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FOOTBALL Noir Jaune UEFA, AFFAIRE ESPAGNOLE (Page 6) (Page 5) (Page 4) (Photo Didier Fèvre) *62 ANNÉE - N 19 312 0,85 o Rouge PLATINI CENT JOURS APRÈS LYON : WILTORD MIS À PIED Julien Escudé (FC Séville). (Photo Jean-Louis Fel) e Bleu France métropolitaine MANAUDOU EN QUESTIONS RUGBY NATATION 1 (Page 14) (Photo Richard Martin) AGEN : BRONCAN À PIED D’ŒUVRE (Page 8) (Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe) (Photo Alain Mounic) www.lequipe.fr Mercredi 16 mai 2007 T 00106 - 516 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?k@f@b@q@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LE PSG A DES PROJETS Alors qu’il doit encore prendre un point samedi contre Troyes pour assurer son maintien en L 1, le PSG prépare déjà la saison prochaine. Paul Le Guen, l’entraîneur, veut bâtir une équipe capable de lutter pour une place européenne. (Page 3) TENNIS À ROME, SERENA ATTERRIT EN DOUCEUR (Page 7) (Photo Richard Martin) AUTOMOBILE (Page 12) PROLONGATIONS LANDIS, LA SEMAINE DE VÉRITÉ (Page 10) ATHLÉTISME Jérôme Rothen (ici dans les bras de Pauleta qui devrait honorer sa dernière année de contrat), estime que « c’est une chance de jouer dans ce club » et a de surcroît « envie de s’investir ». Il pourrait être l’un des piliers sur lesquels le PSG se basera pour assurer sa reconstruction. (Photo Pascal Rondeau) LIGUE PRO : LES ATHLÈTES SIGNENT AUJOURD’HUI (Page 9) © Disney Consommations mixtes (l/100 km) : 4,8/8,1 et rejets de CO2 (g/km) : 127/194. Ford France, Division de FMC Automobiles SAS, SIREN 425 127 362 RCS Versailles. *Attribution d'un billet Passe-Partout adulte 1 jour à Disneyland® Resort Paris (un seul par famille, même adresse/même nom) pour tout essai du Nouveau C-MAX et sous réserve du renvoi avant le 18/06/07 de votre bulletin d'essai tamponné par votre concessionnaire. 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(Page 13) LES QUESTIONS Estanguet qualifié pour les Mondiaux L FAUT peut-être espérer que le Grand Prix de France de Formule 1 2007, qui peine encore à trouver ses spectateurs, ne soit pas le dernier. En choisissant de faire une pause en Richardson en joker Du carton au pouvoir HANDBALL. Jackson Richardson devait mettre un terme à sa carrière en fin de saison. Mais l’ancien international a en fait annoncé hier qu’il allait continuer en douceur et qu’il porterait toujours les couleurs de Chambéry l’année prochaine, avec un programme allégé. Le Réunionnais entend ainsi préparer au mieux sa reconversion. (Page 11) FOOTBALL. Les Argentins ont désigné Horacio Elizondo « champion du monde des arbitres » après le carton rouge donné à Zinedine Zidane en finale de la Coupe du monde 2006. Depuis, il est devenu sous-secrétaire d’État aux Sports. (Page 10) TABLEAU DE BORD FOOTBALL (Ligue 1) Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 78 36 23 9 4 61 2. Marseille 58 36 17 7 12 50 3. Lens 56 36 15 11 10 47 4. Bordeaux 56 36 16 8 12 37 5. Sochaux 54 36 14 12 10 43 6. Rennes 53 36 13 14 9 33 7. Toulouse 52 36 15 7 14 41 8. Saint-Étienne 49 36 14 7 15 51 9. Lille 49 36 13 10 13 43 10. Lorient 49 36 12 13 11 32 11. Auxerre 48 36 11 15 10 36 12. Le Mans 47 36 11 14 11 41 13. Nancy 46 36 12 10 14 32 14. Monaco 45 36 11 12 13 42 15. Paris-SG 42 36 10 12 14 39 16. Valenciennes 42 36 11 9 16 34 17. Nice 41 36 9 14 13 31 18. Troyes 36 36 8 12 16 35 19. Sedan 34 36 7 13 16 45 20. Nantes 34 36 7 13 16 28 Le Havre 16 10 14 8 15 11 14 10 Rennnes Paris 12 9 La Rochelle ochelle Clerrmont-t Cl Ferrrand 14 10 10 9 Bordeaux Biarritz Strrasbourg St b 14 10 Besançon 15 14 15 15 A erre Auxe 15 11 Toullo lous ouse Montpellier M lli 18 13 Perp Perpignan 13.00 Eurosport 120 min Grenoble Canal + Sport 115 min Rediff. à 18 h 20 Canal + 15.00 M seille Mars le TENNIS Nice Ajjaccio TENNIS 17.30 Eurosport 90 min Rediff. à 23 h 30 BASKET 155 20.00 TENNIS 20.30 Eurosport 2 105 min WTA. Tournoi de Rome (ITA). 3e jour. FOOTBALL À 6 h 30 : Édition du matin, synthèse de l’actualité sportive. À 18 h 30 : la Grande Édition, un tour complet de l’actualité en 30 minutes. À 20 heures : Question de sport, « L’argent du Nord : un danger pour le rugby ? » Sport + 105 min Championnat de France F. Finale aller. Bourges-Valenciennes. À SUIVRE À 17 h 15 : Tour d’Italie, résultats de la 4e étape. À 20 h 45 : finale de la Coupe de l’UEFA, Esp. Barcelone - FC Séville, en direct commenté. À 22 heures : finale aller de Ligue féminine, Bourges-Valenciennes, résultats et statistiques. Rediff. à 19 h Eurosport 2 120 min WTA. Tournoi de Rome (ITA). 3e jour. 19 16 Eurosport 150 min 15.00 WTA. Tournoi de Rome (ITA). 3e jour. 3. Un jour avec... Jackson Richardson. 6.30 Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La grande édition. 20. Question de sport. « L’argent du Nord : un danger pour le rugby ? » (rediff. à 21., 22. et à 0.15). 21.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 14.50 Tour d’Italie 2007. 4 e étape : Salerne - Montevergine di Mercogliano. 21 17 19 14 TENNIS WTA. Tournoi de Rome (ITA). 3e jour. CYCLISME 16 8 Sport + 420 min Coupe Louis-Vuitton. Demi-finales. À Valence (ESP). Lyon Lyon Ly Rodeez 13.00 VOILE 14 11 L’ÉQUIPE TV Sport + 90 min Masters Series. Tournoi de Hambourg (ALL). 3e jour. 16 9 6. La matinale sport. Invité : Jean-François Lamour. 10. Le journal en continu. 17. La grande heure. LE COIN DES RADIOS À .8 et à .38 de chaque heure. France Info. Chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 18. RMC. Luis attaque. 18. Sud Radio. Rugby & compagnie. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ de RMC Sport. 20. RMC. Coach Courbis. 20. RTL. RTL Foot. 21. Europe 1. Europe Sport. 20.35 Coupe de l’UEFA. Finale. FC Séville (ESP) - Espanyol (ESP). À Glasgow (ECO). HOCKEY SUR GLACE M 6 125 min NASN 180 min Ottawa Senators - Buffalo Sabres. 02.00 NBA. Demi-finales de Conférence. 5e match. Cleveland Cavaliers - New Jersey Nets. À voir. Intéressant. 01.00 NHL. Finale de Conférence. 4e match. BASKET 41% DE REMISE BASKET (NBA) Deuxième tour Conférence Est ASVEL 90-74 Strasbourg Gravelines 79-77 Nancy Le Mans 62-73 Chalon Cholet 60-68 Roanne (1) Detroit 3-1 Chicago (5) (2) Cleveland 3-1 New Jersey (6) Conférence Ouest (4) Utah 3-1 Golden State (8) (2) Phoenix 2-2 San Antonio (3) N.B. : série au meilleur des sept matches. Match 5 chez le mieux classé de la saison régulière (classement entre parenthèses). NBA TV 150 min À ne pas rater Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. NBA : Cleveland à une victoire de la finale de Conférence Est AUJOURD’HUI DEMAIN BASKET BASKET NBA. Demi-finale de Conférence Est : Cleveland Cavaliers - New Jersey Nets (Cleveland mène 3-1). Demifinale de Conférence Ouest : San Antonio Spurs - Phoenix Suns (2-2) (NBA TV). PRO A. Quarts de finale retour. – 20 heures : Nancy-Gravelines, Chalon - Le Mans, Roanne-Cholet. 20 h 30 : Strasbourg-ASVEL (Sport +). LIGUE FÉMININE. Finale aller. – 20 heures : Bourges-Valenciennes. (Sport +). CYCLISME BASKET TOUR D’ITALIE, jusqu’au 3 juin. – 4e étape : Salerne - Montevergine di Mercogliano (158 km) (Eurosport). FOOTBALL COUPE DE L’UEFA. Finale. – 19 h 45 (20 h 45, heure française) : Espanyol Barcelone - FC Séville, à Glasgow (M 6). TENNIS TOURNOIS ATP MASTERS SERIES de Hambourg (ALL) (Sport +) et WTA de Rome (ITA), jusqu’à dimanche (Eurosport). VOILE COUPE LOUIS-VUITTON. – Demifinales, 3e course (15 heures) : Desafio Español - Team New Zealand ; BMW Oracle - Luna Rossa (Canal + Sport). OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À PLUS DE 26e ET DERNIÈRE JOURNÉE.– Samedi 26 mai, 17 H 15 : Bourgoin-Toulouse ; AlbiNarbonne ; Biarritz-Castres ; Agen - Stade Français ; Brive-Bayonne ; Montauban-Clermont ; Perpignan-Montpellier (en multiplex sur Canal +). AGENDA 11.00 TENNIS M Metz c. B. — — 428 9 404 10 435 12 368 9 389 9 463 11 472 9 507 7 544 11 582 9 641 5 512 3 502 6 755 7 Hier Matches retour demain à 20 heures (sauf Strasbourg-ASVEL, à 20 h 30). TENNIS Le Mans ans Nantes 17 13 Quarts de finale aller p. — 649 622 751 517 479 523 456 413 514 433 443 304 377 521 VENDREDI LIGUE FÉMININE. Finale retour. – 20 h 30 : Valenciennes-Bourges (Sport +). FOOTBALL L I G U E 2 ( 3 7e j o u r n é e ) . – 20 heures : Istres (19) - Caen (3), Le Havre (6) - Niort (15), Créteil (16) Amiens (4), Gueugnon (14) - Bastia (9), Tours (20) - Brest (17), Grenoble (5) Dijon (8), Strasbourg (2) - Metz (1), Châteauroux (7) - Guingamp (12), AC Ajaccio (10) - Montpellier (18), Reims (11) - Libourne-Saint-Seurin (13) (en multiplex sur Eurosport). NATIONAL (37e journée). AUTOMOBILE RALLYE DE SARDAIGNE, jusqu’à dimanche. – Septième manche du Championnat du monde. SAMEDI BASKET PRO A. Quarts de finale. – Matches d’appui éventuels. FOOTBALL LIGUE 1 (37e journée). – Voir tableau de bord. RUGBY CHALLENGE EUROPÉEN. Finale. – 18 h 30 : Clermont-Bath (ANG) (France 4). SUPER 14. Finale. – 17 heures : Sharks (AFS) - Bulls (AFS), à Durban (Canal + Sport). PRO D 2. Demi-finales. – 15 heures : Dax-Béziers (France 3 Régions) ; 18 heures : La Rochelle Toulon (Alegria). COUPE DU PACIFIQUE. – SamoaFidji. DIMANCHE BASKET LIGUE FÉMININE. – Finale d’appui éventuelle. MOTO GP DE FRANCE, au Mans. – Cinquième manche du Championnat du monde (Eurosport). RUGBY COUPE D’EUROPE. Finale. – 15 h 30 : Leicester (ANG) - London Wasps (ANG), à Twickenham (France 2). BULLETIN D’ABONNEMENT OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL. NOM.................................................................................... PRÉNOM.......................................................... FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI) 13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS PRIX TOTAL DES NOS 46,10 €* POUR VOUS 27 € SEULEMENT *Prix de vente au numéro. Cette offre est valable uniquement pour les nouveaux abonnés, en France métropolitaine, jusqu’au 30 juin 2007. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. PAGE 2 ADRESSE...................................................................................................................................................... CODE POSTAL VILLE................................................................................................ TÉL.................................................................... E-MAIL.............................................................................. Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à : FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10. ANEQ RCS Nanterre B 332 978 485 MERCREDI 16 MAI 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 15 10 BASKET (Pro A) Classement Pts J. G. N. P. ————— 1. Stade Français . 83 25 18 1 6 2. Toulouse . 82 25 17 2 6 3. Clermont . 80 25 17 0 8 4. Biarritz..... 71 25 15 1 9 5. Perpignan. 71 25 15 1 9 6. Bourgoin.. 57 25 11 1 13 7. Montauban . 53 25 10 2 13 8. Brive........ 49 25 10 1 14 9. Castres.... 49 25 9 1 15 10. Montpellier . 47 25 9 1 15 11. Bayonne.. 47 25 10 1 14 12. Albi .......... 45 25 10 1 14 13. Agen........ 44 25 9 1 15 14. Narbonne . 39 25 8 0 17 Bleu Rouge Brest 13 9 PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 19 mai, 20 h 45 : Lens-Nice, MonacoLyon, Nancy-Sochaux, Auxerre-Lille, Rennes-Lorient, Nantes-Toulouse, ParisSG - Troyes, Le Mans - Bordeaux, SedanValenciennes, Saint-Étienne - Marseille (ces dix matches sur Foot + et en multiplex sur Canal +). Masters Series. Tournoi de Hambourg (ALL). 3e jour. Amiiens Diff. — +36 +13 +9 +6 0 +5 -1 +4 +3 -3 -3 -1 -8 +4 -2 -10 -6 -17 -11 -18 Jaune Bleu Jaune 14 11 Cherboourg o c. — 25 37 38 31 43 28 42 47 40 35 39 42 40 38 41 44 37 52 56 46 RUGBY (Top 14) Noir Noir 13 9 14 11 avec av v OUI .......................................................... 38 % NON ........................................................ 60 % Ne se prononcent pas ........................... 2 % (nombre de votants : 27 118) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. (Photos Matt Slocum/AP et Jaime Reina/AFP) Car, pour conserver son inscription au calendrier, il faut aujourd’hui faire preuve d’opportunisme et d’originalité. Singapour, dans son tracé en ville, fera traverser un pont aux F 1 et propose pour la première fois de les faire courir de nuit. Abu Dhabi promet un Grand Prix des Mille et une nuits. Et la France ? Lui suffira-til d’avoir inventé le sport automobile en 1894, de rester la patrie d’un quadruple champion du monde de F 1 (il y a bientôt quinze ans), d’héberger le siège de la Fédération internationale de l’automobile ou de réunir entre 4 et 5 millions de téléspectateurs un dimanche de course pour conserver son Grand Prix ? C’est un bon début mais, qu’il s’installe aux champs ou près des Champs, il faudra au promoteur du prochain Grand Prix de France des idées pour remplacer les millions, refrain connu, et un endroit pour les mettre en place. Avis aux candidats. Lillle Sans entraîneur, Roger Federer gagnera-t-il Roland-Garros ? TENNIS. Après la cheville droite, qui avait ruiné ses chances à Roland-Garros l’an passé, Tatiana Golovin souffre maintenant de la cheville gauche. Un œdème osseux hypothèque fortement ses chances de disputer le tournoi parisien. « Ça fait déjà trois semaines que je ne joue plus et Roland-Garros commence dans moins de deux semaines alors j’ai des doutes, forcément », confie-t-elle. (Page 7) LA TÉLÉVISION 14 9 D’HIER Roland-Garros s’éloigne pour Golovin POUR LA F 1 EN FRANCE LA MÉTÉO Pou r vo ter, c onn ec te z- vou s s ur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). FOOTBALL. L’homme est encore à vif. Malmené par les supporters du Besiktas d’Istanbul, éprouvé par la pression ambiante et las des guerres intestines, Jean Tigana a mis fin, lundi, à son contrat d’entraîneur un an avant son terme et à deux journées de la fin du Championnat. « Ne dites pas que je suis sur le marché, demande-til. (…) C’est fini. Je ne suis pas à plaindre. Je vais me désintoxiquer de ce milieu et m’investir à fond dans le monde (humanitaire) qui est le mien. » (Page 4) à Magny-Cours les dizaines de millions d’euros nécessaires pour faire du circuit et de son environnement (accès, hôtellerie…) un nouveau modèle du genre. Soit, semble-t-il suggérer, en vous rapprochant de la capitale. Un Grand Prix à Paris, voilà qui aurait de la gueule ! 2008 pour laisser respirer les caisses et mieux rebondir en 2009, la Fédération française du sport automobile, organisatrice de l’événement depuis quatre ans, a pris un gros risque : celui de passer son tour. En 2008, Singapour et Valence – en plus de Barcelone, par la grâce de Fernando Alonso – feront leur apparition au calendrier pour plusieurs années. En 2009, ce sera l’arrivée d’Abu Dhabi. En 2010, celle, sans doute, de Séoul (Corée du Sud). Même dans un calendrier éventuellement élargi à une vingtaine de courses, la place va devenir chère. Très chère. Les standards ont changé depuis qu’au début des années 90 Nevers - Magny-Cours passait pour l’un des circuits les plus modernes. L’argent investi à Shanghai (Chine) ou à Sakhir par l’État de Bahreïn a fait sortir de terre des circuits que Bernie Ecclestone, l’éternel propriétaire de la F 1, montre aujourd’hui en exemples. Et que dit-il à la France ? « O.K. pour un Grand Prix mais haussez le niveau. » Soit en investissant Le Paris-SG retrouvera-t-il le haut du tableau la saison prochaine ? Las, Tigana raccroche AUTOMOBILE I DU JOUR CANOË-KAYAK. Pierre Labarelle lui a soufflé la première place hier, lors des sélections françaises pour les prochains Championnats d’Europe et du monde en slalom. Mais Tony Estanguet, deuxième, a assuré sa sélection. « Je n’ai pas été très bon, confiait le double champion olympique de C 1. (…) J’ai encore du chemin à faire, beaucoup de chemin. Il faut que je me bouge pour être devant lui (Labarelle) en France ; dès que je commets une erreur, il me passe devant. C’est bon pour moi, cette rivalité. » (Page 12) BATEAUX. Le nombre de secondes séparant, hier à l’arrivée de la deuxième course des demi-finales de la Coupe Louis-Vuitton, BMW Oracle de Luna Rossa. Une course époustouflante, qui a ménagé le suspense : « déventés » au départ et longtemps menés, les Américains sont revenus sur le fil, à la troisième bouée. « Cette victoire est un coup de fouet, s’enthousiasmait Julien Cressant, le wincher français de BMW Oracle. C’est à bord de Luna-Rossa que cela va gamberger ! » Italiens et Américains sont à égalité, une manche partout. (Page 6) BASKET. Désigné Most Valuable Player (meilleur joueur) de la saison régulière de NBA, la Ligue majeure nord-américaine, devant Steve Nash et Kobe Bryant, Dirk Nowitzki, la vedette des Mavericks, est le premier Européen à recevoir un tel honneur. Et pourtant, après l’élimination de Dallas au premier tour des play-offs, son cœur n’est toujours pas à la fête. « Tout ça est dur à avaler actuellement, a-t-il soufflé. (…) On a eu une année tellement incroyable… On gagne 67 matches et puis on perd au premier tour. À quoi tout cela a-t-il servi ? Je me sens vide. » (Page 13) L’ÉDITO » 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 PSG, la reconquête Le maintien considéré comme assuré, le Paris-SG planche déjà sur la préparation de la saison prochaine. Le PSG vient sans doute de traverser la saison la plus noire de son histoire. Après avoir longtemps flirté avec la relégation, le club parisien respire, même si, officiellement, il ne peut revendiquer son maintien. « Mais il faudrait une catastrophe extraordinaire », lâchait Paul Le Guen, samedi dernier, après la défaite à Nice (0-1). C’est pourquoi ses dirigeants pensent déjà à 2007-2008 et devraient accélérer le recrutement. ment, même si ces deux-là pourraient faire l’objet de sollicitations. Enfin, Pauleta devrait effectuer sa dernière année de contrat. Au rayon arrivées, Paris demeure intéressé par le Néerlandais Castelen (Feyenoord), dont la clause libératoire n’est plus que de 2 M. Le club s’est renseigné aussi sur le Lillois Tafforeau en cas de départ d’Armand. Et, à la recherche d’un attaquant, l’entraîneur parisien n’a jamais caché qu’il appréciait Elmander et surtout Wiltord, mais différents paramètres (réputation festive, ennuis judiciaires avec son ancienne représentante) rendent cette dernière piste aléatoire. Le nom d’un autre international est murmuré : Claude Makelele. Ses émoluments à Chelsea (5 M annuels net) apparaissent cependant incompatibles avec la politique d’allégement des salaires prônée par les dirigeants. Seule certitude : Le Guen veut une rénovation assez profonde de l’effectif. Il reste insensible à la forme d’euphorie qui découle des derniers résultats et qui fait penser à certains cadres du club qu’il faut s’appuyer sur l’essentiel du groupe actuel la saison prochaine. « Il n’y a cependant pas d’urgence dans le recrutement », prévient Cayzac. Les mouvements ne devraient pas seulement concerner les joueurs. Le docteur Hakim Chalabi, qui ne s’entend pas avec Paul Le Guen, pourrait partir et susciterait l’intérêt d’un club londonien. Son associé, le docteur Alain Simon, pourrait lui aussi quitter le club. Au niveau du recrutement, outre la mise en retrait d’Alain Roche, le départ de Rai se profile, le résultat de ses prospections sur le Brésil étant jugé insuffisant au regard de son contrat (300 000 par an). Le secteur de la sécurité et des supporters, très exposé cette saison, pourrait être concerné par ces réaménagements, même s’il n’est pas prévu que Jean-Philippe d’Hallivillée soit déchargé de ses responsabilités dans ce domaine. Les supporters, justement, ont répondu favorablement à l’union sacrée demandée par Cayzac fin janvier, et le calme est revenu au Parc des Princes. En revanche, entre les actionnaires, le climat reste tendu. Walter Butler, plus aperçu sur un seul déplacement depuis le match à Lens (2-1) du 1er avril, est réapparu hier matin au Camp des Loges. Les actionnaires étaient d’ailleurs au grand complet, puisque le directeur général de Morgan Stanley International visitait pour la première fois les infrastructures du club. Tous étaient réunis pour étudier les plans du futur centre d’entraînement, à Saint-Germainen-Laye. Arrivé avec plus d’un quart d’heure de retard, Butler n’a pas affiché une grande complicité avec Sébastien Bazin et Alain Cayzac, souvent l’un à côté de l’autre. Butler, en fait, n’a pas apprécié que le président parisien encourage Colony Capital à devenir l’actionnaire de référence, et non plus un coactionnaire au même niveau (33,3 %) que Walter Butler Partners et Morgan Stanley. Il n’a pas aimé non plus que Cayzac cherche à limiter son champ d’intervention auprès des joueurs et de l’entraîneur. Butler pousse à un départ de Cayzac et ne serait pas insensible, notamment, à l’intérêt de Michel Moulin, le propriétaire de Paru-Vendu, pour le poste de président. L’hypothèse Moulin n’a jamais fait l’unanimité à Paris, parce que JÉRÔME ROTHEN, après trois saisons difficiles à Paris, aimerait poursuivre l’aventure avec le PSG. « C’est une chance de jouer ici » Il ne lui reste plus qu’un an de contrat et il devrait bientôt rencontrer ses dirigeants pour discuter d’une prolongation. À vingtneuf ans, Jérôme Rothen ne souhaite pas forcément quitter un club dont il explique ici les difficultés rencontrées depuis trois ans. Il sent le PSG à un tournant. Et attend de savoir si on compte sur lui pour l’amorcer. « QUEL REGARD PORTEZ-VOUS sur vos trois saisons à Paris, et sur celle-là plus précisément ? – Le constat est simple : c’est un gâchis. Sur les trois ans, on n’a pas réussi une seule fois à se qualifier pour une Coupe d’Europe par le biais du Championnat. Ça s’est conclu par un classement à chaque fois de moins en moins bon. Cette année a sans doute été la pire. Entre un mauvais début de Championnat, les erreurs d’arbitrage, le licenciement d’un joueur (Dhorasoo), la mort d’un supporter (après le match PSG - Hapoël Tel-Aviv, 2-4, le 23 novembre dernier), le changement d’entraîneur et, jusqu’à fin avril, la peur de descendre en L 2, on a tout connu. On a touché le fond à tous les niveaux. – Au moment de signer à Paris, en juin 2004, vous attendiez-vous à ce que la tâche soit aussi délicate ? – Je suis arrivé il y a trois ans maintenant. J’ai connu quatre entraîneurs (Halilhodzic, Fournier, Lacombe, Le Guen) et trois présidents (Graille, Blayau, Cayzac)… Je pouvais imaginer que ce serait dur, mais à ce point, c’est impossible. – Pourquoi est-ce si dur de s’imposer ici ? – Déjà, il y a une pression extérieure, médiatique, plus lourde que dans n’importe quel autre club, à part peut-être l’OM. On le sait et ce n’est pas non plus à cause de ça qu’on a de mauvais résultats. Mais c’est dur de s’y faire. Car, quand on n’arrive pas à faire la part des choses entre le climat extérieur et ce qui se passe dans le vestiaire, si on ne met pas une barrière entre les deux, on est mort. Et je crois qu’on n’y est jamais parvenus, à part peut-être les huit mois avec “Lolo” Fournier ou les quatre avec Paul Le Guen. Ce sont des entraîneurs qui misent plus sur la sérénité, le calme dans le vestiaire, et qui laissent cette pression un peu de côté. Le reste du temps, il y a eu trop d’importance accordée à ce monde extérieur. – Avez-vous eu du mal à former un groupe uni, à l’image de celui que vous avez connu à Monaco en 2004 ? – Un groupe se forme d’abord dans la victoire. Plus on gagne, plus on hait la défaite. Le problème, depuis trois ans, c’est que ce groupe-là a rarement vécu de bonnes périodes où il a pu entretenir cette culture de la gagne. Depuis que je suis ici, je n’ai pas le souvenir d’avoir connu une aussi bonne série que celle qui s’est achevée face à Nice (0-1, après quatre victoires, deux nuls). C’est grave. « Soit je prolonge, soit je m’en vais » – Le renouveau du PSG passe-t-il par le remodelage d’un groupe presque identique depuis trois ans ? – Je prends l’exemple de Peguy (Luyindula) et de Jérémy (Clément), arrivés en janvier, qui n’ont pas connu toute cette galère. Vous avez vu le bien qu’ils nous ont fait ? Ça prouve qu’un peu de sang neuf, avec des joueurs qui ont de l’expérience, ça fait du bien. Je ne dis pas qu’il faut dix partants et dix arrivées. Il faut conserver une base. Mais aussi du sang neuf, des joueurs qui ont cette grinta, ce qui nous manque depuis trois ans. – Aimeriez-vous vous investir dans un nouveau projet ? – Oui, c’est sûr. Moi aussi, j’ai connu les pires moments de ma carrière en novembre et décembre. Aujourd’hui, je me sens épanoui. Je sens aussi que le club retrouve une stabilité, que quelque chose se passe, à l’image de la rénovation du centre d’entraînement qui va avoir lieu. Oui, j’ai envie de m’investir. – À quelles conditions resterez-vous ? – Soit je prolonge, soit je m’en vais. Il me reste un an de contrat. Les dirigeants savent très bien ce que je pense. On a été assez francs pour se dire les choses. Mais j’ai une bonne intuition. – Rien ne vous pousse à partir ? – C’est une chance de jouer ici. Je le ressens quand je parle avec d’autres joueurs. Certains rêvent de porter ces couleurs. – Mais n’est-ce pas l’environnement parisien qui attire les joueurs ? – Paris by night, on sait ce que c’est. Il ne faut pas dire que personne n’en profite. Mais l’objectif no 1, c’est d’être performant sur le terrain. Et puis, il y a quelques semaines encore, vous croyez qu’on avait envie de sortir dans MERCREDI 16 MAI 2007 Paris ? Non ! On reste chez soi. Parce qu’on est ridicules sur le terrain. C’est pour ça qu’un joueur qui vient avec un statut, une expérience, il ne va pas tomber dans l’engrenage. – Est-il possible de vivre une saison pire que celle-là ? – Non, impossible. Paris a mangé son pain noir et le club ne commettra pas les mêmes erreurs. Il y a beaucoup de gens qui aiment le PSG et, tous ensemble, on y arrivera. – Avec Jérôme Rothen ? – (Il sourit.) Peut-être. Il faut demander à M. Cayzac. Et à Paul Le Guen aussi. Mais, même si je ne suis pas là, je suivrai toujours Paris, qui ne mérite pas d’être dans la seconde partie de classement. Ne serait-ce que pour les supporters, qui ne nous ont jamais lâchés. – Samedi, pour le dernier match au Parc, vous ne prévoyez aucune festivité en cas de victoire ? – Mais quelle honte ce serait, d’aller faire la fête après cette saison ! Le maintien est un vrai soulagement, c’est clair, et j’espère simplement qu’on fêtera ce soulagement avec une belle victoire. Pour remercier un public qui a une grande part de responsabilité dans notre maintien. » – D. D. l’homme d’affaires est d’origine marseillaise et qu’il reste proche de Luis Fernandez, lequel n’a pas renoncé à revenir une troisième fois manager le PSG. Sur ce dossier, Bazin est en mesure d’avoir le dernier mot : en tant que président de la holding Sports Événements, propriétaire du PSG, c’est lui seul qui peut nommer le président et, dans L’Équipe du 5 avril, il a pris soin de conforter Cayzac, envers lequel il va augmenter ses exigences de résultats la saison prochaine. DAMIEN DEGORRE et JÉRÔME TOUBOUL Un club toujours attractif DEPUIS quelques semaines, les offres de services s’amoncellent sur le bureau d’Alain Cayzac. En dépit d’une nouvelle mauvaise saison, le pouvoir d’attraction de Paris demeure et n’a que peu de concurrents en France. « C’est un club qui vit, explique le président du PSG. Tous les quinze jours, les joueurs évoluent dans le plus beau stade de France, devant 45 000 spectateurs. Ce n’est pas rien, quand même. » « Et puis, c’est le club de la capitale, poursuit un agent qui a l’habitude de travailler avec le PSG. Les femmes de joueurs ont un fort pouvoir de persuasion et préfèrent venir à Paris qu’ailleurs en France, pour les sorties, le shopping… Pour les joueurs, il y a aussi la médiatisation du PSG. Il suffit de voir le traitement, dans L’Équipe, ou les sujets diffusés par Canal +. Ils ont beau dire ne pas aimer la médiatisation, les joueurs en raffolent. Pour leur sponsor, c’est important. Un mec qui évolue à Paris gagnera trois fois plus en sponsoring qu’à Monaco, par exemple. » Les salaires versés par le PSG constituaient également un vecteur d’attraction important. Mais, à partir de la saison prochaine, la politique salariale devrait changer et les émoluments des joueurs diminuer. « Mais ça restera tout de même des revenus confortables, audessus de nombreux autres en France », assure un autre agent. – D. D. PARIS-SG - TROYES : 2 000 PLACES À 10 . – Deux mille places pour le match PSG-Troyes, samedi à 20 h 45, seront mises en vente à 10 , dans la limite des places disponibles, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, aux boutiques du club du Parc des Princes et des Champs-Élysées. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Jérôme Rothen (ici à la lutte avec le Lyonnais Juninho) en redemande. Malgré une saison qui restera comme l’une des plus noires de l’histoire du club, l’ancien Monégasque se dit prêt à « s’investir ». Et à prolonger son bail avec le PSG. (Photo Pierre Lahalle) Bleu Rouge Pour Mendy, c’est plus compliqué. Le latéral droit ne déchaîne pas les passions. Quelques clubs anglais (Bolton, Middlesbrough, Everton) l’ont supervisé et n’ont pas donné suite. D’autres, italiens ou allemands, se sont renseignés, mais ont pris peur à la vue de son salaire mensuel (90 000 ). Enfin, dans le cadre d’une opération de dégraissage, un départ d’Alonzo, qui touche 50 000 par mois et n’a joué que deux matches de Coupe de la Ligue cette saison, ne serait pas mal perçu. Paul Le Guen a défini une ossature sur laquelle il compte s’appuyer la saison prochaine. Des joueurs comme Landreau, Clément, Luyindula ou Frau s’inscrivent dans son projet. Armand et Rothen égale- Jaune Bleu Jaune Le Guen veut une rénovation assez profonde Noir Noir LA MENACE, longtemps pesante, a disparu. À moins d’une énorme et improbable sortie de route contre Troyes, samedi, le PSG, qui dispose d’une différence de buts favorable aux dépens de son adversaire (+ 15), survivra à cette saison calamiteuse. Il n’y aura pas d’effervescence particulière pour le dernier match au Parc des Princes, même en cas de joli succès. Joueurs, dirigeants et actionnaires ont déjà tourné la page. Et, si la plupart des joueurs ne savent pas si leur avenir s’écrira dans la capitale, les autres ont l’esprit orienté vers l’été prochain. « Oui, on a commencé à travailler », reconnaît Alain Cayzac. Le staff dirigé par Paul Le Guen a défini les axes de recrutement, les postes qu’il souhaite pourvoir et les hommes dont il ne veut plus, avec pour ambition d’obtenir une qualification européenne au terme de la prochaine saison. « Après le match contre Troyes, Paul rencontrera les joueurs individuellement, précise le président parisien. Ce sera la deuxième étape. La troisième consistera à ce que je travaille sur un budget, qu’il soit accepté par le conseil d’administration et que je connaisse l’enveloppe dont on dispose. » Celle-ci ne devrait pas excéder les 15 M, hors ventes de joueurs. Concernant ces dernières, le PSG a déjà laissé entendre qu’il ne retiendrait pas Kalou, Rozehnal, Mendy, Hellebuyck, Alonzo et Cissé en cas d’offre. L’attaquant ivoirien dispose de pistes en Turquie et en Angleterre, alors que le défenseur tchèque suscite l’intérêt très prononcé du Borussia Dortmund. Un accord ne serait même plus très loin. 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Tigana quitte Besiktas Agressé par des supporters, miné par les luttes intestines du club turc, l’entraîneur français a résilié son contrat lundi. POUR LA PREMIÈRE FOIS depuis qu’il s’est engagé avec le club stambouliote, le 31 octobre 2005, Jean Tigana n’a pas dirigé l’entraînement de Besiktas, hier. Lundi, en compagnie de son adjoint, Guy Stephan, et du préparateur physique Jean-Charles Trouabal, l’entraîneur français a résilié à l’amiable son contrat, qui courait jusqu’en juin 2008. À deux journées de la fin du Championnat, il laisse le club deuxième du classement, synonyme de tour préliminaire de la C 1 (1). « Je suis triste parce que cette aventure humaine se termine et que je n’ai pas pu finir mon travail avec tous ces joueurs de talent, dont certains pourront aller très haut, nous a-t-il expliqué hier au téléphone. Mais je garderai un excellent souvenir. On a gagné trois Coupes (2) avec des jeunes de moins de vingt et un ans. J’ai rencontré ici des gens exceptionnels. Le reste, je m’en fous. » Le départ de Tigana, très éprouvé, était inéluctable. Avant la demi-finale retour de Coupe de Turquie, à Fenerbahçe (1-1 a.p.), il avait annoncé à Erdogan Demirören, le véritable patron du Besiktas et père du président du club, Yildirim, ses fermes intentions. « Au mois de janvier, raconte-t-il, il était déjà prévu que je sois viré. Ils ont changé tout le monde autour de moi (NDLR : notamment son interprète) pour qu’on ne gagne rien. Malheureusement, on a tout gagné sauf le titre, qu’on aurait pu avoir si on avait pu bénéficier d’un peu plus de stabilité. » L’amertume pointe dans la voix de l’ancien entraîneur de Fulham et de Monaco, excédé par les huit changements de directeur sportif depuis qu’il était en poste. Il a souvent dû composer avec des joueurs qui, toute l’année, n’étaient pas payés, comme lui, en temps et en heure. Mais, surtout, il aura dû faire face à de nombreuses violences, verbales et physiques, sans atteinte à la personne. « J’ai été agressé » « J’ai toujours vécu avec la pression, rappelle Tigana. Mais là, je n’ai pas été menacé : j’ai été agressé ! Ma voiture a été détruite à coups de poing et de pied devant des caméras de télévision, des photographes et des membres de la sécurité du club. Jusqu’à aujourd’hui, personne n’a été incarcéré. Ces genslà sont toujours en circulation. Et ce n’était pas la troisième fois que je subissais ça. Mais ce n’est pas parce qu’il y a une voiture de police en bas de chez moi qu’on va m’empêcher de parler. Rien ne me fait peur. » La semaine dernière, l’entraîneur et son adjoint, Guy Stephan, qui a refusé de reprendre l’équipe, ont donc négocié leur départ : le rappel de trois mois d’arriérés de salaires non versé et une simple poignée de main. Tigana s’est assis sur son année restante à 2,3 M net d’impôts, l’un des plus gros contrats jamais paraphés en Turquie pour un technicien. Besiktas est soulagé : le club n’aura pas de deuxième affaire Del Bosque. Ce dernier avait dirigé Besiktas les six premiers mois de la saison 2004-2005 avant de se faire débarquer, puis de réclamer ses deux années et demie de salaire. Soit 6,7 M que le Tribunal arbitral du sport a ordonné qu’on lui verse. A priori, ce n’est pas non plus demain qu’on reverra Tigana entraîner une équipe professionnelle. Le 11 juin, il participera au jubilé Anderson à Lyon. Le lendemain, il s’envolera pour l’Afrique afin de se consacrer pleinement à ses œuvres humanitaires qui lui tiennent à cœur. « Ne dites pas que je suis sur le marché, prévient-il. Douze à quinze clubs m’ont téléphoné. Mais je ne Wiltord interdit d’entraînement À la suite de sa nuit festive du 17 avril, l’attaquant lyonnais aurait écopé de deux jours de mise à pied. cherche pas de travail. C’est fini. Je ne suis pas à plaindre. Je vais me désintoxiquer de ce milieu et m’investir à fond dans le monde qui est le mien. » JOËL DOMENIGHETTI (avec SELCUK MANAV) (1) Besiktas est à 6 points du leader, Fenerbahçe, mais à deux longueurs devant Galatasaray. (2) Deux Coupes de Turquie, la première contre Fenerbahçe, en mai 2006 (3-2 a.p.), la deuxième contre Kayseri Erciyesspor, le 9 mai 2007 (1-0 a.p.), sans oublier une Supercoupe de Turquie, en juillet 2006, contre le champion Galatasaray (1-0). Jean TIGANA 51 ans, né le 23 juin 1955 à Bamako (Mali). Carrière de joueur (milieu) : Toulon (1975-1978) ; Lyon (1978-1981) ; Bordeaux (1981-1989) ; Marseille (1989-1991). Palmarès de joueur. – Vainqueur : Championnat d’Europe des nations 1984, Championnats de France 1984, 1985, 1987, 1990 et 1991, Coupes de France 1986 et 1987. 52 sélections, 1 but. 1re sélection : URSS-France (1-0), le 23 mai 1980. Carrière d’entraîneur : Lyon (1993-1995), Monaco (1995 décembre 1998), Fulham (ANG, 2000-avril 2003) ; Besiktas (TUR, octobre 2005-mai 2007). Palmarès d’entraîneur. – Vainqueur : Championnat de France 1997, Trophée des champions 1997, Coupes de Turquie 2006 et 2007. MARSEILLE Entre abattement et révolte Battu par Sochaux en finale de la Coupe de France, l’OM va devoir digérer au plus vite sa déception pour décrocher une place en Ligue des champions. Écarté du groupe professionnel, Sylvain Wiltord devrait le réintégrer demain. Avant qu’il ne fasse le point sur son avenir lyonnais avec les dirigeants olympiens. (Photo Richard Martin) Des blessés à tous les postes Les deux gardiens Douchez (entorse ligament latéral interne d’un genou) et Benvegnu (écrasement osseux à un pied) sont incertains pour le déplacement à Nantes. Mansaré (cheville), Emana (poignet et cheville), Bergougnoux (muscle fessier) et Paulo César (tendon d’Achille) sont également blessés. – N. S. AUXERRE Grichting, absent depuis deux mois pour de multiples fractures au visage, a recommencé à courir. Be. Cheyrou, qui souffrait d’une entorse d’une cheville, a commencé l’entraînement avec ses partenaires avant de les quitter pour recevoir des soins. – J.-P. G. LILLE Odemwingie s’est remis à courir. Cabaye, qui ressent des douleurs à un muscle proche du tendon d’Achille, est indisponible, de même que Chalmé (adducteurs) et Plestan (hanche). – M. Bo. LORIENT Le Pen (douleur musculaire) ne s’est pas entraîné. Il retrouvera ses partenaires ce matin avec Moullec et Namouchi, remis d’une chute sans gravité. – G. J. NICE Rool est forfait pour le déplacement à Lens (cuisse). Laslandes (ischio-jambiers) suit un programme adapté jusqu’à demain. Enfin, malgré la persistance de douleurs, Fanni (genou gauche) et Varrault (pied droit) s’entraînent. – Ja. G. SEDAN Al. Yahia (genou) et Badiane (adducteurs) n’ont pas participé à la séance. Job (genou) et Sartre (mollet) ont, quant à eux, effectué un entraînement spécifique. – P. R. aussi et surtout à la prochaine discussion, à caractère sportif, que doit mener le joueur en compagnie de Gérard Houllier. Cette affaire débouchera peut-être sur une solution à l’amiable entre les deux parties, assortie d’un compromis financier acceptable. Car le joueur, âgé de trente-trois ans, aspire à évoluer au plus haut niveau, Bleus compris, quelques mois, voire quelques années encore. – J. D. et C. C. (avec M. Ch.) HÉLÈNE FOXONET LIGUE 2 – MONTPELLIER « On bouge encore » ROLLAND COURBIS, après la victoire face au Havre (2-1), ne s’emballe pas. Mais croit au maintien de Montpellier (18e). « Il donnerait le moral à un mort », disait le président montpelliérain, Louis Nicollin, il y a quelques jours, au sujet de son nouvel entraîneur. Après avoir commencé sa mission par une défaite à Créteil (0-1), Rolland Courbis a enchaîné par un succès crucial contre Le Havre, avant-hier soir (2-1). À deux journées de la fin, Montpellier (18e, 38 points) est toujours relégable avec un point de retard sur Brest (17e), deux sur Créteil et Niort (16e). À son programme : déplacement à Ajaccio (10e) et réception de Grenoble (5e). MONTPELLIER – de notre correspondant « AVANT L E MATCH contre Le Havre, Louis Nicollin avait dit : “ Les rugbymen de Montpellier (*) nous ont montré la voie, avec de grosses c…”. Et ils étaient présents à La Mosson en signe de solidarité. – Je les en remercie, c’est sympa. J’avais dit qu’il fallait s’inspirer d’eux à condition de ne pas faire de drops devant le but. Bon, nos coups de pied arrêtés ressemblaient plutôt à des pénalités… – Quelle a été l’ambiance d’aprèsmatch ? – Un vrai soulagement d’avoir renoué avec la victoire. Après, j’ai dit de faire gaffe à ce qu’on bouffe et à ce qu’on boit dans les heures qui suivent. C’est peutêtre là que se construit une future victoire ou une défaite. – Que vous êtes-vous dit à 0-1 après dix minutes de jeu ? – Je me dis que ça va être plus compliqué que compliqué. Que ça fait deux fois qu’on est menés au score, après Créteil (0-1, but à la 94e minute, 35e journée)… Mais là, il y avait le temps d’égaliser (sourire). C’est le départ d’une équipe qui a la nervosité et le comportement de son classement. – On ne peut pas dire que Le Havre était farouchement déterminé… – Dans les vingt premières minutes, aucun Havrais n’est mauvais. Après, c’est le verre à moitié plein ou à moitié vide. S’ils s’arrêtent de nous dominer, c’est parce que ce sont eux qui s’arrêtent ou nous qui les en empêchons ? Je penche pour la deuxième raison. – Montpellier va-t-il se sauver ? – Il peut, c’est pas pareil. On est dans le cimetière avec la tombe entrouverte, mais on bouge encore. Sait-on jamais, on va peut-être en ressortir… Le challenge est aussi compliqué que passionnant. Est-on capables de gagner les deux matches ? Peut-être que quatre points, ça suffira, mais mieux vaut miser sur deux victoires pour n’être ni surpris ni déçus. Même s’il est possible, mathématiquement, que le maintien se joue à 45 points, ce que nous ne pouvons atteindre… Il faudrait gagner à Ajaccio pour se dire, avant le dernier match : une victoire contre Grenoble nous sauve sûr, ou peut-être même qu’un nul nous suffirait. Et il faut envisager de gagner là-bas en marquant au moins deux buts, car on peut à tout moment en prendre un vu le potentiel offensif d’Ajaccio. – Montpellier va donc jouer en partie sa survie à Ajaccio, votre club précédent… – C’est bien la première fois que je vais souhaiter qu’Ajaccio perde. Mais sans doute aura-t-il la même pensée que Le Havre ou d’autres, à savoir que Montpellier pourrait faire un candidat à la montée en moins la saison prochaine. » JOHAN RIGAUD (*) Vainqueurs de Biarritz samedi (39-29), ils ont quitté la zone rouge à une journée de la fin. PAGE 4 Lyon veut Ziani Les dirigeants lyonnais travaillent sur le futur visage du sextuple champion de France. L’une des priorités est d’obtenir le transfert de Karim Ziani, le milieu de terrain sochalien. À vingt-cinq ans, il serait placé en concurrence avec Sidney Govou et pourrait même suppléer les milieux de terrain défensifs. Sa technique, sa polyvalence, son « coffre » en font un joueur intéressant pour l’OL. Ziani pourrait ainsi imiter Frau, Monsoreau et Pedretti, autres sochaliens ayant pris récemment la direction de Gerland. – H. P. Giuly : « Pas de contacts ailleurs » « Je n’ai eu aucun contact avec Lyon, Paris, Monaco, la Juventus ou Liverpool. Moi, je n’ai pas envie de partir. Il me reste un an de contrat et je compte le respecter, a expliqué Ludovic Giuly, hier, au sortir d’une séance de massage, tandis que le reste de l’équipe barcelonaise était au repos. Si je devais partir (la décision dépendra aussi des dirigeants et du staff technique), je chercherais un grand club. On me remarque peut-être moins que l’an passé, mais je continue à jouer 60 % des matches. Ce n’est vraiment pas mal à Barcelone, où je reste le seul Français à avoir gagné des titres. » – F. T. MOMBAERTS QUITTE LE TFC. – Directeur général adjoint, en charge des questions sportives et de formation au TFC après s’être occupé de la réserve et du centre de formation (1999-2001), puis de l’équipe première (2001-2006), Erick Mombaerts quittera le club à la fin de saison en dépit d’un contrat courant jusqu’en 2009. Remplacé en début de saison par Élie Baup, Mombaerts (52 ans) souhaite à présent retrouver le terrain. Le nom de ce proche de Gérard Houiller avait circulé ces dernières semaines du côté de Lyon, avant que Georges Prost ne soit choisi pour diriger le centre de formation. – N. S. RENNES SUR RENATO. – Selon la presse brésilienne, le président du Stade Rennais, Frédéric de Saint-Sernin, et son entraîneur, Pierre Dreossi, se trouvaient dimanche au stade Maracana de Rio pour assister au match Flamengo-Palmeiras (2-4). But du voyage : observer Renato Augusto, le prometteur milieu offensif du club carioca. Âgé de dix-neuf ans et sous contrat jusqu’en 2012, le joueur dispose d’une clause libératoire de 30 M. – B. B. LILLE S’ACTIVE SUR LE MARCHÉ. – Trois joueurs évoluant à l’étranger éveillent l’intérêt du LOSC. Il s’agit du défenseur central Noé Pamarot, 28 ans, ancien niçois actuellement à Portsmouth, du milieu portugais Manuel Fernandes, 21 ans, ancien joueur de Benfica, aujourd’hui à Everton, et de l’attaquant angolais de Benfica, Pedro Mantorras, vingt-cinq ans. – M. Bo. COUPE DE FRANCE : UN SUPPORTER MARSEILLAIS CONDAMNÉ À TROIS MOIS FERME. – Un jeune majeur, interpellé samedi soir à Marseille pour des violences et dégradations commises après la défaite de l’OM face à Sochaux en finale de la Coupe de France (2-2, 4-5 aux t.a.b.), a été condamné lundi soir à trois mois de prison ferme. Un second a été condamné à quatre-vingt heures de travaux d’intérêt général. Dix autres jeunes, mineurs ceux-là, ont été relâchés. Certains seront convoqués ultérieurement devant un juge pour enfants. TRAPATTONI INTÉRESSÉ PAR LA LIGUE 1. – Champion d’Autriche avec Salzbourg, Giovanni Trapattoni a fait savoir qu'il aimerait bien exercer en France avant de partir à la retraite. « Ces derniers mois, j’ai eu de nombreuses propositions. Mais ces destinations ne m'ont pas tenté. En revanche, un Championnat comme celui de la Ligue 1 en France m’intéresserait beaucoup », a déclaré le « Trap », dont le contrat en Autriche expire en juin 2008. – A. Me. ALLARDYCE À NEWCASTLE. – Sam Allardyce, qui a quitté ses fonctions de manager de Bolton récemment, a été nommé hier entraîneur de Newcastle pour trois saisons. Il a indiqué son intention de conserver Owen et Martins, annoncés sur le départ. KERMORGANT À REIMS. – Yann Kermorgant, attaquant de Grenoble depuis 2005 et auteur de dix buts cette saison en L 2, a signé pour deux ans à Reims. – G. D. VALENCIENNES : OUADDOU PROLONGE. – Le défenseur international marocain Abdeslam Ouaddou (28 ans) a prolongé son contrat de trois ans avec Valenciennes. – A. B. ENCORE UN ASSASSINAT AU LOKOMOTIV PLOVDIV. – Le président du Lokomotiv Plovdiv (D 1 bulgare), Alexander Tassev, a été assassiné à Sofia dimanche matin. Voilà deux ans, Gerogi Iliev, son prédécesseur avait lui aussi été abattu par un tireur embusqué, jamais retrouvé. La même année, Nikolaï Popov, ex-président du club avait lui aussi été tué par balles. Les deux derniers étaient soupçonnés d’entretenir des liens avec les réseaux mafieux bulgares. – D. Do. DEUXIÈME COUPE D’AFRIQUE DES BANLIEUES PORTE DE MONTREUIL. – Parrainée par Zinédine Zidane, la deuxième édition de la Coupe d’Afrique des banlieues aura lieu demain, de 9 heures à 17 heures, au stade Maryse-Hilsz, porte de Montreuil, à Paris. Organisé par l’association Atout Sport, ce tournoi réunit des jeunes de douze ans originaires de seize communes franciliennes et qui porteront les couleurs de seize pays africains sans en être forcément originaire. La recette servira à envoyer des enfants défavorisés en vacances d’été. La présence de joueurs comme Sammy Traoré, Fabrice Pancrate ou encore Karim Ziani est attendue. PETTINATO CONDAMNÉ FACE À LA LIGUE. – Suite à la plainte déposée par la Ligue, le 25 juillet 2006, Xavier Pettinato, qui a plaidé coupable, a été condamné pour « faux et usage de faux » à 3 mois de prison avec sursis et à un versement à la LFP de 5 000 euros de dommages et intérêts. Comparaissant hier détenu (dans le cadre d’une autre enquête sur une présumée escroquerie immobilière), cet ancien membre du cabinet du maire de Nice avait produit un faux et mirobolant contrat d’embauche de la LFP au bénéfice d’Antoine Savelli, ancien chargé de mission à la ville de Menton. Ce dernier s’était même entretenu au téléphone avec une personne se faisant passer pour le directeur général de la LFP de l’époque. Démasqué depuis, cet interlocuteur était en fait un délégué suppléant de la ligue Méditerranée. Cette histoire avait embarrassé les instances sportives, après l’affaire dite des téléphones portables que M. Pettinato, fils d’un dirigeant de la Ligue corse, revendait à prix cassés à des arbitres. Leur patron, Michel Vautrot, avait alerté vainement la FFF avant de démissionner en février 2004. Frédéric Thiriez, sur la recommandation de la mairie de Nice, avait reçu à son étude Xavier Pettinato. Dans un entretien (voir L’Équipe du 22 décembre 2006), le président de la LFP avait admis : « C’est vrai, j’ai reçu à mon cabinet, plus de deux ans après l’histoire des portables, M. Pettinato. La première fois, avec Stéphane Bré (arbitre ami de Pettinato). La deuxième avec M. Savelli (…) Ma gentillesse et ma confiance ont été abusées. Je ne savais pas que c’était un escroc. » Le 12 décembre dernier, la LFP a également déposé une plainte pour « diffamation » contre M. Savelli qui, le même jour dans un entretien à L’Est Républicain, avait déclaré que Frédéric Thiriez était « de connivence » avec Xavier Pettinato. – M. Ch. CFA, GROUPE B (31e journée, match en retard). – AUJOURD’HUI, 14 h 30 : CA Bastia (16) - Gap (5). CFA 2, GROUPE D (27e journée, match en retard). – AUJOURD’HUI, 19 heures : Draguignan (15) - Saint-Raphaël (8). GROUPE H (28e journée, match décalé). HIER : Dives - Ouistreham : 1-0. À l’issue de ce match, Dives est 8e avec 68 points et Ouistreham 16e avec 44 points. MERCREDI 16 MAI 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TOULOUSE au conseil des prud’hommes de Paris qui l’opposait, lundi après-midi, à son ancienne salariée Ghislaine Duguépéroux. Le natif de Neuilly-sur-Marne a récemment expliqué avec conviction au Progrès vouloir poursuivre sa carrière à l’OL. Toutefois, vu le contexte au sein du vestiaire, ce désir a de quoi étonner. Voilà pourquoi le clan Wiltord reste dans l’expectative, suspendu au choix et à la future communication du club, mais Bleu Rouge EN DIRECT DE LA LIGUE 1 de manière très festive. À la suite de cet écart de conduite, conjugué à un différend avec l’avant-centre brésilien Fred, Wiltord s’est même mis à dos une partie du groupe lyonnais. Une fracture qui semble profonde. L’attaquant est sous contrat avec l’OL jusqu’en juin 2008, avec une année optionnelle à lever, pour un salaire annuel brut estimé à « 4,5 M », selon les propos de Me Bertrand Mariotte, l’un de ses avocats lors du procès EN APPARENCE, cela ressemble à un entraînement léger de début de semaine. Petit footing pour les titulaires, un peu plus poussé pour les remplaçants. Lors des toros, on se chambre un peu. Une trentaine de supporters ont été autorisés à suivre la séance sur la touche. « Je suis venue leur parler de Saint-Étienne, explique Colette des Dodgers. Il ne faut penser qu’à ça. » Son fils assure que « personne n’en veut à Zubar (qui a raté le dernier tir au but en finale de la Coupe), parce que lui, au moins, a eu le cran d’aller tirer le penalty. Les jeunes ont pris leurs responsabilités. » Niang n’a même pas chaussé les crampons, il tente avant tout de récupérer. Pape Diouf les rejoint sur le terrain et discute longuement avec Albert Emon. « Je viens m’assurer de l’état des troupes. C’est le fait du président de remettre les choses en place après une telle défaite. Je leur ai dit qu’il fallait repartir, nous devons atteindre l’un des objectifs initiaux du club que constitue la Ligue des champions. » José Anigo arrive aussi sur le terrain au moment des étirements. Il a plus de mal à cacher sa déception. « C’est dur à avaler… comme les serpents. » Visiblement, la défaite en finale de la Coupe de France contre Sochaux (2-2, 4 t.a.b. à 5), samedi soir au Stade de France, a du mal à passer du côté de Marseille. En interne, certains évoquent une chape de plomb qui se serait abattue sur le club. Plus que l’insuccès, c’est la manière de celui-ci qui résonne comme un traumatisme. « Un cauchemar total, avoue Habib Beye. Du but de Djibril (Cissé) à la 98e jusqu’à la 114e, je vois défiler sans cesse toutes les images dans ma tête. Tellement de choses me hantent. On allait faire plai- sir à tant de gens. Et puis, en cinq minutes… C’est quoi, cinq minutes dans une vie ? 300 secondes de trop. Quand on a marqué, pendant dix minutes, je me suis vu aller la chercher, cette Coupe que Marseille attendait depuis quatorze ans. Et puis… » Il avoue aussi « qu’il n’y a pas de degré dans la douleur des uns et des autres ». Mais qu’une image ne le lâchera plus. Une impression, surtout. « Le silence. Ce fut le plus dur à vivre, le silence dans les vestiaires, dans le bus ensuite, puis pour cette réunion assez glauque où nous étions 200 environ avec nos compagnes, nos amis… Le silence ne nous a plus quittés. » La thérapie est en cours. Certains joueurs ont pansé leurs plaies plus vite que d’autres. Avec Cissé par exemple, pas question d’abattement : « Je suis très remonté. Même si je n’ai jamais été bon à l’école, je sais qu’il reste deux matches pour amener l’OM en Ligue des champions. » Avec la même certitude mentale qui l’a aidé à surmonter ses blessures, il assène : « J’ai vraiment envie qu’on oublie ça. Il ne faut pas tout foutre en l’air pour une finale. » Une opinion relayée par Albert Emon, même si celui-ci avoue en préambule : « Je n’oublierai jamais cette défaite. Mais comment faire autrement que d’évacuer l’échec ? » Le technicien olympien place donc les joueurs devant leurs responsabilités. « Ils n’ont pas le droit d’être abattus. On a le classement sous les yeux dans les vestiaires. Dans tous les grands clubs européens, on rêve de la Ligue des champions ; ils ont cette chance d’y accéder, il ne devrait pas y avoir besoin de motivation. » Il faudra pourtant que les actes s’accordent aux discours… Jaune Bleu Jaune dès demain, il retrouvera le droit de réintégrer le groupe de Gérard Houllier. Cette sanction, prise en concertation avec l’OL, a été décidée pour que les deux parties fassent le point sur une situation conflictuelle et entament une réflexion commune. Elle fait suite à la nuit du 17 avril dernier, date de la mise au vert de l’effectif lyonnais à la veille de Lyon-Rennes (0-0) dans un grand hôtel du centre-ville, que l’international avait passée de notre correspondante Noir Noir AU LENDEMAIN de son rendez-vous disciplinaire de plus d’une heure au siège de l’OL, Sylvain Wiltord ne s’est pas présenté à l’entraînement des champions de France, hier matin à Tola-Vologe. Selon nos informations, il aurait écopé de deux jours de « mise à pied à titre conservatoire » (hier et aujourd’hui), avec mise à disposition du centre d’entraînement à titre individuel, mais à l’écart de l’effectif professionnel. Ensuite, MARSEILLE – 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Les cent jours de Platini Le président de l’UEFA a pris ses fonctions le 31 janvier. Bilan de ses cent premiers jours de règne. LE 26 JANVIER, à Düsseldorf, Michel Platini était élu pour quatre ans à la présidence de l’UEFA après avoir recueilli 27 des 50 suffrages exprimés. Quelques jours plus tard, le 31 janvier, il quittait son hôtel dès 7 h 30 du matin pour se rendre au siège de l’instance européenne, à Nyon, sur les bords du lac Léman. Quel est son mode de gouvernance, quelles ont été ses premières mesures et quels sont ses principaux axes de travail pour l’avenir ? Voici quelques éléments de réponse. SA GARDE RAPPROCHÉE Depuis son élection à la présidence de l’UEFA en janvier dernier, Michel Platini, ici lors de son investiture, multiplie les initiatives et fait souffler un vent de fraîcheur sur l’instance européenne. (Photo Alain de Martignac) THOMAS KURTH, manager général du G 14, continue à affirmer la légitimité de l’expression des clubs. « On existe » SES PREMIÈRES DÉCISIONS l’Euro 2012. Le cœur de Platini penchait davantage pour l’Italie. Mais, le 18 avril à Glasgow, son comité exécutif a pris une « décision politique » en partie dictée par des engagements qui remontent à loin… SES PROJETS pour une mise en œuvre en 2012. En parallèle, il concocte un toilettage de la Coupe de l’UEFA (douze groupes de quatre équipes). Mais, de l’avis général, Platini a déjà mené à bien sa réforme la plus importante. « Depuis qu’il est là, c’est comme si on avait ouvert les fenêtres », se réjouissent les employés de l’UEFA. Pour faire souffler un vent de fraîcheur… ÉRIC CHAMPEL et RICHARD PORRET (*) Platini portait les couleurs de la Juventus lors du drame du Heysel qui a fait trente-neuf morts en mai 1985. THIERRY MARCHAND DANS CETTE ZONE LES APPELS SONT ILLIMITÉS SFR - SA au capital de 1 343 454 771,15 =C - RCS PARIS B 403 106 537 - DEPUIS LES MOBILES DE L’ENTREPRISE* SFR OFFICE ZONE L’innovation qui révolutionne l’usage du mobile en entreprise /mois Les conditions sont désormais réunies pour préférer le téléphone mobile au fixe : appels illimités* pour 30 =C ht/ ligne vers les mobiles SFR et les fixes de l’entreprise, vers tous les fixes en France et 40 destinations à l’international de 8 h à 20 h en semaine, option PABX mobile (5 fonctionnalités du téléphone fixe) incluse. Tous les détails sur notre site ou appelez le 0 800 457 457 (appel gratuit depuis un poste fixe, du lundi au vendredi de 9 h à 19 h, hors jours fériés). * Sous réserve d’éligibilité technique et d’un usage raisonnable (appels illimités jusqu’à 40 h / mois). SOLUTIONS POUR UN MONDE MOBILE www.sfrentreprises.fr MERCREDI 16 MAI 2007 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le 28 mai à Zurich, le congrès extraordinaire de l’UEFA est appelé à valider une modification des statuts. Cette réforme va permettre à Platini de devenir un vrai président exécutif qui s’implique, impulse et accessoirement peut être rémunéré. Autre proposition à l’ordre du jour : la créa- tion d’un conseil stratégique « qui donnera l’orientation du football de demain ». Il sera composé, à représentation égale, de quatre vice-présidents de l’UEFA, de quatre représentants des Ligues (dont Frédéric Thiriez), des clubs et des joueurs. S’il est favorable à l’utilisation de la vidéo uniquement sur la ligne de but « et à condition de trouver une solution fiable », Platini souhaite augmenter le nombre d’arbitres assistants (deux) placés derrière les buts. Enfin, il présentera « son rééquilibrage » de la Ligue des champions au mois de septembre à Istanbul Bleu efficace. Ce projet devrait prendre forme cet automne. Dès son arrivée, Platini a aussi rétabli une tradition oubliée : un match de football opposant les personnels de l’UEFA à ceux de la FIFA. Si la sélection interne de la Fédération internationale n’a pas pesé lourd (défaite 0-9), la journée s’est achevée par un lunch très convivial et symbolique. « Si la FIFA et l’UEFA travaillent ensemble et sont solidaires, le football sera plus fort », insiste Platini. Un couac depuis sa prise de fonction ? La désignation du binôme Ukraine-Pologne pour accueillir blesses, conscients aussi qu’elles donnent des arguments à la FIFA et l’UEFA pour faire comme si on n’existait pas. Mais on existe, même si, dans leurs structures, ce n’est pas prévu. Et on fait des réflexions de plus en plus profondes quant à un élargissement ou à la création d’une organisation internationale de clubs. – La création d’un conseil stratégique n’est-elle pas une façon de court-circuiter le G 14 ? – (Il réfléchit.) On peut prendre ça de deux façons. On peut dire que c’est une façon de court-circuiter le G 14, ou dire que c’est une manière voilée de dialoguer avec nous. Les clubs qui font partie de ce conseil stratégique, même s’ils ne sont pas tous membres du G 14 (Chelsea), partagent nos caractéristiques. A priori, c’est une bonne chose de faire partie de ce conseil stratégique. Ça permet de trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard. Vous voyez, ça ne veut pas dire que le G 14 doit être à la table du comité exécutif. On a toujours dit que les clubs doivent être associés à la décision. Maintenant, on verra le poids du conseil stratégique, puisque c’est toujours le comité exécutif qui tranche. La composition du conseil stratégique (clubs, ligues, joueurs, fédérations) est faite pour diluer toute prise de position extrême. Ça risque fort de ne rien produire de tangible. » Jaune Jaune Rouge À peine élu, Michel Platini a été confronté à une montée de violence généralisée dans toute l’Europe. Mort d’un policier à Catane, agression de l’entraîneur du FC Séville, incidents entre supporters à Lyon et à Sedan, bagarre générale lors de Valence-Inter en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions… Comme si le destin avait voulu se rappeler aux plus terribles souvenirs du président de l’UEFA (*). « Comment lutter ? Je ne sais pas. Si vous avez des solutions, donnez-les moi ! » Platini s’est d’abord montré maladroit dans sa communication en verbalisant son impuissance. Puis, il a agi et pris des initiatives. À la mi-mars, il a rencontré José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, et lancé un appel aux politiques « pour qu’ils aident l’UEFA à lutter contre la violence ». Dix jours plus tard, à l’issue d’une réunion d’experts et de responsables de la police des principaux pays européens, Platini a milité pour « la tolérance zéro » et encouragé un « partage des savoir-faire et des informations » pour aboutir à une coopération policière concrète et « QUELLE EST VOTRE OPINION sur la réforme de la Ligue des champions que veut entreprendre Platini ? – On ne la partage pas. S’il pense que le champion de Bulgarie est meilleur que le quatrième anglais, italien ou espagnol… Rien n’est offert. Il y a des tours de qualification en août. Le but, c’est d’offrir la meilleure qualité possible. C’est pour ça que la Ligue des champions a remplacé la Coupe des champions. Platini souhaiterait avoir un maximum de pays représentés. C’est bien du point de vue institutionnel. Mais cette compétition est une compétitionphare. Elle doit produire le meilleur football possible. Le critère de sélection doit être sportif, pas géographique. Mais l’important, c’est d’en discuter. On n’a rien contre l’UEFA ou la FIFA. Et on n’est pas propriétaires de la sagesse. – Michel Platini refuse pourtant de reconnaître le G 14… – Ça ne change pas des discours du passé. Mais on n’a pas fait le G 14 pour être reconnu. Les clubs partagent des opinions, et il leur fallait une plateforme d’expression. Quand le G 14 s’est créé, l’UEFA a fait des pressions incroyables, disant quasiment que ce qu’on faisait était illégal. Mais il était nécessaire que les clubs s’organisent. C’est un premier pas. Il en faut d’autres. La représentativité du G 14 n’est pas aussi grande qu’elle devrait être car on n’a que dix-huit membres, pour l’instant. On est conscients de ces fai- Noir Bleu Noir Réputé (à tort) pour être un dilettante génial lorsqu’il était joueur, Michel Platini est un président à temps plein. Il l’avoue spontanément, il « n’avait plus autant travaillé depuis l’âge de quinze ans » lorsqu’il était en classe de 3e. Pour être présent toute la semaine au siège de l’UEFA, « être un leader et tenir ses engagements », Michel Platini est devenu un résident suisse par nécessité. Il a acheté un appartement à Genolier, dans le canton de Vaud, sur les collines jurassiennes. Pour mieux marquer sa rupture avec son prédécesseur, il a investi le bureau de LarsChrister Olsson, l’ancien directeur général, qui a quitté ses fonctions après un accord à l’amiable. Ce bureau donne sur le lac et non sur le parking ! Membre du comité exécutif de l’UEFA depuis 2002, Platini savait qu’il risquait de bousculer les helvétiques habitudes de la maison en arrivant avec son staff. De ceux qui ont accompagné Platini durant ses longues semaines de campagne, seul Kevin Lamour (aucun lien de parenté avec l’ancien ministre des Sports) a découvert les charmes de la Suisse romande. Il était stagiaire non rémunéré avant le 26 janvier. Il est aujourd’hui chargé de mission à l’UEFA avec un CDI à la clé. Responsable de la communication du candidat Platini, François Manardo a été nommé chef de presse de la Fédération française. Quant à Jean-Louis Valentin, énarque rompu aux subtilités des campagnes électorales, sa « mission de conseil s’est terminée fin janvier ». Il est redevenu directeur général adjoint de la FFF et « n’a pas été sollicité » pour occuper d’autres fonctions. Il a « des nouvelles épisodiques » de son ancien patron. Afin de maîtriser l’appareil sans le braquer, Platini a choisi « de réorganiser l’administration » en s’appuyan t sur des g ens de confiance connaissant bien les rouages de l’institution. La garde rapprochée de Platini se compose désormais de William Gaillard, son conseiller principal, de Jean-Paul Turrian, en charge des relations avec les associations. L’Écossais David Taylor prendra officiellement ses fonctions de secrétaire général le 1er juin et l’Italien Gianni Infantino sera son adjoint. Mais les deux hommes sont déjà de précieux relais de la philosophie de rassemblement prônée par Platini. Le président de l’UEFA compte également deux fidèles alliés supplémentaires au sein du nouveau comité exécutif : l’Allemand Gerhard Mayer-Vorfelder (vice-président) et le Chypriote Marios Lefkaritis (trésorier). 6 FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (finale) Bleu Rouge Noir Jaune ESPANYOL BARCELONE - FC SÉVILLE Ce Séville qui fait peur Seul club européen encore en course sur trois fronts, le FC Séville impressionne et va tenter de se succéder à lui-même. LE PARCOURS DE L’ESPANYOL BARCELONE (ESP) AUJOURD’HUI, 20 H 45, À GLASGOW (ECO), HAMPDEN PARK (M 6) 1er TOUR. – Artmedia Bratislava (SLQ) ESPANYOL BARCELONE : 2-2, 1-3. PHASE DE POULES (groupe F). – Sparta Prague (RTC) - Espanyol Barcelone : 0-2 ; Espanyol Barcelone - Zulte-Waregem (BEL) : 6-2 ; Ajax Amsterdam (HOL) Espanyol Barcelone : 0-2 ; Espanyol Barcelone - Austria Vienne (AUT), 1-0. L’ESPANYOL BARCELONE termine 1er de son groupe avec 12 points. 16es DE FINALE. – Livourne (ITA) - ESPANYOL BARCELONE : 1-2, 0-2. 8es DE FINALE. – Maccabi Haïfa (ISR) ESPANYOL BARCELONE : 0-0, 0-4. QUARTS DE FINALE. – ESPANYOL BARCELONE - Benfica (POR) : 3-2, 0-0. DEMI-FINALES. – ESPANYOL BARCELONE - Werder Brême (ALL) : 3-0, 2-1. ESPANYOL BARCELONE : Gorka Iraizoz – Zabaleta, Torrejon, Jarque, David Garcia – Luis Garcia, Moises, Ito,Riera- Dela Pena –Tamudo(cap.). Remplaçants : Kameni (g.), Lacruz, Rufete, Coro, Pandiani, Moha, Jonatas. Entraîneur : E. Valverde. FC SÉVILLE : Palop – Daniel Alves, Javi Navarro (cap.), Dragutinovic, Puerta – Jesus Navas, Poulsen, Renato, Adriano – Kanouté, Luis Fabiano. Remplaçants : Cobeno (g.), Hinkel, David,Marti,Maresca,Kerjakov,Chevanton. Entraîneur : J. Ramos. Arbitre : M. Busacca (SUI). SÉVILLE – (ESP) LE PARCOURS DU FC SÉVILLE (ESP) de notre envoyé spécial 1 er TOUR . – Atromitos (GRE) FC SÉVILLE : 1-2, 0-4. PHASE DE POULES (groupe C). – Slovan Liberec (RTC) - FC Séville : 0-0 ; FC Séville - Braga (POR) : 2-0 ; Grasshopper Zurich (SUI) - FC Séville : 0-4 ; FC Séville (ESP)- AZ Alkmaar : 1-2. Le FC SÉVILLE termine 2e de son groupe avec 7 points. 16es DE FINALE. – Steaua Bucarest (ROU) - FC SÉVILLE : 0-2, 0-1. 8es DE FINALE. – FC SÉVILLE - Chakhtior Donetsk (UKR) : 2-2, 3-2 a.p. QUARTS DE FINALE. – FC SÉVILLE - Tottenham (ANG) : 2-1, 2-2. DEMI-FINALES. – Osasuna (ESP) FC SÉVILLE : 1-0, 0-2. LES DIX DERNIERS VAINQUEURS 1997 : Schalke 04 (ALL) ; 1998 : Inter Milan (ITA) ; 1999 : Parme (ITA) ; 2000 : Galatasaray (TUR) ; 2001 : Liverpool (ANG) ; 2002 : Feyenoord (HOL) ; 2003 : FC Porto (POR) ; 2004 : Valence CF (ESP) ; 2005 : CSKA Moscou (RUS) ; 2006 : FC Séville (ESP). LES HUIT FRANÇAIS VAINQUEURS Frédéric Kanouté, ici devant Alvaro (Levante), symbolise la réussite des joueurs venus se relancer au FC Séville. Auteur de 19 buts en Championnat, il sera, ce soir, l’un des principaux atouts de son club face à l’Espanyol Barcelone. (Photo Miguelez/Presse Sports) GUY ROGER (*) Le stade qui accueillit le célébrissime France-Allemagne de la Coupe du monde 1982 (1-1, 3-3 a.p., 4-5 aux t.a.b.). SÉVILLE – de notre envoyé spécial IL A FALLU QUATRE SAISONS à Daniel Alves, un jeune Brésilien de Bahia, doté d’un extraordinaire sens du but, pour devenir, sous le maillot de Séville, le défenseur le plus redouté d’Espagne, et peut-être bien d’Europe, au poste de latéral droit. Alves, surnommé « El Cyclon » à cause de ses courses dévastatrices, ses dribbles, ses centres et ses frappes, est arrivé à Séville en 2003, auréolé d’un titre de champion du monde des moins de 20 ans, obtenu la même année. Fin comme un roseau (62 kg), pas bien grand (1,71 m), Alves est né il y a vingt-trois ans à Juazeiro, la ville de João Gilberto, l’inventeur de la bossa-nova. Une ville fameuse, aussi, pour son pont sur le fleuve San Francisco, une sorte de trait d’union entre Bahia et le Pernambouc. Comme tous les enfants de Juazeiro, il a appris à jouer au football sur la plage d’Itapoa. « Et même avant, s’exclame-t-il en riant. Chez nous, les premiers coups de pied, on les donne déjà quand on est dans le ventre de sa mère. » Recruté pour intégrer le centre de formation de Bahia, il se souvient des « matches sauvages qui duraient des heures sur le sable. Le sable fortifie les chevilles, donne une sensibilité à la plante des pieds et te permet d’acquérir un meilleur équilibre, parce que tu es toujours en position instable pour dribbler. Dans les tournois de jeunes, contre des équipes de l’arrière-pays, ceux de la plage étaient toujours vainqueurs ». Drôle de plagiste, titulaire aujourd’hui en équipe du Brésil au poste d’arrière droit, tout en étant beaucoup plus qu’un latéral, comme l’était Cafu. Son rival et ami du Real Madrid, Cicinho, le concède : « Alves, c’est un hyperactif, un surdoué, aussi expansif dans la vie que sur un terrain et qui imprègne tout le jeu de son équipe, en partant du point de corner droit. » Le président Del Nido – qui a acheté Alves à Bahia, il y a quatre ans, pour seulement 1,4 million d’euros et qui a blindé le contrat du joueur jusqu’en 2012, avec une clause de résiliation de 60 M – reçoit aujourd’hui des offres du monde entier. Liverpool, Chelsea, Barcelone ont déjà lancé le sprint. Quand on lui demande comment il envisage son duel avec l’ancien Bordelais Albert Riera, un gaucher difficile à freiner, il répond : « Comme d’habitude, en attaquant. » – G. R. L’Espanyol est invaincu LE DEUXIÈME CLUB catalan a la cote et pourrait même – si le Barça continue de décevoir – offrir à Barcelone l’unique trophée de l’année. L’Espanyol Barcelone, dont la dernière finale de Coupe de l’UEFA remonte à 1988 (défaite 0-3 contre le Bayer Leverkusen), a réussi un incroyable parcours dans cette compétition, dont il est sorti invaincu (onze victoires, trois nuls). En s’appuyant sur la qualité de passe et la vision du jeu d’Ivan De la Peña, sur le punch de Tamudo ou le jeu de tête de Pandiani – onze buts et meilleur réalisateur de la compétition –, l’entraîneur, Ernesto Valverde, possède des atouts sérieux. Or l’Espanyol est en forme. Il a cédé in extremis, samedi, sur la pelouse du Real Madrid (3-4), « sur un coup de dés », selon Valverde, qui en a tiré les leçons : « Avec la finale qui était déjà dans toutes les têtes, on a joué ce match de Bernabeu à toute vitesse du début à la fin. Physiquement, on reste sur une bonne dynamique mais c’est mentalement que nous sommes au top. Pour nous battre, Séville, qui est pour moi le Chelsea espagnol, vu sa force et l’énergie qu’il déploie, devra être très fort. » – G. R. UN FRANÇAIS À L’ESPANYOL. – Steven Cohen, meilleur buteur du Racing Ferrol (D 3 espagnole), a conclu un transfert pour quatre ans à l’Espanyol Barcelone. Formé à Montpellier, ce milieu axial de vingt et un ans a inscrit dix buts en Championnat. – M. Ca. ÉQUIPE DE FRANCE DES 18 ANS (match amical). – HIER, à Vannes, France-Belgique : 1-1. ANGLETERRE (barrages de promotion, demi-finales retour). – HIER, DERBY COUNTY - Southampton : 2-3 (aller : 2-1). Derby County qualifié 4-3 aux t.a.b. ; AUJOURD’HUI, West Bromwich - Wolverhampton (aller : 3-2). La finale, dont le vainqueur sera promu en Premier League (avec Birmingham et Sunderland), aura lieu lundi 28 mai. S U I S S E ( 3 3e j o u r n é e ) . – AUJOURD’HUI, Aarau (10) - Grasshopper Zurich (6), FC Bâle (2) - Sion (4), SaintGall (5) - Schaffhouse (9), Thoune (8) Young Boys Berne (3), FC Zurich (1) Lucerne (7). BATEAUX MULTICOQUES Au chevet des multis La Classe ORMA va mal. Quatre trimarans de 60 pieds seulement disputent la course Lorient-Lorient. Mais des mesures s’élaborent en coulisse. PARMI LES AFFICHES qui décorent les murs de l’agence Welcome on Board, dans l’ancienne base de sousmarins de Lorient – on est loin des fastueuses bases de la Coupe de l’America à Valence – deux retiennent particulièrement l’attention. La première annonce le Grand Prix des multicoques de Fécamp 2003. Le plateau fait rêver avec ses douze engagés : Cammas, Coville, Desjoyeaux, Fauconnier, Gautier, Guillemot, Lemonchois, Le Peutrec, Monnet, Nélias, Ravussin, Roucayrol. La deuxième a trait à l’AS Lease Challenge, cette course pour multicoques de Lorient à Lorient organisée par Welcome on Board et qui s’est élancée lundi soir (voir ci-dessous). Le plateau fait pitié avec ses quatre engagés : Bidégorry, Cammas, Koch, Lemonchois. On connaissait la multiplication des pains, voici la démultiplication des multis. Les raisons de cette anorexie de la classe ORMA ont souvent été analysée s . L ’ im po r t an t e s t de vo ir aujourd’hui comment la classe réagit face à cette situation, tout en sachant qu’un cinquième trimaran, Brossard, devrait rejoindre le quatuor précité une fois qu’Yvan Bourgnon aura réalisé sa tentative de battre le record de l’Atlantique. La première mesure significative a été la nomination, pour la première fois, d’un directeur exécutif, appointé et à plein temps, de l’ORMA. Il s’agit de Franck David, ancien médaillé olym- pique de planche à voile et notamment agent de Stève Ravussin pendant quatre ans. Il a pris ses fonctions le 9 mars dernier. « Jusque-là, l’ORMA n’avait qu’un président bénévole, qui faisait plus de la représentation que de la gestion, résume Franck Cammas, roi des Grands Prix ces dernières années à la barre des Groupama. L’alchimie ne s’était jamais vraiment faite entre Fédération, armateurs, skippers, sponsors et organisateurs. Il y a eu beaucoup de mécontents. Avec l’inertie, les effets de cette mauvaise gestion se font encore sentir aujourd’hui. » De la monotypie dans l’air Cammas et consorts attendent donc beaucoup de ce nouveau directeur. Le skipper de Groupama 2 ajoute : « Franck (David) a les idées et la force de négociation pour faire changer tout ça, comme le fait l’IMOCA (la classe des monos 60 pieds), qui se bat pour exister au sein du milieu nautique mondial. Un seul exemple : nous avons déjà des réponses sur le programme 2008, par exemple sur Québec - Saint-Malo. » Quelles réponses, on aimerait le savoir mais l’ORMA, tout en voulant faire parler d’elle, préfère pour l’instant ne rien révéler. Pas moyen d’obtenir une information officielle à l’issue d’une réunion de trois heures de son comité d’administration tenue vendredi dernier à Lorient. « Rien n’a été décidé ou voté, assure Franck David, sourire conta- gieux et poignée de main ferme. Le positif est que tous les acteurs du circuit sont autour de la table. Les fameux débats participatifs, ça fonctionne bien chez nous. Nous voulons redonner du volume à cette classe. On consulte. Nous avons vu une trentaine de skippers, dont beaucoup de jeunes. Nous voulons ouvrir la classe et pas seulement avec les skippers en place. Il y a, et il va y avoir, du mouvement, et pas à doses homéopathiques. » Diable ! Parmi les changements envisagés, la monotypie viendrait en bonne place. « Je ne peux rien en dire, oppose David. C’est un sujet sensible. » « Sans la monotypie, nous sommes morts, assure pourtant de son côté Vincent Borde, à la fois fondateur de Wel- come on Board, organisateur de l’AS Lease Challenge et agent de Cammas. Cela permet à un marin de chercher des partenaires en vendant une victoire possible puisque tous sont à armes égales. » Parmi les autres pistes, l’ouverture de certaines épreuves pour multis (peutêtre la Québec - Saint-Malo 2008) aux grands engins de record qui se multiplient ces temps-ci. L’internationalisation de la classe est aussi toujours à l’ordre du jour, avec des approches vers le circuit scandinave. « Cette fois-ci, je peux vous assurer que cela n’accouchera pas d’une souris, dit Franck David. Des orientations seront définies avant cet été. » Dans un mois, autrement dit. ANDRÉ-JACQUES DEREIX Cammas en tête à La Corogne MOINS DE VINGT HEURES après s’être élancés de Lorient, Franck Cammas et ses cinq hommes d’équipage ont franchi en tête, hier après midi, la première marque de parcours dans la baie de La Corogne. Le trimaran Groupama 2 qui avait avalé depuis le départ quelque 330 milles à près de 17 nœuds de moyenne devançait Antoine Koch (Sopra-Group), Lionel Lemonchois (Gitana 11), vainqueur de la dernière Route du Rhum, et Pascal Bidégorry (Banque-Populaire 4), ralenti dans la nuit par des problèmes d’électronique. La bouée Océanographe dans leur tableau arrière, les multicoques entamaient aussitôt, en rang serré, une remontée express à plus de 25 nœuds à destination des côtes irlandaises et du Fastnet qu’ils devraient doubler aujourd’hui. Il leur restera alors un peu plus de 300 milles à parcourir jusqu’à l’arrivée, prévue demain. Au classement de 19 heures, Groupama 2 menait toujours la flottille, mais Banque-Populaire pointait désormais en deuxième position, à 11 milles, Gitana 11, 3e à 12 milles et Sopra-Group, 4e à 15 milles. PAGE 6 COUPE LOUIS-VUITTON (demi-finales) Oracle revient fort Les Américains menés ont finalement triomphé des Italiens pour égaliser au terme d’un match splendide. Les Kiwis, eux, se sont facilement imposés. VALENCE – (ESP) de notre envoyé spécial LA COUPE LOUIS-VUITTON est entrée dans le vif du sujet. Le soleil est là, la chaleur aussi et la brise thermique promise ne fait plus défaut même si, capricieuses, elle demeure parfois très oscillante. Le stade est quasi parfait, enfin ; les acteurs des demifinales sont à l’avenant. Au moins trois d’entre eux, car le valeureux Desafio Español a été de nouveau étrillé par Team New Zealand. Départ en tête, tactique impeccable, vitesse supérieure, sans-faute en manœuvre : hier, les hommes de Dean Barker ont donné une leçon à ceux de Karol Jablonski. Après son Roi de père, ce fut au tour du Prince des Asturies hier de vivre, en tant que 18e homme, la débâcle de ses troupes. Le cap Trafalgar n’est-il pas en Espagne ? Les « marini » de Luna Rossa ont pu, de leur côté, réviser leur histoire latine : la Roche tarpéienne est bien proche du Capitole ! Vainqueurs magnifiques lundi, ils ont perdu hier un match qu’ils n’auraient jamais dû laisser filer. Mais quelle rencontre ! Du pur concentré de match-racing, engagé, hargneux, tendu. Le départ en était la parfaite illustration. James Spithill, timonier de Luna-Rossa et Chris Dickson sont des monstres de talents et d’agressivités. Mais le premier donnait une si terrible fessée à son aîné qu’il doit encore en être tout rouge… à l’endroit de son orgueil ! Fantasque Grael Dominé, Dickson essayait plusieurs fois et violemment de faire sauter le verrou, en vain. Le voilier transalpin coupait la ligne 9 secondes avant son concurrent états-unien totalement déventé. Rapide au près, le leader enroulait la première bouée avec 58’’ d’avance. La course devait être jouée, finie, bâchée. Mais le tacticien du bord, Torben Grael est un surdoué fantasque. Au lieu de contrôler, il offrait un boulevard à l’adversaire qui, profitant du vent plus fort régnant du côté droit du plan d’eau revenait brillamment. Tout était à refaire lors du troisième bord, soit tricoter sa route au mieux en louvoyant. Las, Grael alternait encore un bord à l’endroit, un autre à l’envers. Et le voilà qui ouvrait de nouveau en grand la porte à USA 98, fonçant l’écume à la proue sur ITA 94. Pour éviter la pénalité, les Italiens se met- taient face au vent avant la troisième bouée, imités par les Américains. Spithill parvenant in extremis à claquer un « slam dunk » au nez de Dickson (virer juste au vent de l’adversaire pour le déventer), reprenait la tête… jusqu’aux derniers hectomètres. Car, profitant de son excellente vitesse sous spi, USA 98, toujours menaçant, prenait la tête juste avant l’arrivée, s’imposant pour 13’’ et revenant à égalité ,une victoire partout. « Tout change, expliquait après course Julien Cressant, wincher tricolore de BMW Oracle. Psychologiquement, les conséquences ne sont pas les mêmes. Perdre une deuxième fois ; être mené 2 à 0 aurait été dur à vivre. Cette victoire est un coup de fouet. C’est à bord de Luna-Rossa que cela va gamberger ! » Pour l’éviter, Patrizio Bertelli, armateur de la « Lune-Rouge » et présent à bord depuis deux jours, a certainement dû un peu tirer sur l’oreille de son tacticien hier soir… PHILIPPE JOUBIN LES RÉGATES Emirates Team New Zealand (NZL 92) b. Desafio Español 2007 (ESP 97) de 40’’. Emirates Team New Zealand mène la série 2-0. BMW Oracle Racing (USA 98) b. Luna Rossa Challenge (ITA 94) de 13’’. BMW Oracle et Luna Rossa Challenge sont à égalité 1-1. Les premiers à cinq victoires sont qualifiés pour la finale (à partir du 1er juin). Le vainqueur de la Coupe Louis-Vuitton rencontrera Alinghi lors de la Coupe de l’America (à partir du 23 juin). MERCREDI 16 MAI 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge La gestion futuriste du très ambitieux président Del Nido, qui a vendu ses meilleurs jeunes ou ses révélations à prix d’or – Reyes (24 millions d’euros), Ramos (27 M), Baptista (25 M) – a permis d’assainir une situation financière catastrophique. Mais Del Nido n’a pas seulement une âme de comptable. Il aime aussi le beau jeu, « à la brésilienne » et a nommé un entraîneur, Juande Ramos, « qui a foi dans ce football d’attaque ». Sa réussite, Séville la doit aussi à Monchi Rodriguez, son ancien gardien de but, devenu directeur sportif, missionnaire jusqu’aux plages de Copacabana – Dani Alves, c’est lui – et qui a doté le club d’un centre de formation comme il en existe peu en Europe. L’heure du bilan n’a pas encore son- Alves, drôle de plagiste Bleu Rouge Kanouté a eu du flair né mais les joueurs venus se relancer sur le gazon du stade Sanchez-Pizjuan, les Kanouté (lequel ne marquait guère plus de dix buts par saison et en est à dix-neuf), Luis Fabiano (en échec à Rennes) ou Maresca (pas souvent titulaire à la Juventus) ont eu du flair en écoutant Del Nido. Les Sévillans disputeront, tout à l’heure, leur 57e match de la saison sans que l’usure ne les menace. En coulisses, on dit que les joueurs le doivent à un endocrinologue-nutritionniste, le docteur Antonio Escribano, qui donne à ses joueurs, à la mi-temps et à la fin des matches, une sorte de « gazpacho » composé de plus de cent éléments tenus secrets… En tout cas, Séville, privé d’Escudé (suspendu) finit ses matches aussi vite qu’il les attaque. Pour réconcilier le football et l’aventure, c’est une bonne mise en bouche. Jaune Bleu Jaune vité, qu’est née, dans l’adversité et sans argent, une nouvelle équipe qui fait fureur aujourd’hui. Mais qui se veut à l’opposé des valeurs ultradéfensives de toujours. DEPUIS 1958, année de la première finale, aucun club français n’a pu remporter une C 3 (Bastia fut finaliste en 1978, Bordeaux en 1996, Marseille en 1999 et 2004). Sept joueurs et un entraîneur français ont quand même inscrit leur nom au palmarès : JeanPierre Papin (Bayern Munich) en 1996 ; Youri Djorkaeff et Benoît Cauet (Inter Milan) en 1998 ; Lilian Thuram et Alain Boghossian (Parme) en 1999 ; Gérard Houllier (entraîneur de Liverpool) en 2001 ; Julien Escudé et Frédéric Kanouté (FC Séville) en 2006. Le défenseur étant suspendu pour la finale de cette année, l’attaquant (international malien mais qui possède la nationalité française) tentera donc ce soir de devenir le premier français à gagner deux C 3. Noir Noir À L’INVERSE de Barcelone, qui rêvait en début de saison de tout rafler en Europe et est sur le point de tout perdre, à l’inverse des millionnaires de Chelsea qui espéraient remporter quatre trophées et ont laissé échapper le titre et la Ligue des champions, Séville, sorte de rouleau compresseur, avance toujours. En finale de la Supercoupe d’Europe, en août dernier, les Catalans du Barça, champions d’Europe en titre, pensaient ne faire qu’une bouchée des Sévillans, vainqueurs de la Coupe de l’UEFA. Énorme erreur. Ils ont été balayés (0-3), face aux légions de l’entraîneur Juande Ramos, l’homme de la Mancha par qui la métamorphose d’un club, longtemps réputé le plus violent d’Espagne, est arrivée. Aujourd’hui, on n’aborde plus, mentalement, un match contre le Séville de Frédéric Kanouté et Julien Escudé comme l’a fait Barcelone. Il faut suer de l’encre de Chine pour résister à son football de gladiateur, technique, rapide et incisif. La saison dernière, en finale de cette même Coupe de l’UEFA, Séville avait concassé les Anglais de Middlesbrough (4-0). Cette fois, la confrontation, à Hampden Park, à Glasgow, sera hispano-espagnole avec l’Espanyol Barcelone, dans le rôle de l’outsider et invaincu dans la compétition. Mais Séville est favori et ce n’est pas un hasard. Il est, à l’heure actuelle, le seul club européen à pouvoir réaliser une sorte de grand chelem : Liga (3e, à 2 points du Real Madrid à quatre journées de la fin), finaliste de la Coupe du Roi (contre Getafe, le 23 juin) et finaliste de la Coupe de l’UEFA avec donc, déjà dans la vitrine du musée Sanchez-Pizjuan (*), la Supercoupe d’Europe. Qui aurait imaginé cela il y a dix ans, lorsque le FC Séville, criblé de dettes (45 millions d’euros), relégué en Deuxième Division et sans sponsor, était menacé de disparition ? Même Joaquin Caparros, un entraîneur de fer qui a aidé le club à remonter des profondeurs en bâtissant, bien sûr, une défense de fer autour de Pablo Alfaro, l’homme qui a fait craquer Zidane à trois reprises (un rouge et deux jaunes équivalant à une suspension), ne pouvait prédire cette mutation. C’est sur ce Séville-là, adepte d’une ligne de conduite très à cheval sur la discipline et l’agressi- 7 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS ROME (WTA, terre battue) Serena la rebelle La cadette des Williams est de retour sur la terre européenne. Elle n’a rien perdu de sa fantaisie, ni de sa confiance en elle. ROME – de notre envoyée spéciale IL Y AVAIT un décalage détonant, lundi, entre son petit air de jeune fille rangée, et sa nouvelle coupe de cheveux : un carré assez court, couleur jais, d’aventurière. Serena Williams cultive le paradoxe comme d’autres les géraniums : « Je suis une rebelle, Rebel X » (allusion à Malcom X), s’enflamma l’Américaine emballée par son nouveau look. « Juste après Miami (victoire sur Justine Henin en finale), je me suis coupé les cheveux (elle insiste sur les mots comme si elle l’avait fait avec ses propres ciseaux) et je me suis teint les cheveux en noir. J’avais besoin d’un véritable changement, et je dois dire que je suis plutôt contente du résultat ; ça fait “bad girl”. » Il y a longtemps que Serena ne s’occupe plus de ce que l’on pense d’elle : « Si j’avais accordé du crédit à tous ceux qui m’ont taillée, je n’aurais jamais eu autant de victoires. Vous devez être votre premier fan parce que personne ne le sera plus que vous ! C’est très important dans la vie d’être positif. Même si vous êtes la seule à l’être, au bout du compte, cela fait une grande différence ! », expliqua la joueuse de vingt-cinq ans, pour mieux faire comprendre ce qui la pousse aujourd’hui à croire en ses chances sur une terre battue romaine qu’elle n’avait pas foulée depuis deux ans et sur celle de RolandGarros depuis sa défaite en quarts de finale contre Capriati en 2004. L’année précédente, Serena avait subi une fameuse défaite en demi-finales contre Justine Henin sous les huées du public parisien : la Belge avait alors mis fin à une incroyable série de trente-trois matches remportés d’affilée en Grand Chelem par l’Américaine. Depuis septembre de cette année 2003, la vie de Serena Williams a basculé de l’insouciance à la douleur ; celle de perdre sa sœur, Yetunde, assassinée à Los Angeles. Elle a subi également une série d’opérations, eut plusieurs blessures et dû faire face à d’importants problèmes de surcharge pondérale, etc. Mais le manque de repères ne la fait pas paniquer. Elle a remporté cette année l’Open d’Australie et Miami uniquement sur sa for- avoir atteint mon apogée. Je l’atteindrai d’ici un an ou deux. En tout cas, je pense que je peux faire mieux sur terre battue que par le passé. » Certains, pourtant, en doutent encore et continuent de la prendre pour une amateur, parce qu’elle est – avec sa sœur Venus – celle qui joue le moins et s’intéresse à plus de choses : « Tout le monde n’apprécie pas, dit-elle, d’un air fataliste. Mais moi, je midable volonté de gagner, et sur sa capacité à tenir physiquement jusqu’au bout. Elle pense qu’il en sera de même pour l’échéance qui se présente : « Physiquement, je suis proche de ma meilleure forme. J’aimerais être encore mieux, mais je ne suis jamais satisfaite. Je manque de matches sur terre battue. » De fait, elle a dû abandonner à Charleston : « J’ai glissé, je me suis fait mal au genou. Mais depuis, j’ai travaillé dur. Il n’y a pas d’autres moyens, surtout sur terre battue. J’ai insisté sur le jeu de jambes. » Côté mental, Serena semble au top également. Alors qu’on lui demandait si elle visait la place de numéro 1 ou des victoires en Grand Chelem, elle répondit : « Je veux être la meilleure. Et cela veut dire être numéro 1 mondiale. Mais il n’y a rien de meilleur que de remporter un Grand Chelem. Disons qu’à mes yeux, les deux se valent. » Quant à l’idée de réussir un Grand Chelem, elle n’en est pas encore là : « Maintenant que ces tournois sont là, devant moi, je suis très excitée à l’idée d’y aller, et de faire de mon mieux, mais je prends les matches un par un. » veux avoir une vie bien remplie. Le tennis dans toute une vie, cela représente de dix à vingt pour cent seulement. On part très jeune à la retraite. Mieux vaut préparer l’après. » D’un coup, la voilà qui hésite : « Je n’ai pas fait grand-chose ces derniers temps (à part jouer au tennis)… En fait, je n’ai rien fait du tout ! Il va falloir que je me reprenne ! » DOMINIQUE BONNOT PROGRAMME AUJOURD’HUI. – (À partir de 13 heures). COURT CENTRAL : Safina (RUS) - Kanepi (EST) ; Santangelo (ITA) - Kuznetsova (RUS) ; Mauresmo - Syosur (AUS) ; (pas avant 20 heures) Bondarenko (UKR) - Garbin (ITA). Sur les autres courts : Fedak (UKR) - Dechy. TRÈS COURTS. – Il fallait des poignets solides à Nathalie DECHY pour retourner les premières balles d’Anna-Lena Grönefeld dont la vitesse oscillait entre 190 et 203 km/h. Sans broncher, la Française s’est imposée en deux sets (6-0, 6-4)… Perturbée depuis deux mois par des douleurs aux adducteurs côté gauche, Séverine BRÉMOND a perdu en trois sets face à la Chinoise Yan Zi, issue des qualifications et qui possède un joli jeu à deux mains des deux côtés (2-6, 6-0, 6-3)… Trois forfaits ont été enregistrés hier : ceux de la Chinoise LI NA, de la Serbe Ana IVANOVIC et de la Tchèque Nicole VAIDISOVA. La première souffrait L’apogée dans un an ou deux Hier, pour son premier tour contre Michaela Krajicek, Serena s’est fait une petite frayeur (4-2 pour la Néerlandaise) mais se rétablit bien vite en ne perdant plus qu’un jeu (6-4, 6-1) : « Au début je faisais tout mal. J’étais frustrée mais même si j’avais perdu le premier set, j’étais prête à aller au bout d’un troisième. » Difficile pour elle d’établir une comparaison entre la joueuse qu’elle était en 2004 et celle qu’elle est devenue : « Je ne me souviens plus à quoi je ressemblais, dit-elle. Mais j’ai l’impression d’être quelqu’un de très différent. Et surtout, j’ai le sentiment de ne pas d’une gastro, la deuxième, victorieuse dimanche à Berlin, avait mal à la cheville gauche et la troisième, après avoir annoncé avec aplomb en début d’après-midi que son poignet allait très bien, a renoncé… à cause de son poignet !… Rien ne va plus pour Francesca SCHIAVONE. Battue hier par Samantha STOSUR, pourtant peu à l’aise sur terre battue, l’Italienne subit une chute sévère. Numéro 11 à la WTA il y a juste un an, Schiavone est maintenant 27e et n’a gagné que deux matches sur terre en quatre tournois… Amélie MAURESMO affrontera donc Stosur contre laquelle elle mène 5-0 dont une victoire à Rome (6-2, 6-0) en 2005. RÉSULTATS Dotation : 988 127 Premier tour : Schnyder (SUI) b. Bardina (RUS), 6-1, 6-2 ; Srebotnik (SLV) b. Müller (ALL), 6-4, 6-2 ; Dechy b. Grönefeld (ALL), 6-0, 6-4 ; Bammer (AUT) b. Dulko (ARG), 7-5, 7-5 ; Stosur (AUS) b. Schiavone (ITA), 6-3, 6-4 ; Santangelo (ITA) b. Morigami (JAP), 6-2, 6-0 ; Kanepi (EST) b. Dominguez Lino (ESP), 6-3, 6-3 ; Fedak (UKR) b. Oprandi (ITA), 6-3, 3-6, 6-3 ; Tu (USA) b. Vinci (ITA), 2-6, 6-2, 6-4 ; Yan Zi (CHN) b. Brémond, 2-6, 6-0, 6-3 ; Garbin (ITA) b. Pennetta (ITA), 6-3, 7-6 (7-3) ; K. Bondarenko (UKR) b. Errani (ITA), 4-6, 6-3, 6-4 ; Medina Garrigues (ESP) b. Zheng Jie (CHN), 6-2, 6-2 ; S. Williams (USA) b. Krajicek (HOL), 6-4, 6-1. FES (MAR, WTA, terre battue, 145 000 $, 14-20 mai). – Premier tour : Sequera (VEN) b. Razzano, 3-6, 7-6 (9-7), ab. ; Craybas (USA) b. Beygelzimer (UKR), 6-4, 6-1 ; Wozniak (CAN) b. Pous Tio (ESP), 6-4, 6-1 ; Wozniacki (DAN) b. Rolle (USA), 6-3, 6-4 ; Uberoi (USA) b. Cirstea (ROU), 6-2, 6-3 ; Ditty (USA) b. Rodionova (RUS), 7-5, 7-5 ; Pin b. Dubois (CAN), 6-1, 6-4 ; Kremer (LUX) b. El-Allami (MAR), 6-0, 6-2 ; Bacsinszky (SUI) b. Savchuk (UKR), 6-0, 6-3 ; Klösel (ALL) b. Lalami (MAR), 6-0, 6-3 ; Fedossova b. Jidkova (RUS), 6-3, 5-7, 6-3 ; Salerni (ARG) b. Mirza (IND), 6-2, 7-5 ; Olaru (ROU) b. Kudryavtseva (RUS), 7-5, 6-4. ZAGREB (CRO, ATP Challenger, terre battue, 42 500 , 14-20 mai). – La rencontre du premier tour opposant Gaël Monfils au Tchèque Lojda a été reportée en raison de la pluie. SAN REMO (ITA, ATP Challenger, terre battue, 21 250 , 14-20 mai). – Premier tour : Llodra b. Haehnel, 6-7 (4-7), 6-4, 6-4 ; Guez b. Bastl (SUI), 6-3, 6-4 ; Roger-Vasselin b. Chardy, 6-3, 6-2. ROME.– « Atterrissage » globalement réussi, hier à Rome, pour Serena Williams, qui se dit persuadée d’avoir toutes ses chances à Roland-Garros, qu’elle a déjà remporté en 2002. (Photo Richard Martin) HAMBOURG (ATP Masters Series, terre battue) Les Français au pied des murs POUR SA PREMIÈRE présence à Hambourg, Julien Benneteau a gentiment fêté l’événement par une victoire devant une vieille gloire du pays ayant hérité d’une wild-card, Rainer Schüttler (134e mondial). Emprunté au début de match au point de devoir sauver deux balles de set à 5-4, 15-40, le Français parvint à pousser jusqu’au tie-break où il aligna sept points d’affilée. Solide sur son engagement (79 % de premières balles), il s’octroyait ensuite le gain de la seconde manche au terme d’un match sans grand relief. « C’est lui qui a fini par craquer à la fin. Je courais bien, mais il faut que j’arrive à être plus solide et à donner moins de points », estimait-il. À l’instar de ses compatriotes (Davydenko pour Simon, Blake pour Clément, Gonzalez pour Mathieu), Benneteau aura affaire à forte partie aujourd’hui devant Djokovic, le prototype du « joueur moderne » selon lui. « Mais il a enchaîné beaucoup de matches et de victoires ces derniers temps et il est peut-être en ce moment en surconfiance », voulait croire le Bressan. Premier Français à inaugurer le deuxième tour de haut vol, Florent Serra, très inégal malgré le gain de la première manche, n’a pas su saisir sa chance face à Ivan Ljubicic. C’est au MURRAY DOUTEUX POUR ROLAND-GARROS. – Match phare d’une deuxième journée assez pauvre, le duel Murray-Volandri se termina en eau de boudin pour l’Écossais grognon, qui fêtait hier son vingtième anniversaire. Alors qu’il menait 5-1, 15-0 dans le premier set, Murray ressentit en effet une violente douleur au poignet droit en frappant un coup droit. Un point plus tard, il poussait un cri et lâchait brusquement sa raquette après avoir tenté une amortie (toujours de coup droit). Contraint immédiatement à l’abandon, il se rendit à l’hôpital le plus proche. Une heure et demie plus tard, il ne se montrait guère loquace devant les journalistes. « Un tendon est salement touché, dit-il en affichant une mine encore plus maussade que d’ordinaire. Je vais être obligé d’avoir le bras en écharpe durant quelques jours. » Même s’il ne prononça jamais le mot « forfait », sa participation aux prochains Internationaux de France semble sérieusement compromise. – V. C. NADAL POUR UN NOUVEAU RECORD. – Une faible rumeur faisait état d’un possible forfait de Rafael Nadal pour le tournoi de Hambourg. Elle a été rapidement balayée hier par l’arrivée de l’ogre. Nadal pourrait faire tomber en Allemagne un nouveau record : s’il l’emportait dimanche après-midi, il deviendrait le premier joueur depuis 1990 (date de création des Super 9, première mouture des Masters Series) à décrocher les trois titres majeurs (Monte-Carlo, Rome, Hambourg) de terre battue avant Roland-Garros. Il affrontera aujourd’hui le qualifié espagnol Oscar Hernandez, qui a couru hier 3 h 04’ pour éliminer Benjamin Becker. – V. C. début du troisième set que le match a tourné, après que Serra, souvent maladroit sur ses balles d’attaque, eut raté une balle de break au premier jeu de service du Croate et manqué de peu l’occasion de mener 0-40 à son deuxième. « C’est un match frustrant, soufflait le Français. Tout le monde dit ça après avoir joué face à lui. Il y a la place, mais on finit par se faire avoir par son jeu irrégulier… » – F. Ra. RÉSULTATS Dotation : 2 082 500 Premier tour : Nieminen (FIN) b. Summerer (ALL), 6-1, 7-6 (7-5) ; Moya (ESP) b. Fish (USA), 6-0, 6-3 ; Hernandez (ESP) b. Becker (ALL), 6-3, 6-7 (2-7), 6-3 ; Acasuso (ARG) b. Garcia-Lopez (ESP), 6-3, 6-4 ; Volandri (ITA) b. Murray (GBR), 1-5, ab. ; Benneteau b. Schüttler (ALL), 7-6 (7-2), 6-2 ; Mayer (ALL) b. Youzhny (RUS), 6-4, 2-6, 7-6 (7-5) ; Melzer (AUT) b. Waske (ALL), 6-3, 6-4. Deuxième tour : Ferrer (ESP) b. Söderling (SUE), 1-6, 6-3, 6-2 ; Ljubicic (CRO) b. Serra, 4-6, 6-2, 6-2 ; Almagro (ESP) b. Robredo (ESP), 6-7 (1-7), 6-2, 6-4. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Court central (à partir de 11 heures) : Hewitt (AUS) - Chela (ARG) ; Federer (SUI) Monaco (ARG) ; Kohlschreiber (ALL) Andreev(RUS) ; Nadal (ESP)- Hernandez (ESP) ; Mayer (ALL) - Nieminen (FIN). Sur les autres courts : Clément- Blake(USA) ;Mathieu-Gonzalez (CHL) ; Benneteau - Djokovic (SER) ; Simon - Davydenko (RUS) ; Gasquet - Melzer (AUT). Benhabiles : « Je vais tout orchestrer » CETTE ANNÉE, LA STAR C’EST LUI. Avec LG, vivez toutes les émotions du cinéma en grand ! Du 16 mai au 5 juillet 2007 inclus, profitez de 200 € remboursés pour tout achat d’un écran LCD Full HD 37LY95 ou 42LY95. Cette offre est valable dans tous les magasins participant à l’opération, réservée à toute personne résidant en France métropolitaine et est limitée à une demande par foyer. Un délai d’attente sera possible en cas d’indisponibilité en magasin. Le nouvel entraineur de Gaël Monfils veut aider le jeune Francais à retrouver son rang. L’EX-COACH D’ANDY RODDICK, Nicolas Escudé et Richard Gasquet va se pencher sur le « cas » Monfils. Nous l’avons joint hier : « Oui, je vais donner un coup de main à Gaël. Il a rencontré quelqu’un avec qui je suis en relation dans le travail et lui a demandé de nous mettre en rapport. Moi, je n’allais pas venir à Paris, et lui avait envie de tenter l’expérience américaine. Cela tombait bien. Je suis ravi. J’espère que, cette fois, je vais pouvoir aller jusqu’au bout du boulot (avec Gasquet, en 2003, l’expérience tourna court après quelques semaines seulement pour divergence de points de vue sur les méthodes de travail). J’ai lu certaines réactions qui ne sont pas toujours positives. Mais il faut noter que, depuis Cédric Pioline, on n’avait pas vu un joueur prendre la décision d’engager un coach privé et décider de prendre sa liberté, son destin en main. Je trouve que c’est le signe d’une détermination qu’il faut respecter. Nous commencerons à travailler ensemble cinq à six jours avant le début de Roland-Garros, que je considère comme un round d’observation. Dans un premier temps, nous allons apprendre à nous connaître. Et puis nous allons nous y mettre. Ce n’est pas normal qu’avec le talent qu’il a, il descende comme cela. Il y a quelque chose qui ne va pas. Et ce quelque chose, bien sûr qu’il vient de lui, pas des autres ! C’est pourquoi je vais l’aider. Je vais tout orchestrer. J’ai la structure pour. Je vais rechercher ce dont il a besoin. » – D. B. Référence LY95 www.lge.com/fr MERCREDI 16 MAI 2007 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge « VOUS VENEZ DE PASSER une IRM de contrôle, qu’en est-il de votre blessure ? – Apparemment, il y a une légère amélioration, mais sans plus. L’œdème est toujours là. Normalement, pour un problème comme celui-ci, il faut compter six semaines d’arrêt. Moi, ça fait déjà trois semaines que je ne joue plus, et Roland-Garros commence dans moins de deux semaines, alors, j’ai des doutes, forcément… – Cela veut-il dire que vous devrez renoncer ? – Je n’en sais encore rien car tout va dépendre des tests que je vais faire dans les jours à venir. Le “doc” (le Dr Daubinet, médecin de l’équipe de France de Fed Cup) est d’accord pour que je recommence à taper tranquillement et là, tout dépendra de la douleur. Si elle est toujours là, il ne faudra pas insister. Si elle commence à s’estomper, alors, j’aurai peut-être une chance d’être à Roland-Garros. – Il y a juste un an, vous étiez dans la même situation, vous avez joué à Roland-Garros et ça ne s’est pas bien passé… – Il y a un an, j’avais le même problème, mais à l’autre cheville (à la suite d’une grosse entorse qu’elle s’était donnée à Miami). Je n’aurais jamais dû jouer à Roland-Garros car je n’étais pas guérie, j’ai perdu au premier tour et ça m’a mis Wimbledon en l’air. Cette année, je ne referai pas la même erreur. Si je dois déclarer forfait à Roland-Garros, tant pis ! – Comment est le moral ? – J’essaye de rester positive. C’est le meilleur moyen pour revenir plus tôt et plus forte. » – A. D. Bleu Rouge Une victoire à Amelia Island, un joli parcours à Charleston avant d’abandonner en quarts de finale, une excellente prestation en Fed Cup contre le Japon : Tatiana Golovin semblait partie pour une grande saison sur terre battue. Mais la répétition des efforts a eu un mauvais effet sur sa cheville gauche avec l’apparition d’un œdème osseux qui ne semble pas se résorber. Hier, la numéro 2 française se montrait plutôt pessimiste quant à sa participation à Roland-Garros. Jaune Bleu Jaune « J’ai des doutes » Noir Noir Getty Images/Carlo Allegri TATIANA GOLOVIN souffre d’un œdème osseux à la cheville gauche. Sa participation à Roland-Garros semble compromise. 8 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TOP 14 Agen, opération survie Depuis lundi, Henry Broncan, l’entraîneur d’Auch, est au chevet d’Agen, pour sauver le club, 13e, de la relégation. Sporting Union Agenais Lot-et-Garonne Créé en 1908. Président : Daniel Dubroca. Budget : 9,3 millions d’euros. Stade : Armandie (12 987 places). Champion de France en 1930, 1945, 1962, 1965, 1966, 1976, 1982 et 1988. Challenge Yves-du-Manoir en 1931, 1943, 1945, 1963, 1983 et 1992. Classement Pts J. G. N. P. ————— 1. Stade Français . 83 25 18 1 6 2. Toulouse . 82 25 17 2 6 3. Clermont . 80 25 17 0 8 4. Biarritz..... 71 25 15 1 9 5. Perpignan. 71 25 15 1 9 6. Bourgoin.. 57 25 11 1 13 7. Montauban. 53 25 10 2 13 8. Brive........ 49 25 10 1 14 9. Castres.... 49 25 9 1 15 10. Montpellier . 47 25 9 1 15 11. Bayonne.. 47 25 10 1 14 12. Albi .......... 45 25 10 1 14 13. Agen........ 44 25 9 1 15 14. Narbonne . 39 25 8 0 17 p. — 649 622 751 517 479 523 456 413 514 433 443 304 377 521 c. B. — — 428 9 404 10 435 12 368 9 389 9 463 11 472 9 507 7 544 11 582 9 641 5 512 3 502 6 755 7 aintien reçoit 8 9 10 11 12 13 14 prévisionnel en vue de la descente. Cruelle perspective. Et ce n’est pas l’échec cuisant devant Toulouse (47-0) qui peut effacer les doutes. Pas un endroit, pas un instant, où il n’est question du SUA. Pourtant, lundi, la une du quotidien local le Petit Bleu, a préféré la liesse du Caoulet, champion du PérigordAgenais en Troisième Série, pour ranger dans un coin de page : « Le SUA : un pied dans la tombe. » Sans doute pour éviter la sinistrose. Broncan : « Les joueurs ne comprennent pas les annonces » « Depuis trois jours, je regarde le classement du Top 14, confie Philippe, un fidèle assis seul dans la tribune Albert Ferrasse, et je me dis que ce n’est pas possible. Je ne peux croire qu’Agen va descendre. Sans rugby d’élite, Agen est une ville fantôme. » Plus loin, un autre avoue « avoir mal dormi car ça lui trotte dans la tête ». Pour se rassurer, certains trouvent David Skrela, l’ouvreur du Stade Français, fatigué. Un autre s’aventure à espérer un arrangement. « Tu parles », lui répond une voix. Et l’on fait les comptes. En projetant une victoire à cinq points contre les Parisiens. Inespérée. Et toujours la même voix qui répond : « Tu parles. » Sur le terrain, sous les giboulées, c’est la désolation. Arrivé d’Auch, lundi matin, la tête pleine de bourdons pour avoir fêté dignement le titre de champion de Pro D 2 jusqu’au petit jour, Henry Broncan porte les boucliers de protection. Il serre des mains, compte ses troupes valides. « Avec quatorze joueurs que voulez-vous que je fasse », se désole-t-il. Toutefois il conduit l’entraînement avec beaucoup de passion. Il souffre quand un ballon tombe, « Aïe ! aïe ! aïe ! » Le vent décoiffe sa casquette. À l’abri sous le tunnel des vestiaires, Matthieu Lièvremont fraîchement sélectionné pour aller en Nouvelle-Zélande, au repos pour une élongation à la cuisse, observe silencieux. En bon ancien demi de mêlée, Broncan lance l’attaque avec quatre joueurs sur une largeur de terrain. Le premier passeur défend sur les trois autres. Un bruit sourd retentit. Rupeni Caucaunibuca et Jérôme Miquel restent à terre. Pour le phénomène fidjien c’est trois points de suture. Pour Jérôme Miquel, c’est fracture du sinus et saison terminée. Agen n’a plus qu’un ouvreur, François Gelez. « On a la “maffre” », souffle Didier Raynal. La séance se termine par un atelier touche pour les avants. Sous la pluie. Broncan enfile la veste noire de son survêtement du FCA-Gers et supervise les lancers en fond d’alignement. Il regrette : « C’est dramatique, les joueurs ne comprennent pas les annonces. On ne peut pas être efficaces. » Fin de séance. Le président Daniel Dubroca et l’actionnaire principal du club, Alain Tingaud, initiateur du projet « Agen 2010 », passent furtivement du gymnase au vestiaire. Sans commentaire. Au diable la reléga- tion en Pro D 2 que la plupart des partenaires n’osent envisager. « On verra dans deux semaines », admet Alain Garbino, directeur régional de la société Bigard, sponsor principal du maillot. Agen ne dispose plus que de douze joueurs v alides, et, m algré l’ampleur des dégâts, Broncan reste enthousiaste. Il annule le stage de deux jours prévu à Monflanquin. « Contre le Stade Français, on va jouer à Agen, et pas ailleurs », justifie-t-il, programmant un entraînement thématique avec opposition dirigé par un arbitre, pour travailler les points défaillants contre Toulouse. « Et ils sont nombreux », souligne-t-il. Mais, pour la première fois de la sai- son, les entraînements commencent à l’heure. « C’est la moindre des choses, s’enflamme Broncan, je n’ai jamais vu d’équipe entrer sur le terrain après le coup d’envoi. » Il n’y a effectivement plus de temps à perdre pour sauver Agen. SERGE TYNELSKI Kelleher confirmé VIENDRA, VIENDRA PAS ? Le futur entraîneur agenais, Henry Broncan, ne fait pas une priorité de la venue du demi de mêlée all black Byron Kelleher (30 ans, 49 sélections), d’autant que l’avenir d’Agen dans le Top 14 est flou. Même si le Gersois ne voit aucun inconvénient à disposer d’un joueur aussi talentueux. Mais que pourrait-il en être si Agen est relégué en Pro D 2 ? Kelleher disposerait-il d’une clause libératoire ? Nul ne le sait pour l’instant, son contrat n’ayant pas encore été enregistré à la LNR (Ligue nationale de rugby), Agen ayant jusqu’au 13 juillet pour le faire. S’il est débarrassé de toute contrainte contractuelle avec le SUA, le Néo-Zélandais pourrait relancer quelques pistes (il se dit intéressé par le Stade Français), même si ses exigences salariales – entre 350 000 et 400 000 euros par saison – sont de nature à décourager de nombreux clubs. Agacé par la remise en cause de l’arrivée du demi de mêlée all black, après la Coupe du monde, en octobre 2007, ainsi que de la venue de six joueurs français (le pilier international de Perpignan Vincent Debaty, le centre de Massy Mathieu Bastareaud, le troisième-ligne Alexandre Bias et l’ailier ou arrière JeanBaptiste Peyras, tous deux de Castres, le deuxième-ligne Nicolas Laffitte et le numéro 8 d’Auch Cyril Chavet), Alain Tingaud, initiateur du projet « Agen 2010 » et actionnaire principal du club, précise avec fermeté : « Officiellement, et ç’a été dit il y a un mois et demi, Byron Kelleher a signé un contrat de deux ans avec Agen. Il n’a jamais été question de descente et il n’en est pas question. Il en est de même pour les six autres joueurs qui ont signé à Agen. » – S. T. NARBONNE CANAL+ TROPHÉE TROPHÉE L’ÉQUIPE PROVALE DU JOUEUR DU MOIS DU TOP14 1 3 2 DUSAUTOIR HERNANDEZ HEYMANS (Toulouse) (Stade Français) (Toulouse) Votez avant le 16 mai, minuit, Par SMS en tapant R au 61044*. Sur , LNR.FR ou sur et gagnez deux places pour la finale du Top 14. EXTRAIT DU RÈGLEMENT : jeu mensuel gratuit sans obligation d’achat valable à partir du samedi 12 au mercredi 16 mai minuit. Jeu ouvert à toute personne physique demeurant en France métropolitaine. Un tirage au sort sera réalisé après la clôture des votes. *0,35 € TTC hors coût d’un SMS. « Il faut une mobilisation » GILBERT YSERN, le président de Narbonne, croit que son club, relégué en Pro D 2 samedi, a les moyens de remonter en Top 14. Avec lui ? « LA DESCENTE en Pro D 2 d’un petit club comme Narbonne était-elle une fatalité ? – C’est une manière de voir les choses qui n’est pas forcément fausse. Depuis plusieurs années, on souffre face aux grosses cylindrées, et on a du mal à faire mieux que de se battre pour le maintien. À force, presque statistiquement, on se disait que ça allait bien arriver. À côté de cela, peut-être naïvement, on avait l’impression d’avoir mis en place un effectif de qualité supérieure aux précédentes années. – Descendre le jour où l’on fête son centenaire est cruel… – C’est le pire scénario. Peut-être qu’on aurait dû programmer la fête un autre jour et on a été trop confiant. – Pensez-vous avoir fait le bon choix avec le duo d’entraîneurs Sonnes-Chadebech ? Allez-vous les conserver ? – Même si c’est délicat d’asséner cela au lendemain de notre échec cuisant, je continue de penser que ce sont deux hommes de grande qualité et complémentaires. Maintenant, ils ne sont pas exempts de tout reproche. A priori, on va repartir avec eux (il leur reste un an de contrat). Mais peut-être qu’on va s’apercevoir que tout est de leur faute et qu’on aura la faiblesse de tout leur mettre sur le dos… On est dans une phase d’analyse et on n’a pas les conclusions. – L’affaire Labit éclate en décembre et vous attendez février pour le licencier. N’avezvous pas trop tardé à agir ? – Effectivement, ça fait partie des aspects de ce bilan que je mets à mon débit. Trop longtemps, j’ai cru qu’on pourrait résoudre ce problème autrement que par une séparation. PAGE 8 – Et le groupe a été divisé entre les pro et les anti-Christian Labit… – C’est difficile de dire que ça l’a divisé. Ou alors en deux parts très inégales. Après cet intermède, les matches contre Clermont et Agen ont montré qu’on ne s’était pas trompés. Il y a, sans doute, deux ou trois joueurs qui n’ont pas su retrouver leur niveau après cette longue trêve. On parle de Julien Candelon et Cédric Rosalen, proches de Christian, et qui avaient annoncé leurs départs. – Narbonne avait fait confiance à une ligne de trois-quarts jeune et française. Votre descente montre-t-elle qu’il faut à tout prix des étrangers pour exister dans ce Top 14 ? – Oui, c’est sans doute vrai et ça fait mal au ventre de dire cela. Manifestement, ça n’a pas été le bon choix. J’aurais aimé pouvoir faire le malin en disant que l’on se maintient en ayant fait confiance à des joueurs 100 % français derrière… Et, entre parenthèses, les instances du rugby français qui se lamentent de voir de moins en moins de Français candidats en équipe de France, n’ont pas fait une mention positive vis-à-vis de notre politique à Narbonne. – Quel sera le budget du Racing l’an prochain ? – Le budget n’est pas amené à baisser sensiblement. On devrait être à un peu au-dessus de 5 millions. Mais ça reste à affiner. – Tomiki, Rosalen, Candelon, Mazars, Benassis partent, sept autres joueurs ont des clauses libératoires. Craignez-vous un départ massif ? – Gilles Bourguignon (le vice-prési- dent) est en train de consulter les joueurs. On n’a pas toutes les décisions aujourd’hui. Les joueurs attendent de connaître nos ambitions, et quel est le projet alternatif dans la Pro D 2. Il y aura des départs, mais pas de départ massif. – Narbonne peut-il revenir dans le Top 14 ? – Narbonne est une vraie ville de rugby avec des racines et des valeurs fortes. Donc, on n’est pas dans une logique de catastrophisme, à se dire que c’est la mort du club. Maintenant, l’avenir dira si son futur est de se stabi- liser en Pro D 2 ou revenir dans l’élite. Il faut bien rebondir, et ce n’est pas évident, on l’a vu avec Pau cette année, ou La Rochelle, auparavant. Il faut une mobilisation générale. J’aimerais qu’on fasse enfin sauter le verrou des clivages politiques. Il n’est pas question de mettre cela au premier rang des causes de notre échec, mais notre développement économique a été freiné et pénalisé par le refus du conseil général (PS) de nous suivre parce qu’il n’est pas du même bord politique que la mairie. Quand on voit les autres clubs… Montpellier vit de subventions COUPE DU MONDE 2007 : 100 000 BILLETS REMIS EN VENTE. – Le comité d’organisation procède à la remise en vente au grand public de plus de 100 000 billets dans la totalité des douze stades accueillant l’épreuve, du 7 septembre au 20 octobre. L’achat de ces places et l’inscription au tirage au sort pour l’attribution d’offres d’achat pour la finale et les demi-finales (jusqu’au 20 mai inclus) se fait via www.france2007.fr et les points de vente habituels. CASTRES : DAVIDSON COENTRAÎNEUR. – L’ancien deuxième-ligne de l’Irlande et de l’Ulster, Jeremy Davidson (32 sélections), qui avait joué à Castres de 1998 à 2001, sera entraîneur du CO avec Ugo Mola la saison prochaine. Par ailleurs, Jean-Philippe Swiadek, troisième-ligne castrais de 1989 à 1997, fera office de manager sportif. AGEN : STOLTZ VEUT RESTER. – Annoncé dans plusieurs clubs et notamment à Pau (Pro D 2), où il est pressenti pour être conseiller technique, le centre ou arrière agenais Conrad Stoltz (32 ans) tient à préciser : « Ma priorité est de rester à Agen. J’avais compris que j’entrais dans le projet du club, et ce n’est pas parce que nous sommes en situation délicate que je vais remettre en cause ma situation. Pour moi, je suis agenais. » – S. T. FINALE DU TOP 14 : 1 300 PLACES EN VENTE. – Ce matin, 1 300 places pour la finale du Top 14, le 9 juin prochain au Stade de France, sont mises en vente (prix : 36, 56, 73 et 110 euros) dans les réseaux habituels (renseignements sur www.lnr.fr). BRIVE : LE BERJALLIEN KHINCHAGISHVILI ARRIVE. – Le pilier international géorgien Davit Khinchagishvili (24 ans, 1,80 m, 111 kg) a signé, pour deux ans, avec Brive, où le troisième-ligne Aurélien Beco (21 ans, 1,91 m, 93 kg) et le pilier anglais Simon Hugues (21 ans, 1,80 m, 105 kg), issus du centre de formation, ont signé leurs premiers contrats pros. depuis des années mais aussi Montauban, Agen, Brive. Mais j’ai de bonnes raisons d’être optimiste. – Comptez-vous rester président ? – Mon cas n’échappe pas à une analyse critique. Avoir un président qui travaille et habite à Paris n’est pas forcément la meilleure organisation. J’ai assurément ma part de responsabilité dans cet échec. À l’heure où je vous parle, je ne peux pas vous dire que je serai le président de Narbonne l’an prochain. » BENJAMIN MASSOT FESTUCCIA ET LO CICERO AU MÉTRO RACING. – Le talonneur de Parme Carlo Festuccia (26 ans, 1,82 m, 105 kg, 31 sélections) et le pilier de L’Aquila Andrea Lo Cicero (31 ans, 1,85 m, 113 kg, 60 sélections) ont signé pour deux ans au Racing Métro 92 (Pro D 2). TOURNÉE DE JUIN : L’ITALIE AVEC UN JOUEUR DE FÉDÉRALE 1. – Philippe Berbizier, l’entraîneur de l’équipe d’Italie, a dévoilé une liste de 24 joueurs pour la tournée en Uruguay (le 2 juin à Montevideo) et en Argentine (le 9 à Mendoza), début juin, dans laquelle manquent nombre de titulaires habituels. À noter la présence d’un joueur de Fédérale 1, l’Orléanais Christopher Burton, parmi les « Français » Carlo Del Fava (Bourgoin), David Bortolussi et Alessandro Stoica (Montpellier), Pablo Canavosio (Castres) et Ramiro Pez (Bayonne). Le groupe italien : Aguero, Barbieri, Bernabo, Del Fava, Lo Cicero, Mandelli, Nieto, Ongaro, Orlando, Sole, Staibano, Zanni, Bortolussi, Christopher Burton, Canavosio, De Marigny, Griffen, Patrizio, Pez, Pratichetti, Stoica, Robertson, Stanojevic. MERCREDI 16 MAI 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune DEPUIS LUNDI MATIN à Agen, l’autogestion proclamée, dans l’urgence, après le résultat nul (16-16) contre Bayonne et le limogeage des entraîneurs Didier Faugeron et Loïc Van der Linden, a pris fin. Encore sous contrat avec Auch jusqu’au 30 juin, Henry Broncan a pris officieusement ses fonctions d’entraîneur, avec un peu d’avance, pour tenter de sauver les Agenais, avant-derniers du Top 14, de la descente. Mais comme il ne pourra pas être sur le banc de touche pour le match capital contre le Stade Français, le 26 mai au stade Armandie, le Gersois a tenu à rencontrer Matthieu Lièvremont, Luc Lafforgue, Lucas Ostiglia et Conrad Stoltz, les quatre joueurs habilités à mener les entraînements, ainsi que Didier Raynal, un ami de Christian Lanta promu « officier de liaison », pour préciser les principes directeurs de l’approche de cette échéance. « Nous sommes allés à l’essentiel pour retrouver la confiance », précise Broncan. Une confiance qui semble avoir déserté le club, la ville. Le paradoxe, c’est que cette situation dramatique tranche avec l’élan qui semblait porter le SUA, tourné vers l’avenir et son grand projet « Agen 2010 ». Vendredi dernier, la commission d’homologation de la préfecture du Lot-et-Garonne a examiné la nouvelle tribune qui offrira 2 200 places assises supplémentaires. Son ouverture est prévue le matin du 26 mai, juste avant la réception du Stade Français. Au pied de cette c o n s t r u c t i o n d ’a r ch it e c t u r e moderne, un supporter se désole en pointant du doigt les gradins : « Avec ça, on ne peut pas jouer en Pro D 2, c’est pas possible. » Partout à Agen, depuis la défaite contre Narbonne (19-26) à Armandie, l’ambiance est des plus moroses. Trois points pris sur vingt-cinq possibles. Des miettes. D’ailleurs, la DNACG a demandé aux dirigeants agenais d’établir un budget Bleu de notre envoyé spécial Jaune AGEN – urnée Narbonnne Biarritzz Stade FFrançais Bayonn Bayonne Brive Perpignan Albi Albi Castres Agen Brive Bayonne Montpellier Narbonne Noir Bleu Noir Après Narbonne, relégué en Pro D 2 samedi, une autre grande institution du rugby français est menacée de quitter l’élite : Agen. Depuis lundi, l’Auscitain Henry Broncan (ballon), dont l’arrivée était prévue en juin, conduit les entraînements du club lot-et-garonnais pour tenter de le sauver. (Photo Manuel Blondeau/L’Équipe) va à 9 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME 22, voilà les pros ! La plupart des vingt-deux athlètes sélectionnés signent aujourd’hui leur contrat professionnel. Une évolution plus qu’une révolution. progresser, il faut que je la saisisse. » La différence est plus symbolique pour Salim Sdiri. Le sauteur en longueur était déjà salarié de sa municipalité, Montargis, et cotisait donc déjà, contrairement à d’autres, pour la retraite et la sécurité sociale. « Financièrement, ce sera un peu plus confortable, raconte le sauteur en longueur. C’est surtout une différence de statut : je ne suis plus payé parce que je suis athlète, mais pour être athlète. » Marc Raquil, Mehdi Baala et Leslie Djhone (de gauche à droite), trio tricolore vainqueur aux Championnats d’Europe de Göteborg, en août dernier. Tous les trois signeront leur contrat professionnel avec la Ligue, aujourd’hui, à Paris. (Photo Bruno Fablet) Baala : « Faire progresser notre sport » La certitude de toucher ce salaire jusqu’au 31 décembre 2008, même en cas de blessure, est aussi un soulagement. « C’est une vraie garantie. Parce que, si tu es blessé longtemps, le soutien de ton équipementier diminue, tu ne touches plus d’argent des meetings, puisque tu n’y participes plus… Là, notre statut ne change pas avec la blessure. » Mais les athlètes pointent aussi les limites, les inconvénients de ce nouveau statut. Principale cible : les contrats d’image des meetings de la Ligue nationale. Pour plusieurs athlètes, les organisateurs essaieraient de profiter de la participation obligatoire des vingt-deux pour leur accorder des primes moins importantes. « Les négociations avec les organisateurs ont parfois été difficiles », reconnaît la hurdleuse Adrianna Lamalle. « J’aurais préféré qu’on valorise la performance, pas la notoriété », regrette le steepler Vincent Le Dauphin. Même si le perchiste Romain Mesnil, président du syndicat des athlètes, estime que le résultat en la matière est « cohérent ». Tous s’accordent à dire que l’idée est bonne, et qu’il faudra attendre avant de porter un jugement définitif. Comme le résume Mehdi Baala : « Audelà de l’aspect financier, l’important, c’est de faire progresser notre sport de manière positive. » CLÉMENTINE BLONDET et MARC VENTOUILLAC Ronald Pognon, Christine Arron (100 m), David Alerte (200 m), Leslie Djhone, Marc Raquil (400 m), Mehdi Baala, Bouchra Ghezielle (1 500 m), David Ramard (marathon), Ladji Doucouré (110 m haies), Adriana Lamalle (100 m haies), Naman Keita (400 m haies), Bouabdellah Tahri, Vincent Le Dauphin (3 000 m steeple), Mickaël Hanany (hauteur), Romain Mesnil, Vanessa Boslak (perche), Salim Sdiri (longueur), Julien Kapek (triple saut), Romain Barras (décathlon), Eunice Barber (heptathlon), Manuèla Montebrun (marteau), Yohann Diniz (marche). LES 5 MEETINGS DE LA LIGUE NATIONALE « Un plus certain » LE BUDGET PRÉVISIONNEL de la Ligue Pro, pour son premier exercice, se monte à 1,648 million d’euros. « Il est presque bouclé indique Stéphane Diagana. S’il y a un déséquilibre, il sera mineur. Des partenaires vont nous rejoindre, mais on en cherche encore quelques-uns. » Dans les prochains jours, trois sponsors devraient rejoindre le groupe Lagardère, déjà engagé pour plus de 1 million d’euros dans l’affaire. Ces partenaires en instance de signature ne sont pas de nouveaux venus en matière d’athlétisme : il s’agirait en effet de Gaz de France, Canal + et Toyota. Des contacts existeraient également avec d’autres sociétés, Groupama, Club Med, Leader Intérim ainsi que Baume & Mercier. Si un léger trou subsistait encore, il pourrait être bouché par la Fédération, mais le président de la FFA, Bernard Amsalem, préférerait que le déficit soit reporté sur l’année prochaine. – M. V. existe dans un sport individuel comme l’athlétisme. – Dans le sillage de cette Ligue est né un véritable syndicat des athlètes… – Ce n’est pas moi qui vais me plaindre de son existence (Diagana a jadis été président du Groupement des athlètes français, le GAF), même si on a conscience que ça va parfois poser des problèmes parce qu’il pourrait y avoir des divergences de vues sur l’intérêt des athlètes. Mais tout ça ne pourra pas se faire sans eux. On a besoin de leur vision des choses. Je ne vois que du positif. – Les contrats sont-ils tous les mêmes ? – La part qui est salariée est fixe. C’est la même pour tous. Après, ce qui fait la différence, c’est le contrat lié à l’image. Les contrats précisent les meetings auxquels participe chaque athlète mais aussi les droits d’image qui y sont attachés. – Que se passera-t-il si un athlète déclare forfait pour un meeting après s’être engagé à y participer ? – S’il produit un certificat médical, il ne percevra pas les primes liées au contrat d’image mais il continuera à toucher les autres primes. On ne veut pas forcer les athlètes à courir s’ils prennent des risques pour leur carrière. Mais il ne faut pas qu’ils soient négligents par rapport à leurs engagements dans le circuit. » MARC VENTOUILLAC *La route est belle. « CETTE SEMAINE, NORMALEMENT, les vingt-deux athlètes concernés devraient enfin avoir signé leurs fameux contrats professionnels… – On aurait bien aimé que tout soit calé un peu plus tôt, mais les signatures ont été plus tardives que prévu pour des raisons d’explications de texte, de contrats d’image avec les meetings et de problèmes administratifs pour certains. Mais une telle adhésion, une telle compréhension de ce qu’est cette Ligue constitue un plus certain. Pour la plupart d’entre eux, ça ne va pas révolutionner grand-chose. En revanche, ça va considérablement changer les choses pour ceux qui viennent derrière. C’est bien que ce type de comportement L’AFFAIRE GEZZAR AU TRIBUNAL. – Suspendu deux ans jusqu’au 30 janvier 2009, suite à deux contrôles antidopage positifs à la norandrostérone, le coureur de steeple Nordine Gezzar n’entend pas baisser les bras. Son affaire sera examinée aujourd’hui par le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. GALFIONE AUX INTERCLUBS. – Areva définitivement hors course dans la Coupe de l’America, Jean Galfione revient à ses premières amours le temps d’un week-end. Il participera dimanche, à Brest, au concours de perche des Interclubs avec le CA Bigouden. L’entraîneur de Ladji Doucouré, Renaud Longuèvre, rechaussera également les pointes pour l’occasion. Faites-lui plaisir, dites-lui que c’est encore loin. Lecteur de DVD Hertz Avec lui à bord, le voyage est tout de suite plus amusant. Plus d'informations sur hertz.fr MERCREDI 16 MAI 2007 PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Un budget équilibré Bleu STÉPHANE DIAGANA, se réjouit de l’adhésion des athlètes. Vendredi 8 juin : Villeneuve-d’Ascq. Dimanche 17 juin : Paris-Jean-Bouin. Jeudi 28 juin : Strasbourg. Mardi 17 juillet : Reims. Mercredi 25 juillet : Monaco. Jaune Jaune Rouge (1) Être médaillé européen individuel en 2006, finaliste mondial en 2005 ou présenter l’une des seize meilleures performances mondiales à trois par nation en 2006. (2) Deux seulement pour les demifondeurs. LES 22 ATHLÈTES DE LA LIGUE PRO Noir Bleu Noir PIONNIERS ET COBAYES. Ils sont vingt-deux à avoir été choisis pour devenir les premiers athlètes français à adopter un statut professionnel. Ce matin, réunis pour l’occasion au stade Charléty, ils devraient être une douzaine à parapher leur contrat, dans la foulée de Salim Sdiri et Yohann Diniz, signataires en éclaireurs. Pour les quelques retardataires, ce serait une question de jours, en aucun cas de principe. Le pari de Stéphane Diagana, président de la Ligue nationale d’athlétisme, de faire signer tous les contrats avant le début du circuit pro, le 8 juin à Villeneuve-d’Ascq, semble réussi (voir ci-contre). Mais, pour ces vingt-deux, les premiers concernés par ce qui se présente comme une révolution en marche, qu’est-ce qui va vraiment changer ? Pas grand-chose pour certains, beaucoup pour d’autres. Les situations sont disparates malgré des critères de sélection objectifs (1). Chaque athlète percevra un salaire annuel net de 18 000 euros, mais perdra du coup son aide individuelle (entre 5 000 et 10 000 euros annuels). En échange, il devra participer à deux ou trois meetings de la Ligue nationale (2). Les contrats d’image pour ces meetings, aux montants très variables, ont été négociés en même temps, ce qui explique certaines lenteurs dans les signatures. La moitié des athlètes seront salariés par leur club ou une association, les autres, déjà salariés par ailleurs, ont signé un contrat d’image du même montant. « Pour moi, ça ne changera rien, rien du tout », lâche sans détours Mehdi Baala. Pour le double champion d’Europe du 1 500 m, il n’y a guère d’amélioration financière à la clé et pas de changement de programme pour ses meetings : « Pour nous, financièrement, ce n’est pas extraordinaire. Mais, si ça fonctionne, ce sera intéressant dans le futur, pour les jeunes. » Même s’il a presque le même âge que Baala, le marathonien David Ramard est à un tout autre niveau en termes de notoriété. Et, pour lui, ce statut professionnel est un vrai changement. Salarié à plein temps par La Poste pour travailler à mi-temps, il s’est mis en disponibilité pour deux ans. Il ne gagnera pas plus d’argent, mais ne passera plus tous ses après-midi à travailler. « Je vais pouvoir mieux récupérer, voir mon kiné plus souvent. Pour moi, c’est une vraie chance de 10 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS LANDIS EN SALLE D’AUDIENCE REPORTAGE Contrôlé positif, le cycliste américain, présente ses arguments devant une commission d’arbitrage réunie à Malibu, en Californie. Dix moisaprès soncontrôle positifà la testostérone,le soir de la 17e étape, à Morzine, Floyd Landis passe devant la commission d’arbitrage sollicitée par l’Agence américaine antidopage (USADA). Des auditions publiques – à la demande du coureur – dans l’université de Pepperdine, à Malibu (Californie). La première audience s’est tenue lundi, la dernière est prévue le mercredi 23 mai. En jeu pour l’Américain, une suspension de deux ans et la perte du Tour de France 2006. MALIBU – (USA) de notre envoyé spécial IL Y A UN AN presque jour pour jour, un champion cycliste américain triomphait dans une université américaine. Le 21 mai 2006, dans l’université de Tufts, près de Boston, le septuple vainqueur du Tour de France Lance Armstrong recevait un titre de docteur honoris causa et avait l’honneur très recherché de prononcer le grand discours de remise des diplômes. Malgré les révélations de L’Équipe sur son usage d’EPO pendant le Tour 1999, malgré les soupçons, les témoignages accablants, Armstrong était célébré en héros et en modèle au cœur de l’Amérique intellectuelle et bien-pensante. Un an plus tard, en franchissant la barrière d’entrée du campus de Pepperdine, Floyd Landis ne s’attend à recevoir aucun diplôme. Tout au plus espère-t-il sauver sa carrière, son palmarès et son honneur. Sûr de son affaire, c’est détendu que Landis est arrivé lundi matin dans la salle d’audience. Souriant, le bouc rasé, le costume noir élégant et la cravate jaune à défaut du maillot, l’ancien leader de la Phonak s’arrête même pour serrer des mains et saluer la presse. « Ça va, je ne suis pas stressé, je suis confiant », lâche-t-il une demi-heure avant le début de l’audience. Il est vrai que le décor pousse à la sérénité. Pour vous accueillir sur les grandes pelouses qui bordent l’entrée du campus, des daims. Puis un raidillon qui ne semble plus finir, pour un peu, on se croirait dans le col de Joux -Plane. Un bâtim ent moderne sans style sur une colline, c’est l’école de droit de l’université de Pepperdine. Vaut le détour pour le panorama splendide sur le littoral du Pacifique, les villas de stars piedsdans-l’eau et les plages aux maîtresnageuses « oversiliconées ». Pour la première audition publique de son histoire, l’Agence américaine antidopage (USADA) ne s’est pas loupée sur le lieu. À l’intérieur, la salle de tribunal « Hugh and Hazel Darling » est toute en boiseries et moquette, tapissée de journaux du XIXe siècle. Une vraie cour criminelle, avec des boxes pour le jury, aujourd’hui vides. Face au public et devant une dizaine de classeurs contenant les milliers de pages du dossier, le trio (le « panel ») de juges composant la commission d’arbitrage antidopage. À gauche, trapu, ancien médaillé de bronze en lutte libre aux JO de Barcelone, Chris Campbell est l’avocat choisi comme arbitre par Floyd Landis. Les auditions pour dopage, il connaît : Campbell avait déjà été choisi comme arbitre dans une procédure similaire par Tyler Hamilton. Au centre, Patrice Brunet, un avocat canadien à l’allure juvénile qui donne parfois l’impression d’être un étudiant de Pepperdine égaré dans les couloirs. Indépendant, il a été tiré au sort pour présider le panel. À droite enfin, Richard McLaren, l’arbitre désigné par l’USADA. Comme pour un divorce, la salle est divisée en deux. À gauche, le clan Landis. Le coureur américain est au premier rang, avec ses deux avocats vedettes, Howard Jacobs et Maurice Suh. Derrière, sa femme Amber, ses parents, Arlene et Paul, tous deux mémonites, arrivés la veille de Pennsylvanie, son médecin, le docteur Brent Kay, et Michael Henson, un jeune homme qui a lancé un site de soutien pour récolter des fonds au profit de la juste cause et qui lui sert ma in t e na n t d e p o r te - pa ro l e (www.floydfairnessfund.org). De l’autre côté de l’allée centrale, le camp adverse. Les avocats de l’USADA : Richard Young, Matt Barnett et Dan Dunn. Leurs témoins se sont installés derrière. L’après-midi, c’est là que prendra place Jacques de Ceaurriz, le directeur du laboratoire de Châtenay-Malabry, arrivé vendredi de Paris avec six de ses employés. L’ambiance est solennelle, presque tendue. Les discours introductifs des deux '' Je ne voudrais pas qu’il s’en sorte juste sur des questions de procédure. Ce ne serait pas bien ni pour le vélo ni pour le sport américain '' (Un étudiant en droit) La presse américaine reste divisée au sujet du cas Landis, beaucoup plus que pour celui de Lance Armstrong ratoire français. Études à la loupe des spectres, débat interminable sur les données, sur les métabolites et les isotopes, l’audition de Landis tourne au procès du laboratoire de Châtenay-Malabry. Tour à tour agressifs ou faussement étonnés David Brower, le blogueur pro-Landis PEUT-ÊTRE PAS LE PLUS IMPARTIAL, en tout cas le plus matinal des spectateurs. Lundi, le blogueur David Brower était le premier arrivé à l’école de droit de Pepperdine. 7 h 30, soit deux heures avant le début des audiences. David Brower est un forcené. Le 29 juillet dernier, cet informaticien créait le blog trustbut.blogspot.com ou trustbutverify.com (« croire mais vérifier ») pour la défense de Floyd Landis. « Avec ma femme, ça fait vingt ans qu’on suit le Tour de France à la télé. Et on avait vraiment beaucoup aimé le Tour 2006. » D’où la déception des Brower à l’annonce du contrôle positif de Landis et la volonté farouche de prouver qu’il est innocent. Depuis juillet, le Californien Brower et son réseau de correspondants, dont un à Paris, recensent et publient sur le site à peu près tout ce qui paraît sur l’affaire Landis, y compris des documents officiels et confidentiels. Pour les auditions de Malibu, Brower a posé des jours de vacances. Il n’est pas arrivé seul à Pepperdine : dans ses bagages, un juge du Wisconsin, William Hue. Un cycliste amateur qui donne son avis d’expert sur les débats. Ainsi, sur trustbut.blogspot.com, vous pouvez presque suivre en temps réel les auditions des témoins, les réactions de la presse, comme un commentaire live de match de foot. Et vous avez aussi l’image : des mots de passe sont donnés pour suivre en vidéo les auditions sur le site de Floyd Landis. Lundi, pour la première journée, près de 10 000 visiteurs se sont connectés au blog de David. – V. H. devant les erreurs commises selon eux par le labo français, les avocats de Landis mettent à mal les témoins. En rappelant, par exemple, que Brenna avait des liens financiers avec l’USADA (son laboratoire a touché 1,3 million de dollars de l’USADA en trois ans). L’ambiance de l’audition pourrait changer les prochains jours. Greg LeMond, triple vainqueur du Tour de France, qui avait déjà témoigné dans l’arbitrage entre Lance Armstrong et la compagnie d’assurances SCA, est attendu demain. Il est interrogé à la demande de l’USADA et pourrait évoquer des conversations téléphoniques avec Landis. Côté Landis, on a tout d’abord annoncé un témoignage par vidéoconférence d’Eddy Merckx. Son fils Axel était en effet un coéquipier de Landis, l’an dernier, dans l’équipe Phonak. Aux dernières nouvelles, le quintuple vainqueur du Tour ne devrait pas témoigner. Quant à Landis lui-même, aucune date n’est fixée pour son audition mais les deux parties peuvent le solliciter pour venir à la barre. Il peut refuser, ce qui pourrait être perçu comme un aveu par le panel d’arbitres. Un autre cycliste américain devrait bien se rendre à Malibu. Il s’agit de Joe Papp, coureur professionnel à la retraite, inconnu en Europe. Il a accepté de parler pour raconter qu’il s’est dopé à la testostérone. VINCENT HUBÉ MALIBU. – Floyd Landis, dans la salle d’audience de l’école de droit de l’université de Pepperdine, entamait lundi dix jours d’auditions par les trois membres d’une commission d’arbitrage qui examinera son cas. En public, et devant ses parents (au premier plan). (Photo Gabriel Bouys/AFP) Dix mois de procédures 20 juillet : après une échappée de 130 kilomètres, Landis remporte en solitaire la 17e étape du Tour de France à Morzine et remonte à la 3e place du général. Il est contrôlé à l’issue de l’étape en tant que vainqueur du jour. 23 juillet : Landis remporte le Tour de France. Pereiro est deuxième (à 57’’), Klöden troisième (à 1’29’’). 26 juillet : l’Union cycliste internationale annonce qu’un coureur du Tour a fait l’objet d’un contrôle antidopage « anormal ». 27 juillet : l’équipe Phonak confirme que des traces de testostérone ont été retrouvées dans les urines de Landis au soir de sa victoire à Morzine. L’Américain, suspendu par son équipe jusqu’à la contre-expertise, nie tout dopage et avance plusieurs explications. Il explique d’abord qu’il a un taux naturellement élevé de testostérone. Puis il avance un dysfonctionnement de la thyroïde couplé aux injections de corticoïdes liées à ses douleurs à la hanche, avant d’avouer que la veille de l’étape de Morzine, il a bu dans la soirée deux bières et quatre verres de whisky. 28 juillet : dans une conférence de presse à Madrid, Landis continue de nier toute pratique dopante et organise désormais sa défense autour d’une production naturellement élevée de testostérone. 31 juillet : se fondant sur l’article 191 de son règlement, l’UCI demande officiellement la contre-expertise. Quelques heures plus tard, Landis fait de même. 5 août : la contre-expertise confirme les résultats de l’échantillon A. Landis est licencié par Phonak. 7 février 2007 : l’USADA demande à sa commission d’arbitrage (AAA) d’autoriser l’analyse rétroactive de tous les échantillons de Landis prélevés sur le Tour. 8 février : l’Agence française de lutte contre le dopage reporte l’examen du cas Landis. En échange, l’Américain s’engage à ne pas courir en France en 2007. 12 avril : l’AAA autorise l’analyse rétroactive des échantillons du Tour. 23 avril : ces analyses rétrospectives révèlent que plusieurs de ces échantillons contiennent des traces de testostérone exogène. 14 mai : ouverture à Malibu de l’audition publique de Landis devant les trois arbitres de l’AAA. L’HISTOIRE Elizondo, du carton au maroquin L’arbitre de la finale de la Coupe du monde 2006 a été nommé sous-secrétaire d’État aux Sports en Argentine. BUENOS AIRES – (ARG) de notre correspondant EN QUELQUES MOIS, la vie de Horacio Elizondo a basculé de l’anonymat aux arcanes du pouvoir. Tout ça grâce à un carton rouge distribué à Zinédine Zidane le 9 juillet dernier et à plusieurs prestations de haut niveau lors de la Coupe du monde de football 2006. D’ailleurs, à son retour sur ses terres argentines, l’homme en noir avait été proclamé par ses compatriotes argentins « champion du monde des arbitres ». Hormis ce fameux carton rouge, il avait été le premier homme en noir de l’histoire à diriger un match d’ouverture et une finale de la Coupe du monde. Une consécration. Horacio Elizondo a su surfer intelligemment sur cette immense vague de popularité soudaine. Il en a d’abord profité pour, comme il dit, mettre sa « famille à l’abri ». Pendant plusieurs semaines, il a enchaîné les séminaires et les interviews grassement rémunérées aux chaînes étrangères. Sans oublier, bien sûr, les terrains de football, puisqu’il a continué à arbitrer dans le Championnat argentin jusqu’au mois de décembre dernier. Après avoir rangé ses sifflets, Horacio Elizondo a rapidement su se reconvertir. Á quarante-trois ans, il a d’abord décidé de mettre entre parenthèses sa carrière de professeur d’éducation phy- sique. Et c’est tout naturellement qu’il a troqué son maillot d’arbitre pour le costume bien taillé d’un présentateur-consultant de télévision. Il analyse les performances de ses ex-collègues chaque dimanche soir, dans l’émission de football la plus populaire du pays. « J’analyse les décisions prises par les arbitres lors des journées de Championnat. Certains diront que ce sont les moments chauds, les plus polémiques, mais pour moi ce sont juste des décisions, bonnes ou mauvaises. Je donne mon point de vue en toute bonne foi et dans une position confortable, puisque je suis devant un écran de télévision et non pas sur la pelouse, où tout va beaucoup plus vite. » Sa mission : endiguer la violence En ce moment, aucun costume ne semble assez grand pour Horacio Elizondo. Après les strass et les paillettes de la télévision, l’homme de Don Bosco, dans la province de Buenos Aires, est entré la semaine dernière au gouvernement. C’est de la Casa Rosada (le palais présidentiel) que Nestor Kirchner, le président argentin, a officiellement intronisé Elizondo dans ses nouvelles fonctions de sous-secrétaire d’État aux Sports. La cérémonie a été retransmise à la télévision. Depuis la semaine dernière, donc, Horacio est plus précisément le coordinateur des programmes de sports du gouvernement. Comment en est-il arrivé là ? « Au mois de décembre, le gouvernement m’a demandé mon opinion sur le sport en Argentine. Je leur ai répondu que ce devait être une politique d’État, qu’il fallait se montrer plus ferme. Que dans le sport il est question de haut niveau, de projet social mais qu’il ne fallait surtout pas oublier l’aspect éducatif. » La première mission d’Elizondo sera également d’endiguer la violence croissante dans le football argentin. « Les barras bravas (groupes ultras) font bien trop parler d’elles ces derniers mois. Je veux que les plus petits soient mieux éduqués pour que la violence disparaisse de nos stades. C’est un nouveau challenge personnel passionnant. Et je n’aurai pas besoin dans cette mission de mes cartons jaunes et rouges. Je vais les laisser au fond de mes tiroirs. L’arbitrage, c’est du passé... » ALEXANDRE JUILLARD Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Le 9 juillet 2006, à Berlin, Elizondo expulsait Zinédine Zidane de la finale de la Coupe du monde de football, sous le regard de l’Italien Gennaro Gattuso. (Photo Roberto Schmidt/AFP) PAGE 10 Tirage du mardi 15 mai 2007 : 374 821 exemplaires MERCREDI 16 MAI 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Shackleton et Thomas Brenna, expert américain en détection IRMS, le public a été gâté en questions techniques et pointues sur les processus de détection de la testostérone et sur la méthodologie du labo- Bleu Rouge d’un laboratoire incompétent et d’une administration liberticide. C’est l’opinion de Michael Hiltzik, moustache et cheveux blancs, du Los Angeles Times. Très bien informé, Hiltzik a révélé plusieurs erreurs de protocole du laboratoire, qui pourraient, selon lui, faire annuler les sanctions contre Landis. « Les lecteurs peuvent voir que les tests scientifiques ne sont pas tous infaillibles », avance le journaliste californien avant la première audience. Ceux qui attendaient de grandes révélations dès le premier jour ont été déçus. « On est très loin du vélo », constate, amusée, Bonnie DeSimone, d’espn.com. Avec les deux premiers témoins, le spécialiste britannique des stéroïdes, Cedric Jaune Bleu Jaune Pour Landis et ses conseillers, c’est bien l’opinion publique qu’il faut toucher. D’où la vaste campagne de communication engagée depuis l’été dernier. Avec des avocats redoutables et efficaces, mais aussi très chers. Landis a reconnu la semaine dernière avoir dépensé plus de 1 million de dollars pour défendre sa cause à travers tout le pays. D’où l’intérêt de rendre public ces audiences. Près de cinquante journalistes ont ainsi fait le déplacement jusqu’à Malibu. Mais la presse américaine reste divisée autour du cas Landis, beaucoup plus que pour Lance Armstrong. « Landis joue sur le public et les médias, insiste Mark Zeigler, du San Diego Union Tribune. Comme Armstrong, il a des avocats très offensifs. » Pour d’autres, l’histoire Landis est celle d’un pauvre coureur victime Noir Noir parties ne sont pas encore entamés que les objections et autres rappels au règlement fusent. Une qui va garder son sourire toute la journée, c’est Arlene Landis, venue en Californie en robe mauve, gilet blanc et coiffe tout aussi blanche dans les cheveux. Le père a préféré une casquette Phonak. Pour son premier voyage à Los Angeles, la mère de Floyd profite. Et une photo du fiston dans le prétoire, une ! « Quand son enfant est dans la difficulté, ses parents doivent l’aider, confie-t-elle lors d’une interruption de séance. Mon fils est innocent. De là-haut, Dieu voit tout ça à une tout autre échelle. » Les étudiants en droit de Pepperdine ont deux rangées réservées dans la salle. Certains ne s’en privent pas. Bryan Lang achève sa deuxième année. Le 17 juillet dernier, ce cycliste amateur – « mais pas ici, c’est trop dur, il y a trop de collines » – avait suivi l’étape de Morzine dans un pub de Londres. « C’était phénoménal ! » Douche froide la semaine suivante à l’annonce du contrôle positif de Landis. « Ç’a d’abord été une grosse déception, avoue l’étudiant américain. Je ne voudrais pas qu’il s’en sorte juste sur des questions de procédure. Ce ne serait pas bien, ni pour le vélo, ni pour le sport américain. » La discussion s’engage avec un étudiant allemand, Felix Doerfelt, à Pepperdine pour un an. Pour Bryan, il faudrait aller au plus simple, les questions devraient se limiter à « Vous vous êtes dopé ? Oui ? O.K., vous êtes suspendu. Non ? c’est bon, vous êtes innocent. » « Oui, mais là, le débat est intéressant, répond Felix. D’un côté, chez Landis, des avocats éloquents, parfois agressifs, comme s’ils s’adressaient à un jury populaire. De l’autre, des experts qui cherchent à convaincre le panel d’arbitres. » 11 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME TOUR DE FRANCE Un coup de jeunes TOUR D’ITALIE Plusieurs équipes françaises sont tentées de lancer la nouvelle génération en juillet prochain. LE GIRO vient de s’élancer mais, déjà, les sélections pour le Tour de France commencent à se dessiner parmi les six équipes françaises (la formation Continental Pro Agritubel attend toutefois confirmation d’une invitation en principe acquise). À moins de deux mois du départ de Londres (7 juillet), on peut estimer que 36 à 42 Français devraient se retrouver, soit à peu près l’équivalent de l’an dernier (38). Parmi eux, sans doute quelques nouveaux visages, comme le grimpeur John Gadret (AG2R) et peut-être Matthieu Ladagnous, récent lauréat des Quatre Jours de Dunkerque, son partenaire de la Française des Jeux Rémy Di Grégorio, ou encore William Bonnet (Crédit Agricole), tous en évidence ces dernières semaines. AG2R PRÉVOYANCE : NAZON EN QUESTION Trois coureurs sont quasi certains : Dessel (septième et Maillot Jaune une journée en 2006), Moreau (huitième) et Gadret, qui a gagné ses galons pas seulement parce qu’il fut en vue aux Ardennaises et en Romandie. « Il a montré l’an dernier sur le Giro qu’il comptait parmi les meilleurs grimpeurs du monde, souligne Vincent Lavenu. Le moment est venu qu’il transpose cela sur le Tour. » Calzati, vainqueur d’étape à Lorient l’an dernier, doit encore apporter des garanties sur sa condition. Les valeurs sûres que sont l’Espagnol Arrieta et Goubert devraient être du voyage. Nazon, l’un des rares sprinteurs français de calibre international (vainqueur d’étape à Paris-Nice), n’est pas assuré d’entrer dans les plans d’une formation qui a d’autres priorités. « Tout dépend de la configuration choisie car je dois mettre la meilleure équipe possible sans autre considération », prévient Lavenu. Quasi certains : Dessel, Moreau, Gadret. Probables : Calzati, Goubert, Dumoulin, Arrieta (ESP). Possibles : Nazon, Dupont, Turpin, Elmiger (SUI), Gerrans (AUS), Krivtsov (UKR). Estimation : 7 à 8 Français (5 en 2006). logue ne suffira pas à assurer une sélection à l’Australien McGee, qui devra démontrer qu’il peut tenir sur la durée. Quasi certains : Casar, Joly ; Gilbert (BEL) ; Lövkvist (SUE). Probables : Di Grégorio, Ladagnous, Vaugrenard. Possibles : McGee (AUS) ; Delage, Séb. Chavanel, Jégou, Monnerais, Mengin, Da Cruz ; Marichal (BEL). Estimation : 6 ou 7 Français (5 en 2006). COFIDIS : SANS MONCOUTIÉ CRÉDIT AGRICOLE : DEUX AXES Cofidis est très pénalisée par le forfait de Moncoutié, victime d’une fracture du fémur en Romandie. Le challenge du maillot à pois que le manager Éric Boyer voulait lui proposer n’est plus d’actualité. Comme l’an dernier, l’objectif du groupe consistera donc à chasser les étapes. « Chavanel a montré l’an dernier qu’il pouvait en gagner une (troisième à Montélimar), il lui faut maintenant être à la conclusion. Jusqu’ici, il a eu trop de complexes, trop de sensibilité à la critique », souligne Boyer. Augé est devenu un titulaire à part entière, avec un gros savoirfaire dans les échappées. « Il est mobilisateur, rameute les troupes et ne se glisse plus dans les coups pour montrer le maillot mais pour la gagne », poursuit le manager. Il est prévu que Lequatre, qui reprend après sa fracture de la clavicule sur Tirreno-Adriatico, découvre le Tour. Une hypothèse avancée avec davantage de prudence concernant Hary, gravement accidenté en 2005, et qui suit une évolution très favorable. Quasi certains : Augé, Chavanel, Lequatre ; Parra (COL) ; Wiggins (GBR). Probables : Duque (COL) ; Verbrugghe, Nuyens (BEL). Possibles : Hary ; Scheirlinckx, De Weert (BEL). Estimation : 3 ou 4 Français (5 en 2006). La préparation des sprints pour Hushovd nécessite deux spécialistes, voire trois. Fort de sa progression rapide, Bonnet pourrait s’ajouter au dispositif habituel (Dean, Hinault). « C’est un bon sprinteur mais on peut aussi s’en servir comme rouleur », apprécie l’entraîneur, Denis Roux. L’autre axe concerne les chasseurs d’étapes, parmi lesquels Halgand, qui doit doubler comme l’an dernier Giro-Tour, Charteau, devenu un incontournable, tandis que Le Mével, longtemps en délicatesse avec un genou, a pris un retard pas insurmontable. Les places semblent en tout cas assez chères. Quasi certains : Hushovd (NOR) ; Caucchioli (ITA) ; Charteau, Halgand. Probables : Bonnet, Hinault ; Botcharov (RUS) ; Dean (NZL). Possibles : Le Mével, Laurent, Pauriol, Engoulvent, Édaleine ; Bodrogi (HON) ; Fofonov (KAZ) ; Renshaw (AUS). Estimation : 4 à 6 Français (5 en 2006). FRANÇAISE DES JEUX : DU NEUF Brard et N. Portal sont prévus à la Caisse d’Épargne. Rinero (Saunier Duval) et Vasseur (Quick Step) sont susceptibles d’être sélectionnés. PHILIPPE BOUVET M t Montevergine i di Mercogliano 1 260 m A j d’hui Aujourd’ h i Picco S. Angelo 465 m Salerne 5m 153 km 55 0 km CLASSEMENT GÉNÉRAL 1. Gasparotto (ITA, Liquigas), en 10 h 3’48’’ ; 2. Di Luca (ITA, Liq) ; 3. Noe (ITA, Liq) ; 4. Pellizotti (ITA, Liq) ; 5. Nibali (ITA, Liq) ; 6. Wegelius (GBR, Liq), t.m.t. ; 7. Savoldelli (ITA, Astana), à 13’’ ; 8. Mazzoleni (ITA, Ast) ; 9. Mizourov (KAZ, Ast) ; 10. Muravyev (KAZ, Ast), t.m.t. ; ... 17. Cunego (ITA, Lampre), à 42’’ ; 22. Popovych (UKR, Discovery Channel), à 49’’ ; 25. Garzelli (ITA, Acqua e Sapone), à 1’2’’ ; 37. Bettini (ITA, Quick Step), à 1’14’’ ; 43. Simoni (ITA, Saunier Duval), à 1’25’’ ; 44. Ricco (ITA, Sdv), m.t. ; 81. Bonnaire (Bouygues Telecom), à 2’7’’ ; 82. Le Boulanger (Btl), m.t. ; 83. Halgand (Crédit Agricole), à 2’14’’ ; 87. Dupont (AG2R Prévoyance), à 2’17’’ ; 95. Cancellara (SUI, CSC), à 2’40’’ ; 99. Jegou (Française des Jeux), à 2’50’’. – 192 classés. AUJOURD’HUI. – 4e étape : Salerne-Montevergine di Mercogliano (153 km). Des pressions sur Basso ? Le juge de la procure antidopage du Comité olympique italien (CONI), Ettore Torri, a regretté hier qu’Ivan Basso ne soit plus disposé à collaborer, une semaine après avoir reconnu son implication dans l’affaire Puerto. « Lors de la deuxième audition, Basso s’était montré disposé à donner des noms, avec beaucoup de précautions certes, mais à nous donner des éléments concrets. Cela aurait dû être confirmé lors du troisième interrogatoire (jeudi dernier), mais cela n’a pas été le cas. Évidemment, il a été contacté non seulement par ses avocats, mais aussi par les sponsors et par les directeurs sportifs qui l’ont incité à faire marche arrière », a estimé Torri. Selon lui, l’Italien a reculé par crainte « qu’on lui retire sa victoire dans le Giro 2006 », mais aussi « d’être expulsé du peloton, donc de perdre son travail. Il a fait part de sa peur de menaces physiques : sur les courses on sait bien qu’on peut vite finir dans un fossé… » Par ailleurs, la commission de discipline de la Fédération italienne a hier « suspendu à titre préventif » Basso et Michele Scarponi, suivant en cela les recommandations du CONI, qui souhaite attendre de nouveaux éléments des parquets de Bergame et de Rome avant d’émettre un avis définitif. HOY SE CONSOLE AVEC LE 500 M. – Chris Hoy a échoué à deux reprises le week-end dernier dans sa tentative de battre le record du monde du kilomètre, détenu depuis 2001 par Arnaud Tournant (58’’875). Samedi, à La Paz, sur la même piste que le Nordiste, le Britannique a réalisé 59’’103 puis 58’’880 le lendemain. En revanche, samedi en fin de journée, Hoy a battu le record du 500 m (détenu par le Français Arnaud Dublé en 25’’850), établissant une nouvelle marque en 24’’758. HINAULT DE RETOUR. – Victime d’une fracture d’une vertèbre lombaire lors d’une chute dans le sprint du GP de Denain, Sébastien Hinault a repris l’entraînement il y a une dizaine de jours. Le Breton du Crédit Agricole fera son retour à la compétition vendredi au Tour de Picardie, tout comme son coéquipier Cyril Lemoine, arrêté en raison de douleurs à la jambe droite. PENTATHLON MODERNE HANDBALL BOXE TOUS SPORTS QUATRE BLEUS AUX CHAMPIONNATS D’EUROPE. – Contraint à l’abandon en raison d’une cheville douloureuse, dimanche dernier en finale de l’épreuve de Coupe du monde de Budapest, Cyril Viala a passé lundi soir à Paris échographie et IRM, qui ont révélé une bursite sans gravité. Pas de quoi remettre en cause sa sélection pour les Championnats d’Europe (6-13 juin à Riga, en Lettonie), qu’il disputera en compagnie de Raphaël Astier, le champion de France Jean-Maxence Berrou et Cédric Pla. Viala devrait également se rendre en Pologne à Drzonkow (24-27 mai) pour la cinquième étape de Coupe du monde, avec Pla, Zakrzewski et le champion de France juniors Bruno Merle. Côté filles, il faudra attendre les résultats de Szekesfehervar (HON) aux mêmes dates, avec Axelle Guiguet, Caroline Triguel et les juniors Elfie Arnaud et Anaïs Portanier, pour savoir qui accompagnera Amélie Cazé et Triguel à Riga. Richardson ne raccroche pas MORMECK-HAYEAUX ENCHÈRES. – Les offres de bourses pour le Championnat WBC-WBA des lourds-légers entre Jean-Marc Mormeck et son challenger officiel WBC, l’Anglais David Haye (26 ans, 1,90 m, 19 victoires, dont 18 avant la limite, 1 défaite), seront ouvertes lundi prochain au siège du WBC, à Mexico. Pourtant, lors de sa victoire sur le poids lourd polonais Tomasz Bonin par arrêt au 1er round, le 27 avril dernier, Haye pesait 98,250 kg ! Lors de sa préparation, il était même monté à plus de 105 kg ! « Mon avenir est en lourds, reconnaît l’Anglais, mais je veux d’abord être champion du monde des lourds-légers. Même si je perds 30 % de mes moyens pour descendre à 90 kg, je pense que je pourrai quand même battre Mormeck. » Entraîneur de Haye, Adam Booth n’estime pas le pari déraisonnable : « Ce sera difficile de redescendre en lourds-légers, mais David peut le faire et rester fort. Quand Mormeck est redevenu champion, il tremblait sur ses jambes, chaque fois que le Jamaïquain O’Neil Bell le touchait.Il ne résistera pas à la puissance de David. » – A.-A. F. 1 million d’euros de produits saisis dans l’Oise VOLLEY-BALL BADMINTON MILUSHEV À TOURS : ACCORD DE MACERATA. – L’ex-pointu bulgare de Cannes, Danaïl Milushev (2 m, 23 ans), sera bien tourangeau la saison prochaine. Le club italien de Macerata a en effet donné son accord pour un prêt d’un an. Tours, qui a engagé le week-end dernier le central espagnol de Palma, Juan Garcia Torres (2,03 m, 26 ans), suite au départ de Freddy Saelens (a priori pour l’Espagne), clôt ainsi son recrutement. – B. B. OPEN DE NOUVELLE-ZÉLANDE. – Au 1er tour, hier à Auckland, la Française Weny Rahmawati (62e mondiale) a battu 2-0 la joueuse locale Tayalan (345e) et était opposée la nuit dernière à l’Anglaise Hallam (40e). Hongyan Pi, tête de série no 1, commençait le tournoi au 2e tour face à la Singapourienne Juan Gu (67e). TOURNOIS DE QUALIFICATION OLYMPIQUE. – Les tournois européens de qualification aux JO 2008 à Pékin auront lieu à Izmir en Turquie pour les hommes (7-13 janvier 2008) et à Halle en Allemagne pour les femmes (14-20 janvier). Ces tournois, dont le vainqueur obtient son billet pour les Jeux, sont l’une des trois voies pour aller aux JO. Les deux autres sont la Coupe du monde en novembreprochain et les tournois de qualification mondiaux au printemps 2008. CÉDRIC BERREST À L’ARRÊT. – L’équipe de France d’aviron a terminé son stage (Aiguebelette pour la couple, Bellecin pour la pointe) sans Cédric Berrest qui souffre d’une fracture de fatigue à une côte (out trois semaines). Forfait pour la 1re manche de la Coupe du monde (1er 3 juin à Linz), il sera remplacé par Daniel Blin qui rejoindra Jonathan Coeffic, Julien Bahain et Jean-David Bernard. Berrest pourrait être de retour pour les régates d’Amsterdam (22-24 juin). – M. V. AVIRON À près de trente-huit ans, le demi-centre réunionnais de Chambéry sera encore sur les parquets la saison prochaine. IL RESTERA une année de contrat à Jackson Richardson au terme du présent exercice et l’on pensait – comme les termes de son engagement semblait le stipuler – qu’il la consacrerait à la préparation de sa reconversion et, plutôt, à un rôle d’ambassadeur du club savoyard. On imaginait encore qu’il allait disputer le 1er juin prochain son dernier match à Montpellier et fêter en même temps que Greg Anquetil, son compagnon de longues années durant en équipe de France, son départ à la retraite. Il n’en sera donc rien. Après en avoir discuté avec la direction du club, en constatant, surtout, que son amour du jeu l’habitaient toujours, le Réunionnais a pris une décision intermédiaire. « S’il est exact que je vais prendre du temps pour préparer ma reconversion, je vais également signer une licence au club. » S’agit-il comme l’avait fait avant lui Laurent Munier, aujourd’hui directeur sportif du club savoyard, de garder une activité physique et un contact avec le jeu ? Jackson va un peu plus loin : « Je vais me mettre dans la peau d’un joueur opérationnel, susceptible de remplir des missions et d’apporter mon aide à l’équipe. Ce sera, ensuite, au staff de décider de la manière dont il compte m’utiliser. Il est clair aussi entre nous que je suivrai un entraînement à la carte dans la mesure où je compte porter mon regard sur de nouvelles activités avant de prendre ma retraite. » Si l’on avait pu croire qu’il signait une nouvelle licence dans le seul but, dès le début de la saison prochaine, de disputer son dernier match sur le sol chambérien, les éclaircissements apportés par l’ancien capitaine des Bleus ne laissent aucun doute sur sa volonté de rester compétiteur. Une chose est sûre : Jackson Richardson ne raccrochera pas en juin prochain. Comme si la rupture s’avérait, dès maintenant, beaucoup trop brutale. « Peut-être aussi, conclut-il, parce que je me sens bien et surtout parce que j’ai encore envie. » Qui s’en plaindrait tant il démontre encore en cette fin de saison ses capacités à rester au meilleur niveau ? LAURENT MOISSET DU NOUVEAU CHEZ LES BLEUS. – Claude Onesta, le sélectionneur national, vient d’apporter trois modifications dans la liste des joueurs retenus pour la tournée en Chine du 4 au 15 juin prochain. Laurent Busselier (Chambéry), indisponible jusqu’à la fin de la saison en raison d’une déchirure abdominale, est remplacé par le TremblaysienSébastien Ostertag. Les Montpelliérains Cédric Burdet (problème au tendon d’Achille) et Michaël Guigou (périostite), qui achèvent péniblement l’exercice, ne seront pas non plus du voyage, les Ivryiens Thomas Richard et Audray Tuzolana ont donc été appelés en renfort et fêteront leur première sélection en A lors d’un tournoi à quatre à Suzhou (7-9 juin), puis le 13 juin face à la Chine, à Pékin. Avec quatre éléments– Guilbert etAbalo figuraient déjà sur la première liste – le leader actuel du Championnat sera le club le mieux représenté en équipe de France. Les dix-huit. – Gardiens : Annonay (Paris), Ploquin (Toulouse), Karaboue (Montpellier). Joueurs de champ : Roiné, Joli (Chambéry), Guilbert, Richard, Tuzolana, Abalo (Ivry), Detrez (Nîmes), Ostertag (Tremblay-en-France), Kempe (Toulouse), Junillon, Krantz (Montpellier), Abati (Magdebourg, ALL), Sorhaindo, Mongin (Paris), Bosquet (Dunkerque). SURF WCT : FLORÈS DANS LE VAGUE. – À Tahiti, une mer étale a empêché la poursuite de la compétition et le brillant Jérémy Florès, tombeur de Kelly Slater avanthier, n’a pu disputer son quart de finale contre Damien Hobgood. LES PERSONNELSde l’Office centralde lutte contre les atteintes à l’environnementet la santé publique (OCLAESP) de la gendarmerie nationale ont saisi, hier, dans l’Oise, près de 140 m³ de produits vétérinaires, un stock dont la valeur est estimée à 1 million d’euros. Agissant sur commission rogatoire britannique, l’OCLAESP a d’abord arrêté dans l’Aisne, à leur domicile, deux ressortissantsanglais. Leur garde à vue tentera d’établir s’ils étaient à l’origine d’un réseau. Les cartons découverts dans un entrepôt de Mareuil-sur-Ourcq contiennent, outre des produits vétérinaires provenant de pays divers (Russie, Ouzbékistan, Inde, Espagne, Australie…), de nombreuses substances anabolisantes. Selon le lieutenant-colonel Bourret, patron de l’OCLAESP, qui a dirigé l’opération, « beaucoup de ces produits sont contrefaits ». Avant l’inventaire précis prévu aujourd’hui, rien ne permet d’établir que les produits alimentaient des filières liées au sport. Hier, les enquêteurs envisageaient l’hypothèse d’un trafic à destination des milieux équestres. – P. Ca. MOTO MOTOGP : FORFAIT D’OLIVIER JACQUE. – Le champion du monde 250 ne sera pas au départ de son Grand Prix national dimanche sur le circuit Bugatti du Mans. Blessé à l’avant-bras droit il y a dix jours au Grand Prix de Chine, Olivier Jacque a hier déclaré forfait pour le Grand Prix de France. « Évidemment, je suis très déçu de manquer la course à domicile, mais la perte de mobilité de mon bras droit rend impossible ma participation au Mans, a-t-il déclaré dans un communiqué. J’espère que je serai rétabli pour le Grand Prix d’Italie au Mugello, le 3 juin. » Pour l’instant, Kawasaki n’a pas pris de décision quant à son éventuel remplacement au côté de son coéquipier et compatriote, Randy De Puniet. HOCKEY SUR GLACE NHL : OTTAWA À UN PAS DE LA FINALE. – Ottawa n’a plus besoin que d’une victoire pour disputer pour la première fois la finale de la Coupe Stanley. Les Senators se sont en effet imposés à domicile 1-0 lundi soir face à Buffalo, grâce à un but, dans le deuxième tierstemps, de leur capitaine, le Suédois Daniel Alfredsson, remportant ainsi leur sixième match d’affilée en play-offs. Les Sabres se sont inclinés malgré une belle performance de leur gardien Ryan Miller, qui a effectué 31 arrêts. En finale de la Conférence Est, Ottawa mène désormais 3-0, avec le match 4 ce soir à domicile. Parce que les femmes ont bien changé Samedi 19 mai avec L’Équipe et L’Équipe Magazine. 2,20 € MERCREDI 16 MAI 2007 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge À L’ÉTRANGER APRÈS TROIS JOURS passés en Sardaigne, les concurrents du Giro ont rejoint le continent, hier, à Naples, par charter (*), pour une première journée de repos dans le golfe de Salerne, à la veille d’affronter la première arrivée en altitude au Montevergine (1 260 m.). Un col de 17 kilomètres (5 % de moy. avec des passages à 10 % max.) sans grande aspérité. Danilo Di Luca s’y était imposé en 2001, Damiano Cunego, en 2004. Cette année-là, le Véronais avait dépossédé du maillot rose son leader chez Saeco, Gilberto Simoni, dans un climat de tension fratricide. Depuis, l’antagonisme demeure vif entre les deux Italiens, qui aborderont ce rendez-vous prudemment. « Je ne suis plus dans les mêmes dispositions qu’il y a trois ans, assure Cunego. À l’époque, j’étais impatient de m’imposer. Le Giro ne se jouera pas là mais en troisième semaine, dans les Trois Cimes de Lavaredo ou sur le Zoncolan. » Même son de cloche chez Simoni. Si son jeune coéquipier Ricardo Ricco, révélation du début de saison (deux victoires d’étape dans Tirreno-Adriatico), se sent déjà des fourmis dans les jambes sur un terrain idéal pour son démarrage très efficace dans les bosses, le Trentinois s’estime encore « un peu court » pour s’engager dans la bataille face à un Di Luca mieux préparé. Dépossédé du maillot rose avant-hier, à Cagliari, par son équipier Enrico Gasparotto (à l’addition des places), le « killer » des Liquigas, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, fait figure d’épouvantail. Et tout porte à croire qu’il retrouvera son bien, cet après-midi. « Si l’occasion se présente de gagner l’étape, je ne la laisserai pas passer, annonce-t-il. Cela dit, je ne crois pas qu’il faille s’attendre à des écarts. Cette montée devrait seulement nous donner quelques indications sur la hiérarchie. » – Ph. Br. (*) Acheminés par bateau, les vélos ne sont en revanche arrivés à destination qu’en début de soirée. Les coureurs n’ont donc pu sacrifier à la traditionnelle sortie d’entraînement. Bleu Vainqueur d’étape à Pau l’an dernier, Mercado reste le leader de l’équipe qui devrait prendre une connotation moins espagnole. « ll y aura six Français au minimum au départ », annonce le manager David Fornes, qui répond à un changement de stratégie sensible (5 Espagnols l’an dernier). L’équipe devrait s’appuyer sur Vogondy, Salmon, Jalabert. La tentation de lancer le généreux néo-pro Feillu est étudiée avec discernement : « Le problème est qu’il est un peu chien fou et trois semaines, c’est très long », analyse Fornes. Quasi certains : Mercado (ESP) ; Salmon. Probables : Vogondy, Jalabert. Possibles : Bergès, Bichot, Coutouly, Feillu, Hervé, Plouhinec ; Calvente, Duenas, Gaztanaga, Gonzalo (ESP) ; Dekkers (HOL) ; Balciunas, Baranauskas (LIT). Estimation : 6 ou 7 Français (4 en 2006). de notre envoyé spécial Jaune Rouge Jaune Très en vue l’an dernier sur les montagnes du Giro et le mois dernier aux Ardennaises, John Gadret (ici lors du Critérium International) va enfin découvrir le Tour, à vingt-neuf ans. (Photo Bernard Papon) Marc Madiot ne cache pas qu’il est tenté de lancer des jeunes, voire des très jeunes, dans le grand bain. Autour de Casar, Gilbert, Lövkvist et Joly, qui s’est affirmé comme l’un des Français les plus compétitifs du début de saison, il y a des opportunités. Ladagnous, vingt-deux ans, semble mûr après ce qu’il a démontré en gagnant les Quatre Jours. Sous réserve d’un bon Dauphiné, le grimpeur Di Grégorio, vingt-deux ans en juillet, a la cote. La porte reste ouverte aux Delage, Chavanel, et même Monnerais, quand bien même celui-ci dispute le Giro : « À vingttrois ans, je doublais Giro et Tour avec Hinault », rappelle Madiot. Par ailleurs, la seule perspective du pro- AGRITUBEL : MOINS ESPAGNOLE SALERNE – Noir Bleu Noir BOUYGUES TELECOM : C’EST FAIT « Je n’ai jamais été si à l’aise pour parler de la sélection pour le Tour », admet Jean-René Bernaudeau. Et pour cause : elle est arrêtée depuis le premier stage de l’équipe, fin décembre. « Nous avons voulu que certains enlèvent le Tour de leur tête et puissent se concentrer sur d’autres objectifs, plus réalisables pour eux. » Même Brochard, qui témoigne de son retour en forme, sait qu’en principe, il n’ira pas au Tour. Pour sa dernière saison, Rous a fait une croix sur juillet. D’autre part, l’équipe qui avait présenté en 2006 un effectif cent pour cent français a tendance à s’internationaliser avec le jeune rouleur néerlandais Clement, l’Espagnol Florencio et le grimpeur suisse Tschopp. Quasi certains : Voeckler, Fédrigo, Pineau, Geslin, Lefèvre, Sprick ; Clement (HOL) ; Florencio (ESP) ; Tschopp (SUI). Estimation : 6 Français (9 en 2006). Premier test au Montevergine 12 BASKET PRO A (quarts de finale aller) Bleu Rouge Noir Jaune GRAVELINES - NANCY : 79-77 La surprise Gravelines Le tableau final Quarts de finale GRAVELINES NANCY de notre correspondant C’EST LE CHARME de la formule. Les play-offs, c’est fou… Prenez une équipe de Gravelines qualifiée à la toute dernière seconde de la phase régulière, paraissant au bout du rouleau, deux meneurs blessés, un rookie américain Bobby Dixon recruté vendredi soir et venu du ventre mou de la Pro B (Saint-Étienne), face au monstre lorrain, au premier incontesté de la phase régulière, tout auréolé de son doublé aux MVP français (Julian, Kirksay). Et à la sortie, c’est Gravelines qui créé la surprise ! Et Dixon qui crève l’écran : le panier victorieux sur la dernière possession de quinze secondes, et 26 points au compteur. Le coach nancéien, Jean-Luc Monschau, ne cherchait d’ailleurs aucune excuse : « Quand on décroche les playoffs in extremis comme Gravelines, on les joue à fond avec plein d’enthousiasme. Dixon est également un choix judicieux. Et puis on perd le match là où on devait le gagner. Sur les rebonds. Nsonwu a pris autant de rebonds offensifs que nous tous réunis ! » Frustré, Cyril Julian ne dit pas autre chose : « Aucun d’entre nous n’a été capable de prendre le moindre rebond… Et pourtant, c’est le même carré que d’habitude. » Car à Gravelines, Nancy a sans doute perdu beaucoup plus qu’un premier match de play-offs ! John Linehan à 56-53 (27e) venait de voler un ballon à Dixon quand il effectua sur le parquet une longue glissade. De la main, il fit tout de suite un geste sans la moindre 79 77 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 31 26 9/18 4/9 4/4 0-4 2 36 13 5/12 0/2 3/6 2-3 2 35 7 3/15 - 1/5 10-12 2 1 - - - - - 9 - - - - - 1 24 5 2/3 - 1/1 0-2 1 21 5 2/2 - 1/3 4-1 2 23 14 5/11 3/7 1/1 2-2 2 20 9 4/9 1/4 - 0-1 1 200 79 30/70 8/22 11/20 19-27 13 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Banks 26 7 3/8 1/5 - 0-1 4 Julian 24 6 3/7 - - 2-1 McClintock 12 4 2/3 - - 0-2 Zianveni 35 19 9/15 0/2 1/1 1-6 1 Linehan 12 3 1/4 0/1 1/2 - Samnick 9 4 1/3 1/1 1/2 2-1 Hayes 12 3 1/5 1/4 - 2-1 Krksay 37 19 8/10 0/1 3/4 2-9 5 Milisavljevic 33 12 4/13 1/3 3/6 0-2 3 TOTAL 200 77 32/68 4/17 9/15 10-24 13 79-77 (23-25 ; 17-16 ; 23-17 ; 16-19) Écarts.- GRA : + 7 (26e) ; NAN : + 4 (3e, 19e). Spect. : 2 500. Arb. : Viator, Mateus et Bretagne. Dixon Paulding Nsonwu-Amadi Trepalovac Rigaux Adomaïtis Schmitt Brun Carroll TOTAL ambiguïté. Julian confirmera plus tard : « C’est le même genou gauche et au même endroit que lors de sa précédente rupture du tendon. On le perd pour longtemps. Cela fait vraiment mal au ventre avec tous les efforts qu’il a faits ces derniers temps pour revenir. C’est rageant ! » Sur la dernière possession Ajoutez à cela l’entorse de Banks dans les dernières minutes de la rencontre : même avec sa puissance de feu, le SLUC n’est pas plus rassuré que cela pour la suite. « C’est typiquement l’esprit des play-offs. On n’a plus rien à perdre », lâchait Adomaïtis. La partie se joua les yeux dans les yeux, avec longtemps un avantage qui ne dépassa pas les 4 points de part et d’autre. Gravelines commença par résister grâce à l’adresse et la force de percussion de Stephen Brun (11 points sur le premier quart). Sur le deuxième quart-temps, Milisavljevic à lui tout seul entama une première série nancéienne (7-0 à 37-41, 19e), mais déjà, Dixon, en face était parti sur des bases élevées (13 points en 8 minutes). Même Linehan, l’un des meilleurs défenseurs de Pro A, commençait à se casser les dents sur cet étonnant meneur. « La surprise, c’est la facilité avec laquelle il s’est intégré », avouait Julian. Sans le moindre complexe, Dixon continuait à trois points, en drive ou en faisant briller un Rickey Paulding monté sur ressorts au smash. À l’usure, Nancy sembla bien revenir dans le match et Kirksay sembla prendre le money-time à son compte (75-75, 38e). Mais tout allait se jouer en homme à homme sur la dernière possession à 15 secondes. Dixon, comme un grand, ne trembla pas. « Il était hors de question de lâcher le morceau », savourait le coach Frédéric Sarre. « Si on jouait sur des bases purement académiques, on savait qu’on n’avait aucune chance. Dixon ? Il a une qualité exceptionnelle dans la vitesse et la percussion. Venu de Pro B c’est une belle aventure pour lui, on va simplement essayer qu’il la continue le plus longtemps possible. » HERVÉ LEROY LE MANS – GRAVELINES. – Pour son premier match sous les couleurs de Gravelines, le meneur américain Bobby Dixon, qui échappe ici au Nancéien Victor Samnick, a fait sensation en inscrivant 26 points et en conduisant les Nordistes à la victoire. (Photo Alain Christy/Iconsport) CLAUDE CHEVALLY CANOË-KAYAK BOURGES - VALENCIENNES Sursaut attendu Battu en finale de la Coupe et malgré ses blessées, Bourges se doit de réagir. AUJOURD’HUI, 20 HEURES, AU PRADO (Sport +) BOURGES : 4 Paul (1,76 m) ; 5 Maltsi (1,80 m, GRE) ; 6 Melain (1,83 m) ; 7 Miyem (1,88 m) ; 8 Hall (1,85 m, USA) ; 9 Dumerc (1,69 m) ; 11 Kireta (1,98 m, CRO) ; 12 Lepron (1,83 m) ; 14 Ndongue (1,90 m). Entraîneur : P. Vincent. VALENCIENNES : 5 Godin (1,90 m) ; 6 Harrower (1,68 m, AUS) ; 7 Gruda (1,92 m) ; 9 Grgin-Fonseca (1,90 m, CRO) ; 10 Digbeu (1,87 m) ; 11 Gomis (1,80 m) ; 12 Bade (1,82 m) ; 13 Tuvic (1,96 m, SER). Entraîneur : L. Buffard. LA LIGUE FÉMININE revoit ses classiques. Pour la onzième fois en treize ans, la finale se jouera entre Bourges et Valenciennes, avec un avantage du terrain revenu à l’USVO, premier de la saison régulière. Entre deux équipes qualifiées pour la prochaine Euroligue, et qui s’affronteront donc pour la quatre-vingt-deuxième fois (43 victoires pour l’USVO, 38 pour Bourges), toutes compétitions confondues, il y aura donc un vrai enjeu de suprématie. DYNAMIQUE NORDISTE La victoire en Coupe à Bercy, dimanche dernier (51-72), a témoigné de la fraîcheur de l’équipe nordiste. L’axe fort de l’USVO, entre la meneuse championne du monde Kristi Harrower et l’intérieure Sandrine Gruda, fonctionne remarquablement. Le coach nordiste aura tout aussi pu apprécier l’impact tranchant d’Émilie Gomis, toujours percutante en attaque (10,4 pts cette saison), et des rotations précieuses à l’image de Krissy Bade, énergique, et d’Élodie Godin, meilleure rebondeuse nordiste (6,7rbds). À l’inverse, Bourges souffre depuis le 25 avril de l’absence de Céline Dumerc (grosse entorse de la cheville), et aussi de celle de son intérieure Vicky Hall (entorse également). Véritable dynamo de l’équipe berruyère, Dumerc (10 pts, 4,6 rbds et 5 passes) est annoncée forfait pour ce soir alors que Hall devrait décider ce matin de sa participation. Ce qui faisait dire à Laurent Buffard : « Ce ne sera pas le même match. Bourges a un peu fait l’impasse sur la Coupe et, après avoir pris vingt points, va montrer orgueil et fierté. » PROBLÈME À LA MÈNE Il est vrai que, depuis l’absence de Dumerc, Bourges a perdu beaucoup de sa cohérence de jeu. Ce que ne niait pas Kristi Harrower : « C’est bien plus AUJOURD’HUI 20 HEURES Bourges - Valenciennes Retour vendredi 18 mai et belle éventuelle dimanche 20 à Valenciennes. LES CINQ DERNIÈRES FINALES 2006 : Bourges-Valenciennes, 2-1 (68-56, 66-85, 71-58) 2005 : Valenciennes-Bourges, 3-0 (63-57, 54-47, 59-55) 2004 : Valenciennes-Bourges, 2-0 (58-52, 79-56) 2003 : Valenciennes-Tarbes, 2-0 (71-55, 88-59) 2002 : Valenciennes-Bourges, 2-0 (77-51, 72-62) POUR LE SPECTACLE, prière de repasser plus tard. Hier soir à Cholet, Roanne n’a pas régalé comme à son habitude. Pis, la meilleure attaque de la Ligue a même été contenue à un petit total de 68 points (à seulement 44 %). Mais elle a assuré l’essentiel, la victoire, et dessiné, déjà, les contours d’une qualification pour les demies. « Notre objectif, c’était de les tenir aux alentours de 65 points, expliquait le technicien des Mauges Erman Künter. Donc, défensivement, on a fait notre match. Par contre, en attaque, on a trouvé beaucoup de tirs ouverts mais on en a tellement loupé… » Doux euphémisme. Trop esseulé, le massif intérieur, Taj Gray s’est beaucoup débattu dans la peinture, signant un inutile double-double (14 pts, 11 rbds). À l’extérieur, le bolide Steed Tchicamboud (16 pts) – le seul à présenter un pourcentage de réussite égal à 50 % – a maintenu un brin de suspense tout au long de la rencontre, mais autour, quelle tristesse… En face, on chercha vainement le meilleur joueur étranger de la saison. Gêné aux entournures, mais très impliqué dans la zone 2-3 voulue par le staff de la Chorale, l’arrière Dewarick Spencer a laissé son pote Aaron Harper, très propre dans ses tickets shoot, briller offensivement pour rendre une magnifique copie notée d’un 33 d’évaluation. Remarquable dans une partie d’échecs aussi fermée... Déjà victorieuse de la Semaine des As, la formation de Jean-Denys Choulet a en tout cas prouvé qu’elle ne se fixait aucune limite cette année, puisqu’elle n’était jamais venue s’imposer à Cholet dans toute l’histoire de la Pro A, systématiquement battue lors de ses onze premières visites. « On a montré à tout le monde qu’on était capables de défendre – et bien – avec des joueurs français performants, arguait le fraîchement élu meilleur coach du Championnat. Maintenant, il faut plier l’affaire en deux matches. Ce ne sera pas facile, car Cholet est capable de tout. La preuve, ils ont été gagner à Pau. » Oui, sauf que l’Élan Béarnais, pour la première fois de son histoire, ne dispute pas les play-offs. Alors, jeudi soir à Roanne, le Cholet Basket devra présenter un visage autrement plus offensif, notamment à la périphérie. « Ce n’est pas fini, martelait Künter, qui avait laissé sa mine résignée aux vestiaires. Il reste 40 minutes et on les jouera avec moins de pression dans les facile de les jouer sans elle, car elle a un énorme impact sur son groupe. » Ça flotte donc aux rênes de Bourges, car Florence Lepron, premier substitut de sa capitaine, peine à assumer les bases du poste. Pas rodée à l’équilibre subtil du poste, elle présente, sur les quatre matches de play-offs notamment, un mauvais ratio passes-balles perdues (2 pour 5 en moyenne). Quant à l’espoir Carine Paul, elle manque de vécu pour assumer autant de responsabilités. Bourges devra aussi retrouver l’impact de cadres évidemment très sollicitées, comme Cathy Melain ou Evina Maltsi, un peu passées à travers lors de la finale de la Coupe. LE POIDS DU PRADO Meilleure défense de la Ligue à domicile (54 pts concédés), invaincu en Championnat cette saison sur son parquet, Bourges va forcément présenter un visage plus conquérant. En peine de création depuis la blessure de Dumerc, les Berruyères devront prendre plus de risques, ce qui vaut aussi bien pour les deux gamines du lot – Miyem et Paul – que pour le reste du groupe. « Avec toujours l’envie d’avancer », préconisait leur coach Pierre Vincent. LILIANE TRÉVISAN SAIS ON TERMINÉE POUR HERMOUET. – L’internationale Emmanuelle Hermouet, blessée dimanche lors de la finale de la Coupe de France à Bercy, ne pourra pas disputer la finale du Championnat avec Valenciennes. L’ailière nordiste souffre en effet d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche, qui va la laisser six mois sur le flanc et la privera donc de l’Euro 2007 avec l’équipe de France. – L. T. CHOLET ROANNE 60 68 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 25 9 3/7 2/4 1/2 2-1 27 5 1/5 - 3/4 0-2 2 14 0 0/1 0/1 - 1-3 3 31 8 4/12 0/4 - 1-3 2 38 16 6/12 4/8 - 1-0 4 31 14 6/14 - 2/3 5-6 28 8 3/13 - 2/4 6-4 4 6 0 0/2 0/1 - 1-0 200 60 23/66 6/18 8/13 18-20 15 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Niakaté 7 0 0/1 - - 1-0 Harper 40 25 10/13 3/5 2/3 3-6 3 Soliman 11 2 1/7 0/2 - 1-3 Cazalon 16 3 1/3 1/2 - 0-2 3 Spencer 38 11 4/11 1/4 2/2 0-4 2 Pellin 28 6 3/5 0/1 - 2-1 3 P. Badiane 20 10 5/10 - - 3-4 Salyers 40 11 2/9 0/3 7/8 1-6 3 TOTAL 200 68 26/59 5/17 11/13 14-26 14 60-68 (17-20 ; 16-14 ; 14-19 ; 13-15) Écarts.- CHO : + 6 (16e) ; ROA : + 12 (34e). Spect. : 4 000. Arb. : Gasperin, Greva et Boué. De Colo Dondon Bilba Jacobson Tchicamboud Gray Dobbins Hermenier TOTAL têtes. Ce sera dur, car Roanne a l’équipe pour être champion, mais j’y crois. » Il vaut mieux, car, sinon, autant couvrir dès ce matin les ambitions choletaises d’un large mouchoir et expédier de facto le légendaire Jim Bilba, trente-huit ans, à la retraite... GUILLAUME DEGOULET Perte de rythme Pourtant, à l’image de toute la première mi-temps, Chalon avait d’abord subi la domination athlétique sarthoise sous le cercle, concédant un bon rendement sur les deuxièmes chances aux Manceaux. Puis, dans le deuxième quart, les suites de l’épisode flamboyant d’un Bogavac inspiré (10 pts dont huit à suivre) inspiraient au MSB un 14-2 (34-26, 18e) de mauvais augure pour le destin bourguignon. Mais la solidarité défensive de l’Élan, ployant l’échine sans renoncer, poussait le MSB dans ses travers : 8 balles perdues, rien que dans le troisième quart... Une gabegie dont se régalaient évidemment les Guice (9 pts), Diarra et autre Everett, et qui lançait pour l’Élan un 11-0 (48-51, 30e). Le MSB, où Nicevic était à quatre fautes, y laissait sa clairvoyance, et bafouillait son beau jeu de mouvement. « Le MSB ne joue pas bien quand il porte la balle mais quand il la fait vivre », constatait son coach Vincent Collet. « En deuxième période, on retombe dans nos travers : absence de rythme, de qualité de démarquage, de lecture du jeu. On joue arrêtés. Cette déficience offensive est ce que je regrette le plus sur ce match. » Et malgré un tardif rapproché (55-58, 36e), le MSB ne pouvait surprendre un bloc chalonnais où, à l’image d’un Mo Koné précieux, on faisait bonne garde. « Maintenant, il faut garder les pieds sur terre », prévenait Greg Beugnot à l’endroit des siens. « Ça devient compliqué », constatait, lui, Vincent Collet. Mais ô combien passionnant... LILIANE TRÉVISAN PRO B (quarts de finale aller) Vichy battu HIER Levallois (8) - Vichy (1) ........................................................................................ 57-55 Brest (5) - Rouen(4) ............................................................................................ 83-57 Saint-Quentin(7)- Nanterre(2) ......................................................................... 71-74 Limoges(6) - Quimper(3) ................................................................................... 67-70 Matches retour et belles éventuelles chez le mieux classé de la saison régulière les jeudi 17 et samedi 19 mai. SLALOM – SÉLECTIONS FRANÇAISES « Encore du chemin à faire » TONY ESTANGUET, double champion olympique de C 1, s’est qualifié dès le premier jour. Mais il n’a pas navigué à son meilleur niveau. Tony Estanguet a été le plus rapide en navigation pure, mais ses trois pénalités l’ont relégué à la deuxième place de la course d’hier, derrière le Marseillais Pierre Labarelle. Alors, même si au bénéfice du règlement il est déjà sélectionné (*) pour la saison en équipe de France – qui comprend les Championnats d’Europe (en juin en Slovaquie) et du monde (en septembre au Brésil) – et a pu dès hier soir rentrer chez lui, à Pau, le double champion olympique de C 1 n’était pas satisfait de sa performance. SEO D’URGEL – (ESP) de notre envoyé spécial « VOUS N’AVEZ PAS le sourire des grands jours… – Je n’ai pas été très bon, je suis loin d’être satisfait. Mais, malgré un bilan très moyen, un goût d’inachevé, je me sélectionne dès le premier jour. – Qu’est-ce qui vous a manqué ? – On est vraiment au début de la saison ! J’ai encore du chemin à faire, beaucoup de chemin, avant les Championnats du monde. Je dois me reconcentrer sur la compétition et retrouver mes qualités techniques. – Inquiet ? – Non, je sors de la dernière période qui était à ma disposition, avant les JO, pour remettre les choses à plat et élever ma valeur intrinsèque. J’en ai profité pour faire beaucoup de physique. Je n’ai pas raisonné sur le court terme. Maintenant, je dois me remotiver. – Trois touches, c’est beaucoup ? – Oui, c’est trop. Je devrai avoir effacé ça dans quelques mois. Vu le niveau international, pour être champion du monde ou olympique, il faut aller vite PAGE 12 et faire deux manches sans faute avec des trajectoires tendues. C’est mon but, je n’y suis pas encore. – La naissance de votre premier enfant, Titouan, le 5 mai, vous a-t-elle perturbé ? – Je ne vais pas le nier. Il y avait deux enjeux majeurs ce printemps, et ce n’est pas celui sur l’eau qui m’a le plus occupé l’esprit ! Il y a trois jours, j’étais sur une autre planète, j’ai sans doute manqué de concentration. Et, plutôt que rester pour me tester sur d’autres manches, ce qui ne m’apporterait pas énormément, j’ai envie de retourner vite à la maison ! C’est la première fois que je peux le faire en quatorze ans de “piges”, je ne vais pas m’en priver… « Il me faudra être très fort d’entrée l’année prochaine » – C’est finalement une bonne surprise ? – Oui, ce n’était pas acquis, je m’attendais à batailler jusqu’au dernier jour. Mais j’ai su revenir, après une première manche pas terrible (4e). – Vous mesurez ainsi l’avantage d’avoir conquis le titre de champion du monde… ça doit vous donner envie de le conserver, dans la perspective des sélections 2008 pour les JO ? – Oui et non. Parce que je sais, par expérience, qu’il me faudra être très fort d’entrée l’année prochaine si je veux conquérir un troisième titre olympique. En 2000 et 2004, en route vers Sydney et Athènes, j’avais maîtrisé les “piges”. Elles seront encore un passage important pour Pékin. – Êtes-vous débarrassé d’un poids ? – Oui, ces sélections sont un moment de moins en moins agréable au fil du temps. Avec mon statut, j’ai tout à y perdre. Si je passe, c’est normal. Si je suis en difficulté, on s’interroge. – Pierre Labarelle, qui termine devant vous, vous titille de plus en plus… – Ça ne m’étonne pas ! Il est cinquième des derniers Mondiaux, il a déjà gagné quatre courses, et moi, une seule cette année, il a le niveau ! Il faut que je me bouge pour être devant lui en France et, dès que je commets une erreur, il me passe devant. C’est bon pour moi, cette rivalité. Je l’ai toujours connue avec mon frère (Patrice) jusqu’en 2004 et avec Pierre depuis qu’il a été champion de France, en 2005. » PATRICK LAFAYETTE (*) Son titre de champion du monde 2006 (tout comme Billaut en K 1), lui octroyait d’office l’équivalent d’une victoire aux courses de sélection. Avec sa deuxième place d’hier, Estanguet s’est donc assuré une place parmi les trois premiers. RÉSULTATS SÉLECTIONS FRANÇAISES (Seo d’Urgel [ESP], 15 mai). – Course no 1. HOMMES. K 1 : 1. B. Neveu, 189,60 pts (93’’92 + 0 pt de pénalité en 1re manche ; 95’’68 + 0 pt en 2e manche) ; 2. Revèche, 190,48 (95’’12 + 2 ; 93’’36 + 0) ; 3. Billaut, 192,87 (96’’17 + 0 ; 96’’70 + 0) ; 4. Lefèvre, 193,46 (94’’58 + 2 ; 96’’88 + 0) ; 5. Combot, 195,32 (98’’17 + 0 ; 97’’15 + 0) ; 6. B. Peschier, 196,52 (96’’29 + 0 ; 100’’23 + 0) ; 7. Decarczyk, 196,81 (100’’39 + 0 ; 96’’42 + 0) ; 8. Bourliaud, 197,49 (99’’23 + 2 ; 96’’26 + 0). C 1 : 1. Labarelle, 205,72 (103’’63 + 0 ; 102’’09 + 0) ; 2. Estanguet, 207,76 (101’’96 + 4 ; 99’’80 + 2) ; 3. N. Peschier, 209,00 (104’’58 + 2 ; 102’’42 + 0) ; 4. Gargaud-Chanut, 209,08 (101’’46 + 4 ; 103’’62 + 0) ; 5. Chevrier, 209,09 (103’’83 + 0 ; 105’’26 + 0). C 2 : 1. P. Luquet-Ch. Luquet, 223,70 (112’’98 + 0 ; 110’’72 + 0) ; 2. Voyemant-Troquenet, 224,59 (109’’74 + 0 ; 114’’85 + 0) ; 3. Braud-Forgit, 224,66 (111’’79 + 4 ; 106’’87 + 2) ; 4. Klauss-Pèche, 227,95 (111’’96 + 4 ; 111’’99 + 0) ; 5. Alonso-Lamy, 233,67 (122’’58 + 2 ; 109’’09 + 0). FEMMES. K 1 : 1. Pichery, 222,75 (109’’40 + 0 ; 109’’35 + 4) ; 2. Bouzidi, 227,77 (109’’46 + 0 ; 114’’31 + 4) ; 3. A. Tornare, 228,30 (113’’92 + 0 ; 112’’38 + 2) ; 4. Fer, 231,70 (111’’90 + 2 ; 117’’80 + 0) ; 5. Miclo, 232,37 (111’’76 + 2 ; 116’’61 + 2). Très ouvert en K 1 SEO D’URGEL – de notre envoyé spécial EN K 1 HOMMES, Julien Billaut, nanti de son titre mondial 2006 et de sa troisième place hier, est quasiment déjà sélectionné. Boris Neveu, encore en progrès sur sa dernière saison, a pris une nette option avec sa victoire bien maîtrisée hier. Mais derrière eux, la bataille pour les places qualificatives pourrait être fatale au double champion du monde Fabien Lefèvre, handicapé par son poi- gnet blessé, ou au champion olympique Benoît Peschier, « très moyen » dans ses sensations et auteur d’une grosse faute de trajectoire sur le bas du second parcours. D’autant que la relève, incarnée par Raphaël Revèche et Sébastien Combot, est très compétitive. Chez les femmes, Mathilde Pichery a logiquement pris de l’avance, tandis qu’en C 2 trois duos attendus (les frères Luquet, Voyemant-Troquenet et les champions d’Europe Braud-Forgit) se sont détachés. – P.Laf. PROGRAMME no AUJOURD’HUI. – Course 2 à 10 heures (1re manche) et 12 heures (2e manche). DEMAIN. – Repos. VENDREDI. – Course no 3 à 10 heures (1re manche) et 12 heures (2e manche). Règlement. – Sont sélectionnés en équipe de France les trois premiers par catégorie (K 1 hommes et femmes, C 1 et C 2) au classement final des trois courses. Le vainqueur de chacune marque 0 point, le deuxième 2 points, le troisième 3, le quatrième 4 et ainsi de suite. N’entrent en compte que les deux meilleurs résultats par bateau. MERCREDI 16 MAI 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge qui a ensuite trouvé en Troutman un finisseur de plus (auteur des 11 premiers points de son équipe dans le troisième quart-temps), reste sur sept victoires consécutives… de notre envoyé spécial Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 31 18 5/9 4/8 4/4 0-5 2 25 10 5/8 0/3 - 0-1 2 24 2 1/2 - - 0-1 5 20 4 2/10 - - 4-3 1 19 0 0/2 0/1 - 0-1 1 15 2 1/3 - 0/2 1-2 1 21 17 7/10 - 3/3 0-3 1 40 9 4/10 0/2 1/1 4-5 1 5 0 0/2 0/2 - - 200 62 25/56 4/16 8/10 10-23 14 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Everett 33 17 5/15 3/5 4/4 1-5 8 Braud 7 - - - - 1-0 1 Corosine 8 0 0/1 - - - M. Diarra 40 14 6/8 2/3 - 0-4 3 Lear 23 8 2/4 - 4/8 0-3 Guice 31 16 5/7 1/3 5/6 2-0 1 Best 22 4 1/6 0/1 2/2 0-2 2 Koné 16 5 2/4 - 1/2 0-2 Sommerville 20 9 3/8 2/3 1/2 3-1 TOTAL 200 73 24/53 8/15 17/24 8-20 15 62-73 (20-19 ; 18-9 ; 10-23 ; 14-22) Écarts.- Le Mans: + 10 (20e , 22e). Chalon : +11 (40e). Spect. : 4600. Arb. : Bichon, Conderanne, Jeanneau. Bogavac Gregory Amagou Koffi Batum Bokolo Nicevic Campbell Tucker TOTAL Bleu LIGUE FÉMININE (finale) Pd 1 3 1 3 1 1 1 3 14 Pd 3 1 1 1 1 2 2 11 CHOLET – LE CHAMPION de France est en danger. Face à une équipe chalonnaise qui s’est montrée remarquable de maîtrise dans le mauvais temps, Le Mans a laissé filer une victoire qui le met en fâcheuse posture, avec un, voire deux matches prévus en Bourgogne dès jeudi. Battus lors de leur match initial de play-offs l’an passé avant ensuite de tout gagner, les Manceaux seront livrés à eux-mêmes dès demain, dans l’arène du Colisée. Ils ne peuvent qu’espérer le sursaut de quelques individualités un peu en deçà hier (Campbell, Batum) mais ne résoudront pas pour autant le problème récurrent de leur saison, celui d’un poste de meneur à la dérive, tare qu’ils ont traînée toute l’année. Privée d’un pilote sûr, que n’est pas le pâlichon Clay Tucker, la cylindrée du MSB est sortie de la route face à une équipe de Chalon où, au contraire, le jeune Terrell Everett a bien mûri et contribué à la sérénité de son équipe, car il apparaît aujourd’hui mieux calé dans l’équilibre de son registre, et bien plus fiable dans sa gestion. « Terrell a compris, notamment lors de la victoire à Besançon, qu’il n’était pas qu’un booster-créateur. Il a compris beaucoup de choses dans la mise en place des systèmes, la façon d’impliquer les autres, de mieux gérer. Le fait qu’on renverse la tendance, ça vient beaucoup de lui et des efforts qu’il fait », appréciait son coach Greg Beugnot. 62 73 Jaune Rouge Jaune ÉRIC GIRARD ne croyait sûrement pas si bien dire en annonçant que Strasbourg allait rencontrer en quart de finale des play-offs « la meilleure équipe française du moment ». Car hier soir, sans se soucier d’avoir perdu cinq fois sur cinq cette saison (dont trois fois en match officiel) face aux Alsaciens, l’ASVEL a littéralement étouffé son hôte en trouvant le moyen de virer à mi-parcours avec un viatique de 26 points (56-30), avant de faire monter l’addition un moment à 34 unités (79-45, 29e) ! À l’arrivée, « seulement » seize points séparent les deux équipes (90-74). Un écart qui ne permet donc pas de mesurer la différence qu’il y avait hier entre une armada villeurbannaise aussi dure en défense qu’efficace en attaque, et une inattendue « parodie de basket côté strasbourgeois », dixit après coup Éric Girard, en s’excusant auprès des spectateurs et téléspectateurs de ce non-match de la part de son équipe. « Résultat, aujourd’hui, ça fait 1-0 pour l’ASVEL. Et il ne nous reste plus qu’à être plus présents lors du match Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd 22 3 0/2 - 3/4 1-4 25 4 2/6 0/3 0/2 1-2 22 21 8/10 0/1 5/6 1-3 19 8 3/5 1/3 1/1 2-1 3 - - - - 19 4 1/1 1/1 1/2 16 4 2/5 - 0/1 0-3 11 2 0/1 - 2/2 0-6 11 4 2/4 - - 26 23 7/10 5/7 4/6 2-2 26 17 7/11 3/5 - 200 90 32/55 10/20 16/24 7-21 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Cook 23 9 3/8 2/7 1/2 0-2 Darrigand 18 10 1/2 - 8/10 0-1 Marquis 22 6 3/5 - 0/1 0-2 A. Sanders 23 10 2/7 - 6/6 2-0 M. Smith 23 5 2/5 1/4 - 0-3 Giffa 23 10 3/6 1/4 3/5 2-5 Nissim 17 7 3/6 1/2 - 0-1 McCord 20 4 2/4 - 0/1 1-1 Eidson 23 10 4/9 0/1 2/6 0-3 Mädrich 8 3 1/2 0/1 1/2 2-1 TOTAL 200 74 24/54 5/19 21/33 7-19 90-74 (24-13 ; 32-17 ; 25-19 ; 9-25) Écarts.- ASV : + 34 (29e) ; STR : +2 (1re). Spect. : 5 600. Arb. : Castano, Guedin, Julien . A. Sy Greene Troutman Jeanneau Joss Rauze Larranaga Masingue Diakité Blanchard Barrett Sangaré TOTAL LE MANS CHALON de notre envoyée spéciale Noir Bleu Noir de notre envoyé spécial permanent 60 68 En s’imposant en Sarthe, Chalon a montré une maîtrise intéressante pour la suite, en Bourgogne. défensive imposée par Cholet. 90 74 (7) Cholet (2) Roanne Un bon cru chalonnais Roanne, la belle affaire Le vainqueur des As a remporté la première partie d’échecs ASVEL STRASBOURG 62 73 LE MANS - CHALON : 62-73 Irrésistible ASVEL Strasbourg n’a pas pesé lourd face à des Villeurbannais qui finissent la saison en boulet de canon. (6) Le Mans (3) Chalon Quarts et demi-finales au meilleur des trois matches avec retour et appui éventuel chez le mieux classé de la saison régulière. Le champion est qualifié pour l’Euroligue 2007-08 avec Le Mans. Si Le Mans est champion, Nancy (n˚ 1 de la saison régulière) sera qualifié. CHOLET - ROANNE : 60-68 no2 pour espérer continuer », a poursuivi Girard avant de remarquer un peu plus en détail : « Cook, dominé aussi bien par Jeanneau que par Sangaré, a aussi pu s’apercevoir qu’il y a de très bons meneurs français. J’espère maintenant qu’il aura l’intelligence et la fierté de réagir sainement lors du deuxième match. » À propos de Yohann Sangaré, c’est peu dire que, combinés à la phénoménale adresse initiale de Barrett (11 pts à 70 % dans le premier quart-temps), les drives et la réussite du meneur villeurbannais (11 pts à 56 % entre la 5e et la 12e minutes) ont fait mal aux Alsaciens. « Mais c’est surtout collectivement et mentalement, à partir d’une excellente défense, que nous avons réussi à déstabiliser l’adversaire », a aussi pris soin de préciser Yves Baratet à la sortie du match. « Nous demeurons malgré tout l’outsider ce de quart de finale », insiste le coach villeurbannais, persuadé qu’au Rhénus, demain soir, c’est un autre Strasbourg, obligatoirement remonté, qui se lancera dans la bataille au strict sens du terme. « J’ose croire en effet qu’on n’a pas non plus perdu notre basket en une semaine », a d’ailleurs glissé Girard. En attendant, l’ASVEL, Samedi 2 juin à Paris-Bercy, 15 heures. (8) Gravelines 79 77 (1) Nancy ASVEL - STRASBOURG : 90-74 VILLEURBANNE – Finale Aller : 222 mai ; retour : 24 mai ; appui éventuel v : 26 mai. 90 (5) ASVEL (4) Strasbourg 74 Dans le sillage de son nouveau meneur Dixon, le BCM a fait chuter Nancy, qui a perdu Linehan. GRAVELINES – Demi--finales 13 BASKET NBA (play-offs, demi-finales de Conférence) Bleu Rouge Noir Jaune SAN ANTONIO - PHOENIX : 98-104 (2-2) Nowitzki couronné Phoenix relève le défi L’Allemand de Dallas est le premier Européen à être sacré meilleur joueur de la NBA. Les Suns ont égalisé en s’imposant au courage à San Antonio. La série continue ce soir à Phoenix. SAN ANTONIO – de notre correspondant DANS LA FOULÉE de la démonstration de courage de Steve Nash et ses Suns lundi, la NBA a sans surprise couronné Dirk Nowitzki en remettant à la star de Dallas le titre de MVP (meilleur joueur) de la saison régulière. Pour la troisième année d’affilée, la distinction a échappé aux ressortissants des États-Unis. Et pour la première fois dans l’histoire, un Européen est ainsi célébré. La NBA a l’habitude de remettre le trophée Maurice Podoloff dès le début du deuxième tour des playoffs. Mais avec l’élimination rapide de Dallas contre Golden State, il a fallu improviser et repousser aussi longtemps que possible une cérémonie subitement bien embarrassante. Deux semaines se sont donc presque écoulées depuis que les Mavs ont regardé leur remarquable saison à 67 victoires voler en éclats contre les Warriors, devenant du même coup le troisième n° 1 de l’histoire à se faire éliminer par un n° 8. Les deux autres possédant de plus l’excuse d’une série au meilleur des cinq matches. Difficile de célébrer quoi que ce soit dans ces conditions. « On a eu une année incroyable, rappelait Nowitzki. On gagne 67 matches et puis on perd au premier tour. À quoi tout cela a-t-il servi ? Je me sens vide. » Auteur d’une série décevante contre Golden State, Nowitzki est sorti par la petite porte, hagard et désespéré dans la folie de l’Arena d’Oakland, avec 8 points lors du match décisif. La chute libre s’est arrêtée avec l’officialisation des vacances précipitées. Mais si ses coéquipiers vivent cachés depuis, Dirk Nowitzki n’a pas ce luxe. Après avoir tourné cette saison à SAN ANTONIO - PHOENIX : 98-104 (22-24 ; 23-16 ; 35-32 ; 18-32) SAN ANTONIO : Parker (23), Finley (17), Bowen (3), Duncan (21), Oberto (6), puis Barry (12), Ginobili (10), Vaugh (4), Elson (2), Horry, Bonner. PHOENIX : Nash (24), Bell (12), Marion (12), K. Thomas (14), Stoudemire (26), puis Barbosa (10), Diaw (4), J. Jones (2). SAN ANTONIO – (USA) de notre correspondant Parker : « on avait le match en main » BORIS DIAW était très satisfait de la réaction des Suns, mais il risque une suspension pour le match crucial de ce soir. « RACONTEZ-NOUS cette folle soirée... – On est bien revenus dans la partie. On a montré qu’on n’abandonnait jamais. Pour remonter 10 points comme ça, il faut bien défendre, avoir les bonnes stratégies et mettre les paniers en exécutant. Tout est allé dans notre sens. – Est-ce votre meilleur match de la série ? AUTOMOBILE – Non, on avait mieux joué lors du match 2. Mais aujourd’hui, on a rien lâché. Au lieu d’être menés 3-1, on est à 2-2 et on a récupéré l’avantage du terrain. On était mal embarqués, en plus, ils étaient super adroits, mais on a aussi montré qu’on pouvait leur faire mal. – Comment expliquez-vous la grosse faute de Robert Horry sur Steve Nash ? – C’est une faute dure de fin de match, due à la frustration. – Les images vous montrent quittant le banc pour vous approcher de la mêlée. Une action automatiquement sanctionnée d’un match de suspension… – Je ne sais pas si je suis vraiment rentré sur le terrain. Peutêtre que mon 52 a marché sur la ligne. On verra ce que dira la Ligue. » – O. Ph. LES RÉSULTATS CONFÉRENCE EST New Jersey - Cleveland : 85-87. – Cleveland mène 3-1. 5e match ce soir à Cleveland. Chicago-Detroit. – Detroit mène 3-1. 5e match la nuit dernière à Detroit. CONFÉRENCE OUEST Golden State - Utah. – Utah mène 3-1. 5e match la nuit dernière à Salt Lake City. San Antonio - Phoenix : 98-104. – Égalité 2-2. 5e match ce soir à Phoenix. LES NEWS Bryan Colangelo, président et manager des Toronto Raptors, a été désigné dirigeant de l’année en NBA. Retrouvez les résultats et les commentaires des rencontres de la nuit dernière. Les premières des Européens en NBA NEW JERSEY - CLEVELAND : 85-87 (1-3) LE PREMIER... Cleveland près du but NEW JERSEY - CLEVELAND : 85-87 (20-19, 26-23, 23-29, 16-16) NEW JERSEY : Kidd (5), Carter (25), Jefferson (15), Moore (25), Jas. Collins ; puis Nachbar (6), A. Wright (1), Boone (2), House (2), Mar. Williams (4). CLEVELAND : Hughes (19), Pavlovic (9), James (30), Gooden (8), Ilgauskas (13) ; puis Snow (2), Varejao (6), Gibson, Marshall. APRÈS DIX SUCCÈS consécutifs à domicile, New Jersey a cédé au terme d’un match charnière, serré et dicté par Cleveland, dont l’issue fut scellée par une défense décisive de l’arrière vétéran Eric Snow aux dépens de Vince Carter. Si le méconnu intérieur Mikki Moore (25 pts à 11/14 pour le numéro 1 de la Ligue à la réussite aux tirs) joua le match de sa vie, le trio star des Nets (Kidd-CarterJefferson) fut, lui, réduit à un faible 11 sur 48 aux tirs (2/13 pour Kidd et… 17 rbds), qui précipita le succès de Cavs disciplinés derrière leur étoile LeBron James (30 pts, 9 rbds, 7 p.d.). « King James » a l’occasion ce soir à domicile de renforcer un peu plus sa légende naissante en expédiant Cleveland en finale de Conférence pour la première fois depuis 1992. – Ar. L. Drafté : Lefebvre (FRA, 1960) Drafté au 1er tour : Schrempf, Blab (ALL, 1985) N° 1 de la draft : Bargnani (ITA, 2006) À jouer en NBA : Gudmunsson (ISL, 1981) Formé en Europe à jouer en NBA : Glouchkov (BUL, 1985) All-Star NBA : Schrempf (ALL, 1993) Gagnant d’un concours au All-Star Game : Stojakovic (SER, 2001, tir à 3 pts) Récompensé : Schrempf (ALL, 1991, meilleur sixième homme) Champion NBA (sans jouer les playoffs) : Petruska (RTC, 1994) Champion NBA : Tabak (CRO, 1995) ChampionNBA (en entranten jeu en finale) : Kukoc (CRO, 1996) Dans le top 5 des joueurs : Nowitzki (ALL, 2005) Meilleur Joueur (MVP) : Nowitzki (ALL, 2007) LE CLASSEMENT 2006-2007 1. Dirk NOWITZKI (Dallas), 1 138 pts (83 premières places). 2. Steve NASH (Phoenix), 1 013 (44, 1er). 3. Kobe BRYANT (LA Lakers), 521 (2, 1er). 4. Tim Duncan (San Antonio), 286 ; 5. LeBron James (Cleveland), 183 ; 6. Tracy McGrady (Houston), 110 ; 7. Chris Bosh (Toronto), 43 ; 8. Gilbert Arenas (Washington), 31 ; 9. Kevin Garnett (Minnesota) et Carlos Boozer (Utah), 7 ; 11. Chauncey Billups (Detroit), 4 ; 12. Dwyane Wade et Shaquille O’Neal (Miami), 3 ; 14. Amaré Stoudemire (Phoenix), 2 ; 15. Carmelo Anthony (Denver), Baron Davis (Golden State) et Tony Parker (San Antonio), 1. LES DIX DERNIERS MVP 1998 : 1999 : 2000 : 2001 : 2002 : 2003 : 2004 : 2005 : 2006 : 2007 : Michael Jordan (Chicago), Karl Malone (Utah), Shaquille O’Neal (LA Lakers), Allen Iverson (Philadelphie), Tim Duncan (San Antonio), Tim Duncan (San Antonio), Kevin Garnett (Minnesota), Steve Nash (Phoenix), Steve Nash (Phoenix), Dirk Nowitzki (Dallas). FORMULE 1 Quel GP de France en 2009 ? À Magny-Cours ou en région parisienne, la France devra élever le niveau pour espérer accueillir encore la F 1 dans le futur. Les T uilerie PalaisBourbon s Place de la Concorde Grand Palais L pistes possibles Les pour po pou ur un GGra Grand Prix à PParis a Intra muros : le fantasme absolu À 20’ de Paris par RER, au cœur d’un nœud autoroutier, le parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte possède une capacit capaci é d’accueil unique. Un projet (avec un tracé cé) é) a bien existé,, des mesure mesures sur place ont été effectuées et les bâtiments modernes nes de l’esplanade l esplan d’accueil conviendraient pour la direction de course ouu les salles convie de presse ress et de réception d’un circuitt nnon permanent. erm rm La Chambre ree de commerce comm et d’industrie dustri de Paris aris dont le parc est une filiale,e, ss’est un peu p effrayyée dde voir sonn nom apparaîaître ît dans ns laa presse p (L’ÉÉq Équipe quipe du 29 mars)) mais l’endroit ma mai ndroit mérite rii d’être considéré. aéroport de Roissy Parc des Expositions Villepintee (93) ( C’est la plus vieille i ill ididéée autour dd’un un GP de Paris Paris, ddééjéjà éjà évoqu voquéée dans les années 80, mise en scène par Jean Graton dans un album de Michel Vaillant (300 km/h dans Paris). La Concorde, les Champs-Élysées, la « courbe urbe » de l’Arc de triomphe, l’avenue George-V… : le fantasme absolu. olu. Un tel tracé paralyserait trois jours de suite, sans issues possibles, ibles laa majorité des quartiers installés à l’intérieur du tracé. Mais entre lees Tuileries et le Palais-Bourbon… Reste l’obstacle majeur : la dimension politique du projet pro et l’autophobie proclamée du leader écologiste au sein de l’équipe du maire de Paris, Bertrand DDelano l ë. PARIS 18 km Paris-Nord Villepinte : situation unique 32 km 25 k m LA GÉOGRAPHIE de la F 1 change. D’un côté, des circuits magnifiquement hors normes, coûteux mais posés là par la volonté d’un état entièrement partie prenante : Sepang (Malaisie), Shanghai, Istanbul, Sakhir (Bahreïn)… De l’autre, de nouveaux tracés en ville, proches des populations, voulus par les municipalités : Singapour, Valence (annoncés pour 2008) et bientôt Abou Dhabi (2009). Entre les deux ? Des Grands Prix traditionnels, quelques-uns historiques, à l’avenir devenu incertain. La France en fait partie. En choisissant, en mars dernier, de ne pas demander l’inscription de son Grand Prix au calendrier 2008 de la F 1, autant pour une « pause budgétaire » que pour une question de circuit (*), la Fédération française du sport automobile (FFSA) a donc pris ce risque qu’elle avait refusé en 2004. Quand cette année-là, le conseil général de la Nièvre avait souhaité, pour des raisons budgétaires, ne plus supporter seul l’organisation du Grand Prix à Magny-Cours, la FFSA avait repris, un peu contre nature, le rôle de promoteur de l’épreuve, au prétexte que ne pas avoir de GP de France une année, c’était peut-être ne plus jamais avoir de GP de France… On pourrait nourrir les mêmes inquiétudes face à de prochains calendriers qui se remplissent – garantis pour 2008, les nouveaux Grands Prix le sont aussi pour les années suivantes et la Corée entrera dans le jeu, à partir de 2010. Pourtant, l’exemple du GP de Belgique, suspendu l’an passé et réinstallé en 2007 après d’importants travaux sur le circuit de Spa-Francorchamps, laisse espérer un futur dans un calendrier où le nombre de rendez-vous passerait à vingt. Il y aurait même un accord tacite entre Max Mosley, président de la FIA, et Bernie Eccestone, patron de la F 1, pour préserver les Grands Prix de France Hippo podrome Marne-la-Valléee ((77)) Ancien hippodrome d’Évry : parmi les spectateurs C’était un vieux eux proje projet dans les cartons de la FFSA : red redonner vie à l’ancien hippodromee d’Ev Evry, fermé en 1996. Il ne peut être question d’y refa refaire un «nouveau Montlhéry» -où le sport auto vécut v de grandes heures jusque dans les années 70-80 : les conseils municipaux voient aujourd’hui d’un mauvais œil l’implantation d’un circuit permanent. Mais, une ffois par an, il est sans doute différent d’y faire rrouler des F1 sur une piste non permanente, vvisible quasiment dans son intégralité et qui irrait virer à l’intérieur du stade BobinBBondoufle, au milieu des tribunes de sppectateurs. Le type de bitume «démontable» exxiste, il fut utilisé pour la course des Chhampions sur la pelouse du Stade de France. aéroport d’Orly et de Grande-Bretagne. À charge des organisateurs d’y mettre les moyens, pour accueillir ces épreuves selon les nouveaux standards. Et la question devient donc : quel circuit pour le GP de France en 2009 ? Il existe, sur le papier, un plan « Magny-Cours bis » (et un contrat jusqu’en 2011…) : importante modernisation des infrastructures, hôtellerie de luxe. Hier encore, à Nevers, s’est tenue une réunion de travail entre représentants de la FFSA et membres du conseil général de la Nièvre. La piste n’est pas fermée. Mais celles d’un Grand Prix en région parisienne sont ouvertes si c’est un souhait fort, presque une condition de Bernie Ecclestone pour garantir à la France son Grand Prix. Selon nos informations, ces pistes sont encore multiples (voir notre infographie cicontre) mais qu’il s’agisse de Magny-Cours ou de Paris, le « nouveau Grand Prix de France » ne pourra plus être un parmi d’autres. Il lui faudra dégager une identité affirmée pour avoir une chance d’être retenu. En gros, du charme. STÉPHANE BARBÉ Disneyland Paris : cadre enchanteur Évry vry (91)) Parc d’attractions MERCREDI 16 MAI 2007 La société EuroDisney s’est portée acquéreur de vastes terrains pour un futur troisième parc à thème, à l’est de Paris. Cela laisse le temps d’y installer, pour quelques années seulement, une piste semi-permanente. Handicap : un circuit de F1 à 2 kilomètres à vol d’oiseau du château de la Belle au bois dormant... Disney est une société « à l’américaine » où toutes les études préalables de faisabilité et prises de décision seront soigneusement chiffrées et structurées mais une synergie est possible avec le parc durant lle week-end du Grand Prix. (*) Une décision définitive sera arrêtée en juillet, après l’édition 2007 (29 juin-1er juillet), à Magny-Cours. ESSAIS F 1 (Paul-Ricard, 15-18 mai). – Hamilton (GBR, McLaren-Mercedes), 1’5’’699 (98 tours) ; Schumacher (ALL, Toyota), 1’6’’920 (96) ; Piquet (BRE, Renault), 1’7’’056 (125) ; Webber (AUS, Red BullRenault), 1’7’’161 (121) ; Rosberg (ALL, Williams-Toyota), 1’7’’189 (127) ; Massa (BRE, Ferrari), 1’7’’271 (94) ; Klien (AUT, Honda) 1’7’’357 (115) ; Glock (ALL, BMW Sauber), 1’7’’712 (114) ; Rossiter (GBR, Super Aguri-Honda), 1’8’’026 (129) ; Speed (USA, Toro RossoFerrari), 1’8’’143 (53) ; Fauzy (MAL, Spyker-Ferrari), 1’9’’443 (74). PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge SAN ANTONIO. – Le meneur des Suns Steve Nash a été balancé dans les panneaux publicitaires par Robert Horry. Il vient demander des explications au vétéran de San Antonio. (Photo LM Otero/AP) « On n’a rien lâché » Discret et longtemps consigné sur la touche, Boris Diaw (4 pts à 2/6, 2 p.d., 3 rbds en 15 min) s’est fait remarquer au plus mauvais moment en quittant le banc lors de l’agression de Robert Horry sur Steve Nash. Une réaction passible d’un match de suspension. Dans l’attente de ladécision de laNBA, il préférait s’attarder sur le sursaut collectif de son équipe. Dirk NOWITZKI (Allemagne) 2,13 m ; 111 kg ; ailier-fort. 27 ans, né le 19 juin 1978 à Würzburg. Drafté numéro 9 au 1er tour en 1998. Clubs : Würzburg puis Dallas Mavericks (depuis 1998). Palmarès : médaille d’argent à l’Euro 2005 ; bronze au Mondial 2002. Distinctions : MVP NBA 2007, MVP de l’Euro 2005, MVP du Mondial 2002 ; 6 sélections pour le All-Star Game (2002, 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007), vainqueur du concours à 3 pts du All-Star Game (2006). Stats 2006-2007 : 24,6 points, 8,9 rbds, 3,4 passes décisives. Bleu Rouge OLIVIER PHEULPIN Jaune Bleu Jaune Tony Parker (23 pts, 9/19 aux tirs, 7 p.d., 6 rbds, 5 b.p.) avait tenu la dragée haute à Nash (24 pts, 15 p.d., 8 b.p.) pendant les trois quarts de la soirée. Mais comme son compère argentin, il s’était fait porter pâle dans la période décisive (0/7 pour le duo sur le dernier quart-temps) lorsque Tim Duncan, handicapé par les fautes, végétait sur le banc. Et tout autant à son retour lorsqu’il était harcelé par les prises à deux. « Jouer sans lui pendant cinq minutes nous a fait mal, glissait Parker. On ne peut pas se passer de lui dans les moments chauds. On avait le match en main et Phoenix nous l’a volé. Et c’est dur à avaler. » L’agressivité de Suns portés par l’énergie du désespoir avait fait la différence. « C’est une grande victoire, une victoire au courage, martelait Nash. Gagner aujourd’hui demandait beaucoup de solidité mentale. Se retrouver menés 3-1, sans l’avantage du terrain, face à une équipe aussi expérimentée, aurait été très difficile. Cette victoire nous donne un peu de vie. » La suite, ce mercredi à Phoenix, sera passionnante. Portés par leur insatiable capitaine, les Suns ont gagné le respect de tous. Maintenant, ils veulent gagner, tout court. Noir Noir CERTAINES VICTOIRES vont plus loin que la simple réalité mathématique du jour. En refusant de céder sous la pression des Spurs, les Phoenix Suns ont franchi un énorme cap mental à San Antonio. Faire frémir les foules et affoler les tables de marque n’ont jamais été le plus grand gage de sérieux à l’heure de s’élancer en playoffs. Mais Phoenix a changé. Et après avoir grogné et minaudé depuis le début de la série devant le défi physique lancé par les Spurs, les Suns ont répondu avec la marque des plus grands lundi soir, terminant la rencontre sur un retentissant 12-1 pour arracher la quatrième manche. Cette leçon de courage a été délivrée une fois de plus par un champion hors norme, le Canadien Steve Nash, capitaine, cœur et mental de ces Suns désormais impavides. « Presque tous les matches se sont joués sur deux ou trois paniers, rappelait leur entraîneur, Mike D’Antoni. Ce soir, on était un peu meilleurs, un plus désespérés. » Depuis plusieurs jours, tous les médias sportifs d’Amérique ne parlaient que de ça : la rudesse des Spurs et la gentillesse des Suns. La solidité mentale des premiers et la faiblesse des seconds. Piqués au vif, les Suns avaient laissé échapper des gestes d’humeur ou des phrases malheureuses comme Amaré Stoudemire, bien décidé à alerter l’opinion publique de la méchanceté gratuite de Bruce Bowen, Manu Ginobili et tous ces Spurs jugés « dirty » (vicieux). Même Steve Nash avait questionné le cœur de ses coéquipiers. Certains chroniqueurs écrivaient même combien « nécessaire la victoire des Suns est pour le bien de la NBA », alors que d’autres revisitaient dans le détail les « méfaits » de Bruce Bowen. Le sang avait coulé (le nez de Nash au premier match), les coups avaient volé, mais pas les suspensions. Elles ne devraient pas manquer après la houleuse fin de partie du quatrième match. À dix-huit secondes de la fin d’un match renversé, Robert Horry a sciemment expédié Steve Nash dans les panneaux publicitaires et devra payer le prix fort pour son moment d’égarement. « Je sais qu’il faut absorber les coups sans rien dire. La Ligue a rendu les choses très difficiles avec ses règle- ments. Mais toujours tendre l’autre joue est dur », soupirait le double MVP. Dans l’échauffourée, Nash et Raja Bell tentaient vainement de se faire justice, mais ce sont les quelques pas d’Amaré Stoudemire et Boris Diaw sur le terrain qui retenaient l’attention. Les règlements NBA sont simples : un joueur ne peut pas quitter le banc dans ce genre de situation sous peine d’une suspension automatique d’un match. La décision de la ligue sera lourde de conséquences. Mais après avoir laissé filer une avance de 10 points dans les neuf dernières minutes et perdu ainsi une énorme occasion de faire le trou dans ce choc de géants, les Spurs refusaient de s’intéresser à ce nouveau développement. Ils avaient bien assez de questions dans la tête : « On ne sait pas ce qui s’est passé. Et c’est pour cela que nous sommes aussi frustrés », résumait un Manu Ginobili de nouveau maladroit. 24,6 points, 8,9 rebonds et 3,4 passes de moyenne, tout en étant le seul joueur de la Ligue à apparaître dans le club des « 50 % - 40 % - 90 % », (50,2 % aux tirs, 41,6 % à 3 pts et 90,4 % aux lancers francs), il devait logiquement recevoir le trophée récompensant le meilleur joueur de la saison régulière. Mais l’honneur est délicat, puisqu’il rejoint Moses Malone (en 1979 et 1982) et Wes Unseld (en 1969) comme les seuls MVP de l’histoire éliminés la même année au premier tour des play-offs. Kareem Abdul-Jabbar complète le tableau en 1976, en ne se qualifiant même pas pour les phases finales. « C’est dur à avaler, mais voir cela dans vingt ans, dans les livres d’histoire, restera un magnifique accomplissement », ajoutait-il, pas convaincu, lors d’une sobre cérémonie organisée mardi matin à Dallas. Élu avec 1 138 points, il devance son ancien coéquipier et MVP les deux années précédentes, le Canadien Steve Nash (1 013 pts), et Kobe Bryant (521 pts). Un sublime honneur accueilli avec politesse par Dirk et plus encore par les médias de Dallas, lesquels n’ont toujours pas digéré la trop rapide élimination de leur équipe. « Je prends toujours les choses à cœur, expliquait-il encore. Je n’ai pas besoin qu’on me dise que j’ai été mauvais. Maintenant, je dois accepter ce trophée récompensant la saison régulière. Je dois regarder les choses ainsi et en être fier. » Un lot de consolation non négligeable en attendant un rebond attendu la saison prochaine, même si, en dépit des circonstances, il est important de ne pas faire la fine bouche. « Les gens ne doivent pas oublier d’où il vient, rappelait Donnie Nelson, le manager des Mavs. Quand il est arrivé dans la Ligue, personne ne le connaissait. La moitié de Dallas pensait qu’il venait renforcer les Dallas Stars (l’équipe de hockey). Traverser tout ce qu’il a vécu et devenir All-Star était un rêve. Être élu MVP surpasse tout ce que nous avions imaginé. » La star allemande fêtera son 29e anniversaire le mois prochain, avant d’essayer de frapper fort avec l’Allemagne durant le Championnat d’Europe et de décrocher un billet pour les JO. Ensuite, il pourra repartir à l’assaut de son objectif suprême : le titre NBA. – O. Ph. 14 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION Mercredi 16 mai 2007 Manaudou l’Italienne La visite de la Fédération française a entériné la nouvelle vie de Laure Manaudou à Turin. Francis Luyce, le président de la FFN, et Claude Fauquet, le DTN, ont découvert le nouvel univers turinois de Laure Manaudou. Ils ont aussi pu discuter avec les dirigeants de LaPresse, son nouveau club, du projet mis en place pour la préparation des Jeux de Pékin et poser des questions sur son environnement médical. TURIN – (ITA) de nos envoyés spéciaux CE TEE-SHIRT JAUNE estampillé LaPresse, et enfilé hier en fin d’aprèsmidi au bord d’un bassin turinois pour quelques photographes français, apparaît comme un symbole fort. Une forme de signature, finalement. Celle que, dans quelques jours, Laure Manaudou apposera au bas d’un contrat qui entérinera définitivement son installation en Italie. Car si la Fédération française (FFN) le confirmera ce matin lors d’un point presse, si Laure l’annoncera officiellement jeudi, c’est désormais une certitude : la star du sport français s’entraîne de l’autre côté des Alpes. La journée d’hier a permis d’aplanir les derniers légers doutes. Pour qu’elle soit affiliée à un club italien (en plus de sa licence qu’elle garde à Canet), il fallait en effet l’assentiment de la FFN. Et les sourires affichés par Francis Luyce, son président, et Claude Fauquet, le DTN, valaient toutes les lettres de sortie. Ils avaient également pour but de montrer leur satisfaction de nouer – plutôt que renouer – le dialogue avec cette championne qu’ils ont accompagnée parfois de loin ces dernières années. Ils prouvaient également que le voyage à Rome le matin, puis Turin ensuite, avait été fructueux. La Fédération française n’avait clairement pas l’intention – ni les réels moyens sans doute – de se mettre en travers des volontés fermes de Laure Manaudou. Elle ne pouvait qu’entériner son choix de s’entraîner désormais à Turin. Il fallait seulement rendre cela possible et s’assurer des conditions mises à la disposition de ce joyau de la République. En termes d’infrastructures et, surtout, de programmes d’entraînement. Après une réunion à Rome avec le président de la Fédé italienne, Paolo Barelli, Luyce et Fauquet ont pu goûter à ce qui attend Laure dans les semaines à venir. Au-delà de l’anecdotique transport dans la Maserati avec chauffeur de LaPresse, ils ont eu le loisir de discuter deux heures avec Marco Durante, patron de ce groupe qui est à la fois une agence de photo et un club de natation, et Paolo Penso, son directeur général, qui sera donc l’entraîneur de Manaudou. Avant de se rendre à la piscine Sisport Fiat pour assister à une séance de Laure dans son nouvel univers. Une séance qui, pour l’anecdote, était partagée avec Luca Marin, autorisé pour l’occasion à déserter Vérone… Fauquet avait annoncé son désir d’en savoir plus sur les projets de Penso en terme d’entraînement. « Nous avons pu parler de la programmation de la saison prochaine », a-t-il seulement glissé. Penso semble disposé à collaborer étroitement avec la FFN. Sportivement, les Italiens voudront d’ailleurs tout mettre en œuvre pour que la meilleure nageuse du monde le TURIN. – Autour de Laure Manaudou, après son entraînement d’hier à Turin, de gauche à droite : Marco Durante (président du club LaPresse), Francis Luyce (président de la FFN), Claude Fauquet (DTN français), Sergio Pasqualli (entraîneur) et Paolo Penso (directeur général de LaPresse), masqué par Luca Marin. (Photo Patrick Gripe/L’Équipe) Fauquet ont également pu avoir quelques éclaircissements sur le versant médical. Fabrizio Tencone, ancien adjoint d’Agricola mis en cause lors du pro- BENOÎT LALLEMENT et YOANN RIOU Et maintenant ? Laure Manaudou s’entraîne donc en Italie. Reste à savoir quelles conséquences cela aura sur son avenir sportif. TURIN – de notre envoyé spécial SI RIEN N’EST ENCORE SIGNÉ, le transfert de Laure Manaudou vers le club de LaPresse, à Turin, a donc été entériné hier à l’occasion de la venue du président de la Fédération française, Francis Luyce, et du DTN, Claude Fauquet (voir ci-dessus). Pour elle, tout va changer. Et particulièrement son environnement sportif, puisqu’elle tire un trait sur six ans de complicité avec Philippe Lucas pour découvrir d’autres méthodes d’entraînement. À quinze mois des Jeux Olympiques, le pari est risqué. Et c’est une révolution qui soulève quelques questions. POURQUOI A-T-ELLE QUITTÉ LUCAS ? Laure Manaudou n’a évidemment pas choisi l’Italie par hasard. C’est en effet pour se rapprocher de Luca Marin, son homme, qu’elle s’exile. Pourtant, même s’ils devraient partager quelques séances de temps à autre, Laure et Luca ne s’entraîneront pas ensemble. Lui est basé à Vérone, dans un centre fédéral auquel elle n’a pas accès, et elle est à Turin. Trois heures et demie de route les séparent désormais, quand il lui fallait à peine plus d’une heure en avion privé (comme elle en a régulièrement utilisé ces derniers mois) pour le rejoindre de Canet. Comme elle l’a répété, il ne s’agit donc pas seulement d’un rapprochement amoureux. C’est aussi une rupture avec Philippe Lucas, et plus probablement ses méthodes. Une rupture aussi, peut-être, avec les ambitions que Lucas nourrissait pour elle sur 800 m et 1 500 m… COMMENT VA-T-ELLE S’ENTRAÎNER ? Un flou a entouré le domaine de l’entraînement dans les premiers jours de la « crise ». Il s’évapore un peu aujourd’hui. Même si beaucoup d’ombres, et donc d’inquiétudes, demeurent. Bien sûr, la championne olympique et triple championne du monde pourra bénéficier des structures de LaPresse, un club qui existait avant elle, avec, pour ce qui concerne les « à-côtés », un diététicien, un Bleu Rouge Noir Jaune préparateur physique, un suivi médical, bref assez pour, dans tous ces domaines que cette gourmande a plutôt négligés jusque-là, devenir plus professionnelle. Pour l’entraînement proprement dit, la conférence de presse de la Fédération française, ce matin, devrait apporter des précisions, mais il semble acquis que Paolo Penso supervisera le boulot avec comme adjoint Davide Zara, qui hier dirigeait la séance de Laure. Penso, dont la dégaine très… italienne tranche au bord d’un bassin, n’est pas un coach réputé. Et s’il a accompagné quelques nageurs – notamment les dossistes cubains Bent et Falcon avant qu’ils deviennent médaillés olympiques en 1996 –, il est avant tout un théoricien de la natation. Tout l’inverse de Lucas, en somme. Sans doute a-t-il, à ce titre, les connaissances nécessaires pour offrir à Laure ce surplus de technique qu’elle réclamait sans plus de détails la semaine dernière. A-T-ELLE LE TEMPS DE CHANGER ? Laure a donc affirmé une volonté de changement dans son travail, mais a insisté : « Ce n’est pas une question de faire moins de kilomètres. » C’est fondamental. À quinze mois des Jeux de Pékin, la Française ne peut se permettre de tout chambouler. Surtout pas ce qui l’a structurée depuis ses débuts, à savoir la quantité. Pour progresser, ou plutôt ne pas régresser, il lui faudra donc continuer à digérer ses seize ou dix-sept bornes quotidiennes. Dans ce cadre-là, elle peut tenter de s’adapter à de nouvelles méthodes relativement près d’une échéance. Après tout, en Australie, Grant Hackett et Leisel Jones s’y risquent aussi… Mais en décryptant ses souhaits, son comportement aussi dans l’eau ces derniers mois, en écoutant Penso, il semble se dessiner une autre évolution. Pas question, évidemment, d’abandonner le 400 m. Ni le 200 m, dont elle est devenue la patronne. Mais pour le reste, tout est ouvert. Le dos, sa nage originelle dont elle s’était éloignée, semble la séduire de plus en plus depuis la rentrée dernière, depuis surtout son record d’Europe du 100 m dos. Penso parle lui ouvertement du 200 m dos, jusque-là sujet tabou dans le couple Lucas-Manaudou. Cette option passerait par un abandon du demi-fond (800 m-1 500 m), si cher à Lucas, et l’obligation de cycles d’entraînement qui prendraient en compte cette spécialité. Il faudrait également très vite prendre des repères en compétition. Mais n’a-t-elle pas prévu d’effectuer un 200 m dos début juin à Modène ? Et faut-il rappeler que, sans gros travail spécifique en dos, Laure est devenue sur 100 m dos médaillée de bronze olympique en 2004 et vicechampionne du monde en mars dernier en étant la deuxième femme seulement à passer sous la minute… QUELLE NAGEUSE PEUT-ELLE DEVENIR ? Ce rappel peut déboucher sur un autre débat. Quelle nageuse Laure Manaudou est-elle finalement ? La meilleure sur 400 m, évidemment. Mais est-elle, comme l’assure Philippe Lucas, qui l’a accompagnée jusqu’à des terres alors inconnues en battant notamment l’ancestral record du monde du 400 m, une demi-fondeuse ? Si oui, n’auraitelle pas dû, en s’appuyant sur ses 4’2’’13 sur 400 m et sa résistance, aller déjà beaucoup plus vite sur 800 m et 1 500 m ? C’est une question de culture à développer et de tactique à apprivoiser, répond Lucas. Mais sans passé sur cette autre distance, et avec une nage inadaptée à cet effort (tout en bras, très peu de jambes), Laure Manaudou a battu à Melbourne le record du monde du 200 m, étalant ainsi des qualités de… sprinteuse, notamment une très grande explosivité. En appréhendant, comme le fit Thorpe en son temps, le 400 m comme du sprint, Laure ne peut-elle pas travailler sans antagonisme le 200 m, le 400 m, le 100 et le 200 m dos ? Avec, en filigrane, la quête du fameux record du monde d’Egerszegi sur 200 m dos, l’ultime mythe de la natation féminine que certains coaches, dont Verhaeren, celui de « VDH », lui promettent depuis longtemps. Laure a sans doute une partie des réponses. Penso aussi. Peut-être… BENOÎT LALLEMENT Rouge cès pour dopage de la Juventus de Turin, assistait ainsi à la réunion avant de recevoir Laure Manaudou pour une échographie de son épaule gauche. « J’ai été rassuré, j’ai eu toutes les garanties, notamment par rapport à certaines déclarations qui ont été faites », a ainsi clamé Luyce. Allusion au passé de Tencone rappelé Bleu Rouge Durante, qui a eu une vive altercation avec Lucas, veut que ses insinuations sur le dopage ne restent pas sans suite Jaune Bleu Jaune dans la presse comme à la polémique née des déclarations de Philippe Lucas au sujet d’un « médecin roi de la fléchette ». Indigné, le président de la Fédération italienne a assuré par communiqué que Luyce « s’est engagé à étudier les dites déclarations d’un point de vue disciplinaire ». Durante, qui ne nie pas avoir eu une vive altercation avec Lucas à Canet avant le départ de Laure, attend également que le président de la Fédération française réponde à ces insinuations. Sans doute verrait-il d’un bon œil une réprimande. Comme si, après avoir récupéré Laure Manaudou, Durante voulait tirer définitivement un trait sur son passé. Ce serait trop facile. Et forcément injuste. Noir Noir reste. Un échec ternirait salement leur image. Durante en a pleinement conscience. Comme il mesure l’intérêt d’une telle recrue… Car même s’il dément aujourd’hui toute velléité de transfert, même s’il clame que « c’est un moment important pour la France et pour Laure plus que pour LaPresse », Durante a réussi ce dont il rêvait depuis des mois, ce dont il avait parlé pour la première fois en octobre 2006, réunir sous ses couleurs les amoureux les plus célèbres de la natation européenne. Il saura en tirer les bénéfices, cela ne fait aucun doute, mais tient à dire qu’il sait que « Laure peut être encore meilleure aux Jeux de Pékin que lors des Mondiaux de Melbourne ». Mais les mots devront très vite laisser place aux chronos. Personne ne l’ignore. Durant cette journée achevée par un dîner en présence de Manaudou chez Giudice, la cantine chic des patrons de LaPresse, Luyce et