BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°207 – Septembre 2016

Transcription

BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°207 – Septembre 2016
octobre-novembre-décembre 2016
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL
n°208 – Octobre 2016
I. DESCRIPTION DU SYSTEME CLIMATIQUE
I.1. Analyse océanique
I.2. Analyse de la circulation atmosphérique
I.2.a Circulation Générale
I.2.b Précipitation
I.2.c Températures
I.2.d Glace de mer
II. PREVISIONS SAISONNIERES ISSUES DES MODELES CLIMATIQUES
II.1. PREVISION OCEANIQUE
II.1.a Température de surface de la mer (SST)
II.1.b Prévisions Enso :
II.2. PREVISION DE LA CIRCULATION GENERALE
II.2.a Analyse globale
II.2.b Les prévisions saisonnières sur l'hémisphère Nord
II.3. IMPACT: PREVISIONS DE TEMPERATURE
II.4. IMPACT : PREVISIONS DE PRECIPITATIONS
II.5. DISCUSSION ET RECAPITULATIF
II.5.a Les prévisions sur l'Europe
II.5.c Les prévisions pour l’Outre-Mer
II.5.c Prévision d’activité cyclonique
III. ANNEXE
III.1. LES CENTRES DE PREVISIONS SAISONNIERES
III.2. LES ZONES « NINO » ET LE SOI
NB :
DCSC
pour un bulletin plus détaillé, vous avez accès sur le site
http://elaboration.seasonal.meteo.fr à une version en anglais, en cliquant sur « english »
(en haut à droite de la page d’accueil), puis sur l’onglet « Climate bulletin ».
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
1/25
octobre-novembre-décembre 2016
I. DESCRIPTION DU SYSTEME CLIMATIQUE (bilan du mois d’août)
I.1. ANALYSE OCEANIQUE
Analyse des conditions en août : figures I.1.a, I.1.b, I.1.c, I.1.d
Dans le Pacifique :



Le long de l'équateur : poursuite de la décroissance des SST à l'est de la ligne de changement de date. En surface, anomalie de SST dans la boîte 3.4 à environ -0,5 °C en
août. En subsurface, peu d'évolution : léger réchauffement visible à l'ouest de la ligne
de changement de date.
Anomalies positives de SST persistantes de part et d'autres du guide d'onde équatorial
dans le domaine tropical.
Sur le Pacifique Nord : nette tendance au refroidissement aux alentours de 30°N, et
présence de 2 pôles de chaleur aux alentours de 45°N (à mettre en regard des anomalies de Z500). En cohérence avec ces nouvelles structures, l'indice PDO est passé au
négatif en août (-0,66).
Sur le Continent Maritime :

Tendance au refroidissement entre le continent maritime et l'Australie, mais globalement toujours des anomalies positives de SST.
Dans l'Océan Indien:




Réchauffement à l'ouest, refroidissement au centre.
Anomalie positive de SST dans le golfe de Bengale.
L'indice DMI reste négatif en août (~ -0,8).
Contenu de chaleur des 300 premiers mètres toujours important dans la zone équatoriale, notamment le long de l'Indonésie.
Sur l'Atlantique :


Peu d'évolution, si ce n'est aux alentours de 60°N : réchauffement au sud-ouest de
l'Islande et refroidissement au sud-est et à l'est de l'Islande.
SST toujours anormalement chaudes sur l'Atlantique tropical nord-ouest.
Sur la Méditerranée :

DCSC
Refroidissement généralisé. Seul l'extrême est du bassin possède des anomalies positives de SST. Ailleurs les anomalies sont négatives. Ce refroidissement est à mettre en
regard de la circulation majoritairement de secteur nord en août (cf. http://www.esrl.noaa.gov/psd/cgi-bin/data/composites/comp.pl?
var=Vector+Wind&level=Surface&mon1=7&mon2=7&iy=2016&iy=&iy=&iy=&iy=
&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&iy=&ipos[
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
2/25
octobre-novembre-décembre 2016
1]=&ipos[2]=&ineg[1]=&ineg[2]=&timefile0=&tstype=0&timefile1=&value=&typeval=1&compval=1&lag=0&labelc=Color&labels=Shaded&type=1&scale=200&labelcon=1&switch=0&cint=&lowr=&highr=&proj=Custom&xlat1=30&xlat2=55&xlon1
=340&xlon2=400&custproj=Cylindrical+Equidistant&level1=1000mb&level2=10mb
&Submit=Create+Plot )
fig.I.1.a: Anomalies de températures de surface (SST) de l’océan (°C). (référence GLORYS
1992-2009). http://www.mercator-ocean.fr/
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
3/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.I.1.b: Anomalies de température océanique sur les 500 premiers mètres du bassin Pacifique équatorial, moyennes mensuelles http://www.mercator-ocean.fr
fig.I.1.c: Evolution des anomalies de profondeur de la thermocline (m) (matérialisée par
l’isotherme 20°C) http://www.mercator-ocean.fr/
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
4/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.I.1.d : Evolution des températures de surface de l’océan Pacifique dans la boîte Niño
3.4 http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/precip/CWlink/MJO/enso.shtml
I.2. ANALYSE DE LA CIRCULATION ATMOSPHERIQUE
I.2.a Circulation Générale
- Potentiel de vitesse (fig. I.2.a) :


Anomalie positive de PV sur le Sri Lanka (subsidente) et anomalie négative de PV au
nord de la Micronésie (ascendante). L'anomalie sur le Sri Lanka est tout à fait compatible avec l'activité de la MJO (phase 6) en août (portion arrière subsidente).
SOI +0,7 en août (https://www.ncdc.noaa.gov/teleconnections/enso/indicators/soi/). Le
SOI est maintenant positif depuis mai 2016 (inclus).
fig.I.2.a: Anomalies de potentiel de vitesse à 200 hPa et de vent divergent associé
http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CDB/Tropics/figt24.shtml
- MJO (fig. I.2.b) :
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
5/25
octobre-novembre-décembre 2016
Activité significative du 12 au 27 août dans le cadran 6 : a favorisé la subsidence
sur
le
Sri
Lanka
(
http://monitor.cicsnc.org/pub/mjo/v2/hov/cfs/olr.cfs.eqtr.png )
fig.I.2.b: indices MJO http://cawcr.gov.au/staff/mwheeler/maproom/RMM/phase.Last90days.gif
- Fonction de courant (fig. I.2.c) :
pas de téléconnexions visibles vers les moyennes latitudes.
fig.I.2.c: Anomalie de fonction de courant à 200 hPa http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CDB/Tropics/figt22.shtml
- géopotentiel à 500hPa (fig. I.2.d) :
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
6/25
octobre-novembre-décembre 2016
Sur hémisphère Nord : successions de pôles d'anomalies
anticycloniques/cycloniques autour d'une anomalie négative de géopotentiel centrée sur le pôle Nord (cf.
http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/CDB/Extratropics/fige9.shtml ).
Plus précisément sur l'Atlantique nord et l'Europe : une anomalie négative
de géopotentiel au sud du Groenland et une anomalie positive de géopotentiel centrée sur le golfe de Gascogne. Ceci est visible avec les valeurs
suivantes des modes de variabilités en août : NAO = -2,24 EA = +2,08
POL = +2,43 EA/WR=-3,3.
fig.I.2.d: Altitudes et anomalies de géopotentiel à 500hPa (Météo-France)
I.2.b Précipitations (fig 1.2.e.1 et 1.2.e.2)


DCSC
Moussons africaine encore active et mousson indienne active mais dans la partie nord
du sous-continent.
Sur l'Europe : en lien avec la structure de géopotentiel, déficit sur l'Europe de l'ouest.
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
7/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.I.2.e.1: Anomalies de précipitations (mm) calculées par rapport aux normales 19712000 http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/.Global/.Precipitation/Anomaly.html
fig.I.2.e.2 : absolute anomaly of precipitation in the RA VI Region (Europe), data from
GPCC (Global Precipitation Climatology Centre), http://www.dwd.de/rcc-cm.
I.2.c Températures (fig I.2.f.1 et I.2.f.2)
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
8/25
octobre-novembre-décembre 2016


Le mois d'août 2016 est de nouveau un record pour la température globale depuis 1880
(cf. http://data.giss.nasa.gov/gistemp/news/20160912/ ). 2016 continue à caracoler en
tête.
Forte anomalie positive en Russie (au nord du Kazakhstan).
fig.I.2.f.1: Anomalies de température (°C) calculées par rapport aux normales 1971-2000
http://iridl.ldeo.columbia.edu/maproom/.Global/.Atm_Temp/Anomaly.html
fig.I.2.f.2: Gauche: anomalies de température sur la région RA VI (Europe). Droite : anomalies normalisées de température.
I.2.d Glace de mer (fig I.2.g et I.2.h)
En Arctique : Toujours en fort déficit d'extension.
En Antarctique : Extension proche des normales.
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
9/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.I.2.g: Etendue des glaces de mer en Arctique, et en Antarctique. Le trait rose indique
l’étendue moyenne (sur la période1979-2000). http://nsidc.org/data/seaice_index/
fig. I.2.h : Evolution de l’étendue des glaces de mer selon le NSIDC
http://nsidc.org/data/seaice_index/images/daily_images/N_stddev_timeseries.png
II. PREVISIONS SAISONNIERES POUR OCTOBRE-NOVEMBRE-DECEMBRE 2016 ISSUES DES
MODELES CLIMATIQUES
Remarque : Le modèle EUROSIP est à présent alimenté par ARPEGE Système 5, nouveau modèle de prévision saisonnière de Météo-France.
II.1. PREVISION OCEANIQUE
II.1.a Température de surface de la mer (SST) (fig II.1.a)

DCSC
Dans le Pacifique : Sur le rail équatorial, les modèles (en consensus) prévoient une
anomalie négative de SST à l'est de la ligne de changement de date. CEPMMT proBULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
10/25
octobre-novembre-décembre 2016


pose un scénario moins froid que NCEP et surtout ARPEGE (+ froid et dont les anomalies négatives s'étendent jusqu'aux côtes sud-américaines). Les anomalies positives
de SST devraient se maintenir de part et d'autres du rail entre les tropiques. Sur l'ouest,
les anomalies positives persistent de la Mélanésie au nord-est de la Nouvelle-Guinée.
Océan Indien : Le refroidissement en cours des températures de surface devrait se
poursuivre. Néanmoins, à l'ouest et au sud de Sumatra les anomalies positives résistent. Mais l'IOD devrait progressivement retourner vers 0 en fin de période.
Océan Atlantique : Dans l'hémisphère nord : toujours une anomalie positive dans la
partie la plus ouest du bassin. L'anomalie froide au centre de l'Atlantique nord devrait
subsister. Partie est, dans la normale. Atlantique sud plus chaud que la normale.
fig.II.1.a: Prévision d’anomalies EUROSIP de SST (en °C) sur 3 mois.
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip
II.1.b Prévisions Enso : (fig II.1.b)
Phase prévue : Neutre, flirtant avec La Niña faible.
Les modèles de l'ensemble EUROSIP comme la synthèse de l'IRI
convergent vers une situation Neutre voire la Niña faible (probabilité légèrement supérieure à 50%). La possibilité de rester dans une phase neutre
est cependant un scénario assez probable (de l'ordre de 45%). Cette prévision est cohérente avec la situation de PDO positive qui atténue généralement les épisodes Niña. (cf
http://www.nature.com/articles/srep06651#f4 ). D'autre part, le confinement des anomalies négatives de SST vers le centre du Pacifique équatorial pourrait faire penser que l'on pourrait connaître plutôt une Niña de
type Modoki (si le seuil venait à être franchi). Plus d'info sur les phases
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
11/25
octobre-novembre-décembre 2016
ENSO Modoki sur http://www.jamstec.go.jp/frcgc/research/d1/iod/e/elnmodoki/about_elnm.html .
fig.II.1.b: Prévisions d'anomalies de SST dans la boîte Niño 3.4 par le multi-modèle EUROSIP http://www.ecmwf.int/
II.2. PREVISION DE LA CIRCULATION GENERALE
Analyse globale des champs d’anomalies de potentiel de vitesse et d’anomalies de fonction de
courant (fig.II.2.a.1 et II.2.a.2) :


DCSC
Potentiel de vitesse : assez bon accord entre les modèles. Structure d'onde 2 avec donc
2 pôles ascendants (continent maritime & Brésil) et 2 pôles subsidents (centre du Pacifique & océan indien au nord de Madagascar). Cette structure est assez cohérente avec
une Niña de type Modoki (cf. http://www.jamstec.go.jp/frcgc/research/d1/iod/e/elnmodoki/about_elnm.html ). C'est aussi ce que suggère la composite du JMA (cf.
http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/clisys/enso_statistics/fig/c200/c200_comp_NI
NO.3_6moncc-_month11_3mon_lag0.png ). Notons que les anomalies sont peu marquées (comparativement aux anomalies auxquelles on pourrait prétendre en situation
Niña - voir les BCG du second semestre 2010 par exemple). Le forçage/couplage
océanique semble donc faible.
Fonction de courant : En cohérence avec le potentiel de vitesse dans la bande inter-tropicale : le quadrupôle situé entre 30°E et 120°E semble correct. C'est encore l'océan
indien et l'extrême ouest du Pacifique qui effectuent un forçage ? Renforcement de la
circulation de Walker. Pas de réponse type PNA- comme on pourrait s'y attendre en
cas de Niña. Pas de téléconnexions visibles vers les moyennes latitudes de l'hémisphère nord.
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
12/25
octobre-novembre-décembre 2016
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
13/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.2.a: Prévisions d'anomalies du potentiel de vitesse χ (plages de couleurs) et de la
fonction de courant ψ (isolignes - rouges positives, bleues négatives) à 200 hPa
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
14/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.2.a.2 : Prévisions de la JMA. A gauche, anomalies du potentiel de vitesse χ (plages
de couleurs) et à droite anomalies de la fonction de courant ψ (plages de couleurs) à 200
hPa http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/model/
Les prévisions saisonnières sur l'hémisphère Nord de géopotentiel à 500
hPa (fig II.2.b et II.2.c)
Même si les modèles s'accordent à l'ordre 0 sur des anomalies globalement anticycloniques sur le pôle nord et aux latitudes élevées à
moyennes, les positions des anomalies positives de géopotentiel divergent
notablement d'un modèle à l'autre (même si par exemple CEPMMT et ARPEGE peuvent présenter certaines similitudes). Difficile dans ce contexte
de privilégier une circulation plutôt qu'une autre. Le seul scénario qui
semble assez improbable est celui d'une circulation de type NAO+ (et encore, le NCEP propose plutôt ce scénario -non montré ici -, mais il est isolé).
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
15/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.2.b : Anomalies de géopotentiel à 500 hPa prévues pour la période : en haut
ARP5 en bas CEP
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
16/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.2.c : Prévision de l'anomalie des occurrences des régimes pour la période par les
modèles de Météo-France et du CEPMMT: les barres pour chacun des 4 régimes représentent l'anomalie (en pourcentage) de la fréquence d'excitation.
II.3. IMPACT: PREVISIONS DE TEMPERATURE
(fig II.3.a)
Les anomalies positives dominent largement dans les prévisions à l'échelle
du globe. Sur l'Europe, le contexte de prévision d'anomalies négatives de
température sur l'Atlantique Nord semble toujours influencer les prévisions
vers des anomalies faibles sur le continent (sans que cela soit constaté sur
les situations passées) : de ce fait peu de signal sur l'Europe ; le scénario
chaud est légèrement majoritaire avec une probabilité plus forte sur les
régions méditerranéennes et sur le nord de l'Europe.
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
17/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.3.a: Prévision multi-modèles probabiliste d'anomalies de température à 2m
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/m
mv2/param_euro/seasonal_charts_2tm/
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
18/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.3.a.1 et fig.II.3.a.2: Prévision probabiliste d'anomalies de température à 2m : en
haut ARP5, en bas CEP
II.4. IMPACT : PREVISIONS DE PRECIPITATIONS
(fig II.3.b)
En cohérence avec la phase ENSO prévue, anomalie sèche très probable le long de l'équateur
dans le Pacifique, anomalie humide très probable de part et d'autre et sur le Continent Maritime. Anomalie sèche sur l'ouest de l'Océan Indien et la région des Grands Lacs est-africains
en lien avec l'anomalie de subsidence de grande échelle.
Pour l'Europe, peu de signal, sauf peut-être une anomalie sèche sur l'extrême sud-ouest du
continent (Portugal) et une anomalie humide le long de la mer du Nord et de la mer Baltique.
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
19/25
octobre-novembre-décembre 2016
fig.II.3.b: Prévisions probabilistes de précipitations d'EuroSip pour la période (2 catégories, au-dessus et au-dessous de la normale – les zones blanches correspondent à un signal neutre ou pas significatif).
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/m
mv2/param_euro/seasonal_charts_2tm/
II.5. DISCUSSION ET RECAPITULATIF
II.5.a Les prévisions sur l'Europe
Températures : scénario plus chaud que la normale probable sur les régions méditerranéennes
et sur le nord de l'Europe.
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
20/25
octobre-novembre-décembre 2016
Précipitations : Généralement pas de scénario, sauf sur l'extrême sudouest du continent (sec probable) et sur une zone s'étendant le long des
côtes de la mer du Nord et de la mer Baltique (humide probable).
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
21/25
octobre-novembre-décembre 2016
I.5.b Les prévisions pour l'Outre-Mer
- Antilles et Guyane: plus chaud que la normale probable. Pas de scénario pour les précipitations
- Saint-Pierre et Miquelon : plus chaud que la normale probable. Précipitations supérieures à
la normale.
- Réunion et Mayotte : Scénario plus sec que la normale probable pour Mayotte. La Réunion
est un peu plus à l'écart de la zone sèche et aucun scénario majoritaire ne se dégage pour les
précipitations. Pas de scénario en température.
- Nouvelle Calédonie : plus chaud et plus humide que la normale probable.
- Wallis et Futuna : Chaud et pas de scénario pour les précipitations.
- Polynésie : sur Les Marquises pas de scénario ni en précip ni en tempé. La partie centrale de
la Polynésie (archipels des Tuamotu et de la Société) par contre devrait se trouver juste dans
la zone des SST anormalement chaudes et connaître un trimestre plus chaud et plus humide
que la normale. Pour les australes pas de scénario en précip et plutôt chaud en tempé.
II.5.c Prévision d’activité cyclonique
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
22/25
octobre-novembre-décembre 2016
Activité légèrement supérieure à la normale prévue sur Pacifique nordouest. Activité légèrement inférieure à la normale prévue sur le sud-ouest
de l'océan Indien.
fig.I.5.a: Prévision saisonnière de la fréquence des cyclones tropicaux réalisée par EUROSIP.
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/mmtrop/trop_
euro/eurosip_tropical_storm_frequency/
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
23/25
I. ANNEXE
I.1. LES CENTRES DE PRÉVISIONS SAISONNIÈRES
A l’heure actuelle, seuls quelques organismes réalisent ce type de prévisions à l’aide de modèles
climatiques.
Ces prévisions utilisent la technique de prévisions d’ensembles. Elles sont en général présentées sous
forme probabiliste. Les modèles utilisés ont des résolutions de l’ordre de 100 km, ce qui veut dire que
des anomalies prévues d’extension géographique limitée auront tendance à être du bruit. Les
prévisions sont en général de meilleure qualité pour la température que pour les précipitations, et
meilleures en hiver (de l’hémisphère considéré) qu’en été.
Afin d’interpréter au mieux les différentes productions, il est fortement recommandé de consulter les
cartes ou graphiques indiquant les performances passées du modèle considéré, par exemple sur la
période d’un exercice d’inter-comparaison de modèles, ou d’une ré-analyse.
Pour ARPEGE, voir :
http://elaboration.seasonal.meteo.fr/fr/content/scores-arpège. En particulier, les performances des
modèles sont très faibles en été sur l’Europe de l’ouest en raison de la faible prévisibilité sur cette zone
à cette période de l’année.
Les produits de Météo-France sont mis à jour le 1 er du mois. Les prévisions saisonnières du modèle
couplé résultent d’un ensemble de 41 prévisions du modèle ARPEGE-CLIMAT couplé avec le modèle
d’océan OPA, issues d’analyses atmosphériques (CEP) et océaniques (MERCATOR) décalées. La
production graphique inclut des produits pour différents paramètres : anomalies normalisées, test de
Student sur la significativité de la moyenne et ensemble de prévisions de nature probabiliste et
déterministe. Les anomalies sont calculées à partir de la climatologie du modèle sur la période la plus
récente de l’expérience de référence : 1993-2007.
Des explications complémentaires sont disponibles en interne sur le site permettant d'accéder aux
prévisions saisonnières ( http://elaboration.seasonal.meteo.fr/ ).
Pour le CEPMMT, voir :
http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/verification/
Les prévisions sont disponibles le 7 du mois.
La climatologie du modèle est calculée sur la période 1981-2010.
Pour le Met Office, voir :
http://www.metoffice.gov.uk/research/climate/seasonal-to-decadal/seasonal-prediction
Pour le NCEP, voir : http://www.cpc.ncep.noaa.gov/products/people/wwang/cfs_metrics/
Pour EUROSIP, voir : http://www.ecmwf.int/products/forecasts/d/charts/seasonal/forecast/eurosip/
Les produits sont disponibles le 15 du mois.
Pour l’IRI, voir :
http://iri.columbia.edu/forecast/stat/globe/index.html pour une approche régionale
http://iri.columbia.edu/climate/forecast/enso/enso_globe.html pour une approche globale par trimestre
Pour le JMA, voir :
http://ds.data.jma.go.jp/tcc/tcc/products/model/probfcst/4mE/
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
24/25
Ce bulletin rassemble tous les produits disponibles le 20 du mois précédent le trimestre prévu.
Notons également le site http://www.bom.gov.au/wmo/lrfvs/ qui abrite les données des « WMO Lead
Center » (dont Météo-France fait partie avec son modèle Arpège). Ce site est alimenté par plusieurs
centres de prévisions saisonnières qui vérifient certaines conditions (mis à disposition de prévisions
saisonnières régulières, faites par un modèle dont on fournit les scores, etc.).
I.2. LES ZONES « NINO » ET LE SOI
Les phénomènes El Niño et La Niña affectent les régions tropicales du Pacifique et leurs
effets se remarquent sur la température de la mer de certaines zones bien particulières. Un bon
moyen de mettre en évidence ces phénomènes est de moyenner la température de surface de la
mer sur ces zones, définies comme suit :
- Niño 1+2 : 0°/10°S 80W-90W ; c’est la région qui, en général, se réchauffe la première lors
du développement d’un événement El Niño.
- Niño 3 : 5°S/5°N 90W-150W ; c’est la région du Pacifique qui affiche la plus grande
variabilité de la SST aux échelles de temps interannuelles.
- Niño 4 : 5°S/5°N 160E- 150 W ; c’est la région où les changements dans la SST semblent les
plus fortement reliés aux modifications de la convection dans le Pacifique équatorial.
- Niño 3.4 : 5°S/5°N 120W-170W ; c’est un (bon) compromis entre la variabilité importante et
le changement sur les précipitations.
Associé aux phénomènes océaniques « El Niño / La Niña » et compte-tenu du fort couplage
océan atmosphère dans ces régions, il existe également un comportement atmosphérique
caractéristique qui est suivi au moyen d’un indice dit SOI (Southern Oscillation Index). Cet
indice est calculé comme la différence des pressions normalisées entre Tahiti et Darwin (cf.
figure précédente). Il est directement représentatif de la circulation zonale de Walker et
présente un signe inversé avec la SST : lorsque l’anomalie du SOI est positive
(respectivement négative), la circulation zonale de Walker est renforcée (respectivement
affaiblie) et l’anomalie de SST dans les boîtes Niño est négative (respectivement positive).
DCSC
BULLETIN CLIMATIQUE GLOBAL n°208 octobre 2016
25/25