CONSEIL DU 11 ARRONDISSEMENT SÉANCE DU
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CONSEIL DU 11 ARRONDISSEMENT SÉANCE DU
Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris CONSEIL DU 11e ARRONDISSEMENT SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 2013 Le Conseil d’Arrondissement, présidé par Monsieur Patrick BLOCHE, Maire du 11e arrondissement de Paris, s’est réuni en séance publique à 19h00, en Salle des Fêtes de la Mairie du 11e arrondissement. Élus présents Maires adjoints Mme Martine DEBIEUVRE, Mme Mireille FLAM, M. Stéphane MARTINET, M. JeanChristophe MIKHAÏLOFF, Mme Nawel OUMER, M. Jacques DAGUENET, Mme Dominique KIELEMOËS, M. Jean-Marie BARRAULT, M. Denis GETTLIFFE, M. Luc LEBON, Mme Anne BRANDY Conseillers de Paris Mme Maïté ERRECART, M. François VAUGLIN, Mme Hélène BIDARD, M. Philippe DUCLOUX, Mme Liliane CAPELLE, M. Daniel ASSOULINE, Mme Claude-Annick TISSOT Conseillers d’arrondissement Mme Danièle HOFFMAN-RISPAL, M. Omer MAS CAPITOLIN, Mme Sophie PRADINASHOFFMANN, M. Jean-Pierre CORSIA, Mme Rosalie LAMIN, M. Jack-Yves BOHBOT, M. Alain Jean AMOUNI, M. Samuel DUFAY Pouvoirs Mme Khedidja BOURCART à Mme Martine DEBIEUVRE Mme Prunelle BLOCH à M. Patrick BLOCHE M. Francis DURAN-FRANZINI à M. Stéphane MARTINET Excusés M. Georges SARRE Mme Frédérique JOSSINET Mme Béatrice THIMONIER-VERRIER 1 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris A 19h10, la séance est ouverte par Monsieur Patrick BLOCHE, Maire du 11e arrondissement. M. le Maire : « Je vais saluer la présence pour la première fois au Conseil du 11ème arrondissement d’un nouveau collègue. J’ai en effet reçu récemment la démission de notre collègue Mme Marie AUFFRET MICHELANGELI qui, pour des raisons personnelles et familiales, a souhaité se décharger du mandat qui lui avait été confié par nos concitoyennes et nos concitoyens, lors des élections municipales de mars 2008. J’ai voulu que les choses aillent vite pour que le remplacement de Mme AUFFRET MICHELANGELI puisse se faire dans les meilleurs délais et de ce fait, j’ai grand plaisir d’installer M. Samuel DUFAY comme nouveau Conseiller du 11ème arrondissement, puisqu’il était le suivant sur la liste du MODEM aux élections municipales de mars 2008. Cher collègue, je vous souhaite la bienvenue au nom de tout le Conseil d’arrondissement et nous sommes très heureux de vous voir participer à ce Conseil d’arrondissement. » M. DUFAY : « Monsieur le Maire, je vous remercie. Je voulais juste rendre hommage aux élus centristes qui m’ont précédé et en particulier à Mme AUFFRET, car vous avez pu chacune et chacun apprécier sa droiture et sa capacité de travail. Je suis heureux d’avoir l’opportunité de représenter à mon tour le mouvement démocrate ici, mais c’est à elle que je pense avant tout, et j’ai bien sûr une pensée pour M. Olivier PAGÈS qui était auparavant également élu dans ce Conseil d’arrondissement et qui a du quitter l’arrondissement dans des conditions qui se sont révélées finalement tragiques, avec le décès de son épouse par la suite. Je voulais également saluer celui qui m’a amené vers la politique dans le 11ème arrondissement, M. Armand HENNON, qui a siégé ici avec un grand nombre d’entre vous pendant plusieurs mandats. Ce n’est pas facile de prendre le train en marche, vous êtes tous des élus rôdés alors que j’arrive à peine et je dois apprendre la technique. J’en profite pour me présenter, j’habite la rue du Faubourg Saint Antoine depuis quinze ans. Je travaille dans le domaine de la protection de l’environnement dans une grande entreprise française industrielle et je travaille à cette cause chaque jour dans mon métier. Auparavant, j’ai exercé pendant dix ans auprès de Mme Nicole NOTAT au sein de l’Agence de Notation Sociale et Environnementale et à l’agence VIGEO. En même temps que j’arrivais à Paris et dans le 11ème arrondissement, il y a quinze ans de cela, je me suis directement engagé avec continuité pour porter les valeurs démocrates et les valeurs du centre tout d’abord à l’UDF, et maintenant au Mouvement Démocrate. J’ai été le dernier secrétaire de section UDF du 11ème et j’ai eu la chance d’être le premier animateur du MODEM dans le 11ème et comme vous le savez, dès demain, nous aurons la chance d’être réunis au centre sous une bannière nouvelle, et j’espère représenter la voix de ce centre élargi, je salue d’ailleurs mes collègues et amis de l’UDI, M. Philippe DERVAUX en particulier avec qui j’ai beaucoup travaillé au cours des dernières années. Vous aurez compris au travers de cette brève introduction que je fais mienne la posture de M. François BAYROU par rapport au Président HOLLANDE, je serai dans une opposition constructive parmi vous, une opposition non dogmatique. N’ayant pas pu accéder aux projets qui seront examinés ce soir, je m’abstiendrai ou je ne prendrai pas part au vote par simple posture d’honnêteté intellectuelle. Je vous remercie tous de votre accueil. » M. le Maire : « Merci de votre intervention, vous avez cité un certain nombre de noms, nous avions évidemment salué l’action de M. Olivier PAGÈS, au moment où il avait souhaité démissionné pour les raisons difficiles que vous avez rappelées. Je tiens à saluer l’action de Mme AUFFRET MICHELANGELI, je l’ai remerciée pour son engagement personnel au service de nos concitoyennes et de nos concitoyens du 11ème arrondissement. Je voudrais 2 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris saluer son esprit très ouvert et très constructif, elle a eu la très bonne idée de voter nombre de projets de délibération qui étaient proposés à notre Assemblée dans l’esprit de M. MARTINS, le Conseiller de Paris du MODEM. » DÉSIGNATION DU SECRÉTAIRE DE SÉANCE M. le Maire : « Je déclare donc ouverte la séance du Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013. Je vous propose que M. Jean-Christophe MIKHAÏLOFF soit désigné comme Secrétaire de séance. Je vais vous donner lecture des pouvoirs : M. Francis DURANFRANZINI à M. Stéphane MARTINET ; Mme Khedidja BOURCART à Mme Martine DEBIEUVRE et Mme Prunelle BLOCH m’a donné pouvoir. » ADOPTION DU PROCÈS-VERBAL DE LA SÉANCE DU 7 OCTOBRE 2013 M. le Maire : « Vous avez reçu le procès-verbal de la séance du 7 octobre 2013. Avez-vous des observations sur celui-ci ? Qui est contre ? Personne. Qui s’abstient ? Personne. Je vous propose donc d’adopter ce procès-verbal. » Le procès-verbal est adopté à l’unanimité Mme TISSOT : « Je souhaite vous faire remarquer que depuis le début de l’année, les comptes-rendus n’étaient pas mis en ligne sur le site internet de la Mairie du 11ème. Je trouve cela dommage pour l’information de nos concitoyennes et de nos concitoyens de ne pas avoir accès aux comptes-rendus. Vous aviez également prévu la retransmission vidéo en direct des séances du Conseil d’arrondissement sur le site internet de la Mairie du 11ème pour plus de transparence et d’accès à la démocratie. Depuis le début de l’année, il y a absence d’informations à nos concitoyens sur les débats de notre Conseil d’arrondissement. » M. le Maire : « Je n’ai eu aucune remarque d’aucune concitoyenne ou concitoyen sur l’absence de ces comptes-rendus sur notre site internet, sachant que ces derniers ne peuvent être mis en ligne que lorsqu’ils ont été adoptés. Quant à la retransmission de nos Conseils d’arrondissement en direct, j’avais fait examiner les possibilités techniques par le Directeur Général des Services, et surtout les coûts financiers, le coût en est tellement astronomique que j’ai préféré que l’argent public soit dépensé de manière plus utile, c’est la raison pour laquelle nous avons abandonné cette idée sachant que les séances sont publiques et que n’importe quel citoyen peut y assister. Si vous allez sur Twitter, nos Conseils d’arrondissement sont commentés en direct, mais je prends évidemment en compte vos observations Mme TISSOT. » ADOPTION DE LA PROCEDURE D’URGENCE M. le Maire : « Je vous propose d’adopter la procédure d’urgence qui nous permettra d’examiner l’ordre du jour complémentaire qui comporte un vœu et une question orale 3 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris déposés par le groupe UMPPA. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter la procédure d’urgence. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. COMMUNICATION SUR LA RENTRÉE SCOLAIRE M. le Maire : « Nous passons à la communication sur la rentrée scolaire 2013/2014, avec le fait évidemment que cette rentrée scolaire a été marquée d’un double saut de nouveauté, tout d’abord parce que c’est la première rentrée scolaire qui a pu voir les effets bénéfiques de la loi sur la refondation de l’école de la République qui a été votée au printemps dernier, tant en ce qui concerne la priorité donnée aux primaires, puisque vous savez que malheureusement le niveau de l’école primaire en France a décru de manière extrêmement importante ces dernières années, et que dans les classements qui sont ceux de l’Union Européenne, le système de l’école primaire en France est l’un des systèmes, sinon des plus dévalués, du moins les plus mal notés, ce qui explique pour beaucoup dans les réflexions communes que nous entendons sur tous ces élèves qui rentrent au collège sans savoir maîtriser aussi parfaitement qu’il le faudrait, et que cela était le cas dans le temps, à la fois l’écriture et la lecture. Et puis se remet en place progressivement à travers l’Ecole Supérieur du Professorat et de l’Education, une formation des maîtres qui avait disparu et qui est tout aussi essentielle à la qualité d’un enseignement scolaire. Evidemment, l’objectif est « plus de maîtres que de classes » afin que notre système éducatif soit renforcé dans les secteurs où la demande est la plus forte et les inégalités sociales les plus criantes. Ce dispositif a eu sa déclinaison très concrète dans le 11ème arrondissement lors de cette rentrée scolaire avec un solde positif entre les ouvertures et les fermetures. Grand changement, grande réforme, l’aménagement des rythmes éducatifs pour revenir à ce que tout le monde souhaitait, c’est-à-dire le retour à la semaine de quatre jours et demi pour que les journées dédiées au temps scolaire des élèves français ne soient pas les plus surchargées d’Europe et parallèlement, que les élèves français ne soient pas amenés à être ceux qui travaillent le moins de jours par an. Ce rééquilibrage est intervenu à Paris dès la dernière rentrée scolaire par un choix très volontaire du Maire de Paris que je salue, que j’ai soutenu dans ce choix et que je continue à soutenir fortement. Je dis cela car je pense que l’aménagement des rythmes éducatifs est un élément très conséquent de la rentrée scolaire et du bilan que nous pouvons en tirer très exactement deux mois après que cette rentrée soit intervenue. Je laisse la parole à M. DUCLOUX. » M. DUCLOUX : « Merci Monsieur le Maire. Nous nous retrouvons pour cette communication qui nous permettra de faire le point après une première période scolaire de six semaines sur cette réforme de l’aménagement des rythmes éducatifs. Je ne serais pas seul à intervenir comme d’habitude, et je remercie de leur présence Mme MONTAUX, Inspectrice de l’Education Nationale pour la Circonscription 11B, M. MILESI Inspecteur de l’Education Nationale pour la Circonscription 11A et bien entendu Mme Josiane BOE qui est la Responsable de la Circonscription des Affaires Scolaires 11ème/12ème, M. Christian KLEDOR, Directeur de la Caisse des Ecoles et M. Daniel VERRECCHIA, Responsable de la Section Locale d’Architecture 10ème/11ème. Je voudrais excuser M. Jean-Luc BECQUART qui n’a pas pu se joindre est nous, qui est, à la Circonscription des Affaires Scolaires, Responsable de la mise en place de l’aménagement des rythmes éducatifs. Il fait un travail remarquable et s’investit à 100 %, j’aurais l’occasion d’en reparler tout à l’heure. Je suis très heureux, comme chaque année, de vous présenter cette communication car l’éducation est une priorité sur le plan national, à Paris et bien entendu dans le 11ème arrondissement. Mon intervention va se 4 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris décliner en trois temps, un premier point habituel sur les nouveautés, les personnalités nouvelles qui occupent des fonctions dans le cadre de l’Education Nationale dans le 11ème arrondissement, un deuxième point sur les effectifs où Mme MONTAUX et M. MILESI seront amenés à intervenir et un point sur les travaux car nous sommes en fin de mandature et nombre de travaux importants ont été effectués. Qui dit travaux, dit coûts que cela représente à la fois sur une année et encore plus sur une mandature ; un point sur la Caisse des Ecoles avec M. KLEDOR, mais bien entendu l’évolution et le mode de fonctionnement sont dans la continuité, et j’insisterai sur les efforts qui sont faits notamment sur la qualité des repas servis et des offres exceptionnelles que nous attribuons aux écoles. Enfin, je parlerai du second degré car qui dit rentrée scolaire pour Paris et pour un arrondissement comme le nôtre, concerne le premier degré mais aussi le second degré car, comme vous le savez, Paris est à la fois Ville et Département et les compétences qui sont celles des collèges relèvent du Département, et nous sommes donc directement concernés dans le 11ème arrondissement. Enfin, je ferai un exposé qui sera complété par Mme BOE sur cette réforme de l’aménagement des rythmes éducatifs. Tout d’abord, je vais citer les nouvelles personnalités qui sont affectées dans les établissements scolaires du 11ème arrondissement : Nouveaux Directeurs : Niveau Elémentaire : - Madame Leyla OUCHELH remplace Mme Michèle CANTAT (départ en retraite) – école 4 avenue de Bouvines - Madame Christel BERBETT remplace Mme Flora BATTESTINI (départ en retraite) – école 17, rue Alphonse Baudin - Madame Marie-Claire CHITTERAY remplace Mme Véronique AMARU-BENSOUSSAN - école 39 rue Alexandre Dumas - Madame Corinne CAPELLO-POULAIN remplace Mme Dominique MARCILLOUXMARCOTTE (départ en retraite) – école 98, avenue de la République - Monsieur Serge PONTES remplace Monsieur Christophe MOLLE ayant été nommé dans le 4ème arrondissement – école 22, rue Saint-Maur Niveau Maternel : - Madame Sabine ABITBOL remplace Mme Marie-Claire CHITTERAY – école 44, rue Emile Lepeu - Madame Véronique LERAY-DINCBUDAK remplace Monsieur Serge PONTES - école 4 bis, rue de la Présentation - Monsieur Didier PEROUTIN remplace Monsieur Alain LOUBARESSE (départ en retraite) – école 13, boulevard Richard Lenoir - Madame Lysiane MARCADE remplace Mme Dolores PARDON - école 144, rue de la Roquette - Madame Karine BOITEUX remplace Mme Catherine BENEZECH – école 5, cité Souzy Beaucoup de changements chez les Directrices et les Directeurs, c’est tout à fait normal, ils prennent, pour certains, une retraite méritée et légitime. Il y a donc eu 10 changements : 5 en élémentaire et 5 en maternelle. 5 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Vous savez que Monsieur le Maire et moi-même avons mis en place une politique en matière de dérogation très stricte depuis 2008 où, bien entendu, le principe même de la dérogation est avant tout le rapprochement de fratrie ou éventuellement des situations familiales qui permettent l’obtention d’une dérogation. Les chiffres de 2012 sont quasiment les mêmes que 2011 et nous avons réussi à avoir un seuil minimum de dérogations dans notre arrondissement. Je dis cela car c’est très important par rapport à la politique que nous menons dans le cadre de la mixité dans les écoles du 11ème arrondissement et notamment dans certains quartiers, je pense notamment au quartier Belleville et toute cette politique de mixité passe par une politique rigoureuse en termes de demandes et d’affectations de dérogations. Concernant les effectifs : Maternelle : 3 601 (- 33 par rapport à 2012) mais 3 classes en moins Effectif moyen 22,49 en ZEP et 26,35 hors ZEP Elémentaire : 4 936 (hors clis et clin) (+ 1 par rapport à 2012) Effectif moyen 23,07 en ZEP ou REP 25,35 hors ZEP Vous voyez que c’est une moyenne qui se maintient et parfois il y a des variations d’effectifs, comme en maternelle où certaines années il y en a moins, d’autres où il y en a plus, mais cela n’est pas spécifique au 11ème arrondissement, c’est une politique parisienne qui fait qu’il y a des évolutions. Il y a aussi des gens qui ont des situations de logement difficile, et M. GETTLIFFE le sait bien, qui obtiennent un logement ailleurs et sont amenés à bouger. C’est une politique qui fait que nous arrivons à avoir une stabilité par rapport aux effectifs dans notre arrondissement, même si nous avons eu un peu moins d’enfants en maternelle cette année. Concernant la carte scolaire, nous avons donc à cette rentrée scolaire : 1 ouverture de classe à l’école élémentaire 4, avenue de Bouvines (= 12 classes) 1 ouverture de classe à l’école élémentaire 8 cité Voltaire (= 12 classes) 1 fermeture de classe à l’école maternelle 144, rue de la Roquette (= 6 classes) 1 fermeture de classe à l’école maternelle 54, rue Servan (= 8 classes) 1 fermeture à l’école maternelle 4-12, cité Souzy (= 6 classes) 1 poste « plus de maitres que de classes » à l’école élémentaire 77, boulevard de Belleville 1 classe TPS implantée à l’école maternelle 4 bis, rue de la Présentation qui s’est faite sur la base d’un projet en accord avec toute l’équipe pédagogique. La nouvelle Directrice a pris à bras le corps la création de cette TPS et l’enseignante qui s’y attèle est très motivée. J’étais intervenu pour que les locaux qu’elle occupe soient véritablement adaptés à ce type de structure. C’est une belle opération dans le 11ème arrondissement. Dans le cadre de la politique nationale, une cinquantaine de postes ont été créés, déjà l’an dernier c’était le cas par rapport à une politique de fermeture les années précédentes, nous en ressentons également les effets dans le 11ème arrondissement et notamment pour la mesure « plus de maîtres que de classes » et c’est ce qu’on a obtenu à l’école élémentaire 77, boulevard de Belleville, car c’était indispensable au vu de tous les projets qui sont menés dans cet établissement. J’en profite pour féliciter toute cette équipe et notamment la Directrice Mme Martine FLAMAND qui fait un travail remarquable depuis qu’elle est en poste dans le 6 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris 11ème arrondissement, elle soutient tous les projets que nous menons, notamment dans le cadre des projets culturels. Une des compétences directes de la mairie d’arrondissement est l’entretien des établissements scolaires qu’ils soient du premier degré ou du second degré. 25 opérations inscrites sur la programmation d’arrondissement (sur 31) et 24 (sur 27) opérations financées hors programmation ont été menées à bien au cours des mois de juillet et août derniers pour un montant total de 1 656 200 €. Plusieurs opérations seront effectuées pendant les vacances de la Toussaint ou de fin d’année. Globalement, se sont plus de 1 800 000 € qui auront été consacrés à l’entretien des écoles du 11ème arrondissement. Je dirais quelques mots sur deux opérations majeures. La première : l’opération KellerBullourde qui représente un effort financier considérable, et là aussi M. DELANOË nous a entendu M. BLOCHE et moi-même lorsque nous avons dit qu’il fallait que les deux réfectoires montent au rez-de-chaussée et qu’on ne pouvait se satisfaire d’un seul réfectoire. Cette opération a vu le jour avec un budget qui s’élève à 4 200 000 € et les enfants ont pu, le jour de la rentrée scolaire, que ce soit en élémentaire ou en maternelle, profiter des deux réfectoires avec une architecture qui ouvre ce beau bâtiment, qui un bâtiment classé. M. KLEDOR pourra dire un mot à ce sujet car les personnels de la Caisse des Ecoles travaillent dans cette cantine. C’est véritablement un beau succès et M. VERRECCHIA pourra faire un point sur les travaux en cours car nous sommes en train de réaménager l’emplacement de l’ancien restaurant scolaire de la maternelle pour permettre d’avoir des activités scolaires et périscolaires. La deuxième opération importante va dans le sens de l’application de la loi pour une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et en l’occurrence pour permettre l’intégration d’enfants à mobilité réduite dans nos écoles. Je pense à l’école 13 rue Froment où nous avons installé un ascenseur. L’architecte connaît bien le bâtiment, ayant ses enfants dans cette école. Le projet s’est fait en lien avec les classes, les enseignants et c’est un magnifique projet, ce n’était pas évident d’intégrer des éléments modernes dans une école classique. C’est un beau chantier et nous mettrons par la suite un mur végétalisé pour aller dans le sens du développement durable. C’est un projet ambitieux qui a couté 1 700 000 €. Parmi les plus importantes opérations sur la programmation d’arrondissement : - EM 9 rue Popincourt .............. modernisation du sol de cour = 180 000 € - EM 2 passage Beslay ............. traitement amiante cave et chaufferie = 110 000 € - EM 19, rue Alphonse Baudin.. modernisation des descentes eaux pluviales = 65 000 € - EE 24, rue Saint-Sébastien ...... remplacement des luminaires = 50 000 € Je vous donne ces exemples pour vous montrer que certains travaux sont indispensables en termes d’hygiène et de sécurité mais aussi en matière d’embellissement de nos établissements scolaires à la fois pour les enfants, les personnels enseignants et le monde éducatif qui intervient au quotidien dans nos écoles. Des travaux de peinture ont été réalisés dans les écoles 4-12 cité Souzy ; 4 avenue de Bouvines ; 39 rue des Trois Bornes ; 31, rue Saint-Bernard ; 100, avenue de la République ; 2, passage Beslay ; 109, avenue Parmentier ; 24, rue Saint-Sébastien et 29, rue Servan. 7 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Au total, ce sont plus de 25 millions d’euros qui auront été consacrés à l’entretien et à la modernisation des écoles de l’arrondissement depuis le début de la mandature. Cet effort est considérable. Il est vrai qu’aujourd’hui tout le monde se satisfait de l’entretien des écoles, ce sont de beaux bâtiments mais qui ne sont pas toujours adaptés, parce qu’il y a beaucoup de bâtiments du 19ème siècle, et avec une pédagogie nouvelle, notamment en maternelle, il faut donc améliorer, embellir et sachez que toutes les équipes éducatives participent aux choix des couleurs, des aménagements, et que tout se fait en accord suite aux visites d’architecture avec les personnels concernés, car tout le monde a son mot à dire sur la manière dont nous gérons ces travaux. J’en viens au périscolaire, M. BLOCHE a évoqué la mise en place de la réforme de l’ARE, il faut savoir que la Ville de Paris a fait un effort considérable notamment en termes de recrutement et je pense que Mme ERRECART dira peut-être un mot à ce sujet puisqu’elle est responsable en tant qu’Adjointe au Maire de Paris chargée des ressources humaines. L’effort de la Ville a été très important tant sur le plan financier, tant sur le plan du recrutement des personnels que sur le plan de la formation des personnels qui ont été mis à disposition dans les établissements scolaires. Vous savez que deux types d’animation sont proposés, j’évoquais à l’instant les animateurs, les ASEM qui ont été mis à contribution pour participer à la mise en place de cette réforme et il y a eu des appels à projets pour les associations. Dans le 11ème arrondissement, nous avons 582 ateliers dont 395 en élémentaire et 187 en maternelle. 22 associations se sont désistées représentant 48 ateliers qui ont été remplacés, le plus souvent par des animateurs de la Ville ou des associations déjà connues au titre des « Ateliers bleus ». Nous avons souhaité, M. BLOCHE et moi-même, dans le 11ème arrondissement, avoir une communication très forte sur cette question. L’an dernier, nous avons organisé un certain nombre de réunions, j’ai participé à des réunions organisées par les fédérations de parents d’élèves et même par les syndicats, les Inspecteurs étaient présents et eux aussi ont organisé des réunions pour que justement il y ait localement la volonté de débattre avant la mise en place de la réforme et le vote du vœu en mars dernier au Conseil de Paris. Un comité de pilotage et de suivi a été mis en place dès le printemps 2013, la réunion d’installation a eu lieu le 25 avril 2013, elle a été suivie d’une 2ème réunion le 20 juin et d’une 3ème le 1er octobre. Ce comité est composé d’élus, des deux Inspecteurs de circonscription, de la CAS 11/12, de directeurs d’école, de l’Administration de la Mairie du 11ème (DGS ou DGAS), de la Caisse des Ecoles, de parents d’élèves d’associations reconnues (FCPE 2 parents – Dynamo 1 parent), la DPVI est représentée, il comprend également les Directeurs du Conservatoire et du centre d’animation Mercoeur, sont également représentées, la DJS et la DAC ainsi que les DDEN. Le constat de la réunion qui a eu lieu le 1er octobre était plutôt positif par rapport à la mise en place de cette réforme. De la même manière, Mme HIDALGO a réuni il y a un mois à peu près le comité de suivi parisien où je représentais le Maire du 11ème arrondissement et là aussi les syndicats ont noté une amélioration, même s’ils ne sont pas d’accord sur tout. Il y a un véritable effort de la Ville de Paris en la matière et c’est ce qu’il faut retenir aujourd’hui : personnels, moyens, subventions allouées aux écoles pour faire de la musique, du sport ou d’autres activités. Aujourd’hui dans le 11ème arrondissement, on est exactement à la moyenne parisienne en termes de taux de fréquentation, 80 % des enfants scolarisés dans le 11ème arrondissement fréquentent les activités périscolaires les mardis et vendredis après-midis. Cela veut dire que cette réforme était souhaitée et souhaitable puisque les enfants y participent. Et si 80 % des enfants les fréquentent, il faut mettre les moyens et c’est ce que nous avons fait, et je peux vous dire à travers les 23 REV du 11ème arrondissement, à travers le taux de fréquentation, tout le travail mené par la CAS 11/12 et je tiens à féliciter Mme BOE et toute son équipe, sachez que le travail pour cette rentrée a été titanesque pour la mise en place de cette réforme ; j’ai évoqué les questions des ASEM, des associations, des blocages par 8 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris rapport aux locaux, par rapport à la Caisse des Ecoles pour servir les repas le mercredi et le fait que les enfants puissent s’épanouir. Les activités proposées sont formidables pour la plupart d’entre elles. J’ajouterai un mot pour remercier le Conservatoire du 11ème pour les chœurs qui sont proposés dans les écoles élémentaires, avec des professionnels et des instruments, et là aussi ce sont des activités gratuites et j’insiste sur ce fait car cette réforme donne la possibilité aux enfants qui n’avaient pas la chance de pratiquer un instrument de musique ou de participer à une chorale, de pratiquer une activité théâtrale ou encore sportive, culturelle ou environnementale de le faire de manière gratuite le mardi et le vendredi. Le mercredi aussi, puisque cette réforme comprend aussi la modification des rythmes, ce qui veut dire classe le mercredi matin et service de restauration le mercredi midi, et le centre de loisirs seulement le mercredi après-midi. On est dans des chiffres moins importants pour le mercredi après-midi mais les activités qui sont proposées aux enfants le mercredi après-midi leur permettent de s’épanouir. Dans le 11ème arrondissement, Mme BOE, M. BECQUART, Mme AGASSE et moi-même avons fait un état des lieux très pointu sur chaque école. On estime aujourd’hui, après cette première période, que le taux de satisfaction par rapport à l’organisation, la mise en place et le fait que les enfants aient une activité précise le mardi, le mercredi et le vendredi, on peut dire qu’on est entre 80 et 85 % dans le 11ème arrondissement. C’est une réalité et ce n’était pas gagné parce que c’est une réforme d’ampleur et c’est vrai qu’il y a eu des difficultés par rapport aux heures de ménage. La Ville de Paris a entendu ces difficultés et Mme BOE pourra vous apporter des précisions à ce sujet. Il y a eu des difficultés d’ordre technique, là aussi la Ville de Paris nous a entendu et il y aura des moyens supplémentaires. Sur la question de la formation des ASEM, là aussi un grand plan de formation est proposé, l’ASEM n’est donc pas à son poste lors de ses formations mais il est très important que les ASEM en bénéficient. Je dirais un mot sur les Directrices, Directeurs et enseignants qui pour la plupart, par rapport aux discussions qu’on a pu avoir l’an dernier y compris lors des réunions qui avaient eu lieu dans quatre grands secteurs parisiens, aujourd’hui ils et elles jouent le jeu de cette réforme. Tout le monde me dit la réforme a été votée, elle est appliquée et ce qui compte c’est l’intérêt des enfants de notre arrondissement. Je sais que parfois dans les conseils d’école c’est un peu tendu, il va y en avoir beaucoup dans la période qui vient, mais les parents d’élèves, qui sont aussi membres du comité de suivi que ce soit la FCPE, Dynamo ou d’autres structures locales, même s’ils se posent des questions, estiment que cette réforme est indispensable et qu’il faut la mettre en place de la meilleure manière. J’ai reçu il y a deux semaines, à leur demande, les parents d’élèves de l’école Bouvines, j’avais convié M. VAUGLIN et Mme DEBIEUVRE et nous avons avec la vingtaine de parents présents échangé sur cette réforme, sur les difficultés -parce qu’une REV était en congé maternité,- mais tout ne peut malheureusement pas être parfait, les parents nous ont tout de même dit qu’ils souhaitaient voir cette réforme se mettre en place dans l’intérêt des enfants et c’est ce que nous essayons de faire dans le 11ème arrondissement avec toutes celles et tous ceux qui, au quotidien, permettent que les enfants aient des activités précises. Quand des parents me disent « mon fils n’a pas eu le premier choix », il faut tout de même comprendre qu’il faut bien répartir pour avoir des seuils. Une remarque enfin sur le fait que beaucoup de gens disent que les enfants sont fatigués en maternelle et ceux qui dorment à la sieste sont réveillés trop tôt, là aussi une grande souplesse y compris par rapport à l’heure du réveil, par rapport aux activités qui sont proposées, par rapport au rythme et je pense que nous allons évoluer de la meilleure manière qui soit pour faire en sorte qu’en maternelle les enfants soient à même de profiter au mieux de ces activités. Vous l’aurez compris, Mesdames, Messieurs, chers Collègues, c’est une réforme de grande ampleur, tout n’est pas simple, on a 137 000 enfants parisiens, le chiffre que j’ai indiqué tout à l’heure 80 % de taux de fréquentation des enfants dans les écoles du 11ème arrondissement, la Ville de Paris a répondu 9 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris présent car cette réforme était indispensable pour les enfants parisiens, elle est gratuite et va dans le sens de l’évolution des rythmes biologiques de l’enfant. En ce qui concerne la Caisse des Ecoles, les tarifs de cantines ont subi une légère augmentation en cette rentrée scolaire 2013/2014. Au 31 décembre 2012, le prix de revient moyen d'un repas en période scolaire était de 5,61 €. En liaison chaude, le prix de revient d'un repas est de 6,33 €. En liaison froide, le prix de revient d'un repas est de 5,43 €. En 2012, 1 246 888 repas ont été servis en restauration scolaire se répartissant ainsi : - Liaison chaude (5 écoles ou groupes scolaires) : 244 899 repas (19,65 %) GS 11bis Parmentier, GS Keller Bullourde (de janvier à juin 2012), GS Pihet Beslay, EM Popincourt et GS Bouvines. - Liaison froide (26 écoles ou groupes scolaires) : 1 001 989 repas (80,35 %) Nous voulons M. BLOCHE, M. KLEDOR, moi-même, et toutes les personnes qui travaillent dans ce secteur, faire de l’alimentation durable une priorité. Fin 2012, un marché pour la fourniture de fruits et légumes frais (de 4ème et 5ème gamme) issus de l'agriculture conventionnelle et biologique a été passé dans le cadre du groupement de commande créé avec la Caisse des Écoles du 4ème arrondissement pour mutualiser nos forces, parce que c’est une petite caisse et nous, une caisse importante. Qui dit développement durable dit réduction des distances, des coûts, du taux de CO2, et on mutualise pour avoir des produits de qualité. Ce marché, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2013, a permis à la Caisse des Écoles de se fournir en produits de très bonne qualité, qu'ils soient issus de l'agriculture conventionnelle ou de l'agriculture biologique. Cette dynamique s'est poursuivie en 2013 avec la passation d'un marché pour la fourniture de produits laitiers et d'épicerie issus de l’agriculture biologique. Le marché public a été signé le 16 septembre dernier. Le volume de produits "alimentation durable" servis est en hausse en 2013 par rapport à 2012 (20 % soit environ 1 composante sur 5 en 2013, contre 15 % soit 1 composante sur 6 en 2012). Sur certaines sessions hebdomadaires de menus, on atteint 28 % d'alimentation durable. Font partie du plan alimentation durable, dont l’objectif municipal est fixé à 30% pour 2014, les produits suivants : les produits bio ; les produits Label Rouge et les produits Labellisés "MSC" qui correspondent à la pêche durable, car il y a là aussi un effort à faire. Il y a au moins trois produits "bio" par semaine dans les menus du 11ème arrondissement. Il s'agit d'un minimum que la Caisse des Écoles ajuste en fonction du taux de la part d'aliments Bio à atteindre dans le cadre du plan alimentation durable (25 % en 2013). Tous les quinze jours une composante bio est également introduite dans les goûters. Lors de la semaine bio, un menu tout bio est servi et un aliment bio différent est servi chaque jour aux enfants ; il en est de même pout les goûters servis durant cette opération. La Caisse des Écoles a pour ambition d'atteindre les objectifs fixés par la Ville de Paris en faisant passer la part de l'alimentation durable en volume de 16,50 % en 2012 à 25 % en 2013 (1 composante sur 4), puis à 33 % en 2014 (1 composante sur 3). L’objectif qui nous est cher est celui d’atteindre les 33% d'alimentation durable en 2014, c’est un chiffre que nous nous étions fixés et nous le tiendrons. Pour être complet sur ce point, il convient de préciser que la Caisse des Écoles a consacré, au cours de l'année 2012, 420 797,49 € pour l'achat de denrées issues de l'alimentation durable, répartis comme suite : - 274 970,95 € de produits "Bio", 41 065,88 € de produits "Label Rouge", 104 760,66 € de poissons issus de la pêche durable 10 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris La Caisse des Écoles participe au groupe de travail « plan alimentation durable » organisés par la Mairie de Paris, qui souhaite promouvoir un service de restauration scolaire de qualité de nature à satisfaire les besoins nutritionnels des enfants tout en s’inscrivant dans une démarche globale de développement durable. Je voulais vraiment insister sur cet effort, car la Caisse des Ecoles du 11ème arrondissement, et cela a été reconnu par la Ville de Paris, est exemplaire par rapport à cette volonté de servir des produits de qualité dans l’intérêt des enfants. Nous avons mis en place une commission des menus, et comme vous le savez, les enfants proposent une fois par mois pour une école un menu, en lien avec les diététiciennes du 11ème arrondissement. Concernant les séjours de vacances, car là aussi c’est un effort que nous menons, même si je sais que certains vont dire que cela a diminué, mais vous savez que les contraintes juridiques de la Ville de Paris ont fait que nous avons été amenés à avoir des subventions plus réduites pour rentrer dans le cadre juridique qui est imposé par la Ville de Paris aux Caisses des Ecoles, et nous avons tout de même maintenu cet effort en direction des enfants pour l’été avec les séjours suivants : - Vacances à la campagne pour les 6/9 ans - Vacances à la mer avec activités nautiques de 6 à 16 ans - Vacances à la montagne pour les 6/12 ans (mini moto et mini Quad, escalade) - Vacances Moto et Equitation pour les 6/12 ans - Vacances à la montagne pour les 13/17 ans (Rafting, accrobranche, randonnée) - Vacances en Corse pour les 14/16 ans - Stage de surf pour les 12/14 ans - Séjours linguistique en Irlande pour les 14/16 ans - Séjours divers à l'étranger : Québec, Italie, Espagne. Un mot sur l’intégration des enfants, j’évoquais tout à l’heure l’installation d’ascenseurs pour les enfants à mobilité réduite, nous avons au sein de la Caisse des Ecoles souhaité à travers les séjours intégrer des enfants autistes, nous continuons cet effort et les familles des enfants concernés ne cessent de rendre hommage au travail que nous menons pour une meilleure intégration. Concernant les aides aux écoles, des projets pédagogiques sont menés et vont dans le sens de l’intérêt général car lorsqu’il y a un projet qui est mené et qui ne peut pas intégrer tous les enfants faute de moyens financiers, nous sommes amenés à intervenir et à répondre positivement quand nous le pouvons. En 2013, le montant des aides à projets s’élève à 36 755 €. Les travaux constituent une obligation à assumer tels les travaux de modernisation de cuisine. Depuis le début de l'année 2013, la Caisse des Ecoles a engagé plus de 405 316 € en travaux immobiliers et acquisition de nouveaux matériels dans les services de restauration des écoles du 11ème arrondissement. Je prendrais l’exemple des travaux de modernisation de la cuisine centrale Souzy qui se sont poursuivis en 2013 pour un montant de 67 400 €, c’est une obligation, à la fois pour les enfants, pour les personnels et tout simplement par rapport aux conditions d’hygiène dans lesquelles nous servons les repas dans les écoles. 11 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Je terminerais avec le second degré. Je vous informe que M. Jean Pierre PREUD’HOMME remplace M. LUSSIANA à la tête du Lycée Voltaire. M. PREUD’HOMME s’investit pleinement dans sa mission, il est venu régulièrement y compris lorsque nous avons organisé cet hommage au Grand Meaulne. Nos collèges sont des collèges de moins de 600 élèves : Alain Fournier : ...586 Voltaire : ..............459 Beaumarchais : ....399 Anne Frank : ........447 Lucie et Raymond Aubrac : 380 Pilâtre de Rozier : 422 pour 16 divisions + 4 divisions de SEGPA pour 58 élèves Il y a eu beaucoup de travaux réalisés dans les collèges : - Beaumarchais : - 3e tranche sur 4 / modernisation menuiseries extérieures bâtiment rue : 88 756 € - Modernisation portes coupe-feu 4 585 € - Lucie et Raymond Aubrac : - Modernisation des évacuations au sous-sol bâtiment ancien : 35 531 € - Rénovation de la salle de bain de la gardienne : 6 100 € - Alain Fournier : - Modernisation de l’étanchéité de la terrasse au dessus escalier A : 2 044 € (réparation ponctuelle, opération programmée en 2014 pour 100 000 € - Anne Frank : - Etanchéité du skydome et terrasse au dessus du CDI : 6 201 € - Restructuration de l’intendance et bureau des surveillants : 131 651 € - Modernisation des planchers en sous-sol : 95 454 € - Lucie et Raymond Aubrac : - Création de deux salles à partir d’une grande salle de classe : 50 000 € - Alain Fournier : - Réfection des peintures cage escalier B : 21 429 € - Réfection de la marche de la cage d’escalier E : 2 640 € - Pilâtre de Rozier : - Réfection des peintures de l’escalier central : 26 224 € - Réparation du rideau métallique devant l’issue de secours : 1 116 € Nous travaillons là aussi conjointement avec les Principaux de collège, dans un souci que je partage avec Mme OUMER, celui de la réussite éducative. Un effort considérable est mené notamment au Collège Lucie et Raymond Aubrac et c’est un travail que nous menons à notre niveau afin de lutter contre l’échec scolaire dans le second degré que ce soit avec Action Collégiens ou toutes les structures qui proposent des projets en direction des jeunes. De nombreux projets pédagogiques et de voyages soutenus par le Département, sont concernés dans le 11ème arrondissement : 12 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Voltaire pour 29 221 € Beaumarchais pour 26 045 € Lucie et Raymond Aubrac pour 48 502 € Alain Fournier pour 23 090 € Anne Frank pour 5 515 € Pilâtre de Rozier pour 2 970 € Je tenais à vous apporter toutes ces précisions pour vous dire que cela a été une rentrée scolaire exceptionnelle avec la situation nouvelle de la mise en place de la réforme de l’ARE, et je tiens à rendre hommage à toutes celles et tous ceux qui m’entourent, qui font vivre la communauté éducative dans le 11ème arrondissement et rendre hommage aux personnels enseignants, aux Directrices et Directeurs, aux enseignants, aux animateurs, ATE, ASEM, personnels de la Caisse des Ecoles qui contribuent au quotidien au bien-être des enfants dans les écoles et les collèges du 11ème arrondissement. Je vous remercie. » M. le Maire : « Merci beaucoup M. DUCLOUX pour cette communication que vous avez présenté avec beaucoup de dynamisme et de conviction car vous y croyez et nous y croyons avec vous, parce que c’est l’intérêt des enfants qui est en jeu et l’aménagement des rythmes éducatifs, la semaine de quatre jours et demi n’est pas une lubie gouvernementale mais c’est vraiment l’intérêt des enfants qui nécessitait de ne pas attendre à Paris, parce que notre ville a les capacités et l’a montré, de mettre en place cette semaine de quatre jours et demi, c’est la raison pour laquelle avec beaucoup de volontarisme, nous avons estimé qu’il n’était pas utile d’attendre une année de plus, je le répète, dans l’intérêt des enfants. Je m’associe aux propos de M. DUCLOUX remerciant les deux Inspecteurs, Madame la Responsable de la CAS 11/12, M. KLEDOR, M. VERRECCHIA et toutes les personnes mobilisées autour de nous pour répondre à vos questions, je les remercie chacune et chacun de leur engagement. Je me réjouis de l’aboutissement de deux chantiers importants qui concerne aussi bien l’accessibilité aux élèves à mobilité réduite à l’école Froment ou la finalisation du nouveau restaurant scolaire du groupe Keller-Bullourde, deux très belles opérations menées à leurs termes dans d’excellentes conditions. Je ne reviens pas sur le chiffre conséquent évoqué par M. DUCLOUX de 25 millions d’euros consacrés aux travaux dans nos écoles du 11ème arrondissement. Sur l’ARE, je ne sais pas si les membres de l’opposition ont reçu le courrier que je leur ai adressé, ce qui m’a amené à décliner ce que le Conseil de Paris a souhaité lors de sa dernière séance en les associant au comité de suivi de l’ARE, ce qui vous permettra de participer à la prochaine réunion qui aura lieu au mois de décembre sur l’ARE et son succès de fréquentation qui justifie plus que tout autre argument, l’engouement des élèves du 11ème arrondissement et de leurs parents pour le temps périscolaire qui leur est proposé. Qui souhaite intervenir ? Mme TISSOT a la parole. » Mme TISSOT : « Vous parlez d’un taux de satisfaction de 80 %, je ne sais pas où vous l’avez trouvé. Ce que je peux vous dire c’est que pour la première fois depuis longtemps, avant les vacances, un certain nombre d’établissements scolaires du 11ème arrondissement ont été perturbés par la grève, ce qui était un évènement nouveau et je citerai notamment le groupe scolaire Voltaire, les écoles maternelle et élémentaire Bouvines, les écoles Pihet et Beslay et l’école 29 rue Servan. J’apprends également que les syndicats d’enseignants appellent à une grève nationale le 14 novembre alors je ne sais pas où vous avez trouvé ce taux de satisfaction de 80 %. Je vais poser des questions précises sur cette rentrée scolaire. Premièrement, l’année dernière lors de la communication sur la rentrée scolaire, M. DUCLOUX concernant la carte scolaire, vous aviez dit que deux postes de RASED avaient été supprimés sur les deux circonscriptions de l’arrondissement, mais que vous espériez que 13 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris lors de cette rentrée, que ces postes soient réintégrés. Est-ce le cas ? Concernant l’ARE, vous le savez, les changements d’horaires des ASEM et des ATE ont eu des impacts très préjudiciables, les cours de récréation ne sont plus nettoyées le matin avant l’arrivée des enfants. Aujourd’hui, pouvez-vous nous dire si la DASCO a débloqué un budget pour créer des postes d’ATE supplémentaires de façon à intervenir le matin avant l’arrivée des enfants, notamment dans deux écoles où se posent des problèmes assez aigus en matière de nettoyage, à savoir l’école Popincourt et l’école Saint Bernard ? Les ASEM se sont vues donner des responsabilités d’animation dans le cadre des ARE mais elles doivent suivre des cours de formation, malheureusement lorsque ces ASEM sont en formation, elles ne sont pas remplacées. Les chefs d’établissement étaient unanimes pour dire que dans le 11ème arrondissement cela posait de très gros problèmes d’hygiène et de sécurité. Aujourd’hui, pouvez-vous nous affirmer que toutes les ASEM, lorsqu’elles sont en formation, sont remplacées dans les établissements du 11ème ? Et y’a-t-il eu notamment un recrutement d’ASEM volantes pour les écoles du 11ème ? En octobre, certains établissements avaient eu des problèmes d’organisation car il n’y avait ni responsable éducatif de la Ville, ni Directeur de point d’accueil. Certaines écoles et je citerais celle de la rue Duranti avait un responsable éducatif de la ville à mi-temps, c’est-à-dire qu’elle partageait le REV avec un autre établissement, ce qui posait des problèmes de sécurité car le REV ne peut pas être dans deux établissements à la même heure pour surveiller les allées et venues et la façon dont se passe la mise en place des ateliers. Est-ce qu’aujourd’hui vous pouvez nous assurer qu’il y a un REV de la ville par école primaire ou maternelle, notamment à l’école rue Duranti ? Vous avez évoqué le chiffre de 23 REV tout à l’heure, donc nous ne sommes pas à un REV par établissement et donc loin des 80 % de satisfaction. Enfin, je rappelle que 250 associations sur tout Paris s’étaient désistées après le vote au Conseil de Paris de leur subvention, je vous avais demandé combien d’associations étaient concernées dans le 11ème, et vous avez répondu 22 associations et 40 ateliers qui ont rencontré des problèmes du fait de ce désistement. Pouvezvous nous dire aujourd’hui que ces désistements ont été remplacés et que vous pouvez maintenant assurer tous les ateliers dans tous les établissements ? Je rappelle tout de même qu’il y a un très grand nombre de parents d’élèves qui se plaignent du manque d’intérêt de ces ateliers, vous ne pouvez l’ignorer, et on est encore très loin des 80 % de satisfaction, car si je prends le sondage qui a été fait auprès des parents d’élèves par France Inter, on voit que 69,3 % des gens pensent que les activités périscolaires ne sont pas de qualité. Encore une fois, plus de renseignements sur la façon dont sont organisés ces ateliers serait de bon aloi. Je vous remercie. » M. le Maire : « Merci Mme TISSOT. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à M. BOHBOT. » M. BOHBOT : « Je vais compléter l’intervention de Mme TISSOT. M. DUCLOUX ne nous a pas donné de chiffres sur les dérogations, pourtant l’année dernière on avait vu une augmentation des demandes de dérogation en maternelle : 177 en 2012 pour 156 en 2011, cette année nous souhaiterions avoir le chiffre. Sur la Caisse des Ecoles, les tarifs ont augmenté en 2011 et ont pénalisé les classes moyennes. Ensuite, les séjours de vacances ontils, comme cela était prévu, diminué ? 525 en 2011, 400 en 2012, et les séjours à l’étranger ont-ils été supprimés ? Il y a eu une dotation de 80 000 € affectée à la Caisse des Ecoles pour la formation de ses agents, il semblerait que des difficultés aient été soulevées lors de la dernière réunion du comité de gestion de la Caisse des Ecoles sur la non existence de plan de formation pour ses agents et des formations qui sont données au forceps sans que les agents puissent dire un mot et qu’on puisse évaluer véritablement la qualité des formations, sachant que 80 000 € est une somme importante en matière de maîtrise des dépenses publiques. » 14 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Merci M. BOHBOT. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à M. DAGUENET. » M. DAGUENET : « En vous écoutant, Monsieur BOHBOT, vous féliciter comme vous l’avez fait, des manifestations des syndicats d’enseignants, des parents défendant l’école publique, je trouve que vous avez beaucoup de toupet, étant de droite, vous êtes peu qualifié pour défendre l’école publique. Je vous le rappelle la droite a supprimé ces dernières années entre 60 000 et 70 000 postes et vous avez mis à mal l’école publique en supprimant aussi la semaine de quatre jours et demi. Personnellement, je rappeler mes propos que j’avais tenus lors de différents Conseils d’arrondissement tenus sur la réforme des rythmes scolaires. J’avais fait part de mes préoccupations notamment sur la mise en place précipitée de cette réforme dès cette rentrée scolaire, je m’étais fait l’écho d’inquiétudes de la communauté scolaire, aussi bien des Directrices et Directeurs, d’enseignants et de parents d’élèves. Si des choses ont bougé positivement, pour en avoir parlé avec toutes les personnes concernées, cette réforme apparaît comme un passage en force qui met l’école en difficulté. Les enseignants, les animateurs, les ASEM, les parents d’élèves ne sont pas hostiles à cette réforme, y compris à la semaine de 4 jours et demi. Le problème, c’est que tout le monde a été mis devant le fait accompli. La réforme avait comme but que les enfants passent moins de temps à l’école, on aboutit à l’inverse. Les résultats à ce jour sont en contradiction avec les objectifs affichés au départ. Au lieu de gommer les inégalités, cette réforme les amplifie. Les inégalités entre les villes et les territoires vont s’amplifier. Des villes n’ont pas les moyens financiers d’assurer cette charge. Les interventions des uns et des autres, notamment des communistes et du Front de Gauche ont permis de faire bouger les lignes, lors du dernier Conseil de Paris, le Maire de Paris a annoncé un certain nombre de choses dont nous nous réjouissons, notamment la création de postes, les créations de formations, cela va permettre de pallier à certains dysfonctionnements, on ne peut donc que se féliciter. Il est vrai que la collectivité fait un effort indéniable, malheureusement à l’évidence, il y a encore beaucoup à faire et notamment en termes de personnels. Je vous remercie. » M. le Maire : « Merci M. DAGUENET. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à Mme BIDARD. » Mme BIDARD : « Je vais me permettre de compléter pour le Groupe Communiste et les élus du Parti du Gauche au Conseil de Paris. Tout d’abord, vous connaissez notre position, je crois qu’une mauvaise réforme serait non seulement une réforme qui ne prenne pas en compte les rythmes des enfants, mais ce serait aussi une réforme qui conduirait les parents, et notamment les femmes, à sacrifier leur vie au travail. Je crois que revenir à la semaine de 4 jours et demi est une bonne chose, que les rythmes organisés par M. DARCOS étaient une erreur qui mettait en péril à la fois la qualité de l’enseignement pour les enfants mais également l’organisation de la vie pour les parents. Nous sommes pour la mise en place de la semaine de 4 jours et demi, il faut être clair et nous l’avons déjà dit. En effet, 80 % de taux de fréquentation pour cette mise en place est une bonne chose pour les enfants et pour les parents. Maintenant, nous avions des questionnements très forts sur la mise en place de cette réforme dès 2013. Nous allons avoir 54 millions d’euros, dont 30 millions d’euros de l’Etat, de budget pour la Ville de Paris pour l’application de cette réforme, la question est : quelle priorisation ? Nous nous étions fortement inquiétés sur la question des locaux. M. DUCLOUX a parlé des travaux qui étaient engagés dans un certain nombre d’écoles, la question étant évidemment relative à la capacité d’accueil mais également au partage de ces locaux entre les différents intervenants tout le long de la journée. Sur la question du périscolaire, nous nous 15 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris étions inquiétés de la nécessité de recrutement des personnels, là aussi il y a un effort très clair qui a été fait, la question étant d’avoir une formation de qualité et de pouvoir fidéliser ces personnels puisqu’avec la mise en place de cette réforme, nous assistons à la création d’un véritable service public du périscolaire et la nécessité de bien comprendre qu’il s’agit d’un métier que cet encadrement du périscolaire qui prend une ampleur toute particulière avec cette réforme et qui donc nécessite des moyens et la capacité pour ces personnels d’évoluer et de faire carrière. La question de la formation des personnels du périscolaire doit se travailler au long terme. Enfin, nous avons trois demandes. Nous avons porté depuis longtemps la question de la présence des ASEM, nous voulons plus d’ASEM, évidemment avec la formation qui les accompagne, nous posons la question des moyens matériels éducatifs, dans le périscolaire beaucoup font part du manque de moyens matériels pour organiser les animations. Je pense que le point noir sur lequel nous avons de fortes inquiétudes est la question des maternelles : il y a la question des siestes et la question de la capacité pour les tout-petits d’avoir plusieurs adultes référents tout au long de la journée. Quel accompagnement a-t-on pour ces tout petits qui risquent d’être déstabilisés par ces journées qui se succèdent et qui sont toutes différentes et des adultes qui les accompagnent qui se succèdent et qui sont différents ? Se posent des questions très concrètes comme celle des préinscriptions des enfants, je pense qu’il y a des évolutions auxquelles il va falloir réfléchir pour les tout-petits dans cette réforme pour éviter de déstabiliser au maximum des enfants et je pense notamment aux 2 ans et demi et aux 3 ans qui arrivent dans ce mouvement. » M. le Maire : « Merci Mme BIDARD. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à M. ASSOULINE. » M. ASSOULINE : « Je voudrais souligner la colossale mauvaise foi qui préside le débat sur ces rythmes scolaires. Je rappelle que le débat a été lancé en 2010 par deux députés UMP, M. Jacques GROSPERRIN et Mme Michèle TABAROT qui ont fait un rapport parlementaire qui demandait le retour des 5 jours de classe par semaine. A la suite de ce rapport parlementaire, M. Luc CHATEL a mis en place une commission de concertation dans laquelle toutes les organisations syndicales, mouvements pédagogiques, mouvements politiques mais aussi les experts : médecins, chronobiologistes, psychopédagogues, etc…, tous, ont été mis autour de la table et ont discuté de cette question, ce qui a aboutit à un rapport unanime qui demandait le retour aux 5 jours de classe par semaine. A partir de 2011, on peut dire qu’en France, il n’y avait plus, parmi les organisations et les personnalités représentatives, de désaccord sur cette question et pendant la campagne présidentielle, il y a eu un manifeste signé par l’ensemble des organisations syndicales et l’ensemble des mouvements pédagogiques qui demandait également ce retour avec un argument de fond, qui est celui qui nous guide, c’est l’intérêt des enfants. C’est absolument aberrant que dans notre pays, nous ayons 144 jours de classe pour les enfants alors que la moyenne européenne est à 187 jours. Toutes les études montrent que c’est une des origines importantes de l’échec scolaire. On nous dit qu’il n’y a pas de concertation mais derrière cette concertation qui dure depuis presque 4 ans, il y a eu à nouveau un débat pendant les cinq premiers mois de cette mandature sur la façon de mettre en place cette réforme, la Mairie de Paris a mené cette concertation, nous sommes encore dans cette concertation vu que rien n’est figé, nous sommes en train de discuter de ce qui marche bien, de ce qui ne marche pas bien et des corrections à faire. On peut dire fondamentalement que bien sûr il y a des conservatismes qui sont bousculés, il y a des enseignants qui ne veulent pas travailler plus de 4 jours, bien sûr il y a des familles aisées en particulier à Paris qui considèrent que ce qui se passe pour 25 % de la population scolaire défavorisée n’est pas grave, que cela ne les concerne pas. Nous partons du fait que dans un pays qui est la 5ème économie mondiale, on ne peut pas accepter qu’il y ait un échec scolaire qui atteigne 25 % et 16 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris qu’il faut tout faire pour essayer de réduire cet échec, c’est le sens de cette réforme. Vous parlez d’inégalités territoriales mais ces inégalités territoriales étaient encore plus considérables avant et sont partiellement réduites aujourd’hui, elles n’ont pas disparu évidemment, cette réforme n’a pas la prétention de tout régler par un coup de baguette magique. Encore une fois, la discussion est ouverte sur la façon d’améliorer les choses à chaque étape. Je voudrais simplement finir sur ceci, la question est bien de savoir si nous voulons faire en sorte que les enfants défavorisés qui sont en échec scolaire, qu’on va retrouver pendant toute l’école primaire, puis retrouver au collège et qui vont sortir du système éducatif, 140 000 enfants sortent chaque année du système éducatif sans aucune qualification, est ce que notre pays doit les laisser sur le bord du chemin ou est-ce que nous devons nous en préoccuper ? La réforme des rythmes éducatifs c’est en partie cela, il y a un effort considérable, 170 millions d’euros dans le Contrat Enfance Jeunesse signé avec la CAF dont 50 millions sont consacrés à cette réforme, cela n’est pas rien, c’est évidemment pour améliorer les choses, tout cela c’est du plus, nous n’avons rien enlevé à personne. La réforme c’est aussi 800 millions d’euros par an pour la formation des professeurs que votre Gouvernement avait supprimé M. BOHBOT, c’est le dispositif « plus de maîtres que de classes », c’est le programme des primaires que nous sommes en train de revoir avec le Conseil Supérieur des Programmes, c’est la question de l’organisation, des rythmes et des programmes du collège, c’est la revalorisation de l’enseignement professionnel, c’est comme cela qu’on s’occupe des jeunes de notre pays et effectivement il y a des résistances, des conservatismes et je pense que tout le monde gagne à se poser la question à savoir comment nous allons faire réussir ceux qui sont en situation d’échec ? » M. le Maire : « Nous n’arriverons pas à nous convaincre et ce n’est pas l’objectif d’une séance de Conseil d’arrondissement. Certains considèrent que c’est un échec, d’autres considèrent que c’est une réussite, de toute façon le seul intérêt est celui des enfants et le seul enjeu est ce que nos concitoyennes et nos concitoyens du 11ème arrondissement pensent de l’aménagement des rythmes éducatifs. Dans quelques mois, ils seront d’autant plus juges qu’ils auront un bulletin de vote entre les mains, même s’ils ne se prononceront pas que sur la question des rythmes éducatifs. Des questions précises ont été posées, je vais donc laisser le soin à M. DUCLOUX de répondre en donnant la parole aux personnalités qui nous font l’amitié d’être présents. » M. DUCLOUX : « Plusieurs questions ont été posées et je remercie les différents intervenants et intervenantes. Je vais reprendre dans l’ordre et donc répondre à Mme TISSOT en premier, Madame vous avez évoqué les grèves : autour de cette table, quelque soit le motif, quelque soit le lieu, bien entendu nous défendons le droit de grève et qu’il y ait eu des grèves dans certaines écoles du 11ème arrondissement, comme dans d’autres à Paris, cela arrive. En revanche, peu d’écoles étaient en grève dans le 11ème arrondissement, vous les avez cité tout à l’heure, le pourcentage était très faible. Il y aura un mot d’ordre de grève national qui concerne l’Education Nationale et pas seulement la réforme des rythmes éducatifs le 14 novembre. Des efforts considérables sont consentis en termes de moyens financier et humains. Il y a aura aussi une grève parisienne le 12 novembre où les animateurs de la Ville de Paris seront en grève. Quand M. ASSOULINE parlait tout à l’heure de mauvaise foi, il y a beaucoup de gens qu’on attaque alors qu’ils font un travail exceptionnel et je pense que cette volonté de leur part de faire part de leur mécontentement le 12 novembre, je n’en ai pas parlé directement avec eux mais nous allons les rencontrer, je pense que c’est une question de reconnaissance de leur remarquable travail et qu’ils arrêtent d’être attaqués. Il y aura donc deux grèves, des préavis, mais sachez que l’information sera véhiculée auprès des familles. Le périscolaire ne fonctionnera pas ce jour là mais un accueil sera réservé dans la mesure du 17 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris possible. Sur la question des RASED, je passe la parole à nos deux inspecteurs qui sont directement concernés par rapport à ces mesures qui sont des mesures gouvernementales. » M. MILESI : « C’est un vaste sujet que celui des RASED et il n’est pas question ici de faire l’historique. Ce que je peux dire sur ma circonscription, je suis arrivé ici en 2009, il y a eu une hémorragie importante de maîtres E et de maîtres G entre 2009 et 2012 : 7 postes exactement. Ce mouvement s’est stabilisé, il n’y a plus eu de fermetures à la rentrée 2013. Il est évident que si Monsieur le Recteur avait voulu immédiatement revenir à la situation antérieure à 2009, les postes qui ont été recréés auraient été totalement absorbés par ces RASED et cela aurait été techniquement et politiquement impossible d’autant que la politique consistait à mettre plus de maîtres que de classes. La volonté très partiellement réussie de renforcer les moyens de remplacement pour les maîtres absents et pour la formation continue, tout cela a fait que le rétablissement de la situation antérieure après une hémorragie forte qui résultait d’une volonté très importante du Ministre DARCOS était très claire sur ce point. Je voulais rappeler que lorsque l’aide personnalisée a été instituée en 2008 par l’ensemble des professeurs d’écoles de maternelle et d’élémentaire, cela allait de pair avec le projet de suppression à terme des réseaux des RASED. Le Ministre PEILLON, sans s’engager de façon définitive, à souhaité le statu quo, c’est-à-dire l’arrêt des fermetures sur le territoire français, et donc sur Paris il n’y a plus eu de fermetures. Je tiens à rappeler que ce sont les postes de maîtres E et les maîtres G qui ont été fermés en priorité et que nous bénéficions quand même sur le 11ème arrondissement, par exemple de 11 psychologues scolaires, de ce point du vue le chiffre est extrêmement intéressant et très supérieur à la moyenne nationale. Si on compare Paris de ce point de vue avec la moyenne nationale, malgré les fermetures de ces dernières années, Paris n’est pas en situation défavorable, loin de là. Ceci dit, il convient de préciser aussi un certain nombre de choses. Il y a une tendance qui est très forte depuis quelques années à externaliser un certain nombre d’aides, je pense en particulier à l’aide proposée par les maîtres G, à dominante psychologique. Il y a une tendance à l’externalisation et nous avons des partenaires extrêmement compétents comme les CMP et les CMPP. Il y a donc là un phénomène à prendre en compte d’une certaine façon. Je me permets de rappeler que le 11ème arrondissement, depuis quatre ans, et cela concerne les RASED, est engagé dans une recherche / action, avec le 20ème arrondissement, de prévention des troubles du langage oral et écrit. Ce projet j’en parle parce qu’il est financé par la Ville de Paris essentiellement, et par l’hôpital Kremlin Bicêtre avec à sa tête une pointure mondiale qui est le Docteur Catherine BILLARD. Les médecins scolaires du 11ème arrondissement sont extrêmement impliqués, il ne faut surtout pas les oublier dans ce dispositif, et nous avons entre 20 et 25 classes de grande section de CP et de CE1 qui sont engagées dans ce projet qui associe très étroitement la pédagogie, la prévention et le repérage dès la grande section des troubles du langage avec des orthophonistes du privé, du public et des psychologues du Kremlin Bicêtre. Autrement dit, nous avons là un dispositif qui fonctionne et qui est à l’avant-garde sur Paris. Je dis cela pour relativiser les choses et dire que nous ne sommes pas dans un désert, loin de là. » M. DUCLOUX : « Merci Monsieur l’Inspecteur et vous avez eu raison de rappeler ce projet qui est vraiment unique dans l’est parisien et que vous portez tous les deux à travers vos actions. » Mme TISSOT : « Je n’ai pas compris votre réponse, combien de postes de RASED ont donc été supprimés ? » M. le Maire : « Mme TISSOT, M. MILESI a rappelé avec beaucoup de délicatesse qu’entre 2007 et 2012, il y a eu la suppression de 7 postes de RASED et que depuis 2012, il y a une 18 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris stabilisation avec la volonté d’externaliser ce qu’on appelle les RASED poste G, notamment à travers un certain nombre de partenariats qui ont été rappelés, je pense qu’il pourrait y avoir une certaine pudeur politique à ne pas insister sur un bilan qui n’est pas le nôtre. » M. DUCLOUX : « M. MILESI a été clair quant aux moyens qui sont ceux du 11ème arrondissement aujourd’hui, y compris à travers des dispositifs qui sont spécifiques à notre arrondissement. Sur la question concernant les REV, les REV d’aujourd’hui sont les Directrices et Directeurs des centres de loisirs d’hier, il est donc tout à fait légitime que certaines personnes aient été sur plusieurs établissements, ce qui est le cas dans le 11ème arrondissement. Sachez pour votre information, qu’il y a des ajustements de poste de REV dans certaines écoles par rapport aux difficultés qui se posent, il n’en reste pas moins que les REV d’aujourd’hui sont les Directrices et Directeurs des centres de loisirs d’hier, c’est une réalité parisienne qui n’enlève rien à l’effort considérable mais qui fait que la connaissance du terrain par rapport à ces personnes et notamment par rapport aux écoles qu’elles fréquentaient était indispensable pour la mise en place de cette réforme. Sur la question de la formation des ASEM, celle-ci est indispensable, elle a débuté en septembre et s’achèvera en janvier 2014, un tiers des sessions ont lieu en octobre et en novembre afin d’éviter au maximum la perturbation des services, il n’y a jamais plus d’un agent sur une même école par session. Les agents reçoivent leur convocation trois à quatre semaines avant le début du stage et doivent en informer le Directeur d’école, celui-ci est également prévu par un mail de la DASCO. La formation est indispensable mais l’information aussi pour faciliter le mode de gestion au quotidien en ce qui concerne les ASEM. Sur la question du ménage des écoles Popincourt et Saint-Bernard et sur les questions de sécurité, je laisse la parole à Mme BOE. » Mme BOE : « Sur la question du ménage, nous avons en lien avec la Caisse des Ecoles essayé d’une part de recruter et d’autre part de faire que les agents de la Caisse des Ecoles qui ont souvent un temps de travail incomplet puissent compléter leur temps de travail et s’approcher de temps plein, ou même avoir un temps plein avec deux employeurs que sont la Caisse des Ecoles et la Ville de Paris, nous avons travaillé ensemble pour qu’il y ait des recrutements supplémentaires. Sur le 11ème arrondissement, il y a un peu plus de 280 heures de ménage supplémentaires qui ont été mises en place depuis la rentrée et le problème de nettoyage des cours qui avait fortement interpellé les directeurs d’école a été résolu dans le 11ème, nous avons recruté tous les agents nécessaires pour nettoyer les cours le matin. Par ailleurs, nous avons reçu une dotation de souffleuses pour aider les agents à nettoyer les cours et notamment les feuilles qui tombent fortement en cette saison. Ce matériel vient d’être livré à la circonscription et va être réparti dans les écoles dans la semaine qui vient. Les recrutements ont été opérés pour les écoles Popincourt et Saint-Bernard et j’ai assisté au Conseil d’Ecole Popincourt où la Directrice a dit elle-même qu’il n’y avait plus de difficultés de ménage. Concernant les REV, bien sûr il n’y en a pas un dans chaque école, mais comptetenu des questions de sécurité qui ont été fortement évoquées à la rentrée scolaire, il a été décidé de mettre dans chaque école un correspondant appelé directeur de point d’accueil qui est déchargé d’enfants pendant le temps péri-éducatif et qui sur chaque école s’assure de la présence ou non des intervenants, aide à régler les flux et gère la sortie de 15h et celle de 16h30 avec le Directeur de l’école. Ce Directeur de point d’accueil est placé sous l’autorité du REV qui lui a un regroupement d’écoles sous sa responsabilité. Vous avez parlé des désistements des associations, pour faire face à ces désistements, nous avons recruté des animateurs vacataires, ils ont été sélectionné en fonction des projets qu’ils présentaient. Enfin, nous avons 280 heures de ménage hebdomadaires complémentaires dans les écoles maternelles par rapport à l’an dernier sur les 23 écoles, écoles qui sont également nettoyées le samedi matin, de 4 à 6 heures selon leur taille. » 19 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. DUCLOUX : « Mme TISSOT vous avez évoqué le manque d’intérêt et le manque d’atelier. Sachez que ce soir, nous allons voter une délibération pour permettre à des associations qui n’avaient pas pu participer à l’appel à projets d’y prendre part et notamment à l’association Polynotes qui a postulé. Concernant les maternelles, sujet sensible sur lequel l’attention de la Ville de Paris est encore plus importante, près de 200 ateliers supplémentaires vont être proposés dès demain dans les grandes sections des écoles maternelles sur tout Paris. Je vais répondre à M. BOHBOT sur les chiffres des dérogations scolaires : Niveau Elémentaire : 192 demandes formulées (180 en 2012) 140 ont été acceptées (138 en 2012) 40 ont été refusées (34 en 2012) 12 formulaires retirés sont restés sans suite Niveau Maternel : 226 demandes formulées (177 en 2012) 157 ont été acceptées (129 en 2012) 44 ont été refusées (33 en 2012) 25 formulaires retirés sont restés sans suite Je laisse le soin à M. KLEDOR de répondre aux questions concernant la Caisse des Ecoles. » M. KLEDOR : « Concernant la formation, celle-ci est confiée à la SOGERES via un marché public, cela coûte non pas 80 000 € par an à la Caisse des Ecoles mais 100 000 €. Sur ces 100 000 €, 26 000 € sont consacrés à l’assistance technique et les 74 000 € restants à la formation de l’ensemble des personnels techniques de la Caisse des Ecoles. Chaque lundi, 12 agents passent en formation ce qui fait environ 400 personnes formées par an. Il y a 220 agents à la Caisse des Ecoles dont 180 techniques, donc il y a des agents qui passent plusieurs fois en formation, tout dépend de leur positionnement au niveau de la Caisse des Ecoles et de leur niveau de responsabilité au sein de la structure. Jusqu’à maintenant, nous avions un très mauvais retour des formations, c’est-à-dire qu’on savait que les personnels étaient placés en formation et ils avaient leur attestation de formation, mais nous avions des difficultés à récupérer le contenu et la validation de la formation. Nous repassons notre marché en fin d’année pour les années 2014/2015/2016 et nous allons inclure dans ce marché cette spécificité : exiger d’avoir le retour des formations que l’on communiquera bien entendu aux personnels. Sur les séjours de vacances, en 2011 nous avions 525, que nous avions baissé en 2012 à 402, et 402 séjours également en 2013, le niveau a donc été conservé. Il faut savoir que c’est un secteur qui est en déficit actuellement sur la Caisse des Ecoles et nous avons entrepris d’équilibrer ce secteur à l’horizon 2015. Il y a un décalage entre la subvention versée par la Ville de Paris, en général la subvention est versée en fonction des séjours organisés l’année précédente. Chaque année, nous constatons une baisse de la subvention et pour cause nous sommes obligés de baisser pour ne pas être trop en déficit. Fin 2012, le comité de gestion a émis le vœu que soit maintenu le nombre de 402 séjours et que soit pris en charge le déficit par les excédents de recettes de la Caisse des Ecoles, c’est donc ce qui se passe. Cette année, nous avons 80 000 € de déficit dans ce secteur, je pense que l’année prochaine nous passerons à 60 000 € de déficit pour arriver à un équilibre en 2015. Arriver à un équilibre en 2015 veut dire modifier momentanément notre vision des choses sur les séjours de vacances, il va falloir se passer des séjours à l’étranger, sauf peut-être du séjour linguistique, nous y réfléchissons, pendant deux à trois ans, vraisemblablement deux ans, afin de rétablir les 20 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris comptes sur ce secteur et réintroduire ces séjours à partir de 2016. En 2016, nous pourrons alors monter en puissance sur le nombre de séjours, c’est-à-dire qu’à partir du moment où l’on aura réussi à rééquilibrer et avoir une subvention qui correspondra réellement aux séjours organisés, nous pensons monter à 450/500 séjours à partir de 2016, tout cela sous réserve de l’équilibrage des comptes. Les séjours à l’étranger sont 20 % plus cher que les séjours en France, si nous maintenons en 2014 les séjours à l’étranger, nous serons obligés de baisser le nombre de séjours donc il vaut mieux faire 402 séjours en France et revenir à l’étranger ultérieurement lorsque la situation sera plus saine. » M. DUCLOUX : « Ce sont des débats que nous avons de façon tout à fait pluraliste au sein du comité de gestion du 11ème arrondissement. Je profite de la réponse de M. KLEDOR pour remercier celles et ceux qui assistent au comité de gestion, on a ici un taux de participation de 80/90 %, les gens s’investissent, toutes celles et tous ceux qui se reconnaitront à travers mon propos, je les remercie de leur participation et de leur contribution au sein de ce comité de gestion. Je voulais répondre à M. DAGUENET en le remerciant de ces propos car il a noté que les choses bougent positivement et il faut que cela continue. Mme BIDARD a posé une question sur le partage des locaux, nous y travaillons et aujourd’hui dans le 11ème arrondissement, nous arrivons à travailler de manière intelligente, dans l’intérêt des enfants, pour que les locaux disponibles soient utiles à des activités, même avec des aménagements simples. J’étais à l’école maternelle Faidherbe où plusieurs activités sont proposées dans le grand préau, j’ai donc demandé à ce qu’on puisse installer un rideau au milieu pour séparer les activités car d’un côté il y avait une activité danse et de l’autre une activité d’arts plastiques, donc on essaie aussi, en fonction des locaux, d’améliorer, et en fonction des finances qui sont les nôtres, de pouvoir faire ces améliorations dans l’intérêt des enfants. Mme BIDARD a évoqué la formation sur le long terme, cela est un sujet parisien et Mme ERRECART fait un travail exceptionnel sur ce sujet en tant qu’Adjointe au Maire de Paris, il ne s’agit pas seulement de la création de postes mais aussi de l’évolution de carrière à travers la formation et les compétences de chacune et de chacun. Concernant le chiffre du personnel volant, Mme BOE peut-elle nous l’indiquer ? » Mme BOE : « Le chiffre du personnel volant est d’environ 15 agents. Nous remplaçons en priorité les agents en congé maternité et les absences pour longue maladie. » M. DUCLOUX : « Sur la question des maternelles, je prends l’exemple de l’école Faidherbe ou de celle des Trois Bornes où je me suis rendu à des ateliers périscolaires. Le mode de fonctionnement est un peu différent en maternelle et en élémentaire. En élémentaire, les enfants vont à l’atelier. En maternelle, on pratique de manière assez régulière l’inverse, c’està-dire que pour ne pas trop perturber les enfants, ils restent dans leur classe en petit groupe et ce sont les adultes qui viennent vers eux, alors ils rencontrent forcément plusieurs adultes, mais il s’agit également de sociabilisation, de vivre en collectivité. Un dernier mot sur les propos de M. ASSOULINE que je partage totalement, il n’a pas évoqué l’appel de Bobigny mais c’est tout de même le point de départ où tous les partenaires se sont réunis et ont dit unanimement qu’il fallait modifier les rythmes éducatifs dans l’intérêt de l’enfant. Ce n’est pas une décision gouvernementale à travers un décret, c’est une décision gouvernementale qui répond à une demande unanime de toutes celles et tous ceux qui font vivre l’éducation dans notre pays. Enfin, pour répondre à Mme TISSOT, je ne parlais pas de taux de satisfaction, vous savez que nous sommes très attachés à la manière dont nous traitons les dossiers sur lesquels nous travaillons et c’est sur un certain nombre de critères que je n’ai pas voulu évoqué ce soir mais dont nous avons parlé à travers notre débat, que nous estimons que dans 80 % des écoles du 11ème arrondissement, cela se passe à peu près bien au quotidien, que les 21 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris enfants s’épanouissent à travers les activités qui leur sont proposées, et c’est là l’essentiel. Le fait d’avoir échangé ce soir à l’occasion de cette communication sur cette réforme, montre l’intérêt de chacune et de chacun. Lorsque je participe, comme ce sera le cas demain soir, aux réunions avec Mme BROSSEL et les élus responsables des affaires scolaires de tous les arrondissements parisiens, tout le monde reconnaît la nécessité et l’utilité de cette réforme. Ce qu’il faut, c’est travailler unanimement pour faire en sorte que les 137 000 enfants de Paris continuent à profiter de cette réforme gratuite, épanouissante et qui va dans le sens de l’intérêt général. » M. le Maire : « Merci M. DUCLOUX, merci Mesdames, Messieurs de votre présence et de votre responsabilité. Je suis heureux que nous ayons eu ce débat qui a permis de faire le bilan sur la rentrée scolaire comme cela est fait régulièrement lors de chaque séance du Conseil d’arrondissement d’automne depuis 1995 puisque c’est une bonne habitude qu’avait prise à l’époque M. Georges SARRE et qui n’existait pas auparavant. » ETAT SPECIAL 2014 M. le Maire : « Nous passons à l’adoption de l’état spécial 2014 et je laisse le soin à Mme FLAM de rapporter sur ce projet de délibération. » Mme FLAM : « Le budget de l’arrondissement (état spécial) bénéficie pour l’année 2014 d’une dotation globale de 9 037 740 €, soit une augmentation de 272 663 (+ 3,1 %) par rapport au budget primitif 2013. Les trois dotations qui composent l’état spécial se présentent de la façon suivante : une dotation d’investissement de 375 890 € deux dotations de fonctionnement : - une dotation d’animation locale (DAL) de 761 762 € - une dotation de gestion locale (DGL) de 7 900 088 € Il est à noter qu’à ce budget primitif s’ajouteront, en milieu d’année 2014, les reports de crédits de l’année 2013 (c’est-à-dire les crédits non consommés) et qui correspondent au « budget supplémentaire ». Le budget total de l’année est donc constitué du budget primitif (BP) et du budget supplémentaire (BS), dont le total constitue les « crédits ouverts » (le total réel disponible sur l’année). Le budget supplémentaire est voté en juin. La dotation d’investissement : D’un montant de 375 890 €, cette dotation est stable par rapport à l’année précédente. Les crédits d’investissement servent à acquérir des biens et des services venant enrichir le patrimoine de l’arrondissement. Il s’agit principalement de : l’achat de mobilier et de matériel (bureaux, armoires, matériel informatique, etc.) de travaux visant à une amélioration des bâtiments publics (restructuration, mise en sécurité) Exemples d’opérations menées en 2013 : - Aménagement du nouveau pré-accueil du relais informations logement et habitat : 58 863 €. - Création d’un garde corps supplémentaire dans l’escalier principal de l’école élémentaire 29, rue Servan: 6 918 € - Modernisation des sanitaires de la cour de l’école élémentaire 35, rue Godefroy Cavaignac : 9 715 € 22 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Sur cette dotation sont également inscrits les crédits d’investissement des conseils de quartier (8 264 € par conseil). Ce budget a notamment permis en 2013 au Conseil de Quartier Nation/Alexandre Dumas de participer au financement de la mise en double sens cyclable de la rue Robert et Sonia Delaunay (5 311 €) et au conseil de quartier Belleville/Saint Maur de participer au financement de la rénovation du trottoir aux n° 26 et 28 rue de l’Orillon (10 000 €). La dotation d’animation locale : D’un montant de 761 762 €, cette dotation est en augmentation de 31 501 € (+ 4,3%) par rapport à l’année précédente. Elle est divisée en deux parties : les crédits d’animation locale (animations culturelles, forums, salons thématiques, etc.) qui comprennent les crédits de fonctionnement des conseils de quartier (3 306 € par conseil) les crédits de travaux urgents (réparations, peinture, petites interventions sur les équipements de l’arrondissement) Les crédits d’animation locale s’élèvent à 426 762 €. L’enveloppe est stable par rapport à 2013 Exemples d’animations financées en 2013 : - La Chaise et l’Ecran (14 943 €) - Forum de l’Emploi (7 266 €) - Forum des Associations (3 646 €) Les crédits de travaux urgents s’élèvent à 335 000 €, soit une augmentation de 31 501 € (9,4%) par rapport à 2013. Le Maire du 11ème arrondissement a obtenu des crédits supplémentaires correspondant à la réalité de ses consommations et lui permettant de garantir le financement des travaux nécessaires au bon fonctionnement des équipements de proximité. Exemples de travaux financés sur cette dotation : - Remplacement d’un vitrage cassé dans la salle de musique de l’école maternelle 5, impasse de la baleine : 1 377 € - Remplacement de la barre anti-panique de la porte d’entrée et de vitrages au gymnase Fontaine-au-Roi : 1 769 € - Mise en conformité des câblages du Système de Sécurité Incendie au conservatoire Charles Munch : 5 497 € La Dotation de gestion locale (DGL) D’un montant de 7 900 088 €, cette dotation est en augmentation de 241 162 € (+ 3%) par rapport à l’année précédente. Ces crédits servent au fonctionnement des équipements de proximité de l’arrondissement : mairie, écoles, crèches, équipements sportifs, conservatoire, etc. La dotation de gestion locale est ainsi divisée en fonctions correspondant à ces différents types d’équipements. Le seul coût des fluides (factures de gaz et d’électricité), que la Mairie rembourse à la Direction du Patrimoine et de l’Architecture, représente 2 131 512 €. La DPA a évalué le budget des fluides 2014 en se fondant sur les consommations des années 2011 et 2012. En fonction de l'évolution des dépenses, un éventuel réajustement sera opéré au budget supplémentaire 2014. Cette dotation de gestion locale est répartie en différentes fonctions : 23 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Fonction Administration générale – Mairie d’arrondissement (020) Elle permet de financer le fonctionnement de la Mairie, notamment les stocks de fournitures et la maintenance des équipements techniques. D’un montant de 583 284 € (501 188 € hors fluides), cette fonction est en diminution de 8% par rapport à 2013. Cette baisse s’explique par les économies à réaliser sur les frais d’affranchissement et par une évaluation de dépenses en fluides moins importantes par la Direction du Patrimoine et de l’Architecture. Fonction Maison des associations (0208) D’un montant de 40 445 €, cette fonction est en très légère hausse par rapport à l’année précédente (1%), en raison d’une évaluation de dépenses en fluides un peu plus importantes par la DPA. Equipements sportifs : fonctions Bains douches (12), Gymnases (411), Terrains de sport (412), Piscines (413) et Centre d’animation (4222) D’un montant global de 2 722 010 € (2 176 072 € hors fluides), l’ensemble des ces fonctions augmente de 9,5 % par rapport à l’année dernière. Cette augmentation s’explique par une anticipation des dépenses liées à l’ouverture prochaine du centre d’animation Victor Gelez. Elle s’explique également par la prise en compte de l’impact de l’ARE sur les centres d’animation. Elle est enfin liée à une augmentation de la consommation d’eau des équipements sportifs en raison d’une nouvelle réglementation sur la légionellose imposant des rinçages plus abondants qu’auparavant. Fonctions Ecoles maternelles (211) et Ecoles élémentaires (212) Le budget global de ces deux fonctions représente 1 971 764 €. Sa très légère baisse par rapport à l’année précédente, de 0,01% est liée à une anticipation de dépenses en fluides un peu inférieure. Pour information, les fournitures scolaires représentent un montant total de 360 379 €. Fonction Conservatoire (311) D’un montant de 156 050 €, le budget du conservatoire est en hausse 18 % par rapport à 2013. Cette hausse s’explique par une augmentation des frais de nettoyage des locaux liée à la révision annuelle des prix du marché de nettoyage. Une augmentation du budget des frais de gardiennage a également été obtenue pour que les agents de sécurité puissent être présents dès 17h, des agressions d’élèves ayant eu lieu à plusieurs reprises en fin d’après midi aux abords du conservatoire. Fonction Bibliothèque (321) D’un montant de 121 763 €, le budget de cette fonction est en baisse de 2 % par rapport à l’année précédente. Cette légère baisse est liée à une évaluation de dépenses en fluides moins importantes par la DPA. Fonction Salles polyvalentes (4221) La baisse importante du budget de cette fonction (51%) par rapport au budget 2013 est liée à une réévaluation des frais de gardiennage pour les faire correspondre à la réalité des consommations. Le budget 2013 était en effet surévalué par rapport aux dépenses réelles. Fonction Etablissement petite enfance (64) 24 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris D’un montant de 1 860 966 €, le budget de cette fonction est hausse de 1,3 % par rapport à l’année 2013. Cette légère hausse s’explique par une augmentation des charges locatives et de copropriété. Fonction Espaces verts (823) D’un montant de 428 874 €, cette fonction est en très légère baisse (0,8 %) par rapport à l’année précédente, en raison d’une évaluation de dépenses en fluides moins importantes par la DPA. Voilà Monsieur le Maire les éléments que je souhaitais porter à votre connaissance concernant l’état spécial de notre arrondissement. » M. le Maire : « Merci Mme FLAM pour votre clarté habituelle et merci d’avoir montré de manière très pédagogique les évolutions qu’il était nécessaire de souligner. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à Mme TISSOT. » Mme TISSOT : « Comme nous votons contre le budget de la Ville, nous nous abstiendrons sur ce projet de délibération. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. M. DUFAY ne participe pas au vote. Le groupe UMPPA s’abstient. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à la majorité. DÉNOMINATION DE LA SALLE DES CONFERENCES M. le Maire : « Je vous propose un projet de délibération qui est la formalisation d’un choix qui a été fait il y a trois ans de donner à la salle des conférences de la Mairie du 11ème d’arrondissement le nom d’Henri Mortier. Nous l’avions fait au moment de la commémoration du 140ème anniversaire de la Commune de Paris et nous avions voulu donné à ce que nous appelions la salle des conférences le nom d’Henri Mortier qui, très populaire dans le milieu ouvrier du Faubourg Saint-Antoine, était arrivé largement en tête lors des élections au conseil de la Commune le 26 Mars 1871. Il avait alors fait office de Maire du 11ème arrondissement, assurant les fonctions classiques d’officier d’état civil et organisant l’aide sociale. Nous avons tous pris l’habitude nous réunir dans cette salle Henri Mortier depuis trois ans mais je voulais à travers ce projet de délibération formaliser, après trois ans d’usage cette dénomination d’où le projet de délibération qui vous est proposé. Si vous en étiez d’accord, en hommage à ce Républicain ayant dédié sa vie à la démocratie, la dénomination « salle Henri Mortier » serait attribuée à la salle des conférences de la Mairie. Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. PROJETS DE DELIBERATIONS DU CONSEIL DU 11e ARRONDISSEMENT 25 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris PROPRETÉ ET EAU 2013 DPE 98 Subvention (84.600 euros) et convention avec l'association la Petite Rockette (11e) pour son activité de recyclerie. M. le Maire : « Mme DEBIEUVRE a la parole pour rapporter sur le premier projet de délibération qui concerne la propreté. » Mme DEBIEUVRE: « Il s’agit de voter la subvention à l’association La Petite Rockette pour son activité de recyclerie. C’est une association qu’on connaît bien, qui se trouve actuellement au 63 rue Oberkampf et qui va être relocalisée 125 rue du Chemin Vert. Dans le cadre de sa politique « 3 R », Réduction, Réemploi et Recyclage, la Mairie de Paris soutient le réemploi des objets. Le SYCTOM a d’ailleurs signé une convention avec Eco-mobilier qui est un écoorganisme du recyclage des meubles qui va permettre de recycler directement les meubles ou éventuellement de les détruire s’ils sont en trop mauvais état, et c’est un peu ce que fait la Petite Rockette avec beaucoup de talent. Cette association se porte bien et est bien ancrée dans le 11ème arrondissement. Elle a collecté 97 tonnes d’objets. 80% des objets sont réemployés ou recyclés. L’association a reçu environ 20 000 clients à sa boutique. En 2013, elle a ouvert une nouvelle boutique « la toute petite rockette », située rue de la Folie Méricourt, qui ne bénéficie pas de subvention. L’association a accepté de s’installer dans l’immeuble de Paris Habitat situé au 125 rue du Chemin Vert. Paris Habitat a réduit le montant annuel du loyer à 91 000 € HT et accordé une franchise de loyer de 6 mois à compter de la signature du bail. L’architecte mandaté par l’association a évalué les travaux nécessaires à l’aménagement à 59 500 € HT. Compte tenu de ces éléments, il est proposé d’apporter à l’association un soutien financier de 84 600 €. C’est pourquoi je vous demande chers collègues de bien vouloir voter cette subvention. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. LOGEMENT 2013 DLH 5 Dépôt de la demande de permis de démolir visant l'ensemble des bâtiments, 82-84 boulevard Voltaire (11e). M. le Maire : « Nous passons au logement et M. VAUGLIN a la parole sur le premier projet qui concerne un permis de démolir. » M. VAUGLIN: « Il s’agit de l’impasse Truillot. On est sur le projet de square qui est en face de l’église Saint-Ambroise. Vous savez que nous avons pour projet d’ouvrir une perspective qui sera un acte historique, pour reprendre vos termes Monsieur le Maire, de création d’une nouvelle perspective à cet endroit, entre le boulevard Voltaire et le boulevard Richard Lenoir. Nous avons déjà eu l’occasion de délibérer sur la création de la crèche, qui va être inaugurée le 2 décembre, ainsi que sur les 13 logements sociaux construits au-dessus de la crèche, le long de l’impasse Truillot. Il s’agit maintenant de donner au Maire de Paris l’autorisation de déposer la demande du permis de démolir sur la partie qui est sur le boulevard Voltaire, ce qui correspond au garage Mercedes et aux constructions qui sont de part et d’autre de ce garage. Il 26 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris y a eu un peu de retard sur le calendrier initialement envisagé pour le départ de Mercedes car vous savez que pour débuter cette opération, c’était le départ du garage Mercedes qui était le facteur clé car cette très importante concession ne pouvait pas envisager une rupture de son activité. C’est donc par un accord passé entre la Ville et Mercedes qu’une solution a été trouvée dans le 12ème arrondissement. Cette solution de relogement a connu quelques difficultés d’ordre technique. Lors de la construction du bâtiment il y a eu des infiltrations d’eau, et il a fallu régler ce désordre avant de pouvoir envisager le transfert du garage. Le départ de ce garage est maintenant planifié pour le mois de septembre 2014. Il est proposé que le permis de démolir soit déposé en temps masqué, c’est-à-dire dès le début de l’année prochaine pour que dès le départ du garage Mercedes, la démolition puisse intervenir. Voici l’objet de cette délibération. » M. le Maire : « Merci M. VAUGLIN pour cette présentation synthétique. Je pense que pour un projet de délibération qui est un permis de démolir et qui ne pousse pas spontanément au lyrisme, je souhaite que nous puissions tous ensemble être lyriques et je dis cela quel que soit notre statut ici dans la majorité ou l’opposition municipale, puisque la Ville de Paris avait acquis ce terrain par préemption en 1993 quand M. DEVAQUET était Maire d’arrondissement et M. CUCHET, que nous rencontrons régulièrement, rappelle à cette occasion que c’est à ce moment là que ce terrain, qui va du boulevard Voltaire au boulevard Richard Lenoir, avait été inscrit comme réserve pour un espace vert à venir dans le PLU. Nous sommes en 2013, vingt ans après, et comme l’a rappelé M. VAUGLIN qui a suivi ce dossier de très près, c’est le départ du garage Mercedes, bien négocié par la Ville de Paris, qui a été l’élément déclencheur d’une libération progressive de cette parcelle. Même si la concertation a commencé, notamment sur le futur espace vert, même si nous allons très prochainement ouvrir la crèche et les logements sociaux attenants impasse Truillot, c’est un projet sur lequel nous aurons à reparler à moult reprises puisque l’échéance en termes de calendrier n’est pas avant 2017. Le mouvement de l’opération est impulsé et je m’en réjouis parce qu’il est vrai qu’en terme urbanistique, il n’y aura eu sans doute pas un tel bouleversement dans le 11ème arrondissement depuis le Baron Haussmann, c’est-à-dire depuis la création de cette coulée verte entre l’église Saint Ambroise et le boulevard Richard Lenoir, donc soyons tous ensemble lyrique sur ce projet de délibération. » M. GETTLIFFE : « Puisque vous nous invitez au lyrisme, je me permets d’ajouter que la symbolique est très belle puisque c’est une concession qui vend des voitures qui va faire place à un espace vert et je voulais signaler qu’il y a peut-être actuellement la difficulté à imaginer ce que sera cette nouvelle perspective car elle est encore obstruée côté boulevard Richard Lenoir par un hôtel meublé très visible, il faudra donc, et ce sera l’enjeu de la prochaine équipe municipale, traiter cette question et assurer un relogement aux habitants de cet hôtel meublé pour qu’ils puissent libérer la parcelle de ce côté-ci. » M. le Maire : « Là aussi le mouvement est enclenché puisqu’une DUP va être lancée pour pouvoir avoir un débouché sur le boulevard Richard Lenoir. Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DLH 236 Location par bail emphytéotique, au profit de la SIEMP, de l'immeuble communal 8, rue Godefroy Cavaignac (11e). 27 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « M. GETTLIFFE a la parole pour une projet concernant le 8 rue Godefroy Cavaignac. » M. GETTLIFFE: « La Ville de Paris a acquis par décision de préemption du 23 août 2013, pour un montant total de 1 550 000 €, l’immeuble 8 rue Godefroy Cavaignac. Il est proposé d’autoriser le Maire de Paris à conclure un bail emphytéotique portant location de cet immeuble à la SIEMP, qui souhaite y réaliser un programme comportant des logements sociaux. Ce bail devrait être régularisé dans un délai de six mois à compter de la date à laquelle la présente délibération serait transmise au représentant de l'Etat dans le Département. Aujourd’hui vacant, l’immeuble est édifié sur une parcelle de 198 m². Il s’agit en fait d’une petite maison donnant sur rue, élevée à R+1+C, sur un niveau de sous-sol. Elle comporte en rez-de-chaussée un local à usage commercial de 33 m² ainsi que l’entrée d’un logement de 4 pièces de 95 m² qui se poursuit au 1er étage jusqu’aux combles. En fond de parcelle, se trouve un ancien atelier en R+1+C, d’une surface totale de 160 m², qui était à usage de stockage. Par avis du 16 septembre 2013, France Domaine estime que la valeur normale de marché pour le loyer capitalisé de ce bail est de 1 068 000 euros. S’agissant d’un projet de logement social, il rend un avis favorable au loyer proposé, soit 220 000 €. La différence entre ce montant et la valeur de marché, soit 848 000 €, figure parmi les dépenses déductibles du prélèvement sur les ressources des communes qui ne comptent pas 20 % de logements sociaux en application de l’article L 302-7 du code de la construction et de l’habitation. Le loyer capitalisé serait fixé à 220 000 € et serait payable : - à hauteur de 10 000 € dans les deux jours ouvrés à compter de la signature de l’acte, par les comptabilités des notaires du bailleur et du preneur ; - pour le reliquat trois mois après la décision d’agrément prévue par les articles R 331-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitation, et au plus tard deux ans après la date de signature du bail. A l’expiration du bail, l’immeuble devrait être rendu à la Ville de Paris en parfait état d’entretien et de réparations de toute nature. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DLH 258 Approbation des éléments financiers au 31 décembre 2012 du traité de concession d'aménagement passé le 7 juillet 2010 avec la SOREQA en vue du traitement de divers îlots et parcelles présentant des caractères d'habitat dégradé. M. le Maire : « M. GETTLIFFE a toujours la parole pour un projet concernant la SOREQA. » M. GETTLIFFE: « Il s’agit d’approuver des éléments financiers au 31 décembre 2012 du traité de concession d'aménagement passé le 7 juillet 2010 avec la SOREQA en vue du traitement de divers îlots et parcelles présentant des caractères d'habitat dégradé, insalubre ou indigne. Pour lutter contre l’insalubrité et l’habitat indigne, la concession d’aménagement est un outil permettant l’appropriation publique des immeubles les plus dégradés, et d’apporter une assistance aux (co-)propriétaires des immeubles susceptibles d’être maintenus sous statut privé. En décembre 2009, il a donc été décidé de la création d’une société publique locale 28 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris d’aménagement à vocation métropolitaine, la Société de Requalification des Quartiers Anciens. Dans le cadre du traité de concession du 7 juillet 2010, la SOREQA est chargée des missions destinées à mettre fin aux situations d’indignité constatées dans les immeubles, îlots ou parties d’îlots concernés, notamment ; - approfondir les études sociales, urbaines, programmatiques et pré-opérationnelles sur la destination des parcelles concernées ; - procéder aux acquisitions foncières nécessaires au traitement des immeubles et/ou à l’aménagement d’îlots ou parties d’îlots, y compris par voie d’expropriation ou de préemption ; - procéder à la gestion intercalaire des propriétés acquises, qu’elles soient d’origine communale ou privée, comprenant la prise de toutes dispositions utiles pour mettre un terme aux situations de danger immédiat, et notamment pallier les risques d’intoxication par le plomb ou encore prévoir la mise en sécurité des équipements communs, et réaliser les travaux d’urgence tant qu’il reste des occupants ; - traiter les situations d’urgence et en tant que de besoin, assurer le suivi et l’accompagnement social des ménages occupant les immeubles à libérer et préparer les relogements nécessaires ; - mettre en état des parcelles (évictions, libérations, murages, démolitions …) avant leur réaffectation définitive ; - céder à un bailleur social, pour les programmes de logements sociaux, ou à la Ville de Paris pour les équipements publics municipaux, les parcelles traitées ; - assister techniquement et administrativement les propriétaires et exploitants pour les immeubles ou hôtels meublés faisant l’objet de procédures administratives de prescriptions de travaux dont le délai n’est pas échu ou pour lesquels les travaux sont en cours. Sur ces bases, l’opération portait initialement sur 35 parcelles réparties sur 27 sites. Pour une concession devant s’achever au 31 décembre 2015, le coût de l’opération était évalué à 45.093.000 € et la participation de la Ville de Paris à 27.189.000 €. Pour tenir compte de l’évolution de certains immeubles vers l’une des situations précédemment décrites par délibération des 13, 14 et 15 décembre 2010, nous avons étendu le périmètre de l’opération à 6 parcelles supplémentaires, le portant à 41 parcelles réparties sur 33 sites. L’avenant n°1 au traité de concession approuvé par cette délibération a pris en compte cette extension de périmètre et modifié corrélativement certaines de ses dispositions financières. L’évaluation du coût de l’opération a été portée à 56.249.000 € et la participation de la Ville à 33.967.000 €. Cet avenant a été régularisé le 4 février 2011. Par délibération des 16 et 17 mai 2011, le Conseil de Paris a d’une part approuvé les éléments financiers au 31 décembre 2010 du traité de concession et d’autre part étendu le périmètre de l’opération à 10 parcelles supplémentaires, le portant à 51 parcelles, réparties sur 42 sites. L’avenant n°2 au traité de concession approuvé par cette délibération a pris en compte cette deuxième extension de périmètre et modifié corrélativement certaines de ses dispositions financières. L’évaluation du coût de l’opération a été portée à 64.814.000 € et la participation de la Ville à 41.004.000 €. Cet avenant a été régularisé le 5 juillet 2011. Par délibération des 19 et 20 juin 2012, le Conseil de Paris a d’une part approuvé les éléments financiers au 31 décembre 2011 du traité de concession et d’autre part étendu le périmètre de l’opération à 5 parcelles supplémentaires, le portant à 56 parcelles, réparties sur 47 sites. L’avenant n°3 au traité de concession approuvé par cette délibération a pris en compte cette troisième extension de périmètre et modifié corrélativement certaines de ses dispositions financières. L’évaluation du coût de l’opération a été portée à 73.278.000 € et la participation de la Ville à 43.670.000 €. Il faut signaler que parmi les 10 parcelles ajoutées en 2012, figure l’immeuble situé 23 rue Jean-Pierre Timbaud et c’est à ce titre que notre arrondissement est intéressé par l’approbation des éléments financiers du traité de concession d’aménagement passé avec la SOREQA. » 29 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Merci M. GETTLIFFE pour cet exposé très complet. Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DLH 276 Résiliation anticipée de la convention de 1986 passée entre la Ville de Paris et ELOGIE. M. le Maire : « M. GETTLIFFE poursuit avec un projet de résiliation de convention passée entre la Ville de Paris et ELOGIE. » M. GETTLIFFE: « C’est un exercice dont nous avons maintenant l’habitude puisqu’il s’agit de la résiliation anticipée de la convention de 1986 passée entre la Ville de Paris et ELOGIE. Il convient aujourd’hui de poursuivre ce processus, en résiliant par anticipation la convention du 23 janvier 1986 passée entre la Ville de Paris et la SEMIDEP, convention dont le Conseil de Paris, avait autorisé le transfert à la SGIM, devenue ELOGIE, lors de la fusion des deux sociétés. Il est également prévu à cette occasion le versement à ELOGIE de subventions complémentaires devenues nécessaires pour assurer un financement équilibré d’opérations de logements sociaux, engagées par la SEMIDEP, soit dans le cadre de la convention de 1986, soit sur son domaine propre, et qui ont connu depuis des aléas coûteux. Le patrimoine conventionnel couvre aujourd’hui 64 ensembles immobiliers, totalisant 2 663 logements dont 2 254 sur le territoire parisien. Dans la très grande majorité des cas, ce patrimoine appartient à la Ville de Paris, qui a consenti des baux emphytéotiques à la SEMIDEP pour la construction des immeubles, ou à des aménageurs tenus de rétrocéder à la Ville la nue-propriété des baux qu’ils ont consentis à la SEMIDEP. La SEMIDEP a fusionné avec la SGIM par transfert universel de patrimoine avec prise d’effet au 1er janvier 2013, et la convention du 23 janvier 1986, ainsi que tous les baux en cours, ont en conséquence été transférés à la SGIM. La SGIM est ensuite devenue ELOGIE le 6 mai 2013. Pendant la durée de la convention, ELOGIE est redevable envers la Ville de Paris d’une redevance conventionnelle annuelle correspondant à la totalité du résultat d’exploitation sous déduction d’une « rémunération ». En revanche, si le résultat conventionnel est négatif, la Ville de Paris est tenue de verser à la société une subvention d’équilibre. Compte tenu du caractère déficitaire des immeubles, les conditions de la résiliation doivent être définies en veillant à ne pas dégrader les équilibres financiers d’ELOGIE et à maintenir ses capacités de développement, tout en prenant en considération les intérêts des locataires et des contribuables parisiens. Ces conditions, reprises dans le protocole de résiliation seraient ainsi les suivantes : - A partir du 1er janvier 2013, l’exploitation des immeubles concernés passerait sous la seule et entière responsabilité d’ELOGIE qui en conserverait intégralement les bénéfices mais ne pourrait plus prétendre à une participation d’équilibre de la Ville de Paris. - La reddition des comptes conventionnels de l’exercice 2012, dernier exercice placé sous le régime conventionnel, comporterait l’apurement de tous les engagements mutuels entre les parties, comme suit : § La Ville de Paris verserait à ELOGIE le montant correspondant au déficit conventionnel pour l’année 2012, soit 2 820 082 €. § La Ville verserait à ELOGIE une indemnité correspondant aux écarts AT/AF, résultant au 31 décembre 2012 de l’application des normes comptables instituées principalement par les 30 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris règlements du Comité de la Réglementation Comptable n° 2003-07 et 2004-06. Cette indemnité se monterait à 7 928 788 €. § ELOGIE verserait à la Ville le montant des provisions et fonds de concours constitués sur le patrimoine, soit 5 099 470 €. § Afin de préserver la santé financière d’Elogie, la Ville de Paris n’exigerait pas le remboursement du solde des avances consenties à la SEMIDEP pour le financement de programmes de logements et repris par ELOGIE, et dont le capital restant dû global au 31 décembre 2012 s’élève à 29 826 529,99 €. - En contrepartie, ELOGIE accepterait les modifications foncières suivantes : § Les baux à loyer annuel symbolique énumérés en annexe D (parmi lesquels figure le 13/15 rue Charrière), feraient l’objet d’un avenant en modifiant le montant du loyer annuel par palier à compter de l’année 2023. Ainsi : - A compter de 2023 et jusqu’à 2026 inclus, le loyer annuel de ces baux serait fixé à 15% des recettes locatives perçues par ELOGIE ; - En 2027 et 2028, le loyer annuel de ces baux serait fixé à 35% des recettes locatives perçues par ELOGIE ; - A compter de 2029 le loyer annuel de ces baux serait fixé à 45% des recettes locatives perçues par ELOGIE. L’échéance de ces baux serait en outre alignée et fixée au 31 décembre 2055. Aux termes de la convention de 1986, la Ville de Paris dispose actuellement d’un droit à se voir remettre gratuitement 6 immeubles, énumérés en annexe C (dont deux adresses dans le 11ème arrondissement : le 155 rue Oberkampf et le 2 passage Saint-Antoine), acquis en pleine propriété par la société. Il vous est proposé de maintenir ce droit, qui s’exercerait à la date initialement fixée pour l’expiration de la convention, soit le 31 décembre 2055. Ce droit fera l’objet d’une publication au fichier immobilier. Plusieurs opérations de logement social, financées ces dernières années soit dans le cadre conventionnel, soit en dehors, par anticipation de la résiliation, sont actuellement en cours de travaux. Certaines d’entre elles ont connu des aléas de chantier qui ont renchéri le coût du programme. Toutefois, à l’issue de la résiliation, la société ne bénéficie plus du soutien de la Ville à travers la prise en charge du déficit des opérations. Il est donc proposé l’octroi de subventions d’investissement complémentaires pour un montant total de 2 170 000 €, réparties sur cinq opérations dont trois situées dans le 11ème arrondissement : 141 rue de Charonne, 3 rue Guillaume Bertrand et du 40 rue Servan. La subvention de la Ville pour le 141 rue de Charonne serait de 830 000 €. La subvention de la Ville pour le 3 rue Guillaume Bertrand serait de 300 000 €. La subvention de la Ville pour le 40 rue Servan serait de 200 000 €. Je voudrais me réjouir de la reprise de ce patrimoine et des opérations en cours par ELOGIE ce qui a permis de donner un coup d’accélérateur à certaines des opérations, je pense notamment à celle du 141 rue de Charonne. Vous avez réalisé que l’immeuble situé sur la parcelle a été détruit et je pense que c’est plutôt une bonne nouvelle de voir qu’ELOGIE a permis de donner un coup d’accélérateur à certaines opérations qui pour des raisons diverses et variées étaient encalminées. » M. le Maire : « Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à Mme TISSOT. » Mme TISSOT : « Bien sûr nous voterons ce projet de délibération qui met en application une évolution du droit et notamment une réglementation sur les nouvelles normes comptables et qui correspond tout à fait à une recommandation de la Chambre Régionale des Comptes. » 31 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. AFFAIRES CULTURELLES 2013 DAC 313 Subvention (1.500 euros) à l'association Jean Monnet (78490 Bazoches sur Guyonne) M. le Maire : « Nous passons aux affaires culturelles et M. MARTINET a la parole pour un premier projet concernant une subvention à l’association Jean Monnet. » M. MARTINET : « L’association Jean Monnet, qui porte le nom de l’un des pères de l’Europe, a pour but de faire vivre, au travers de la mémoire de cet homme, son engagement en faveur de l’Europe. La diffusion d’une culture européenne se matérialise à travers des actions menées dans différents pays dont la France, et il est bon que ces actions soient déclinées au plus près des habitants, c’est pour cela qu’à l’échelle du 11ème arrondissement et en lien avec la Délégation Générales aux Relations Internationales de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, l’association a proposé aux libraires de l’arrondissement de mettre en avant la culture européenne par la valorisation de livres consacrés à ce sujet et l’édition de marque-pages qui est venue compléter les propositions qui sont passées par des lectures, des mises en avant d’ouvrages dans les vitrines et diverses initiatives de cette nature. Sur proposition de M. Patrick BLOCHE, il est proposé d’attribuer à cette association une subvention de fonctionnement d’un montant de 1 500 €. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DAC 357 Subvention (30.000 euros) et convention avec l'association SKITe (11e) M. le Maire : « M. MARTINET poursuit avec une subvention à l’association SKITe. » M. MARTINET : « L’association SKITe, située 6 rue Desargues, a pour principal objet de réunir des ressources intellectuelles et critiques dédiées aux arts vivants et de les mettre à la disposition des professionnels. En 2013, l’association SKITe redéploie ses activités à travers la valorisation des archives réunies au cours des différentes éditions du projet SKITe et propose un temps de visibilité à de jeunes artistes du Watermill Art Center lors de la venue de Robert Wilson à Paris à l’automne 2013. Le Watermill Center, centre d’art interdisciplinaire fondé aux abords de New York en 1992, est la plus grande réalisation de Robert Wilson. Il a transformé cette vieille fabrique abandonnée en un laboratoire des formes pour artistes de toutes disciplines et pays, architectes et scientifiques, cela fait partie de ces lieux où se forge l’expression artistique d’aujourd’hui et de demain. Le lieu fonctionne depuis 2006, partageant son activité entre accueil de résidences en automne, hiver et printemps, et un laboratoire hautement collaboratif avec une centaine d'artistes durant l'été. L’association souhaite faire connaître à Paris les artistes du Watermill Art Center. Seront présentés : Series Noise Body, 32 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris une performance de Paula Garcia ; Round 2, un spectacle de Charles Chemin ; Re-Set, une performance de Lynsey Peisinger et Dance Works Summer 2013. Comme soutien à cette initiative qui a pour conséquence la propulsion au niveau international d’artistes français, il est proposé de lui attribuer une subvention de fonctionnement d’un montant de 30 000 € et d’autoriser le Maire de Paris à signer la convention. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DAC 553 Subvention (20.000 euros) et convention avec l'établissement public la Maison des Métallos (11e). M. le Maire : « M. MARTINET a toujours la parole pour une subvention à la Maison des Métallos. » M. MARTINET : « Pour 2013, la Maison des Métallos prévoit ainsi un programme d’investissement de 75 145 € HT qui couvre des équipements son et lumière, des travaux de rénovation du comptoir d’accueil et l’acquisition de logiciels informatiques et comptables obligatoires pour les établissements publics. Il est donc proposé de financer ce programme d’investissement à hauteur de 20 000 € TTC, pour prendre en charge en particulier l’achat du logiciel comptable. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DAC 732 Subvention (1.500 euros) à l'association ProQuartet Centre européen de Musique de Chambre (4e). M. le Maire : « M. MARTINET a toujours la parole pour une subvention à l’association ProQuartet - Centre européen de musique de chambre. » M. MARTINET : « L’association ProQuartet, qui est installée à Fontainebleau, propose un certain nombre d’activités et nous avons souhaité proposer à cette association de travailler dans le 11ème arrondissement et plus particulièrement dans quatre classes des écoles élémentaires et maternelles du quartier Fontaine au Roi : Piver, Baleine, Trois Bornes et Belleville. A cette fin, nous avons suggéré une subvention à hauteur de 1 500 €. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 33 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris SECRETARIAT GENERAL 2013 SG 191 Subventions (210.000 euros) et conventions avec 11 établissements cinématographiques parisiens. M. le Maire : « M. MARTINET a la parole pour rapporter sur un projet de subvention à un établissement cinématographique. » M. MARTINET : « C’est un projet en investissement qui répond à l’initiative du Président CHIRAC qui souhaitait que les établissements qui reçoivent du public soient accessibles aux personnes souffrant d’un handicap et il est donc prévu dans les budgets des communes, des départements et des régions, des fonds qui permettent d’aider toutes les initiatives, notamment dans le champ culturel, qui permettent d’adapter les bâtiments pour que les personnes handicapées puissent accéder aux lieux et, au même titre que n’importe qui, avoir des pratiques culturelles et bénéficier de tout ce qui est proposé. C’est le cas pour un cinéma du 11ème arrondissement qui s’appelle le Majestic Bastille, situé boulevard Richard Lenoir, qui va recevoir des subsides pour l’adaptation de ses locaux. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. JEUNESSE ET SPORT 2013 DJS 252 Subvention (2.000 euros) à l'association Move And Art (11e). M. le Maire : « Nous passons à la jeunesse et M. MAS CAPITOLIN a la parole pour un premier projet de délibération concernant l’association Move and Art. » M. MAS CAPITOLIN : « L'association Move And Art est une association jeune qui a pour objet l’organisation d’événements artistiques ou spectaculaires liés aux cultures urbaines - arts martiaux, salsa ou capoeira… - et particulièrement aux danses hip hop. Elle a organisé notamment en mars 2012 à la Salle Olympe de Gouges, avec le soutien de la Mairie et du Conseil de la Jeunesse du 11e arrondissement, le Master VIP, tournoi de danse hip-hop de haut niveau qui réunissait dans une ambiance conviviale amateurs et passionnés. L’association Move And Art désire désormais se structurer davantage et pérenniser les premières réalisations de ses membres. Elle s’y emploie au travers de l’organisation de deux événements dans la perspective desquels elle a sollicité le soutien de la Mairie de Paris : un hommage à Michael Jackson à la salle Olympe de Gouges, ainsi qu’un Freestyle Street Perform Underground pour le printemps prochain. Autour de références à Michael Jackson, le MJ’s Successor Tribute, issu d’une initiative collective, veut proposer un moment convivial destiné à un large public mêlant concours de chant et battles de danses avec des récompenses destinées tant aux enfants qu’aux jeunes ou aux adultes. Plus spécifiquement destiné aux adolescents et jeunes adultes, le Freestyle Street Perform Underground mettra en exergue trois arts urbains de plein air : du déplacement (yamakasi), des figures acrobatiques de katas artistiques (tricks) et des prouesses sur barres ou poutres (street workout). Compte tenu de ces éléments, il est soumis à notre approbation l'attribution d'une subvention d'un montant de 2 000 € en faveur de l'association Move And Art au titre de 2013. Cette association, dans sa 34 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris composition, représente vraiment toute la diversité de notre arrondissement et vous me permettrez de citer Aimé Césaire qui nous invitait à nous rappeler que : « Le séculaire combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité n’est jamais entièrement gagné, mais c’est tous les jours qu’il vaut la peine d’être livré » et c’est ce en quoi cette association œuvre régulièrement. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DJS 393 Lancement d'un marché selon la procédure de l'article 30 du code des marchés publics pour la gestion du centre d'animation Mercoeur (11e). M. le Maire : « M. MAS CAPITOLIN poursuit avec le lancement d'un marché selon la procédure de l'article 30 du code des marchés publics pour la gestion du centre d'animation Mercoeur. » M. MAS CAPITOLIN : « Le centre d’animation Mercoeur, est géré depuis le 1er avril 2011 dans le cadre d’un même contrat qui arrive à échéance le 31 août 2014. En avril 2013, nous avons choisi d’assurer la gestion de cet équipement sous la forme d’un marché à procédure adaptée de services. Les prestations constituent un marché global et unique dont l’exécution se découpe en cinq prestations: - Gestion administrative et technique générale de l’équipement, - Activités régulières de loisirs à destination des Parisiennes et des Parisiens, - Activités culturelles et de loisirs à destination spécifique des jeunes, - Activités d'insertion en direction des populations fragilisées, - Activités de proximité, d’échange et de convivialité. Le marché prendra effet au 1er septembre 2014 ou à la date de notification si elle est ultérieure. La durée du marché est de 48 mois au plus, sans aller au-delà du 31 août 2018. Le marché est traité à prix mixtes. Il comprend : -Une partie à prix forfaitaires qui correspond à la prestation de base proposée par le titulaire. -Une partie à prix unitaires qui correspond aux ajustements effectués en cours d'exécution du marché quant au nombre d'activités relevant des catégories de prestations 2 et 3. -Une provision pour des travaux imprévus. Ce montant prévisionnel est plafonné à 20 000 € HT pour la durée totale du marché. Le règlement de la consultation précise les conditions de consultation et de présentation des offres. Les obligations imposées aux soumissionnaires sont consignées dans les cahiers des clauses administratives et techniques particulières. Les offres des candidats seront appréciées au regard des critères de notation suivants : Critère n°1 : Organisation de la prestation (60%) Critère n°2 : Le prix (40%) Compte-tenu de ces éléments, il est demandé de bien vouloir approuver le principe et les modalités de passation du présent marché public relatif à la gestion du centre d’animation Mercoeur, d’approuver le règlement de la consultation et l’imputation des dépenses correspondantes. » 35 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Merci M. MAS CAPITOLIN. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à Mme TISSOT. » Mme TISSOT : « Nous voterons ce projet de délibération. J’ajouterai que ce cahier des charges est très bon, il y a notamment des clauses sociales très intéressantes dans la passation de ce marché puisque le titulaire est obligé de travailler en lien avec les Maisons de l’Emploi et Pôle Emploi pour le recrutement du personnel. Il y aussi des clauses de contrôle d’activités et de gestion qui me paraissent très bonnes et nous nous félicitons de ce projet de délibération. » M. le Maire : « C’est l’occasion de renouveler notre confiance et de dire notre satisfaction à l’équipe qui anime la MJC Mercoeur, qui a fêté ses 50 ans d’existence dans notre arrondissement au cours de l’année dernière. Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DJS 449 Subvention (2.500 euros) à l'association Pazapas Belleville (11e). M. le Maire : « M. MAS CAPITOLIN a toujours la parole pour une subvention à l’association Pazapas Belleville. » M. MAS CAPITOLIN : « L'association Pazapas Belleville, une des premières associations de jeunes, pour des jeunes avec des jeunes dans notre arrondissement, qui est située 21, rue Moret, a pour but de favoriser l’implication et la participation des jeunes adultes dans la vie citoyenne locale ; de faciliter les liens intergénérationnels, interculturels et internationaux ; créer les opportunités et faciliter la mise en place d’actions culturelles, sportives et événementielles. En 2013, Pazapas Belleville a reconduit son action Belleville en Vrai, qui se déroule sur quatre arrondissements limitrophes : 10ème, 11ème, 19ème et 20ème. Ce projet destiné aux jeunes du Grand Belleville est porté par une cinquantaine de jeunes. Il consiste en un tournoi de six épreuves sportives et culturelles, préparé un semestre durant. Ces épreuves se sont déroulées du 24 au 26 mai et ont réuni 400 participants. L’association fait un vrai travail d’intégration des jeunes filles, sur la dernière édition de Belleville en Vrai, on a eu la participation d’à peu près une quarantaine de jeunes filles dont des jeunes filles qui ont été arbitres des matchs de foot entre garçons. Compte tenu de ces éléments, il est proposé d’attribuer une subvention d'un montant de 2 500 € en faveur de l'association Pazapas Belleville au titre de 2013, pour pouvoir réaliser entre autres un concert essayant de fédérer les bénévoles, les jeunes et les jeunes adultes autour de cette manifestation. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DJS 429 Conventions avec 13 caisses des écoles en vue de la restauration des écoles municipales des sports organisées du 1er décembre 2013 au 30 novembre 2014. 36 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Nous passons au sport et M. DUCLOUX a la parole sur une convention avec la Caisse des Ecoles en vue de la restauration des écoles municipales des sports organisées du 1er décembre 2013 au 30 novembre 2014. » M. DUCLOUX : « Cette délibération concerne les écoles municipales des sports, que j’ai soutenu lorsque j’étais chargé du sport et que M. BARRAULT continue à soutenir. C’est une belle initiative puisque ce sont des stages sportifs organisés durant les vacances scolaires au profit des jeunes âgés de 10 à 16 ans. Ces stages de 5 jours consécutifs sont payants et comprennent le déjeuner. Afin d’assurer la restauration des enfants inscrits en écoles municipales des sports, la Direction de la Jeunesse et des Sports fait appel, depuis 2003, aux caisses des écoles des arrondissements concernés, à l’instar de la Direction des Affaires Scolaires pour les centres de loisirs. Pour mettre en œuvre ce dispositif de restauration, la DJS a conclu une convention avec chacune des caisses des écoles concernées. Etant donné que ces conventions arrivent à terme le 30 novembre 2013 et que le dispositif de restauration ainsi mis en place fonctionne dans de bonnes conditions, il est envisagé de signer de nouvelles conventions à compter du 1er décembre 2013, avec les 13 caisses des écoles des arrondissements dans lesquels se déroulent les écoles municipales des sports. Ces conventions sont semblables à celles que le Conseil de Paris a approuvées en 2010. Comme pour les centres de loisirs, les caisses des écoles assureront la préparation du déjeuner et du goûter pour les stagiaires et leurs moniteurs. Elles serviront les repas dans les écoles élémentaires déjà ouvertes pour les centres de loisirs, ainsi que sur la Base de Choisy-le-Roi durant les écoles municipales des sports des vacances d’été. Le prix de chacune des catégories de repas sera identique à celui fixé, chaque année, par le Conseil de Paris, pour les centres de loisirs d’été. C’est un beau projet que je défends devant vous, on dit souvent qu’on ne fait pas assez sur le plan sportif pour les jeunes adolescents, voilà un bel exemple de ce que l’on propose. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. AFFAIRES SCOLAIRES 2013 DASCO 135 Subvention (107.109 euros) et avenant à la convention pluriannuelle d'objectifs avec la Caisse des Ecoles du 11e arrondissement au titre de l'amélioration de la qualité du service de restauration scolaire. M. le Maire : « M. DUCLOUX, vous avez à nouveau la parole pour rapporter sur un projet de délibération qui fait référence à ce que nous avons évoqué lors de votre communication sur la rentrée scolaire. » M. DUCLOUX : « Nous revenons à l’aménagement des rythmes éducatifs, on évoquait les modifications d’un certain nombre d’associations parisiennes. Le 11ème arrondissement est concerné par l’association Polynotes 75. Il s’agit donc de : - Modifier la subvention de 15 503 € attribuée à l’association POLYNOTES 75 ainsi que la convention afférente, et de lui attribuer une subvention de 14 149 € pour la mise en œuvre 37 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris d’ateliers autour de la pratique musicale individuelle et collective à destination d’enfants de 4 à 5 ans, de 6 à 8 ans et de 9 à 11 ans des écoles du 11ème arrondissement. - Modifier la subvention de 24 700 € attribuée à l'Entreprise Individuelle (EI) LUKIATELIER ainsi que la convention afférente, et de lui attribuer une subvention de 14 000 € pour la mise en œuvre d’ateliers autour de l’initiation aux grands mouvements artistiques du XXème siècle à destination d’enfants de 4 à 5 ans des écoles des 11ème et 12ème arrondissements ; - Modifier la subvention de 34 950 € attribuée à l'association PROQUARTET-CENTRE EUROPEEN DE MUSIQUE DE CHAMBRE ainsi que la convention afférente, et de lui attribuer une subvention de 32 090 € pour la mise en œuvre d’ateliers d’initiation à la musique classique à destination d’enfants de 4 à 5 ans des écoles des 4ème et 11ème arrondissements ; Je vous invite donc à voter ce projet de délibération. » M. le Maire : « Merci M. DUCLOUX. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à Mme TISSOT. » Mme TISSOT : « Nous nous abstiendrons sur ce projet de délibération tout simplement car autant pour la MJC Mercoeur la convention est passée avec des précautions et selon des règles tout à fait claires et transparentes, autant un projet de délibération comme celui-ci, je trouve que, par solidarité pour les contribuables parisiens, ce n’est pas normal. Vous annoncez des subventions pour des actions sur lesquelles nous n’avons ni projet exposé, ni informations. On nous balance un chiffre en face du nom d’une association, je trouve que ce n’est pas normal de présenter des projets de cette façon. Je m’abstiendrai donc sur ce projet qui manque de clarté et de transparence. Vous avez dit tout à l’heure M. DUCLOUX que c’est une réforme gratuite, et bien je dis non ce n’est pas une réforme gratuite, la preuve, on nous sort depuis le mois de juillet des projets de délibération avec des sommes extraordinaires sans explication, on est dans une période de crise et les parisiens ont le droit de savoir comment est dépensé leur argent. » M. DUCLOUX : « Les subventions ont déjà été votées, ici on modifie des subventions, et quand je parlais de gratuité, je parlais de gratuité pour les enfants qui fréquentent les ateliers, ce qui était évidemment nouveau à Paris comme dans toutes les communes de France puisque la gratuité concerne directement les enfants, mais bien entendu les associations, qui répondent à un appel à projets, doivent bien être rémunérées, y compris les intervenants. Je suis très heureux que Polynotes participe à la mise en place de l’ARE dans le 11ème arrondissement. » M. le Maire : « L’ARE c’est aussi permettre à des enfants qui, hors du temps scolaire, n’avaient accès à aucune activité, notamment de dimension culturelle, sportive et scientifique, et qui passaient leur journée devant la télévision. Il y avait un facteur d’inégalité sociale qui va être corrigé et qui va amener à ce que le parcours d’éducation artistique et culturelle, qui est prévu dans le projet de loi de refondation de l’école de la République, soit utilement complété sur ce temps périscolaire et il restera aux parents qui souhaitent aller plus loin, un temps extrascolaire. Je mets le projet de délibération aux voix. Le groupe UMPPA s’abstient. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à la majorité. 38 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris FAMILLE ET PETITE ENFANCE 2013 DFPE 56 Subvention (114.386 euros) , avenant à la convention et nouvelle convention avec l'association Ecole des Parents et des Educateurs d'Ile de France, gestionnaire du lieu d'accueil enfants-parents La maison ouverte (11e). M. le Maire : « Nous passons aux projets petite enfance et M. ASSOULINE a la parole pour une subvention à l'association Ecole des Parents et des Educateurs d'Ile de France. » M. ASSOULINE : « L’association Ecole des Parents et des Educateurs d’Ile de France, a son siège social au 5, impasse Bon-Secours. L’objet de l’association est de dispenser toute activité destinée à répandre une meilleure connaissance de l’enfant et des réalités éducatives et familiales parmi les parents et les éducateurs, et, d’une façon générale les aider à résoudre les difficultés de leur tâche, notamment sur le plan de la relation. Cette mission s’exerce, entre autres depuis mars 1990, au sein d’un lieu d’accueil enfants/parents, La Maison Ouverte, dont les locaux ont été aménagés en 1997 au 164, boulevard Voltaire. Dans un espace de rencontre et de socialisation, ce lieu a pour principaux objectifs : la prévention des troubles précoces du lien parents/enfants, le soutien à la parentalité et la préparation à la séparation. Ce lieu est ouvert le mardi matin de 9h à 12h puis les après-midi du mardi au samedi, de 13h30 à 18h. Il accueille de manière anonyme et gratuite les enfants de 0 à 4 ans accompagnés d'un adulte. En 2012, le lieu a enregistré 2 261 passages d’enfants (2 231 en 2011). La moyenne a été de 8 enfants accueillis sur 281 séances. L’association bénéficie, pour le fonctionnement de son lieu d’accueil enfants/parents, du soutien financier de la Caisse d’Allocations Familiales et de celui de la Ville de Paris aux termes d’une convention pluriannuelle conclue le 12 octobre 2010 pour une durée courant jusqu’au 31 décembre 2013. Afin de permettre à l’association de poursuivre son action, il est proposé d’autoriser le Maire de Paris à signer avec cette dernière un avenant à la convention précitée fixant à 114 386 € la subvention de fonctionnement pour l’année 2013, soit une hausse de 7% par rapport à 2012 ; Et parce qu’il faut être attentif à l’utilisation de l’argent public, je signale que ces 7 % correspondent à une compensation de la prestation de services enfance jeunesse qui est dégressive et versée par la CAF. C’est un engagement de la Ville de Paris de compenser cette dégressivité et cela correspond à une bonne partie de cette augmentation, qui est complétée par des provisions pour risques et charges dans le budget de l’association. Je vous propose d’autoriser le Maire de Paris à préparer une nouvelle convention triennale pour les années 2014, 2015 et 2016, afin d’assurer la continuité de la relation contractuelle avec l’association et de permettre le versement d’acomptes en début d’exercice. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DFPE 97 Subvention (150.746 euros) avenant n°5 et convention avec le Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris pour la crèche collective Pirouette (11e). M. le Maire : « M. ASSOULINE poursuit avec une subvention pour la crèche collective Pirouette. » 39 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. ASSOULINE : « En novembre 2009, ont été approuvés les termes de la convention d’objectifs à signer avec le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris relative au fonctionnement de son établissement d’accueil de la petite enfance situé 45, boulevard de Charonne (11e). La capacité d’accueil est de 16 places, dont 5 sont inscrites au Contrat Enfance Jeunesse. Cette convention, d’une durée de 3 ans, arrivée à échéance le 31 décembre 2012, a été prorogée jusqu’au 31 décembre 2013. Elle insiste sur l’accueil de tous les enfants, sans discrimination, tous les jours de la semaine, sur la participation du Centre d’Action Sociale à la commission d’attribution des places d’accueil collectif organisée par la mairie d’arrondissement, et sur son engagement d’optimiser ses taux d’occupation et de fréquentation. Pour l’année 2013, il est proposé de signer un avenant n° 5 à cette convention, qui fixe : - la subvention municipale pour l’année 2013 - l’engagement du Centre d’Action Sociale à réaliser, pour cette même année, un taux d’occupation et un taux de fréquentation et à mettre en œuvre les moyens destinés à atteindre ses objectifs. Après étude du budget présenté pour 2013, il est proposé d'autoriser le Maire de Paris à signer avec le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris l’avenant à la convention, qui fixe la subvention à 150 746 € au profit de la crèche collective, ainsi que la nouvelle convention pluriannuelle d’objectifs. Je signale que cette subvention est stable par rapport à l’année 2012. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DFPE 324 Approbation du règlement de fonctionnement des établissements d'accueil de la petite enfance. M. le Maire : « M. ASSOULINE a toujours la parole pour l’approbation du règlement de fonctionnement des établissements d'accueil de la petite enfance. » M. ASSOULINE : « Le Code de la santé publique fait obligation aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de six ans de disposer d’un règlement de fonctionnement qui précise les modalités d’organisation et de fonctionnement. Face à la nécessité d’actualiser un règlement adopté par le Conseil de Paris en septembre 2003, un projet de règlement de fonctionnement cadre a été adopté en octobre 2011. Le projet de règlement de fonctionnement, aujourd’hui soumis, résulte d’un important travail de concertation avec les Mairies d’arrondissement. Les commissions mixtes paritaires de chaque arrondissement se sont réunies du 4 janvier 2012 au 13 septembre 2013. Notre CMP, sous la présidence de Mme DEBIEUVRE, s’est réunie et prononcée sur une série d’amendements à ce règlement. Les amendements concernent les modes d’inscription, en particulier l’inscription au RIF et les critères d’attribution qui sont spécifiques à notre arrondissement et d’autres détails. Ce processus, assez long, a permis un échange très approfondi avec les élus d’arrondissement, cela est revenu ensuite en discussion avec la CAF de Paris qui a demandé un certain nombre de modifications parce qu’entre 2011 et 2013, il y a eu des évolutions dans la réglementation d’accueil des petits enfants. Il y a eu des échanges avec les professionnels qui concernaient particulièrement la généralisation du règlement à tous les établissements à 40 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris l’exception de quelques jardins d’enfants. Il vous revient donc d’adopter le règlement tel qu’il vous est présenté. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DFPE 414 Lancement d'un marché relatif à la gestion et l'animation d'un espace ludique et d'un service de mise à disposition de mobilier urbain sur la Place de la République (3e, 10e et 11e arrondissements). M. le Maire : « M. ASSOULINE poursuit avec le lancement d'un marché relatif à la gestion et l'animation d'un espace ludique et d'un service de mise à disposition de mobilier urbain sur la Place de la République. » M. ASSOULINE : « La Place de la République a fait l’objet d’une rénovation d’envergure permettant de réaffirmer le symbole républicain de la place, de revaloriser le patrimoine historique, d’intégrer de nouvelles mobilités, de mieux partager l’espace public tout en renforçant sa convivialité et de proposer de nouveaux usages, en particulier pour les familles. Suite à une concertation, la Ville de Paris a décidé de créer un espace ludique à ciel ouvert, dénommé « R de jeux », associant des animations ludiques, un prêt de jeux et jouets ainsi qu’un service de mise à disposition de mobilier urbain pour pique-niquer, jouer, lire ou se reposer. La gestion et l’exploitation de l’espace ludique « R de Jeux » ont été confiées à l’Association des Ludothécaires d’Ile-de-France. Ce marché passé pour une période de 8 mois, est décomposé en une tranche ferme et une tranche conditionnelle de 2 mois (16/09/2013 au 10/11/2013), laquelle a bien été affermie. Sur la base du rapport d’activité intermédiaire, réalisé par l’ALIF et de l’évaluation conduite par la Mission familles de la DFPE, il a été conclu que cet espace ludique connaît une forte fréquentation par les familles parisiennes. « R de Jeux » est très vite apparu comme un lieu de détente et de loisirs où la dimension « jeux dans l’espace public » est plébiscitée. Le niveau de fréquentation et la satisfaction des usagers incitent à pérenniser ce service. Aussi, la gestion et l’animation d’un espace ludique et d’un service de mise à disposition de mobilier urbain sur la Place de la République est l’objet du présent marché. Il est proposé de conclure ce marché pour une durée de quatre ans avec une tranche ferme en 2014 et des tranches conditionnelles en 2015, 2016, 2017. Le budget maximum alloué à l'opération est de 600 000 € TTC pour toute la durée du marché. Le jugement des offres s’effectue selon les critères suivants : Critère 1 – Qualité de l’accueil et de l’organisation de la prestation (60%) Sous critère 1 : Moyens humains dédiés à la prestation (50%) Sous critère 2 : Qualité du projet pédagogique et social (40%) Sous critère 3 : Modalités de suivi de l’activité (10%) Critère 2 – Prix de la prestation sur la base du montant total du prix global forfaitaire (40%) indiqué dans l’acte d’engagement Compte tenu de ces éléments, il est demandé de bien vouloir : - Approuver les modalités de lancement et d’attribution de la consultation relevant de l’article 30 du code des marchés publics, relative à la gestion et l’animation d’un espace ludique et 41 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris d’un service de mise à disposition de mobilier urbain sur la Place de la République pour les saisons 2014, 2015, 2016, 2017 ; - Approuver l’acte d’engagement, le cahier des clauses administratives particulières et le règlement de la consultation ; - Autoriser le Maire de Paris à signer le marché résultant de la procédure de consultation ; - Imputer les dépenses résultant de ce marché au budget de fonctionnement de la Ville de Paris. M. le Maire : « Merci M. ASSOULINE. Qui souhaite intervenir ? Je donne la parole à M. LEBON puis à Mme TISSOT. » M. LEBON : « Vous savez tous que le projet de requalification de la Place de la République avait fait l’objet d’une très vaste concertation à la fois en amont pour établir le cahier des charges mais également en aval, notamment sur la question des usages, ce qui était un aspect essentiel pour que les Parisiens s’approprient au mieux le nouvel espace mis à leur disposition et c’est donc cette concertation qui avait conduit aux activités qui ont été installées sur la place, je pense notamment au Café Monde et Médias et à cette ludothèque en plein air, et à l’image de la place elle-même. Ces animations sont un véritable succès, sont plébiscitées par les usagers et très fréquentées. La ludothèque depuis son ouverture fait plus de 130 prêts par jour avec des pics à 450, avec des publics très divers et des retours très positifs, cela nous paraissait donc essentiel de prolonger cette activité et c’est le sens de cette délibération. » Mme TISSOT : « Est-il prévu dans ce marché des manifestations notamment avec des orchestres ? Les manifestations de l’été sont-elles comprises dans ce marché ? Je pose cette question car il y a beaucoup de manifestations musicales, notamment l’été, et que beaucoup de riverains trouvent que ces manifestations posent des problèmes de nuisances assez considérables sur le secteur Amelot. » M. le Maire : « Merci de votre intervention Mme TISSOT car j’ai évidemment fait l’objet d’interpellations d’un certain nombre de nos concitoyennes et concitoyens habitant en général boulevard Voltaire qui se sont plaints du volume sonore de certaines manifestations musicales qui ont eu lieu cet été mais qui n’ont pas été organisées par la Mairie du 11ème. Suite à ces manifestations musicales au volume sonore mal calibré, j’ai souhaité moi-même déplacer les concerts des Estivales Musicales dans le 11ème arrondissement que nous avions prévus avec M. MARTINET dans un premier temps place de la République et que nous avons sagement recentrés dans d’autres lieux du 11ème arrondissement, et notamment dans des jardins publics. » M. ASSOULINE : « Ce n’est pas le même sujet, mais c’est avant tout un projet pédagogique et social qui sera apprécié et donc les différents concurrents sur ce marché public vont proposer un projet pédagogique d’animation de cet espace. Aujourd’hui, il n’est pas particulièrement prévu d’évènements musicaux ou de concerts. Il s’agit d’activités pour des enfants à caractère ludique. » M. LEBON : « Indépendamment des précisions qui ont été apportées, les horaires d'ouverture de la ludothèque, de 11h à 20h, ne représentent pas des créneaux susceptibles de créer des nuisances. De plus, un comité d'animation a été mis en place pour réguler les activités suite aux nuisances de cet été. » 42 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Nous restons donc vigilants, merci de votre intervention Mme TISSOT. Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. 2013 DFPE 446 Subvention (2.000 euros) à l'association Centre d'Aide aux Familles Matrifocales et Monoparentales (11e). M. le Maire : «Je me tourne vers Mme OUMER qui va rapporter le projet de délibération DFPE 446.» Mme OUMER : «Merci, Monsieur le Maire. Je fais une petite incursion territoriale au sein de la DFPE, puisqu'il s'agit d'un projet de subvention pour soutenir une action de soutien à la parentalité, présentée par le CAFAM - le Centre d'Aide aux Familles Matrifocales et Monoparentales. Cette action très ciblée, à destination de mères isolées rencontrant des difficultés à exercer leur autorité parentale selon le terme juridiquement consacré, est née d'une demande du territoire. En effet, elle est issue du souhait du RAZED de Belleville, notamment par l'intermédiaire de sa psychologue scolaire, que soient mises en place des médiations interculturelles et cliniques à l'école, pour aider ces mères. L'action de médiation se déroule à la fois au sein des établissements scolaires, le CAFAM ayant intégré l'équipe pluridisciplinaire de réussite éducative, et au sein de groupes de parole lors de la deuxième phase de l'action, dans l'enceinte de la ludothèque Nautilude, qui se trouve sur le quartier Fontaine-au-Roi. Je vous remercie de bien vouloir donner un avis favorable à ce projet de subvention, qui porte sur la somme de 2 000€. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. Usagers, Citoyens et Territoires 2013 DUCT 82 Subvention (2.000 euros) et convention avec l'association Ombre en lumière (11e). M. le Maire : «Mme OUMER pour l'association Ombre en lumière » Mme OUMER : «C'est une association que l'on ne présente plus ni dans le cadre du quartier Fontaine-au-Roi, ni dans le 11ème arrondissement, et pour cause, puisqu'il ne s'agit pas ici de Politique de la Ville à proprement parler, mais on s'y retrouve quand même. L'association Ombre en Lumière, qui gère le lieu artistique Le Local, a eu la bonne idée de prévoir des résidences artistiques dans son local les vendredis, samedis et dimanches. Ils ont fait l'expérience quelques fois en 2010, 2011 et 2012. Ces expériences s'étant révélées très intéressantes, l'association a décidé de renouveler ce projet de résidence artistique qui consiste à faire appel à des compagnies professionnelles, non plus seulement pour mettre le local à disposition comme moyen de diffusion, mais pour aller au delà et faire des évènements et des ateliers, en collaboration avec les publics du territoire. C'est une initiative toute en finesse, qui garde l'esprit d'ouverture du territoire Fontaine-au-Roi, tout en ayant aussi ce souhait de multiplier l'offre culturelle de l'arrondissement. Je vous remercie de bien vouloir donner un 43 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris avis favorable à ce projet de subvention qui s'élève à la somme de 2 000 € pour le projet Couleur Local(e) » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. QUESTION ORALE DU CONSEIL D'ARRONDISSEMENT ADRESSEE AU MAIRE D'ARRONDISSEMENT Q11201305 Question orale relative au diagnostique réalisé par la SEMAEST sur le secteur Sedaine-Popincourt et sur l'évolution de la mono-activité depuis 2005 M. le Maire : « Pour la clarté de nos débats, je pense qu'il serait utile que vous puissiez, soit Mme TISSOT soit M. BOHBOT, poser votre question orale, que nous avons inscrite à notre ordre du jour, relative au diagnostique réalisé par la SEMAEST sur le secteur SedainePopincourt et sur l'évolution de la mono-activité depuis 2005 » Mme TISSOT : « La SEMAEST a signé en février 2004, une convention publique d'aménagement et de développement économique, dénommée mission Vital'Quartier, pour une durée de 10 ans qui a été portée à 12 ans, par un avenant du 20 décembre 2007, sachant que cette convention expire donc le 31 décembre 2015. À ce titre, elle agit en tant qu'opérateur principal et spécialisé de la Ville de Paris dans 6 secteurs opérationnels prioritaires, caractérisés par une disparition progressive des activités commerciales ou par une dévitalisation de la diversité commerciale. Parmi les quatre quartiers, confrontés à un développement particulièrement invasif de la mono-activité commerciale, figure le secteur Popincourt-Sedaine, dont est en charge la SEMAEST. Depuis 1995, Monsieur le Maire, comme M. SARRE, vous avez dit que vous vous faisiez forts d'éradiquer le développement de la mono-activité textile et notamment celle du quartier Sedaine-Popincourt. Pour le secteur Popincourt-Sedaine, comme pour les autres secteurs, un plan d'action a donc été validé par les groupes de travail locaux que vous présidez. Ces plans d'action ont fixé des axes prioritaires d'intervention comme l'indique le projet de délibération, dans le 4ème paragraphe, que nous allons examiner dans quelques minutes. Dans le compte rendu annuel de la SEMAEST pour l'exercice 2012, auquel fait référence ce projet de délibération, il est fait état de diagnostics commerciaux sur chacun des 6 secteurs et d'un nouveau diagnostic réalisé, au printemps 2012, sur l'ensemble des périmètres Vital'Quartier. Le compte rendu annuel de la SEMAEST, pour cet exercice 2012, ne fait pas état d'un bilan spécifique au secteur Sedaine-Popincourt. Or, il semblerait que le nombre de commerce de mono-activité textile n'ait pas diminué depuis 2005, dans ce secteur, même si nous sommes d'accord sur le fait qu'il n'a pas augmenté. Nous aurions souhaité, M. le Maire, puisque vous siégez au Conseil d'Administration de la SEMAEST, tout comme moi et votre adjoint M. Philippe DUCLOUX, président la SEMAEST, que vous nous communiquiez le diagnostic de la SEMAEST, qui a été réalisé sur le secteur Sedaine-Popincourt. Pourriez vous aussi présenter un bilan sur l'évolution des mono-activités sur ce secteur précis ? Je vous remercie. » M. le Maire : «Merci Mme TISSOT. M. MIKHAÏLOFF va présenter la délibération et répondre à la question de Mme TISSSOT. » 44 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Développement économique, emploi et enseignement supérieur 2013 DDEEES 207 Présentation aux conseillers de Paris du compte-rendu annuel à la collectivité (CRAC) pour l'exercice 2012 de la mission Vital'Quartier 1 confiée à la Semaest. M. MIKHAÏLOFF : «Merci M. le Maire. Je m'exprimerai sous la haute autorité présidentielle de M. DUCLOUX et essaierai de coupler la réponse à la question de Mme TISSOT et la présentation du CRAC 2012, compte rendu annuel à la collectivité de la Semaest pour tout Paris. L'opération Vital'Quartier, avec ses deux volets Vital'Quartier 1 initié en 2004 - et Vital'Quartier 2 - initié en 2008 - , est un dispositif unique en France d'implication volontariste de notre collectivité, pour le soutien et la dynamisation du commerce de proximité. À ce titre, une convention publique d'aménagement a été passée entre la Ville de Paris et la SEMAEST, dès 2004. La présente délibération porte sur la présentation du CRAC 2012, qui s'appuie sur le tableau des dépenses et des recettes de l'état prévisionnel des produits et des charges (EPPC) au 31 décembre 2012, et qui prend en compte les deux avenants intervenus en 2007, qui ont porté l'avance de la Ville de Paris à 57 500 000 € et prolongé la mission jusqu'en 2015 pour une durée totale de 12 ans au lieu de 10. Il prend également en compte l'avenant, signé le 8 juillet 2010, faisant suite à la délibération 2010 DDEEES 86 adoptée par le Conseil de Paris, au cours de sa réunion des 7 et 8 juin 2010, qui modifie la planification du remboursement des avances de la Ville de Paris, soit 15 000 000 € en 2012, 35 000 000 € en 2013 et 7 500 000 € en 2015. Le résultat, au terme de l'opération, ressort en déficit, au 31 décembre 2012, pour un montant estimé à 5 350 000 €. Ce déficit provient notamment de la dégradation du marché immobilier. Néanmoins, ce montant est identique depuis l'exercice 2009 et résulte donc pour l'essentiel de la diminution de la valorisation des cessions. Ainsi depuis 2004, la Ville de Paris a engagé des moyens considérables en termes financiers - 87 500 000 € remboursables en fin d'opération en termes réglementaires – avec des inscriptions au PLU de la préservation du commerce – et techniques – avec la préemption des locaux et la réinsertion de nouveaux commerces. La Ville de Paris a aussi transformé la SEMAEST en opérateur public de revitalisation commerciale, dont la compétence est aujourd'hui sollicitée par de nombreuses communes limitrophes de Paris. Notre arrondissement a été pionnier en la matière, bénéficiant de cette opération sur les deux tiers de son territoire via le secteur Sedaine-Popincourt - représentant 200 hectares et constituant le plus grand secteur concerné à Paris - et le secteur Fontaine-au-Roi -50 hectares et bénéficiant par capillarité des secteurs limitrophes de Belleville dans le 20ème et de Montgallet dans le 12ème, qui ont aussi un impact sur notre arrondissement. Fin 2012, dans le 11ème, 154 commerces ont pu être maitrisés via ces opérations soit par préemption, soit par négociation, soit par revente avec une clause d'affectation. À ce chiffre, il faut rajouter 8 locaux commerciaux de l'Îlot Breguet, qui seront livrés en 2014, dont la Ville de Paris a négocié avec son propriétaire, promoteur privé, qu'ils soient commercialisés par la SEMAEST, pour maitriser leur devenir. Une boulangerie et un restaurant sont déjà programmés. Il faut aussi ajouter à ces 154 locaux, les 45 locaux artisanaux de la Cour de l'Industrie, dont la rénovation en cours permettra de maintenir un patrimoine humain, artisanal et architectural typique de notre arrondissement. Sur le quartier Sedaine-Popincourt, la SEMAEST maitrise 139 locaux, soit plus de 21 000 m² d'activités sauvegardées et développées. Depuis 2007, le nombre de grossistes à commencer à décroître; après avoir poursuivi une inflation très forte depuis les années 90, nous avons diminué l'inflation avant de basculer vers une diminution, grâce aux actions ciblées de la SEMAEST qui agit par pôle Square Guardette, Folie-Méricourt, Sedaine, Basfroi, Avenue de la République – en privilégiant les acquisitions de mur en direct, dans ces secteurs, mais aussi l'implantation de commerces alimentaires. Cette maîtrise foncière publique est la garantie, pour les habitants, 45 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris de continuer à trouver, voir, de retrouver, quand ils les avaient perdus, des services et des commerces de proximité – coiffeur, restaurant, boulanger, épicerie fine, caviste, libraire, etc. ou même de sauver des structures d'utilité publique comme par exemple la Fondation des Œuvres de la Croix-Saint-Simon ou l'Institut National d'Assistance aux Victimes. Elle a également permis de faire naître une pépinière innovante dans le quartier Fontaine-au-Roi – Fontaine O livres - tournée vers les métiers du livre et de l'édition, qui abrite de nombreux éditeurs. En investissant des locaux ciblés, elle a suscité à leur voisinage des initiatives privées, notamment rue de la Folie-Méricourt, puisqu'il y a une capillarité, une exemplarité, au delà de ces commerces maitrisés qui a permis l'installation de nouveaux commerces sans être forcement maitrisés par la collectivité publique. Il y a un véritable effet boule de neige qui a permis de dynamiser à nouveau des quartiers entiers, qui étaient menacés par la déshérence ou par la mono-activité textile. Chaque intervention s'est faite en lien permanent avec les élus et les conseils de quartier, dans un soucis de répondre avant tout aux besoins des habitants plutôt que de rechercher une rentabilité foncière, en proposant aux commerçants des locaux pré-aménagés, des loyers souvent en dessous du prix du marché, des facilités de paiement, un accompagnement individuel pour les aider à se développer, – une aide gratuite, par exemple, à la gestion et à la création de business plan - des animations commerciales, des montages de financement participatif, etc… Aujourd'hui, chacun reconnaît l'intérêt collectif de ce partenariat d'un genre nouveau entre l'action publique et l'initiative privée. On doit se poser la question de son évolution, pour accompagner les mutations du commerce de proximité vers de nouveaux services, vers de nouveaux circuits, vers de nouveaux modes de consommation. Nous y réfléchissons activement avec les habitants, en effet, la SEMAEST a entrepris cette démarche de prospective pour préparer le 11ème de demain, un 11ème solidaire, actif et innovant. Je vous demanderai donc de bien vouloir approuver les résultats financiers de l'opération Vital'Quartier 1 pour l'ensemble de Paris, présentés par la SEMAEST. Je vous remercie de votre attention.» M. le Maire : « Merci, je donne la parole au président de la Semaest, M. DUCLOUX, pour compléter les propos de Jean-Christophe MIKHAÏLOFF» M. DUCLOUX : « M. MIKHAÏLOFF a tout dit, de manière précise, en rappelant l'historique et en rappelant la situation actuelle. Ce qui est important de souligner, et ça Mme TISSOT le sait bien, à la fois en tant qu'élue de cet arrondissement, en tant qu'élue parisienne et en tant qu'administratrice de la SEMAEST: c'est le pourquoi de cette initiative qui a été prise par le Maire de Paris en 2004. Vous l'avez rappelé, les uns les autres, c'est la mono-activité qui s'installait dans les cœurs parisiens, que ce soit dans le 11ème arrondissement ou dans le 10ème et le 3ème, mais surtout la disparition du commerce de proximité. M. le Maire avait co-signé avec M. Georges SARRE, une proposition de loi en 1998, on ne va pas revenir sur cet épisode; la loi n'ayant pu être modifiée, il fallait trouver une solution qui permettait de remettre du commerce de proximité et notamment dans le secteur Sedaine-Popincourt, qui était le point névralgique d'une mono-activité grandissante faisant disparaître tous les commerces. Le dispositif a été mis en place en 2004. M. MIKHAÏLOFF a bien rappelé qu'en 2007, on voyait que la courbe commençait à infléchir, c'est-à-dire que les commerces de mono-activité disparaissaient. Donc, Mme TISSOT, des commerces de mono-activités ont disparu. Grâce à Vital'Quartier 1, le quartier s'est transformé. Il reste encore des commerces de textile, mais je sais que vous aviez plutôt tendance à vous inquiéter, à une certaine époque, de la disparition de ces commerces en vous demandant ce que deviendrait le quartier s'ils devaient partir. Aujourd'hui, ils ne partent pas, ils diminuent, et l'action de la Semaest est reconnue par tous. Nous avons fêté, cette année, les 30 ans de la Semaest, qui était au départ une SEM d'aménagement et qui à travers son action dans le domaine du développement économique est reconnue non seulement à Paris, non seulement en banlieue, non seulement en 46 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris France, mais aussi à l'étranger. Aujourd'hui, dans toutes les villes moyennes et les Préfectures, il existe le débat sur les centre-villes qui se désertifient avec la disparition des commerces de proximité. Les communes importantes ou même de moyenne importance viennent voir la Semaest pour se servir de ce dispositif. C'est quelque chose d'important, et à l'occasion des 30 ans, nous avons eu un bel échange avec une ville comme Dijon ou comme Toulouse qui, elles, ont su mettre les moyens pour empêcher la disparition des commerces de proximité. Comme le disait Jean-Christophe MIKHAÏLOFF, nous avons entrepris un travail avec la Ministre du Commerce pour se servir de Vital'Quartier et pour faire en sorte que, nationalement, on puisse remettre le commerce au cœur des quartiers. Aujourd'hui, c'est ça le constat. Vous me parliez de diagnostic. Le diagnostic il est parlant, les chiffres sont là, M. MIKHAILOFF les a rappelés. Je le répète, la mono-activité a continué à diminuer depuis 2007, parce qu'il fallait du temps. Il fallait 3 ans minimum pour que cela puisse commencer à fonctionner. Aujourd'hui, il y a les 139 commerces, mais aussi l'Îlot Breguet, au cœur du quartier. C'est un autre dispositif, mais là aussi, 1 700 m² de commerces, soit 8 commerces, avec des commerces d'exceptions, tel que le boulanger mentionné par M. MIKHAÏLOFF, qui sera un boulanger de qualité, or il n'est pas évident d'avoir des artisans de qualité. Quant au restaurant, c'est la même chose: ce sera un restaurant de qualité. Les commerces que nous avons remis, les commerces qui sont créateurs d'emplois, point fondamental dans la conjoncture actuelle, sont avant tout des commerces de proximité, mais aussi des commerces d'exception. Je prendrai pour exemple les deux photos que je vous fait passer: c'est la boutique BOESNER, située au 46 rue du Chemin Vert, qui est un coloriste très connu, qui a accepté de s'installer rue du Chemin Vert, au milieu de la mono-activité. Aujourd'hui, cette partie de la rue du Chemin Vert se modifie. Avec les facilités qui sont les nôtres, pour permettre aux commerces de s'installer, cette diversification commerciale est aujourd'hui une réalité dans ce quartier, même si la mono-activité textile existe encore. Il y a aussi eu le travail effectué par M. Patick BLOCHE et M. Luc LEBON pour améliorer les sens de circulation et pour tenir compte du stationnement par rapport aux livraisons, qui a permis cette situation. Je voulais simplement ajouter ces quelques mots à ce que M. MIKHAILOFF a dit, et c'était bien que ce soit l'adjoint au Maire compétent qui se soit exprimé sur ce sujet. En tant que président de la SEMAEST, nous avons un Conseil d'Administration, très bientôt, pour faire un bilan général de notre dispositif parisien. Je pense que dans le 11ème en tant que tel, parce qu'on ne peut pas se limiter au secteur Sedaine-Popincourt, lorsque l'on réimplante un ou deux commerces, ce sont plusieurs commerces qui ne dépendent pas de la SEMAEST qui s'installent autour. C'est ça aussi, la mission qui est la nôtre, révitaliser les quartiers au travers de commerces de proximité. M. MIKHAILOFF, je ne sais pas si vous avez cité le disquaire de la rue de la Folie Méricourt, mais c'est important, car c'est une dimension culturelle qu'il faut aussi prendre en considération : nous préservons les disquaires. Notre mission, Vital'Quartier, est terminée. Nous allons devoir rembourser, et je m'adresse à l'administratrice, 35 000 000 € à la Ville de Paris, avant la fin de l'année. Cet effort là est, aussi, considérable. Lorsque nous louons des commerces de proximité, l'objectif c'est qu'un certain nombre de commerces puissent racheter leurs fonds de commerce, je pense notamment à un restaurant italien, rue Basfroi, qui lui a racheté son restaurant. Nous avons créé une foncière qui s'appelle Paris Commerces, avec la Caisse des Dépôts, pour pérenniser cette action, car le point fort de notre détermination et de notre action , c'est de pérenniser le commerce de proximité au cœur des cités. On sait que ce n'est pas évident avec la crise : beaucoup de commerces ont des difficultés. Mais là aussi, nous accomplissons notre mission. J'évoquais l'installation, mais lorsqu'il y a des difficultés dans un certain nombre de secteurs, nous faisons preuve d'une souplesse. En effet, notre mission est une mission de service public et de services au public. Voilà ce que je voulais ajouter, mais, vraiment, M. MIKHAILOFF avait tout dit, et le diagnostic parle de lui même. » 47 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Mme TISSOT, je pense que vous voulez reprendre la parole. » Mme TISSOT : « Oui, car mes deux interlocuteurs n'ont pas vraiment répondu à ma question. Je voulais avoir les chiffres pour le secteur Popincourt, très clairement. Je suis jusqu'à maintenant persuadée, qu'effectivement le nombre de commerces de textile en gros n'a pas augmenté, mais qu'il n'a pas baissé. C'est clair, net et précis. Je fais partie de ceux qui, avec M. Philippe GOUJON, député de Paris, ont fait rédiger l'amendement qui a fait modifier la loi de 2005 pour pouvoir préempter les baux commerciaux, pour avoir une intervention extrêmement active et très incisive dans certains quartiers. Jusqu'à ce jour, beaucoup de communes ont utilisé cette arme, sauf la Ville de Paris. » M. le Maire : « Mme TISSOT, pour être clair, précis et surtout court, à cette heure, vous avez employé le terme selon lequel j'aurais parlé de l'éradication de la mono-activité. Ce n'est pas un terme que j'ai l'habitude d'utiliser dans mon discours. Ce n'est pas mon style et vous ne trouverez pas trace d'un tel mot dans mon discours ni dans le programme municipal que j'ai eu le plaisir, avec mes collègues ici présents, de présenter en mars 2008 et sur lequel nous avons été élus. En revanche, j'ai parlé de maîtrise de la mono-activité textile, dans le secteur SedainePopincourt, et les résultats sont là. Pour donner 3 chiffres, seulement 3 : en 2007, c'est-à-dire à l'apogée du nombre de grossistes, dans le secteur Sedaine-Popincourt, il y avait exactement 631 grossistes. Aujourd'hui, il y a en a 594, soit 37 de moins. Vous allez me dire que ce n'est pas assez. Bien sûr. Et si vous voulez connaître ce que je pense fondamentalement, bien sûr que ce n'est pas assez. Mais de ce fait, nous avons constaté en 5 ans, une décélération et une baisse. De plus, pour la première fois, depuis ces 5 dernières années, nous observons une baisse tendancielle du nombre de grossistes. Parallèlement les commerces alimentaires, dans le quartier, ont progressé passant de 222 à 241, durant la même période. Et, c'est encore plus significatif, le nombre de locaux vacants s'est effondré, pourtant, dans un contexte économique qui n'est pas favorable à ce type d'activité. Il y avait 684 locaux vacants en 2003, 653 en 2005. Il n'y en a plus que 487 en 2012. Voilà des chiffres précis, qui montrent qu'une tendance est à l'œuvre. Une tendance qui donne un sens au terme de maitrise de la mono-activité, avec des moyens financiers considérables mobilisés par la Mairie de Paris, dans les conditions rappelées par M. DUCLOUX, avec la création d'une filiale entre la SEMAEST et la Caisse des Dépôts et Consignation pour la gestion du patrimoine immobilier acquis. En ce dossier, nous ne pouvons pas aller à l'encontre de la Constitution qui garantie la liberté de commerce, dans notre pays. J'entends ce que vous dites à propos de la rédaction du décret à laquelle vous avez participé. Nous avons déjà eu cet échange. Je ne vais pas, à cette heure tardive, rentrer dans le détail. Si le droit de préemption est opérant dans un certain nombre de villes, il ne l'est pas à Paris pour différentes raisons. Voilà les éléments que je voulais vous apporter, en rappelant, s'il le fallait, qu'avec M. LEBON, nous avons souhaité, dans ce quartier, au delà des chiffres d'activité économique, permettre au cadre de vie de s'améliorer en faisant une modification du sens de la circulation, par le biais d'aménagements issus de concertations notamment avec le Conseil de Quartier Bastille-Popincourt. Ce sens de circulation modifié nous a permis de casser la circulation de transit dans ce quartier. Vous savez que les commerçants n'ont pas été les plus accueillants pour ce nouveau plan de circulation, mais c'était notre volonté politique que de prendre en compte avant tout l'intérêt des riverains qui vivent dans ce quartier et qui veulent une amélioration durable de leur cadre de vie. Je mets le projet de délibération aux voix. Le groupe UMPPA s’abstient. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à la majorité. 48 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris VOIRIE ET DEPLACEMENTS 2013 DVD 205 Développement et exploitation d'un réseau public de bornes de recharges pour véhicules hybrides et électriques. Approbation de la passation d'un marché et signature d'une convention avec SODETREL. M. le Maire : «Je donne la parole à M. LEBON, rapporteur sur un projet de délibération concernant la voirie et les déplacements » M. LEBON : « Il y a un an, le Maire de Paris rappelait l'enjeu majeur de santé publique que constituait la qualité de l'air à Paris. Il s'agit d'une préoccupation importante des parisiens. A cette occasion, des actions concrètes ont été engagées pour lutter contre la pollution, tel que le développement des mobilités électriques avec la création de 700 emplacements de recharge supplémentaires sur l'espace parisien. Au dernier Conseil d'Arrondissement, nous en avions déjà parlé, il y avait trois axes pour cet objectif : 300 bornes seraient placées sur les stations Autolib', il y aurait une installation de bornes de recharge rapide dans les stations-service installées sur le domaine public de la Ville de Paris – essentiellement celles qui se situent le long du boulevard périphérique – et le troisième axe, c'est celui qui nous intéresse ce soir, concernait l'installation de bornes de recharge sur les zones de livraison dites partagées, avec un accès préférentiel de nuit aux riverains et une recharge pendant la journée pour les professionnels. Cela concerne entre 250 et 450 points de recharge publique en voirie sur Paris. De plus, afin d'améliorer ce service, un partenariat avec SODETREL, une filiale d'EDF, a été noué afin de superviser le réseau et de travailler sur 3 innovations. La première, c'est d'améliorer l'interopérabilité entre les opérateurs de service de recharge. La deuxième, c'est le lissage de la charge afin de s'adapter à la capacité du réseau. La troisième, c'est de travailler sur la réservation du service de recharge. Ces innovations sont destinées à assurer une meilleure qualité de service aux parisiens et constitueraient, à cette échelle, une première mondiale. Cette délibération vise à approuver la convention avec SODETREL et à lancer la passation du Marché pour la création de ces 250 à 450 bornes de recharge sur les zones de livraison. » M. le Maire : « Merci M. LEBON. Je donne la parole à Mme TISSOT. » Mme TISSOT : « J'ai envie de dire : Enfin! Le Maire de Paris a découvert la mobilité électrique; pas depuis longtemps. Je vais vous dire pourquoi, avec un exemple bien précis. En 2001, lorsque le Maire de Paris a été élu, il avait été introduit, auparavant, des bennes électriques dans tous les services de la Propreté de la Ville. Dans les 3 mois qui ont suivi l'élection du Maire de Paris, M. CONTASSOT a décidé de supprimer le matériel électrique à cause de l'origine de production nucléaire de l'électricité. Nous savons qu'avec vos partenaires, Les Verts, les choses ne se passent pas toujours très bien, la preuve étant que nous n'avons plus entendu parler de mobilité électriques, durant un certain temps. On se félicite qu'on pense à installer, maintenant, des bornes de recharge sur les emplacements livraison. Nous déposerons certainement un vœu et un amendement au Conseil de Paris, pour demander que soient prévues aussi dans les parkings, notamment ceux des bailleurs sociaux, de telles installations. Je vous remercie. » M. le Maire : « Vous évoquiez les bennes, les bennes d'enlèvement des ordures? Ça ne visait pas le 11ème arrondissement de fait? » 49 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Mme TISSOT : « Je ne parlais pas du 11ème, M. le Maire. Mon intervention et ce projet ne concernent pas spécifiquement le 11ème. Je me félicite donc que l'on commence à penser à l'électricité. Et encore que, je pense que parallèlement à l'électricité, il faut savoir qu'il faut 8 heures avec ces prises pour recharger un véhicule électrique. Je pense donc que le stationnement livraison va être un peu bousculé. De toute façon l'idée mérite cette expérimentation. Je vous remercie. » M. le Maire : « Merci Mme TISSOT. Je disais ça, car M. CONTASSOT, dans les compétences qui étaient les siennes, n’a pas pu, à l'époque, supprimer les bennes électriques dans le 11ème arrondissement. Puisque dans l'arrondissement, c'est la Société Derichebourg qui fait l'enlèvement des ordures par délégation. Je donne la parole à M. DUFAY. » M. DUFAY : « Merci. Je voterai pour à la délibération qui nous est proposée. C'est une bonne chose pour la qualité de l'air à Paris, qui en a bien besoin. C'est un point sur lequel nous n'insistons pas assez, mais le bilan de l'actuelle mandature est plus que mitigé, voir mauvais; puisqu'aujourd'hui nous sommes dans une situation où un parisien sur deux respire chaque jour un air dont la qualité dépasse, et de loin, les normes européennes de qualité. Tout levier est donc effectivement bon à prendre pour améliorer et résorber cette situation. Celui que vous nous proposez ce soir est un bon levier. Je souhaiterais également dire que le dimensionnement de l'infrastructure de recharge est un point clé pour le développement de la mobilité électrique. On le voit notamment au travers des exemples des pays, dans lesquels la part de l'électrique est bien plus considérable qu'en France. En Norvège par exemple, les véhicules les plus vendus, à l'heure actuelle, sont des véhicules électriques. Cela s'explique, en particulier, par le réseau de recharge qui est beaucoup plus dense que celui que l'on trouve en France, y compris dans des agglomérations comme Paris. J'ai noté aussi un point intéressant dans le projet de délibération, il est indiqué qu'un certain nombre de bornes de recharge seront accessibles aux opérateurs d'auto-partage, autres qu'Autolib', et c'est une bonne chose car ces opérateurs ont été largement oubliés pendant la mandature qui vient de se passer; alors même, que d'ailleurs, l'un d'entre eux a son siège dans le 11ème : Mobizen. Pour toutes ces raisons, je vote oui, doublement oui; » M. le Maire : « Merci M. DUFAY pour cette intervention. Je passe la parole à M. LEBON pour répondre. » M. LEBON : « Nous n'avons pas attendu ce jour, pour développer les mobilités électriques. Nous avons lancé Autolib', dès le début de cette mandature, qui était alors un service inégalé à l'échelle mondiale de voitures électriques en libre service. Pour finir sur la remarque sur le temps de charge, je n'ai pas voulu donner tous les détails techniques, mais il y aura effectivement, des modalités de charge rapide, notamment accélérée pour les véhicules des professionnels en journée, afin qu'ils puissent attendre des taux de charges en quelques heures sans avoir à attendre les huit heures nécessaires pour une charge normale, mais c'est prévu. Merci. » M. le Maire : « Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le projet de délibération est adopté à l’unanimité. VŒU DU CONSEIL D'ARRONDISSEMENT ADRESSE AU CONSEIL DE PARIS 50 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris V112013018 Vœu visant à ce que le nom de Marek Edelman soit donné à la placette haute de la rue de la Fontaine au Roi M. le Maire : « Nous en avons fini avec les projets de délibérations. Je vous propose donc d'examiner les deux vœux et la question orale qui sont encore inscrits à l'ordre du jour de cette séance de Conseil d'Arrondissement. Pour respecter l'ordre, je me permets de vous présenter très rapidement un vœu visant à rendre hommage à une personnalité tout à fait remarquable qui est décédée il y a quelques années, qui est MAREK EDELMAN. Ce nom parle à beaucoup d'entre vous, puisque M. EDELMAN a été une des figures les plus marquantes du Bund – mouvement ouvrier juif d'avant guerre – mais, surtout, il a été l'un des dirigeants historiques du soulèvement du ghetto de Varsovie. C'est un destin tout à fait remarquable, qui ne s'est pas arrêté à la résistance héroïque du ghetto de Varsovie, réprimée dans les conditions que nous connaissons. Compte tenu de ses convictions politiques, il est resté dans son pays - la Pologne – après 1968, alors que sa famille arrive en France, pour participer à la démocratisation du système communiste et lutter, en Pologne, contre les dérives antisémites qui ressurgissaient, à l'époque. De plus, il a été un militant actif et même un élu de Solidarność entre 1989 et 1993. Professionnellement, il était cardiologue réputé, attaché à l'hôpital de Łódź, au sein duquel il a travaillé jusqu'en 2007, c'est à dire jusqu'à plus de 88 ans. M. EDELMAN a fait l'objet d'un hommage émouvant du Centre Medem, à la Maison des Métallos, lors de son décès, il y a 3 ans. M. EDELMAN était Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur et était également décoré de la plus haute distinction polonaise. Il vous est donc proposé que le 11ème arrondissement rende hommage à ce héros, en tout cas, à cette figure au destin remarquable, en attribuant son nom à la placette se situant en haut de la rue de la Fontaine-au-Roi, au vis à vis du gymnase Fontaine-au-Roi, à proximité du boulevard de Belleville, si vous en êtes d'accord. Je mets le projet de délibération aux voix. Qui s’abstient ? Personne. Qui vote contre ? Personne. Je vous propose donc d’adopter cette délibération. » Le vœu est adopté à l’unanimité. QUESTION ORALE DU CONSEIL D'ARRONDISSEMENT ADRESSEE AU MAIRE D'ARRONDISSEMENT Q11201304 Question orale sur la Place de la République M. le Maire : « Je donne la parole à Mme TISSOT pour la question orale concernant des infiltrations d'eau Place de la République. » Mme TISSOT: « Le spectacle, Place de la République est assez catastrophique. La station de Métro fait l'objet depuis plusieurs mois d'infiltrations qui occasionnent une dégradation avancée des murs, alors même qu'elle avait fait l'objet d'une rénovation en 2009. Ces infiltrations seraient liées à l'absence de bâchage de l'opération de réhabilitation de la Place de la République. La Mairie de Paris a été le maître d'ouvrage de l'opération. Nous souhaiterions savoir si vous avez connaissance des conclusions des expertises. Il semblerait que le résultat de ces expertises porterait le coût de la remise en état à plus de 8 000 000€. Je pense que les élus du 11ème méritent d'être informés de cette situation. Je vous remercie M. le Maire » M. le Maire : « Merci Mme TISSOT pour votre bonne question, même si je pense qu'il est encore un peu trop tôt. Je donne la parole à M. LEBON, pour apporter la réponse. » 51 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. LEBON: « Effectivement cette question reprend un vœu déposé, par Laurence DOUVIN, lors du dernier Conseil de Paris. A ce stade, je ne peux que reprendre la réponse de Julien BARGETON qui s'est engagé à ce que les conclusions des expertises soient communiquées aux élus parisiens, quand elles seront connues. Ce qui n'est pas encore le cas, actuellement. Quant au chiffrage que vous évoquez, personne n'a la moindre idée de son établissement ni même de son fondement. Vous pourrez peut-être nous éclairer sur ce point. Merci. » M. le Maire : « Je vous redonne la parole, Mme TISSOT. » Mme TISSOT: « Ce n'est pas à moi de donner des éclaircissements aux élus du 11ème. C'est une question suffisamment grave, pour que les élus du 11ème et les Conseillers de Paris aient l'information. Du reste, j'ai contre signé le vœu du Conseil de Paris, dont je suis à l'origine. Je me suis préoccupée de la rénovation de la Place de la République, puisqu'avec le Maire nous avons siégé au sein du jury qui a décidé du projet, même si nous n'avons pas supporté le même projet. Les travaux de la Place de la République, je le rappelle a déjà fait l'objet d'amendements et d'avenants assez coûteux, puisqu'au départ elle devait couter 17 000 000 €, depuis il y a eu d'autres factures. Nous verrons, le jour venu, ce que les contribuables parisiens vont être obligés de payer pour ce réaménagement de la Place de la République. On nous a servi la rénovation et le réaménagement de la place, comme un événement majeur de la mandature autant du Maire de Paris que du Maire d'Arrondissement, qui nous avait invité à tous nous embrasser sur la Place de la République. Vis à vis des contribuables, à commencer par ceux du 11ème, nous pourrions être informés. Voilà pourquoi cette question répétitive, et je n'ai pas fini : je pense que je reviendrais d'ici quelques semaines sur ce problème, car je pense que cela fait partie du bilan d'une mandature. Je vous remercie. » M. le Maire : « Merci Mme TISSOT. Comme je suis un Maire lyrique, ce n'était pas simplement s'embrasser sur la Place de la République. Je voulais aussi, qu'à nouveau, on puisse s'aimer sur la Place de la République. Mais ce n'était pas une invitation personnelle, je vous rassure. Notre complicité est suffisamment ancienne pour que nous restions amis. De ce fait, si je me permets de reprendre la parole, c'est que votre question est pertinente. La réponse de M. LEBON visait principalement à dire qu'il faudra attendre le résultat définitif des expertises, qui n’est pas encore connu, et après, l'estimation du coût des travaux, pour répondre à ces problèmes d'infiltration. » M. LEBON: « En effet, à ce stade, nous n'avons ni les résultats des expertises, ni les chiffrages sur les éventuels travaux de rénovation. On ne peut donc pas en dire plus. Évidemment, quand ces données seront connues, nous les communiquerons. Pour finir, il n'y a eu qu'un seul avenant aux travaux depuis le début. Merci. » M. le Maire : « On en reste là pour ce soir. On attend les expertises. On verra combien coûteront les travaux de lutte contre les infiltrations. En revanche, ce qui me paraît utile et même prudent: c'est de ne pas annoncer la somme de 8 000 000 € qui ne correspond absolument à rien, sans le résultat des expertises. VŒU DU CONSEIL D'ARRONDISSEMENT ADRESSE AU CONSEIL DE PARIS V112013019 Vœu visant à améliorer la sécurité dans le quartier Belleville 52 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris M. le Maire : « Nous en arrivons au dernier sujet : nous avons un dernier vœu présenté par M. BOHBOT. » M. BOHBOT : « C'est un vœu qui pointe l'insécurité qui règne actuellement dans le quartier Belleville. Les habitants de ce secteur voient, depuis plusieurs années, leurs conditions de vie se dégrader dangereusement. Ils n'hésitent pas à parler d'abandon de la part des pouvoirs publics, ainsi que de l'installation d'une zone de non-droit, autour du gymnase Maurice BERLEMONT - devenu un supermarché des produits stupéfiants - et s'articulant autour de la prostitution, de la vente à la sauvette, des trafics et de leur lot de violence. Je reviens, notamment sur le cas de cette pharmacienne du quartier, agressée en août dernier, pour ne pas avoir voulu obéir aux velléités des trafiquants. Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Cette situation est indigne de notre arrondissement, indigne de la Ville de Paris, indigne de la République. Il n'est plus question de la laisser perdurer. La loi de la République doit s'appliquer avec la même force et la même sévérité sur tout le territoire. Les élus, doivent envoyer un message fort aux habitants qui souffrent dans leur quotidien; et nous devons avoir le courage de faire preuve de sévérité face à des voyous qui ne respectent rien et qui insultent les lois. Ce sont les raisons pour lesquelles les élus du groupe UMPPA proposent au Conseil d'Arrondissement, le vœu suivant: Ils souhaitent que le Préfet de Police rouvre le poste de vigie de Police, situé rue de l'Orillon à proximité du gymnase, actuellement utilisé par ces agents comme local technique. Ils souhaitent également, que le Maire de Paris et le Préfet de Police déploient une présence renforcée et durable de la force publique dans le secteur de Belleville, afin d'y restaurer la pleine application des lois de la République et par la même occasion, rendre aux riverains la tranquillité à laquelle ils ont droit. Nous avons fait ce vœu car la situation de la pharmacienne, de la rue de Vaucouleurs, que vous avez été voir M. MIKHAILOFF, que j'ai été voir aussi il y a quelques temps, les rencontres que nous faisons régulièrement dans ce quartier, nous laisse penser qu'il y a véritablement urgence dans ce secteur qui vit une crise en terme d'insécurité, extrêmement grave. Il y a deux bandes qui s'affrontent pour préserver un territoire de trafic de drogues. Une des deux bandes, s'est installée, on le sait, dans un café de la rue Morand. Cette pharmacienne qui s'est trouvée prise entre des rivalités extrêmement violentes, s'est trouvée confrontée à une violence extrêmement grave. C'est une femme qui n'était pas habituée à ce quartier, elle habite Boulogne. Elle n'a bien sûr, aujourd'hui, qu'une seule envie, c'est de quitter ce quartier et de revendre cette officine qu'elle a payé un prix extrêmement élevé. Au delà de cette situation qui a cristallisé l'attention des médias récemment, il y a aussi, dans les immeubles, les gens que l'ont peut rencontrer, qui souffrent de cette situation en silence. Véritablement, le constat que l'on peut faire, aujourd'hui, de l'insécurité dans le secteur Orillon-Vaucouleurs- Belleville, est un constat extrêmement inquiétant. Je crois qu'il faut envoyer ce signal au Préfet de Police et au Maire de Paris afin qu'on puisse faire un geste fort, comme la dernière fois pour le village Timbaud. Merci» M. le Maire : « M. BOHBOT, considérez que votre question est une question boomerang. Je suis interloqué par le vœu que vous avez déposé. Certes, la majorité a changé le 6 mai 2012, mais je n'ai pas souvenir que vous soyez intervenu sur la situation de Belleville, en termes de sécurité, durant les 4 années de l'actuelle mandature, entre 2008 et 2012, avec pourtant, un élément majeur – un chiffre – entre 2007 et 2012, à Paris, il y a eu la suppression de 1 500 postes de policiers. Je me suis mobilisé constamment sur ce secteur, prioritaire pour la municipalité du 11ème arrondissement, avec l'aide très active de Mme OUMER, à qui je donnerai la parole, sur tous les problèmes qui se posent dans ce quartier. Nous avons commencé par la rue Robert Houdin, que nous avons réaménagée en enlevant ses grilles, qui n'avaient aucun sens et empêchaient la Police de pouvoir entrer dans ce qui était devenu un 53 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris espace de non-droit. Maintenant, la Police circule et traverse la rue Robert Houdin, grâce aux aménagements que nous avons effectués. C'était la première action de notre mandature; elle a eu un effet très positif. Deuxièmement, un souci d'insécurité global, nous a amené à nous occuper, constamment des marchés à la sauvette des biffins, rue du faubourg du Temple et boulevard de Belleville. Ce qui a généré, à certains moments, des situations très chaudes, avec la mobilisation constante des autorités de l'État et des Directions de la Ville de Paris, pour nous aider. Et nous avons gagné. Nous avons gagné, encore une fois, l'été dernier, par rapport a la dérégulation du Marché du Ramadan, que nous avons traité, pour la première fois, de façon préventive. Nous avons réussi, en moins d'une semaine, à maitriser une situation qui aurait pu, très vite, devenir incontrôlable. De multiples témoignages des commerçants sédentaires du quartier de Belleville, qui nous remercient de notre mobilisation, ont été recueillis. De la même façon, le gymnase Maurice Berlemont était fermé, au moment où je suis devenu Maire, en mars 2008. La situation reste, évidemment, compliquée. Mais durant ces 5 dernières années, jamais, ce gymnase n'a été fermé car nous avons su de manière constante assurer un suivi. Je remercie Mme OUMER pour son investissement. Je n'oublie pas, non plus, le rôle de M. Omer MAS CAPITOLIN, dans ce quartier. Le gymnase était fermé, M. BOHBOT, en mars 2008. Fermé, car la situation n'était pas contrôlée. Cela fait 5 ans qu'il est ouvert, sans que l'on ait eu à le refermer. Je le concède, la situation est loin d'être idéale. J'ai harcelé la Direction de la Jeunesse et des Sports, une fois encore, récemment, afin de mettre en place, depuis la rentrée scolaire dernière, un nouveau dispositif. Je reviens aux questions de sécurité: la sécurité des biens et des personnes. Vous l'avez rappelé, vous même, comme M. MIKHAILOFF au nom de la municipalité, la pharmacienne qui a été agressée dans des conditions inacceptables a été assurée de notre solidarité. Mais nous payons le prix fort de ces 1 500 policiers retirés, entre 2007 et 2012, à Paris. C'est en cela que je me permets de dire que votre question est une question boomerang. Nous en avons été amenés, le 7 décembre 2009, à voter à l'unanimité de ce Conseil d'Arrondissement, un vœu pour protester contre la suppression d'une aire d'intervention de la Préfecture de Police, justement, dans ce quartier Politique de la Ville. Vous aviez voté ce vœu, car vous nourrissiez la même inquiétude. C'est de là que datent ces problèmes : cet éclatement, puis la disparition, de la Police de proximité, qui a conduit à la suppression d'une aire d'intervention dans ce secteur sensible. Vous aviez voté le vœu, où nous disions, collectivement, notre souhait que le Préfet de Police, M. Michel GAUDIN, reconsidère sa décision de supprimer une aire d'intervention du commissariat du 11ème arrondissement et garantisse une présence régulière d'effectifs de Police ayant une connaissance approfondie du terrain, dans le quartier du Bas-Belleville classé Politique de la Ville. Ce vœu qui demandait que le Préfet de Police s'engage à ce que ses nouvelles prérogatives à l'échelle de l'agglomération parisienne ne se traduisent pas par un redéploiement d'effectifs, au détriment de la Ville de Paris et particulièrement du 11ème arrondissement. Parallèlement, j'ai été amené, vous aussi je pense, à protester contre les mesures prises par l'ancienne majorité concernant la fermeture de l'antenne de Police du passage Beslay et la fermeture de la vigie de la rue de l'Orillon, à laquelle votre vœu fait expressément référence. Voilà la réalité des choses. On ne peut pas se retrouver, à 4 mois d'une élection municipale, en décembre 2013, à découvrir la situation de Belleville, à essayer de nous expliquer que l'insécurité est aujourd'hui plus grande qu'hier alors que les problèmes d'insécurité sont constants. Je ne vais pas vous donner d'éléments statistiques, mais simplement traduire l'engagement total de la Municipalité - celle de mes adjoints et la mienne - dans ce secteur prioritaire, pour maîtriser la situation. Ce que nous avons su faire depuis 5 ans et demi, alors que les effectifs policiers sur le terrain ont été diminués progressivement par vos amis politiques, quand ils étaient en responsabilités ministérielles. Voilà le constat que je peux faire, voilà la réponse que je peux faire au vœu que vous déposez aujourd'hui. Je donne la parole à Mme OUMER, si elle veut compléter sur les points qui l'ont amenée à s'investir personnellement. » 54 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris Mme OUMER : « Merci, M. le Maire. Vous avez, de manière très complète, répondu à votre interpellation. Je ne partage pas le constat statistique de M. BOHBOT. Il n'est pas question de nier les problèmes d'insécurité et de délinquance, mais nous n'avons pas attendu pour nous en saisir. La particularité du quartier Belleville, c'est de pouvoir se mobiliser, immédiatement, quand des problèmes surgissent. C'est le cas pour le marché aux biffins, ce fut le cas pour le Marché du Ramadan, cet été. Lorsque les dispositifs renforcés, dont nous bénéficions par la présence de la BST, nécessitent d'être mobilisés, nous sommes là, pour le demander et faire des interpellations, constamment. Ce soucis de la sécurité, nous le partageons, il n'y a pas de difficulté sur ce sujet. En revanche, nous ne partageons pas le même constat. Je prends pour exemple, un fait : le Procureur de la République de Paris a souhaité suspendre, compte tenu de la baisse de la délinquance sur le quartier Orillon, le Groupement Local de Traitement de la Délinquance. C'est une décision du Parquet, par conséquent, si le Procureur de la République a estimé que ce dispositif n'était plus nécessaire, c'est sur la base d'éléments objectifs. Donc le constat très alarmiste, que vous faites, semble excessif, dans la mesure où, nous avons déjà un dispositif renforcé et une mobilisation coordonnée, en collaboration avec la Préfecture de Police, de tous les services de la Ville, notamment la Direction de la Propreté et de l'Eau et la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement lorsqu'il s'agit des parcs et jardin, le square Jules Verne étant sur le territoire. Votre interpellation semble donc injustifiée. La mobilisation et le souci de la Municipalité s'expriment constamment. Lorsque des évènements exceptionnels se produisent, tout le monde répond présent, et nous, les premiers. » M. le Maire : « Je redonne la parole à M. BOHBOT. » M. BOHBOT : « Je crois, M. le Maire, qu'il y a entre vous et nous, une approche extrêmement différente. Votre approche est une approche politicienne, consistant à renvoyer la Droite et la Gauche à leurs gouvernements passés et à leurs périodes. Ce n'est pas l'approche des parisiens qui vivent dans ce quartier. Ils ne se soucient pas de savoir ce qui a pu se passer avant mai 2012 ou depuis mai 2012. Vous avez aujourd'hui tous les pouvoirs, Monsieur le Maire : le Maire de Paris, le Maire d'Arrondissement, le Préfet de Police, le Préfet de Région, le Gouvernement. Les habitants de ce quartier sont en droit de se demander si leur quotidien, dans ce quartier, a changé depuis mai 2012. Vous avez tous les pouvoirs et la seule réponse, que vous pouvez leur apportée, c'est de dire : « le constat que vous faites est un peu alarmiste ». Sur les biffins, Mme OUMER, il a fallu attendre deux ans, car les quatre Maires d'arrondissement ne bougeaient pas sur le dossier de Belleville. Ce sont les associations qui sont venues voir les élus UMP, pour leur demander d'agir. Ce sont les élus UMP qui ont été voir le Préfet de Police, car vous ne vouliez pas bouger sur ce dossier; vous ne trouviez pas de solution entre vous. Sur le gymnase Berlemont, oui, il est ouvert depuis 2008, mais dans quelles conditions? Les gardiens se cachent de peur des dealers - qui sont devant l'entrée – et tous les créneaux qui étaient ouverts au public ont été fermés successivement. Le gymnase est donc, aujourd'hui, ouvert à moitié, puisqu'il ne peut plus offrir de cours pour les habitants du quartier. C'est ainsi, que fonctionne Berlemont. Ça aussi, il faut le dire. Pour ce quartier, votre réponse est excellente : le Conseil d'arrondissement ne souhaite pas alerter le Préfet de Police sur l'insécurité qui règne, aujourd'hui, à Belleville. C'est une excellente réponse qui convaincre, je n'en doute pas, tous les habitants que l'on rencontre. Ce n'est pas ce que j'attendais de vous, Monsieur le Maire. Je n'attendais pas une réponse politicienne, partisane et j'ai envie de dire, un peu sectaire. J'attendais que l'on puisse dire, comme nous l'avions fait, intelligemment, sur le village Timbaud, le mois dernier, que les solutions qui n'ont pas été trouvées avant, doivent être trouvées ensemble, car la situation s'aggrave. C'était le seul but, Monsieur le Maire, de ce vœu: dire qu'il y a des affaires extrêmement graves qui se passent dans nos quartiers. Il y a une 55 Conseil d’arrondissement du 4 novembre 2013 Mairie du 11e Paris situation d'affrontements de bandes qui devient exacerbée. Un Conseil d'Arrondissement, où des élus qui sont de droite ou du centre ou de gauche qui se rencontrent, peut normalement et tranquillement délibérer d'un sujet, et dire au Préfet de Police - et peut être au Maire de Paris qu'il y a danger dans ce quartier. C'est tout ! C'était là le seul but de ce vœu, et non pas l'envie de s'envoyer, comme au ping-pong, la balle sur les bilans comparés des Ministères de l'Intérieur et des Gouvernements successifs, car cela n'intéresse plus personne, M. le Maire » M. le Maire : « M. BOHBOT, je ne vais pas répondre à chacune des contre-vérités que vous venez d'énoncer. Je ne vais pas me laisser entraîner dans ce que vous me proposez. Je trouve ça trop décevant pour m'y glisser. Je vous regarde les yeux dans les yeux. Que vous puissiez contester le fait que la Municipalité que j'anime, depuis mars 2008, n'a pas le soucis des conditions de vie des habitants de Belleville, ni le souci de la réponse à donner effectivement aux situations d'insécurité qu'ils vivent, n'est pas acceptable et je ne l'accepte pas. J'ai consacré trop de mon énergie et de mon temps pour répondre à la demande des habitants et des commerçants. Ce qui compte pour moi, à l'heure où je vous réponds, ce n'est pas votre reconnaissance, je ne la cherche pas, mais c'est celle des habitants et des commerçants du quartier. Ils me la témoignent régulièrement et c'est la seule chose qui vaille. Pour répondre précisément, à une seule de vos contre-vérités, quand vous dites: que les 4 Maires d'Arrondissement s'en moquent, que le nouveau Préfet de Police – M. Bernard BOUCAULT ne s'en occupe pas, sachez que depuis plus d'un mois, avant que n'arrive votre vœu, nous préparons une réunion, à laquelle je participerai avec Mme OUMER, qui est une réunion régulière, qui se tiendra le jeudi 7 novembre à la Préfecture de Police, à 9h30 relative au secteur Belleville. M. BOUCAULT réunira autour de lui les quatre Maires d'Arrondissement concernés -10ème, 11ème, 19ème et 20ème arrondissement- montrant que l'action que nous avons entreprise depuis des années se poursuit quelque soit la période, qu'elle soit électorale, pré-électorale ou non. De ce fait, M. BOHBOT, nous ne voterons pas votre vœu. Ce n'est pas un vœu qu'il faut en ce domaine, il faut des actes. Je mets le vœu aux voix. Les élus de la majorité votent contre. Les membres UMPPA et MODEM votent pour. » Le vœu est rejeté à la majorité. A 23h00, l’ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. 56