Le travail intérimaire et les étudiants jobistes

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Le travail intérimaire et les étudiants jobistes
Les étudiants et
le travail intérimaire
Rapport final
Etude effectuée à la demande de :
Federgon
par :
IDEA Consult :
Dr. Anneleen Peeters
An Van Pelt
Bruxelles, mars 2007
IDEA Consult sa
Rue du Congrès 37-41, bte 3
B –1000 Bruxelles
Tél. : (+32) 02 282 17 10
Fax : (+32) 02 282 17 15
Les étudiants et le travail intérimaire
Sommaire
EXECUTIVE SUMMARY ____________________________________________ 4
1
Objectif et angle d’approche de l’étude______________________________ 6
2
Importance du travail étudiant dans le secteur de l’intérim_____________ 7
2.1
2.2
2.3
3
Nombre d’étudiants jobistes et impact de la nouvelle réglementation relative
au travail étudiant....................................................................................................7
Notoriété de la nouvelle réglementation sur le travail étudiant ..............................9
Le phénomène des “étudiants travailleurs” via l’intérim......................................10
Profil de l’étudiant jobiste qui travaille comme intérimaire ____________ 12
3.1
Caractéristiques personnelles................................................................................12
3.1.1
3.1.2
3.1.3
3.1.4
3.1.5
3.2
L’entrée de l’étudiant jobiste dans l’intérim .........................................................15
3.2.1
3.2.2
3.2.3
3.3
Motifs incitant à travailler comme étudiant ..........................................................26
Motifs incitant à travailler comme étudiant jobiste par le biais de l’intérim ........28
Critères d’acceptation d’une mission d'intérim.....................................................31
Satisfaction au sujet de l’intérim __________________________________ 33
5.1
5.2
5.3
6
Formation suivie avant ou pendant la mission ................................................... 22
Durée de la formation......................................................................................... 23
Le type de formation ........................................................................................... 24
Lieu de la formation et rémunération ................................................................. 25
Motifs incitant à travailler comme étudiant jobiste par le biais de
l’intérim ______________________________________________________ 26
4.1
4.2
4.3
5
Distance entre le domicile, le lieu de travail et l’agence d’intérim .................... 20
Moyens de transport utilisés et problèmes de transport ..................................... 21
Formation..............................................................................................................22
3.5.1
3.5.2
3.5.3
3.5.4
4
Nombre d’agences d’intérim où l’étudiant jobiste s’est inscrit .......................... 18
Nombre d’agences d’intérim qui ont mis l’étudiant jobiste au travail ............... 19
Nombre d’entreprises où l’étudiant jobiste a été occupé.................................... 19
Correspondance entre la mission d’intérim et les études suivies........................ 20
Mobilité géographique ..........................................................................................20
3.4.1
3.4.2
3.5
Nouvel intérimaire en 2005................................................................................. 15
Début des prestations en tant qu’intérimaire...................................................... 16
Canaux qui conduisent à travailler comme étudiant jobiste par le biais de
l’intérim .............................................................................................................. 17
Caractéristiques de la mise au travail comme étudiant jobiste intérimaire ...........18
3.3.1
3.3.2
3.3.3
3.3.4
3.4
Lieu de résidence ................................................................................................ 12
Genre .................................................................................................................. 12
Age ...................................................................................................................... 13
Nationalité .......................................................................................................... 13
Origine ethnique ................................................................................................. 14
Satisfaction au sujet du travail proposé.................................................................33
Satisfaction au sujet des conditions de salaire et de travail ..................................34
Satisfaction au sujet du fonctionnement des entreprises d’intérim .......................36
Plus-value d’une expérience en tant que jobiste intérimaire et influence
de cette expérience sur le comportement de recherche d’emploi à l’issue
des études _____________________________________________________ 38
6.1
6.2
6.3
Situation au moment de l’enquête des étudiants jobistes interrogés.....................38
La plus-value d’une expérience en tant que jobiste intérimaire............................39
Influence sur le comportement de recherche d’emploi à l’issue des études .........40
6.3.1
6.3.2
6.4
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Les différents canaux utilisés pour chercher un emploi...................................... 41
Le principal canal de recherche d’emploi .......................................................... 43
Opinion au sujet du travail intérimaire en tant que canal de recherche
d’emploi à l’issue des études ................................................................................46
Les étudiants et le travail intérimaire
ANNEXES
Annexe 1 : Données et méthodologie____________________________________ 48
Annexe 2 : Liste des tableaux__________________________________________ 50
Annexe 3 : Liste des figures ___________________________________________ 51
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Les étudiants et le travail intérimaire
EXECUTIVE SUMMARY
Succès de la nouvelle réglementation relative à l’élargissement du travail étudiant
La nouvelle réglementation sur le travail étudiant a multiplié par deux le nombre de
jours au cours desquels les étudiants peuvent travailler en bénéficiant d’un taux de
cotisations ONSS réduit, y compris en dehors des mois d’été. Au quatrième trimestre
2005, près de 20.000 jeunes ont immédiatement profité de cette nouvelle possibilité,
et 16.500 jeunes ont fait de même au premier trimestre 2006. Sur une période d’un
an 1 , le secteur de l'intérim a mis au travail près de 130.000 étudiants jobistes, dont
119.000 au cours des mois d’été. Un quart de ces étudiants jobistes ont aussi travaillé
dans le courant de l’année par le canal de l’intérim en tant qu’étudiants travailleurs
(c’est-à-dire sous le statut d’employé ou d’ouvrier classique).
Une enquête réalisée auprès de 500 étudiants jobistes montre que la moitié d’entre eux
ont déjà profité de la nouvelle réglementation ou ont l’intention de le faire dans
l’avenir pour travailler plus longtemps en tant qu’étudiants jobistes. Près de 8
étudiants sur 10 sont au courant de la nouvelle législation.
Les étudiants jobistes travaillent pour arrondir leurs fins de mois, mais pensent déjà
aussi à leur carrière future
Les étudiants travaillent d’abord pour se faire de l’argent de poche. Le niveau du
salaire est donc le principal critère qu’ils prennent en considération pour accepter ou
refuser une mission d'intérim. Cependant, la plupart des jeunes ont aussi les yeux
tournés vers l’avenir. Ils voient dans le travail étudiant une manière d’acquérir de
l’expérience professionnelle, éventuellement dans une entreprise ou un secteur où ils
souhaiteraient travailler ultérieurement. En outre, ils estiment que cette expérience
sera un bon point sur leur CV. Pour eux, le fait de travailler comme étudiants jobistes
leur permet d’acquérir des compétences (par exemple la ponctualité, l’apprentissage
du travail en équipe) et de se faire une meilleure idée du travail en général et d’une
fonction, d’une entreprise ou d’un secteur en particulier.
Les étudiants jobistes optent pour la formule de l’intérim en raison des services et
des opportunités qu’elle offre
Les jeunes s’orientent vers le circuit du travail intérimaire surtout en raison des
services spécifiques qu’offrent les agences d’intérim (par exemple assistance au
niveau administratif, contrats corrects, aide et accompagnement dans la recherche
d’un job, paiement rapide). En outre, les étudiants jobistes trouvent que l’intérim leur
permet de trouver facilement un job, même s’ils ne disposent pas eux-mêmes des
contacts nécessaires.
1
Il s’agit ici de la période située entre le deuxième trimestre 2005 et le premier trimestre 2006.
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Les étudiants et le travail intérimaire
Les étudiants jobistes sont satisfaits de leur expérience en tant qu’intérimaires, et
en particulier des conditions de salaire et de travail
Les conditions de salaire et de travail sont l’aspect qui suscite la plus grande
satisfaction chez les étudiants jobistes (par exemple le nombre d’heures de travail, le
salaire, la pression au travail). En ce qui concerne le travail proposé, les étudiants
jobistes apprécient surtout l’accueil et l’accompagnement dont ils ont bénéficié dans
l’entreprise où ils ont travaillé comme intérimaires. Notons à ce propos qu’un
cinquième des étudiants jobistes ont reçu une formation avant ou pendant leur
dernière mission d'intérim. Il s’agit surtout dans ce cadre de formations techniques, de
formations en matière de sécurité et de prévention ou d’une introduction au job ou à
l’entreprise.
Les étudiants jobistes considèrent le travail intérimaire comme une passerelle
importante vers un premier emploi à l’issue de leurs études
Le fait d’avoir travaillé comme étudiant par le biais de l’intérim a une influence
manifeste sur la manière de rechercher un emploi à l’issue des études. Six étudiants
sur dix sont convaincus, à la suite de leur expérience de jobiste, de l’importance de
l’intérim comme passerelle vers un premier emploi. Près de la moitié des étudiants
jobistes ont donc l’intention, dans le cadre de leur recherche d’un premier emploi fixe,
de s’inscrire dans l’agence d'intérim où ils étaient inscrits en tant que jobistes ou dans
une autre agence. Près d’un quart des étudiants trouvent même que c’est là le canal de
recherche le plus important.
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Les étudiants et le travail intérimaire
1
Objectif et angle d’approche de l’étude
De nos jours, de plus en plus de jeunes décident de travailler comme étudiants pour
arrondir leurs fins de mois. Chaque année, ils sont plus de cent mille à travailler
parallèlement à leurs études, et ce de plus en plus souvent par le canal de l’intérim. Le
phénomène des étudiants jobistes ne se limite d’ailleurs pas exclusivement aux mois
d’été; de nombreux étudiants travaillent aussi pendant l’année scolaire. Pour répondre
à cette tendance, le gouvernement a élargi le régime du travail étudiant. Depuis le
1er octobre 2005, la nouvelle réglementation prévoit qu’un étudiant peut travailler
pendant 23 jours au cours des mois d’été avec un taux de cotisations ONSS réduit, et
pendant 23 jours supplémentaires au cours du reste de l’année.
Pour analyser ce phénomène du recours croissant à des jobistes intérimaires, IDEA
Consult a réalisé une étude à la demande de Federgon. Cette étude fait une
radiographie complète des étudiants jobistes : qui sont-ils, combien sont-ils, mais
aussi quelle est leur motivation et quelle est l’influence du travail étudiant sur la
manière dont ils recherchent un emploi après la fin de leurs études ? Outre cette étude
consacrée aux étudiants jobistes, IDEA Consult a effectué dans le même temps une
nouvelle étude de profil sur les intérimaires ‘classiques’, c’est-à-dire les intérimaires à
l’exclusion des étudiants jobistes 2 .
Pour la réalisation de l’étude sur le travail étudiant, nous avons utilisé deux sources.
La première est un fichier administratif du Fonds Social pour les Intérimaires. Ce
fichier contient les données de toutes les personnes qui ont été occupées comme
étudiants jobistes par le biais de l’intérim au cours des trois derniers trimestres de
2005 et au premier trimestre 2006 (au total 129.878 étudiants jobistes).
La seconde source est une enquête téléphonique que nous avons réalisée auprès d’un
échantillon représentatif de 500 étudiants jobistes. Parallèlement à cette enquête, nous
avons aussi interrogé 1.731 intérimaires qui ont travaillé sous le statut classique
d’ouvrier ou d’employé, ce qui nous a permis de faire certaines comparaisons entre
les deux groupes.
La structure du rapport est la suivante. Dans la deuxième partie, nous examinons
l’importance du travail étudiant dans le secteur de l’intérim. La troisième partie étudie
le profil de l’étudiant jobiste qui travaille comme intérimaire. La quatrième partie se
penche sur les motifs qui incitent à travailler comme étudiant jobiste par le biais de
l’intérim et sur les critères d’acceptation d’une mission d'intérim. La satisfaction des
étudiants jobistes quant à divers aspects de leur travail dans le circuit de l’intérim est
étudiée dans la cinquième partie. Enfin, dans la sixième partie, nous analysons la plusvalue liée au fait de travailler comme jobiste intérimaire et l’influence de cette
expérience sur la manière de rechercher un emploi après la fin des études. A
l’annexe 1, le lecteur trouvera des précisions sur la méthodologie adoptée pour
l’étude.
2
Voir rapport “Les intérimaires et leur emploi en 2006 : étude de profil”, IDEA Consult, 2007.
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Les étudiants et le travail intérimaire
2
2.1
Importance du travail étudiant dans le secteur de
l’intérim
Nombre d’étudiants jobistes et impact de la nouvelle
réglementation relative au travail étudiant
Au cours de l’été 2005, 118.182 étudiants jobistes ont travaillé par le biais de
l’intérim.
Il s’agit d’intérimaires occupés sous le statut ONSS spécial d’étudiant jobiste. Dans le
passé, ce statut ne s’appliquait que durant les mois d’été (juillet-août-septembre).
Cependant, depuis le 1er octobre 2005, en vertu d’une nouvelle réglementation sur le
travail étudiant, les jeunes peuvent travailler aussi pendant l’année en bénéficiant de
conditions intéressantes (voir Encadré 1).
Les chiffres montrent que de nombreux jeunes ont immédiatement profité de cette
nouvelle possibilité. Au cours du 4ème trimestre 2005, 19.704 jeunes ont travaillé
comme jobistes intérimaires pendant 23 jours au maximum, et au 1er trimestre 2006,
ce sont 16.422 jeunes qui ont profité de la nouvelle réglementation pour travailler
comme intérimaires parallèlement à leurs études.
Encadré 1 : Notions d’étudiant jobiste et d’étudiant travailleur
Dans la présente étude, nous utilisons le terme d’étudiant jobiste pour désigner les
jeunes qui travaillent sous le statut ONSS favorable propre au travail étudiant. La loi
détermine quelles sont les conditions (durée et période des prestations) pour pouvoir
travailler sous ce statut spécifique. Les jeunes qui souhaitent travailler en dehors des
périodes fixées et au-delà du nombre maximum de jours prévus tombent sous le statut
classique d’ouvrier ou d’employé, sans réduction des cotisations ONSS. Dans ce
dernier cas, nous utilisons le terme d’étudiant travailleur. Un étudiant travailleur est
donc entièrement assujetti à l’ONSS.
Avant octobre 2005, les étudiants ne pouvaient travailler sous le statut ONSS
favorable d’étudiant jobiste qu’au cours des mois d’été (juillet-août-septembre), et ce
pendant 23 jours maximum. S’ils combinaient leurs études avec un travail rémunéré
en dehors de cette période (par exemple pendant d’autres vacances scolaires ou les
week-ends), ils avaient le statut d’étudiant travailleur (pas de cotisations ONSS
réduites).
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Les étudiants et le travail intérimaire
Cependant, depuis le 1er octobre 2005, en vertu d’une nouvelle réglementation sur le
travail étudiant, les jeunes peuvent travailler aussi pendant l’année en bénéficiant de
conditions intéressantes. Le gouvernement a décidé de doubler le nombre de jours au
cours desquels les étudiants peuvent travailler à un taux ONSS réduit et d’étendre la
période autorisée aux mois situés en dehors des vacances d’été. Cette nouvelle
réglementation prévoit que l’étudiant peut travailler pendant 23 jours au cours des
mois d’été avec cotisations ONSS de 7,5% 3 et pendant 23 jours au cours du reste de
l’année à un taux ONSS de 12,5% 4 . Désormais, il est donc possible d’employer des
étudiants jobistes au premier, au deuxième, au troisième ou au quatrième trimestre,
alors qu’avant octobre 2005, cela n’était possible que pendant les mois d’été
(troisième trimestre). Les statistiques relatives au nombre d’étudiants jobistes vont de
ce fait montrer une rupture de tendance par rapport au passé.
Au cours de la période étudiée (T2-2005 à T1-2006 inclus), certains jeunes peuvent
avoir eu à la fois le statut d’étudiant travailleur et le (nouveau) statut d’étudiant jobiste
étant donné que la nouvelle réglementation n’est entrée en vigueur qu’à partir du
1er octobre 2005 et que tous les étudiants ont été traités sur un pied d’égalité au
1er octobre, c’est-à-dire sans tenir compte d’éventuelles prestations effectuées avant
le troisième trimestre.
Depuis 2006, le double statut n’est en principe plus possible, étant donné que
l’étudiant doit choisir s’il travaille pendant 46 jours maximum sur base annuelle
(étudiant jobiste) ou pendant une période plus longue (étudiant travailleur).
Sur une période d’un an 5 , le secteur de l'intérim a mis au travail 129.878 étudiants
jobistes. Le Tableau 1 rend compte du nombre de jobistes intérimaires uniques sur
base annuelle et par trimestre.
Tableau 1 : Nombre de jobistes intérimaires sur base annuelle et par trimestre
Nombre
Jobistes intérimaires uniques sur base annuelle
1 an (2005T2-2006T1)
129.878
Jobistes intérimaires uniques par trimestre
2ème trimestre 2005
0
3ème trimestre 2005
118.182
4ème trimestre 2005
19.704
1er trimestre 2006
16.422
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3
5% à charge de l’employeur et 2,5% à charge de l’étudiant.
4
8% à charge de l’employeur et 4,5% à charge de l’étudiant.
5
La période située entre le deuxième trimestre 2005 et le premier trimestre 2006 inclus.
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Les étudiants et le travail intérimaire
On peut aussi suivre les jobistes intérimaires d’un trimestre à l’autre et voir ainsi
combien d’entre eux ont travaillé sur plusieurs trimestres, grâce aux possibilités
offertes par la nouvelle réglementation sur le travail étudiant (cf. Figure 1).
Figure 1 : Analyse longitudinale de l’intérim étudiant : combien d’étudiants jobistes
travaillent comme intérimaires sur plusieurs trimestres ?
2005T3 (été)
2005T4
2006T1
101.874
4.193
2.580
7.389
4.923
3.377
5.542
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
Plus de 16.000 étudiants jobistes de l’été 2005 (soit 14% de l’ensemble des jobistes
qui ont travaillé comme intérimaires au cours de l’été) ont profité de la nouvelle
réglementation pour continuer à travailler comme jobistes intérimaires en dehors des
mois d’été. Notons que la nouvelle réglementation a aussi incité beaucoup de
nouveaux jeunes à travailler comme jobistes au cours de l’année scolaire. En effet,
près de 12.000 étudiants jobistes ont travaillé par le biais de l’intérim au cours du
4ème trimestre 2005 et/ou du 1er trimestre 2006, alors qu’ils n’avaient pas été jobistes
intérimaires au cours de l’été 2005.
2.2
Notoriété de la nouvelle réglementation sur le travail étudiant
L’enquête effectuée dans le cadre de la présente étude indique que plus de 3 étudiants
jobistes sur 4 sont au courant de la nouvelle réglementation (78,6%) et que l’âge des
répondants n’a guère d’influence sur la connaissance des nouvelles dispositions.
Nous avons également demandé aux étudiants jobistes s’ils avaient déjà profité de la
nouvelle législation pour prester davantage de jours ou s’ils envisageaient de le faire
dans l’avenir. La moitié des répondants indiquent que suite à la nouvelle
réglementation sur le travail étudiant, ils travaillent ou souhaitent travailler plus
longtemps comme étudiants jobistes. C’est auprès des étudiants jobistes de moins de
20 ans que la nouvelle mesure a le plus d’impact (cf. Figure 2).
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Les étudiants et le travail intérimaire
Figure 2 : Pourcentage d’étudiants jobistes qui ont déjà profité de la nouvelle
réglementation ou qui ont l’intention d’en profiter
0%
10%
20%
30%
40%
50%
70%
49,2%
Total des jobistes
intérimaires
60,9%
Jobistes intérimaires
< 20 ans
Jobistes intérimaires
> 20 ans
60%
42,1%
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
2.3
Le phénomène des “étudiants travailleurs” via l’intérim
Les prestations sous le statut d’étudiant jobiste sont limitées à 23 jours au cours des
vacances d’été et 23 jours dans le restant de l’année. Les jeunes qui dépassent ce
plafond tombent sous le statut classique d’ouvrier ou d’employé, sans cotisations
ONSS réduites, et sont désignés dans la présente étude sous le terme d’“étudiant
travailleur”. Le terme d’“étudiant jobiste” s’applique donc uniquement aux jeunes qui
bénéficient du statut ONSS favorable propre au travail étudiant. Au cours de la
période étudiée (T2-2005 à T1-2006 inclus), certains jeunes peuvent avoir eu à la fois
le statut d’étudiant travailleur et le (nouveau) statut d’étudiant jobiste étant donné que
la nouvelle réglementation n’est entrée en vigueur qu’à partir du 1er octobre 2005 et
que tous les étudiants ont été traités sur un pied d’égalité au 1er octobre, c’est-à-dire
sans tenir compte d’éventuelles prestations effectuées avant le troisième trimestre.
Depuis 2006, le double statut n’est en principe plus possible, étant donné que
l’étudiant doit choisir s’il travaille pendant 46 jours maximum sur base annuelle
(étudiant jobiste) ou pendant une période plus longue (étudiant travailleur).
L’analyse du fichier du Fonds Social pour les Intérimaires nous indique que
129.878 jeunes ont presté au moins une mission d’intérim comme étudiants jobistes
(c’est-à-dire avec cotisations ONSS réduites) entre le 2ème trimestre 2005 et le
1er trimestre 2006 inclus. Un étudiant jobiste sur quatre a également travaillé au
cours de cette même année comme étudiant travailleur, c’est-à-dire sous contrat
d’ouvrier ou d’employé classique (sans réduction des cotisations ONSS). Trois
étudiants jobistes sur quatre n’ont pas effectué d’autres prestations d’intérim
rémunérées en tant qu’ouvriers ou employés dans le courant de cette même année.
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Les étudiants et le travail intérimaire
Tableau 2 : Proportion d’étudiants travailleurs dans l’ensemble du groupe des
intérimaires étudiants
Nombre
%
Intérimaires étudiants sous le statut d’étudiant jobiste uniquement
98.694
76,0
Intérimaires étudiants avec double statut (étudiant jobiste et
étudiant travailleur)
31.184
24,0
Total des intérimaires étudiants (entre 2005T2 et 2006T1)
129.878
100,0
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
Les 31.184 étudiants travailleurs ont presté au total sur une période d’un an
(2ème trimestre 2005 au 1er trimestre 2006 inclus) 5.054.978 heures ou 631.872 jours à
temps plein 6 en tant qu’intérimaires. Il s’agit donc de prestations d’intérim effectuées
NON PAS sous le statut favorable d’étudiant jobiste, mais sous contrat d’ouvrier ou
d’employé classique (sans réduction des cotisations ONSS). Plus de la moitié (54,6%)
de ces heures d’intérim ont été prestées sous statut d’ouvrier et 45,4% concernent des
prestations d’employé.
6
Dans la conversion du nombre d’heures en nombre de jours, nous nous sommes basés sur une moyenne de 8 heures par jour.
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Les étudiants et le travail intérimaire
3
Profil de l’étudiant jobiste qui travaille comme
intérimaire
Cette troisième partie décrit les différentes caractéristiques du profil des étudiants
jobistes qui travaillent comme intérimaires en bénéficiant du statut ONSS favorable
propre au travail étudiant.
3.1
Caractéristiques personnelles
3.1.1 Lieu de résidence
Le Tableau 3 indique la répartition des jobistes intérimaires en fonction de leur lieu de
résidence. Près des trois quarts d’entre eux résident en Flandre et plus de 20% habitent
en Wallonie. Si l’on compare avec la population des intérimaires hors étudiants
jobistes, on constate que la proportion de résidents flamands est plus forte du côté des
étudiants jobistes (73% contre 66%).
Tableau 3 : Lieu de résidence
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires
Intérimaires hors étudiants
jobistes
nombre
%
nombre
%
Flandre
94.280
73,2
232.775
66,1
Wallonie
28.452
22,1
89.330
25,4
Bruxelles
6.060
4,7
29.863
8,5
128.792
100,0
351.968
100,0
Total
7
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3.1.2 Genre
Le groupe des jobistes intérimaires compte environ 53% d’hommes, contre 47% de
femmes (cf. Tableau 4). Du côté des intérimaires classiques (hors étudiants jobistes),
le pourcentage d’hommes est un peu plus élevé (près de 58%).
7
Au total, il y a 1.086 intérimaires étudiants jobistes et 11.469 intérimaires classiques (hors étudiants jobistes) pour lesquels la
région de résidence n’est pas précisée. Ceci s’explique par le fait que le code postal du domicile est parfois manquant ou erroné
dans le fichier.
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Les étudiants et le travail intérimaire
Tableau 4 : Genre
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires
Intérimaires hors étudiants
jobistes
nombre
%
nombre
%
Hommes
68.541
52,8
210.001
57,9
Femmes
61.253
47,2
152.475
42,1
129.794
100,0
362.476
100,0
Total
8
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3.1.3 Age
Le Tableau 5 indique la répartition des jobistes intérimaires par tranche d’âge. Près de
40% d’entre eux ont entre 15 et 19 ans. Le groupe le plus important numériquement
se situe dans la tranche des 20-24 ans. A peine 5% ont entre 25 et 29 ans. L’âge
moyen des jobistes intérimaires est de 20,5 ans.
Tableau 5 : Age
Etudiants jobistes qui travaillent comme intérimaires
nombre
%
15-19 ans
49.214
37,9
20-24 ans
74.035
57,0
25-29 ans
6.629
5,1
129.878
100,0
Total
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3.1.4 Nationalité
La proportion de non-Belges parmi les jobistes intérimaires est d’environ 4% (cf.
Tableau 6). Notons une différence nette avec la population des intérimaires classiques
où l’on recense un pourcentage de non-Belges plus de trois fois supérieur (14%).
Tableau 6 : Nationalité
Etudiants jobistes qui travaillent comme Intérimaires hors étudiants jobistes
intérimaires
nombre
%
nombre
%
124.073
95,7
309.619
85,8
Non-Belges
5.600
4,3
51.104
14,2
9
129.673
100,0
360.723
100,0
Belges
Total
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
8
Au total, il y a 84 intérimaires étudiants jobistes et 961 intérimaires classiques dont le sexe n’est pas connu.
9
Au total, il y a 205 intérimaires étudiants jobistes et 2.714 intérimaires classiques dont la nationalité n’est pas connue.
mars 2007
p. 13
Les étudiants et le travail intérimaire
Le Tableau 7 ci-dessous donne une vue plus détaillée de la nationalité des jobistes
intérimaires. Parmi les non-Belges, le groupe le plus important est celui des
ressortissants d’autres pays de l’UE, principalement des pays voisins de la Belgique.
Près de 2% des étudiants jobistes ont une nationalité hors UE. Les Maghrébins et le
Turcs représentent 0,6% des étudiants jobistes du fichier. Là encore, on observe des
différences importante avec la population des intérimaires classiques (hors étudiants
jobistes) où plus de 8% des personnes ont la nationalité d’un autre pays membre de
l’UE et près de 6% ont une nationalité hors UE.
Tableau 7 : Nationalité plus en détail
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires (%)
Intérimaires hors étudiants
jobistes (%)
Belges
95,7
85,8
Autres pays de l’UE
2,5
8,3
Pays voisins
1,6
5,7
Europe du Sud
0,7
2,2
Autres pays de l’Europe des 15
0,1
0,3
Nouveaux pays membres de l’UE
0,1
0,1
Pays hors UE
1,8
5,9
Maghreb et Turquie
0,6
2,5
Autres pays hors UE
1,2
3,4
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3.1.5 Origine ethnique
Dans les deux tableaux précédents, nous avons fait une analyse de la nationalité.
Cependant, cette analyse sous-estime la proportion d’allochtones étant donné que de
nombreuses personnes d’origine étrangère (par exemple originaires du Maroc ou de
Turquie) ont été, au cours du temps, naturalisées belges. Nous avons donc voulu
évaluer l’origine ethnique des étudiants jobistes. Cette évaluation a été réalisée par le
VDAB qui a utilisé pour ce faire sa méthode de reconnaissance du nom
(‘naamherkenningsmethode’), laquelle constitue actuellement la technique standard
pour identifier les allochtones parmi les demandeurs d'emploi flamands. Au moyen
d’un programme informatique, on effectue un screening des noms et prénoms de
personnes et on les compare avec des listes de noms. Si les noms et prénoms que l’on
compare figurent dans la liste, les personnes sont identifiées comme étant originaires
du Maghreb ou de Turquie. Cette méthode permet donc d’identifier comme
‘allochtones’ des personnes de nationalité belge mais d’origine maghrébine ou turque.
Elle ne s’applique pas, en revanche, pour les immigrés originaires d’autres pays (par
ex. Asie, républiques de l’ex-URSS,...).
Le programme de reconnaissance du nom a donc été appliqué au fichier des jobistes
intérimaires; les résultats de cette analyse sont consignés au Tableau 8. La deuxième
ligne indique le pourcentage d’étudiants jobistes dont le prénom et le nom de famille
ont été reconnus comme étant d’origine maghrébine ou turque. La première ligne
donne les résultats selon une définition plus large. Il s’agit ici du pourcentage
d’étudiants jobistes dont le prénom et/ou le nom de famille ont été identifiés comme
mars 2007
p. 14
Les étudiants et le travail intérimaire
maghrébins ou turcs. On constate donc que 4,7% de l’ensemble des étudiants jobistes
sont allochtones (6,1% selon la définition plus large). Dans la population des
intérimaires classiques, la proportion d’allochtones est près de deux fois plus élevée.
En comparant le Tableau 7 et le Tableau 8, nous observons que le pourcentage de
personnes de nationalité maghrébine ou turque dans la population des étudiants
jobistes est de 0,6%, alors que la proportion de personnes d’origine maghrébine ou
turque est près de 10 fois supérieure (5 à 6% selon la définition adoptée).
Tableau 8 : Origine ethnique
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires
Intérimaires hors étudiants
jobistes
nombre
%
nombre
%
Allochtones (définition large)
7.976
6,1
40.634
11,2
Allochtones : origine
maghrébine ou turque
6.092
4,7
30.610
8,4
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3.2
L’entrée de l’étudiant jobiste dans l’intérim
La population étudiante est par définition très jeune et pour beaucoup, le travail
étudiant constitue la première expérience professionnelle concrète. Dans notre
enquête, nous avons demandé aux étudiants jobistes depuis combien de temps ils
travaillaient dans le circuit de l’intérim et quels canaux les avaient conduits à
travailler comme intérimaires.
3.2.1 Nouvel intérimaire en 2005
Nous entendons par “nouvel intérimaire” un intérimaire qui a effectué des prestations
d’intérim pour la première fois en 2005. Parmi les jeunes interrogés qui ont presté au
moins une mission d’intérim en tant qu’étudiants jobistes en 2005, 40% avaient fait
leur entrée dans l’intérim au cours de cette même année 2005 (cf. Figure 3). Cette
proportion de nouveaux intérimaires parmi les intérimaires étudiants jobistes
correspond à peu près à celle que l’on peut observer du côté des intérimaires
classiques (37%). De manière logique, le pourcentage de nouveaux intérimaires est
plus élevé dans la tranche d’âge la plus jeune (moins de 20 ans) (56%) que dans le
groupe des 20 ans et plus (31%).
mars 2007
p. 15
Les étudiants et le travail intérimaire
Figure 3 : Nouvel intérimaire en 2005
100%
90%
80%
70%
44,4%
60,0%
63,3%
69,5%
60%
50%
40%
30%
20%
55,6%
40,0%
36,7%
30,5%
10%
0%
Jobistes
intérimaires
Jobistes intérimaires Jobistes intérimaires
< 20 ans
> 20 ans
Nouvel intérimaire en 2005
Intérimaires
classiques
Déjà intérimaire avant 2005
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.2.2 Début des prestations en tant qu’intérimaire
Nous avons demandé aux étudiants jobistes qui avaient déjà travaillé comme
intérimaires avant 2005 quand ils avaient presté leur toute première mission d’intérim.
Le Tableau 9 montre que 36% d’entre eux ont effectué leur première mission
d’intérim en 2004. Plus de 4 étudiants jobistes sur 10 sont entrés dans le circuit de
l’intérim au cours de l’été 2002 ou avant. Les résultats des étudiants jobistes montrent
des différences importantes avec ceux des intérimaires classiques (hors étudiants
jobistes), mais cela est logique vu que ces derniers ont une moyenne d’âge plus
élevée.
Tableau 9 : Début des prestations en tant qu’intérimaire
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires
Intérimaires hors étudiants
jobistes
En 2004
35,7
24,6
En 2003
21,7
13,5
En 2002
13,7
9,5
En 2001-2000
23,3
20,7
Avant 2000
4,6
31,7
Valeurs manquantes
Total
1,0
100,0
100,0
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
mars 2007
p. 16
Les étudiants et le travail intérimaire
3.2.3 Canaux qui conduisent à travailler comme étudiant jobiste par le biais
de l’intérim
La figure ci-après indique quels sont les canaux qui ont conduit les étudiants jobistes à
effectuer du travail étudiant par le biais de l’intérim 10 .
Plus de 55% des étudiants jobistes ont été incités par leur famille et/ou leurs amis à
s’orienter vers le circuit de l’intérim. Près de la moitié des répondants déclarent aussi
qu’ils ont vu une (ou plusieurs) agence(s) d’intérim dans leur voisinage et que cela les
a décidés à s’inscrire. Notons encore que plus de 48% des jeunes interrogés ont
indiqué que l’entreprise à laquelle ils avaient adressé une candidature spontanée pour
un job étudiant leur avait elle-même proposé de passer par une agence d’intérim.
23% des étudiants jobistes ont été influencés par les médias (magazines, journaux,
télévision, Internet) ou par des publicités de sociétés d’intérim, et près de 20% ont
réagi à des offres d’emploi diffusées par les sociétés d’intérim sur des sites Internet ou
des sites emploi. D’autres ont indiqué, dans une proportion quasiment aussi
importante, que l’entreprise dans laquelle ils avaient effectué un stage dans le cadre de
leur formation leur avait proposé de travailler comme étudiant jobiste par le biais de
l’intérim.
Le canal le plus souvent cité dans la catégorie “autres” était “via l’école ou des
camarades de classe”, suivi par “via des membres du personnel de l’entreprise où je
travaillais comme étudiant jobiste”.
Figure 4 : Canaux qui ont conduit à travailler comme jobiste intérimaire
(% d’influence)
0%
10%
20%
30%
Ma famille et/ou mes amis me l’ont conseillé
40%
50%
60%
55,6%
J’ai vu une ou plusieurs agences d’intérim dans
mon voisinage et j’ai décidé de m’inscrire
49,6%
Sur proposition de l’entreprise où j’avais
postulé de manière spontanée pour un job étudiant
48,2%
Influence de magazines, journaux, de la TV,
d’Internet, de publicités pour des sociétés d’intérim
23,2%
Offre d’emploi diffusée par la société d’intérim
sur un site Internet/un site emploi
19,8%
Sur proposition de l’entreprise où j’avais fait
un stage dans le cadre de ma formation
18,4%
Via un syndicat
3,8%
Autres
3,4%
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
10
Nous avons soumis aux répondants une liste de canaux et ils étaient invités à dire si ceux-ci avaient eu ou non une influence sur
leur décision de travailler par le biais de l’intérim. Comme plusieurs canaux peuvent avoir une influence, la somme des
pourcentages est supérieure à 100%. Les répondants pouvaient aussi mentionner éventuellement un autre canal qui ne figurait
pas dans la liste proposée.
mars 2007
p. 17
Les étudiants et le travail intérimaire
La Figure 5 ci-dessous montre l’influence de la variable ‘âge’ sur la répartition des
canaux qui ont influencé les jeunes à rechercher un job étudiant par le biais du travail
intérimaire.
Figure 5 : Canaux qui ont conduit à travailler comme jobiste intérimaire
(% d’influence) selon l’âge
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
59,8%
Ma famille et/ou mes amis me l’ont conseillé
48,9%
J’ai vu une ou plusieurs agences d’intérim dans
mon voisinage et j’ai décidé de m’inscrire
43,9%
53,1%
Sur proposition de l’entreprise où j’avais
postulé de manière spontanée pour un job étudiant
55,6%
43,7%
Influence de magazines, journaux, de la TV,
d’Internet, de publicités pour des sociétés d’intérim
20,1%
24,8%
15,9%
22,2%
Offre d’emploi diffusée par la société d’intérim
sur un site Internet/un site emploi
Sur proposition de l‘entreprise où j’avais fait
un stage dans le cadre de ma formation
Via un syndicat
Jobistes intérimaires
< 20 ans
18,0%
18,6%
5,8%
2,6%
Jobistes intérimaires
> 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
Dans le groupe des plus jeunes, l’influence vient clairement davantage de la famille et
des amis. Dans ce groupe, les répondants indiquent aussi plus souvent que c’est
l’entreprise où ils ont présenté une candidature spontanée pour un job étudiant qui leur
a elle-même proposé de passer par une agence d’intérim.
Les étudiants jobistes de 20 ans et plus sont davantage influencés par la présence
d’agences d’intérim dans leur environnement, par des offres d’emploi diffusées par
les sociétés d’intérim sur un site Internet ou un site emploi, ainsi que par les médias et
les publicités pour des sociétés d’intérim.
3.3
Caractéristiques de la mise au travail comme étudiant jobiste
intérimaire
3.3.1 Nombre d’agences d’intérim où l’étudiant jobiste s’est inscrit
Le Tableau 10 rend compte du nombre d’agences d’intérim dans lesquelles les
étudiants jobistes se sont inscrits en 2005. La moitié des étudiants jobistes (51%) se
sont inscrits dans une seule agence, tandis que 14% se sont inscrits dans 5 agences ou
plus.
mars 2007
p. 18
Les étudiants et le travail intérimaire
Si l’on compare avec les résultats des intérimaires classiques (hors étudiants jobistes),
on constate que les candidats à un job étudiant s’inscrivent en moyenne dans moins
d’agences. Ainsi, la proportion d’intérimaires classiques qui se sont inscrits dans une
seule agence d’intérim est plus faible que dans le groupe des étudiants jobistes (34%
contre 51%). Le pourcentage d’intérimaires classiques qui se sont inscrits dans
5 agences ou plus est, en revanche, le double de celui que l’on observe pour les
étudiants jobistes (29% contre 14%).
Tableau 10 : Nombre d’agences d’intérim où l’étudiant jobiste s’est inscrit
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires (%)
Intérimaires hors étudiants
jobistes (%)
1 agence
50,6
33,9
2 agences
16,8
14,2
3 agences
12,4
14,5
4 agences
6,2
8,8
5 agences ou plus
14,0
28,6
Total
100,0
100,0
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.3.2 Nombre d’agences d’intérim qui ont mis l’étudiant jobiste au travail
Il ressort du Tableau 11 que plus de 8 étudiants jobistes sur 10 sont effectivement mis
au travail par l’entremise d’une seule agence d’intérim, et ce en dépit du fait que près
de la moitié des jobistes se sont inscrits dans plusieurs agences. La proportion
d’étudiants jobistes qui ont été mis au travail par plus de 2 agences dans le courant de
l’année 2005 est faible (4,5%). Le tableau montre également que la proportion
d’intérimaires classiques qui sont mis au travail par l’intermédiaire d’une seule agence
est légèrement inférieure (près de 76% contre 81%).
Tableau 11 : Nombre d’agences d’intérim qui ont mis l’étudiant jobiste au travail
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires (%)
Intérimaires hors étudiants
jobistes (%)
nombre
%
nombre
%
1 agence
105.296
81,1
294.558
75,6
2 agences
18.733
14,4
67.088
17,2
3 agences
4.301
3,3
19.022
4,9
4 agences
1.117
0,9
5.952
1,5
431
0,3
3.016
0,8
129.878
100,0
389.636
100,0
5 agences ou plus
Total
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social
3.3.3 Nombre d’entreprises où l’étudiant jobiste a été occupé
Plus des 3/4 des jobistes intérimaires ont été occupés dans une seule entreprise en
2005, et moins de 3% ont travaillé dans 4 entreprises ou plus. Une comparaison avec
mars 2007
p. 19
Les étudiants et le travail intérimaire
les intérimaires classiques (hors étudiants jobistes) montre que les étudiants jobistes
travaillent en moyenne pour moins d’entreprises. Ceci est logique puisque les
étudiants jobistes prestent généralement moins d’heures sur une année que les
intérimaires classiques.
Tableau 12 : Nombre d’entreprises où l’étudiant jobiste a été mis au travail
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires (%)
Intérimaires hors étudiants
jobistes (%)
1 entreprise
75,4
58,3
2 entreprises
17,2
19,2
3 entreprises
4,6
10,9
4 entreprises
1,6
4,0
5 entreprises ou plus
1,2
7,6
100,0
100,0
Total
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.3.4 Correspondance entre la mission d’intérim et les études suivies
Nous avons également demandé aux étudiants jobistes si leur dernière mission
d’intérim de 2005 était en rapport avec leurs études. 15% d’entre eux ont répondu à
cette question par l’affirmative. Le pourcentage d’étudiants jobistes qui ont trouvé une
mission d’intérim en relation avec leurs études dépend du type de formation suivie. Il
est nettement plus élevé pour les étudiants de l’enseignement professionnel (22,4%) et
de l’enseignement technique (19,1%) que pour ceux de l’enseignement général (9,3%)
ou supérieur (15,3%).
3.4
Mobilité géographique
3.4.1 Distance entre le domicile, le lieu de travail et l’agence d’intérim
Les deux tiers des étudiants jobistes parcourent moins de 10 km pour se rendre à leur
travail (cf. Tableau 13). Pour 30% d’entre eux, le déplacement est même inférieur à
5 km, et dans 37% des cas, la distance domicile-travail se situe entre 5 et 10 km.
De manière générale, les jobistes intérimaires travaillent beaucoup plus près de chez
eux que les intérimaires classiques. Seulement 5% d’entre eux travaillent à plus de
30 km de leur domicile, alors qu’on atteint 15,4% dans la population des intérimaires
classiques.
Les résultats concernant la distance entre le domicile et l’agence d’intérim s’inscrivent
dans la même lignée (cf. Tableau 13). Là encore, on observe que les étudiants jobistes
interrogés habitent plus près de l’agence d’intérim par rapport aux intérimaires
classiques.
mars 2007
p. 20
Les étudiants et le travail intérimaire
Tableau 13 : Distance entre le domicile et le lieu de travail ou entre le domicile et
l’agence d’intérim
Distance domicile – lieu de travail
Distance domicile – agence d’intérim
Etudiants jobistes qui
travaillent comme
intérimaires (%)
Intérimaires hors
étudiants jobistes
(%)
Moins de 5 km
29,4
21,7
30,4
27,9
De 5 à 10 km
37,0
24,6
35,0
28,4
De 10 à 20 km
21,8
26,9
22,4
24,0
De 20 à 30 km
6,6
11,4
6,4
8,7
30 km ou plus
5,2
15,4
5,8
11,0
100,0
100,0
100,0
100,0
Total
Etudiants jobistes qui
travaillent comme
intérimaires (%)
Intérimaires hors
étudiants jobistes
(%)
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.4.2 Moyens de transport utilisés et problèmes de transport
La Figure 6 rend compte des moyens de transport utilisés par les étudiants jobistes
pour se rendre à leur travail 11 . De manière générale, la voiture est le moyen de
transport le plus utilisé (57%), suivie par le vélo, la mobylette ou la moto (39%). Près
de 18% des étudiants jobistes prennent les transports en commun, et 4% seulement
vont au travail à pied. On note des différences nettes en fonction de l’âge. Chez les
étudiants jobistes de moins de 20 ans, ce sont les deux roues qui arrivent en tête (près
de 56%), suivis par la voiture (46%). Les jobistes de 20 ans et plus se rendent plus
souvent à leur travail en voiture (64,3%) ou en transport en commun (près de 23%).
Figure 6 : Moyens de transport utilisés pour se rendre au travail
57,4%
Total jobistes
intérimaires
17,8%
38,8%
4,2%
Jobistes intérimaires
< 20 ans
46,0%
10,1%
55,6%
5,8%
64,3%
Jobistes intérimaires
> 20 ans
22,5%
28,6%
3,2%
76,5%
Intérimaires
classiques
17,2%
3,8%
0%
A pied
10%
18,4%
20%
30%
Vélo/mobylette/moto
40%
50%
60%
Transports en commun
70%
80%
90%
Voiture
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
11
Plusieurs réponses étaient possibles pour cette question, de sorte que la somme des pourcentages est supérieure à 100%.
mars 2007
p. 21
Les étudiants et le travail intérimaire
On épinglera aussi des différences entre le groupe des étudiants jobistes et celui des
intérimaires classiques. Ceci est étroitement lié au fait qu’en moyenne, les étudiants
jobistes travaillent plus près de leur domicile et sont plus jeunes. Les intérimaires
classiques utilisent plus souvent la voiture pour aller travailler (77% contre 57%),
alors que les étudiants jobistes se déplacent davantage en vélo, en mobylette ou en
moto (39% contre 18%).
Dans l’enquête, nous avons aussi demandé aux étudiants jobistes s’ils avaient
rencontré d’éventuels problèmes de transport. Les résultats sont résumés dans le
tableau ci-dessous. 8 étudiants jobistes sur 10 n’ont encore jamais refusé une mission
d’intérim en raison de problèmes de transport. Environ 9% ont refusé une fois une
mission pour ce motif, et un peu plus de 10% ont dû refuser plusieurs fois. On
n’observe pas de différences entre les deux tranches d’âge (les moins de 20 ans et les
20 ans et plus). La comparaison avec les intérimaires classiques ne montre guère de
différences non plus.
Tableau 14 : Combien de fois avez-vous refusé une mission d'intérim pour cause de
problèmes de transport ?
Etudiants jobistes qui travaillent
comme intérimaires (%)
Intérimaires hors étudiants jobistes
(%)
Jamais
80,0
80,9
1 fois
9,2
6,9
Plusieurs fois
10,6
11,8
Très souvent
0,2
0,4
100,0
100,0
Total
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.5
Formation
3.5.1 Formation suivie avant ou pendant la mission
Nous avons aussi demandé aux étudiants jobistes s’ils avaient bénéficié d’une
formation avant ou pendant leur dernière mission d'intérim de 2005. Près d’un
cinquième d’entre eux ont suivi une formation avant (10%) ou pendant (9%) cette
mission (cf. Figure 7).
La figure 7 nous permet d’observer des différences en fonction de l’âge : les étudiants
jobistes de 20 ans et plus ont bénéficié un peu plus souvent d’une formation (22,2%)
que ceux de moins de 20 ans (15,4%). Dans la population des intérimaires classiques,
le pourcentage de personnes qui ont reçu une formation est un peu plus élevé que du
côté des étudiants jobistes (24% contre 20%).
mars 2007
p. 22
Les étudiants et le travail intérimaire
Figure 7 : Formation suivie avant ou pendant la dernière mission d'intérim de 2005
100%
90%
10,6%
8,5%
6,9%
80,4%
84,6%
9,0%
80%
9,3%
14,2%
12,9%
10,0%
70%
60%
50%
40%
77,8%
75,8%
30%
20%
10%
0%
Total jobistes
intérimaires
Pas de formation
Jobistes intérimaires Jobistes intérimaires
< 20 ans
> 20 ans
Formation avant le début de la mission
Intérimaires
classiques
Formation pendant la mission
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.5.2 Durée de la formation
Le Tableau 15 donne quelques indicateurs statistiques relatifs à la durée de la
formation. La durée moyenne de la formation est de 14,4 heures, mais la dispersion
autour de cette moyenne (l’écart type) est élevée (plus de 29 heures). Cela signifie que
la durée de la formation varie fortement selon les étudiants jobistes.
Les quartiles nous permettent de mieux appréhender la dispersion de la durée de
formation. Le Tableau 15 montre que 25% des étudiants jobistes formés ont reçu une
formation de 2 heures maximum. La moitié des étudiants jobistes formés a suivi une
formation de 6,5 heures maximum (= médiane). Enfin, la formation de 25% des
étudiants jobistes a duré au minimum 15 heures. La durée de formation qui est le plus
souvent citée (= le mode) est 1 heure.
La durée de la formation des étudiants jobistes est nettement inférieure à celle des
intérimaires classiques.
mars 2007
p. 23
Les étudiants et le travail intérimaire
Tableau 15 : Indicateurs statistiques relatifs à la durée de la formation
Durée de la formation (en heures)
Etudiants jobistes qui
Intérimaires hors
travaillent comme
étudiants jobistes (%)
intérimaires (%)
Moyenne
14,4
84,9
Ecart type
29,3
211,8
Premier quartile (25% des intérimaires formés ont reçu
au maximum ... heures de formation)
2,0
4,0
Deuxième quartile ou médiane (50% des intérimaires
formés ont reçu au maximum ... heures de formation)
6,5
15,0
Troisième quartile (25% des intérimaires formés ont
reçu au maximum ... heures de formation)
15,0
75,0
Mode
1,0
7,5
Nombre d’intérimaires qui ont reçu une formation (=n)
98
377
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
3.5.3 Le type de formation
Le tableau ci-dessous indique le type de formation suivie par les étudiants jobistes.
Tableau 16 : Type de formation suivie par les étudiants jobistes
Etudiants jobistes qui travaillent comme
intérimaires
nombre
%
Formation technique (par ex. cariste,
nettoyage, soudure)
22
22,4
Sécurité et prévention
20
20,4
Introduction au job/à l’entreprise
18
18,4
Autres
10
10,2
Utilisation des équipements (par ex. caisse)
9
9,2
Compétences dans les TIC
9
9,2
Administration
5
5,1
Compétences sociales
5
5,1
Total
98
100,0
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
Les trois types de formation qui reviennent le plus souvent sont : une formation
technique (22,4%), sécurité et prévention (20,4%) et une introduction au job/à
l’entreprise (18,4%). En outre, environ 9% des étudiants jobistes ont suivi une
formation pour apprendre à utiliser les équipements (par ex. caisse) ou pour
développer leurs compétences en matière de technologies de l’information et de la
communication.
mars 2007
p. 24
Les étudiants et le travail intérimaire
3.5.4 Lieu de la formation et rémunération
On a demandé aux étudiants jobistes qui ont bénéficié d’une formation si celle-ci avait
été dispensée dans l’entreprise même ou ailleurs (par exemple dans un centre de
formation). Près de 86% des formations ont eu lieu dans l’entreprise où l’étudiant
jobiste était occupé comme intérimaire. Ce pourcentage est similaire à celui que l’on
observe pour les intérimaires classiques (83%).
La dernière question qui a été posée aux étudiants jobistes ayant bénéficié d’une
formation était : avez-vous été payé(e) pendant votre formation ? Dans près de 81%
des cas, la réponse a été positive. Du côté des intérimaires classiques, ce pourcentage
est légèrement supérieur (près de 86%).
mars 2007
p. 25
Les étudiants et le travail intérimaire
4
Motifs incitant à travailler comme étudiant jobiste par
le biais de l’intérim
Dans notre enquête, nous avons analysé les motifs qui incitent les jeunes à travailler
comme étudiants jobistes par le biais de l’intérim. Nous avons distingué premièrement
les motifs qui incitent à travailler comme étudiant en général, et deuxièmement les
motifs qui incitent à travailler comme étudiant jobiste par le canal de l’intérim. Enfin,
nous avons demandé aux étudiants jobistes sur quels critères ils se basent pour
accepter ou refuser une mission d'intérim.
4.1
Motifs incitant à travailler comme étudiant
La Figure 8 nous donne des informations sur les raisons qui incitent les étudiants à
travailler parallèlement à leurs études. Nous avons soumis 7 motifs différents aux
étudiants jobistes de l’échantillon, en leur demandant d’indiquer le degré
d’importance de chacun de ces motifs dans leur décision de travailler 12 .
Figure 8 : Motifs incitant à travailler comme étudiant
Pour me faire de l’argent de poche
(par ex. sorties, vêtements, GSM, voyages) (0,66)
93%
Pour acquérir de l’expérience professionnelle (0,36)
Ce sera une bonne référence sur mon CV (0,24)
Pour payer mes études ou mes frais d’entretien (0,17)
13% 16%
71%
62%
14%
53%
14%
24%
33%
Ma famille m’a incité(e) à travailler
comme étudiant(e) (0,01)
37%
Pour acquérir de l’expérience dans l’entreprise/
le secteur où j’aimerais travailler plus tard (-0,04)
35%
22%
43%
Pour mettre en pratique ma formation
(-0,04)
36%
21%
42%
29%
34%
Important et très important
Pas d’influence
Pas important et pas du tout important
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
12
Les répondants avaient cinq possibilités de réponse : très important, important, pas important, pas du tout important, pas
d’influence. Dans la figure, ces cinq possibilités ont été regroupées en trois catégories. Le nombre entre parenthèses après chaque
motif représente le score moyen. Celui-ci a été calculé en pondérant les réponses et se situe toujours entre -1 et +1. Les
coefficients de pondération étaient les suivants : -1 pour la réponse “pas du tout important”, -0,5 pour “pas important”, 0,5 pour
“important”, 1 pour “très important” et 0 pour “pas d’influence”. Dans la figure, les motifs ont été classés en fonction du score
obtenu, en ordre décroissant.
mars 2007
p. 26
Les étudiants et le travail intérimaire
Se faire de l’argent de poche est le principal motif qui incite les jeunes à travailler
comme étudiants. 93% des répondants trouvent ce motif important à très important.
La plupart des étudiants jobistes citent également l’objectif d’acquérir de l’expérience
professionnelle et le fait que cette expérience sera un bon point sur leur CV.
Plus de la moitié des étudiants jobistes travaillent pour payer leurs études ou leurs
frais d’entretien.
On notera aussi qu’environ un tiers des étudiants jobistes travaillent pour acquérir de
l’expérience dans l’entreprise ou le secteur où ils aimeraient travailler plus tard et
qu’un tiers également mentionnent qu’ils peuvent ainsi mettre en pratique leur
formation.
La variable ‘genre’ a peu d’influence sur les réponses. Notons seulement que les
étudiantes sont nettement plus nombreuses (près de 68%) que les étudiants (près de
57%) à trouver que la référence sur le CV est un motif important à très important. Près
de 20% des étudiantes ont pointé ce motif comme très important, contre 8,3%
d’étudiants.
La Figure 9 indique le score des motifs qui incitent à travailler comme étudiant en
fonction de l’âge des répondants.
Figure 9 : Motifs incitant à travailler comme étudiant selon l’âge
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Pour me faire de l’argent de poche (par ex.
sorties, vêtements, GSM, voyages (0,66)
Pour acquérir de l’expérience professionnelle
(0,36)
Ce sera une bonne référence sur mon CV (0,24)
Pour payer mes études ou mes frais d’entretien
(0,17)
Ma famille m’a incité(e) à travailler
comme étudiant(e) (0,01)
Pour acquérir de l’expérience dans l’entreprise/
le secteur où j’aimerais travailler plus tard (-0,04)
Pour mettre en pratique ma formation (-0,04)
Jobistes intérimaires < 20 ans
Jobistes intérimaires > 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
La figure nous permet d’observer certaines différences entre les deux tranches d’âge.
Les étudiants jobistes de 20 ans et plus travaillent plus souvent pour payer leurs
études ou leurs frais d’entretien. En outre, ils sont plus nombreux à citer le fait que le
travail étudiant sera un bon point sur leur CV.
mars 2007
p. 27
Les étudiants et le travail intérimaire
Les étudiants jobistes de moins de 20 ans citent plus souvent l’influence de leur
famille et travaillent aussi davantage pour mettre en pratique leur formation et pour
acquérir de l’expérience dans l’entreprise/le secteur où ils aimeraient travailler plus
tard.
4.2
Motifs incitant à travailler comme étudiant jobiste par le biais
de l’intérim
Dans ce paragraphe, nous allons analyser les motifs qui incitent à travailler comme
étudiant jobiste par le biais de l’intérim. Un jobiste peut en effet travailler par d’autres
canaux que celui de l’intérim (par exemple, engagement en direct par l’entreprise,
petits boulots divers comme du baby-sitting, etc.).
Il ressort de la figure ci-dessous que plus de 45% des étudiants jobistes interrogés ont
déjà travaillé dans le passé par un canal autre que celui de l’intérim. Dans le groupe
des étudiants jobistes de 20 ans et plus, on atteint près de 54%, tandis que chez les
plus jeunes, ils sont 32% à avoir expérimenté d’autres canaux.
Figure 10 : Avez-vous déjà effectué un travail rémunéré en tant qu’étudiant jobiste
par un autre canal que celui de l’intérim ?
60%
50%
40%
30%
53,7%
45,4%
20%
31,8%
10%
0%
Total jobistes intérimaires
Jobistes intérimaires
< 20 ans
Jobistes intérimaires
> 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
Les motifs qui incitent à travailler par le biais de l’intérim ont fait l’objet de deux
questions dans l’enquête. La première question concernait les motifs généraux et a été
posée à la fois aux jobistes intérimaires et aux intérimaires classiques.
On peut lire les résultats à la Figure 11. Le questionnaire proposait 7 motifs différents,
et les répondants devaient indiquer pour chacun de ces motifs dans quelle mesure il
avait été important dans leur décision de faire de l’intérim. Là encore, il y avait
mars 2007
p. 28
Les étudiants et le travail intérimaire
cinq possibilités de réponse : “très important”, “important”, pas important”, “pas du
tout important” ou “pas d’influence”. La figure nous renseigne sur le pourcentage de
répondants qui ont jugé le motif important ou très important.
Figure 11 : Motifs incitant à travailler comme intérimaire (% de personnes qui ont
estimé le motif important ou très important)
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Je peux moi-même décider quand je veux
travailler (0,37)
J’ai la liberté d’accepter ou non l’emploi qu’on
me propose (0,37)
Pour acquérir de l’expérience prof. (0,35)
Je bénéficie d’une aide dans ma
recherche d’emploi (0,22)
Je considère cela comme une passerelle
vers un emploi fixe (0,02)
Pour changer d’emploi, d’entreprise
et/ou de fonction (0,01)
Pour la diversité : je peux travailler pour
différentes entreprises et/ou
occuper diverses fonctions (-0,08)
Jobistes intérimaires
Intérimaires classiques
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
La figure ci-dessus montre des différences intéressantes entre les étudiants jobistes et
les intérimaires classiques dans leurs motivations.
La possibilité de déterminer les périodes où ils veulent travailler est un des principaux
motifs qui incitent les étudiants jobistes à opter pour le circuit de l’intérim. Pour les
intérimaires classiques, ce motif est un peu moins dominant. La liberté d’accepter ou
non le job proposé et l’opportunité d’acquérir de l’expérience sont aussi épinglées
comme des motifs très importants par les étudiants jobistes pour expliquer leur choix
en faveur du travail intérimaire.
Les jobistes intérimaires accordent nettement moins d’importance que les intérimaires
classiques à l’aspect ‘passerelle vers un emploi fixe’. C’est logique puisque les
étudiants jobistes ne sont généralement pas encore à la recherche d’un emploi fixe.
Les intérimaires classiques voient aussi plus souvent l’intérim comme une opportunité
de changer d’emploi, d’entreprise et/ou de fonction et accordent un peu plus
d’importance au caractère diversifié du travail intérimaire.
La deuxième question relative aux motifs incitant à faire de l’intérim portait plus
spécifiquement sur le fait de travailler comme étudiant jobiste par le biais de l’intérim.
Elle n’a donc été posée qu’aux étudiants jobistes. Ceux-ci étaient à nouveau invités à
mars 2007
p. 29
Les étudiants et le travail intérimaire
donner leur avis sur l’importance de six motifs. Les résultats sont consignés à la
Figure 12.
Figure 12 : Motifs incitant à travailler comme étudiant jobiste par le biais de
l’intérim
L’agence d’intérim assure un paiement
rapide (0,58)
90,6%
L’agence d'intérim prend en charge tous
les aspects administratifs (0,56)
90,6%
5,0%
L’agence d'intérim garantit des contrats
corrects (0,56)
90,0%
5,8%
Il est facile de trouver du travail par ce
canal (0,41)
J’ai accès à des offres d’emploi intéressantes
même si je ne dispose pas moi-même des
contacts nécessaires (0,28)
Les agences d’intérim donnent des conseils sur
mesure, par exemple sur des questions
fiscales/juridiques (0,15)
77,0%
63,0%
47,4%
11,6%
17,8% 19,2%
29,6%
23,0%
Important et très important
Pas d’influence
Pas important et pas du tout important
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
De manière générale, les différents motifs soumis aux étudiants jobistes obtiennent
des scores très élevés : 5 des 6 motifs sont jugés importants à très importants par une
majorité de répondants. Les trois motifs qui arrivent en tête sont considérés comme
(très) importants par 90% des étudiants jobistes. Il s’agit du fait que l’agence d'intérim
assure un paiement rapide, qu’elle prend en charge tous les aspects administratifs et
qu’elle garantit des contrats corrects.
Plus des ¾ des étudiants jobistes trouvent que l’intérim est un canal qui permet de
trouver facilement du travail. 63% des répondants estiment que dans le circuit de
l’intérim, on a accès à des offres d’emploi intéressantes même si l’on ne dispose pas
soi-même des contacts nécessaires.
Une petite moitié des étudiants jobistes interrogés considèrent comme un motif (très)
important le fait que les agences d’intérim donnent des conseils sur mesure, par
exemple sur des questions fiscales ou juridiques. Près de 30% des répondants trouvent
que ce motif n’a pas d’influence.
mars 2007
p. 30
Les étudiants et le travail intérimaire
4.3
Critères d’acceptation d’une mission d'intérim
Les étudiants jobistes ont indiqué plus haut que la liberté qu’offre l’intérim d’accepter
ou non une mission était pour eux un motif important. Nous allons maintenant
analyser d’un peu plus près les critères sur lesquels ils se basent pour accepter ou non
une mission d'intérim.
Nous avons soumis huit critères aux étudiants jobistes de notre échantillon, en leur
demandant d’indiquer le degré d’importance de chacun d’entre eux dans leur décision
d’accepter ou non une mission d'intérim. Ils avaient, comme précédemment, cinq
possibilités de réponse : “très important”, “important”, “pas important”, “pas du tout
important” ou “pas d’influence” 13 . Les trois critères qui arrivent en tête sont le niveau
du salaire, l’accessibilité de l’entreprise et les conditions de travail (par ex. hygiène,
température). 80% des étudiants ou plus jugent ces critères importants à très
importants.
Une majorité des étudiants jobistes interrogés pointent aussi les horaires, le contenu
du travail et la durée de la mission comme des critères (très) importants. Le type
d’entreprise et/ou le secteur et le fait que la mission corresponde aux études suivies ne
jouent pas de rôle pour 1 étudiant jobiste sur 3.
Figure 13 : Critères d’acceptation d’une mission d'intérim
87%
Le niveau du salaire (0,52)
5%
83%
L’accessibilité de l’entreprise (0,49)
Les conditions de travail (par ex. température,
hygiène) (0,47)
8%
80%
10%
69%
Les horaires de travail (0,35)
18%
13%
Le contenu du travail (0,27)
61%
18%
21%
La durée de la mission (0,23)
59%
19%
22%
Le type d’entreprise et/ou le secteur
(0,12)
Travail correspondant à la formation suivie (0,04)
47%
38%
21%
24%
31%
38%
Important et très important
Pas d’influence
Pas important et pas du tout important
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
13
La Figure 13 rend compte des résultats. Les 5 possibilités de réponse ont été regroupées en 3 catégories. Le nombre entre
parenthèses après chaque motif représente le score moyen. Celui-ci a été calculé en pondérant les réponses et se situe toujours
entre -1 et +1. Les coefficients de pondération étaient les suivants : -1 pour la réponse “pas du tout important”, -0,5 pour “pas
important”, 0,5 pour “important”, 1 pour “très important” et 0 pour “pas d’influence”. Dans la figure, les motifs ont été classés en
fonction du score obtenu, en ordre décroissant.
mars 2007
p. 31
Les étudiants et le travail intérimaire
Les analyses montrent que l’âge des étudiants jobistes influe très peu sur les critères
adoptés. La variable ‘genre’ a, en revanche, davantage d’influence sur les réponses
(cf. Figure 14).
Figure 14 : Critères d’acceptation d’une mission d'intérim selon le genre
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Le niveau du salaire (0,52)
L’accessibilité de l’entreprise (0,49)
Les conditions de travail
(par ex. température, hygiène) (0,47)
Les horaires de travail (0,35)
Le contenu du travail (0,27)
La durée de la mission (0,23)
Le type d’entreprise et/ou le secteur (0,12)
Travail correspondant à la formation suivie (0,04)
Hommes
Femmes
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
De manière générale, les filles semblent accorder de l’importance à davantage de
critères que les garçons : pour presque tous les critères, on observe des scores plus
élevés du côté des étudiantes. Les différences les plus marquées entre étudiants et
étudiantes jobistes s’observent pour les conditions de travail, les horaires, le contenu
du travail et aussi l’accessibilité de l’entreprise. Le niveau du salaire et la
correspondance entre le travail et la formation suivie sont les deux seuls critères pour
lesquels on note un score un peu plus élevé dans le groupe des garçons.
mars 2007
p. 32
Les étudiants et le travail intérimaire
5
Satisfaction au sujet de l’intérim
Dans cette cinquième partie, nous examinons successivement la satisfaction des
jobistes intérimaires au sujet du travail proposé, au sujet des conditions de salaire et
de travail et au sujet du fonctionnement des entreprises d’intérim.
5.1
Satisfaction au sujet du travail proposé
La Figure 15 rend compte de la satisfaction des étudiants jobistes au sujet d’un certain
nombre d’aspects en rapport avec le travail proposé 14 .
Figure 15 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du travail proposé
0%
10%
Accueil et accompagnement dans l’entreprise où vous
avez travaillé comme intérimaire (0,54)
50%
60%
14,0%
Contenu du travail (0,36)
13,8%
9,4%
90% 100%
53,2%
55,0%
72,4%
57,0%
17,0%
Explications au sujet des consignes de sécurité (0,30)
80%
50,0%
28,4%
Durée de la mission (0,47)
70%
58,8%
30,6%
Contacts avec le personnel fixe (0,52)
Satisfait
40%
33,2%
Ambiance de travail (0,52)
Très satisfait
30%
31,0%
Accessibilité de l’entreprise (0,58)
Travail varié (0,10)
20%
46,4%
39,0%
Ni satisfait, ni insatisfait
Insatisfait
Très insatisfait
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
L’aspect qui suscite le plus de satisfaction chez les étudiants jobistes est l’accessibilité
de l’entreprise, suivi par l’accueil et l’accompagnement dont ils ont bénéficié dans
l’entreprise où ils ont travaillé comme intérimaires. L’ambiance de travail, les
contacts avec le personnel fixe et la durée de la mission obtiennent aussi un très bon
taux de satisfaction.
Plus de 70% des étudiants jobistes sont très satisfaits à satisfaits du contenu du
travail, et plus de 63% jugent les explications au sujet des consignes de sécurité
satisfaisantes à très satisfaisantes.
14
Les répondants ont donné leur avis sur chacun des aspects en répondant par “très satisfait”, “satisfait”, “ni satisfait, ni
insatisfait (= neutre)”, “insatisfait” ou “très insatisfait”. Le nombre entre parenthèses après chaque aspect relatif au travail
proposé représente le score de satisfaction moyen. Celui-ci a été calculé en pondérant les réponses et se situe toujours entre -1 et
+1. Les coefficients de pondération étaient les suivants : -1 pour la réponse “très insatisfait”, -0,5 pour “insatisfait”, 0,5 pour
“satisfait”, 1 pour “très satisfait” et 0 pour “ni satisfait, ni insatisfait ”. Dans la figure, les différents aspects ont été classés en
fonction du score obtenu, en ordre décroissant.
mars 2007
p. 33
Les étudiants et le travail intérimaire
L’aspect sur lequel les étudiants jobistes sont le moins satisfaits est la diversité du
travail. Un tiers des étudiants se déclarent insatisfaits à très insatisfaits à ce sujet,
tandis que près de 18% sont neutres.
La Figure 16 compare les scores de satisfaction au sujet des aspects liés au travail
proposé dans les deux tranches d’âge.
Figure 16 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du travail proposé selon l’âge
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
Accessibilité de l’entreprise
Accueil et accompagn. dans
l’entr. où vous avez travaillé
Ambiance de travail
Contacts avec le
personnel fixe
Durée de la mission
Contenu du travail
Explications au sujet des
consignes de sécurité
Travail varié
Jobistes intérimaires < 20
Jobistes intérimaires > 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
De manière générale, la satisfaction est plus grande dans le groupe des plus jeunes que
dans celui des 20 ans et plus. Les seuls aspects sur lesquels les jobistes plus âgés sont
un peu plus satisfaits sont l’accessibilité de l’entreprise et les contacts avec le
personnel fixe. C’est surtout au sujet des aspects ‘ambiance de travail’, ‘contenu du
travail’ et ‘travail varié’ que les moins de 20 ans sont plus positifs que leurs aînés.
5.2
Satisfaction au sujet des conditions de salaire et de travail
Nous avons ensuite interrogé les étudiants jobistes sur leur satisfaction au sujet des
conditions de travail et de salaire. On peut lire les résultats à la Figure 17.
mars 2007
p. 34
Les étudiants et le travail intérimaire
Figure 17 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet des conditions de salaire et de
travail
0%
Nombre d’heures de travail (0,55)
10%
20%
30%
40%
50%
22,4%
Salaire (0,55)
19,6%
Pression au travail/Niveau de
stress (0,46)
18,0%
Très satisfait
70%
80%
90%
100%
69,2%
33,2%
Horaires de travail (0,52)
60%
50,0%
69,8%
63,0%
Satisfait
Ni satisfait, ni insatisfait
Insatisfait
Très insatisfait
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
Comme on peut le voir dans la figure ci-dessus, les scores de satisfaction pour les
quatre aspects liés aux conditions de salaire et de travail sont assez proches les uns des
autres. La très grande majorité des étudiants jobistes est satisfaite à très satisfaite du
nombre d’heures de travail, du salaire et des horaires de travail. Notons même qu’un
étudiant jobiste sur trois est très satisfait du salaire. C’est l’aspect ‘pression au
travail/niveau de stress’ qui obtient le score de satisfaction le plus faible, même si
81% des étudiants jobistes sont quand même (très) satisfaits à ce sujet.
Figure 18 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet des conditions de salaire et de
travail selon l’âge
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
Nombre d’heures de travail
Salaire
Horaires de travail
Pression/niveau de stress
Jobistes intérimaires < 20 ans
Jobistes intérimaires > 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
mars 2007
p. 35
Les étudiants et le travail intérimaire
L’analyse de la satisfaction quant aux conditions de salaire et de travail selon l’âge
des étudiants jobistes et selon qu’ils avaient déjà travaillé auparavant comme étudiants
par un canal autre que l’intérim n’a pas permis de mettre en évidence des différences
marquées.
5.3
Satisfaction au sujet du fonctionnement des entreprises
d’intérim
En dernier lieu, nous avons interrogé les étudiants jobistes sur leur satisfaction quant
au fonctionnement des entreprises d’intérim. Au total, les répondants étaient invités à
donner leur appréciation sur sept aspects différents en rapport avec ce thème.
La Figure 19 ci-dessous rend compte des résultats pour l’ensemble du groupe des
étudiants jobistes. Les aspects qui recueillent les meilleurs taux de satisfaction sont le
paiement par l’agence d’intérim, l’exactitude des contrats proposés et l’assistance
qu’offrent les agences d’intérim pour les formalités administratives. Les ¾ des
répondants trouvent aussi que les propositions d’emploi sont rapides et appropriées.
Près de 7 étudiants jobistes sur 10 sont satisfaits à très satisfaits des informations
fournies au sujet de la mission et/ou de l’entreprise avant le début de la mission, et
plus de 6 étudiants jobistes sur 10 sont (très) satisfaits de la régularité des contacts
avec les consultants en intérim. On notera toutefois que le pourcentage de répondants
qui ont une opinion neutre (ni satisfait, ni insatisfait) augmente pour cet aspect. Ceci
est encore plus marqué pour le dernier aspect, à savoir la fourniture d’informations sur
des questions juridiques et fiscales. Le fort pourcentage de réponses neutres sur ce
point peut peut-être s’expliquer par le fait que ces personnes n’ont encore jamais
demandé de conseils d’ordre juridique ou fiscal à une agence d’intérim.
Figure 19 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du fonctionnement des
entreprises d’intérim
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
Paiement par l’agence d’intérim (0,59)
Exactitude des contrats proposés (0,55)
Assistance pour les formalités administratives (0,50)
Propositions d’emploi rapides et appropriées (0,40)
32,2%
100
%
58,2%
22,8%
68,8%
19,2%
66,8%
17.0%
58,6%
Fourniture (préalable) d’informations sur la mission/’l’entreprise
9,6%
( 0,32)
58,8%
Contacts réguliers avec les consultants (0,29) 10.4%
51,6%
3,8%
Informations sur des questions juridiques et fiscales (0,17)
Très satisfait
Satisfait
45,8%
Ni satisfait, ni insatisfait
Insatisfait
Très insatisfait
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
mars 2007
p. 36
Les étudiants et le travail intérimaire
La figure 20 rend compte de la satisfaction des étudiants jobistes au sujet du
fonctionnement des entreprises d’intérim selon la tranche d’âge.
Figure 20 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du fonctionnement des
entreprises d’intérim selon l’âge
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
Paiement par l’agence d’intérim
Exactitude des contrats proposés
Assistance pour les formalités administratives
Propositions d’emploi rapides et appropriées
Fourniture (préalable) d’informations sur la
mission/ l’entreprise
Contacts réguliers avec les consultants
Informations sur des questions juridiques et fiscales
Jobistes intérimaires < 20 ans
Jobistes intérimaires > 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
La variable ‘âge’ n’a pas une très grande influence sur les résultats, mais on remarque
tout de même que les étudiants jobistes de 20 ans et plus sont globalement un peu plus
satisfaits au sujet du fonctionnement des entreprises d’intérim. Le caractère rapide et
approprié des propositions d’emploi recueille cependant un taux de satisfaction
supérieur chez les moins de 20 ans. Ceci vaut aussi pour la fourniture d’informations
sur des questions d’ordre juridique et fiscal.
mars 2007
p. 37
Les étudiants et le travail intérimaire
6
Plus-value d’une expérience en tant que jobiste
intérimaire et influence de cette expérience sur le
comportement de recherche d’emploi à l’issue des
études
Dans cette dernière partie, nous allons analyser l’influence de l’expérience en tant que
jobiste intérimaire sur le comportement de recherche d’emploi à l’issue des études.
Dans un premier paragraphe, nous décrirons la situation des étudiants jobistes de notre
échantillon au moment de l’enquête : toujours étudiant, au travail ou demandeur
d’emploi. Ensuite, nous examinerons quelle est, aux yeux des répondants, la
principale plus-value liée au fait de travailler comme étudiant par le biais de l’intérim.
Dans un troisième temps, nous passerons en revue les canaux de recherche que les
étudiants interrogés utilisent (utiliseraient) pour trouver un emploi (fixe) à l’issue de
leurs études. Enfin, nous verrons quelle est l’opinion des étudiants jobistes à propos
d’un certain nombre d’énoncés que nous leur avons soumis et qui concernent
l’utilisation du travail intérimaire comme canal permettant de rechercher un emploi
(fixe).
6.1
Situation au moment de l’enquête des étudiants jobistes
interrogés
Les étudiants interrogés dans le cadre de l’enquête avaient tous presté au moins une
mission d'intérim en tant que jobistes en 2005. Nous leur avons demandé quelle était
leur situation au moment de l’enquête (décembre 2006). Ils avaient trois possibilités
de réponse : ‘je suis encore étudiant(e)’, ‘je suis au travail’ et enfin, ‘je suis
demandeur(se) d’emploi’. Les réponses sont consignées à la Figure 21.
Figure 21 : Situation au moment de l’enquête des étudiants jobistes interrogés
100%
2,1%
6,4%
6,4%
90%
80%
9,0%
21,0%
29,9%
70%
60%
50%
40%
91,5%
72,6%
61,1%
30%
20%
10%
0%
Total des jobistes
intérimaires
Jobistes intérimaires
< 20 ans
Jobistes intérimaires
> 20 ans
N’est plus étudiant(e) mais demandeur(se) d’emploi
N’est plus étudiant(e) mais au travail
Est toujours étudiant(e)
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
mars 2007
p. 38
Les étudiants et le travail intérimaire
Sur l’ensemble des étudiants jobistes, près de 73% étaient encore étudiants au moment
de l’enquête et 27% avaient terminé leurs études. Sur ces 27%, 21% étaient au travail
et les 6% restants étaient demandeurs d'emploi. Bien entendu, dans le groupe des
moins de 20 ans, le pourcentage de répondants qui étaient toujours étudiants est
supérieur et atteint près de 92%. Dans la catégorie des 20 ans et plus, près de
4 répondants sur 10 n’étaient plus étudiants au moment de l’enquête : 30% étaient au
travail et environ 10% étaient à la recherche d’un emploi.
Nous avons posé un certain nombre de questions complémentaires aux jeunes qui
avaient terminé leurs études et qui étaient au travail au moment de l’enquête. Il s’agit
au total de 105 répondants (21% du total). Le Tableau 17 mentionne le type de contrat
de ces jeunes. Plus de la moitié d’entre eux (54%) avaient un contrat à durée
indéterminée, tandis que près d’1/3 avaient un contrat à durée déterminée. Les 14%
restants étaient sous contrat d’intérim.
Tableau 17 : Type de contrat des jeunes qui avaient terminé leurs études et qui étaient
au travail au moment de l’enquête
Nombre
%
Contrat à durée indéterminée
57
54,3
Contrat à durée déterminée
33
31,4
Contrat d’intérim
15
14,3
Total
105
100,0
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
Au total, 86% 15 des jeunes qui étaient au travail au moment de l’enquête (90 sur les
105) avaient un emploi fixe (à durée déterminée ou indéterminée). 10% d’entre eux
avaient trouvé cet emploi dans l’entreprise où ils avaient déjà travaillé comme
étudiants jobistes, et 22 % l’avaient trouvé par le biais d’une agence d'intérim.
6.2
La plus-value d’une expérience en tant que jobiste intérimaire
Nous avons demandé aux étudiants jobistes ce que leur expérience du travail étudiant
par le biais de l’intérim leur avait apporté 16 . Les résultats sont exposés à la Figure 22.
L’apprentissage de la ponctualité est l’aspect qui arrive en tête; il est cité par 84% des
répondants. Il est suivi de près par d’autres aspects : “idée plus précise du travail en
général”, “apprentissage du travail au sein d’une équipe”, et “idée plus précise du
travail dans telle entreprise ou tel secteur”.
Environ 7 répondants sur 10 trouvent que leur expérience d’étudiant jobiste leur a
permis de se faire une idée plus précise de tel ou tel métier ou fonction et leur a aussi
appris à prendre des responsabilités. Près de 62% indiquent aussi qu’ils ont acquis de
nouvelles connaissances et/ou compétences qui n’entraient pas dans leur cursus de
15
Si l’on tient compte pour le calcul de ce pourcentage des répondants qui étaient à la recherche d’un emploi (n=32), 65,7%
(c’est-à-dire 90 sur 137) avaient trouvé un emploi fixe.
16
Nous leur avons soumis une liste de 8 possibilités et ils devaient indiquer si le fait d’avoir travaillé comme jobiste intérimaire
leur avait ou non permis de progresser sur chacun de ces aspects (réponse : ‘oui’ ou ‘non’).
mars 2007
p. 39
Les étudiants et le travail intérimaire
formation. Enfin, près d’un quart des répondants déclarent qu’ils ont acquis de
l’expérience professionnelle dans une langue étrangère.
Les réponses relatives à la plus-value du travail étudiant presté dans le circuit de
l’intérim varient peu en fonction de l’âge.
Figure 22 : Que vous a apporté le fait de travailler comme jobiste intérimaire ?
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
83,8%
Apprentissage de la ponctualité
Idée plus précise du travail en général
76,8%
Apprentissage du travail au sein d’une équipe
75,8%
Idée plus précise du travail dans telle entreprise
ou tel secteur
74,8%
Idée plus précise de tel métier/telle fonction
72,2%
69,8%
Apprentissage de la prise de responsabilités
61,8%
Acquisition de nouvelles connaissances/compétences
Expérience professionnelle dans une langue
étrangère (néerlandais, anglais, etc.)
23,6%
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
6.3
Influence sur le comportement de recherche d’emploi à l’issue
des études
Dans ce paragraphe, nous allons examiner quelle est l’influence d’une expérience en
tant que jobiste intérimaire sur la manière dont les jeunes recherchent un emploi (fixe)
à l’issue de leurs études. La question relative au comportement de recherche d’emploi
a été formulée différemment selon la situation du répondant au moment de l’enquête.
A ceux qui étaient encore étudiants, nous avons demandé quels canaux ils utiliseraient
pour trouver du travail après la fin de leurs études. Les répondants qui avaient un
emploi étaient invités à indiquer quels canaux ils avaient utilisés pour trouver cet
emploi. Les demandeurs d'emploi, quant à eux, ont mentionné les canaux qu’ils
utilisaient dans le cadre de leur recherche d’emploi.
Nous passerons d’abord en revue l’ensemble des canaux de recherche d’emploi qui
peuvent être utilisés et nous verrons ensuite ceux qui ont été pointés comme les plus
importants par les répondants.
mars 2007
p. 40
Les étudiants et le travail intérimaire
6.3.1 Les différents canaux utilisés pour chercher un emploi
Les résultats pour l’ensemble des répondants sont présentés à la Figure 23. Les
répondants pouvaient mentionner plusieurs canaux, de sorte que la somme des
pourcentages est supérieure à 100%.
Le canal le plus utilisé (près de 50%) pour la recherche d’un emploi est l’inscription
dans l’agence d’intérim où l’on était inscrit comme étudiant jobiste. Autres canaux
fréquemment utilisés : les candidatures spontanées auprès des entreprises (47%) et
l’inscription dans une autre agence d'intérim que celle où l’on était inscrit comme
étudiant jobiste (45%).
Près de 40% des répondants visitent des sites emploi spécialisés, et à peu près autant
consultent des offres d’emploi et/ou diffusent leur CV dans les banques de données
des services publics régionaux de l’emploi (FOREM/VDAB/ORBEM).
Environ 1/3 des répondants réagissent à des annonces parues dans la presse écrite,
consultent les sites Internet des entreprises, ou encore font appel à leur(s)
famille/amis/relations ou à leur école/université/institut de formation pour chercher du
travail.
Figure 23 : Canaux utilisés pour chercher un emploi (ensemble des répondants)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
Inscription dans l’agence d'intérim où
l’on était inscrit comme étudiant jobiste
49,6%
47,2%
Candidatures spontanées adressées aux entreprises
45,2%
Inscription dans une autre agence d'intérim
Sites emploi spécialisés (par ex. Vacature, Job@, Monster)
39,6%
Banques de données du FOREM/VDAB/ORBEM
38,4%
Annonces dans la presse écrite
34,0%
Ecole/université/institut de formation
32,6%
Famille/amis/relations
32,2%
Sites Internet des entreprises
32,0%
Salon de l’emploi
15,8%
Maison de l’emploi, werkwinkel
Autres
60%
13,0%
5,8%
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
La Figure 24 ci-après rend compte des canaux utilisés par les étudiants jobistes pour
trouver un emploi selon la tranche d’âge. On épinglera un certain nombre de
différences nettes entre les deux groupes.
mars 2007
p. 41
Les étudiants et le travail intérimaire
Les plus jeunes (moins de 20 ans) optent davantage pour l’inscription dans l’agence
d'intérim où ils étaient inscrits en tant qu’étudiants jobistes ou dans une autre agence.
Ils citent aussi davantage la famille, les amis et les relations comme canal de
recherche d’un emploi après la fin des études.
Dans la tranche des 20 ans et plus, on recourt un peu plus aux sites emploi spécialisés
et aux sites Internet des entreprises. Les banques de données des services publics
régionaux de l’emploi et les salons de l’emploi sont aussi des canaux plus
fréquemment utilisés dans ce groupe.
Figure 24 : Canaux utilisés pour chercher un emploi selon l’âge
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Inscription dans l’agence d'intérim où
l’on était inscrit comme étudiant jobiste
Candidatures spontanées adressées aux entreprises
Inscription dans une autre agence d'intérim
Sites emploi spécialisés (par ex. Vacature, Job@, Monster)
Banque de données du FOREM/VDAB/ORBEM
Annonces dans la presse écrite
Ecole/université/institut de formation
Famille/amis/relations
Sites Internet des entreprises
Salon de l’emploi
Maison de l’emploi, werkwinkel
Autres
Jobistes intérimaires < 20 ans
Jobistes intérimaires > 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
On notera aussi des différences très marquées en fonction de la situation des
répondants au moment de l’enquête (cf. Figure 25).
Les demandeurs d'emploi utilisent la plupart des canaux de manière intensive. Ce sont
surtout l’inscription dans l’agence d'intérim où ils étaient inscrits en tant qu’étudiants
jobistes ou l’inscription dans une autre agence qui obtiennent des scores élevés, de
même que la consultation des banques de données du FOREM/VDAB/ORBEM.
Les répondants qui étaient toujours étudiants au moment de l’enquête ont aussi
l’intention de s’adresser aux agences d’intérim lorsqu’ils rechercheront un emploi à
l’issue de leurs études. Ils considèrent également les candidatures spontanées comme
un canal potentiel pour trouver un emploi. D’autre part, ils citent plus fréquemment la
filière des écoles, universités ou instituts de formation que ceux qui travaillent déjà ou
qui sont à la recherche d’un emploi.
mars 2007
p. 42
Les étudiants et le travail intérimaire
Les réponses des personnes qui avaient un emploi au moment de l’enquête montrent
que celles-ci n’ont en fait utilisé que peu de canaux pour trouver cet emploi. Les
canaux qu’ils ont le plus utilisés sont les candidatures spontanées et les banques de
données du FOREM/VDAB/ORBEM.
Figure 25 : Canaux utilisés pour chercher un emploi selon la situation des
répondants au moment de l’enquête
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Inscription dans l’agence d'intérim où
l’on était inscrit comme étudiant jobiste
Candidatures spontanées adressées aux entreprises
Inscription dans une autre agence d'intérim
Sites emploi spécialisés (par ex. Vacature, Job@, Monster)
Banques de données du FOREM/VDAB/ORBEM
Annonces dans la presse écrite
Ecole/université/institut de formation
Famille/amis/relations
Sites Internet des entreprises
Salon de l’emploi
Maison de l’emploi, werkwinkel
Autres
Encore étudiant
Au travail
Demandeur d’emploi
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
6.3.2 Le principal canal de recherche d’emploi
Les répondants étaient aussi invités à indiquer quel était, à leurs yeux, le principal
canal pour chercher du travail ou quel avait été le principal canal qui leur avait permis
de trouver effectivement un emploi. Les résultats se trouvent au Tableau 18.
mars 2007
p. 43
Les étudiants et le travail intérimaire
Tableau 18 : Principal canal de recherche d’emploi (tous les répondants)
Nombre
%
Candidatures spontanées adressées aux entreprises
104
20,8
Inscription dans une agence d'intérim où l’on était inscrit comme étudiant
jobiste
72
14,4
Ecole/université/institut de formation
58
11,6
Sites emploi spécialisés (par ex. Vacature, Job@t, Monster)
55
11,0
Banque de données du FOREM/VDAB/ORBEM (pour consulter les
offres d’emploi et/ou diffuser son CV)
53
10,6
Inscription dans une autre agence d'intérim
44
8,8
Famille, amis, relations
39
7,8
Annonces de la presse écrite
28
5,6
Site Internet des entreprises
20
4,0
Autres
21
4,2
Salon de l’emploi
4
0,8
Maison de l’emploi, Werkwinkel
2
0,4
500
100,0
Total
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
1/5 des étudiants jobistes trouvent que les candidatures spontanées dans les entreprises
sont le principal canal pour chercher un emploi. Près de 15% estiment que s’inscrire
dans une agence d'intérim où l’on était inscrit comme étudiant jobiste est le meilleur
canal et 9% optent pour l’inscription dans une autre agence d'intérim. Par conséquent,
près d’un étudiant jobiste sur quatre pense que l’intérim constitue le principal canal de
recherche d’emploi.
La filière des écoles/universités/instituts de formation, les sites emploi spécialisés et
les banques de données du FOREM/VDAB/ORBEM ont été cités respectivement par
environ 1/10 des répondants.
Le Tableau 19 compare le top 5 des principaux canaux de recherche d’emploi pour les
deux tranches d’âge parmi les étudiants jobistes. Les candidatures spontanées arrivent
en première place dans les deux groupes. L’inscription dans une agence d'intérim, que
ce soit celle où l’on était inscrit comme étudiant jobiste ou une autre, obtient un score
plus élevé dans le groupe des plus jeunes. La filière ‘famille/amis/relations’ se classe
en troisième position chez les moins de 20 ans, mais ne figure pas au top 5 dans le
groupe des aînés (20 ans et plus). A l’inverse, les sites emploi spécialisés sont en
deuxième place chez les aînés mais ne sont pas classés au top 5 par les plus jeunes.
mars 2007
p. 44
Les étudiants et le travail intérimaire
Tableau 19 : Top 5 des principaux canaux de recherche d’emploi selon l’âge
Top 5 jobistes intérimaires < 20 ans
Top 5 jobistes intérimaires ≥ 20 ans
Candidatures spontanées auprès des entreprises Candidatures spontanées auprès des entreprises
(20,1%)
(21,2%)
Inscription dans une agence d'intérim où l’on
était inscrit comme étudiant jobiste (18,5%)
Sites emploi spécialisés (par ex. Vacature, Job@t)
(13,2%)
Famille, amis, relations (11,6%)
Ecole/université/institut de formation (11,9%)
Ecole/université/institut de formation (11,1%) Inscription dans une agence d'intérim où l’on était
inscrit comme étudiant jobiste (11,9%)
Inscription dans une autre agence d'intérim
(10,1%)
Banques de données du FOREM/VDAB/ORBEM
(11,6%)
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
Le Tableau 20 compare le top 5 des principaux canaux de recherche d’emploi selon la
situation des répondants au moment de l’enquête.
Les répondants qui étaient au travail au moment de l’enquête établissent le top 3
suivant : les candidatures spontanées dans les entreprises arrivent en première
position, suivies par la consultation des banques de données du
FOREM/VDAB/ORBEM et l’inscription dans une agence d’intérim où l’on était
inscrit comme étudiant jobiste. Les demandeurs d'emploi font surtout confiance aux
banques de données du FOREM/VDAB/ORBEM, aux sites emploi spécialisés et à
l’inscription dans une autre agence d’intérim (que celle où ils étaient inscrits comme
étudiants jobistes). Pour les répondants qui étaient toujours étudiants au moment de
l’enquête, les principaux canaux de recherche d’emploi sont les candidatures
spontanées dans les entreprises et l’inscription dans l’agence d’intérim où ils étaient
inscrits comme jobistes.
Tableau 20 : Top 5 des principaux canaux de recherche d’emploi selon la situation au
moment de l’enquête
Top 5 de ceux qui sont encore
étudiants
Top 5 de ceux qui sont déjà au
travail
Top 5 de ceux qui sont
demandeurs d'emploi
Candidatures spontanées dans Candidatures spontanées dans les
Banque de données du
les entreprises (20,7%)
entreprises (22,9%)
FOREM/VDAB/ORBEM (21,9%)
Inscription dans une agence
d'intérim où l’on était inscrit
comme étudiant jobiste
(14,9%)
Ecole/université/institut de
formation (12,7%)
Sites emploi spécialisés (par
ex. Vacature, Job@t) (10,7%)
Inscription dans une autre
agence d'intérim (9,4%)
Banque de données du
FOREM/VDAB/ORBEM (18,1%)
Sites emploi spécialisés (par ex.
Vacature, Job@t) (18,8%)
Inscription dans une agence
Inscription dans une autre agence
d'intérim où l’on était inscrit comme
d'intérim (15,6%)
étudiant jobiste (15,2%)
Ecole/université/institut de
formation (10,5%)
Candidatures spontanées dans les
entreprises (15,6%)
Famille, amis, relations (10,5%)
Famille, amis, relations (9,4%)
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
mars 2007
p. 45
Les étudiants et le travail intérimaire
6.4
Opinion au sujet du travail intérimaire en tant que canal de
recherche d’emploi à l’issue des études
Pour terminer l’enquête, nous avons soumis aux étudiants jobistes un certain nombre
d’énoncés relatifs à l’utilisation du travail intérimaire comme canal permettant de
rechercher un emploi (fixe). Les répondants devaient indiquer s’ils étaient ou non
d’accord avec chacun des cinq énoncés. S’ils n’avaient pas d’avis tranché, ils
pouvaient répondre ‘sans opinion’. La Figure 26 rend compte des réponses pour
l’ensemble de l’échantillon. Les énoncés sont classés dans l’ordre décroissant en
fonction du pourcentage d’étudiants jobistes qui se sont déclarés d’accord avec l’idée
qu’ils véhiculent.
Figure 26 : Opinion au sujet d’énoncés relatifs au travail intérimaire en tant que canal de
recherche d’emploi à l’issue des études (tous les répondants)
0%
20%
En travaillant comme étudiant, j’ai une bonne idée
des possibilités qu’offre le secteur de l'intérim
De plus en plus d’entreprises passent par l’intérim
pour trouver des travailleurs fixes
L’intérim est en général un canal approprié
pour trouver un travail fixe
Les jobs proposés par les agences d'intérim ne
correspondent pas à mon diplôme/mes qualifications
Mon expérience d’étudiant jobiste m’a convaincu(e)
de l’importance du travail intérimaire comme
passerelle vers un premier emploi
Accord
Pas d’accord
40%
60%
80,4%
70,6%
65,2%
80%
100%
16,8%
17,8%
27,4%
62,0%
32,2%
59,6%
36,8%
Sans opinion
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
La majorité des étudiants jobistes sont d’accord avec chaque énoncé. Cependant, il y a
des différences dans l’appréciation des énoncés. 8 étudiants jobistes sur 10 trouvent
qu’ils se sont fait une bonne idée des possibilités qu’offre le secteur de l'intérim en
travaillant comme jobistes intérimaires. 7 étudiants jobistes sur 10 estiment que de
plus en plus d’entreprises passent par l’intérim pour recruter des travailleurs fixes.
Enfin, 65% des étudiants jobistes souscrivent à l’idée que l’intérim est un canal
adéquat pour trouver un emploi fixe.
1/3 des étudiants jobistes ne sont pas d’accord avec l’idée que les emplois proposés
par les agences d’intérim ne correspondent pas à leur diplôme ou à leurs
qualifications, tandis que 62% sont au contraire d’accord avec cette idée. Cependant,
6 répondants sur 10 ont été convaincus par leur expérience de jobiste intérimaire
quant à l’importance de l’intérim comme passerelle vers un premier emploi à l’issue
des études.
mars 2007
p. 46
Les étudiants et le travail intérimaire
La Figure 27 compare l’opinion des deux tranches d’âge au sujet des énoncés relatifs
au travail intérimaire en tant que canal permettant de rechercher un emploi (fixe). La
figure montre que le pourcentage de personnes qui sont d’accord avec chaque énoncé
est supérieur dans le groupe des plus jeunes. Dans ce groupe, près de 73% des
répondants pensent que l’intérim est un canal approprié pour trouver un travail fixe,
contre 61% dans le groupe des plus âgés. Les plus jeunes sont aussi plus nombreux à
estimer que les entreprises recourent de plus en plus à l’intérim pour rechercher des
travailleurs fixes (76% contre 67%) ou à être convaincus, grâce à leur expérience
d’étudiant jobiste, de l’importance du travail intérimaire comme tremplin vers un
premier emploi à l’issue des études.
Figure 27 : Opinion au sujet d’énoncés relatifs au travail intérimaire en tant que
canal de recherche d’emploi à l’issue des études, selon l’âge
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
En travaillant comme étudiant, j’ai une bonne idée
des possibilités qu’offre le secteur de l'intérim
De plus en plus d’entreprises passent par
l’intérim pour trouver des travailleurs fixes
Le travail intérimaire est en général un canal
approprié pour trouver un travail fixe
Les jobs proposés par les agences d’intérim ne
correspondent pas à mon diplôme/mes qualifications
Mon expérience en tant qu’étudiant jobiste m’a
convaincu(e) de l’importance du travail intérimaire
comme passerelle vers un premier emploi
Jobistes intérimaires < 20 ans
81,5%
79,7%
76,2%
67,2%
72,5%
60,8%
63,5%
61,1%
63,5%
57,2%
Jobistes intérimaires > 20 ans
Source : IDEA Consult sur base de l’enquête
mars 2007
p. 47
Les étudiants et le travail intérimaire
Annexe 1 :
A.
Données et méthodologie
Analyse du fichier
Le fichier total du Fonds Social pour les Intérimaires comprend
5.598.578 intérimaires dont les prestations (heures, jours) ont été enregistrées. Ce total
inclut cependant beaucoup de doubles étant donné que de nombreux intérimaires ont
presté plus d’une mission d'intérim au cours de la période étudiée. Le grand nombre
d’items peut s’expliquer par le fait que les missions de courte durée (par ex. les
missions d’une journée) prestées par un même intérimaire chez le même utilisateur
sont enregistrées séparément dans le fichier. En outre, le fichier total reprend à la fois
les intérimaires qui effectuent des prestations d’intérim sous le statut classique
d’ouvrier ou d’employé et les étudiants jobistes. La présente étude étant consacrée au
phénomène des étudiants jobistes, nous avons regroupé toutes les prestations des
étudiants jobistes (prestations effectuées sous le statut ONSS favorable d’étudiant
jobiste) dans un fichier séparé qui a servi de base pour notre analyse. Le profil et les
caractéristiques de l’emploi des intérimaires classiques (hors étudiants jobistes) sont
analysés dans un autre rapport 17 .
Après avoir éliminé les doublons et les étudiants jobistes âgés de 30 ans et plus, nous
obtenons un fichier de 129.878 étudiants jobistes uniques. Ce nombre représente
l’ensemble des intérimaires qui ont presté au moins une mission d'intérim entre le
deuxième trimestre 2005 et le premier trimestre 2006. Pour un certain nombre
d’analyses relatives aux étudiants travailleurs, nous avons ajouté des données
supplémentaires qui ont trait aux prestations d’intérim de ces étudiants (prestations
d’intérim sous contrat classique d’ouvrier ou d’employé).
B.
Enquête
L’échantillon de l’enquête a été constitué à partir du fichier des étudiants jobistes
uniques qui ont effectué au moins une mission d'intérim sous le statut d’étudiant
jobiste (avec cotisations ONSS réduites) au cours des trois derniers trimestres de
2005. Au total, ce fichier comprend 124.298 étudiants jobistes uniques. Nous n’avons
pas inclus le premier trimestre 2006 de manière à ce que les prestations des
répondants portent toutes sur la même année civile (à savoir 2005).
A partir de ce fichier, nous avons constitué un échantillon représentatif; l’enquête a
été effectuée par téléphone en décembre 2006. Au total, 500 étudiants jobistes,
répartis de manière représentative entre les trois régions, ont participé à cette enquête.
Dans le cadre de l’étude de profil sur les intérimaires hors étudiants jobistes 18 , nous
avons interrogé 1.731 personnes qui ont répondu à une version raccourcie du
questionnaire. La réalisation conjointe de ces deux études nous a permis de faire des
comparaisons entre les réponses des étudiants jobistes et des intérimaires classiques.
17
Les intérimaires et leur emploi en 2006 : analyse de profil, étude effectuée par IDEA Consult à la demande de Federgon.
18
cf. note précédente.
mars 2007
p. 48
Les étudiants et le travail intérimaire
Le Tableau 21 rend compte du taux de réponses obtenues dans le cadre de l’enquête
sur les étudiants jobistes. Le taux de réponses nettes est de 26%. Dans plus de la
moitié des cas, les personnes se sont avérées injoignables (par ex. pas de réponse,
numéro erroné ou clôturé). 10% des personnes contactées ont refusé de participer à
l’enquête, et 8% n’entraient pas dans les critères. Enfin, 1% environ n’ont pas
répondu à la totalité du questionnaire.
Tableau 21 : Taux de réponses obtenues dans le cadre de l’enquête auprès des
500 étudiants jobistes
Nombre
%
500
26,2
1.035
54,3
Refus
194
10,2
Personnes hors critères
156
8,2
Enquêtes complètes (réponses nettes)
Personnes injoignables
Enquêtes incomplètes
Total
21
1,1
1.906
100,0
Source : IDEA Consult
Afin de garantir la représentativité de l’échantillon, nous avons imposé un certain
nombre de quotas pour les réponses nettes à obtenir. Ces quotas sont basés sur trois
caractéristiques personnelles qui figurent dans le fichier du Fonds Social, à savoir le
genre, l'âge et la région du domicile. L'objectif était d'avoir pour ces caractéristiques
une même proportion dans les réponses nettes que dans l'ensemble du fichier. Le
Tableau 22 montre les proportions obtenues pour ces trois caractéristiques dans le
fichier et dans l’enquête. Il ressort de ce tableau que l'échantillon est bien représentatif
de l'ensemble du fichier : la ventilation des réponses nettes correspond aux quotas
imposés.
Tableau 22 : Genre – âge – région selon le fichier et selon l’enquête (en %)
Total
Fichier
Enquête
Hommes
52,8
52,8
Femmes
47,2
47,2
15-19 ans
37,9
37,8
20-24 ans
57,0
58,2
25-29 ans
5,1
4,0
Flandre
73,2
73,2
Wallonie
22,1
22,0
Bruxelles
4,7
4,8
Genre
Age
Région
Source : IDEA Consult sur base du fichier du Fonds Social et de l’enquête
mars 2007
p. 49
Les étudiants et le travail intérimaire
Annexe 2 : Liste des tableaux
Tableau 1 : Nombre de jobistes intérimaires sur base annuelle et par trimestre .........................8
Tableau 2 : Proportion d’étudiants travailleurs dans l’ensemble du groupe des intérimaires
étudiants ................................................................................................................11
Tableau 3 : Lieu de résidence ....................................................................................................12
Tableau 4 : Genre ......................................................................................................................13
Tableau 5 : Age .........................................................................................................................13
Tableau 6 : Nationalité ..............................................................................................................13
Tableau 7 : Nationalité plus en détail ........................................................................................14
Tableau 8 : Origine ethnique .....................................................................................................15
Tableau 9 : Début des prestations en tant qu’intérimaire ..........................................................16
Tableau 10 : Nombre d’agences d’intérim où l’étudiant jobiste s’est inscrit ............................19
Tableau 11 : Nombre d’agences d’intérim qui ont mis l’étudiant jobiste au travail .................19
Tableau 12 : Nombre d’entreprises où l’étudiant jobiste a été mis au travail ...........................20
Tableau 13 : Distance entre le domicile et le lieu de travail ou entre le domicile et
l’agence d’intérim .................................................................................................21
Tableau 14 : Combien de fois avez-vous refusé une mission d'intérim pour cause de
problèmes de transport ? .......................................................................................22
Tableau 15 : Indicateurs statistiques relatifs à la durée de la formation....................................24
Tableau 16 : Type de formation suivie par les étudiants jobistes..............................................24
Tableau 17 : Type de contrat des jeunes qui avaient terminé leurs études et qui étaient au
travail au moment de l’enquête.............................................................................39
Tableau 18 : Principal canal de recherche d’emploi (tous les répondants) ...............................44
Tableau 19 : Top 5 des principaux canaux de recherche d’emploi selon l’âge .........................45
Tableau 20 : Top 5 des principaux canaux de recherche d’emploi selon la situation au
moment de l’enquête.............................................................................................45
Tableau 21 : Taux de réponses obtenues dans le cadre de l’enquête auprès des
500 étudiants jobistes............................................................................................49
Tableau 22 : Genre – âge – région selon le fichier et selon l’enquête (en %) ...........................49
mars 2007
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Les étudiants et le travail intérimaire
Annexe 3 : Liste des figures
Figure 1 : Analyse longitudinale de l’intérim étudiant : combien d’étudiants jobistes
travaillent comme intérimaires sur plusieurs trimestres ?.......................................9
Figure 2 : Pourcentage d’étudiants jobistes qui ont déjà profité de la nouvelle
réglementation ou qui ont l’intention d’en profiter...............................................10
Figure 3 : Nouvel intérimaire en 2005.......................................................................................16
Figure 4 : Canaux qui ont conduit à travailler comme jobiste intérimaire (% d’influence) ......17
Figure 5 :
Canaux qui ont conduit à travailler comme jobiste intérimaire
(% d’influence) selon l’âge...................................................................................18
Figure 6 : Moyens de transport utilisés pour se rendre au travail..............................................21
Figure 7 : Formation suivie avant ou pendant la dernière mission d'intérim de 2005...............23
Figure 8 : Motifs incitant à travailler comme étudiant ..............................................................26
Figure 9 : Motifs incitant à travailler comme étudiant selon l’âge............................................27
Figure 10 : Avez-vous déjà effectué un travail rémunéré en tant qu’étudiant jobiste par un
autre canal que celui de l’intérim ? .......................................................................28
Figure 11 : Motifs incitant à travailler comme intérimaire (% de personnes qui ont estimé
le motif important ou très important)....................................................................29
Figure 12 : Motifs incitant à travailler comme étudiant jobiste par le biais de l’intérim ..........30
Figure 13 : Critères d’acceptation d’une mission d'intérim.......................................................31
Figure 14 : Critères d’acceptation d’une mission d'intérim selon le genre................................32
Figure 15 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du travail proposé...............................33
Figure 16 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du travail proposé selon l’âge .............34
Figure 17 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet des conditions de salaire et de
travail ....................................................................................................................35
Figure 18 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet des conditions de salaire et de
travail selon l’âge..................................................................................................35
Figure 19 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du fonctionnement des entreprises
d’intérim................................................................................................................36
Figure 20 : Satisfaction des étudiants jobistes au sujet du fonctionnement des entreprises
d’intérim selon l’âge .............................................................................................37
Figure 21 : Situation au moment de l’enquête des étudiants jobistes interrogés.......................38
Figure 22 : Que vous a apporté le fait de travailler comme jobiste intérimaire ?......................40
Figure 23 : Canaux utilisés pour chercher un emploi (ensemble des répondants) ....................41
Figure 24 : Canaux utilisés pour chercher un emploi selon l’âge..............................................42
Figure 25 : Canaux utilisés pour chercher un emploi selon la situation des répondants au
moment de l’enquête.............................................................................................43
Figure 26 : Opinion au sujet d’énoncés relatifs au travail intérimaire en tant que canal de
recherche d’emploi à l’issue des études (tous les répondants)..............................46
Figure 27 : Opinion au sujet d’énoncés relatifs au travail intérimaire en tant que canal de
recherche d’emploi à l’issue des études, selon l’âge.............................................47
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