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Les conditions de mise en œuvre de la charte de Pays L’organisation interne du Pays Pévèlois L’ingénierie au service du Pays La boîte à outils du Pays La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 31 L’organisation interne du Pays Le Pays Pévèlois devra être identifié dans le paysage intercommunal et communal local mais aussi auprès des territoires voisins que sont les agglomérations : Lille, Douai et Valenciennes, les territoires belges ainsi que le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut. Le Pays Pévèlois sera porté par une structure officielle à part entière. Pour ce faire, une association (loi 1901) sera créée. Cette structure sera chargée d’animer, de coordonner la démarche Pays et de mettre en œuvre la charte du Pays Pévèlois. Les statuts de l’association seront rédigés et déposés en préfecture courant printemps 2008 dans lesquels seront clairement définis : la dénomination de l’association, l’objet de la structure associative et les missions du Pays, le siège social et physique de la structure (en privilégiant la lisibilité, l’accessibilité et la centralité), la composition de l’association ainsi que son organisation (Assemblée Générale, présidence, bureau …) Le Pays Pévèlois, une organisation politique, administrative et financière à part entière. Le réseau des relais locaux du Pays Pévèlois instauré au lancement du projet de pays (juillet 2006) perdurera. Ce réseau est composé d’un chargé de mission ou d’un Directeur Général des Services par communauté de communes. Les missions des relais locaux sont : d’accompagner administrativement et techniquement le chef de projet Pays dans la mise en œuvre de la charte de Pays et de relayer l’information auprès des élus communautaires et des acteurs locaux. Ce réseau est aussi un temps d’échanges sur les projets menés dans chacune des intercommunalités et communes qui composent le Pays Pévèlois. Un conseil de développement, une instance de participation dynamique et efficace avec des règles et des missions clairement définies. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 Précharte du Pays Pévèlois - novembre 2007 32 L’ingénierie au service du Pays Pévèlois Le Pays Pévèlois se dotera d’un Chef de projet Pays recruté sur le long terme afin de garantir la mise en œuvre de la charte et l’animation du Pays. Le chef de projet Pays sera accompagné dans les fonctions administratives et financières par un(une) assistant(e). En fonction des actions engagées, le Pays pourra se doter de nouvelles compétences internes (chargé de mission spécialisé) et ce avec le concours des partenaires financiers. La mobilisation d’expertises internes (au sein du Pays) Le Pays privilégiera la mobilisation d’expertises locales au sein du conseil de développement, des acteurs associatifs et économiques locaux mais aussi auprès des établissements de formation, des institutions locales et autres acteurs pouvant concourir à l’apport de connaissances et d’expertises. La mobilisation d’expertises techniques externes Etudiants stagiaires, chercheurs, cabinets d’études pourront être mobilisés. D’autre part, des conventions partenariales pourront être passées avec les territoires voisins dotés d’une ingénierie spécifique. Dans ce cadre, le Pays Pévèlois pourrait envisager de passer une convention avec le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut. Cette convention préciserait les modalités de partenariat (soutien technique, élaboration d’actions communes …). Ce type de coopération est encouragé par le Conseil Régional Nord-Pas de Calais dans le cadre du dispositif en faveur des Pays 2007 – 2013. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 33 La boîte à outils du Pays Une veille territoriale propre au Pays et diffusée localement Cette veille permanente consiste à prendre connaissance des projet menés localement par les intercommunalités et les communes du Pays mais aussi par les acteurs privés (associations, entreprises, …). Cette information collectée sera diffusée le plus largement possible auprès des publics concernés et intéressés. Une veille « Appels à projets et politiques partenariales » Cette veille permanente consiste à suivre les appels à projets ainsi que les différentes politiques sectorielles et territoriales impulsées par les partenaires institutionnels (Etat, Région, Département, Europe). Cette information collectée sera diffusée le plus largement possible auprès des publics concernés et intéressés. Des outils d’évaluation Un ensemble d’outils d’évaluation comme par exemple des indicateurs de suivi de la mise en œuvre de la démarche Pays permettront d’évaluer le contenu et l’impact des actions menées. Le respect des orientations inscrites dans la charte, la prise en compte du développement durable, l’animation de la démarche Pays et la mobilisation des acteurs, les dépenses générées localement et mobilisées auprès des partenaires pourront ainsi être évalués, appréciés. La communication Le Pays devra se doter d’outils afin de communiquer sur la démarche Pays. Le Pays privilégiera l’utilisation des outils de communication existants sur le territoire : sites internet, journaux municipaux et communautaires …. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 34 Les annexes Le calendrier de travail du Pays Pévèlois de juillet 2006 à janvier 2008 La composition du conseil de développement Les synthèses des 5 ateliers du diagnostic de territoire (décembre 2006- janvier 2007) Les synthèses des 9 ateliers « Pays Pévèlois 2017 » (avril 2007) Le répertoire du Pays Pévèlois La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 35 Le calendrier de travail du Pays Pévèlois de juillet 2006 à janvier 2008 1ère étape : Lancement officiel de la démarche Pays Pévèlois 4 juillet 2006 : 1ère Conférence des Présidents du Pays Pévèlois (Mons en Pévèle) 18 novembre 2006 : Les premières assises du Pays Pévèlois (230 personnes - Avelin) 2ème étape : L’élaboration du diagnostic de territoire décembre 2006 et janvier 2007 : L’animation des cinq ateliers diagnostic (170 personnes mobilisées) 1/ Agriculture, paysage et environnement 2/ Infrastructures de transport et habitat 3/ Tourisme, patrimoine, culture et loisirs 4/ Actions sociales et services à la population 5/ Economie, emploi et formation 25 janvier 2007 : Une réunion de synthèse inter-ateliers (Pont-à-Marcq) février et mars 2007 : Trois réunions publiques d’échanges et de propositions sur le diagnostic de territoire (Camphin-en-Carembault, Templeuve et Aix) 3ème étape : L’élaboration de la charte de Pays « Pays Pévèlois 2017 » 14 avril 2007 : Les deuxièmes Assises du Pays Pévèlois (170 personnes - Orchies) 1er septembre 2007 : L’installation du conseil de développement (89 membres - Genech) septembre et octobre 2007 : L’animation des commissions de travail du conseil de développement sur la précharte de Pays 25 octobre 2007 : Le rendu des travaux sur la précharte de pays (Première séance plénière du conseil de développement) 30 novembre 2007 : La 1ère Rencontre des élus du Pays Pévèlois sur la précharte (80 élus locaux - Aix) 8 décembre 2007 : Une réunion publique d’échanges et de propositions sur la précharte du Pays (90 personnes – Sars-et-Rosières) 4ème étape : Délibération des communautés de communes et de la commune de Pont-à-Marcq sur la charte du Pays Pévèlois en janvier 2008 La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 36 La composition du conseil de développement Président du conseil de développement : M. Jean EVIN, Président Fondateur de Pévèle 2000 et Président de la Société Industrielle du Nord de la France. Le collège des élus (15 membres) Le collège des personnalités qualifiées (14 membres) Communauté de Communes du Carembault M. Michel DESMAZIERES, Maire de Gondecourt Mme Anne PARENT, Conseillère municipale de Phalempin M. Philippe BERNARD, Habitant de Phalempin M. Christophe CHEVAILLIER, Gérant de la Maison des agriculteurs de Sars et Rosières et Directeur de l'ADASEA M. Joseph DELSALLE, Secrétaire du CEAS Pays de Pévèle M. François DESPREZ, Président de Florimond Desprez M. Jean EVIN, Président Fondateur de Pévèle 2000 et Président de la Société Industrielle du Nord de la France M. Jean-Paul FRANCKE, Habitant de Landas et Doyen de la Faculté de Médecine M. Patrick FOURNIER, Président d'Eollis M. Christian MAILLE, Président de Pévèle 2000 M. Eric MANOUVRIER, Enseignant - Chercheur (GRECAT) M. Daniel MIO, Président du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut M. Yves BAVENCOFF, Habitant de Chemy M. Alain PLATEAUX, Historien de la Société Historique du Pays de Pévèle M. Xavier THUILLOT, Directeur Général du Losc - Domaine de Luchin M. Gérard VERRIER, Habitant de Genech Communauté de Communes du Coeur de Pévèle M. Guy DERACHE, Adjoint au maire d'Orchies M. Bernard MAGRIT, Adjoint au maire de Beuvry-la-Forêt Communauté de Communes Espace en Pévèle M. Léon DELZENNE, Maire de Nomain M. Yves LEFEBVRE, Maire de Saméon Communauté de Communes du Pays de Pévèle M. Bernard CHOCRAUX, Maire de Cappelle-en-Pévèle M. Bernard COCHETEUX, Maire de Wannehain M. Alain DUCHESNE, Maire de Tourmignies M. Benjamin DUMORTIER, Maire de Cysoing M. Paul LEMAIRE, Adjoint au maire de Mouchin M. Francis MELON, Maire de Mérignies Communauté de Communes Rurales de la Vallée de la Scarpe Mme Edith HOURDEAU, Maire de Lecelles M. Roland REVEL, Maire de Rosult Commune de Pont-à-Marcq M. Pierre VANDEKERKOF, Adjoint au maire La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 37 La composition du conseil de développement (suite) Le collège socio-économique (30 membres) Structures intervenant dans le domaine socio-économique M. Jean Luc GRAS, Chambre d'agriculture du Nord M. Philippe JACQUART, FDSEA 59 (Coutiches) M. Olivier MASSE, FDSEA 59 (Orchies) M. Marc RUSCART, FDSEA 59 (Cappelle-en-Pévèle) M. Régis CAULIER, FDSEA 59 (Rosult) M. Michel WATTEAU, FDSEA 59 Camphin-en-Pévèle) M. François FONTENIER, FDSEA 59 (Bouvignies) M. Jalal BOUHSINA, Maison de l'emploi Pévèle-Mélantois-Carembault M. Guy BLANQUART, Association CIGALES Mme Barbara LAIGNEL, Mission locale Pévèle-Mélantois-Carembault M. Bernard MOREAU, Association Interm'aide M. Alain BELFER, Mission locale du Douaisis M. Eric CARON, PLIE du Douaisis M. Bernard BLAS, Chambre des Métiers et de l'Artisanat du Nord M. Antoine JEAN, Confédération Paysanne M. David BARA, CCI du Valenciennois M. Daniel ROUGERIE, Comité de Bassin d'Emploi de Lille M. Ludovic REMPTEAUX, UNOSTRA Nord-Pas de Calais Entreprises du territoire M. Eric MOMONT, SA MOMONT Mme Patricia KOSTUR, Secrétarius Nord M. Christophe BRAEM, Agence de voyage Pévèle Evasion M. Jean-Luc JOURDAIN, Société Piegeonord M. Emile WAAST, Moulins WAAST M. Géry CHEMIN, Bureau d'études techniques A.D.I M. Thierry BRIDAULT, SAS Bridault M. André TONDEUR, SCA Marché de Phalempin M. Francis CHOQUET, Camping " Les étangs de la Sablière " M. Dominique LECLERC, Reso-Services M. Bernard BARA, Entreprise BARA M. Régis DE BISSCHOP, Entreprise HY.DE.NO Le collège sociétal (30 membres) Structures intervenant dans le domaine des loisirs, des sports et du tourisme Mme Sandrine DUBUS, Savoir vert des agriculteurs Mme Jeannine GLUCHOWSKI, Pévèle Equidays M. André GRIMBERT, Comité Départemental de Randonnée Pédestre M. Gérard CAMBRELING, Association Philippidès M. Jean-François GEOFFROY, TEAM VTT Pays de Pévèle M. Henri WERBROUCK, Comité départemental de la retraite sportive M. Arnaud DELPLANQUE, Comité d'organisation du grand prix de Beuvry-la-Forêt Mme Nelly THIEFFRY, Syndicat d'initiatives d'Orchies M. Bernard CABY, Fédération Départementale des Gîtes Ruraux M. Philippe WARTELLE, Fédération Départementale des Chasseurs du Nord Structures intervenant dans le domaine de l'action sociale, la vie collective M. Joseph VANDENBROUCK, CEAS Pays de Pévèle M. Jean-Claude SAGOT, Soin et Santé Mme Sabine DELATTRE, EOLLIS Mme Brigitte RAUX, Don de Soie M. Michel JAMBOU, Comité Départ Mme Catherine DUQUENOY, ADMR Structures intervenant dans le domaine de l'environnement M. Jean-Noël PETIT, Vie et Environnement M. André JANSSEN, SOS Marque M. Henri HENNO, Rosult Environnement Structures intervenant dans le domaine de l'histoire et de la culture M. Jean BOUCLET, Théâtre Mariska M. Guy DESBIENS, Les amis du PP M. Gérard DESMETTRE, Club Artistique Landasien et des Artistes Indépendants de Saint Amand Les Eaux M. Claude BAUDRY, Compagnie théâtrale du Triboulet Mme Joëlle DUPRIEZ, Rencontres Culturelles en Pévèle M. Jacques LEMAIRE, Maison des Jeunes et de la Culture d'Orchies Mme Lucienne REVIRON, Les amis de Bouvines M. Jean-Louis PELON, Société Historique du Pays de Pévèle Structures intervenant dans le domaine de la formation M. Bernard DE BAILLEUL, Collège la Providence d'Orchies (A.P.E.L) M. Dominique CRINQUETTE, Institut de Genech M. Jacques PRUVOST, Association Action-Formation La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 38 Les synthèses des 5 ateliers du diagnostic de territoire (Décembre 2006- Janvier 2007) Synthèse de l’atelier « Economie, emploi et formation » Les atouts Les faiblesses - Les principaux atouts repérés L’implantation de nombreuses entreprises dans 8 grandes zones d’activités offrant un tissu d’entreprises diversifié. Les principales - Les principales faiblesses repérées L’absence de réflexions intercommunales sur les choix d’aménagement et de développement (L’absence de PLU intercommunaux). Le territoire dépend de trois Chambres de Commerce et d’Industrie Lille, Douai, Valenciennes et de deux directions départementales de l’emploi (Direction Départementale Nord de Lille et Direction Départementale Sud – Valenciennes). La dépendance de l’emploi vis-à-vis des agglomérations voisines. Des difficultés de communication au sein du territoire. Des déplacements zones d’activités se situent à Orchies, Beuvry-la-Forêt, Sars et Rosières, Camphin en Pévèle, Phalempin, Avelin, Gondecourt, et Pont-à-Marcq. Elles sont situées à proximité des autoroutes A1, A23 et A24. Des zones d’activités économiques accessibles de part leur situation géographique. L’accessibilité au territoire et la proximité de l’aéroport de Lesquin et des deux gares TGV (Lille). La situation privilégiée du territoire. Un territoire rural situé à proximité des grandes agglomérations (Lille – Douai et Valenciennes …). Les prémices d’une filière agricole au niveau économique. - Autres atouts repérés Une faible taxe professionnelle permettant d’accueillir des entreprises sur le territoire. Une bonne dynamique de création d’établissements sur le territoire. En 2004, le territoire comptabilisait un taux de création de 12,5 % alors qu’en comparaison le taux de création était de 8,7 % à l’échelle du département du Nord. Des taux de chômage nettement inférieurs à la moyenne régionale. La présence d’établissements secondaires et supérieurs sur le territoire et la proximité des grandes Universités et écoles supérieures dans les agglomérations voisines. La création d’une Maison de l’emploi au nord du territoire déployant 5 antennes dont une sera installée à Templeuve. Des entreprises de renom : AGFA GEVAERT, FLORIMOND transversaux parfois difficiles surtout pour les habitants ne possédant pas de moyen de transport (pour les demandeurs d’emploi, pour les jeunes à la recherche d’un emploi saisonnier). Le manque de transports en commun. L’absence de réseau ADSL dans certains secteurs du territoire et l’absence du très haut débit de manière générale. - Autres faiblesses repérées Le manque d’infrastructures de loisirs pouvant accueillir les chefs d’entreprises et les salariés sur le territoire. Des rivalités politiques perçues comme des freins au développement économique. Le manque de lieux d’accueil, d’hôtels et de restaurants pour les entreprises implantées sur le territoire. L’absence de centre de formation sur le territoire. La concurrence de Delta 3 à Dourges (Située à 20 kms de Cysoing et d’Orchies). Le manque de promotion du territoire. Les difficultés de circulation entre les lieux d’habitation et les lieux de travail. DESPREZ, DOUBLET, CHICOREE LEROUX … . La fidélité des salariés au territoire. Une attractivité démographique. Une attractivité pouvant générer une clientèle potentielle, des besoins de services … La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 39 Synthèse de l’atelier « Economie, emploi et formation » (suite) Les opportunités Les menaces - Les principales opportunités La maîtrise de la gestion de l’espace Le développement économique, industriel et commercial du pays doit être regroupé dans quelques zones d’activités existantes plutôt que dans des micro zones dispersées sur le pays sans stratégie concertée. Réussir à concilier le développement économique et la préservation de notre identité rurale. Les extensions des zones d’activités existantes répondant à des critères HQE. Charte environnementale, relations avec l’environnement, la gestion des déplacements, la gestion des eaux, la maîtrise des déchets … Le soutien et le développement des activités artisanales et des services à domicile. Assurer le maintien à domicile des personnes âgées et générer des emplois sur le territoire. Le développement des réseaux haut débit et très haut débit. L’affirmation de l’identité du territoire et en effectuer la promotion (Conservation de la ruralité). - Autres opportunités repérées Développer des zones tertiaires HQE. Développer des rapports transfrontaliers. Promouvoir et développer le télétravail. Avoir un positionnement profitable entre 3 bassins d’emploi importants : pour l’emploi, la main d’œuvre, la formation et l’implantation d’entreprises. Développer les métiers liés au tourisme, les excursions, les loisirs de proximité. Mettre en réseau la labellisation de la filière agricole et agroalimentaire au niveau économique. Inscrire le Pays et son projet en lien avec les principes du développement durable (Exemple : le développement des biocarburants et des éoliennes). - Les principales menaces Le risque que les agglomérations voisines décident de notre avenir, à notre place. Le développement des agglomérations (Lille, Valenciennes, Douai) et une pression foncière trop importante pourraient progressivement conduire à la perte de notre identité rurale. Le risque de dénaturation progressive du territoire. Le manque de fédération entre les intercommunalités concernant le développement économique pourrait notamment nuire à l’attractivité du territoire. La disparition progressive des commerces dans les villages à l’exception des bourg-centres (Templeuve, Cysoing, Orchies, Phalempin, Gondecourt et Pont-àMarcq). - Autres menaces repérées La fuite progressive des actifs vers les grands bassins d’emploi proches du territoire. La crainte de devenir un territoire dortoir (Menace liée à la fuite des actifs) Une pression foncière trop importante pourrait nuire à la qualité du cadre de vie. Un vieillissement de la population pourrait nuire à la vitalité du territoire. L’affaiblissement des services publics. Un nombre d’emplois important est généré par l’industrie qui elle-même est menacée par l’économie mondiale. Une agriculture de moins en moins pérenne. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 40 Synthèse de l’atelier « Economie, emploi et formation » (suite) Les enjeux pour le Pays Pévèlois Voici au regard des atouts, des faiblesses mais aussi des opportunités et des menaces repérés les principaux enjeux qui se dégagent pour les années à venir. Renforcer l’attractivité du territoire pour les entreprises (développer les réseaux ADSL, SDSL, les formations, les zones d’activités, …) Renforcer l’attractivité du territoire pour les habitants (et les salariés) en développant les services à la personne, les loisirs, les commerces de proximité, les transports … Un Pays Pévèlois exemplaire en terme de développement durable dans un souci de préservation du cadre de vie (Exemple : promouvoir des zones d’activités, des zones tertiaires HQE …) Renforcer la coopération intercommunale afin de définir une politique économique à l’échelle du Pays et en cohérence avec notre identité territoriale La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 41 Synthèse de l’atelier « Actions sociales et services à la population » Les atouts Les faiblesses - Principaux atouts repérés – - Principales faiblesses repérées - Une population dynamique et investie dans la vie locale. Un tissu associatif très fort et mobilisé offrant ainsi une diversité de services : loisirs, actions sociales et culturelles … . Un territoire au cadre de vie verdoyant, agréable, proposant des loisirs de plein air. Des habitants pouvant être perçus comme privilégiés de par le cadre de vie proposé dans le Pays Pévèlois. Un territoire situé au carrefour des grandes villes (Lille, Douai et Valenciennes). Une bonne desserte du territoire par les infrastructures routières, autoroutières (A1, A23) et le réseau TER (gare de Phalempin, Orchies Templeuve … ) ce qui permet aux habitants un accès rapide aux agglomérations voisines. Des établissements scolaires présents dans l’ensemble des communes du territoire : Ecoles, collèges, lycées, instituts (privés et publics). Le prix élevé des logements et des terrains à bâtir. Le manque de transports (collectifs, à la demande …) au sein du territoire et l’absence de connexion entre les transports existants. Ces manques ont surtout été exprimés pour les déplacements (axe est-ouest) au sein du territoire. Le manque de certains services sociaux, médicosociaux a été repéré sur le territoire. Un manque de médecins et de pharmacies, de services publics, d’actions de prévention (Alcoolisme, drogue …), de Relais Assistante Maternelle … Un nombre important d’acteurs intervenant dans les domaines de l’action sociale et des services à la population mais inégalement répartis sur le territoire. Des personnes âgées bien souvent obligées de rejoindre les agglomérations voisines plus importantes pour accéder à un niveau de service supérieur et à un logement adapté. - Autres faiblesses repérées Des situations sociales très diverses entre les anciens habitants et les nouveaux. Le manque de lien entre les entreprises et l’action sociale sur le territoire. Le manque de commerces de proximité dans les villages et les plus petites communes. Un manque de loisirs. Lier ce constat aux problèmes de mobilité, aux manques de moyens de transport entre les communes. Un manque de connaissance générale des structures, des actions, des services existants sur l’ensemble du territoire et dans chacune des intercommunalités. Des organismes d’action sociale situés à l’extérieur du territoire. Des demandeurs d’emploi pas assez pris en compte. Le manque d’emploi sur le territoire. 1 700 demandeurs d’emploi recensés sur la Communauté de Communes du Pays de Pévèle. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 42 Synthèse de l’atelier « Actions sociales et services à la population » (suite) Les opportunités Les menaces - Principales opportunités repérées – - Principales menaces repérées - Préserver la mixité sociale et l’intergénérationnel en permettant à toute personne de pouvoir vivre sur le territoire. Favoriser le déplacement des habitants au sein du territoire et plus particulièrement ceux ne possédant pas de moyen de locomotion. Développer les transports d’appoint, les transports à la carte La difficulté grandissante pour les jeunes ménages et les personnes âgées de trouver un logement sur le territoire. Une mixité sociale de moins en moins perçue sur l’ensemble du Pays Pévèlois car seules les personnes ayant des revenus conséquents peuvent se loger sur le territoire. Le vieillissement de la population est repéré comme un sujet préoccupant qu’il serait bon de mesurer de manière précise. (Ce vieillissement de la … Développer l’esprit de solidarité et l’entraide de proximité. Assurer le maintien et la qualité de l’accueil des services publics (ANPE, la poste …). Développer les services de proximité ainsi que les relations entre les services. population pourrait avoir des répercussions sur les services, la fréquentation des écoles, le logement …) Les problèmes de mobilité au sein du territoire génèrent des difficultés pour trouver un emploi, des difficultés pour se rendre sur les lieux de loisirs (situation d’exclusion et d’isolement). (Ces difficultés sont le plus souvent vécues par les personnes âgées, les jeunes et les personnes défavorisées.) - Autres opportunités repérées – Faire du social à une échelle adaptée. Favoriser la communication entre les acteurs. Mener un inventaire exhaustif des actions sociales et services à la population sur l’ensemble du territoire afin de mieux les promouvoir et constater les manques. Mener une étude sociodémographique fine sur l’ensemble du territoire en parallèle au travail d’inventaire précédemment évoqué. Des services publics qui tendent de plus en plus à disparaître dans les communes rurales. - Autres menaces repérées La disparition progressive des commerces de proximité dans les villages. Le risque pour les communes de devenir des communes dortoirs. Une situation d’exclusion des jeunes liée aux problèmes de mobilité et à la recherche d’un emploi sur le territoire. L’individualisme. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 43 Synthèse de l’atelier « Actions sociales et services à la population » (suite) Les enjeux pour le Pays Pévèlois Voici au regard des atouts, des faiblesses mais aussi des opportunités et des menaces repérés les principaux enjeux qui se dégagent pour les années à venir. Favoriser l’accueil de la population dans un souci de mixité sociale et intergénérationnel en développant une offre de logements leur correspondant. Avoir une meilleure connaissance des services proposés à l’ensemble des habitants afin de mieux les promouvoir et repérer les manques. Maintenir et développer les services et commerces de proximité pour répondre aux besoins de la population. Maintenir des services publics de qualité. Améliorer la mobilité interne des individus au sein du Pays et plus particulièrement en développant l’intermodalité, les transports collectifs, les transports alternatifs … . Eviter que les communes ne deviennent des communes dortoirs en maintenant des services de proximité et en travaillant avec les services partenaires. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 44 Synthèse de l’atelier « Infrastructures de transport et habitat » Les atouts Les faiblesses Infrastructures de transport Infrastructures de transport - Principaux atouts repérés Un territoire bien desservi. - Principales faiblesses repérées La saturation des voies de communication, des autoroutes (A1 et A23) et des transports collectifs existants (TER). La difficile traversée des communes principales aux heures de pointe et plus particulièrement celles à proximité de l’autoroute A1. L’absence de transports en commun pour les personnes qui habitent dans les villages et pour ceux ne possédant pas de moyen de locomotion. Un réseau routier dense (routes départementales, nationales et autoroutes allant principalement du nord au sud) Deux modes de transport collectif relativement bien développés : Le TER Nord-Pas de Calais, le transport en bus (Arc en Ciel) Des connexions directes vers les grandes agglomérations voisines. Deux gares importantes sur le territoire, celle d’Orchies et de Templeuve permettent un accès rapide aux agglomérations (Lille, Lens, Douai, Valenciennes, Tournai). La proximité de l’aéroport de Lille Lesquin et des grandes gares TGV : Lille Europe et Lille Flandres. La traversée du territoire par deux autoroutes (axe Nord-Sud) : A1 et A23. Habitat - Principaux atouts repérés Le Pays Pévèlois, à terme une force vis-à-vis des autres instances de décision pour ce qui concerne le développement de l’habitat. Un Pays attractif pour le logement à beaucoup de points de vue. Pour son identité rurale (très demandée), l’attachement au territoire, les paysages de qualité et le cadre de vie Une dynamique de la construction neuve et des logements individuels qui témoigne d’une forte attractivité foncière. Un patrimoine bâti riche à conserver et à valoriser : fermes, châteaux, le patrimoine religieux … . Certaines communes réfléchissent et agissent en matière de logement social. Les personnes âgées et les jeunes sont principalement concernés. Le manque de réflexions sur des initiatives locales. Exemple : covoiturage et ferroutage, transports alternatifs … L’absence de liaisons routières entre Douai et Orchies. - Autres faiblesses repérées L’absence de routes départementales sur l’axe est – ouest. De nombreux déplacements domicile / travail. Habitat - Principales faiblesses repérées Une offre de logements peu diversifiée et donc accessible seulement à une catégorie de personnes. Le manque de logements à prix modéré. Le prix du foncier qui empêche la venue des jeunes. Le manque important de logements locatifs collectifs et de logements sociaux sur le territoire surtout dans les villages et petits bourgs. Des logements sociaux répartis principalement dans quelques communes : Templeuve, Orchies, Cysoing … Un Pays Pévélois intégré dans trois outils de planification différents : SCOT du Grand Douaisis, Schéma Directeur du Valenciennois et Schéma Directeur de la Métropole Lilloise. Très peu de réhabilitation des logements vacants et des friches industrielles. Un marché de logement tendu. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 45 Synthèse de l’atelier « Infrastructures de transport et habitat » (suite) Les opportunités Les menaces Infrastructures de transport Infrastructures de transport - Principales opportunités repérées Le développement des transports collectifs. - Principales menaces repérées L’absorption et la création de nouvelles infrastructures. La valorisation de la ligne Ascq-Orchies La création de pôles multimodaux à Orchies, Templeuve et Baisieux. Le développement du transport à la carte Les projets de Tram – Train : Lille vers Comines, Tournai, Orchies et Armentières … Favoriser la traversée et l’accès des villes principales ainsi que le stationnement au sein de ces villes. La création de parkings, la création de voies prioritaires pour les bus Maintenir les infrastructures de transport existantes, les entretenir et les améliorer. Par exemple : le développement de l’axe Douai, Orchies, Tournai - Autres opportunités repérées Améliorer le réseau routier existant. L’amélioration de la liaison existante entre Bachy-Genech-TempleuveCamphin-en-Pévèle. Le contournement des villes : Pont-à-Marcq, Gondecourt et Camphin-en-Carembault pour améliorer la qualité de vie des habitants. Trouver un consensus sur la création de nouvelles routes et autoroutes sur le territoire car ces projets ne font pas l’unanimité. Habitat - Principales opportunités repérées Promouvoir un développement de l’habitat « modéré et équilibré » pour faire vivre nos villages, attirer des jeunes ménages et maintenir les personnes âgées. Traiter la question de l’habitat à l’échelle du Pays afin de mieux répondre aux besoins en terme de logements et assurer sur le territoire une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Permettre la construction, la rénovation, la réhabilitation de l’habitat dans le Pays Pévèlois en respectant l’identité locale. Les projets évoqués : la création de la ligne Douai, Orchies, Tournai pourrait, les accès autoroutiers de Baisieux - Cysoing, Genech – Templeuve, le contournement du sud de Lille (A1 – A27) Une pression foncière de plus en plus importante et les spéculations foncières. La disparition des terres agricoles au profit de la création de nouvelles infrastructures. Le développement des axes routiers et autoroutiers sans un désengorgement des autoroutes existantes. Le manque de considération des agglomérations voisines à l’égard du Pays Pévèlois en ce qui concerne le développement des infrastructures de transport. Habitat - Principales menaces repérées Le développement accru de l’habitat non maîtrisé pourrait contribuer à la dégradation du cadre de vie, des paysages et à la disparition des terres agricoles. Le manque de logements pouvant accueillir les jeunes ménages et maintenir les personnes âgées sur le territoire. L’absence de mise à jour des outils de planification (POS et PLU). L’implication du Pays dans trois outils de planification différents pourrait générer un manque de cohérence dans le développement de l’habitat. Le manque de considération des agglomérations voisines à l’égard du Pays Pévèlois en ce qui concerne le développement de l’habitat. Saisir les opportunités de réhabilitation. Inciter à réviser les documents d’urbanisme Les cartes communales et les POS et pour les communes concernées inciter le passage au PLU. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 46 Synthèse de l’atelier « Infrastructures de transport et habitat » (suite) Les enjeux pour le Pays Pévèlois Voici au regard des atouts, des faiblesses mais aussi des opportunités et des menaces repérés les principaux enjeux qui se dégagent pour les années à venir. Deux enjeux communs aux deux thèmes : Promouvoir le Pays Pévèlois autour des images « une campagne, un poumon vert situé centre de la Région ». Créer un outil de planification à l’échelle du Pays Pévèlois. Infrastructures de transport Promouvoir des pôles d’échanges entre les différents modes de transport afin de permettre une meilleure desserte du territoire et des principales communes du Pays. Valoriser les infrastructures ferroviaires existantes Exemple : La Ligne Orchies – Ascq et la ligne Orchies – Somain – Douai. Organiser à l’échelle du Pays les différents modes de transport afin d’améliorer la mobilité interne des individus (connexion entre les modes de transport). Développer les modes de transport alternatif et soutenir les initiatives locales souhaitant les promouvoir, les développer sur le territoire. Habitat Promouvoir la création de logements ainsi que les réhabilitations de qualité voire de Haute Qualité Environnementale ceci afin de contribuer à une meilleure intégration de l’habitat dans le paysage Pévèlois. Développer l’habitat en répondant aux besoins des individus tout en assurant une mixité sociale sur l’ensemble du territoire. Diversifier l’offre de logements dans l’ensemble des communes afin d’attirer les jeunes ménages et de maintenir les personnes âgées. Trouver un équilibre entre attractivité du territoire, la création de nouveaux logements et la préservation de la qualité de vie chère aux Pévèlois. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 47 Synthèse de l’atelier « Agriculture, paysage et environnement » Les atouts Les faiblesses - Principaux atouts repérés Une activité économique dynamique. - Principales faiblesses repérées La situation géographique et la proximité des grandes agglomérations. Une agriculture diversifiée répartie sur 3 régions agricoles : La Pévèle, la plaine de la Scarpe, la région de Lille. De nombreuses productions vivrières et attractives. Des gîtes ruraux, la vente directe de produits issus de l’agriculture locale Une agriculture source d’emplois : 750 chefs d’exploitations, 1 230 emplois à temps complet. Nombreux emplois induits dans les secteurs amont et aval (semenciers, chicorée, légumes …). Un monde agricole qui contribue à maintenir et entretenir les paysages. Les agriculteurs mettent en valeur 66 % du territoire lui donnant son caractère rural et paysager. Un monde agricole ouvert qui souhaite monter des projets. Un monde agricole qui a envi de perdurer. Une volonté collective de s’engager dans la démarche Pays Pévèlois. Une situation géographique privilégiée à proximité de grands centres urbains – un bassin de consommation important. Proximité de la métropole lilloise et de la Belgique : Un bassin de consommation important pouvant générer des débouchés agricoles Des savoir-faire renommées. et des productions agricoles De nombreux problèmes liés à l’urbanisation (beaucoup de pression urbaine et foncière causée par le développement du résidentiel, des infrastructures) induit un manque de lisibilité et de sécurité pour l’activité agricole. Des paysages fragilisés et non reconnus pour leurs spécificités. Le partage de l’espace et la cohabitation. Des conflits d’usage (des rapports difficiles) entre agriculteurs et non agriculteurs – Des problèmes de communication entre les personnes. Un territoire qui a du mal à se positionner au sein des différents outils de planification. (SCOT et SDAU) La Communauté de Communes du Pays de Pévèle, la Communauté de Communes du Carembault et Pont-à-Marcq sont rattachées au Schéma Directeur de l’arrondissement de Lille. La Communauté de Communes Espace en Pévèle et la Communauté de Communes Orchies – Beuvry-la-Forêt sont rattachées au SCOT du Grand Douaisis La Communauté de Communes. Rurales de la Vallée de la Scarpe est rattachée au Schéma Directeur du Valenciennois. Une industrie agroalimentaire peu présente. Une partie des productions agricoles quitte le territoire. Les emplois provenant de l’activité agricole et agroalimentaire seraient équivalent au nombre d’emplois issus de l’activité industrielle. locales Les semenciers, les laboratoires, 1er bassin historique des endives, la chicorée … - Autres atouts repérés Un territoire vert, riche et fertile. Beaucoup d’espaces, la richesse des chemins ruraux, un territoire qui propose des paysages de qualité et variés : paysage agricole semi-bocager ouvert, prairies, haies, des zones humides, des espaces boisés : forêt de Marchiennes et Phalempin, les buttes de Mons-en-Pévèle. La présence d’un lieu de formation important. - Autres faiblesses repérées Des problèmes importants de circulation. Saturation du réseau routier et autoroutier Un Pays Pévèlois réparti sur trois arrondissements ce qui complique les démarches et génère des contraintes administratives supplémentaires. Des problèmes prégnants dans l’exercice de l’activité agricole. (Un contexte économique et réglementaire contraignant) Les problèmes d’accès aux champs. Les contraintes administratives auxquelles sont confrontés les agriculteurs. Le non respect de l’environnement. Les pollutions en tout genre, les déchets le long des routes (manque de civisme). L’Institut de Genech propose des formations diverses et variées autour des métiers de l’aménagement, de l’agriculture … La diminution du nombre d’agriculteurs dans les conseils municipaux. Une gestion de l’espace agricole cultivé. La qualité des eaux. La forte présence de l’eau : l’Elnon, la Marque, la plaine de la Scarpe La qualité des nappes phréatiques, des nappes de surface et des nappes souterraines Des élus de plus en plus à l’écoute sur le Pays Pévèlois. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 48 Synthèse de l’atelier « Agriculture, paysage et environnement » (suite) Les opportunités Les menaces - Principales opportunités repérées – Tendre vers une gestion économe et concertée du foncier. - Principales menaces repérées Une métropole Lilloise de plus en plus importante située au carrefour de l’Europe (métropolisation affirmée, mégalopole). Par exemple : La généralisation des PLU dans les communes du Pays Pévèlois. Assurer le maintien des exploitations agricoles. Favoriser l’installation des jeunes agriculteurs. Assurer la viabilité et la transmission des exploitations. Assurer le maintien et la préservation des terres agricoles. Mettre en place des périmètres de protection pour le maintien de l’agriculture. … Développer les relations entre agriculteurs et non agriculteurs. Dialogue, information, explication, concertation, respect mutuel entre personnes qui vivent dans le même cadre. Faire découvrir les fermes, les métiers liés à l’agriculture, améliorer l’intégration des nouveaux arrivants … Promouvoir le caractère rural du territoire en y associant les principes du développement durable. Développer et valoriser les produits locaux du Pays Pévèlois. Une pression de plus en plus importante de la métropole Lilloise qui à terme pourrait ne plus donner de choix en termes d’aménagement et de développement. La disparition progressive de l’agriculture. 4 exploitations sur 10 ont disparu entre 1998 et 2004. Une diminution de la SAU de 8 %. Une pression foncière qui fragilise de plus en plus l’activité agricole sur le territoire Les problèmes de succession des exploitations agricoles. Les problèmes économiques (prix excessif des terres agricoles). Les emprises foncières. Le développement non maîtrisé des infrastructures routières et de l’habitat perçu comme une menace pour l’activité agricole, l’environnement et les paysages du Pays Pévèlois. Des espaces ruraux devenant de plus en plus des zones à contrainte (zones vertes, zones naturelles). Des pollutions et des risques naturels ont été relevés. - Autres opportunités repérées Le développement des énergies renouvelables, des énergies produites sur les exploitations agricoles, des biocarburants … Le développement du tourisme vert. Le développement du potentiel touristique et récréatif sur le territoire. Accompagner la diversification des exploitations. Recréer des marchés et de la vie dans les communes. Promouvoir le développement des transports alternatifs. L’exemple du covoiturage a été cité . Le maintien des paysages (typiques) du Pays Pévèlois. Le développement des activités d’accueil et de service en lien avec le monde agricole. Le soutien aux associations et aux collectifs d’associations qui œuvrent dans ces domaines. L’inscription du Pays dans la démarche Trame verte – Trame Bleue. Les pollutions des sols et de l’eau. Les pollutions atmosphériques dues à la saturation des axes autoroutiers. Les risques d’inondations (exemple de la Marque) et l’ensemble des pressions exercées sur l’environnement. - Autres menaces repérées La perte progressive de la biodiversité. Biodiversité : diversité des éléments vivants dans la nature Le développement excessif du tourisme pourrait être une menace potentielle pour le Pays Pévèlois. Des lois en urbanisme qui apportent des contraintes dans la gestion et la maîtrise du foncier. La mise en œuvre de la Trame verte et de la Trame Bleue entre Lille et le bassin minier Mettre en place des passerelles entre les lieux de formation présents sur le territoire et le monde agricole La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 49 Synthèse de l’atelier « Agriculture, paysage et environnement » (suite) Les enjeux pour le Pays Pévèlois Voici au regard des atouts, des faiblesses mais aussi des opportunités et des menaces repérés les principaux enjeux qui se dégagent pour les années à venir. Prendre en compte l’activité agricole dans son ensemble dans les différents schémas et politiques d’aménagement dans un souci de gestion économe et concertée de l’espace et de pérennisation de cette activité économique Permettre le maintien d’une agriculture dynamique et pérenne en la considérant comme une activité économique de premier plan pour le territoire Développer de nouvelles opportunités en termes d’activités et d’emplois autour de la valorisation des productions agricoles locales, notamment par le développement de filières courtes et une recherche constante de qualité Contribuer au maintien d’un environnement et d’un cadre de vie de qualité à travers la promotion d’une agriculture durable Développer les relations entre agriculteurs et habitants dans un souci de mieux vivre ensemble Saisir les nouvelles opportunités qu’offrent les énergies renouvelables La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 50 Synthèse de l’atelier « Tourisme, patrimoine, culture et loisirs » Les atouts Les faiblesses - Principaux atouts repérés Un environnement et des paysages préservés. Un territoire qualifié de poumon vert à proximité de l’agglomération Lilloise présentant une unité paysagère et patrimoniale. La proximité des grandes agglomérations (Lille, Douai, Valenciennes) et de la Belgique (Tournai, la Pévèle Belge) Une situation privilégiée pour le développement des activités touristiques et les loisirs de plein air L’identité rurale (le caractère rural) du territoire. Les paysages (les pâtures, les forêts …), le patrimoine bâti : moulins, châteaux, églises, la richesse historique, les savoir-faire et les produits locaux et autres spécialités locales. Une vie associative très présente sur l’ensemble du territoire. La capacité des associations d’insuffler une dynamique autour de la culture, des loisirs et du tourisme. Un monde agricole présent et actif. Le développement de l’hébergement chez l’exploitant, les ventes directes de produits locaux, un patrimoine agricole préservé, la volonté de diversification … - Autres atouts repérés – La présence de petits équipements culturels et sportifs de proximité sur l’ensemble du territoire. Un territoire accessible de part le réseau routier et autoroutier. Le maillage du territoire par les chemins de randonnée. L’évènement sportif du Paris-Roubaix et les chemins pavés. Des acteurs qui souhaitent travailler ensemble. La volonté naissante des élus locaux de travailler ensemble Une Pèvèle Belge existante. Une histoire commune avec la Pévèle française et des paysages similaires - Principales faiblesses repérées L’absence de stratégie de développement touristique pour l’ensemble du Pays Pévèlois. Un manque de structuration et de cohérence. Un manque de coordination des acteurs. L’absence de culture, de tradition touristique. Le manque de forces de propositions pour développer et organiser l’offre touristique. La proximité Lilloise et des grandes agglomérations. Une proximité Lilloise qui gène le développement de l’offre culturelle et de loisirs. Un phénomène de périurbanisation de plus en plus prégnant qui pourrait nuire à l’identité rurale du territoire (une pression foncière de plus en plus importante). Une offre touristique peu étoffée. La faiblesse des retombées économiques liées au tourisme. Un manque d’hébergements « touristiques » et de lieux de restauration. Le manque d’hébergements touristiques et la fermeture des structures existantes. Le territoire a connu la fermeture des deux grands campings, celui de Cappelleen-Pévèle et celui de Tourmignies. Un Pays Pévèlois en manque d’identité La faiblesse de l’image (manque de reconnaissance du territoire). La faiblesse des capacités d’investissements publics et privés dans le domaine des loisirs, de la culture et du tourisme - Autres faiblesses repérées La multiplicité des échelons politiques et le morcellement administratif. L’absence d’équipements sportifs et culturels d’envergure Un projet de salle de spectacle sur la commune d’Orchies en 2008 La difficulté pour certains acteurs de se reconnaître dans la démarche Pays Pévèlois et de s’y impliquer. Un territoire de passage, un territoire dortoir pour les touristes. « Les touristes viennent dormir sur le territoire et consomment en dehors de ce territoire. » L’absence de véritables relations transfrontalières. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 51 Synthèse de l’atelier « Tourisme, patrimoine, culture et loisirs » (suite) Les opportunités Les menaces - Principales opportunités repérées Organiser une filière « touristique » de A à Z. - Principales menaces repérées Un phénomène de périurbanisation de plus en plus prégnant. Développer l’image du Pays « Tourisme vert et développement durable ». Mise en réseau des organismes : visites, producteurs, hébergement. Mise en place d’une signalétique claire Pays Pévèlois. Capter les touristes à partir des grands axes de transports (A1, A23, A24) … Mettre en valeur les savoir-faire et les produits locaux. Développer le label Pays Pévèlois. Développer des produits touristiques identifiés Pévèle. Promouvoir les produits agricoles locaux et les savoir-faire… Proposer une offre culturelle spécifique. La mise en valeur des évènements historiques. Travailler sur l’identité du territoire. Créer et animer le centre d’interprétation des Batailles de la frontière FrancoBelge. Préserver et développer les traditions et notre culture locale. Développer une offre de loisirs liée à notre environnement rural. Les pavés du Paris – Roubaix. Développer et promouvoir les randonnées. Développer les loisirs de plein air. Une augmentation de la population et un développement urbain de plus en plus prégnant pourraient nuire à la qualité de vie du territoire et à ses principaux atouts environnementaux. Les menaces sur l’identité (le caractère rural) rurale. Exemple : La perte des valeurs culturelles agricoles, la banalisation et la standardisation des paysages et des modes de vie. Le risque de devenir des villages dortoirs pourrait être une menace pour le développement de la culture et du tourisme sur le territoire. L’absence de coordination entre les acteurs du territoire pourrait nuire à la qualité des prestations, des actions en termes de loisirs et de tourisme et limiter la diversité des offres. La concurrence potentielle des territoires limitrophes. L’attractivité de la région Lilloise. La concurrence des grands centres de Loisirs (Saint Amand Pasino …). Le manque d’hébergements touristiques et la fermeture des structures existantes limitant le nombre d’hébergements sur le territoire. Créer une locomotive touristique, un lieu touristique Pays Pévèlois. Projet du domaine d’Assignies porté par la Communauté de Communes du Pays de Pévèle pourrait à terme devenir une locomotive touristique. - Autres opportunités repérées Profiter des expériences des territoires voisins et travailler en synergie avec eux. Capitaliser sur l’effet Lille 2004 et l’émergence internationale de Lille Métropole. Développer la communication et profiter de la fréquentation touristique des grandes villes voisines et du rayonnement de l’agglomération Lilloise. Profiter de la proximité avec la Belgique pour promouvoir un Pays transfrontalier dans le domaine de la culture, des loisirs et du tourisme. Accompagner l’évolution du monde agricole et la diversification des activités. (Pratique de l’équitation, accueil à la ferme, produits du terroir …) Créer un évènement Pays Pévèlois. Créer un festival de Pays (chemin de lumière). Créer une grande manifestation estampillée Pévèle. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 52 Synthèse de l’atelier « Tourisme, patrimoine, culture et loisirs » (suite) Les enjeux pour le Pays Pévèlois Voici au regard des atouts, des faiblesses mais aussi des opportunités et des menaces repérés les principaux enjeux qui se dégagent pour les années à venir. Créer, affirmer et maîtriser son propre développement (devenir acteur de son propre territoire) dans l’objectif d’assurer la préservation de notre cadre de vie. Promouvoir l’identité du territoire afin d’être connu et reconnu. Cette identité à conforter serait basée sur les savoir-faire locaux, les productions locales, le patrimoine historique et culturel et les paysages. Structurer l’offre touristique à partir de l’identité territoriale en s’appuyant sur les acteurs locaux investis dans le domaine de la culture, du patrimoine, des loisirs, de l’hébergement, de la restauration … Travailler en partenariat et en complémentarité avec l’ensemble des territoires voisins : les agglomérations, le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut, la Pévèle Belge. Renforcer le sentiment d’appartenance au Pays Pévèlois à travers la création d’évènements attractifs et fédérateurs. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 53 Les synthèses des 9 ateliers « Pays Pévèlois 2017 » (2ème Assises du Pays Pévèlois, le 14 Avril 2007 en mairie d’Orchies) Atelier n 1 : Comment faire face au processus de périurbanisation dans les 10 prochaines années ? Le contenu relaté dans cette fiche est le résultat des échanges menés durant l’atelier. Les enjeux repérés dans le diagnostic ont été présentés en préambule de chaque atelier. L’ensemble des propositions présentées n’a en aucun cas été validé. Elles seront développées, débattues et confrontées aux propositions faites dans les huit autres ateliers animés à l’occasion des 2èmes Assises du Pays Pévèlois. Le processus de périurbanisation évoqué dans les ateliers du diagnostic (déc.-janv. 2007) Comme points faibles : Le partage de l'espace et la cohabitation entre agriculteurs et non agriculteurs Des paysages fragilisés Des problèmes prégnants dans l'exercice de l'activité agricole (Ex : l'accession au foncier et ce de manière pérenne) La saturation du réseau autoroutier / le développement des infrastructures routières et autoroutières Un Pays Pévèlois répartis sur trois outils de planification : Schéma Directeur du Valenciennois, SCOT du Douaisis, Schéma Directeur de Lille Métropole Comme menaces : Une métropole Lilloise de plus en plus importante / un développement urbain de plus en plus important La perte progressive de la biodiversité Le développement non maîtrisé des infrastructures et de l'habitat Des menaces sur le caractère rural du territoire Comme opportunité : Tendre vers une gestion économe et concertée de l'espace Autres impacts et effets de la périurbanisation sur le Pays Pévèlois L’augmentation du prix du foncier Le prix du foncier entraîne inévitablement une sélection des nouveaux arrivants. Un apport de population est nécessaire pour lutter contre le vieillissement de la population et éviter, par exemple, la fermeture de classes. Cependant, les équipements liés à cet apport (Ex : Equipements sportifs) risquent d’aller à l’encontre du caractère rural du Pays. Des risques environnementaux La perméabilité des sols due à la périurbanisation a conduit à la mise en place d’un plan de prévention d’inondations aux abords de la Marque. En conséquence, des zones inondables ont été identifiées, ce qui risque de pénaliser certaines communes qui ne pourront pas bénéficier de la construction et des avantages qui y sont liés. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 54 Atelier n 1 : Comment faire face au processus de périurbanisation dans les 10 prochaines années ? (suite) Comment appréhender ce processus dans les 10 prochaines années ? Quelles mesures préconiser ? En assurant la représentation du Pays Pévèlois dans les différents outils de planification auxquels il appartient : SCOT du Douaisis, SCOT du Valenciennois et Schéma Directeur de l’arrondissement de Lille. Les participants se sont interrogés sur l’opposition entre l’aspect prescriptif des SCOTs et l’aspect consultatif des pays. La question suivante a été posée « Ceci ne renforce-t-il pas l’opposition ville / campagne ? ». Par ailleurs, une instance de coopération de l’aire métropolitaine Lilloise a été mise en place (première réunion en mars 2006). Il est souhaitable que le Pays Pévèlois s’inscrive dans cette aire de coopération et soit représenté dans cette instance. En définissant ce qui fait l’identité du Pays Pévèlois et en assurant la préservation de cette identité. En lançant une campagne de communication sur le Pays Pévèlois (Porter à connaissance l’identité Pévèloise). En définissant des éléments quantitatifs dans les objectifs et les diagnostics, des perspectives et des limites démographiques. En définissant une volonté commune nécessaire pour gérer une concurrence inévitable entre les villages. En encourageant la densité urbaine près des centres des principales villes du Pays Pévèlois nécessaire si l’on souhaite préserver le caractère rural du territoire et éviter l’étalement urbain. En réfléchissant à la maîtrise du paysage et en qualifiant certains espaces naturels que l’on souhaite préserver (cf. plaines de Bouvines). En menant une réflexion sur les infrastructures routières et les projets en cours. Quelles seraient les mises en œuvre concrètes (les actions) à envisager ? Pour une gestion équilibrée de l’espace Mettre en place un Plan Local de l’Urbanisme à l’échelle du Pays Pévèlois. Envisager une concertation entre les maires, « une sorte de schéma directeur pour l’habitat, le développement économique, et le développement des voies de circulation ». Envisager le recensement des terrains à urbaniser disponibles dans les communes et réfléchir à de nouvelles formes d’habitat afin de favoriser la mixité sociale. Les outils créés à l’échelle du Pays doivent décliner des mesures communes et partagées dans l’objectif de tendre vers un équilibre, une vision d’ensemble partagée du territoire. Pour appréhender l’avenir Réaliser un diagnostic complet de l’habitat avec des éléments de prospective sur les 10 prochaines années. Pour faciliter les déplacements au sein du Pays. Mettre en place des pôles d’échanges de transports en commun (liaison entre les gares et les villages). Pour préserver le caractère rural Harmoniser les styles de lotissement. Pour cela, un cahier des charges et un concours d’architecte pourraient être mis en place. Mener une politique concertée pour la préservation du patrimoine bâti (Ex : fermes à rénover) avec un cahier des charges afin de respecter l’architecture ainsi que le caractère historique et typique des lieux. Envisager une campagne concertée de communication à destination des élus et du grand public (bulletins municipaux) afin d’informer sur le patrimoine bâti. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 55 Atelier n 2 : Comment concilier attractivité du territoire et préservation de l’environnement et du cadre de vie ? Le contenu relaté dans cette fiche est le résultat des échanges menés durant l’atelier. Les enjeux repérés dans le diagnostic ont été présentés en préambule de chaque atelier. L’ensemble des propositions présentées n’a en aucun cas été validé. Elles seront développées, débattues et confrontées aux propositions faites dans les huit autres ateliers animés à l’occasion des 2èmes Assises du Pays Pévèlois. Les enjeux repérés dans les ateliers du diagnostic (déc.-janv. 2007) La préservation du territoire évoquée dans le diagnostic Créer, affirmer et maîtriser son propre développement dans l'objectif d'assurer la préservation de notre cadre de vie. Un Pays Pévèlois exemplaire en terme de développement durable dans un souci de préservation du cadre de vie et de l'environnement. Contribuer au maintien d'un environnement et d'un cadre de vie de qualité. L’attractivité du territoire évoquée dans le diagnostic Renforcer l'attractivité du territoire pour les habitants (les salariés) - Renforcer l'attractivité du territoire pour les entreprises. Développer l'habitat en répondant aux besoins des individus - Diversifier l'offre de logements dans l'ensemble des communes. Est-il possible, dans les années à venir, de concilier attractivité du territoire et préservation du territoire ? Réponse unanime des participants : « Oui, bien sûr, de toutes façons, on n’a pas le choix de concilier attractivité du territoire et préservation du territoire. » La première problématique traitée par les participants a été la suivante : « Le petit village de mon enfance devient la petite ville dortoir pour les gens aisés de Lille, voire même de Belgique » . On perd ainsi « de la ruralité » en implantant de nouveaux logements (indispensables semble-t-il si l’on veut maintenir un taux de croissance acceptable de la population, mais lequel ?) et en créant des zones d’activités. Une contradiction tient dans le fait que « la ruralité souffre du développement économique ». La deuxième problématique traitée a été celle de l’immobilier devenu inaccessible pour les habitants de la Pévèle, en particulier pour les jeunes qui voudraient « vivre et travailler au pays ». La construction de « logements sociaux » ne semble pas répondre, en l’état, aux difficultés que nous connaissons dans un contexte rural dominant. Il faut ajouter à cela des pratiques spéculatives qui expliquent un « turnover » relativement élevé de nouveaux habitants consistant à faire construire, revendre après 2 ou 3 ans pour reconstruire ailleurs en accumulant les plusvalues. Enfin, cette première question a été conclue de la manière suivante : Une bonne approche de la ruralité serait d’établir un équilibre entre le monde agricole, la vitalité des communes, le dynamisme du monde associatif et l’offre de services en particulier de services publics et de commerces. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 56 Atelier n 2 : Comment concilier attractivité du territoire et préservation de l’environnement et du cadre de vie ? (suite) Comment appréhender ce processus dans les 10 prochaines années ? Quelles mesures préconiser ? L’ensemble des actions à mener doit prendre un caractère d’ « Exemplarité » contribuant à l’image du Pays. Il s’agit de « faire un certain nombre de choses et de le faire savoir ». Cohérence et compatibilité territoriale En veillant à ce que l’attractivité ne soit pas qu’un phénomène d’aubaine et d’opportunité (mesures fiscales). En veillant à la compatibilité des activités avec le développement local et l’environnement du Pays Pévèlois. En rendant indispensable la mise en cohérence et en compatibilité des mesures prises par les différentes Communautés de Communes (Ex : Dans le domaine de l’habitat, de l’environnement). En établissant un Programme Local d’Urbanisme de Pays qui permette par exemple la création de trames vertes sur l’ensemble du territoire dans le respect de son évolution historique, économique et sociale. En exigeant aux bailleurs de fonds sociaux l’intégration dans leurs projets du contexte environnemental et social local. Une offre de services adaptée et attractive En améliorant la mobilité au sein du Pays ainsi que les liaisons avec la périphérie, en particulier la métropole Lilloise. Assurer de manière concertée la liaison entre les hameaux et les villages (liaison de l’habitat et des transports). En développant des services de proximité en direction des personnes âgées, des jeunes et des personnes en recherche d’emploi afin d’être attractif. Autres mesures évoquées En accompagnant les décisions prises d’un volet explicatif et « pédagogique » fort. En définissant un certain nombre de réglementations et de contraintes qui feraient que certaines entreprises, certains organismes « n’oseraient pas venir s’installer en Pévèle ». En évitant que les habitants aient l’impression de vivre avec des moyens et sous des contraintes « décidés par d’autres ». Quelles seraient les mises en œuvre concrètes (les actions) à envisager ? Expliquer systématiquement aux nouvelles entreprises et aux nouveaux habitants les « droits et devoirs » impliqués par leur installation dans notre Pays avec ses spécificités et son histoire, en soulignant l’attention à porter au monde rural. (Ex : Création d’un document commun). Augmenter le « séquencement », la fréquence des transports en commun existants. Mettre en place un système de « concentration » des personnes à transporter sur une place du village pour les transférer dans une gare proche afin de réduire ainsi la congestion des axes routiers. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 57 Atelier n 3 : Mixité sociale – Intergénérationnel - Souci de mieux vivre ensemble Comment faire face à ces préoccupations sur le territoire ? Le contenu relaté dans cette fiche est le résultat des échanges menés durant l’atelier. Les enjeux repérés dans le diagnostic ont été présentés en préambule de chaque atelier. L’ensemble des propositions présentées n’a en aucun cas été validé. Elles seront développées, débattues et confrontées aux propositions faites dans les huit autres ateliers animés à l’occasion des 2èmes Assises du Pays Pévèlois. Les constats et enjeux repérés dans les ateliers du diagnostic (déc.-janv. 2007) Les constats Une mixité sociale de moins en moins perçue (accession aux logements) - Des situations sociales très diverses entre les anciens habitants et les nouveaux - Une situation d'exclusion des jeunes liée aux problèmes de mobilité et à la recherche d'un emploi sur le territoire - Le manque de solidarité et d'entraide dite de proximité - Le vieillissement de la population. Les enjeux Maintenir et développer les services et commerces de proximité - Améliorer la mobilité interne des individus au sein du Pays - Eviter que les communes ne deviennent des communes dortoirs - Développer l'habitat en répondant aux besoins des individus tout en assurant une mixité sociale sur l'ensemble du territoire - Favoriser l'accueil de la population dans un souci de mixité sociale et intergénérationnel. Les priorités retenues parmi les constats et enjeux repérés dans les ateliers du diagnostic Attirer les jeunes ménages sur le territoire malgré les prix croissants de l’immobilier - Développer l’emploi local pour éviter que la Pévèle ne devienne une zone dortoir - Faciliter la mobilité au sein du territoire et plus particulièrement en faveur des jeunes - Accompagner le vieillissement de la population. Les mesures à prendre pour répondre à ces priorités Priorité n 1 : Attirer les jeunes ménages sur le territoire malgré les prix croissants de l’immobilier Construire des logements sociaux - Préempter des terrains - Prévoir des réserves foncières Priorité n 2 : Développer l’emploi local pour éviter que la Pévèle ne devienne une zone dortoir Faciliter l’implantation d’entreprises - Développer les commerces de proximité Priorité n 3 : Faciliter la mobilité au sein du territoire et plus particulièrement en direction des jeunes Développer les pôles de transports intermodaux (Orchies, Templeuve …) ainsi que les liaisons vers ces pôles Priorité n 4 : Accompagner le vieillissement de la population - Développer la solidarité et éviter l’isolement Les mises en œuvre concrètes (les actions) à envisager Organiser un forum des associations du Pays Pévèlois - Editer un listing de toutes les associations présentes sur le territoire - Créer des emplois de services, notamment en direction des personnes âgées et des familles comme les postes de conseiller en économie sociale et solidaire - Porter à connaissance les études sur le vieillissement de la population et particulièrement celles menées par Eollis, association œuvrant sur la partie Nord du territoire - Organiser une rencontre sur la problématique du vieillissement de la population à l’échelle du Pays Pévèlois - Mutualiser à l’échelle du Pays les actions entreprises par les différentes Caisses d’Allocations Familiales (CAF) sur l’état du parc locatif pévèlois et notamment les logements insalubres. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 58 Atelier n 4 : Comment travailler avec les territoires voisins et sur quelles priorités ? Le contenu relaté dans cette fiche est le résultat des échanges menés durant l’atelier. L’ensemble des propositions présentées n’a en aucun cas été validé. Elles seront développées, débattues et confrontées aux propositions faites dans les huit autres ateliers animés à l’occasion des 2èmes Assises du Pays Pévèlois. Les enjeux repérés dans les ateliers du diagnostic (déc.-janv. 2007) Les constats : La proximité des agglomérations voisines (Lille, Douai, Valenciennes) Une Pévèle Belge existante / l'absence de véritables relations transfrontalières Un Pays Pévèlois impliqué dans plusieurs outils de planification, découpé par plusieurs entités administratives : trois arrondissements, trois CCI ... Des communes impliquées dans le Parc Naturel Régional Scarpe Escaut Les enjeux : Promouvoir l'identité du territoire afin d'être connu et reconnu Profiter des expériences des territoires voisins (Lille 2004, PNR Scarpe Escaut ...) Profiter de la proximité de la Belgique pour promouvoir un Pays transfrontalier dans le domaine de la culture, des loisirs et du tourisme A partir de quelles priorités, sur quels thèmes, le Pays Pévèlois pourrait travailler avec ses territoires voisins ? Le Pays Pévèlois connait des pressions importantes de part la proximité des agglomérations : Une hausse très forte du prix du foncier, des difficultés avec les voisins Belges en terme de respect de l’environnement, d’où la nécessité de travailler en partenariat avec ces territoires et plus particulièrement sur ces thèmes. Le Pays Pévèlois doit avoir un positionnement clair et entendu par rapport aux trois outils de planification dont dépend le territoire. Le SCOT du Douaisis sera approuvé en 2008. Le Schéma Directeur de Valenciennes et celui de Lille Métropole ont été signés en 2002 et arrivent donc en phase d’évaluation. (Pour Lille : une phase de concertation avec les territoires voisins sera menée. Les voisins du Pays Pévèlois français ou Belge sont très structurés. Il faudrait pouvoir connaître le mode de fonctionnement des différentes structures dans l’objectif d’entrer en relation avec eux. Un territoire transfrontalier se structure : Appel à coopération métropolitaine, Euro District. Le Pays Pévèlois doit en faire partie. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 59 Atelier n 4 : Comment travailler avec les territoires voisins et sur quelles priorités ? (suite) A partir de quelles priorités, sur quels thèmes, le Pays Pévèlois pourrait travailler avec ses territoires voisins ? (suite) L’identité du Pays Pévèlois doit être précisément déterminée. Les habitants doivent se l’approprier et la porter. Il faut au regard de cette identité commune se structurer et marcher tous dans la même direction. Le patrimoine naturel semble être une composante importante de l’identité du Pays Pévèlois. La révision de la charte du Parc Naturel Régional Scarpe Escaut pour 2010 est en cours. Le PNR travaille avec la Belgique et différentes Communautés de communes sur des thématiques communes : Espaces Agricoles, vie sociale et économique, la périurbanisation, les problèmes de foncier, d’habitat, d’environnement, la problématique de l’eau (SAGE Scarpe-Aval), l’éducation et la citoyenneté … autant de d’expériences qui peuvent intéresser le Pays Pévèlois et à partir desquelles des partenariats pourraient naître entre les deux territoires de projet. Des exemples d’axes de travail avec les territoires voisins ont été évoqués : La continuité des transports et des infrastructures entre le Pays et les territoires voisins ; la ressource en eau : sources de St Amand et de Mérignies, l’habitat … Comment travailler avec les territoires voisins ? Quelles seraient les mesures à prendre ? Structurer le Pays Pévèlois afin qu’il soit bien identifié par les territoires voisins Impliquer le territoire et ses acteurs dans les travaux des territoires voisins et s’inviter dans les séances de travail des différents SCOT, du PNR et de l’Euro-District Sensibiliser la population et notamment les jeunes sur l’identité du Pays Pévèlois Définir une méthode pour tisser des partenariats : Quel thème travaille-t-on avec quel organisme ? (Identifier un correspondant privilégié du Pays par organisme partenaire) Quelles seraient les mises en œuvre concrètes (les actions) à envisager ? Mettre en place des outils pour exprimer ce que l’on veut faire du Pays Exprimer une présentation cohérente du Pays à nos partenaires Mettre en place un partenariat Pays Pévèlois / Parc Naturel Régional Scarpe Escaut (Actions évoquées : programme transfrontalier objectif III, programme architectural du patrimoine bâti, des actions pour une agriculture forte …). Ce partenariat peut être soutenu par le Conseil Régional dans le cadre du dispositif d’appui aux pays. Etablir les conditions d’un partenariat avec la Belgique (Ex : Sur les thématiques de la santé et du culturel : rationaliser les pratiques et avoir la connaissance des différents modes de fonctionnement.) Se doter d’outils d’aide à la décision (Ex : Connaître les différents schémas éoliens pour savoir comment se positionner ? Etablir une veille sur l’évolution de nos voisins (éoliens, transports …) Organiser une rencontre de tous les élus du Pays Pévèlois pour leur présenter la démarche Pays Pévèlois La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 60 Atelier n 5 : Comment développer les coopérations au sein des intercommunalités et à l’échelle du Pays Pévèlois ? Le contenu relaté dans cette fiche est le résultat des échanges menés durant l’atelier. L’ensemble des propositions présentées n’a en aucun cas été validé. Elles seront développées, débattues et confrontées aux propositions faites dans les huit autres ateliers animés à l’occasion des 2èmes Assises du Pays Pévèlois. Les coopérations à l’échelle intercommunale Comment mieux travailler ensemble à l’échelle intercommunale ? Quels types de mesure préconiser ? En ayant connaissance de ce qui existe à proximité, dans les autres communes (idée de réseaux). A partir d’un projet concret, sur une thématique qui concerne l’ensemble des collectivités mais aussi la population. En développant des actions de communication vers les habitants et en leur permettant d’intervenir dans les instances décisionnaires (Conseil Communautaire). En favorisant le développement d’actions et d’initiatives à partir d’un thème transversal comme celui de la culture. En incitant chaque Communauté de communes à communiquer sur leurs expériences, sur l’existant. Quelles seraient les mises en œuvre concrètes ? Faire un recensement des « compétences » et des « savoirs » (qui fait quoi) et optimiser la mise en synergie par rapport à des priorités. Créer des réseaux (ou renforcer) là où il y a un manque de cohérence et d’identification (ex : La santé, les transports). Favoriser le dialogue sur des thèmes directs et permettre que ses paroles aient un écho. (Exemple : A partir d’initiatives comme celle des « cafés citoyens »). Associer le maximum d’acteurs dans les démarches de projet (consultation / concertation). Le fait d’associer le plus grand nombre d’acteurs dans les ateliers du diagnostic a été vécu comme une dynamique à maintenir et même à faire progresser. Les coopérations à l’échelle du Pays Pévèlois Comment mieux travailler ensemble à l’échelle du Pays Pévèlois ? Quels types de mesures préconiser ? En identifiant le fonctionnement d’un Pays. (Pour beaucoup cette nouvelle échelle est floue, alors on ne sait pas trop ce que l’on peut y faire.) Résoudre la question des moyens financiers adoptés au projet. (On ne connaît pas les moyens dont pourra disposer le Pays.) En donnant du sens au projet et aux actions qui en découleront. Créer une « identité » Pays Pévèlois autour de laquelle les orientations pourront être décidées. En reprenant certaines initiatives menées à l’échelle intercommunale et en travaillant à les « généraliser » (Si pertinentes). Quelles seraient les mises en œuvre concrètes ? Communiquer sur ce qu’est « un Pays » ; Pourquoi ? Comment cela peut-il fonctionner ? Avec qui ? Pour cela, il peut être envisagé d’établir un guide, une brochure en spécifiant les différents niveaux d’intervention : commune, intercommunalité, Pays. Ce n’est que sur un projet concret que l’on peut espérer « Fédérer » (Ex : Elaboration d’un Programme de l’Habitat à l’échelle du Pays). Fédérer à partir d’un état d’esprit « Le Pays qui s’ouvre à lui et aux autres ». Si cette démarche est essentiellement centrée sur les communes qui la composent, le développement du Pays risque d’en pâtir. Faire connaître les Plan Locaux d’Urbanisme (PLU), recentrer l’information sur le Pays, analyser les données de chacun et déterminer un Programme Local de l’Habitat à l’échelle du Pays. La charte du Pays Pévèlois – janvier 2008 61