L`OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS - Swiss-Ski

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L`OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS - Swiss-Ski
Le maga zine suisse des sports de neige
Sotchi 2014:
Un regard en arrière
Mars 2014
CHF 8.–
Télémarkeurs suisses:
pleins feux sur une équipe couronnée de succès
PÉRIODE
EN OR!
L
E XC’OFFRE
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LEC UX E
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www.snowactive.ch
éditorial
Super Dario et les pépites
suisses à Sotchi
O
matière de centièmes, l’histoire sportive repasse également les
plats!
Après la descente du super-combiné, pas de bulles d’allégresse dans le clan suisse. C’était sans compter sur le jour de
gloire de Sandro Viletta en slalom. Sublimé, ce champion imprévisible s’est fait l’auteur d’une manche d’anthologie. Ajoutant une
ligne à son palmarès, qui comptait une seule victoire en Coupe
du monde à Beaver Creek, en 2011. Devenant ainsi le premier
Suisse titré dans la discipline aux JO. Ce vendredi 14 février,
Cologna en leader, les Grisons étaient triplement à l’honneur.
Puisque la biathlète Selina Gasparin a offert une médaille d’argent à la Suisse! Une première qui a valeur d’or pour une athlète
qui se dessine un nom sur le plan mondial.
Or par contre pour le Zurichois Iouri Podladtchikov. Dit Ipod.
Capable de s’envoyer en l’air en traçant son fameux «Yolo Flip»,
ce mec à la planche magique a maté Shaun White. Considéré
comme l’icone du half-pipe, le Yankee a trouvé plus fort que lui à
Sotchi. Or toujours, en géant parallèle, avec Patrizia Kummer qui
n’a pas failli. Argent inespéré, par contre, au masculin, pour le
surprenant Grison Nevin Galmatini. Les JO c’est ça et aussi des
déceptions!
Aldo-H. Rustichelli
Rédacteur Snowactive
[email protected]
Foto: Keystone
n espérait des podiums olympiques. L’or a comblé les espérances helvétiques à Sotchi. Pas à dire, la première médaille de Dario Cologna a boosté les énergies. Lui le blessé,
l’athlète sympa, déjà médaillé aux JO de Vancouver, a d’emblée
sonné la charge lors du skiathlon. Avant d’atomiser la concurrence sur 15 km. Et conserver son titre! Ce Grison au cœur gros
comme ça, pétri d’une modestie qui n’a d’égal que son talent, a
offert un récital époustouflant. Avant d’être rattrapé par la poisse
sur 50 km. Comme à Vancouver! Qu’importe, on le sentait monter
en puissance. Ses victoires ont été magiques. Maniant sa maturité rayonnante avec maestria, Super Dario n’a laissé aucune
chance à ses adversaires. Il n’a rien lâché. La couleur de l’or lui
a souri deux fois.
Comme elle a souri à Dominique Gisin! Esprit et corps libérés,
pour glisser dans la performance idéale dès le portillon de départ,
le dossard 8 était dans la «zone». Comme disent les golfeurs.
Discipline que cette sportive polyvalente, désormais dans la légende olympique, pratique avec succès. L’Obwaldienne, en mode
majeur, a signé une performance majuscule. Une forme de résurrection pour une championne guère épargnée par les blessures
à répétition. Entre chutes et rééducation, elle a pourtant su rebondir. Epaulée en cela par une fratrie où l’esprit de clan n’est pas
un vain mot. Cela dit, victoire inattendue peut-être. Mais pas
surprenante pour qui connaît les qualités techniques et le courage de Dominique Gisin. Qui plus est, selon ses dires, Bernhard
Russi lui aurait prédit l’or à Rosa Khutor!
Partager la plus haute marche du podium n’a pas terni son
plaisir. Ni tari ses larmes de joie. Bien au contraire. Ecrire l’histoire des anneaux, en compagnie de Tina Maze, lui a procuré un
plaisir évident. Complicité en bandoulière. Tout en retenant un
bilan positif. Considérant qu’un ensemble d’éléments, construits
depuis plusieurs années, lui a permis d’accéder au Graal. En
outre, survoler la concurrence, pour une pilote confirmée comme
Dominique Gisin, tient de la logique! Polyglotte, humour et bon
sens en stock, elle sait les mots qui rendent les contacts agréables.
Toute en cheveux, souriante, l’œil pétillant de malice, Dom véhicule le charme inné des championnes bien nées.
Collectionneuse de victoires, Lara Gut a pour sa part goûté au
bronze. Pour 10 centièmes de retard à son chrono. Qu’importe,
même si la Tessinoise visait la plus haute marche, pas de quoi
faire la fine bouche. Deux Suissesses sur le podium, c’était inespéré. Qui plus est, coup de rétro, le titre de Dominique Gisin était
attendu depuis 30 ans. Et les JO de Sarajevo. Lorsque Michela
Figini (17 ans/10 mois) s’était imposée pour cinq centièmes seulement devant Maria Walliser (20 ans et 1/2)! Comme quoi, en
Dominique Gisin, une merveilleuse championne olympique
en or massif!
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au cœur de l’attention des fabricants de
ski pour l’hiver prochain. Et des skis
haut de gamme pour les plus petits sont
aussi en progression. Une visite au salon
international du sport (ISPO) à Munich
confirme ces tendances.
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sommaire
Le maga zine suisse des sports de neige
Sotchi 2014:
Un regard en arrière
Mars 2014
CHF 8.–
Télémarkeurs suisses:
pleins feux sur une équipe couronnée de succès
6 Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi
Des JO que l’on peut qualifier de «franc succès»
12 Le télémark à l’honneur
La huitième discipline sous le toit de Swiss-Ski
PÉRIODE
EN OR!
14 Ma première fois
Bastien Dayer, athlète de télémark à succès
L’O
EXC FFRE
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LECAUX
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www.snowactive.ch
Couverture:
Six médailles d’or pour
la Suisse – outre trois
d’argent et deux de bronze
– c’est le bilan réjouissant
des Jeux Olympiques
d’hiver à Sotchi.
Photos: Keystone
16 Audi Skicross Tour
Nombreuses possibilités de course pour les athlètes de skicross
17 Championnats de Suisse de pistes à bosses
Une discipline bien en mains tessinoises
18 Journées «Plaisirs de la neige»
Le sport de neige à bas prix
19 Rivella Family Contest
La très populaire journée à la neige en famille
24 Sotchi, c’est fini
Une rétrospective
28 Grand Prix Migros
Valoriser le ski de manière ludique
34 Lea Fischer
Jeune athlète de talent dans les starting blocks
43 Viktor Gertsch
Toute une vie au service d’une course mythique
46 Verbier High Five
La façon agréable de clore la saison
50 Grimentz – Zinal
Un téléphérique ouvre une nouvelle ère de glisse
62 Ski-alpinisme
Une discipline s’est démocratisée
66 Médecine
Manger et boire sur les pistes
68 Sci Svizzero
impressum: Snowactive Mars 2014, organe officiel de Swiss Ski; 47e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz
AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel (j.weibel@
snowactive.ch), Aldo-H. Rustichelli ([email protected]); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler
([email protected]), Wolfgang Burkhardt ([email protected]); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry
Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements ­Prosell AG, Schönenwerd, [email protected]
Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösger­strasse 15, 5012
Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, [email protected], [email protected]
Swiss Ski: Rédaction Petra Kropf, [email protected]; Collaborateurs permanents Christian Stahl, Diana Fäh, Anita Suter, Christian Manzoni, Nadine Hess,
David Hürzeler, Fridolin Luchsinger; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11, Téléfax
031 950 61 12
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Les Jeux Olympiques de Sotchi resteront dans les annales avec l’estampille de
«réussite totale». Les athlètes suisses sont en effet revenus avec onze médailles,
dont six d’or. A l’exception d’une d’argent (bob à deux) et d’une de bronze (hockey
sur glace), toutes ont été gagnées par des sportives et sportifs de Swiss-Ski: un
nombre record ! Retour sur les journées couronnées de succès à Sotchi.
Sotch
> Texte: Lorenz Liechti
> Photos: Keystone
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hi 2014
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Simon Ammann porte le drapeau suisse dans le stade lors de la cérémonie d’ouverture.
L
es jours avant l’ouverture. Lorsque
l’on planifie un événement de grande
envergure, qui suscite un énorme
intérêt de la part des médias – à Sotchi,
12 000 journalistes ont regardé et commenté les performances des 2900 sportives et sportifs – on se doit en tant qu’organisateur de veiller autant que possible
au bon hébergement et à la satisfaction de
tous les représentants des médias. Malgré
un budget gigantesque consacré aux infrastructures, ce n’était définitivement pas
le cas en Russie et cela a provoqué énormément de critiques sur tous les canaux
possibles. Les hôtels non terminés, les
réservations envolées, les poignées de
porte qui tombent lors de la première utilisation, l’eau du robinet tellement sale
qu’elle provoque des éruptions cutanées
– les dysfonctionnements deviennent des
«nouvelles à sensation» et dominent les
réseaux sociaux et les colonnes de commentaires. Toujours est-il que les priorités
ont été bien définies en Russie et qu’on a
fait attention à ce qu’il n’y ait pas de gros
problème dans les villages des athlètes.
8
7 février. Les Jeux sont ouverts! Le show
avec lequel la Russie se présente devant le
monde et des milliards de téléspectateurs
est impressionnant. Pour chaque sportif et
coach, marcher derrière le drapeau de son
pays est un moment de grand frisson et
d’émotions. Simon Ammann, présent aux
Jeux Olympiques pour la cinquième fois,
porte dans le stade le drapeau orné de la
croix suisse. A ce moment-là, malgré ce
grand honneur, ses pensées sont déjà intensément concentrées sur la compétition
à venir, qui finira malheureusement par
une grande et double déception. Le quadruple médaillé d’or ne pourra rivaliser
avec les meilleurs ni sur le tremplin normal, ni sur le grand tremplin et rentrera
chez lui sans le métal escompté.
8 février. «C’est un sentiment mitigé
d’être rempli d’ambitions sportives en
sachant que le voyage nous conduit dans
un foyer d’incendie politique», écrit la
snowboardeuse Ursina Haller sur son
blog. Et elle n’est pas la seule à se rendre
à Sotchi avec ce sentiment début février.
De fait, il n’est pas simple de se voiler la
face devant certaines choses à Sotchi. Les
télévisions, qui sont partout, diffusent les
informations et, surtout pendant les jours
précédant l’ouverture, abordent de nombreux thèmes déplaisants qui ont peu à
voir avec le sport. Alors pourquoi rendre
responsables le sport ou même les sportifs du fait que les Jeux se déroulent dans
un pays qui, pour notre compréhension,
entretient une culture tout à fait différente?
9 février. Le mauvais sort est rompu dès
le deuxième jour des Jeux: une première
médaille pour la Suisse. Et comment!
Seulement 100 jours après une blessure
au pied lourde de conséquences, Dario
Cologna démontre sa supériorité à tous
ces concurrents en remportant l’or en
skiathlon. Tous les membres de l’équipe
suisse avaient espéré cette prouesse précoce. La pression est soudain plus faible,
l’ambiance plus détendue et même dans
les équipes des autres disciplines, on sent
une ardeur.
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Dario Cologna
Lara Gut et
Dominique Gisin
11 février. Après Dario Cologna, un deuxième Suisse réussit une compétition parfaite, récompensée par une médaille olympique. Iouri Podladtchikov arrive à donner
le meilleur de lui-même au bon moment,
offrant tout d’abord un run de rêve en halfpipe, puis une interview du vainqueur des
plus divertissantes. Même au cœur de son
plus grand succès sportif, il s’est lancé le
défi de raconter une nouvelle histoire à
chaque intervieweur. Un projet ambitieux
au vu des 25 chaînes de télévision qui retransmettent toutes en direct et qui engendrera quelques déclarations originales à
la Schweizer Fernsehen («mon père était
vachement ivre, je me suis même inquiété . . . surtout mon oncle . . . il était en
larmes . . .») ainsi qu’un animateur visiblement débordé.
12 février. «Women on the podium» est le
titre d’un programme de promotion du
Chef de Mission sortant Gian Gilli destiné
à encourager les femmes sur le chemin de
l’élite mondiale. Deux spécialistes de la
descente de l’équipe suisse ont de toute
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évidence adopté et parfaitement appliqué
ce programme. La victoire olympique de
Dominique Gisin en a peut-être surpris
beaucoup – mais toute la Suisse peut se
réjouir pour la skieuse de Suisse centrale
à la longue histoire de souffrances. Lara
Gut a tout d’abord visiblement eu de la
peine à voir le côté positif de la médaille de
bronze. Avec un dixième de seconde de
retard, la co-favorite ne manque son objectif principal que de peu. C’est seulement à
la fin de toutes les épreuves qu’elle a
réussi à évaluer correctement la médaille
et à la voir comme une réussite, à l’instar
des expériences qu’elle a vécues.
14 février. Une journée qui entrera dans
l’histoire du sport suisse et déclenchera
une incroyable euphorie, en particulier
dans les Grisons. En quelques heures,
trois Grisons ont en effet remporté deux
médailles d’or et une d’argent. Dario Cologna apporte tout d’abord de nouveau la
preuve de sa supériorité absolue en remportant haut la main la course sur 15 km
en style classique. Et pendant que celui-ci
effectue son marathon d’interviews, Sandro Viletta, de l’autre côté de la vallée,
réalise le slalom de sa vie et verra ensuite
depuis le panneau du leader les skieurs qui
essaient de battre son temps échouer les
uns après les autres. La quatrième médaille d’or est déjà acquise pour l’équipe
suisse. Pour finir, Selina Gasparin met
définitivement tout un canton sens dessus-dessous. Sa médaille d’argent en
course individuelle sur 15 km est la toute
première médaille de biathlon pour la
Suisse ! Viva la Grischa – la Saint-Valentin
prend une autre signification dans les Grisons. Et la Suisse termine la journée avec
une deuxième place au tableau des médailles.
16 février. Jusqu’à ce jour, une magnifique
météo hivernale était au rendez-vous pendant deux semaines dans la région de
Sotchi. Des nuits froides, claires et un soleil rayonnant la journée. La meilleure
publicité pour une région de sports d’hiver
portée aux yeux du monde entier par le
biais des images télévisées. Pourtant, des
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Patrizia Kummer
et Nevin Galmairini
Iouri Podladtchikov
Selina Gasparin
et Sandro Viletta
bancs de brouillard sont soudain apparus
et d’épais nuages sont venus masquer le
soleil. Il a même plu jusqu’à des altitudes
élevées. La rumeur ne se répand d’abord
que timidement, mais plus on l’entend,
plus on se demande s’il pourrait y avoir du
vrai: les organisateurs étaient en manque
de produits chimiques et de fusées avec
lesquels ils auraient fait disparaître tous
les nuages des kilomètres avant Sotchi...
18 février. Le BLICK titre: «à partir de
maintenant, une médaille chaque jour.»
L’équipe suisse se maintient bien dans le
tableau des médailles et il reste encore
bien d’autres compétitions où les Suisses
prennent le départ avec de grandes ambitions. A ce stade, le pronostic n’a rien
d’utopique. Pourtant, l’équipe ne parvient
pas à satisfaire les attentes. Cela fait toutefois partie du sport d’élite. Dans chaque
discipline, il y a toujours plus de trois athlètes qui se sont fixé une médaille comme
objectif . . .
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19 février. Les snowboardeurs alpins
frappent. La grande favorite Patrizia Kummer résiste à l’incroyable pression et remporte le slalom géant parallèle. La performance ne peut être estimée à sa juste
valeur: les médailles qui «attendent» les
favorites sont les plus difficiles à gagner.
Dans l’épreuve des hommes, Nevin Galmairini surprend tous ses adversaires et
arrive en finale au prix d’un risque énorme.
Il doit s’y incliner face au «matador local»
mais lors de l’interview après la course, il
réalise un beau geste à la stupeur des
spectateurs: en langue des signes, il remercie sa mère sourde de son soutien et
lui montre combien il l’aime. C’est seulement après qu’il répond, impressionné par
le succès, à la question de l’animateur sur
ses impressions.
20 février. Encore une médaille – et quelle
médaille! Dans le Palais de glace Bolschoï,
l’heure est à l’action pour les joueuses
suisses de hockey sur glace. La jeune
équipe amateur remporte seulement deux
des six matchs à Sotchi – mais grâce au
mode spécial, ce sont précisément les
deux qu’il fallait. Lors du match pour le
bronze, les Suissesses ont rattrapé un
retard de 0–2 et vaincu les Suédoises par
4–3 au final. Les joueuses, qui opèrent la
plupart du temps à huis clos, ont pu savourer leur triomphe devant plus de 8000
spectateurs et ne se tenaient plus de joie.
Le bonheur et les émotions ont une fois de
plus envahi l’ensemble de l’équipe suisse
et assuré une ambiance grandiose.
21 février. Juste un jour après les hommes,
l’épreuve de skicross dames est au programme. Une discipline où la Suisse est
une puissance dans les deux sexes. Les
victoires et les titres des années passées
ont énormément tiré les attentes vers le
haut. L’équipe allait cependant apprendre
dans la douleur combien la réussite et
l’échec peuvent être proches. Chez les
hommes, deux athlètes sur les trois s’ar-
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Carlo Janka a dû quitter la zone d’arrivée la tête basse et sans médaille.
rêtent avant ou dès le début de la compétition pour cause de blessure, le troisième
est éliminé en demi-finale. Chez les
dames, les quatre Suissesses font partie
des candidates aux médailles, mais la
meilleure ne va pas au-delà de la demifinale. Toutes les quatre se font battre sans
avoir donné tout leur potentiel et auraient
pu faire beaucoup mieux ce jour-là. Les
suppositions n’ont cependant pas leur
place dans le sport et toute l’équipe a dû
rentrer à la maison avec une défaite dure
à digérer. Parfois le sport est aussi cruel,
injuste et douloureux.
23 février. C’est incroyable comme 16
compétitions peuvent passer vite. Les
toutes dernières épreuves décisives sont
déjà au programme: Dario Cologna notamment vise une troisième médaille et prend
le départ de la course prestigieuse sur 50
km rempli de grandes ambitions. Pendant
48,5 km, il fait tout comme il faut et adopte
une tactique remarquable. Avant la derS n owact i v e mars 2 0 1 4
nière progression, décisive, il se laisse
toutefois tourmenter un bref instant, chute
et lorsqu’il se relève, un concurrent passe
accidentellement sur son ski: celui-ci se
brise sur-le-champ. En quelques secondes, tout le suspense disparaît et le
rêve part en fumée! Les Russes terminent
avec une triple victoire, pratiquement
ignorée de tous dans l’équipe suisse. Dario
Cologna se remet toutefois rapidement et
tire quand même un bilan positif des Jeux
de Sotchi grâce à ses deux médailles d’or.
des Jeux et ont pu se présenter au monde
entier. Pour de nombreux athlètes, médaillés ou non, le travail en vue des prochains Jeux commence bientôt. Rendezvous en 2018 à Pyeongchang.
<
24 février. La flamme est éteinte, les Jeux
sont terminés et tout un aéroport est bloqué par des milliers de sportifs, de coachs,
de représentants des médias et de spectateurs qui veulent tous rentrer chez eux.
A l’aéroport de Zurich, les fidèles fans
doivent patienter plus de trois heures
avant d’accueillir et de fêter comme il se
doit les héros suisses chargés de médailles. Mission accomplie: le sport et les
sportifs ont bien utilisé la grande scène
11
| Télémark
«Ce que l’on peut faire
de mieux sur la neige»
Avec tout le tohu-bohu médiatique autour des Jeux Olympiques, on pourrait facilement
oublier que Swiss-Ski abrite
une huitième discipline sous
son toit: le télémark. Si l’attention publique est moindre et les
moyens engagés plus modestes
en comparaison des équipes de
ski alpin ou des sauteurs à ski,
les objectifs sont identiques. Une
bonne raison pour s’intéresser
de plus près à cette équipe particulière qui consacre une grande
partie de son temps et de son
énergie au télémark et rentre
à la maison avec plus d’un
succès en poche.
A
vant que l’on soit assez téméraire
pour dévaler la montagne en slalomant, les chaussures fixées sur
deux planches étroites, et bien avant que
quelqu’un ose se lancer sur une seule et
large planche, il y avait les télémarkeurs.
C’était dans les années 1860, lorsque le
Norvégien Sondre Norheim de Morgedal a
lancé son invention sur le marché. Dès ce
moment, les premiers «freeheelers» –
seul le bout de la chaussure est fixé et les
talons sont donc libres – ont commencé à
slalomer avec élégance dans les pentes et
à évoluer tout aussi gracieusement sur les
plats et les montées.
> Texte et Photos: Petra Kropf
Des mordus du télémark en Suisse. Force
est de constater qu’il a fallu un certain
temps pour que le télémark fasse son
apparition dans les Alpes suisses. Fondée
en 1989, Swiss Telemark est intégrée dans
les structures de Swiss-Ski depuis 2003.
L’homme à l’origine de cette intégration
est Hans-Peter Birchler. Après avoir passé
dix ans à entraîner les équipes nationales
suisses de télémark, il est aujourd’hui chef
de discipline et représente son sport toujours avec la même passion. Il n’est pas
rare de l’entendre prononcer des phrases
comme «le télémark est la manière la plus
authentique et la plus complète de faire du
ski». Il peut réciter d’un trait les lieux de
déroulement de tous les Championnats du
monde de télémark depuis 1995, y compris
le nombre de médailles que la Suisse y a
remportées. Quoi que puissent penser les
critiques de cette spécialité marginale,
l’enthousiasme de Hans-Peter Birchler
est définitivement contagieux.
Le plaisir est toujours au rendezvous dans l’équipe suisse de
télémark. Tout devant: Amélie
Reymond et derrière Hanspeter
Birchler et Michel Bonny.
Bastien Dayer
(26/équipe nationale):
Esprit d’équipe, plaisir,
performance et voyage.
12
Gaëtan Procureur (18/cadre C):
Pour moi, il y a une meilleure
ambiance et un meilleur esprit
que dans les courses de ski alpin,
car c’est plus amical.
Amélie Reymond
(26/équipe nationale):
Pour moi, le télémark est
synonyme de plaisir, de
variété et de neige.
Thomas Rufer
(27/cadre B):
Ce que l’on peut faire de mieux
sur la neige!
Télémark |
Une chose est sûre: Aucun des membres
de l’équipe de télémark de Swiss-Ski ne
manque d’enthousiasme pour sa spécialité sportive. Tous sacrifient une grande
partie de leur temps libre pour l’entraînement et les compétitions, mais, à la différence des athlètes des autres spécialités
sportives, ils travaillent parfois à côté à
100%. «Par chance, mon employeur m’a
garanti quelques jours non payés», explique Reto Niederberger, skieur de cadre
A de Dallenwil (NW), «sinon tout cela ne
serait pas possible.» Pourquoi s’infligentils tout cela? En début de saison, nous
avons demandé à chacun des membres de
l’équipe ce que signifie le télémark pour
eux (>cf. citation ci-dessous).
A la chasse aux places de podium. Un
coup d’œil aux statistiques montre que
l’équipe suisse ne se contente pas de
s’amuser, elle collectionne également les
succès. La Suisse a déjà décroché 28
places de podium cet hiver, dont 12 sont
l’œuvre de la leader incontestée de l’équipe
Amélie Reymond. Plus de 100 places de
podium de Coupe du monde figurent dans
le palmarès impressionnant de la skieuse
du Bas-Valais, sans compter ses cinq titres
de championnes du monde et ses trois
victoires au classement général de Coupe
du monde. Et un autre devrait se rajouter
cette saison: l’athlète de 26 ans n’a manqué qu’une seule fois la plus haute marche
du podium.
L’or figure également en belle place sur
les photos des vainqueurs des Coupes du
monde de télémark. Le jeune athlète de 19
ans Nicolas Michel qui, en début de saison,
s’était fixé comme objectif de décrocher sa
première place de podium de Coupe du
monde, a remporté sa première victoire
lors du coup d’envoi de la saison à Hintertux. Ainsi qu’il le dit lui-même: «Tout simplement incroyable.» Et il a prouvé par 5
autres places de podium que cet exploit
n’avait rien d’un hasard. Bastien Dayer
et Simone Oehrli sont les deux autres
membres de l’équipe suisse à avoir décro-
Reto Niederberger
(23/cadre A):
Ce que j’aime dans le télémark,
c’est qu’il permet de descendre
les pistes tout en souplesse et
de manière très ludique!
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Elle domine la Coupe du monde cette saison:
Amélie Reymond.
En février, il a décroché son premier
classement dans le top 10 de Coupe du
monde: Gaëtan Procureur.
ché des places de podium cette saison.
Pour le chef entraîneur Michel Bonny, le
plus réjouissant est la performance de
l’équipe dans son ensemble: «Cette saison, les athlètes expérimentés ne sont pas
les seuls à s’être illustrés, les plus jeunes
ont également réalisé de solides performances. Les athlètes font preuve d’un fort
esprit d’équipe, ce qui a fait progresser
tout le monde.»
médailles olympiques. Des efforts pour
intégrer le télémark au programme olympique sont déjà en cours depuis longtemps.
«Un groupe de travail au sein de la FIS
prépare une demande à l’intention du
Conseil de la FIS qui sera ensuite déposée
auprès du CIO. S’il s’avère que toute la
famille de la FIS au complet soutient le
télémark en tant que discipline olympique,
je pense qu’il y a de bonnes chances pour
que le CIO soit favorable à une intégration
comme discipline olympique. Quoi qu’il en
soit, je ne renonce pas à ma vision, à savoir
l’or olympique par une télémarkeuse ou un
télémarkeur suisse», a déclaré Hans-Peter Birchler. <
Bientôt au programme olympique? Qui
sait, dans quatre ans, peut-être que
l’équipe suisse de télémark accompagnera le reste de la délégation de Swiss-Ski en
Corée du Sud pour tenter de décrocher des
L e s d i sc i p li n e s d e t é lé m a rk e x p li q u é e s e n b re f
On distingue trois disciplines dans le télémark: classic, sprint classic et sprint parallèle. Les trois disciplines sont composées
des trois éléments suivants: des sections de
slalom géant, qu’il faut maîtriser avec des
virages de télémark, du skating et des sauts.
Classic
Le télémark classic est la discipline reine du
télémark. La course est disputée en une
seule manche divisée en différentes sections: une fois le coup d’envoi donné, il faut
passer entre 10 et 15 portes de slalom géant
avant d’aborder le premier virage paroi à pic
de 360° qui donne aux coureurs la vitesse
nécessaire pour accomplir le tronçon suivant en skating. Après le parcours en skating, il faut une nouvelle fois passer plusieurs portes de slalom géant, jusqu’au saut,
qui doit être de la longueur minimale indiquée sous peine d’être sanctionné de secondes de pénalité. Le saut est suivi d’autres
portes de slalom géant, d’un second virage
Nicolas Michel
(19/équipe nationale):
Voyage, neige et copains.
paroi à pic de 360° et d’un parcours de skating qui mène à l’arrivée.
Sprint Classic
La discipline du télémark sprint classic suit
le modèle d’une course classique, à la différence que le parcours et donc le temps de
course sont plus courts. Comme dans les
disciplines du ski alpin, les coureurs effectuent deux manches.
Sprint Parallèle (TPS)
Deux coureurs prennent simultanément le
départ sur des pistes parallèles. Comme en
sprint classic et en classic, les coureurs
doivent franchir des portes de slalom géant,
réaliser un saut, prendre un virage paroi à
pic de 360° et effectuer un parcours de ski de
fond en skating. Les sélections obéissent au
système par K.O., ce qui permet une comparaison directe tant pour les athlètes que pour
les spectateurs.
Simone Oehrli (24/cadre A):
Plaisir, variété, amusement et
liberté.
Julien Nicaty (20/cadre C):
Pour moi, le télémark est un
sport et surtout une passion,
ce que j’aime faire dans la vie!
13
| Ma première fois: Bastien Dayer
Des instants
inoubliables
Certains moments de la vie
restent profondément gravés
dans la mémoire. Les parents se
souviendront par exemple du moment où leur rejeton leur dit pour
la première fois «maman» ou
«papa». Ou du jour où leur fils ou
leur fille ramène une amoureuse
ou un amoureux à la maison –
même si dans un tel moment, la
fierté parentale cède à un sentiment de nostalgie parce que le
parent se rend compte qu’il ne
reste plus beaucoup de temps
avant que son enfant devienne
complètement indépendant et
prenne son envol. Les parents ne
sont pas les seuls à vivre des moments-clés qu’ils n’oublieront
jamais: les sportifs font eux aussi
de telles expériences. Bastien
Dayer, par exemple, n’oubliera
probablement jamais le jour où il
est monté pour la première fois
sur des skis de télémark.
> Texte: Diana Fäh
> Photos: Petra Kropf
14
«J
’avais neuf ans lorsque j’ai
osé essayer le télémark pour
la première fois», raconte le
Valaisan. C’était il y a environ 18 ans. Au­
jourd’hui, Bastien en a 27. En Coupe du
monde, le sportif a pris le départ de 121
courses lors desquelles il est monté 32 fois
sur le podium. Il a également participé à
quatre Championnats du monde de télé­
mark (dont une fois dans la catégorie ju­
nior), d’où il a ramené quatre médailles
élite. Le télémark, grande passion de Bas­
tien, occupe une place importante dans sa
vie. Mais d’où vient cette passion? «A
Thyon, où j’ai grandi, on croise toujours
beaucoup d’adeptes du télémark. Un jour,
j’ai voulu moi aussi tester ce sport», ex­
plique Bastien. Et il ne s’est pas contenté
d’un simple essai. Bien au contraire, le
sportif s’est découvert une passion pour la
glisse avec le talon libre. «En effet, j’ai
trouvé dans le télémark un nouveau défi
pour moi», confirme le Valaisan.
Première compétition. Bastien a pu
compter sur Sylvain Paratte, son mentor
et entraîneur de la première heure. «Il m’a
prêté du matériel, m’a enseigné la tech­
nique et m’a introduit dans le milieu des
courses», explique le sportif. Il se souvient
d’ailleurs encore bien de sa toute première
compétition de télémark: «En 2002, j’ai
participé à quelques courses pour le plai­
sir. Cela m’a tellement plu que j’ai voulu
vivre plus de choses dans ce sport.» Par
chance, Sylvain Paratte avait perçu le
potentiel de Bastien. Il l’a donc immé­
diatement inscrit pour les Championnats suisses de télémark. C’était en mars
2003.
Première course de Coupe du monde. Le
15 janvier 2005, Bastien a fait ses débuts
en Coupe du monde à Fiss, en Autriche, à
l’occasion d’un slalom géant où il a ter­
miné 33e. Le sportif garde de bons souve­
nirs de sa première apparition en Coupe du
monde: «Même si j’ai raté le top 30 pour
trois places, c’était une super première
expérience de Coupe du monde, où j’ai livré
une belle performance.» Il devait décro­
cher son premier podium de Coupe du
monde presque exactement trois ans plus
tard, le 26 janvier 2008: à Rjukan, en Nor­
vège, Bastien s’est alors classé 2e du sprint
derrière le Norvégien Boerge Soevik, dix
autres fois victorieux en Coupe du monde
cet hiver-là et maître incontesté de la sai­
son. «Honnêtement, je ne me souviens
plus très bien de cette première place de
podium. Je me souviens juste que, la veille
après le premier sprint (où je m’étais clas­
sé 7e), de très nombreuses personnes
m’ont encouragé. Cela m’a stimulé pour la
deuxième course, dans laquelle j’ai finale­
ment livré mon meilleur résultat à ce jour,
malgré une grande nervosité avant la deu­
xième manche.»
Ma première fois: Bastien Dayer |
Bastien Dayer:
«A la fin de la course,
j’en ai presque pleuré.»
Fascination pour la pratique du ski, talon
libéré: Le télémark est la grande passion
de Bastien Dayer (à gauche).
Première participation aux CM. Une an­
née plus tôt, Bastien avait participé pour la
première fois aux CM de télémark. En
2007, en effet, les Championnats du monde
juniors avaient eu lieu dans la région de
Thyon, quasiment devant sa porte. Bastien
ne garde que de bons souvenirs de cet
événement. Rien d’étonnant! Alors âgé de
20 ans, le sportif y avait remporté, à domi­
cile, quatre médailles: trois d’or et une
d’argent – un signal fort à ses adversaires
du moment! «En remportant ces quatre
médailles, j’ai montré à tout le monde qu’il
faudrait se méfier de moi pendant les an­
nées à venir!» Deux ans plus tard, lors des
CM de télémark à Kreischberg, Bastien
remportait finalement l’argent en classic.
«Les CM à Kreischberg étaient très diffi­
Sn owactive m ars 2 0 1 4
ciles: les pistes étaient gelées et les pre­
mières courses (sprint et slalom géant) ne
se sont pas du tout bien passées pour moi.
J’étais donc d’autant plus agréablement
surpris de parvenir à décrocher l’argent en
classic.»
Première victoire en Coupe du monde.
Bastien a remporté sa première victoire en
Coupe du monde le 6 mars 2009 à Gausta­
blikk-Rjukan, lors de la 9e course de la
saison. Il avait manqué le podium dans les
huit courses précédentes, dont cinq fois de
très peu en terminant à la 4e place. «Le fait
que cela ait finalement marché en Norvège
tient probablement au super entraînement
de ski de fond dont nous avions bénéficié
peu avant. Chrigu Graf, notre entraîneur de
ski de fond, a amélioré ma technique de
skating et m’a préparé spécialement pour
cette course – avec succès, comme on peut
le voir.»
Premier globe de cristal. Finalement,
c’est en 2011 que Bastien a remporté le
globe de cristal récompensant le vain­
queur du classement général en classic,
signant ainsi un moment tout particulier
de sa carrière. «La finale de la Coupe du
monde a eu lieu à Hafjell, en Norvège. Mes
parents aussi étaient là», se souvient-il.
Les entraîneurs avaient parfaitement pré­
paré la course pour lui, raconte-t-il. «J’ai
pris le départ avec le maillot rouge de
leader, mais je n’avais que 20 points
d’avance sur mon plus proche adversaire
dans la lutte pour le petit globe.» La pres­
sion était énorme. «A la fin de la course,
j’en ai presque pleuré: j’avais enfin prouvé
que j’étais le maître du classic cette sai­
son-là.»
Depuis lors, Bastien Dayer a toujours eu
le vent en poupe, même si en 2012, il a raté
de peu une nouvelle victoire au classement
général du classic à cause d’une chute
dans la dernière course. A ses yeux, le
moment le plus glorieux de sa carrière est
l’édition 2013 des Championnats du mon­
de, disputés à Espot (ESP), dont il a rame­
né un jeu de médailles complet. Cette
saison également, Bastien – qui travaille
chaque été pendant six mois, comme as­
sistant de vol chez EAGLE Helicopter – liv­
re de belles performances, même si la
concurrence grandit dans ses propres
rangs: cet hiver, l’un de ses plus sérieux
adversaires est justement Nicolas Michel,
son co-équipier de 20 ans. Bastien sourit:
«On dirait vraiment qu’en télémark aussi,
la concurrence prend gentillement son
envol. Et c’est très bien ainsi.»
<
15
| A u d i S k i c r o ss T o u r
Le modèle suisse
Dans le domaine du skicross,
la Suisse endosse un rôle précurseur en comparaison mondiale. Non seulement le succès
de notre équipe de Coupe du
monde impressionne, mais nous
avons également réussi à mettre
en place un système imité par
d’autres pays dans le domaine de
la relève et du sport de loisirs.
Homme contre homme et femme contre
femme: difficile de trouver une discipline
de freestyle plus palpitante que le skicross.
> Texte: Nadine Hess
> Photos: Swiss-Ski
C
omparativement, la Suisse s’investit
beaucoup pour la relève du skicross.
Depuis quelques années, nous
construisons avec notre équipe de Coupe
d’Europe une base solide qui garantit que
des skieurs pourront également faire partie de l’élite de Coupe du monde dans les
prochaines années. De plus, la Suisse propose de nombreuses possibilités de compétitions avec l’Audi Skicross Tour, qui
comprend des courses FIS, des courses de
Coupe d’Europe et des courses d’Open,
soit, au total, dix épreuves disputées sur
cinq week-ends. Si les courses FIS et de
Coupe d’Europe sont réservées aux
skieurs licenciés, celles d’Open sont ouvertes à tous les amateurs de skicross. Un
Open est organisé chaque dimanche de
ces cinq week-ends. A la fin de la saison,
les résultats des cinq courses sont regroupés dans un classement général. Le
nombre de participants se passe de tout
commentaire: jusqu’à 180 skieurs s’affrontent lors d’une journée d’Open.
L’Italie suit le mouvement. Le site qui a
accueilli la première étape de l’Audi Skicross Tour cette année faisait figure d’exception: Watles, dans le Tyrol du Sud. Les
températures douces à Davos ont nécessité de trouver une alternative pour l’ouverture. Pour la première fois cet hiver, le
domaine skiable de Watles, à Mals, a
construit et entretenu un parcours de skicross. Les bonnes conditions d’enneigement ainsi que l’important engagement
des remontées mécaniques ont attiré de
nombreuses internationales, venues s’en16
traîner avant et pendant la saison. Et
comme la petite localité observe la Suisse
depuis longtemps pour se positionner
comme destination de skicross en suivant
le modèle helvétique, il a été décidé au
dernier moment d’y transférer les courses
d’ouverture. De son côté, la station de
Watles était heureuse d’accueillir pour la
première fois des épreuves de skicross et
de découvrir tout ce qu’impliquait l’organisation d’une course dans cette discipline.
«L’organisation de ces courses à l’étranger
restera bien sûr exceptionnelle. Mais, au
vu de l’hiver mitigé que nous avons eu en
Suisse, nous sommes très heureux que
deux courses aient pu avoir lieu dans le
Tyrol du Sud. Le côté positif est sûrement
aussi que Watles a pu profiter du transfert
de connaissances en matière de skicross»,
déclare Nadine Hess, chef de projet Audi
Skicross chez Swiss-Ski.
De précieux partenariats de longue date:
un gage de qualité. Néanmoins, les partenariats de longue date avec les sites organisateurs de compétitions sont essentiels
pour garantir la bonne qualité de l’Audi
Skicross Tour. Zweisimmen est l’un d’eux
depuis le lancement de la compétition. Le
skicross a une longue tradition sur le Rinderberg et le grand engagement et le savoir-faire du personnel en font un site très
précieux. Il en va de même pour Davos: une
équipe sensationnelle, qui n’a plus besoin
d’explications en matière de skicross, garantit toujours le déroulement impeccable
des courses. Tout comme l’Oberland bernois, le canton des Grisons se passionne
pour le skicross, les locaux s’étant enflammés pour la discipline après les succès
d’Armin Niederer et d’Alex Fiva. De plus, la
scène du skicross se rend au moins tous
les deux ans à Arosa, où ont été organisées
une course de Coupe du monde de snowboardcross l’année dernière et une course
de Coupe du monde de skicross cette année. Les compétitions de l’Audi Skicross
Tour se déroulent également sur le parcours de la Coupe du monde. Cette année,
deux sites clôtureront la compétition en
Suisse romande. La semaine prochaine,
une course FIS de skicross et un Open
auront lieu le vendredi et le samedi à Villars alors que les Championnats suisses
ainsi que la finale de l’Open seront organisés le dernier week-end de mars (29 et 30
mars) à Leysin.
<
Vous trouverez toutes les informations
sur le site www.audiskicross.ch.
L a fasc i n at i o n d u s k i cr oss
Ce qui attire dans le skicross, c’est la simplicité de son format: une lutte homme contre
homme et femme contre femme permet de
sacrer le vainqueur. Le résultat ne doit pas
être déterminé par des théories complexes
sur le choix de la trajectoire ou par l’arbitrage, mais est aussi simple que captivant:
Ce qui franchit le premier la ligne d’arrivée
gagne. Le skicross est donc l’incarnation
parfaite du principe sportif «que le meilleur
gagne», qui fascine les spectateurs depuis
la nuit des temps. Il allie force, technique,
capacité à s’imposer et tactique. Seul celui
qui maitrise tous ces domaines, et qui est
donc un skieur accompli, a des chances de
monter sur la plus haute marche du podium.
Cha m p i o n n ats s u i ss e s d e b o ss e s |
Des danseurs sur bosses
Nous sommes un samedi soir de
février dans le petit village tessinois de Prato Leventina, au pied
du col du Gothard. Le crépuscule
colore légèrement de pourpre
les cimes des montagnes avoisinantes; l’église éclairée, sur la
petite colline qui s’élève au milieu du village, attire toujours
plus les regards dans la vallée.
Un groupe de skieurs de bosses
s’est réuni près du téléski du
village. Ce soir, ces sportifs se
battront pour le titre de champion suisse de bosses.
Outre la rapidité de la course et la qualité
technique, les juges évaluent également
deux sauts.
> Texte et Fotos: Petra Kropf
piste de bosses avec des sauts, pour que
la Suisse puisse continuer d’aligner des
coureurs au départ des compétitions internationales de la discipline.
E
n Suisse, la discipline des bosses est
largement dominée par les coureurs
tessinois: un coup d’œil à la liste des
concurrents suffit pour s’en convaincre.
Comme pour souligner cette réalité, les
Championnats suisses de bosses ont lieu
au cœur de leur canton, véritable fief de
cette discipline de freestyle. Prato Leventina est un petit village idyllique doté d’un
téléski, où on s’applique à entretenir
continûment, autant que faire se peut, une
Un double coup double. Il est un sportif
idéalement positionné pour s’élever définitivement parmi l’élite mondiale: Marco
Tadé, 18 ans. Le samedi soir, il s’adjuge
son sixième titre de champion suisse en
l’emportant devant ses coéquipiers Fabio
Gasparini et Lorenz Hilpert dans l’épreuve
de bosses en parallèle, où deux coureurs
s’affrontent en même temps sur deux parcours adjacents. Ce résultat lui permet du
même coup de s’imposer contre la concurrence internationale toute entière dans le
cadre de la compétition FIS. Le lendemain,
il double la mise en prenant le meilleur sur
Nicolò Manna et Fabio Gasparini dans
l’épreuve de bosses en simple: un 7e titre
s’ajoute alors à son palmarès. «J’aime
nettement mieux le concept des bosses en
simple», déclare Marco Tadé. Sa coéquipière Nicole Gasparini est d’un autre avis:
elle apprécie la façon plus tactique de skier
que demande l’épreuve en parallèle. «Le
fait de savoir que j’ai une concurrente à
côté de moi me motive», commente la
sportive de 16 ans. Ce week-end-là, Nicole
Gasparini remporte elle aussi le titre dans
les deux compétitions, même si la concurrence fait défaut samedi. Dans la compétition qui l’oppose à ses concurrentes italiennes et allemandes, elle obtient une
belle 3e place autant dans l’épreuve en
parallèle que dans l’épreuve en simple.
Des hauts et des bas. Pour les deux jeunes
sportifs, la saison comporte encore au
moins un point fort: lors de la dernière
course de Coupe du monde restante,
Marco Tadé s’emploiera à se qualifier pour
la finale de la CM, disputée le 21 mars à La
Plagne (FRA); puis, les deux jeunes coureurs participeront aux Championnats du
monde juniors FIS de freestyle du 23 mars
au 6 avril à Valmalenco (ITA). Marco Tadé
entend bien y obtenir une place de podium.
Nicole Gasparini se montre plus prudente,
envisageant deux résultats dans le top 5.
Quoi qu’il en soit, Marco Tadé peut déplorer une petite ombre au tableau de sa
saison. Il a en effet manqué pour quelques
points son grand objectif de l’hiver: sa
qualification pour les Jeux Olympiques de
Sotchi. «J’étais assez déçu, d’autant qu’il
s’en est fallu de très peu», raconte Marco
Tadé. «Je voyais que cela aurait été possible.» Pour le jeune sportif, ce revers
n’est pourtant pas une raison pour se
mettre la tête dans le sable. Après tout,
une nouvelle chance lui sera donnée dans
quatre ans.
<
Cha m p i o n nats d u m o n de
ju n i o rs FIS d e fre e st yl e 2014
à Valm al e n c o ( I TA )
Marco Tadé.
Snowactive mars 2 0 1 4
Nicole Gasparini.
Programme:
25 mars: aerials
26 mars: bosses
27 mars: bosses en parallèle
30 mars: freeski half-pipe
03 avril: freeski slopestyle
06 avril: skicross
17
| Journées «Plaisir de la neige»
«Maintenant, je sais skier»
Au cours de cet hiver, quelque
3300 enfants de huit villes suisses
ont déjà pu participer à une journée inoubliable dans la neige à un
prix défiant toute concurrence.
Les dessins que les élèves ont
envoyés aux organisateurs en
guise de remerciement témoignent des souvenirs qu’ils
garderont de leur journée «Plaisir de la neige».
18
> Texte: Fridolin Luchsinger
> Photos: Ldd.
F
aire du ski dès le plus jeune âge ne
va plus de soi aujourd’hui. De nombreux enfants, en particulier ceux qui
ont grandi en ville ou sont issus de l’immigration et qui ont donc eu peu ou pas de
contacts avec les sports de neige, n’ont
encore jamais foulé une piste de ski ou
n’ont encore jamais vu un téléski de près.
En 2003, la IG Schnee (les Remontées
Mécaniques Suisses, BASPO, Suisse Tou-
risme, Swiss Snowsports et Swiss-Ski) a
donc lancé le projet des journées «Plaisir
de la neige» sous la baquette de Swiss-Ski.
Comme pour toutes les manifestations de
sports de loisirs qu’elle organise, SwissSki souhaite que ce projet transmette au
plus grand nombre possible d’enfants et
de jeunes le plaisir de l’activité physique
sur la neige, à skis ou en snowboard.
Un ambassadeur idéal a pu être trouvé
pour ce projet en la personne d’Ueli Kestenholz. Le double champion du monde de
snowboard et champion olympique accompagne les enfants lors de plusieurs
journées «Plaisir de la neige».
<
R i v e l l a Fa m i ly C o n t e s t |
«Ça reste la manifestation
préférée de nombreuses
familles»
Le Rivella Family Contest n’a rien
perdu de sa popularité au fil des
années. Depuis sa première édition en 1984, de nombreuses familles affluent chaque hiver de
toute la Suisse dans les domaines
skiables pour se frayer un chemin
entre les piquets. Et cette année,
presque 3000 d’entre elles répondront encore à l’appel. Mais quel
est le secret de cette réussite
constante? Et quel est l’intérêt
d’organiser cet événement? Nous
avons mené notre enquête.
Même si certaines choses comme la mode
ou la technique de ski ont évolué au cours du
temps, les fondements du Rivella Family
Contest demeurent inchangés depuis 1984.
Le repas en commun après le slalom en
famille en fait partie.
sard.» C’est également une bonne occasion d’entreprendre une journée de ski
avec des amis.
L’avantage financier de la manifestation
est incontestable. La finance d’inscription
s’élève à 85 francs pour toute la famille.
Outre le droit de prendre le départ de la
course pour le plaisir, celle-ci comprend
les cartes journalières pour toute la famille, des cadeaux-surprise et le repas de
midi. Habituellement, une journée de ski
pour une famille coûte facilement trois fois
plus.
> Texte: Fridolin Luchsinger
> Photos: archives
I
l y a beaucoup de remue-ménage à
Wildhaus en ce 5 janvier: des enfants
mangent du risotto, s’essayent au jeu de
la pêche à la bouteille et au lancer de
boîtes de conserve, tournent la roue de la
fortune, s’amusent avec les mascottes
Rivellino et Helsi, et font entre-temps un
petit tour sur la piste. Ces mêmes scènes
se répètent lors de chaque week-end sur
l’un des sites organisateurs du Rivella
Family Contest, qui est désormais accueilli
par 27 stations en Suisse. Wildhaus et
Sörenberg sont de la partie depuis 1984.
Depuis lors, le Family Contest fait partie
intégrante du programme de sports de
loisirs de Swiss-Ski et ne saurait en être
écarté.
S n owactive mars 2 0 1 4
Malgré les portes rouges et bleues qui
forment un parcours de slalom géant sur
la pente, le Rivella Family Contest est plutôt une excursion familiale camouflée en
course de ski, lors de laquelle le temps et
le rang sont secondaires. Après la course,
les participants s’assoient ensemble et le
suspens monte notamment après la proclamation des résultats, au moment de la
distribution des prix. Mais ces cadeaux ne
sont pas la seule bonne raison de participer à la manifestation. Maja Zamudio, du
CO Sörenberg, a assisté aux débuts de
l’événement et connaît parfaitement la
course pour y avoir participé à 18 reprises.
Pour elle, le point fort de la course de ski
familiale, comme elle était auparavant
nommée, est qu’il s’agit d’une manifestation de sports de loisirs: «Elle attire des
familles qui ne participeraient jamais à
une course de ski en d’autres circonstances. C’est une merveilleuse manifestation familiale et c’est amusant de voir toute
la famille avec le même numéro de dos-
Les domaines skiables organisateurs
profitent également d’une manifestation
d’une telle ampleur. Cette année, 221 familles ont pris le départ de la course à
Sörenberg. Maja Zamudio considère également ce point comme un avantage pour
le domaine skiable: «Cette manifestation
est très importante pour Sörenberg qui est
un domaine skiable familial. Elle attire des
familles qui ne viendraient pas skier dans
notre région autrement.» Mais certaines
choses n’ont pas changé depuis 30 ans:
«Ça reste la manifestation préférée de
nombreuses familles. Chaque année, nous
nous réjouissons de voir les yeux des enfants briller lors du coup d’envoi», confie
Maja Zamudio. Une autre chose ne devrait
pas avoir changé: la faim des enfants après
la course et l’agitation qui en découle.
Heureusement, la formule du Rivella Family Contest comprend depuis 30 ans un
repas de midi offert. Sur ce, je vous souhaite bon appétit!
<
19
| CM de ski alpin 2015
La «House of Switzerland» 2015
un petit bout de Suisse
aux Etats-Unis
L’attraction au cœur du village de Vail: la «House of Switzerland». Située en plein centre,
elle est ouverte à tous.
La «House of Switzerland» 2015, c’est un
­petit bout de Suisse importé aux Etats-Unis.
Point de rencontre de tous les passionnés
du sport, elle promet un programme des
plus divertissants. Nous serions heureux
de pouvoir également vous y accueillir!
Après 1989 et 1999, Vail accueil- > Texte: Nicole Matti
lera une nouvelle fois les Cham- > Photos: Ldd
pionnats du monde de ski alpin
en 2015. Pour que les supporters
e Swiss Chalet de l’hôtel Sonnenalp,
suisses puissent à nouveau
qui servira de «House of Switzerdisposer d’un point de contact
land» pendant les CM de ski alpin à
central sur place, Swiss-Ski et
Vail, évoque la Suisse, à l’intérieur comme
St-Moritz assureront la gestion
à l’extérieur, et jouit d’une situation idéale
dans la zone piétonnière de Vail. Son
de la «House of Switzerland»
charme et son atmosphère intime font que
installée dans l’hôtel Sonnenalp
l’on se sent d’emblée comme chez soi en
du 2 au 15 février 2015, offrant
Suisse. Tous les jours, les papilles gustaainsi un point de rencontre
tives des hôtes sont chouchoutées avec
tra­ditionnel à l’ensemble des
des spécialités suisses telles que la raathlètes, des passionnés de ski,
clette, la fondue, l’émincé de viande à la
des sponsors et des médias.
zurichoise et les röstis. En outre, de nom-
breuses fêtes en l’honneur des médailles
suisses y seront également organisées
(espérons-le!). Cette expérience sera ouverte à tous, une accréditation spéciale
n’est pas nécessaire.
Swiss-Ski et St-Moritz bénéficient du
soutien des sponsors Audi, Ochsner Sport,
Emmi et Victorinox. Avec St-Moritz comme
Presenting Sponsor, l’hôte des Championnats du monde 2017 sera présent sur place
et occupera une place prépondérante
dans la présentation visuelle dans la
«House of Switzerland ». Les façades et les
locaux, utilisés comme surfaces publicitaires, seront décorés avec des images
impressionnantes et une foule d’informations.<
L
20
17 mai 2014
Hallenstadion Zurich
Marco Rima
Pré-vente
Le spectacle de gymnastique et de variétés
mettant en scène les meilleures sociétés du pays
Christoph Walter Orchestra
Top Secret Drum Corps
Event by
www.gymotion.ch
RUFundpartner.ch
Music and Gymnastics Fascination
| agenda
COUR S E S DE C OU P E
DU M ONDE/D’ E U ROPE
EN SUISSE
12–16 mars
Finale de la Coupe du monde de ski
alpin à Lenzerheide (dames/hommes)
http://lenzerheide.com/weltcup
15 mars
Coupe d’Europe de skicross à Arosa
(dames/hommes)
15/16 mars
Coupe d’Europe d’aerials à Airolo
(dames/hommes)
M an if e statio ns
Sw iss- Sk i
Audi Snowboard Series
Les épreuves de l’Audi Snowboard Series réuniront les meilleurs coureurs de
la relève d’Europe ainsi que les snowboardeurs amateurs de toute la Suisse.
Vérifiez dès maintenant les dates sur
www.audisnowboardseries.ch et inscrivez-vous!
15 mars: Buochs – hill jam 6
(Big Air, Silber Event)
15 mars: Malbun – Giant Slalom
­(Alpine, Silber Event)
15 mars: Brigels – Surselva Jam
(Big Air, Silber Event)
16 mars: Gstaad – Mountain Rides
Open (Slopestyle, Silber Event)
22 mars: Lenk – EC SBX (Snowboardcross, Gold Event)
29 mars: Bettmeralp – Walliser Tour
(Freestyle QP, Silber Event)
30 mars: Riederalp – Giant Slalom
(Alpine, Silber Event)
5 avril: Furtschellas – SM PSL (Alpine,
Gold Event)
6 avril: Leysin – SM SBX (Snowboardcross, Gold Event)
11/12 avril: Swiss Freestyle Champs
(Freestyle HP und SS, Gold Event)
Oerlikon Swiss Cup
L’Oerlikon Swiss Cup est un classement
spécial pour les athlètes de ski alpin
juniors. Plusieurs courses Oerlikon FIS
déterminées à l’avance comptent pour
le classement général et ont toutes lieu
en Suisse. Les dates des épreuves se
trouvent sur www.swiss-ski.ch
Grand Prix Migros
Le Grand Prix Migros est la plus grande
compétition de ski d’Europe destinée
aux jeunes âgés de 8 à 16 ans. Des bambins de six et sept ans peuvent également s’essayer au Grand Prix Migros
lors de la Mini Race. Inscrivez-vous dès
maintenant sur www.gp-migros.ch
16 mars: Wildhaus
23 mars: Lauchernalp
29 mars: Nendaz
4–6 april: Arosa (Finale)
22 mars
Coupe du monde de freeski slopestyle
à Silvaplana (dames/hommes)
http://corvatsch.ch/freeski-worldcup-corvatsch
22/23 mars
Coupe d’Europe de snowboardcross
à Lenk (dames/hommes)
CHAMPIONNATS SUISSES ELITE
15 mars:
aerials, Airolo
17–23 mars:
ski alpin, Fiescheralp
21–23 mars:
ski de fond (skating sprint/50km
skating/équipe), Leysin
29 mars:
skicross, Leysin
5 avril:
snowboard alpin (PSG), Furtschellas
5–6 avril:
snowboardcross, Leysin
11–12 avril:
snowboard halfpipe et slopestyle,
Corvatsch
11–13 avril:
freeski halfpipe et slopestyle,
Corvatsch
8/9 mars: La Lécherette
29/30 mars: Ulrichen
RUAG Kids Trophy
Le RUAG Kids Trophy est la série destinée à la relève pour les jeunes biathlètes des catégories M10 à M16. Les
exercices de tir sont effectués avec des
carabines à air comprimé que les jeunes
ne doivent pas porter sur eux.
8/9 mars: La Lécherette
15 mars: Zuoz
Swiss Loppet
La Swiss Loppet est une série de dix
courses de ski de fond populaires dans
toute la Suisse. Pour participer à la
Swiss Loppet, il faut être membre de
Swiss-Ski. Les fondeurs qui avaleront
les 297,5 kilomètres au cours du même
hiver se verront décerner le titre de
«Swiss Loppet Gold Member».
9 mars: Marathon de ski de l’Engadine
(Maloja-S-chanf)
Audi Skicross Tour
Le Skicross Tour a été lancé avec succès
voici cinq ans. Depuis lors, la série de
courses s’est imposée comme indicateur essentiel au niveau international,
aussi bien pour l’élite du skicross que
pour les amateurs. La série de compétitions pour les enfants aura également
lieu pour la troisième fois: le Swiss
Skicross Kids Tour. Pour toutes informations et inscriptions: www.audiskicross.ch
15/16 mars: Arosa – courses FIS et
Open
29/30 mars: Leysin – Championnats
suisses et Open
Swiss Skicross Kids Tour
30 mars: Melchsee-Frutt
Rivella Family Contest
Une journée dans la neige pour seulement CHF 85.–; c’est possible au Rivella
Family Contest et nulle part ailleurs! Ce
prix imbattable comprend un maximum
de cinq cartes journalières, un repas, un
pack de six bouteilles de Rivella, ainsi
qu’un cadeau-surprise pour toute la
famille. Informations supplémentaires
et possibilités d’inscription sur le site
www.familycontest.ch
16 mars: Bosco Gurin | Morgins
23 mars: Villars | Pizol
30 mars: Meiringen-Hasliberg |
Klosters
Helvetia Nordic Trophy
L’Helvetia Nordic Trophy est la plus
grande série de compétitions destinée à
la relève suisse dans les disciplines nordiques. Cette série offre aux enfants et
aux jeunes âgés entre 6 et 16 ans la
possibilité de s’affronter dans les disciplines de ski de fond, de saut à ski et de
combiné nordique.
Ski de fond:
16 mars: Helvetia Nordic Games Zuoz
(classique/départ en ligne)
Saut à ski:
15/16 mars: Finale Chaux-Neuve
(K28/57/105)
22
RUAG Swiss-Cup
La RUAG Swiss Cup est la série de compétitions nationale pour les biathlètes.
En bref |
L a photo d u mois
. . . qu’est-ce que nous avons vibré,
souffert mais bien sûr surtout jubilé
avec nos athlètes devant notre
écran de télé! Il va de soi que nous
dédions la photo du mois à la plus
belle des récompenses pour tous
les efforts de nos champions: la
médaille d’or et ici, en l’occurrence,
celle de Patrizia Kummer. Les sportifs de Swiss-Ski ont en ramené pas
moins de 6 de Sotchi dans leurs
bagages. Nous leur disons merci
pour toutes les émotions positives,
pour leur passion et pour le magnifique spectacle. Quelle belle quinzaine nous avons vécue!
Les CM juniors de ski alpin se sont
déroulés du 26 février au 6 mars
2014 à Jasna en Slovaquie. La
Suisse était représentée par le
Swisscom Junior Team et ses 16
athlètes. Un an plus tôt, lors des
CM juniors à Québec (CAN), le
Swisscom Junior Team de l’époque
avait décroché une médaille d’or et
six médailles d’argent. Pour découvrir le nombre et le métal des
médailles remportées cette année
à Jasna par le Swisscom Junior
Team, rendez-vous à la page www.
swiss-ski.ch/fr/sport-de-competition/ski-alpin/swisscom-juniorteam.
Forum de S wiss-S ki
à Nottw il
d e s pe rform an ce s d e
poi nte gr âc e aux b o n s
s t imuli
Comme le dit si bien la formule,
après les Jeux Olympiques, c’est
avant les Jeux Olympiques . . .
Swiss-Ski elle aussi se tourne vers
l’avenir car en définitive, nous voulons sans cesse nous améliorer. A
quel niveau pouvons-nous exploiter encore mieux le potentiel?
Comment définir les bons stimuli
d’entraînement pour obtenir la
performance de pointe idéale?
Comment gérer cette charge optimale et à qui cela incombe-t-il?
Ces questions seront examinées
lors du Forum de Swiss-Ski organisé du 28 au 30 avril sur le thème:
«Des performances de pointe
grâce aux bons stimuli.» Le Forum
de Swiss-Ski est la plus grande
manifestation de formation continue organisée pour les entraîneurs
de sport d’élite dans les disciplines
des sports de neige. A cette occasion, ils se retrouvent chaque année à Nottwil au Seminarhotel
Sempachersee pendant deux à
trois journées.
Snowactive m ars 2 0 1 4
Photo: Photopress, Samuel Truempy
CM jun iors de sk i alpi n
Le Sw isscom Junior
T eam à Ja sna
V en ez n ous voir a u pavillo n !
Sw iss - Sk i et Au d i à l a fi n a l e d e l a C oup e
du mon d e à L en z e rh e id e
Les meilleures skieuses et les
meilleurs skieurs de l’hiver tenteront encore de récolter les derniers points de Coupe du monde de
la saison jusqu’au dimanche 16
mars à Lenzerheide. Sur la piste, le
suspense et le spectacle seront
donc au rendez-vous. Les supporters, les visiteurs et les athlètes ne
seront toutefois pas en reste aux
abords de la piste. En effet, SwissSki et Audi ont dressé un pavillon
s n ow day 4 ki d s :
3 2 0 en fan ts à K an d e rs t e g
Swiss-Ski, Kandersteg Tourismus,
le service des sports de la ville de
Berne et le projet national de promotion de l’activité physique «fit4future» ont accueilli 320 écoliers
du primaire dans l’Oberland bernois fin janvier. Lors de cette journée de sport exceptionnelle dans la
neige, les skis de fond ont notamment été mis à l’honneur. Dans le
cadre du Dario Cologna Fun Parcours, 80 enfants ont été équipés et
initiés à leurs premiers essais de
glisse de façon ludique. Les organisateurs ont pour but d’inciter les
écoliers et leurs enseignants à
pratiquer de nouvelles formes
d’activité physique en hiver, et bien
entendu, à faire des émules. Un
autre snow day 4 kids a eu lieu le 6
mars à St-Moritz.
dans le village de la Coupe du
monde. Nous vous accueillerons
du mercredi au dimanche: passez
nous voir, vous ne le regretterez
pas! Swiss-Ski organisera une
séance d’autographes chaque jour
de course entre 13h00 et 13h45 et
dans la foulée, elle attribuera deux
billets VIP par tirage au sort pour le
jour suivant. Avec sa roue de la
fortune, Audi distribuera en outre
chaque jour des prix de tombola.
2 0 m é da ill e s pour
l’é q uipe suisse
S k i d e fon d :
M a s t e rs Worl d Cup
à P ill e rs e e tal
Cette année, la délégation suisse
forte de 49 athlètes a ramené un
beau butin de la Masters World Cup
en ski de fond à Pillerseetal. Dans
le classement par nation, la Suisse
a terminé huitième. Ce rendezvous annuel des meilleurs masters
de ski de fond officie également en
tant que Championnats du monde
seniors.
Voici nos athlètes les plus
performants:
> Martin Furrer de Lenzerheide:
2 x or et 1 x argent dans la catégorie M5
> Marcus Florinett de Scuol: 1 x
or, 1 x argent et 2 x bronze dans
la catégorie M7
> Alfons Schuwey de Im Fang:
2 x argent et 1 x bronze dans la
catégorie M9
> Gerold Birrer de Zell: 3 x
bronze dans la catégorie M6
>Le vainqueur du classement
général de la Swiss Loppet
Bruno Joller de Stans a gagné
1 x l’argent et 1 x le bronze dans
la catégorie M1
23
J E U X O LY M P I Q U E S D ’ H I V E R 2 0 1 4
> Texte: Joseph Weibel
> Photos: Keystone
DO SVIDANIYA, SOTCHI
La flamme olympique s’est éteinte après
avoir été allumée début février dans le
cadre d’un feu d’artifice gigantesque. Avec
son extinction, accompagnée d’une cérémonie toute aussi spectaculaire, Sotchi a
tiré sa révérence au monde – sous les retentissements d’un «do svidaniya» (aurevoir) émouvant.
Devant un public enthousiaste, sur
place ou devant l’écran, les premiers Jeux
d’hiver en Russie ont permis de suivre 98
compétitions passionnantes pour les médailles. 87 Comités Olympiques ont envoyé
2900 athlètes dans la ville située sur la mer
Noir. La jeune garde était on ne peut mieux
représentée avec la hockeyeuse suisse
Aline Müller et l’athlète allemande de saut
à ski Gianina Ernst. Les deux jeunes filles
ne sont âgées que de 15 ans. Comme de
coutume, le prince Hubertus von Hohen-
lohe a pris le départ pour le Mexique. A
l’âge «biblique» de 55 ans, c’était sa sixième participation à des Jeux Olympiques. 40 000 agents étaient chargés de
la sécurité des athlètes et du public. Et:
2453 tests antidopage ont été annoncés en
prélude aux Jeux, soit 14% de plus qu’à
Vancouver.
DES IMAGES
SAISISSANTES
Six médailles d’or, trois d’argent et deux
de bronze. C’est le 7e rang au tableau des
nations. Et bien que la Suisse ait déjà été
mieux placée – 3e à Sapporo (1972) et à
Calgary (1988) – les onze médailles pour la
Suisse constituent un bilan plus que réjouissant.
Mais bien sûr, il y a toujours ces statistiques qui renversent la vision de 180 degrés et montrent une toute autre image.
En raison de la délégation record de 168
athlètes envoyée à Sotchi par la Suisse, le
«ranking» de l’édition en ligne du quotidien
américain «USA Today» est mauvais pour
notre pays. Si l’on met le nombre de médailles obtenu en relation au nombre
d’athlètes délégués, la Suisse termine au
21e rang. Ainsi la Suisse n’est pas seulement septième au tableau des médailles
24
obtenues, mais aussi sixième au bas de la
liste de toutes les nations médaillées.
Comment est-ce possible? C’est simple.
15,3 sportives et sportifs suisses ont été
nécessaires pour chacune des onze médailles obtenues. En comparaison, la Hollande en tête de liste a eu plus de succès
avec 1,7 athlète par médaille.
Mais au diable les statistiques! Ce qui
reste, ce sont des émotions fortes et un tas
d’images saisissantes.
Sn owactive ma rs 2014
J E U X O LY M P I Q U E S D ’ H I V E R 2 0 1 4
L’OMBRE DU DOPAGE
Il semble impossible de faire sans. L’équipe
allemande de biathlon est suspectée de
dopage. A la surprise générale, les dominatrices dans la trace comme au tir sont
revenues bredouille. La biathlète allemande Evi Sachenbacher-Stehle a présenté un échantillon positif au dopage.
Quelle douche froide!
Pourtant, les épreuves de biathlon exercent une énorme attraction sur le public.
C’est une démonstration d’endurance, de
vitesse et de concentration au tir malgré
l’énorme effort fourni. En dépit des moyens
restreints et d’une infrastructure quasi
inexistante, ce sport se réjouit d’une popularité grandissante dans notre pays. La
S n owact i v e mars 2 0 1 4
médaille d’argent réalisée par Selina Gasparin était sans doute l’une des plus
agréables surprises de ces JO pour la
Suisse et nourrit des espoirs.
A propos, l’équipe de Suisse féminine
accueille un nouvel entraîneur. Dès les
préparations pour la prochaine saison,
l’italien Armin Auchentaller reprend
l’équipe féminine couronnée de succès. Il
succède à Markus Segessemann, lequel
s’occupe à nouveau de la relève et de la
base d’Andermatt.
25
tip challenge
TIP CHALLENGE Ski Worldcup 2013/14
By Fanpower.ch
SUPER JEU
SUPER PRIX
Du 14 décembre 2013 au
2 février 2014, les fans de ski
ont pu faire des pronostics sur
les vainqueurs des courses
grâce au jeu Tip Challenge
Ski World Cup 2013/14.
26
A
vec persévérance, courage, détermination, expertise, mais aussi un
peu de chance, les joueurs ont
tenté de recueillir un maximum de points.
Pour en tout 31 courses de Coupe du
monde, ils devaient parier sur les athlètes,
hommes et femmes, terminant sur le podium. Le jeu a pris fin début janvier et les
gagnants sont désormais connus. Alpiq et
le magazine de sports d‘hiver snowactive,
initiateurs du concours, se réjouissent du
grand nombre de participants et félicitent
chaleureusement les gagnants du Tip
Challenge Ski World Cup 2013/14. Et ceux-
ci peuvent effectivement s’estimer chanceux car certains prix ne peuvent être
achetés nulle part. Ainsi par exemple une
journée de golf pour deux personnes avec
la toute nouvelle championne olympique
de descente Dominique Gisin ou encore
une journée divertissante à la neige avec
les stars de l’équipe suisse de ski et leurs
entraîneurs. Le premier prix – un séjour de
7 jours pour deux personnes dans la pittoresque station de sports d’hiver de Banff
dans la province canadienne d’Alberta – va
à un gagnant de la région de Morat.
<
Sn owactiv e m a rs 2 0 1 4 p ubl i r epo r tage
tip challenge



Rue principale de la populaire station
de ski Banff au Canada/Alberta.
Journée de ski exclusive pour deux
personnes avec Fränzi Aufdenblatten.
Journée de golf avec la nouvelle championne
olympique de descente Dominique Gisin.
LES GAGNANTS
Rang
Nom
Points
Prix
Powered by
  1
scubatom
2560Une semaine au Canada pour 2 personnes
Knecht Reisen
  2
Mundaunski
2310Une journée de ski avec Fränzi Aufdenblatten pour 2 personnes
Alpiq
  3
WinQ
2300Une journée de golf avec la championne olympique Dominique Gisin
pour 2 personnes
Alpiq
  4Nnoco
2290Une paire de ski HeadOchsner Sport
  5
Eumel63
2250Une paire de ski Atomic Race D2 SL
ATOMIC
  6
ga_pa_fon
2200Un Smartphone – Samsung Galaxy S4 Active Swisscom
  7
stifi
2170Un Smartphone – Samsung Galaxy S4 Active Swisscom
  8
Bameli
2160Une journée de ski avec les stars du ski suisse
Audi
  8Hüttengaudi
2160Une descente en bob accompagnée
olymia bob run
joecole
2140
2 tickets VIP pour le «Weltklasse Zürich»
SRG SSR
10
10
bunny65
2140
2 tickets pour un concert au Montreux Jazz Festival
Alpiq
2120
Abonnement d’un an à Snowactive
Snowactive
12Oberallmiger
sunny5
2120
Abonnement d’un an à Snowactive
Snowactive
12
Kevin_Prince23
2100
Abonnement d’un an à Snowactive
Snowactive
14
Alisha1
2090
Abonnement d’un an à Snowactive
Snowactive
15
2070
Abonnement d’un an à Snowactive
Snowactive
16Otard
ErikVogelsang
2050Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
17
Gégé
2020Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
18
SandyPower
2010Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
19
Melanie Tschager
2010Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
19
21
Pipa
2000Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
philipp.schuermann
1980Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
22
22
opel
1980Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
Tripackski
1960Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
24
25
Benny
1940Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
Sarah
1940Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
25
25
Saskia
1940Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen
Indépendamment du nombre de points
obtenus, Alpiq a tiré au sort 2 x 2 billets VIP
pour la finale de Coupe du monde de ski
alpin à Lenzerheide. Les heureux gagnants
de ce tirage au sort sont «Susewind» et
«Noah2999».
Alpiq et snowactive contacteront
personnellement tous les gagnants par
e-mail.
Nous remercions tous les sponsors de prix pour leur généreux soutien.
LE MAGAZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE
S n owacti ve mars 2 0 1 4 publ irep ortage
27
GRAND PRIX MIGROS
C’est parti sous le soleil et sur
une neige de cinoche pour un
après-midi ludique.
Enthousiasme et virages
juvéniles aux Paccots
28
Sn owactive mars 2014
GRAND PRIX MIGROS
Pour valoriser le ski et rendre de son attractivité à la compétition, des responsables motivés ne craignent
pas de s’investir. Leur optique, dépoussiérer les notions plaisir et jeu en organisant des stages d’entraînement avec des stars. Empoignée de manière ludique, la préparation au Grand Prix Migros, avec les
Paccots pour décor, a vu plus d’une septantaine de gosses enfiler un dossard. Avec Catherine Borghi pour
marraine du jour. Alors, forcément c’était sympa!
S n owact i v e mars 2 0 1 4
29
GRAND PRIX MIGROS

2
3
4
5
6
1 Une passion sans restriction pour Camille
et Quentin.
2 De l’engagement et un style déjà
­prometteur . . .
3 Ambiance juvénile aux Paccots pour un
entraînement en forme de préparation
pour le GP Migros.
4 Hans Bigler et Catherine Borghi,
c’est l’entente parfaite en bord de piste.
5 Benjamin (10) et Zoé (20) captent les
­derniers conseils avant de se frotter aux
piquets.
6 Virage sous l’œil attentif de Catherine
Borghi, consciente de sa mission!
7 Louis Monney parle technique avec Léo!
8 Tout de concentration Valentin soigne son
virage à la perfection.
9 Belle attitude et des ambitions
­prometteuses!
7
30
8
9
Sn owactive mars 2014
GRAND PRIX MIGROS
> Texte: Aldo-H. Rustichelli
> Photos: Gérard Berthoud
L
orsque des passions se rencontrent,
des rêves de gosses prennent forme.
Rapide coup de rétro pour expliquer
que les stages d’entraînement labellisés
Grand Prix Migros avec des stars, sont à
mettre à l’actif de Hans Bigler. Inoxydable
manie-tout du ski populaire à Swiss-Ski, le
plus Welsch des Suisses allemands a
concocté cette saison quatre rendez-vous
réservés à des filles et garçons nés entre
1997–2008. Avec, en guise de têtes d’affiches, Nadia Styger (station de Brunni,
SZ), Sonja Nef (Ebenalp-Horn (AI) et Mike
von Grünigen (Sélital). Alors que Catherine
Borghi a fait valoir sa gentillesse et ses
qualités techniques d’ancienne championne de haut niveau aux Paccots. Prof de
ski, patentée vaudoise (niveau 3 pour les
puristes!), la skieuse des Diablerets
connaît la musique. Celle qui donne envie
aux jeunes de skier sans contraintes. Sans
se prendre la tête. Comme un jeu d’enfant.
Pas de doute, en la matière Catherine
ventile un feeling communicatif.
Opération séduction. Le seul rendez-vous
sur neige de Suisse romande, qui s’est
concrétisé par la volonté efficace de
membres du Ski-Club Châtel-St-Denis, a
connu un succès certain. Foi d’organisateurs, on attendait une bonne trentaine
S n owact i v e mars 2 0 1 4
d’enfants aux Paccots, plus de septante
ont rallié la tente éphémère érigée pour
l’occasion par Swiss-Ski. Pas de cérémonie d’ouverture comme aux JO, mais plutôt
une joyeuse bousculade lors de la remise
des dossards. Camille, Quentin, Liam,
Théo, Megane, Corentin et les autres,
étaient tous issus de la proche région. Ou
peu s’en faut. Par contre Julie avait fait le
déplacement de Fontainemelon! Au Valde-Ruz évidemment. Agreste région qui a
donné au ski helvétique le skieur le plus
capé de cette dernière décennie en la personne de Didier Cuche faut-il le rappeler!
Un ski-club qui bouge! Il n’est jamais inutile de le redire, sans les clubs Swiss-Ski
manquerait singulièrement d’oxygène.
Car ce sont eux qui alimentent et dynamisent les différentes filières de la fédération. Qu’ils soient alpins, nordiques ou
freerideurs, les glisseurs qui font la renommée du pays sont issus d’entités locales ou régionales. Exemple Châtel-StDenis, dont le président Patrick Vauthey
règne sur 250 membres, (35 compétiteurs). Alors que quatre alpins figurent
dans les cadres NLZ à Brigue (sportétude). Soit Audrey et Robin Chaperon,
rejetons de la dynamique vice-présidente
Anelyse Chaperon. Ainsi que Coralie
Besençon et Marie Monney. Qui n’est autre
que la fille de Louis Monney. Ancien entraîneur national à l’époque de von Grünigen,
Locher, Accola et autre Cuche. Devenu
chef technique du SC Châtel-St-Denis,
gérant de la succursale Stöckli qui a pignon sur rue à St-Légier, ce Veveysan aspire à offrir aux jeunes un avant-goût de ce
à quoi ils goûteront peut-être un jour.
Grosse complicité. Epaulé efficacement
par Reynold Goumas, entraîneur U12 (14–
16-ans), ainsi qu’une poignée d’autres responsables dûment motivés, Louis Monney
donne en permanence l’impression de
faire «jouer au ski», comme on joue au
volley, des enfants aux poches pleines de
rêves. Comme déjà dit, associé pour cette
journée dédiée au Grand Prix Migros à
Catherine Borghi, les uns et les autres ont
fait briller les yeux, qui sait, de futurs abonnés aux podiums. Parfaitement pensé, ce
casting d’un après-midi, était agrémenté
de divers chantiers. Genre slalom parallèle, descente en groupe, virages courts,
pas nécessairement toujours contrôlés, ou
une piste de KL adaptée aux concurrents
avec affichage de la vitesse. Avec, en
prime, le sentiment d’avoir réussi un gros
coup. Du genre frisson synonyme de poussée d’adrénaline. Un moment de gloire
éphémère avec affichage à quelque 74
km/h pour le record aux Paccots! Le but du
jeu, pour l’instigateur et les différents responsables de ce stage bon enfant, faire
plaisir et donner envie de skier. Les divers
intervenants ont compris que donner dans
le blabla technique à ce niveau-là bloque
les enfants. Catherine Borghi, qui a mis fin
à sa carrière en 2008, après 202 départs en
Coupe du monde, sait d’expérience que le
message doit être ludique. Et que la
confrontation directe avec les autres reste
un élément fondamental d’évolution.
Booster le Grand Prix Migros. Partant du
principe constaté que la stagnation fait
régresser la participation, Hans Bigler
projette donc le proche avenir en ratissant
large. Du Grand Prix Ovo au Grand Prix
Migros, en passant par le Grand Prix Caran
d’Ache, de nombreux skieurs et skieuses
se sont retrouvés plus tard sur des podiums mondiaux. Après avoir contracté le
virus lors des GP précités. Comme quoi, le
ski populaire prend toute sa valeur et sa
saveur quand Hans Bigler évoque le sujet.
Qui plus est, en choisissant la petite station
des Paccots et ses onze moyens de remontées, dont celle du Pralet monte à 1500 m
d’altitude, il a permis à quelques béotiens
de (re)découvrir un coin de pays où la polyvalence est de mise. Il est possible en effet
de pratiquer là-haut le ski alpin, même en
nocturne, sur des pistes damées nickel.
Pas nécessairement vertigineuses, ces
dernières déroulent leurs hectomètres sur
des courbes de niveau cataloguées rouges,
vertes et même noire. Cela dit, un certain
mercredi par beau temps et neige de qualité, on a aperçu de nombreux randonneurs
gravir les dénivelés alentour à skis de
rando. De là à prétendre qu’il y a de la
Patrouille des Glaciers dans l’air . . . Pas à
dire, l’évolution culturelle de la glisse
passe incontestablement par des coins de
pays comme les Paccots. Où la polyvalence
de la topographie fait le bonheur des découvreurs. En cherchant bien, lorsque la
poudreuse fait son show, gageons qu’il
existe un spot ou l’autre à dévaler en toute
liberté. Ceci explique cela et peut-être le
dynamisme du SC Châtel-St-Denis. <
31
raiffeisen
> Texte: Claudio Zemp
> Photos: Raiffeisen
CE PRINTEMPS,
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SKI À
MOITIÉ PRIX
32
Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e
raiffeisen
Jusqu‘à la fin de la saison, tous les sociétaires Raiffeisen ont la possibilité de
découvrir les plus beaux domaines skiables à moitié prix et de profiter des
meilleures pistes sous le soleil printanier. Raiffeisen propose désormais les offres
«ski à moitié prix» sous forme de bons «print@home»: la formule idéale pour
enchaîner les excursions pendant la saison.
Quand la météo vous sourit, n‘attendez
pas! Au printemps aussi, il arrive que
s‘ouvre une fenêtre météo idéale pour
aller skier. Et les sociétaires Raiffeisen
peuvent en profiter à prix avantageux!
Cette année encore, les sociétaires bénéficient de cartes journalières de ski à moitié prix valables dans 17 domaines skiables
en Suisse. Désormais, vous pouvez utiliser
tous les mois un bon de réduction sous
forme de bon print@home.
Les sociétaires Raiffeisen aiment la
découverte. Si vous préférez découvrir un
domaine de taille plus modeste, vous avez
le choix entre 11 autres perles situées un
peu partout en Suisse. Des domaines petits . . . mais féériques! Cet hiver, Raiffeisen
propose une deuxième destination dans
l‘Oberland bernois, à savoir le domaine
de Meiringen-Hasliberg. Alors n‘attendez
plus pour dévaler les pentes de cet univers
enneigé!
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage
Deux mille kilomètres de pistes dans
toute la Suisse. Les Alpes Vaudoises, les
«4Vallées», St-Luc Chandolin ou la région
de la Jungfrau sont autant d‘exemples de
domaines à découvrir en Suisse. Actuel­
lement, en Suisse Romande, c‘est le domaine des «4Vallées» qui est le plus
plébiscité. Celui-ci s‘étend de Verbier à
Nendaz et de Veysonnaz à Thyon. Avec ses
412 kilomètres de pistes et ses 92 remontées mécaniques, les «4Vallées» est le
plus grand domaine skiable de Suisse.
Idéal pour profiter des plaisirs des sports
d‘hiver, que l‘on soit débutant ou expert!
Cette offre est valable pour tous les domaines skiables participants. En Suisse
alémanique, c‘est Davos-Klosters qui décroche le titre de grand chouchou. C‘est
que vous ne risquez pas d‘être déçu: le
domaine dispose d‘une piste de carving à
Parsenn, d‘un domaine de freeriding à
Pischa et d‘un halfpipe au Jakobshorn. Les
sociétaires payent leur carte journalière 36
francs au lieu de 72 francs pour l‘ensemble
de la région de Davos-Klosters. Les enfants et les adolescents bénéficient eux
aussi d‘une réduction de 50% lorsqu‘ils
sont accompagnés d‘un sociétaire.
Tant qu‘il y a de la neige, la saison de ski
se poursuit, tout comme l‘offre «ski à
moitié prix». Même au printemps, vous
bénéficiez mensuellement de 50% de
rabais sur votre carte journalière. Grâce
aux bons print@home, vous profitez des
plaisirs du ski jusqu‘au dernier flocon.
Vous trouverez de plus amples informations sur www.raiffeisen.ch/hiver
33
SOUS LA LOUPE
Lea Fischer,
fondeuse et biathlète
ABONNÉE AU SUCCÈS
Va-t-elle suivre les traces de
la biathlète Selina Gasparin
ou alors celles de la fondeuse
Lauren Van de Graaff? A l’âge de
15 ans, Lea Fischer d’Engelberg
ne désire pas encore se prononcer à ce sujet. Pour le moment,
elle a du succès dans les deux
disciplines. Début février elle a
remporté, pour la deuxième fois
après 2013, le titre de championne de Suisse des moins de
16 ans.
> Texte et Photos: Joseph Weibel
34
D
ans l’ère de départ et d’arrivée, Bru­
no le père de Lea ne tient plus en
place et quelque part en bordure de
piste se tient la mère Helen. Les deux sont
munis d’un bâton de réserve pour éviter
que Lea ne soit privée de ses chances de
médaille en cassant un bâton. Pour la fa­
mille de cinq personnes Fischer d’Engel­
berg, le sport revêt une grande impor­
tance. Lea, l’aînée, hésite encore entre le
ski de fond et le biathlon, tout comme sa
sœur Anja. Seul leur frère Julian a opté
pour une autre voie et joue au football. Le
succès, en particulier pour Lea, s’est très
vite installé. Elle semble être une gagnante
née. La famille Fischer n’est pas seule­
ment rapide sur les pistes de fond. En
l’espace de seulement onze mois, elle est
passée de deux à cinq. Lea a vu le jour le
31 mars 1998 et les jumeaux Anja et Julian
le 26 février 1999.
Deux médailles d’or, une d’argent. Après
cette courte chronique familiale, retour­
nons à la piste de fond de nuit de la Mat­
tastrasse à Davos. Lea prend le départ
avec la ferme intention de terminer sur la
plus haute marche du podium. A peine un
an auparavant, elle avait déjà remporté
l’or. Egalement en biathlon, à la course
individuelle et par équipe avec sa sœur
Anja. L’ambitieuse native d’Engelberg vou­
lait réitérer toutes ses victoires. En biath­
lon, elle termina finalement «seulement»
à la deuxième place. Par contre elle rem­
porta à nouveau le titre de championne de
Suisse de ski de fond grâce à une course
parfaite – vêtue du tricot jaune de leader
Sn owactive m a r s 2014
SOUS LA LOUPE
du classement général. Elle précéda ses
concurrentes placées à la deuxième et à la
troisième place de neuf, respectivement
onze secondes, une avance très confor­
table. Comme de coutume dans l’ère d’ar­
rivée, son père Bruno tout excité et fier prit
sa fille dans ses bras. Plus tard, autour
d’un café, il raconte le quotidien de la fa­
mille rythmé par le sport. Chaque année,
ce sont entre 20 et 25 courses auxquelles
ils accompagnent leur fille. Les parents
paient l’équipement et les frais de dépla­
cement de leur poche. Ainsi l’an passé, la
facture s’est montée à 6500 francs.
Biathlon ou ski de fond? Pour cela, il faut
une bonne dose d’enthousiasme et de plai­
sir. Et le chemin vers la pointe du grand
«Cirque» est encore long. Lea termine sa
dernière année parmi les OJ et a la chance
de pouvoir intégrer un groupe de candi­
dates. Au plus tard cet été elle sera forcée
de faire un choix entre l’une ou l’autre
discipline: suivre les traces de Selina Gas­
parin ou alors celles de Laurien Van de
Graaff. La gymnasienne d’Obwald consi­
dère cette décision avec beaucoup de séré­
nité. Pour le moment, elle surfe sur la
crête de la vague et ne veut donc pas se
mettre inutilement la pression. Lorsqu’on
lui demande ce qui lui plait particulière­
ment dans le biathlon, elle sourit avec
malice: «Je pourrais encore améliorer
mes résultats au tir.» Ainsi elle a une ambi­
tion claire: mettre plein gaz dans la trace
puis faire preuve de courage en visant la
cible sans trembler. Elle poursuit une stra­
tégie similaire en ski de fond. Attaquer à
fond tout en veillant à ne pas brûler toutes
ses cartouches. Se mouvoir sur les lattes
étroites, en style classique comme en ska­
ting, c’est pour elle davantage que du
sport: «C’est aussi une merveilleuse ma­
nière de vivre et d’apprécier la nature»,
dit-elle et livre ainsi un indice sur ses pré­
férences. «Mais j’ai des chances dans les
deux disciplines», relativise-t-elle.
Préparation minutieuse. Helen, la mère,
dit être probablement encore plus ner­
S n owact i v e mars 2 0 1 4
veuse que sa fille lors des compétitions.
Au départ de la course à Davos, Lea le
confirme. Elle semble absolument calme
et concentrée. «C’est grâce à une pré­
paration minutieuse», explique Bruno
Fischer. L’attitude zen de la jeune Lea porte
un nom: Dani Niederberger. Il est entraî­
neur auprès de l’association de ski de
Suisse centrale et de Nidwald. «Pour elle»,
dit son père, «il n’est pas seulement un
excellent entraîneur, mais lui apporte éga­
lement beaucoup au niveau mental.»
Propre groupe de ski nordique. Outre
Lea Fischer, d’autres talents prometteurs
émergent des rangs des nordiques d’En­
gelberg. Cela n’a pas toujours été le cas.
Mais il y a six ans, les adeptes de ski nor­
dique au pied du Titlis ont créé leur propre
refuge. Pour cela, une association indé­
pendante a été créée portant le nom de
«Nordic Engelberg». «C’était une néces­
sité», dit Helen Fischer. Elle a fait partie
des initiateurs. Entre-temps, la jeune as­
sociation est déjà parvenue à réaliser une
halle de tir pour les biathlètes directement
en bord de piste de fond. Un projet coura­
geux lequel a pu être réalisé dans un cadre
raisonnable grâce à une participation fi­
nancière entre autres de l’école des sports
d’Engelberg. L’association ne soutient pas
seulement le sport de pointe, mais avant
tout la base – une promotion importante
du ski nordique. Helen Fischer sait de quoi
elle parle. Elle s’engage pour le ski nor­
dique depuis une vingtaine d’années.
Modeste, mais très ambitieuse. Retour au
grand jour des Championnats de Suisse
des moins de 16 ans et des moins de 14
ans. Lea est heureuse et rayonnante. Le
succès ne s’obtient pas sans rien faire et
peut être très astreignant. En particulier
lorsqu’il faut jongler avec l’école et le
sport. Mais la jeune Lea s’arrange très bien
de cette situation. Elle a une moyenne des
notes scolaires de plus de 5. Apparem­
ment, elle sait tirer profit de sa décontrac­
tion, dans le sport comme à l’école. Son
prochain but est de passer sa maturité puis
de commencer des études. Malgré ce pro­
gramme chargé, Lea trouve encore le
temps de s’adonner à la peinture, sa pas­
sion, ou de passer quelques bons mo­
ments avec son cercle d’amis. Ses loisirs
s’arrêtent là, le manque de temps oblige.
Mais elle considère ses entraînements
libres après l’école un peu comme loisirs
aussi. «Là je peux faire le vide dans ma tête
et profiter de la nature.» A la fin février, elle
a pu participer aux jeux nordiques de l’OPA.
L’an passé, lors de sa première participa­
tion à ces compétitions internationales,
elle a d’emblée réalisé la troisième place.
Nous demandons à Lea de dévoiler ses
idoles sportives. Elle réfléchit, puis un seul
nom de l’élite mondiale actuelle lui vient à
l’esprit: Dario Cologna. A part le fondeur
d’exception, elle cite aussi des noms
comme Ivan Joller, Mario Dolder, Nadine
Fähndrich ou Stefanie Arnold. Ce sont des
athlètes de son entourage sportif. Suivre
leur exemple lui semble actuellement plus
réaliste. Cela ressemble bien à Lea Fis­
cher: une jeune femme modeste, mais
dotée d’une bonne dose d’ambition. Des
qualités qui pourraient et devraient la
mener vers un succès futur!
<
Elles se réjouissent de leur succès au
Championnat de Suisse de ski de fond
des moins de 16 ans: Giuliana Werro (2e),
Lea Fischer (1ère) und Anina Capelli (3e).
R é sultats des C ha m p i on nats
du m o n de de sk i de fo nd des
mo i ns de 1 6 a n s ( e x t r ait)
Filles M16, course individuelle
(4,8 km, 46 classées)
1. Lea Fischer (Engelberg)
2. Giuliana Werro (Zernez)
3.Anina Capelli (Davos)
Filles, course par équipe
(3 x 3,9 km, 26 classées)
1.Association de ski des Grisons (Giuliana
Werro, Anina Capelli, Aurora Viglino)
2.Association de ski des Grisons
(Carine Heuberger, Seraina Kaufmann,
Selina Pfäffli)
3.Association des sports de neige de
Suisse centrale (Lea Fischer,
Céline Arnold, Nadine Matter)
35
SOUS LA LOUPE
36
Sn owactive m a r s 2014
SOUS LA LOUPE
L’industrie du ski mise
encore davantage sur le
CONFORT
Les skis de carving modernes très confortables sont polyvalents et même les skieurs moins
aguerris parviennent à maitriser des modèles haut de gamme de caractère sportif. L’industrie
du ski tient compte de cet aspect pour la saison prochaine et présente dans la foulée des
chaussures et des skis encore plus légers. Et au salon international du sport (ISPO) de cette
année, il est apparu aussi que l’industrie porte une plus grande attention au segment des
enfants et des jeunes.
S n owact i v e mars 2 0 1 4
37
SOUS LA LOUPE
> Texte: Joseph Weibel
> Photos: Ispo; B&S
B
ien que le marché du ski semble
encore et toujours dans une phase
de stagnation, il règne dans l’industrie du ski une atmosphère de ruée vers
l’or. Cela se manifeste moins par la volonté d’innovation que par l’attention portée
aux attentes des skieuses et des skieurs
ainsi que par l’écoute attentive des nouvelles tendances. L’hiver prochain verra
une focalisation sur les skis tout confort.
Des lattes haut de gamme qui peuvent
parfaitement être maîtrisées par des
skieuses et skieurs moins orientés
conduite sportive. Le freeride et la randonnée à skis sont en plein essor, un fait que
l’industrie prend en considération. A remarquer: les skis et les chaussures gagnent de plus en plus en légèreté – pas
seulement les modèles pour femmes!
Glisse plus facile tout en confort. Alors
qu’est-ce que l’on entend plus exactement
par «ski confort». Les modèles slalom
carver et racecarver de la nouvelle saison
L’ I S PO d e Mu ni c h
Le salon international du sport de Munich
est aujourd’hui de loin l’événement le plus
important pour les sports d’hiver. En dehors
de l’Europe, la foire des sports d’hiver de
Pékin connait une résonnance similaire.
Avec 2565 exposants et une surface de
104 720 mètres carrés, l’ISPO de Munich a
connu cette année un nouveau record. Durant les quatre jours d’exposition pas moins
de 80 000 personnes venues de 100 pays ont
déambulé dans les immenses halles de
l’ancien aéroport de Munich Riem.
66 pourcent des visiteurs venaient de
l’étranger, la majorité d’Italie, d’Autriche, de
Suisse, de France et de Grande-Bretagne.
Cette année le salon a connu d’autre part
une nette augmentation des visiteurs venus
des USA et de Russie.
38
sont des skis orientés haute performance
mais qui conviennent aussi bien aux
skieurs confirmés qu’aux skieurs moins
sportifs. Même à vitesse moyenne et sans
gros appuis sur la carre, ces skis promettent beaucoup de fun. Les nouveaux
skis de slalom géant ont certes à nouveau
gagné en longueur, mais les modèles universels de ce segment se comportent
aussi parfaitement dans les virages courts
enchaînés. Apparemment, le style de
glisse jadis traditionnel connait un renouveau.
Moins de poids sans perte de qualité.
Celles et ceux qui apprécient des skis légers, pas seulement aux pieds mais également sur l’épaule, choisissent des skis
All-Mountain avec un patin de 80 à 85
millimètres. Ces modèles sont dotés de la
construction rocker, le ski et la fixation
sont sensiblement plus légers. A tous ces
attributs s’ajoute la facilité dans le déclenchement des virages et la conduite coupée.
L’économie de poids se retrouve dans
toutes les collections de skis. Les femmes
sont les premières à en profiter. Ainsi le
modèle Delight QT d’Elan ne pèse que 3,2
kg la paire. Le mérite en revient au matériau «Graphène» utilisé dans la construction des skis All-Mountain Lady. La matière
carbonique de structure en nid d’abeille
bidimensionnel vient de la construction
des raquettes de tennis. Les skis sont allégés d’environ un cinquième sans ne rien
perdre en stabilité.
Dans le domaine nordique, une technologie fait son apparition qui permet une
réduction de poids extrême. Elle est utilisée pour les skis de freeride et de randonnée. Les skis sont ainsi alléger de jusqu’à
25% tout en gardant leurs propriétés de
flex et de rigidité à la torsion.
L’avenir appartient aux jeunes. Enfin! Les
enfants et les jeunes sont davantage pris
en considération. Finalement ce sont eux
l’avenir sur les pistes. L’an passé, Blizzard
avait fait le premier pas dans ce sens avec
le modèle Papagallo, un ski pour enfants
de bonne qualité. La vente de ce ski a été
un grand succès. Elan a développé la technologie nommée U-flex, c’est-à-dire des
découpes transversales du top-sheet qui
permettent de plier plus facilement le ski.
Les skis très courts pour enfants, de
jusqu’à 100 centimètres, voient ainsi leur
flex amélioré de jusqu’à 25%. Mais d’autres
fabricants proposent eux aussi davantage
de skis pour enfants.
<
H aw x 2 . 0 1 2 0 : l a chale u r
j u s q u ’a u x do i gt s d e p ied
La Hawx est depuis longtemps une
success story pour Atomic. Pour la
saison à venir, la chaussure du secteur All-Mountain se présentera sous
une forme encore améliorée. Le légendaire Hawx Fit a été maintenu. En
nouveauté l’on retrouve la toute dernière technologie de fit thermique qui
protège les pieds du froid et de l’humidité dans les situations les plus
extrêmes. Grâce au nouveau Power
Shift, le flex et l’angle d’inclinaison
vers l’avant peuvent être réglés
confortablement. Et l’économie de
poids est aussi d’actualité pour les
chaussures. Les boucles sont plus
légères que les anciennes, ce qui
allège la chaussure.
C lo u d E le v e n:
sk i f emme lé ger
comme l‘a ir
Cloud signifie nuage en anglais et
chez Atomic, le terme est synonyme d’un ski piste femme ultraléger. Avec tout l’attirail, le ski au
look élégant noir-blanc pèse
moins de cinq kilos. Les skieuses
s’en réjouiront!
M AC H 1 – 1 3 0
avec div e r se s o pt ions
de f lex
La MACH 1 de Tecnica est de
construction nouvelle; elle est
équipée d’un chausson intérieur
et d’une coque de forme anatomique. Cela permet de trouver
le fit idéal. La chaussure se situe
dans le secteur All-Mountain. La
chaussure à quatre boucles existe
en différentes options de flex,
de 90 jusqu’à 130. La largeur est
de 100 mm.
A la maison Lowa à Interlaken
où sont également situés Blizzard, Leki et Tecnica, l’on se réjouit. Les ventes de skis Blizzard
en Suisse ont pratiquement
doublées.
Sn owactive m a r s 2014
SOUS LA LOUPE
Del i gh t QT – s i l é ge r
Elan possède le ski piste femme
le plus léger au monde, se réjouit
le fabricant de skis slovène. Munie
des fixations, la version Delight
QT ne pèse que 3,3 kg. La légèreté
aux pieds!
Et parce que légèreté et
confort plaisent aussi aux enfants,
Elan a lancé le ski Junior Maxx
et la chaussure Ezyy qui feront
la joie des skieurs de demain.
Silvan Nideröst, Commercial
Manager Atomic, présente la
Hawx 2.0 120: dans le secteur
All-Mountain, une version
améliorée de la chaussure
à succès fait son entrée.
Al pattac k ou
T ra n s al p : pl a i s i r s
d e l a ra n d on n ée
Les randonneurs à ski profitent
eux aussi de plus de facilité. La
tendance générale dans l’industrie du ski s’impose également
dans ce secteur. Fischer lance
deux nouveaux modèles de skis
de randonnée. L’un d’eux est le
Transalp 88. Il est léger et a été
doté de la technologie Aeroshape
brevetée. Cela se traduit par une
forme du ski aérodynamique, une
construction aux dimensions optimisées et des matériaux légers.
La seconde nouveauté est le modèle Alpattack – moins pour les
épicuriens mais plutôt pour les
Christian Müller, responsable
des ventes Blizzard et Tecnica
mise sur la MACH 1 avec
chausson et coque de forme
anatomique.
S n owact i v e mars 2 0 1 4
La technologie U-Flex assure un
flex de 25% plus souple et la
chaussure de ski «grandissant»
avec l’enfant procure une meilleure liberté de mouvement et
une meilleure circulation sanguine.
Des améliorations ont également été apportées aux modèles
à succès du secteur compétition
(Race SLX), Amphibio 14, Speed
Magic et, pour les femmes encore: Insomnia.
fervents de ski-alpinisme orientés
compétition. Ce ski de randonnée
est ultraléger et malgré cela très
robuste.
D’autre par la technologie Vacuum Fit a fait son entrée également dans le secteur des chaussures de randonnées à ski et se
manifeste par des matériaux bien
plus légers. Fischer lance la Transalp Vacuum TS Lite ainsi que la
Transalp Vacuum W TS Lite.
Pour Fritz Minder, Country
Manager chez Fischer Ski Suisse,
le grand succès de la chaussure
Vaccum Fit se poursuit la saison
prochaine également, l’année du
jubilé des 90 ans de Fischer.
Ca r b o n S k at e L a b B o ot :
l’ e xclu s iv it é q u i a so n
pr ix
F u ll C u sto m Shell:
d e fo r me pa r fa it e
De temps en temps, il faut aussi
oser lancer des produits exceptionnels. Dans le secteur des
chaussures de ski de fond, Salomon détient 60 pourcent des parts
de marché. Le fabricant français
lance à présent la chaussure d’exception, la Carbon Skate Lab
Boot, dotée du chausson Thermofit et d’un châssis en carbone. La
chaussure coûte 1149 francs. Un
prix exceptionnel pour une chaussure exceptionnelle. Mais attention: seules 800 paires sont commercialisées dans le monde
entier, dont 100 paires en Suisse
seulement. Il faut donc faire
preuve de rapidité!
Lorsque la chaussure de ski fait
mal un peu partout, un fitting peut
apporter le soulagement. Cela n’a
rien de nouveau. Pour ses chaussures de ski, Salomon applique
depuis un moment déjà la méthode Custom Shell. Le matériau
formable était utilisé jusqu’à présent dans la zone de l’avant-pied
seulement. Pour le Full Custom
Shell, le modelage individuel
concerne à présent toute la partie
inférieure de la chaussure. La
coque peut être adaptée entièrement grâce au même procédé de
chauffage et de durcissement.
Outre le confort de port, les autres
avantages sont un meilleur
contrôle et une meilleure transmission des appuis. Le processus
d’adaptation avec chauffage et
durcissement ne dure en tout que
20 à 30 minutes.
L’exclusivité a son prix: Christian
Zingg Salomon-Produkt Manager
montre le modèle Carbon Skate
Lab Boot.
39
SOUS LA LOUPE
XC 12 0: av ec ch aus s on
so up le the rm oform a ble
Dans la ligne de chaussures XC,
le modèle All-Mountain XC 120 se
distingue particulièrement. Il est
doté d’un mécanisme de marche
idéal pour les skieurs sportifs aux
pieds larges. Avec ses 120 mm de
largeur, elle procure le confort. Le
chausson thermoformable souple
garantit un chaussage et déchaussage simples. La semelle
Ultra-Grip permet une marche
sûre en-dehors des pistes.
H ero Wor l d C u p SI 1 3 0
Chez Rossignol, l’héroïne de la
saison prochaine est justement
le modèle Hero. Le chausson de
nouvelle conception soutient la
prestation du rider tout en lui procurant un grand confort de port.
Rossignol s’est également penché
sur la forme des boucles et les a
aplaties. Ainsi elles se fondent
quasiment dans la coque.
Sa mar a:
simpleme n t ten dan ce
Aucune chaussure de ski ne peut
rivaliser avec sa légèreté, c’est
clair. Le modèle Samara de Lowa
est une chaussure d’hiver élégante pour la rue, recouverte de
neige ou pas. Non seulement
elles sont de coupe et de couleurs
attractives, mais elles tiennent
également les pieds bien au
chaud et au sec. Car finalement,
c’est bien ce qui compte . . .
M ina r e t 1 0 0 : g r a nd e
l ibe r t é de m o u v eme nt
Une visite au stand de K2 à l’ISPO
en vaut la peine, ne serait-ce
que pour la déco unique. Chaque
année elle surprend et met les
innovations en valeur. Pour la
prochaine saison, K2 lance entre
autres la nouvelle chaussure de
freeride femme Minaret 100, d’un
rose provocateur. Comme son homologue Pinacle 130, la Minaret
Ligne Laser:
le pr o du it p h a re
Bruno Risi ne prononce que
trois lettres, BMT, et veut dire:
Big Mountain Touring. Le dernier
coup de Völkl pour le freeride
et la randonnée à skis.
est équipée de détails intéressants: selon le fabricant, le haut
du collier et la coque présentent
la même rigidité qu’une chaussure de ski alpin. Mais en mode
marche, elle devient une chaussure agréable pour la randonnée.
La ligne Laser de Stöckli vaut son
pesant d’or. A deux reprises pour
Tina Maze lors des JO de Sotchi.
La ligne Laser est d’ailleurs le
meilleur étalon de l’écurie Stöckli
– autrement dit une ligne qui
marche. Pour la nouvelle saison,
le fabricant de skis suisse lance
un ski de cross. Le parrain de ce
nouveau modèle est également
un champion olympique: Mike
Schmid, médaillé d’or en 2010 à
Vancouver. Le «numéro 2» des séries de Stöckli est le Stormrider.
C’est le ski parfait pour s’amuser
en poudreuse – pour autant qu’il y
en ait. Le modèle Stormrider
Vario est destiné à la randonnée
à ski, le Motion s’adresse aux
femmes. Au premier coup d’œil
l’on croirait reconnaitre le BBR
de Salomon. Mais en y regardant
de plus près, pas de doute, c’est
un Stöckli de la ligne Y. Sa spatule
large et son patin étroit en font
un ski idéale pour évoluer sur les
pistes et en-dehors.
B MT : à fon d l a ra ndo
Le chef de Lowa Suisse René
Urfer: la chaussure d’hiver
pour la rue Samara attirera les
regards l’hiver prochain.
40
L’industrie vient à la rescousse
des férus de randonnée à skis –
et pas qu’un peu! Pour la nouvelle
saison, Völkl a développé la
gamme BMT composée de trois
modèles inspirés des VWerks à
succès. BMT signifie Big Mountain
Touring. Les skis BMT sont en
même temps des skis de freeride
et de randonnée. Faciles à porter,
faciles à piloter. Exprimé en
grammes, cela signifie 1570 g par
ski (pour 186 cm de longueur).
Ses propriétés se résument
comme suit: très bon comportement en descente et idéal pour
suivre les traces en montée grâce
à sa largeur.
Adrian Albrecht, responsable Marketing chez Stöckli, présente entre
autres le produit phare du fabricant Stöckli: la ligne Laser.
Sn owactive m a r s 2014
SOUS LA LOUPE
> Texte: Richard Hegglin
> Photos: Archiv Lauberhornrennen, Joseph Weibel
Viktor
Gertsch
l’ œ u v r e d ’ u n e v i e
Même le Conseiller fédéral Ueli Maurer était en dessous de la vérité lorsqu’il affirmait: «Viktor Gertsch
mériterait le titre d’homme de l’année». L’homme du siècle serait plus juste. Durant 84 ans, Gertsch sénior
et Gertsch junior ont marqué les courses du Lauberhorn. Le père Ernst avait fondé l’événement en 1930
et en 2014, le fils Viktor remet l’œuvre d’une vie en de nouvelles mains – après 44 années passées à la tête
du Comité d’organisation.
E
rnst comme Viktor Gertsch possé­
daient et possèdent le don de donner
l’impression à chaque athlète,
chaque spectateur et chaque journaliste
de faire partie intégrante de la «Hore­
rennen», comme la descente du Lauber­
horn est nommée affectueusement par les
habitants de Wengen.
«Le Lauberhorn est un coin de Suisse
qui nous tient à cœur», poursuivit Ueli
S n owact i v e mars 2 0 1 4
Maurer dans son hommage vibrant rendu
à Viktor Gertsch sur le Männlichen. Et il n’a
pas omis de citer aussi Fredy Fuchs, le tout
aussi génial partenaire de Gertsch qui
s’est retiré il y a deux ans. «Leur ombre est
aussi imposante que celle de l’Eiger,
Mönch et Jungfrau.»
Le président de Swiss-Ski Urs Leh­
mann à son tour s’est servi des trois cé­
lèbres montagnes dans son éloge à Viktor
Gertsch: «Viktor, tu es une légende vi­
vante: 44 années au service de deux mi­
nutes et demie. Dans ces deux minutes et
demie l’on retrouve l’Eiger, le Mönch et la
Jungfrau, la haute performance sportive,
l’Oberland bernois et une course my­
thique». Ces deux minutes et demie cor­
respondent environ au temps que mettent
les skieurs de pointe actuels à dévaler la
piste longue de 4480 mètres. En 1975,
43
SOUS LA LOUPE
1 Avec Fredy Fuchs
(à gauche), Viktor Gertsch
a dirigé les épreuves du
Lauberhorn durant 42 ans.
2 Viktor Gertsch lors de
l’entretien.
3 Sa fête d’adieu sur le
Männlichen.
2
1
3
4 Fredy et Viktor devant
la maison de départ de la
descente du Lauberhorn.
5 Le CO en 1970: en haut
depuis la gauche Fredy Fuchs
(directeur technique), Viktor
Gertsch (président), Karl
Molitor (directeur de
course), un bas depuis la
gauche Ferdinand Waespe
(finances) et Jost Brunner
(secrétaire général).
5
4
Franz Klammer fut le premier à réaliser un
temps en dessous de trois minutes. En
raison du nouveau tracé, le temps record
de 2:24,23 réalisé en 1997 par Kristian
Ghedina ne sera sans doute plus jamais
atteint.
Lehmann qui a lui-même pris le départ
à cette course remit à Viktor Gertsch un
relief du Lauberhorn avec les signatures
de tous les 17 vainqueurs suisses gravées.
Mais à court terme, le cadeau a dû être
rectifié. Le samedi en effet, Patrick Küng
devenait le 18e coureur suisse à remporter
la course, embellissant encore les adieux
de Viktor Gertsch.
Adolf Ogi à son tour fit l’éloge de Gertsch
qu’il nomma un «faiseur dans l’ombre». La
cascade de compliments que l’ancien
Conseiller fédéral utilisa dans son dis­
44
cours parvint même à déstabiliser quelque
peu le montagnard d’habitude impassible.
Visiblement ému, il ne put retenir une
larme. «Une chose qui ne m’arrive norma­
lement que lorsque quelque chose de
lourd me tombe sur le gros orteil», dit
Gertsch avec humour pour cacher sa pro­
fonde émotion.
Jeté dans le bain. Jadis, son père lui avait
remis les rênes du Comité d’organisation
sans aucune autre forme de préparation:
«Je n’avais strictement aucune idée de ce
qui m’attendais», dit Gertsch. Viktor ne
connaissait la descente du Lauberhorn
qu’en tant que compétiteur, ayant pris le
départ à trois reprises, mais ne terminant
jamais mieux que 25e. «La vitesse affolante
me faisait peur».
Comme lors de son départ, les skieurs
suisses lui avaient «offert» un succès à ses
débuts ou plutôt un triple succès. En 1971,
Walter Tresch remporta la descente du
Lauberhorn avec le dossard numéro 39,
devant Bernhard Russi et Söre Sprecher.
Cette descente n’avait qu’un accroc: par
manque de neige, la célèbre descente avait
dû être transférée à Saint-Moritz. Mais ce
qui avait avant tout fâché Gertsch, c’était
qu’en raison des délais, la remise des prix
dut avoir lieu le week-end d’après à Kitz­
bühel. «A Feldkirch à la frontière, nous
avons dû dédouaner la coupe et les as­
siettes en zinc . . .»
En 1972, la descente du Lauberhorn fut
à nouveau victime de la météo. Le troublefête était cette fois-ci le brouillard. Puis
rebelote en 1973. Par manque de neige la
Sn owactive m a r s 2014
SOUS LA LOUPE
descente eut lieu à Grindelwald. En 1974
enfin, Gertsch et Fuchs vécurent leur
«baptême du feu» – et quel début! Roland
Collombin remporta la descente en tant
que premier Suisse après 24 ans d’attente.
Un coup de maître, même si le départ fut
donné «seulement» à partir du Hund­
schopf. Il fallut attendre 1975 pour que la
descente puisse se dérouler sur le tracé
original. Franz Klammer obtint alors une
victoire légendaire avec 3,54 secondes
d’avance!
Statistiques mémorables. Depuis l’instal­
lation de canons à neige à Wengen au mi­
lieu des années 90, l’annulation de l’évé­
nement est devenue un fait rare. Mais
l’incertitude est toujours au rendez-vous.
«Durant mes 44 années, nous n’avons vécu
que cinq fois des conditions météo favo­
rables telles que le déroulement de la
course était assuré déjà en début de se­
maine.» Gertsch a tenu une statistique.
«Durant toute ma présidence, 101 courses
ont eu lieu, 24 ont dû être annulées et 6
descentes déplacées ailleurs.
Avec un clin d’œil amusé, il montre
d’autres détails soigneusement réperto­
riés: «En tout nous avons acheté 1200
pelles à neige, quasiment une pelle par
habitant de Wengen (officiellement 1239
âmes, n.d.l.r.). Lors des cérémonies de
remise des prix, j’ai serré en moyenne
130 mains diverses et je suis rentré 200
fois en retard à la maison, dont 100 fois
avec un réveil douloureux le lendemain
matin . . .»
Une carrière pleine d’anecdotes. Viktor
Gertsch se souvient également des mo­
ments plus gênants: «Après la course de
1993, le patron japonais du sponsor Mitsu­
bishi nous avait invité à un repas copieux.
Nous étions tellement fatigués que nous
somnolions presque tous à table.» Le
sponsor automobile avait provoqué une
petite révolution de palais à Wengen: com­
ment une commune sans voiture en ve­
nait-elle à s’associer avec une marque de
voiture? Gertsch réplique: «Wengen n’est
pas sans voitures, mais seulement sans
routes». Une autre anecdote remonte à
l’époque du père de Viktor. Alors que le
chronométrage refusait une fois encore de
fonctionner lors d’un slalom, Gertsch sé­
nior envoya sur le champ le responsable
au diable. Cette personne n’était autre que
l’actuel président de la FIFA Sepp Blatter.
Autrefois, lorsque les filets de sécurité
n’existaient pas encore, Gertsch allait ré­
cupérer de vieux matelas dans les hôtels
qui étaient déposés ensuite en bord de
piste. Seulement voilà, les matelas avaient
tendance à geler et devenaient alors dur
comme du béton. L’organisation prenait de
plus en plus d’importance et le budget
s’est multiplié par quarante; aujourd’hui il
est de 6,5 millions de francs. A la fin des
années 80, les recettes obtenues grâce aux
banderoles publicitaires et aux dossards
de départ correspondaient à 22 500 francs.
Aujourd’hui c’est cent fois plus.
Urs Näpflin, le successeur de Gertsch
peut reprendre une PME en pleine forme.
Originaire de Wengen, l’architecte habite
aujourd’hui en plaine et dirige une entre­
prise de construction bernoise. Il a été
coaché avec sévérité par Gertsch et Fuchs,
tout d’abord en tant que directeur de
course durant des années puis en tant que
vice-président. Cette «initiation» a duré 13
ans. A Wengen, tout est un peu plus long,
à l’image de la plus longue descente du
monde.<
Annonce
RUN YOUR TRAIL
IN THE CITY
X-SCREAM
AGILITÉ
SEMELLE
CONTAGRIP® POUR
TOUS LES TERRAINS
STABILITÉ
VERBIER HIGH FIVE BY CARLSBERG
Ils vont débarquer
pour la 15e fois!
Tradition qui ressemble à de
la régénération post-hivernale,
le 15e Verbier High Five by
Carlsberg fait toujours mousser.
La recette? Un mélange
de cadors du Cirque blanc
et de peoples boulimiques de
confrontations avec le gotha
planétaire. Un rendez-vous
festif à portée de ceux et celles
capables de tailler des courbes.
Quand? Le 5 avril. Avec une
mise en bouche le vendredi
4 au soir.
> Texte: Aldo-H.Rustichelli
> Photos: Gérard Berthoud
P
as question de courses aux titres
début avril à Verbier. Juste un fagot
d’épreuves teintées d’amitié. De
celle qui permet de communier le temps
d’une grosse poignée d’heures avec des
ténors en mode régénération printanière.
Le tout emballé dans des lâchers de spatules très décontractés. Genre bon délire
communicatif entre deux mousses. D’ailleurs, championnes et champions engagés ne montent pas sur les hauts de Verbier pour envoyer du gros. Sans pour
autant se contenter de regarder le paysage. On en veut pour preuve les rendezvous des années précédentes. Lorsque,
pour exemple, les Didier Cuche, Axel Lund
Svindal, Marc Girardelli, Fanny Smith, Tina
Maze et Didier Défago ont fait le show dans
les environs du chalet Carlsberg. Centre
névralgique de la manifestation. Dont on
sait qu’elle attire à chaque fois des centaines de personnes.
46
Aksel Lund Svindal toujours prêt
à en découdre.
Programme s.v.p. Tout commence le vendredi 4, vers 16 heures, avec une prise de
dossards et un drink avec les pros au Médran Café. Après, c’est la stabulation libre!
A chacun de choisir son estaminet. Le
lendemain 5 avril, dès 9 heures, en altitude
évidemment, on parle de 2500 m, slalom
géant, mini-KL, Skicross X4 et . . . trampoline! Vous avez dit éclectique? Assurément, mais combien délassant. La bande
à Eric Balet ne lésine pas sur la diversité.
Sans être déjà une série culte, le Verbier
High Five reste un événement incontournable. Bien qu’il soit difficile de réunir à
chaque fois les stars les plus huppées des
différentes disciplines alpines, le plateau
ne manque jamais de panache. Sans prétendre à des racines aussi longues que
celles d’un vieil arbre, ces retrouvailles de
fin de saison plongent les leurs dans une
potion de bonne humeur. Pas étonnant,
dans ces conditions, que lentement mais
sûrement on se soit immergé avec béatitude dans une sorte d’Apocalypse Snow en
forme de point final hivernal.
Edgar Grospiron et Antoine Dénériaz,
la bonne humeur c’est leur truc.
Alors, cette année? Bien que le rendezvous ait toujours le vent poupe, il est délicat de balancer des noms comme ça aux
quatre vents pour l’édition d’avril prochain.
En effet, Coupe du monde et Jeux olympiques ont quelque peu freiné les contacts
avec les sportifs. Confrontés au défi des
Sn owactive m ars 2014
VERBIER HIGH FIVE BY CARLSBERG
temps courts, de ceux qui poussent à la
performance, les organisateurs annonçaient en février, à l’aube des JO, que Tina
Weirather et Didier Défago seraient de la
partie. Ainsi que Marc Girardelli et une
bande de copains. Excellente mise en
bouche. Etoffer l’affiche était juste une
question de temps. Autre référence du
Verbier Hig Five, la côté festif sera à nouveau un des points d’orgue du rendez-vous
valaisan. Avec une séquence After Ski qui
a depuis longtemps conquis ses lettres de
noblesse, s’annoncent des moments sonores à faire frétiller les trompes d’Eustache des accros de musique. Certes, rien
à voir avec le Verbier Festival estival. Mais
beaucoup à devoir aux spasmes de DJ en
transes. Pour faire entrer un people bran-
Finalement, ambiance,
à chacun sa manière
de s’envoyer en l’air.
S n owact i v e mars 2 0 1 4
Vonn et les autres ont fait le show dans
le cadre du High Five by Carlsberg.
ché dans la danse. Style transcendance
printanière?
Dimension village. Comme ça, entre BBQ
et concerts, la bonne humeur des hauts va
immanquablement déborder en station.
Question de standing affirme un pote du
coin, casquette chic négligemment posée
sur l’oreille, qui «speak English» avec
délice. Quoique sans ostentation. Car son
savoir très british a ses limites. On l’a
compris, il ne sera pas uniquement question de flexion, extension, planter du bâton.
Le Verbier Hig Five c’est également des
vibrations et des sensations. <
Pour en savoir plus, tapez sans hésiter:
www.verbierhighfivebycarlsberg.com
47
ochsner sport
Ton but
est nOtre BUT
Le nouvel adage d’Ochsner Sport
est: ton but est notre but. Pour la
simple raison que les sportives
ou sportifs, amateurs ou professionnels, ont des buts personnels et qu’Ochsner Sport désire
les soutenir dans leur
effort.
A
u cours de notre vie, nous visons
quantité de buts. Cela peut être une
étape dans la carrière professionnelle, le souhait de fonder une famille ou
encore une montagne que l’on désirerait
gravir un jour. Les buts sont individuels.
Les buts nous font avancer. Avoir un but
nous permet de nous surpasser. Et les buts
sont un défi. Les réaliser procure de la
fierté.
Peut-être que Carlo Janka, dans son
enfance, rêvait de devenir champion olym-
i nfo
Ochsner Sport entretien un partenariat de
longue date avec Swiss-Ski et est à présent
également sponsor officiel de Swiss Olympic. Avec son propre Racing Team, Ochsner
Sport encourage aussi les athlètes de la
relève – et ainsi les possibles médaillés de
demain.
48
pique. Peut-être qu’un autre enfant nourrit
le même rêve. Peut-être aussi qu’il vise
d’abord de gagner sa première course de
ski d’élèves, d’affronter une piste noire ou
d’être promu dans les OJ. Peu importe,
nous autres d’Ochsner Sport soutenons
toutes les sportives et tous les sportifs et
avons décrété que TON but est NOTRE but.
Quotidiennement, Ochsner Sport con­
seille ses clientes et clients de manière
professionnelle.
Un conseil au top, un équipement au top,
des prestations de service au top – tout
cela fait la force d’Ochsner Sport, peu importe la saison. Et l’attention que porte
Ochsner Sport à sa clientèle te permet de
faire un pas de plus vers ton but . . .
<
Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e
ochsner sport
Exemple 1: une famille prévoit des vacances de randonnée en montagne durant
l’été. Se mouvoir en montagne exige un
équipement adéquat – pour sa propre sécurité et pour se protéger des intempéries.
Dans une filiale Ochsner Sport, la famille
se laisse conseiller par des professionnels. Des chaussures de randonnée de la
bonne pointure et agréables à porter, un
sac à dos fonctionnel, des pantalons de
randonnée avec vestes correspondantes.
Toute la famille est satisfaite et se réjouit
des vacances . . .
TON BUT EST NOTRE BUT!
Exemple 2: une jeune femme ambitionne
de participer cette année au maximum de
courses à pied possible en Suisse. Chez
Ochsner Sport, non seulement elle est
parfaitement équipée, mais peut profiter
également d’une analyse du corps et des
pieds. Lors de l’entretien de conseil, elle
apprend qu’elle a la possibilité de s’annoncer pour le Running Team . . .
TON BUT EST NOTRE BUT!
Exemple 3: un membre ambitionné d’un
ski-club prend part chaque année à diverses courses populaires. Pour cela il a
besoin d’un ski éprouvé en compétition. La
conseillère de sa prochaine filiale Ochsner
Sport ne réfléchit pas longtemps et lui
présente une bonne sélection de modèles
de skis correspondants. Elle résume les
caractéristiques de chaque modèle en
connaissance de cause, de sorte que le
choix devient facile. L’acheteur ressort du
magasin satisfait et se met à l’entraînement en vue des prochaines courses . . .
TON BUT EST NOTRE BUT!
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage
49
TOURISME
Grimentz-Zinal,
l’osmose parfaite
50
Sn owactive ma rs 2014
TOURISME
Evoquer Grimentz, c’est plonger
dans le passé pour projeter l’avenir. Avec de beaux domaines
skiables au nord et au sud du village. Cul-de-sac face au barrage
de Moiry, ce dernier est inféodé
à la commune d’Anniviers. Entité
valaisanne qui regroupe une poignée de localités. Dont Zinal, dans
le val du même nom! Avec qui
s’est ouverte une nouvelle ère de
glisse grâce à un téléphérique.
Qui permet de tisser des liens
complémentaires par le biais d’un
câble long de quelque 3,5 km!
> Texte: Aldo-H. Rustichelli
> Photos: Gérard Berthoud
C
omme presque tous les téléphériques, celui de Grimentz-Zinal a
son histoire. Puisqu’il a fallu
quelques années de cogitation et de gestation avant de passer à la réalisation. Bref
coup de rétro pour rappeler que l’année
1966 a été synonyme de fondation de la
Société des remontées mécaniques de
Zinal. Avec, argument pour le développement de la région, la mise en service du
téléphérique de Sorebois. Et de trois téléskis à une altitude avoisinant les 2900 m.
Une année après, Grimentz fonde aussi sa
société et met sur câble un télésiège à
deux places. Pour rallier le domaine
skiable de Bendolla et trois téléskis. Cinq
ans environ plus tard, les années fastes
des sports de neige aidant, Zinal et Grimentz, deux stations alpestres typiques
par définition, ont vécu la ruée vers l’or
blanc. Avec corollaire, le développement
obligé du tourisme de masse dans tous les
secteurs. Dans ce contexte dynamique,
pas question de jouer la stagnation. Erigée
comme une bannière futuriste, l’innovation a débarqué en force. Comme une
manière efficace de fidéliser les glisseurs.
Zinal, une station dont la
renommée n’est plus à faire.
S n owact i v e mars 2 0 1 4
51
TOURISME
3,5 km de câble et 7 minutes 30 pour rallier la corne de Sorebois. Une réussite!
Dame, une renommée se sculpte dans les
esprits.
Pascal Bourquin garde la main. Avec un
téléphérique flambant neuf, qui au départ
de Grimentz dépose les accros de belles
pentes à l’aplomb de la corne de Sorebois,
les deux stations ont réuni leurs sociétés
sous le nom de Remontées mécaniques de
Grimentz-Zinal. A la tête de cette fusion on
retrouve logiquement Pascal Bourquin. Un
homme d’action qui, en fin de compte, a
simplement ajouté un galon à la casquette
qu’il coiffait à Zinal. Compétent, dynamique au caractère bien trempé, ce sportif
polyvalent est toujours prêt à relever de
nouveaux défis. Anniviard d’adoption, il a
passé une partie de sa jeunesse dans le
vallon de Saint-Imier. Tout en usant les
semelles de ses planches sur les pentes
des Savagnières-Bugnenets. D’autre part,
une de ses particularités est d’être capable
d’imaginer l’inimaginable. Il sait le contact
avec les autres naturellement. Complet,
voilà le terme adéquat pour le définir.
Comme la neige du coin semblait lui
convenir, autant utiliser ses compétences!
52
A 7 minutes 30 du bonheur. Embarquement immédiat à Grimentz. Trois pylônes
et 7 minutes 30 plus tard, les portes d’une
des deux cabines capables d’accueillir 125
personnes s’ouvrent sur un paysage à couper le souffle. Comme ça, d’un coup de
câble, on s’offre un bain d’altitude visuel.
A condition, évidemment, que la visibilité
permette de guigner du côté des 4000
plantés face à l’arrivée de l’installation. Si
c’est le cas l’œil, et pourquoi pas les deux,
passent du Weisshorn au Zinalrothorn
avant d’accrocher l’Obergabelhorn. C’est
magique. Obsession du glisseur oblige, les
spatules s’offrent un vertige en taillant des
courbes sur des pentes propices au défoulement. Il faut dire qu’il y en a pour tous les
goûts et tous les styles. Pros au toucher de
neige qui n’a d’égal que la précision de
leurs dameuses, les préparateurs de
pistes ont fait le job. A force d’enchaînements, virages bien taillés, on retrouve un
télésiège. Un resto d’altitude. Pour les
émotions calculées, on peut également
tirer des grandes bananes vers des combes
discrètes, pas trop tracées. Alors pourquoi
s’en priver? L’option liberté est à portée de
carres. Travail de mémoire, c’est sur ces
pentes, dans les années 90, que les meilleurs skieurs de l’époque se sont affrontés
lors de Mondiaux juniors. Souvenir. Ces
gars avaient nom Kjetil Andre Aamodt et
Lasse Kjus, deux Norvégiens boulimiques
de podiums devenus des cadors. Ils avaient
raflés quasiment tous les titres sur les
pentes de Sorebois!
La valse des piquets. Histoire de péren­
niser une tradition appréciée, les pentes
du coin accueillent toujours des cadors.
Puisque Zinal s’est forgé au fil des saisons
une réputation de station phare pour l’entraînement. Sans oublier des épreuves FIS
ou encore réservées aux juniors. Il faut
préciser que Patrice Morisod, dit Titi, enfant de Zinal, a grandement contribué à
booster la réputation de la station. L’ancien
entraîneur de Swiss-Ski, qui a mis un certain Didier Cuche sur une spirale ascendante faut-il le rappeler, n’est pas Valaisan
à oublier ses origines! Celui qui préside
aujourd’hui avec bonheur aux destinées
des alpins français ne rate pas une occasion de faire profiter ses protégés de
Sn owactive ma rs 2014
TOURISME
pentes dont il connaît chaque courbe de
niveau. Ou peu s’en faut. Anecdote: lorsque
le ski de vitesse (KL) faisait recette en
Suisse, les stations de Grimentz et Zinal
avaient leurs dévaloirs. Soit à Sorebois et
du côté de Bendolla. L’histoire du ski dans
ces deux domaines skiables, c’est aussi
ça!
La piste des Chamois! Les puristes la
connaissent cette fameuse piste des Chamois qui permet de rallier Grimentz sur
une verticalité agréable. Impossible de se
tromper, c’est à gauche en sortant de la
cabine! Depuis des décennies, des hordes
de glisseurs, qui au fil des ans ont endossé
Pascal Bourquin,
directeur des Remontées
mécaniques de Grimentz-Zinal,
aime relever des défis.
le costard de freerider, ont marqué cette
pente de leurs empreintes. Le dernier virage taillé, la débrouille permettait alors
de remonter à la corne de Sorebois par
Zinal. Maintenant c’est carrément le nirvana. Plus besoin d’attendre un bus problématique pour boucler la boucle. Dans
ce renouveau de confort indéniable, coup
de chapeau à ceux qui ont osé les négociations pour la mise sur câble du nouveau
téléphérique. Avec ce dernier, les fans de
show en poudre n’ont que l’embarras du
choix pour habiller leurs ambitions de
spots en poudre. Les jours de grosse neige,
du côté de Moiry, volupté garantie. Ce n’est
peut-être pas Chamonix et les GrandsMontets. Qu’importe, les secteurs Grimentz-Zinal valent largement le détour.
Dans ce contexte évolutif, les quelque 30 à
35 millions de francs investis pour le nouveau téléphérique ressemblent à s’y méprendre à un excellent placement sur
l’avenir. Casser sa tirelire peut être bénéfique!<
Grimentz, une station typique qui a su se développer harmonieusement.
S n owact i v e mars 2 0 1 4
53
running-team 2014
En forme
avec Ochsner Sport
Pour le Running-Team 2014,
Ochsner Sport et ASICS ont
chargé l’Ochsner Sport Coach
Urs Gerig de former 75 coureurs
amateurs ambitionnés au statut
de Running Coach. En mai et
juin 2014, ces Running Coaches
feront à leur tour profiter des
coureurs débutants motivés de
leur expérience acquise. Les
personnes intéressées peuvent
poser leur candidature pour une
participation au Running-Team
jusqu’au 30 mars auprès
d’Ochsner Sport.
L
e point fort de la formation et du
coaching repose sur le thème jogging
à proprement dit, soit la course à un
rythme tranquille. Les Ochsner Sport Running Coaches encadreront et motiveront
principalement des coureurs débutants.
Alors saisissez l’occasion en mai et juin
2014 de vous faire encadrer par l’un des
Running Coaches sélectionnés et de profiter ainsi du savoir-faire tout autour de
l’Ochsner Sport Coach Urs Gerig. Après un
examen des pieds et du corps dans la filiale
Ochsner Sport à proximité de chez vous, le
Running Coach vous apprendra, durant 8
leçons au total, tout ce qu’il faut savoir sur
le thème du jogging et vous concoctera un
programme d’entraînement entièrement
personnalisé. Evidemment, ce coaching
est gratuit. Sous rt.ochsnersport.ch vous
pouvez vous annoncer pour l’une des
places de coaching limitées. En remplissant le talon ci-contre vous participez en
plus à un tirage au sort de 100 Running
Packages d’une valeur de 280 fr.
<
C oac hi n g d e s pa rt i c i pa nt s
a u co u rs
Durée du cours: 8 semaines
Première leçon encadrée:
dans la semaine du 5 au 10 mai
Dernière leçon encadrée:
dans la semaine du 23 au 28 juin
Coaching durant la période du cours:
8 leçons encadrées en tout
avec les participants au cours:
(5 à 10 personnes) De manière idéale une leçon encadrée toutes les 2 semaines (les leçons
peuvent avoir lieu le soir/les week-ends)
Sportifs, confortables, tendance
ASICS – le spécialiste de la course à pied!
Le choix de vêtements pour la course à
pied proposé par le fabricant japonais est
aussi vaste que possible. Shorts, maillots,
collants ou vestes, la fonctionnalité au top
est garantie.
54
Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e
running-team 2014
O u i , j e s o u h aite p r en d r e par t au t irag e au s o rt de s R unning Pack ag e s:
PrénomNom
AdresseNPA/localité
E-mail
Date de naissance
m Homme m S m M m L m XL m Femme m XS m S m M m L
m Oui, je désire recevoir l’e-newsletter mensuelle d’Ochsner Sport.
Seules les personnes remplissant entièrement l’inscription peuvent participer au tirage au sort. Ce concours ne donnera lieu à aucune
correspondance. La voie juridique est exclue. Les personnes qui ont choisi le Coaching seront contactées dans le cours du mois d’avril 2014.
Les participants déclarent accepter la saisie de leurs données par des tiers. Délai de participation: 30 mars 2014.
Envoyez le coupon à:
Ochsner Sport, Marketing & Communication, Allmendstrasse 25, 8953 Dietikon.
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage
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tourisme
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Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e
tourisme
Ma première semaine d’héliski au Canada
sensations de
James Bond
J’ai toujours pensé que l’héliski est seulement fait pour d’excellents et courageux skieurs. Glisser une
semaine en apesanteur dans la poudreuse vierge est le rêve de tout skieur. Mais j’ai pensé que ce plaisir
exclusif resterait uniquement un rêve, parce que je skie bien, mais probablement pas assez bien. L‘inventeur et le leader mondial du ski héliporté, Canadian Mountain Holidays (CMH) m’a démontré le contraire.
> Texte: Jean-Claude Blanc
> Photos: Bernhard Krieger, Ldd.
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage
57
tourisme
G
othics – une rafale de vent vient de
bousculer l‘hélicoptère. Secoué par
des turbulences, l‘hélicoptère descend, les pales du rotor sont séparées
uniquement de quelques centimètres des
parois rocheuses. Le pilote tire sur le
manche. Avec un fort bruit de marteau
piqueur nous survolons une crête pour
atteindre notre objectif. Comme nous volons en stationnaire un peu plus de cinq
mètres au-dessus d’un petit pic de montagne, le guide ouvre la porte latérale de
l‘hélicoptère et saute avec les skis aux
pieds dans le manteau blanc. «Sortez, suivez, sautez» crie le deuxième guide. «L’héliski n’est pas pour les mauviettes», une
peur bleue et à moitié pétrifié, je glisse
vers la porte ouverte avant de plonger de
l’hélicoptère en défiant la mort comme
dans un James Bond. La chute libre semble
sans fin – et enfin mon réveil sonne et me
libère de mon cauchemar.
Il est 7h15 – au lieu de me retrouver
mort dans une gorge inaccessible dans la
chaîne de montagnes des Selkirk, je suis
58
couché dans une chambre au lodge de
Gothics de Canadian Mountain Holidays
(CMH), bien au chaud avec des oreillers
doux et confortables. A l’extérieur, la vue
de ma fenêtre est composée en face de
sommets blancs émergents, d’un ciel
matinal étoilé – fascinants, pacifiques et
sans crainte. Directement en face du lodge
attend l’hélicoptère pour ma première
semaine de ski héliporté de ma vie. Mon
cœur se met à battre plus rapidement,
mon pouls augmente. Sur le chemin qui
me mène au petit déjeuner, je consulte le
tableau d’affichage et les battements de
mon cœur se calment. Je fais partie du
groupe numéro trois, et Pierre le conduira.
Le Canadien de Vancouver est une personne calme et sereine.
Hier, après les instructions de sécurité,
il a recueilli tous les novices de l’héliski
pour nous expliquer brièvement à quoi
s‘attendre au cours des sept prochains
jours. Les sauts de l’hélicoptère ne faisaient pas partie de son discours, bien que
de nombreux skieurs et même non-skieurs
en Europe croient encore que l‘on doit
sauter de l’hélicoptère pour pratiquer de
l’héliski au Canada. «Ne vous pressez pas,
ne vous bousculez pas quand vous entrez
et sortez de l’hélicoptère et faites attention», nous instruit Pierre. «Et prévenezmoi en avance quand vos forces commencent à s’estomper.» Au moins deux
fois par jour on peut rentrer au lodge et
retrouver des forces pour le lendemain.
Au début, beaucoup de skieurs et snowboardeurs se mettent trop de pression et
doutent même si ils sont assez bons pour
pratiquer l‘héliski, nous explique le guide
de CMH. Le fait que je ne suis pas seul avec
mes craintes se confirme lors du petit
déjeuner. Stefan, le manager allemand du
lodge de CMH Gothics, nous informe «Ici,
tout bon skieur qui a déjà une fois fait du
ski hors-piste, peut sans aucun doute venir
pratiquer du ski héliporté chez CMH»,
explique le natif de l’Allgäu. C’est possible
grâce au large éventail du leader du marché mondial de l‘héliski. Aucune autre
entreprise ne peut offrir autant de lodges
Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e
tourisme
Presque en apesanteur, nous glissons sur
les glaciers et puis nous plongeons
dans la forêt, où les arbres sont éloignés les uns
des autres comme si ils avaient été
plantés spécialement pour un slalom
naturel.
différents et autant de programmes pour
tous les niveaux de compétences, besoins
et budgets.
En fait, CMH propose des offres allant
du débutant de ski de poudreuse jusqu’au
professionnel, qui lors de semaines spéciales, «Steep & Deep» skient sur des
pentes raides. Même celui qui n’a jamais
skié dans la neige profonde peut oser
l‘aventure de l‘héliski chez CMH. «Dans
certains lodges, nous avons des séjours
pendant lesquels nous introduisons en
douceur et sans effort les nouveaux
adeptes à la fascination de l‘héliski», dit
Stefan. En outre, la variété des lodges offre
à chacun un programme optimal.
Au lodge de CMH Bugaboos par
exemple, là où tout a commencé, un hélicoptère transporte quatre groupes de onze
personnes. Là, la vitesse est moins élevée.
Celle-ci est optimale pour les débutants de
ski en neige profonde et ceux qui veulent
prendre du plaisir à un moindre rythme.
Même lorsque la vitesse dans ces domaines est légèrement inférieure, à la fin
de la semaine le total de dénivelé est un
peu moins élevé, la qualité du ski est tout
aussi excellente, que par exemple dans les
Bobbie Burns, un lodge où un hélicoptère
transporte trois groupes de onze convives.
Au lodge de Gothics, on opère aussi avec
trois groupes de onze hôtes. Ici, j’ai pris un
petit-déjeuner copieux et je marche maintenant les genoux faibles et le cœur battant
dans la neige pour le premier vol. Nous
attendons par moins de 20 degrés au lieu
du décollage et atterrissage. Lorsque l‘hélicoptère s’approche avec un bruit fort vers
nous, je dois inévitablement penser à mon
cauchemar. Je ne connaissais que les hélicoptères des opérations de sauvetage ou
des films de guerre du Vietnam.
Dès que nous sommes tranquillement
installés dans l‘hélicoptère, notre «remontée mécanique volante» décolle aussitôt
très lentement. Le vol dure à peine
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage
quelques minutes. Nous passons audessous des vallées, des lacs et des
vastes forêts jusqu’à arriver enfin à notre
première descente. Le lieu d‘atterrissage
est marqué d’un piquet en bois portant
un drapeau rouge battant au vent. Le pilote
se pose au millimètre près dans la
neige virevoltante, la machine pesant
presque une tonne. Ensuite, le guide ouvre
la porte et chacun débarque doucement un
par un.
Le dernier à peine sorti, nos deux guides
ont déjà déchargé de l’autre côté les skis
et les sacs à dos du panier de transport.
L‘hélicoptère s‘élève au-dessus de nous,
se tourne vers la vallée et en quelques
secondes, c‘est le silence absolu. Les cristaux de neige scintillent dans la lumière au
soleil, autour de nous il n’y a rien d‘autre
que le désert blanc sans fin des Rocheuses,
avec ces sommets bizarres ressemblant à
des cathédrales gothiques et qui se détachent d’un ciel bleu profond. Quelle vue!
Et quel privilège d‘avoir ce paradis blanc
unique pour soi-même. Alors qu’ailleurs
des milliers de skieurs sont en même
temps en train de skier sur une poignée de
pistes et qu’ici seulement 33 hôtes sont
seuls à se partager le domaine de Gothics
comptant plus de 2000 kilomètres carrés.
C‘est à peu près autant que le canton de
Vaud. A la place des pistes bondés et descentes tracées, il n‘y a que des pentes
immaculées, où parfois des traces d’élans,
de chèvres de montagne et de caribous
sont visibles.
«Sur la première descente, nous commençons tranquillement», dit Pierre,
lorsque nous mettons nos skis et bouclons
nos sacs à dos. CMH équipe chaque skieur
et snowboardeur en cas d‘urgence, d’un
détecteur de victimes d’avalanches (DVA),
d’une pelle et d’une sonde. Egalement
chacun est équipé d’une radio et – contre
un supplément – d’un sac airbag. Malgré
les normes de sécurité les plus élevées et
des guides de montagnes hautement qualifiés, en pratiquant du hors-piste, le risque
zéro pourcent n’est pas exclu.
Bien qu‘il n’ait exceptionnellement pas
neigé pendant plus deux semaines au paradis de la neige profonde, nous allons
plonger après quelques virages dans la
neige plus légère comme un duvet de
plumes. A chaque virage j‘améliore mon
rythme, les skis larges flottent parfaitement sur la neige et les courbes se font
comme un jeu d’enfant. Un arrêt entre
deux pour reprendre mon souffle n‘est pas
un problème. «Prends ton temps», s’exclame Pierre.
A chaque descente mes craintes diminuent et le plaisir grandit: presque en
apesanteur, nous glissons sur les glaciers
et puis nous plongeons dans la forêt, où les
arbres sont éloignés les uns des autres
comme si ils avaient été plantés spécialement pour un slalom naturel. Concernant
mes habilités de ski, mes craintes sont
infondées, je ne rencontre aucun problème. La température n’est pas aussi
froide que je l’avais imaginé auparavant.
Les chaussettes chauffantes de Lenz réchauffent mes pieds, mes doigts sont tenus au chaud dans les gants Zanier. Les
autres hôtes ainsi que les guides portent
des vêtements de ski de marques internationales, comme Arcteryx ou Kjus, ils font
sans aucun doute parfaitement face au
vent et aux intempéries.
Bien que le risque d‘avalanche soit très
faible à l‘heure actuelle, le sac à dos ABS
me donne confiance. Mais encore le plus
rassurant est la compétence et le professionnalisme des guides. «Rien n‘est laissé
au hasard dans les montagnes, tout est
prévu jusqu‘au moindre détail pour assurer la sécurité la plus élevée possible»,
m‘avait dit avant mon départ, Martin Gallati, spécialiste suisse du ski à l’agence
voyageplan. Tôt le matin les guides vérifient la météo et les données sur la neige,
59
tourisme
puis ils choisissent les meilleures descentes et les plus sûres parmi plus de 170
descentes cartographiées qui se trouvent
dans les Gothics, entre 1000 à 2800 mètres.
Leur sélection d’aujourd’hui est grandiose!
Lors du repas de midi, les trois groupes
se réunissent après une descente de rêve
de plus de 1400 mètres de dénivelée dans
un lieu ensoleillé, à l‘abri du vent dans les
montagnes. Un deuxième hélicoptère a
apporté de la soupe chaude, du thé et des
sandwiches. «Et les huîtres marinées pour
les habitués», raconte Daniel en riant. Le
Suisse est à Gothics pour la première fois
avec son fils pour pratiquer du ski héliporté, il est un client régulier de CMH –
comme beaucoup d’autres, environ 70
pourcent des clients de CMH y sont allés
déjà plus d’une fois.
Dans le lodge de Gothics, les vestes
bleues de la marque Arcteryx avec l‘inscription «1 million de pieds de dénivelés»
fourmillent. Le fondateur de CMH et inventeur du ski héliporté Hans Gmoser a introduit le programme de fidélisation chez
CMH déjà en 1970, bien avant qu’American
Airlines soit la première grande compagnie aérienne en 1981 à mettre sur pied
son programme de fidélisation. Chez CMH
on ne compte pas de miles, mais des
mètres de dénivelés (Vertical Feet) qui sont
collectés. En une semaine, un héliskieur
fait facilement une moyenne de 35 000
mètres de dénivelés (env. 115 000 pieds).
Les meilleurs skieurs et snowboardeurs
effectuent parfois le double. Celui qui atteindra un million de pieds de dénivelés,
reçoit une des combinaisons de ski convoitée de CMH, que l‘on identifie comme un
membre exclusif du programme «Million
Vertical Feet-Club». Ce programme «Feet
& More» lie certainement beaucoup
d’hôtes à CMH. Pour les habitués, le plus
important est évidemment le grand choix
et l’unique variété des programmes: «C’est
en fonction des gens avec qui je vais faire
de l’héliski que je choisis le lodge de CMH
le mieux approprié, partout les mêmes
normes de sécurité et le service habituel
sont appliqués», dit John. L’Américain a
été avec sa famille pour faire du ski de
détente au lodge de Bugaboos et avec ses
amis du ski club au lodge d’Adamants, situé à seulement quelques kilomètres à vol
d‘oiseau des Gothics. Là-bas ainsi qu’au
lodge CMH K2 et dans le lodge des Monashees, CMH vole avec de petits hélicoptères qui transportent seulement cinq
hôtes et trois groupes. Le rythme est plus
soutenu et à la fin de la semaine le compte
des dénivelés est accumulé en fonction.
«Pour mon prochain séjour, j’ai déjà prévu
de participer à la semaine ‹Steep & Deep
Camp›, déclare l‘Américain avec un verre
de vin au bar du lodge de Gothics».
Le bar et le restaurant du lodge ont
complètement été redessinés dans un
style contemporain des Rocky Mountain.
Bois, pierres naturelles, canapés en cuir
avec des coussins moelleux dans le lounge,
avec une cheminée créés une ambiance
confortable, cosy et un style moderne
alpin, comme nous le connaissons dans
les meilleurs hôtels dans nos montagnes.
Après un steak tendre et juteux lors du
repas du soir en commun, je vais finir
ma première journée d’initiation à l’héliski
avec un bon verre de vin rouge en face
de la cheminée. Cette nuit, c’est sûr, je
vais à nouveau rêver du ski héliporté –
mais ça ne sera certainement plus un
cauchemar!<
Pierre:
«Sur la première descente
nous commençons
tranquillement.»
60
Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e
tourisme
Info
Ski héliporté en Colombie
Britannique/Canada
La Colombie-Britannique est le
hotspot mondial du ski héliporté.
La troisième plus grande province
du Canada offre des possibilités
illimitées avec sa neige poudreuse
très sèche. Les Européens sont
impressionnés par les majestueuses montagnes, les fjords, la
métropole de Vancouver et surtout par l‘étendue presque infinie
des espaces. La Colombie-Bri­
tannique est 22 fois plus grande
que la Suisse, et surtout elle est
peuplée de moitié par rapport à la
Suisse.
Canadian Mountain Holidays
(CMH)
Le pionnier de l’héliski, Hans Gmoser a fondé Canadian Mountain
Holidays (CMH) en 1959. En 1965
CMH propose les premiers séjours
de ski héliporté et en 1968 construit
le premier lodge pour l’héliski au
milieu de la nature sauvage des
montagnes Rocheuses. L‘inventeur de l‘héliski est aujourd‘hui le
leader du marché avec onze loges
en Colombie-Britannique, les
lodges de McBride, Valemount et
Cariboos dans le nord jusqu’à la
CMH K2 Rotor Lodge à Nakusp
dans le sud.
Voyage au Canada
Air Canada dispose des meilleures
connexions au départ de Genève
pour Montréal ainsi que des vols
non-stop de Londres et Francfort à
destination de Calgary et Vancouver. Les aéroports sont situés à
proximité des stations de ski. Air
Canada est membre de Star Alliance et du programme de fidélité
aérien Miles & More.
Héliski warm-up au Post Hôtel
à Lake Louise
Le début idéal d’une aventure de
ski héliporté est un arrêt dans le
parc national de Banff. Le Relais
& Château Post Hôtel est situé à
Lake Louise avec la vue sur le
domaine et la piste de la Coupe
de Monde de ski. Sur les pentes
difficiles vous pouvez vous préparer aux merveilles pour une semaine d‘héliski. Le Post Hôtel impressionne avec son excellente
cuisine, l‘une des meilleures caves
à vin en Amérique du Nord, des
chambres de luxe confortables et
surtout avec ses deux sympathiques propriétaires, originaire de
Suisse, les frères André et Georges
Schwarz.
des petits groupes avec seulement
cinq personnes à des offres privés
où le client vole avec son petit hélicoptère jusqu‘à quatre hôtes ou un
grand hélicoptère pour un maximum de dix convives.
Conseils et réservations
Le moins cher et le plus pratique
est de réserver auprès d’un voyagiste spécialisé. voyageplan est le
leader pour le ski et le ski héliporté
au Canada et aux États-Unis depuis plus de 40 ans elle appartient
au quatrième plus grand voyagiste
suisse – le groupe knecht reisen,
avec ses 12 marques et 24 points
de vente en Suisse. De plus,
voyageplan, l’expert des voyages
de ski en Amérique du Nord, offre
également dans son catalogue des
voyages en Islande et en Suède
pour tous les budgets et selon les
souhaits de chacun.
Programmes et Promotions
de CMH:
> Camp Freeride à Revelstoke du
3 au 7 mars 2015, CAD 5200.– +
2,5% de taxes
> The Steeps au lodge de Cariboos du 11 au 18 avril 2015, CAD
11 150.– + 2,5% de taxes ou du
18 au 25 avril 2015, CAD 10 925.–
+ 2,5% de taxes
> Semaine familiale à Cariboos
du 27 décembre 2014 au 1er janvier 2015, CAD 7995.– + 2,5% de
taxes (les jeunes skieurs âgés
de 12 à 25 ans reçoivent une
réduction de 50%)
> Semaine Girl Powder au Bugaboos de 6 au 10 janvier 2015,
CAD 5185.– + 2,5% de taxes ou
du 12 au 16 mars 2015 à Revelstoke, CAD 4750.– + 2,5% de
taxes
> Steep Shoots and Pillow Drops
au CMH K2 Lodge du 19 au 25
janvier 2015, CAD 6110.– + 2,5%
de taxes ou du 16 au 21 février
Forfaits, dates et prix:
Durée: séjours de 4, 5 et 7 jours
pour les arrangements d‘héliski
dans onze différents lodges.
Taille des groupes: CMH propose
une gamme complète de trois ou
quatre groupes de onze personnes,
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage
CMH programmes spéciaux: Les
débutants sont préparés soigneusement par le programme «Powder 101» au ski en neige profonde,
le programme «Powder 505 The
Steeps» est pour les skieurs
confirmés à la recherche de ski sur
pentes très raides, le « Powder 707
Masters» réponds aux clients
plus âgés qui recherchent des
jours d’héliski particulièrement
agréables de qualité plutôt que
quantité.
2015, CAD 6480.– + 2,5% de
taxes
> 7 jours d‘héliski au lodge de
Bugaboos à partir de CAD
7380.– + 2,5% de taxes
Tous les arrangements comprennent la location de skis/snowboard pour la poudreuse, DVA,
pension complète et transferts
de/à Calgary ou Kelowna. Pas inclus: taxes locales (TVA canadienne). Vols avec Air Canada Genève–Calgary/Kelowna–Genève en
Economy Class à partir de CHF
1083.– par personne y inclus les
taxes d‘aéroport, nuitée avant et/
ou après, l’assurance annulation.
Voyage spécial ski héliporté:
Ski héliporté avec Ueli Kestenholz
du 27 février au 8 mars 2015: 3
jours de Freeride à Red Moutain et/
ou Whitwater et 4 jours de Freeride
à Revelstoke.
Conseils et réservations:
voyageplan
Grand-Rue 98
1820 Montreux
T +41 (0)21 966 44 11
F +41 (0)21 966 44 19
[email protected]
www.voyageplan.ch
61
SKI ALPINISME
La verticalité
pour terrain de jeu
> Texte: Aldo-H. Rustichelli
> Photos: Gérard Berthoud
62
Sn owactive mar s 2014
SKI ALPINISME
Quel que soit leur niveau, il y en a
pour tous les goûts! Depuis que le
chrono a pris le relais de la rando
contemplative, le ski alpinisme
s’est mis sur une orbite ascendante style tendance sociologique. En outre, des compètes
majeures ont contribué à la mise
sur lattes d’autres épreuves
moins huppées. Mais cependant
très fréquentées. Parallèlement,
mercato oblige, les fabricants ont
compris que la discipline méritait
attention!
D
epuis une vingtaine d’années le
mouvement est amorcé. Le message est passé. Le ski alpinisme
s’est démocratisé au point que chaque
hiver une nouvelle épreuve se concrétise.
En rude Helvétie, depuis la remise sur
lattes de la Patrouille des Glacier (PDG) en
1984, les courses se multiplient. Il est
question de championnat et de Coupe
suisse. Nouvelle grammaire, on parle aussi de Vertical Race. Discipline qui complète
l’offre de base. Et qui se pratique nez sur
les spatules, généralement en bord de
pistes alpines. Cela étant, les cadors du
Swiss Team, au féminin-masculin, se frottent sans complexe aux meilleurs mondiaux. Alors que les populaires ne savent
plus où donner de la latte. Tant l’offre est
vaste.
PDJ en Valais. De la 3D des Diablerets à la
Chasseralienne, une nocturne qui a pris
ses quartiers depuis deux saisons, en passant par la Valerette Altiski, sans oublier
les nocturnes de la Foilleuse, du Loup à
Aminona, ou de Vounetz, partout on s’arrache les dossards pour participer! Puis
encore, en Pays de Neuchâtel, complément de la descente Chasseron-Buttes,
souvent aléatoire, le Trophée du Chasseron déroule un tracé avec des pentus capables de bousculer le rythme cardiaque
des meilleurs. Nouveauté, des Valaisans
ont décidé pour leur part de lancer la Patrouille des jeunes (PDJ). Réservée aux 14
à 20 ans, elle se veut le pendant juvénile de
Au Rogneux, mieux vaut
avoir le cœur bien accroché.
S n owact i v e mars 2 0 1 4
la PDG. En date du 1er mai, le domaine
skiable de Verbier essuiera les plâtres.
Belle et rude Pierra Menta. Autre épreuve,
combien mythique, organisée sur les
flancs du Grand-Mont, en Savoie, dans le
Beaufortain, la Pierra Manta. Celle que les
puristes qualifient de plus difficile des
épreuves de ski alpinisme tient la vedette
du haut de ses 28 ans d’âge. Non contente
de drainer le gratin de la discipline au plan
mondial, la Pierra Menta est également,
à l’instar de la PDG, une formidable
fête populaire. Tant l’engouement pour les
quelque 400 compétiteurs engagés est
grand. L’épreuve se vit en effet de l’intérieure et de l’extérieure. Au point que cette
manifestation programmée à la mi-mars
frise la légende. Avec un total incroyable
de 10 000 m de dénivelés positifs, à domestiquer pendant quatre jours, pas question
de mettre les deux pieds dans le même
soulier disaient les anciens. Et des anciens
il y en a, agglutinés le long du parcours. Sur
les crêtes enneigées, les coureurs sont
solidaires mais rarement solitaires! On en
veut pour preuve la montée dantesque du
Grand Mont, avec ses milliers de spectateurs donnant de la voix en signe d’encouragements. L’arête de la Grande Journée
et celle du Mirantin, avec vue sur la vallée
d’Albertville, le couloir des Greppets, soit
autant de passages difficiles à domestiquer. Tout en étant synonyme d’écarts à
creuser pour les cadors. Quoique des descentes raides comme ça, dignes d’épreuves
freestyles, font aussi la part belle aux funambules. De bout en bout, c’est technique et vertigineux. Avec des secteurs
skis sur le sac et cordes fixes. A tel point
qu’on se demande si le skieur lambda
existe là-haut? >
Laetitia Roux et Killian Jornet dominent
le ski-alpinisme.
Rendez-vous de toutes les émotions au
passage du Grand Mont, à la Pierra Menta.
63
SKI ALPINISME
Viktoria Kreuzer, lors de la
Coupe du monde de Verbier.
Killian Jornet un
extraterrestre étincelant.
Un Catalan gagne en Valais! Autre rendezvous autre région, Verbier, station de tous
les superlatifs, ainsi que les pentes sélectives de Bruson, ont servi en janvier de
décor à la première manche de la Coupe
du monde. Histoire d’entrer de plain-pied
dans la saison du ski alpinisme. Athlète
polyvalent, doté d’un gros moteur et d’un
palmarès huppé, Killian Jornet a d’emblée
marqué l’entrée en matière de son empreinte. Champion du monde en titre, le
Catalan s’est imposé sans coup férir. Brûlant la politesse à l’Italien Robert Antonioli et au Français William Bon Mardion.
Vaudoise sur le podium. En l’absence des
meilleurs Helvètes, Anthamatten, Troillet
et autre Marti, Yannick Ecœure s’est classé
18e. Pas de quoi s’alarmer puisque le Morginois vaut mieux que son classement. Au
féminin, la Française Laetitia Roux, impériale à son habitude, a relégué la Vaudoise
Maude Mathys à plus de cinq minutes.
Championne de Suisse de Vertical Race,
satisfaite de sa 2e place, cette dernière
espérait une place sur le podium. Alors . . .
voilà! Du côté de l’arrivée de la nouvelle
télécabine de Bruson, le public n’a pas eu
le temps de s’ennuyer. Lors de la Vertical
Race du dimanche, épreuve de 5 km, pour
environ 750 m de dénivelé positif, les organisateurs de cette manche Coupe du
monde ont privilégié le spectacle. Avec un
départ de Médières, avant la traversée de
Verbier, pour ensuite rejoindre les Ruinettes. Bilan global positif, pour des organisateurs qui ont réussi un sans-faute.
64
A la queue-leu- leu ou ambiance visuelle garantie sur la verticalité.
Jennifer Fiechter le talent féminin qui monte, qui monte . . .
Avec en toile de fond quasi-historique les
arrivées, du 30 avril au 3 mai, de la Patrouille des Glaciers 2014. Ambiance annoncée!
On fait dans la légèreté. Que ce soit en
Coupe du monde, ou lors d’autres compétitions dites populaires, les fabricants ont
compris que la légèreté primait désormais. Et pas uniquement au niveau des
fixations. Dans les officines branchées on
a peaufiné des technologies propres à
rendre la pratique de la discipline plus
facile. Plus accessible. Les skis se sont
allégés. On a taillé dans les chaussures.
Les fans de beaux dénivelés, qu’ils aient
un chrono dans la tête ou pas, ont vu leurs
aspirations évoluer. La règle, maintenant,
c’est un minimum de contraintes pour un
maximum de sensations. De nouvelles
valeurs de référence high-tech, liées à la
compétition, bien que cette dernière ne
soit plus une valeur cardinale, titillent les
neurones du randonneur. Les tendances
lourdes ont passé à la trappe des souvenirs. Alors que le discours marketing s’est
affiné. La facilité d’utilisation est désormais brandie comme la panacée. Corollaire de cette évolution, on ne craint plus
de casser sa tirelire pour se payer un
équipement nickel. Afin de sacrifier à sa
passion. Inutile de préciser que les ténors
qui glissent en Coupe du monde chaussent
ce qui se fait de mieux en la matière. Sans
oublier peaux et bâtons, eux aussi performants!<
Sn owactive mar s 2014
sc h ö ffel
Hiver en toute sérénité
avec Schöffel!
Le spécialiste en vêtements outdoor et de ski
Schöffel propose aux écoles de ski et aux entreprises un service exclusif et de première
qualité. Ce n’est donc pas un hasard si de
nombreuses institutions font déjà confiance
aux vêtements de la marque allemande.
Les produits sont développés en permanence,
en collaboration avec l’école de ski partenaire
SS Zermatt. Les suggestions des professionnels de la neige et le savoir-faire de Schöffel
dans le domaine technologique et des matières
débouchent sur des vêtements de ski très performants, qui répondent aux attentes des sportifs exposés l’année durant à toutes les conditions météorologiques et d’enneigement.
De nombreuses écoles de ski – Laax, Lenzerheide, Engelberg, Klosters ou Aletscharena
pour n’en citer que quelques-unes – font
confiance aux produits de qualité en provenance de Schwabmünchen. Schöffel est en outre
sponsor du Swiss Snow Happening, la grande
manifestation annuelle des professeurs de
S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ irep ortag e
Modèle Canber pour femmes
et hommes.
Modèle Atetsch pour femmes
et hommes.
sports de neige suisses. Le respect de l’environnement, la responsabilité sociale et la gestion
durable ne sont pas de simples termes à la
mode pour Schöffel, mais font partie intégrante
de sa culture d’entreprise. En tant que société
familiale traditionnelle, Schöffel fabrique ses
produits destinés aux écoles de ski en Europe
exclusivement et investit avec la Fair Wear
Foundation dans la durabilité et la protection de
la nature. Les tissus utilisés dans la fabrication
des vêtements renoncent entièrement aux traitements C8 DWR et font par contre appel au
traitement C6, bien plus respectueux de l’environnement.
Les vestes Canber et Guide Pro, toutes deux
fabriquées en Gore-Tex Pro, offrent de nombreuses solutions pratiques comme un espace
de rangement généreux, des manchons escamotables ou des fermetures éclair repoussant
l’eau. Les coloris peuvent être choisis individuellement sur trois zones de la veste. Détail
intelligent: un zip d’accès invisible, placé dans
la bordure du bas de veste, permet d’effectuer
des réparations rapides ou d’apposer des broderies ou des impressions avec une grande facilité. Les pantalons correspondants – Canber
Pants et Tinus – sont pour leur part aussi proposés dans une finition Gore-Tex Pro de première qualité. La nouvelle veste à capuche
­Primaloft Atesch, qui offre une protection thermique supplémentaire, est disponible en quatre
coloris contrastés tendance. Le seul embarras
rencontré avec Schöffel est celui du choix.
Toutes les pièces font preuve d’un grand confort
d’utilisation et d’une qualité irréprochable
«made in Europe».
Êtes-vous intéressés? Prenez dans un premier temps contact avec Martina Rocco (Schöffel Suisse) au numéro 071 335 60 16. Après avoir
effectué le choix des modèles, un jeu de tailles
complet est mis à disposition pour l’essayage.
Les détails et les options de broderies individuelles sont aussi traités dans la foulée. La
commande définitive a ensuite lieu, une fois
l’essayage effectué. Schöffel valorise une bonne
collaboration et travaille de manière simple et
directe. Les étapes inutiles sont évitées, ce qui
permet de livrer les produits commandés à la
mi-novembre déjà. Les compositions individuelles de coloris sont possibles à partir de 6
pièces par modèle, et des modèles personnalisés peuvent être produits pour des groupes à
partir de 200 moniteurs. Comme il n’existe pas
de quantité minimum pour la commande de
base, les petites écoles de ski peuvent aussi
profiter de la qualité élevée des produits. Pour
garantir la résistance à la lumière, l’imperméabilité et les caractéristiques thermiques, Schöffel ne fait appel qu’à des tissus Gore-Tex de
première qualité. Les vêtements de ski Schöffel
sont brodés avant d’être soudés, ce qui exige un
travail de manufacture plus important, mais
permet par contre de garantir un niveau de
qualité plus élevé.
Il y a aussi pour les ski-club un grand choix
dans les collections dames – monsieur et enfants avec notre agréable VENTURI stretch
matériel. Demandez notre Flyer pour les skiclub
65
médecine
Manger et boire
sur les pistes
De quoi avons-nous vraiment besoin?
Comparé à une journée au bureau,
une journée sur les pistes de ski
est nettement plus astreignante.
Comme l’énergie est utilisée sous
formes de calories, la question
se pose de savoir combien d’énergie supplémentaire doit être fournie à l’organisme, et sous quelle
forme.
>Texte: Dominique Thomas Ernst
>Photo: B&S/Ldd.
66
D
e manière approximative, on peut
affirmer qu’une femme aura besoin
d’un peu plus de 2000 calories (kcal)
par jour pour une activité essentiellement
assise, l’homme d’un peu moins de 3000.
A l’aide d’une formule simple, on peut assez bien estimer la quantité d’énergie supplémentaire lors d’activités corporelles.
Le besoin énergétique lors d’activités
sportives est dépendant du poids corporel,
de l’intensité de l’exercice pratiqué et de la
durée de cette activité. En position assise,
l’être humain utilise environ une calorie
par kg de poids corporel dans l’espace d‘
une heure. De là, on peut estimer à l’aide
de «l’équivalent métabolique» (abrégé
MET) de quelle intensité une activité
sportive est supérieure à l’état de repos
(1 MET). Il est facile de s’imaginer que de
«godiller» sur une piste raide et bosselée
est nettement plus «coûteux» que de glisser sur une piste lisse. C’est pour cette
raison qu’il y a des valeurs de MET différentes pour une même discipline sportive
(voir tableau 1). Dans l’internet, sous
https://sites.google.com/site/compendiumofphysicalactivities/on trouvera une liste
des équivalents métaboliques d’une
grande variété d’activités.
Un exemple de calculation. On peut évaluer assez simplement les besoins caloriques supplémentaires d’un skieur de 80
kg qui passe une journée à skier. Pendant
cette journée, il effectuera une vingtaine
de descentes d’intensité moyenne, durant
chacune 3 minutes. Ceci donne un temps
de travail de 60 minutes (pour le calcul, voir
ci-dessous). Il en découle un surplus de
424 kcal, ce qui correspond à peu près aux
nombres de calories contenues dans un
litre d’une boisson sucrée commune. Par
rapport au besoin énergétique journalier,
cette augmentation correspond à un supplément de 14%. Pour être tout à fait exact,
il faudrait ajouter l’énergie employée à
attendre debout au ski-lift, ce à quoi nous
renonçons par souci de clarté. En principe,
il faudrait ajouter chaque activité plus astreignante que la position assise.
Utilisation calorique supplémentaire
=
Poids corporel en kg
×
MET × temps de travail
=
80 × 5,3 × 1 = 424 kcal
Manger correctement. Le calcul précédent a démontré que le supplément calorique de 424 Kcal nécessaire à cause d’une
journée de ski n’est pas excessif. La question suivante est donc de savoir quels nutriments essentiels vont servir à remplacer l’énergie consommée.
Si l’individu de notre exemple a un pourcentage de masse grasse de 15% (la norme
se situe entre 8 et 20%), alors il dispose
d’une réserve en calories de 100 000 kcal
en graisse (en considérant l’utilisation de
9 kcal par gramme). Ceci est un stock
important auquel on peut faire recours.
Dans ces conditions, un apport supplémentaire en lipides n’est donc pas nécessaire. De plus, les mets gras rendent
paresseux et rallongent le temps de digestion.
Sn owactive Ma r s 2014
médecine
ActivitéMET
Ski alpin ou Snowboard, intensité légère
4,3
Ski alpin ou Snowboard, intensité modérée
5,3
Ski, général
7,0
Ski alpin ou Snowboard, intensité élevée/compétition
8,0
Ski, en professionel
12,5
Ski de fond, env. 4 km/h, lentement, intensité légère
6,8
Ski de fond, env.6.5-8 km/h, vitesse et intensité modérées
9,0
Ski de fond, env. 8-12.5 km/h, vitesse et intensité élevées
12,5
Ski de fond, plus de 12.5 km/h, compétition
15,0
Ski de fond, Biathlon, technique du Skating
13,5
Ski de fond, en montée, ascensions 15,5
Recommandation p r at i qu es
d ’a li mentation pou r u n e
journée de s k i s u r pi st e
Petit déjeuner: Müesli avec yoghourt et
fruits frais, pain complet et fromage, jambon
ou viande séchée
Repas de midi: Pasta, soupe avec pain
complet
Repas du soir: viande de volaille avec riz
ou poisson et pommes de terre
Repas intermédiaires: ceux qui désireraient
s’accorder quelque chose de doux se tourneront de préférence vers des fruits séchés,
des mélanges de noix et de raisins secs ou
des biscuits pauvres en graisse comme les
Läckerli ou les Biberli par exemple.
Les réserves en hydrates de carbone se
montent à légèrement plus que 1000 kcal
et elle ne sera guère entamée lors d’efforts
d’intensité moyenne, l’énergie nécessaire
provenant en tous cas partiellement de la
combustion des graisses. Si notre sportif
pratique également du ski de fond et cela
de façon intensive (MET 12.5–15.0), alors il
court le danger de se trouver au bout de
ses réserves en glucides au bout d’une
heure d’effort déjà. Les sportifs pratiquant
des sports d’endurance de manière intensive font donc bien de consommer des
hydrates de carbone pendant l‘effort. La
façon la plus simple est de consommer des
boissons pour sportifs, des gels ou des
barres énergétiques. Par contre, un skieur
alpin pratiquant à intensité moyenne peut
sans autres renoncer à ces ravitaillements
pendant l’effort.
Le ski alpin comporte un grand nombre
d’efforts en compression ou l’organisme
doit freiner des charges représentants
plusieurs fois le poids du corps. Ce faisant,
le muscle au travail subit de petites lésions
qui se manifestent les jours suivants l’efS n owact i v e Mars 2 0 1 4
fort par des courbatures. Ce tissu musculaire étant constitué pour une grande part
de protéines, il est judicieux de fournir à
l’organisme ce matériel de réparation protéinique par l’alimentation. Les fournisseurs les plus efficaces en protéines sont
le poisson, la viande de volaille et les fromages durs.
Et qu’en est-il de la boisson? Les besoins
en liquide d’un adulte se montent à environ
2,5 litre en conditions normales. Environ
1,5 litre doit être fourni par la boisson, le
litre restant provenant directement de
l’alimentation solide. Lors d’efforts, il est
indispensable de considérer les besoins
supplémentaires provoqués par la perte
par la sueur. Ces pertes sudorales sont
très individuelles de sorte qu’il est assez
difficile de faire des recommandations
quantitatives générales. De manière générale, il est judicieux de boire un litre supplémentaire (donc au total 2,5 litres) durant une journée sur les pistes. Dans le
meilleur des cas, il faut ingurgiter 0,5 litre
le matin et puis, répartis sur toute la journée, toutes les 15 à 20 minutes, quelques
gorgées. Pour cela, le plus simple est de
porter un rucksack avec réservoir de liquide.
L’objectif majeur est de ne pas laisser
apparaître la sensation de soif, car celle-ci
signale déjà un déficit liquidien. Les boissons optimales sont le thé légèrement
sucré, les jus de fruits dilués (lorsque bien
tolérés), du sirop léger ou de l’eau. Il faut
proscrire les boissons alcoolisées, car
elles hypothèquent la performance et retardent la régénération. De plus, l’alcool
dérange la coordination, ce qui a des
conséquences négatives sur la sureté de
la façon de skier.
En résumé, on peut affirmer qu’un skieur
alpin devrait s’alimenter tout à fait normalement selon les recommandations diététiques classiques lors d’une journée de ski
d’intensité moyenne. La quantité de calories supplémentaires nécessaires sera
trouvée chez la plupart des skieurs automatiquement dans un dessert ou autre
douceur. Il ne faut pas oublier de signaler
l’importance du petit déjeuner qui sera la
base alimentaire pour une journée active.
Des collations intermédiaires (en-cas) ne
sont guère nécessaires, par contre, il est
recommandé de boire régulièrement pendant toute la journée. On trouvera des informations concernant l’alimentation sur
le site www.sge-ssn.ch
<
le Sp é c i a li s t e
Dominique Thomas Ernst, M Sc,
Sciences du sport et biomécanique,
Crossklinik Basel
Sn owactive nov e m b e r 2 0 1 3
www.crossklinik.ch
67
| FSSI
RIVISTA
Della Federazione Sci Svizzera Italiana
Supplemento per soci e lettori
di lingua italiana | Marzo 2014
Lo sci club Monte Lema:
una storia che dura
da oltre 50 anni
>T
esto: Angela Fontana, www.scmontelema.ch
I bambini con il maestro di
sci nello «snowvillage».
68
Con il sostegno
Sponsor principale
Sponsor FSSI
FSSI |
Ripercorriamo la storia
dello sci club
Lo Sci Club Monte Lema è attivo
da ben 50 anni nella splendida
zona del Malcantone, precisamente a Novaggio, situato a
600 m. s. m, quindi facilmente
raggiungibile in poco tempo sia
dalle zone limitrofe che dalla
­vicina Italia, anche in caso di
abbondante nevicate.
P
er gli appassionati dello sci e dello
snowboard, ma soprattutto per le
famiglie, la stazione, seppure piccola, offre ampi spazi per praticare questi
sport. Per coloro che vogliono imparare o
perfezionare la disciplina, lo sci club Monte Lema propone delle lezioni impartite da
maestri di sci e snowboard competenti e
appassionati.
Lo sci club organizza ogni anno una
settimana bianca a cavallo tra Natale e
Capodanno, ma soprattutto uscite di un
giorno sulla neve.
Se giovani sciatori talentuosi intendessero fare dello sci il proprio sport, non c’è
di cui preoccuparsi, infatti il club offre la
possibilità di far parte del gruppo di competizione gestito da Luca Pedrini e dai suoi
collaboratori. Infine ai più piccini viene
offerto dalla nostra scuola di sci (SSSN)
uno spazio appositamente ideato, in cui
troveranno giochi e simpatiche attività per
compiere i primi passi sulla neve, in tutta
sicurezza. Tutto ciò saltuariamente accompagnato dal nostro divertentissimo
pupazzo Snowli.
Snowact i v e marz o 2 0 1 4
N
el 1961 un gruppo di giovani appassionati di sci fondano lo sci club
Novaggio che contava inizialmente
13 soci. Dopo alcuni anni, nel 1964, si svolge il primo corso di sci sul monte Lema. A
tre anni dalla fondazione, lo sci club contava 40 soci. È nel 1966 che lo sci club
Novaggio cambia il suo nome in sci club
Monte Lema, e nello stesso anno entra a
far parte della Federsci della Svizzera italiana.
Nel 1967, lo sci club organizza il primo
corso di sci ufficiale con ben quaranta
partecipanti. Ed è così che di anno in anno
lo sci club prende forma, riuscendo negli
anni ad organizzare sempre più corsi di
sci, fino all'importante acquisto e messa
in funzione della sciovia, nel 1973, in
Bedea a Novaggio. A questo punto lo sci
club Monte Lema è notevolmente cresciuto, con ben 189 soci. Dopo sette anni, nel
1980, viene costruita la sede sociale in
Bedea a Novaggio, quando i soci sono ben
274.
Vengono incrementati sempre di più i
corsi di sci, di pari passo crescono anche i
soci, fino a superare i 500 nel 1985, quando
l'assemblea dei soci decide all'unanimità
di costruire il nuovo impianto di risalita in
Bedea. In quegli anni (1985–1986), nasce
anche la scuola svizzera di sci Monte Lema-Bedea, scuola tuttora attiva e di cui
parleremo in seguito. Viene acquistato un
nuovo battipista, costruito il nuovo capannone adibito a magazzino. Tutti i notevoli
progressi apportati allo sci club, consentono allo stesso di ottenere un importante
riconoscimento dall'Associazione Svizzera
dello Sport, dal Comitato Olimpico Svizze-
ro e dalla Fondazione Aiuto per lo Sport
Svizzero: il trofeo svizzero per società, nel
1989.
Nel 1996 lo sci club Monte Lema può
vantare i suoi 35 prosperi anni di attività,
che vengono simbolicamente festeggiati
con una fiaccolata a piedi.
Nel 1998 viene costruita la nuova sede
della Scuola di Sci poiché la vecchia non
risultava più idonea, in quanto vecchia ed
obsoleta.
Due anni dopo, nel 2000, un altro importante riconoscimento viene attribuito allo
sci club Monte Lema dalla Federazione
Svizzera del Turismo di Berna: il marchio
di qualità per aziende di turismo.
Nel 2001 il club festeggia i suoi 40 anni
di attività, di cui 35 come club affiliato alla
FSSI. Nello stesso anno, la scuola svizzera
di Sci Monte Lema-Bedea compie i suoi
primi 15 anni di attività.
Nel 2003, l'assemblea dei soci decide
all'unanimità di mettere in pratica il progetto di innevamento programmato per
l'impianto di Bedea-Novaggio.
Lo sci club, nato dalla passione di giovani sciatori, con in principio 30 soci all'appello, festeggia nel 2011 i suoi 50 anni di
attività, la scuola svizzera di sport sulla
neve e la sciovia di Bedea-Novaggio festeggiano anch'essi ben 25 anni di attività!
Dalla storia di questo sci club, traspare
la passione, la volontà e l'impegno degli
addetti ai lavori, che per il semplice piacere di farlo, hanno creato uno sci club attivo
e propositivo nei confronti dei giovani. E
siamo sicuri che continuerà a trovare accoglimento e successo, come ha saputo
fare finora.
<
69
| FSSI
Intervista a Nicola Ferretti:
il direttore della Scuola Svizzera
di Sport sulla neve Bedea-Novaggio
> Testo: Angela Fontana
> Fonte: www.scmontelema.ch
Abbiamo incontrato Nicola ­Ferretti: il direttore della scuola svizzera
di sport sulla neve B
­ edea-Novaggio, il quale ci ha raccontato come,
grazie alla ­passione ed alla voglia di fare qualcosa per i giovani, dei
­volontari si dedicano alla g
­ estione della scuola di sci per i più piccoli.
L
a Scuola Svizzera di Sport sulla Neve
Bedea-Novaggio è una delle poche
ad appartenere ad uno sci club. Il
direttore della scuola è Nicola Ferrini, il
quale si occupa delle gestione e dell'organizzazione dei corsi.
I corsi di sci proposti dalla scuola vanno
di pari passo con le ferie scolastiche: una
settimana bianca durante le vacanze di
Natale, ed una durante le vacanze di carnevale. Il direttore della scuola ci ha detto
che «questi corsi, organizzati per i più
piccoli, raccolgono con entusiasmo sempre molte iscrizioni, ma lo svolgimento
degli stessi, dipende, dalle condizioni di
innevamento; se non c'è neve a sufficienza,
bisogna ovviamente rinunciarvi».
70
La scuola di sport sulla neve BedeaNovaggio collabora inoltre con le scuole
elementari di Novaggio e Bedigliora, che si
affidano a loro per portare i bambini sulla
neve. I giovani sciatori scendono in pista
per cinque mezze giornate accompagnati
dalla professionalità e dall'entusiasmo dei
maestri di sci della scuola di sci BedeaNovaggio.
«Il contatto diretto con lo sci club ci
permette di riuscire ad organizzare in
modo molto elastico le giornate sulla neve,
poiché i monitori che lavorano in seno allo
sci club, sono gli stessi che poi si mettono
a disposizione per la scuola di sci», ci dice
il direttore Nicola Ferrini che continua «la
grande sfida per noi è quella di riuscire ad
Con il sostegno
Sponsor principale
avere la neve per poter organizzare i corsi.
Come scuola di sci, infatti, lavoriamo solo
a Novaggio; le uscite sulla neve nelle altre
località sciistiche del Ticino e della Svizzera si svolgono due volte al mese , ma con
lo sci club».
Il fatto di operare solo a Novaggio, ci ha
spiegato il direttore, comporta dei vantaggi e degli svantaggi: la comodità per le
­famiglie di non dover fare grandi spostamenti per portare i propri figli a sciare,
costituisce sicuramente un enorme vantaggio, accompagnato però dal vincolo dovuto alle condizioni di innevamento da cui
dipende lo svolgimento del corso.
La scuola di sci è a prova di bambino,
infatti possiede lo snowkidsvillage, riconosciuto da swisssnowsport. Di cosa si tratta?
Uno snowgarden, un campetto con dei
giochi sulla neve, un mini trampolino e dei
supporti didattici per lo svolgimento delle
lezioni di sci. Il tutto accompagnato da
Snowli: quello strano essere bianco con
due grandi occhi e due lunghe orecchie che
fa impazzire i bambini.
La pratica dello sci per i più piccoli,
accompagnata dalla simpatica mascotte
«Snowli» e dal suo team, fa sì che anche i
più piccoli abbiano un approccio ludico e
piacevole allo sci. Fondamentali, nell’organizzazione delle attività, sono il divertimento e il piacere di muoversi sulla neve.
La scuola di sci offre inoltre la possibilità di seguire delle lezioni private durante
il fine settimana e durante le vacanze scolastiche: tutti i pomeriggi. Vi è inoltre la
possibilità, per chi vuole avvicinarsi alla
pratica dello sci, di noleggiare tutto il materiale (a disposizione soprattutto per i
bambini).
Affinché i maestri di sci e i monitori siano sempre aggiornati, la scuola di sci
organizza annualmente, ad inizio stagione,
un corso di aggiornamento in collaborazione con l'Associazione Ticinese Istruttori di
Sci (ATISS).
Una scuola che si mobilita a tutto tondo
su più fronti, e come traspare dalla parole
del direttore Nicola Ferrini, il tutto è organizzato con il mero scopo di fare avvicinare
i giovani alla disciplina dello sci in modo
ludico. Quasi tutti coloro che operano intorno alla scuola di sci, lo fanno per passione, mettendo a disposizione il proprio
tempo, in cambio di tanti sorridi di bambini contenti di poter praticare in sicurezza
ed allegria la disciplina dello sci alpino.
Per tutti gli interessati che intendessero avvicinarsi alle numerose attività proposto dallo sci club Monte Lema e dalla sua
creativa scuola di sci, può consultare il sito
web: www.scmontelema.ch
<
Sponsor FSSI
FSSI |
Le Olimpiadi:
una breve storia
per comprenderne
le origini
Le olimpiadi invernali, che
quest'anno si svolte a Sochi in
Russia, si sono appena concluse.
Ma ne conosciamo la storia?
L
e olimpiadi antiche. Nell’Antica Grecia il culto del corpo e della forma
fisica condurrà al fenomeno dei giochi di lotta e di corsa che furono il preludio
alle Olimpiadi. Ogni quattro anni, a partire
dal 776 a.C. e fino al 393 d.C. si svolsero le
Olimpiadi Antiche.
Le notizie sulle origini delle olimpiadi
non sono certe; si sa però che furono istituite in onore di Zeus: la più importante
delle divinità dell’olimpo; che si svolgevano nella città di Olimpia considerata sacra
e territorio neutrale e che ogni loro celebrazione portava alla tregua di tutti i conflitti armati.
Tutti potevano partecipare alle Olimpiadi, ma già dopo qualche edizione solo gli
atleti professionisti avevano reali pos­si­
bilità di vittoria.
Nel 393 d.C. l’ imperatore Teodosio
proibì la celebrazione delle Olimpiadi, considerandole espressione del paganesimo.
Un'ultima curiosità legata alle origini
dell'importante manifestazione è la nascita della gara considerata emblematica per
le Olimpiadi: la maratona; si narra che il
soldato Filippide nel 490 a. C. corse dalla
Snowact i v e marz o 2 0 1 4
Quando sono nate? Perché?
Scopriamolo in questo articolo
che si propone di ripercorrere
la storia dei giochi olimpici.
> Testo: Angela Fontana
> Foto: Swiss-Ski
città di Maratona alla città di Atene, che
distano all'incirca 40 chilometri, per annunciare la vittoria degli ateniesi sui Persiani e poi morì.
Le Olimpiadi Moderne. Il nome legato alla
«rinascita» delle Olimpiadi è quello di
Pierre Coubertin: un barone francese appassionato di pedagogia e storia che, alla
fine del 1800, lancia la proposta di ridare
vita ai Giochi Olimpici. Egli è convinto che
lo sport abbia un’importanza fondamentale per l’educazione dei giovani.
L'idea di Coubertin raccoglie il consenso generale ed è così che, ripartendo dalla
Grecia, da Atene più precisamente, nel
1896 viene inaugurata la prima edizione
delle Olimpiadi Moderne con solo alcune
delle discipline presenti oggi: l’atletica leggera, la ginnastica, la scherma, il ciclismo,
la lotta, gli sport nautici, il tiro, l’equitazione e il tennis.Tra le disciplina, spicca la
gara di Maratona che si ispira alla famosa
leggenda del messaggero che corse ad
avvisare gli Ateniesi della vittoria nelle
battaglia di Maratona e che, dopo aver dato
la notizia, morì.
Le Olimpiadi Invernali. La prima edizione
dei giochi olimpici invernali si svolge invece nel 1924 a Chamonix in Francia e conta
la partecipazione di 200 atleti provenienti
da 16 nazioni. Prima di allora gli sport invernali avevano fatto solo qualche apparizione nelle edizioni estive delle olimpiadi,
limitata alle gare di pattinaggio artistico e
di hockey su ghiaccio. <
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