kazushi ono, direction musicale orchestre de l`opéra de lyon

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kazushi ono, direction musicale orchestre de l`opéra de lyon
Kazushi ono, direction musicale
Orchestre de l'opéra de Lyon
Fantaisies animalières
Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Le Carnaval des animaux, grande fantaisie zoologique pour orchestre
I. Introduction et Marche royale du lion
II. Poules et Coqs
III. Hémiones (Animaux véloces)
IV. Tortues
V. L’Éléphant
VI. Kangourous
VII. Aquarium
VIII. Personnages à longues oreilles
IX. Le Coucou au fond des bois
X. Volière
XI. Pianistes
XII. Fossiles
XIII. Le Cygne
XIV. Final
Maurice Ravel (1875-1937)
Ma Mère l’Oye, ballet en un acte, cinq tableaux et une apothéose
Prélude (Très lent)
1er tableau : Danse du rouet et Scène (Allegro)
2e tableau : Pavane de la Belle au bois dormant (Lent)
3e tableau : Les Entretiens de la Belle et de la Bête (Mouvement de valse
modéré)
4e tableau : Petit Poucet (Très modéré)
5e tableau : Laideronnette, impératrice des pagodes (Mouvement de marche)
Apothéose : Le Jardin féerique (Lent et grave)
Sergueï Prokofiev (1891-1953)
Pierre et le Loup, conte symphonique op. 67
Orchestre de l'Opéra de Lyon
Kazushi Ono, direction musicale
Pianistes solistes dans Le Carnaval des animaux
Marwan Dafir et Benjamin d'Anfray (étudiants du CNSMD)
Jean-Philippe Amy, récitant
Dimanche 30 décembre 2012 à 16 heures
Dimanche 3 février 2013 à 16 heures
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camille saint-saëns
Le Carnaval des animaux, grande fantaisie zoologique pour orchestre
Parmi les œuvres les plus célèbres de Camille Saint-Saëns figurent l’opéra
Samson et Dalila, des concertos pour piano, pour violon ou pour violoncelle et la
Troisième Symphonie, avec orgue. Mais sa renommée est plus redevable encore
à une partition un peu bizarre, composée comme un pied-de-nez pour faire une
surprise à son ami le violoncelliste Charles Lebouc, à l’occasion du concert
de Mardi Gras que ce dernier organisa chez lui le 9 mars 1886 : sa « grande
fantaisie zoologique » Le Carnaval des animaux. Durant sa vie, Saint-Saëns
refusa d’ailleurs que l’on joue à nouveau cette œuvre ; il estimait que c’était
une plaisanterie à usage privé. Malheureusement pour lui et heureusement pour
nous, la partition se répandit malgré ses précautions et devint rapidement son
œuvre la plus populaire, ce qui l’agaça profondément ; Saint-Saëns aurait préféré
être reconnu pour ses treize opéras, qui, à l’exception de Samson et Dalila, ne
trouvèrent pas le succès.
Le Carnaval des animaux commence d’une manière très solennelle avec
l’« Introduction », où le lion fait une entrée majestueuse. On l’entend même
rugir (piano, violoncelles, contrebasses). Mais dès le numéro suivant, « Poules
et Coqs », Saint-Saëns commence à s’amuser en imitant les bruits de la bassecour, comme il imitera plus tard le galop furieux des « Hémiones » (les ânes
sauvages), les sauts bondissants des « Kangourous », les hennissements des
« Personnages à longues oreilles » (les ânes). « Aquarium », « Le Coucou au fond
des bois » et « Volière » sont l’occasion de peintures sonores très poétiques, où les
différents instruments rivalisent de couleurs chatoyantes, et le solo de violoncelle
du « Cygne » rend magnifiquement hommage à la noblesse et à l’élégance de cet
oiseau – ce mouvement était d’ailleurs le seul que le compositeur acceptât de
laisser jouer de son vivant.
Dans Le Carnaval des animaux, Saint-Saëns se moque également d’autres
compositeurs ; par exemple, les « Tortues » se traînent sur un air de cancan
joué au ralenti, alors que normalement cette danse est au contraire très rapide
et symbolise la gaîté de la vie parisienne (l’air en question est tiré d’un opérabouffe de Jacques Offenbach, Orphée aux Enfers, composé en 1858). De la même
manière, les éléphants se dandinent lourdement sur la « Danse des sylphes »
extraite de La Damnation de Faust de Berlioz et sur Le Songe d’une nuit d’été
de Mendelssohn, alors qu’à l’origine il s’agit de musiques légères et raffinées,
peignant lutins et fées. Mais Saint-Saëns se moque aussi de lui-même ; il inclut
parmi les « Fossiles » un morceau de sa composition, la Danse macabre, que
l’on reconnaît jouée au xylophone. (On entend également dans ce mouvement
plusieurs chansons enfantines, comme Ah ! vous dirai-je, maman, J’ai du bon
tabac et Au clair de la lune.) Et surtout, il se met en scène dans les « Pianistes »,
qui sont présentés sous leur jour le plus ridicule : ils ne font que monter et
descendre des gammes un peu bêtement, sortes d’athlètes entraînant leurs doigts
comme de simples muscles, et pas vraiment musiciens. Dans le « Final », tous les
animaux se retrouvent pour une dernière partie de cache-cache.
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Maurice Ravel
Ma Mère l’Oye, ballet
Personnage secret, Ravel détestait le déballage de sentiments. Il fuyait les
mondanités et cachait ses émotions derrière un raffinement que l’on prit
souvent pour de l’affectation. « Il semblait mystérieux parce qu’il était trop
pudique pour dévoiler sa profonde ardeur, confia le poète Tristan Klingsor,
dont Ravel avait illustré les poèmes dans Schéhérazade. Une pointe d’humour
l’aidait à se mieux masquer. » En fait, cette attitude recelait une immense
tendresse et une fantaisie presque enfantine, qui se traduit notamment dans
les innombrables objets qu’il accumula dans sa villa à Montfort-L’Amaury,
devenu le musée idéal de ses passions et de ses rêves : mécanismes
d’horlogerie, jouets, automates, mais aussi souvenirs de voyages imaginaires
dans un Orient fantasmagorique – bateaux miniatures, tableaux japonais,
vases chinois.
Ma Mère l’Oye traduit en sons cet univers de rêve. Le titre est emprunté au
fameux recueil de Charles Perrault Histoires ou contes du temps passé avec des
moralitez, connu également sous le nom de Contes de ma mère l'Oye (1697).
Ravel en tire la « Pavane de la Belle au bois dormant » et « Petit Poucet ».
« Laideronnette, impératrice des pagodes » est inspiré de Serpentin vert,
un conte de la comtesse d’Aulnoye, contemporaine de Perrault. Quant aux
« Entretiens de la Belle et de la Bête », ils puisent dans un recueil de JeanneMarie Leprince de Beaumont, Le Magasin des enfants, ou Dialogues d’une
sage gouvernante avec ses élèves de la première distinction (1757).
Ma Mère l’Oye est à l’origine un recueil de cinq « pièces enfantines » pour
piano à quatre mains que Ravel a composé en 1908-1910 pour les enfants
de ses amis Ida et Cipa Godebski, Marie (Mimi) et Jean. Ce sont deux petites
filles, Jeanne Leleu et Geneviève Durony, qui en assurèrent la création, en
1910. L’année suivante, Jacques Rouché, directeur du Théâtre des Arts,
à Paris, persuada Ravel d’orchestrer les cinq pièces et de les développer
en un ballet qui puisse rivaliser avec ceux montés par les Ballets russes
de Diaghilev. Ravel écrivit lui-même l’argument. Il modifia l’ordre des
cinq pièces, les relia par des transitions, ajouta la « Danse du rouet » et fit
précéder le tout d’un Prélude. Le ballet s’ouvre et se referme en compagnie
de la Belle au bois dormant, et les autres contes sont à présent les rêves que
fait la princesse endormie. Il fut créé au Théâtre des Arts le 21 janvier 1912,
sous la direction de Gabriel Govlez.
À l’instar de l’opéra-féerie L’Enfant et les Sortilèges, Ma Mère l’Oye saisit
merveilleusement la magie de l’enfance. Ravel avait conscience d’adapter
sa plume à cet univers particulier : « Le dessein d’évoquer dans ces pièces
la poésie de l’enfance m’a naturellement conduit à simplifier ma manière et
à dépouiller mon écriture. » L’orchestre est modeste, avec deux cors pour
tous cuivres. Il invite toutefois aux rêves les plus étranges par une profusion
de timbres délicats : le célesta et son « petit frère » le jeu de timbres, la
harpe, le xylophone, le tam-tam… Ravel tire les sonorités les plus inouïes des
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instruments, par exemple quand les violons donnent à entendre le bruissement
des feuilles dans la forêt mystérieuse de « Petit Poucet » : seconds violons sur
la touche, premiers violons et violoncelles en glissando (tous avec sourdines),
tandis que trois violons solos (dont un en harmoniques) et les flûtes imitent
le gazouillis des oiseaux.
Le Prélude débute par des fanfares avec sourdine, augurant du caractère
enchanté de ce qui va suivre. Les deux premiers tableaux peignent la
Belle au bois dormant : l’épisode du rouet, quand elle se pique et tombe
inanimée ; puis son sommeil, veillé par la fée Bénigne qui la berce de contes.
Les « Entretiens de la Belle et de la Bête » sont traduits par une valse gracieuse,
très diatonique alors que le reste de la partition déploie un chromatisme
exquis ; la Belle est incarnée par la clarinette, la Bête par le contrebasson.
« Petit Poucet » est d’une merveilleuse invention. Outre les effets sonores
déjà cités, on remarque la mesure changeante, traduisant le pas hésitant du
garçonnet. Comme Ravel, la petite fille de « Laideronnette, impératrice des
pagodes » n’est jamais allée en Chine : c’est dans son bain, où vagabonde
son esprit, qu’elle imagine tous les petits personnages chinois en train de
danser. Dans la version originale pour piano, la partie aiguë était confiée
aux touches noires du clavier, créant un pentatonisme au parfum chinois.
Sous cette mélodie, jouée désormais aux bois aigus, l’accompagnement
évoque le gamelan balinais (superposition de figures rythmiques diverses et
répétitives). « Le Jardin féerique » peint l’éveil de la Belle au bois dormant
par le baiser du Prince charmant : les cordes commencent seules, rejointes
peu à peu par le reste l’orchestre jusqu’à l’éblouissante apothéose.
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Sergueï Prokofiev
Pierre et le Loup, conte symphonique op. 67
Né en Ukraine, éduqué à Saint-Pétersbourg – il fut admis dès l’âge de treize
ans à l’Académie de musique –, Prokofiev se fit remarquer dès l’adolescence
comme un enfant terrible de la musique. Son professeur de composition, le
très respecté Nikolaï Rimski-Korsakov, le trouvait ingérable et arrogant ;
Prokofiev jugeait en retour l’enseignement de son maître ennuyeux et limité.
Le jeune musicien fit une nouvelle preuve de son tempérament rebelle en
1914, lorsqu’il s’inscrivit au prestigieux Concours Rubinstein de piano.
Alors que le règlement de ce concours stipulait que les candidats devaient
jouer un concerto classique, Prokofiev voulut jouer une œuvre de sa propre
composition. Le responsable du concours, Alexandre Glazounov, accepta à la
condition que Prokofiev puisse fournir une copie de l’œuvre à chaque membre
du jury, ce qui semblait une gageure ; mais le tenace Prokofiev réussit à faire
imprimer la partition à temps et reçut le prix.
En 1918, quelques mois après la révolution d’Octobre, il choisit l’exil
volontaire et vécut quinze ans à l’étranger, menant une double carrière de
pianiste et de compositeur aux Etats-Unis et en Europe. En 1927, il effectua
une tournée triomphale dans son pays natal et, cinq ans plus tard, il décida
d’y rentrer définitivement. Les temps avaient changé et, désormais, l’Etat
soviétique exerçait un contrôle rigoureux sur l’art, interdisant tout avantgardisme ostentatoire et prônant une musique populaire, accessible aux
masses, et tournant le dos à la culture bourgeoise. Durant les vingt dernières
années de sa vie, Prokofiev connaîtrait de nombreux honneurs officiels mais
serait également soumis à d’humiliantes autocritiques.
C’est dans ce contexte, dans les premiers mois de son retour en Russie, que
Prokofiev fut sollicité par la directrice du Théâtre pour les enfants de Moscou,
Natalia Satz, pour composer une pièce présentant les différents instruments
de l’orchestre de manière ludique. Le compositeur imagina lui-même le
scénario de Pierre et le Loup et acheva la partition en deux semaines.
Chaque personnage du conte est associé à un instrument, ou un groupe
d’instruments. Une flûte volubile représente les gazouillis de l’Oiseau, un
basson pesante imite les marmonnements grincheux du Grand-Père, les
cancanages du Canard sont figurés par un hautbois plaintif, le velours de la
clarinette symbolise la démarche feutrée et élégante du Chat. Une fanfare de
trois cors peint le terrible Loup, les coups de fusils des Chasseurs sont imités
par les timbales et la grosse caisse, et le pas joyeux et insouciant de Pierre
est traduit par les cordes.
En pliant sa plume au jeune public, Prokofiev abandonne le langage âpre,
volontiers dissonant et percussif, qui a pu caractériser certaines de ses
œuvres précédentes, et satisfait du même coup aux exigences du régime.
Avec un matériau musical très simple, il parvient à caractériser parfaitement
les protagonistes et à créer un univers enfantin d’une grande poésie.
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Les thèmes associés aux personnages évoluent au gré du récit pour tisser une
structure musicale à la fois solide et variée.
Pierre et le loup rencontra un succès immédiat auprès des enfants… et de
leurs parents. Près d’un siècle a passé, et les jeunes auditeurs continuent
de s’identifier au petit héros de Prokofiev, hardi et rebelle comme l’était
le compositeur lui-même, mais bien puni de sa désobéissance et sauvé
finalement par ces adultes aux propos desquels il accordait si peu d’attention.
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Kazushi Ono
Direction musicale
Chef permanent de l’Opéra de Lyon depuis septembre 2008, Kazushi Ono s’y
est fait remarquer dès sa première saison avec des productions acclamées du
Joueur de Prokofiev et de Lulu. En 2009-2010, il a dirigé notamment Manon
Lescaut (Puccini) et la création mondiale d’Emilie de Kaija Saariaho ; en
2010-2011, il dirige Le Rossignol et autres fables, d’abord au Festival d’Aixen-Provence puis à l’Opéra de Lyon, ainsi que Luisa Miller (Verdi). La carrière
de Kazushi Ono l’a mené à des postes prestigieux, notamment ceux de chef
principal de l’Orchestre philharmonique de Tokyo et de directeur général de
la musique du Théâtre d’Etat de Bade à Karlsruhe. En 2002, il a succédé
à Antonio Pappano comme directeur musical du Théâtre de la Monnaie, à
Bruxelles, où il a passé six saisons avant de venir à l’Opéra de Lyon. Il est
également chef honoraire de l’Orchestre philharmonique de Tokyo.
Kazushi Ono est par ailleurs l’invité des meilleurs orchestres mondiaux,
tels le Symphonique de Boston, les Philharmoniques d’Israël, de Londres
et d’Oslo, le Gewandhaus de Leipzig, le City of Birmingham Symphony
Orchestra, l’Académie Sainte-Cécile de Rome, et de nombreux orchestres de
radio. La saison dernière, il a fait ses débuts avec l’Orchestre symphonique
de Londres, dirigeant la Cinquième Symphonie de Sibelius au Festival d’Aixen-Provence.
Kazushi Ono a dirigé presque tous les opéras de Wagner, avec notamment un
Ring couronné de succès lorsqu’il était en poste à Karlsruhe. Il a également
assuré de nombreuses créations mondiales, tels Ballata de Luca Francesconi,
Hanjo de Toshio Hosokawa et Julie de Philippe Boesman. Après des débuts
remarqués au Metropolitan Opera de New York en 2007 (Aïda), il y a été
réinvité pour Le Vaisseau fantôme.
Il a dirigé Elektra à la Deutsche Oper de Berlin, Macbeth à la Scala de Milan,
Hänsel et Gretel au Festival de Glyndebourne, Le Roi Roger (Szymanowski)
à l’Opéra national de Paris. Récemment, il était au pupitre pour Tristan et
Isolde à Tokyo, pour Le Nez au Festival d’Aix-en-Provence et à l’Opéra de
Lyon et pour Parsifal, toujours à l’Opéra de Lyon. En août 2012, il était à
Glyndebourne pour L’Enfant et les Sortilèges/ L’Heure espagnole (Ravel).
Il a commencé la saison avec Macbeth à l’Opéra de Lyon (octobre), puis
Hänsel et Gretel à Munich (décembre). Il a en projet Fidelio et Le Prisonnier
à l’Opéra de Lyon en mars 2013.
Le catalogue discographique étoffé de Kazushi Ono témoigne de son large
répertoire, de Chin (Deutsche Grammophon), Goubaïdoulina, Britten,
Turnage et Rihm à Chostakovitch, Mahler, Strauss et Tchaïkovski. Parmi ses
enregistrements récents figurent un DVD acclamé de la production de Hänsel
et Gretel filmée à Glyndebourne (Decca, 2009) ainsi qu’Aïda et The Rake’s
Progress à la Monnaie (Opus Arte).
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L’Orchestre de l’opéra de Lyon
Créé en 1983, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon a comme premier directeur
musical John Eliot Gardiner. Kent Nagano, Louis Langrée et Iván Fischer
lui succèdent jusqu’en 2003. Depuis lors, il a été dirigé par des chefs tels
que William Christie, Leopold Hager, Emmanuel Krivine, Kirill Petrenko,
Lothar Koenigs, Gerard Korsten, Evelino Pidò, Bernhard Kontarsky ou
encore Sebastian Weigle. En septembre 2008, Kazushi Ono en devient chef
permanent. Parmi les 70 enregistrements à son actif, citons, récemment, les
concertos pour violon de Dutilleux et de Rafaël D’Haene avec Iossif Ivanov
sous la direction de Kazushi Ono, Divo, Diva – un disque d’airs interprétés
par Joyce DiDonato sous la direction de Kazushi Ono – et, en DVD,
La Veuve joyeuse de Lehár et La Vie parisienne d’Offenbach. De nombreux
enregistrement ont été salués par des distinctions de la presse musicale et
couronnés de prix nationaux et internationaux, notamment La Somnambule
de Bellini sous la direction d’Evelino Pidò, avec Natalie Dessay.
L’Orchestre participe également à l’enregistrement de musiques de films,
notamment celle composée par Gabriel Yared pour Azur et Asmar de Michel
Ocelot en 2006. Il est régulièrement invité en France et à l’étranger : Festival
d’Edimbourg, Festival d’Athènes, Festival d’Aix-en-Provence (Le Rossignol et
autres fables de Stravinsky et Le Nez de Chostakovitch), Amsterdam (Emilie,
création de Kaija Saariaho), Théâtre des Champs-Elysées, Opéra-Comique et
en tournée au Japon avec Kazushi Ono. On l’a retrouvé aux Nuits de Fourvière
en 2009 puis, tout récemment, en juillet 2012 pour un concert avec Antony
and the Johnsons. En 2009, il était au festival Jazz à Vienne aux côtés du
pianiste Martial Solal. Récemment, il s’est produit notamment dans Parsifal
de Wagner avec Kazushi Ono, L’Enfant et les sortilèges de Ravel, Le Nain
de Zemlinsky et Carmen de Bizet sous la direction de Stefano Montanari.
La saison 2012-2013 a débuté, pour l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, par une
nouvelle production de Macbeth de Verdi dirigée par Kazushi Ono en octobre
2012.
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Jean-Philippe Amy
Récitant
Après des études musicales au Conservatoire à rayonnement régional (CRR)
de Versailles dans la classe de percussion classique de Sylvio Gualda, il est
admis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD)
de Lyon dans les classes d’écriture musicale et d’orchestration de Loïc Mallié
et Gérard Gastinel.
Parallèlement, il commence ses études d’art dramatique au cours Léda d’Yves
Pignot, à Paris, avant d’entrer dans la classe d’art dramatique de Danièle
Dubreuil au CRR de Versailles. Il y obtient un premier prix d’interprétation
moderne en 1991.
La même année, il connaît sa première expérience de mise en scène d’opéra avec
les classes de chant du CNSMD de Lyon, dans Les Noces de Figaro de Mozart.
Très vite, il se spécialise dans la création de spectacles de théâtre musical et
la mise en scène d’opéra. Dans les années quatre-vingt-dix, il met notamment
en scène L’Assassiné de la porte, opéra de Fabien Téhérixen, au Festival de
Rive-de-Gier ; La finta giardiniera de Mozart sous la direction de Reinard
Schmiedel, Le Couronnement de Poppée de Monteverdi sous la direction
de Marie-Claude Vallin, L’Enfant et les Sortilèges de Ravel au CNSMD de
Lyon ; Comme un reflet, opéra pour enfant de Christian Villeneuve, sous la
direction de Nicole Corti, à Notre-Dame de Paris ; Le Parfum de la lune avec
le pianiste Thierry Ravassard et le calligraphe japonais Tanaka à la Maison de
Radio France ; Le Téléphone de Giancarlo Menotti et Une éducation manquée
d’Emmanuel Chabrier sous la direction de Fabrice Pierre au Théâtre VictorHugo de Lyon ; et Donna mobile, opéra de Claude Prey, sous la direction de
Thierry Ravassard au CNSMD de Lyon.
En 1993, il devient responsable de la formation théâtrale des classes de chant
au CNSMD de Lyon.
Deux ans plus tard, il approfondit sa formation d’interprète au StudioThéâtre dirigé par Philippe Naud à Paris (méthode américaine) et reprend
une carrière de comédien et de metteur en scène au théâtre. Il interprète
ainsi L’Ile des esclaves de Marivaux avec la compagnie Pentagram’Théâtre au
musée Cognacq-Jay, à Paris, Le Limier d’Anthony Shaffer avec la compagnie
Le Théâtre du miroir au Théâtre de Clichy, et met en scène Trahisons d’Harold
Pinter à l’Embarcadère, à Lyon.
De 1999 à 2001, il est metteur en scène invité au sein du Centre de formation
lyrique de l’Opéra national de Paris-Bastille. Dans ce cadre, il met en scène
Le Directeur de théâtre de Mozart, Acis et Galatée de Haendel et Instants
magiques d’après La Flûte enchantée de Mozart.
En 2003, il fonde la compagnie Pata’Théâtre. Il y crée, met en scène et
interprète avec François Jacquet Symphonie ubuesque à deux voix d’après
Ubu roi d’Alfred Jarry, présenté au Sémaphore-Théâtre d’Irigny. La même
année, il conçoit et lance la construction du Pata’Dôme Théâtre à Irigny.
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L’achèvement et l’inauguration du Pata’Dôme Théâtre ont lieu l’année
suivante. Il crée, au sein du Pata’Dôme Théâtre, les Pata’Ateliers, école de
théâtre pour jeunes et adultes.
A partir de 2004, au Pata’Dôme Théâtre, il crée des spectacles de théâtre
musical en tant que co-auteur, metteur en scène et interprète : Citizen Faust
Komedie, Prométhée ! Epi moi alors ? et La Mythomachine. Il aborde la mise
en scène d’opéra avec Cendrillon de Jules Massenet, dans un arrangement
pour quatuor vocal et quatuor à cordes qui sera repris au Théâtre national de
l’Opéra-Comique, à Paris. Il est également co-metteur en scène et interprète
de pièces de théâtre comme L’Avare de Molière, Le Menteur de Corneille,
Tartuffe de Molière, Candide de Voltaire et A l’école des précieuses savantes
d’après Molière.
En 2008, il devient responsable de la formation théâtrale des danseurs
au département danse du CNSMD de Lyon. Il y crée et met en scène des
spectacles de théâtre dansé : Histoire de famille, Tableaux de premières classes
et Tous droits, qu’il représente au Pata’Dôme Théâtre.
Enfin, en 2009 et 2010, il interprète les voix de L’Histoire du Soldat d’Igor
Stravinsky et est le récitant dans Hänsel et Gretel de Humperdinck à l’Opéra
national de Lyon.
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formation
Violons
Kazimierz Olechowski
Laurence Ketels-Dufour
Alex Diep
Fabien Brunon
Calin Chis
Magdalena Mioduszewska
Karol Miczka
Frédérique Lonca
Vassil Deltchev
Florence Carret
Sophie Moissette-Kuentz
Altos
Daniel Formentelli
Donald O'Neil
Henrik Kring
Ayako Oya
Violoncelles
Ewa Miecznikowska
Tomomi Hirano
Jean-Marc Weibel
Contrebasses
Cédric Carlier
Richard Lasnet
Flûtes
Julien Beaudiment
Gilles Cottin
Bassons
Carlo Colombo
Nicolas Cardoze
Cors
Jean-Philippe Cochenet
Pierre-Alain Gauthier
Jocelyn Willem
Trompette
Jérôme Pouré
Trombone
Eric Le Chartier
Timbales
Olivier Ducatel
Percussions
Christophe Roldan
Guillaume Séré
Anne Briset
Harpe
Sophie Bellanger
Célesta
Sylvaine Carlier
Jeu de timbres
Nobuyoshi Shima
Hautbois
Frédéric Tardy
Patrick Roger
Clarinettes
Jean-Michel Bertelli
Sergio Menozzi
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L'Opéra national de Lyon remercie, pour leur généreux soutien,
les entreprises mécènes et partenaires
Les jeunes à l’Opéra,
Mécène fondateur
Mécène de création
Mécènes du projet
L'Opéra à l'école 2011-2014
Mécène
de la Fabrique Opéra
Membre fondateur
du Cercle Kazushi Ono
Mécène de la Journée
Portes Ouvertes
Mécènes de la vidéotransmission
Partenaires Médias
Rédaction Sophie Gretzel
Opéra national de Lyon Place de la Comédie 69001 Lyon
Directeur général : Serge Dorny
L’Opéra national de Lyon est conventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Ville
de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et le conseil général du Rhône.