan de circulation, avec par exemple une zone 30 et des doubles-sens cyclables, et un maillage en
modes doux reliant les équipements de la commune. L’amélioration de l’accessibilité et du
sentiment de sécurité routière du centre-ville pourrait être un facteur de redynamisation
des activités qui s’y situent.
La gare d’Issoudun est un site où le trafic de fret ferroviaire est parmi les plus importants
de la région,
région avec les activités du bassin céréalier (stockage, malterie).
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée
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Un déséquilibre des relations domicile-travail, notamment vers le bassin de Châteauroux
En 2009, 69 % des actifs résidant sur le bassin de
vie d'Issoudun travaillent au sein même du bassin
de vie. Ces flux internes sont principalement polarisés par la commune d’Issoudun qui attire 5 555
actifs du territoire.
S’agissant des flux externes, 3 960 actifs résidents vont travailler hors du bassin de vie d’Issoudun et 2 880 actifs extérieurs viennent travailler.
Le bassin d'Issoudun est donc marqué par un
déséquilibre des migrations domiciledomicile-travail : les
sorties d’actifs sont 1,4 fois plus nombreuses que
les entrées. Ainsi, le solde déficitaire des entrantssortants s’élève à — 1 070 actifs en 2009.
Cette situation s’explique principalement par l’attractivité exercée par le bassin de vie de Châteauroux : 17% des actifs vivant sur le territoire travaillent dans le bassin castelroussin. On compte
2 213 sortants vers le bassin de Châteauroux
contre seulement 1 084 entrants, soit 2 fois plus
de sortants que d’entrants. Les échanges sont
également déficitaires avec le bassin de Bourges
(779 sortants contre 561 entrants).
En revanche, les échanges sont positifs avec les
autres bassins environnants : le bassin vierzonnais (380 sortants contre 408 entrants), le bassin
de Saint Amand-Montrond (93 sortants contre 262
entrants), le bassin de La Châtre (121 sortants
contre 220 entrants) et le bassin de RomorantinLanthenay (54 sortants contre 140 entrants).
La part des résidents ayant un emploi hors du
bassin de vie d’Issoudun est de 31 % (graphique
1). Ces actifs vont principalement travailler dans
le bassin castelroussin (2 213 soit 17% des actifs
résidents), vers le bassin de Bourges (779 soit 6%
des actifs résidents), et de Vierzon (380 soit 3%
des actifs).
25% des emplois du bassin sont occupés par actifs non résidents (graphique 2).
2) Ces actifs résident principalement dans le bassin de Châteauroux (1 084 soit 9% des actifs travaillant dans le
bassin), de Bourges (561 soit 5% des actifs), et de
Vierzon (408 soit 4% des actifs).
Regard sur le bassin de vie d’Issoudun/ IV. Priorité du SRADDT : Une mobilité et une accessibilité favorisée
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Les infrastructures numériques : une initiative privée insuffisante
En matière de communications
électroniques, le bassin de vie
d’Issoudun est desservi en
haut débit notamment par
l’opérateur historique et par
des solutions satellitaires.
Tous les sous-répartiteurs ne
sont pas encore dégroupés ni
opticalisés.
Le Conseil général de l’Indre a
élaboré, en lien avec les acteurs publics et privés, un
schéma directeur départemental d’aménagement numérique
(SDAN). Validé en Janvier
2012, le SDAN fixe les orientations pour les prochaines années pour le déploiement de
réseaux de communication
électronique de nouvelle génération. Comme partout ailleurs
en France, ces nouveaux réseaux seront déployés en articulation entre l’initiative privée
et l’initiative publique.
retenus et éligibles, selon l'ARCEP (offre PRM). La mise en
service s’effectuera au cours du
second trimestre 2013.
Le
bassin de vie d’Issoudun n’est
pas concerné par le plan de
déploiement du Conseil Général
de l’Indre pour 2013.
En seconde phase, le Très Haut
Débit via la fibre optique à
l’abonné (FTTH) sera déployé
sur les secteurs à fort enjeu
économique en complément
des zones de déploiement privé. L'objectif est fixé : 70 % des
prises des territoires du département au Très Haut Débit par
fibre optique en 2020. Sont
concernés notamment, les
villes d’Issoudun, Reuilly, Vatan,
Neuvy Pailloux et Sainte Lizaigne.
La ville d’Issoudun a déployé un
réseau de fibre optique métropolitain en 2004-2005. Ce réEn termes de déploiement de seau n’est pas raccordé à un
la fibre optique, le bassin d’Is- point de présence opérateur.
soudun sera couvert uniqueLa structure départementale
ment par l’initiative publique.
qui porte les déploiements des
Aucune initiative privée n’a été
infrastructures numériques est
annoncée.
le Syndicat Mixte Ouvert RIP 36.
La première phase du plan Il n’associe pas encore les comdépartemental a été lancée munautés de communes de ce
dès l’approbation du SDAN bassin de vie (au 1er janvier
permettant ainsi à la fin 2012 2013). La Région Centre a réde débuter les travaux de mon- cemment réaffirmé sa volonté
tée en débit par le déploie- d’y adhérer.
ment de fibres optiques vers
les sous répartiteurs Orange
PRIORITE DU SRADDT : UNE MOBILITE ET UNE ACCESSIBILITE FAVORISEE
Les enjeux à l’échelle du bassin de vie
► Une meilleure attractivité du bassin de vie grâce une accessibilité renforcée :
•
L’amélioration de l’accessibilité des habitants par le fer aux grandes villes françaises
•
La consolidation de la part du ferroviaire dans le transport des productions du bassin agricole de la Champagne Berrichonne
•
Une meilleure appropriation par la population des offres de transport collectif
•
L’encouragement à Issoudun de la marche à pied, de l’utilisation du vélo, et l’amélioration de la cohabitation entre les
différents modes de déplacement (automobiles, vélos et piétons) en centre-ville
► … et au développement du numérique :
Avec le haut-débit pour l’ensemble des habitants et 70 % des lignes connectées au Très Haut Débit en 2020
Document réalisé par les services du Conseil Régional, avec l’aide de l’INSEE, de l’ORFE (Gip Alfa
Centre) et de Centreco.