IFPEK INSTITUT DE FORMATION EN MASSO

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IFPEK INSTITUT DE FORMATION EN MASSO
IFPEK
INSTITUT DE FORMATION EN MASSOKINESITHERAPIE
TRAITEMENT DE LA LOMBALGIE COMMUNE
CHRONIQUE ET NIVEAU DE VALIDITE
En vue de l’obtention du diplôme de masso-kinésithérapie
GUILLAUD Nicolas
ANNEE SCOLAIRE 2012/2013
Selon le code de la propriété intellectuelle, toute reproduction intégrale ou partielle
faite sans le consentement de l'auteur est illégale.
IFPEK
INSTITUT DE FORMATION EN MASSOKINESITHERAPIE
TRAITEMENT DE LA LOMBALGIE COMMUNE
CHRONIQUE ET NIVEAU DE VALIDITE
Sous la direction de KOSTUR Laurent, directeur de mémoire,
En vue de l’obtention du diplôme de masso-kinésithérapie
GUILLAUD Nicolas
ANNEE SCOLAIRE 2012/2013
RESUME
La lombalgie commune chronique est un syndrome bio-psycho-social qui est un
problème de santé publique dans nos sociétés autant par le nombre de personnes en souffrant
que par son retentissement économique.
Ce travail s’intéresse aux traitements de la lombalgie commune chronique, à leur validité ainsi
qu’à la connaissance des masseurs-kinésithérapeutes sur ce sujet.
La première partie est une revue de littérature pour contextualiser l’étude. Elle recense les
différentes techniques mis à disposition des thérapeutes et définit leur niveau de preuve. La
seconde partie développe la méthode utilisée (le questionnaire), les résultats obtenus et la
discussion.
Conclusion : Un grand nombre de masseurs-kinésithérapeutes ne connaissent pas les
recommandations de l’HAS, avec une prédominance pour les hommes, les libéraux, les
praticiens ayant obtenus leur diplôme il y a plus de 10 ans. Néanmoins, concernant les
techniques validées, les thérapeutes semblent savoir que celles-ci détiennent des niveaux de
preuve élevés. Enfin, une plus grande confusion concerne les techniques de niveaux de preuve
faibles, avec des réponses très hétérogènes montrant un manque de connaissance à ce sujet.
Mots-clés : Lombalgie commune chronique, traitement, validité des techniques.
SUMMARY
Common chronic low-back pain is a bio-psycho-social syndrome which is a public
health problem in ours societies as the number of people suffering than its economic impact.
This work takes an interest in chronic common low back pain treatments, their validity, as
well as the physiotherapist knowledge about this subject.
The first part is a literature review in order to contextualize the study. It takes an inventory of
the different methods at the disposal of therapists and defines their proof/test/evidence level.
The second part develops the employed method (the questionnaire), the obtained results and
the discussion.
Conclusion: many of the masseur-physiotherapists don’t know the HAS recommendations,
with a predominance for men, freelance/self-employed people, practitioners with a more than
10 year old diploma. However, regarding the employed methods, therapists seem to know that
they have high proof/test/evidence levels. Finally, a bigger confusion concerns the low proof
levels methods, with heterogeneous answers showing a lack of knowledge of the subject.
Key-words: Chronic common low back pain, treatments, method’s validity.
REMERCIEMENTS
Merci tout d’abord à M. Laurent KOSTUR, maître de mémoire qui m’a accompagné
et conseillé dans l’élaboration de ce travail.
Merci à tous les masseurs-kinésithérapeutes qui ont eu la patience et la sympathie de
répondre à mon questionnaire.
Enfin, merci à toutes les personnes qui ont pu m’aider dans ce travail.
SOMMAIRE
INTRODUCTION....................................................p. 1
PARTIE I- Contexte de l’étude........................…...p. 3
PARTIE II- Méthodes, Résultats, Discussion...….p. 6
A- Critères de sélection…..……...……..............p. 6
B- Le Questionnaire …………………………...p. 7
C- Analyse et Résultats…….…...…………….p. 13
D- Discussion………..……….……………….p. 25
CONCLUSION…………...………………..……..p. 30
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
INTRODUCTION
La lombalgie commune chronique est un problème de santé majeur dans nos sociétés
occidentales, qui représente un coût économique énorme pour la société, de part les arrêts de
travail et les dépenses de soins. 70% à 85 % de la population fera l’expérience d’une
lombalgie dans leur vie (Andersson, 1999). Prés de 90% des patients présentant une
lombalgie aigüe vont guérir spontanément, dans les jours ou les toutes premières semaines
après l’apparition des symptômes. Les 10% restant ont un risque de développer une lombalgie
chronique. Ce seront eux qui représenteront plus de 90% des dépenses engagées pour les
lombalgies. C’est pourquoi il est indispensable pour les thérapeutes d’utiliser des moyens de
traitement efficaces. Les patients recherchent tous types de traitement pouvant les soulager,
leur rendre une certaine mobilité, une qualité de vie ainsi qu’un retour rapide à leurs activités
et leur travail ! C’est pourquoi on peut dénombrer une multitude de traitement visant à
diminuer la douleur. Néanmoins, seule une partie d’entre eux sont efficaces et ont prouvé leur
validité dans les soins de la lombalgie chronique ! (Waddell G, 1998)
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), rapport datant de mai 2005, la lombalgie
commune correspond à des douleurs lombaires de l’adulte sans rapport avec une cause
inflammatoire, traumatique, tumorale ou infectieuse. On estime habituellement, sur la base de
la pratique clinique, que la « lombalgie commune » représente la grande majorité des cas
(90%) de lombalgies prises en charge par les professionnels de santé. La classification
suivante, établie par des experts internationaux et particulièrement adaptée à la réalité clinique
et à la prise en charge rééducative des lombalgies communes, a été utilisée :
• les lombalgies aiguës d’évolution égale ou inférieure à 4 semaines ;
• les lombalgies subaiguës qui ont une évolution comprise entre 4 et 12 semaines ;
• les lombalgies chroniques marquées par leur ancienneté, supérieure à trois mois.
Les experts ont proposé d’individualiser les lombalgies récidivantes et de les définir
comme la survenue d’au moins deux épisodes aigus à moins d’un an d’intervalle. (HAS,
rapport de 2005)
La prescription de masso-kinésithérapie doit permettre la reprise des activités du
patient dans les meilleures conditions possibles et, dans le cadre des lombalgies subaiguës ou
récidivantes,
la
prévention
des
rechutes
ou
du
passage
à
la
chronicité.
1
Pour mener à bien ce programme, le masseur-kinésithérapeute dispose d’une série d’actes
comprenant notamment : les exercices thérapeutiques (ou gymnastique médicale), le massage,
l’électrothérapie, les tractions vertébrales, la balnéothérapie, les contentions lombaires, la
thermothérapie, la cryothérapie et les réflexothérapies… (HAS, rapport de mai 2005)
De plus, et toujours selon l’HAS (rapport de 2005), les exercices thérapeutiques (les
étirements, les mobilisations, le renforcement musculaire, les exercices proprioceptifs, les
exercices d’adaptation posturale et le réentrainement à l’effort) sont les seules
recommandations engagées pour soigner la lombalgie commune chronique. Les autres
techniques telles que l’électrothérapie ou encore les concepts tels que Sohier ou McKenzie
souffrent de niveau de preuve et de validité insuffisante pour figurer dans les
recommandations de l’HAS. Or, beaucoup de techniques avec des faibles niveaux de preuve
sont utilisés par les kinésithérapeutes.
L’idée de réaliser ce travail m’est venu en début de deuxième année de massokinésithérapie, lors d’un stage en libéral, quand j’ai pris conscience du nombre élevé de
patients venant se faire soigner pour lombalgiques communes chroniques. N’ayant pas encore
abordé cette pathologie, j’ai dû faire mes propres recherches sur ce syndrome afin de pouvoir
traiter au mieux les patients qui m’étaient confiés. Cette pathologie m’a tout de suite intéressé
par sa complexité, sa diversité, l’ensemble des moyens mis à notre disposition pour la traiter
et l’enjeu qu’elle représente pour la société.
Lorsqu’il a fallu choisir le thème de mon travail de fin d’étude, je me suis donc
orienter vers la lombalgie commune chronique.
Ce travail a pour objectif de faire un état des lieux de la pratique massokinésithérapique face à la lombalgie commune chronique, de recenser les techniques efficaces
et d’avoir un aperçu de la connaissance des masseurs-kinésithérapeutes sur les techniques
qu’ils utilisent au niveau de leur validité. Une revue de littérature a été réalisée pour connaître
l’efficacité et la validité de l’ensemble des techniques pouvant être utilisées, et un
questionnaire a été distribué à des masseurs-kinésithérapeutes libéraux et salariés pour
percevoir la connaissance de la validité des techniques qu’ils utilisent ou pas. Nous
aborderons en premier lieu le contexte de l’étude (les différents niveaux de preuves ainsi que
la validité et la fiabilité des techniques selon la littérature), puis dans un deuxième temps les
méthodes, résultats et discussions et pour finir une conclusion.
2
La problématique de recherche est : En quoi la connaissance des masseurskinésithérapeutes sur la validité des techniques mis à disposition pour traiter la lombalgie
commune chronique permet-elle une prise en charge efficiente ?
Les hypothèses que je peux formuler pour ce travail sont :
 Certaines techniques mises à disposition des masseurs-kinésithérapeutes pour
traiter la lombalgie commune chronique ne sont pas efficaces.
 Certaines techniques mises à disposition des masseurs-kinésithérapeutes pour
traiter la lombalgie commune chronique ne sont pas validées et n’ont pas des
niveaux de preuve élevés au regard de la littérature.
 Les thérapeutes ont connaissance de la validité des techniques qu’ils utilisent.
 Des différences doivent exister entre les hommes et les femmes, les libéraux et
les salariés, les praticiens ayant moins de dix ans et plus de dix ans de diplôme.
PARTIE I – CONTEXTE DE L’ETUDE
Le but premier de ce travail est de recenser l’ensemble des techniques utilisées par les
masseurs-kinésithérapeutes pour soigner la lombalgie commune chronique et d’en vérifier
l’efficacité grâce à la littérature, et notamment grâce à des revues « Cochrane ». Pour cela,
nous allons parler de niveaux de preuves forts, modérés, faibles ou nuls. Voici la
classification nous permettant de distinguer tel ou tel niveau (Rossignol et Arsenault, 2006)

Niveau de preuve élevé : basé sur les résultats de plusieurs études de bonne qualité
et qui sont cohérents entre eux. Cela signifie que les études menées sur ce sujet
suffisent à avoir la certitude de la validité d’une technique.Niveau de preuve
modéré : basé sur les résultats d’études de moins bonne qualité et notamment à
effectifs faibles mais qui sont cohérents entre eux. Cela signifie que d’autres
études doivent être menées afin de confirmer les tendances des études déjà
réalisées pour avoir la certitude de la validité d’une technique.
3

Niveau de preuve faible : basé sur les résultats d’une seule étude ou des résultats
de plusieurs études incohérents entre eux. Cela signifie qu’aucune tendance ne
peut être dégagée des études réalisées et que d’autres études doivent être menées
pour connaître la validité d’une technique

Niveau de preuve nul : basé sur des études sans groupes de comparaisons, des
considérations théoriques ou un consensus d’experts. De même, aucune tendance
ne peut être dégagée. Des études supplémentaires doivent être menées, ou dans le
cas contraire, des premières études doivent être réalisées.
Ainsi, une technique peut avoir un niveau de preuve élevé concernant son efficacité
pour traiter la lombalgie commune chronique, ou au contraire, avoir un niveau de preuve
élevé concernant son inefficacité pour soigner cette pathologie. Un praticien pourra alors
préférer une technique qui a prouvé son efficacité et délaisser celles qui ont démontré le
contraire.
De plus, un niveau de preuve modéré souffre de quelques lacunes au niveau de la
preuve de sa validité. Néanmoins, une technique ayant démontré son efficacité avec un niveau
de preuve modéré pourra être employée par le masseur-kinésithérapeute si toutefois il la juge
nécessaire ou plus appropriée pour le patient. De la même manière, si une technique a
démontré son inefficacité avec un niveau de preuve modéré, le praticien veillera à ne pas
l’utiliser.
Enfin, un niveau de preuve faible ou nul ne veut pas forcément dire que la technique
est inefficace, mais qu’il n’y a aucune preuve pour l’instant, allant dans un sens ou un autre et
qu’il est donc par définition déconseillé au praticien de l’utiliser pour une question
d’efficience.
Nous allons donc classer les techniques selon leur niveau de validité :
 Niveau de preuve fort (Annexe 1) :
 Traitements efficaces

Approche pluridisciplinaire (Jaime et al. 2001)

Gymnastique médicale (Hayden et al. 2004)
 Renforcement musculaire
 Exercices d’étirements passifs
 Exercices d’étirements actifs
4
 Réentrainement à l’effort

Massage (Furlan et al. 2008)

Relaxation (thérapie comportementale) (Ostelo et al. 2009)
 Traitements inefficaces

Tractions (Clarke et al. 2007)

Port de contention lombaire (Van Duijvenbode et al. 2006)

Repos (Nadler, 2004)
 Niveau de preuve modéré (Annexe 2) :
 Traitement probablement efficace

Ecole du dos (Heymans et al. 2004)
 Niveau de preuve faible (Annexe 3) :
 Traitements qui sembleraient efficaces

Manipulations vertébrales (mobilisations et manipulations) (Rubinstein et
al. 2009)

Acupuncture (Furlan et al. 2003)

Laser de faible intensité (Yousefi-Nooraie et al. 2007)

Education thérapeutique (gestes de préservations du rachis) (Engers et al.
2007)

TENS (Khadilkar et al. 2007)

Packs chauds (French et al. 2005)

Packs froids (French et al. 2005)

Exercices proprioceptifs (Learman et al. 2008)

Concepts
 McKenzie (Clare et al. 2004)
 Traitements qui sembleraient inefficaces

Ultrasons (Albright et al. 2001)
 Niveau de preuve nul (Annexe 4) :

Concepts
 Sohier (Aucune étude trouvée à ce sujet)
 Van Gunsteren (Aucune étude trouvée à ce sujet)
5
 Mézières (Aucune étude trouvée à ce sujet)
A noter que les résultats trouvés lors de la revue de littérature correspondent aux
résultats trouvés lors d’une étude. (Rossignol et al. 2006)
PARTIE II- METHODES, RESULTATS,
DISCUSSION
A- CRITERES DE SELECTION DES ETUDES
La plupart des études sélectionnées pour ce travail sont des revues COCHRANE, ellesmêmes étant des méta-analyses synthétisant parfois jusqu’à des dizaines d’autres études. Ces
dernières ayant déjà été sélectionnées comme étant des essais contrôlés randomisés ou des
essais cliniques. Nous pouvons classer les études retenues selon les gradations de l’HAS
(HAS, Elaboration de recommandations de bonne pratique, décembre 2010). (Annexe 6)
Les patients recrutés par ces études sont tous majeurs (adultes de plus de 18 ans) et jusqu’à la
limite d’âge de 70 ans, présentant une lombalgie commune chronique, c’est-à-dire une
lombalgie évoluant depuis plus de trois mois. Les patients présentant des lombalgies ayant
une cause traumatique, infectieuse, inflammatoire, neurologique, tumorale ou ostéoporotique
ont été exclus.
La limite anatomique requise pour qu’une lombalgie soit considérée comme telle est la
douzième vertèbre thoracique ou marge costale pour la limite supérieure et la tubérosité
glutéale pour la limite inférieure.
Les études utilisées pour ces revues de littérature ont été trouvées dans The Cochrane Central
Register of Controlled Trials, MEDLINE, EMBASE, PEDro and CINAH pour la plupart.Les
principaux éléments étudiés sont la douleur, évaluée à l’aide d’une échelle visuelle analogique
(EVA), permettant de coter la douleur de 0 à 10 (0 étant un point de non-douleur et 10 un
point douloureux insupportable), grâce à une réglette et un curseur, la qualité de vie grâce au
test de la SF-36, le retour au travail évalué notamment avec le nombre de journées perdues par
arrêt de travail, la perception de niveau d’incapacité fonctionnelle (index de Roland Morris ou
6
de Oswestry) et la satisfaction du patient. De plus, les tests d’évaluation physiques tels que la
distance doigts-sol, la force et l’étirement des muscles (seront évalués dans un deuxième
temps.
B-LE QUESTIONNAIRE
Le questionnaire (cf. Annexe 5) a été distribué à des masseurs-kinésithérapeutes
Français diplômés d’état, dans le département de l’Ille-et-Vilaine en Bretagne (35) et dans le
département du Pas-de-Calais en région Nord-Pas-de-Calais (62).
Les masseurs-kinésithérapeutes ayant répondu à ce travail sont des professionnels travaillant
pour la plupart en secteur libéral, mais ont été également mis à contribution les masseurskinésithérapeutes salariés du Pôle Saint-Hélier à Rennes. En effet, le Pôle Saint-Hélier de
Rennes dispose d’un pôle de lombalgie, particulièrement intéressant pour mon travail.
Le mode de distribution a été le porte-à-porte par soucis de commodité, de rapidité et
d’efficacité.
Le questionnaire a été réalisé de la façon suivante :
-
Un texte d’introduction afin de me présenter, de présenter mon travail, l’importance de
la lombalgie et la nécessité de bien la traiter et une occasion pour les masseurskinésithérapeutes qui le souhaitent d’avoir les résultats de mon étude une fois celle-ci
terminée.
-
Des informations préalables renseignant sur le sexe du masseur-kinésithérapeute,
l’année d’obtention du diplôme et le statut professionnel. Ces informations
permettront de faire des statistiques sur la connaissance qu’ont les professionnels sur
les techniques utilisées pour traiter la lombalgie chronique en fonction de leurs
différentes conditions. Une question a également été posée sur la connaissance des
recommandations de traitement des lombalgies chroniques par la Haute Autorité de
Santé (rapport datant de mai 2005). Elle permettra bien évidemment en premier lieu de
savoir si les masseurs-kinésithérapeutes connaissent ces recommandations, mais elle
sera également une façon détournée de connaître la pratique des professionnels pour
soigner les lombalgiques chroniques. On peut en effet penser qu’ils utilisent pour
soigner leur patient ce qu’ils croient être des recommandations dictées par des Hautes
Autorités.
7
-
Ensuite le questionnaire a été divisé en cinq parties :
o
Les techniques passives comprenant :
 les mobilisations passives (HAS, rapport de 2005)
Entretien articulaire: les exercices peuvent se réaliser, principalement, soit en flexion,
soit en extension lombaire. Ils ont pour but de mobiliser progressivement les
articulations lombaires dont le jeu a été limité par la douleur ou les contractures
musculaires.
Flexion lombaire: L’objectif est de soulager par des exercices en flexion lombaire (ou
cyphose lombaire) la partie postérieure du disque intervertébral et des articulaires
postérieures et de reporter ainsi les pressions en avant du complexe articulaire
vertébral (94,95).
Extension lombaire (ou exercices en lordose) : décrits par Cyriax en 1966 (96).
L’objectif est de soulager par des exercices en extension lombaire (ou lordose
lombaire) (40) la partie antérieure du disque intervertébral et de reporter ainsi les
pressions en arrière du complexe articulaire vertébral.
 les étirements passifs (HAS, rapport de 2005)
Étirements (ou stretching) : exercices pratiqués dans le but de récupérer les amplitudes
articulaires du rachis (flexion, extension, inclinaisons latérales) et du complexe pelvifémoral par augmentation de l’extensibilité musculaire ou autres tissus mous périarticulaires. Le principe est de mettre en tension progressive des groupes musculaires
supposés rétractés, ou trop courts, notamment les muscles spinaux lombaires et les
fléchisseurs de hanche.
 Massage (manoeuvres de) (HAS, rapport de 2005)
On distingue habituellement six manœuvres fondamentales qui peuvent être
superficielles (action sur la peau et le tissu sous-cutané) ou profondes (action
musculaire) (35) : les pressions glissées, les pressions statiques, les pétrissages, les
percussions, les vibrations et les frictions
 Les manipulations (Rubinstein et al. 2009, page 2)
Les manipulations vertébrales sont des techniques de traitements manuels du rachis,
qui comprend les manipulations (techniques passive où le thérapeute applique une
force rapide, ou « trust » ou une force dans les derniers degrés d’amplitude du joint
8
articulaire « ou pompage », les mobilisations (mouvement passif, lent de la colonne
vertébrale)
 les tractions vertébrales (ou élongations vertébrales) (HAS, rapport de 2005)
Elles consistent à provoquer un étirement (manuel ou mécanique, permanent ou
intermittent) du segment lombaire par deux forces opposées, une prenant appui sur le
thorax inférieur, l’autre prenant appui sur le bord supérieur des ailes iliaques.
o
Les techniques actives comprenant :
 le renforcement musculaire (HAS, rapport de 2005) :
Exercices visant à augmenter la force musculaire en utilisant habituellement une
résistance externe telle que le muscle tend à atteindre sa capacité maximale de
contraction. Ils s’adressent surtout aux muscles paravertébraux et aux muscles
abdominaux.
 les étirements actifs (HAS, rapport de 2005) :
Ces étirements répondent aux mêmes principes que les étirements passifs vus
précédemment avec la particularité qu’il est demandé au patient une contraction du
muscle antagoniste avant de procéder à l’étirement proprement dit, et ce dans le but de
contribuer à un relâchement supplémentaire du muscle dû à l’inhibition réciproque.
o
La physiothérapie comprenant :
 le TENS (HAS, rapport de 2005):
La TENS (Transcutaneous Electrical Nerve Stimulation) ou stimulation électrique par
électrodes transcutanées a une place à part dans l’électrothérapie pour deux raisons
essentielles : elle représente une forme d’électrothérapie portative permettant des stimulations
permanentes ou répétées dans le temps et elle donne au patient la possibilité, à partir de
courants déterminés par le médecin, de gérer lui-même la durée et le temps d’application des
séances.
 les ultrasons
Les ultrasons sont des ondes sonores non audibles par l'oreille humaine de par leur
fréquence élevée. Le kinésithérapeute utilise un générateur dont l'application permet,
grâce à la chaleur créée par ces hautes fréquences, de diminuer les douleurs, de
favoriser la circulation, ou de rendre des articulations moins raides.
 Le laser (Yousefi-Nooraie et al. 2007 page 2)
9
Le laser de faible intensité est une source de lumière non invasive qui n’émet ni
chaleur, ni vibration, ni son. Il serait anti-inflammatoire, accélérerait la réparation
tissulaire…
 L’acupuncture (Furlan et al. 2003 page 2-3)
Méthode thérapeutique médicale employée par les Chinois depuis plusieurs milliers
d'années, visant à réguler le flux d’énergie qui circule dans le corps humain. Cette
méthode consiste à introduire sous la peau, en certains points, des aiguilles métalliques
non creuses.
 Thermothérapie (HAS, rapport de 2005)
C’est l’utilisation de la chaleur à des fins thérapeutiques. Elle peut s’appliquer, par
exemple, sous forme de compresses chaudes (hot pack) ou de boue chaude
(fangothérapie).
 Cryothérapie (HAS, rapport de 2005)
C’est l’utilisation du froid à des fins thérapeutiques, soit sous forme d’application de
glace (massage à la glace, vessie de glace), soit sous forme de compresses froides
(cold pack).
 Relaxation (Le Petit Robert)
Diminution ou suppression d’une tension. 2- Méthode thérapeutique de détente et de
maîtrise des fonctions corporelles par des procédés psychologiques actifs.
o
Les concepts tels que :
 McKenzie (méthode de) (Clare et al. 2004)
La méthode McKenzie consiste en un système d’Évaluation et de Traitement des
douleurs mécaniques du rachis (avec ou sans irradiation dans les membres) basé sur la
reconnaissance de syndromes et donnant priorité aux techniques d’auto-traitement.
 Sohier (méthode de) (HAS, rapport de 2005)
Elle part du principe que chaque articulation possède une activité cellulaire dépendant
de la quantité et de la qualité de la distribution des forces qui lui sont appliquées.
Toute perturbation articulaire se traduira par une pathologie. Le principe de la
méthode consiste donc à rééquilibrer (ou normaliser) l’articulation (ou les
articulations) concernée(s) afin de redonner une fonction normale à la structure
10
perturbée. Cette méthode utilise des techniques de mobilisation manuelles et
gymniques pour rétablir la fonction perturbée (110,111).
 Van Gunsteren
Méthode de rééducation active à dominante isométrique utilisant les reflexes
posturaux.
 Mézières (méthode de) (passeportsanté.net)
La méthode Mézières est une technique de rééducation posturale visant à relâcher les
tensions musculaires et à corriger les déviations de la colonne vertébrale. Elle se
pratique surtout en maintenant des postures très précises et en effectuant un travail
respiratoire.
 Le réentrainement à l’effort
Le réentrainement à l’effort est une réadaptation du patient à l’effort physique, avec
des techniques proches de l’entrainement sportif (selon le niveau) dans le but
d’augmenter les capacités aérobies essentiellement. Il peut se pratiquer sur tapis
roulant, vélo, rameur…
o
L’éducation thérapeutique comprenant :
 Les contentions lombaires (HAS, rapport de 2005)
Elles consistent à immobiliser, de façon permanente ou intermittente, le segment
lombaire. On distingue les contentions fixes et amovibles.
 Le repos (Le Petit Robert)
Etat de se reposer. Etre inactif, avoir de l’inertie.
 L’école du dos (Heymans et al. 2004)
Les écoles du dos sont définies comme consistant à un programme éducationnel et
acquisition de compétences, incluant exercices et leçons, seul ou en groupes,
administrés par un kinésithérapeute ou un médecin.
 La proprioception (HAS, rapport de 2005)
Aussi appelés exercices de reprogrammation sensori-motrice (ou neuro-motrice) ou
exercices d’ajustement proprioceptif lombo-pelvien. Le principe est de solliciter, par
des stimulations extérieures, la musculature lombo-pelvienne de façon à développer
les automatismes d’activité réflexe posturale. Dans un premier temps on cherche à
développer la perception et la maîtrise du positionnement lombo-pelvien, puis, dans
un deuxième temps, on rééduque les propriétés d’anticipation de la contraction
11
musculaire, principalement à travers les réactions d’équilibration. Plus qu’à la force et
à l’endurance ces exercices font appel aux propriétés de vigilance et d’ajustement
multidirectionnel de la musculature.
 les gestes de préservation du rachis (HAS, rapport de 2005)
Le principe repose sur la perception de la position intermédiaire lombaire (entre
cyphose et lordose extrême) puis sur sa maîtrise avec apprentissage de la contraction
synergique des muscles antérieurs (abdominaux) et postérieurs (paravertébraux) pour
« immobiliser volontairement » le segment lombaire dans un véritable corset
musculaire. C’est la technique appelée « Verrouillage lombaire » (91,92) qui sert de
base à l’apprentissage des manutentions de charges dans le cadre de la prévention des
lombalgies en milieu professionnel.
 Pluridisciplinarité
Qui concerne plusieurs disciplines ou domaines de recherche. Ici, plusieurs
professions de santé.
A noter que cette liste de traitements kinésithérapiques pour la lombalgie commune
chronique se voulait exhaustive. Si toutefois, tel n’avait pas le cas et qu’un
professionnel de santé utilisait une technique qui n’avait pas été mentionné, il avait la
possibilité de la rajouter dans la case « autre ».
2 masseurs-kinésithérapeutes ont complété l’item « autre » dans la catégorie de l’éducation
thérapeutique :
 La première est une femme, travaillant en secteur libéral et ayant obtenu son diplôme il y
a moins de 10 ans. Dans la case « autre », elle a noté « RFR », abréviation signifiant
Rééducation Fonctionnelle du Rachis. Elle a coché pour cet item un niveau de preuve fort.
 RFR (lombalgie.fr)
Les programmes de restauration fonctionnelle du rachis ont pour vocation d'éviter
qu'une lombalgie installée depuis plusieurs mois voire plusieurs années ne se
transforme en un handicap par immobilisation du dos et perte d'activité. Ils visent à
retrouver la mobilité du dos pour permettre une activité quasi normale.
12
Ils sont destinés aux patients qui sont en train de transformer une lombalgie commune
en handicap plus ou moins définitif. Ce sont des programmes énergiques qui visent à
les sortir d'une impasse.
Ils agissent sur l'ensemble des mécanismes qui sinon entraînent vers l'invalidité :
-déconditionnement physique,
-facteurs psychosociaux individuels ou relatifs au milieu de travail,
-facteurs socio-économiques.
Ils sont réalisés dans le cadre d'un service ou d'un centre de rééducation fonctionnelle.
 Le second est un homme, travaillant également en secteur libéral et ayant obtenu son diplôme
il y a moins de 10 ans. Dans la case « autre », il a noté « MASSENERT » et a coché pour
cette technique un niveau de preuve élevé. Aujourd’hui, au regard de la littérature, je n’ai pas
d’informations sur la méthode dite de « Massenert » et je ne pourrai donc pas en expliquer le
contenu.
Les masseurs-kinésithérapeutes avaient le choix entre les items forte, modérée, faible ou nulle
pour qualifier le degré de validité qu’ils attribuaient à l’une ou l’autre technique ou concept.
Ils avaient également le choix de cocher « ne sais pas » si toutefois ils ignoraient la réponse.
C-ANALYSE ET RESULTATS
31 masseurs-kinésithérapeutes ont répondu à ce questionnaire.
Ils se composent de
 17 hommes
 14 femmes
Parmi ces 31 professionnels se trouvent :
 22 travailleurs libéraux
 9 travailleurs salariés
 17 masseurs-kinésithérapeutes ayant obtenu leur diplôme il y a
moins de 10 ans
13
 14 masseurs-kinésithérapeutes ayant obtenu leur diplôme il y a
plus de 10 ans
Dans le questionnaire distribué aux masseurs-kinésithérapeutes, des informations préalables
avaient été demandées concernant le sexe, l’année d’obtention du diplôme d’état et le statut
professionnel. Une analyse sera effectuée pour connaître ce que connaissent les masseurskinésithérapeutes sur ce sujet en règle générale, puis cette classification nous servira afin de
réaliser une étude comparative selon le profil des professionnels.
-
Une première partie portera sur la connaissance des kinésithérapeutes en général
-
Une deuxième partie portera sur la différence hommes/femmes
-
Une troisième partie sera en fonction des différentes années d’obtention du diplôme
(moins de 10 ans, plus de 10 ans)
-
Une quatrième partie portera sur le statut professionnel : libéral ou salarié.
Afin d’analyser les résultats dans chaque partie, la classification utilisée dans le questionnaire
restera la même, à savoir
1) Les recommandations de l’HAS
2) Les techniques passives
3) Les techniques actives
4) La physiothérapie
5) Les concepts
6) L’éducation thérapeutique
1) Les recommandations de l’HAS
 L’HAS recommande pour la prise en charge de la lombalgie chronique (HAS, rapport
de 2005) :
-
Des exercices thérapeutiques (étirements, renforcement musculaire, mobilisations,
exercices généraux) afin de lutter contre l’immobilité, avoir un retour rapide et
progressif à l’activité et une participation active du patient à son propre traitement
-
Massage (pas recommandé mais conseillé)
14
Pour l’analyse de ces résultats, si une majorité des recommandations a été citée, la
connaissance des recommandations de l’HAS sera validée. En revanche, si un trop
grand nombre de réponses erronées ont été données ou une absence de réponse, cet
item ne sera pas validé.
 Pour une analyse globale, 31 Masseurs-kinésithérapeutes ont donné leur avis
sur les recommandations de la haute autorité de santé. 9 ont été considérés
comme ayant donné de bonnes réponses, et donc connaissant les
recommandations de l’HAS. Il ressort alors que 71 % des masseurskinésithérapeutes interrogés ne les connaissent pas.
 Pour l’analyse comparative, une différence flagrante concerne la différence
Homme/Femme. En effet, seulement 12% des hommes interrogés avaient
connaissance des recommandations de l’HAS contre 50% des femmes
interrogées.
100%
80%
oui
60%
non
40%
20%
0%
hommes
femmes
Différences Homme/Femme sur la connaissance des
recommandations de l’HAS
 De la même manière, la différence de statut professionnel entre les masseurskinésithérapeutes libéraux et salariés montrent une inégalité. Seulement 18%
des travailleurs libéraux connaissent les recommandations alors que les salariés
sont 55% à les connaître.
 Enfin, une dernière différence notable s’établit selon le nombre d’années
d’exercice professionnel. Les thérapeutes ayant moins de 10 ans de
15
 d’ancienneté professionnelle sont 65% à ignorer les recommandations de
l’HAS alors que ceux ayant plus de 10 ans d’exercice professionnel sont 79%.
2) Les techniques passives
Les techniques passives comme citées précédemment comprennent le massage, les
étirements passifs et les tractions ayant des niveaux de preuve élevés, les mobilisations et
manipulations, regroupées dans la revue de littérature par le terme « manipulations
vertébrales » et ayant un niveau de preuve faible.
 Pour l’analyse globale, les résultats sont assez hétérogènes.
 Concernant les mobilisations, 30 masseurs-kinésithérapeutes (MK) ont donné des
réponses valides. Le profil de la personne n’ayant pas donné de réponses
comptabilisables est un homme, salarié, ayant obtenu son diplôme il y a moins de
10 ans. 54% des MK pensent que le niveau de preuve est fort, et 40% pensent qu’il
est modéré alors que celui-ci est faible.
 Concernant les étirements passifs, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. 65% des MK ont donné la bonne réponse, et 29% ont
donné une réponse proche.
 Concernant le massage, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. Les avis sont très partagés. La place du massage dans la
rééducation du patient lombalgique est partagée.
kinés
40%
30%
20%
10%
0%
kinés
16
Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité du massage
dans le traitement de la lombalgie commune chronique
 Concernant les « manipulations », 30 masseurs-kinésithérapeutes ont donné des
réponses valides. Le profil de la personne n’ayant pas donné de réponses
comptabilisables est un homme, libéral, ayant obtenu son diplôme il y a moins de
10 ans. Environ la moitié des praticiens (47%) pensent que les « manipulations »
ont un niveau de preuve modéré et 30% pensent qu’il est faible.
 Concernant les tractions, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. Au même titre que le massage, les réponses sont très hétérogènes
sans qu’il y ait réellement de tendance qui puisse être dégagée. A noter toutefois
que personne n’a coché la bonne réponse.
 Pour l’analyse comparative :
 Concernant les mobilisations et les étirements passifs, aucune différence notable
homme/femme, libéraux/salariés ou plus ou moins 10 ans de diplôme ne peut être
dégagée. Les graphiques suivent les mêmes tendances que l’analyse globale.
 En revanche, concernant le massage des différences ont pu être établies notamment
pour les couples homme/femme et libéraux/salariés. Il n’y a pas de différence
notable selon l’année d’obtention du diplôme.
o Pour les différences homme/femme, les femmes sont plus nombreuses à penser
que le massage a une validité faible (50% d’entre elles) alors que les hommes
sont plus nombreux à penser que le massage a un niveau de preuve fort ou
modéré (respectivement 35% et 41% d’entre eux).
50%
forte
40%
modérée
30%
faible
20%
nulle
10%
ne sais pas
0%
hommes
femmes
17
Différence homme/femme sur la validité du massage
o De même, pour les différences libéraux/salariés, un grand nombre de libéraux
pensent que le massage a un niveau de preuve modéré (40%) alors qu’un plus
grand nombre de salariés pensent qu’il est nul. (23%)
 Concernant les manipulations, les quelques différences homme/femme et
libéraux/salariés n’ont pas grand intérêt. En revanche, concernant la différence en
lien avec l’ année d’obtention du diplôme, une nette différence se profile. 64% des
kinésithérapeutes interrogés ayant plus de 10 ans d’exercice professionnel à leur
actif pensent que les manipulations ont un niveau de preuve modéré contre
seulement 31% chez les moins de 10 ans.
 Enfin, concernant les tractions, il n’y a aucune différence notable sur le sexe.
o En revanche, concernant la différence entre les libéraux et les salariés, l’étude
montre que les libéraux ont des avis très partagés sur la question alors que les
salariés sont une majorité (55%) à croire à tort que les tractions ont un niveau
de preuve nul.
3) Les techniques actives
Les techniques actives comprennent le renforcement musculaire et les étirements
actifs ayant tous deux des niveaux de preuve élevés concernant leur efficacité.
 Pour l’analyse globale :
 Concernant le renforcement musculaire, un seul masseur-kinésithérapeute n’a pas
donné de réponse comptabilisable. Son profil est un homme libéral ayant obtenu
son diplôme il y a plus de 10 ans. L’utilité du renforcement musculaire pour traiter
la lombalgie commune chronique semble être connue par les professionnels de
santé car 73% d’entre eux pensent que le niveau de validité est élevé.
18
kinés
80%
60%
40%
20%
0%
kinés
Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité du
renforcement musculaire dans le traitement de la lombalgie commune chronique
 Concernant les étirements actifs, tous les professionnels ont donné des réponses
valides. Les résultats sont moins tranchés que pour le renforcement musculaire
mais les réponses données restent correctes car 55% pensent que le niveau de
preuve est élevé et 35% pensent qu’il est modéré.
 Pour l’analyse comparative :
 Concernant le renforcement musculaire, il n’y a aucune différence notable entre les
groupes de comparaison. Tous les résultats suivent la tendance générale, à savoir
une forte proportion de kinésithérapeutes qui pensent, à juste titre que le
renforcement musculaire a un niveau de preuve élevé.
 Concernant les étirements actifs, même constat que précédemment, pas de
différence notable entre les groupes et les résultats suivent la tendance générale.
4) La physiothérapie
Les techniques de physiothérapie comprennent la relaxation ayant un niveau de
preuve élevé et qui est efficace, le TENS, le laser, l’acupuncture, la
thermothérapie, la cryothérapie ayant des niveaux de preuve faible mais qui
sembleraient avoir un effet bénéfique, et les ultrasons ayant également un niveau
de preuve faible mais qui semblerait inefficace.
 Pour l’analyse globale :
 Concernant le TENS, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. Une majorité de kinésithérapeutes (52%) pensent que le niveau
19
de preuve est modéré. Cela montre que les MK, émettent des doutes sur
l’utilisation de courants électriques, notamment pour lutter contre la douleur.
 Concernant les ultrasons, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. La majorité des personne interrogées pensent, et à juste titre, que
les ultrasons ont un niveau de preuve faible.
kinés
60%
40%
20%
0%
kinés
Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité des ultrasons
dans le traitement de la lombalgie commune chronique
 Concernant le laser de faible intensité, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. 61% des professionnels pensent que le niveau de
preuve est nul.
 Concernant l’acupuncture, seule une personne n’a pas donné de réponses
comptabilisables. Son profil est un homme, libéral, ayant obtenu son diplôme il y a
plus de 10 ans. Même constat que pour le laser, 2/3 des kinésithérapeutes
interrogés pensent que celui-ci a un niveau de preuve nul.
 Concernant l’utilisation des packs chauds, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. Les résultats sont très hétérogènes, 35% pensent que le
niveau de preuve est élevé, 23% pensent qu’il est modéré et 26% ont raison en
pensant qu’il est faible.
 Concernant l’utilisation des packs froids, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. Les résultats sont cette fois-ci également hétérogènes
avec quand même une tendance pour des niveaux de preuve faible ou nul.
 Enfin, concernant la relaxation, 3 masseurs- kinésithérapeutes ont donné des
réponses qui n’étaient pas comptabilisables. Parmi ces profils, nous retrouvons une
femme salariée ayant obtenu son diplôme il y a plus de 10 ans, un homme libéral
ayant obtenu son diplôme il y a moins de 10 ans et un homme libéral ayant obtenu
20
son diplôme il y a plus de 10 ans. Les résultats sont une fois de plus hétérogènes,
avec seulement 11% des thérapeutes qui pensent que le niveau de preuve est élevé.
 Pour l’analyse comparative :
 Concernant le TENS, les ultrasons, le laser, l’acupuncture et la relaxation, aucune
différence ne peut être mise en avant. Les tendances des différentes groupes se
ressemblent et suivent les mêmes tracés que les résultats de l’étude en globale.
 Concernant les packs chauds, même tendance que pour l’analyse générale pour la
thermothérapie, à savoir des résultats très hétérogènes. Néanmoins, il semblerait
que les femmes utiliseraient plus la chaleur pour traiter la lombalgie commune
chronique que les hommes. 29% des hommes pensent que le niveau de preuve est
élevé contre 42% des femmes, et 41% des hommes pensent que le niveau de
preuve est faible alors qu’il n’y a que 8% des femmes qui le pensent.
50%
forte
40%
modérée
30%
faible
20%
nulle
10%
ne sais pas
0%
hommes
femmes
Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité des packs
chauds dans le traitement de la lombalgie commune chronique
De plus, il semblerait que les professionnels ayant obtenu leur diplôme il y a
moins de 10 ans utilisent plus la thermothérapie (42% contre 29%)
 Concernant les packs froids, une différence flagrante concerne la comparaison
entre travailleurs libéraux et travailleurs salariés. En effet, seulement 5% des
libéraux pensent (à tort) que les packs froids ont une validité forte, alors qu’ils sont
1/3 en institution.
5) Les concepts
Comme cités précédemment, les différentes concepts sont la méthode McKenzie
qui a un niveau de preuve faible, la méthode Sohier, la méthode Van Gunsteren et
21
la méthode Mézières qui ont tous trois des niveaux de preuve nuls, et le
réentrainement à l’effort qui a un niveau de preuve élevé.
 Pour l’analyse globale :
 Concernant la méthode McKenzie, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. Les résultats donnent pour réponses majoritaires un
niveau de preuve modéré (42%) et une méconnaissance de ce paramètre à 32%.
 Concernant la méthode Sohier, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. Les résultats sont hétérogènes avec 35% en faveur d’un niveau
de preuve modéré et 35% en faveur d’un niveau de preuve faible.
 Concernant la méthode Van Gunsteren, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. Il s’avère que beaucoup de kinésithérapeutes avouent
ne pas avoir connaissance de son niveau de preuve. La réponse « ne sais pas » a été
coché à 71%
kinés
100%
50%
0%
kinés
Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité de la méthode
Van Gunsteren dans le traitement de la lombalgie commune chronique
 Concernant la méthode Mézières, tous les kinésithérapeutes ont donné des
réponses comptabilisables. Les résultats sont à nouveau très hétérogènes : 29% des
masseurs-kinésithérapeutes pensent que le niveau de preuve est fort, 35% pensent
qu’il est modéré et 20% ne savent pas.
 Enfin, la notion de réentrainement à l’effort semble être acquise auprès des
professionnels car 68% d’entre eux pensent à juste titre que le niveau de preuve est
élevé. Tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables.
 Pour l’analyse comparative :
22
 Concernant l’ensemble des concepts énumérés, l’ensemble de ceux-ci suivent les
tendances globales respectives et aucune conclusion ne peut être tirée de l’analyse
comparative des différents groupes.
6) L’éducation thérapeutique
L’éducation thérapeutique comprend les concepts de l’approche pluridisciplinaire,
le port d’un corset et le repos qui ont des niveaux de preuve élevés, le premier
ayant montré son efficacité et les deux autres ayant prouvé leur inefficacité, l’école
du dos ayant un niveau de preuve modéré, la proprioception et les gestes de
préservation du rachis ayant des niveaux de preuve faibles.
 Pour l’analyse globale :
 Concernant le port du corset, 2 masseurs-kinésithérapeutes n’ont pas donné de
réponses valides. Leurs profils sont une femme salariée ayant obtenu son diplôme
il y a plus de 10 ans et un homme libéral ayant obtenu son diplôme il ya plus de 10
ans. Même s’il a fait la preuve de son inefficacité, les réponses données par les
professionnels restent très hétérogènes avec même une majorité (34%) qui pensent
que le niveau de preuve est faible.
 Concernant le repos, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. Même constat que pour le corset, cette technique a fait la preuve
de son inefficacité mais les réponses restent très hétérogènes avec également une
majorité (32%) qui pensent que le niveau de preuve est faible.
 Concernant l’école du dos, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. 45% des MK pensent que cette technique a un niveau de preuve
élevé et 42% pensent qu’il est modéré. Les professionnels ont donc une bonne idée
de la validité des écoles du dos.
kinés
60%
40%
20%
0%
kinés
23
Analyse globale de la connaissance des kinésithérapeutes sur la validité des écoles du
dos dans le traitement de la lombalgie commune chronique
 Concernant la proprioception, tous les kinésithérapeutes ont donné des réponses
comptabilisables. 52% des personnes interrogées pensent que le niveau de preuve
est faible et 39% pensent qu’il est modéré.
 Il en va de même concernant les gestes de préservation du rachis, tous les
kinésithérapeutes ont donné des réponses comptabilisables. 68% pensent que le
niveau de preuve est fort et 29% pensent qu’il est modéré.
 Enfin, concernant l’approche pluridisciplinaire, deux masseurs-kinésithérapeutes
n’ont pas donné de réponses comptabilisables. Leurs profils sont deux hommes
salariés ayant obtenu leur diplôme il y a plus de 10 ans. Les professionnels sont
72% à penser à juste titre que le niveau de preuve est élevé.
 Pour l’analyse comparative :
 Concernant le port du corset, le repos, les gestes de préservation du rachis et la
pluridisciplinarité, aucune tendance ne peut-être dégagée de l’analyse comparative
et les résultats suivent la tendance générale, pour chaque technique respectivement.
 Concernant l’école du dos, les tendances restent les mêmes avec une majorité qui
pensent que le niveau de preuve est soit fort, soit modéré, mais la différence réside
dans le fait que pour les libéraux, 54% pensent que la validité est forte et 36%
pensent qu’elle est modérée, alors qu’il n’ y a que 22% des salariés qui pensent
qu’elle est forte contre 56 % qui pensent qu’elle est modérée.
 Enfin, concernant la proprioception, la différence réside dans la catégorie
libéraux/salariés : les libéraux sont autant à penser que la validité est forte ou
modérée (45% chacun), alors que les salariés sont 2/3 à penser qu’elle est forte
contre seulement 22% pour une validité modérée.
80%
forte
60%
modérée
40%
faible
20%
nulle
0%
libéraux
salariés
ne sais pas
24
Analyse comparative entre libéraux et salariés de la connaissance des
kinésithérapeutes sur la validité de la proprioception dans le traitement de la lombalgie
commune chronique
D-DISCUSSION
 Les biais
 Liés au questionnaire
 Avant sa diffusion, ce questionnaire a été soumis à 4 étudiants de troisième année de
l’école de kinésithérapie de Rennes afin de savoir si celui-ci était clair,
compréhensible, rapide à compléter ou pour permettre de trouver un problème de
fond. Aucune remarque n’a été formulée et le questionnaire n’a pas été modifié.
 Le choix, pour la majeure partie du questionnaire, a été de formuler des questions
fermées, et plus précisément des questions à éventails, plus faciles à interpréter et à
quantifier, avec néanmoins la possibilité aux kinésithérapeutes de s’exprimer avec les
cases « ne sais pas » et « autre ». Les questions ont été formulées de manières simples,
utilisant du vocabulaire compréhensible, sans double négation.

Liés à la diffusion
 Le questionnaire a été distribué aux masseurs-kinésithérapeutes par la méthode du
porte-à-porte pour les 22 kinésithérapeutes libéraux. Le choix des cabinets s’est fait
totalement au hasard dans des quartiers différents. Je ne connaissais ni le sexe, ni l’âge
des professionnels que j’allais rencontrer. Ainsi, la distribution s’est faite de manière
aléatoire. Concernant le centre de rééducation, celui a été choisi car il dispose d’une
unité pour les lombalgiques chroniques.
 Biais de l’étude :

Liés au questionnaire
 Au début du questionnaire a été demandé aux masseurs-kinésithérapeutes leur sexe,
leur statut ainsi que leur année d’obtention du diplôme d’état. Si ce questionnaire était
à refaire, ces informations leur seraient demandées à la fin du questionnaire afin de
limiter l’ennui et la sensation que le profil intéresse plus que les réponses.
25
 L’effet de « halo » n’a pas pu être évité. Ici 5 questions de même forme ont été posées
à la suite, ce qui induit que les répondants ont tendance à cocher la même réponse.
 L’échelle proposée pour répondre au questionnaire est une échelle d’attitude, où le
sujet peut se positionner sur un continuum. Il aurait été possible de coter les réponses
avec des points, par exemple forte/3, modérée/2, faible/1, nul/0, et ainsi de calculer
une moyenne pour voir à quelle distance de la valeur de référence l’ensemble des
masseurs-kinésithérapeutes se trouvaient. Cette technique n’a pas été utilisée ici où
j’ai préféré utiliser des pourcentages, à mon sens plus compréhensibles.
 L’année d’obtention du diplôme ne reflète peut-être pas l’âge des kinésithérapeutes.
Lors du questionnaire, une question concernant leur âge aurait pu être une information
supplémentaire pouvant alimenter l’analyse comparative.

Liés à la diffusion
 Les kinésithérapeutes interrogés ne sont originaires que du département de l’Ille-etVilaine ou du Pas-de-Calais, ceux-ci n’étant pas forcément représentatifs de
l’ensemble des masseurs-kinésithérapeutes Français. Pour diminuer ce biais, il aurait
fallu étendre la diffusion de ce questionnaire à plus de départements français.

Liés à l’échantillon
 Cette étude a été réalisée avec la participation de 31 masseurs-kinésithérapeutes. Le
nombre limite que je m’étais fixé était de 30. Ce nombre s’avérait assez faible pour
pouvoir à mon échelle analyser les résultats, et assez grand pour qu’il soit le plus
possible un échantillon représentatif de l’ensemble des professionnels exerçant en
France. Néanmoins, j’ai conscience que les résultats indiqués dans ce TEFE ne
sauraient refléter la tendance générale et ne reflètent que les résultats de mon
échantillon de 31 masseurs-kinésithérapeutes. Le nombre de masseurskinésithérapeutes en activité en France aujourd’hui est de plus de 70 000. Il est alors
fort probable que si l’ensemble des kinés avaient été soumis à ce questionnaire, les
résultats auraient été différents. Néanmoins, le mode de transmission du questionnaire
étant complètement aléatoire, j’ai pu extrapoler à l’ensemble des kinésithérapeutes et
ainsi attribuer l’ensemble de mes résultats à la population générale.
 Un autre biais réside dans le fait que les kinésithérapeutes n’ont peut-être pas répondu
seuls à ce questionnaire. En effet, quelques jours séparés ma venue pour distribuer le
questionnaire et le jour où je venais le récupérer. Ainsi, il est possible que certains
d’entre eux aient fait des recherches afin de pouvoir répondre au mieux à ce qu’il leur
26
était posé, ou que certains professionnels aient discuté entre eux notamment dans le
centre de rééducation ou dans les cabinets libéraux regroupant plusieurs thérapeutes.

Liés à l’interprétation
 En effet, comme cité prédécedemment, la plupart des questions sont des questions
fermées facilement interprétables. Néanmoins, concernant les recommandations de
l’HAS, la question était ouverte et l’interprétation des réponses s’est faite de façon
plus ou moins subjective, car il a fallu classer les candidats en deux catégories : ceux
qui les connaissaient et ceux qui ne les connaissaient pas. Il n’y a pas eu de problèmes
concernant ceux ayant donné l’intégralité des recommandations ou ceux n’ayant rien
noté. La subjectivité réside dans les réponses ayant combiné des réponses justes et des
réponses erronées, ou une liste non exhaustive de celles-ci.
 Concernant la norme de 10 ans d’obtention du diplôme d’état, celle-ci a été prise de
façon subjective, sans fondements. Les valeurs auraient peut-être été différentes si la
différence s’était faite avec un autre comparateur tel que 5 ans par exemple.

Autres biais
 Les études utilisées pour ce travail sont majoritairement des revues Cochrane avec de
forts niveaux de preuve, mais quelques unes sont des études de moins bonne qualité et
représentent donc un biais pour mon travail.
 Je pense également que certaines réponses ne reflètent pas la croyance des
kinésithérapeutes. En effet, au vu de certains résultats, je pense que les personnes
interrogées ont confondu « validité » et « efficacité ».
 En France l’acupuncture en tant que telle est réservée aux personnes détentrices d’un
diplôme de médecine. Les masseurs-kinésithérapeutes ne sont donc pas habilités à
l’appliquer. Néanmoins, de nombreuses techniques (sans piqûres, et donc légalement
autorisées) sont répandues et par abus de langage appelées « acupuncture ». Par soucis
de simplification, j’ai gardé cette dénomination. De plus, la revue de littérature à ce
sujet ne s’applique qu’à l’acupuncture en tant que telle.
 Analyse des résultats globaux :
 Concernant les recommandations de l’HAS, ce travail a montré que plus de 70% des
masseurs-kinésithérapeutes ignorent ces recommandations. Comme cités au début, la
lombalgie commune chronique est un syndrome très fréquent auquel les
kinésithérapeutes sont confrontés tous les jours, avec de lourdes conséquences si la
prise en charge n’est pas optimale pour les patients eux-mêmes et pour la société.
Dans notre profession, l’HAS reste la référence, et les recommandations suivent ce qui
27
a été montré lors de l’analyse des études. Ce pourcentage est beaucoup trop élevé
pour une pathologie aussi importante.
On peut émettre plusieurs hypothèses quant à cette donnée. Ceci n’est pas dû au fait de
l’inaccessibilité à cette information car le site internet de l’HAS est totalement gratuit
et accessible à tous. Peut-être que les thérapeutes ne jugent pas nécessaire de
s’informer à ce sujet car les thérapies qu’ils proposent à leur patientèle lombalgique
semble fonctionner. En effet, si par évolution naturelle de la maladie ou par effet
placebo le sujet semble aller mieux, le thérapeute pensera que la technique utilisée
fonctionne et il continuera de l’appliquer. De plus, les patients revenant consulter chez
ce même MK sont ceux qui semblent aller mieux et donc satisfaits de la thérapie, qui
ne manqueront pas de le lui faire remarquer. Les patients chez qui cette technique n’a
pas eu d’effets ne reviendront certainement pas et le praticien n’aura pas d’opinions
défavorables sur les effets de sa technique. Une autre hypothèse peut-être le manque
de temps ou le manque de sensibilisation à l’importance que revêt l’HAS aujourd’hui.
 L’analyse des différentes techniques relatives aux techniques employées est assez
contradictoire avec la méconnaissance des recommandations de l’ HAS. En effet,
concernant les étirements (qu’ils soient passifs ou actifs), le renforcement musculaire,
le réentrainement à l’effort, l’approche pluridisciplinaire et les écoles du dos, c’est-àdire les dites recommandations, les masseurs-kinésithérapeutes semblent savoir que
ces techniques ont de forts niveaux de preuve. Ainsi, les professionnels ont une bonne
connaissance des principales techniques de rééducations recommandées qui ont été
validées. Ceci peut s’expliquer par l’expérience clinique des praticiens, qui analysent
les techniques qui semblent fonctionner et celles qui ne démontrent pas leurs effets
bénéfiques. L’intérêt de l’EBP (Evidence Base Practise ) prend ici tout son sens.
 Cependant, concernant le reste des techniques, à savoir les mobilisations et les
manipulations, les tractions, le massage, la physiothérapie en général, les différents
concepts ainsi que la plupart des techniques d’éducation thérapeutique, en somme la
plupart des techniques qui n’ont pas encore fait leurs preuves, les avis des
kinésithérapeutes divergent. On se rend compte qu’ils n’ont pas réellement conscience
de la validité de telle ou telle technique.
 Toutefois, on peut remarquer que pour le TENS et les packs chauds, les réponses sont
très hétérogènes et elles montrent l’incertitude des thérapeutes quant à la validité de
cette technique. Je pense que ceci peut s’expliquer par le fait que le TENS et la
thermothérapie sont beaucoup utilisés notamment pour la réduction de la douleur, sans
28
pour autant que les kinésithérapeutes aient la certitude de leur efficacité. Je pense que
les croyances et les idées reçues à ce sujet persistent et se transmettent.
 Concernant maintenant la relaxation, l’acupuncture et le laser, une majorité de
thérapeutes ont coché la case « ne sais pas » pour ces 3 items. Ceci peut s’expliquer
par le fait que ces techniques ne doivent pas être beaucoup utilisées en séance d’où le
désintéressement des praticiens à leur sujet.
 Analyse des résultats comparatifs
 Enfin, concernant l’analyse comparative, il y a cette fois-ci encore contradiction. En
effet, des différences flagrantes existent entre hommes/femmes, libéraux/salariés, et
moins de 10 ans de diplôme/plus de 10 ans de diplôme concernant les
recommandations de l’HAS. Les résultats montrent que les femmes sont beaucoup
plus nombreuses à les connaître que les hommes, de même que pour les salariés et les
« jeunes » diplômés. Les femmes seraient-elles plus consciencieuses ? Concernant la
différence entre « jeunes » et « moins jeunes » diplômés, la différence peut résider
dans le fait que la nouvelle génération de kinésithérapeutes semble plus sensibiliser
aux différentes recommandations. Concernant, les libéraux et salariés, je n’explique
pas cette différence à part peut-être un facteur temps. Mais la contradiction réside dans
le fait que prises séparément, les différentes techniques, à quelques exceptions près,
montrent très peu de différences parmi ces trois catégories de personnes. Je n’explique
pas le fait de cette différence.
 Trois autres différences significatives sont les femmes qui appliquent beaucoup plus la
thermothérapie que les hommes, de même que les jeunes salariés plutôt que les
« moins jeunes », et pour finir les salariés qui appliquent beaucoup plus la
cryothérapie que les libéraux. Ces différences résident peut-être dans le faible nombre
de participants à cette étude.
 Une remarque doit être faite sur le nombre élevé de techniques ayant des niveaux de
preuve faibles ou nuls comparés aux techniques ayant des niveaux de preuve forts ou
modérés. Le manque de recherche dans le domaine dans la Masso-Kinésithérapie
constitue un frein à notre profession, ne nous permettant pas d’agir de façon optimale
avec l’assurance de techniques fiables et validées pour traiter la lombalgie commune
chronique.
 Pistes de recherches et de réflexions
29
Afin d’approfondir l’analyse de mes résultats, j’ai sollicité l’avis de M.P, ayant réalisé de
nombreux travaux sur la lombalgie commune chronique. Il ressort de cet entretien, concernant
le manque d’informations concernant les recommandations de l’HAS par exemple, que ce
déficit est lié à des coutumes dans la profession qui consistent à aller chercher l’information
directement chez un expert et non dans la littérature, l’avis de l’expert étant le niveau de
preuve le plus faible qu’il existe.
De plus, la transmission des connaissances et de la sensibilisation à l’information est peut-être
l’un des facteurs à cela. En effet, la transmission d’une idée reçue, sans remise en question, et
enseignée comme telle, sera de nouveau acquise, appliquée, et peut-être même à nouveau
enseignée formant un cercle vicieux. Il serait bon de connaître les sources d’informations des
masseurs-kinésithérapeutes pour avoir une vision de leur moyen d’information et de leur
qualité. Il serait également judicieux d’aller questionner des élèves de 3eme année de massokinésithérapie pour savoir si le manque d’informations n’est pas dû à la formation initiale et si
la sensibilisation à la recherche d’informations dans la littérature y est prodiguée comme à
celle de Rennes.
 Apport de ce travail dans ma future vie professionnelle
Ce travail m’a permis, en plus de la sensibilisation de l’équipe pédagogique de notre école, à
apprendre à aller chercher l’information dans la littérature et à y rechercher et sélectionner des
études de bonne qualité auxquelles je peux me fier. Cela m’a également permis et me
permettra d’avoir un regard critique sur les études que je lirai.
De plus, d’un point de vue clinique, ce travail m’a permis d’avoir un bagage scientifique
fiable afin de mettre en place une rééducation efficace pour les lombalgiques chroniques. Cela
est très important pour moi qui me destine à un travail libéral vu le nombre élevé de patients
qui viennent consulter pour ce motif.
CONCLUSION
Ce travail avait pour but de faire un état des lieux de la validité des techniques
employées par les masseurs-kinésithérapeutes pour traiter la lombalgie commune chronique,
puis de connaître ce qu’en savaient les professionnels, et plus en détail savoir s’il y avait des
différences notables entre les différentes catégories de personnes interrogées. Il ressort que
peu de professionnels connaissent les recommandations de l’HAS, avec une prédominance
pour les hommes, les libéraux et les kinésithérapeutes ayant obtenu leur diplôme il y a plus de
30
10 ans. Néanmoins, concernant les techniques validées, les kinésithérapeutes voient juste en
général et savent quelles techniques utiliser. Cependant, concernant les techniques qui n’ont
pas fait leur preuve, les réponses données restent très hétérogènes et ces données semblent
être floues dans l’esprit des professionnels.
Une campagne d’information des kinésithérapeutes sur l’efficacité et la validité des
technique pour soigner ce syndrome, ou de sensibilisation à la recherche d’étude dans la
littérature serait bénéfique à tout point de vue, tant pour les professionnels, que pour les
patients, que pour la société. Il serait également bon d’inciter les MK à participer à des
formations continues. Le DPC (développement professionnel continu) devrait pallier ce
problème car une formation sera obligatoire une fois par an pour tous les professionnels de
santé. (HAS, rapport sur le DPC, décembre 2012)
La lombalgie commune chronique reste un syndrome bio-psycho-social difficile à
traiter. Les MK devraient plus s’appuyer sur l’Evidence Based Practice (EBP). Le but de
l’EBP est de prendre la meilleure décision de traitement possible en regard de l’expérience
clinique du thérapeute, les informations scientifiques et les aspirations du patient. (Régnaux et
al. 2009). Cette technique permet à la fois d’améliorer la prise en charge des patients, de les
rendre actifs dans leur rééducation, d’avoir leur consentement mais aussi et surtout de
confronter la pratique aux preuves scientifiques. Comme cité précédemment, la lombalgie
commune chronique n’est pas une maladie mais un syndrome bio-psycho-social. Or,
beaucoup de MK dans leur exercice, tout comme l’ensemble de ce travail, s’appuie
majoritairement sur le syndrome biomédical, à savoir un dysfonctionnement anatomique.
Mais la prise en charge d’un patient ne peut pas occulter les répercussions psychologiques que
la lombalgie procure (cause ou conséquence) ni le fait que le patient vit dans un
environnement social avec lequel il interagit (une fois encore cela peut être une cause ou une
conséquence de la lombalgie chronique). Dans ce sens, il faudrait un peu s’éloigner du
modèle biomédical et s’attarder plus sur le modèle psycho-social. (cerfasy.ch)
Enfin, la recherche en masso-kinésithérapie doit être améliorée de façon à lever le
doute sur les techniques qui ont fait dans ce travail l’objet de niveaux de preuve faibles ou
nuls notamment. Néanmoins, si certaines de ces techniques s’avèrent inefficaces aux regards
des études qui seront peut-être réalisées, et que l’effet s’apparente à un effet placebo sur le
patient, ce n’est pas parce que la technique ne marche pas qu’elle est inefficace !
31
BIBILOGRAPHIE
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ANNEXES
Annexe 1 : niveaux de preuve élevés
retentissement
générale, le bien-être et le
La douleur, l’amélioration
Critères évalués
à d’autres techniques.
Le massage réduirait la
Résultats
traitements.
bien-être comparativement associé à d’autres
douleur et améliorerait le
Les exercices ont le
Le massage est
Conclusion
Nombre d’études et
13 études avec 1596
socioprofessionnel
Ces exercices (aérobiques,
niveau de preuve le
Techniques
participants
Essentiellement la douleur,
renforcement musculaire
plus élevé des
Forte évidence pour la
L’approche
de patients
43 études avec 3907
la mobilité lombaire et le
et étirements) sont plus
techniques pour traiter
La douleur, la fonction, la
Massage
Gymnastique
patients
efficaces que d’autres
la lombalgie commune
bénéfique surtout s’il est
médicale
retour au travail.
traitements.
10 études avec 1964
pluridisciplinaire
chronique.
Approche
reprise de la fonction et
permettrait d’améliorer
qualité de vie et l’état
évidence modéree pour la
patients
général.
la fonction et la
30 études avec 3438
fonctionnelle et le retour
vie, l’incapacité
La douleur, la qualité de
de la douleur à court
efficaces sur la diminution
et relaxation seraient plus
thérapie comportementale
Principal résultat : La
la lombalgie commune
ont un impact avéré sur
(exercices…) et donc
traitements habituels
efficacité que les
Ils ont la même
réduction de la douleur.
réduction de la douleur.
pluridisciplinaire
Relaxation
patients
au travail.
terme.
chronique.
Techniques
Port d’un corset
Repos
Tractions
Critères évalués
Les résultats montrent que
Résultats
Le port d’un corset est
Conclusion
Nombre d’études et
Douleur, retour au travail
de patients
8 études avec 1361
lalombalgie commune
leport d’un corset ne serait inefficace pour traiter
pas plus utile qu’une
chronique.
l’incapacité fonctionnelle
absence de traitement
.Le repos au lit pour
patients
Non renseignés
Très peu de différences
pas utiles dans le
Les tractions ne sont
La douleur
Douleur, le retour au
entre les tractions et
Non renseigné
la lombalgie
commune est à
25 études avec 2206
travail, l’incapacité
traitement de
proscrire.
patients
d’autres traitements.
lalombalgie commune
fonctionnelle et l’état
général
chronique.
Annexe 2 : Niveaux de preuve modérés
Techniques
Ecole du dos
La douleur, les mesures
Critères évalués
modérée sur les 3 facteurs bénéficie donc d’une
C’est une efficacité
Résultats
L’école du dos
Conclusion
Nombre d’études et
19 études avec 3984
globales (amplitudes
évalués qui ressort de cette efficacité modérée.
de patients
participants
articulaires, étirements des
étude.
être menées pour
D’autres études doivent
muscles…) et le retour au
travail
confirmer la tendance
actuelle.
Annexe 3 : Niveaux de preuve faibles
Douleur, incapacité
Facteurs évalués
pas plus efficaces que des
Ces techniques ne seraient
Résultats
doivent être menées
D’autres études
Conclusion
Nombre d’études et
26 études avec 6070
fonctionnelle et
Techniques
Mobilisations/
patients
patients
4 études sur 55
fonctionnelle, état général,
Douleur, incapacité
général
amélioration de l’état
contradictoires.
différentes études sont
fonctionne pas.
Les résultats des
physiothérapie qui ne
fonctionnent) ou de la
exercices (qui
pour connaitre
doivent être menées
D’autres études
techniques.
l’efficacité de ces
pour connaitre
l’efficacité de cette
L’incapacité fonctionnelle,
Aucune différence entre le
Les ultrasons
technique.
1 étude avec 36
semblent inefficaces
satisfaction du patient.
reprise du travail et
de patients
Manipulations
TENS
Ultrasons
placebo et les ultrasons
pour traiter la
la douleur, l’extensibilité
musculaire, la qualité de
lombalgie chroniques
patients
vie ou le retour au travail.
mais d’autres études
doivent être menées.
Critères évalués
Il y aurait une tendance à
Résultats
être réalisées pour
D’autres études doivent
Conclusion
Nombre d’études et
La douleur, l’incapacité
l’amélioration de la
Techniques
9 études avec 1117
fonctionnelle et la
Des effets minimes sur la
être menées pour
D’autres études doivent
de patients
Packs
patients
douleur à court terme pour confirmer ou infirmer les
chaud/froid
satisfaction du patient
la thermothérapie mais pas résultats de celles-ci.
pour la cryothérapie. De
plus certaines études sont
La douleur, l’incapacité
douleur à court ont pu être
connaitre la réelle
contradictoires.
35 études avec 2861
fonctionnelle et le retour
observés
La douleur, l’incapacité
Les résultats sont très
être menées pour
D’autres études doivent
Acupuncture
patients.
au travail.
efficacité de
7 études avec 384
hétérogènes et les études
l’acupuncture.
Laser de faible
fonctionnelle, la
connaître l’efficacité du
patients
se contredisent.
Douleur, incapacité
réduirait la douleur à court
La méthode McKenzie
infirmer ou confirmer
être réalisées pour
D’autres études doivent
laser de faible intensité.
6 études (nombre de
fonctionnelle et retour au
terme mais les résultats
les résultats déjà
travail, et la qualité de vie.
satisfaction, le retour au
intensité
Mc Kenzie
patients inconnu)
travail.
sont insuffisants.
obtenus.
Douleur, incapacité
Facteurs évalués
a un effet sur les
L’éducation thérapeutique
Résultats
doivent être menées sur
D’autres études
Conclusion
Nombre d’études et
24 études (nombre de
fonctionnelle, retour au
Techniques
Education
patient non renseigné)
Amélioration de la
proprioception est
Une amélioration de la
terme n’ont pas pu
Les effets à long
de patients
thérapeutique
l’éducation
lombalgies aigues mais les l’efficacité de
résultats restent flous sur
thérapeutique sur la
travail, qualité de vie
la lombalgie chronique
1 étude avec 33
proprioception, la douleur
lombalgie chronique.
Exercices
patients
être mis en évidence
proprioceptifs
détectée.
et d’autres études
doivent être menées à
ce sujet.
Annexe 4 : Les niveaux de preuve nuls
Sohier, Van Gunsteren et Mézières
Ces concepts détiennent un niveau de preuve nul car aucune étude n’a pu être trouvée sur
l’efficacité de celle-ci dans la prise en charge des patients lombalgiques chroniques.
Annexe 5 : questionnaire remis aux masseurskinésithérapeutes
IFPEK Rennes
GUILLAUD Nicolas
Questionnaire
Etudiant en 3e année de masso-kinésithérapie à l’institut de formation de Rennes, je
réalise mon travail écrit de fin d’études sur les différents types de traitement de la lombalgie
commune chronique et leur validité.
La lombalgie commune chronique est un problème de santé majeur dans nos sociétés. 70% à
85% de la population fera l’expérience d’une lombalgie dans sa vie, ce qui représente un coût
économique considérable.
De nombreux moyens thérapeutiques sont à la disposition du masseur-kinésithérapeute pour
soigner les lombalgiques chroniques
Ce travail a pour but de faire un état des lieux de la pratique masso-kinésithérapique face à la
lombalgie chronique mais également d’avoir un aperçu de la connaissance qu’ont les
praticiens de la validité et de la fiabilité des techniques qu’ils utilisent.
Je vous remercie du temps passé et de l’attention que vous portez à mon travail.
Si toutefois, vous souhaitez connaître les résultats de cette étude ou toutes autres informations
relatives à ce travail de fin d’étude, je m’engage à vous les communiquer.
Votre adresse mail :……………………………………………………………………………

Informations préalables :
 Sexe :
Homme
Femme
 Année d’obtention du diplôme de masseur-kinésithérapeute :………………….
 Statut professionnel :

Libéral
Salarié
Connaissez-vous les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour le
traitement de la lombalgie commune chronique ?
-……………………………………………………
-……………………………………………………
-……………………………………………………
-……………………………………………………
-……………………………………………………

Concernant les techniques passives, connaissez-vous la validité de celles-ci selon la
littérature ?
Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas
Techniques
Mobilisations
Etirements passifs
Massage
Manipulations
Tractions
Autre :……………………

Concernant les techniques actives, connaissez-vous la validité de celles-ci selon la
littérature ?
Niveau de preuve
Techniques
Renforcement musculaire
Etirements actifs (type contractérelâché)
Autre :…………………
Forte Modérée Faible Nulle Ne sais
pas

Concernant la physiothérapie, connaissez-vous la validité des différentes techniques
selon la littérature ?
Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas
Techniques
Tens
Ultrasons
Laser
Acupuncture
Packs chaud
Packs froid
Relaxation
Autre :………………….

Concernant les concepts, connaissez-vous la validité des différentes méthodes selon la
littérature ?
Niveau de preuve Forte Modérée Faible Nulle Ne sais pas
Techniques
McKenzie
Sohier
Van Gunsteren
Mézières
Réentrainement à l’effort
Autre :………………….

Concernant l’éducation thérapeutique, connaissez-vous la validité de ces différentes
recommandations selon la littérature ?
Niveau de preuve
Forte Modérée Faible Nulle Ne sais
pas
Techniques
Port d’un corset
Repos
Ecole du dos
Proprioception
Gestes de préservation du
rachis
Approche pluridisciplinaire
Autre :……………………
Annexe 6 : Gradation des études
Etudes
Grade
Albright et al. 2001
B
Clare et al. 2004
A
Clarke et al. 2007
A
Engers et al. 2007
A
French et al. 2005
A
Furlan et al. 2003
A
Furlan et al. 2008
A
Hayden et al. 2004
A
Heymans et al. 2004
A
Jaime et al. 2001
B
Khadilkar et al. 2007
A
Learman et al. 2008
B
Nadler 2004
C
Ostelo et al. 2009
A
Rubinstein et al. 2009
A
Van Duijvenbode et al. 2006
A
Yousefi-Nooraie et al 2007
A