Étudier la religion au Québec: regards d`ici et d`ailleurs

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Étudier la religion au Québec: regards d`ici et d`ailleurs
APPEL À COMMUNICATIONS
Étudier la religion au Québec: regards d’ici et d’ailleurs
Symposium de la Société québécoise pour l’étude de la religion (SQÉR)
En collaboration avec le Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la
démocratie (CRIDAQ)
30 novembre et 1er décembre 2017
Comité organisateur
Jean-François Laniel, Université du Québec à Montréal
Catherine Foisy, Université du Québec à Montréal
David Koussens, Université de Sherbrooke
Comité scientifique
Sivane Hirsch, Université du Québec à Trois-Rivières
Géraldine Mossière, Université de Montréal
Jean-Philippe Perreault, Université Laval
Sara Teinturier, Université de Montréal
Au Québec comme ailleurs, la religion est revenue au centre de l’actualité
politique et au coeur des débats scientifiques. Qu’il s’agisse de la pluralisation
ethnoreligieuse des sociétés, de la diversification postmoderne des expressions du croire,
du renouvellement des demandes éthiques, de la republicisation des religions et des
églises, de la poussée du populisme religieux ou plus largement de la mise en cause du
paradigme moderniste de la sécularisation, les raisons ne manquent plus d’étudier la
religion en société – s’il en fut jamais autrement.
Parmi les sociétés disponibles au regard du chercheur, le Québec constitue depuis
peu un cas d’étude privilégié dans l’étude de la religion. Il trouve de plus en plus place
dans les travaux comparatifs (p. ex. Lefebvre, Béraud & Meunier, 2015; Mercier &
Warren, 2016), tandis que de récents ouvrages canadiens et internationaux lui sont en
grande partie sinon en tout consacrés (p. ex. Bibby, 2016; Zubrzycki, 2016; Baubérot,
2008). Divers facteurs peuvent contribuer à expliquer cette popularité pour l’étude de la
religion sise au Québec: à l’évidence, le Québec est traversé par une pluralité d’enjeux
communs aux sociétés modernes avancées – sécularisation, pluralisme religieux, État de
droit laïc, exculturation et internationalisation du catholicisme –, ce qui en justifie l’étude
et la comparaison; de plus, le Québec se situe à la croisée de multiples aires
géographiques et culturelles – transatlantique, nord-américaine, francophone, catholique,
anglophone – ce qui facilite la diffusion et la comparaison à même divers champs et
réseaux d’étude, tout en multipliant les variables disponibles; davantage encore, le
Québec présente nombre de traits sociétaux distinctifs – sécularisation tardive et poussée,
catholicisme culturel, petite société, cadre fédéral plurinational –, ce qui enrichie la
comparaison et l’ouvre vers d’autres horizons; enfin, l’institutionnalisation de l’étude de
la religion a atteint un niveau de maturité tel au Québec qu’il en accroît la visibilité et la
pertinence (Warren, 2014; Meunier, 2015). À plus d’un titre, pour de nombreux
spécialistes, le Québec fait figure de laboratoire du religieux et des religions en modernité
avancée.
APPEL À COMMUNICATIONS
Afin de donner voix aux nombreux chercheurs d’ici et d’ailleurs qui étudient la
religion au Québec, de faire mieux connaître leurs travaux, de stimuler les échanges, de
favoriser les coopérations, et de soulever les défis et enjeux actuels et à venir, la Société
québécoise pour l’étude de la religion organise, les 30 novembre et 1er décembre 2017 à
Montréal, un symposium international et interdisciplinaire, en collaboration avec le
Centre de recherche interdisciplinaire sur la diversité et la démocratie.
Cinq axes permettront d’aborder les questions que soulève l’étude de la religion
au Québec.
1) Question de réseaux: Où se fait l’étude de la religion au Québec? Quelles revues,
quels groupes de recherche, quels centres, quelles disciplines, quelles nationalités
s’y consacrent? Quelles sont leurs histoires, leurs ramifications, leurs projets?
Quels sont les liens entre les réseaux québécois, canadiens et internationaux?
2) Question d’objet: Quels aspects de la religion au Québec sont étudiés? Quels sont
les intérêts de connaissance, les questions de recherche? Quelles thématiques
transversales sont abordées? Qu’est-ce qui est mis en comparaison?
3) Question de méthode: Comment la religion au Québec est-elle étudiée? Quelles
méthodes sont employées? Quelles difficultés et avantages soulève, par exemple,
la (mé)connaissance de la langue, du terrain ou du corpus québécois?
4) Question d’épistémologie: Par quels biais théoriques est étudiée la religion au
Québec? Quelles traditions disciplinaires et nationales sont mobilisées? Quels
regards, perspectives et interprétations sont proposés? Existe-t-il une tradition
québécoise dans l’étude de la religion? Quels en sont les principaux auteurs,
textes, débats?
5) Question coloniale et postcoloniale: Qui regarde qui? En quoi les regards
d’ailleurs se comparent-ils aux regards québécois? Quelle diversité de regards
existe-t-il à l’intérieur du champ québécois? Quels bilans communs et divergeants
sont proposés? Quels défis ces regards situés soulèvent-ils?
Nous invitons les chercheurs québécois, canadiens et internationaux intéressés par
les enjeux de l’étude de la religion au Québec – défis, modalités et raisons – à nous
soumettre une proposition de communication en français ou en anglais, comprenant un
titre, un résumé de 200 à 300 mots ainsi qu’une brève notice biographique (incluant
l’affiliation institutionnelle, le domaine de recherche, les principales publications et les
coordonnées), le tout tenant sur une page. Les propositions de panels sont acceptées,
mais les organisateurs se réservent le droit de les réorganiser – le responsable du panel
soumettra l’ensemble des propositions qui composent le panel au comité d’organisation.
Les propositions doivent être soumises par courriel (en fichier joint Word ou PDF) à
[email protected], d’ici le 1er décembre 2016.
La langue publique du colloque est le français. Les communications en anglais
sont acceptées, mais une connaissance passive du français est nécessaire.
Des fonds seront disponibles pour les dépenses en déplacements et en
hébergement des conférenciers. De plus, les conférenciers seront invités à soumettre une
contribution en vue d’une publication.
Au plaisir de vous lire,
Le comité organisateur