INTERVIEW DE CHARLIE WEST

Transcription

INTERVIEW DE CHARLIE WEST
INTERVIEW DE CHARLIE WEST
par Laurence de Country Connection
Enquêtrice Laurence :
Bon, alors, ce jour , est entendu, suite à un dépôt de plainte musicale, dans notre
cyber commissariat le susnommé Ouest, Charles
Charlie West : Ce n'est ni Ouest, ni Charles, mais
"Charlie West", c'est sous ce nom que je suis connu,
mais mon vrai nom c'est François Beaugrand
Enquêtrice Laurence : ha, je m'en doutais ! ça
commence fort : faux et usage de faux !! Bon, date, lieu
de naissance ?
Charlie West : 5 décembre 1949, Berk
Enquêtrice Laurence : et bien ? ! le Cyber commissariat
n'est pas si sale...
Charlie West : Non, Berck sur mer, c'est le nom de la
ville où je suis né, Pas de Calais.
Enquêtrice Laurence : pas de calé ? S'il n'y en a pas, ce n'est pas la peine d'en
parler...
(celle là on l'a déjà faite je crois ) Je vous signale qu'à propos de vous, on m'a
signalé des "Détournement de mineures"...Votre compagne nous a même avoué qu'il
vous arrivait de vous relever la nuit pour les noter !!
Charlie West : c'est bien possible, car il m'arrive de travailler avec les mineurs, mais
les majeurs aussi..
Enquêtrice Laurence : donc vous reconnaissez les faits !
Charlie West : absolument, je suis auteur compositeur et interprète, donc je crée
des accords mineurs et majeurs, je ne les détourne pas : je les note, et quand je
trouve une jolie mélodie en pleine nuit, il est vrai qu'il m'arrive de me relever ! ...
Enquêtrice Laurence : Ha...ce n'est que cela ...Racontez moi votre enfance, qui
vous a initié à la musique, vos antécédents ?..
Charlie West : J'ai perdu mon père à trois ans, à peu près l'âge de la photo en petit
cowboy, et celle sur le scooter de manège, prise dans le Nord. J'ai aimé très tôt le
cinéma, les westerns, les indiens, dont la cause m'a ému, la musique américaine.
J'ai chanté et joué de la musique dès 16 ans, je suis totalement autodidacte, c'était
ma façon d'échapper au milieu très simple dont je suis issu. Adolescent, j'écoutais
toutes les nouveautés sur " Radio Caroline", qui émettait d'un bateau au large de
l'Angleterre, c'est la radio qu'on voit dans le film " Good Morning England".
Enquêtrice Laurence : On a trouvé chez vous des photos compromettantes, avec
des groupes différents : les "Show in" en 1968, les "Aureole" , des chevelus, dans les
années 1970, ou les "Revenants" dans les années 1980 Mais, à l'époque, il semble
vous vous faisiez appeler : " Mick"
Charlie West : Oui, le premier groupe dans lequel j’ai chanté s’appelait « les
Shetlands » et mon surnom était « Mick » en référence à Mick Jagger dont j’étais fan.
J'ai créé plusieurs groupes au fil du temps, avec mes amis de l'époque, que j'ai
perdu de vue depuis…
Enquêtrice Laurence : Je vois... changement de nom, de groupes, dédoublement
de personnalité...
Charlie West : Je me suis installé en Normandie en 1982; il m’est arrivé
d’accompagner plusieurs fois Vince Taylor qui avait une « base » sur place :
l’association des « anciens combattants du Rock ‘n’Roll » dont j’étais membre ; mais
plusieurs de ses représentants sont décédés aujourd’hui.
J'ai fait tour à tour : du Folk, du "planant " à l'époque des Pink Floyd, du Rock, du
Rock & Roll, du Jazz Rock, du Blues-Rock,... etc.
A cette époque, je faisais en même temps, plein de petits boulots avant de pouvoir
vivre de la musique...Je ne fais plus que cela depuis une vingtaine d'années déjà, et
maintenant mes musiciens, des pros, sont à Paris. Je leur envoie mes nouvelles
chansons par mail pour qu'ils les travaillent.
Enquêtrice Laurence : Justement, pourquoi être venu vous cacher Illeville sur
Montfort, (700 habitants !) au fin fond de la Normandie profonde, c'est loin de Berck
ça !
Charlie West : Comme souvent dans ma vie ce sont les évènements qui ont un peu
décidé pour moi, et là, il se trouve qu'un amour de l'époque devait emménager en
Normandie pour des raisons professionnelles, alors je l'ai suivie. J'habite maintenant
une vieille ferme normande. Je ne m'y cache pas, mais j'y suis tranquille; je m'y
repose entre mes nombreux concerts et de toute la route que je fais, et il est vrai
j'aime être plutôt discret sur ma vie privée..
Enquêtrice Laurence : Cependant, j'ai pu savoir que vous avez peiné toutes vos
fans l'année dernière, et que quelqu'un a réussi à vous passer la corde au cou ?
Charlie West : Disons... la bague au doigt... plus simplement ! Oui, je me suis marié
pour la première fois à 60 ans, l'année dernière; mais Fabienne et moi vivions
ensemble depuis 15 ans.
Enquêtrice Laurence : On m'a dit aussi que vous hypnotisez vos fans, avec votre
belle voix chaude : il parait que vous leur dites " Fais Dodo" , comme le 8 mai
dernier. Ne niez pas : on vous a filmé, près de chez vous dans l'Eure à Saint Aquilin
de Pacy
Charlie West : En fait, quand je commence à dire " Fais Dodo", cela a plutôt l'effet
inverse sur les foules, les filles se mettent à danser et les gars tapent du pied... (il
faut dire que "Fais Dodo", bizarrement , signifie plutôt " faire la fête" en cajun )
Enquêtrice Laurence : Donnez moi,
monsieur s'il vous plaît... vos meilleurs
souvenirs de concerts.
Charlie West : Il y en a beaucoup ...Un
des plus anciens : c’était à St Avold dans
l’Est de la France entre 78’ et 80’, avec
un groupe qui s’appelait « Coucou
Casse Cou » et nous jouions du jazzrock avec du chant (il y a aussi du jazz
rock uniquement instrumental). J’avais le
trac car j’avais composé depuis plusieurs mois une chanson qui comportait un long
chorus de guitare montant en intensité, techniquement difficile à interpréter et j’avais
passé un nombre d’heures incalculable pour arriver à un résultat qui ne me
satisfaisait pas !
Le concert débute et le moment d’interpréter mon titre arrive, je joue mon solo et
alors que celui-ci se termine alors que la chanson continue, la salle se lève pour
m’applaudir et là c’est le choc, je crois bien que j‘en ai eu les larmes aux yeux !
Un des meilleurs souvenirs de concert avec le band actuel, c'est en Tunisie, à
Tabarka, au World Music Festival, dans un splendide amphithéâtre romain, en 2005.
Nous avons été reçus comme des... pachas ! Voitures climatisées, hôtel de
luxe...pas désagréable comme conditions.
Et puis aussi bien sur, récemment, il y a eu le Zénith d'Amiens. Un Zenith, c'est un
grand moment...
Enquêtrice Laurence : oui, bien sur, un Zénith... on se sent au firmament.. et c'est
là que vous dite " je suis un Ange" ! ? Et quel est votre plus mauvais souvenir de
concert ?
Charlie West : Cela remonte aux années 1980, je jouais dans une MJC, et le journal
local s'était trompé de date : le concert était annoncé pour le lendemain...on a joué
devant un public très ...restreint ! Une autre fois, aussi, il y a longtemps, j'avais fait 30
dates de concerts en deux mois et je me suis retrouvé un soir de concert totalement
aphone.
Enquêtrice Laurence : Le cauchemar de tout chanteur !! Alors, qu'avez vous fait ?
Charlie West : On a revu tout le répertoire avec mon bassiste et c'est lui qui a
chanté !
Enquêtrice Laurence : Bon, je vois bien que les charges contre vous sont faibles. Et
puis vous m'avez eue au charme, c'est l'effet de la voix...
De mon coté j'ai noté que c'est vous que Danyel Gérard a choisi pour le bal du Music
Box Country Rock Show de Chalon sur Saône le 5 juin.
J'ai aussi recopié tout votre agenda . Vous n'avez pas fini d'entendre parler de...
vous !
Le site de Charlie West : http://www.charliewest.net/