Négociez votre prêt immobilier

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Négociez votre prêt immobilier
Négociez
votre prêt
immobilier
Apport personnel, taux,
assurance emprunteur, frais…
Édition
2015
ACTUALISÉE
Un guide édité par
Offert par
AJYM1402-7903
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P R É V OYA N C E
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É PA R G N E
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R E T R A I T E
Sommaire
Négociez
votre prêt
immobilier
Obtenir son
financement
PAGES 4-7
CHAPITRE
1
Mobilisez votre apport personnel - Plus votre apport est élevé, plus
le prêt est intéressant - Faites jouer la concurrence entre les banques - La loi protège l’emprunteur immobilier - Que se passe-t-il
une fois l’offre acceptée
Connaître les
prêts immobiliers
PAGES 8-11
CHAPITRE
2
Quels sont les différents types de prêts - Taux fixe, taux
variable, prêt modulable… : comment s’y retrouver
- Les garanties que la banque peut demander Les principaux prêts aidés accessibles aux primo-accédants
Souscrire une
bonne assurance
décès-invalidité
CHAPITRE
3
PAGES 12-16
Que recouvre l’assurance décès invalidité - Qu’est ce que la délégation d’assurance - L’assurance perte d’emploi - Veillez
à bien remplir le questionnaire médical Peut-on s’assurer lorsqu’on est malade
4
Le lexique de l’achat immobilier
PAGES 17-27
CHAPITRE
1
Obtenir son
financement
Même lorsque les taux des prêts
immobiliers sont bas, il est toujours
possible d’obtenir des conditions
d’emprunt encore plus favorables :
nos conseils pour y parvenir.
Mobilisez
votre apport
personnel
Au sens strict, l’apport personnel est le
montant que vous pouvez personnellement investir dans votre projet sans avoir
à l’emprunter (sachant que certains prêts
peuvent être pris en compte en tant
qu’apport personnel, voir page suivante).
4
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
Il s’agit, bien sûr, de vos économies,
mais ce peut être aussi une somme
provenant d’une donation consentie
par vos parents ou reçue par héritage,
ou encore provenant de la revente d’un
bien. La « participation aux résultats »
de l’entreprise, si vous avez la chance
d’en bénéficier au sein
de votre entreprise, est
également
prise en
compte
par les
banquiers
au titre
de l’apport
personnel.
L’achat de sa résidence principale
est, en effet, une
des opérations
autorisant un salarié à demander le
déblocage anticipé
de sa participation.
“
Renseignez-vous auprès
de votre employeur,
vous pouvez peut-être
bénéficier du prêt
action-logement
au taux très bas.
L’apport personnel englobe également
un certain nombre de prêts, tels que
le prêt épargne logement (PEL), le prêt
Action logement (ex-1 % logement ;
renseignez-vous auprès de votre
employeur, vous pouvez peut-être
bénéficier de ce prêt avantageux au
taux très bas) ou encore le prêt à taux
zéro (PTZ) et les prêts « fonctionnaires ».
NOTRE CONSEIL
Faites le point sur le montant
que vous êtes financièrement
capable d’affecter chaque
mois au remboursement du
prêt. Sachez que la mensualité
d’emprunt ne doit pas
représenter plus de 30 à 33 %
de vos revenus.
Plus votre
apport est élevé,
plus le prêt
est intéressant
Dans l’idéal, compte tenu des frais
d’achat (honoraires du notaire, droits
fiscaux…), l’apport personnel doit être
d’au moins 15 à 20 % du prix du logement (en principe, l’emprunt ne sert pas
à financer les frais de notaire).
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
5
Plus votre apport
personnel est
important, plus
la durée du prêt
sera réduite, et
plus votre banquier vous prêtera
à un taux intéressant. Pour un banquier, votre apport personnel est le
signe visible de votre stabilité et de
votre capacité à épargner, donc à
rembourser un emprunt, ce qui minimise à ses yeux le risque qu’il encourt à
vous prêter une somme importante. Le
risque étant moindre, il vous consentira
logiquement les meilleures conditions
de prêt. A contrario, il est plus difficile
(mais pas impossible) d’emprunter
sans aucun apport personnel.
NOTRE CONSEIL
Si vous projetez d’acheter
un logement en copropriété,
renseignez-vous systématiquement sur le montant des charges
attachées au lot et interrogez le
syndic pour savoir si des travaux
sont prévus dans l’immeuble.
Votre plan de financement doit
impérativement tenir compte
de ces dépenses futures.
6
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
LE SAVIEZ-VOUS ?
Faites jouer
la concurrence
entre les banques
Pour dénicher la meilleure offre, ne vous
contentez pas de solliciter votre banque
habituelle. Elle n’est pas forcément la
plus intéressante. Mieux vaut contacter
plusieurs prêteurs. Une démarche fastidieuse mais souvent payante. Si vous
n’avez pas le temps ni le courage de
vous lancer dans cette aventure, pourquoi ne pas vous adresser à un courtier
en prêts ? Ce professionnel obtiendra
généralement pour vous les meilleures conditions d’emprunt auprès des
banques en fonction de votre dossier.
En général, la prestation du
courtier ne vous coûtera
rien, ce professionnel
étant directement
rémunéré par la banque
qui lui concède
les frais de dossier
qu’elle vous aurait
demandés
(soit 1 % environ,
souvent plafonnés).
UX
FA
Seul le taux du prêt
est négociable.
Les candidats à l’emprunt se
focalisent trop souvent sur le taux
proposé par le banquier. C’est,
bien sûr, un élément essentiel,
mais il existe d’autres leviers
permettant de diminuer le coût
du crédit : les frais de dossier et
autres pénalités dues en cas de
remboursement anticipé du prêt
(jusqu’à 3 % du capital restant
dû), les garanties demandées
(hypothèque, privilège)… Un
courtier en prêt vous aidera à
négocier au mieux tous ces frais.
La loi protège
l’emprunteur
immobilier
Un emprunt immobilier est toujours un acte
important. Afin que l’emprunteur puisse s’engager en toute connaissance de cause, la
loi encadre strictement la procédure d’obtention et le contenu du contrat de prêt. Le
contrat de prêt doit obligatoirement faire
l’objet d’une offre préalable écrite, détaillant
les conditions du prêt : coordonnées du
prêteur, nature et objet du prêt, montant,
taux, durée, garanties exigées…
Vous recevrez cette offre de prêt en
double exemplaire, le plus souvent par
lettre recommandée avec accusé de
réception (il ne vous en coûtera rien).
L’offre préalable de crédit est valable pendant 30 jours à compter de sa réception.
La banque s’engage donc à maintenir les
conditions de l’offre pendant ce délai.
Même si elle vous convient parfaitement, vous ne pouvez pas accepter l’offre tout de suite : vous disposez
d’un délai obligatoire de réflexion de
10 jours. En d’autres termes, vous ne
pouvez accepter l’offre de prêt qu’à
partir du 11è jour suivant la date de sa
réception. Par exemple, si vous recevez l’offre le 10 janvier, vous ne pourrez
pas renvoyer votre acceptation avant
le 21 janvier. Toute acceptation de l’offre avant l’expiration de ce délai serait
nulle. Pour accepter l’offre, vous devez
retourner un exemplaire de celle-là à
votre banque, par courrier.
Jusqu’à l’acceptation de l’offre, vous n’avez
aucun versement à effectuer. Et votre
banque ne peut, de son côté, débloquer
aucune somme pendant cette période.
Que se passe-t-il
une fois l’offre
acceptée ?
Une fois l’offre acceptée, la banque ne
peut plus modifier les conditions du prêt
proposé. Néanmoins, le contrat de prêt
ne devient définitif que si les trois conditions suivantes sont réunies :
l’achat prévu doit être conclu dans les
4 mois suivant l’acceptation de l’offre. À
défaut, le contrat de prêt est annulé et
les sommes éventuellement versées (frais
de dossier…) doivent vous être restituées ;
le cas échéant, vous devez avoir
obtenu tous les prêts que vous aviez
demandés pour financer votre achat
(un prêt à taux 0 %, par exemple) ;
enfin, vous devez avoir souscrit votre
assurance décès-invalidité.
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
7
CHAPITRE
2
Connaître les
prêts immobiliers
Différentes formules
de prêts peuvent vous
être proposées pour
financer votre acquisition. Voici ce qu’il faut
retenir à ce sujet.
Quels sont
les différents
types de prêts ?
La plupart des prêts bancaires sont des
« prêts-habitat », appelés aussi prêts du
secteur libre, par opposition aux prêts
règlementés par l’État (ou aux prêts
8
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
épargne-logement). Chaque banque
fixe librement le taux des emprunts, en
fonction du montant emprunté, de la
durée du prêt, de l’apport personnel…
Distribués par les banques
ayant passé une convention avec l ’État, les
prêts règlementés
(prêt conventionné,
prêts à l ’accession
s o c i a l e ) v o u s p e rmettent de bénéficier
de frais réduits (frais
d ’hypothèque…) et
peuvent ouvrir droit
à l ’aide personnalisée au logement
(APL) sous certaines
conditions. Quant
au prêt à taux zéro
Plus (PTZ+), il peut
financer l ’achat d ’une résidence
principale dans le neuf. Il est réservé
aux primo-accédants (les personnes
achetant pour la première fois leur
logement), dont les revenus ne doivent
pas dépasser un plafond déterminé.
Votre Plan épargne logement (PEL)
ou votre Compte épargne logement
(CEL) peuvent aussi vous permettre
d’obtenir un prêt à taux préférentiel,
pour fi nancer l’achat ou les travaux
d’une résidence principale.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Taux fixe, taux
variable, prêt
modulable… :
comment
s’y retrouver ?
Différentes formules de prêts peuvent
vous être proposées. Avec un crédit à
taux fixe, le taux de l’emprunt, et donc
le montant des mensualités de remboursement, ne varie pas pendant
toute la durée du prêt. Vous pouvez
donc prévoir exactement ce que vous
coûtera votre emprunt.
Au contraire,
avec un taux
« variable » (ou
révisable), le
taux d ’intérêt
est revu périodiquement, en général chaque année, en fonction d’un
indice de référence. Soyez très vigilant
si l’on vous propose cette formule car il
est impossible d’être sûr à l’avance du
coût global du crédit.
Si vous optez finalement pour un taux
révisable, il est conseillé d’opter pour
un prêt révisable « capé », qui prévoit
dès le départ un taux maximum qui ne
peut pas être dépassé.
Dans un prêt modulable, l’emprunteur
peut choisir de modifier le montant de
ses mensualités de remboursements,
à la hausse comme à la baisse, dans
certaines limites. Ce qui diminuera ou
augmentera la durée du prêt.
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
9
Les principaux prêts aidés
dont peuvent bénéficier
les primo-accédants
Certains prêts dits « aidés », sont réservés aux primo-accédants.
Pour y être éligibles vous devez remplir certains critères, notamment de
ressources. Focus sur les prêts les plus répandus.
Type de Prêt
Prêt à taux zéro (PTZ)
Prêt d’accession sociale
(PAS)
Prêt action logement
(ex : 1%)
Montant
minimal /
maximal
pouvant être
emprunté
De 18 000 € à 89 700 € (1)
Aucun
De 7 000 € à 25 000 € (2)
Taux /
durée du prêt
Prêt sans intérêts / 12 à 25 ans
Au maximum de 2,95 à 3,40 %
pour un prêt à taux fixe (en
fonction de la durée du prêt) /
2,95 % pour un taux variable
(toutes durées confondues) /
5 à 25 ans avec possible
allongement jusqu’à 35 ans
1 % sur 20 ans maximum
Part de
l’opération
pouvant être
financée à
l’aide de ce prêt
De 18 à 26 % maximum
Jusqu’à 100 %. Ne peut pas être
complété par un prêt classique
souscrit auprès d’une banque
30 % maximum
Plafonds de
ressources
Revenu fiscal de référence
(n-2) compris entre 22 000 €
et 115 200 € (1)
Revenu fiscal de référence
(n-2) compris entre 22 000 €
et 115 200 € (1)
Depuis le 9 mars 2015, une
partie des prêts est accordée
sans condition de ressources
(3)
Pourquoi ?
Achat ou construction d’un
logement neuf. Sous certaines
conditions, achat d’un logement
ancien avec travaux
Achat d’un logement ancien /
achat ou construction d’un
logement neuf. Réalisation
de travaux (amélioration ou
économies d’énergie) d’un
montant minimal de 4 000 €
Réservé aux salariés et retraités
du secteur privé (entreprises de
plus de 10 salariés). (3) Achat
d’un logement ancien / achat
ou construction d’un logement
neuf
Où
s’adresser ?
Établissements bancaires ayant
signé une convention avec l’État
Établissements bancaires ayant
signé une convention avec l’État
En fonction de la taille de
l’entreprise : service logement
ou direction du personnel
++
+++
+
(3)
Efficacité
du prêt
(1)
Varie en fonction du lieu de résidence et de la composition de la famille.
Varie en fonction du lieu de résidence.
(3)
Le logement doit être la résidence principale de l’emprunteur.
(2)
10
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
Pour garantir l’emprunt qu’elle vous
consent, la banque vous demandera
une garantie lui permettant de se rembourser sur la vente du bien si vous ne
payez pas. Il peut s’agir d’un « privilège
de prêteur de deniers » si le bien immobilier acheté existe déjà, ou d’une hypothèque si le bien immobilier que vous
envisagez d’acheter n’est pas encore
construit (en cas d’achat sur plan, par
exemple) ou si vous prévoyez de réaliser
des travaux sur un logement achevé.
Dans les deux cas, le prêt sera constaté
dans un acte notarié, ce qui entraînera
le paiement d’honoraires spécifiques
pour le notaire (qui s’ajoutent aux honoraires de vente). En cas de revente du
bien avant le remboursement complet
du prêt, vous devrez en outre supporter des frais de « mainlevée » (il s’agit
d’un acte notarié nécessaire pour faire
supprimer la garantie demandée par
la banque, c’est-à-dire le privilège ou
l’hypothèque), ce qui génère un surcoût imprévu souvent non négligeable.
AI
VR
Les garanties
que la banque
peut demander
Il est possible de
faire garantir son prêt
par une société de
caution spécialisée
Si vous choisissez de faire
garantir votre prêt immobilier
par une société de caution,
l’emprunt est alors constaté
dans un acte sous seing
privé, ce qui vous permet
d’économiser les frais de
notaire correspondant au
prêt et, éventuellement, les
frais de mainlevée notariée.
En contrepartie de son
engagement de rembourser
le prêt à votre place si vous
êtes défaillant, vous verserez
à la société de caution une
rémunération de l’ordre de
1,5 % à 2 % du montant
emprunté. En général, une
partie de ces frais vous sera
restituée une fois que vous
aurez fini de rembourser votre
prêt.
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
11
CHAPITRE
3
Souscrire une
bonne assurance
décès-invalidité
La souscription d’une assurance
décès-invalidité est une étape
impor tante de tout emprunt
immobilier. La loi vous permet de
choisir librement votre assureur.
Que recouvre
l’assurance
décès-invalidité ?
Pour vous accorder votre prêt, le banquier va vous demander de souscrire
une assurance garantissant le remboursement du prêt, en cas de décès ou
d’invalidité. Il s’agit d’une
précaution incontournable, qui sécurise
à la fois l’emprunteur, sa famille et
la banque.
L’assurance décès-invalidité couvre le
risque de décès, d’invalidité permanente et d’incapacité temporaire de
travail de l’assuré. Si l’emprunteur vient
à disparaître, l’assurance prend en
charge le remboursement du capital
restant dû à la date du décès. Faute
d’assurance, les héritiers de l’emprunteur pourraient être obligés de vendre
le bien immobilier pour rembourser
cette dette.
12
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
De même, si l’emprunteur subit un arrêt
de travail à la suite d’un accident ou
d’une longue maladie, ou encore s’il
est reconnu en invalidité permanente,
l’assureur prendra en charge les mensualités de remboursement.
LE SAVIEZ-VOUS ?
NOTRE CONSEIL
Si vous empruntez à deux
(époux, partenaires de pacs…),
l’assurance doit normalement
garantir 100 % du capital
emprunté. Ce pourcentage
peut être réparti entre les
emprunteurs (50 % sur chaque
tête, 60 % et 40 %, 80 % et 20 %…)
en fonction de leur participation
financière au remboursement.
Pour plus de sécurité, il peut être
judicieux d’assurer chacun pour
la totalité du capital emprunté
(soit 100 % sur chaque tête).
Une solution certes plus
onéreuse, mais qui assure
la prise en charge de la totalité
du capital restant dû en cas
de décès d’un des emprunteurs.
Qu’est-ce que
la délégation
d’assurance ?
La banque vous propose en principe un
contrat de groupe préalablement négocié par elle avec une compagnie d’assurance (souvent une filiale de la banque).
Problème, ces contrats groupe sont
généralement coûteux pour les jeunes.
Pour l’emprunteur, il peut être bien plus
avantageux de passer par une assurance
individuelle par le biais d’une « délégation d’assurance ». Depuis la loi Lagarde
du 1er juillet 2010, vous avez
tout à fait le droit de faire
jouer la concurrence en
passant par votre propre assureur.
Ce dernier peut alors
vous proposer un
contrat individuel,
dont les primes sont
calculées en fonction de votre situation réelle (âge,
situation professionnelle…). Le recours
à une délégation
d’assurance vous permet généralement
de réaliser d’importantes économies sur
votre projet immobilier (jusqu’à plusieurs
milliers d’euros). Sachez que la banque ne
peut pas refuser un contrat d’assurance
qui offre un niveau de garantie équivalent à celui du contrat groupe qu’elle propose. Pour motiver son refus, la banque
doit s’appuyer sur une liste limitative de
critères, définis par le Comité consultatif
du secteur financier (CCSF).
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
13
“
Le recours à une
délégation d’assurance
vous permet généralement
de réaliser d’importantes
économies sur
votre projet
immobilier
NOTRE CONSEIL
N’attendez pas le dernier
moment pour rechercher votre
assurance emprunteur. Avant
même de signer la promesse
de vente et de négocier votre
crédit, demandez plusieurs
devis d’assurance. Vous aurez
ainsi le temps de comparer et
de choisir l’assurance la mieux
adaptée à votre situation et aux
exigences de la banque qui
vous aura accordé le crédit.
14
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
L’assurance
perte d’emploi
Bien que facultative, l’assurance perte
d’emploi n’est pas à négliger. Cette assurance prend en charge le remboursement des mensualités d’emprunt en cas
de chômage de l’emprunteur, indemnisé
par Pôle Emploi. Selon le contrat, la prise
en charge peut être totale ou partielle. En
outre, elle est généralement limitée dans
le temps. Le plus souvent, l’assurance
ne prend effet qu’à la fin d’un délai de
carence fixé à 6 ou 12 mois à compter de la signature du contrat. Si la perte
d’emploi intervient pendant ce délai,
l’assurance n’entrera pas en action.
Les conditions de souscription de cette
garantie varient selon les contrats :
ancienneté du contrat de travail, âge
de l’emprunteur… (lisez bien les propositions qui vous sont faites pour savoir ce
qu’il en est).
“
Les conditions
de souscription
de l’assurance
perte d’emploi
varient selon
les contrats :
ancienneté
du contrat
de travail, âge
de l’emprunteur…
Lisez bien les
propositions qui
vous sont faites
pour savoir
ce qu’il en est.
Veillez à
bien remplir
le questionnaire
médical
Peut-on
s’assurer
lorsqu’on
est malade ?
La demande d’adhésion au contrat
d’assurance décès-invalidité comporte
un questionnaire sur l’état de santé du
candidat à l’emprunt. Ce document
doit permettre à l’assureur de mesurer
le risque qu’il se propose de garantir.
L’assureur peut notamment exclure la
prise en charge de sinistres liés à certaines pathologies.
Une personne ayant ou ayant eu de
graves problèmes de santé est généralement considérée comme présentant
un « risque aggravé » par les assurances, qui hésitent alors à la couvrir.
Dans une telle situation, la convention
Aeras (« S’assurer et emprunter avec un
risque aggravé de santé ») a pour but
de faciliter la souscription d’une assurance emprunteur et l’obtention d’un
emprunt immobilier. Cette convention
est appliquée par tous les assureurs à
deux conditions : le prêt immobilier ne
doit pas dépasser 320 000 € (hors crédit
relais, en cas d’achat de la résidence
principale) et l’emprunteur doit être
âgé de 70 ans au plus en fin de remboursement.
NOTRE CONSEIL
Répondez le plus exactement
possible au questionnaire
de santé. N’omettez pas de
déclarer des traitements
médicaux ou des interventions
antérieures, même s’ils vous
paraissent bénins. Cette
précaution écartera tout risque
que l’assureur réduise sa prise
en charge, voire la refuse,
en cas de décès ou d’invalidité,
en invoquant des omissions
ou de fausses déclarations
de votre part.
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
15
Le mécanisme est le suivant : si l’état de
santé de l’emprunteur ne lui permet pas
d’être assuré aux conditions standards
du contrat, son dossier est examiné par
un service médical spécialisé. À l’issue
de cet examen, la proposition d’assurance peut être assortie d’une exclusion partielle de garantie et / ou d’une
surprime. Si une proposition d’assurance ne peut toujours pas être établie,
le dossier est transmis à un troisième
niveau. Seuls les cas les plus difficiles y
sont traités. À cet ultime niveau, 20 %
des dossiers font l’objet d’une proposition d’assurance. Pour en savoir plus :
www.aeras-infos.fr
Un «droit à l’oubli»
pour les anciens
malades
du cancer
Les anciens malades d’un cancer
n’auront plus à le déclarer lorsqu’ils
demanderont un crédit. Cet assouplissement important découle d’un protocole d’accord signé par les assureurs le
24 mars 2015, qui sera prochainement
intégré dans la convention Aeras.
Les personnes concernées sont les
anciens malades dont le cancer est
survenu avant l’âge de 15 ans et dont
le traitement a pris fin depuis 5 ans.
Également visés, les anciens
malades du cancer dont le
traitement a pris fin depuis
15 ans.
Par ailleurs, une grille de
référence permettra
aux personnes atteintes
de certains cancers,
mais dont le traitement
a cessé depuis moins
de 15 ans, de s’assurer à un tarif normal.
Les progrès réalisés
dans la lutte contre
les cancers et une
meilleure connaissance des risques
par les assureurs
ont permis cette
avancée.
16
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
CHAPITRE
4
Le lexique
de l’achat
immobilier
• Avant-contrat
.................................
p 18
• Carnet d’entretien
(copropriété) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 18
• Compromis de vente
• Délai de rétractation
...................
...................
p 18
p 19
• Diagnostic de performance
énergétique (DPE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 20
• Dossier de diagnostic
technique (DDT) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 20
.........................
p 22
.............................
p 22
• État hypothécaire
• Frais de notaire
• Mandat de vente
..........................
• Mesurage du lot (loi Carrez)
• Droit de préemption
....................
p 22
p 24
• Partages des charges
(copropriété) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 24
• Partage du coût des travaux
(copropriété) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 25
• Promesse de vente
• Les diagnostics que le vendeur
doit fournir à l’acheteur . . . . . . . . . . . . . p 21
.......
p 23
.......................
........
p 27
..........................
p 27
• Règlement de copropriété
• Titre de propriété
p 26
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
17
Avant-contrat
l’obtention de votre financement bancaire. En outre, vous disposez systématiquement d’un délai de rétractation
de 7 jours pour renoncer à l’achat
après avoir signé un avant-contrat.
Carnet d’entretien
(copropriété)
Lorsque vous avez enfin déniché le
logement de vos rêves, vous devez officialiser votre accord avec le vendeur
en signant un « avant-contrat », de préférence chez un notaire. C’est un passage obligé pour tout achat immobilier.
Il existe deux sortes d’avant-contrat : le
compromis de vente et la promesse
de vente.
Le choix pour l’un ou l’autre dépend
principalement des usages locaux.
Le compromis est plutôt utilisé par les
notaires du sud de la Loire tandis que
leurs confrères du nord préfèrent souvent la promesse de vente. Cela ne
change pas fondamentalement la
donne pour vous. En effet, promesse
et compromis ont la même fonction :
lier le vendeur et l’acheteur, permettre
à ce dernier de trouver son financement bancaire et au notaire de réunir
les nombreux documents et renseignements indispensables à la signature de l’acte d’achat définitif.
Dans les deux cas, votre engagement est soumis à la réalisation de
conditions, dites « conditions suspensives » : les principales étant l’absence
d’inscription hypothécaire supérieure
au montant du prix de vente et
18
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
Dans chaque copropriété qu’il gère,
le syndic doit tenir à jour un carnet
d’entretien de l’immeuble. Ce livret
de santé doit notamment mentionner l’année de réalisation des travaux
importants (ravalement, réfection des
toitures, remplacement de l’ascenseur…) et l’identité des entreprises qui
sont intervenues. Le carnet de santé
doit être annexé à l’avant-contrat,
mais vous pouvez demander au vendeur à le consulter avant-même la
signature. Celui-ci doit vous en remettre une copie, à ses frais.
Compromis de vente
Dans le compromis de vente, le vendeur s’engage à vous vendre le logement et vous vous engagez à l’acheter.
L’acte prévoit normalement le versement par l’acheteur d’un « dépôt de
garantie », à titre d’acompte sur le prix
de vente. Il est souvent égal à 10 % du
prix, mais rien ne vous interdit de négocier un pourcentage moindre (5 % par
exemple), surtout si le prix est élevé.
Si le compromis est rédigé par un
notaire ou un agent immobilier disposant d’une garantie financière, le dépôt
peut être versé lors de la signature.
Sinon, aucune somme ne peut vous
être demandée avant l’expiration
du délai de rétractation de 7 jours
dont vous bénéficiez.
Le compris est valable pendant un
délai déterminé (3 à 4 mois en général) pendant lequel la vente définitive
est suspendue à la réalisation d’un
certain nombre de conditions dites
« suspensives ». Notamment l’obtention de votre financement bancaire.
Ainsi, si vous n’obtenez pas votre prêt,
vous êtes dégagé de votre engagement et votre dépôt de garantie doit
vous être rendu.
En revanche, si toutes les conditions
sont remplies, vous n’avez plus le droit
de renoncer à l’achat, même en
abandonnant le dépôt de garantie
au vendeur. Celui-ci pourrait en effet
vous faire condamner en justice à
signer l’acte d’achat et à des dommages et intérêts.
Délai de rétractation
Après avoir signé un compromis ou
une promesse de vente, vous bénéficiez toujours d’un délai de 7 jours pour
revenir sur votre engagement.
Le projet de loi Macron, en cours
d’examen au Parlement, prévoit de
porter ce délai à 10 jours !
Mais attention, ce droit joue uniquement pour l’achat d’un logement (résidence principale ou secondaire, bien
locatif). Vous n’en bénéficiez pas si
vous acheter un terrain, un parking ou
un bien professionnel, par exemple.
Une fois signé, l’avant contrat doit vous
être adressé par lettre recommandée
avec accusé de réception (LRAR).
Il peut aussi vous être remis en main
propre, mais seulement s’il a été
conclu par l’intermédiaire d’un notaire
ou d’un agent immobilier. Lorsque
l’avant-contrat vous a été adressé par
LRAR, le délai de 7 jours court à compter du lendemain du jour où la lettre a
été présentée à votre domicile : si vous
êtes absent lors du passage du facteur,
l’avis de passage déposé dans votre
boîte aux lettres fait démarrer le délai.
Exemple
Si la LRAR est présentée le 15 septembre 2015 à votre domicile, le délai de
rétractation court à compter du lendemain, 16 septembre. Vous avez alors
jusqu’au 22 septembre à minuit pour
renoncer à l’achat.
Si l’avant-contrat vous a été remis en
main propre, le délai de rétractation court
à compter du lendemain de la remise.
Si vous décider de renoncer à l’achat,
vous n’avez pas à vous justifier : informez en simplement le vendeur de
votre décision, par LRAR ou par huissier.
On prend en compte la date d’expédition du courrier recommandé (le
cachet de la poste fait foi) et non sa
remise effective au destinataire.
À noter
Si vous aviez versé un dépôt de garantie ou une indemnité d’immobilisation,
le notaire ou l’agent immobilier doit
vous restituer les fonds dans un délai
maximum de 21 jours.
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19
Diagnostic de
performance
énergétique (DPE)
Lorsqu’un logement vous intéresse,
portez une attention particulière au
Diagnostic de performance énergétique (DPE), qui doit vous être fourni
par le vendeur.
Ce document est établi par un professionnel certifié. Il vous informe sur les
niveaux de consommation d’énergie
et d’émission de gaz à effet de serre
du bien. Cette information doit vous
permettre d’estimer le montant prévisible des dépenses liées aux consommations d’énergie (électricité, gaz,
fioul) que vous aurez à supporter dans
le futur si vous devenez propriétaire du
bien. En effet, l’étiquette « énergie » du
DPE classe le logement en fonction de
sa performance énergétique : de A
(logement économe) à G (logement
énergivore).
Ce classement doit apparaître dès
le stade de la petite annonce. Un
classement médiocre peut être un
argument pour négocier le prix à la
baisse.
Dossier de diagnostic
technique (DDT)
Pour que vous soyez correctement
informé sur le bien qui vous intéresse,
la loi oblige le vendeur à vous fournir
un « Dossier de diagnostic technique »
(DDT), pouvant contenir jusqu’à 9
documents : le constat de risque d’exposition au plomb; l’état mentionnant
20
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la présence ou l’absence d’amiante;
l’état relatif à la présence de termites;
l’état des risques naturels et technologiques; le diagnostic de performance
énergétique (DPE); l’état de l’installation
intérieure de gaz; l’état de l’installation
intérieure d’électricité; le diagnostic
relatif à l’installation d’assainissement
non collectif ; l’information sur la présence d’un risque de mérule (champignon qui attaque le bois).
À ces divers constats et certificats, il
faut ajouter l’attestation de superficie
« loi Carrez », qui concerne les lots de
copropriété.
Votre notaire va, bien sûr, veiller à ce
que tous les diagnostics requis vous
soient fournis. N’hésitez pas à l’interroger si tel ou tel document vous paraît
obscur.
Les diagnostics que le vendeur
doit fournir à l’acheteur
Dès le stade de l’avant-contrat, le vendeur doit vous fournir un Dossier de
diagnostic technique (DDT) qui peut regrouper jusqu’à neuf documents
différents. Au DDT, il faut ajouter le certificat de mesurage du bien, lorsque
la vente porte sur un lot de copropriété.
Biens concernés
Informations
recherchées
Durée de validité
Diagnostic de
performance énergétique
- DPE
Local, maison individuelles
et parties privatives d’un lot
de copropriété disposant
d’un chauffage individuel ou
collectif, quelle que soit la date
de construction du bien
Niveau de consommation
d’énergie et d’émission de gaz
à effet de serre du logement ;
travaux préconisés pour
réduire la facture de chauffage
avec évaluation de leur coût
et de leur efficacité
10 ans
Risques naturels, miniers
et technologiques
Tout bien immobilier (maison,
lot de copropriété…) situé
dans le périmètre d’un plan de
prévention des risques (PPR)
ou d’une zone sismique
Existence de risques naturels,
miniers, technologiques ou
sismiques
6 mois
État de l’installation
intérieure de gaz
Tout logement (maison
individuelle ou lot de
copropriété) dont l’installation a
plus de 15 ans lors de la vente
Sécurité de l’installation ;
évaluation des risques
éventuels pour les occupants
3 ans
État de l’installation
intérieure d’électricité
Tout logement (maison
individuelle ou lot de
copropriété) dont l’installation a
plus de 15 ans lors de la vente
État parasitaire termites
Maisons individuelles et
parties privatives des lots de
copropriété. Le bien doit être
situé dans une zone déclarée
infestée par arrêté préfectoral
Présence de termites
6 mois
Information sur la mérule
Tout immeuble bâti situé dans
une zone déclarée infestée par
arrêté préfectoral
Présence de mérule
(champignon qui attaque
le bois)
Non précisée par la loi
Constat des risques
d’exposition au plomb
Maison individuelle et
parties privatives des lots de
copropriété. Le bien doit avoir
été construit avant 1949
Présence de peintures et
revêtements anciens contenant
du plomb
1 an si du plomb est détecté ;
illimitée sinon ou si les traces
de plomb sont inférieures à
certains seuils
État relatif à l’amiante
Parties privatives et communes
dans les immeubles dont le
permis de construire a été
délivré avant le 01.07.1997
Présence et état de
conservation des matériaux
contenant de l’amiante
Illimitée
État de l’installation
d’assainissement
non collectif
Logements non raccordé
au tout-à-l’égout
Conformité du réseau non
collectif
3 ans
Superficie « Loi Carrez »
Tout lot de copropriété principal
(appartement, local professionnel,
commerce) de 8 m2 et plus
Superficie réelle des parties
privatives
Illimitée, sauf si des travaux
ultérieurs modifient la
superficie mesurée
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21
Droit de préemption
En cas de vente d’un logement, la
commune bénéficie souvent d’un
« droit de préemption urbain ». En
clair, cela signifie que la commune
est prioritaire pour l’achat du bien. Le
notaire doit donc l’informer du projet
de vente. Dans le jargon notarial, on
parle de « purger » le droit de préemption. La mairie a alors deux mois
pour faire connaître sa décision au
notaire. Il s’agit d’une formalité incontournable, mais qui ne doit pas vous
inquiéter outre mesure. En effet, il est
très rare qu’une commune exerce son
droit de préemption.
État hypothécaire
Le vendeur a souvent lui-même
emprunté pour acheter le bien. L’emprunt est alors garanti par un privilège
ou une hypothèque au profit de la
banque. Entre autres documents
22
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nécessaires à la préparation de l’acte
de vente, le notaire doit demander
un « état hypothécaire » auprès du
service de publicité foncière. Dans le
même temps, il interroge la banque
pour connaître le montant restant à
rembourser sur le prêt. La plupart du
temps, l’existence d’un privilège ou
d’une hypothèque n’empêche pas
la vente d’avoir lieu car le solde du
prêt est inférieur au prix de vente. Le
notaire remboursera le prêteur avec
une partie du prix et reversera le solde
au vendeur.
Frais de notaire
C’est l’acheteur qui supporte les frais
d’achat. Bien que l’on parle communément de « frais de notaire », ils
sont principalement constitués par
des droits fiscaux. Dans l’ancien, leur
montant se situe généralement dans
une fourchette variant entre 6 % et
10 % du prix de vente du bien, frais
d’emprunt non compris. Notez qu’en
cas d’achat sur plan (ou Vefa), les
frais de notaire sont moindres.
Lors de la signature de l’acte d’achat
définitif, le notaire vous demandera
de lui verser une « provision », destinée
à couvrir le montant des frais et droits
fiscaux. Cette somme correspond au
montant approximatif des frais, lesquels ne seront connus à l’euro près
qu’après l’acte signé et les formalités postérieures accomplies par le
notaire : pour un achat immobilier, il
s’agit de la publication de l’acte au
service de la publicité foncière (ex
bureau des hypothèques).
Pour établir le montant de la provision, le notaire utilise des barèmes
de frais préétablis, mis au point par
la profession. Ces barèmes permettent de calculer rapidement le montant de la provision, en fonction de
divers paramètres : type de bien, prix
d’achat, montant du prêt…
Après la vente, le notaire vous adressera un compte exact des frais : en
général, il vous reversera un peu
d’argent, la provision étant calculée
assez largement afin que le notaire
n’ait pas à vous réclamer un versement supplémentaire.
visité dans une autre agence qui vous
a fait signer un « bon de visite ». La jurisprudence est très claire sur ce point :
seul l’agent qui a effectivement négocié la vente a droit à ses honoraires.
Lorsque le mandat est « exclusif », le
bien est mis en vente dans une seule
agence. Vous devrez donc traiter avec
le professionnel titulaire du mandat.
Mais cela ne vous empêche pas, le
cas échéant, de faire une offre de prix
moins élevée ou même de demander au professionnel de baisser sa
rémunération.
Le saviez-vous ?
Vous avez le droit de choisir votre
notaire. Si le vendeur et vous-même
avez chacun votre notaire, cela ne vous
coûtera pas plus cher car les honoraires des deux professionnels ne seront
pas additionnés, mais au contraire,
partagés entre eux.
Mandat de vente
L’agent immobilier ne peut négocier la
vente d’un bien que s’il est en possession d’un mandat écrit. En général, le
mandat lui est confié par le vendeur :
on parle alors de mandat de vente.
Souvent le propriétaire met le bien en
vente dans plusieurs agences, chacune étant alors titulaire d’un mandat
« simple ». Dans ce cas, vous êtes libre
de traiter avec le professionnel qui
aura su vous convaincre d’acheter le
bien. Et ce, même si vous l’aviez déjà
Rappelons que les honoraires
d’agence sont libres. Ils tournent généralement autour de 6 à 8 % du prix.
Même si, formellement, ils sont mis à
la charge du vendeur dans le mandat
de vente, ils s’ajoutent au prix de base
du bien et renchérissent d’autant le
coût de l’opération pour l’acheteur.
Le saviez-vous ?
Il existe des agences immobilières
« low cost » qui pratiquent des honoraires réduits (de 1 % et 4 %).
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
23
Mesurage du lot
(loi Carrez)
Lorsque vous achetez un « lot » de
copropriété (appartement, maison
individuelle dans une copropriété
« horizontale », local professionnel…),
la superficie privative du bien doit
être indiquée dans l’avant-contrat et
dans l’acte d’achat notarié définitif.
C’est la règle posée par la fameuse
« Loi Carrez ».
En pratique, le vendeur doit vous rembourser le trop perçu. Si vous n’arrivez
pas à vous entendre à l’amiable avec
lui, vous avez un an, à partir de la signature de l’acte d’achat notarié pour saisir le tribunal de grande instance (TGI)
et réclamer le remboursement du trop
versé (32 000 € dans notre exemple).
La superficie à prendre en compte
doit être calculée selon des règles
précises. Elle correspond à celle des
planchers des locaux clos et couverts,
déduction faite des espaces occupés par les murs, cloisons, marches et
cages d’escaliers, gaines, embrasures
de portes et de fenêtres et des parties
d’une hauteur inférieure à 1,80 m.
Le saviez-vous ?
Si la surface réelle s’avérait supérieure
à celle indiquée dans l’acte d’achat, le
vendeur ne peut rien vous réclamer car
la loi ne protège que l’acheteur.
L’obligation de mesurage ne concerne
par les lots annexes (cave, garage, parking), ni les petits lots de moins de 8 m2.
Si, après la vente, la superficie réelle
du bien est inférieure de plus 5 % à
celle annoncée, vous pouvez exiger
une diminution du prix proportionnelle
à la différence de surface.
Exemple
Vous achetez un appartement de 100 m2
pour 400 000 €. Après vérification, vous
constatez que le bien ne mesure que
92 m2, soit une différence de 8 %. Vous
pouvez exiger une baisse du prix de
32 000 € (soit 400 000 € x 8 %).
24
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
Partages des charges
(copropriété)
Lorsque vous serez copropriétaire vous
aurez à payer les charges (vous devez
en tenir compte dès le départ dans
votre plan de financement).
Chaque année, l’assemblée générale
des copropriétaires vote un « budget
prévisionnel » pour les charges courantes (les dépenses de fonctionnement
de l’immeuble et l’entretien courant). Il
est le plus souvent prévu que les copropriétaires verseront 4 provisions (ou
avances) trimestrielles, chacune égale
au quart du budget prévisionnel.
Les provisions sont exigibles, en général, le 1er jour de chaque trimestre,
soit : les 1er janvier, 1er avril, 1er juillet et
1er octobre.
En cas de vente d’un lot, la loi prévoit
le principe suivant : les provisions exigibles avant la notification de la vente
au syndic par le notaire sont dues par
le vendeur ; celles qui sont exigibles
après la notification sont à la charge
de l’acheteur.
Exemple
Vous signez l’acte d’achat notarié le
25 mars. Le notaire notifie la vente au
syndic le 26 mars. Vous devrez payer la
provision du 2ème trimestre (exigible le
1er avril) et les provisions suivantes.
Il est souvent prévu dans l’acte que les
charges du trimestre au cours duquel
la vente est signée seront partagées
« prorata temporis » entre le vendeur
et l’acheteur.
Sachez que le syndic n’est pas obligé
de tenir compte de cet arrangement
et peut s’en tenir aux règles légales. En
revanche, l’arrangement est valable
entre les parties.
Partage du coût des
travaux (copropriété)
En copropriété, la plupart des travaux
ne sont pas prévus dans le budget
prévisionnel. Ils sont votés au coup
par coup, en assemblée générale.
L’assemblée vote aussi souvent, au
moins pour les travaux onéreux (ravalement…) un échéancier d’appel de
fonds pour le paiement des travaux.
Quid des travaux votés avant la vente
du lot ? Sont-ils à la charge du vendeur ou de l’acheteur ? La loi prévoit
la règle suivante : celui qui est propriétaire du lot lors de l’appel de fonds
doit le régler.
Exemple
L’assemblée générale a voté en janvier le ravalement qui sera financé
en 3 appels de fonds, les 1er mars,
1er avril et 1er mai. La vente est signée
le 25 mars et notifiée au syndic par le
notaire le 26. Le vendeur doit payer
l’appel de fonds du 1er mars ; l’acheteur
paiera les appels de fonds du 1er avril
et du 1er mai.
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
25
Le vendeur et l’acheteur peuvent prévoir
une répartition différente. Par exemple,
que les travaux votés avant la signature
de l’avant-contrat seront entièrement à
la charge du vendeur, quelle que soit la
date des appels de fonds.
Mais, ici encore, le syndic n’est pas
obligé d’en tenir compte et a le droit
d’appliquer la règle légale décrite
ci-avant. Il peut donc réclamer les
fonds en se basant sur l’échéancier
voté en assemblée générale. Auquel
cas, le vendeur et à l’acheteur doivent
s’arranger entre eux, pour que celui
qui aura payé en trop (en fonction de
l’accord prévu dans l’acte de vente)
soit remboursé par l’autre.
Promesse de vente
Dans la promesse de vente, le vendeur s’engage à vous vendre le bien
et vous le réserve pendant un délai
déterminé (3 à 4 mois en général), dit
« délai d’option ». Pendant ce délai,
il n’a plus le droit de vendre le bien
à quelqu’un d’autre, même s’il reçoit
une offre plus intéressante.
En contrepartie, vous devez lui verser
26
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
une « indemnité d’immobilisation »,
souvent fixée à 10 % du prix (mais
rien de ne vous interdit de négocier
un montant moins élevé). Lorsque la
promesse est signée via un notaire ou
un agent immobilier, vous la verserez lors de la signature. Si vous traitez
directement avec le vendeur, vous ne
paierez l’indemnité qu’une fois expiré
le délai de rétractation de 7 jours dont
vous bénéficiez.
À l’issue du délai prévu, vous pouvez
« lever l’option », c’est-à-dire décider
d’acheter le bien. Vous signerez alors
la vente définitive chez le notaire et le
montant de l’indemnité d’immobilisation sera déduit du prix.
Vous pouvez aussi renoncer à l’achat.
Si vous le faites parce qu’une condition suspensive ne s’est pas réalisée
– par exemple, vous n’avez pas pu
obtenir votre prêt – vous ne serez pas
pénalisé : vous récupèrerez intégralement votre indemnité. En revanche,
si vous renonciez à l’opération pour
des convenances personnelles, le
vendeur serait en droit de conserver
l’indemnité d’immobilisation. Ce cas
de figure reste rare en pratique.
Règlement
de copropriété
Le règlement de copropriété définit
les droits et les devoirs de chaque
copropriétaire. Il décrit les parties privatives et communes de l’immeuble
et les règles de fonctionnement de la
copropriété. Si vous comptez acheter un lot de copropriété, demandez
au vendeur une copie du règlement
et étudiez le attentivement. Même si
cette lecture vous semble fastidieuse,
elle peut vous éviter des désagréments, car les dispositions du règlement de copropriété s’imposent à
tout nouveau copropriétaire. Si une
disposition du règlement de copropriété vous paraît obscure, n’hésitez
pas à interroger votre notaire pour
obtenir des éclaircissements.
Titre de propriété
À la fin du rendez-vous chez le notaire,
après avoir signé l’acte d’achat définitif, vous êtes d’ores et déjà propriétaire du bien. Néanmoins, vous ne
recevez pas immédiatement votre
titre de propriété. Le notaire doit
encore faire publier l’acte au Service
de publicité foncière. Ce n’est qu’ensuite qu’il vous adressera votre titre de
propriété. Le document qui vous sera
remis n’est pas l’original de l’acte mais
une copie, appelée « copie authentique » ou encore « expédition » dans
le jargon notarial. L’original, appelé
« minute » est en effet obligatoirement
conservée par le notaire, à son étude.
Pour vous permettre d’accomplir les
démarches administratives nécessaires (souscription des abonnements
EDF, téléphone…), le notaire va vous
remettre plusieurs attestations établissant que vous êtes bien le nouveau
propriétaire.
NÉGOCIER VOTRE PRÊT IMMOBILIER
27
Réf : AJYM1506-7903
Crédits iconographie : illustration couverture, p. 3, « Le saviez-vous ? » (p. 6, 8, 10, 13) © Matthieu Mercier. Page 4 - © AndreyPopov, © Argonavt, page 5 - © ppart, © Mackon, © Dario Lo Presti, page 6 - © borzaya, © Vladimir Mucibabic, © boggy22,
page 8 - © Ridofranz, © inxti, page 9 - © tetmc, © Mathier, page 11 - © inxti, page 12 - © shironosov, © cherezoff, page 13 - ©
Aleksander Kaczmarek, page 14 - © Alexander Bedrin, © triloks, © Ljupco, page 15 - © Szepy, © arka38, page 16 - © JeanPhilippe Wallet, page 17 - © Robert Kneschke, page 18 - © Halfpoint, page 20 - © ahmetemre, page 22 - © Denphumi, page 23
- © Pressmaster, page 24 - © photobank.ch, page 25 - © Dmitry Kalinovsky, © Dmitry Kalinovsky, page 26 - © photobank.
ch, page 27 - © elxeneize, © Iakov Filimonov.
Cet ouvrage a été réalisé par Particulier et Finances Éditions. © 2015 Particulier et Finances Editions, 14 boulevard Haussmann
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