Etude de la carie dentaire chez les enfants des ecoles maternelles

Transcription

Etude de la carie dentaire chez les enfants des ecoles maternelles
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE
ANNEE 2006
N° 28
ETUDE DE LA CARIE DENTAIRE CHEZ LES
ENFANTS DES ECOLES MATERNELLES DE
NOUAKCHOTT (MAURITANIE)
THESE
POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE
(DIPLOME D’ETAT)
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT
LE 31 JUILLET 2006
PAR
Mr Amadou SALL
Né le 21 Octobre 1974 à Nouakchott (Mauritanie)
JURY
PRESIDENT :
M.
José
MEMBRES :
M.
Marie
AFOUTOU
Professeur titulaire
Malick
SEMBENE
Professeur titulaire
M.
Mounibé
DIARRA
Maître de Conférences Agrégé
M.
Bara
NDIAYE
Maître de Conférences Agrégé
DIRECTEURS DE THESE : M.
Daouda
CiSSE
Maître-Assistant
Co-DIRECTEUR DE THESE M.
Cheikh
Mbacké LO
Assistant
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Effectifs et Ratio du personnel de santé du secteur public……………..
14
Tableau II : La prévalence selon le sexe et la tranche d’âge…………………………..
40
Tableau III : La distribution du CO moyen selon le groupe ethnique………………
42
Tableau IV : La distribution du CO moyen selon la tranche d’âge……………………
42
Tableau V : La distribution du CO moyen selon le sexe………………………………….
42
Tableau VI : La distribution du CO moyen selon l’établissement fréquenté………
42
Tableau VII : La distribution du CO moyen la localisation……………………………….
42
LISTE DES FIGURES
Figure 1 :
Dent incisive ; coupe longitudinale schématique avec
l’alvéole et l’appareil ligamentaire………………………………………………
Figure 2 :
17
Schéma des différents stades de l’évolution carieuse
(Stades 1, 2, 3 et 4)………………………………………………………………….
21
Figure 4 :
Répartition selon le groupe ethnique………………………………………….
37
Figure 5 :
Répartition de l’échantillon selon le sexe…………………………………….
38
Figure 6 :
Répartition de l’échantillon selon la tranche d’âge……………………….
38
Figure 7 :
Répartition selon la localisation…………………………………………………
39
Figure 8 :
Répartition selon l’établissement fréquenté………………………………..
39
Figure 9 :
Prévalence des dents cariées selon le groupe ethnique……………….
40
Figure 10 :
Prévalence des dents cariées selon la localisation……………………….
41
Figure 11 :
Prévalence des dents cariées selon l’établissement fréquenté……….
41
Figure 12 :
La fréquence de dents absentes selon le groupe ethnique……………
43
Figure 13 :
La fréquence de dents absentes selon la localisation……………………
43
Figure 14 :
La fréquence des dents obturées selon le groupe ethnique…………..
44
Figure 15 :
La fréquence des dents obturées selon la localisation…………………..
44
Figure 16 :
La fréquence des dents obturées selon le type d’établissement
fréquenté……………………………………………………………………………….
45
SOMMAIRE
INTRODUCTION………………………………………………………………………………………….
01
PREMIERE PARTIE : GENERALITES……………………………………………………………….
04
I.
05
LA MAURITANIE……………………………………………………………………………….
I.1. Présentation…………………………………………………………………………………….
05
I.2. Le pays et ses ressources………………………………………………………………….
05
I.2.1 Relief et climat…………………………………………………………………………..
05
I.2.2. Flore et faune…………………………………………………………………………..
06
I.2.3. Ressources naturelles………………………………………………………………..
06
I.3. Population et société…………………………………………………………………………
07
I.3.1. Démographie……………………………………………………………………………
07
I.3.2. Divisions administratives et principales villes………………………………..
07
I.3.3. Langues et religions…………………………………………………………………
08
I.3.4. Education…………………………………………………………………………………
08
I.3.5. Institutions et vie politique…………………………………………………………
09
I.4. Economie…………………………………………………………………………………………
09
I.4.1. Agriculture……………………………………………………………………………….
10
I.4.2. Mines et industrie……………………………………………………………………..
10
I.4.3. Echanges………………………………………………………………………………….
11
I.5. Système de santé……………………………………………………………………………..
II.
I.5.1. Organisation des services de santé……………………………………………..
11
I.5.2. Ressources humaines………………………………………………………………..
12
RAPPEL SUR L’ORGANE DENTAIRE……………………………………………………..
15
II.1. Définition……………………………………………………………………………………….
15
II.2. Anatomie de la dent………………………………………………………………………..
15
II.2.1. Constitution et morphologie………………………………………………………
15
II.2.2. Étude anatomo-histologique de la dent………………………………………
15
II.2.3. Elément de soutien de la dent…………………………………………………..
15
II.2.4. L’organe dentaire…………………………………………………………………….
16
II.3. L’éruption dentaire………………………………………………………………………….
III.
11
16
CARIOLOGIE : LESIONS CARIEUSES……………………………………………………
18
III.1. Origine et conséquences…………………………………………………………………
18
III.1.1. Les facteurs de développement de la carie : Schéma de Keyes……
18
III.1.2. Les quatre étapes de développement de la carie……………………….
19
III.2. La carie de la petite enfance…………………………………………………………..
22
III.3. Pathologie bucco-dentaire des enfants d'âge préscolaire……………………
23
III.4. Epidémiologie des maladies carieuses……………………………………………..
26
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL……………………………………………………
28
I.
PROBLEMATIQUE………………………………………………………………………………
29
II.
OBJECTIFS……………………………………………………………………………………….
31
II.1. Objectif général………………………………………………………………………………
31
II.2. Objectifs spécifiques………………………………………………………………………
31
III.
IV.
METHODOLOGIE……………………………………………………………………………….
31
III.1. Type d’étude………………………………………………………………………………….
31
III.2. Cadre de l’étude……………………………………………………………………………
31
IIII.3. Population à l’étude…………………………………………………………………….
31
III.4. Critères de sélections……………………………………………………………………..
32
III.5. Echantillonnage………………………………………………………………………………
32
III.5.1. Procédure d’échantillonnage…………………………………………………….
32
III.5.2. Taille de l’échantillon………………………………………………………………
32
III.6. Collecte de données……………………………………………………………………….
32
III.6.1. Période de collecte………………………………………………………………….
32
III.6.2. Les instruments de collecte……………………………………………………..
33
III.6.3. Procédure de collecte………………………………………………………………
33
III.6.4. Les variables et indicateurs utilises…………………………………………..
34
III.6.4.1. Les variables sociodémographiques…………………………………
34
III.6.4.2. Les indicateurs de mesures : variable carie dentaire…………
34
III.6.4.3. Analyse statistique…………………………………………………………
36
RESULTATS……………………………………………………………………………………….
37
IV.1. Répartition de l’échantillon……………………………………………………………….
37
IV.1.1. Répartition selon le groupe ethnique………………………………………..
37
IV.1.2. Répartition de l’échantillon selon l’âge et le sexe……………………….
37
IV.1.3. Répartition de l’échantillon selon la localisation et l’établissement
fréquenté……………………………………………………………………………….
IV.2. Bilan dentaire………………………………………………………………………………..
IV.2.1. La prévalence…………………………………………………………………………
39
40
40
IV.2.1.1. La prévalence globale………………………………………………………
40
IV.2.1.2. La prévalence selon le groupe ethnique…………………………….
40
IV.2.1.3. La prévalence selon le sexe et la tranche d’âge………………….
40
IV.2.1.4. La prévalence selon la localisation et l’établissement
fréquenté………………………………………………………………………..
V.
41
IV.2.2. La distribution de l’indice co ……………………………………………………
42
IV.2.3.1. La distribution du co moyen au sein de l’échantillon………….
42
IV.2.3.2. La distribution du cao des enfants âgés de 6ans…………………
42
IV.2.3.3. La fréquence de dents absentes……………………………………….
43
IV.2.3.4. La fréquence des dents obturées……………………………………..
44
DISCUSSION…………………………………………………………………………………….
46
V.1. La prévalence de la carie dentaire………………………………………………………….
46
V.2. Le co moyen………………………………………………………………………………………
48
VI.
51
RECOMMANDATIONS…………………………………………………………………………
CONCLUSION……………………………………………………………………………………………..
54
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………
59
ANNEXE……………………………………………………………………………………………………..
68
INTRODUCTION
La carie dentaire est considérée comme le 4ième fléau mondial derrière les cancers, les maladies
cardiovasculaires et le SIDA, par l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) (55).
Durant les deux dernières décennies, on a observé une diminution très nette de la prévalence de la carie
dans les pays industrialisés. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer ce progrès : l'apparition de
produits d'hygiène bucco-dentaire fluorés, une amélioration de l'hygiène bucco-dentaire grâce à des campagnes de
prévention plus efficaces et une sensibilisation pour une alimentation moins cariogène (29, 38, 50).
Pour l'Afrique Noire, en revanche, Cleaton-Jones P. et Fatti P. ont démontré que cette évolution ne se
confirme pas aussi nettement, mis à part pour certains groupes d'âge (9). Ils ont sélectionné 45 publications, parues
entre 1967 et 1997, concernant 11 pays situés en Afrique subsaharienne. Quatre tranches d'âge ont été sélectionnées
(5-6, 11-13, 14-15 et 35-44 ans) afin d'obtenir des données chez des enfants en denture de lait et en denture mixte,
et des adultes en denture permanente.
Cinq groupes ont été formés : un avec des enfants issus de zones rurales et quatre avec des enfants et des
adultes issus de zones urbaines.
Chacun de ces groupes a été divisé en deux, afin d'analyser d'une part, la prévalence de la carie et, d'autre part,
l'importance de l'atteinte carieuse selon le score DMFT (de l'anglais Disease = (dent) cariée, Missing = (dent) perdue,
Filled = (dent) obturée, Teeth = dents).
Parmi ces dix sous-groupes, seule une diminution significative de la sévérité de la carie pour deux sous-groupes de
zone urbaine (5-6 ans et 35-44 ans) a été constatée.
Dans les groupes restants, aucune variation significative n'a été constatée. Il est également intéressant de souligner
que pour les scores DMFT rapportés dans ces études, l'indice F, qui représente le nombre de dents obturées, était
pratiquement toujours égale à zéro (9).
De manière générale, la prévalence de la carie en Afrique reste très élevée.
Les programmes d'éducation de
santé bucco-dentaire sont rares et souvent non intégrés aux soins de santé primaires et la fluoration à grande échelle
est pratiquement inexistante. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) constate que, sur les 46 Etats membres de
l'Afrique Noire, 14 seulement avaient adopté un plan national de santé bucco-dentaire en 1998. Très peu d'entre eux
ont commencé à le mettre en oeuvre et aucun n'a procédé à l'évaluation de son efficacité (36).
De plus, la quantité de personnel qualifié en soins dentaires est insuffisante. En 1989, Dreyer W. P. rapportait
que pour l'Afrique subsaharienne, on ne comptait que 16 écoles dentaires pour 46 pays, dont six pour la seule Afrique
du Sud (14).
En conséquence, plusieurs pays s'efforcent de développer des programmes de formation pour
auxiliaires dentaires afin d'essayer de satisfaire les besoins en soins de santé dentaire. Pendant plusieurs années
encore, il manquera du personnel qualifié dans le domaine des soins bucco-dentaires.
Les habitudes alimentaires ont également évolué, essentiellement dans les zones en voie de transition socioéconomique. Cela aboutit à l'adoption d'un régime plus riche en glucides favorisant l'apparition de caries dentaires
alors que les mesures d'hygiène bucco-dentaires n'ont pas évolué de façon adéquate.
La présente étude a pour objectif de déterminer la prévalence de la carie dentaire et les besoins en soins
bucco-dentaire des enfants à la maternelle en vue de proposer un programme de prise en charge et de préventions
de la santé bucco-dentaire.
Pour cela, nous avons effectué une enquête épidémiologique qui est souvent le seul moyen de recueillir des
informations et qui permet une prise de décisions raisonnables sur des problèmes spécifiques à une collectivité.
Notre étude a porté sur 8 écoles maternelles dont 4 en urbain et 4 périurbain de la ville de Nouakchott
(Mauritanie), elle s’articule autour des points suivants :
Dans un premier temps, nous procéderons à une présentation de la Mauritanie suivie d'un rappel sur les différentes
maladies bucco-dentaires ainsi que l’épidémiologie des maladies dentaires ailleurs et en Afrique.
Dans un deuxième temps (travail personnel), nous présenterons les résultats de notre enquête épidémiologique de
l’état bucco-dentaire de la population cible en passant par la problématique, les objectifs de l’enquête et la
méthodologie. Ensuite nous discuterons des résultats de l’enquête.
Enfin, nous proposerons des recommandations pour la prévention et pour une meilleure prise en charge buccodentaire de enfant à la maternelle.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
I.
LA MAURITANIE
I.1. Présentation
Mauritanie, en arabe Mūrītāniyā, pays saharien et sahélien d’Afrique de l’Ouest. Sa capitale est Nouakchott.
La Mauritanie est baignée sur sa façade occidentale par l’océan Atlantique, bordée au nord-ouest par le Sahara
Occidental, au nord par l’Algérie, à l’est et au sud-est par le Mali et au sud-ouest par le Sénégal. Pays des Maures,
dont elle tire son nom, la Mauritanie, créée en tant que telle par le colonisateur français en 1902, est une terre de
contact, un « pont » entre l’Afrique noire et le Maghreb. Plus récemment, les rivalités entre Arabo-Berbères,
traditionnellement dominants, et Noirs, qui n’acceptent plus la domination des premiers, se sont exprimées
violemment, notamment entre 1989 et 1991.
I.2. Le pays et ses ressources
I.2.1 Relief et climat :
La Mauritanie couvre une superficie de 1 031 000 km². Pays essentiellement désertique, à l’exception de la
vallée inondable du fleuve Sénégal au sud, elle s’étend sur les deux tiers de sa superficie dans le Sahara.
Le relief, arasé, est constitué de sédiments, de débris rocheux (regs) et de dépôts sableux (dunes) d’où émergent, ça
et là, comme des îles au milieu d’un océan immobile, des massifs de faible altitude, le plus souvent de forme
tabulaire, témoignage d’un passé géologique plus humide. Un reg immense et plat s’étale dans l’extrême nord sur le
rebord de la grande dépression de Taoudenni qui occupe le centre du Sahara. Il en est de même, à l’est, de la
Majabat al-Koubra, le long de la frontière malienne.
Au centre, le massif de l’Adrar, composé de plissements orientés nord - sud-ouest, s’élève à 500 m d’altitude
en moyenne (825 m au piton du Teniagouri) dans des paysages grandioses (passe d’Amodjar). Le Guelb er Richat,
curiosité géologique exceptionnelle en forme de bulle éclatée d’une quarantaine de kilomètres de diamètre, complète
l’Adrar à l’est.
Le relief réapparaît plus au sud avec le massif Tagant, qui se prolonge jusqu’à la vallée du Sénégal par l’étroit massif
de l’Assaba (464m) et les montagnes de l’Afollé (600 m). Le Dhar Tichit (voir civilisation de Tichit), un mince
affleurement rocheux envahi par les sables, joint le Tagant au Dhar Oualata, près de la frontière malienne.
Nouakchott, près de l’océan, se trouve au centre d’une plaine, envahie autrefois par la mer.
Le climat est principalement désertique. La température diurne moyenne est de 37,8 °C sur plus de six mois
de l’année, mais les nuits sont fraîches. La région côtière est plus tempérée.
I.2.2. Flore et faune
Le pays est traversé dans sa partie septentrionale par le tropique du Cancer et, bien que la Mauritanie soit
classée parmi les régions arides, les zones végétales présentent un échantillonnage nuancé de forêts-galeries et de
savanes à grandes herbes et baobabs au sud (550mm d’eau annuels), de steppes sahéliennes à acacias au centre
(150mm d’eau annuels), pour se terminer dans les grandes étendues du nord, par des buissons et des touffes de plus
en plus éparses qui annoncent la dune vive ou le désert de pierres.
Le nord du pays, désertique, est pauvre en faune sauvage (gazelles). Dans la savane arborée du sud vivent
des phacochères et des singes. Le littoral atlantique est particulièrement riche en oiseaux migrateurs (embouchure du
Sénégal et banc d’Arguin).
I.2.3. Ressources naturelles
Les gisements de minerai de fer de F’Derik-Zouérate et des Guelbs constituent la principale ressource du
pays. Il possède des gisements de phosphates dans la vallée du fleuve, de soufre et d’yttrium. L’or est également
exploité. La pêche hauturière constitue l’autre ressource dont la Mauritanie tire partie sous la forme de droits de
pêche.
I.3. Population et société
I.3.1. Démographie
Le pays est peuplé de Noirs et d’Arabo-Berbères, les Maures ou Beïdanes, traditionnellement nomades, mais
en partie sédentarisés du fait de l’industrialisation et de la désertification qui ont accentué l’exode rural. Les rapports
communautaires s’expriment surtout à travers les clivages culturels et sociaux car les métissages ont été constants à
travers l’histoire. Les descendants des anciens captifs noirs, intégrés au système culturel arabo-berbère, sont
considérés comme des Maures. Les agriculteurs et pasteurs négro-africains (Toucouleur, Wolof, Peul, Soninké) sont
pour la plupart sédentarisés et vivent dans la région du fleuve Sénégal. Les oasis sont cultivées par les anciens
tributaires (Haratines).
I.3.2. Divisions administratives et principales villes
Le pays est divisé en douze régions, chacune étant administrée par un conseil et un district comprenant la
capitale et plus grande ville du pays, Nouakchott. La capitale de la Mauritanie fut créée en 1957 en prévision de
l’indépendance du pays, à partir d’un simple poste militaire à la jonction du pays maure nomade et de la région
sédentarisée du fleuve. Elle n’a cessé d’attirer les populations de l’intérieur et atteint aujourd’hui 626 000 habitants.
Les anciennes villes caravanières (Chinguetti, Ouadane, Tichit, Oualata) sont à l’agonie en raison de la disparition du
commerce transsaharien.
D’autres villes ont surgi avec l’industrialisation comme Zouérate (mines de fer), Akjoujt (cuivre) et surtout
Nouadhibou, centre de pêche et port exportateur du minerai de fer acheminé par train depuis F’Derik. Les autres
grandes villes sont Kaédi (34 227 habitants), dans la région agricole longeant le Sénégal, ainsi que Rosso, terminus
au bord du fleuve de la route menant au Sénégal.
La moitié de la population mauritanienne vit aujourd’hui dans les villes mais a gardé le contact avec le village ou le
nomadisme.
I.3.3. Langues et religions
L’islam, religion officielle, est pratiqué par 99 p. 100 de la population. L’arabe hassanya est la langue
officielle, le pular (peul), le wolof et le soninké sont reconnus comme langues nationales.
I.3.4. Education
En 2005, le taux d’alphabétisation n’atteint que 42,6 p. 100. Le gouvernement s’emploie à mettre en place
une scolarité primaire gratuite, mais les efforts consentis dans ce sens se heurtent au style de vie nomade d’une
fraction importante de la population. Cependant, il faut compter avec les écoles coraniques qui familiarisent les
enfants avec l’écrit à travers la lecture et l’écriture de l’arabe.
Au début des années 2000, 86% des enfants d’une même classe d’âge suivaient des études primaires, 22%
des études secondaires.
L’enseignement supérieur est assuré par l’université de Nouakchott (fondée en 1981) et par une école
d’administration également située dans la capitale.
Pour la petite enfance :
Les données statistiques de ce niveau éducatif, dépendant du Secrétariat d’Etat à la
Condition féminine, sont inexistantes. Un projet vient d’être élaboré pour mettre en place un mécanisme de gestion,
de suivi, d’évaluation et une base de données exhaustive des garderies communautaires et jardins d’enfants. Un
recensement général des établissements relevant de cette structure doit être prochainement entrepris.
Pour l’enseignement préscolaire formel :
Deux types d’établissements préscolaires existent en Mauritanie, les garderies
communautaires et les jardins d’enfants. Les garderies communautaires sont des initiatives féminines dont l’objectif
principal est d’assurer la garde de leurs enfants. Elles peuvent être saisonnières ou ponctuelles. Leur nombre est
estimé à 128 en 2003. Leur action dans le cadre d’un partenariat avec le Secrétariat d’Etat à la Condition Féminine
est soutenue essentiellement par l’UNICEF, à travers la création des réseaux de la Petite Enfance.
Le nombre de jardins d’enfants est estimé pour la même année à 115, dont seulement 4 relèvent du secteur public ;
la majorité dépendant du secteur privé.
I.3.5. Institutions et vie politique
Après la suspension de la Constitution de 1961, à la suite du coup d’État de 1978, une nouvelle Constitution
est approuvée par référendum en juillet 1991. Proclamant la Mauritanie « République islamique, arabe et africaine »,
dont la charia (la loi islamique) est la source légale, elle institue un président de la République, détenteur du pouvoir
exécutif et élu au suffrage direct pour six ans, assisté d’un Premier ministre, et un Parlement bicaméral composé
d’une Assemblée nationale et d’un Sénat.
En janvier 1992, le colonel Ould Taya, au pouvoir depuis décembre 1984, est élu président de la Mauritanie.
Dirigeant le pays d’une poigne de fer, il est réélu en 1997, puis en 2003. Sa formation, le Parti républicain
démocratique et social (PRDS), détient une majorité écrasante au Parlement (64 sièges sur 81 à l’Assemblée
nationale à l’issue du scrutin de 2001).
I.4. Economie
L’économie mauritanienne est traditionnellement de type pastoral et agricole, axée sur les échanges entre le
Nord (désert) et le Sud (savane). Toutefois, seuls l’exploitation minière, le commerce et la pêche assurent un
minimum de revenus à la population et à l’État.
Le pays dépend largement de l’aide internationale, qui représente annuellement 20 p. 100 du produit national
brut (PNB), évalué en 1994, à 1,10 milliard de dollars. Le PNB s’élevait à seulement 400 dollars par habitant. La dette
extérieure dépasse 2,4 milliards de dollars en 1998.
I.4.1. Agriculture
L’agriculture occupe 55,4 p. 100 de la population active et contribue à hauteur de 19,3 p. 100 du PIB.
L’élevage est l’activité principale du pays maure. En 2004, le cheptel comptait 1,3 million de chameaux, 1,5 million de
bovins, 8,7 millions de moutons et 5,5 millions de chèvres. L’élevage de chameaux, pratiqué essentiellement pour le
transport traditionnel par caravane et le nomadisme est en forte diminution.
La zone agricole se situe principalement dans le Sud et les oasis.
Les cultures principales sont le mil, le sorgho, le riz, les légumineuses, les patates douces et le maïs. Dans les
oasis, l’orge, les légumes (tomates, oignons) et les dattes permettent de maintenir un minimum d’habitants dans des
régions vouées à l’émigration. Dans le Tagant, des petits barrages de décrue retiennent l’eau le temps de semer du
mil ou du sorgho sur les parcelles au sous-sol encore humide.
Le potentiel de pêche en mer est très élevé entre Nouadhibou et le cap Timiris, mais celle-ci se fait au
détriment des pêcheurs traditionnels locaux qui ne peuvent s’aventurer en haute mer. Le gouvernement a pris des
mesures visant à protéger ses zones de pêche qui lui procurent de substantiels revenus. En 2001, les prises étaient
de 83 596 tonnes.
I.4.2. Mines et industrie
La production annuelle de minerai de fer, issue principalement du gisement de F’Derik-Zouérate et des guelbs
(buttes riches en minerais), se chiffrait à 6,5 millions de t en 2003. Les mines de cuivre d’Akjoujt, qui furent une
industrie importante, ont été fermées en 1978. La Mauritanie a produit 1,2 tonne d’or en 1997.
Les produits manufacturés ne représentent qu’une faible part de l’économie du pays et concernent presque
exclusivement le conditionnement du poisson à Nouadhibou et quelques autres produits alimentaires. A la fin des
années 1980, le pays disposait d’une centrale électrique d’une capacité de 114 000 kW, avec une production annuelle
d’environ 120 millions de kWh, générés principalement à partir d’installations thermiques.
I.4.3. Echanges
L’unité monétaire est l’ouguiya, unité divisible en cinq khoums. Elle est devenue convertible. La Banque
centrale de Mauritanie (fondée en 1973) est chargée de l’émission de la monnaie.
En 2000, les exportations annuelles, constituées principalement de minerai de fer, s’élevaient à 498,5 millions
de dollars. Les importations, qui concernaient les aliments de première nécessité, les machines, les matériaux de
construction, le pétrole et les biens de consommation, se chiffraient à 294 millions de dollars.
Les principaux
partenaires commerciaux sont la France, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Espagne, l’Algérie, la Chine
et le Japon.
Les transports sont assurés par des liaisons aériennes dans toutes les régions par Air Mauritanie. La TransMauritanienne Nouakchott-Néma (la Route de l’espoir), une route bitumée qui nécessite un désensablement constant
a été inaugurée en 1978. La route côtière dessert Rosso, Nouakchott, Akjoujt et se prolonge vers Atar.
Une ligne de chemin de fer de 670 km relie Nouadhibou à la zone minière de F’Derik-Zouérate. Nouadhibou et
Nouakchott disposent chacune d’un port en eau profonde et d’un aéroport international. La presse nationale se limite
à un quotidien, le Chaab, édité en arabe et en français à Nouakchott et de plusieurs hebdomadaires. (32).
I.5. Système de santé (46)
I.5.1. Organisation des services de santé
Le système de soins et de référence/recours est de type pyramidal et est calqué sur le découpage
administratif. Il existe 4 niveaux de prestations de soins :
Niveau tertiaire, se trouvent 4 établissements hospitaliers dont la capacité varie de 450 lits pour le CHN à 60
lits pour les autres.
Niveau secondaire, on compte 10 hôpitaux régionaux qui sont situés dans les chefs-lieux des wilayas. Le taux
d’occupation moyen de lit est de 39% et la capacité fonctionnelles très variables. Seules les wilayas du Tiris
Zemmour et de l’Inchiri ne disposent pas d’hôpitaux régionaux.
Niveau primaire, Il constitue le point de contact entre la population et le système soins. Il comprend :
−
Les centres de santé : 62 centres de santé dont 12 de type A (plus de 10 lits d’hospitalisation, un
laboratoire, un service de radiologie et un service de chirurgie dentaire) et 50 de type B (moins de 10 lits
d’hospitalisation dont 4 pour la maternité et un petit laboratoire) ;
−
Les postes de santé : dirigés par des infirmiers. Il y a actuellement 333 postes de santé inégalement
repartis entre les wilayas du pays ;
Dans la plupart des structures de santé de ce niveau, l’essentiel des activités se résume au curatif, à la
vaccination et aux consultations prénatales. L’utilisation des services par les populations reste insuffisante ;
La pratique de la médecine privée est officiellement en vigueur en Mauritanie depuis octobre 1988. Elle a
connu un développement important et anarchique au cours des 10 dernières années, en particulier au niveau de
Nouakchott et des grandes villes (Nouadhibou, Kiffa).
Les structures sanitaires privées sont composées de 24 cliniques médicales, 28 cabinets médicaux, 34 cabinets
dentaires et 32 cabinets de soins. Le secteur privé connaît des insuffisances en terme de contrôle de qualité et de
supervision.
I.5.2. Ressources humaines
La Mauritanie est confrontée à des difficultés pour planifier, produire et utiliser le personnel de santé en
cohérence avec les besoins pour atteindre les objectifs nationaux de santé. En effet l’amélioration de la gestion du
personnel a toujours été une priorité depuis 1985 en Mauritanie.
De nombreux problèmes ont été identifiés suite aux différentes évaluations à savoir : la faiblesse de la
politique de ressources humaines, le besoin de révision de la grille des salaires/indemnités, l'absence de l'intégration
entre développement du secteur et le développement des ressources humaines, la mauvaise distribution quantitative
et qualitative, les insuffisances en formation spécialisée tenant compte des besoins et du profil d'emploi, la faiblesse
des programmes de formation continue, la faible motivation du personnel.
Tableau I : Effectifs et Ratio du personnel de santé du secteur public
Effectif personnel de santé
Ratio par habitants
333 médecins
1 Médecin/7652 habitants
241 sages femmes
1 Sage Femme/10573 habitants
1580 Personnels infirmiers (IDE, IMS, TS)
1 Infirmier/1 1612 habitants
50 pharmaciens
1 Pharmacien/50963 habitants
1 chirurgien dentiste/49003
52 chirurgiens dentistes
IDE
=
Infirmier Diplômé d’Etat ;
IMS
=
Infirmier Médico-social ;
TS
=
Technicien de Santé
habitants
II.
RAPPEL SUR L’ORGANE DENTAIRE
II.1. Définition (8)
La dent est un organe dur, minéralisée, placée chez l’homme à l’orifice buccal et localisé normalement à la
crête du maxillaire et de la mandibule.
Elle est destinée principalement à la préhension et à la mastication des aliments.
Les dents jouent aussi un rôle dans la phonation et dans l’esthétique du visage ; d’où l’intérêt de faire face à leurs
pathologies.
II.2. Anatomie de la dent (8).
II.2.1. Constitution et morphologie :
Une dent comprend :
−
Une portion visible : la couronne
−
Une portion invisible : une racine ou des racines (2 à 3) fixées dans une alvéole osseuse.
Ces deux parties sont séparées par un étranglement appelé collet.
II.2.2. Étude anatomo-histologique de la dent :
La dent est un organe vivant formé d’un tissu dur et d’un tissu mou.
Au centre, se trouve une cavité remplie d’un tissu conjonctif (la pulpe) riche en nerfs et vaisseaux (48). La pulpe est
entourée par la dentine, elle-même recouverte d’émail au niveau de la couronne et de cément au niveau de la racine.
II.2.3. Elément de soutien de la dent
Le parodonte ou appareil d’encrage est le tissu de soutien de la dent.
Son principal rôle est le maintien de la dent sur l’arcade si bien qu’en l’absence de la dent, le parodonte disparaît.
Le parodonte est constitué par :
−
la gencive ou parodonte superficiel ;
−
le parodonte profond constitué par le desmodonte ;
−
le cément et
−
l’os alvéolaire.
II.2.4. L’organe dentaire
L’organe dentaire est constitué de la dent et du parodonte encore appelé le complexe dento-parodontal (53)
II.3. L’éruption dentaire :
L’homme est un mammifère à deux dentitions : une temporaire et une permanente.
Les dents de lait qui constituent la denture temporaire apparaissent entre l’âge de six mois et l’âge de trente mois et
sont au nombre de vingt.
L’éruption des dents permanentes au nombre de trente deux est plus étalée.
Celle des premières et deuxièmes molaires commence à partir de six ans et se termine à douze ans.
L’éruption des quatre dents de sagesse se produit généralement à partir de dix huit ans environ. (18)
Figure 1 : Dent incisive ; coupe longitudinale schématique avec
l’alvéole et l’appareil ligamentaire
III.
CARIOLOGIE : LESIONS CARIEUSES (16)
III.1. Origine et conséquences
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), la carie dentaire est une des maladies chroniques les plus
fréquentes chez l’être humain. Elle peut atteindre autant les dents temporaires que les dents permanentes.
La carie est une maladie générée par l’interaction de quatre facteurs et se développe selon quatre étapes.
III.1.1. Les facteurs de développement de la carie :
Schéma de Keyes.
Le développement d’une lésion carieuse est le fait de la coexistence de quatre facteurs : la plaque dentaire, le
terrain, l’alimentation et le temps.
La plaque dentaire bactérienne
Dans la cavité buccale d’un être humain, plus de 60 espèces de bactéries différentes cohabitent. Ce sont elles
qui vont participer à la formation de la plaque bactérienne.
Certaines de ces bactéries de type streptocoques et/ou lactobacilles, fabriquent des acides qui peuvent
attaquer les tissus minéralisés de la dent et provoquer ainsi l’apparition de caries.
Le risque de développer des caries sera d’autant plus grand que le nombre de bactéries présentes en bouche est
important.
Le terrain
Certaines personnes sont plus à même de présenter des caries, on dit qu’elles ont un terrain plus favorable
au développement de lésions carieuses.
C’est le cas lorsque l’émail des dents est mince et donc moins résistant aux attaques acides de la plaque bactérienne.
De la même façon, des dents mal positionnées ou des obturations (amalgames et/ou composites, couronnes)
anciennes et dépolies retiendront plus facilement les aliments, rendront le brossage moins efficace et favoriseront la
formation de la plaque bactérienne.
L’alimentation
Certains aliments sont riches en acides (jus de fruits, sodas,...) et concourent à fragiliser les dents en déminéralisant
leur émail. D’autres riches en sucres (bonbons, chips, biscuits apéritifs...) sont utilisés par les bactéries qui, en les
assimilant, se développent (augmentation de la plaque bactérienne) puis les transforment en déchets acides
responsables de la déminéralisation de l’émail des dents.
Le temps
Le développement d’une carie nécessite du temps et s’effectue en plusieurs étapes
III.1.2. Les quatre étapes de développement de la carie
(Stades 1, 2, 3 et 4)
Destruction de l’émail (Stade 1)
Les acides d’origine bactérienne ou alimentaire commencent à déminéraliser l’émail. Ce processus est complètement
indolore et ne peut être visualisé que par le chirurgien dentiste lors d’un examen dentaire (clinique et radiologique). A
ce moment la carie est encore réversible : les ions présents dans la salive peuvent reminéraliser la surface de l’émail.
C’est la répétition régulière des facteurs d’agressions (aliments, plaque bactérienne) qui va permettre au processus de
déminéralisation de continuer et ainsi aux bactéries de progresser vers les tissus situés sous l’émail de la dent.
Atteinte de la dentine (Stade 2)
C’est à ce moment que la dent devient sensible au chaud, au froid, au sucré et aux acides : on parle de douleur
provoquée.
La dentine étant moins minéralisée que l’émail, sa déminéralisation est plus rapide et donc la carie va s’étendre et
progresser plus rapidement dans la dent vers la pulpe.
Invasion de la pulpe (Stade 3)
C’est le stade de la « rage de dent » : la douleur est violente, spontanée et/ou provoquée par le chaud, le froid.... Si
aucun traitement n’est réalisé la pulpe va mourir, se nécroser peu à peu. La douleur cesse alors au bout d’un moment
pouvant laisser croire que tout va bien.
Invasion des tissus environnants (Stade 4)
Les bactéries sont alors présentes dans l'ensemble de la pulpe et vont progresser vers le bout de la racine et
atteindre, en passant par le foramen apical (cf. anatomie de la dent), les tissus environnants (gencive, os, ligament).
Il se formera à plus ou moins long terme un abcès et/ou un kyste très douloureux au bout de la racine. Cette
infection peut s'étendre, soit aux tissus adjacents et donner une «chique» (cellulite), soit à l'ensemble de l'organisme
via les vaisseaux sanguins et être responsable d'infection d'autres parties du corps (yeux, poumons, cœur, reins,
articulations....
Stade 1
Stade 2
Figure 2 : Schéma des différents stades de l’évolution carieuse
(Stades 1, 2, 3 et 4)
Stade 3
Stade 4
III.2. La carie de la petite enfance
Comment se définit la carie de la petite enfance ?
Un groupe d’experts mandatés par le National Institute of Health pour développer et adopter, en concertation, une
définition clinique et des critères de diagnostic pour ce type de carie, a aussi retenu le terme « carie de la petite
enfance » pour décrire la carie expérimentée par les enfants d’âge préscolaire (3). Une définition clinique de la carie
de la petite enfance (CPE) a été proposée et se traduit par : « La présence d’au moins une face cariée (lésion avec ou
sans cavitation), absente (pour cause de carie) ou obturée sur une dent primaire d’un enfant âgé entre 0 et 71 mois
»
La carie de la petite enfance (CPE) constitue malheureusement encore aujourd’hui une pathologie buccale
fréquemment rencontrée chez les jeunes enfants. Ses manifestations cliniques se caractérisent par la présence d’une
ou plusieurs surfaces carieuses avec ou sans cavité, qui peuvent se développer extrêmement rapidement et
engendrer une destruction importante et quelquefois douloureuse des dents primaires (3, 15, 25).
Des études récentes soulignent le caractère infectieux de cette pathologie, et mettent en relief son mode de
transmissibilité de la mère à l’enfant (4, 11). Une étude a montré que les génotypes des streptocoques mutans
identifiés chez des enfants étaient semblables à ceux de leurs mères respectives dans 71% des cas parmi 34 groupes
mère enfant (27). Par contre cette étude n’a pu mettre en évidence des indices de transmission père-enfant mais
révèle une possibilité de transfert ; de microorganismes entre les enfants en garderie (30).
Les modes de transmissibilité les plus fréquents sont :
Le partage de la cuillère entre la mère et l’enfant ;
le contact entre la salive maternelle et la bouche de l’enfant,
le mauvais usage du biberon et
l’échange des brosses à dents entre les membres d’une même famille.
III.3. Pathologie bucco-dentaire des enfants d'âge préscolaire
Etude clinique de la carie dentaire : Sur la dent temporaire, la carie est caractérisée essentiellement par deux
facteurs (19, 47) :
Sa localisation : toutes les dents temporaires peuvent être touchées. Cependant son siège
préférentiel est la molaire temporaire.
Ses formes cliniques: carie évolutive et carie arrêtée.
Pour les distinguer, un diagnostic différentiel basé sur les 'éléments suivants est nécessaire (Fig. 12).
la localisation ;
l'étendue ;
la dentine réactionnelle ;
la coloration des tissus dentinaires ;
la texture des tissus minéralisés et
la sensibilité.
La carie évolutive : c'est une lésion double touchant l'ensemble « face distale de
la 1ière molaire face mésiale de
la 2e molaire ».
C'est la carie asymptomatique par excellence. Elle ne devient douloureuse qu'au moment de l'effondrement de l'une
des crêtes marginales se traduisant par un syndrome du septum.
Cette carie se propage en profondeur et atteint la pulpe. Toutefois cette atteinte pulpaire est le plus souvent
asymptomatique car 'évoluant rapidement vers la nécrose pulpaire qui ne se traduit par un épisode aiguë douloureux
qu'au stade d'installation d'une cellulite.
La carie arrêtée : se traduit par une évolution en surface, lente et uniforme. Dans ce cas, quelque soit l'importance
de la perte de substance coronaire, elle ne constitue en aucun cas une indication d'extraction.
Diagnostic différentiel : A côté de ces deux formes principales, on note des formes complexes constituées par les
caries circulaires et les caries rampantes qui sont liées au régime alimentaire et particulièrement à une consommation
exagérée d'hydrates de carbone sous toutes les formes.
Ce qui se traduit par des poly caries qui s'étendent rapidement en surface et en profondeur au niveau de toutes les
dents. Ainsi, on note que c'est « l'alimentation qui est le facteur le plus important dans l'étiologie et la prévention de
la carie » (31).
Carie évolutive
Carie arrêtée
LOCALISATION
Faces proximales
Faces occlusales (molaires)
Sillons anfractueux
Faces
vestibulaires
et
Proximales (incisives-canines)
ETENDUE
Peu importante au niveau de l'émail
Propagation en profondeur
Propagation en surface
Cavitation
Grande destruction des
couronnes
Nécrose pulpaire
DENTINE REACTIONNELLE
NON
OUI
COLORATION TISSUS DENTINAIRES
Pas de modifications
Coloration importante
Brun - noir
TEXTURE TISSUS MINERALISES
Non résistants
Durs
SENSIBILITE
Douloureux
Indolore
Figure 3 : Points de diagnostic différentiel (19)
III.4. Epidémiologie des maladies carieuses
Selon Yam (54), la carie dentaire est une maladie ubiquitaire. Elle atteint toutes les races, tous les sexes, et peut
apparaître chez l'homme dès que les dents font leur éruption en bouche, et touche 61% des enfants dans le monde.
Dans le monde :
En 1987, une enquête de PUFSBD a noté le CAO des enfants de 6, 9 ,12 ans :
A
En Arabie Saoudite (43) : en 2000, on a noté respectivement à Djedda et à Riyad les taux de 83% et 44% de
6 ans l'indice CAO/D est 'égal à 0,5,
carie chez les enfants scolarisés.
Au Brésil (12), un taux de 44% de carie est noté chez les enfants de 3 à 6 ans en 1998.
En Espagne (28), au cours de l'année 1995 un CAO de 1,84 est noté chez les enfants de 6 ans tandis qu'en
France (10) en 1999 c'est un CAO de 1,99 qui est noté.
Au Bangladesh, un CAO de 1,1 est noté chez les enfants urbains de 6 ans (51) en 1999.
En Afrique :
En Tunisie (45), en 1994 69,5% des enfants scolarisés en milieu urbain sont porteurs de carie en bouche
alors qu'en milieu rural, ils ne sont que 60%, et en 1996 Maatouk (35) trouve une prévalence de 44% chez
les enfants scolarisés.
Une étude menée en 1997 en Tanzanie donne une prévalence de 32% chez les enfants âgés de 10 à 12 ans
(24).
De même, l’enquête épidémiologique menée dans le cadre du programme pilote d’éducation sanitaire buccodentaire mis en place par le Ministère de la Santé et de la Population avec la collaboration de l’O.M.S révèle
que pour 6000 élèves (répartis sur 08 localités de différentes régions du pays : El-Kala, Annaba, Khemisti, ElKhroub, El-Oued, El-Biar, Staoueli, Oran, Ghriss) dans la tranche d’âge " 6-8 ans " la prévalence carieuse est
de 67% (39).
Au Sénégal
Dans une étude faite en 1987, CISSE D. (8) montre que :
37,4% de la population scolaire urbaine de Dakar a au moins une carie en bouche,
23% de la population scolaire sub-urbaine de la région de Dakar à une carie en bouche,
18,8% de la population scolaire rurale de la région de Dakar a au moins une carie en bouche.
En 1997 Wade M. (53) a trouvé que 39% des enfants des écoles coraniques de la région de Louga ont au
moins une carie en bouche.
En 2002 une étude de Hanne (21) à Sébikotane chez les enfants scolarisés donne une prévalence de
49,91%, tandis que dans la même période.
DEUXIEME PARTIE :
TRAVAIL PERSONNEL
I.
PROBLEMATIQUE
Les connaissances de la situation des affections dentaires des enfants à la maternelle de la ville de
Nouakchott sont insuffisantes, presque méconnues pour une planification et une mise en place de programmes.
En ce qui concerne la prévention, il n'y a pas de programme national visant les enfants en général. Les seules
initiatives ayant vus le jour, proviennent des Organisations Non Gouvernementales.
Cette problématique illustre également certains des principaux comportements à risque susceptibles d’être
modifiés. Certains déterminants socioculturels sont associés à un risque élevé de maladies bucco-dentaires, tels que
de mauvaises conditions de vie, un faible niveau d’instruction ainsi que l’absence de traditions, de croyances et de
cultures favorables à la santé bucco-dentaire.
La difficulté d’accès aux structures sanitaires ou à l'eau potable, phénomène très fréquent à Nouakchott, est
un facteur à risque lié à l'environnement pour la santé bucco-dentaire comme pour la santé en général.
Le contrôle des maladies bucco-dentaires est également tributaire de l’existence et de l’accessibilité à des
systèmes de santé spécialisés, qui ne sont pas à la porté de tout le monde en Mauritanie, et la réduction des risques
des lésions carieuses est possible si les services sont orientés vers les soins de santé primaires et la prévention.
En plus des facteurs socioculturels et environnementaux, les habitudes alimentaires ont également évolué,
essentiellement dans les zones en voie de transition socio-économique (Nouakchott). Cela aboutit à l'adoption d'un
régime plus riche en glucides favorisant l'apparition de caries dentaires alors que les mesures d'hygiène buccodentaires n'ont pas évolué de façon adéquate.
De manière générale, la prévalence de la carie en Afrique en l’occurrence en Mauritanie, reste très élevée.
Les programmes d'éducation de santé bucco-dentaire sont rares et souvent non intégrés aux soins de santé primaires
et la fluoration à grande échelle est pratiquement inexistante d’où la nécessité d’entreprendre une étude
épidémiologique de la carie dentaire à la maternelle afin de réaliser au besoin un programmes de préventions à ce
niveau.
Cette population infantile de la maternelle qui fait l’objet de notre étude est facile à atteindre car étant
scolarisé le plus souvent. Une bonne prise en charge donc de cette frange d’âge entraînera sans doute une réduction
significative de la prévalence de la carie dentaire à long terme.
II.
OBJECTIFS
II.1. Objectif général
Il consistait à évaluer la santé buccodentaire des enfants à la maternelle de la ville de Nouakchott.
II.2. Objectifs spécifiques
Il s’est agi de décrire les caractéristiques sociodémographiques des enfants à la maternelle
de la ville de
Nouakchott ;
III.
de déterminer la prévalence de la carie dentaire chez les enfants à la maternelle ;
de calculer les indices cao des enfants à la maternelle.
METHODOLOGIE
III.1. Type d’étude
Nous avons effectué une enquête épidémiologique transversale descriptive.
III.2. Cadre de l’étude
L’étude s’est déroulée dans les écoles maternelles publiques et privées de la ville de Nouakchott.
IIII.3. Population à l’étude
Elle est constituée d’élèves des 4 écoles maternelles publiques et 4écokles maternelles privées de la ville de
Nouakchott.
III.4. Critères de sélections
Dans un souci de comparaison nous avons choisi en tenant compte de la localisation et de l’effectif 2 écoles
en zone périurbaine et 2écoles en zone urbaine
Les élèves inclus dans l’enquête étaient ceux des 4 écoles maternelles publiques de la ville de Nouakchott et ceux
de 4 écoles maternelles privées.
Les élèves exclus de l’enquête étaient ceux absents le jour de l’enquête.
III.5. Echantillonnage
III.5.1. Procédure d’échantillonnage
D’abord nous avons essai d’établir une liste de l’ensemble des écoles maternelles de la ville de Nouakchott.
Nous avons procédé à une identification de la localisation de ces différentes écoles en zone urbaine et périurbaine et
nous avons constatés qu’il y avait 4 écoles publiques dont 2 en urbain et 2 en péri urbaine.
Ensuite nous avons, dans un souci d’avoir autant d’écoles maternelles privées et publiques, retenu
dans notre
échantillon toutes les écoles maternelles publiques de Nouakchott et 4 des écoles maternelles privées choisis au
hasard en fonction de la localisation.
III.5.2. Taille de l’échantillon
La taille de l’échantillon était de 657 élèves sur un effectif de 712 élèves des différentes écoles maternelles
publiques et privées de la ville de Nouakchott.
III.6. Collecte de données
III.6.1. Période de collecte :
Notre enquête s’est déroulée entre le 13 mars 2006 et le 5 juin 2006. nous avons pris contact avec les
directeurs des écoles maternelles publiques et privées pour expliquer les objectifs de notre enquête ainsi que les
dispositions pratiques nécessaires à prendre.
Les séances de dépistage bucco-dentaire se sont déroulées dans 8 écoles maternelles.
Dans chaque école maternelle une salle a été aménagée en vu de recevoir les enfants afin de réaliser les examens
endo-buccaux
III.6.2. Les instruments de collecte
Le matériel technique a été composé d’un plateau d’examen classique utilisé pour chaque enfant comprenant
:
•
Un miroir,
•
Des sondes n° 6 et 17.
•
Une précelle.
On a disposé en plus, de compresses, coton et d’alcool à 90°, ainsi que d’une fiche d’enquête bucco-dentaire
de l’O.M.S (cf. annexe).adaptée à notre objectif d’étude.
Seules les parties de la fiche comprenant le numéro d’identification, l’état des dents et le traitement nécessaire nous
ont permis de collecter les données
III.6.3. Procédure de collecte
L’équipe comprenait un étudiant en 6éme année qui faisait l’examen endo- buccal et un annotateur qui
remplissait la fiche d’enquête.
Cette équipe travaillait du lundi au vendredi et de 9heures à 13 heures.
L’examen s’est fait par observation directe sur les élèves à l’aide des miroirs, sondes6 ; 17. Dans chaque école
maternelle visitée, des monitrices sont chargées à la discipline en assurant l’ordre de passage des élèves dans la
salle qui nous a été allouée.
L’examen de l’état dentaire :
Nous avons procédé à un examen endo-buccal direct de chaque enfant à la lumière du jour, l’enfant est examiné à
l’aide d’un miroir et d’une sonde en vue de rechercher une cavitation, une dent absente ou une dent obturée.
L’examen endo-buccal s’est fait en allant du premier au quatrième quadrant.
Le premier quadrant est l’hémi maxillaire droit, le second l’hémi maxillaire gauche, le troisième l’hémi mandibule
gauche et le dernier l’hémi mandibule droit
III.6.4. Les variables et indicateurs utilises
III.6.4.1. Les variables sociodémographiques
Ces variables sont :
le groupe ethnique
le sexe
la tranche d’age
la localisation (urbaine et péri- urbain)
établissements fréquentés (privées et publiques)
Ces informations ont été portées sur le questionnaire.
III.6.4.2. Les indicateurs de mesures : variable carie dentaire
La prévalence de la carie dentaire :
C’est le nombre d’enfants présentant au moins une dents cariée par rapport à au nombre total d’enfants examinés.
Le taux de prévalence de la carie dentaire (P):
Nombre total d’enfants ayant au moins une dent cariée
P=
Nombre total d’enfants examinés
L’indice cao
L’indice utilisé est le cao qui correspond au nombre de dents cariées ; obturées ; absente dans la cavité buccale
Il a trois composantes :
Composante c :
Elle correspond à toutes les dents cariées ; celles obturées avec caries ; et seront considérées comme telles les dents
qui, lors de l’exploration, sont accrochées par la sonde 6 ou 17 ou bien possédant une restauration temporaire.
Composante a : sont inscrites sous cette rubrique , toutes les dents absentes par suite d’une carie.
Composante o :
Les dents concernées par cette rubrique sont celles possédant une obturation et sans carie.
L’indice cao moyen :
Il représente la moyenne des dents cariées(c), absentes (a), et obturées (o) au sein de notre échantillon.
Nombre total de dents c, a, et o
C =
Nombre d’enfants examinés
L’indice co moyen :
Nombre total de dents c et o
C =
Nombre d’enfants examinés
III.6.4.3. Analyse statistique
Le profil sociodémographique
-
La répartition de l’échantillon en fonction du groupe ethnique
-
La répartition de l’échantillon en fonction du sexe
-
La répartition de l’échantillon en fonction de la tranche d’age
-
La répartition de l’échantillon en fonction de la localisation
-
La répartition de l’échantillon en fonction du type d’établissement fréquente
La prévalence
-
La prévalence globale de la carie dentaire
-
La prévalence selon le groupe ethnique
-
La prévalence selon le sexe
-
La prévalence selon la tranche d’age
-
La prévalence selon la localisation
Le co moyen
-
La distribution des dents co dans l’échantillon
-
La distribution des dents co selon le groupe ethnique
-
La distribution du co selon l’age
-
La distribution du co selon la localisation
-
La distribution du co selon le type l’établissement fréquenté
NB : Le tableur Excel a été utilisé pour plus de précision.
IV.
RESULTATS
IV.1. Répartition de l’échantillon
IV.1.1. Répartition selon le groupe ethnique
Nous avons examiné 657 élèves dont 334 maures et 323 négro-africains.
Négro-africains
49%
Maures
51%
Figure 4 : Répartition selon le groupe ethnique
IV.1.2. Répartition de l’échantillon selon l’âge et le sexe
Parmi les élèves examinés nous avons recensé 49% de garçons contre 50,8% de filles et 37,6% des enfants
âgés de 3 à 4 ans contre 62,5% des enfants âgés de 5 à 6 ans.
100,0%
90,0%
80,0%
70,0%
60,0%
Effectif (%
)
50,8%
49,2%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
Garçons
Filles
Sexe
Figure 5 : Répartition de l’échantillon selon le sexe
100,0%
90,0%
80,0%
62,4%
70,0%
60,0%
Effectif (%
)
50,0%
37,6%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
[3-4] ans
[5-6] ans
Tranche d'âge
Figure 6 : Répartition de l’échantillon selon la tranche d’âge
IV.1.3. Répartition de l’échantillon selon la localisation et
l’établissement fréquenté
100,0%
90,0%
80,0%
70,0%
60,0%
Effectif (%
)
50,8%
49,2%
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
Urbain
Périurbain
Localisation
Figure 7 : Répartition selon la localisation
100,0%
90,0%
82,2%
80,0%
70,0%
60,0%
Effectif (%)
50,0%
40,0%
30,0%
17,8%
20,0%
10,0%
0,0%
Privée
Publique
Etablissement fréquenté
Figure 8 : Répartition selon l’établissement fréquenté
IV.2. Bilan dentaire
IV.2.1. La prévalence
IV.2.1.1. La prévalence globale
La prévalence de la carie dentaire est de 83,8%.
IV.2.1.2. La prévalence selon le groupe ethnique
On a une prévalence de dents cariées de 85,5% chez les maures contre 82,2% chez les négro-africains.
Négro-africains;
82,20
Maures; 85,45
Figure 9 : Prévalence des dents cariées selon le groupe ethnique
IV.2.1.3. La prévalence selon le sexe et la tranche d’âge
Tableau II : La prévalence selon le sexe et la tranche d’âge
Tranche d’âge
Garçons
Filles
[3-4] ans
[5-6] ans
Prévalence (%)
87,6
83,1
79,8
93,2
IV.2.1.4. La prévalence selon la localisation et
l’établissement fréquenté
91,00
87,52
84,66
Effectif (%)
84,00
77,00
Urbain
Périurbain
Niveau d'urbanisation
Figure 10 : Prévalence des dents cariées selon la localisation
91,00
87,18
83,89
Effectif (%
) 84,00
77,00
Privée
Publique
Etablissement fréquenté
Figure 11 : Prévalence des dents cariées selon l’établissement fréquenté
IV.2.2. La distribution de l’indice co
Le co moyen global est de 4,6.
IV.2.3.1. La distribution du co moyen au
sein de l’échantillon
Tableau III : La distribution du CO moyen selon le groupe ethnique
Groupe ethnique
Maures
Négro-africains
CO moyen
4,7
4,4
Tableau IV : La distribution du CO moyen selon la tranche d’âge
Tranche d’âge
[3-4] ans
[5-6] ans
CO moyen
3,8
5
Sexe
Garçons
Filles
CO moyen
5,1
4,1
Tableau V : La distribution du CO moyen selon le sexe
Tableau VI : La distribution du CO moyen selon l’établissement fréquenté
Etablissement fréquenté
Privée
Publique
CO moyen
4,5
4,8
Tableau VII: La distribution du CO moyen la localisation
Localisation
Urbain
Périurbain
CO moyen
4,5
4,6
IV.2.3.2. La distribution du cao des enfants âgés de 6ans
Le CAO moyen des enfants de 6 ans est de 5,6.
IV.2.3.3. La fréquence de dents absentes :
a) La fréquence de dents absentes selon le groupe ethnique
Maures; 44,2%
Négro-africains;
55,8%
Figure 12 : La fréquence de dents absentes selon le groupe ethnique
b) La fréquence de dents absentes selon la localisation
Urbain; 47,7%
Périurbain; 52,3%
Figure 13 : La fréquence de dents absentes selon la localisation
IV.2.3.4. La fréquence des dents obturées
a) La fréquence des dents obturées selon le groupe ethnique
Négro-africains
19%
Maures
81%
Figure 14 : La fréquence des dents obturées selon le groupe ethnique
b) La fréquence des dents obturées selon la localisation
Périurbain; 41,7%
Urbain; 58,3%
Figure 15 : La fréquence des dents obturées selon la localisation
c) La fréquence des dents obturées selon le type d’établissement
fréquenté
Publique; 2,1%
Privée; 97,9%
Figure 16 : La fréquence des dents obturées selon le type d’établissement fréquenté
V.
DISCUSSION
Au cours de l’enquête 657 élèves ont été examinés dont 49,2% de garçons et 50,8% de filles.
Ces résultats ne traduisent pas la répartition générale de la population infantile de la ville de Nouakchott qui compte
plus de garçons (50,4%) que de filles (49,6%).
Cette prédominance de filles pourrait s’expliquer par la politique d’alphabétisation et de scolarisation des filles menée
par le gouvernement en Mauritanie.
Selon la tranche d’age on peut noter une prédominance des enfants âgés de
(5 - 6 ans) 62,4% par
rapport aux enfants âgés de (3 - 4ans) 36,8%.
Selon la localisation, notre étude s’est déroulée dans deux milieux, urbain et périurbain. Nous avons noté
une légère prédominance du milieu urbain (50,8%) par rapport au milieu périurbain (49,2%).
Selon le groupe ethnique on note une légère prédominance des maures 50,8% par rapport au négro-africain
49,2% qui reflète également la répartition de la population maure 72% et négro-africaine 28% au niveau national.
Mais ces résultats montrent un taux plus important de scolarisation des négro-africains à la maternelle.
V.1. La prévalence de la carie dentaire
Tout comme les autres problématiques de santé (17), le domaine de la santé buccodentaire n'échappe pas
aux inégalités sociales.
L’état dentaire de notre population d'étude est reflété par la prévalence de la carie relativement élevée qui est de
85,2%.
Une étude faite par SANE D (42) dans la région de Ziguinchor sur 168 enfants âge de 2 à 5ans, trouvait une
prévalence de la carie de 60% ; valeur inférieure à celle de notre étude.
Cependant l’étude de SEMBENE N. M. (44) sur un échantillon de 168enfants âges de 2 à 6ans dans la région de
Dakar, trouvait une prévalence de 68% valeur inférieure à celle de notre étude.
Une étude faite par MPASSI-MOUBA (34) sur un échantillon de 790enfants âge de 3 à5ans au Congo avait
trouvé une prévalence de la carie de 14%ce qui est trop faible par rapport à celle de notre étude.
Notre étude a révélé une prévalence de la carie dentaire de 87,1% chez les enfants âgés de 6 ans, ces
résultats ne concordent pas avec ceux de l'étude de S. EL JIRARI, et coll. (23) menée au Maroc chez un groupe de
3004 écoliers âgés de 6 à 12 ans et qui révèlent une prévalence de la carie des enfants de 6 ans qui est de 62,4%.
Ceci s’explique par l’absence de programmes de prévention buccodentaire en Mauritanie ; de changements
des habitudes alimentaires ; d’une méconnaissance de la population sur la santé bucco-dentaire.
On note une prévalence de la carie dentaire très élevée au niveau périurbain 87,5% et dans les écoles
publiques 87,2% ceci peut s’expliquer par le fait que la carie de la petite enfance rejoint plus fréquemment les
couches de la population à faible niveau socio-économique (5).
Tel que mis en évidence dans l’enquête longitudinale sur le développement des enfants du Québec, le fait
qu’un enfant vive depuis sa naissance dans un milieu défavorisé augmente de 112% le risque de développer des
caries, en comparaison avec des enfants vivant dans des milieux favorisés (37).
En effet le niveau de vie et les différences culturelles semblent avoir une influence sur la santé dentaire mais
cette influence parait faible avec une prévalence de 85,45% chez les maures et 82,2% chez les négro-africains.
Il est cependant possible de noter que ce sont les catégories les plus favorisées qui sont dans l’ensemble un peu
moins affectées par la carie.
Nous pensons que la faible cario-résistance des dents temporaires chez les enfants issus des catégories
sociales défavorables pourrait être attribuée à une alimentation déficiente lors de la période de formations des
structures dentaires à laquelle s’ajoute une hygiène dentaire inexistante.
La progression sensible de la
carie dentaire des catégories favorisées pourrait s’expliquer par une
consommation d’aliments riches en hydrate de carbone
(sucrerie ; pâtisserie ; surtout les dattes pour des raisons
culturels chez les maures).
La relation entre la consommation d’hydrates de carbone et la prévalence ainsi que la sévérité de la carie ne sont t
plus à démontrer (41).
Selon le sexe nous avons une prévalence de 87,5% chez les garçons et 83% Chez les filles.
Cette différence pourrait résulter du fait que dans la tradition les parents s’occupent mieux des filles à cet
âge et commencent à leur inculquer des notions d’hygiène.
L’étude de la prévalence en fonction de l’âge nous a donné une prévalence de 79,7% pour les enfants âgés de 3 à 4
ans ; 93,1 pour ceux âgés de 5 à 6 ans
Nous notons ainsi une augmentation de la prévalence de la carie en fonction de l’âge qui pourrait résulter du
fait que les enfants âgés de 5 à 6 ans prédominent dans l’échantillon en premier lieu ; et que l’éruption dentaire se
faisait plus tôt chez ces derniers donc plus longtemps exposés aux risques de carie.
V.2. Le co moyen
Le co moyen de notre échantillon est relativement élevé (4,6), ceci se traduit par la présence en moyenne de
4,6 dents temporaires cariées ou obturées par enfant.
Nous trouvons ainsi un co trop élevé en comparaison avec les études de SANE D (42) qui avait trouvé un co
moyen de 2,4 dans la région de Ziguinchor, et SEMBENE N. M. (44) un co moyen de 3,5 dans la ville de Dakar
Le cao moyen des enfants de 6 ans de notre échantillon est de 5,6.
Les résultats de notre étude ne concordent pas avec ceux de l'étude de S. EL JIRARI, et coll. (23) menée au Maroc
chez un groupe de 3004 écoliers âgés de 6 à 12 ans et qui révèlent un cao moyen de 2,8 chez les enfants de 6 ans .
Selon l’age nous avons noté un co moyen de 3,8 chez les enfants de 3 à 4 ans ; de 5 chez les enfants de 5 à
6 ans.
Ce qui montre que le co augmente avec l’âge, l’étude de SANE D. (42) semble confirmer l’hypothèse selon laquelle le
co moyen augmente avec l’âge, en effet il trouve un co Moyen de 2,3 chez les enfants âgés de 3 et 4 ans ; et 2,9
pour les enfants âgé de 4 et 5 ans.
Selon le sexe on note un co moyen de 5,1 chez les garçons et 4,1 chez les filles, cette fréquence entre les
deux sexes ne concorde pas avec l’étude de VERON (52) en France qui révèle qu’il n’ y a pas de différences entre
garçon et fille en ce qui concerne la répartition du cao par sexe.
Les dents absentes : On a une prédominance des dents extraites chez les
négro-africains (55,8%) et les
établissements périurbains (52,3%) respectivement par rapport aux maures (44,2%) et aux établissements urbains
(47,7%).
En effet, l’accès aux services de santé bucco-dentaire demeure encore difficile en Mauritanie pour des raisons
socioéconomiques, les dents sont souvent laissées sans traitement ou extraites en raison de la douleur ou de la gêne
provoquée.
Fréquence des dents obturées selon le groupe ethnique :
Le score de dents obturées selon le groupe ethnique est plus important chez les maures (81%) que chez les négroafricains et explique un accès plus important au soins pour les maures parce que dotés de plus de moyens.
Fréquence de dents obturées selon la localisation et l’établissement :
Les scores sont plus élevés en zone urbaine et dans les établissements privés respectivement 50,2% ; 97,9% ceci
peut s’expliquer pour des raisons socio-économiques.
Dans les établissements publics le nombre total de dents obturées est égal à 1 ; ce qui explique un accès aux soins
dentaires presque inexistant des élèves à la maternelle des établissements publics.
La distribution des composantes du co au sein de l’échantillon montre un besoin important de traitement et en même
temps une absence de prise en charge des enfants. Ceci peut être lié à l’absence de personnel et d’infrastructures
dentaires
(7, 18, 21, 31).
VI.
RECOMMANDATIONS
Notre étude a montré que :
−
Les affections bucco-dentaires sont très fréquentes au sein de la population d’étude.
−
On a un taux très faible de dents obturées contrairement aux extractions qui sont très fréquentes dans notre
échantillon ceci expliquant un accès très limité aux traitements.
Cette situation montre l’importance qu’il faudra accorder à la prévention.
Un programme de prévention et d’éducation pour la santé bucco-dentaire devra être mis en place avec une
collaboration étroite du ministère de la santé et de la prévention, de l’éducation national, des collectivités locales et
des parents.
Le Ministère de la santé de la prévention pourrait entreprendre le dépistage bucco-dentaire à l’échelle nationale.
Il aura pour objectifs :
1. D’évaluer avec précision l’état de santé bucco-dentaire de la population scolaire.
2. D’évaluer la thérapeutique préventive par rapport à la curative en matière de santé bucco-dentaire.
3. D’établir un état de référence par rapport auquel, sera évalué le programme.
−
Il doit se faire dans un cabinet dentaire de préférence, ou dans un local adéquat dégagé à cet effet.
−
Il doit se faire selon un protocole opératoire préalablement défini (fiche de l’OMS jointe en annexe) et être
suivi, si besoin, d’une orientation vers un cabinet dentaire pour une prise en charge.
−
Toutes les données doivent être correctement consignées sur la fiche bucco-dentaire de l’élève
Le Ministère de l’éducation nationale pourrait entreprendre quant à elle, une éducation sanitaire de l’enfant et de son
environnement.
Elle aura pour objectif : D’instaurer chez l’enfant le réflexe d’un brossage dentaire techniquement correct et
régulier.
1. Des notions d’éducation sanitaire bucco-dentaire doivent être dispensées aux élèves par le chirurgien-dentiste en
collaboration avec l’enseignant, avec notamment des séances d’apprentissage du brossage dentaire dans les
écoles selon une méthodologie et une périodicité préalablement définies.
2. Il faut étendre l’information et la sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire et alimentaire à tout l’environnement
de l’enfant par le biais de la communication sociale avec notamment l’implication obligatoire des associations de
parents d’élèves.
3. Il faut introduire l’éducation sanitaire dans les programmes pédagogiques de l’enseignement fondamental.
Dans la communauté, les mesures suivantes doivent être respectées :
Le dentiste qui exerce au sein d’une collectivité doit disposer des compétences et des outils nécessaires pour prévenir
la carie de la petite enfance en collaboration avec les autres intervenants du milieu (20, 22).
Un programme de promotion de la santé dentaire utilisant des manuels, livrets, autocollants ou programmes vidéo
(1) présentés au cabinet dentaire ou dans les centres communautaires a le potentiel de faire baisser la prévalence de
la carie de la petite enfance dans des communautés à risque élevé de caries (6).
Mesures de prévention pour la famille :
A la naissance du bébé, la première visite chez le dentiste est recommandée durant la première année de la vie ;
elle se fera préférablement au cours des 6 premiers mois suivant l’apparition des premières dents en bouche mais ne
dépassera pas l’âge de 12 mois (2, 26).
Dès l’éruption de la première dent, les parents devront nettoyer la bouche de leur enfant avec une lingette humide
(2) ou avec une petite brosse à dents et un soupçon de dentifrice fluoré (quantité : taille d’un grain de riz).
Il faut également leur apprendre à brosser les dents du bébé, celui-ci adossé contre soi, ou en étant assis et en
maintenant la tête de l'enfant entre les cuisses ; cela permettra d’avoir un bon contrôle des gestes qu’ils doivent
effectuer ; dès la première année une petite brosse à dents pourra être utilisée pour effectuer le brossage deux fois
par jour avec de l’eau et du dentifrice fluoré (quantité : taille d’un tout petit pois) (13).
A partir de 18 à 24 mois, l’enfant doit apprendre à se brosser les dents en collaboration et/ou sous supervision de
ses parents.
Malgré les efforts pour mettre en place un programme de prévention, il arrive que les résultats obtenus soient
inférieurs aux attentes (28).
La collaboration des praticiens avec le réseau de la santé publique, notamment en ce qui a trait à la coordination et à
l’articulation des activités de promotion de la santé dentaire, doit également être renforcée ; elle permettra à un plus
grand nombre de parents et/ou d’enfants de recevoir des conseils et soins préventifs au sein des programmes offerts
par le réseau de la santé dentaire publique (33).
CONCLUSION
Ce travail avait pour objectif d’évaluer la santé bucco-dentaire des enfants scolarisés à la maternelle de la
ville de Nouakchott.
Plus spécifiquement nous avons décrit les caractéristiques sociodémographiques, déterminé la prévalence et calculé
les indices co des enfants scolarisés de la maternelle.
Notre enquête s’est déroulée du 15 mars au 5 juin 2006.
il s’agit d’un échantillonnage par choix raisonné portant sur 4 écoles maternelles privées et l’ensemble des écoles
maternelle publiques .les enfants absents du jours de l’enquête n’ont pas été inclus dans l’étude .
Nous avons utilisé la fiche d’enquête de l’O.M.S adaptée à notre objectif d’étude.
Notre étude s’est bien déroulée et nous n’avons pas eu des difficultés majeures
Cette étude a porté sur des enfants scolarisés à la maternelle de la ville de Nouakchott en fonction des variables
sociodémographiques, de la prévalence et de l’indice co moyen.
Notre étude a donné les résultats suivants :
En fonction des variables sociodémographiques, nous avons :
Selon le groupe ethnique
-
49,2% élèves maures ;
-
50,8% élèves négro-africains.
Selon la tranche d’age
-
62,4% élèves âgés de 5-6 ans ;
-
37,6% élèves âgés de 3-4 ans.
Selon le sexe
49,2% de garçons ;
50,8% de filles.
Selon la localisation
50,8% élèves en urbain ;
49,2% élèves en périurbain.
Selon le type d’établissement
82,2% privé ;
17,8% public.
En fonction de la prévalence de la carie dentaire nous avons
Une prévalence globale de 83,8%
-
Selon le groupe ethnique, 82,2% chez les négro-africains et 85,5% pour les maures.
-
Selon le sexe, 87,6% chez les garçons et 83,1% pour les filles.
-
Selon l’âge, 79,8% pour les enfants âgés de 3 à 4 ans 93,2% pour les 5 à 6 ans.
-
Selon la localisation, 84,66% en urbain et 87,5% en périurbain.
-
Selon le type d’établissement fréquenté, 87,2% dans les établissements privés et 83,9% pour les
établissements publics.
En fonction de l’indice co moyen nous avons
Un co moyen global de 4,6 avec :
-
Selon le groupe ethnique, 4,4 chez les négro-africains et 4,7 chez les maures.
-
Selon le sexe, 5 chez les garçons et 4,1 pour les filles.
-
Selon l’âge, 3,8 pour les enfants âgés de 3 à 4 ans et 5 pour les 5 à 6 ans.
-
Selon la localisation, 4,5 en urbain et 4,6 en périurbain.
-
Selon le type d’établissement fréquenté, 4,5 dans les établissements privés et 4,8 pour les
établissements publics.
En fonction des composantes du cao :
Pour les dents extraites, nous avons noté le plus grand score chez les négro-africains (55,8%) contre (44,2%)
pour les maures.
Pour les traitements :
-
Selon le groupe ethnique les maures ont le plus grand score soit 81,2% de dents obturées contre
18,8% pour les négro-africains.
-
Selon le type d’établissement fréquenté, nous n’avons noté qu’une seule obturation à l’amalgame au
niveau des écoles maternelles publiques soit (2%) contre (98%) d’obturations pour les écoles
maternelles privées.
Ces résultats montrent que la santé buccodentaire des enfants d’écoles maternelles devrait être améliorée. Ainsi,
nous pensons que pour participer à la résolution des problèmes de santé bucco-dentaires de cette population, il nous
parait nécessaire d’établir un programme de prévention s’appuyant sur les éléments suivants :
L’hygiène bucco-dentaire
Elle doit faire partie de l’hygiène corporelle de l’enfant, et au même titre, on doit induire chez lui un
changement de comportement : l’enfant doit acquérir un comportement sain vis à vis de sa santé buccodentaire comme pour le reste du corps et ce, par l’apprentissage correct et régulier du brossage dentaire.
L’hygiène alimentaire
Elle consiste à corriger les mauvaises habitudes alimentaires et à développer des conseils visant à écarter
les aliments les plus cariogènes tout en favorisant une alimentation équilibrée.
Le dépistage précoce
La carie du premier degré ne peut être détectée que par le chirurgien-dentiste. C’est à ce stade qu’il faut
intervenir car le traitement est indolore et beaucoup moins coûteux.
En définitive, nous pensons que la situation dentaire chez les enfants des écoles maternelles de
Nouakchott doit constituer une préoccupation majeure des autorités scolaires et sanitaires de la
Mauritanie, car probablement la situation à Nouakchott pourrait être retrouvé dans les autres villes pays.
Nous suggérons ainsi : d’étendre d’abord
l’information et la sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire et
alimentaire à tout l’environnement de l’enfant par le biais de la communication sociale avec notamment l’implication
obligatoire des associations de parents d’élèves.
Ensuite introduire l’éducation sanitaire dans les programmes pédagogiques de l’enseignement préscolaire.
Enfin des notions d’éducation sanitaire bucco-dentaire doivent être dispensées aux élèves par le chirurgiendentiste en collaboration avec l’enseignant ou la monitrice, avec notamment des séances d’apprentissage du brossage
dentaire dans les écoles maternelles selon une méthodologie et une périodicité préalablement définies.
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Thèse chir. Dent. Dakar ; 1997 ; 33.
49. TINANOFF N., O'SULLIVAN D. M.
Early childhood caries: overview and recent findings.
Pediatr. Dent. 1997 ; 19 (1) : 12-6.
50. TRUMMLER A., TRUMMLER H.
Ergebnisse der Karies-Prophylaxie nach 25 Jahren Schulzahnklinik in der Stadt St. Gallen.
Schweiz Monatsschr Zahnmed. 1993 ; 103 : 156-61.
51. URVIDSON-BUFANO U. B., HOLM A. K.
Dental health in urban and rural areas of central and wester Bangladesh.
O. Os tropical, 1999 ; 13,3 :81-86.
52. VERON M. H.
Etat buccodentaire des enfants de 12 ans de Puy de Dome.
Le chirurgien dentiste de France 1998 ; 879 16-19
53. WADE M.
Etat parodontal et besoin de traitement dans les écoles coraniques au Sénégal
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Thèse ; Chir. Dent., Dakar ; 1997 ; 31.
54. YAM A. A
La carie dentaire : étude épidémiologique, étiologique, thérapeutique et préventive.
Forum Médical, 1993 ; 3 : 12-14.
55. YAM A. A. et coll.
La carie dentaire: maladie infectieuse d’origine bactérienne.
Revue des connaissances actuelles. Journal dentaire du Québec, Sept 1997 ; 44-321.
ANNEXE
FORMULE DE L'OMS POUR L'EVALUATION DE LA SANTE BUCCO - DENTAIRE
PAYS
Laisser
Numéro
en blanc
Année
(1)
(4)
Mois
(5)
Jour
(6)
Original/
d'identification
(7)
Exami-
Double
(10)
nateur
(11)
(12)
……………………………..
(21)
……………………………..
(22)
Renseignement
Nom …………………………………………………………………………………..
D'ordre général
AUTRES DONNEES
(préciser)
Age (en années)
(13)
(14)
Lieu
Sexe (M = 1 F = 2)
(15)
(18)
Groupe ethnique
(16)
1 = urbain
Profession
(17)
3 = rural
(19)
2 = périurbain
MALOCCLUSION
(20)
(23)
ETAT DU PARODONTE (CPITN)
17/18
0 = aucune
1 = légère
(24)
11
26/27
(25)
0 = sain
(28)
1 = saignement
2 = modérée à grave
47/46
31
36/37
3 = cul-de-sac de 4 à 5 mm
(bande noire de la sonde partiellement visible)
2 = tartre
4 = cul-de-sac de 6 mm et plus
(bande noire de la sonde visible)
x = sextant non pris en compte dans l'enquête
ETAT DES DENTS ET TRAITEMENT NECESSAIRE
ETAT
18
17
16
55
54
53
52
51
61
62
63
64
65
15
14
13
12
11
21
22
23
24
25
26
27
28
état
(31)
(46)
(47)
(62)
Traitement
TRAITEMENT
Dents
Dents
permanentes
de lait
0 = saine
A
0 = aucun
1 = cariée
B
1 = traitement anti carie ou
2 = obturée et cariée
C
agent de scellement
D
2 = un obturation seulement
4 = absente (carie)
E
3 = deux obturations au moins
5 = absente pour cause
-
4 = couronne ou
6 = scellement, vernis
F
5 = élément de bridge
7 = pilier de bridge
G
6 = traitement de pulpe
3 = obturée sans cariée
48
état
47
46
85
84
83
82
81
71
72
73
74
75
45
44
43
42
41
31
32
33
34
35
CARIE
autre que la carie
36
37
38
pilier de bridge
(63)
(78)
(79)
(94)
ou couronne
7 = extraction
spéciale
8 = autre traitement nécessaire
8 = dent incluse
Traitement
9 = dent non prise en
compte dans l'enquête
FLUOROSE
0 = normale
1 = douteuse
2 = très légère
3 = légère
4 = modérée
(95)
5 = grave
9 = (préciser) ………………….
Amadou SALL :
ETUDE DE LA CARIE DENTAIRE CHEZ LES ENFANTS DES ECOLES
MATERNELLES DE NOUAKCHOTT (MAURITANIE).
[S.L] ; [S.N]. 2006 ; [X]. 70 f : ill. ; 21 x 29,7 cm
(Thèse : Chir. Dent. : Dakar. 2006 N° 28)
N° ……………………………..
N° …………………….
RUBRIQUE DE CLASSEMENT : ODONTOLOGIE CONSERVATRICE ENDODONTIE
Mots : clés :
Me SH :
Carie dentaire
Dental decays
Ecole maternelle
Nursery school
Prévalence
Prevalence
Résumé :
Aucune étude n’a été réalisée, pour faire l’analyse de la situation des affections buccodentaire,
chez les enfants à la maternelle de la ville de Nouakchott.
L’objectif de notre travail a été d’évaluer, l’état de santé buccodentaire
des enfants à la
maternelle de cette ville.
C’est dans cette optique, que nous avons réalisé une enquête descriptive transversale portant sur
657enfants maures et négro-africains.
L’étude a donné une prévalence de 83,8% et un co moyen de 4,6.
Ces résultats constituent une base de donnée, en vue de programmes de prévention.
PRESIDENT :
M.
José
MEMBRES :
M.
AFOUTOU
Professeur titulaire
Malick
SEMBENE
Professeur titulaire
M.
Mounibé
DIARRA
Maître de Conférences Agrégé
M.
Bara
NDIAYE
Maître de Conférences Agrégé
DIRECTEURS DE THESE : M.
Daouda
CiSSE
Maître-Assistant
Co-DIRECTEUR DE THESE M.
Cheikh
Adresse de l’auteur :
Marie
Mbacké LO
Assistant
Amadou SALL Sebkha Villa N° C7-78 Nouakchott Mauritanie