L`OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS - Swiss-Ski
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L`OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS - Swiss-Ski
Le maga zine suisse des sports de neige Sotchi 2014: Un regard en arrière Mars 2014 CHF 8.– Télémarkeurs suisses: pleins feux sur une équipe couronnée de succès PÉRIODE EN OR! L E XC’OFFRE LUS IV A LEC UX E TE page UR S 2 www.snowactive.ch éditorial Super Dario et les pépites suisses à Sotchi O matière de centièmes, l’histoire sportive repasse également les plats! Après la descente du super-combiné, pas de bulles d’allégresse dans le clan suisse. C’était sans compter sur le jour de gloire de Sandro Viletta en slalom. Sublimé, ce champion imprévisible s’est fait l’auteur d’une manche d’anthologie. Ajoutant une ligne à son palmarès, qui comptait une seule victoire en Coupe du monde à Beaver Creek, en 2011. Devenant ainsi le premier Suisse titré dans la discipline aux JO. Ce vendredi 14 février, Cologna en leader, les Grisons étaient triplement à l’honneur. Puisque la biathlète Selina Gasparin a offert une médaille d’argent à la Suisse! Une première qui a valeur d’or pour une athlète qui se dessine un nom sur le plan mondial. Or par contre pour le Zurichois Iouri Podladtchikov. Dit Ipod. Capable de s’envoyer en l’air en traçant son fameux «Yolo Flip», ce mec à la planche magique a maté Shaun White. Considéré comme l’icone du half-pipe, le Yankee a trouvé plus fort que lui à Sotchi. Or toujours, en géant parallèle, avec Patrizia Kummer qui n’a pas failli. Argent inespéré, par contre, au masculin, pour le surprenant Grison Nevin Galmatini. Les JO c’est ça et aussi des déceptions! Aldo-H. Rustichelli Rédacteur Snowactive [email protected] Foto: Keystone n espérait des podiums olympiques. L’or a comblé les espérances helvétiques à Sotchi. Pas à dire, la première médaille de Dario Cologna a boosté les énergies. Lui le blessé, l’athlète sympa, déjà médaillé aux JO de Vancouver, a d’emblée sonné la charge lors du skiathlon. Avant d’atomiser la concurrence sur 15 km. Et conserver son titre! Ce Grison au cœur gros comme ça, pétri d’une modestie qui n’a d’égal que son talent, a offert un récital époustouflant. Avant d’être rattrapé par la poisse sur 50 km. Comme à Vancouver! Qu’importe, on le sentait monter en puissance. Ses victoires ont été magiques. Maniant sa maturité rayonnante avec maestria, Super Dario n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Il n’a rien lâché. La couleur de l’or lui a souri deux fois. Comme elle a souri à Dominique Gisin! Esprit et corps libérés, pour glisser dans la performance idéale dès le portillon de départ, le dossard 8 était dans la «zone». Comme disent les golfeurs. Discipline que cette sportive polyvalente, désormais dans la légende olympique, pratique avec succès. L’Obwaldienne, en mode majeur, a signé une performance majuscule. Une forme de résurrection pour une championne guère épargnée par les blessures à répétition. Entre chutes et rééducation, elle a pourtant su rebondir. Epaulée en cela par une fratrie où l’esprit de clan n’est pas un vain mot. Cela dit, victoire inattendue peut-être. Mais pas surprenante pour qui connaît les qualités techniques et le courage de Dominique Gisin. Qui plus est, selon ses dires, Bernhard Russi lui aurait prédit l’or à Rosa Khutor! Partager la plus haute marche du podium n’a pas terni son plaisir. Ni tari ses larmes de joie. Bien au contraire. Ecrire l’histoire des anneaux, en compagnie de Tina Maze, lui a procuré un plaisir évident. Complicité en bandoulière. Tout en retenant un bilan positif. Considérant qu’un ensemble d’éléments, construits depuis plusieurs années, lui a permis d’accéder au Graal. En outre, survoler la concurrence, pour une pilote confirmée comme Dominique Gisin, tient de la logique! Polyglotte, humour et bon sens en stock, elle sait les mots qui rendent les contacts agréables. Toute en cheveux, souriante, l’œil pétillant de malice, Dom véhicule le charme inné des championnes bien nées. Collectionneuse de victoires, Lara Gut a pour sa part goûté au bronze. Pour 10 centièmes de retard à son chrono. Qu’importe, même si la Tessinoise visait la plus haute marche, pas de quoi faire la fine bouche. Deux Suissesses sur le podium, c’était inespéré. Qui plus est, coup de rétro, le titre de Dominique Gisin était attendu depuis 30 ans. Et les JO de Sarajevo. Lorsque Michela Figini (17 ans/10 mois) s’était imposée pour cinq centièmes seulement devant Maria Walliser (20 ans et 1/2)! Comme quoi, en Dominique Gisin, une merveilleuse championne olympique en or massif! S n owact i v e mars 2 0 1 4 1 O F F RE AU X LE C T EURS LE M A G A Z INE S UI S S E DE S S P ORT S DE NEI G E Une carte journalière à moitié prix, une offre de week-end de ski attractive ou de superbes accessoires pour le sport en été comme en hiver – bien entendu à un prix préférentiel. Votre abonnement à Snowactive prend ainsi plus de valeur. Dans cette édition nous vous proposons une autre offre exclusive. L’OFFRE EXCLUSIVE AUX LECTEURS 1 carte journalière Grindelwald-Wengen CHF 32.– au lieu de 63.– Valable jusqu’à la fin de la saison d’hiver 2014. Ne donne droit à aucune autre réduction et ne peut pas être combiné avec d’autres rabais ou actions. 2 Sn owacti v e m a r s 2014 O F F RE AU X LE C T EURS Notre offre – votre plaisir Petite Scheidegg-Männlichen le domaine skiable classique avec 110 kilomètres de piste et 30 chemins de luge est situé au pied de l’Eiger, Mönch et Jungfrau. Le panorama alpin imposant – l’on dit que c’est le plus beau du monde – rehausse cette expérience inoubliable. Le domaine skiable est également la patrie de la descente du Lauberhorn réputée dans le monde entier. L’on peut rejoindre le domaine skiable au départ de Grindelwald ou de Wengen en train à crémaillère (Wengernalpbahn) ou en télécabines (Grindwald-Männlichen), respectivement téléphérique (Wengen-Männlichen). Grindelwald-First le Mecque des sports d’hiver avec 60 km de pistes préparés quotidiennement et 40 chemins de randonnée hivernale et de luge: le domaine de First propose l’offre correspondante pour toutes les attentes. First est facilement atteignable en télécabines au départ de Grindelwald. En tant que lectrice ou lecteur de Snowactive, vous pouvez profiter jusqu’à la fin de la saison de ski 2014 d’une carte journalière de remontées mécaniques au prix de 32 au lieu de 63 francs. Par ménage, vous pouvez commander deux cartes journalières confortablement sur Internet, par téléphone ou fax. Commandez maintenant: www.snowactive.ch Téléphone 062 858 28 20, Fax 062 858 28 29 Sn owact i ve mars 2 0 1 4 3 Fast forward. Innovation and Quality in Packs since 1974 ospreyeurope.com newrocksport.ch Snowactive mars 2014 Ispo: nouveautés présentées à Munich Confort et légèreté sont deux attributs au cœur de l’attention des fabricants de ski pour l’hiver prochain. Et des skis haut de gamme pour les plus petits sont aussi en progression. Une visite au salon international du sport (ISPO) à Munich confirme ces tendances. 36 sommaire Le maga zine suisse des sports de neige Sotchi 2014: Un regard en arrière Mars 2014 CHF 8.– Télémarkeurs suisses: pleins feux sur une équipe couronnée de succès 6 Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi Des JO que l’on peut qualifier de «franc succès» 12 Le télémark à l’honneur La huitième discipline sous le toit de Swiss-Ski PÉRIODE EN OR! 14 Ma première fois Bastien Dayer, athlète de télémark à succès L’O EXC FFRE LUSI VE LECAUX TE page URS 2 www.snowactive.ch Couverture: Six médailles d’or pour la Suisse – outre trois d’argent et deux de bronze – c’est le bilan réjouissant des Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi. Photos: Keystone 16 Audi Skicross Tour Nombreuses possibilités de course pour les athlètes de skicross 17 Championnats de Suisse de pistes à bosses Une discipline bien en mains tessinoises 18 Journées «Plaisirs de la neige» Le sport de neige à bas prix 19 Rivella Family Contest La très populaire journée à la neige en famille 24 Sotchi, c’est fini Une rétrospective 28 Grand Prix Migros Valoriser le ski de manière ludique 34 Lea Fischer Jeune athlète de talent dans les starting blocks 43 Viktor Gertsch Toute une vie au service d’une course mythique 46 Verbier High Five La façon agréable de clore la saison 50 Grimentz – Zinal Un téléphérique ouvre une nouvelle ère de glisse 62 Ski-alpinisme Une discipline s’est démocratisée 66 Médecine Manger et boire sur les pistes 68 Sci Svizzero impressum: Snowactive Mars 2014, organe officiel de Swiss Ski; 47e année; paraît 6 fois par an; ISSN 1661-7185; Editeur, imprimeur et rédaction Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd, Téléphone 062 858 28 20, Téléfax 062 858 28 29; Directeur d’édition Wolfgang Burkhardt; Rédaction Joseph Weibel (j.weibel@ snowactive.ch), Aldo-H. Rustichelli ([email protected]); Rédaction de photo Erik Vogelsang; Annonces Prosell AG, Schönenwerd, Rebekka Theiler ([email protected]), Wolfgang Burkhardt ([email protected]); Collaborateurs permanents Christian Andiel, Richard Hegglin, Kurt Henauer; Traductions Thierry Wittwer; Responsabilité design et production Brandl & Schärer AG, Olten, Röbi Brandl, Kurt Schärer; Service abonnements Prosell AG, Schönenwerd, [email protected] Téléphone 062 858 28 28; Prix d’abonnement CHF 49.– pour un an, CHF 89.– pour 2 ans (TVA comprise); Copyright Strike Media Schweiz AG, Gösgerstrasse 15, 5012 Schönenwerd; Reproduction autorisée uniquement avec l’accord formel de la rédaction; www.snowactive.ch, [email protected], [email protected] Swiss Ski: Rédaction Petra Kropf, [email protected]; Collaborateurs permanents Christian Stahl, Diana Fäh, Anita Suter, Christian Manzoni, Nadine Hess, David Hürzeler, Fridolin Luchsinger; Changement d’adresse ancienne et nouvelle adresse à Swiss Ski, Case postale, 3074 Muri, Télephone 031 950 61 11, Téléfax 031 950 61 12 Snowactive mars 2 0 1 4 5 | j e u x o ly m p i q u e s 2 0 1 4 Les Jeux Olympiques de Sotchi resteront dans les annales avec l’estampille de «réussite totale». Les athlètes suisses sont en effet revenus avec onze médailles, dont six d’or. A l’exception d’une d’argent (bob à deux) et d’une de bronze (hockey sur glace), toutes ont été gagnées par des sportives et sportifs de Swiss-Ski: un nombre record ! Retour sur les journées couronnées de succès à Sotchi. Sotch > Texte: Lorenz Liechti > Photos: Keystone 6 j e u x o ly m p i q u e s 2 0 1 4 | hi 2014 S n owact i v e mars 2 0 1 4 7 | j e u x o ly m p i q u e s 2 0 1 4 Simon Ammann porte le drapeau suisse dans le stade lors de la cérémonie d’ouverture. L es jours avant l’ouverture. Lorsque l’on planifie un événement de grande envergure, qui suscite un énorme intérêt de la part des médias – à Sotchi, 12 000 journalistes ont regardé et commenté les performances des 2900 sportives et sportifs – on se doit en tant qu’organisateur de veiller autant que possible au bon hébergement et à la satisfaction de tous les représentants des médias. Malgré un budget gigantesque consacré aux infrastructures, ce n’était définitivement pas le cas en Russie et cela a provoqué énormément de critiques sur tous les canaux possibles. Les hôtels non terminés, les réservations envolées, les poignées de porte qui tombent lors de la première utilisation, l’eau du robinet tellement sale qu’elle provoque des éruptions cutanées – les dysfonctionnements deviennent des «nouvelles à sensation» et dominent les réseaux sociaux et les colonnes de commentaires. Toujours est-il que les priorités ont été bien définies en Russie et qu’on a fait attention à ce qu’il n’y ait pas de gros problème dans les villages des athlètes. 8 7 février. Les Jeux sont ouverts! Le show avec lequel la Russie se présente devant le monde et des milliards de téléspectateurs est impressionnant. Pour chaque sportif et coach, marcher derrière le drapeau de son pays est un moment de grand frisson et d’émotions. Simon Ammann, présent aux Jeux Olympiques pour la cinquième fois, porte dans le stade le drapeau orné de la croix suisse. A ce moment-là, malgré ce grand honneur, ses pensées sont déjà intensément concentrées sur la compétition à venir, qui finira malheureusement par une grande et double déception. Le quadruple médaillé d’or ne pourra rivaliser avec les meilleurs ni sur le tremplin normal, ni sur le grand tremplin et rentrera chez lui sans le métal escompté. 8 février. «C’est un sentiment mitigé d’être rempli d’ambitions sportives en sachant que le voyage nous conduit dans un foyer d’incendie politique», écrit la snowboardeuse Ursina Haller sur son blog. Et elle n’est pas la seule à se rendre à Sotchi avec ce sentiment début février. De fait, il n’est pas simple de se voiler la face devant certaines choses à Sotchi. Les télévisions, qui sont partout, diffusent les informations et, surtout pendant les jours précédant l’ouverture, abordent de nombreux thèmes déplaisants qui ont peu à voir avec le sport. Alors pourquoi rendre responsables le sport ou même les sportifs du fait que les Jeux se déroulent dans un pays qui, pour notre compréhension, entretient une culture tout à fait différente? 9 février. Le mauvais sort est rompu dès le deuxième jour des Jeux: une première médaille pour la Suisse. Et comment! Seulement 100 jours après une blessure au pied lourde de conséquences, Dario Cologna démontre sa supériorité à tous ces concurrents en remportant l’or en skiathlon. Tous les membres de l’équipe suisse avaient espéré cette prouesse précoce. La pression est soudain plus faible, l’ambiance plus détendue et même dans les équipes des autres disciplines, on sent une ardeur. j e u x o ly m p i q u e s 2 0 1 4 | Dario Cologna Lara Gut et Dominique Gisin 11 février. Après Dario Cologna, un deuxième Suisse réussit une compétition parfaite, récompensée par une médaille olympique. Iouri Podladtchikov arrive à donner le meilleur de lui-même au bon moment, offrant tout d’abord un run de rêve en halfpipe, puis une interview du vainqueur des plus divertissantes. Même au cœur de son plus grand succès sportif, il s’est lancé le défi de raconter une nouvelle histoire à chaque intervieweur. Un projet ambitieux au vu des 25 chaînes de télévision qui retransmettent toutes en direct et qui engendrera quelques déclarations originales à la Schweizer Fernsehen («mon père était vachement ivre, je me suis même inquiété . . . surtout mon oncle . . . il était en larmes . . .») ainsi qu’un animateur visiblement débordé. 12 février. «Women on the podium» est le titre d’un programme de promotion du Chef de Mission sortant Gian Gilli destiné à encourager les femmes sur le chemin de l’élite mondiale. Deux spécialistes de la descente de l’équipe suisse ont de toute S n owact i v e mars 2 0 1 4 évidence adopté et parfaitement appliqué ce programme. La victoire olympique de Dominique Gisin en a peut-être surpris beaucoup – mais toute la Suisse peut se réjouir pour la skieuse de Suisse centrale à la longue histoire de souffrances. Lara Gut a tout d’abord visiblement eu de la peine à voir le côté positif de la médaille de bronze. Avec un dixième de seconde de retard, la co-favorite ne manque son objectif principal que de peu. C’est seulement à la fin de toutes les épreuves qu’elle a réussi à évaluer correctement la médaille et à la voir comme une réussite, à l’instar des expériences qu’elle a vécues. 14 février. Une journée qui entrera dans l’histoire du sport suisse et déclenchera une incroyable euphorie, en particulier dans les Grisons. En quelques heures, trois Grisons ont en effet remporté deux médailles d’or et une d’argent. Dario Cologna apporte tout d’abord de nouveau la preuve de sa supériorité absolue en remportant haut la main la course sur 15 km en style classique. Et pendant que celui-ci effectue son marathon d’interviews, Sandro Viletta, de l’autre côté de la vallée, réalise le slalom de sa vie et verra ensuite depuis le panneau du leader les skieurs qui essaient de battre son temps échouer les uns après les autres. La quatrième médaille d’or est déjà acquise pour l’équipe suisse. Pour finir, Selina Gasparin met définitivement tout un canton sens dessus-dessous. Sa médaille d’argent en course individuelle sur 15 km est la toute première médaille de biathlon pour la Suisse ! Viva la Grischa – la Saint-Valentin prend une autre signification dans les Grisons. Et la Suisse termine la journée avec une deuxième place au tableau des médailles. 16 février. Jusqu’à ce jour, une magnifique météo hivernale était au rendez-vous pendant deux semaines dans la région de Sotchi. Des nuits froides, claires et un soleil rayonnant la journée. La meilleure publicité pour une région de sports d’hiver portée aux yeux du monde entier par le biais des images télévisées. Pourtant, des 9 | j e u x o ly m p i q u e s 2 0 1 4 Patrizia Kummer et Nevin Galmairini Iouri Podladtchikov Selina Gasparin et Sandro Viletta bancs de brouillard sont soudain apparus et d’épais nuages sont venus masquer le soleil. Il a même plu jusqu’à des altitudes élevées. La rumeur ne se répand d’abord que timidement, mais plus on l’entend, plus on se demande s’il pourrait y avoir du vrai: les organisateurs étaient en manque de produits chimiques et de fusées avec lesquels ils auraient fait disparaître tous les nuages des kilomètres avant Sotchi... 18 février. Le BLICK titre: «à partir de maintenant, une médaille chaque jour.» L’équipe suisse se maintient bien dans le tableau des médailles et il reste encore bien d’autres compétitions où les Suisses prennent le départ avec de grandes ambitions. A ce stade, le pronostic n’a rien d’utopique. Pourtant, l’équipe ne parvient pas à satisfaire les attentes. Cela fait toutefois partie du sport d’élite. Dans chaque discipline, il y a toujours plus de trois athlètes qui se sont fixé une médaille comme objectif . . . 10 19 février. Les snowboardeurs alpins frappent. La grande favorite Patrizia Kummer résiste à l’incroyable pression et remporte le slalom géant parallèle. La performance ne peut être estimée à sa juste valeur: les médailles qui «attendent» les favorites sont les plus difficiles à gagner. Dans l’épreuve des hommes, Nevin Galmairini surprend tous ses adversaires et arrive en finale au prix d’un risque énorme. Il doit s’y incliner face au «matador local» mais lors de l’interview après la course, il réalise un beau geste à la stupeur des spectateurs: en langue des signes, il remercie sa mère sourde de son soutien et lui montre combien il l’aime. C’est seulement après qu’il répond, impressionné par le succès, à la question de l’animateur sur ses impressions. 20 février. Encore une médaille – et quelle médaille! Dans le Palais de glace Bolschoï, l’heure est à l’action pour les joueuses suisses de hockey sur glace. La jeune équipe amateur remporte seulement deux des six matchs à Sotchi – mais grâce au mode spécial, ce sont précisément les deux qu’il fallait. Lors du match pour le bronze, les Suissesses ont rattrapé un retard de 0–2 et vaincu les Suédoises par 4–3 au final. Les joueuses, qui opèrent la plupart du temps à huis clos, ont pu savourer leur triomphe devant plus de 8000 spectateurs et ne se tenaient plus de joie. Le bonheur et les émotions ont une fois de plus envahi l’ensemble de l’équipe suisse et assuré une ambiance grandiose. 21 février. Juste un jour après les hommes, l’épreuve de skicross dames est au programme. Une discipline où la Suisse est une puissance dans les deux sexes. Les victoires et les titres des années passées ont énormément tiré les attentes vers le haut. L’équipe allait cependant apprendre dans la douleur combien la réussite et l’échec peuvent être proches. Chez les hommes, deux athlètes sur les trois s’ar- j e u x o ly m p i q u e s 2 0 1 4 | Carlo Janka a dû quitter la zone d’arrivée la tête basse et sans médaille. rêtent avant ou dès le début de la compétition pour cause de blessure, le troisième est éliminé en demi-finale. Chez les dames, les quatre Suissesses font partie des candidates aux médailles, mais la meilleure ne va pas au-delà de la demifinale. Toutes les quatre se font battre sans avoir donné tout leur potentiel et auraient pu faire beaucoup mieux ce jour-là. Les suppositions n’ont cependant pas leur place dans le sport et toute l’équipe a dû rentrer à la maison avec une défaite dure à digérer. Parfois le sport est aussi cruel, injuste et douloureux. 23 février. C’est incroyable comme 16 compétitions peuvent passer vite. Les toutes dernières épreuves décisives sont déjà au programme: Dario Cologna notamment vise une troisième médaille et prend le départ de la course prestigieuse sur 50 km rempli de grandes ambitions. Pendant 48,5 km, il fait tout comme il faut et adopte une tactique remarquable. Avant la derS n owact i v e mars 2 0 1 4 nière progression, décisive, il se laisse toutefois tourmenter un bref instant, chute et lorsqu’il se relève, un concurrent passe accidentellement sur son ski: celui-ci se brise sur-le-champ. En quelques secondes, tout le suspense disparaît et le rêve part en fumée! Les Russes terminent avec une triple victoire, pratiquement ignorée de tous dans l’équipe suisse. Dario Cologna se remet toutefois rapidement et tire quand même un bilan positif des Jeux de Sotchi grâce à ses deux médailles d’or. des Jeux et ont pu se présenter au monde entier. Pour de nombreux athlètes, médaillés ou non, le travail en vue des prochains Jeux commence bientôt. Rendezvous en 2018 à Pyeongchang. < 24 février. La flamme est éteinte, les Jeux sont terminés et tout un aéroport est bloqué par des milliers de sportifs, de coachs, de représentants des médias et de spectateurs qui veulent tous rentrer chez eux. A l’aéroport de Zurich, les fidèles fans doivent patienter plus de trois heures avant d’accueillir et de fêter comme il se doit les héros suisses chargés de médailles. Mission accomplie: le sport et les sportifs ont bien utilisé la grande scène 11 | Télémark «Ce que l’on peut faire de mieux sur la neige» Avec tout le tohu-bohu médiatique autour des Jeux Olympiques, on pourrait facilement oublier que Swiss-Ski abrite une huitième discipline sous son toit: le télémark. Si l’attention publique est moindre et les moyens engagés plus modestes en comparaison des équipes de ski alpin ou des sauteurs à ski, les objectifs sont identiques. Une bonne raison pour s’intéresser de plus près à cette équipe particulière qui consacre une grande partie de son temps et de son énergie au télémark et rentre à la maison avec plus d’un succès en poche. A vant que l’on soit assez téméraire pour dévaler la montagne en slalomant, les chaussures fixées sur deux planches étroites, et bien avant que quelqu’un ose se lancer sur une seule et large planche, il y avait les télémarkeurs. C’était dans les années 1860, lorsque le Norvégien Sondre Norheim de Morgedal a lancé son invention sur le marché. Dès ce moment, les premiers «freeheelers» – seul le bout de la chaussure est fixé et les talons sont donc libres – ont commencé à slalomer avec élégance dans les pentes et à évoluer tout aussi gracieusement sur les plats et les montées. > Texte et Photos: Petra Kropf Des mordus du télémark en Suisse. Force est de constater qu’il a fallu un certain temps pour que le télémark fasse son apparition dans les Alpes suisses. Fondée en 1989, Swiss Telemark est intégrée dans les structures de Swiss-Ski depuis 2003. L’homme à l’origine de cette intégration est Hans-Peter Birchler. Après avoir passé dix ans à entraîner les équipes nationales suisses de télémark, il est aujourd’hui chef de discipline et représente son sport toujours avec la même passion. Il n’est pas rare de l’entendre prononcer des phrases comme «le télémark est la manière la plus authentique et la plus complète de faire du ski». Il peut réciter d’un trait les lieux de déroulement de tous les Championnats du monde de télémark depuis 1995, y compris le nombre de médailles que la Suisse y a remportées. Quoi que puissent penser les critiques de cette spécialité marginale, l’enthousiasme de Hans-Peter Birchler est définitivement contagieux. Le plaisir est toujours au rendezvous dans l’équipe suisse de télémark. Tout devant: Amélie Reymond et derrière Hanspeter Birchler et Michel Bonny. Bastien Dayer (26/équipe nationale): Esprit d’équipe, plaisir, performance et voyage. 12 Gaëtan Procureur (18/cadre C): Pour moi, il y a une meilleure ambiance et un meilleur esprit que dans les courses de ski alpin, car c’est plus amical. Amélie Reymond (26/équipe nationale): Pour moi, le télémark est synonyme de plaisir, de variété et de neige. Thomas Rufer (27/cadre B): Ce que l’on peut faire de mieux sur la neige! Télémark | Une chose est sûre: Aucun des membres de l’équipe de télémark de Swiss-Ski ne manque d’enthousiasme pour sa spécialité sportive. Tous sacrifient une grande partie de leur temps libre pour l’entraînement et les compétitions, mais, à la différence des athlètes des autres spécialités sportives, ils travaillent parfois à côté à 100%. «Par chance, mon employeur m’a garanti quelques jours non payés», explique Reto Niederberger, skieur de cadre A de Dallenwil (NW), «sinon tout cela ne serait pas possible.» Pourquoi s’infligentils tout cela? En début de saison, nous avons demandé à chacun des membres de l’équipe ce que signifie le télémark pour eux (>cf. citation ci-dessous). A la chasse aux places de podium. Un coup d’œil aux statistiques montre que l’équipe suisse ne se contente pas de s’amuser, elle collectionne également les succès. La Suisse a déjà décroché 28 places de podium cet hiver, dont 12 sont l’œuvre de la leader incontestée de l’équipe Amélie Reymond. Plus de 100 places de podium de Coupe du monde figurent dans le palmarès impressionnant de la skieuse du Bas-Valais, sans compter ses cinq titres de championnes du monde et ses trois victoires au classement général de Coupe du monde. Et un autre devrait se rajouter cette saison: l’athlète de 26 ans n’a manqué qu’une seule fois la plus haute marche du podium. L’or figure également en belle place sur les photos des vainqueurs des Coupes du monde de télémark. Le jeune athlète de 19 ans Nicolas Michel qui, en début de saison, s’était fixé comme objectif de décrocher sa première place de podium de Coupe du monde, a remporté sa première victoire lors du coup d’envoi de la saison à Hintertux. Ainsi qu’il le dit lui-même: «Tout simplement incroyable.» Et il a prouvé par 5 autres places de podium que cet exploit n’avait rien d’un hasard. Bastien Dayer et Simone Oehrli sont les deux autres membres de l’équipe suisse à avoir décro- Reto Niederberger (23/cadre A): Ce que j’aime dans le télémark, c’est qu’il permet de descendre les pistes tout en souplesse et de manière très ludique! Sn owactive mars 2 0 1 4 Elle domine la Coupe du monde cette saison: Amélie Reymond. En février, il a décroché son premier classement dans le top 10 de Coupe du monde: Gaëtan Procureur. ché des places de podium cette saison. Pour le chef entraîneur Michel Bonny, le plus réjouissant est la performance de l’équipe dans son ensemble: «Cette saison, les athlètes expérimentés ne sont pas les seuls à s’être illustrés, les plus jeunes ont également réalisé de solides performances. Les athlètes font preuve d’un fort esprit d’équipe, ce qui a fait progresser tout le monde.» médailles olympiques. Des efforts pour intégrer le télémark au programme olympique sont déjà en cours depuis longtemps. «Un groupe de travail au sein de la FIS prépare une demande à l’intention du Conseil de la FIS qui sera ensuite déposée auprès du CIO. S’il s’avère que toute la famille de la FIS au complet soutient le télémark en tant que discipline olympique, je pense qu’il y a de bonnes chances pour que le CIO soit favorable à une intégration comme discipline olympique. Quoi qu’il en soit, je ne renonce pas à ma vision, à savoir l’or olympique par une télémarkeuse ou un télémarkeur suisse», a déclaré Hans-Peter Birchler. < Bientôt au programme olympique? Qui sait, dans quatre ans, peut-être que l’équipe suisse de télémark accompagnera le reste de la délégation de Swiss-Ski en Corée du Sud pour tenter de décrocher des L e s d i sc i p li n e s d e t é lé m a rk e x p li q u é e s e n b re f On distingue trois disciplines dans le télémark: classic, sprint classic et sprint parallèle. Les trois disciplines sont composées des trois éléments suivants: des sections de slalom géant, qu’il faut maîtriser avec des virages de télémark, du skating et des sauts. Classic Le télémark classic est la discipline reine du télémark. La course est disputée en une seule manche divisée en différentes sections: une fois le coup d’envoi donné, il faut passer entre 10 et 15 portes de slalom géant avant d’aborder le premier virage paroi à pic de 360° qui donne aux coureurs la vitesse nécessaire pour accomplir le tronçon suivant en skating. Après le parcours en skating, il faut une nouvelle fois passer plusieurs portes de slalom géant, jusqu’au saut, qui doit être de la longueur minimale indiquée sous peine d’être sanctionné de secondes de pénalité. Le saut est suivi d’autres portes de slalom géant, d’un second virage Nicolas Michel (19/équipe nationale): Voyage, neige et copains. paroi à pic de 360° et d’un parcours de skating qui mène à l’arrivée. Sprint Classic La discipline du télémark sprint classic suit le modèle d’une course classique, à la différence que le parcours et donc le temps de course sont plus courts. Comme dans les disciplines du ski alpin, les coureurs effectuent deux manches. Sprint Parallèle (TPS) Deux coureurs prennent simultanément le départ sur des pistes parallèles. Comme en sprint classic et en classic, les coureurs doivent franchir des portes de slalom géant, réaliser un saut, prendre un virage paroi à pic de 360° et effectuer un parcours de ski de fond en skating. Les sélections obéissent au système par K.O., ce qui permet une comparaison directe tant pour les athlètes que pour les spectateurs. Simone Oehrli (24/cadre A): Plaisir, variété, amusement et liberté. Julien Nicaty (20/cadre C): Pour moi, le télémark est un sport et surtout une passion, ce que j’aime faire dans la vie! 13 | Ma première fois: Bastien Dayer Des instants inoubliables Certains moments de la vie restent profondément gravés dans la mémoire. Les parents se souviendront par exemple du moment où leur rejeton leur dit pour la première fois «maman» ou «papa». Ou du jour où leur fils ou leur fille ramène une amoureuse ou un amoureux à la maison – même si dans un tel moment, la fierté parentale cède à un sentiment de nostalgie parce que le parent se rend compte qu’il ne reste plus beaucoup de temps avant que son enfant devienne complètement indépendant et prenne son envol. Les parents ne sont pas les seuls à vivre des moments-clés qu’ils n’oublieront jamais: les sportifs font eux aussi de telles expériences. Bastien Dayer, par exemple, n’oubliera probablement jamais le jour où il est monté pour la première fois sur des skis de télémark. > Texte: Diana Fäh > Photos: Petra Kropf 14 «J ’avais neuf ans lorsque j’ai osé essayer le télémark pour la première fois», raconte le Valaisan. C’était il y a environ 18 ans. Au jourd’hui, Bastien en a 27. En Coupe du monde, le sportif a pris le départ de 121 courses lors desquelles il est monté 32 fois sur le podium. Il a également participé à quatre Championnats du monde de télé mark (dont une fois dans la catégorie ju nior), d’où il a ramené quatre médailles élite. Le télémark, grande passion de Bas tien, occupe une place importante dans sa vie. Mais d’où vient cette passion? «A Thyon, où j’ai grandi, on croise toujours beaucoup d’adeptes du télémark. Un jour, j’ai voulu moi aussi tester ce sport», ex plique Bastien. Et il ne s’est pas contenté d’un simple essai. Bien au contraire, le sportif s’est découvert une passion pour la glisse avec le talon libre. «En effet, j’ai trouvé dans le télémark un nouveau défi pour moi», confirme le Valaisan. Première compétition. Bastien a pu compter sur Sylvain Paratte, son mentor et entraîneur de la première heure. «Il m’a prêté du matériel, m’a enseigné la tech nique et m’a introduit dans le milieu des courses», explique le sportif. Il se souvient d’ailleurs encore bien de sa toute première compétition de télémark: «En 2002, j’ai participé à quelques courses pour le plai sir. Cela m’a tellement plu que j’ai voulu vivre plus de choses dans ce sport.» Par chance, Sylvain Paratte avait perçu le potentiel de Bastien. Il l’a donc immé diatement inscrit pour les Championnats suisses de télémark. C’était en mars 2003. Première course de Coupe du monde. Le 15 janvier 2005, Bastien a fait ses débuts en Coupe du monde à Fiss, en Autriche, à l’occasion d’un slalom géant où il a ter miné 33e. Le sportif garde de bons souve nirs de sa première apparition en Coupe du monde: «Même si j’ai raté le top 30 pour trois places, c’était une super première expérience de Coupe du monde, où j’ai livré une belle performance.» Il devait décro cher son premier podium de Coupe du monde presque exactement trois ans plus tard, le 26 janvier 2008: à Rjukan, en Nor vège, Bastien s’est alors classé 2e du sprint derrière le Norvégien Boerge Soevik, dix autres fois victorieux en Coupe du monde cet hiver-là et maître incontesté de la sai son. «Honnêtement, je ne me souviens plus très bien de cette première place de podium. Je me souviens juste que, la veille après le premier sprint (où je m’étais clas sé 7e), de très nombreuses personnes m’ont encouragé. Cela m’a stimulé pour la deuxième course, dans laquelle j’ai finale ment livré mon meilleur résultat à ce jour, malgré une grande nervosité avant la deu xième manche.» Ma première fois: Bastien Dayer | Bastien Dayer: «A la fin de la course, j’en ai presque pleuré.» Fascination pour la pratique du ski, talon libéré: Le télémark est la grande passion de Bastien Dayer (à gauche). Première participation aux CM. Une an née plus tôt, Bastien avait participé pour la première fois aux CM de télémark. En 2007, en effet, les Championnats du monde juniors avaient eu lieu dans la région de Thyon, quasiment devant sa porte. Bastien ne garde que de bons souvenirs de cet événement. Rien d’étonnant! Alors âgé de 20 ans, le sportif y avait remporté, à domi cile, quatre médailles: trois d’or et une d’argent – un signal fort à ses adversaires du moment! «En remportant ces quatre médailles, j’ai montré à tout le monde qu’il faudrait se méfier de moi pendant les an nées à venir!» Deux ans plus tard, lors des CM de télémark à Kreischberg, Bastien remportait finalement l’argent en classic. «Les CM à Kreischberg étaient très diffi Sn owactive m ars 2 0 1 4 ciles: les pistes étaient gelées et les pre mières courses (sprint et slalom géant) ne se sont pas du tout bien passées pour moi. J’étais donc d’autant plus agréablement surpris de parvenir à décrocher l’argent en classic.» Première victoire en Coupe du monde. Bastien a remporté sa première victoire en Coupe du monde le 6 mars 2009 à Gausta blikk-Rjukan, lors de la 9e course de la saison. Il avait manqué le podium dans les huit courses précédentes, dont cinq fois de très peu en terminant à la 4e place. «Le fait que cela ait finalement marché en Norvège tient probablement au super entraînement de ski de fond dont nous avions bénéficié peu avant. Chrigu Graf, notre entraîneur de ski de fond, a amélioré ma technique de skating et m’a préparé spécialement pour cette course – avec succès, comme on peut le voir.» Premier globe de cristal. Finalement, c’est en 2011 que Bastien a remporté le globe de cristal récompensant le vain queur du classement général en classic, signant ainsi un moment tout particulier de sa carrière. «La finale de la Coupe du monde a eu lieu à Hafjell, en Norvège. Mes parents aussi étaient là», se souvient-il. Les entraîneurs avaient parfaitement pré paré la course pour lui, raconte-t-il. «J’ai pris le départ avec le maillot rouge de leader, mais je n’avais que 20 points d’avance sur mon plus proche adversaire dans la lutte pour le petit globe.» La pres sion était énorme. «A la fin de la course, j’en ai presque pleuré: j’avais enfin prouvé que j’étais le maître du classic cette sai son-là.» Depuis lors, Bastien Dayer a toujours eu le vent en poupe, même si en 2012, il a raté de peu une nouvelle victoire au classement général du classic à cause d’une chute dans la dernière course. A ses yeux, le moment le plus glorieux de sa carrière est l’édition 2013 des Championnats du mon de, disputés à Espot (ESP), dont il a rame né un jeu de médailles complet. Cette saison également, Bastien – qui travaille chaque été pendant six mois, comme as sistant de vol chez EAGLE Helicopter – liv re de belles performances, même si la concurrence grandit dans ses propres rangs: cet hiver, l’un de ses plus sérieux adversaires est justement Nicolas Michel, son co-équipier de 20 ans. Bastien sourit: «On dirait vraiment qu’en télémark aussi, la concurrence prend gentillement son envol. Et c’est très bien ainsi.» < 15 | A u d i S k i c r o ss T o u r Le modèle suisse Dans le domaine du skicross, la Suisse endosse un rôle précurseur en comparaison mondiale. Non seulement le succès de notre équipe de Coupe du monde impressionne, mais nous avons également réussi à mettre en place un système imité par d’autres pays dans le domaine de la relève et du sport de loisirs. Homme contre homme et femme contre femme: difficile de trouver une discipline de freestyle plus palpitante que le skicross. > Texte: Nadine Hess > Photos: Swiss-Ski C omparativement, la Suisse s’investit beaucoup pour la relève du skicross. Depuis quelques années, nous construisons avec notre équipe de Coupe d’Europe une base solide qui garantit que des skieurs pourront également faire partie de l’élite de Coupe du monde dans les prochaines années. De plus, la Suisse propose de nombreuses possibilités de compétitions avec l’Audi Skicross Tour, qui comprend des courses FIS, des courses de Coupe d’Europe et des courses d’Open, soit, au total, dix épreuves disputées sur cinq week-ends. Si les courses FIS et de Coupe d’Europe sont réservées aux skieurs licenciés, celles d’Open sont ouvertes à tous les amateurs de skicross. Un Open est organisé chaque dimanche de ces cinq week-ends. A la fin de la saison, les résultats des cinq courses sont regroupés dans un classement général. Le nombre de participants se passe de tout commentaire: jusqu’à 180 skieurs s’affrontent lors d’une journée d’Open. L’Italie suit le mouvement. Le site qui a accueilli la première étape de l’Audi Skicross Tour cette année faisait figure d’exception: Watles, dans le Tyrol du Sud. Les températures douces à Davos ont nécessité de trouver une alternative pour l’ouverture. Pour la première fois cet hiver, le domaine skiable de Watles, à Mals, a construit et entretenu un parcours de skicross. Les bonnes conditions d’enneigement ainsi que l’important engagement des remontées mécaniques ont attiré de nombreuses internationales, venues s’en16 traîner avant et pendant la saison. Et comme la petite localité observe la Suisse depuis longtemps pour se positionner comme destination de skicross en suivant le modèle helvétique, il a été décidé au dernier moment d’y transférer les courses d’ouverture. De son côté, la station de Watles était heureuse d’accueillir pour la première fois des épreuves de skicross et de découvrir tout ce qu’impliquait l’organisation d’une course dans cette discipline. «L’organisation de ces courses à l’étranger restera bien sûr exceptionnelle. Mais, au vu de l’hiver mitigé que nous avons eu en Suisse, nous sommes très heureux que deux courses aient pu avoir lieu dans le Tyrol du Sud. Le côté positif est sûrement aussi que Watles a pu profiter du transfert de connaissances en matière de skicross», déclare Nadine Hess, chef de projet Audi Skicross chez Swiss-Ski. De précieux partenariats de longue date: un gage de qualité. Néanmoins, les partenariats de longue date avec les sites organisateurs de compétitions sont essentiels pour garantir la bonne qualité de l’Audi Skicross Tour. Zweisimmen est l’un d’eux depuis le lancement de la compétition. Le skicross a une longue tradition sur le Rinderberg et le grand engagement et le savoir-faire du personnel en font un site très précieux. Il en va de même pour Davos: une équipe sensationnelle, qui n’a plus besoin d’explications en matière de skicross, garantit toujours le déroulement impeccable des courses. Tout comme l’Oberland bernois, le canton des Grisons se passionne pour le skicross, les locaux s’étant enflammés pour la discipline après les succès d’Armin Niederer et d’Alex Fiva. De plus, la scène du skicross se rend au moins tous les deux ans à Arosa, où ont été organisées une course de Coupe du monde de snowboardcross l’année dernière et une course de Coupe du monde de skicross cette année. Les compétitions de l’Audi Skicross Tour se déroulent également sur le parcours de la Coupe du monde. Cette année, deux sites clôtureront la compétition en Suisse romande. La semaine prochaine, une course FIS de skicross et un Open auront lieu le vendredi et le samedi à Villars alors que les Championnats suisses ainsi que la finale de l’Open seront organisés le dernier week-end de mars (29 et 30 mars) à Leysin. < Vous trouverez toutes les informations sur le site www.audiskicross.ch. L a fasc i n at i o n d u s k i cr oss Ce qui attire dans le skicross, c’est la simplicité de son format: une lutte homme contre homme et femme contre femme permet de sacrer le vainqueur. Le résultat ne doit pas être déterminé par des théories complexes sur le choix de la trajectoire ou par l’arbitrage, mais est aussi simple que captivant: Ce qui franchit le premier la ligne d’arrivée gagne. Le skicross est donc l’incarnation parfaite du principe sportif «que le meilleur gagne», qui fascine les spectateurs depuis la nuit des temps. Il allie force, technique, capacité à s’imposer et tactique. Seul celui qui maitrise tous ces domaines, et qui est donc un skieur accompli, a des chances de monter sur la plus haute marche du podium. Cha m p i o n n ats s u i ss e s d e b o ss e s | Des danseurs sur bosses Nous sommes un samedi soir de février dans le petit village tessinois de Prato Leventina, au pied du col du Gothard. Le crépuscule colore légèrement de pourpre les cimes des montagnes avoisinantes; l’église éclairée, sur la petite colline qui s’élève au milieu du village, attire toujours plus les regards dans la vallée. Un groupe de skieurs de bosses s’est réuni près du téléski du village. Ce soir, ces sportifs se battront pour le titre de champion suisse de bosses. Outre la rapidité de la course et la qualité technique, les juges évaluent également deux sauts. > Texte et Fotos: Petra Kropf piste de bosses avec des sauts, pour que la Suisse puisse continuer d’aligner des coureurs au départ des compétitions internationales de la discipline. E n Suisse, la discipline des bosses est largement dominée par les coureurs tessinois: un coup d’œil à la liste des concurrents suffit pour s’en convaincre. Comme pour souligner cette réalité, les Championnats suisses de bosses ont lieu au cœur de leur canton, véritable fief de cette discipline de freestyle. Prato Leventina est un petit village idyllique doté d’un téléski, où on s’applique à entretenir continûment, autant que faire se peut, une Un double coup double. Il est un sportif idéalement positionné pour s’élever définitivement parmi l’élite mondiale: Marco Tadé, 18 ans. Le samedi soir, il s’adjuge son sixième titre de champion suisse en l’emportant devant ses coéquipiers Fabio Gasparini et Lorenz Hilpert dans l’épreuve de bosses en parallèle, où deux coureurs s’affrontent en même temps sur deux parcours adjacents. Ce résultat lui permet du même coup de s’imposer contre la concurrence internationale toute entière dans le cadre de la compétition FIS. Le lendemain, il double la mise en prenant le meilleur sur Nicolò Manna et Fabio Gasparini dans l’épreuve de bosses en simple: un 7e titre s’ajoute alors à son palmarès. «J’aime nettement mieux le concept des bosses en simple», déclare Marco Tadé. Sa coéquipière Nicole Gasparini est d’un autre avis: elle apprécie la façon plus tactique de skier que demande l’épreuve en parallèle. «Le fait de savoir que j’ai une concurrente à côté de moi me motive», commente la sportive de 16 ans. Ce week-end-là, Nicole Gasparini remporte elle aussi le titre dans les deux compétitions, même si la concurrence fait défaut samedi. Dans la compétition qui l’oppose à ses concurrentes italiennes et allemandes, elle obtient une belle 3e place autant dans l’épreuve en parallèle que dans l’épreuve en simple. Des hauts et des bas. Pour les deux jeunes sportifs, la saison comporte encore au moins un point fort: lors de la dernière course de Coupe du monde restante, Marco Tadé s’emploiera à se qualifier pour la finale de la CM, disputée le 21 mars à La Plagne (FRA); puis, les deux jeunes coureurs participeront aux Championnats du monde juniors FIS de freestyle du 23 mars au 6 avril à Valmalenco (ITA). Marco Tadé entend bien y obtenir une place de podium. Nicole Gasparini se montre plus prudente, envisageant deux résultats dans le top 5. Quoi qu’il en soit, Marco Tadé peut déplorer une petite ombre au tableau de sa saison. Il a en effet manqué pour quelques points son grand objectif de l’hiver: sa qualification pour les Jeux Olympiques de Sotchi. «J’étais assez déçu, d’autant qu’il s’en est fallu de très peu», raconte Marco Tadé. «Je voyais que cela aurait été possible.» Pour le jeune sportif, ce revers n’est pourtant pas une raison pour se mettre la tête dans le sable. Après tout, une nouvelle chance lui sera donnée dans quatre ans. < Cha m p i o n nats d u m o n de ju n i o rs FIS d e fre e st yl e 2014 à Valm al e n c o ( I TA ) Marco Tadé. Snowactive mars 2 0 1 4 Nicole Gasparini. Programme: 25 mars: aerials 26 mars: bosses 27 mars: bosses en parallèle 30 mars: freeski half-pipe 03 avril: freeski slopestyle 06 avril: skicross 17 | Journées «Plaisir de la neige» «Maintenant, je sais skier» Au cours de cet hiver, quelque 3300 enfants de huit villes suisses ont déjà pu participer à une journée inoubliable dans la neige à un prix défiant toute concurrence. Les dessins que les élèves ont envoyés aux organisateurs en guise de remerciement témoignent des souvenirs qu’ils garderont de leur journée «Plaisir de la neige». 18 > Texte: Fridolin Luchsinger > Photos: Ldd. F aire du ski dès le plus jeune âge ne va plus de soi aujourd’hui. De nombreux enfants, en particulier ceux qui ont grandi en ville ou sont issus de l’immigration et qui ont donc eu peu ou pas de contacts avec les sports de neige, n’ont encore jamais foulé une piste de ski ou n’ont encore jamais vu un téléski de près. En 2003, la IG Schnee (les Remontées Mécaniques Suisses, BASPO, Suisse Tou- risme, Swiss Snowsports et Swiss-Ski) a donc lancé le projet des journées «Plaisir de la neige» sous la baquette de Swiss-Ski. Comme pour toutes les manifestations de sports de loisirs qu’elle organise, SwissSki souhaite que ce projet transmette au plus grand nombre possible d’enfants et de jeunes le plaisir de l’activité physique sur la neige, à skis ou en snowboard. Un ambassadeur idéal a pu être trouvé pour ce projet en la personne d’Ueli Kestenholz. Le double champion du monde de snowboard et champion olympique accompagne les enfants lors de plusieurs journées «Plaisir de la neige». < R i v e l l a Fa m i ly C o n t e s t | «Ça reste la manifestation préférée de nombreuses familles» Le Rivella Family Contest n’a rien perdu de sa popularité au fil des années. Depuis sa première édition en 1984, de nombreuses familles affluent chaque hiver de toute la Suisse dans les domaines skiables pour se frayer un chemin entre les piquets. Et cette année, presque 3000 d’entre elles répondront encore à l’appel. Mais quel est le secret de cette réussite constante? Et quel est l’intérêt d’organiser cet événement? Nous avons mené notre enquête. Même si certaines choses comme la mode ou la technique de ski ont évolué au cours du temps, les fondements du Rivella Family Contest demeurent inchangés depuis 1984. Le repas en commun après le slalom en famille en fait partie. sard.» C’est également une bonne occasion d’entreprendre une journée de ski avec des amis. L’avantage financier de la manifestation est incontestable. La finance d’inscription s’élève à 85 francs pour toute la famille. Outre le droit de prendre le départ de la course pour le plaisir, celle-ci comprend les cartes journalières pour toute la famille, des cadeaux-surprise et le repas de midi. Habituellement, une journée de ski pour une famille coûte facilement trois fois plus. > Texte: Fridolin Luchsinger > Photos: archives I l y a beaucoup de remue-ménage à Wildhaus en ce 5 janvier: des enfants mangent du risotto, s’essayent au jeu de la pêche à la bouteille et au lancer de boîtes de conserve, tournent la roue de la fortune, s’amusent avec les mascottes Rivellino et Helsi, et font entre-temps un petit tour sur la piste. Ces mêmes scènes se répètent lors de chaque week-end sur l’un des sites organisateurs du Rivella Family Contest, qui est désormais accueilli par 27 stations en Suisse. Wildhaus et Sörenberg sont de la partie depuis 1984. Depuis lors, le Family Contest fait partie intégrante du programme de sports de loisirs de Swiss-Ski et ne saurait en être écarté. S n owactive mars 2 0 1 4 Malgré les portes rouges et bleues qui forment un parcours de slalom géant sur la pente, le Rivella Family Contest est plutôt une excursion familiale camouflée en course de ski, lors de laquelle le temps et le rang sont secondaires. Après la course, les participants s’assoient ensemble et le suspens monte notamment après la proclamation des résultats, au moment de la distribution des prix. Mais ces cadeaux ne sont pas la seule bonne raison de participer à la manifestation. Maja Zamudio, du CO Sörenberg, a assisté aux débuts de l’événement et connaît parfaitement la course pour y avoir participé à 18 reprises. Pour elle, le point fort de la course de ski familiale, comme elle était auparavant nommée, est qu’il s’agit d’une manifestation de sports de loisirs: «Elle attire des familles qui ne participeraient jamais à une course de ski en d’autres circonstances. C’est une merveilleuse manifestation familiale et c’est amusant de voir toute la famille avec le même numéro de dos- Les domaines skiables organisateurs profitent également d’une manifestation d’une telle ampleur. Cette année, 221 familles ont pris le départ de la course à Sörenberg. Maja Zamudio considère également ce point comme un avantage pour le domaine skiable: «Cette manifestation est très importante pour Sörenberg qui est un domaine skiable familial. Elle attire des familles qui ne viendraient pas skier dans notre région autrement.» Mais certaines choses n’ont pas changé depuis 30 ans: «Ça reste la manifestation préférée de nombreuses familles. Chaque année, nous nous réjouissons de voir les yeux des enfants briller lors du coup d’envoi», confie Maja Zamudio. Une autre chose ne devrait pas avoir changé: la faim des enfants après la course et l’agitation qui en découle. Heureusement, la formule du Rivella Family Contest comprend depuis 30 ans un repas de midi offert. Sur ce, je vous souhaite bon appétit! < 19 | CM de ski alpin 2015 La «House of Switzerland» 2015 un petit bout de Suisse aux Etats-Unis L’attraction au cœur du village de Vail: la «House of Switzerland». Située en plein centre, elle est ouverte à tous. La «House of Switzerland» 2015, c’est un petit bout de Suisse importé aux Etats-Unis. Point de rencontre de tous les passionnés du sport, elle promet un programme des plus divertissants. Nous serions heureux de pouvoir également vous y accueillir! Après 1989 et 1999, Vail accueil- > Texte: Nicole Matti lera une nouvelle fois les Cham- > Photos: Ldd pionnats du monde de ski alpin en 2015. Pour que les supporters e Swiss Chalet de l’hôtel Sonnenalp, suisses puissent à nouveau qui servira de «House of Switzerdisposer d’un point de contact land» pendant les CM de ski alpin à central sur place, Swiss-Ski et Vail, évoque la Suisse, à l’intérieur comme St-Moritz assureront la gestion à l’extérieur, et jouit d’une situation idéale dans la zone piétonnière de Vail. Son de la «House of Switzerland» charme et son atmosphère intime font que installée dans l’hôtel Sonnenalp l’on se sent d’emblée comme chez soi en du 2 au 15 février 2015, offrant Suisse. Tous les jours, les papilles gustaainsi un point de rencontre tives des hôtes sont chouchoutées avec traditionnel à l’ensemble des des spécialités suisses telles que la raathlètes, des passionnés de ski, clette, la fondue, l’émincé de viande à la des sponsors et des médias. zurichoise et les röstis. En outre, de nom- breuses fêtes en l’honneur des médailles suisses y seront également organisées (espérons-le!). Cette expérience sera ouverte à tous, une accréditation spéciale n’est pas nécessaire. Swiss-Ski et St-Moritz bénéficient du soutien des sponsors Audi, Ochsner Sport, Emmi et Victorinox. Avec St-Moritz comme Presenting Sponsor, l’hôte des Championnats du monde 2017 sera présent sur place et occupera une place prépondérante dans la présentation visuelle dans la «House of Switzerland ». Les façades et les locaux, utilisés comme surfaces publicitaires, seront décorés avec des images impressionnantes et une foule d’informations.< L 20 17 mai 2014 Hallenstadion Zurich Marco Rima Pré-vente Le spectacle de gymnastique et de variétés mettant en scène les meilleures sociétés du pays Christoph Walter Orchestra Top Secret Drum Corps Event by www.gymotion.ch RUFundpartner.ch Music and Gymnastics Fascination | agenda COUR S E S DE C OU P E DU M ONDE/D’ E U ROPE EN SUISSE 12–16 mars Finale de la Coupe du monde de ski alpin à Lenzerheide (dames/hommes) http://lenzerheide.com/weltcup 15 mars Coupe d’Europe de skicross à Arosa (dames/hommes) 15/16 mars Coupe d’Europe d’aerials à Airolo (dames/hommes) M an if e statio ns Sw iss- Sk i Audi Snowboard Series Les épreuves de l’Audi Snowboard Series réuniront les meilleurs coureurs de la relève d’Europe ainsi que les snowboardeurs amateurs de toute la Suisse. Vérifiez dès maintenant les dates sur www.audisnowboardseries.ch et inscrivez-vous! 15 mars: Buochs – hill jam 6 (Big Air, Silber Event) 15 mars: Malbun – Giant Slalom (Alpine, Silber Event) 15 mars: Brigels – Surselva Jam (Big Air, Silber Event) 16 mars: Gstaad – Mountain Rides Open (Slopestyle, Silber Event) 22 mars: Lenk – EC SBX (Snowboardcross, Gold Event) 29 mars: Bettmeralp – Walliser Tour (Freestyle QP, Silber Event) 30 mars: Riederalp – Giant Slalom (Alpine, Silber Event) 5 avril: Furtschellas – SM PSL (Alpine, Gold Event) 6 avril: Leysin – SM SBX (Snowboardcross, Gold Event) 11/12 avril: Swiss Freestyle Champs (Freestyle HP und SS, Gold Event) Oerlikon Swiss Cup L’Oerlikon Swiss Cup est un classement spécial pour les athlètes de ski alpin juniors. Plusieurs courses Oerlikon FIS déterminées à l’avance comptent pour le classement général et ont toutes lieu en Suisse. Les dates des épreuves se trouvent sur www.swiss-ski.ch Grand Prix Migros Le Grand Prix Migros est la plus grande compétition de ski d’Europe destinée aux jeunes âgés de 8 à 16 ans. Des bambins de six et sept ans peuvent également s’essayer au Grand Prix Migros lors de la Mini Race. Inscrivez-vous dès maintenant sur www.gp-migros.ch 16 mars: Wildhaus 23 mars: Lauchernalp 29 mars: Nendaz 4–6 april: Arosa (Finale) 22 mars Coupe du monde de freeski slopestyle à Silvaplana (dames/hommes) http://corvatsch.ch/freeski-worldcup-corvatsch 22/23 mars Coupe d’Europe de snowboardcross à Lenk (dames/hommes) CHAMPIONNATS SUISSES ELITE 15 mars: aerials, Airolo 17–23 mars: ski alpin, Fiescheralp 21–23 mars: ski de fond (skating sprint/50km skating/équipe), Leysin 29 mars: skicross, Leysin 5 avril: snowboard alpin (PSG), Furtschellas 5–6 avril: snowboardcross, Leysin 11–12 avril: snowboard halfpipe et slopestyle, Corvatsch 11–13 avril: freeski halfpipe et slopestyle, Corvatsch 8/9 mars: La Lécherette 29/30 mars: Ulrichen RUAG Kids Trophy Le RUAG Kids Trophy est la série destinée à la relève pour les jeunes biathlètes des catégories M10 à M16. Les exercices de tir sont effectués avec des carabines à air comprimé que les jeunes ne doivent pas porter sur eux. 8/9 mars: La Lécherette 15 mars: Zuoz Swiss Loppet La Swiss Loppet est une série de dix courses de ski de fond populaires dans toute la Suisse. Pour participer à la Swiss Loppet, il faut être membre de Swiss-Ski. Les fondeurs qui avaleront les 297,5 kilomètres au cours du même hiver se verront décerner le titre de «Swiss Loppet Gold Member». 9 mars: Marathon de ski de l’Engadine (Maloja-S-chanf) Audi Skicross Tour Le Skicross Tour a été lancé avec succès voici cinq ans. Depuis lors, la série de courses s’est imposée comme indicateur essentiel au niveau international, aussi bien pour l’élite du skicross que pour les amateurs. La série de compétitions pour les enfants aura également lieu pour la troisième fois: le Swiss Skicross Kids Tour. Pour toutes informations et inscriptions: www.audiskicross.ch 15/16 mars: Arosa – courses FIS et Open 29/30 mars: Leysin – Championnats suisses et Open Swiss Skicross Kids Tour 30 mars: Melchsee-Frutt Rivella Family Contest Une journée dans la neige pour seulement CHF 85.–; c’est possible au Rivella Family Contest et nulle part ailleurs! Ce prix imbattable comprend un maximum de cinq cartes journalières, un repas, un pack de six bouteilles de Rivella, ainsi qu’un cadeau-surprise pour toute la famille. Informations supplémentaires et possibilités d’inscription sur le site www.familycontest.ch 16 mars: Bosco Gurin | Morgins 23 mars: Villars | Pizol 30 mars: Meiringen-Hasliberg | Klosters Helvetia Nordic Trophy L’Helvetia Nordic Trophy est la plus grande série de compétitions destinée à la relève suisse dans les disciplines nordiques. Cette série offre aux enfants et aux jeunes âgés entre 6 et 16 ans la possibilité de s’affronter dans les disciplines de ski de fond, de saut à ski et de combiné nordique. Ski de fond: 16 mars: Helvetia Nordic Games Zuoz (classique/départ en ligne) Saut à ski: 15/16 mars: Finale Chaux-Neuve (K28/57/105) 22 RUAG Swiss-Cup La RUAG Swiss Cup est la série de compétitions nationale pour les biathlètes. En bref | L a photo d u mois . . . qu’est-ce que nous avons vibré, souffert mais bien sûr surtout jubilé avec nos athlètes devant notre écran de télé! Il va de soi que nous dédions la photo du mois à la plus belle des récompenses pour tous les efforts de nos champions: la médaille d’or et ici, en l’occurrence, celle de Patrizia Kummer. Les sportifs de Swiss-Ski ont en ramené pas moins de 6 de Sotchi dans leurs bagages. Nous leur disons merci pour toutes les émotions positives, pour leur passion et pour le magnifique spectacle. Quelle belle quinzaine nous avons vécue! Les CM juniors de ski alpin se sont déroulés du 26 février au 6 mars 2014 à Jasna en Slovaquie. La Suisse était représentée par le Swisscom Junior Team et ses 16 athlètes. Un an plus tôt, lors des CM juniors à Québec (CAN), le Swisscom Junior Team de l’époque avait décroché une médaille d’or et six médailles d’argent. Pour découvrir le nombre et le métal des médailles remportées cette année à Jasna par le Swisscom Junior Team, rendez-vous à la page www. swiss-ski.ch/fr/sport-de-competition/ski-alpin/swisscom-juniorteam. Forum de S wiss-S ki à Nottw il d e s pe rform an ce s d e poi nte gr âc e aux b o n s s t imuli Comme le dit si bien la formule, après les Jeux Olympiques, c’est avant les Jeux Olympiques . . . Swiss-Ski elle aussi se tourne vers l’avenir car en définitive, nous voulons sans cesse nous améliorer. A quel niveau pouvons-nous exploiter encore mieux le potentiel? Comment définir les bons stimuli d’entraînement pour obtenir la performance de pointe idéale? Comment gérer cette charge optimale et à qui cela incombe-t-il? Ces questions seront examinées lors du Forum de Swiss-Ski organisé du 28 au 30 avril sur le thème: «Des performances de pointe grâce aux bons stimuli.» Le Forum de Swiss-Ski est la plus grande manifestation de formation continue organisée pour les entraîneurs de sport d’élite dans les disciplines des sports de neige. A cette occasion, ils se retrouvent chaque année à Nottwil au Seminarhotel Sempachersee pendant deux à trois journées. Snowactive m ars 2 0 1 4 Photo: Photopress, Samuel Truempy CM jun iors de sk i alpi n Le Sw isscom Junior T eam à Ja sna V en ez n ous voir a u pavillo n ! Sw iss - Sk i et Au d i à l a fi n a l e d e l a C oup e du mon d e à L en z e rh e id e Les meilleures skieuses et les meilleurs skieurs de l’hiver tenteront encore de récolter les derniers points de Coupe du monde de la saison jusqu’au dimanche 16 mars à Lenzerheide. Sur la piste, le suspense et le spectacle seront donc au rendez-vous. Les supporters, les visiteurs et les athlètes ne seront toutefois pas en reste aux abords de la piste. En effet, SwissSki et Audi ont dressé un pavillon s n ow day 4 ki d s : 3 2 0 en fan ts à K an d e rs t e g Swiss-Ski, Kandersteg Tourismus, le service des sports de la ville de Berne et le projet national de promotion de l’activité physique «fit4future» ont accueilli 320 écoliers du primaire dans l’Oberland bernois fin janvier. Lors de cette journée de sport exceptionnelle dans la neige, les skis de fond ont notamment été mis à l’honneur. Dans le cadre du Dario Cologna Fun Parcours, 80 enfants ont été équipés et initiés à leurs premiers essais de glisse de façon ludique. Les organisateurs ont pour but d’inciter les écoliers et leurs enseignants à pratiquer de nouvelles formes d’activité physique en hiver, et bien entendu, à faire des émules. Un autre snow day 4 kids a eu lieu le 6 mars à St-Moritz. dans le village de la Coupe du monde. Nous vous accueillerons du mercredi au dimanche: passez nous voir, vous ne le regretterez pas! Swiss-Ski organisera une séance d’autographes chaque jour de course entre 13h00 et 13h45 et dans la foulée, elle attribuera deux billets VIP par tirage au sort pour le jour suivant. Avec sa roue de la fortune, Audi distribuera en outre chaque jour des prix de tombola. 2 0 m é da ill e s pour l’é q uipe suisse S k i d e fon d : M a s t e rs Worl d Cup à P ill e rs e e tal Cette année, la délégation suisse forte de 49 athlètes a ramené un beau butin de la Masters World Cup en ski de fond à Pillerseetal. Dans le classement par nation, la Suisse a terminé huitième. Ce rendezvous annuel des meilleurs masters de ski de fond officie également en tant que Championnats du monde seniors. Voici nos athlètes les plus performants: > Martin Furrer de Lenzerheide: 2 x or et 1 x argent dans la catégorie M5 > Marcus Florinett de Scuol: 1 x or, 1 x argent et 2 x bronze dans la catégorie M7 > Alfons Schuwey de Im Fang: 2 x argent et 1 x bronze dans la catégorie M9 > Gerold Birrer de Zell: 3 x bronze dans la catégorie M6 >Le vainqueur du classement général de la Swiss Loppet Bruno Joller de Stans a gagné 1 x l’argent et 1 x le bronze dans la catégorie M1 23 J E U X O LY M P I Q U E S D ’ H I V E R 2 0 1 4 > Texte: Joseph Weibel > Photos: Keystone DO SVIDANIYA, SOTCHI La flamme olympique s’est éteinte après avoir été allumée début février dans le cadre d’un feu d’artifice gigantesque. Avec son extinction, accompagnée d’une cérémonie toute aussi spectaculaire, Sotchi a tiré sa révérence au monde – sous les retentissements d’un «do svidaniya» (aurevoir) émouvant. Devant un public enthousiaste, sur place ou devant l’écran, les premiers Jeux d’hiver en Russie ont permis de suivre 98 compétitions passionnantes pour les médailles. 87 Comités Olympiques ont envoyé 2900 athlètes dans la ville située sur la mer Noir. La jeune garde était on ne peut mieux représentée avec la hockeyeuse suisse Aline Müller et l’athlète allemande de saut à ski Gianina Ernst. Les deux jeunes filles ne sont âgées que de 15 ans. Comme de coutume, le prince Hubertus von Hohen- lohe a pris le départ pour le Mexique. A l’âge «biblique» de 55 ans, c’était sa sixième participation à des Jeux Olympiques. 40 000 agents étaient chargés de la sécurité des athlètes et du public. Et: 2453 tests antidopage ont été annoncés en prélude aux Jeux, soit 14% de plus qu’à Vancouver. DES IMAGES SAISISSANTES Six médailles d’or, trois d’argent et deux de bronze. C’est le 7e rang au tableau des nations. Et bien que la Suisse ait déjà été mieux placée – 3e à Sapporo (1972) et à Calgary (1988) – les onze médailles pour la Suisse constituent un bilan plus que réjouissant. Mais bien sûr, il y a toujours ces statistiques qui renversent la vision de 180 degrés et montrent une toute autre image. En raison de la délégation record de 168 athlètes envoyée à Sotchi par la Suisse, le «ranking» de l’édition en ligne du quotidien américain «USA Today» est mauvais pour notre pays. Si l’on met le nombre de médailles obtenu en relation au nombre d’athlètes délégués, la Suisse termine au 21e rang. Ainsi la Suisse n’est pas seulement septième au tableau des médailles 24 obtenues, mais aussi sixième au bas de la liste de toutes les nations médaillées. Comment est-ce possible? C’est simple. 15,3 sportives et sportifs suisses ont été nécessaires pour chacune des onze médailles obtenues. En comparaison, la Hollande en tête de liste a eu plus de succès avec 1,7 athlète par médaille. Mais au diable les statistiques! Ce qui reste, ce sont des émotions fortes et un tas d’images saisissantes. Sn owactive ma rs 2014 J E U X O LY M P I Q U E S D ’ H I V E R 2 0 1 4 L’OMBRE DU DOPAGE Il semble impossible de faire sans. L’équipe allemande de biathlon est suspectée de dopage. A la surprise générale, les dominatrices dans la trace comme au tir sont revenues bredouille. La biathlète allemande Evi Sachenbacher-Stehle a présenté un échantillon positif au dopage. Quelle douche froide! Pourtant, les épreuves de biathlon exercent une énorme attraction sur le public. C’est une démonstration d’endurance, de vitesse et de concentration au tir malgré l’énorme effort fourni. En dépit des moyens restreints et d’une infrastructure quasi inexistante, ce sport se réjouit d’une popularité grandissante dans notre pays. La S n owact i v e mars 2 0 1 4 médaille d’argent réalisée par Selina Gasparin était sans doute l’une des plus agréables surprises de ces JO pour la Suisse et nourrit des espoirs. A propos, l’équipe de Suisse féminine accueille un nouvel entraîneur. Dès les préparations pour la prochaine saison, l’italien Armin Auchentaller reprend l’équipe féminine couronnée de succès. Il succède à Markus Segessemann, lequel s’occupe à nouveau de la relève et de la base d’Andermatt. 25 tip challenge TIP CHALLENGE Ski Worldcup 2013/14 By Fanpower.ch SUPER JEU SUPER PRIX Du 14 décembre 2013 au 2 février 2014, les fans de ski ont pu faire des pronostics sur les vainqueurs des courses grâce au jeu Tip Challenge Ski World Cup 2013/14. 26 A vec persévérance, courage, détermination, expertise, mais aussi un peu de chance, les joueurs ont tenté de recueillir un maximum de points. Pour en tout 31 courses de Coupe du monde, ils devaient parier sur les athlètes, hommes et femmes, terminant sur le podium. Le jeu a pris fin début janvier et les gagnants sont désormais connus. Alpiq et le magazine de sports d‘hiver snowactive, initiateurs du concours, se réjouissent du grand nombre de participants et félicitent chaleureusement les gagnants du Tip Challenge Ski World Cup 2013/14. Et ceux- ci peuvent effectivement s’estimer chanceux car certains prix ne peuvent être achetés nulle part. Ainsi par exemple une journée de golf pour deux personnes avec la toute nouvelle championne olympique de descente Dominique Gisin ou encore une journée divertissante à la neige avec les stars de l’équipe suisse de ski et leurs entraîneurs. Le premier prix – un séjour de 7 jours pour deux personnes dans la pittoresque station de sports d’hiver de Banff dans la province canadienne d’Alberta – va à un gagnant de la région de Morat. < Sn owactiv e m a rs 2 0 1 4 p ubl i r epo r tage tip challenge Rue principale de la populaire station de ski Banff au Canada/Alberta. Journée de ski exclusive pour deux personnes avec Fränzi Aufdenblatten. Journée de golf avec la nouvelle championne olympique de descente Dominique Gisin. LES GAGNANTS Rang Nom Points Prix Powered by 1 scubatom 2560Une semaine au Canada pour 2 personnes Knecht Reisen 2 Mundaunski 2310Une journée de ski avec Fränzi Aufdenblatten pour 2 personnes Alpiq 3 WinQ 2300Une journée de golf avec la championne olympique Dominique Gisin pour 2 personnes Alpiq 4Nnoco 2290Une paire de ski HeadOchsner Sport 5 Eumel63 2250Une paire de ski Atomic Race D2 SL ATOMIC 6 ga_pa_fon 2200Un Smartphone – Samsung Galaxy S4 Active Swisscom 7 stifi 2170Un Smartphone – Samsung Galaxy S4 Active Swisscom 8 Bameli 2160Une journée de ski avec les stars du ski suisse Audi 8Hüttengaudi 2160Une descente en bob accompagnée olymia bob run joecole 2140 2 tickets VIP pour le «Weltklasse Zürich» SRG SSR 10 10 bunny65 2140 2 tickets pour un concert au Montreux Jazz Festival Alpiq 2120 Abonnement d’un an à Snowactive Snowactive 12Oberallmiger sunny5 2120 Abonnement d’un an à Snowactive Snowactive 12 Kevin_Prince23 2100 Abonnement d’un an à Snowactive Snowactive 14 Alisha1 2090 Abonnement d’un an à Snowactive Snowactive 15 2070 Abonnement d’un an à Snowactive Snowactive 16Otard ErikVogelsang 2050Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 17 Gégé 2020Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 18 SandyPower 2010Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 19 Melanie Tschager 2010Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 19 21 Pipa 2000Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen philipp.schuermann 1980Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 22 22 opel 1980Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen Tripackski 1960Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 24 25 Benny 1940Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen Sarah 1940Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen 25 25 Saskia 1940Un sac en bâche y compris kit de fan, bonnet, écharpe et gantsRaiffeisen Indépendamment du nombre de points obtenus, Alpiq a tiré au sort 2 x 2 billets VIP pour la finale de Coupe du monde de ski alpin à Lenzerheide. Les heureux gagnants de ce tirage au sort sont «Susewind» et «Noah2999». Alpiq et snowactive contacteront personnellement tous les gagnants par e-mail. Nous remercions tous les sponsors de prix pour leur généreux soutien. LE MAGAZINE SUISSE DES SPORTS DE NEIGE S n owacti ve mars 2 0 1 4 publ irep ortage 27 GRAND PRIX MIGROS C’est parti sous le soleil et sur une neige de cinoche pour un après-midi ludique. Enthousiasme et virages juvéniles aux Paccots 28 Sn owactive mars 2014 GRAND PRIX MIGROS Pour valoriser le ski et rendre de son attractivité à la compétition, des responsables motivés ne craignent pas de s’investir. Leur optique, dépoussiérer les notions plaisir et jeu en organisant des stages d’entraînement avec des stars. Empoignée de manière ludique, la préparation au Grand Prix Migros, avec les Paccots pour décor, a vu plus d’une septantaine de gosses enfiler un dossard. Avec Catherine Borghi pour marraine du jour. Alors, forcément c’était sympa! S n owact i v e mars 2 0 1 4 29 GRAND PRIX MIGROS 2 3 4 5 6 1 Une passion sans restriction pour Camille et Quentin. 2 De l’engagement et un style déjà prometteur . . . 3 Ambiance juvénile aux Paccots pour un entraînement en forme de préparation pour le GP Migros. 4 Hans Bigler et Catherine Borghi, c’est l’entente parfaite en bord de piste. 5 Benjamin (10) et Zoé (20) captent les derniers conseils avant de se frotter aux piquets. 6 Virage sous l’œil attentif de Catherine Borghi, consciente de sa mission! 7 Louis Monney parle technique avec Léo! 8 Tout de concentration Valentin soigne son virage à la perfection. 9 Belle attitude et des ambitions prometteuses! 7 30 8 9 Sn owactive mars 2014 GRAND PRIX MIGROS > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Gérard Berthoud L orsque des passions se rencontrent, des rêves de gosses prennent forme. Rapide coup de rétro pour expliquer que les stages d’entraînement labellisés Grand Prix Migros avec des stars, sont à mettre à l’actif de Hans Bigler. Inoxydable manie-tout du ski populaire à Swiss-Ski, le plus Welsch des Suisses allemands a concocté cette saison quatre rendez-vous réservés à des filles et garçons nés entre 1997–2008. Avec, en guise de têtes d’affiches, Nadia Styger (station de Brunni, SZ), Sonja Nef (Ebenalp-Horn (AI) et Mike von Grünigen (Sélital). Alors que Catherine Borghi a fait valoir sa gentillesse et ses qualités techniques d’ancienne championne de haut niveau aux Paccots. Prof de ski, patentée vaudoise (niveau 3 pour les puristes!), la skieuse des Diablerets connaît la musique. Celle qui donne envie aux jeunes de skier sans contraintes. Sans se prendre la tête. Comme un jeu d’enfant. Pas de doute, en la matière Catherine ventile un feeling communicatif. Opération séduction. Le seul rendez-vous sur neige de Suisse romande, qui s’est concrétisé par la volonté efficace de membres du Ski-Club Châtel-St-Denis, a connu un succès certain. Foi d’organisateurs, on attendait une bonne trentaine S n owact i v e mars 2 0 1 4 d’enfants aux Paccots, plus de septante ont rallié la tente éphémère érigée pour l’occasion par Swiss-Ski. Pas de cérémonie d’ouverture comme aux JO, mais plutôt une joyeuse bousculade lors de la remise des dossards. Camille, Quentin, Liam, Théo, Megane, Corentin et les autres, étaient tous issus de la proche région. Ou peu s’en faut. Par contre Julie avait fait le déplacement de Fontainemelon! Au Valde-Ruz évidemment. Agreste région qui a donné au ski helvétique le skieur le plus capé de cette dernière décennie en la personne de Didier Cuche faut-il le rappeler! Un ski-club qui bouge! Il n’est jamais inutile de le redire, sans les clubs Swiss-Ski manquerait singulièrement d’oxygène. Car ce sont eux qui alimentent et dynamisent les différentes filières de la fédération. Qu’ils soient alpins, nordiques ou freerideurs, les glisseurs qui font la renommée du pays sont issus d’entités locales ou régionales. Exemple Châtel-StDenis, dont le président Patrick Vauthey règne sur 250 membres, (35 compétiteurs). Alors que quatre alpins figurent dans les cadres NLZ à Brigue (sportétude). Soit Audrey et Robin Chaperon, rejetons de la dynamique vice-présidente Anelyse Chaperon. Ainsi que Coralie Besençon et Marie Monney. Qui n’est autre que la fille de Louis Monney. Ancien entraîneur national à l’époque de von Grünigen, Locher, Accola et autre Cuche. Devenu chef technique du SC Châtel-St-Denis, gérant de la succursale Stöckli qui a pignon sur rue à St-Légier, ce Veveysan aspire à offrir aux jeunes un avant-goût de ce à quoi ils goûteront peut-être un jour. Grosse complicité. Epaulé efficacement par Reynold Goumas, entraîneur U12 (14– 16-ans), ainsi qu’une poignée d’autres responsables dûment motivés, Louis Monney donne en permanence l’impression de faire «jouer au ski», comme on joue au volley, des enfants aux poches pleines de rêves. Comme déjà dit, associé pour cette journée dédiée au Grand Prix Migros à Catherine Borghi, les uns et les autres ont fait briller les yeux, qui sait, de futurs abonnés aux podiums. Parfaitement pensé, ce casting d’un après-midi, était agrémenté de divers chantiers. Genre slalom parallèle, descente en groupe, virages courts, pas nécessairement toujours contrôlés, ou une piste de KL adaptée aux concurrents avec affichage de la vitesse. Avec, en prime, le sentiment d’avoir réussi un gros coup. Du genre frisson synonyme de poussée d’adrénaline. Un moment de gloire éphémère avec affichage à quelque 74 km/h pour le record aux Paccots! Le but du jeu, pour l’instigateur et les différents responsables de ce stage bon enfant, faire plaisir et donner envie de skier. Les divers intervenants ont compris que donner dans le blabla technique à ce niveau-là bloque les enfants. Catherine Borghi, qui a mis fin à sa carrière en 2008, après 202 départs en Coupe du monde, sait d’expérience que le message doit être ludique. Et que la confrontation directe avec les autres reste un élément fondamental d’évolution. Booster le Grand Prix Migros. Partant du principe constaté que la stagnation fait régresser la participation, Hans Bigler projette donc le proche avenir en ratissant large. Du Grand Prix Ovo au Grand Prix Migros, en passant par le Grand Prix Caran d’Ache, de nombreux skieurs et skieuses se sont retrouvés plus tard sur des podiums mondiaux. Après avoir contracté le virus lors des GP précités. Comme quoi, le ski populaire prend toute sa valeur et sa saveur quand Hans Bigler évoque le sujet. Qui plus est, en choisissant la petite station des Paccots et ses onze moyens de remontées, dont celle du Pralet monte à 1500 m d’altitude, il a permis à quelques béotiens de (re)découvrir un coin de pays où la polyvalence est de mise. Il est possible en effet de pratiquer là-haut le ski alpin, même en nocturne, sur des pistes damées nickel. Pas nécessairement vertigineuses, ces dernières déroulent leurs hectomètres sur des courbes de niveau cataloguées rouges, vertes et même noire. Cela dit, un certain mercredi par beau temps et neige de qualité, on a aperçu de nombreux randonneurs gravir les dénivelés alentour à skis de rando. De là à prétendre qu’il y a de la Patrouille des Glaciers dans l’air . . . Pas à dire, l’évolution culturelle de la glisse passe incontestablement par des coins de pays comme les Paccots. Où la polyvalence de la topographie fait le bonheur des découvreurs. En cherchant bien, lorsque la poudreuse fait son show, gageons qu’il existe un spot ou l’autre à dévaler en toute liberté. Ceci explique cela et peut-être le dynamisme du SC Châtel-St-Denis. < 31 raiffeisen > Texte: Claudio Zemp > Photos: Raiffeisen CE PRINTEMPS, PROFITEZ DES PLAISIRS DU SKI À MOITIÉ PRIX 32 Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e raiffeisen Jusqu‘à la fin de la saison, tous les sociétaires Raiffeisen ont la possibilité de découvrir les plus beaux domaines skiables à moitié prix et de profiter des meilleures pistes sous le soleil printanier. Raiffeisen propose désormais les offres «ski à moitié prix» sous forme de bons «print@home»: la formule idéale pour enchaîner les excursions pendant la saison. Quand la météo vous sourit, n‘attendez pas! Au printemps aussi, il arrive que s‘ouvre une fenêtre météo idéale pour aller skier. Et les sociétaires Raiffeisen peuvent en profiter à prix avantageux! Cette année encore, les sociétaires bénéficient de cartes journalières de ski à moitié prix valables dans 17 domaines skiables en Suisse. Désormais, vous pouvez utiliser tous les mois un bon de réduction sous forme de bon print@home. Les sociétaires Raiffeisen aiment la découverte. Si vous préférez découvrir un domaine de taille plus modeste, vous avez le choix entre 11 autres perles situées un peu partout en Suisse. Des domaines petits . . . mais féériques! Cet hiver, Raiffeisen propose une deuxième destination dans l‘Oberland bernois, à savoir le domaine de Meiringen-Hasliberg. Alors n‘attendez plus pour dévaler les pentes de cet univers enneigé! S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage Deux mille kilomètres de pistes dans toute la Suisse. Les Alpes Vaudoises, les «4Vallées», St-Luc Chandolin ou la région de la Jungfrau sont autant d‘exemples de domaines à découvrir en Suisse. Actuel lement, en Suisse Romande, c‘est le domaine des «4Vallées» qui est le plus plébiscité. Celui-ci s‘étend de Verbier à Nendaz et de Veysonnaz à Thyon. Avec ses 412 kilomètres de pistes et ses 92 remontées mécaniques, les «4Vallées» est le plus grand domaine skiable de Suisse. Idéal pour profiter des plaisirs des sports d‘hiver, que l‘on soit débutant ou expert! Cette offre est valable pour tous les domaines skiables participants. En Suisse alémanique, c‘est Davos-Klosters qui décroche le titre de grand chouchou. C‘est que vous ne risquez pas d‘être déçu: le domaine dispose d‘une piste de carving à Parsenn, d‘un domaine de freeriding à Pischa et d‘un halfpipe au Jakobshorn. Les sociétaires payent leur carte journalière 36 francs au lieu de 72 francs pour l‘ensemble de la région de Davos-Klosters. Les enfants et les adolescents bénéficient eux aussi d‘une réduction de 50% lorsqu‘ils sont accompagnés d‘un sociétaire. Tant qu‘il y a de la neige, la saison de ski se poursuit, tout comme l‘offre «ski à moitié prix». Même au printemps, vous bénéficiez mensuellement de 50% de rabais sur votre carte journalière. Grâce aux bons print@home, vous profitez des plaisirs du ski jusqu‘au dernier flocon. Vous trouverez de plus amples informations sur www.raiffeisen.ch/hiver 33 SOUS LA LOUPE Lea Fischer, fondeuse et biathlète ABONNÉE AU SUCCÈS Va-t-elle suivre les traces de la biathlète Selina Gasparin ou alors celles de la fondeuse Lauren Van de Graaff? A l’âge de 15 ans, Lea Fischer d’Engelberg ne désire pas encore se prononcer à ce sujet. Pour le moment, elle a du succès dans les deux disciplines. Début février elle a remporté, pour la deuxième fois après 2013, le titre de championne de Suisse des moins de 16 ans. > Texte et Photos: Joseph Weibel 34 D ans l’ère de départ et d’arrivée, Bru no le père de Lea ne tient plus en place et quelque part en bordure de piste se tient la mère Helen. Les deux sont munis d’un bâton de réserve pour éviter que Lea ne soit privée de ses chances de médaille en cassant un bâton. Pour la fa mille de cinq personnes Fischer d’Engel berg, le sport revêt une grande impor tance. Lea, l’aînée, hésite encore entre le ski de fond et le biathlon, tout comme sa sœur Anja. Seul leur frère Julian a opté pour une autre voie et joue au football. Le succès, en particulier pour Lea, s’est très vite installé. Elle semble être une gagnante née. La famille Fischer n’est pas seule ment rapide sur les pistes de fond. En l’espace de seulement onze mois, elle est passée de deux à cinq. Lea a vu le jour le 31 mars 1998 et les jumeaux Anja et Julian le 26 février 1999. Deux médailles d’or, une d’argent. Après cette courte chronique familiale, retour nons à la piste de fond de nuit de la Mat tastrasse à Davos. Lea prend le départ avec la ferme intention de terminer sur la plus haute marche du podium. A peine un an auparavant, elle avait déjà remporté l’or. Egalement en biathlon, à la course individuelle et par équipe avec sa sœur Anja. L’ambitieuse native d’Engelberg vou lait réitérer toutes ses victoires. En biath lon, elle termina finalement «seulement» à la deuxième place. Par contre elle rem porta à nouveau le titre de championne de Suisse de ski de fond grâce à une course parfaite – vêtue du tricot jaune de leader Sn owactive m a r s 2014 SOUS LA LOUPE du classement général. Elle précéda ses concurrentes placées à la deuxième et à la troisième place de neuf, respectivement onze secondes, une avance très confor table. Comme de coutume dans l’ère d’ar rivée, son père Bruno tout excité et fier prit sa fille dans ses bras. Plus tard, autour d’un café, il raconte le quotidien de la fa mille rythmé par le sport. Chaque année, ce sont entre 20 et 25 courses auxquelles ils accompagnent leur fille. Les parents paient l’équipement et les frais de dépla cement de leur poche. Ainsi l’an passé, la facture s’est montée à 6500 francs. Biathlon ou ski de fond? Pour cela, il faut une bonne dose d’enthousiasme et de plai sir. Et le chemin vers la pointe du grand «Cirque» est encore long. Lea termine sa dernière année parmi les OJ et a la chance de pouvoir intégrer un groupe de candi dates. Au plus tard cet été elle sera forcée de faire un choix entre l’une ou l’autre discipline: suivre les traces de Selina Gas parin ou alors celles de Laurien Van de Graaff. La gymnasienne d’Obwald consi dère cette décision avec beaucoup de séré nité. Pour le moment, elle surfe sur la crête de la vague et ne veut donc pas se mettre inutilement la pression. Lorsqu’on lui demande ce qui lui plait particulière ment dans le biathlon, elle sourit avec malice: «Je pourrais encore améliorer mes résultats au tir.» Ainsi elle a une ambi tion claire: mettre plein gaz dans la trace puis faire preuve de courage en visant la cible sans trembler. Elle poursuit une stra tégie similaire en ski de fond. Attaquer à fond tout en veillant à ne pas brûler toutes ses cartouches. Se mouvoir sur les lattes étroites, en style classique comme en ska ting, c’est pour elle davantage que du sport: «C’est aussi une merveilleuse ma nière de vivre et d’apprécier la nature», dit-elle et livre ainsi un indice sur ses pré férences. «Mais j’ai des chances dans les deux disciplines», relativise-t-elle. Préparation minutieuse. Helen, la mère, dit être probablement encore plus ner S n owact i v e mars 2 0 1 4 veuse que sa fille lors des compétitions. Au départ de la course à Davos, Lea le confirme. Elle semble absolument calme et concentrée. «C’est grâce à une pré paration minutieuse», explique Bruno Fischer. L’attitude zen de la jeune Lea porte un nom: Dani Niederberger. Il est entraî neur auprès de l’association de ski de Suisse centrale et de Nidwald. «Pour elle», dit son père, «il n’est pas seulement un excellent entraîneur, mais lui apporte éga lement beaucoup au niveau mental.» Propre groupe de ski nordique. Outre Lea Fischer, d’autres talents prometteurs émergent des rangs des nordiques d’En gelberg. Cela n’a pas toujours été le cas. Mais il y a six ans, les adeptes de ski nor dique au pied du Titlis ont créé leur propre refuge. Pour cela, une association indé pendante a été créée portant le nom de «Nordic Engelberg». «C’était une néces sité», dit Helen Fischer. Elle a fait partie des initiateurs. Entre-temps, la jeune as sociation est déjà parvenue à réaliser une halle de tir pour les biathlètes directement en bord de piste de fond. Un projet coura geux lequel a pu être réalisé dans un cadre raisonnable grâce à une participation fi nancière entre autres de l’école des sports d’Engelberg. L’association ne soutient pas seulement le sport de pointe, mais avant tout la base – une promotion importante du ski nordique. Helen Fischer sait de quoi elle parle. Elle s’engage pour le ski nor dique depuis une vingtaine d’années. Modeste, mais très ambitieuse. Retour au grand jour des Championnats de Suisse des moins de 16 ans et des moins de 14 ans. Lea est heureuse et rayonnante. Le succès ne s’obtient pas sans rien faire et peut être très astreignant. En particulier lorsqu’il faut jongler avec l’école et le sport. Mais la jeune Lea s’arrange très bien de cette situation. Elle a une moyenne des notes scolaires de plus de 5. Apparem ment, elle sait tirer profit de sa décontrac tion, dans le sport comme à l’école. Son prochain but est de passer sa maturité puis de commencer des études. Malgré ce pro gramme chargé, Lea trouve encore le temps de s’adonner à la peinture, sa pas sion, ou de passer quelques bons mo ments avec son cercle d’amis. Ses loisirs s’arrêtent là, le manque de temps oblige. Mais elle considère ses entraînements libres après l’école un peu comme loisirs aussi. «Là je peux faire le vide dans ma tête et profiter de la nature.» A la fin février, elle a pu participer aux jeux nordiques de l’OPA. L’an passé, lors de sa première participa tion à ces compétitions internationales, elle a d’emblée réalisé la troisième place. Nous demandons à Lea de dévoiler ses idoles sportives. Elle réfléchit, puis un seul nom de l’élite mondiale actuelle lui vient à l’esprit: Dario Cologna. A part le fondeur d’exception, elle cite aussi des noms comme Ivan Joller, Mario Dolder, Nadine Fähndrich ou Stefanie Arnold. Ce sont des athlètes de son entourage sportif. Suivre leur exemple lui semble actuellement plus réaliste. Cela ressemble bien à Lea Fis cher: une jeune femme modeste, mais dotée d’une bonne dose d’ambition. Des qualités qui pourraient et devraient la mener vers un succès futur! < Elles se réjouissent de leur succès au Championnat de Suisse de ski de fond des moins de 16 ans: Giuliana Werro (2e), Lea Fischer (1ère) und Anina Capelli (3e). R é sultats des C ha m p i on nats du m o n de de sk i de fo nd des mo i ns de 1 6 a n s ( e x t r ait) Filles M16, course individuelle (4,8 km, 46 classées) 1. Lea Fischer (Engelberg) 2. Giuliana Werro (Zernez) 3.Anina Capelli (Davos) Filles, course par équipe (3 x 3,9 km, 26 classées) 1.Association de ski des Grisons (Giuliana Werro, Anina Capelli, Aurora Viglino) 2.Association de ski des Grisons (Carine Heuberger, Seraina Kaufmann, Selina Pfäffli) 3.Association des sports de neige de Suisse centrale (Lea Fischer, Céline Arnold, Nadine Matter) 35 SOUS LA LOUPE 36 Sn owactive m a r s 2014 SOUS LA LOUPE L’industrie du ski mise encore davantage sur le CONFORT Les skis de carving modernes très confortables sont polyvalents et même les skieurs moins aguerris parviennent à maitriser des modèles haut de gamme de caractère sportif. L’industrie du ski tient compte de cet aspect pour la saison prochaine et présente dans la foulée des chaussures et des skis encore plus légers. Et au salon international du sport (ISPO) de cette année, il est apparu aussi que l’industrie porte une plus grande attention au segment des enfants et des jeunes. S n owact i v e mars 2 0 1 4 37 SOUS LA LOUPE > Texte: Joseph Weibel > Photos: Ispo; B&S B ien que le marché du ski semble encore et toujours dans une phase de stagnation, il règne dans l’industrie du ski une atmosphère de ruée vers l’or. Cela se manifeste moins par la volonté d’innovation que par l’attention portée aux attentes des skieuses et des skieurs ainsi que par l’écoute attentive des nouvelles tendances. L’hiver prochain verra une focalisation sur les skis tout confort. Des lattes haut de gamme qui peuvent parfaitement être maîtrisées par des skieuses et skieurs moins orientés conduite sportive. Le freeride et la randonnée à skis sont en plein essor, un fait que l’industrie prend en considération. A remarquer: les skis et les chaussures gagnent de plus en plus en légèreté – pas seulement les modèles pour femmes! Glisse plus facile tout en confort. Alors qu’est-ce que l’on entend plus exactement par «ski confort». Les modèles slalom carver et racecarver de la nouvelle saison L’ I S PO d e Mu ni c h Le salon international du sport de Munich est aujourd’hui de loin l’événement le plus important pour les sports d’hiver. En dehors de l’Europe, la foire des sports d’hiver de Pékin connait une résonnance similaire. Avec 2565 exposants et une surface de 104 720 mètres carrés, l’ISPO de Munich a connu cette année un nouveau record. Durant les quatre jours d’exposition pas moins de 80 000 personnes venues de 100 pays ont déambulé dans les immenses halles de l’ancien aéroport de Munich Riem. 66 pourcent des visiteurs venaient de l’étranger, la majorité d’Italie, d’Autriche, de Suisse, de France et de Grande-Bretagne. Cette année le salon a connu d’autre part une nette augmentation des visiteurs venus des USA et de Russie. 38 sont des skis orientés haute performance mais qui conviennent aussi bien aux skieurs confirmés qu’aux skieurs moins sportifs. Même à vitesse moyenne et sans gros appuis sur la carre, ces skis promettent beaucoup de fun. Les nouveaux skis de slalom géant ont certes à nouveau gagné en longueur, mais les modèles universels de ce segment se comportent aussi parfaitement dans les virages courts enchaînés. Apparemment, le style de glisse jadis traditionnel connait un renouveau. Moins de poids sans perte de qualité. Celles et ceux qui apprécient des skis légers, pas seulement aux pieds mais également sur l’épaule, choisissent des skis All-Mountain avec un patin de 80 à 85 millimètres. Ces modèles sont dotés de la construction rocker, le ski et la fixation sont sensiblement plus légers. A tous ces attributs s’ajoute la facilité dans le déclenchement des virages et la conduite coupée. L’économie de poids se retrouve dans toutes les collections de skis. Les femmes sont les premières à en profiter. Ainsi le modèle Delight QT d’Elan ne pèse que 3,2 kg la paire. Le mérite en revient au matériau «Graphène» utilisé dans la construction des skis All-Mountain Lady. La matière carbonique de structure en nid d’abeille bidimensionnel vient de la construction des raquettes de tennis. Les skis sont allégés d’environ un cinquième sans ne rien perdre en stabilité. Dans le domaine nordique, une technologie fait son apparition qui permet une réduction de poids extrême. Elle est utilisée pour les skis de freeride et de randonnée. Les skis sont ainsi alléger de jusqu’à 25% tout en gardant leurs propriétés de flex et de rigidité à la torsion. L’avenir appartient aux jeunes. Enfin! Les enfants et les jeunes sont davantage pris en considération. Finalement ce sont eux l’avenir sur les pistes. L’an passé, Blizzard avait fait le premier pas dans ce sens avec le modèle Papagallo, un ski pour enfants de bonne qualité. La vente de ce ski a été un grand succès. Elan a développé la technologie nommée U-flex, c’est-à-dire des découpes transversales du top-sheet qui permettent de plier plus facilement le ski. Les skis très courts pour enfants, de jusqu’à 100 centimètres, voient ainsi leur flex amélioré de jusqu’à 25%. Mais d’autres fabricants proposent eux aussi davantage de skis pour enfants. < H aw x 2 . 0 1 2 0 : l a chale u r j u s q u ’a u x do i gt s d e p ied La Hawx est depuis longtemps une success story pour Atomic. Pour la saison à venir, la chaussure du secteur All-Mountain se présentera sous une forme encore améliorée. Le légendaire Hawx Fit a été maintenu. En nouveauté l’on retrouve la toute dernière technologie de fit thermique qui protège les pieds du froid et de l’humidité dans les situations les plus extrêmes. Grâce au nouveau Power Shift, le flex et l’angle d’inclinaison vers l’avant peuvent être réglés confortablement. Et l’économie de poids est aussi d’actualité pour les chaussures. Les boucles sont plus légères que les anciennes, ce qui allège la chaussure. C lo u d E le v e n: sk i f emme lé ger comme l‘a ir Cloud signifie nuage en anglais et chez Atomic, le terme est synonyme d’un ski piste femme ultraléger. Avec tout l’attirail, le ski au look élégant noir-blanc pèse moins de cinq kilos. Les skieuses s’en réjouiront! M AC H 1 – 1 3 0 avec div e r se s o pt ions de f lex La MACH 1 de Tecnica est de construction nouvelle; elle est équipée d’un chausson intérieur et d’une coque de forme anatomique. Cela permet de trouver le fit idéal. La chaussure se situe dans le secteur All-Mountain. La chaussure à quatre boucles existe en différentes options de flex, de 90 jusqu’à 130. La largeur est de 100 mm. A la maison Lowa à Interlaken où sont également situés Blizzard, Leki et Tecnica, l’on se réjouit. Les ventes de skis Blizzard en Suisse ont pratiquement doublées. Sn owactive m a r s 2014 SOUS LA LOUPE Del i gh t QT – s i l é ge r Elan possède le ski piste femme le plus léger au monde, se réjouit le fabricant de skis slovène. Munie des fixations, la version Delight QT ne pèse que 3,3 kg. La légèreté aux pieds! Et parce que légèreté et confort plaisent aussi aux enfants, Elan a lancé le ski Junior Maxx et la chaussure Ezyy qui feront la joie des skieurs de demain. Silvan Nideröst, Commercial Manager Atomic, présente la Hawx 2.0 120: dans le secteur All-Mountain, une version améliorée de la chaussure à succès fait son entrée. Al pattac k ou T ra n s al p : pl a i s i r s d e l a ra n d on n ée Les randonneurs à ski profitent eux aussi de plus de facilité. La tendance générale dans l’industrie du ski s’impose également dans ce secteur. Fischer lance deux nouveaux modèles de skis de randonnée. L’un d’eux est le Transalp 88. Il est léger et a été doté de la technologie Aeroshape brevetée. Cela se traduit par une forme du ski aérodynamique, une construction aux dimensions optimisées et des matériaux légers. La seconde nouveauté est le modèle Alpattack – moins pour les épicuriens mais plutôt pour les Christian Müller, responsable des ventes Blizzard et Tecnica mise sur la MACH 1 avec chausson et coque de forme anatomique. S n owact i v e mars 2 0 1 4 La technologie U-Flex assure un flex de 25% plus souple et la chaussure de ski «grandissant» avec l’enfant procure une meilleure liberté de mouvement et une meilleure circulation sanguine. Des améliorations ont également été apportées aux modèles à succès du secteur compétition (Race SLX), Amphibio 14, Speed Magic et, pour les femmes encore: Insomnia. fervents de ski-alpinisme orientés compétition. Ce ski de randonnée est ultraléger et malgré cela très robuste. D’autre par la technologie Vacuum Fit a fait son entrée également dans le secteur des chaussures de randonnées à ski et se manifeste par des matériaux bien plus légers. Fischer lance la Transalp Vacuum TS Lite ainsi que la Transalp Vacuum W TS Lite. Pour Fritz Minder, Country Manager chez Fischer Ski Suisse, le grand succès de la chaussure Vaccum Fit se poursuit la saison prochaine également, l’année du jubilé des 90 ans de Fischer. Ca r b o n S k at e L a b B o ot : l’ e xclu s iv it é q u i a so n pr ix F u ll C u sto m Shell: d e fo r me pa r fa it e De temps en temps, il faut aussi oser lancer des produits exceptionnels. Dans le secteur des chaussures de ski de fond, Salomon détient 60 pourcent des parts de marché. Le fabricant français lance à présent la chaussure d’exception, la Carbon Skate Lab Boot, dotée du chausson Thermofit et d’un châssis en carbone. La chaussure coûte 1149 francs. Un prix exceptionnel pour une chaussure exceptionnelle. Mais attention: seules 800 paires sont commercialisées dans le monde entier, dont 100 paires en Suisse seulement. Il faut donc faire preuve de rapidité! Lorsque la chaussure de ski fait mal un peu partout, un fitting peut apporter le soulagement. Cela n’a rien de nouveau. Pour ses chaussures de ski, Salomon applique depuis un moment déjà la méthode Custom Shell. Le matériau formable était utilisé jusqu’à présent dans la zone de l’avant-pied seulement. Pour le Full Custom Shell, le modelage individuel concerne à présent toute la partie inférieure de la chaussure. La coque peut être adaptée entièrement grâce au même procédé de chauffage et de durcissement. Outre le confort de port, les autres avantages sont un meilleur contrôle et une meilleure transmission des appuis. Le processus d’adaptation avec chauffage et durcissement ne dure en tout que 20 à 30 minutes. L’exclusivité a son prix: Christian Zingg Salomon-Produkt Manager montre le modèle Carbon Skate Lab Boot. 39 SOUS LA LOUPE XC 12 0: av ec ch aus s on so up le the rm oform a ble Dans la ligne de chaussures XC, le modèle All-Mountain XC 120 se distingue particulièrement. Il est doté d’un mécanisme de marche idéal pour les skieurs sportifs aux pieds larges. Avec ses 120 mm de largeur, elle procure le confort. Le chausson thermoformable souple garantit un chaussage et déchaussage simples. La semelle Ultra-Grip permet une marche sûre en-dehors des pistes. H ero Wor l d C u p SI 1 3 0 Chez Rossignol, l’héroïne de la saison prochaine est justement le modèle Hero. Le chausson de nouvelle conception soutient la prestation du rider tout en lui procurant un grand confort de port. Rossignol s’est également penché sur la forme des boucles et les a aplaties. Ainsi elles se fondent quasiment dans la coque. Sa mar a: simpleme n t ten dan ce Aucune chaussure de ski ne peut rivaliser avec sa légèreté, c’est clair. Le modèle Samara de Lowa est une chaussure d’hiver élégante pour la rue, recouverte de neige ou pas. Non seulement elles sont de coupe et de couleurs attractives, mais elles tiennent également les pieds bien au chaud et au sec. Car finalement, c’est bien ce qui compte . . . M ina r e t 1 0 0 : g r a nd e l ibe r t é de m o u v eme nt Une visite au stand de K2 à l’ISPO en vaut la peine, ne serait-ce que pour la déco unique. Chaque année elle surprend et met les innovations en valeur. Pour la prochaine saison, K2 lance entre autres la nouvelle chaussure de freeride femme Minaret 100, d’un rose provocateur. Comme son homologue Pinacle 130, la Minaret Ligne Laser: le pr o du it p h a re Bruno Risi ne prononce que trois lettres, BMT, et veut dire: Big Mountain Touring. Le dernier coup de Völkl pour le freeride et la randonnée à skis. est équipée de détails intéressants: selon le fabricant, le haut du collier et la coque présentent la même rigidité qu’une chaussure de ski alpin. Mais en mode marche, elle devient une chaussure agréable pour la randonnée. La ligne Laser de Stöckli vaut son pesant d’or. A deux reprises pour Tina Maze lors des JO de Sotchi. La ligne Laser est d’ailleurs le meilleur étalon de l’écurie Stöckli – autrement dit une ligne qui marche. Pour la nouvelle saison, le fabricant de skis suisse lance un ski de cross. Le parrain de ce nouveau modèle est également un champion olympique: Mike Schmid, médaillé d’or en 2010 à Vancouver. Le «numéro 2» des séries de Stöckli est le Stormrider. C’est le ski parfait pour s’amuser en poudreuse – pour autant qu’il y en ait. Le modèle Stormrider Vario est destiné à la randonnée à ski, le Motion s’adresse aux femmes. Au premier coup d’œil l’on croirait reconnaitre le BBR de Salomon. Mais en y regardant de plus près, pas de doute, c’est un Stöckli de la ligne Y. Sa spatule large et son patin étroit en font un ski idéale pour évoluer sur les pistes et en-dehors. B MT : à fon d l a ra ndo Le chef de Lowa Suisse René Urfer: la chaussure d’hiver pour la rue Samara attirera les regards l’hiver prochain. 40 L’industrie vient à la rescousse des férus de randonnée à skis – et pas qu’un peu! Pour la nouvelle saison, Völkl a développé la gamme BMT composée de trois modèles inspirés des VWerks à succès. BMT signifie Big Mountain Touring. Les skis BMT sont en même temps des skis de freeride et de randonnée. Faciles à porter, faciles à piloter. Exprimé en grammes, cela signifie 1570 g par ski (pour 186 cm de longueur). Ses propriétés se résument comme suit: très bon comportement en descente et idéal pour suivre les traces en montée grâce à sa largeur. Adrian Albrecht, responsable Marketing chez Stöckli, présente entre autres le produit phare du fabricant Stöckli: la ligne Laser. Sn owactive m a r s 2014 SOUS LA LOUPE > Texte: Richard Hegglin > Photos: Archiv Lauberhornrennen, Joseph Weibel Viktor Gertsch l’ œ u v r e d ’ u n e v i e Même le Conseiller fédéral Ueli Maurer était en dessous de la vérité lorsqu’il affirmait: «Viktor Gertsch mériterait le titre d’homme de l’année». L’homme du siècle serait plus juste. Durant 84 ans, Gertsch sénior et Gertsch junior ont marqué les courses du Lauberhorn. Le père Ernst avait fondé l’événement en 1930 et en 2014, le fils Viktor remet l’œuvre d’une vie en de nouvelles mains – après 44 années passées à la tête du Comité d’organisation. E rnst comme Viktor Gertsch possé daient et possèdent le don de donner l’impression à chaque athlète, chaque spectateur et chaque journaliste de faire partie intégrante de la «Hore rennen», comme la descente du Lauber horn est nommée affectueusement par les habitants de Wengen. «Le Lauberhorn est un coin de Suisse qui nous tient à cœur», poursuivit Ueli S n owact i v e mars 2 0 1 4 Maurer dans son hommage vibrant rendu à Viktor Gertsch sur le Männlichen. Et il n’a pas omis de citer aussi Fredy Fuchs, le tout aussi génial partenaire de Gertsch qui s’est retiré il y a deux ans. «Leur ombre est aussi imposante que celle de l’Eiger, Mönch et Jungfrau.» Le président de Swiss-Ski Urs Leh mann à son tour s’est servi des trois cé lèbres montagnes dans son éloge à Viktor Gertsch: «Viktor, tu es une légende vi vante: 44 années au service de deux mi nutes et demie. Dans ces deux minutes et demie l’on retrouve l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau, la haute performance sportive, l’Oberland bernois et une course my thique». Ces deux minutes et demie cor respondent environ au temps que mettent les skieurs de pointe actuels à dévaler la piste longue de 4480 mètres. En 1975, 43 SOUS LA LOUPE 1 Avec Fredy Fuchs (à gauche), Viktor Gertsch a dirigé les épreuves du Lauberhorn durant 42 ans. 2 Viktor Gertsch lors de l’entretien. 3 Sa fête d’adieu sur le Männlichen. 2 1 3 4 Fredy et Viktor devant la maison de départ de la descente du Lauberhorn. 5 Le CO en 1970: en haut depuis la gauche Fredy Fuchs (directeur technique), Viktor Gertsch (président), Karl Molitor (directeur de course), un bas depuis la gauche Ferdinand Waespe (finances) et Jost Brunner (secrétaire général). 5 4 Franz Klammer fut le premier à réaliser un temps en dessous de trois minutes. En raison du nouveau tracé, le temps record de 2:24,23 réalisé en 1997 par Kristian Ghedina ne sera sans doute plus jamais atteint. Lehmann qui a lui-même pris le départ à cette course remit à Viktor Gertsch un relief du Lauberhorn avec les signatures de tous les 17 vainqueurs suisses gravées. Mais à court terme, le cadeau a dû être rectifié. Le samedi en effet, Patrick Küng devenait le 18e coureur suisse à remporter la course, embellissant encore les adieux de Viktor Gertsch. Adolf Ogi à son tour fit l’éloge de Gertsch qu’il nomma un «faiseur dans l’ombre». La cascade de compliments que l’ancien Conseiller fédéral utilisa dans son dis 44 cours parvint même à déstabiliser quelque peu le montagnard d’habitude impassible. Visiblement ému, il ne put retenir une larme. «Une chose qui ne m’arrive norma lement que lorsque quelque chose de lourd me tombe sur le gros orteil», dit Gertsch avec humour pour cacher sa pro fonde émotion. Jeté dans le bain. Jadis, son père lui avait remis les rênes du Comité d’organisation sans aucune autre forme de préparation: «Je n’avais strictement aucune idée de ce qui m’attendais», dit Gertsch. Viktor ne connaissait la descente du Lauberhorn qu’en tant que compétiteur, ayant pris le départ à trois reprises, mais ne terminant jamais mieux que 25e. «La vitesse affolante me faisait peur». Comme lors de son départ, les skieurs suisses lui avaient «offert» un succès à ses débuts ou plutôt un triple succès. En 1971, Walter Tresch remporta la descente du Lauberhorn avec le dossard numéro 39, devant Bernhard Russi et Söre Sprecher. Cette descente n’avait qu’un accroc: par manque de neige, la célèbre descente avait dû être transférée à Saint-Moritz. Mais ce qui avait avant tout fâché Gertsch, c’était qu’en raison des délais, la remise des prix dut avoir lieu le week-end d’après à Kitz bühel. «A Feldkirch à la frontière, nous avons dû dédouaner la coupe et les as siettes en zinc . . .» En 1972, la descente du Lauberhorn fut à nouveau victime de la météo. Le troublefête était cette fois-ci le brouillard. Puis rebelote en 1973. Par manque de neige la Sn owactive m a r s 2014 SOUS LA LOUPE descente eut lieu à Grindelwald. En 1974 enfin, Gertsch et Fuchs vécurent leur «baptême du feu» – et quel début! Roland Collombin remporta la descente en tant que premier Suisse après 24 ans d’attente. Un coup de maître, même si le départ fut donné «seulement» à partir du Hund schopf. Il fallut attendre 1975 pour que la descente puisse se dérouler sur le tracé original. Franz Klammer obtint alors une victoire légendaire avec 3,54 secondes d’avance! Statistiques mémorables. Depuis l’instal lation de canons à neige à Wengen au mi lieu des années 90, l’annulation de l’évé nement est devenue un fait rare. Mais l’incertitude est toujours au rendez-vous. «Durant mes 44 années, nous n’avons vécu que cinq fois des conditions météo favo rables telles que le déroulement de la course était assuré déjà en début de se maine.» Gertsch a tenu une statistique. «Durant toute ma présidence, 101 courses ont eu lieu, 24 ont dû être annulées et 6 descentes déplacées ailleurs. Avec un clin d’œil amusé, il montre d’autres détails soigneusement réperto riés: «En tout nous avons acheté 1200 pelles à neige, quasiment une pelle par habitant de Wengen (officiellement 1239 âmes, n.d.l.r.). Lors des cérémonies de remise des prix, j’ai serré en moyenne 130 mains diverses et je suis rentré 200 fois en retard à la maison, dont 100 fois avec un réveil douloureux le lendemain matin . . .» Une carrière pleine d’anecdotes. Viktor Gertsch se souvient également des mo ments plus gênants: «Après la course de 1993, le patron japonais du sponsor Mitsu bishi nous avait invité à un repas copieux. Nous étions tellement fatigués que nous somnolions presque tous à table.» Le sponsor automobile avait provoqué une petite révolution de palais à Wengen: com ment une commune sans voiture en ve nait-elle à s’associer avec une marque de voiture? Gertsch réplique: «Wengen n’est pas sans voitures, mais seulement sans routes». Une autre anecdote remonte à l’époque du père de Viktor. Alors que le chronométrage refusait une fois encore de fonctionner lors d’un slalom, Gertsch sé nior envoya sur le champ le responsable au diable. Cette personne n’était autre que l’actuel président de la FIFA Sepp Blatter. Autrefois, lorsque les filets de sécurité n’existaient pas encore, Gertsch allait ré cupérer de vieux matelas dans les hôtels qui étaient déposés ensuite en bord de piste. Seulement voilà, les matelas avaient tendance à geler et devenaient alors dur comme du béton. L’organisation prenait de plus en plus d’importance et le budget s’est multiplié par quarante; aujourd’hui il est de 6,5 millions de francs. A la fin des années 80, les recettes obtenues grâce aux banderoles publicitaires et aux dossards de départ correspondaient à 22 500 francs. Aujourd’hui c’est cent fois plus. Urs Näpflin, le successeur de Gertsch peut reprendre une PME en pleine forme. Originaire de Wengen, l’architecte habite aujourd’hui en plaine et dirige une entre prise de construction bernoise. Il a été coaché avec sévérité par Gertsch et Fuchs, tout d’abord en tant que directeur de course durant des années puis en tant que vice-président. Cette «initiation» a duré 13 ans. A Wengen, tout est un peu plus long, à l’image de la plus longue descente du monde.< Annonce RUN YOUR TRAIL IN THE CITY X-SCREAM AGILITÉ SEMELLE CONTAGRIP® POUR TOUS LES TERRAINS STABILITÉ VERBIER HIGH FIVE BY CARLSBERG Ils vont débarquer pour la 15e fois! Tradition qui ressemble à de la régénération post-hivernale, le 15e Verbier High Five by Carlsberg fait toujours mousser. La recette? Un mélange de cadors du Cirque blanc et de peoples boulimiques de confrontations avec le gotha planétaire. Un rendez-vous festif à portée de ceux et celles capables de tailler des courbes. Quand? Le 5 avril. Avec une mise en bouche le vendredi 4 au soir. > Texte: Aldo-H.Rustichelli > Photos: Gérard Berthoud P as question de courses aux titres début avril à Verbier. Juste un fagot d’épreuves teintées d’amitié. De celle qui permet de communier le temps d’une grosse poignée d’heures avec des ténors en mode régénération printanière. Le tout emballé dans des lâchers de spatules très décontractés. Genre bon délire communicatif entre deux mousses. D’ailleurs, championnes et champions engagés ne montent pas sur les hauts de Verbier pour envoyer du gros. Sans pour autant se contenter de regarder le paysage. On en veut pour preuve les rendezvous des années précédentes. Lorsque, pour exemple, les Didier Cuche, Axel Lund Svindal, Marc Girardelli, Fanny Smith, Tina Maze et Didier Défago ont fait le show dans les environs du chalet Carlsberg. Centre névralgique de la manifestation. Dont on sait qu’elle attire à chaque fois des centaines de personnes. 46 Aksel Lund Svindal toujours prêt à en découdre. Programme s.v.p. Tout commence le vendredi 4, vers 16 heures, avec une prise de dossards et un drink avec les pros au Médran Café. Après, c’est la stabulation libre! A chacun de choisir son estaminet. Le lendemain 5 avril, dès 9 heures, en altitude évidemment, on parle de 2500 m, slalom géant, mini-KL, Skicross X4 et . . . trampoline! Vous avez dit éclectique? Assurément, mais combien délassant. La bande à Eric Balet ne lésine pas sur la diversité. Sans être déjà une série culte, le Verbier High Five reste un événement incontournable. Bien qu’il soit difficile de réunir à chaque fois les stars les plus huppées des différentes disciplines alpines, le plateau ne manque jamais de panache. Sans prétendre à des racines aussi longues que celles d’un vieil arbre, ces retrouvailles de fin de saison plongent les leurs dans une potion de bonne humeur. Pas étonnant, dans ces conditions, que lentement mais sûrement on se soit immergé avec béatitude dans une sorte d’Apocalypse Snow en forme de point final hivernal. Edgar Grospiron et Antoine Dénériaz, la bonne humeur c’est leur truc. Alors, cette année? Bien que le rendezvous ait toujours le vent poupe, il est délicat de balancer des noms comme ça aux quatre vents pour l’édition d’avril prochain. En effet, Coupe du monde et Jeux olympiques ont quelque peu freiné les contacts avec les sportifs. Confrontés au défi des Sn owactive m ars 2014 VERBIER HIGH FIVE BY CARLSBERG temps courts, de ceux qui poussent à la performance, les organisateurs annonçaient en février, à l’aube des JO, que Tina Weirather et Didier Défago seraient de la partie. Ainsi que Marc Girardelli et une bande de copains. Excellente mise en bouche. Etoffer l’affiche était juste une question de temps. Autre référence du Verbier Hig Five, la côté festif sera à nouveau un des points d’orgue du rendez-vous valaisan. Avec une séquence After Ski qui a depuis longtemps conquis ses lettres de noblesse, s’annoncent des moments sonores à faire frétiller les trompes d’Eustache des accros de musique. Certes, rien à voir avec le Verbier Festival estival. Mais beaucoup à devoir aux spasmes de DJ en transes. Pour faire entrer un people bran- Finalement, ambiance, à chacun sa manière de s’envoyer en l’air. S n owact i v e mars 2 0 1 4 Vonn et les autres ont fait le show dans le cadre du High Five by Carlsberg. ché dans la danse. Style transcendance printanière? Dimension village. Comme ça, entre BBQ et concerts, la bonne humeur des hauts va immanquablement déborder en station. Question de standing affirme un pote du coin, casquette chic négligemment posée sur l’oreille, qui «speak English» avec délice. Quoique sans ostentation. Car son savoir très british a ses limites. On l’a compris, il ne sera pas uniquement question de flexion, extension, planter du bâton. Le Verbier Hig Five c’est également des vibrations et des sensations. < Pour en savoir plus, tapez sans hésiter: www.verbierhighfivebycarlsberg.com 47 ochsner sport Ton but est nOtre BUT Le nouvel adage d’Ochsner Sport est: ton but est notre but. Pour la simple raison que les sportives ou sportifs, amateurs ou professionnels, ont des buts personnels et qu’Ochsner Sport désire les soutenir dans leur effort. A u cours de notre vie, nous visons quantité de buts. Cela peut être une étape dans la carrière professionnelle, le souhait de fonder une famille ou encore une montagne que l’on désirerait gravir un jour. Les buts sont individuels. Les buts nous font avancer. Avoir un but nous permet de nous surpasser. Et les buts sont un défi. Les réaliser procure de la fierté. Peut-être que Carlo Janka, dans son enfance, rêvait de devenir champion olym- i nfo Ochsner Sport entretien un partenariat de longue date avec Swiss-Ski et est à présent également sponsor officiel de Swiss Olympic. Avec son propre Racing Team, Ochsner Sport encourage aussi les athlètes de la relève – et ainsi les possibles médaillés de demain. 48 pique. Peut-être qu’un autre enfant nourrit le même rêve. Peut-être aussi qu’il vise d’abord de gagner sa première course de ski d’élèves, d’affronter une piste noire ou d’être promu dans les OJ. Peu importe, nous autres d’Ochsner Sport soutenons toutes les sportives et tous les sportifs et avons décrété que TON but est NOTRE but. Quotidiennement, Ochsner Sport con seille ses clientes et clients de manière professionnelle. Un conseil au top, un équipement au top, des prestations de service au top – tout cela fait la force d’Ochsner Sport, peu importe la saison. Et l’attention que porte Ochsner Sport à sa clientèle te permet de faire un pas de plus vers ton but . . . < Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e ochsner sport Exemple 1: une famille prévoit des vacances de randonnée en montagne durant l’été. Se mouvoir en montagne exige un équipement adéquat – pour sa propre sécurité et pour se protéger des intempéries. Dans une filiale Ochsner Sport, la famille se laisse conseiller par des professionnels. Des chaussures de randonnée de la bonne pointure et agréables à porter, un sac à dos fonctionnel, des pantalons de randonnée avec vestes correspondantes. Toute la famille est satisfaite et se réjouit des vacances . . . TON BUT EST NOTRE BUT! Exemple 2: une jeune femme ambitionne de participer cette année au maximum de courses à pied possible en Suisse. Chez Ochsner Sport, non seulement elle est parfaitement équipée, mais peut profiter également d’une analyse du corps et des pieds. Lors de l’entretien de conseil, elle apprend qu’elle a la possibilité de s’annoncer pour le Running Team . . . TON BUT EST NOTRE BUT! Exemple 3: un membre ambitionné d’un ski-club prend part chaque année à diverses courses populaires. Pour cela il a besoin d’un ski éprouvé en compétition. La conseillère de sa prochaine filiale Ochsner Sport ne réfléchit pas longtemps et lui présente une bonne sélection de modèles de skis correspondants. Elle résume les caractéristiques de chaque modèle en connaissance de cause, de sorte que le choix devient facile. L’acheteur ressort du magasin satisfait et se met à l’entraînement en vue des prochaines courses . . . TON BUT EST NOTRE BUT! S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage 49 TOURISME Grimentz-Zinal, l’osmose parfaite 50 Sn owactive ma rs 2014 TOURISME Evoquer Grimentz, c’est plonger dans le passé pour projeter l’avenir. Avec de beaux domaines skiables au nord et au sud du village. Cul-de-sac face au barrage de Moiry, ce dernier est inféodé à la commune d’Anniviers. Entité valaisanne qui regroupe une poignée de localités. Dont Zinal, dans le val du même nom! Avec qui s’est ouverte une nouvelle ère de glisse grâce à un téléphérique. Qui permet de tisser des liens complémentaires par le biais d’un câble long de quelque 3,5 km! > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Gérard Berthoud C omme presque tous les téléphériques, celui de Grimentz-Zinal a son histoire. Puisqu’il a fallu quelques années de cogitation et de gestation avant de passer à la réalisation. Bref coup de rétro pour rappeler que l’année 1966 a été synonyme de fondation de la Société des remontées mécaniques de Zinal. Avec, argument pour le développement de la région, la mise en service du téléphérique de Sorebois. Et de trois téléskis à une altitude avoisinant les 2900 m. Une année après, Grimentz fonde aussi sa société et met sur câble un télésiège à deux places. Pour rallier le domaine skiable de Bendolla et trois téléskis. Cinq ans environ plus tard, les années fastes des sports de neige aidant, Zinal et Grimentz, deux stations alpestres typiques par définition, ont vécu la ruée vers l’or blanc. Avec corollaire, le développement obligé du tourisme de masse dans tous les secteurs. Dans ce contexte dynamique, pas question de jouer la stagnation. Erigée comme une bannière futuriste, l’innovation a débarqué en force. Comme une manière efficace de fidéliser les glisseurs. Zinal, une station dont la renommée n’est plus à faire. S n owact i v e mars 2 0 1 4 51 TOURISME 3,5 km de câble et 7 minutes 30 pour rallier la corne de Sorebois. Une réussite! Dame, une renommée se sculpte dans les esprits. Pascal Bourquin garde la main. Avec un téléphérique flambant neuf, qui au départ de Grimentz dépose les accros de belles pentes à l’aplomb de la corne de Sorebois, les deux stations ont réuni leurs sociétés sous le nom de Remontées mécaniques de Grimentz-Zinal. A la tête de cette fusion on retrouve logiquement Pascal Bourquin. Un homme d’action qui, en fin de compte, a simplement ajouté un galon à la casquette qu’il coiffait à Zinal. Compétent, dynamique au caractère bien trempé, ce sportif polyvalent est toujours prêt à relever de nouveaux défis. Anniviard d’adoption, il a passé une partie de sa jeunesse dans le vallon de Saint-Imier. Tout en usant les semelles de ses planches sur les pentes des Savagnières-Bugnenets. D’autre part, une de ses particularités est d’être capable d’imaginer l’inimaginable. Il sait le contact avec les autres naturellement. Complet, voilà le terme adéquat pour le définir. Comme la neige du coin semblait lui convenir, autant utiliser ses compétences! 52 A 7 minutes 30 du bonheur. Embarquement immédiat à Grimentz. Trois pylônes et 7 minutes 30 plus tard, les portes d’une des deux cabines capables d’accueillir 125 personnes s’ouvrent sur un paysage à couper le souffle. Comme ça, d’un coup de câble, on s’offre un bain d’altitude visuel. A condition, évidemment, que la visibilité permette de guigner du côté des 4000 plantés face à l’arrivée de l’installation. Si c’est le cas l’œil, et pourquoi pas les deux, passent du Weisshorn au Zinalrothorn avant d’accrocher l’Obergabelhorn. C’est magique. Obsession du glisseur oblige, les spatules s’offrent un vertige en taillant des courbes sur des pentes propices au défoulement. Il faut dire qu’il y en a pour tous les goûts et tous les styles. Pros au toucher de neige qui n’a d’égal que la précision de leurs dameuses, les préparateurs de pistes ont fait le job. A force d’enchaînements, virages bien taillés, on retrouve un télésiège. Un resto d’altitude. Pour les émotions calculées, on peut également tirer des grandes bananes vers des combes discrètes, pas trop tracées. Alors pourquoi s’en priver? L’option liberté est à portée de carres. Travail de mémoire, c’est sur ces pentes, dans les années 90, que les meilleurs skieurs de l’époque se sont affrontés lors de Mondiaux juniors. Souvenir. Ces gars avaient nom Kjetil Andre Aamodt et Lasse Kjus, deux Norvégiens boulimiques de podiums devenus des cadors. Ils avaient raflés quasiment tous les titres sur les pentes de Sorebois! La valse des piquets. Histoire de péren niser une tradition appréciée, les pentes du coin accueillent toujours des cadors. Puisque Zinal s’est forgé au fil des saisons une réputation de station phare pour l’entraînement. Sans oublier des épreuves FIS ou encore réservées aux juniors. Il faut préciser que Patrice Morisod, dit Titi, enfant de Zinal, a grandement contribué à booster la réputation de la station. L’ancien entraîneur de Swiss-Ski, qui a mis un certain Didier Cuche sur une spirale ascendante faut-il le rappeler, n’est pas Valaisan à oublier ses origines! Celui qui préside aujourd’hui avec bonheur aux destinées des alpins français ne rate pas une occasion de faire profiter ses protégés de Sn owactive ma rs 2014 TOURISME pentes dont il connaît chaque courbe de niveau. Ou peu s’en faut. Anecdote: lorsque le ski de vitesse (KL) faisait recette en Suisse, les stations de Grimentz et Zinal avaient leurs dévaloirs. Soit à Sorebois et du côté de Bendolla. L’histoire du ski dans ces deux domaines skiables, c’est aussi ça! La piste des Chamois! Les puristes la connaissent cette fameuse piste des Chamois qui permet de rallier Grimentz sur une verticalité agréable. Impossible de se tromper, c’est à gauche en sortant de la cabine! Depuis des décennies, des hordes de glisseurs, qui au fil des ans ont endossé Pascal Bourquin, directeur des Remontées mécaniques de Grimentz-Zinal, aime relever des défis. le costard de freerider, ont marqué cette pente de leurs empreintes. Le dernier virage taillé, la débrouille permettait alors de remonter à la corne de Sorebois par Zinal. Maintenant c’est carrément le nirvana. Plus besoin d’attendre un bus problématique pour boucler la boucle. Dans ce renouveau de confort indéniable, coup de chapeau à ceux qui ont osé les négociations pour la mise sur câble du nouveau téléphérique. Avec ce dernier, les fans de show en poudre n’ont que l’embarras du choix pour habiller leurs ambitions de spots en poudre. Les jours de grosse neige, du côté de Moiry, volupté garantie. Ce n’est peut-être pas Chamonix et les GrandsMontets. Qu’importe, les secteurs Grimentz-Zinal valent largement le détour. Dans ce contexte évolutif, les quelque 30 à 35 millions de francs investis pour le nouveau téléphérique ressemblent à s’y méprendre à un excellent placement sur l’avenir. Casser sa tirelire peut être bénéfique!< Grimentz, une station typique qui a su se développer harmonieusement. S n owact i v e mars 2 0 1 4 53 running-team 2014 En forme avec Ochsner Sport Pour le Running-Team 2014, Ochsner Sport et ASICS ont chargé l’Ochsner Sport Coach Urs Gerig de former 75 coureurs amateurs ambitionnés au statut de Running Coach. En mai et juin 2014, ces Running Coaches feront à leur tour profiter des coureurs débutants motivés de leur expérience acquise. Les personnes intéressées peuvent poser leur candidature pour une participation au Running-Team jusqu’au 30 mars auprès d’Ochsner Sport. L e point fort de la formation et du coaching repose sur le thème jogging à proprement dit, soit la course à un rythme tranquille. Les Ochsner Sport Running Coaches encadreront et motiveront principalement des coureurs débutants. Alors saisissez l’occasion en mai et juin 2014 de vous faire encadrer par l’un des Running Coaches sélectionnés et de profiter ainsi du savoir-faire tout autour de l’Ochsner Sport Coach Urs Gerig. Après un examen des pieds et du corps dans la filiale Ochsner Sport à proximité de chez vous, le Running Coach vous apprendra, durant 8 leçons au total, tout ce qu’il faut savoir sur le thème du jogging et vous concoctera un programme d’entraînement entièrement personnalisé. Evidemment, ce coaching est gratuit. Sous rt.ochsnersport.ch vous pouvez vous annoncer pour l’une des places de coaching limitées. En remplissant le talon ci-contre vous participez en plus à un tirage au sort de 100 Running Packages d’une valeur de 280 fr. < C oac hi n g d e s pa rt i c i pa nt s a u co u rs Durée du cours: 8 semaines Première leçon encadrée: dans la semaine du 5 au 10 mai Dernière leçon encadrée: dans la semaine du 23 au 28 juin Coaching durant la période du cours: 8 leçons encadrées en tout avec les participants au cours: (5 à 10 personnes) De manière idéale une leçon encadrée toutes les 2 semaines (les leçons peuvent avoir lieu le soir/les week-ends) Sportifs, confortables, tendance ASICS – le spécialiste de la course à pied! Le choix de vêtements pour la course à pied proposé par le fabricant japonais est aussi vaste que possible. Shorts, maillots, collants ou vestes, la fonctionnalité au top est garantie. 54 Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e running-team 2014 O u i , j e s o u h aite p r en d r e par t au t irag e au s o rt de s R unning Pack ag e s: PrénomNom AdresseNPA/localité E-mail Date de naissance m Homme m S m M m L m XL m Femme m XS m S m M m L m Oui, je désire recevoir l’e-newsletter mensuelle d’Ochsner Sport. Seules les personnes remplissant entièrement l’inscription peuvent participer au tirage au sort. Ce concours ne donnera lieu à aucune correspondance. La voie juridique est exclue. Les personnes qui ont choisi le Coaching seront contactées dans le cours du mois d’avril 2014. Les participants déclarent accepter la saisie de leurs données par des tiers. Délai de participation: 30 mars 2014. Envoyez le coupon à: Ochsner Sport, Marketing & Communication, Allmendstrasse 25, 8953 Dietikon. S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage 55 tourisme 56 Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e tourisme Ma première semaine d’héliski au Canada sensations de James Bond J’ai toujours pensé que l’héliski est seulement fait pour d’excellents et courageux skieurs. Glisser une semaine en apesanteur dans la poudreuse vierge est le rêve de tout skieur. Mais j’ai pensé que ce plaisir exclusif resterait uniquement un rêve, parce que je skie bien, mais probablement pas assez bien. L‘inventeur et le leader mondial du ski héliporté, Canadian Mountain Holidays (CMH) m’a démontré le contraire. > Texte: Jean-Claude Blanc > Photos: Bernhard Krieger, Ldd. S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage 57 tourisme G othics – une rafale de vent vient de bousculer l‘hélicoptère. Secoué par des turbulences, l‘hélicoptère descend, les pales du rotor sont séparées uniquement de quelques centimètres des parois rocheuses. Le pilote tire sur le manche. Avec un fort bruit de marteau piqueur nous survolons une crête pour atteindre notre objectif. Comme nous volons en stationnaire un peu plus de cinq mètres au-dessus d’un petit pic de montagne, le guide ouvre la porte latérale de l‘hélicoptère et saute avec les skis aux pieds dans le manteau blanc. «Sortez, suivez, sautez» crie le deuxième guide. «L’héliski n’est pas pour les mauviettes», une peur bleue et à moitié pétrifié, je glisse vers la porte ouverte avant de plonger de l’hélicoptère en défiant la mort comme dans un James Bond. La chute libre semble sans fin – et enfin mon réveil sonne et me libère de mon cauchemar. Il est 7h15 – au lieu de me retrouver mort dans une gorge inaccessible dans la chaîne de montagnes des Selkirk, je suis 58 couché dans une chambre au lodge de Gothics de Canadian Mountain Holidays (CMH), bien au chaud avec des oreillers doux et confortables. A l’extérieur, la vue de ma fenêtre est composée en face de sommets blancs émergents, d’un ciel matinal étoilé – fascinants, pacifiques et sans crainte. Directement en face du lodge attend l’hélicoptère pour ma première semaine de ski héliporté de ma vie. Mon cœur se met à battre plus rapidement, mon pouls augmente. Sur le chemin qui me mène au petit déjeuner, je consulte le tableau d’affichage et les battements de mon cœur se calment. Je fais partie du groupe numéro trois, et Pierre le conduira. Le Canadien de Vancouver est une personne calme et sereine. Hier, après les instructions de sécurité, il a recueilli tous les novices de l’héliski pour nous expliquer brièvement à quoi s‘attendre au cours des sept prochains jours. Les sauts de l’hélicoptère ne faisaient pas partie de son discours, bien que de nombreux skieurs et même non-skieurs en Europe croient encore que l‘on doit sauter de l’hélicoptère pour pratiquer de l’héliski au Canada. «Ne vous pressez pas, ne vous bousculez pas quand vous entrez et sortez de l’hélicoptère et faites attention», nous instruit Pierre. «Et prévenezmoi en avance quand vos forces commencent à s’estomper.» Au moins deux fois par jour on peut rentrer au lodge et retrouver des forces pour le lendemain. Au début, beaucoup de skieurs et snowboardeurs se mettent trop de pression et doutent même si ils sont assez bons pour pratiquer l‘héliski, nous explique le guide de CMH. Le fait que je ne suis pas seul avec mes craintes se confirme lors du petit déjeuner. Stefan, le manager allemand du lodge de CMH Gothics, nous informe «Ici, tout bon skieur qui a déjà une fois fait du ski hors-piste, peut sans aucun doute venir pratiquer du ski héliporté chez CMH», explique le natif de l’Allgäu. C’est possible grâce au large éventail du leader du marché mondial de l‘héliski. Aucune autre entreprise ne peut offrir autant de lodges Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e tourisme Presque en apesanteur, nous glissons sur les glaciers et puis nous plongeons dans la forêt, où les arbres sont éloignés les uns des autres comme si ils avaient été plantés spécialement pour un slalom naturel. différents et autant de programmes pour tous les niveaux de compétences, besoins et budgets. En fait, CMH propose des offres allant du débutant de ski de poudreuse jusqu’au professionnel, qui lors de semaines spéciales, «Steep & Deep» skient sur des pentes raides. Même celui qui n’a jamais skié dans la neige profonde peut oser l‘aventure de l‘héliski chez CMH. «Dans certains lodges, nous avons des séjours pendant lesquels nous introduisons en douceur et sans effort les nouveaux adeptes à la fascination de l‘héliski», dit Stefan. En outre, la variété des lodges offre à chacun un programme optimal. Au lodge de CMH Bugaboos par exemple, là où tout a commencé, un hélicoptère transporte quatre groupes de onze personnes. Là, la vitesse est moins élevée. Celle-ci est optimale pour les débutants de ski en neige profonde et ceux qui veulent prendre du plaisir à un moindre rythme. Même lorsque la vitesse dans ces domaines est légèrement inférieure, à la fin de la semaine le total de dénivelé est un peu moins élevé, la qualité du ski est tout aussi excellente, que par exemple dans les Bobbie Burns, un lodge où un hélicoptère transporte trois groupes de onze convives. Au lodge de Gothics, on opère aussi avec trois groupes de onze hôtes. Ici, j’ai pris un petit-déjeuner copieux et je marche maintenant les genoux faibles et le cœur battant dans la neige pour le premier vol. Nous attendons par moins de 20 degrés au lieu du décollage et atterrissage. Lorsque l‘hélicoptère s’approche avec un bruit fort vers nous, je dois inévitablement penser à mon cauchemar. Je ne connaissais que les hélicoptères des opérations de sauvetage ou des films de guerre du Vietnam. Dès que nous sommes tranquillement installés dans l‘hélicoptère, notre «remontée mécanique volante» décolle aussitôt très lentement. Le vol dure à peine S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage quelques minutes. Nous passons audessous des vallées, des lacs et des vastes forêts jusqu’à arriver enfin à notre première descente. Le lieu d‘atterrissage est marqué d’un piquet en bois portant un drapeau rouge battant au vent. Le pilote se pose au millimètre près dans la neige virevoltante, la machine pesant presque une tonne. Ensuite, le guide ouvre la porte et chacun débarque doucement un par un. Le dernier à peine sorti, nos deux guides ont déjà déchargé de l’autre côté les skis et les sacs à dos du panier de transport. L‘hélicoptère s‘élève au-dessus de nous, se tourne vers la vallée et en quelques secondes, c‘est le silence absolu. Les cristaux de neige scintillent dans la lumière au soleil, autour de nous il n’y a rien d‘autre que le désert blanc sans fin des Rocheuses, avec ces sommets bizarres ressemblant à des cathédrales gothiques et qui se détachent d’un ciel bleu profond. Quelle vue! Et quel privilège d‘avoir ce paradis blanc unique pour soi-même. Alors qu’ailleurs des milliers de skieurs sont en même temps en train de skier sur une poignée de pistes et qu’ici seulement 33 hôtes sont seuls à se partager le domaine de Gothics comptant plus de 2000 kilomètres carrés. C‘est à peu près autant que le canton de Vaud. A la place des pistes bondés et descentes tracées, il n‘y a que des pentes immaculées, où parfois des traces d’élans, de chèvres de montagne et de caribous sont visibles. «Sur la première descente, nous commençons tranquillement», dit Pierre, lorsque nous mettons nos skis et bouclons nos sacs à dos. CMH équipe chaque skieur et snowboardeur en cas d‘urgence, d’un détecteur de victimes d’avalanches (DVA), d’une pelle et d’une sonde. Egalement chacun est équipé d’une radio et – contre un supplément – d’un sac airbag. Malgré les normes de sécurité les plus élevées et des guides de montagnes hautement qualifiés, en pratiquant du hors-piste, le risque zéro pourcent n’est pas exclu. Bien qu‘il n’ait exceptionnellement pas neigé pendant plus deux semaines au paradis de la neige profonde, nous allons plonger après quelques virages dans la neige plus légère comme un duvet de plumes. A chaque virage j‘améliore mon rythme, les skis larges flottent parfaitement sur la neige et les courbes se font comme un jeu d’enfant. Un arrêt entre deux pour reprendre mon souffle n‘est pas un problème. «Prends ton temps», s’exclame Pierre. A chaque descente mes craintes diminuent et le plaisir grandit: presque en apesanteur, nous glissons sur les glaciers et puis nous plongeons dans la forêt, où les arbres sont éloignés les uns des autres comme si ils avaient été plantés spécialement pour un slalom naturel. Concernant mes habilités de ski, mes craintes sont infondées, je ne rencontre aucun problème. La température n’est pas aussi froide que je l’avais imaginé auparavant. Les chaussettes chauffantes de Lenz réchauffent mes pieds, mes doigts sont tenus au chaud dans les gants Zanier. Les autres hôtes ainsi que les guides portent des vêtements de ski de marques internationales, comme Arcteryx ou Kjus, ils font sans aucun doute parfaitement face au vent et aux intempéries. Bien que le risque d‘avalanche soit très faible à l‘heure actuelle, le sac à dos ABS me donne confiance. Mais encore le plus rassurant est la compétence et le professionnalisme des guides. «Rien n‘est laissé au hasard dans les montagnes, tout est prévu jusqu‘au moindre détail pour assurer la sécurité la plus élevée possible», m‘avait dit avant mon départ, Martin Gallati, spécialiste suisse du ski à l’agence voyageplan. Tôt le matin les guides vérifient la météo et les données sur la neige, 59 tourisme puis ils choisissent les meilleures descentes et les plus sûres parmi plus de 170 descentes cartographiées qui se trouvent dans les Gothics, entre 1000 à 2800 mètres. Leur sélection d’aujourd’hui est grandiose! Lors du repas de midi, les trois groupes se réunissent après une descente de rêve de plus de 1400 mètres de dénivelée dans un lieu ensoleillé, à l‘abri du vent dans les montagnes. Un deuxième hélicoptère a apporté de la soupe chaude, du thé et des sandwiches. «Et les huîtres marinées pour les habitués», raconte Daniel en riant. Le Suisse est à Gothics pour la première fois avec son fils pour pratiquer du ski héliporté, il est un client régulier de CMH – comme beaucoup d’autres, environ 70 pourcent des clients de CMH y sont allés déjà plus d’une fois. Dans le lodge de Gothics, les vestes bleues de la marque Arcteryx avec l‘inscription «1 million de pieds de dénivelés» fourmillent. Le fondateur de CMH et inventeur du ski héliporté Hans Gmoser a introduit le programme de fidélisation chez CMH déjà en 1970, bien avant qu’American Airlines soit la première grande compagnie aérienne en 1981 à mettre sur pied son programme de fidélisation. Chez CMH on ne compte pas de miles, mais des mètres de dénivelés (Vertical Feet) qui sont collectés. En une semaine, un héliskieur fait facilement une moyenne de 35 000 mètres de dénivelés (env. 115 000 pieds). Les meilleurs skieurs et snowboardeurs effectuent parfois le double. Celui qui atteindra un million de pieds de dénivelés, reçoit une des combinaisons de ski convoitée de CMH, que l‘on identifie comme un membre exclusif du programme «Million Vertical Feet-Club». Ce programme «Feet & More» lie certainement beaucoup d’hôtes à CMH. Pour les habitués, le plus important est évidemment le grand choix et l’unique variété des programmes: «C’est en fonction des gens avec qui je vais faire de l’héliski que je choisis le lodge de CMH le mieux approprié, partout les mêmes normes de sécurité et le service habituel sont appliqués», dit John. L’Américain a été avec sa famille pour faire du ski de détente au lodge de Bugaboos et avec ses amis du ski club au lodge d’Adamants, situé à seulement quelques kilomètres à vol d‘oiseau des Gothics. Là-bas ainsi qu’au lodge CMH K2 et dans le lodge des Monashees, CMH vole avec de petits hélicoptères qui transportent seulement cinq hôtes et trois groupes. Le rythme est plus soutenu et à la fin de la semaine le compte des dénivelés est accumulé en fonction. «Pour mon prochain séjour, j’ai déjà prévu de participer à la semaine ‹Steep & Deep Camp›, déclare l‘Américain avec un verre de vin au bar du lodge de Gothics». Le bar et le restaurant du lodge ont complètement été redessinés dans un style contemporain des Rocky Mountain. Bois, pierres naturelles, canapés en cuir avec des coussins moelleux dans le lounge, avec une cheminée créés une ambiance confortable, cosy et un style moderne alpin, comme nous le connaissons dans les meilleurs hôtels dans nos montagnes. Après un steak tendre et juteux lors du repas du soir en commun, je vais finir ma première journée d’initiation à l’héliski avec un bon verre de vin rouge en face de la cheminée. Cette nuit, c’est sûr, je vais à nouveau rêver du ski héliporté – mais ça ne sera certainement plus un cauchemar!< Pierre: «Sur la première descente nous commençons tranquillement.» 60 Sn owactive m a r s 2 0 1 4 p ub li re p o rtag e tourisme Info Ski héliporté en Colombie Britannique/Canada La Colombie-Britannique est le hotspot mondial du ski héliporté. La troisième plus grande province du Canada offre des possibilités illimitées avec sa neige poudreuse très sèche. Les Européens sont impressionnés par les majestueuses montagnes, les fjords, la métropole de Vancouver et surtout par l‘étendue presque infinie des espaces. La Colombie-Bri tannique est 22 fois plus grande que la Suisse, et surtout elle est peuplée de moitié par rapport à la Suisse. Canadian Mountain Holidays (CMH) Le pionnier de l’héliski, Hans Gmoser a fondé Canadian Mountain Holidays (CMH) en 1959. En 1965 CMH propose les premiers séjours de ski héliporté et en 1968 construit le premier lodge pour l’héliski au milieu de la nature sauvage des montagnes Rocheuses. L‘inventeur de l‘héliski est aujourd‘hui le leader du marché avec onze loges en Colombie-Britannique, les lodges de McBride, Valemount et Cariboos dans le nord jusqu’à la CMH K2 Rotor Lodge à Nakusp dans le sud. Voyage au Canada Air Canada dispose des meilleures connexions au départ de Genève pour Montréal ainsi que des vols non-stop de Londres et Francfort à destination de Calgary et Vancouver. Les aéroports sont situés à proximité des stations de ski. Air Canada est membre de Star Alliance et du programme de fidélité aérien Miles & More. Héliski warm-up au Post Hôtel à Lake Louise Le début idéal d’une aventure de ski héliporté est un arrêt dans le parc national de Banff. Le Relais & Château Post Hôtel est situé à Lake Louise avec la vue sur le domaine et la piste de la Coupe de Monde de ski. Sur les pentes difficiles vous pouvez vous préparer aux merveilles pour une semaine d‘héliski. Le Post Hôtel impressionne avec son excellente cuisine, l‘une des meilleures caves à vin en Amérique du Nord, des chambres de luxe confortables et surtout avec ses deux sympathiques propriétaires, originaire de Suisse, les frères André et Georges Schwarz. des petits groupes avec seulement cinq personnes à des offres privés où le client vole avec son petit hélicoptère jusqu‘à quatre hôtes ou un grand hélicoptère pour un maximum de dix convives. Conseils et réservations Le moins cher et le plus pratique est de réserver auprès d’un voyagiste spécialisé. voyageplan est le leader pour le ski et le ski héliporté au Canada et aux États-Unis depuis plus de 40 ans elle appartient au quatrième plus grand voyagiste suisse – le groupe knecht reisen, avec ses 12 marques et 24 points de vente en Suisse. De plus, voyageplan, l’expert des voyages de ski en Amérique du Nord, offre également dans son catalogue des voyages en Islande et en Suède pour tous les budgets et selon les souhaits de chacun. Programmes et Promotions de CMH: > Camp Freeride à Revelstoke du 3 au 7 mars 2015, CAD 5200.– + 2,5% de taxes > The Steeps au lodge de Cariboos du 11 au 18 avril 2015, CAD 11 150.– + 2,5% de taxes ou du 18 au 25 avril 2015, CAD 10 925.– + 2,5% de taxes > Semaine familiale à Cariboos du 27 décembre 2014 au 1er janvier 2015, CAD 7995.– + 2,5% de taxes (les jeunes skieurs âgés de 12 à 25 ans reçoivent une réduction de 50%) > Semaine Girl Powder au Bugaboos de 6 au 10 janvier 2015, CAD 5185.– + 2,5% de taxes ou du 12 au 16 mars 2015 à Revelstoke, CAD 4750.– + 2,5% de taxes > Steep Shoots and Pillow Drops au CMH K2 Lodge du 19 au 25 janvier 2015, CAD 6110.– + 2,5% de taxes ou du 16 au 21 février Forfaits, dates et prix: Durée: séjours de 4, 5 et 7 jours pour les arrangements d‘héliski dans onze différents lodges. Taille des groupes: CMH propose une gamme complète de trois ou quatre groupes de onze personnes, S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ ireportage CMH programmes spéciaux: Les débutants sont préparés soigneusement par le programme «Powder 101» au ski en neige profonde, le programme «Powder 505 The Steeps» est pour les skieurs confirmés à la recherche de ski sur pentes très raides, le « Powder 707 Masters» réponds aux clients plus âgés qui recherchent des jours d’héliski particulièrement agréables de qualité plutôt que quantité. 2015, CAD 6480.– + 2,5% de taxes > 7 jours d‘héliski au lodge de Bugaboos à partir de CAD 7380.– + 2,5% de taxes Tous les arrangements comprennent la location de skis/snowboard pour la poudreuse, DVA, pension complète et transferts de/à Calgary ou Kelowna. Pas inclus: taxes locales (TVA canadienne). Vols avec Air Canada Genève–Calgary/Kelowna–Genève en Economy Class à partir de CHF 1083.– par personne y inclus les taxes d‘aéroport, nuitée avant et/ ou après, l’assurance annulation. Voyage spécial ski héliporté: Ski héliporté avec Ueli Kestenholz du 27 février au 8 mars 2015: 3 jours de Freeride à Red Moutain et/ ou Whitwater et 4 jours de Freeride à Revelstoke. Conseils et réservations: voyageplan Grand-Rue 98 1820 Montreux T +41 (0)21 966 44 11 F +41 (0)21 966 44 19 [email protected] www.voyageplan.ch 61 SKI ALPINISME La verticalité pour terrain de jeu > Texte: Aldo-H. Rustichelli > Photos: Gérard Berthoud 62 Sn owactive mar s 2014 SKI ALPINISME Quel que soit leur niveau, il y en a pour tous les goûts! Depuis que le chrono a pris le relais de la rando contemplative, le ski alpinisme s’est mis sur une orbite ascendante style tendance sociologique. En outre, des compètes majeures ont contribué à la mise sur lattes d’autres épreuves moins huppées. Mais cependant très fréquentées. Parallèlement, mercato oblige, les fabricants ont compris que la discipline méritait attention! D epuis une vingtaine d’années le mouvement est amorcé. Le message est passé. Le ski alpinisme s’est démocratisé au point que chaque hiver une nouvelle épreuve se concrétise. En rude Helvétie, depuis la remise sur lattes de la Patrouille des Glacier (PDG) en 1984, les courses se multiplient. Il est question de championnat et de Coupe suisse. Nouvelle grammaire, on parle aussi de Vertical Race. Discipline qui complète l’offre de base. Et qui se pratique nez sur les spatules, généralement en bord de pistes alpines. Cela étant, les cadors du Swiss Team, au féminin-masculin, se frottent sans complexe aux meilleurs mondiaux. Alors que les populaires ne savent plus où donner de la latte. Tant l’offre est vaste. PDJ en Valais. De la 3D des Diablerets à la Chasseralienne, une nocturne qui a pris ses quartiers depuis deux saisons, en passant par la Valerette Altiski, sans oublier les nocturnes de la Foilleuse, du Loup à Aminona, ou de Vounetz, partout on s’arrache les dossards pour participer! Puis encore, en Pays de Neuchâtel, complément de la descente Chasseron-Buttes, souvent aléatoire, le Trophée du Chasseron déroule un tracé avec des pentus capables de bousculer le rythme cardiaque des meilleurs. Nouveauté, des Valaisans ont décidé pour leur part de lancer la Patrouille des jeunes (PDJ). Réservée aux 14 à 20 ans, elle se veut le pendant juvénile de Au Rogneux, mieux vaut avoir le cœur bien accroché. S n owact i v e mars 2 0 1 4 la PDG. En date du 1er mai, le domaine skiable de Verbier essuiera les plâtres. Belle et rude Pierra Menta. Autre épreuve, combien mythique, organisée sur les flancs du Grand-Mont, en Savoie, dans le Beaufortain, la Pierra Manta. Celle que les puristes qualifient de plus difficile des épreuves de ski alpinisme tient la vedette du haut de ses 28 ans d’âge. Non contente de drainer le gratin de la discipline au plan mondial, la Pierra Menta est également, à l’instar de la PDG, une formidable fête populaire. Tant l’engouement pour les quelque 400 compétiteurs engagés est grand. L’épreuve se vit en effet de l’intérieure et de l’extérieure. Au point que cette manifestation programmée à la mi-mars frise la légende. Avec un total incroyable de 10 000 m de dénivelés positifs, à domestiquer pendant quatre jours, pas question de mettre les deux pieds dans le même soulier disaient les anciens. Et des anciens il y en a, agglutinés le long du parcours. Sur les crêtes enneigées, les coureurs sont solidaires mais rarement solitaires! On en veut pour preuve la montée dantesque du Grand Mont, avec ses milliers de spectateurs donnant de la voix en signe d’encouragements. L’arête de la Grande Journée et celle du Mirantin, avec vue sur la vallée d’Albertville, le couloir des Greppets, soit autant de passages difficiles à domestiquer. Tout en étant synonyme d’écarts à creuser pour les cadors. Quoique des descentes raides comme ça, dignes d’épreuves freestyles, font aussi la part belle aux funambules. De bout en bout, c’est technique et vertigineux. Avec des secteurs skis sur le sac et cordes fixes. A tel point qu’on se demande si le skieur lambda existe là-haut? > Laetitia Roux et Killian Jornet dominent le ski-alpinisme. Rendez-vous de toutes les émotions au passage du Grand Mont, à la Pierra Menta. 63 SKI ALPINISME Viktoria Kreuzer, lors de la Coupe du monde de Verbier. Killian Jornet un extraterrestre étincelant. Un Catalan gagne en Valais! Autre rendezvous autre région, Verbier, station de tous les superlatifs, ainsi que les pentes sélectives de Bruson, ont servi en janvier de décor à la première manche de la Coupe du monde. Histoire d’entrer de plain-pied dans la saison du ski alpinisme. Athlète polyvalent, doté d’un gros moteur et d’un palmarès huppé, Killian Jornet a d’emblée marqué l’entrée en matière de son empreinte. Champion du monde en titre, le Catalan s’est imposé sans coup férir. Brûlant la politesse à l’Italien Robert Antonioli et au Français William Bon Mardion. Vaudoise sur le podium. En l’absence des meilleurs Helvètes, Anthamatten, Troillet et autre Marti, Yannick Ecœure s’est classé 18e. Pas de quoi s’alarmer puisque le Morginois vaut mieux que son classement. Au féminin, la Française Laetitia Roux, impériale à son habitude, a relégué la Vaudoise Maude Mathys à plus de cinq minutes. Championne de Suisse de Vertical Race, satisfaite de sa 2e place, cette dernière espérait une place sur le podium. Alors . . . voilà! Du côté de l’arrivée de la nouvelle télécabine de Bruson, le public n’a pas eu le temps de s’ennuyer. Lors de la Vertical Race du dimanche, épreuve de 5 km, pour environ 750 m de dénivelé positif, les organisateurs de cette manche Coupe du monde ont privilégié le spectacle. Avec un départ de Médières, avant la traversée de Verbier, pour ensuite rejoindre les Ruinettes. Bilan global positif, pour des organisateurs qui ont réussi un sans-faute. 64 A la queue-leu- leu ou ambiance visuelle garantie sur la verticalité. Jennifer Fiechter le talent féminin qui monte, qui monte . . . Avec en toile de fond quasi-historique les arrivées, du 30 avril au 3 mai, de la Patrouille des Glaciers 2014. Ambiance annoncée! On fait dans la légèreté. Que ce soit en Coupe du monde, ou lors d’autres compétitions dites populaires, les fabricants ont compris que la légèreté primait désormais. Et pas uniquement au niveau des fixations. Dans les officines branchées on a peaufiné des technologies propres à rendre la pratique de la discipline plus facile. Plus accessible. Les skis se sont allégés. On a taillé dans les chaussures. Les fans de beaux dénivelés, qu’ils aient un chrono dans la tête ou pas, ont vu leurs aspirations évoluer. La règle, maintenant, c’est un minimum de contraintes pour un maximum de sensations. De nouvelles valeurs de référence high-tech, liées à la compétition, bien que cette dernière ne soit plus une valeur cardinale, titillent les neurones du randonneur. Les tendances lourdes ont passé à la trappe des souvenirs. Alors que le discours marketing s’est affiné. La facilité d’utilisation est désormais brandie comme la panacée. Corollaire de cette évolution, on ne craint plus de casser sa tirelire pour se payer un équipement nickel. Afin de sacrifier à sa passion. Inutile de préciser que les ténors qui glissent en Coupe du monde chaussent ce qui se fait de mieux en la matière. Sans oublier peaux et bâtons, eux aussi performants!< Sn owactive mar s 2014 sc h ö ffel Hiver en toute sérénité avec Schöffel! Le spécialiste en vêtements outdoor et de ski Schöffel propose aux écoles de ski et aux entreprises un service exclusif et de première qualité. Ce n’est donc pas un hasard si de nombreuses institutions font déjà confiance aux vêtements de la marque allemande. Les produits sont développés en permanence, en collaboration avec l’école de ski partenaire SS Zermatt. Les suggestions des professionnels de la neige et le savoir-faire de Schöffel dans le domaine technologique et des matières débouchent sur des vêtements de ski très performants, qui répondent aux attentes des sportifs exposés l’année durant à toutes les conditions météorologiques et d’enneigement. De nombreuses écoles de ski – Laax, Lenzerheide, Engelberg, Klosters ou Aletscharena pour n’en citer que quelques-unes – font confiance aux produits de qualité en provenance de Schwabmünchen. Schöffel est en outre sponsor du Swiss Snow Happening, la grande manifestation annuelle des professeurs de S n owact i v e mars 2 0 1 4 publ irep ortag e Modèle Canber pour femmes et hommes. Modèle Atetsch pour femmes et hommes. sports de neige suisses. Le respect de l’environnement, la responsabilité sociale et la gestion durable ne sont pas de simples termes à la mode pour Schöffel, mais font partie intégrante de sa culture d’entreprise. En tant que société familiale traditionnelle, Schöffel fabrique ses produits destinés aux écoles de ski en Europe exclusivement et investit avec la Fair Wear Foundation dans la durabilité et la protection de la nature. Les tissus utilisés dans la fabrication des vêtements renoncent entièrement aux traitements C8 DWR et font par contre appel au traitement C6, bien plus respectueux de l’environnement. Les vestes Canber et Guide Pro, toutes deux fabriquées en Gore-Tex Pro, offrent de nombreuses solutions pratiques comme un espace de rangement généreux, des manchons escamotables ou des fermetures éclair repoussant l’eau. Les coloris peuvent être choisis individuellement sur trois zones de la veste. Détail intelligent: un zip d’accès invisible, placé dans la bordure du bas de veste, permet d’effectuer des réparations rapides ou d’apposer des broderies ou des impressions avec une grande facilité. Les pantalons correspondants – Canber Pants et Tinus – sont pour leur part aussi proposés dans une finition Gore-Tex Pro de première qualité. La nouvelle veste à capuche Primaloft Atesch, qui offre une protection thermique supplémentaire, est disponible en quatre coloris contrastés tendance. Le seul embarras rencontré avec Schöffel est celui du choix. Toutes les pièces font preuve d’un grand confort d’utilisation et d’une qualité irréprochable «made in Europe». Êtes-vous intéressés? Prenez dans un premier temps contact avec Martina Rocco (Schöffel Suisse) au numéro 071 335 60 16. Après avoir effectué le choix des modèles, un jeu de tailles complet est mis à disposition pour l’essayage. Les détails et les options de broderies individuelles sont aussi traités dans la foulée. La commande définitive a ensuite lieu, une fois l’essayage effectué. Schöffel valorise une bonne collaboration et travaille de manière simple et directe. Les étapes inutiles sont évitées, ce qui permet de livrer les produits commandés à la mi-novembre déjà. Les compositions individuelles de coloris sont possibles à partir de 6 pièces par modèle, et des modèles personnalisés peuvent être produits pour des groupes à partir de 200 moniteurs. Comme il n’existe pas de quantité minimum pour la commande de base, les petites écoles de ski peuvent aussi profiter de la qualité élevée des produits. Pour garantir la résistance à la lumière, l’imperméabilité et les caractéristiques thermiques, Schöffel ne fait appel qu’à des tissus Gore-Tex de première qualité. Les vêtements de ski Schöffel sont brodés avant d’être soudés, ce qui exige un travail de manufacture plus important, mais permet par contre de garantir un niveau de qualité plus élevé. Il y a aussi pour les ski-club un grand choix dans les collections dames – monsieur et enfants avec notre agréable VENTURI stretch matériel. Demandez notre Flyer pour les skiclub 65 médecine Manger et boire sur les pistes De quoi avons-nous vraiment besoin? Comparé à une journée au bureau, une journée sur les pistes de ski est nettement plus astreignante. Comme l’énergie est utilisée sous formes de calories, la question se pose de savoir combien d’énergie supplémentaire doit être fournie à l’organisme, et sous quelle forme. >Texte: Dominique Thomas Ernst >Photo: B&S/Ldd. 66 D e manière approximative, on peut affirmer qu’une femme aura besoin d’un peu plus de 2000 calories (kcal) par jour pour une activité essentiellement assise, l’homme d’un peu moins de 3000. A l’aide d’une formule simple, on peut assez bien estimer la quantité d’énergie supplémentaire lors d’activités corporelles. Le besoin énergétique lors d’activités sportives est dépendant du poids corporel, de l’intensité de l’exercice pratiqué et de la durée de cette activité. En position assise, l’être humain utilise environ une calorie par kg de poids corporel dans l’espace d‘ une heure. De là, on peut estimer à l’aide de «l’équivalent métabolique» (abrégé MET) de quelle intensité une activité sportive est supérieure à l’état de repos (1 MET). Il est facile de s’imaginer que de «godiller» sur une piste raide et bosselée est nettement plus «coûteux» que de glisser sur une piste lisse. C’est pour cette raison qu’il y a des valeurs de MET différentes pour une même discipline sportive (voir tableau 1). Dans l’internet, sous https://sites.google.com/site/compendiumofphysicalactivities/on trouvera une liste des équivalents métaboliques d’une grande variété d’activités. Un exemple de calculation. On peut évaluer assez simplement les besoins caloriques supplémentaires d’un skieur de 80 kg qui passe une journée à skier. Pendant cette journée, il effectuera une vingtaine de descentes d’intensité moyenne, durant chacune 3 minutes. Ceci donne un temps de travail de 60 minutes (pour le calcul, voir ci-dessous). Il en découle un surplus de 424 kcal, ce qui correspond à peu près aux nombres de calories contenues dans un litre d’une boisson sucrée commune. Par rapport au besoin énergétique journalier, cette augmentation correspond à un supplément de 14%. Pour être tout à fait exact, il faudrait ajouter l’énergie employée à attendre debout au ski-lift, ce à quoi nous renonçons par souci de clarté. En principe, il faudrait ajouter chaque activité plus astreignante que la position assise. Utilisation calorique supplémentaire = Poids corporel en kg × MET × temps de travail = 80 × 5,3 × 1 = 424 kcal Manger correctement. Le calcul précédent a démontré que le supplément calorique de 424 Kcal nécessaire à cause d’une journée de ski n’est pas excessif. La question suivante est donc de savoir quels nutriments essentiels vont servir à remplacer l’énergie consommée. Si l’individu de notre exemple a un pourcentage de masse grasse de 15% (la norme se situe entre 8 et 20%), alors il dispose d’une réserve en calories de 100 000 kcal en graisse (en considérant l’utilisation de 9 kcal par gramme). Ceci est un stock important auquel on peut faire recours. Dans ces conditions, un apport supplémentaire en lipides n’est donc pas nécessaire. De plus, les mets gras rendent paresseux et rallongent le temps de digestion. Sn owactive Ma r s 2014 médecine ActivitéMET Ski alpin ou Snowboard, intensité légère 4,3 Ski alpin ou Snowboard, intensité modérée 5,3 Ski, général 7,0 Ski alpin ou Snowboard, intensité élevée/compétition 8,0 Ski, en professionel 12,5 Ski de fond, env. 4 km/h, lentement, intensité légère 6,8 Ski de fond, env.6.5-8 km/h, vitesse et intensité modérées 9,0 Ski de fond, env. 8-12.5 km/h, vitesse et intensité élevées 12,5 Ski de fond, plus de 12.5 km/h, compétition 15,0 Ski de fond, Biathlon, technique du Skating 13,5 Ski de fond, en montée, ascensions 15,5 Recommandation p r at i qu es d ’a li mentation pou r u n e journée de s k i s u r pi st e Petit déjeuner: Müesli avec yoghourt et fruits frais, pain complet et fromage, jambon ou viande séchée Repas de midi: Pasta, soupe avec pain complet Repas du soir: viande de volaille avec riz ou poisson et pommes de terre Repas intermédiaires: ceux qui désireraient s’accorder quelque chose de doux se tourneront de préférence vers des fruits séchés, des mélanges de noix et de raisins secs ou des biscuits pauvres en graisse comme les Läckerli ou les Biberli par exemple. Les réserves en hydrates de carbone se montent à légèrement plus que 1000 kcal et elle ne sera guère entamée lors d’efforts d’intensité moyenne, l’énergie nécessaire provenant en tous cas partiellement de la combustion des graisses. Si notre sportif pratique également du ski de fond et cela de façon intensive (MET 12.5–15.0), alors il court le danger de se trouver au bout de ses réserves en glucides au bout d’une heure d’effort déjà. Les sportifs pratiquant des sports d’endurance de manière intensive font donc bien de consommer des hydrates de carbone pendant l‘effort. La façon la plus simple est de consommer des boissons pour sportifs, des gels ou des barres énergétiques. Par contre, un skieur alpin pratiquant à intensité moyenne peut sans autres renoncer à ces ravitaillements pendant l’effort. Le ski alpin comporte un grand nombre d’efforts en compression ou l’organisme doit freiner des charges représentants plusieurs fois le poids du corps. Ce faisant, le muscle au travail subit de petites lésions qui se manifestent les jours suivants l’efS n owact i v e Mars 2 0 1 4 fort par des courbatures. Ce tissu musculaire étant constitué pour une grande part de protéines, il est judicieux de fournir à l’organisme ce matériel de réparation protéinique par l’alimentation. Les fournisseurs les plus efficaces en protéines sont le poisson, la viande de volaille et les fromages durs. Et qu’en est-il de la boisson? Les besoins en liquide d’un adulte se montent à environ 2,5 litre en conditions normales. Environ 1,5 litre doit être fourni par la boisson, le litre restant provenant directement de l’alimentation solide. Lors d’efforts, il est indispensable de considérer les besoins supplémentaires provoqués par la perte par la sueur. Ces pertes sudorales sont très individuelles de sorte qu’il est assez difficile de faire des recommandations quantitatives générales. De manière générale, il est judicieux de boire un litre supplémentaire (donc au total 2,5 litres) durant une journée sur les pistes. Dans le meilleur des cas, il faut ingurgiter 0,5 litre le matin et puis, répartis sur toute la journée, toutes les 15 à 20 minutes, quelques gorgées. Pour cela, le plus simple est de porter un rucksack avec réservoir de liquide. L’objectif majeur est de ne pas laisser apparaître la sensation de soif, car celle-ci signale déjà un déficit liquidien. Les boissons optimales sont le thé légèrement sucré, les jus de fruits dilués (lorsque bien tolérés), du sirop léger ou de l’eau. Il faut proscrire les boissons alcoolisées, car elles hypothèquent la performance et retardent la régénération. De plus, l’alcool dérange la coordination, ce qui a des conséquences négatives sur la sureté de la façon de skier. En résumé, on peut affirmer qu’un skieur alpin devrait s’alimenter tout à fait normalement selon les recommandations diététiques classiques lors d’une journée de ski d’intensité moyenne. La quantité de calories supplémentaires nécessaires sera trouvée chez la plupart des skieurs automatiquement dans un dessert ou autre douceur. Il ne faut pas oublier de signaler l’importance du petit déjeuner qui sera la base alimentaire pour une journée active. Des collations intermédiaires (en-cas) ne sont guère nécessaires, par contre, il est recommandé de boire régulièrement pendant toute la journée. On trouvera des informations concernant l’alimentation sur le site www.sge-ssn.ch < le Sp é c i a li s t e Dominique Thomas Ernst, M Sc, Sciences du sport et biomécanique, Crossklinik Basel Sn owactive nov e m b e r 2 0 1 3 www.crossklinik.ch 67 | FSSI RIVISTA Della Federazione Sci Svizzera Italiana Supplemento per soci e lettori di lingua italiana | Marzo 2014 Lo sci club Monte Lema: una storia che dura da oltre 50 anni >T esto: Angela Fontana, www.scmontelema.ch I bambini con il maestro di sci nello «snowvillage». 68 Con il sostegno Sponsor principale Sponsor FSSI FSSI | Ripercorriamo la storia dello sci club Lo Sci Club Monte Lema è attivo da ben 50 anni nella splendida zona del Malcantone, precisamente a Novaggio, situato a 600 m. s. m, quindi facilmente raggiungibile in poco tempo sia dalle zone limitrofe che dalla vicina Italia, anche in caso di abbondante nevicate. P er gli appassionati dello sci e dello snowboard, ma soprattutto per le famiglie, la stazione, seppure piccola, offre ampi spazi per praticare questi sport. Per coloro che vogliono imparare o perfezionare la disciplina, lo sci club Monte Lema propone delle lezioni impartite da maestri di sci e snowboard competenti e appassionati. Lo sci club organizza ogni anno una settimana bianca a cavallo tra Natale e Capodanno, ma soprattutto uscite di un giorno sulla neve. Se giovani sciatori talentuosi intendessero fare dello sci il proprio sport, non c’è di cui preoccuparsi, infatti il club offre la possibilità di far parte del gruppo di competizione gestito da Luca Pedrini e dai suoi collaboratori. Infine ai più piccini viene offerto dalla nostra scuola di sci (SSSN) uno spazio appositamente ideato, in cui troveranno giochi e simpatiche attività per compiere i primi passi sulla neve, in tutta sicurezza. Tutto ciò saltuariamente accompagnato dal nostro divertentissimo pupazzo Snowli. Snowact i v e marz o 2 0 1 4 N el 1961 un gruppo di giovani appassionati di sci fondano lo sci club Novaggio che contava inizialmente 13 soci. Dopo alcuni anni, nel 1964, si svolge il primo corso di sci sul monte Lema. A tre anni dalla fondazione, lo sci club contava 40 soci. È nel 1966 che lo sci club Novaggio cambia il suo nome in sci club Monte Lema, e nello stesso anno entra a far parte della Federsci della Svizzera italiana. Nel 1967, lo sci club organizza il primo corso di sci ufficiale con ben quaranta partecipanti. Ed è così che di anno in anno lo sci club prende forma, riuscendo negli anni ad organizzare sempre più corsi di sci, fino all'importante acquisto e messa in funzione della sciovia, nel 1973, in Bedea a Novaggio. A questo punto lo sci club Monte Lema è notevolmente cresciuto, con ben 189 soci. Dopo sette anni, nel 1980, viene costruita la sede sociale in Bedea a Novaggio, quando i soci sono ben 274. Vengono incrementati sempre di più i corsi di sci, di pari passo crescono anche i soci, fino a superare i 500 nel 1985, quando l'assemblea dei soci decide all'unanimità di costruire il nuovo impianto di risalita in Bedea. In quegli anni (1985–1986), nasce anche la scuola svizzera di sci Monte Lema-Bedea, scuola tuttora attiva e di cui parleremo in seguito. Viene acquistato un nuovo battipista, costruito il nuovo capannone adibito a magazzino. Tutti i notevoli progressi apportati allo sci club, consentono allo stesso di ottenere un importante riconoscimento dall'Associazione Svizzera dello Sport, dal Comitato Olimpico Svizze- ro e dalla Fondazione Aiuto per lo Sport Svizzero: il trofeo svizzero per società, nel 1989. Nel 1996 lo sci club Monte Lema può vantare i suoi 35 prosperi anni di attività, che vengono simbolicamente festeggiati con una fiaccolata a piedi. Nel 1998 viene costruita la nuova sede della Scuola di Sci poiché la vecchia non risultava più idonea, in quanto vecchia ed obsoleta. Due anni dopo, nel 2000, un altro importante riconoscimento viene attribuito allo sci club Monte Lema dalla Federazione Svizzera del Turismo di Berna: il marchio di qualità per aziende di turismo. Nel 2001 il club festeggia i suoi 40 anni di attività, di cui 35 come club affiliato alla FSSI. Nello stesso anno, la scuola svizzera di Sci Monte Lema-Bedea compie i suoi primi 15 anni di attività. Nel 2003, l'assemblea dei soci decide all'unanimità di mettere in pratica il progetto di innevamento programmato per l'impianto di Bedea-Novaggio. Lo sci club, nato dalla passione di giovani sciatori, con in principio 30 soci all'appello, festeggia nel 2011 i suoi 50 anni di attività, la scuola svizzera di sport sulla neve e la sciovia di Bedea-Novaggio festeggiano anch'essi ben 25 anni di attività! Dalla storia di questo sci club, traspare la passione, la volontà e l'impegno degli addetti ai lavori, che per il semplice piacere di farlo, hanno creato uno sci club attivo e propositivo nei confronti dei giovani. E siamo sicuri che continuerà a trovare accoglimento e successo, come ha saputo fare finora. < 69 | FSSI Intervista a Nicola Ferretti: il direttore della Scuola Svizzera di Sport sulla neve Bedea-Novaggio > Testo: Angela Fontana > Fonte: www.scmontelema.ch Abbiamo incontrato Nicola Ferretti: il direttore della scuola svizzera di sport sulla neve B edea-Novaggio, il quale ci ha raccontato come, grazie alla passione ed alla voglia di fare qualcosa per i giovani, dei volontari si dedicano alla g estione della scuola di sci per i più piccoli. L a Scuola Svizzera di Sport sulla Neve Bedea-Novaggio è una delle poche ad appartenere ad uno sci club. Il direttore della scuola è Nicola Ferrini, il quale si occupa delle gestione e dell'organizzazione dei corsi. I corsi di sci proposti dalla scuola vanno di pari passo con le ferie scolastiche: una settimana bianca durante le vacanze di Natale, ed una durante le vacanze di carnevale. Il direttore della scuola ci ha detto che «questi corsi, organizzati per i più piccoli, raccolgono con entusiasmo sempre molte iscrizioni, ma lo svolgimento degli stessi, dipende, dalle condizioni di innevamento; se non c'è neve a sufficienza, bisogna ovviamente rinunciarvi». 70 La scuola di sport sulla neve BedeaNovaggio collabora inoltre con le scuole elementari di Novaggio e Bedigliora, che si affidano a loro per portare i bambini sulla neve. I giovani sciatori scendono in pista per cinque mezze giornate accompagnati dalla professionalità e dall'entusiasmo dei maestri di sci della scuola di sci BedeaNovaggio. «Il contatto diretto con lo sci club ci permette di riuscire ad organizzare in modo molto elastico le giornate sulla neve, poiché i monitori che lavorano in seno allo sci club, sono gli stessi che poi si mettono a disposizione per la scuola di sci», ci dice il direttore Nicola Ferrini che continua «la grande sfida per noi è quella di riuscire ad Con il sostegno Sponsor principale avere la neve per poter organizzare i corsi. Come scuola di sci, infatti, lavoriamo solo a Novaggio; le uscite sulla neve nelle altre località sciistiche del Ticino e della Svizzera si svolgono due volte al mese , ma con lo sci club». Il fatto di operare solo a Novaggio, ci ha spiegato il direttore, comporta dei vantaggi e degli svantaggi: la comodità per le famiglie di non dover fare grandi spostamenti per portare i propri figli a sciare, costituisce sicuramente un enorme vantaggio, accompagnato però dal vincolo dovuto alle condizioni di innevamento da cui dipende lo svolgimento del corso. La scuola di sci è a prova di bambino, infatti possiede lo snowkidsvillage, riconosciuto da swisssnowsport. Di cosa si tratta? Uno snowgarden, un campetto con dei giochi sulla neve, un mini trampolino e dei supporti didattici per lo svolgimento delle lezioni di sci. Il tutto accompagnato da Snowli: quello strano essere bianco con due grandi occhi e due lunghe orecchie che fa impazzire i bambini. La pratica dello sci per i più piccoli, accompagnata dalla simpatica mascotte «Snowli» e dal suo team, fa sì che anche i più piccoli abbiano un approccio ludico e piacevole allo sci. Fondamentali, nell’organizzazione delle attività, sono il divertimento e il piacere di muoversi sulla neve. La scuola di sci offre inoltre la possibilità di seguire delle lezioni private durante il fine settimana e durante le vacanze scolastiche: tutti i pomeriggi. Vi è inoltre la possibilità, per chi vuole avvicinarsi alla pratica dello sci, di noleggiare tutto il materiale (a disposizione soprattutto per i bambini). Affinché i maestri di sci e i monitori siano sempre aggiornati, la scuola di sci organizza annualmente, ad inizio stagione, un corso di aggiornamento in collaborazione con l'Associazione Ticinese Istruttori di Sci (ATISS). Una scuola che si mobilita a tutto tondo su più fronti, e come traspare dalla parole del direttore Nicola Ferrini, il tutto è organizzato con il mero scopo di fare avvicinare i giovani alla disciplina dello sci in modo ludico. Quasi tutti coloro che operano intorno alla scuola di sci, lo fanno per passione, mettendo a disposizione il proprio tempo, in cambio di tanti sorridi di bambini contenti di poter praticare in sicurezza ed allegria la disciplina dello sci alpino. Per tutti gli interessati che intendessero avvicinarsi alle numerose attività proposto dallo sci club Monte Lema e dalla sua creativa scuola di sci, può consultare il sito web: www.scmontelema.ch < Sponsor FSSI FSSI | Le Olimpiadi: una breve storia per comprenderne le origini Le olimpiadi invernali, che quest'anno si svolte a Sochi in Russia, si sono appena concluse. Ma ne conosciamo la storia? L e olimpiadi antiche. Nell’Antica Grecia il culto del corpo e della forma fisica condurrà al fenomeno dei giochi di lotta e di corsa che furono il preludio alle Olimpiadi. Ogni quattro anni, a partire dal 776 a.C. e fino al 393 d.C. si svolsero le Olimpiadi Antiche. Le notizie sulle origini delle olimpiadi non sono certe; si sa però che furono istituite in onore di Zeus: la più importante delle divinità dell’olimpo; che si svolgevano nella città di Olimpia considerata sacra e territorio neutrale e che ogni loro celebrazione portava alla tregua di tutti i conflitti armati. Tutti potevano partecipare alle Olimpiadi, ma già dopo qualche edizione solo gli atleti professionisti avevano reali possi bilità di vittoria. Nel 393 d.C. l’ imperatore Teodosio proibì la celebrazione delle Olimpiadi, considerandole espressione del paganesimo. Un'ultima curiosità legata alle origini dell'importante manifestazione è la nascita della gara considerata emblematica per le Olimpiadi: la maratona; si narra che il soldato Filippide nel 490 a. C. corse dalla Snowact i v e marz o 2 0 1 4 Quando sono nate? Perché? Scopriamolo in questo articolo che si propone di ripercorrere la storia dei giochi olimpici. > Testo: Angela Fontana > Foto: Swiss-Ski città di Maratona alla città di Atene, che distano all'incirca 40 chilometri, per annunciare la vittoria degli ateniesi sui Persiani e poi morì. Le Olimpiadi Moderne. Il nome legato alla «rinascita» delle Olimpiadi è quello di Pierre Coubertin: un barone francese appassionato di pedagogia e storia che, alla fine del 1800, lancia la proposta di ridare vita ai Giochi Olimpici. Egli è convinto che lo sport abbia un’importanza fondamentale per l’educazione dei giovani. L'idea di Coubertin raccoglie il consenso generale ed è così che, ripartendo dalla Grecia, da Atene più precisamente, nel 1896 viene inaugurata la prima edizione delle Olimpiadi Moderne con solo alcune delle discipline presenti oggi: l’atletica leggera, la ginnastica, la scherma, il ciclismo, la lotta, gli sport nautici, il tiro, l’equitazione e il tennis.Tra le disciplina, spicca la gara di Maratona che si ispira alla famosa leggenda del messaggero che corse ad avvisare gli Ateniesi della vittoria nelle battaglia di Maratona e che, dopo aver dato la notizia, morì. Le Olimpiadi Invernali. La prima edizione dei giochi olimpici invernali si svolge invece nel 1924 a Chamonix in Francia e conta la partecipazione di 200 atleti provenienti da 16 nazioni. Prima di allora gli sport invernali avevano fatto solo qualche apparizione nelle edizioni estive delle olimpiadi, limitata alle gare di pattinaggio artistico e di hockey su ghiaccio. < 71