IFPEK INSTITUT DE FORMATION EN MASSO
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IFPEK INSTITUT DE FORMATION EN MASSOKINESITHERAPIE TRAITEMENT DE LA LOMBALGIE COMMUNE CHRONIQUE ET NIVEAU DE VALIDITE En vue de l’obtention du diplôme de masso-kinésithérapie GUILLAUD Nicolas ANNEE SCOLAIRE 2012/2013 Selon le code de la propriété intellectuelle, toute reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est illégale. IFPEK INSTITUT DE FORMATION EN MASSOKINESITHERAPIE TRAITEMENT DE LA LOMBALGIE COMMUNE CHRONIQUE ET NIVEAU DE VALIDITE Sous la direction de KOSTUR Laurent, directeur de mémoire, En vue de l’obtention du diplôme de masso-kinésithérapie GUILLAUD Nicolas ANNEE SCOLAIRE 2012/2013 RESUME La lombalgie commune chronique est un syndrome bio-psycho-social qui est un problème de santé publique dans nos sociétés autant par le nombre de personnes en souffrant que par son retentissement économique. Ce travail s’intéresse aux traitements de la lombalgie commune chronique, à leur validité ainsi qu’à la connaissance des masseurs-kinésithérapeutes sur ce sujet. La première partie est une revue de littérature pour contextualiser l’étude. Elle recense les différentes techniques mis à disposition des thérapeutes et définit leur niveau de preuve. La seconde partie développe la méthode utilisée (le questionnaire), les résultats obtenus et la discussion. Conclusion : Un grand nombre de masseurs-kinésithérapeutes ne connaissent pas les recommandations de l’HAS, avec une prédominance pour les hommes, les libéraux, les praticiens ayant obtenus leur diplôme il y a plus de 10 ans. Néanmoins, concernant les techniques validées, les thérapeutes semblent savoir que celles-ci détiennent des niveaux de preuve élevés. Enfin, une plus grande confusion concerne les techniques de niveaux de preuve faibles, avec des réponses très hétérogènes montrant un manque de connaissance à ce sujet. Mots-clés : Lombalgie commune chronique, traitement, validité des techniques. SUMMARY Common chronic low-back pain is a bio-psycho-social syndrome which is a public health problem in ours societies as the number of people suffering than its economic impact. This work takes an interest in chronic common low back pain treatments, their validity, as well as the physiotherapist knowledge about this subject. The first part is a literature review in order to contextualize the study. It takes an inventory of the different methods at the disposal of therapists and defines their proof/test/evidence level. The second part develops the employed method (the questionnaire), the obtained results and the discussion. Conclusion: many of the masseur-physiotherapists don’t know the HAS recommendations, with a predominance for men, freelance/self-employed people, practitioners with a more than 10 year old diploma. However, regarding the employed methods, therapists seem to know that they have high proof/test/evidence levels. Finally, a bigger confusion concerns the low proof levels methods, with heterogeneous answers showing a lack of knowledge of the subject. Key-words: Chronic common low back pain, treatments, method’s validity. REMERCIEMENTS Merci tout d’abord à M. Laurent KOSTUR, maître de mémoire qui m’a accompagné et conseillé dans l’élaboration de ce travail. Merci à tous les masseurs-kinésithérapeutes qui ont eu la patience et la sympathie de répondre à mon questionnaire. Enfin, merci à toutes les personnes qui ont pu m’aider dans ce travail. SOMMAIRE INTRODUCTION....................................................p. 1 PARTIE I- Contexte de l’étude........................…...p. 3 PARTIE II- Méthodes, Résultats, Discussion...….p. 6 A- Critères de sélection…..……...……..............p. 6 B- Le Questionnaire …………………………...p. 7 C- Analyse et Résultats…….…...…………….p. 13 D- Discussion………..……….……………….p. 25 CONCLUSION…………...………………..……..p. 30 BIBLIOGRAPHIE ANNEXES INTRODUCTION La lombalgie commune chronique est un problème de santé majeur dans nos sociétés occidentales, qui représente un coût économique énorme pour la société, de part les arrêts de travail et les dépenses de soins. 70% à 85 % de la population fera l’expérience d’une lombalgie dans leur vie (Andersson, 1999). Prés de 90% des patients présentant une lombalgie aigüe vont guérir spontanément, dans les jours ou les toutes premières semaines après l’apparition des symptômes. Les 10% restant ont un risque de développer une lombalgie chronique. Ce seront eux qui représenteront plus de 90% des dépenses engagées pour les lombalgies. C’est pourquoi il est indispensable pour les thérapeutes d’utiliser des moyens de traitement efficaces. Les patients recherchent tous types de traitement pouvant les soulager, leur rendre une certaine mobilité, une qualité de vie ainsi qu’un retour rapide à leurs activités et leur travail ! C’est pourquoi on peut dénombrer une multitude de traitement visant à diminuer la douleur. Néanmoins, seule une partie d’entre eux sont efficaces et ont prouvé leur validité dans les soins de la lombalgie chronique ! (Waddell G, 1998) Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), rapport datant de mai 2005, la lombalgie commune correspond à des douleurs lombaires de l’adulte sans rapport avec une cause inflammatoire, traumatique, tumorale ou infectieuse. On estime habituellement, sur la base de la pratique clinique, que la « lombalgie commune » représente la grande majorité des cas (90%) de lombalgies prises en charge par les professionnels de santé. La classification suivante, établie par des experts internationaux et particulièrement adaptée à la réalité clinique et à la prise en charge rééducative des lombalgies communes, a été utilisée : • les lombalgies aiguës d’évolution égale ou inférieure à 4 semaines ; • les lombalgies subaiguës qui ont une évolution comprise entre 4 et 12 semaines ; • les lombalgies chroniques marquées par leur ancienneté, supérieure à trois mois. Les experts ont proposé d’individualiser les lombalgies récidivantes et de les définir comme la survenue d’au moins deux épisodes aigus à moins d’un an d’intervalle. (HAS, rapport de 2005) La prescription de masso-kinésithérapie doit permettre la reprise des activités du patient dans les meilleures conditions possibles et, dans le cadre des lombalgies subaiguës ou récidivantes, la prévention des rechutes ou du passage à la chronicité. 1 Pour mener à bien ce programme, le masseur-kinésithérapeute dispose d’une série d’actes comprenant notamment : les exercices thérapeutiques (ou gymnastique médicale), le massage, l’électrothérapie, les tractions vertébrales, la balnéothérapie, les contentions lombaires, la thermothérapie, la cryothérapie et les réflexothérapies… (HAS, rapport de mai 2005) De plus, et toujours selon l’HAS (rapport de 2005), les exercices thérapeutiques (les étirements, les mobilisations, le renforcement musculaire, les exercices proprioceptifs, les exercices d’adaptation posturale et le réentrainement à l’effort) sont les seules recommandations engagées pour soigner la lombalgie commune chronique. Les autres techniques telles que l’électrothérapie ou encore les concepts tels que Sohier ou McKenzie souffrent de niveau de preuve et de validité insuffisante pour figurer dans les recommandations de l’HAS. Or, beaucoup de techniques avec des faibles niveaux de preuve sont utilisés par les kinésithérapeutes. L’idée de réaliser ce travail m’est venu en début de deuxième année de massokinésithérapie, lors d’un stage en libéral, quand j’ai pris conscience du nombre élevé de patients venant se faire soigner pour lombalgiques communes chroniques. N’ayant pas encore abordé cette pathologie, j’ai dû faire mes propres recherches sur ce syndrome afin de pouvoir traiter au mieux les patients qui m’étaient confiés. Cette pathologie m’a tout de suite intéressé par sa complexité, sa diversité, l’ensemble des moyens mis à notre disposition pour la traiter et l’enjeu qu’elle représente pour la société. Lorsqu’il a fallu choisir le thème de mon travail de fin d’étude, je me suis donc orienter vers la lombalgie commune chronique. Ce travail a pour objectif de faire un état des lieux de la pratique massokinésithérapique face à la lombalgie commune chronique, de recenser les techniques efficaces et d’avoir un aperçu de la connaissance des masseurs-kinésithérapeutes sur les techniques qu’ils utilisent au niveau de leur validité. Une revue de littérature a été réalisée pour connaître l’efficacité et la validité de l’ensemble des techniques pouvant être utilisées, et un questionnaire a été distribué à des masseurs-kinésithérapeutes libéraux et salariés pour percevoir la connaissance de la validité des techniques qu’ils utilisent ou pas. Nous aborderons en premier lieu le contexte de l’étude (les différents niveaux de preuves ainsi que la validité et la fiabilité des techniques selon la littérature), puis dans un deuxième temps les méthodes, résultats et discussions et pour finir une conclusion. 2 La problématique de recherche est : En quoi la connaissance des masseurskinésithérapeutes sur la validité des techniques mis à disposition pour traiter la lombalgie commune chronique permet-elle une prise en charge efficiente ? Les hypothèses que je peux formuler pour ce travail sont : Certaines techniques mises à disposition des masseurs-kinésithérapeutes pour traiter la lombalgie commune chronique ne sont pas efficaces. Certaines techniques mises à disposition des masseurs-kinésithérapeutes pour traiter la lombalgie commune chronique ne sont pas validées et n’ont pas des niveaux de preuve élevés au regard de la littérature. Les thérapeutes ont connaissance de la validité des techniques qu’ils utilisent. Des différences doivent exister entre les hommes et les femmes, les libéraux et les salariés, les praticiens ayant moins de dix ans et plus de dix ans de diplôme. PARTIE I – CONTEXTE DE L’ETUDE Le but premier de ce travail est de recenser l’ensemble des techniques utilisées par les masseurs-kinésithérapeutes pour soigner la lombalgie commune chronique et d’en vérifier l’efficacité grâce à la littérature, et notamment grâce à des revues « Cochrane ». Pour cela, nous allons parler de niveaux de preuves forts, modérés, faibles ou nuls. Voici la classification nous permettant de distinguer tel ou tel niveau (Rossignol et Arsenault, 2006) Niveau de preuve élevé : basé sur les résultats de plusieurs études de bonne qualité et qui sont cohérents entre eux. Cela signifie que les études menées sur ce sujet suffisent à avoir la certitude de la validité d’une technique.Niveau de preuve modéré : basé sur les résultats d’études de moins bonne qualité et notamment à effectifs faibles mais qui sont cohérents entre eux. Cela signifie que d’autres études doivent être menées afin de confirmer les tendances des études déjà réalisées pour avoir la certitude de la validité d’une technique. 3 Niveau de preuve faible : basé sur les résultats d’une seule étude ou des résultats de plusieurs études incohérents entre eux. Cela signifie qu’aucune tendance ne peut être dégagée des études réalisées et que d’autres études doivent être menées pour connaître la validité d’une technique Niveau de preuve nul : basé sur des études sans groupes de comparaisons, des considérations théoriques ou un consensus d’experts. De même, aucune tendance ne peut être dégagée. Des études supplémentaires doivent être menées, ou dans le cas contraire, des premières études doivent être réalisées. Ainsi, une technique peut avoir un niveau de preuve élevé concernant son efficacité pour traiter la lombalgie commune chronique, ou au contraire, avoir un niveau de preuve élevé concernant son inefficacité pour soigner cette pathologie. Un praticien pourra alors préférer une technique qui a prouvé son efficacité et délaisser celles qui ont démontré le contraire. De plus, un niveau de preuve modéré souffre de quelques lacunes au niveau de la preuve de sa validité. Néanmoins, une technique ayant démontré son efficacité avec un niveau de preuve modéré pourra être employée par le masseur-kinésithérapeute si toutefois il la juge nécessaire ou plus appropriée pour le patient. De la même manière, si une technique a démontré son inefficacité avec un niveau de preuve modéré, le praticien veillera à ne pas l’utiliser. Enfin, un niveau de preuve faible ou nul ne veut pas forcément dire que la technique est inefficace, mais qu’il n’y a aucune preuve pour l’instant, allant dans un sens ou un autre et qu’il est donc par définition déconseillé au praticien de l’utiliser pour une question d’efficience. Nous allons donc classer les techniques selon leur niveau de validité : Niveau de preuve fort (Annexe 1) : Traitements efficaces Approche pluridisciplinaire (Jaime et al. 2001) Gymnastique médicale (Hayden et al. 2004) Renforcement musculaire Exercices d’étirements passifs Exercices d’étirements actifs 4 Réentrainement à l’effort Massage (Furlan et al. 2008) Relaxation (thérapie comportementale) (Ostelo et al. 2009) Traitements inefficaces Tractions (Clarke et al. 2007) Port de contention lombaire (Van Duijvenbode et al. 2006) Repos (Nadler, 2004) Niveau de preuve modéré (Annexe 2) : Traitement probablement efficace Ecole du dos (Heymans et al. 2004) Niveau de preuve faible (Annexe 3) : Traitements qui sembleraient efficaces Manipulations vertébrales (mobilisations et manipulations) (Rubinstein et al. 2009) Acupuncture (Furlan et al. 2003) Laser de faible intensité (Yousefi-Nooraie et al. 2007) Education thérapeutique (gestes de préservations du rachis) (Engers et al. 2007) TENS (Khadilkar et al. 2007) Packs chauds (French et al. 2005) Packs froids (French et al. 2005) Exercices proprioceptifs (Learman et al. 2008) Concepts McKenzie (Clare et al. 2004) Traitements qui sembleraient inefficaces Ultrasons (Albright et al. 2001) Niveau de preuve nul (Annexe 4) : Concepts Sohier (Aucune étude trouvée à ce sujet) Van Gunsteren (Aucune étude trouvée à ce sujet) 5 Mézières (Aucune étude trouvée à ce sujet) A noter que les résultats trouvés lors de la revue de littérature correspondent aux résultats trouvés lors d’une étude. (Rossignol et al. 2006) PARTIE II- METHODES, RESULTATS, DISCUSSION A- CRITERES DE SELECTION DES ETUDES La plupart des études sélectionnées pour ce travail sont des revues COCHRANE, ellesmêmes étant des méta-analyses synthétisant parfois jusqu’à des dizaines d’autres études. Ces dernières ayant déjà été sélectionnées comme étant des essais contrôlés randomisés ou des essais cliniques. Nous pouvons classer les études retenues selon les gradations de l’HAS (HAS, Elaboration de recommandations de bonne pratique, décembre 2010). (Annexe 6) Les patients recrutés par ces études sont tous majeurs (adultes de plus de 18 ans) et jusqu’à la limite d’âge de 70 ans, présentant une lombalgie commune chronique, c’est-à-dire une lombalgie évoluant depuis plus de trois mois. Les patients présentant des lombalgies ayant une cause traumatique, infectieuse, inflammatoire, neurologique, tumorale ou ostéoporotique ont été exclus. La limite anatomique requise pour qu’une lombalgie soit considérée comme telle est la douzième vertèbre thoracique ou marge costale pour la limite supérieure et la tubérosité glutéale pour la limite inférieure. Les études utilisées pour ces revues de littérature ont été trouvées dans The Cochrane Central Register of Controlled Trials, MEDLINE, EMBASE, PEDro and CINAH pour la plupart.Les principaux éléments étudiés sont la douleur, évaluée à l’aide d’une échelle visuelle analogique (EVA), permettant de coter la douleur de 0 à 10 (0 étant un point de non-douleur et 10 un point douloureux insupportable), grâce à une réglette et un curseur, la qualité de vie grâce au test de la SF-36, le retour au travail évalué notamment avec le nombre de journées perdues par arrêt de travail, la perception de niveau d’incapacité fonctionnelle (index de Roland Morris ou 6 de Oswestry) et la satisfaction du patient. De plus, les tests d’évaluation physiques tels que la distance doigts-sol, la force et l’étirement des muscles (seront évalués dans un deuxième temps. B-LE QUESTIONNAIRE Le questionnaire (cf. Annexe 5) a été distribué à des masseurs-kinésithérapeutes Français diplômés d’état, dans le département de l’Ille-et-Vilaine en Bretagne (35) et dans le département du Pas-de-Calais en région Nord-Pas-de-Calais (62). Les masseurs-kinésithérapeutes ayant répondu à ce travail sont des professionnels travaillant pour la plupart en secteur libéral, mais ont été également mis à contribution les masseurskinésithérapeutes salariés du Pôle Saint-Hélier à Rennes. En effet, le Pôle Saint-Hélier de Rennes dispose d’un pôle de lombalgie, particulièrement intéressant pour mon travail. Le mode de distribution a été le porte-à-porte par soucis de commodité, de rapidité et d’efficacité. Le questionnaire a été réalisé de la façon suivante : - Un texte d’introduction afin de me présenter, de présenter mon travail, l’importance de la lombalgie et la nécessité de bien la traiter et une occasion pour les masseurskinésithérapeutes qui le souhaitent d’avoir les résultats de mon étude une fois celle-ci terminée. - Des informations préalables renseignant sur le sexe du masseur-kinésithérapeute, l’année d’obtention du diplôme et le statut professionnel. Ces informations permettront de faire des statistiques sur la connaissance qu’ont les professionnels sur les techniques utilisées pour traiter la lombalgie chronique en fonction de leurs différentes conditions. Une question a également été posée sur la connaissance des recommandations de traitement des lombalgies chroniques par la Haute Autorité de Santé (rapport datant de mai 2005). Elle permettra bien évidemment en premier lieu de savoir si les masseurs-kinésithérapeutes connaissent ces recommandations, mais elle sera également une façon détournée de connaître la pratique des professionnels pour soigner les lombalgiques chroniques. On peut en effet penser qu’ils utilisent pour soigner leur patient ce qu’ils croient être des recommandations dictées par des Hautes Autorités. 7 - Ensuite le questionnaire a été divisé en cinq parties : o Les techniques passives comprenant : les mobilisations passives (HAS, rapport de 2005) Entretien articulaire: les exercices peuvent se réaliser, principalement, soit en flexion, soit en extension lombaire. Ils ont pour but de mobiliser progressivement les articulations lombaires dont le jeu a été limité par la douleur ou les contractures musculaires. Flexion lombaire: L’objectif est de soulager par des exercices en flexion lombaire (ou cyphose lombaire) la partie postérieure du disque intervertébral et des articulaires postérieures et de reporter ainsi les pressions en avant du complexe articulaire vertébral (94,95). Extension lombaire (ou exercices en lordose) : décrits par Cyriax en 1966 (96). L’objectif est de soulager par des exercices en extension lombaire (ou lordose lombaire) (40) la partie antérieure du disque intervertébral et de reporter ainsi les pressions en arrière du complexe articulaire vertébral. les étirements passifs (HAS, rapport de 2005) Étirements (ou stretching) : exercices pratiqués dans le but de récupérer les amplitudes articulaires du rachis (flexion, extension, inclinaisons latérales) et du complexe pelvifémoral par augmentation de l’extensibilité musculaire ou autres tissus mous périarticulaires. Le principe est de mettre en tension progressive des groupes musculaires supposés rétractés, ou trop courts, notamment les muscles spinaux lombaires et les fléchisseurs de hanche. Massage (manoeuvres de) (HAS, rapport de 2005) On distingue habituellement six manœuvres fondamentales qui peuvent être superficielles (action sur la peau et le tissu sous-cutané) ou profondes (action musculaire) (35) : les pressions glissées, les pressions statiques, les pétrissages, les percussions, les vibrations et les frictions Les manipulations (Rubinstein et al. 2009, page 2) Les manipulations vertébrales sont des techniques de traitements manuels du rachis, qui comprend les manipulations (techniques passive où le thérapeute applique une force rapide, ou « trust » ou une force dans les derniers degrés d’amplitude du joint 8 articulaire « ou pompage », les mobilisations (mouvement passif, lent de la colonne vertébrale) les tractions vertébrales (ou élongations vertébrales) (HAS, rapport de 2005) Elles consistent à provoquer un étirement (manuel ou mécanique, permanent ou intermittent) du segment lombaire par deux forces opposées, une prenant appui sur le thorax inférieur, l’autre prenant appui sur le bord supérieur des ailes iliaques. o Les techniques actives comprenant : le renforcement musculaire (HAS, rapport de 2005) : Exercices visant à augmenter la force musculaire en utilisant habituellement une résistance externe telle que le muscle tend à atteindre sa capacité maximale de contraction. Ils s’adressent surtout aux muscles paravertébraux et aux muscles abdominaux. les étirements actifs (HAS, rapport de 2005) : Ces étirements répondent aux mêmes principes que les étirements passifs vus précédemment avec la particularité qu’il est demandé au patient une contraction du muscle antagoniste avant de procéder à l’étirement proprement dit, et ce dans le but de contribuer à un relâchement supplémentaire du muscle dû à l’inhibition réciproque. o La physiothérapie comprenant : le TENS (HAS, rapport de 2005): La TENS (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation) ou stimulation électrique par électrodes transcutanées a une place à part dans l’électrothérapie pour deux raisons essentielles : elle représente une forme d’électrothérapie portative permettant des stimulations permanentes ou répétées dans le temps et elle donne au patient la possibilité, à partir de courants déterminés par le médecin, de gérer lui-même la durée et le temps d’application des séances. les ultrasons Les ultrasons sont des ondes sonores non audibles par l'oreille humaine de par leur fréquence élevée. Le kinésithérapeute utilise un générateur dont l'application permet, grâce à la chaleur créée par ces hautes fréquences, de diminuer les douleurs, de favoriser la circulation, ou de rendre des articulations moins raides. Le laser (Yousefi-Nooraie et al. 2007 page 2) 9 Le laser de faible intensité est une source de lumière non invasive qui n’émet ni chaleur, ni vibration, ni son. Il serait anti-inflammatoire, accélérerait la réparation tissulaire… L’acupuncture (Furlan et al. 2003 page 2-3) Méthode thérapeutique médicale employée par les Chinois depuis plusieurs milliers d'années, visant à réguler le flux d’énergie qui circule dans le corps humain. Cette méthode consiste à introduire sous la peau, en certains points, des aiguilles métalliques non creuses. Thermothérapie (HAS, rapport de 2005) C’est l’utilisation de la chaleur à des fins thérapeutiques. Elle peut s’appliquer, par exemple, sous forme de compresses chaudes (hot pack) ou de boue chaude (fangothérapie). Cryothérapie (HAS, rapport de 2005) C’est l’utilisation du froid à des fins thérapeutiques, soit sous forme d’application de glace (massage à la glace, vessie de glace), soit sous forme de compresses froides (cold pack). Relaxation (Le Petit Robert) Diminution ou suppression d’une tension. 2- Méthode thérapeutique de détente et de maîtrise des fonctions corporelles par des procédés psychologiques actifs. o Les concepts tels que : McKenzie (méthode de) (Clare et al. 2004) La méthode McKenzie consiste en un système d’Évaluation et de Traitement des douleurs mécaniques du rachis (avec ou sans irradiation dans les membres) basé sur la reconnaissance de syndromes et donnant priorité aux techniques d’auto-traitement. Sohier (méthode de) (HAS, rapport de 2005) Elle part du principe que chaque articulation possède une activité cellulaire dépendant de la quantité et de la qualité de la distribution des forces qui lui sont appliquées. Toute perturbation articulaire se traduira par une pathologie. Le principe de la méthode consiste donc à rééquilibrer (ou normaliser) l’articulation (ou les articulations) concernée(s) afin de redonner une fonction normale à la structure 10 perturbée. Cette méthode utilise des techniques de mobilisation manuelles et gymniques pour rétablir la fonction perturbée (110,111). Van Gunsteren Méthode de rééducation active à dominante isométrique utilisant les reflexes posturaux. Mézières (méthode de) (passeportsanté.net) La méthode Mézières est une technique de rééducation posturale visant à relâcher les tensions musculaires et à corriger les déviations de la colonne vertébrale. Elle se pratique surtout en maintenant des postures très précises et en effectuant un travail respiratoire. Le réentrainement à l’effort Le réentrainement à l’effort est une réadaptation du patient à l’effort physique, avec des techniques proches de l’entrainement sportif (selon le niveau) dans le but d’augmenter les capacités aérobies essentiellement. Il peut se pratiquer sur tapis roulant, vélo, rameur… o L’éducation thérapeutique comprenant : Les contentions lombaires (HAS, rapport de 2005) Elles consistent à immobiliser, de façon permanente ou intermittente, le segment lombaire. On distingue les contentions fixes et amovibles. Le repos (Le Petit Robert) Etat de se reposer. Etre inactif, avoir de l’inertie. L’école du dos (Heymans et al. 2004) Les écoles du dos sont définies comme consistant à un programme éducationnel et acquisition de compétences, incluant exercices et leçons, seul ou en groupes, administrés par un kinésithérapeute ou un médecin. La proprioception (HAS, rapport de 2005) Aussi appelés exercices de reprogrammation sensori-motrice (ou neuro-motrice) ou exercices d’ajustement proprioceptif lombo-pelvien. Le principe est de solliciter, par des stimulations extérieures, la musculature lombo-pelvienne de façon à développer les automatismes d’activité réflexe posturale. Dans un premier temps on cherche à développer la perception et la maîtrise du positionnement lombo-pelvien, puis, dans un deuxième temps, on rééduque les propriétés d’anticipation de la contraction 11 musculaire, principalement à travers les réactions d’équilibration. Plus qu’à la force et à l’endurance ces exercices font appel aux propriétés de vigilance et d’ajustement multidirectionnel de la musculature. les gestes de préservation du rachis (HAS, rapport de 2005) Le principe repose sur la perception de la position intermédiaire lombaire (entre cyphose et lordose extrême) puis sur sa maîtrise avec apprentissage de la contraction synergique des muscles antérieurs (abdominaux) et postérieurs (paravertébraux) pour « immobiliser volontairement » le segment lombaire dans un véritable corset musculaire. C’est la technique appelée « Verrouillage lombaire » (91,92) qui sert de base à l’apprentissage des manutentions de charges dans le cadre de la prévention des lombalgies en milieu professionnel. Pluridisciplinarité Qui concerne plusieurs disciplines ou domaines de recherche. Ici, plusieurs professions de santé. A noter que cette liste de traitements kinésithérapiques pour la lombalgie commune chronique se voulait exhaustive. Si toutefois, tel n’avait pas le cas et qu’un professionnel de santé utilisait une technique qui n’avait pas été mentionné, il avait la possibilité de la rajouter dans la case « autre ». 2 masseurs-kinésithérapeutes ont complété l’item « autre » dans la catégorie de l’éducation thérapeutique : La première est une femme, travaillant en secteur libéral et ayant obtenu son diplôme il y a moins de 10 ans. Dans la case « autre », elle a noté « RFR », abréviation signifiant Rééducation Fonctionnelle du Rachis. Elle a coché pour cet item un niveau de preuve fort. RFR (lombalgie.fr) Les programmes de restauration fonctionnelle du rachis ont pour vocation d'éviter qu'une lombalgie installée depuis plusieurs mois voire plusieurs années ne se transforme en un handicap par immobilisation du dos et perte d'activité. Ils visent à retrouver la mobilité du dos pour permettre une activité quasi normale. 12 Ils sont destinés aux patients qui sont en train de transformer une lombalgie commune en handicap plus ou moins définitif. Ce sont des programmes énergiques qui visent à les sortir d'une impasse. Ils agissent sur l'ensemble des mécanismes qui sinon entraînent vers l'invalidité : -déconditionnement physique, -facteurs psychosociaux individuels ou relatifs au milieu de travail, -facteurs socio-économiques. Ils sont réalisés dans le cadre d'un service ou d'un centre de rééducation fonctionnelle. Le second est un homme, travaillant également en secteur libéral et ayant obtenu son diplôme il y a moins de 10 ans. Dans la case « autre », il a noté « MASSENERT » et a coché pour cette technique un niveau de preuve élevé. Aujourd’hui, au regard de la littérature, je n’ai pas d’informations sur la méthode dite de « Massenert » et je ne pourrai donc pas en expliquer le contenu. Les masseurs-kinésithérapeutes avaient le choix entre les items forte, modérée, faible ou nulle pour qualifier le degré de validité qu’ils attribuaient à l’une ou l’autre technique ou concept. Ils avaient également le choix de cocher « ne sais pas » si toutefois ils ignoraient la réponse. C-ANALYSE ET RESULTATS 31 masseurs-kinésithérapeutes ont répondu à ce questionnaire. Ils se composent de 17 hommes 14 femmes Parmi ces 31 professionnels se trouvent : 22 travailleurs libéraux 9 travailleurs salariés 17 masseurs-kinésithérapeutes ayant obtenu leur diplôme il y a moins de 10 ans 13 14 masseurs-kinésithérapeutes ayant obtenu leur diplôme il y a plus de 10 ans Dans le questionnaire distribué aux masseurs-kinésithérapeutes, des informations préalables avaient été demandées concernant le sexe, l’année d’obtention du diplôme d’état et le statut professionnel. Une analyse sera effectuée pour connaître ce que connaissent les masseurskinésithérapeutes sur ce sujet en règle générale, puis cette classification nous servira afin de réaliser une étude comparative selon le profil des professionnels. - Une première partie portera sur la connaissance des kinésithérapeutes en général - Une deuxième partie portera sur la différence hommes/femmes - Une troisième partie sera en fonction des différentes années d’obtention du diplôme (moins de 10 ans, plus de 10 ans) - Une quatrième partie portera sur le statut professionnel : libéral ou salarié. Afin d’analyser les résultats dans chaque partie, la classification utilisée dans le questionnaire restera la même, à savoir 1) Les recommandations de l’HAS 2) Les techniques passives 3) Les techniques actives 4) La physiothérapie 5) Les concepts 6) L’éducation thérapeutique 1) Les recommandations de l’HAS L’HAS recommande pour la prise en charge de la lombalgie chronique (HAS, rapport de 2005) : - Des exercices thérapeutiques (étirements, renforcement musculaire, mobilisations, exercices généraux) afin de lutter contre l’immobilité, avoir un retour rapide et progressif à l’activité et une participation active du patient à son propre traitement - Massage (pas recommandé mais conseillé) 14 Pour l’analyse de ces résultats, si une majorité des recommandations a été citée, la connaissance des recommandations de l’HAS sera validée. En revanche, si un trop grand nombre de réponses erronées ont été données ou une absence de réponse, cet item ne sera pas validé. Pour une analyse globale, 31 Masseurs-kinésithérapeutes ont donné leur avis sur les recommandations de la haute autorité de santé. 9 ont été considérés comme ayant donné de bonnes réponses, et donc connaissant les recommandations de l’HAS. Il ressort alors que 71 % des masseurskinésithérapeutes interrogés ne les connaissent pas. Pour l’analyse comparative, une différence flagrante concerne la différence Homme/Femme. En effet, seulement 12% des hommes interrogés avaient connaissance des recommandations de l’HAS contre 50% des femmes interrogées. 100% 80% oui 60% non 40% 20% 0% hommes femmes Différences Homme/Femme sur la connaissance des recommandations de l’HAS De la même manière, la différence de statut professionnel entre les masseurskinésithérapeutes libéraux et salariés montrent une inégalité. Seulement 18% des travailleurs libéraux connaissent les recommandations alors que les salariés sont 55% à les connaître. Enfin, une dernière différence notable s’établit selon le nombre d’années d’exercice professionnel. Les thérapeutes ayant moins de 10 ans de 15 d’ancienneté professionnelle sont 65% à ignorer les recommandations de l’HAS alors que ceux ayant plus de 10 ans d’exercice professionnel sont 79%. 2) Les techniques passives Les techniques passives comme citées précédemment comprennent le massage, les étirements passifs et les tractions ayant des niveaux de preuve élevés, les mobilisations et manipulations, regroupées dans la revue de littérature par le terme « manipulations vertébrales » et ayant un niveau de preuve faible. Pour l’analyse globale, les résultats sont assez hétérogènes. Concernant les mobilisations, 30 masseurs-kinésithérapeutes (MK) ont donné des réponses valides. Le profil de la personne n’ayant pas donné de réponses comptabilisables est un homme, salarié, ayant obtenu son diplôme il y a moins de 10 ans. 54% des MK pensent que le niveau de preuve est fort, et 40% pensent qu’il est modéré alors que celui-ci est faible. Concernant les étirements passifs, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. 65% des MK ont donné la bonne réponse, et 29% ont donné une réponse proche. Concernant le massage, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Les avis sont très partagés. La place du massage dans la rééducation du patient lombalgique est partagée. kinés 40% 30% 20% 10% 0% kinés 16 Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité du massage dans le traitement de la lombalgie commune chronique Concernant les « manipulations », 30 masseurs-kinésithérapeutes ont donné des réponses valides. Le profil de la personne n’ayant pas donné de réponses comptabilisables est un homme, libéral, ayant obtenu son diplôme il y a moins de 10 ans. Environ la moitié des praticiens (47%) pensent que les « manipulations » ont un niveau de preuve modéré et 30% pensent qu’il est faible. Concernant les tractions, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Au même titre que le massage, les réponses sont très hétérogènes sans qu’il y ait réellement de tendance qui puisse être dégagée. A noter toutefois que personne n’a coché la bonne réponse. Pour l’analyse comparative : Concernant les mobilisations et les étirements passifs, aucune différence notable homme/femme, libéraux/salariés ou plus ou moins 10 ans de diplôme ne peut être dégagée. Les graphiques suivent les mêmes tendances que l’analyse globale. En revanche, concernant le massage des différences ont pu être établies notamment pour les couples homme/femme et libéraux/salariés. Il n’y a pas de différence notable selon l’année d’obtention du diplôme. o Pour les différences homme/femme, les femmes sont plus nombreuses à penser que le massage a une validité faible (50% d’entre elles) alors que les hommes sont plus nombreux à penser que le massage a un niveau de preuve fort ou modéré (respectivement 35% et 41% d’entre eux). 50% forte 40% modérée 30% faible 20% nulle 10% ne sais pas 0% hommes femmes 17 Différence homme/femme sur la validité du massage o De même, pour les différences libéraux/salariés, un grand nombre de libéraux pensent que le massage a un niveau de preuve modéré (40%) alors qu’un plus grand nombre de salariés pensent qu’il est nul. (23%) Concernant les manipulations, les quelques différences homme/femme et libéraux/salariés n’ont pas grand intérêt. En revanche, concernant la différence en lien avec l’ année d’obtention du diplôme, une nette différence se profile. 64% des kinésithérapeutes interrogés ayant plus de 10 ans d’exercice professionnel à leur actif pensent que les manipulations ont un niveau de preuve modéré contre seulement 31% chez les moins de 10 ans. Enfin, concernant les tractions, il n’y a aucune différence notable sur le sexe. o En revanche, concernant la différence entre les libéraux et les salariés, l’étude montre que les libéraux ont des avis très partagés sur la question alors que les salariés sont une majorité (55%) à croire à tort que les tractions ont un niveau de preuve nul. 3) Les techniques actives Les techniques actives comprennent le renforcement musculaire et les étirements actifs ayant tous deux des niveaux de preuve élevés concernant leur efficacité. Pour l’analyse globale : Concernant le renforcement musculaire, un seul masseur-kinésithérapeute n’a pas donné de réponse comptabilisable. Son profil est un homme libéral ayant obtenu son diplôme il y a plus de 10 ans. L’utilité du renforcement musculaire pour traiter la lombalgie commune chronique semble être connue par les professionnels de santé car 73% d’entre eux pensent que le niveau de validité est élevé. 18 kinés 80% 60% 40% 20% 0% kinés Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité du renforcement musculaire dans le traitement de la lombalgie commune chronique Concernant les étirements actifs, tous les professionnels ont donné des réponses valides. Les résultats sont moins tranchés que pour le renforcement musculaire mais les réponses données restent correctes car 55% pensent que le niveau de preuve est élevé et 35% pensent qu’il est modéré. Pour l’analyse comparative : Concernant le renforcement musculaire, il n’y a aucune différence notable entre les groupes de comparaison. Tous les résultats suivent la tendance générale, à savoir une forte proportion de kinésithérapeutes qui pensent, à juste titre que le renforcement musculaire a un niveau de preuve élevé. Concernant les étirements actifs, même constat que précédemment, pas de différence notable entre les groupes et les résultats suivent la tendance générale. 4) La physiothérapie Les techniques de physiothérapie comprennent la relaxation ayant un niveau de preuve élevé et qui est efficace, le TENS, le laser, l’acupuncture, la thermothérapie, la cryothérapie ayant des niveaux de preuve faible mais qui sembleraient avoir un effet bénéfique, et les ultrasons ayant également un niveau de preuve faible mais qui semblerait inefficace. Pour l’analyse globale : Concernant le TENS, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Une majorité de kinésithérapeutes (52%) pensent que le niveau 19 de preuve est modéré. Cela montre que les MK, émettent des doutes sur l’utilisation de courants électriques, notamment pour lutter contre la douleur. Concernant les ultrasons, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. La majorité des personne interrogées pensent, et à juste titre, que les ultrasons ont un niveau de preuve faible. kinés 60% 40% 20% 0% kinés Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité des ultrasons dans le traitement de la lombalgie commune chronique Concernant le laser de faible intensité, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. 61% des professionnels pensent que le niveau de preuve est nul. Concernant l’acupuncture, seule une personne n’a pas donné de réponses comptabilisables. Son profil est un homme, libéral, ayant obtenu son diplôme il y a plus de 10 ans. Même constat que pour le laser, 2/3 des kinésithérapeutes interrogés pensent que celui-ci a un niveau de preuve nul. Concernant l’utilisation des packs chauds, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Les résultats sont très hétérogènes, 35% pensent que le niveau de preuve est élevé, 23% pensent qu’il est modéré et 26% ont raison en pensant qu’il est faible. Concernant l’utilisation des packs froids, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Les résultats sont cette fois-ci également hétérogènes avec quand même une tendance pour des niveaux de preuve faible ou nul. Enfin, concernant la relaxation, 3 masseurs- kinésithérapeutes ont donné des réponses qui n’étaient pas comptabilisables. Parmi ces profils, nous retrouvons une femme salariée ayant obtenu son diplôme il y a plus de 10 ans, un homme libéral ayant obtenu son diplôme il y a moins de 10 ans et un homme libéral ayant obtenu 20 son diplôme il y a plus de 10 ans. Les résultats sont une fois de plus hétérogènes, avec seulement 11% des thérapeutes qui pensent que le niveau de preuve est élevé. Pour l’analyse comparative : Concernant le TENS, les ultrasons, le laser, l’acupuncture et la relaxation, aucune différence ne peut être mise en avant. Les tendances des différentes groupes se ressemblent et suivent les mêmes tracés que les résultats de l’étude en globale. Concernant les packs chauds, même tendance que pour l’analyse générale pour la thermothérapie, à savoir des résultats très hétérogènes. Néanmoins, il semblerait que les femmes utiliseraient plus la chaleur pour traiter la lombalgie commune chronique que les hommes. 29% des hommes pensent que le niveau de preuve est élevé contre 42% des femmes, et 41% des hommes pensent que le niveau de preuve est faible alors qu’il n’y a que 8% des femmes qui le pensent. 50% forte 40% modérée 30% faible 20% nulle 10% ne sais pas 0% hommes femmes Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité des packs chauds dans le traitement de la lombalgie commune chronique De plus, il semblerait que les professionnels ayant obtenu leur diplôme il y a moins de 10 ans utilisent plus la thermothérapie (42% contre 29%) Concernant les packs froids, une différence flagrante concerne la comparaison entre travailleurs libéraux et travailleurs salariés. En effet, seulement 5% des libéraux pensent (à tort) que les packs froids ont une validité forte, alors qu’ils sont 1/3 en institution. 5) Les concepts Comme cités précédemment, les différentes concepts sont la méthode McKenzie qui a un niveau de preuve faible, la méthode Sohier, la méthode Van Gunsteren et 21 la méthode Mézières qui ont tous trois des niveaux de preuve nuls, et le réentrainement à l’effort qui a un niveau de preuve élevé. Pour l’analyse globale : Concernant la méthode McKenzie, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Les résultats donnent pour réponses majoritaires un niveau de preuve modéré (42%) et une méconnaissance de ce paramètre à 32%. Concernant la méthode Sohier, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Les résultats sont hétérogènes avec 35% en faveur d’un niveau de preuve modéré et 35% en faveur d’un niveau de preuve faible. Concernant la méthode Van Gunsteren, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Il s’avère que beaucoup de kinésithérapeutes avouent ne pas avoir connaissance de son niveau de preuve. La réponse « ne sais pas » a été coché à 71% kinés 100% 50% 0% kinés Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité de la méthode Van Gunsteren dans le traitement de la lombalgie commune chronique Concernant la méthode Mézières, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Les résultats sont à nouveau très hétérogènes : 29% des masseurs-kinésithérapeutes pensent que le niveau de preuve est fort, 35% pensent qu’il est modéré et 20% ne savent pas. Enfin, la notion de réentrainement à l’effort semble être acquise auprès des professionnels car 68% d’entre eux pensent à juste titre que le niveau de preuve est élevé. Tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Pour l’analyse comparative : 22 Concernant l’ensemble des concepts énumérés, l’ensemble de ceux-ci suivent les tendances globales respectives et aucune conclusion ne peut être tirée de l’analyse comparative des différents groupes. 6) L’éducation thérapeutique L’éducation thérapeutique comprend les concepts de l’approche pluridisciplinaire, le port d’un corset et le repos qui ont des niveaux de preuve élevés, le premier ayant montré son efficacité et les deux autres ayant prouvé leur inefficacité, l’école du dos ayant un niveau de preuve modéré, la proprioception et les gestes de préservation du rachis ayant des niveaux de preuve faibles. Pour l’analyse globale : Concernant le port du corset, 2 masseurs-kinésithérapeutes n’ont pas donné de réponses valides. Leurs profils sont une femme salariée ayant obtenu son diplôme il y a plus de 10 ans et un homme libéral ayant obtenu son diplôme il ya plus de 10 ans. Même s’il a fait la preuve de son inefficacité, les réponses données par les professionnels restent très hétérogènes avec même une majorité (34%) qui pensent que le niveau de preuve est faible. Concernant le repos, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. Même constat que pour le corset, cette technique a fait la preuve de son inefficacité mais les réponses restent très hétérogènes avec également une majorité (32%) qui pensent que le niveau de preuve est faible. Concernant l’école du dos, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. 45% des MK pensent que cette technique a un niveau de preuve élevé et 42% pensent qu’il est modéré. Les professionnels ont donc une bonne idée de la validité des écoles du dos. kinés 60% 40% 20% 0% kinés 23 Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité des écoles du dos dans le traitement de la lombalgie commune chronique Concernant la proprioception, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. 52% des personnes interrogées pensent que le niveau de preuve est faible et 39% pensent qu’il est modéré. Il en va de même concernant les gestes de préservation du rachis, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. 68% pensent que le niveau de preuve est fort et 29% pensent qu’il est modéré. Enfin, concernant l’approche pluridisciplinaire, deux masseurs-kinésithérapeutes n’ont pas donné de réponses comptabilisables. Leurs profils sont deux hommes salariés ayant obtenu leur diplôme il y a plus de 10 ans. Les professionnels sont 72% à penser à juste titre que le niveau de preuve est élevé. Pour l’analyse comparative : Concernant le port du corset, le repos, les gestes de préservation du rachis et la pluridisciplinarité, aucune tendance ne peut-être dégagée de l’analyse comparative et les résultats suivent la tendance générale, pour chaque technique respectivement. Concernant l’école du dos, les tendances restent les mêmes avec une majorité qui pensent que le niveau de preuve est soit fort, soit modéré, mais la différence réside dans le fait que pour les libéraux, 54% pensent que la validité est forte et 36% pensent qu’elle est modérée, alors qu’il n’ y a que 22% des salariés qui pensent qu’elle est forte contre 56 % qui pensent qu’elle est modérée. Enfin, concernant la proprioception, la différence réside dans la catégorie libéraux/salariés : les libéraux sont autant à penser que la validité est forte ou modérée (45% chacun), alors que les salariés sont 2/3 à penser qu’elle est forte contre seulement 22% pour une validité modérée. 80% forte 60% modérée 40% faible 20% nulle 0% libéraux salariés ne sais pas 24 Analyse comparative entre libéraux et salariés de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité de la proprioception dans le traitement de la lombalgie commune chronique D-DISCUSSION Les biais Liés au questionnaire Avant sa diffusion, ce questionnaire a été soumis à 4 étudiants de troisième année de l’école de kinésithérapie de Rennes afin de savoir si celui-ci était clair, compréhensible, rapide à compléter ou pour permettre de trouver un problème de fond. Aucune remarque n’a été formulée et le questionnaire n’a pas été modifié. Le choix, pour la majeure partie du questionnaire, a été de formuler des questions fermées, et plus précisément des questions à éventails, plus faciles à interpréter et à quantifier, avec néanmoins la possibilité aux kinésithérapeutes de s’exprimer avec les cases « ne sais pas » et « autre ». Les questions ont été formulées de manières simples, utilisant du vocabulaire compréhensible, sans double négation. Liés à la diffusion Le questionnaire a été distribué aux masseurs-kinésithérapeutes par la méthode du porte-à-porte pour les 22 kinésithérapeutes libéraux. Le choix des cabinets s’est fait totalement au hasard dans des quartiers différents. Je ne connaissais ni le sexe, ni l’âge des professionnels que j’allais rencontrer. Ainsi, la distribution s’est faite de manière aléatoire. Concernant le centre de rééducation, celui a été choisi car il dispose d’une unité pour les lombalgiques chroniques. Biais de l’étude : Liés au questionnaire Au début du questionnaire a été demandé aux masseurs-kinésithérapeutes leur sexe, leur statut ainsi que leur année d’obtention du diplôme d’état. Si ce questionnaire était à refaire, ces informations leur seraient demandées à la fin du questionnaire afin de limiter l’ennui et la sensation que le profil intéresse plus que les réponses. 25 L’effet de « halo » n’a pas pu être évité. Ici 5 questions de même forme ont été posées à la suite, ce qui induit que les répondants ont tendance à cocher la même réponse. L’échelle proposée pour répondre au questionnaire est une échelle d’attitude, où le sujet peut se positionner sur un continuum. Il aurait été possible de coter les réponses avec des points, par exemple forte/3, modérée/2, faible/1, nul/0, et ainsi de calculer une moyenne pour voir à quelle distance de la valeur de référence l’ensemble des masseurs-kinésithérapeutes se trouvaient. Cette technique n’a pas été utilisée ici où j’ai préféré utiliser des pourcentages, à mon sens plus compréhensibles. L’année d’obtention du diplôme ne reflète peut-être pas l’âge des kinésithérapeutes. Lors du questionnaire, une question concernant leur âge aurait pu être une information supplémentaire pouvant alimenter l’analyse comparative. Liés à la diffusion Les kinésithérapeutes interrogés ne sont originaires que du département de l’Ille-etVilaine ou du Pas-de-Calais, ceux-ci n’étant pas forcément représentatifs de l’ensemble des masseurs-kinésithérapeutes Français. Pour diminuer ce biais, il aurait fallu étendre la diffusion de ce questionnaire à plus de départements français. Liés à l’échantillon Cette étude a été réalisée avec la participation de 31 masseurs-kinésithérapeutes. Le nombre limite que je m’étais fixé était de 30. Ce nombre s’avérait assez faible pour pouvoir à mon échelle analyser les résultats, et assez grand pour qu’il soit le plus possible un échantillon représentatif de l’ensemble des professionnels exerçant en France. Néanmoins, j’ai conscience que les résultats indiqués dans ce TEFE ne sauraient refléter la tendance générale et ne reflètent que les résultats de mon échantillon de 31 masseurs-kinésithérapeutes. Le nombre de masseurskinésithérapeutes en activité en France aujourd’hui est de plus de 70 000. Il est alors fort probable que si l’ensemble des kinés avaient été soumis à ce questionnaire, les résultats auraient été différents. Néanmoins, le mode de transmission du questionnaire étant complètement aléatoire, j’ai pu extrapoler à l’ensemble des kinésithérapeutes et ainsi attribuer l’ensemble de mes résultats à la population générale. Un autre biais réside dans le fait que les kinésithérapeutes n’ont peut-être pas répondu seuls à ce questionnaire. En effet, quelques jours séparés ma venue pour distribuer le questionnaire et le jour où je venais le récupérer. Ainsi, il est possible que certains d’entre eux aient fait des recherches afin de pouvoir répondre au mieux à ce qu’il leur 26 était posé, ou que certains professionnels aient discuté entre eux notamment dans le centre de rééducation ou dans les cabinets libéraux regroupant plusieurs thérapeutes. Liés à l’interprétation En effet, comme cité prédécedemment, la plupart des questions sont des questions fermées facilement interprétables. Néanmoins, concernant les recommandations de l’HAS, la question était ouverte et l’interprétation des réponses s’est faite de façon plus ou moins subjective, car il a fallu classer les candidats en deux catégories : ceux qui les connaissaient et ceux qui ne les connaissaient pas. Il n’y a pas eu de problèmes concernant ceux ayant donné l’intégralité des recommandations ou ceux n’ayant rien noté. La subjectivité réside dans les réponses ayant combiné des réponses justes et des réponses erronées, ou une liste non exhaustive de celles-ci. Concernant la norme de 10 ans d’obtention du diplôme d’état, celle-ci a été prise de façon subjective, sans fondements. Les valeurs auraient peut-être été différentes si la différence s’était faite avec un autre comparateur tel que 5 ans par exemple. Autres biais Les études utilisées pour ce travail sont majoritairement des revues Cochrane avec de forts niveaux de preuve, mais quelques unes sont des études de moins bonne qualité et représentent donc un biais pour mon travail. Je pense également que certaines réponses ne reflètent pas la croyance des kinésithérapeutes. En effet, au vu de certains résultats, je pense que les personnes interrogées ont confondu « validité » et « efficacité ». En France l’acupuncture en tant que telle est réservée aux personnes détentrices d’un diplôme de médecine. Les masseurs-kinésithérapeutes ne sont donc pas habilités à l’appliquer. Néanmoins, de nombreuses techniques (sans piqûres, et donc légalement autorisées) sont répandues et par abus de langage appelées « acupuncture ». Par soucis de simplification, j’ai gardé cette dénomination. De plus, la revue de littérature à ce sujet ne s’applique qu’à l’acupuncture en tant que telle. Analyse des résultats globaux : Concernant les recommandations de l’HAS, ce travail a montré que plus de 70% des masseurs-kinésithérapeutes ignorent ces recommandations. Comme cités au début, la lombalgie commune chronique est un syndrome très fréquent auquel les kinésithérapeutes sont confrontés tous les jours, avec de lourdes conséquences si la prise en charge n’est pas optimale pour les patients eux-mêmes et pour la société. Dans notre profession, l’HAS reste la référence, et les recommandations suivent ce qui 27 a été montré lors de l’analyse des études. Ce pourcentage est beaucoup trop élevé pour une pathologie aussi importante. On peut émettre plusieurs hypothèses quant à cette donnée. Ceci n’est pas dû au fait de l’inaccessibilité à cette information car le site internet de l’HAS est totalement gratuit et accessible à tous. Peut-être que les thérapeutes ne jugent pas nécessaire de s’informer à ce sujet car les thérapies qu’ils proposent à leur patientèle lombalgique semble fonctionner. En effet, si par évolution naturelle de la maladie ou par effet placebo le sujet semble aller mieux, le thérapeute pensera que la technique utilisée fonctionne et il continuera de l’appliquer. De plus, les patients revenant consulter chez ce même MK sont ceux qui semblent aller mieux et donc satisfaits de la thérapie, qui ne manqueront pas de le lui faire remarquer. Les patients chez qui cette technique n’a pas eu d’effets ne reviendront certainement pas et le praticien n’aura pas d’opinions défavorables sur les effets de sa technique. Une autre hypothèse peut-être le manque de temps ou le manque de sensibilisation à l’importance que revêt l’HAS aujourd’hui. L’analyse des différentes techniques relatives aux techniques employées est assez contradictoire avec la méconnaissance des recommandations de l’ HAS. En effet, concernant les étirements (qu’ils soient passifs ou actifs), le renforcement musculaire, le réentrainement à l’effort, l’approche pluridisciplinaire et les écoles du dos, c’est-àdire les dites recommandations, les masseurs-kinésithérapeutes semblent savoir que ces techniques ont de forts niveaux de preuve. Ainsi, les professionnels ont une bonne connaissance des principales techniques de rééducations recommandées qui ont été validées. Ceci peut s’expliquer par l’expérience clinique des praticiens, qui analysent les techniques qui semblent fonctionner et celles qui ne démontrent pas leurs effets bénéfiques. L’intérêt de l’EBP (Evidence Base Practise ) prend ici tout son sens. Cependant, concernant le reste des techniques, à savoir les mobilisations et les manipulations, les tractions, le massage, la physiothérapie en général, les différents concepts ainsi que la plupart des techniques d’éducation thérapeutique, en somme la plupart des techniques qui n’ont pas encore fait leurs preuves, les avis des kinésithérapeutes divergent. On se rend compte qu’ils n’ont pas réellement conscience de la validité de telle ou telle technique. Toutefois, on peut remarquer que pour le TENS et les packs chauds, les réponses sont très hétérogènes et elles montrent l’incertitude des thérapeutes quant à la validité de cette technique. Je pense que ceci peut s’expliquer par le fait que le TENS et la thermothérapie sont beaucoup utilisés notamment pour la réduction de la douleur, sans 28 pour autant que les kinésithérapeutes aient la certitude de leur efficacité. Je pense que les croyances et les idées reçues à ce sujet persistent et se transmettent. Concernant maintenant la relaxation, l’acupuncture et le laser, une majorité de thérapeutes ont coché la case « ne sais pas » pour ces 3 items. Ceci peut s’expliquer par le fait que ces techniques ne doivent pas être beaucoup utilisées en séance d’où le désintéressement des praticiens à leur sujet. Analyse des résultats comparatifs Enfin, concernant l’analyse comparative, il y a cette fois-ci encore contradiction. En effet, des différences flagrantes existent entre hommes/femmes, libéraux/salariés, et moins de 10 ans de diplôme/plus de 10 ans de diplôme concernant les recommandations de l’HAS. Les résultats montrent que les femmes sont beaucoup plus nombreuses à les connaître que les hommes, de même que pour les salariés et les « jeunes » diplômés. Les femmes seraient-elles plus consciencieuses ? Concernant la différence entre « jeunes » et « moins jeunes » diplômés, la différence peut résider dans le fait que la nouvelle génération de kinésithérapeutes semble plus sensibiliser aux différentes recommandations. Concernant, les libéraux et salariés, je n’explique pas cette différence à part peut-être un facteur temps. Mais la contradiction réside dans le fait que prises séparément, les différentes techniques, à quelques exceptions près, montrent très peu de différences parmi ces trois catégories de personnes. Je n’explique pas le fait de cette différence. Trois autres différences significatives sont les femmes qui appliquent beaucoup plus la thermothérapie que les hommes, de même que les jeunes salariés plutôt que les « moins jeunes », et pour finir les salariés qui appliquent beaucoup plus la cryothérapie que les libéraux. Ces différences résident peut-être dans le faible nombre de participants à cette étude. Une remarque doit être faite sur le nombre élevé de techniques ayant des niveaux de preuve faibles ou nuls comparés aux techniques ayant des niveaux de preuve forts ou modérés. Le manque de recherche dans le domaine dans la Masso-Kinésithérapie constitue un frein à notre profession, ne nous permettant pas d’agir de façon optimale avec l’assurance de techniques fiables et validées pour traiter la lombalgie commune chronique. Pistes de recherches et de réflexions 29 Afin d’approfondir l’analyse de mes résultats, j’ai sollicité l’avis de M.P, ayant réalisé de nombreux travaux sur la lombalgie commune chronique. Il ressort de cet entretien, concernant le manque d’informations concernant les recommandations de l’HAS par exemple, que ce déficit est lié à des coutumes dans la profession qui consistent à aller chercher l’information directement chez un expert et non dans la littérature, l’avis de l’expert étant le niveau de preuve le plus faible qu’il existe. De plus, la transmission des connaissances et de la sensibilisation à l’information est peut-être l’un des facteurs à cela. En effet, la transmission d’une idée reçue, sans remise en question, et enseignée comme telle, sera de nouveau acquise, appliquée, et peut-être même à nouveau enseignée formant un cercle vicieux. Il serait bon de connaître les sources d’informations des masseurs-kinésithérapeutes pour avoir une vision de leur moyen d’information et de leur qualité. Il serait également judicieux d’aller questionner des élèves de 3eme année de massokinésithérapie pour savoir si le manque d’informations n’est pas dû à la formation initiale et si la sensibilisation à la recherche d’informations dans la littérature y est prodiguée comme à celle de Rennes. Apport de ce travail dans ma future vie professionnelle Ce travail m’a permis, en plus de la sensibilisation de l’équipe pédagogique de notre école, à apprendre à aller chercher l’information dans la littérature et à y rechercher et sélectionner des études de bonne qualité auxquelles je peux me fier. Cela m’a également permis et me permettra d’avoir un regard critique sur les études que je lirai. De plus, d’un point de vue clinique, ce travail m’a permis d’avoir un bagage scientifique fiable afin de mettre en place une rééducation efficace pour les lombalgiques chroniques. Cela est très important pour moi qui me destine à un travail libéral vu le nombre élevé de patients qui viennent consulter pour ce motif. CONCLUSION Ce travail avait pour but de faire un état des lieux de la validité des techniques employées par les masseurs-kinésithérapeutes pour traiter la lombalgie commune chronique, puis de connaître ce qu’en savaient les professionnels, et plus en détail savoir s’il y avait des différences notables entre les différentes catégories de personnes interrogées. Il ressort que peu de professionnels connaissent les recommandations de l’HAS, avec une prédominance pour les hommes, les libéraux et les kinésithérapeutes ayant obtenu leur diplôme il y a plus de 30 10 ans. Néanmoins, concernant les techniques validées, les kinésithérapeutes voient juste en général et savent quelles techniques utiliser. Cependant, concernant les techniques qui n’ont pas fait leur preuve, les réponses données restent très hétérogènes et ces données semblent être floues dans l’esprit des professionnels. Une campagne d’information des kinésithérapeutes sur l’efficacité et la validité des technique pour soigner ce syndrome, ou de sensibilisation à la recherche d’étude dans la littérature serait bénéfique à tout point de vue, tant pour les professionnels, que pour les patients, que pour la société. Il serait également bon d’inciter les MK à participer à des formations continues. Le DPC (développement professionnel continu) devrait pallier ce problème car une formation sera obligatoire une fois par an pour tous les professionnels de santé. (HAS, rapport sur le DPC, décembre 2012) La lombalgie commune chronique reste un syndrome bio-psycho-social difficile à traiter. Les MK devraient plus s’appuyer sur l’Evidence Based Practice (EBP). Le but de l’EBP est de prendre la meilleure décision de traitement possible en regard de l’expérience clinique du thérapeute, les informations scientifiques et les aspirations du patient. (Régnaux et al. 2009). Cette technique permet à la fois d’améliorer la prise en charge des patients, de les rendre actifs dans leur rééducation, d’avoir leur consentement mais aussi et surtout de confronter la pratique aux preuves scientifiques. Comme cité précédemment, la lombalgie commune chronique n’est pas une maladie mais un syndrome bio-psycho-social. Or, beaucoup de MK dans leur exercice, tout comme l’ensemble de ce travail, s’appuie majoritairement sur le syndrome biomédical, à savoir un dysfonctionnement anatomique. Mais la prise en charge d’un patient ne peut pas occulter les répercussions psychologiques que la lombalgie procure (cause ou conséquence) ni le fait que le patient vit dans un environnement social avec lequel il interagit (une fois encore cela peut être une cause ou une conséquence de la lombalgie chronique). Dans ce sens, il faudrait un peu s’éloigner du modèle biomédical et s’attarder plus sur le modèle psycho-social. (cerfasy.ch) Enfin, la recherche en masso-kinésithérapie doit être améliorée de façon à lever le doute sur les techniques qui ont fait dans ce travail l’objet de niveaux de preuve faibles ou nuls notamment. Néanmoins, si certaines de ces techniques s’avèrent inefficaces aux regards des études qui seront peut-être réalisées, et que l’effet s’apparente à un effet placebo sur le patient, ce n’est pas parce que la technique ne marche pas qu’elle est inefficace ! 31 BIBILOGRAPHIE Albright Scott M John Morin, Lucie Pelland, Lucie Laferrière, Lynn Casimiro and Tousignant, Lucie Poulin, Hélène Corriveau, Michelle Shea, Jessie McGowan, Joan Peterson, Michel Wells, Vivian A Robinson, Ian D Graham, Beverley J Susman, Lucie Brosseau, Peter Tugwell, George A Hasson, Randolph Russo, Paul Shekelle, Jeffrey L Alicia Conill, Bruce Dobkin, Andrew A Guccione, Richard Allman, Richard Paul Bonfiglio, PHYS THER. 2001; 81:1641-1674. 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Low level laser therapy for nonspecific low-back pain (Review) Disponible sur internet : http://www.thecochranelibrary.com (consulté le 14 novembre 2012) ANNEXES Annexe 1 : niveaux de preuve élevés retentissement générale, le bien-être et le La douleur, l’amélioration Critères évalués à d’autres techniques. Le massage réduirait la Résultats traitements. bien-être comparativement associé à d’autres douleur et améliorerait le Les exercices ont le Le massage est Conclusion Nombre d’études et 13 études avec 1596 socioprofessionnel Ces exercices (aérobiques, niveau de preuve le Techniques participants Essentiellement la douleur, renforcement musculaire plus élevé des Forte évidence pour la L’approche de patients 43 études avec 3907 la mobilité lombaire et le et étirements) sont plus techniques pour traiter La douleur, la fonction, la Massage Gymnastique patients efficaces que d’autres la lombalgie commune bénéfique surtout s’il est médicale retour au travail. traitements. 10 études avec 1964 pluridisciplinaire chronique. Approche reprise de la fonction et permettrait d’améliorer qualité de vie et l’état évidence modéree pour la patients général. la fonction et la 30 études avec 3438 fonctionnelle et le retour vie, l’incapacité La douleur, la qualité de de la douleur à court efficaces sur la diminution et relaxation seraient plus thérapie comportementale Principal résultat : La la lombalgie commune ont un impact avéré sur (exercices…) et donc traitements habituels efficacité que les Ils ont la même réduction de la douleur. réduction de la douleur. pluridisciplinaire Relaxation patients au travail. terme. chronique. Techniques Port d’un corset Repos Tractions Critères évalués Les résultats montrent que Résultats Le port d’un corset est Conclusion Nombre d’études et Douleur, retour au travail de patients 8 études avec 1361 lalombalgie commune leport d’un corset ne serait inefficace pour traiter pas plus utile qu’une chronique. l’incapacité fonctionnelle absence de traitement .Le repos au lit pour patients Non renseignés Très peu de différences pas utiles dans le Les tractions ne sont La douleur Douleur, le retour au entre les tractions et Non renseigné la lombalgie commune est à 25 études avec 2206 travail, l’incapacité traitement de proscrire. patients d’autres traitements. lalombalgie commune fonctionnelle et l’état général chronique. Annexe 2 : Niveaux de preuve modérés Techniques Ecole du dos La douleur, les mesures Critères évalués modérée sur les 3 facteurs bénéficie donc d’une C’est une efficacité Résultats L’école du dos Conclusion Nombre d’études et 19 études avec 3984 globales (amplitudes évalués qui ressort de cette efficacité modérée. de patients participants articulaires, étirements des étude. être menées pour D’autres études doivent muscles…) et le retour au travail confirmer la tendance actuelle. Annexe 3 : Niveaux de preuve faibles Douleur, incapacité Facteurs évalués pas plus efficaces que des Ces techniques ne seraient Résultats doivent être menées D’autres études Conclusion Nombre d’études et 26 études avec 6070 fonctionnelle et Techniques Mobilisations/ patients patients 4 études sur 55 fonctionnelle, état général, Douleur, incapacité général amélioration de l’état contradictoires. différentes études sont fonctionne pas. Les résultats des physiothérapie qui ne fonctionnent) ou de la exercices (qui pour connaitre doivent être menées D’autres études techniques. l’efficacité de ces pour connaitre l’efficacité de cette L’incapacité fonctionnelle, Aucune différence entre le Les ultrasons technique. 1 étude avec 36 semblent inefficaces satisfaction du patient. reprise du travail et de patients Manipulations TENS Ultrasons placebo et les ultrasons pour traiter la la douleur, l’extensibilité musculaire, la qualité de lombalgie chroniques patients vie ou le retour au travail. mais d’autres études doivent être menées. Critères évalués Il y aurait une tendance à Résultats être réalisées pour D’autres études doivent Conclusion Nombre d’études et La douleur, l’incapacité l’amélioration de la Techniques 9 études avec 1117 fonctionnelle et la Des effets minimes sur la être menées pour D’autres études doivent de patients Packs patients douleur à court terme pour confirmer ou infirmer les chaud/froid satisfaction du patient la thermothérapie mais pas résultats de celles-ci. pour la cryothérapie. De plus certaines études sont La douleur, l’incapacité douleur à court ont pu être connaitre la réelle contradictoires. 35 études avec 2861 fonctionnelle et le retour observés La douleur, l’incapacité Les résultats sont très être menées pour D’autres études doivent Acupuncture patients. au travail. efficacité de 7 études avec 384 hétérogènes et les études l’acupuncture. Laser de faible fonctionnelle, la connaître l’efficacité du patients se contredisent. Douleur, incapacité réduirait la douleur à court La méthode McKenzie infirmer ou confirmer être réalisées pour D’autres études doivent laser de faible intensité. 6 études (nombre de fonctionnelle et retour au terme mais les résultats les résultats déjà travail, et la qualité de vie. satisfaction, le retour au intensité Mc Kenzie patients inconnu) travail. sont insuffisants. obtenus. Douleur, incapacité Facteurs évalués a un effet sur les L’éducation thérapeutique Résultats doivent être menées sur D’autres études Conclusion Nombre d’études et 24 études (nombre de fonctionnelle, retour au Techniques Education patient non renseigné) Amélioration de la proprioception est Une amélioration de la terme n’ont pas pu Les effets à long de patients thérapeutique l’éducation lombalgies aigues mais les l’efficacité de résultats restent flous sur thérapeutique sur la travail, qualité de vie la lombalgie chronique 1 étude avec 33 proprioception, la douleur lombalgie chronique. Exercices patients être mis en évidence proprioceptifs détectée. et d’autres études doivent être menées à ce sujet. Annexe 4 : Les niveaux de preuve nuls Sohier, Van Gunsteren et Mézières Ces concepts détiennent un niveau de preuve nul car aucune étude n’a pu être trouvée sur l’efficacité de celle-ci dans la prise en charge des patients lombalgiques chroniques. Annexe 5 : questionnaire remis aux masseurskinésithérapeutes IFPEK Rennes GUILLAUD Nicolas Questionnaire Etudiant en 3e année de masso-kinésithérapie à l’institut de formation de Rennes, je réalise mon travail écrit de fin d’études sur les différents types de traitement de la lombalgie commune chronique et leur validité. La lombalgie commune chronique est un problème de santé majeur dans nos sociétés. 70% à 85% de la population fera l’expérience d’une lombalgie dans sa vie, ce qui représente un coût économique considérable. De nombreux moyens thérapeutiques sont à la disposition du masseur-kinésithérapeute pour soigner les lombalgiques chroniques Ce travail a pour but de faire un état des lieux de la pratique masso-kinésithérapique face à la lombalgie chronique mais également d’avoir un aperçu de la connaissance qu’ont les praticiens de la validité et de la fiabilité des techniques qu’ils utilisent. Je vous remercie du temps passé et de l’attention que vous portez à mon travail. Si toutefois, vous souhaitez connaître les résultats de cette étude ou toutes autres informations relatives à ce travail de fin d’étude, je m’engage à vous les communiquer. Votre adresse mail :…………………………………………………………………………… Informations préalables : Sexe : Homme Femme Année d’obtention du diplôme de masseur-kinésithérapeute :…………………. Statut professionnel : Libéral Salarié Connaissez-vous les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour le traitement de la lombalgie commune chronique ? -…………………………………………………… -…………………………………………………… -…………………………………………………… -…………………………………………………… -…………………………………………………… Concernant les techniques passives, connaissez-vous la validité de celles-ci selon la littérature ? Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas Techniques Mobilisations Etirements passifs Massage Manipulations Tractions Autre :…………………… Concernant les techniques actives, connaissez-vous la validité de celles-ci selon la littérature ? Niveau de preuve Techniques Renforcement musculaire Etirements actifs (type contractérelâché) Autre :………………… Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas Concernant la physiothérapie, connaissez-vous la validité des différentes techniques selon la littérature ? Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas Techniques Tens Ultrasons Laser Acupuncture Packs chaud Packs froid Relaxation Autre :…………………. Concernant les concepts, connaissez-vous la validité des différentes méthodes selon la littérature ? Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas Techniques McKenzie Sohier Van Gunsteren Mézières Réentrainement à l’effort Autre :…………………. Concernant l’éducation thérapeutique, connaissez-vous la validité de ces différentes recommandations selon la littérature ? Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas Techniques Port d’un corset Repos Ecole du dos Proprioception Gestes de préservation du rachis Approche pluridisciplinaire Autre :…………………… Annexe 6 : Gradation des études Etudes Grade Albright et al. 2001 B Clare et al. 2004 A Clarke et al. 2007 A Engers et al. 2007 A French et al. 2005 A Furlan et al. 2003 A Furlan et al. 2008 A Hayden et al. 2004 A Heymans et al. 2004 A Jaime et al. 2001 B Khadilkar et al. 2007 A Learman et al. 2008 B Nadler 2004 C Ostelo et al. 2009 A Rubinstein et al. 2009 A Van Duijvenbode et al. 2006 A Yousefi-Nooraie et al 2007 A