Recueil de nouvelles fantastiques - 4ème

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Recueil de nouvelles fantastiques - 4ème
Un mystérieux Noël
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Le 25
précisément. J'étais, comme à tous les Noël, chez mes grands-parents Jeannette et
Marcel avec toute ma famille à Lourdes. Il était à peu près 23h30, ma grand-mère
nous avait préparé un délicieux repas. Le dessert terminé, tout le monde était
autour de la cheminée. Papy Marcel remettait quelques bûches dans le feu et
mamie proposait à tout le monde un chocolat chaud avec quelques guimauves. Je
décidais, en attendant la venue du père Noël, de faire un cache-cache avec tous
mes cousins. Les plus grandes, Juliette et Charlotte, n'étaient pas très emballées,
mais elles finirent par accepter. On se chamailla un petit peu pour savoir qui
allait compter et Antoine fut désigné. La partie allait commencer. Antoine me
prit par la main et me demanda :
« Ze compte zusqu'à combien ?
- Je ne sais pas, jusqu'à combien tu sais compter ?
- Euh … 10 !
- Ah … et bien, prends ton temps ! »
Et soudain, dans ma tête, je trouvai ma cachette !
Je décidai de me cacher dans le grenier, là où personne ne pourrait me
trouver. Je fis attention pour que personne ne puisse me voir, j’ouvris
délicatement la porte et la refermai aussitôt. Je me cachai derrière un fauteuil
poussiéreux et j'y restai environ deux minutes. Là, je vis, de derrière ma cachette,
un grand drap blanc qui semblait cacher quelque chose : j'avais donc trouvé une
meilleure cachette. Je marchai en sa direction, sur la pointe des pieds en faisant
attention de ne pas trébucher. Une fois devant, je retirai le drap et je découvris,
en dessous, un gigantesque miroir orné de magnifiques dorures comme je n'en
avais jamais vu. Je fis quelques grimaces devant le miroir pour m'occuper en
attendant que mes cousins me retrouve, mais je glissai d'un coup sur le drap et...
Pif ! Paf ! Pouf ! J’arrivai dans un autre monde ! Mes larmes commençaient à
monter et le doute s'empara de moi. Mais où étais-je ? Était-ce un rêve ou une
réalité ? J’étais arrivé dans un monde parallèle : une grande ville pleine
d'immeubles où quelques piétons me saluaient de la tête, quelques voitures
roulaient beaucoup trop vite et faisaient peur aux passants.
Je visitais en quelque sorte la ville, une ville sombre et grise. Quand, soudain,
je passai devant la plus belle maison de la ville, assez colorée et très bien décorée.
Je ne m'y arrêtai pas, je continuai mon chemin. Et, tout à coup, je me fis aspirer
par la porte et me retrouvai dans la maison. Il n'y avait personne, je n'entendais
aucun bruit. Je commençais à avancer dans le long couloir qui desservait toutes
les pièces quand j'entendis des grincements de parquets. Mes mains devinrent
moites, ma gorge sèche et je me posai mille et une questions. C'était un homme qui
descendait d'un grand escalier, un vieil homme, barbu, avec une canne en chêne,
de longs cheveux blancs et le dos tout cabossé. Il me demanda d'un ton sec :
« Toi aussi ?
- Moi aussi quoi ?
- Toi aussi tu t'es fait avoir ?
- Avoir ?
- Par le miroir.
- Mais... je jouais simplement, je n'ai jamais voulu me retrouver ici !
- Qu'est ce que tu crois ? Moi, non plus ! J'étais un petit garçon, comme toi, et
je me suis retrouvé là, enfermé, pour le restant de ma vie à cause d'un stupide
miroir.
- C'est ce qu'il va m’arriver ?
- Tu es malin, tu trouveras la solution. »
Et il disparut d'un coup, j'entendais encore ses paroles en boucles.
Mais où était passé le vieillard ? Je décidai de monter en haut de l'escalier,
chercher l'homme. Je montai quelques marches, rempli de doute : est-ce que moi
aussi j'allais passer le restant de mes jours enfermé dans un autre monde,
inconnu ? Arrivé à la dernière marche, je trébuchai sur le tapis et fis plusieurs
roulades. Et je me réveillai dans le grenier de mes grands parents, avec un mal de
tête incroyable. Je me relevai et entendis la voix de mes cousins. Le miroir était-il
magique ou est-ce que j’avais tout simplement rêvé ?...
Amandine Panaget & Candice Bobin
Âmes perdues
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je me
promenais dans les rues de New York en 1992. Il était 22h, je revenais d'une fête
d'anniversaire bien arrosée. Malgré l'heure tardive, beaucoup de fenêtres étaient
encore allumées, et bon nombre de passants et de voitures circulaient encore. En
marchant, je me remémorais avec remords ce que j'avais fait subir à ces trois
pauvres enfants, cinq ans plus tôt, en 1987. Je les avais fait disparaître sans
aucune pitié mais désormais j'essayais de reprendre un cours de vie normal... Tête
basse, je ne pus comprendre les événements qui suivirent.
Soudain, je sentis des regards posés sur moi. Je me suis retourné
brusquement et, d'un air inquiet, j'ai balayé du regard les passants qui
m'entouraient. Tout à coup, je me sentis faiblir, et des cris perçants me
traversèrent de toute part. Je tournais la tête vivement dans l'espoir de trouver
l'origine des cris, mais bizarrement, aucun passant ne semblait les avoir
entendus. Je devais probablement halluciner, où était-ce simplement une voiture
qui aurait dérapé. Après tout, il avait plu dans la soirée. Mais ces bruits ne me
laissaient pas indifférent.
J’accélérais le pas jusqu'à mon appartement, m'enfermais à double-tour, et
soupirais. Fatigué, je me changeais rapidement et m'allongeai sur mon lit. Je ne
pus dormir très longtemps, car un grand fracas dans la cuisine me réveilla.
Paralysé par la peur et aux aguets, je n'osais pas bouger. Mais bientôt, un autre
bruit sourd se fit entendre. Je décidais enfin de me lever et marchais à pas de
loup jusqu'à la cuisine. A cause de la fenêtre ouverte, les rideaux jaunes
voletaient au gré du vent, et j’eus une peur stupide en les apercevant.
Bien que paraissant calme extérieurement, mais en mon for intérieur, une
vive panique me rongeais. Mes jambes tremblaient comme des feuilles et je fus
bientôt obligé de m'asseoir sur une des chaises pour ne pas m'écrouler. J'ai d'abord
pensé que la tasse, désormais en morceaux sur le sol, était tombée car elle devait
tenir en équilibre sur le bord de la table. Puis je me mis à penser que ce n'était pas
spécialement possible car lorsque j'étais rentré, tout était en ordre. Étais-je encore
hanté par cet affreux souvenir ? Je n'en savais rien, et je me relevais péniblement
vers mon lit.
Le lendemain, j'étais très fatigué. Je venais de constater que j'avais passé
une mauvaise nuit et un souvenir revenait sans cesse dans ma mémoire : celui de
ces enfants, dont j'ai autrefois brisé la vie. Dans la vision de cette nuit, je les
voyais, blancs, froids, me fixant du regard le plus dévasté et le plus triste du
monde, aspirant la haine et l'envie de finir à leur tour le sale boulot, celui qui
m'avait poussé à faire ce que j'ai fait. Je l'étais et elles le sont : perdues.
Maëlys Frayssines & Aymeric Duveau
La mystérieuse petite porte
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Une nuit
froide et orageuse. Je m'appelle Coraline Hants, je viens d'emménager dans une
vielle maison isolée dans la campagne avec mes deux parents, écrivains. Cette
maison est vieille de 150 ans et est en trois parties : le bas de la maison est habité
par deux anciennes actrices ; le haut est habité par un ancien acrobate de
cirque ; et nous, nous habitons dans le milieu de la maison.
Je visitais la maison pour en découvrir ses secrets, quand soudain j'aperçus
une petite porte dans le salon, derrière la tapisserie. Curieuse, je demandai à ma
mère où menait cette petite porte : elle me donna la clé pour l’ouvrir, et, à ma
grande surprise, un mur de brique se dressait derrière…
Après cette fatigante et ennuyeuse journée, j’allai me coucher. Tout à coup,
un petit bruit, comme un grincement, me réveilla. Je sortis alors du lit, descendis
les escaliers et vis la porte entrouverte : une lueur bleue en sortait. J'ouvris
doucement, avec une légère angoisse : un passage étroit se trouvait derrière et
j’apercevais au loin une autre petite porte. La gorge serrée, je décidai de franchir
le seuil de la porte. Une fois de l'autre coté, je découvris le même salon duquel
j’étais parti. Je m’avançai et remarquai que toutes les pièces étaient identiques à
celles de ma nouvelle maison. Je sentis une bonne odeur de poulet dans la cuisine
et là ,je vis ma mère avec des boutons de couture : elle était parfaitement habillée
et faisait un magnifique repas, qu’elle m’invita à manger. C’était un repas
délicieux, le meilleur que j'ai pu manger ! Tout était parfait ici : les repas, la
maison, mes parents… C'était la vie que je voulais depuis toujours !
A la fin de cette journée magique, je voulus rentrer chez moi par la petite
porte mais mon autre mère m'en empêcha et me dit que je ne partirai jamais de
ce monde et que je devais me coudre les yeux de deux boutons noirs. Tout à coup,
elle se transforma en une très grande sorcière monstrueuse. Elle essaya de
m'attraper : je courus vers la petite porte et traversa le plus vite possible le
couloir qui menait à ma vraie maison, suivie de très près par la sorcière. Une fois
arrivée, je fermai à double tour la petite porte pour qu’elle ne puisse pas entrer et
repartis me coucher dans ma chambre.
Le lendemain matin, j'ouvris les yeux et me réveillai en me demandant si
j'avais vécu ou rêvé tout cela. Pour en avoir le cœur net, je me précipitai dans le
salon pour vérifier : je tournai la poignée et … rien, elle était fermée.
Li-Yuan Mathiot & Guillaume Percheron
Le manoir du Monthil
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je me
trouvais au manoir du Monthil, qui a été surnommé ainsi par les Allemands. Il
était 20h, aux alentours de Toulouse, quand je suis arrivé en compagnie de deux
amis, Gustave et Jean, devant une énorme double porte. A l’intérieur, je
distinguais un tapis rouge qui courait tout le long de la salle, jusqu’à l'escalier.
A cette époque, le manoir organisait fréquemment des fêtes dans lesquelles
toute la bourgeoisie était au rendez-vous. Tout se passait bien : nous nous
photographions avec des amis quand, tout à coup, une photo sortit du Polaroïd
avec un visage inconnu. Un deuxième événement étrange survint : l'ami de
Gustave cherchait sa femme, qu'il avait vue aller aux toilettes, mais qui n’était
toujours pas revenue.
Je me disais alors que l'histoire avec le Polaroïd pouvait être due à un faux
jour mais je craignais aussi que ce ne soit un fantôme. Quant à la femme, j'en
étais sûr, elle avait disparue.
Malgré mon inquiétude, je partis me coucher avec mes amis Gustave et Jean.
Une fois allongés, nous entendîmes des bruits de pas d'homme, des sifflements.
Nous décidâmes de monter au grenier et là, un énorme bruit se fit entendre :
c'était l'échelle qui était tombée. Quel soulagement ! Mais, dans un coin, je vis
l’ombre d’un homme tenant une lampe de poche dont le faisceau était pointé sur
moi. A ce moment-là, je compris que tous les événements étranges, les pas, les
sifflements, la photo sur le Polaroïd, la disparition de la femme, étaient provoqués
par ce mystérieux inconnu. Mais qui était-il ? Nous ne l’avons jamais su.
Armand Renard & Florent Joseph
Galanterie Mortelle
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre... Alors
que j'avais organisé une soirée costumée dans mon château, avec toutes les
personnes de ma ville, Saint Philbert du Peuple, je vis Stefan pour la première
fois… Il était entré par les grandes portes rouges du hall qui donnaient sur la
grande salle à manger, éclairée par les nombreux chandeliers. Nous avions
intitulé cette soirée « La soirée de bienvenue » pour fêter mon arrivée dans la
ville suite à l’héritage de mon oncle.
J'entendis sonner minuit quand, soudain, il arriva devant moi et m'invita à
danser. Il était brun avec des yeux bleus, grand ; il portait un smoking et son
parfum était envoûtant.
Un quart d’heure plus tard, nous décidâmes de sortir. C'est à ce moment-là
que ses yeux devinrent rouges vifs, des sortes de veines apparurent sur son visage
et de grandes canines lui sortirent de la bouche. J'étais pétrifiée, j'avais peur :
était-ce mon imagination, ou voulait-il me jouer un tour ? Ou était-ce vraiment
un vampire ? Non, c'était bien réel, car au moment où je m’apprêtais à hurler, il
prit mon visage entres ses mains et me dit : « N'aie pas peur, je ne te veux aucun
mal, je te montre seulement mon secret car j'ai lu en toi une confiance
inestimable. Alors oui, je suis un vampire, mais je ne suis pas méchant. »
Nous étions sur le point de nous embrasser quand Roger, mon majordome,
vint m'annoncer l'arrivée de ma meilleure amie Abbie. Je courus dans le hall,
suivie de loin par Stefan. Nous nous sommes enlacées et nous avons discuté
jusqu’à ce qu'elle aille voir d’autres amis. Je fus donc rejointe par Stefan, qui était
accompagné d’un de ses amis, Taylor. Il nous laissa tous les deux. Avec Stefan,
nous partîmes donc nous balader au bord de l'eau. Il me dit : « Je voudrais être
éternellement à tes côtés et que tu deviennes également une vampire. »
Je n’eus pas le temps de répondre : Taylor arriva, également transformé,
mais cette fois en loup-garou. Il était grand avec un pelage noir et des yeux
rouges, mais on pouvait quand même reconnaître ses traits. Il courait vers nous
avec un air agressif ; Stefan n’eut que le temps de crier : « NON !! ». Je crus mon
heure venue quand je vis les crocs de l'animal au moment où il sauta pour me
morde à la jugulaire. Quelqu’un se dressa devant moi, et l'animal l'attaqua
comme il l'aurait sûrement fait avec moi. Je n’eus pas le temps de voir qui venait
de me sauver la vie : Stefan me prit et m’emmena loin de ce massacre. Je
demandais à Stefan qui était mon sauveur et il me répondit, d’un ton navré, qu’il
s’agissait de Roger. J’entendis du bruit, sentis une douleur étrange, puis plus
rien… Je me réveillais quelques jours plus tard, je ne saurais dire quand
exactement. Abbie, à mon chevet, me confia que je venais de sortir du coma.
Cloé Jammeron & Noémie Pitault
Une nuit dans Central Park
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je me
trouvais alors dans Central Park, à New York, vers 23h00. La nuit était noire,
seules les lumières de la ville éclairaient le parc qui était plongé dans un
brouillard blanchâtre et opaque. Je m’y rendais pour aller voir les animaux
lorsque que je remarquai une maison inhabitée. Elle ressemblait beaucoup aux
maisons des années 90, quoiqu’un peu atypique : les volets étaient bleus ; la porte
d'entrée, orange ; et le garage avait une forme triangulaire. Je distinguai un trou
dans le toit qui me donnait une vue sur le grenier obscur.
Je tournai la tête pour poursuivre mon chemin quand, tout à coup, le toit de
la maison s'effondra. J'eus très peur et allai me cacher derrière un arbre.
Une créature, qui ressemblait fortement à une chauve-souris, se posa à terre
et se transforma en vampire. Puis, un vieillard sortit de la maison et se
transforma, lui aussi, en loup-garou. Le gardien, qui se promenait par là, ne
semblait pas voir ces étranges créatures. Alors que je comptais le rejoindre, toutes
les lampes du parc se mirent à s’allumer une à une. Je me mis à regarder aux
alentours mais je ne vis plus le gardien. Je décidai de m’enfuir en courant : les
deux étranges créatures me suivirent. J’accélérai, mettant toute mon énergie
dans cette course contre la mort.
Enfin, je retrouvai le gardien : il portait dans une main une pelle, et dans
l'autre une tête de chien. Effrayé, je me remis à courir, de plus en plus vite, et
rentrai me mettre à l’abri dans la maison du gardien. Toute cette histoire
m’avait donné une migraine épouvantable… Par la fenêtre, je vis une chose
horrible : le gardien du parc se faisait attaquer par le loup-garou. Je me sentis
mal et tombai dans les pommes.
Le lendemain, je me réveillai allongé près d'un arbre, le gardien à mes côtés.
Rassuré de ne pas avoir vécu tout cela, j’allais lui raconter mon étrange rêve
quand quelque chose me fit douter : le gardien n'avait plus qu'un œil.
Eliot Epagneul & Jordan Le Bihan
L'homme étrange
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre… Dans
la nuit du 3 au 4 décembre 1972, à Manhattan, je me promenais avec mon amie
Louise lorsque nous sommes tombées sur un petit quartier sombre pas comme les
autres. Les jeunes s’y retrouvaient chaque vendredi soir, à minuit, pour parler de
leur semaine passée. Au bout d'un moment, nous sommes arrivées devant un
motel : nous avons pris deux chambres séparées et sommes allées nous coucher. Le
lendemain, toute la journée, nous nous sommes baladées dans cette ville calme.
Ce soir-là, nous avons croisé un homme qui m’a paru familier mais, malgré
cela, nous avons continué notre chemin jusqu'au motel. Les jours passaient et,
chaque soir, à la même heure, l'homme réapparaissait.
Un soir, l'homme est venu m'accoster, me demandant de lui rendre tout
l'argent qu'il m'avait soi-disant prêté. Je lui disais qu'il faisait erreur, que je ne
l'avais jamais vu et encore moins connu. Je décidai alors de retourner voir Louise
pour lui parler de notre discussion. Je lui confiais aussi que l'homme ressemblait à
son mari qui était mort il y a un an. Elle me dit que c’était impossible que ce soit
lui et me raisonna.
Pourtant, plus le temps passait et plus l'homme se faisait pressant : je ne
comprenais pas grand-chose à ce qu’il me disait, mais ces rencontres me
donnaient froid dans le dos. Un soir, il me parla de Louise et affirma être son
mari ressuscité. Comment pouvait-il connaître son prénom et son histoire ? N’y
tenant plus, je décidai que nous quitterions la ville dès le lendemain.
Peu à peu, j’ai repris ma vie, mais parfois je me pose la question : cet homme
était-il vraiment là chaque soir ou avais-je sombré dans la folie ?
Lia Joseph & Mélissa Robba
La télévision
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Une nuit
pas du tout comme les autres. C'était le soir, j'étais avec ma grand-mère alors que
mes parents étaient partis au concert de Yannick Noah. Ma grand-mère me
disait qu'ils seraient à mon chevet demain matin. Elle éteignit la lumière et me fit
une bise sur le front. Elle alla s'installer devant la télévision, allongée sur le
canapé qui lui servit de lit. J'adorais regarder discrètement la télévision du haut
des escaliers.
Mais cette nuit-là était différente. Ma grand-mère éteignit la télévision,
sans me remarquer, alors que je somnolais en haut des marches. C'est alors que je
vis un spectacle des plus horribles en me réveillant.
J'allais boire un verre d'eau à la cuisine quand j'entendis le bruit de la
télévision qui s'allumait. Je n'en crus pas mes yeux : aucune image n’apparaissait,
juste un écran bleu. Peut-être était-ce le chat qui s'était assis sur la
télécommande ? Ma grand-mère se leva pour l'éteindre mais, à ce moment précis,
la télévision se coupa et se ralluma. Je ne comprenais toujours pas mais je vis ma
grand-mère étendue au sol. Je m'approchais d'elle, sans un mot, quand, tout à
coup, elle ouvrit les yeux et me poussa dans la télévision.
Il était minuit pile à l'horloge. J'étais, sans comprendre comment, à
l'intérieur de la télévision. Je tremblais, je voyais tout, j'avais tellement peur.
J'hurlais mais personne ne m'entendais. Je regardais le sol de la maison à travers
l'écran quand je me rendis compte que ma grand-mère avait disparue. Mon chien
et mon chat regardaient fixement la télévision jusqu'au moment où je vis mon
chat se transformer en une énorme bête: une sorte de "chat-garou". Il regarda le
chien et le dévora d'une bouchée. Puis, il disparut dans la cave. De plus, les jouets
se changèrent en créatures horribles. Ils s'approchèrent de la télévision par
dizaines. Ils se collèrent à moi sur l'écran sans même me toucher.
La nuit passa quand, soudain, je fus éjecté de l’écran. Les jouets étaient
encore là au moment où j'éteignis cette télévision de malheur. Alors, ils chutèrent
tous... Peu de temps après, j’ouvris les yeux brusquement : mes parents me
fixaient, assis près de moi. Tout semblait normal : mes parents remerciaient ma
grand-mère de m'avoir gardé et le chat sortit de la cave, tout joyeux. Cependant,
un mystère est resté irrésolu : depuis cette nuit-là, mon chien a disparu.
Lucas Bedouet & Valentin Delaunay
Un miroir antique
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je me
trouvais aux Rousses. Comme tous les soirs, j'allais au restaurant de mon vieil
ami Gousto, mais ce soir-là n’était pas comme les autres car la route que
j'empruntais habituellement était en travaux, donc je fus dans l'obligation de
prendre une ruelle parallèle. Dans cette ruelle se trouvait, dans un coin sombre,
un magasin singulier, dont je ne pouvais lire le nom. Je me rapprochai petit à
petit de la vitrine quand j’aperçus un filet de lumière durant quelques secondes.
Je devins d'une pâleur inhabituelle, puis repris ma route, très troublé par ce fait.
Le matin, quand je fus réveillé, encore perturbé de la veille, je pris
l'initiative de me rendre au magasin. Arrivé sur place, je pouvais enfin lire le
nom du magasin « Bois & Chiffons » sur cette façade abîmée et ancienne. Puis,
j’entrai dans le magasin : celui-ci était très profond et très sombre. J’aperçus, dans
le fond, un miroir qui était très poussiéreux. Je m’en approchai, l'admirai et
touchai les moulures lorsque j’entendis une voix : « Ne touchez pas ! » Dans le
doute, je me retournai et vis le vendeur, qui était habillé de manière très négligée.
Il ne me regardait pas mais cela n’a pas éveillé ma suspicion à ce moment-là. Je
décidai d'acheter le miroir et me dirigeai vers la caisse. De retour chez moi, je
pris l'initiative de le nettoyer, mais il fallait plus de rénovation que je croyais.
Après quelques semaines, il fut enfin livré dans mon somptueux château, plus
précisément dans ma chambre. Plusieurs jours s’écoulèrent et, chaque fois que je
passais devant ce miroir, je ressentais une sorte de sueur froide.
Un jour, alors que j’admirais les moulures, je me mis à les toucher. Soudain,
une voix se fit entendre. Je me reculai, la gorge serrée et le ventre noué, fis le
tour du miroir et regardai s’il y avait quelqu'un dans la pièce. En effet, après
avoir entendu « Ne touchez pas ! », je ressentis un malaise, un trouble de quelques
secondes, comme si cette voix m’était familière. Je me souvins alors des paroles
entendues dans le magasin. Ma préoccupation fut de savoir s’il y avait une
explication rationnelle à cela : ce miroir cachait-il un micro ? Mais si ce n’était
pas le cas, aurais-je des hallucinations ? Je décidai donc de mener mon enquête.
Quelques jours passèrent sans que la voix ne se fasse entendre. Mais un
matin, en me recoiffant, j’effleurai le miroir et entendis de nouveau cette voix
maudite : « Je t'avais prévenu ! » A cet instant, je décidai d'appeler des experts,
tant j’étais effrayé par ce phénomène. Ils finirent par découvrir un micro qui
était caché à l’intérieur. Cela ne faisait pas de doute, le vendeur était
responsable : voilà pourquoi il me l'avait vendu à bas prix !
Le temps passa. Je reprenais ma vie tranquillement avec ma femme, à qui je
n'avais pas confié cette histoire de peur de passer pour un fou. Cependant, un
matin de juillet, de mon lit, je crus entendre au loin : « Lève-toi, c'est ton heure »...
Marie Girouard & Axelle Percevault
Tous les 200 ans…
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Cette
nuit de 1815 était particulièrement froide, c'était une nuit de pleine lune. A 4h27,
tout Genève entendit un cri. La nuit passa, mais ce bruit me resta dans la tête. Le
lendemain, alors que je mangeais, j’entendis sonner à la porte. Deux policiers se
tenaient devant moi pour m’annoncer la terrible nouvelle : le décès de mon
grand-père. Je reçus un courrier quelques heures plus tard : c’était le testament de
mon grand-père Rodolphe. J'appris, en le lisant, qu'il me léguait son grand
manoir. Je décidai donc de m'y rendre. A mon arrivée, je découvris une énorme
tour, elle me parut tellement étrange que tout ce qui était autour n'avait plus
aucune importance. Cette tour avait absorbé toute mon attention, elle avait une
unique porte munie de dix-huit cadenas. Après l'avoir regardée attentivement, je
fis le tour du manoir. Un manoir immense mais somme toute banal.
Une nuit, l'insomnie me prit. Je sortis donc, pris mon journal et me mis à le
lire. J’aperçus un article sur la mort de mon grand-père : on parlait d’une mort
mystérieuse, provoquée par une morsure au cou. Cette nouvelle me laissa
perplexe…
La nuit suivante, un bruit de porte me réveilla. Je quittai ma chambre, et je
devinai que le bruit venait de l’étrange porte de la tour. Pris de peur, je n’eus pas
le courage de m’en approcher. Le lendemain matin, dès le jour levé, je décidai d’en
savoir plus. Quand j’eus coupé tous les cadenas, j'ouvris la porte et montai en haut
de la tour. Une fois au sommet, je vis du sang et des poils sur un drap blanc
déchiré. J’appelais donc la police pour les informer de ce fait très étrange. Une
fois redescendu, des traces de sang laissaient distinguer des pas. La peur s'était
maintenant emparée de mon esprit : j'appelai deux de mes amis pour leur faire
part de mon expérience. L'un d'eux me crut et choisit de me rejoindre ; le
deuxième ne me prit pas du tout au sérieux mais décida quand même de se
rendre au manoir pour éclaircir la situation. Mes deux amis, après avoir passé la
journée à mes côtés, repartirent le soir même. Un soir de pleine lune… Comme la
précédente, j'entendis un cri, le même que celui que j'avais entendu à Genève. Le
lendemain, dans le journal, j'appris que mes amis étaient morts, dans la forêt qui
entoure le manoir, de la même façon que mon grand-père.
La police chercha le coupable mais aucune preuve tangible ne fut
retrouvée : pas de traces digitales, juste des poils. Je ne saurais jamais ce qu’il se
passe dans cette forêt les soirs de pleine lune. Mais une légende raconte que, tous
les 200 ans, des attaques mystérieuses se produisent durant l’année. Qui sait ?
L’année 2015 sera donc peut-être celle de l’horreur…
Marie Godart & Maxens Desaunay
D'une minute à l'autre
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Tout
d'abord, laissez-moi me présenter : je m'appelle Olivier, j'ai 35 ans et je suis
psychologue. Lors d’une marche nocturne proche de la petite ville d'Autun, je
remarquai une petite maisonnette qui m’attira immédiatement. La porte étant
fermée, je suis alors entré par l’une des fenêtres qui était cassée.
Soudain, une porte se dessina devant moi : il est minuit à ma montre quand
elle s'ouvrit. Une minute plus tard, la porte se referma. Ce phénomène
m’intrigua : je décidai donc de revenir le lendemain à la même heure.
A nouveau, ce soir-là, la porte se reforma. Cette fois, je franchis le pas et
entrai : tout était blanc et un halo lumineux grandissait à vue d’œil. La peur et
l'angoisse me gagnaient à une vitesse folle. Je rencontrais, dans cet univers
étrange, des spectres qui me couvraient d’or. Alors, deux explications
s’offraient à moi : soit je m’étais fait assommé par l’habitant de cette maisonnette
et je rêvais tout cela, soit j’étais en train de vivre un événement surnaturel.
Quoi qu’il en soit, je poursuivais mon chemin quand un autre fantôme
surgit. Il était menaçant et, je ne sais pourquoi, semblait vouloir se venger de moi.
Il m’ôta tous les biens offerts par les autres spectres et me renvoya dans le monde
réel.
Le lendemain, je me réveillai dans la forêt d’Autun, pris d’un affreux mal
de tête. Encore bouleversé par l’étrange péripétie de la nuit, et ne sachant pas ce
qu’il m’était arrivé, je me mis en quête de la maisonnette et de sa porte. Après
plusieurs heures de recherches infructueuses, j’abandonnai et rentrai chez moi.
Deux mois passèrent avant que je ne revis cette porte : une nuit, elle
réapparut, chez moi. Le fantôme vengeur était là et s’adressait à moi : « Tu
mourras pour ce que tu m'as fait ! » Puis… plus rien. Je n’ai jamais compris ce
qu’il m'était arrivé, et je ne sais toujours pas si mon heure approche, ni si ce
fantôme de malheur va revenir un jour.
Clément Mercier & Thomas Pichonneau
Les nuits de l'horreur
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Moi,
Nina, 10 ans, j'habite en ville. Mais tout cela va changer : finis les réveils
bruyants, les commerces dans toutes les rues, les copains des banlieues ; et bonjour
la campagne, le manoir isolé du monde et bizarre ! Dès que mes parents
m'annoncèrent que nous allions déménager pour ce manoir, je sentis que
l’aventure allait commencer. Nous sommes partis pour nous y installer le soir du
réveillon de Noël. Arrivée sur place, je découvris ma chambre, très grande. La
soirée s'achevait et je m’endormis.
Pendant la nuit, j'entendis craquer le parquet du grenier. Je commençais à
avoir peur. Ensuite, un loup hurla. Je sautai de mon lit et allai dans le couloir,
bien décidée à rejoindre mes parents. Mais là, en plein milieu, je vis quelque chose
me fixer : c’était un fantôme ! Je me mis alors à crier. Mes parents se réveillèrent
en sursaut et me rejoignirent. Ils tentaient de me calmer, en me disant qu’il n’y
avait personne à part nous, quand un vampire arriva derrière et montra ses
crocs, prêt à se jeter sur nous. Il était étrange, d'une pâleur inhabituelle, au
regard noir. Le cauchemar ne s’arrêta pas là : des objets se mirent à bouger tout
seuls, des chaises tombèrent,… Je vis même un fantôme, mais mes parents ne le
voyaient pas. Il me dit : «Bonjour Nina, je m'appelle Casper et je suis le maître de
cette maison. Vous avez pris un gros risque en venant ici. Vous allez le
regretter.» Je commençais à être terrorisée, mon pouls s'accéléra, je pris mes
jambes à mon cou et courus vers la porte d'entrée. Mais la porte était fermée,
bloquée : je ne pouvais plus sortir de ce lieu hanté ! J’allais faire demi-tour quand
je sentis quelque chose tomber sur mon crâne…
Il était 10 heures du matin quand je me réveillais, dans ma petite chambre,
à Paris. Est-ce que tout cela n'était qu'un rêve ? Soulagée, je me rendais dans la
cuisine. Mes parents, assis autour du petit-déjeuner, m’embrassèrent et me
dirent : « N’oublie pas de finir tes cartons, nous partons ce soir pour le manoir. »
Laurine Percevaux & Léana Huguet
Où ça ?
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Il faisait
nuit, je revenais d'une soirée un peu arrosée avec Céleste et Barbara, mes deux
meilleures amies. Nous étions dans la rue, en direction de nos appartements, et
nous marchions sur les quais du port de Concarneau, longé de réverbères noirs
dont la moitié ne fonctionnait pas ou plus. Il y avait des anciens pavés en guise
de sol. Les magasins portuaires étaient tous fermés, excepté la discothèque visible
par ses lumineuses LED bleues qui donnaient sur le port. A cette heure, tous les
bateaux étaient rentrés. Le vent les faisait tanguer. Il n'y avait plus personne à
part nous. L'horloge accrochée sur la façade de la mairie affichait 1H27 en
chiffres romains. Un brouillard opaque venait de se lever…
Soudain, mon souffle se coupa net, sans que Céleste et Barbara ne s'en
rendent compte : « Que t'arrive-t-il ? » demandèrent-elle. Au même moment, le
coup des 1H30 se fit entendre. « Chut ! Regardez au loin ! » répondis-je.
Au loin, alors que le brouillard troublait ma vue, j'aperçus une ombre très
sombre et inquiétante dans la lueur des réverbères. Elle semblait s'avancer petit à
petit vers nous.
« On dirait un homme, ou non, un spectre, ou non, le dia...
- Tu es folle, dit Barbara.
- C'est normal, tu as trop bu, reprit Céleste.
- Mais non, regardez ! dis-je.
- Où ça ? » dirent-elles ensemble.
Mon cœur se mit à battre la chamade, mon sang ne fit qu'un tour car, au
moment où les filles prononcèrent, effrayées, les deux mots « Où ça ? », l'ombre
disparut. Plus rien. Comme si elle s'était volatilisée. Une vague de frissons me
parcourut.
« Je te l'avais bien dit, tu as des hallucinations car tu deviens folle.
- Je vous jure, dis-je en montrant le coin de la rue, elle était là, à dix mètres
devant vos yeux ! Je n'invente rien, c'est vous qui ne l'avez pas vue ! Je peux
même vous dire qu'elle semblait flotter dans les airs !
- Admettons. Mais comment se fait-il que nous ne l'ayons pas vue? reprit
Barbara. Tout simplement parce que tu es fatiguée et que tu n'as pas attendu
d'être dans ta chambre sous ta couette pour rêver. »
Etais-je devenue folle ou bien avais-je vraiment vu un spectre ou le diable ?
Une fois rentrées, la nuit, ponctuée par des cauchemars, me sembla très longue…
Le lendemain soir, après une bonne journée de révisions pour le Bac, nous
sommes parties fêter notre dernière journée avant l'épreuve dans un restaurant.
Après notre repas, nous avons fini la soirée dans la discothèque du port. Nous
sommes sorties à 1H29. Nous avons repris le même chemin que la veille et, au
même endroit et au même moment, l'horloge sonna et l'ombre réapparut. Je criai :
« Là !
- Où ça ? » dirent mes meilleures amies.
A cet instant, l'ombre disparut et, derrière nous, une voix se fit entendre :
« Demain soir... » Cette fois, je m’inquiétais encore davantage sur ce que cela
pouvait être. L’angoisse monta jusqu’au lendemain soir, lorsque la sonnette de
mon appartement retentit. J'entrouvris et entendis cette voix, qui m’effrayait de
plus en plus. Elle me dit :
« Regarde
- Où ça, dis-je. »
Alors, j'ouvris la porte et là...
Bérénice Fresneau & Armelle Nicolas
Un cimetière fantastique
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. J'allais
dans le cimetière où était enterré mon père, un soir de pleine lune, au douzième
coup de minuit. Ce cimetière, inquiétant et sombre, entouré d’arbres nus,
contenait plus de cent tombes. Arrivé devant la grille de l’entrée, je ne pus entrer
car il y avait un cadenas. J'essayai d'escalader mais c’était trop haut. Je tirai
alors de toutes mes forces sur le cadenas.
Tout à coup, bizarrement, il a cédé. Je commençai à pousser la grille pour
rentrer quand tous les réverbères du cimetière se sont allumés. L’ampoule de l’un
d’eux se mit à clignoter très rapidement : je m’en approchais tout doucement
lorsque j’entendis un bruit étrange derrière moi. C’était comme si on venait
d’arracher un arbre. Je me retournai pour voir : une faux sortit de la terre, je me
reculai de peur et aperçus un crâne avec une capuche. Je m’enfuis en courant,
distinguai une personne au loin et me dirigeai vers elle, tout en surveillant la
faucheuse qui me poursuivait. Je hurlais « À l'aide ! À l’aide ! » mais,
malheureusement, la personne disparut sous mes yeux… Je continuai, malgré
tout, ma course vers la sortie.
Une fois à l’extérieur, je fus surpris de croiser plusieurs personnes
costumées : des loups-garous, des vampires, des morts-vivants,… Intrigué, je
décidai de rentrer chez moi. Sur la route, je m’interrogeai : avais-je vraiment
croisé la Mort ou seulement quelqu’un qui se faisait passer pour elle ?
Romain Hupont & Brian Blanchet
Marécages
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Un
mardi soir, après être rentrée d'une journée de cours fatigante, je suis allée faire
un footing, pour me changer les idées, près des marécages. Il faisait sombre, les
buissons et les arbres plissaient sous le vent et c'était la pleine lune. J'avais la
forte impression d'être observée par quelque chose d'inhumain : cela me donnait
la chair de poule.
C'est à ce moment-là que j'aperçus une ombre blanche qui rôdait dans la
vallée. Cette ombre paraissait à moitié humaine seulement. On aurait dit qu'elle
errait sans but. Je me rapprochai doucement de cette chose …
Je vis alors comme un fantôme ! Je réfléchis alors deux petites secondes et
me dis : « C'est impossible ! C'est forcément une blague de la part de mon frère : il
sait que j'ai horreur de tout ce qui est surnaturel ! » Je décidai de rebrousser
chemin pour rentrer chez moi.
En rentrant chez moi, de ma fenêtre, je balayai du regard, inquiète, toute la
rue. Et c'est là que je vis, au coin de la rue, l'ombre blanche qui me regardait
fixement. Cela ne pouvait être une blague. Je réalisai alors que cette ombre était
vraiment un fantôme. Et, je ne sais pour quelle raison, j'étais pris d'une envie
irrésistible de la suivre. Affolée, terrorisée même, je le rejoignais dans les
marécages : il m’attendait, devant un buisson.
Tétanisée à l’idée de ce qui allait m’arriver, je m’approchai avec méfiance.
Soudain, ce qui m’avait semblé être un fantôme me dit : « Aidez-moi à retrouver
ma chaussure, s’il vous plaît. »
Clarisse Menguy & Aurore Billey
L’ombre aux deux visages
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je me
trouvais dans un château ancien, à Paris, aux douze coups de minuit. Il y avait
un orage violent cette nuit-là. Le château se trouvait au milieu d'une forêt
étrange. Avant d'accéder à ce bâtiment en pierre, impressionnant avec ses
quatre tours et ses soixante-dix fenêtres, il fallait passer par un grand portail et
traverser au milieu des tombes abandonnées.
Tout à coup, j'aperçus deux petites lumières rouges surgir devant le portail
du vieux château. A ce moment-là, je pensais que ça pouvait être les yeux d’un
loup-garou. J’étais morte d’inquiétude, à tel point que ma tête se mit à tourner et
que je m’évanouis. Je me réveillai en sursaut, avec un gros mal de tête. Puis, je
réalisai que tout ceci n’était qu'un cauchemar.
Le lendemain, je crus revivre la même chose... en pire ! En effet, de ma
chambre, j'entendis un bruit. J'allumai la lumière et allai voir à la fenêtre ce qu'il
se passait. Je ne m’étais pas trompée, la veille : il y avait bien un loup-garou dans
cette forêt, et il était de retour ! Tout à coup, un fantôme bondit devant mes yeux,
puis se dirigea vers le loup-garou. J’assistai alors à une chose incroyable : ils
fusionnèrent et se transformèrent en un monstre terrible. Paniqué, je courus me
réfugier sous ma couverture et finis par m’endormir.
Je me demande encore si cette histoire n’était qu’un cauchemar ou si c'était
réel. Aujourd'hui, au moindre petit bruit et à la moindre lumière qui s’allume, je
ressens encore la peur.
Jérémy Etienne & Steven Savary
L'homme à la moto
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Tout a
commencé par un après-midi de décembre quand je décidais d'aller faire un tour
à moto dans la forêt de Pépin. J'enfilais mon équipement, je sortais ma moto, puis
partais en forêt. Il avait neigé la veille : les chemins en étaient recouverts. Après
plusieurs heures de balade, je voulus rentrer chez-moi mais ma moto cala : plus
d'essence ! J’essayais de trouver de l'aide... en vain, jusqu'au moment où un
chasseur arriva devant moi. Il était lui aussi perdu. La nuit tombait : nous nous
assîmes autour d'un feu.
Tout à coup, le chasseur et moi entendîmes les arbres craquer et sentîmes le
sol trembler. Nous décidâmes de nous séparer pour en savoir plus…
Plus tard, une fois que j’eus retrouvé le chasseur, il me raconta son histoire :
« Des phénomènes étranges se sont multipliés dès que nous nous sommes quittés.
Je sentais que l'on m'observait, je voyais les arbres bouger anormalement, le sol
s'affaissait devant moi. » Je lui répondais qu'il avait sûrement halluciné, que ce
n'était pas possible,… Toutefois, je pris l’initiative d’aller, moi aussi, faire un tour.
Alors que je venais de le quitter, ce qu'il venait de me raconter commença à
m’arriver. J’avais l’impression que les arbres avançaient devant moi, que le sol
m’élevait en l'air, que les arbres parlaient,… A cet instant, je me disais que j'allais
mourir. Tout cela m’arrivait-il vraiment ? Ou est-ce que le récit de mon
compagnon troublait ma perception des choses ? En tous cas, je tremblais comme
une feuille. Et donc je décidai de rebrousser chemin et de revenir avec le chasseur.
Quand j’arrivais à notre point de rencontre, il n'était plus là. Je criais de toutes
mes forces, mais aucune réponse de sa part. Alors, je repris ma moto qui, par
chance, redémarra. Miracle !
Une fois rentré chez moi, je partis prendre une douche histoire de me vider
la tête. Dès le lendemain, je retournai chercher le chasseur, bien décidé à résoudre
l’énigme de la veille. Mais, arrivé devant la forêt, je n'eus pas le courage de
retourner l’explorer. Aujourd'hui encore, je n’en ai pas la force, et je ne sais
toujours pas ce qu'est devenu le chasseur. Depuis, cette nuit continue de me
hanter.
Joris Lhopiteau & Etienne Ayroles
Cauchemar ou..
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. A cette
époque-là, moi, Julie, j’habitais dans une villa à trois étages, située en Californie, à
Los Angeles avec mes amis pour colocataires. Ils étaient tous là : Jack, Nash,
Nate, Sammy, Taylor, Matthew, Anaïs, Louanne, Lévana, Charlotte et même
Cameron ! Bref, je me trouvais dans la villa, avec eux, autour de la piscine. Nous
étions en train de boire un verre, comme tous les vendredis soirs. L'ambiance
était chaleureuse, comme d'habitude. Vers 22h00, les pizzas que Matthew avait
commandées arrivèrent, alors nous décidâmes d'aller les manger sur le canapé du
salon, tout en regardant un film. Ce soir-là, nous choisîmes un film d’horreur :
« L’Exorciste ». Durant tout le film, je suis restée agrippée au bras de Cameron :
j'avais tellement peur que chaque bruit me faisait crier ! A la fin, nous allâmes
nous coucher, fatigués de notre semaine. Je montai dans ma chambre avec
Cameron et n’eus aucun mal, malgré le film, à m’endormir.
Tout à coup, je me réveillai brusquement, toute transpirante, à cause de ce
rêve étrange, où je me voyais poignarder Cameron à plusieurs reprises.
Je tournai la tête, mais je ne le vis pas à côté de moi. Paniquée, je me levai
et cherchai dans les moindres recoins de la chambre si Cameron y était. Je savais
que c’était sûrement une blague de sa part mais, ce coup-ci, je ne la trouvais pas
marrante du tout. Je craignais qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave…
Je décidai donc de descendre et de le chercher. Je commençai à fouiller le
salon, puis la cuisine… Rien, à part notre chien Jaxx qui dormait profondément
sur le canapé. Je continuai mes recherches, encore et encore, dans chaque pièce
jusqu'à en réveiller Taylor et Nash, qui se mirent à m’aider. Toujours aucune
trace de Cameron : mon cœur se mit à battre la chamade. Où était-il ? J'essayais
même de le joindre sur son téléphone, en vain. « On va le retrouver, Julie, ne t’en
fais pas ! me dit Sammy. Il ne doit pas être bien loin. Si ça se trouve, il est juste
parti faire un tour. » Malgré ses paroles rassurantes, je ne pus empêcher les
larmes de couler sur mon visage.
Soudain, je repris espoir : nous n’étions pas allés voir dans la salle de bain
du dernier étage ! Je m’y précipitai, tournai la poignée et restai sur le seuil de la
porte, pétrifiée par la vision que j’eus… Cameron était allongé dans la baignoire
remplie de sang, poignardé à plusieurs reprises au niveau du cœur. Un couteau,
dont la lame était noyée de sang, était à terre. Je poussai alors un cri strident. En
l’entendant, tout le monde monta en vitesse et tous s'effondrèrent en pleurs face à
cette scène horrible.
L’enquête policière qui s’en est suivie n’a pas aboutie. Nous n’avons jamais
su s’il s’agissait d’un suicide ou d’un meurtre… Serait-ce moi qui l'ai tué ?
Julie Cousseau & Lévana Flécheau
Game Over
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Tout à
commencé à Paris, dans le 16ème arrondissement plus précisément. Mes parents,
fortunés, possédaient une grande et belle maison. Mon père était toujours en
déplacement ; ma mère, qui travaillait en tant que secrétaire, pouvait donc
s'occuper de moi, Mark. J'aimais les jeux vidéo et j'y jouais beaucoup. Le jour de
Noël, mes parents me firent donc cadeau du jeu que j’attendais : « Game Over ».
Le soir même, dans ma chambre, je commençai à y jouer.
Au bout de dix minutes, la console s’éteignit. Pensant avoir appuyé sur le
mauvais bouton de la manette, je la rallumai. Tout à coup, un écran blanc
apparut, m’éblouit et je me sentis comme aspiré dans le jeu.
J’étais en pleurs, je ne comprenais pas ce qu’il m'arrivait, quand une
personne s'approcha de moi. Il s’agissait du personnage principal du jeu, Elio. Je
lançai la conversation :
« T... Tu es Elio?
- Oui, mais t'es qui, toi? »
Je lui expliquais comment j'étais arrivé là et lui demandais comment
rentrer chez moi. Elio me confia que la seule solution était sans doute de terminer
la partie.
Il me guida donc dans le jeu : au niveau 1, je dus planter des flèches au
cœur de trois cibles avec mon arc ; au niveau 2, il fallait sauter des haies sans les
faire tomber. Tout cela me semblait plutôt facile… Mais, arrivé au niveau 3, la
peur se saisit de moi. Dans ce monde-là, il faisait froid et sombre. Des yeux rouges
nous observaient et des bruits étranges parvenaient de tous les côtés. Soudain, des
zombies surgirent devant nous ! Elio se mit à courir, mais je ne parvenais pas à le
suivre : je sentis qu’on m’attrapait par la cheville et chutai lourdement sur le sol.
Quand je me réveillai, dans mon lit, en sueur et un peu sonné, la télévision
affichait un écran blanc et lumineux.
Lenny Brotonne & Clément Madiot
L'esprit du manoir
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je me
trouvais à quarante-quatre kilomètres de Lyon, dans une ville appelée « Nulle
Part ». J’étais accompagné de mon ami Matthieu. Nous nous apprêtions à
débuter notre séjour dans un hôtel 5 étoiles. Il était 20 heures quand nous
arrivâmes dans la ville. Après plusieurs détours, nous réalisâmes que nous étions
perdus. Nous tombâmes sur un manoir lugubre. Epuisés, nous décidâmes d’y
entrer pour demander l’hospitalité pour la nuit. Pour détendre l’atmosphère,
Matthieu me lança : « Toi, t’es pas allé sur Trivago ! » Je souris légèrement, puis
me mis à frapper à la porte : personne ne répondit. Nous nous regardâmes et
entrâmes.
Soudain, après avoir fait quelques pas à l’intérieur, un lustre tomba à nos
pieds. Je ressentis de l’inquiétude, mais nous étions décidés à ne pas passer la nuit
dehors. Alors, nous examinâmes les lieux : il y avait plein de toiles d’araignées et
de portraits dans des cadres sur le mur. On aurait d’ailleurs dit qu'ils nous
suivaient du regard, ce qui était très angoissant. Durant notre inspection, il me
sembla entendre un bruit de petits pas derrière nous. Je fis part de mon
impression à mon ami, qui attesta qu’il n’avait, lui, rien entendu.
Nous finîmes par trouver les chambres, et nous nous installâmes
tranquillement. Le lendemain, toute la journée se passa normalement :
l’inquiétude, la peur et l’angoisse m’avaient quitté. Nous nous plaisions
finalement dans cet endroit ! A tel point que nous tombâmes d’accord pour y
passer une autre nuit. Avant de se coucher, Matthieu alla aux toilettes. Tout à
coup, j’entendis un cri qui me glaça le sang. Lui était-il arrivé malheur ? Non,
non, je devais me raisonner : c’était probablement encore une de ses blagues.
Quand il revint, je lui demandai quand même si ça allait. Avec un petit sourire, il
me répondit : « Oui, pourquoi ? » et retourna dans sa chambre.
Le lendemain matin, nous préparions nos valises afin de reprendre la route
le plus tôt possible. Nous étions sur le seuil de la porte quand un cri, similaire à
celui de la veille, se fit entendre. Un doute me saisit : Matthieu était à mes côtés
cette fois-ci, comme était-ce possible ? Je lui demandai donc si c’était bien lui qui
avait crié cette nuit pour me faire peur. Il me répondit que non et parut ne pas
comprendre ma question, comme s’il n’avait rien entendu. Un frisson me
parcourut tout le corps et je me mis à presser mon ami de partir.
Maxence Deschamps & Clément Guerrier
L'esprit du chalet
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. C’était
en montagne, à Avoriaz, pendant les vacances de Noël, dans un chalet de
location : petit, de couleur ébène et dans un piteux état. Lorsque je suis arrivé
devant, avec mon fils et sa femme, leur réaction a donc été compréhensible : ils
m'en voulaient d'avoir loué une ruine pareille ! Alors que j'allais ouvrir la porte,
j’eus un mauvais pressentiment…
Soudain, nous nous rendîmes compte que ce petit chalet d’apparence
médiocre cachait un intérieur digne d’un palais de maharaja : les chambres
étaient luxueuses, des rubis ornaient les murs et les portes et des gardes se
tenaient devant chaque entrée. Finalement, ce n'était pas une si mauvaise idée de
louer ce chalet ! Nous nous dépêchions de nous installer avant de profiter d’un
dîner royal.
Cette nuit-là, malgré un lit des plus confortables, je ne parvins pas à
m’endormir. En effet, je ressentis des courants d’air qui me faisaient frissonner…
Le lendemain matin, en sortant du chalet, nous eûmes la surprise de trouver, à la
place de nos combinaisons de skis, des tenues hawaïennes. Puis, nous nous
aperçûmes que nous n’étions plus à la montagne, mais à la plage ! À ce momentlà, je fus pris d’un doute : était-il possible que le chalet se soit déplacé pendant la
nuit ? La seule façon de le savoir était de poser la question aux gens qui se
trouvaient sur cette plage où nous avions mystérieusement atterri. Tous me
répondirent la même chose : « Le chalet a toujours été là, monsieur ! »
Le soir venu, je voulais m’assurer que je ne devenais pas fou et décidai de
rester éveillé afin de voir si la magie allait opérer de nouveau. Je luttais contre le
sommeil quand, tout à coup, je ressentis les mêmes courants d’air que la veille,
puis… plus rien : je m’endormis. Au réveil, nous étions de retour à Avoriaz. Je
demandai à ma famille ce qu’ils en pensaient, mais ils semblaient ne pas
comprendre de quoi je parlais. Avais-je seulement rêvé ? Je ne l’ai jamais su. Une
chose est sûre : je ne louerai jamais plus « Le chalet de Satan » !
Nicolas Mesureur & Jules Boucheron
La poupée
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. Je vivais
dans une vieille maison qui se situait dans une forêt. Mon large escalier de quatre
marches donnait sur une porte marron. Comme chaque vendredi soir, mes
parents étaient de sortie. La nounou arriva vers 19 heures. Elle était toujours
aussi belle et élégante : ses beaux yeux bleus et son grand sourire me rendaient
joyeuse. En me voyant, elle me fit un câlin.
Nous passâmes une soirée agréable, comme d’habitude. Plus tard, elle me
mit au lit, me borda et me souhaita une bonne nuit. Je m’endormais rapidement…
Dans la nuit, j'entendis un bruit suspect. J’ouvris les yeux et vis ma poupée aux
cheveux roux, vêtue d’une robe blanche avec un nœud bleu foncé, s’animer et
marcher vers moi. Ses yeux rouges me fixèrent avec un regard de terreur.
Etrangement, elle ressemblait à ma nounou… Je bondis et poussa un cri de peur.
Ma poupée Christie se mit à me suivre. Sa bouche cousue m’angoissait au plus
haut point. Etait-ce une mauvaise blague ou était-elle vraiment hantée ?
Après quelques temps, je la perdis de vue et me recouchai, la boule au
ventre, en tentant de me rassurer. J’avais peut-être seulement fait un cauchemar,
après tout. Mais soudain, je sentis que l’on tirait ma couverture. Je sursautai et
vis Christie : elle se mit à rire, tout en me regardant. Je descendis alors les
escaliers en courant pour rejoindre ma nounou. Tout à coup, je vis dans le miroir
d’en bas le portrait de ma nounou avec, elle aussi, la bouche cousue. Je courus
vers la cuisine et finis par la trouver. Je lui expliquai ce qu’il venait de se passer,
mais elle ne me croyait pas. Elle me prit dans ses bras et m’emmena dans ma
chambre pour me prouver que j’avais tort. Et, en effet, tout était normal.
Pourtant, en quittant ma chambre, elle m'enferma et me dit, dans un rire
semblable à celui de ma poupée : « Christie reviendra ! Christie va revenir !
Christie reviendra ! Christie va revenir ! » Je me réfugiai sous la couverture, seuls
mes yeux dépassaient : j’aperçus alors Christie, inanimée, sur la commode, en face
de mon lit. Epuisée, je finis par m’endormir.
Le lendemain matin, mes parents vinrent me réveiller. Ils me félicitèrent
d’avoir été gentille avec la nounou, qui leur avait dit que je m’étais sagement
endormie. Je comprenais alors que les événements de la veille n’étaient que le
fruit de mon imagination. Après le petit-déjeuner, je remontai dans ma chambre
chercher ma poupée. Elle n’était plus là : il ne restait plus que son nœud bleu sur
la commode…
Pauline Fortier & Anaïs Rochereau
La nuit du gardien
Moi, j'ai ressenti la peur l'hiver dernier, par une nuit de décembre. C'était
dans un cimetière sombre et profond, dont j’étais le gardien. Au fond, derrière les
tombes, se trouvait ma cabane en bois et en tôle. Après ma ronde, j’y retournai
pour jouer à la console, histoire de passer le temps. Une fois le jeu terminé, je
cherchais à m’occuper autrement : l’idée me vint alors de lire un peu.
Soudain, quelque chose d’inhabituel arriva : toutes les lumières s’éteignirent
d’un seul coup ! Je commençai à transpirer car j’avais peur du noir. Je me dis que
c’était une coupure de courant, que ça allait revenir, du moins je l’espérais…
Quand tout se ralluma, je fus soulagé.
Je regardais ensuite par la fenêtre pour vérifier que les lampadaires
extérieurs s’étaient, eux aussi, rallumés. Tout à coup, je vis une silhouette étrange
dans la brume qui était brusquement tombée. Malgré la peur qui m’envahissait,
je sortis. L’inquiétude montait en moi, je me mis à trembler en m’approchant de
la silhouette que je ne quittais plus des yeux. Soudain, elle disparut et réapparut
à quelques mètres de moi, comme si elle s’était téléportée. Je ne distinguais
toujours pas ce que c’était : un homme ? un animal ? autre chose ? Pris de
panique, je m’enfuis vers ma cabane pour m’y réfugier.
Depuis cette nuit-là, j’ai repris mon travail après quelques jours de repos.
Chaque soir, j’ai peur lorsque je prends mon service… Et j’ai changé mes
habitudes : je ne joue plus aux jeux vidéos car je me demande si ce n’était pas à
cause de cela que j’avais vu – ou cru voir – cette silhouette de malheur.
Tomas Ildiss & Simon Bergeolle
© Collège Saint Joseph - Longué