Cheval territorial état des lieux perspectives

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Cheval territorial : état des lieux
et perspectives d’avenir
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d'équi-meeting cheval territorial
Le Lion d'Angers, sept 2016
Auteur : S. Lefebvre (ENSAIA, OMEFFE)
Article extrait de la revue équ'idée n°76, Automne 2011
Le cheval de trait a longtemps fait partie de l’histoire humaine, accompagnant le
développement agricole et industriel jusqu’à la fin de la seconde guerre
mondiale. Concurrencé ensuite par la traction automobile et le développement
du machinisme, le cheval attelé a progressivement disparu des campagnes et des
villes. En vingt cinq ans à peine, ils voyaient leur nombre divisé par six.
Aujourd’hui, les chevaux de trait reviennent en ville.
A télécharger :
La traction animale dans les
collectivités
territoriales bas-normandes
Sommaire
Le retour du cheval en ville
L'étude de bilan menée par l'OMEFFE
Résultats de l'étude
Service propre de la commune ou recours à un prestataire extérieur ?
Les agents cochers/meneurs ou palefreniers
Le potentiel de développement de l’utilisation du cheval attelé : l’exemple
de la Basse-Normandie
Voir aussi
Lettre d'information "Avoir un cheval"
Boite à outils
Le retour du cheval en ville
Boite à outils
Depuis une quinzaine d’années, le retour du cheval de trait s’observe ici et là dans
les villes. Les expériences d’utilisation du cheval attelé se multiplient : ramassage des
ordures, transport de personnes, entretien des espaces verts ou travaux agricoles
incombant à la collectivité.
 Imprimer
De nombreux facteurs sont à l’origine de cette évolution : développement durable,
bienfaits d’une présence animale appréciée des citoyens, baisse permanente de la
consommation de viande menaçant la survie de certaines races de trait, etc.
 Glossaire
Engagés depuis plus de vingt ans auprès des éleveurs pour enrayer la disparition des
races de trait, les Haras nationaux, devenus Institut français du cheval et de
l’équitation, encouragent et soutiennent le développement du cheval territorial
en partenariat avec des collectivités qui, comme la Région Basse-Normandie, sont
sensibles à des enjeux qui touchent à la fois au développement des territoires, à la
protection du patrimoine vivant, à l’emploi et à l’intégration sociale.
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© Beauvais / SITA / 2008
L'étude de bilan menée par l'OMEFFE
Dans ce contexte, l’Observatoire des Métiers, de l’Emploi et des Formations de la Filière Equine (OMEFFE), créé par équiressources en 2010, a lancé une étude de bilan, complétée d’une enquête d’intérêt, sur l’utilisation des chevaux attelés
par les collectivités territoriales. L’objectif de cette étude est double :
dresser un état des lieux de l’existant,
évaluer le potentiel de développement de l’utilisation du cheval attelé, afin d’aider les responsables publics et privés à
élaborer et mettre en oeuvre des stratégies de soutien et d’encouragement.
Périmètre de l’étude et méthodologie mise en oeuvre
L’enquête menée par l’OMEFFE est de dimension nationale, avec un focus régional sur la Basse-Normandie. Son périmètre
sectoriel est limité à l’utilisation du cheval attelé et à l’implication de la collectivité dans cette utilisation, par le biais
d’une prise en charge directe de l’action ou du recours à un partenaire extérieur. Sont donc exclus de cette étude les
intervenants privés agissant pour leur compte exclusif, sans contact avec les collectivités.
Il a été décidé de sonder les collectivités sur la base d’un échantillonnage par quota. Au terme d’un bilan à mi-parcours
mettant en lumière la très rare utilisation du cheval attelé par les collectivités de moins de 3000 habitants, il a été décidé de
redéfinir l’échantillon autour des communes de 3 000 à 100 000 habitants. S’agissant de la région Basse-Normandie, toutes les
communes de plus de 3 000 habitants ont été sondées, soit par questionnaire, soit par téléphone.
Résultats de l'étude
Davantage de chevaux attelés
en ville dans le nord que dans
le sud
Les premiers résultats de cette étude montrent que les collectivités
utilisant le cheval attelé se situent plus souvent dans la partie
nord de la France, avec un équilibre entre l’est et l’ouest.
Les collectivités concernées sont de moyenne ou grande taille.
Celles de grande taille (plus de 100 000 habitants) peuvent être des
communes (Paris, Strasbourg...) ou bien des Conseils généraux
(Charente-Maritime, Hauts-de-Seine).
Répartition des collectivités utilisant le cheval attelé en
fonction du nombre d’habitants Source : OMEFFE,
équi-ressources, 2011
Service propre de la commune ou recours à un prestataire
extérieur ?
Parmi les collectivités utilisant le cheval attelé, 36% font appel à un prestataire extérieur. Les raisons de ce choix varient
d’une collectivité à l’autre : existence d’un prestataire proposant ce type de service, simplicité de mise en oeuvre, recours très
ponctuel au cheval attelé, comme dans le cas de certaines activités touristiques saisonnières.
Le cheval attelé utilisé d’abord pour le transport des
déchets
Les collectivités utilisent d’abord le cheval attelé pour des
actions ayant trait à l’environnement. Le ramassage des déchets
(y compris la collecte du verre) vient en première position (32%),
suivi par l’entretien des espaces verts (17%), puis le tourisme vert
(15%). Si 50% des collectivités enquêtées utilisent l’attelage pour une
activité unique, l’autre moitié conjugue une utilisation plurielle,
pour deux, trois, voire quatre activités différentes (Conseil Général
de Charente Maritime, par exemple).
Certaines villes travaillent par « famille d’utilisation » comme le
transport des déchets et la collecte du verre (Paris et Conseil
Général des Hauts de Seine) mais de nombreuses collectivités
diversifient leur utilisation du cheval attelé de façon plus large :
transport des déchets, transport de touristes, débardage, par
exemple (Domaine de Saint Cloud, Trouville).
Répartition des modes d’utilisation du cheval attelé
Source : OMEFFE, équi-ressources, 2011
Les agents cochers/meneurs ou palefreniers
Les collectivités utilisent en moyenne 4 agents autour du cheval attelé. Tous les cochers-meneurs cumulent aux moins
deux fonctions (cocher et palefrenier, ou cocher et agent administratif par exemple). Près de la moitié sont encore plus
largement polyvalents, cumulant au moins trois fonctions.
Le statut le plus répandu, notamment dans les collectivités de 10 000 à 100 000 habitants, est celui de fonctionnaire, agent de
la collectivité. Ces agents sont majoritairement recrutés en interne. Ils évoluent vers leur nouveau poste de cocher-meneur
soit en raison de prédispositions personnelles (intérêt pour le cheval, connaissance de l’attelage), soit après une formation.
La majorité des meneurs (64%) a suivi une formation. Le Certificat de Spécialisation « utilisateur professionnel de chevaux
attelés » est détenu par 12% des meneurs. Les autres sont titulaires de « galops d’attelage ».
Répartition des agents cochers/meneurs selon la
fonction supplémentaire exercée Source :
OMEFFE, équi-ressources, 2011
Répartition des agents cochers/meneurs selon leur statut
antérieur Source : OMEFFE, équi-ressources, 2011
Les moyens mis en oeuvre
Les collectivités organisent le plus souvent en interne leur activité autour du cheval attelé. Les animaux (en moyenne 2,6
par collectivité) sont majoritairement logés dans un lieu appartenant à la collectivité, pré ou boxe. Lorsque le service est
assuré par un prestataire extérieur, les animaux sont pris en charge directement par ce dernier.
Le budget moyen investi pour un cheval est de 3 900 et celui investi dans le véhicule s’élève à 5 700 .
Le potentiel de développement de l’utilisation du cheval
attelé : l’exemple de la Basse-Normandie
De nombreuses collectivités déjà engagées dans l’utilisation de la traction animale sont favorables au développement
d’une seconde activité liée au cheval attelé. Certaines villes souhaitent diversifier leur utilisation de l’animal et développer
plutôt le cheval monté. 58% des villes ayant déjà mis en place une action de traction animale souhaitent développer une
seconde action.
En revanche, les projets nouveaux d’utilisation du cheval attelé paraissent relativement peu nombreux. Sur les 68 villes basnormandes enquêtées, 8 collectivités disent avoir un projet ou de l’intérêt pour l’utilisation du cheval attelé. Il s’agit d’Ifs, Caen,
Sées, Hérouville St Clair, Alençon, Luc sur Mer, Le Mont Saint Michel et Saint Hilaire du Harcouët. S’agissant de Saint Hilaire
du Harcouët, la situation est particulière dans la mesure où l’accord conclu entre le centre de formation de Saint Hilaire et la
commune porte sur la formation, en ville, des futurs cochers meneurs du Mont Saint Michel. Il ne s’agit donc pas là d’un
projet d’utilisation du cheval liée à une activité d’entretien ou de service de transport public de la commune.
Au niveau national, en l’état actuel de l’enquête, 11% des collectivités disent avoir un projet ou de l’intérêt pour
l’utilisation de la traction animale. Rares sont les projets « avancés » disposant d’un calendrier, d’un budget prévisionnel,
etc. L’intérêt des collectivités se porte principalement sur le transport des déchets, l’accessibilité à certaines zones (bords
de rivières, plages) et l’entretien des espaces verts. Les collectivités ont la volonté de gérer elles-mêmes leur action, sans faire
appel à un prestataire extérieur. Elles prévoient de recruter leur personnel en interne.
Ainsi, il semble que le potentiel de développement du cheval attelé réside autant du côté des collectivités déjà engagées
dans cette utilisation, que du côté des quelques villes manifestant un intérêt nouveau pour l’utilisation de la traction
chevaline. La poursuite de l’enquête au niveau national permettra de confirmer ou non cette hypothèse. Quoi qu’il en soit, il
ressort également de ce travail que de nombreuses collectivités connaissent peu ou mal les avantages du cheval attelé.
Une politique de communication s’avère donc indispensable pour promouvoir auprès des responsables concernés, les
bénéfices de l’utilisation du cheval attelé.
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