Cours sur les chaines de solides
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Cours sur les chaines de solides
CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides CHAINES DE SOLIDES Les mécanismes sont constitués de nombreuses pièces, certaines restant en permanence liées à d’autres au cours du fonctionnement du mécanisme. Les liaisons mécaniques permettent la mobilité entre les groupes de pièces. L’analyse de ces différentes liaisons fait ainsi apparaître les chaînes de solides. 1- Rappel sur les liaisons élémentaires Solide indéformable : RS A B C’est un solide physique dont on peut négliger la déformation sous l’effet des actions mécaniques qui lui sont appliquées Cela implique que, quels que soient les points A et B appartenant à ce solide, la distance AB reste constante dans le temps. d AB = 0 dt Rs Rs est un repère lié au solide S Classe d’équivalence : C’est l’ensemble des pièces d’un même système mécanique qui sont en permanence en liaison encastrement, et dont le comportement du point de vue cinématique est équivalent au comportement de l’une d’entre elles. Liaison élémentaire : Modèle retenu pour traduire la relation physiquement établie entre deux solides ou classe d’équivalence par l’intermédiaire d’une où plusieurs surfaces de contact, et autorisant un nombre défini de degrés de liberté (mouvements) de l’un par rapport à l’autre. Il y a au total 10 liaisons élémentaires autorisant des mouvements relatifs M Salette- Lycée Brizeux- Quimper Une liaison autorisant 6 degrés de liberté est appelée liaison x libre. Une liaison n’autorisant aucun degré de liberté est appelée liaison encastrement ou liaison fixe. Une liaison élémentaire est caractérisée par un ou plusieurs éléments géométriques associés : direction, centre, normale, axe (voir annexe). z TX y RX y 2 x Torseurs associés à une liaison élémentaire : On suppose que les liaisons entre solides sont parfaites, c'est-àdire que : les surfaces en contact sont géométriquement parfaites il n’y a pas de frottement le contact est supposé bilatéral Chaque liaison élémentaire autorise un comportement mécanique de l’un des solides par rapport à l’autre. Des torseurs traduisent ce comportement : : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – 1 A Page 1 sur 12 z CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Ω ( S / R ) • Le torseur cinématique : {V ( S / R ) }= (ou torseur des vitesses permises) V A ( A,S / R ) On utilise de manière conventionnelle la lettre {V (S / R) } (vitesse) pour désigner un torseur cinématique Ω ( S / R ) est la vitesse angulaire( exprimée en rad/s), qui sera la même en tout point du solide V( A, S / R ) est la vitesse linéaire( exprimée en m/s), qui sera fonction de la position du point du solide Les éléments de réduction par projection dans une base particulière font apparaître nc paramètres (ou inconnues) cinématiques. Ce nombre correspond aux degrés de liberté (ddl) de la liaison. R( S → R ) • Le torseur « statique » : {τ ( S → R ) }= (ou torseur des actions transmissibles) M ( A,S → R ) A Désigné de manière conventionnelle avec la lettre τ (pour torseur…) Les éléments de réduction par projection dans une base particulière font apparaître ns paramètres (ou inconnues) statiques. Ce nombre correspond aux degrés de liberté supprimés de la liaison. Il existe une relation particulière entre ces deux nombres : nc + ns = 6. 2- Graphe de structure (ou graphe des liaisons) Graphe où les classes d’équivalence sont représentées par des cercles et les liaisons par des arcs (ou des segments) joignant les cercles. Suivant la représentation obtenue, on pourra distinguer : - des chaînes ouvertes continues de solides - des chaînes fermées simples de solides - des chaînes fermées complexes de solides. L2 1 0 L4 L5 L6 L3 L7 5 3 2 L8 L9 4 Exemple de chaîne ouverte continue : Robot Ericc 3 Bras 2 Avant-bras 3 Graphe de structure : L3 Poignet 4 2 Pince 5 Chaise 1 3 L4 L2 4 L5 1 Socle 0 L1 0 5 Ici, les liaisons Li sont toutes des liaisons pivots : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 2 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Exemple de chaîne fermée simple: Vérin électrique Graphe de structure : Ecrou -tige 3 L2 3 Arbre vis 2 2 L1 Bâti 1 L3 1 Exemple de chaîne fermée complexe: Positionneur 6 axes Graphe de structure : Table 3 3 Tige de vérin 2i 21 22 23 24 25 26 11 12 13 14 15 16 0 Embase 0 Corps de vérin 2i Liaisons 0/1i et 3/2i : liaisons sphériques Liaisons 1i/2i : liaisons pivot glissant On appelle N le nombre de solides et L le nombre de liaisons intervenant dans la chaîne. On remarque que : - pour une chaîne ouverte continue : L = N – 1 - pour une chaîne fermée simple : L=N - pour une chaîne fermée complexe : L > N . Nombre cyclomatique : On remarque que sur les chaînes fermées complexes, il est possible d’écrire plusieurs fermetures cinématiques. On appelle γ le nombre de cycles strictement nécessaires pour prendre en compte toutes les inconnues cinématiques. Ce nombre est défini par la relation : γ=L–N+1 3- Liaisons équivalentes Dans un graphe de structure, il est possible de remplacer un sous-ensemble de liaisons liant deux ou plusieurs pièces par une seule liaison entre deux solides, équivalente du point de vue cinématique et statique (si on se place dans le cas des liaisons parfaites). On distingue deux cas : - les liaisons en parallèle - les liaisons en série. Pour déterminer une liaison équivalente, on peut rechercher soit le torseur statique équivalent, soit le torseur cinématique équivalent. On parle dans le 1er cas de méthode statique, dans le 2ème de méthode cinématique. : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 3 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur 3-1 Liaisons en parallèle: Cours Chaînes de solides Action extérieure L1 On considère une portion de graphe liant deux solides 1 et 2 par l’intermédiaire de trois liaisons. L2 2 1 On cherche à déterminer la liaison équivalente, qui pourrait être une liaison élémentaire. L3 Action extérieure Léq 2 1 Méthode statique : Le solide 2 est soumis à une action extérieure autre que celles dues aux liaisons : On note : {τ } = {τ 1 (1 → 2 ) L1 }, {τ } = {τ 2 (1 → 2 ) L2 }, {τ } = {τ 3 (1 → 2 ) L3 {τ ( ex → 2 ) } et {τ } = {τ équ }. (1 → 2 ) Léqu }. On applique le PFS au solide 2. En considérant les trois liaisons, on obtient : {τ } + {τ } + {τ } + {τ 1 2 3 } = {0} ( ex → 2 ) {τ }+ {τ Par substitution, on obtient : {τ } + {τ } + {τ } = {τ }. En considérant la liaison équivalente, on obtient : 1 2 3 équ } = {0} ( ex → 2 ) équ Attention, pour faire cette somme de torseur, il faudra tous les exprimer en un même point. D’une manière générale, le torseur statique d’une liaison équivalente à n liaisons en parallèle {τ } = ∑ {τ } n s’exprime par : équ i (1) i =1 Méthode cinématique : On note : {V } = {V 1 ( 2 / 1) L1 }, {V } = {V 2 ( 2 / 1) L2 }, {V } = {V 3 ( 2 / 1) L3 } et {V } = {V équ ( 2 / 1) Léqu } Le comportement cinématique du solide 2 par rapport à 1, est induit par la liaison L1, mais aussi L2 et L3 et également par la liaison équivalente. On traduit cela par l’égalité de tous les torseurs entre eux. {V } = {V } = {V } = {V } équ 1 2 3 D’une manière générale, le torseur cinématique d’une liaison équivalente à n liaisons en parallèle s’exprime par : {V } = {V } = ... = {V } = ... = {V } équ 1 i n Conclusion : Dans le cas des liaisons en parallèle, on privilégiera la méthode statique. On aura intérêt à rechercher si les ensembles de points conservant pour chaque torseur sa forme particulière ont une zone commune. On écrira alors les éléments de réduction des torseurs en un point de cette zone commune. Mobilité : On appelle « m », le degré de mobilité de la liaison équivalente aux n liaisons en parallèle. Il est égal à 6 (nombre maximum de degrés de liberté) moins le nombre d’équations statiques indépendantes : m = 6 - rs Si m = 0, la liaison équivalente est une liaison encastrement ou fixe. Si m > 0, la liaison est dite mobile à m degrés de libertés. Hyperstatisme : Si on appelle nsi le nombre d’inconnues statiques introduites par la liaison « i », alors le nombre total d’inconnues statiques mise en oeuvre par la liaison équivalente Ns vaut : Ns = n ∑ ns i . i =1 : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 4 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides En appliquant la relation (1), on fait apparaître un nombre d’équations scalaires statiques indépendantes noté « rs » au plus égal à 6. On appelle « h », le degré d’hyperstatisme de la liaison équivalente aux n liaisons en parallèle, le nombre total d’inconnues statiques moins le nombre d’équations statiques indépendantes : h = Ns – rs Remarque : pour l’étude des liaisons en parallèle, rs = nseq nombre d’inconnues statiques indépendantes que l’on a dans le torseur statique de la liaison équivalente Si h = 0, la liaison est dite isostatique. Si h > 0, la liaison est dite hyperstatique d’ordre h. Exemple de réalisation de liaison hyperstatique : guidage d’un vilebrequin de moteur thermique à 4 cylindres : la liaison pivot est réalisée par 5 portées cylindrique correspondant chacune à une liaison pivot. On a donc un hyperstatisme h = 20, nécessaire ici pour avoir un guidage rigide du vilebrequin, mais qui impose des contraintes de précision d’usinage au niveau des pièces participant au guidage. Autre exemple de liaison hyperstatique guidage par paliers lisses L1 3-2 Liaisons en série: Action extérieure 2 Léq Méthode statique : Le solide 3 est soumis à une action extérieure autre que {τ 3 1 On considère une portion de graphe liant trois solides 1, 2 et 3 par l’intermédiaire de deux liaisons. On cherche à déterminer la liaison équivalente, qui pourrait être une liaison élémentaire. celles dues aux liaisons : On note : L2 1 Action extérieure 3 }. ( ex → 3 ) {τ } = {τ }. On applique le PFS au solide 3.on obtient : {τ } + {τ } = {0} On applique le PFS au système (2+3). on obtient : {τ } + {τ } = {0} {τ } = {τ 1 }, {τ } = {τ (1 → 2 ) 2 }, ( 2 → 3) et (1 → 3 ) équ 2 Léqu ( ex → 3 ) ( ex → 3 ) 1 On applique le PFS au solide 3 en considérant la liaison équivalente, on obtient : {τ } + {τ équ } = {0} ( ex → 3 ) {τ } {τ } {τ } 1 = 2 = équ . Par substitution, ces trois relations donnent : D’une manière générale, le torseur statique d’une liaison équivalente à n liaisons en série s’exprime par : {τ } = {τ } = ... = {τ } = ... = {τ } équ 1 i n (2) Méthode cinématique : On note : {V } = {V 1 : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – ( 2 / 1) L1 }, {V } = {V 2 (3 / 2) L2 } et {V } = {V équ ( 3 / 1) Léqu } Page 5 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Le comportement cinématique du solide 3 par rapport à 1, est induit par la liaison L1, mais aussi L2 et L3 et également par la liaison équivalente. La composition de mouvements de 3 par rapport à 1 s’exprime par la composition des torseurs cinématiques : {V } = {V } + {V } équ 1 2 D’une manière générale, le torseur cinématique d’une liaison équivalente à n liaisons en série s’exprime par : {V } = ∑ {V i} n équ i =1 Conclusion : Dans le cas des liaisons en série, on privilégiera la méthode cinématique. On aura intérêt à rechercher si les ensembles de points conservant pour chaque torseur sa forme particulière ont une zone commune. On écrira alors les éléments de réduction des torseurs en un point de cette zone commune. Hyperstatisme : {τ } La relation (2) permet de déterminer toutes les composantes des torseurs i . Par conséquent, une liaison équivalente à des liaisons en série est toujours isostatique. Mobilité : On appelle nci le nombre d’inconnues cinématiques introduites par la liaison Li. Alors le nombre total n d’inconnues cinématiques de la liaison équivalente Nc vaut : Nc = ∑ nci i=1 On appelle « m », le degré de mobilité cinématique de la chaîne continue ouverte constituée des n liaisons en série. Il est égal au nombre total d’inconnues cinématiques : m = Nc On appelle « mu », le degré de mobilité de la liaison équivalente : mu = ncéqu. Ces deux mobilités ne sont pas systématiquement égales. En effet m peut être supérieure à mu. On définit alors la mobilité interne « mi » telle que : m = mu + mi Cette mobilité peut se déterminer en supposant les deux solides terminaux de la chaîne ouverte immobile l’un par rapport à l’autre et en observant les mouvements internes possibles. 3 1 Exemple de liaisons en série : paumelle de porte 2 4- Chaînes fermées simples En reliant les deux solides extrêmes d’une chaîne continue ouverte, on obtient une chaîne fermée simple. Une chaîne fermée simple possède autant de solides que de liaisons. On définit ci-dessous les relations caractéristiques d’un tel type de chaîne en considérant ensuite l’exemple d’un vérin électrique. Etude statique et hyperstatisme : Une chaîne de n solides liés par n liaisons permet d’appliquer (n-1) fois le PFS. L’un des solides étant fixe ne peut être isolé. Il résulte de ces (n-1) isolements un certain nombre d’équations statiques indépendantes. On notera « rs » le nombre d’équations statiques indépendantes et « Ns » le nombre total d’inconnues statiques. On appelle h le degré d’hyperstatisme d’une chaîne fermé simple. Il est égal à la différence entre le nombre total d’inconnues statiques Ns et le nombre de relations statiques indépendantes les liant rs : h = Ns – rs : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 6 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Etude cinématique et mobilité: Une chaîne de n solides liés par n liaisons permet d’appliquer une fois la composition de mouvement en écrivant la fermeture des torseurs cinématiques. On obtient alors un système d’au plus 6 équations cinématiques indépendantes. On notera « rc » le nombre d’équations cinématiques indépendantes et « Nc » le nombre total d’inconnues cinématiques. On appelle m le degré de mobilité d’une chaîne fermé simple. Il est égal à la différence entre le nombre total d’inconnues cinématiques Nc et le nombre de relations cinématiques indépendantes les liant rc: m = Nc - rc Cette mobilité se décompose en mobilité utile (loi E/S) « mu » et mobilité interne « mi » avec : m = mu + mi Problème : si la détermination de rc est en général aisée, celle de rs est souvent longue et fastidieuse. D’où une certaine difficulté à déterminer le degré d’hyperstatisme d’une chaîne fermée simple. Par analogie avec les chaînes ouvertes, on démontre que la mobilité peut aussi s’exprimer par la relation suivante : m = 6(n-1) – rs En utilisant la relation remarquable nci + nsi = 6, on peut exprimer le degré d’hyperstatisme plus simplement : n On peut écrire : Nc + Ns = ∑ i=1 n nci + ∑ nsi = 6n i=1 rs = 6 (n-1) – m = (Nc + Ns) - 6 - m h = Ns – rs = Ns – ( (Nc + Ns) – 6 – m ) De plus : D’où : Ce qui nous donne la relation finale suivante : h = m + 6 – Nc Exemple de chaîne fermée simple: Vérin électrique {τ ( E → 2)} Ecrou -tige 3 L2 3 2 Arbre vis 2 y x L1 O z {τ ( E → 3)} Graphe de structure : L3 1 Bâti 1 On définit les torseurs statiques et cinématiques par leurs éléments de réductions en O. r r r X 12 x + Y12 y + Z12 z {τ (1 → 2 )}= r r M 12 y + N12 z O r r r X x + Y y + Z 32 z {τ ( 3 → 2 )}= 32 r 32 r r − pX 32 x + M 12 y + N12 z O r r Y13 y + Z13 z {τ (1 → 3)}= r r r L x + M 13 y + N13 z O 13 r α 21 x {V ( 2 / 1)}= 0 O r α 32 x {V ( 3 / 2 )}= r pα 32 x O r 0 {V ( 3 / 1)}= r u x O 31 On considère que cet ensemble matériel est en équilibre sous l’action de deux torseurs extérieurs : r r r Xex + Yey + Zez {τ ( E → 2 )}= r r r Lex + Mey + Nez O : C10 Chaines de solides.doc- Créé le 27/09/2012 – et r r r Xe' x + Ye' y + Ze' z {τ ( E → 3)}= r r r Le' x + Me' y + Ne' z O Page 7 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Etude statique : On applique le PFS à l’arbre vis 2 : {τ {τ } + {τ } + {τ ( E → 2) } + {τ } − {τ (1 → 2 ) } = {0} } = {0} (3 → 2) Puis, on applique le PFS à l’écrou tige 3 : ( E → 3) (1 → 3 ) ( 2 → 3) X12 + X 32 + Xe = 0 −X32 + Xe'= 0 → (b) Y12 + Y32 + Ye = 0 Y13 − Y32 + Ye'= 0 Z12 + Z 32 + Ze = 0 Z13 − Z 32 + Ze'= 0 On obtient au total 12 équations: − pX32 + Le = 0 → (a) pX32 + L13 + Le'= 0 M + M + Me = 0 M − M + Me'= 0 12 32 13 32 N12 + N 32 + Ne = 0 N13 − N 32 + Ne'= 0 On remarque que l’équilibre de l’ensemble ne peut avoir lieu que si les composantes Xe' et Le sont liées (relation imposée par (a) et (b)). Au total, on obtient donc 11 équations indépendantes (sur un total initial de 12) liant 15 inconnues statiques. Le degré d’hyperstatisme vaut donc : h = Ns – rs = 15 – 11 = 4 X12 + X32 + Xe = 0 Y12 + Y32 + Ye = 0 Z12 + Z 32 + Ze = 0 − pX32 + Le = 0 ⇔ −X32 + Xe'= 0 avec Le = − pXe' M12 + M 32 + Me = 0 N12 + N 32 + Ne = 0 Y − Y + Ye'= 0 13 32 Z13 − Z 32 + Ze'= 0 pX + L + Le'= 0 32 13 M13 − M 32 + Me'= 0 N − N + Ne'= 0 13 32 Etude cinématique : On exprime la fermeture cinématique :: {V } + {V (3 / 2) } + {V ( 2 / 1) } = {0} (1 / 3 ) α 32 + α 21 = 0 pα 32 + u13 = 0 Le degré de mobilité vaut donc : m = Nc – rc = 3 – 2 = 1 (avec mu = 1 et mi = 0) On peut retrouver la valeur de h en utilisant la relation : h = m + 6 – Nc = 1 + 6 – 3 = 4. On obtient alors deux équations scalaires indépendantes : 5- Chaînes fermées complexes Une chaîne fermée complexe possède un nombre de liaisons supérieur au nombre de solides. L’étude d’une chaîne complexe reprend la même démarche que celle d’une chaîne simple. Mais la présence de plusieurs cycles amène à des relations prenant en compte le nombre cyclomatique. Etude statique et hyperstatisme : Une chaîne de n solides liés par l liaisons permet d’appliquer (n-1) fois le PFS. L’un des solides étant fixe ne peut être isolé. Il résulte de ces (n-1) isolements un certain nombre d’équations statiques indépendantes. Ces équations font intervenir au total Ns inconnues statiques. On notera « rs » le nombre d’équations statiques indépendantes et « Ns » le nombre total d’inconnues statiques. On appelle h le degré d’hyperstatisme d’une chaîne fermé simple. Il est égal à la différence entre le nombre total d’inconnues statiques Ns et le nombre de relations statiques indépendantes les liant rs : h = Ns - rs : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 8 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Etude cinématique et mobilité: Une chaîne de n solides liés par l liaisons permet d’écrire plusieurs fermetures cinématiques, en l’occurrence γ fermetures On obtient alors un système d’au plus 6γ équations cinématiques indépendantes. Ces équations font intervenir au total Nc inconnues cinématiques. On notera « rc » le nombre d’équations cinématiques indépendantes et « Nc » le nombre total d’inconnues cinématiques. On appelle m le degré de mobilité d’une chaîne fermé simple. Il est égal à la différence entre le nombre total d’inconnues cinématiques Nc et le nombre de relations cinématiques indépendantes les liant rc: m = Nc - rc Problème : si la détermination de rc est en général aisée, celle de rs est souvent longue et fastidieuse. D’où une certaine difficulté à déterminer le degré d’hyperstatisme d’une chaîne fermée simple. Par analogie avec les chaînes ouvertes, on démontre que la mobilité peut aussi s’exprimer par la relation suivante : m = 6(n-1) – rs En utilisant la relation remarquable nci + nsi = 6, on peut exprimer le degré d’hyperstatisme plus simplement : n On peut écrire : Nc + Ns = ∑ n nci + i=1 De plus : D’où : ∑ nsi = 6 l i=1 rs = 6 (n-1) – m = 6 (l - γ) – m = (Nc + Ns) - 6γγ - m h = Ns – rs = Ns – ( (Nc + Ns) – 6γγ – m ) Ce qui nous donne la relation finale suivante : h = m + 6γγ - Nc Dans le cas d’un problème plan, cette relation devient : h = m + 3γγ - Nc TABLEAU DES LIAISONS : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 9 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Cours Chaînes de solides Page 10 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Cours Chaînes de solides Page 11 sur 12 CPGE / Sciences Industrielles pour l’Ingénieur Cours Chaînes de solides Ce qu’il faut retenir : Il y aura 2 sortes de problèmes à traiter : Recherche de la liaison équivalente à l’association de liaisons en série ou en parallèles Recherche de la mobilité et de l’hyperstatisme d’un mécanisme. Penser à chercher la zone commune pour exprimer les torseurs Les relations à utiliser devront correspondre à l’étude à mener : Liaison équivalente : liaisons en parallèle On cherche la liaison équivalente à l’association de liaisons en parallèle. L’association de liaison en parallèle est généralement hyperstatique {τ } + {τ } + {τ } = {τ } 1 2 3 NS = Σ nsi équ h = NS – rs = NS – nseq {τ } rs correspond au nombre de composantes indépendantes du équ nseq correspond aux nombres d’inconnues statiques de la liaison équivalente {V } = {V } = {V } = {V } équ 1 2 m= 6 - nseq 3 Liaison équivalente : liaisons en série On cherche la liaison équivalente à l’association de liaisons en série. Cette association ne peut pas créer d’hyperstatisme, elle va augmenter la mobilité {τ } = {τ } = {τ } 1 2 NC = Σ nCi équ {V } = {V } + {V } équ 1 m = NC mu = nCequ m = mu + mi 2 Mécanisme à chaîne fermée simple On cherche à déterminer les mobilités et l’hyperstatisme d’un mécanisme • NS nombre d’inconnues statiques • rs nombre d’équations obtenues en appliquant (n-1) fois le PFS h = N S – rs m = N C - rc rc est le nombre d’équations cinématiques indépendantes et m = mu + mi Il est difficile de déterminer rc et rs. On va généralement essayer de trouver la mobilité m du mécanisme en cherchant les mouvements indépendants possibles. On en déduit l’hyperstatisme avec la relation : h = m + 6 - Nc Mécanisme à chaîne fermée complexe On cherche à déterminer les mobilités et l’hyperstatisme d’un mécanisme h = N S – rs m = N C - rc rc est le nombre d’équations cinématiques indépendantes et m = mu + mi Il est difficile de déterminer rc et rs. On va généralement essayer de trouver la mobilité m du mécanisme en cherchant les mouvements indépendants possibles. On en déduit l’hyperstatisme avec la relation : h = m + 6.γγ - Nc avec γ = L – N + 1 L nombre de liaison N nombre de pièces Cas du problème plan : On ne prend plus en compte que 3 composantes dans les torseurs, et on a alors h = m + 3.γγ - Nc : C10 Chaines de solides.docCréé le 27/09/2012 – Page 12 sur 12