Kinésiologie et performance sportive

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Kinésiologie et performance sportive
Thérapie
Par Fabrice Buhagiar
Kinésiologie
et
performance
sportive
D
ans les années 70, aux ÉtatsUnis, un docteur en psychologie, le Dr Ken Dychtwald
décrit dans un ouvrage « Bodymind » 5
clivages divisant le corps. Francis Vieules,
kinésiologue professionnel, et directeur d’EDUTM, école de Kinésiologie à
Toulouse, découvre avec intérêt ses travaux et a l’idée de mettre en relation ces 5
clivages avec les 5 éléments de l’énergétique chinoise.
– Une harmonisation de la relation corpsesprit.
– Un meilleur traitement des informations
extéroceptives et intéroceptives.
– Un meilleur contrôle de la fonction
musculaire.
Le schéma corporel
et les 5 clivages
Aidé de l’observation et du test musculaire, cette relation, a été le point de
départ de nombreuses découvertes très
fructueuses, donnant lieu à des corrections spécifiques.
Alors que Ken Dychtwald utilise des
techniques proches de la bio-énergie,
Francis Vieules va utiliser des outils
propres à la Kinésiologie. Les résultats ne
se sont pas fait attendre, parmi les bénéfices obtenus, on peut noter entre autre :
– une meilleure intégration du schéma
corporel (capacité à retrouver l’unité
de son espace corps, meilleur ancrage
dans son corps).
– Une relocalisation du hara (centre énergétique situé sous le nombril).
– Une amélioration des capacités d’endurance.
– Une amélioration des performances
sportives.
8 - Les cahiers de la bio-énergie
– Une amélioration posturale par une
meilleure régulation consciente et
inconsciente de la posture statique et
dynamique.
– Une plus grande stabilité des corrections kinésiologiques, chiropractiques
et ostéopathiques.
Dr Ken Dychtwald
Ken Dychtwald est docteur en psychologie,
gérontologue, consultant, auteur et conférencier. A 27 ans, il écrit son premier livre « Bodymind » basé sur sa thèse de doctorat. Il a écrit
deux autres ouvrages et plusieurs documentaires pour la télévision américaine. En 1996,
il a reçu une récompense de la Société Américaine sur le Vieillissement. Ken Dychtwald a
fait la promotion de la santé de la personne
âgée, basée sur les disciplines corps-esprit
(yoga, nutrition, bio-feedback, méditation, …).
L’intégration du schéma corporel est
un phénomène complexe, qui commence
très tôt avec le développement psychomoteur de l’enfant et s’inscrit dans la durée.
Structure permanente mais toujours en
voie de réorganisation, il n’est jamais
complètement finalisé à quelques exceptions près, chez chacun d’entre nous.
Différentes causes peuvent être avancées
mais ici, nous ne mettrons en avant que
celles qui procèdent des clivages.
Le psychologue, le neurologue, le
phénoménologue, le psychanalyste, ont
tous leur façon d’appréhender le schéma
corporel. Pour faire simple, nous le définirons comme la sensation – perception
que nous avons de notre corps. C’est
une forme d’appréhension de notre corps
dans sa mise en relation avec le monde.
Bien que distinct de l’image de soi, Pick,
le décrit comme une image spatiale du
corps basée sur les sensations. Ceci nous
conduit à identifier une sorte de « moi cor-
Thérapie
Clivage tronc/membres
Clivage tête/corps
Clivage ceinture
Élément feu
Élément bois
Élément terre
Clivage AV/AR
Clivage D/G
Élément eau
Élément métal
porel » qui est le fruit des perceptions qui
naissent dans le monde du dedans.
Le schéma corporel est donc la
connaissance que nous avons de notre
corps, de sa forme, de son volume, de la
position relative de chacun de ses segments (kinesthésie). C’est aussi l’expérience que nous avons de notre espace
corporel en tant qu’espace limité opposé
à l’espace extérieur.
Les sensations naissent dans le
monde du dedans, et de l’interaction avec
le monde du dehors, pour délimiter un moipeau (Didier Anzieu).
Pour résumer, le schéma corporel a
pour fonction :
– de situer son corps dans l’espace et
le temps.
– D’accéder à la latéralisation.
– De servir de fondement à la maturation
psychologique de l’être.
– De développer un sentiment d’identité
à travers l’existence d’un moi corporel.
– De pouvoir s’adapter à toute modification interne ou externe.
– De permettre les apprentissages.
– D’équilibrer et de réguler notre posture.
Des puces partout…
Notre corps (peau, muscles, tendons,
ligaments, articulations, aponévroses,
organes…) est habité d’une multitude de
capteurs spécifiques qui envoient des
informations au cerveau afin que nous
ayons une conscience précise de ce qui
se passe dans le « monde du dedans »
et le « monde du dehors ». Ce sont ces
informations qui déterminent ce que l’on
appelle la sensibilité (l’intéroception ou
sensibilité intéroceptive, la sensibilité extéroceptive, la sensibilité proprioceptive).
Ces capteurs ont pour nom : les corpuscules bulboïdes de Krause, les corpuscules de Ruffini, de Pacini, de Meissner,
les organes tendineux de Golgi, les
fuseaux neuro musculaires, les récepteurs
de Merkel, les nocicepteurs, les récepteurs au chaud et au froid…
Une grande partie de notre vie s’organise autour de ces sensations : une
goutte de pluie tombe sur notre joue, et
nous pensons à ouvrir le parapluie, une
sensation d’engourdissement s’installe
dans les membres inférieurs, en réaction
nous décroisons et allongeons les jambes.
Quelques frissons ressentis dans le dos
et nous mettons un pull, par ailleurs nous
n’avons pas besoin de regarder notre
genou, pour savoir s’il est en flexion ou en
extension…
Certains de ces capteurs, et par des
voies neurologiques différentes, servent
aussi à la régulation posturale consciente
et inconsciente. Tous ces capteurs ont
aussi une fonction de survie. Si nous
n’avions pas de nocicepteurs, un coup de
marteau sur le gros orteil nous laisserait
dans une indifférence béate !
Conséquences des clivages
Par soucis de simplification, nous nous
bornerons à signaler qu’il existe deux
types de clivages, un clivage structurel de
base et que nous gardons toute notre vie à
moins qu’il ne soit corrigé, et des clivages
adaptatifs qui se mettent en place pour
faire face à une période intense de stress
émotionnel.
Ce qu’il est important de retenir :
L’intégration du schéma corporel, dans
le sens de perception unifiée, n’est jamais
réalisée avant la correction des clivages.
Chaque clivage fonctionne comme un
saboteur, une fois l’intégration du schéma
corporel effectuée, les corrections énergétiques, kinésiologiques, ostéopathiques,
chiropractiques, gagnent en puissance, en
efficacité et durabilité.
Chaque clivage est une sorte de leurre
pour le cerveau, c’est comme si le cerveau
avait 2 corps correspondant aux deux parties clivées. Ceci est à l’origine de cette
sensation d’effort et de contre effort simultané, vécu parfois avec douleur que l’on
peut lire sur le visage de certains sportifs
lorsqu’ils sont en plein effort.
Les cahiers de la bio-énergie - 9
Thérapie
Chaque clivage est en lien avec des
méridiens qui se vident à l’effort. Par
exemple, le clivage tronc/membres va à l’effort affaiblir tous les méridiens FEU à savoir
les méridiens intestin grêle, cœur, maître du
cœur, triple réchauffeur.
Chaque clivage met sous stress certaines activités spécifiques.
Exemple : porter du poids est plus
stressant pour quelqu’un qui a un clivage
ceinture.
Chaque clivage altère la fonction musculaire d’un ou plusieurs muscles.
Exemple : la fonction du muscle poplité
est perturbée dans un clivage droite/gauche.
Chaque clivage crée une tache aveugle
spécifique sur une région anatomique du
corps.
Chaque clivage altère plus particulièrement la fonctionnalité d’une vertèbre spécifique. Exemple : un clivage ceinture déséquilibrera plus facilement l’Atlas.
A chaque clivage correspond des attitudes, des comportements particuliers.
Exemple : un clivage tronc / membre
donnera une personne émotive, hyper sensible avec une certaine avidité affective.
Chaque clivage correspond donc à des
défis, des challenges spécifiques à surmonter au niveau psychologique.
Tous les clivages retentissent sur la
fonction biomécanique des genoux et
ainsi qu’une autre articulation spécifique à
chaque clivage.
Chaque clivage prédispose à certains
types de pathologie ou de troubles fonctionnels.
10 - Les cahiers de la bio-énergie
Exemple : un clivage BOIS tête/tronc,
donnera fréquemment une fatigue visuelle.
Sous l’effet des clivages, le HARA (ou
TANDIEM) change de localisation.
La localisation du centre vital conditionne les forces que nous mettons en jeu
pour réguler la posture, la régulation de
la posture ayant pour but de lutter contre
les forces de la gravité.
Le HARA est un concept énergétique et sa localisation devrait être en
principe invariante. Le centre de gravité
est un concept physique et sa localisation est variable, fonction de la position
du corps. La correction des clivages
améliore la posture physique et relocalise le HARA à sa place. Bien que cela
ne soit pas un concept universellement
reconnu, en posturologie, nous pensons
que la double information donnée par le
centre de gravité physique (en avant de
L2) et du centre de gravité énergétique
(point d’acupuncture 5 VC), sont nécessaires pour « habiter son corps » et bien
réguler la posture statique mais surtout
dynamique en améliorant l’équilibre. Les
autres éléments en jeu étant évidemment les autres entrées posturales (oreille
interne, pieds, œil…).
Les personnes qui ont le HARA
déplacé vers le haut sont généralement
hypersensibles et ont tendance à réagir
« au quart de tour ». Parfois, au contraire,
ce centre peut être abaissé et nous
pouvons le retrouver juste au dessus du
pubis.
Pour Jacques Castermane, directeur
du centre Dürckeim, « la plupart de nos
maux ont pour origine la perte de contact
avec notre HARA » (stress, insomnie, comportement irascible…). Dans notre culture,
la fonction intellectuelle prime sur la vie
instinctive et nous avons plus ou moins
perdu le contact avec le ventre.
La correction des clivages
à l’épreuve des faits
Le but de cette étude était de montrer
les bénéfices de ces techniques de correction sur les performances sportives,
notamment sur le plan de l’endurance et
de la récupération.
Les résultats que nous avons obtenus sont pour la plupart surprenants et
au-delà de nos espérances.
Suite aux procédures de correction,
les personnes ayant participé à l’étude
ont toutes ressenti une amélioration
physique. Certaines sont identiques et
d’autres différentes selon le niveau et
la discipline sportive (course de fond et
demi-fond, natation, roller de vitesse et
d’endurance, cyclisme).
Voici les améliorations physiques les
plus marquantes :
– une meilleure endurance et récupération (dans 90 % des cas).
– Une meilleure puissance musculaire.
– Un meilleur équilibre.
– Une meilleure foulée et de meilleurs
appuis.
– Une meilleure vitesse.
Thérapie
Dans certains cas, les entraîneurs affirment que les entraînements s’enchaînent
sans fatigue particulière et mieux qu’avant.
Certains sont même très étonnés de la
fraîcheur physique des compétiteurs.
Un des cas les plus parlant en terme
de progression est celui d’une nageuse en
niveau moyen qui « stagnait » depuis plusieurs mois sur le 800 m nage libre. Dès
les jours suivants la procédure de correction, les bénéfices sont déjà présents : elle
n’a plus l’impression de stagner et affirme
que quelque chose s’est « décoincé », elle
dit moins souffrir de la fatigue comme si
avant il y avait un « frein » qui l’empêchait
d’avancer. La progression a été constante
sur 4 semaines, ce qui lui a permis de
gagner plusieurs secondes sur son temps,
et sans aucune régression même après
plusieurs semaines.
Un autre cas très étonnant est celui
d’une coureuse non professionnelle de
marathon. Après la séance d’équilibrage,
et dès le premier entraînement sur 25 km,
elle nous affirme ressentir plus de confort
au niveau musculaire, ses muscles sont
détendus et elle ne ressent pas les tensions qui normalement apparaissent après
cette distance. Elle a tout de suite constaté une amélioration de la vitesse par
rapport à son plan d’entraînement. Le
marathon a eu lieu un mois après la procédure de correction. Son temps habituel
à l’arrivée est largement amélioré. La coureuse n’ayant pas ressenti le besoin de
s’arrêter, elle a pu se ravitailler en courant
et ainsi gagner plusieurs minutes sur son
temps. Le rythme de course a été régulier
sur toute la distance et elle a pu garder
la posture droite même en fin de course
dans la partie la plus difficile, ce qui était
impossible pour elle lors des derniers
marathons.
Un dernier cas lui aussi très probant
est celui des patineurs de vitesse et d’endurance.
Les personnes testées affirment avoir
plus de puissance au niveau des jambes,
ainsi qu’une meilleure résistance à l’effort
sur les épreuves d’endurance. Sur une
distance de 220 km en deux jours, un pratiquant a fait la totalité de la course sans
la même fatigue attendue sur ce genre de
parcours que les fois précédentes, et cela
avec un meilleur souffle, plus de puissance
et un meilleur équilibre. Du point de vue de
l’entraîneur, son patinage est bien meilleur,
plus rapide, avec un bon contrôle de la
vitesse dans les virages.
Fabien Debeurre, professeur d’EPS à Rouen et entraîneur d’athlétisme.
Les effets de la procédure de correction
des clivages sont très probants sur les patineurs. Cependant, immédiatement après les
corrections, il y a eu des chutes liées à une
perturbation au niveau de la coordination, ce
qui correspond à un temps de réapprentissage et d’adaptation. Ceci tendrait à prouver
que leurs performances et habiletés qu’ils
avaient construites auparavant procédaient
de compensations liées à une mauvaise
intégration du schéma corporel.
Les résultats obtenus nous montrent
que tous les sportifs testés et rééquilibrés ont amélioré leurs performances de
façon significative et pour certains très
rapidement. Il est à noter que toutes les
personnes testées n’ont pas eu de progression aussi forte, mais ont quand même ressenti un bénéfice en terme de récupération.
Ces performances sont pour la plupart
inédites et interpellent de par leurs résultats, surtout lorsque les effets sont ressentis dans les jours qui suivent la procédure d’équilibration et cela sans régression
durant les mois qui suivent.
L’ensemble de ces résultats tend à
confirmer l’hypothèse de départ concernant l’impact des procédures d’adaptogenèse® sur la performance sportive. Cet
impact n’est pas seulement physique, cela
permet également au sportif d’être plus
positif sur le plan mental, avec le sentiment
de pouvoir mieux progresser et d’accéder
plus facilement à ses ressources.
Il est important de noter que des spécialistes du sport ont eux-mêmes participé
à ces tests, et sont devenus aujourd’hui les
principaux partenaires de nos recherches.
Ces personnes sont, entre autres : Thierry
Brunel, professeur d’EPS à l’université Paul
Sabatier de Toulouse, et Fabien Debeurre,
professeur d’EPS de Rouen et entraîneur
d’athlétisme.
De plus, une institution sportive
Française de très haut niveau nous a ouvert
ses portes afin de pratiquer des essais sur
leurs compétiteurs.
Nous espérons que tous ces résultats
prometteurs, issus de techniques inédites
et innovantes, vont nous ouvrir les portes
de laboratoires de biomécanique. Ceci leur
permettrait de croiser dans leurs protocoles
expérimentaux des données issues autant
de la physiologie occidentale que des
données issues de l’énergétique chinoise,
comme nous avons l’habitude de le faire
dans notre discipline.
De par les résultats que nous obtenons au quotidien nous savons que la
kinésiologie marche en pratique, à nous de
démontrer maintenant qu’elle marche en
théorie…
Q
EDUTM
Ecole de Kinésiologie
55 avenue Louis Bréguet
Bureau 37 bât 7
31400 TOULOUSE
Tel : 05 61 34 02 51 Site : www.edutm.fr
Syndicat National des Kinésiologues®
91 allée de la Fraternité
77550 MOISSY CRAMAYEL
[email protected] – 06 02 27 28 18
Fabrice Buhagiar Kinésiologue® membre du SNK
Tél : 06.73.03.15.72
Mail :[email protected]
Site internet : fabrice-buhagiar.fr
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