basket

Transcription

basket
FOOTBALL
Noir
Jaune
UEFA, AFFAIRE
ESPAGNOLE
(Page 6)
(Page 5)
(Page 4)
(Photo Didier Fèvre)
*62 ANNÉE - N 19 312 0,85 o
Rouge
PLATINI
CENT JOURS
APRÈS
LYON : WILTORD
MIS À PIED
Julien Escudé (FC Séville). (Photo Jean-Louis Fel)
e
Bleu
France métropolitaine
MANAUDOU
EN QUESTIONS
RUGBY NATATION
1
(Page 14)
(Photo Richard Martin)
AGEN : BRONCAN
À PIED D’ŒUVRE
(Page 8)
(Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
(Photo Alain Mounic)
www.lequipe.fr
Mercredi 16 mai 2007
T 00106 - 516 - F: 0,85 E
3:HIKKLA=[UU]ZY:?k@f@b@q@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LE PSG A DES PROJETS
Alors qu’il doit encore prendre un point
samedi contre Troyes pour assurer son
maintien en L 1, le PSG prépare déjà
la saison prochaine. Paul Le Guen,
l’entraîneur, veut bâtir une équipe
capable de lutter pour une place
européenne. (Page 3)
TENNIS
À ROME,
SERENA
ATTERRIT
EN DOUCEUR
(Page 7)
(Photo Richard Martin)
AUTOMOBILE
(Page 12)
PROLONGATIONS
LANDIS,
LA SEMAINE
DE VÉRITÉ
(Page 10)
ATHLÉTISME
Jérôme Rothen (ici dans les bras de Pauleta qui devrait honorer sa dernière année de contrat), estime que « c’est une chance de jouer dans ce club » et a de surcroît « envie de s’investir ». Il pourrait
être l’un des piliers sur lesquels le PSG se basera pour assurer sa reconstruction.
(Photo Pascal Rondeau)
LIGUE PRO :
LES ATHLÈTES
SIGNENT
AUJOURD’HUI
(Page 9)
© Disney
Consommations mixtes (l/100 km) : 4,8/8,1 et rejets de CO2 (g/km) : 127/194. Ford France, Division de FMC Automobiles SAS, SIREN 425 127 362 RCS Versailles. *Attribution d'un billet Passe-Partout adulte 1 jour à Disneyland® Resort Paris (un seul par famille, même adresse/même nom) pour
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PRO A :
LE MANS
ET NANCY
BATTUS
Bleu
Rouge
BASKET
Jaune
Bleu
Jaune
(Page 13 et notre
éditorial, page 2)
Noir
Noir
QUEL
CIRCUIT
POUR LA F 1
EN FRANCE ?
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
13
Nowitzki, premier Européen MVP
Diaw suspendu ?
BASKET. L’agression de son coéquipier des Suns, Steve Nash par le Spur Robert Horry
l’a fait sortir de ses gonds. « Je ne sais pas si je suis vraiment rentré sur le terrain »,
plaide Boris Diaw, qui encourt un match de suspension. Le 5e match très attendu entre
Suns et Spurs, à égalité de victoires (2-2), se joue ce soir à Phoenix. (Page 13)
LES QUESTIONS
Estanguet qualifié pour les Mondiaux
L FAUT peut-être espérer que
le Grand Prix de France de
Formule 1 2007, qui peine
encore à trouver ses spectateurs,
ne soit pas le dernier. En
choisissant de faire une pause en
Richardson en joker
Du carton au pouvoir
HANDBALL. Jackson Richardson
devait mettre un terme à sa carrière
en fin de saison. Mais l’ancien international a en fait annoncé hier qu’il
allait continuer en douceur et qu’il
porterait toujours les couleurs de
Chambéry l’année prochaine, avec
un programme allégé. Le Réunionnais entend ainsi préparer au mieux
sa reconversion. (Page 11)
FOOTBALL. Les Argentins ont
désigné Horacio Elizondo
« champion du monde des
arbitres » après le carton rouge
donné à Zinedine Zidane en
finale de la Coupe du monde
2006. Depuis, il est devenu
sous-secrétaire d’État aux
Sports.
(Page 10)
TABLEAU DE BORD
FOOTBALL (Ligue 1)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
78 36 23 9 4 61
2. Marseille 58 36 17 7 12 50
3. Lens
56 36 15 11 10 47
4. Bordeaux 56 36 16 8 12 37
5. Sochaux 54 36 14 12 10 43
6. Rennes 53 36 13 14 9 33
7. Toulouse 52 36 15 7 14 41
8. Saint-Étienne 49 36 14 7 15 51
9. Lille
49 36 13 10 13 43
10. Lorient 49 36 12 13 11 32
11. Auxerre 48 36 11 15 10 36
12. Le Mans 47 36 11 14 11 41
13. Nancy
46 36 12 10 14 32
14. Monaco 45 36 11 12 13 42
15. Paris-SG 42 36 10 12 14 39
16. Valenciennes 42 36 11 9 16 34
17. Nice
41 36 9 14 13 31
18. Troyes 36 36 8 12 16 35
19. Sedan
34 36 7 13 16 45
20. Nantes 34 36 7 13 16 28
Le Havre
16
10
14
8
15
11
14
10
Rennnes
Paris
12
9
La Rochelle
ochelle
Clerrmont-t
Cl
Ferrrand
14
10
10
9
Bordeaux
Biarritz
Strrasbourg
St
b
14
10
Besançon
15
14
15
15
A erre
Auxe
15
11
Toullo
lous
ouse
Montpellier
M
lli
18
13
Perp
Perpignan
13.00
Eurosport 120 min
Grenoble
Canal + Sport 115 min
Rediff. à 18 h 20 Canal +
15.00
M seille
Mars
le
TENNIS
Nice
Ajjaccio
TENNIS
17.30
Eurosport 90 min
Rediff. à 23 h 30
BASKET
155
20.00
TENNIS
20.30
Eurosport 2 105 min
WTA.
Tournoi de Rome (ITA). 3e jour.
FOOTBALL
À 6 h 30 : Édition du matin, synthèse de
l’actualité sportive.
À 18 h 30 : la Grande Édition, un tour
complet de l’actualité en 30 minutes.
À 20 heures : Question de sport,
« L’argent du Nord : un danger pour le
rugby ? »
Sport + 105 min
Championnat de France F. Finale aller.
Bourges-Valenciennes.
À SUIVRE
À 17 h 15 : Tour d’Italie, résultats de la
4e étape.
À 20 h 45 : finale de la Coupe de l’UEFA,
Esp. Barcelone - FC Séville, en direct commenté.
À 22 heures : finale aller de Ligue féminine, Bourges-Valenciennes, résultats et
statistiques.
Rediff. à 19 h
Eurosport 2 120 min
WTA.
Tournoi de Rome (ITA). 3e jour.
19
16
Eurosport 150 min
15.00
WTA.
Tournoi de Rome (ITA). 3e jour.
3. Un jour avec... Jackson
Richardson. 6.30 Édition du
matin. 10. Édition de la journée.
18.30 La grande édition.
20. Question de sport.
« L’argent du Nord : un danger
pour le rugby ? » (rediff. à 21.,
22. et à 0.15). 21.30 Édition de
la nuit.
INFOSPORT
14.50
Tour d’Italie 2007.
4 e étape : Salerne - Montevergine di Mercogliano.
21
17
19
14
TENNIS
WTA.
Tournoi de Rome (ITA). 3e jour.
CYCLISME
16
8
Sport + 420 min
Coupe Louis-Vuitton. Demi-finales.
À Valence (ESP).
Lyon
Lyon
Ly
Rodeez
13.00
VOILE
14
11
L’ÉQUIPE TV
Sport + 90 min
Masters Series.
Tournoi de Hambourg (ALL). 3e jour.
16
9
6. La matinale sport. Invité :
Jean-François Lamour. 10. Le
journal en continu.
17. La grande heure.
LE COIN DES RADIOS
À .8 et à .38 de chaque heure.
France Info. Chronique sportive.
5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48
Europe 1. Journal des sports.
5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1.
Sports. 18. RMC. Luis attaque.
18. Sud Radio. Rugby & compagnie. 18.53 RTL. Mégasports.
19.20 France Bleu. Journal des
sports. 19.30 RMC. Le 30’ de
RMC Sport. 20. RMC. Coach
Courbis. 20. RTL. RTL Foot. 21.
Europe 1. Europe Sport.
20.35
Coupe de l’UEFA. Finale.
FC Séville (ESP) - Espanyol (ESP). À Glasgow (ECO).
HOCKEY SUR GLACE
M 6 125 min
NASN 180 min
Ottawa Senators - Buffalo Sabres.
02.00
NBA. Demi-finales de Conférence. 5e match.
Cleveland Cavaliers - New Jersey Nets.
À voir.
Intéressant.
01.00
NHL. Finale de Conférence. 4e match.
BASKET
41%
DE REMISE
BASKET (NBA)
Deuxième tour
Conférence Est
ASVEL 90-74 Strasbourg
Gravelines 79-77 Nancy
Le Mans 62-73 Chalon
Cholet 60-68 Roanne
(1) Detroit 3-1 Chicago (5)
(2) Cleveland 3-1 New Jersey (6)
Conférence Ouest
(4) Utah 3-1 Golden State (8)
(2) Phoenix 2-2 San Antonio (3)
N.B. : série au meilleur des sept matches.
Match 5 chez le mieux classé de la saison
régulière (classement entre parenthèses).
NBA TV 150 min
À ne pas rater
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
NBA : Cleveland à une victoire
de la finale de Conférence Est
AUJOURD’HUI
DEMAIN
BASKET
BASKET
NBA. Demi-finale de Conférence
Est : Cleveland Cavaliers - New Jersey
Nets (Cleveland mène 3-1). Demifinale de Conférence Ouest : San
Antonio Spurs - Phoenix Suns (2-2)
(NBA TV).
PRO A. Quarts de finale retour. –
20 heures : Nancy-Gravelines, Chalon - Le Mans, Roanne-Cholet.
20 h 30 : Strasbourg-ASVEL (Sport +).
LIGUE FÉMININE. Finale aller. –
20 heures : Bourges-Valenciennes.
(Sport +).
CYCLISME
BASKET
TOUR D’ITALIE, jusqu’au 3 juin. –
4e étape : Salerne - Montevergine di
Mercogliano (158 km) (Eurosport).
FOOTBALL
COUPE DE L’UEFA. Finale. –
19 h 45 (20 h 45, heure française) :
Espanyol Barcelone - FC Séville, à Glasgow (M 6).
TENNIS
TOURNOIS ATP MASTERS SERIES
de Hambourg (ALL) (Sport +) et
WTA de Rome (ITA), jusqu’à
dimanche (Eurosport).
VOILE
COUPE LOUIS-VUITTON. – Demifinales, 3e course (15 heures) : Desafio Español - Team New Zealand ;
BMW Oracle - Luna Rossa (Canal +
Sport).
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À
PLUS DE
26e ET DERNIÈRE JOURNÉE.– Samedi
26 mai, 17 H 15 : Bourgoin-Toulouse ; AlbiNarbonne ; Biarritz-Castres ; Agen - Stade
Français ; Brive-Bayonne ; Montauban-Clermont ; Perpignan-Montpellier (en multiplex
sur Canal +).
AGENDA
11.00
TENNIS
M
Metz
c. B.
— —
428 9
404 10
435 12
368 9
389 9
463 11
472 9
507 7
544 11
582 9
641 5
512 3
502 6
755 7
Hier
Matches retour demain à 20 heures
(sauf Strasbourg-ASVEL, à 20 h 30).
TENNIS
Le Mans
ans
Nantes
17
13
Quarts de finale aller
p.
—
649
622
751
517
479
523
456
413
514
433
443
304
377
521
VENDREDI
LIGUE FÉMININE. Finale retour. –
20 h 30 : Valenciennes-Bourges
(Sport +).
FOOTBALL
L I G U E 2 ( 3 7e j o u r n é e ) . –
20 heures : Istres (19) - Caen (3), Le
Havre (6) - Niort (15), Créteil (16) Amiens (4), Gueugnon (14) - Bastia (9),
Tours (20) - Brest (17), Grenoble (5) Dijon (8), Strasbourg (2) - Metz (1),
Châteauroux (7) - Guingamp (12), AC
Ajaccio (10) - Montpellier (18), Reims
(11) - Libourne-Saint-Seurin (13) (en
multiplex sur Eurosport).
NATIONAL (37e journée).
AUTOMOBILE
RALLYE DE SARDAIGNE, jusqu’à
dimanche. – Septième manche du
Championnat du monde.
SAMEDI
BASKET
PRO A. Quarts de finale. – Matches
d’appui éventuels.
FOOTBALL
LIGUE 1 (37e journée). – Voir
tableau de bord.
RUGBY
CHALLENGE EUROPÉEN. Finale. –
18 h 30 : Clermont-Bath (ANG)
(France 4).
SUPER 14. Finale. – 17 heures :
Sharks (AFS) - Bulls (AFS), à Durban
(Canal + Sport).
PRO D 2. Demi-finales. – 15
heures : Dax-Béziers (France 3
Régions) ; 18 heures : La Rochelle Toulon (Alegria).
COUPE DU PACIFIQUE. – SamoaFidji.
DIMANCHE
BASKET
LIGUE FÉMININE. – Finale d’appui
éventuelle.
MOTO
GP DE FRANCE, au Mans. – Cinquième manche du Championnat du
monde (Eurosport).
RUGBY
COUPE D’EUROPE. Finale. –
15 h 30 : Leicester (ANG) - London
Wasps (ANG), à Twickenham (France
2).
BULLETIN D’ABONNEMENT
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif
de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL.
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PAGE 2
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MERCREDI 16 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
15
10
BASKET (Pro A)
Classement
Pts J. G. N. P.
—————
1. Stade Français . 83 25 18 1 6
2. Toulouse . 82 25 17 2 6
3. Clermont . 80 25 17 0 8
4. Biarritz..... 71 25 15 1 9
5. Perpignan. 71 25 15 1 9
6. Bourgoin.. 57 25 11 1 13
7. Montauban . 53 25 10 2 13
8. Brive........ 49 25 10 1 14
9. Castres.... 49 25 9 1 15
10. Montpellier . 47 25 9 1 15
11. Bayonne.. 47 25 10 1 14
12. Albi .......... 45 25 10 1 14
13. Agen........ 44 25 9 1 15
14. Narbonne . 39 25 8 0 17
Bleu
Rouge
Brest
13
9
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
19 mai, 20 h 45 : Lens-Nice, MonacoLyon, Nancy-Sochaux, Auxerre-Lille,
Rennes-Lorient, Nantes-Toulouse, ParisSG - Troyes, Le Mans - Bordeaux, SedanValenciennes, Saint-Étienne - Marseille
(ces dix matches sur Foot + et en multiplex
sur Canal +).
Masters Series.
Tournoi de Hambourg (ALL). 3e jour.
Amiiens
Diff.
—
+36
+13
+9
+6
0
+5
-1
+4
+3
-3
-3
-1
-8
+4
-2
-10
-6
-17
-11
-18
Jaune
Bleu
Jaune
14
11
Cherboourg
o
c.
—
25
37
38
31
43
28
42
47
40
35
39
42
40
38
41
44
37
52
56
46
RUGBY (Top 14)
Noir
Noir
13
9
14
11
avec
av
v
OUI .......................................................... 38 %
NON ........................................................ 60 %
Ne se prononcent pas ........................... 2 %
(nombre de votants : 27 118)
Selon le résultat de vos votes
sur lequipe.fr et par SMS.
(Photos Matt Slocum/AP et Jaime Reina/AFP)
Car, pour conserver son inscription au calendrier, il
faut aujourd’hui faire
preuve d’opportunisme et d’originalité. Singapour, dans son tracé en ville, fera traverser un
pont aux F 1 et propose pour la
première fois de les faire courir
de nuit. Abu Dhabi promet un
Grand Prix des Mille et une
nuits. Et la France ? Lui suffira-til d’avoir inventé le sport automobile en 1894, de rester la
patrie d’un quadruple champion
du monde de F 1 (il y a bientôt
quinze ans), d’héberger le siège
de la Fédération internationale
de l’automobile ou de réunir
entre 4 et 5 millions de téléspectateurs un dimanche de course
pour conserver son Grand Prix ?
C’est un bon début mais, qu’il
s’installe aux champs ou près
des Champs, il faudra au promoteur du prochain Grand Prix de
France des idées pour remplacer
les millions, refrain connu, et un
endroit pour les mettre en place.
Avis aux candidats.
Lillle
Sans entraîneur, Roger Federer
gagnera-t-il Roland-Garros ?
TENNIS. Après la cheville droite, qui avait ruiné ses chances à Roland-Garros l’an
passé, Tatiana Golovin souffre maintenant de la cheville gauche. Un œdème osseux
hypothèque fortement ses chances de disputer le tournoi parisien. « Ça fait déjà trois
semaines que je ne joue plus et Roland-Garros commence dans moins de deux
semaines alors j’ai des doutes, forcément », confie-t-elle.
(Page 7)
LA TÉLÉVISION
14
9
D’HIER
Roland-Garros s’éloigne pour Golovin
POUR LA F 1
EN FRANCE
LA MÉTÉO
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FOOTBALL. L’homme est encore à vif. Malmené par les supporters du Besiktas
d’Istanbul, éprouvé par la pression ambiante et las des guerres intestines, Jean Tigana a mis fin, lundi, à son contrat d’entraîneur un an avant son terme et à deux journées de la fin du Championnat. « Ne dites pas que je suis sur le marché, demande-til. (…) C’est fini. Je ne suis pas à plaindre. Je vais me désintoxiquer de ce milieu et
m’investir à fond dans le monde (humanitaire) qui est le mien. » (Page 4)
à Magny-Cours les dizaines de
millions d’euros nécessaires pour
faire du circuit et de son environnement (accès, hôtellerie…)
un nouveau modèle du genre.
Soit, semble-t-il suggérer, en
vous rapprochant de la
capitale. Un Grand Prix à
Paris, voilà qui aurait de la
gueule !
2008 pour laisser respirer les
caisses et mieux rebondir en
2009, la Fédération française du
sport automobile, organisatrice
de l’événement depuis quatre
ans, a pris un gros risque : celui
de passer son tour.
En 2008, Singapour et Valence –
en plus de Barcelone, par la
grâce de Fernando Alonso –
feront leur apparition au
calendrier pour plusieurs années.
En 2009, ce sera l’arrivée d’Abu
Dhabi. En 2010, celle, sans
doute, de Séoul (Corée du Sud).
Même dans un calendrier
éventuellement élargi à une
vingtaine de courses, la place va
devenir chère. Très chère. Les
standards ont changé depuis
qu’au début des années 90
Nevers - Magny-Cours passait
pour l’un des circuits les plus
modernes. L’argent investi à
Shanghai (Chine) ou à Sakhir par
l’État de Bahreïn a fait sortir de
terre des circuits que Bernie
Ecclestone, l’éternel propriétaire
de la F 1, montre aujourd’hui en
exemples.
Et que dit-il à la France ? « O.K.
pour un Grand Prix mais haussez
le niveau. » Soit en investissant
Le Paris-SG retrouvera-t-il le haut
du tableau la saison prochaine ?
Las, Tigana raccroche
AUTOMOBILE
I
DU JOUR
CANOË-KAYAK. Pierre Labarelle lui a soufflé la première place hier, lors des sélections françaises pour les prochains Championnats d’Europe et du monde en slalom.
Mais Tony Estanguet, deuxième, a assuré sa sélection. « Je n’ai pas été très bon,
confiait le double champion olympique de C 1. (…) J’ai encore du chemin à faire,
beaucoup de chemin. Il faut que je me bouge pour être devant lui (Labarelle) en
France ; dès que je commets une erreur, il me passe devant. C’est bon pour moi, cette
rivalité. » (Page 12)
BATEAUX. Le nombre de secondes séparant, hier à l’arrivée de la deuxième
course des demi-finales de la Coupe
Louis-Vuitton, BMW Oracle de Luna Rossa. Une course époustouflante, qui a
ménagé le suspense : « déventés » au
départ et longtemps menés, les Américains sont revenus sur le fil, à la troisième
bouée. « Cette victoire est un coup de
fouet, s’enthousiasmait Julien Cressant,
le wincher français de BMW Oracle. C’est
à bord de Luna-Rossa que cela va gamberger ! » Italiens et Américains sont à égalité, une manche partout. (Page 6)
BASKET. Désigné Most Valuable
Player (meilleur joueur) de la saison régulière de NBA, la Ligue
majeure nord-américaine, devant
Steve Nash et Kobe Bryant, Dirk
Nowitzki, la vedette des Mavericks, est le premier Européen à
recevoir un tel honneur. Et pourtant, après l’élimination de Dallas
au premier tour des play-offs, son
cœur n’est toujours pas à la fête.
« Tout ça est dur à avaler actuellement, a-t-il soufflé. (…) On a eu
une année tellement
incroyable… On gagne
67 matches et puis on perd au premier tour. À quoi tout cela a-t-il
servi ? Je me sens vide. » (Page 13)
L’ÉDITO
»
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
PSG, la reconquête
Le maintien considéré comme assuré, le Paris-SG planche déjà sur la préparation de la saison prochaine.
Le PSG vient sans doute
de traverser la saison
la plus noire de son
histoire. Après avoir
longtemps flirté avec
la relégation, le club
parisien respire,
même si, officiellement,
il ne peut revendiquer
son maintien.
« Mais il faudrait
une catastrophe
extraordinaire », lâchait
Paul Le Guen, samedi
dernier, après la défaite
à Nice (0-1). C’est
pourquoi ses dirigeants
pensent déjà
à 2007-2008 et devraient
accélérer le recrutement.
ment, même si ces deux-là pourraient faire l’objet de sollicitations.
Enfin, Pauleta devrait effectuer sa
dernière année de contrat.
Au rayon arrivées, Paris demeure
intéressé par le Néerlandais Castelen (Feyenoord), dont la clause libératoire n’est plus que de 2 M.
Le club s’est renseigné aussi sur le
Lillois Tafforeau en cas de départ
d’Armand. Et, à la recherche d’un
attaquant, l’entraîneur parisien n’a
jamais caché qu’il appréciait Elmander et surtout Wiltord, mais différents paramètres (réputation festive,
ennuis judiciaires avec son ancienne
représentante) rendent cette dernière piste aléatoire.
Le nom d’un autre international est
murmuré : Claude Makelele. Ses
émoluments à Chelsea (5 M
annuels net) apparaissent cependant incompatibles avec la politique
d’allégement des salaires prônée par
les dirigeants. Seule certitude :
Le Guen veut une rénovation assez
profonde de l’effectif. Il reste insensible à la forme d’euphorie qui
découle des derniers résultats et qui
fait penser à certains cadres du club
qu’il faut s’appuyer sur l’essentiel du
groupe actuel la saison prochaine.
« Il n’y a cependant pas d’urgence
dans le recrutement », prévient Cayzac.
Les mouvements ne devraient pas
seulement concerner les joueurs. Le
docteur Hakim Chalabi, qui ne
s’entend pas avec Paul Le Guen,
pourrait partir et susciterait l’intérêt
d’un club londonien. Son associé, le
docteur Alain Simon, pourrait lui
aussi quitter le club. Au niveau du
recrutement, outre la mise en retrait
d’Alain Roche, le départ de Rai se
profile, le résultat de ses prospections sur le Brésil étant jugé insuffisant au regard de son contrat
(300 000 par an). Le secteur de la
sécurité et des supporters, très exposé cette saison, pourrait être concerné par ces réaménagements, même
s’il n’est pas prévu que Jean-Philippe
d’Hallivillée soit déchargé de ses responsabilités dans ce domaine. Les
supporters, justement, ont répondu
favorablement à l’union sacrée
demandée par Cayzac fin janvier, et
le calme est revenu au Parc des
Princes.
En revanche, entre les actionnaires,
le climat reste tendu. Walter Butler,
plus aperçu sur un seul déplacement
depuis le match à Lens (2-1) du
1er avril, est réapparu hier matin au
Camp des Loges. Les actionnaires
étaient d’ailleurs au grand complet,
puisque le directeur général de Morgan Stanley International visitait
pour la première fois les infrastructures du club. Tous étaient réunis
pour étudier les plans du futur centre
d’entraînement, à Saint-Germainen-Laye.
Arrivé avec plus d’un quart d’heure
de retard, Butler n’a pas affiché une
grande complicité avec Sébastien
Bazin et Alain Cayzac, souvent l’un à
côté de l’autre. Butler, en fait, n’a pas
apprécié que le président parisien
encourage Colony Capital à devenir
l’actionnaire de référence, et non
plus un coactionnaire au même
niveau (33,3 %) que Walter Butler
Partners et Morgan Stanley. Il n’a
pas aimé non plus que Cayzac
cherche à limiter son champ d’intervention auprès des joueurs et de
l’entraîneur. Butler pousse à un
départ de Cayzac et ne serait pas
insensible, notamment, à l’intérêt
de Michel Moulin, le propriétaire de
Paru-Vendu, pour le poste de président.
L’hypothèse Moulin n’a jamais fait
l’unanimité à Paris, parce que
JÉRÔME ROTHEN, après trois saisons difficiles à Paris, aimerait poursuivre l’aventure avec le PSG.
« C’est une chance de jouer ici »
Il ne lui reste plus qu’un an de contrat et il
devrait bientôt rencontrer ses dirigeants
pour discuter d’une prolongation. À vingtneuf ans, Jérôme Rothen ne souhaite pas
forcément quitter un club dont il explique
ici les difficultés rencontrées depuis trois
ans. Il sent le PSG à un tournant. Et attend
de savoir si on compte sur lui pour l’amorcer.
« QUEL REGARD PORTEZ-VOUS sur vos
trois saisons à Paris, et sur celle-là plus
précisément ?
– Le constat est simple : c’est un gâchis. Sur les
trois ans, on n’a pas réussi une seule fois à se
qualifier pour une Coupe d’Europe par le biais
du Championnat. Ça s’est conclu par un classement à chaque fois de moins en moins bon.
Cette année a sans doute été la pire. Entre un
mauvais début de Championnat, les erreurs
d’arbitrage, le licenciement d’un joueur (Dhorasoo), la mort d’un supporter (après le match
PSG - Hapoël Tel-Aviv, 2-4, le 23 novembre
dernier), le changement d’entraîneur et, jusqu’à fin avril, la peur de descendre en L 2, on a
tout connu. On a touché le fond à tous les
niveaux.
– Au moment de signer à Paris, en juin
2004, vous attendiez-vous à ce que la
tâche soit aussi délicate ?
– Je suis arrivé il y a trois ans maintenant. J’ai
connu quatre entraîneurs (Halilhodzic, Fournier, Lacombe, Le Guen) et trois présidents
(Graille, Blayau, Cayzac)… Je pouvais imaginer que ce serait dur, mais à ce point, c’est
impossible.
– Pourquoi est-ce si dur de s’imposer
ici ?
– Déjà, il y a une pression extérieure, médiatique, plus lourde que dans n’importe quel
autre club, à part peut-être l’OM. On le sait et ce
n’est pas non plus à cause de ça qu’on a de
mauvais résultats. Mais c’est dur de s’y faire.
Car, quand on n’arrive pas à faire la part des
choses entre le climat extérieur et ce qui se
passe dans le vestiaire, si on ne met pas une
barrière entre les deux, on est mort. Et je crois
qu’on n’y est jamais parvenus, à part peut-être
les huit mois avec “Lolo” Fournier ou les quatre
avec Paul Le Guen. Ce sont des entraîneurs qui
misent plus sur la sérénité, le calme dans le vestiaire, et qui laissent cette pression un peu de
côté. Le reste du temps, il y a eu trop d’importance accordée à ce monde extérieur.
– Avez-vous eu du mal à former un
groupe uni, à l’image de celui que vous
avez connu à Monaco en 2004 ?
– Un groupe se forme d’abord dans la victoire.
Plus on gagne, plus on hait la défaite. Le problème, depuis trois ans, c’est que ce groupe-là
a rarement vécu de bonnes périodes où il a pu
entretenir cette culture de la gagne. Depuis que
je suis ici, je n’ai pas le souvenir d’avoir connu
une aussi bonne série que celle qui s’est achevée face à Nice (0-1, après quatre victoires,
deux nuls). C’est grave.
« Soit je prolonge,
soit je m’en vais »
– Le renouveau du PSG passe-t-il par le
remodelage d’un groupe presque identique depuis trois ans ?
– Je prends l’exemple de Peguy (Luyindula) et
de Jérémy (Clément), arrivés en janvier, qui
n’ont pas connu toute cette galère. Vous avez
vu le bien qu’ils nous ont fait ? Ça prouve qu’un
peu de sang neuf, avec des joueurs qui ont de
l’expérience, ça fait du bien. Je ne dis pas qu’il
faut dix partants et dix arrivées. Il faut conserver une base. Mais aussi du sang neuf, des
joueurs qui ont cette grinta, ce qui nous
manque depuis trois ans.
– Aimeriez-vous vous investir dans un
nouveau projet ?
– Oui, c’est sûr. Moi aussi, j’ai connu les pires
moments de ma carrière en novembre et
décembre. Aujourd’hui, je me sens épanoui. Je
sens aussi que le club retrouve une stabilité,
que quelque chose se passe, à l’image de la
rénovation du centre d’entraînement qui va
avoir lieu. Oui, j’ai envie de m’investir.
– À quelles conditions resterez-vous ?
– Soit je prolonge, soit je m’en vais. Il me reste
un an de contrat. Les dirigeants savent très bien
ce que je pense. On a été assez francs pour se
dire les choses. Mais j’ai une bonne intuition.
– Rien ne vous pousse à partir ?
– C’est une chance de jouer ici. Je le ressens
quand je parle avec d’autres joueurs. Certains
rêvent de porter ces couleurs.
– Mais n’est-ce pas l’environnement
parisien qui attire les joueurs ?
– Paris by night, on sait ce que c’est. Il ne faut
pas dire que personne n’en profite. Mais
l’objectif no 1, c’est d’être performant sur le terrain. Et puis, il y a quelques semaines encore,
vous croyez qu’on avait envie de sortir dans
MERCREDI 16 MAI 2007
Paris ? Non ! On reste chez soi. Parce qu’on est
ridicules sur le terrain. C’est pour ça qu’un
joueur qui vient avec un statut, une expérience,
il ne va pas tomber dans l’engrenage.
– Est-il possible de vivre une saison pire
que celle-là ?
– Non, impossible. Paris a mangé son pain
noir et le club ne commettra pas les mêmes
erreurs. Il y a beaucoup de gens qui aiment le
PSG et, tous ensemble, on y arrivera.
– Avec Jérôme Rothen ?
– (Il sourit.) Peut-être. Il faut demander à
M. Cayzac. Et à Paul Le Guen aussi. Mais,
même si je ne suis pas là, je suivrai toujours
Paris, qui ne mérite pas d’être dans la seconde
partie de classement. Ne serait-ce que pour les
supporters, qui ne nous ont jamais lâchés.
– Samedi, pour le dernier match au
Parc, vous ne prévoyez aucune festivité
en cas de victoire ?
– Mais quelle honte ce serait, d’aller faire la
fête après cette saison ! Le maintien est un vrai
soulagement, c’est clair, et j’espère simplement qu’on fêtera ce soulagement avec une
belle victoire. Pour remercier un public qui a
une grande part de responsabilité dans notre
maintien. » – D. D.
l’homme d’affaires est d’origine
marseillaise et qu’il reste proche de
Luis Fernandez, lequel n’a pas
renoncé à revenir une troisième fois
manager le PSG. Sur ce dossier,
Bazin est en mesure d’avoir le dernier mot : en tant que président de la
holding Sports Événements, propriétaire du PSG, c’est lui seul qui peut
nommer le président et, dans
L’Équipe du 5 avril, il a pris soin de
conforter Cayzac, envers lequel il va
augmenter ses exigences de résultats la saison prochaine.
DAMIEN DEGORRE
et JÉRÔME TOUBOUL
Un club toujours
attractif
DEPUIS quelques semaines,
les offres de services s’amoncellent sur le bureau d’Alain
Cayzac. En dépit d’une nouvelle
mauvaise saison, le pouvoir
d’attraction de Paris demeure
et n’a que peu de concurrents
en France. « C’est un club qui
vit, explique le président du
PSG. Tous les quinze jours, les
joueurs évoluent dans le plus
beau stade de France, devant
45 000 spectateurs. Ce n’est
pas rien, quand même. »
« Et puis, c’est le club de la capitale, poursuit un agent qui a
l’habitude de travailler avec le
PSG. Les femmes de joueurs ont
un fort pouvoir de persuasion et
préfèrent venir à Paris qu’ailleurs en France, pour les sorties,
le shopping… Pour les joueurs,
il y a aussi la médiatisation du
PSG. Il suffit de voir le traitement, dans L’Équipe, ou les
sujets diffusés par Canal +. Ils
ont beau dire ne pas aimer la
médiatisation, les joueurs en
raffolent. Pour leur sponsor,
c’est important. Un mec qui
évolue à Paris gagnera trois fois
plus en sponsoring qu’à Monaco, par exemple. »
Les salaires versés par le PSG
constituaient également un
vecteur d’attraction important.
Mais, à partir de la saison prochaine, la politique salariale
devrait changer et les émoluments des joueurs diminuer.
« Mais ça restera tout de même
des revenus confortables, audessus de nombreux autres en
France », assure un autre
agent. – D. D.
PARIS-SG - TROYES : 2 000 PLACES À 10 . – Deux mille
places pour le match PSG-Troyes, samedi à 20 h 45, seront mises en
vente à 10 , dans la limite des places disponibles, à partir
d’aujourd’hui et jusqu’à vendredi, aux boutiques du club du Parc
des Princes et des Champs-Élysées.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Jérôme Rothen (ici à la lutte avec le Lyonnais Juninho) en redemande. Malgré une saison qui restera comme l’une des plus noires de l’histoire du club, l’ancien Monégasque se dit prêt à « s’investir ».
Et à prolonger son bail avec le PSG.
(Photo Pierre Lahalle)
Bleu
Rouge
Pour Mendy, c’est plus compliqué. Le
latéral droit ne déchaîne pas les
passions. Quelques clubs anglais
(Bolton, Middlesbrough, Everton)
l’ont supervisé et n’ont pas donné
suite. D’autres, italiens ou allemands, se sont renseignés, mais ont
pris peur à la vue de son salaire mensuel (90 000 ). Enfin, dans le cadre
d’une opération de dégraissage,
un départ d’Alonzo, qui touche
50 000 par mois et n’a joué que
deux matches de Coupe de la Ligue
cette saison, ne serait pas mal perçu.
Paul Le Guen a défini une ossature
sur laquelle il compte s’appuyer la
saison prochaine. Des joueurs
comme Landreau, Clément, Luyindula ou Frau s’inscrivent dans son
projet. Armand et Rothen égale-
Jaune
Bleu
Jaune
Le Guen veut
une rénovation
assez profonde
Noir
Noir
LA MENACE, longtemps pesante, a
disparu. À moins d’une énorme et
improbable sortie de route contre
Troyes, samedi, le PSG, qui dispose
d’une différence de buts favorable
aux dépens de son adversaire (+ 15),
survivra à cette saison calamiteuse.
Il n’y aura pas d’effervescence
particulière pour le dernier match
au Parc des Princes, même en cas de
joli succès. Joueurs, dirigeants et
actionnaires ont déjà tourné la page.
Et, si la plupart des joueurs ne savent
pas si leur avenir s’écrira dans la
capitale, les autres ont l’esprit orienté vers l’été prochain.
« Oui, on a commencé à travailler »,
reconnaît Alain Cayzac. Le staff
dirigé par Paul Le Guen a défini les
axes de recrutement, les postes qu’il
souhaite pourvoir et les hommes
dont il ne veut plus, avec pour ambition d’obtenir une qualification européenne au terme de la prochaine saison. « Après le match contre Troyes,
Paul rencontrera les joueurs individuellement, précise le président
parisien. Ce sera la deuxième étape.
La troisième consistera à ce que je
travaille sur un budget, qu’il soit
accepté par le conseil d’administration et que je connaisse l’enveloppe
dont on dispose. »
Celle-ci ne devrait pas excéder les
15 M, hors ventes de joueurs.
Concernant ces dernières, le PSG a
déjà laissé entendre qu’il ne retiendrait pas Kalou, Rozehnal, Mendy,
Hellebuyck, Alonzo et Cissé en cas
d’offre. L’attaquant ivoirien dispose
de pistes en Turquie et en Angleterre,
alors que le défenseur tchèque suscite l’intérêt très prononcé du Borussia Dortmund. Un accord ne serait
même plus très loin.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
Tigana quitte Besiktas
Agressé par des supporters, miné par les luttes intestines du club turc, l’entraîneur français a résilié son contrat lundi.
POUR LA PREMIÈRE FOIS depuis
qu’il s’est engagé avec le club stambouliote, le 31 octobre 2005, Jean
Tigana n’a pas dirigé l’entraînement
de Besiktas, hier. Lundi, en compagnie
de son adjoint, Guy Stephan, et du préparateur physique Jean-Charles
Trouabal, l’entraîneur français a résilié
à l’amiable son contrat, qui courait jusqu’en juin 2008. À deux journées de la
fin du Championnat, il laisse le club
deuxième du classement, synonyme
de tour préliminaire de la C 1 (1).
« Je suis triste parce que cette aventure humaine se termine et que je n’ai
pas pu finir mon travail avec tous ces
joueurs de talent, dont certains pourront aller très haut, nous a-t-il expliqué
hier au téléphone. Mais je garderai un
excellent souvenir. On a gagné trois
Coupes (2) avec des jeunes de moins
de vingt et un ans. J’ai rencontré ici des
gens exceptionnels. Le reste, je m’en
fous. »
Le départ de Tigana, très éprouvé, était
inéluctable. Avant la demi-finale
retour de Coupe de Turquie, à Fenerbahçe (1-1 a.p.), il avait annoncé à
Erdogan Demirören, le véritable
patron du Besiktas et père du président
du club, Yildirim, ses fermes intentions.
« Au mois de janvier, raconte-t-il, il
était déjà prévu que je sois viré. Ils ont
changé tout le monde autour de moi
(NDLR : notamment son interprète)
pour qu’on ne gagne rien. Malheureusement, on a tout gagné sauf le titre,
qu’on aurait pu avoir si on avait pu
bénéficier d’un peu plus de stabilité. »
L’amertume pointe dans la voix de
l’ancien entraîneur de Fulham et de
Monaco, excédé par les huit changements de directeur sportif depuis qu’il
était en poste. Il a souvent dû composer avec des joueurs qui, toute l’année,
n’étaient pas payés, comme lui, en
temps et en heure. Mais, surtout, il
aura dû faire face à de nombreuses violences, verbales et physiques, sans
atteinte à la personne.
« J’ai été agressé »
« J’ai toujours vécu avec la pression,
rappelle Tigana. Mais là, je n’ai pas été
menacé : j’ai été agressé ! Ma voiture a
été détruite à coups de poing et de pied
devant des caméras de télévision, des
photographes et des membres de la
sécurité du club. Jusqu’à aujourd’hui,
personne n’a été incarcéré. Ces genslà sont toujours en circulation. Et ce
n’était pas la troisième fois que je
subissais ça. Mais ce n’est pas parce
qu’il y a une voiture de police en bas de
chez moi qu’on va m’empêcher de parler. Rien ne me fait peur. »
La semaine dernière, l’entraîneur et
son adjoint, Guy Stephan, qui a refusé
de reprendre l’équipe, ont donc négocié leur départ : le rappel de trois mois
d’arriérés de salaires non versé et une
simple poignée de main. Tigana s’est
assis sur son année restante à 2,3 M
net d’impôts, l’un des plus gros
contrats jamais paraphés en Turquie
pour un technicien. Besiktas est soulagé : le club n’aura pas de deuxième
affaire Del Bosque. Ce dernier avait
dirigé Besiktas les six premiers mois de
la saison 2004-2005 avant de se faire
débarquer, puis de réclamer ses deux
années et demie de salaire. Soit
6,7 M que le Tribunal arbitral du
sport a ordonné qu’on lui verse.
A priori, ce n’est pas non plus demain
qu’on reverra Tigana entraîner une
équipe professionnelle. Le 11 juin,
il participera au jubilé Anderson à
Lyon. Le lendemain, il s’envolera pour
l’Afrique afin de se consacrer pleinement à ses œuvres humanitaires qui lui
tiennent à cœur.
« Ne dites pas que je suis sur le
marché, prévient-il. Douze à quinze
clubs m’ont téléphoné. Mais je ne
Wiltord interdit d’entraînement
À la suite de sa nuit festive du 17 avril, l’attaquant lyonnais aurait écopé de deux jours de mise à pied.
cherche pas de travail. C’est fini. Je ne
suis pas à plaindre. Je vais me désintoxiquer de ce milieu et m’investir à fond
dans le monde qui est le mien. »
JOËL DOMENIGHETTI
(avec SELCUK MANAV)
(1) Besiktas est à 6 points du leader,
Fenerbahçe, mais à deux longueurs
devant Galatasaray.
(2) Deux Coupes de Turquie, la première contre Fenerbahçe, en mai 2006
(3-2 a.p.), la deuxième contre Kayseri
Erciyesspor, le 9 mai 2007 (1-0 a.p.),
sans oublier une Supercoupe de Turquie, en juillet 2006, contre le champion Galatasaray (1-0).
Jean TIGANA
51 ans, né le 23 juin 1955 à Bamako
(Mali).
Carrière de joueur (milieu) : Toulon (1975-1978) ; Lyon (1978-1981) ;
Bordeaux (1981-1989) ; Marseille
(1989-1991).
Palmarès de joueur. – Vainqueur : Championnat d’Europe des
nations 1984, Championnats de
France 1984, 1985, 1987, 1990 et
1991, Coupes de France 1986 et 1987.
52 sélections, 1 but.
1re sélection : URSS-France (1-0),
le 23 mai 1980.
Carrière d’entraîneur : Lyon
(1993-1995), Monaco (1995 décembre 1998), Fulham (ANG,
2000-avril 2003) ; Besiktas (TUR,
octobre 2005-mai 2007).
Palmarès d’entraîneur. – Vainqueur : Championnat de France
1997, Trophée des champions 1997,
Coupes de Turquie 2006 et 2007.
MARSEILLE
Entre
abattement
et révolte
Battu par Sochaux en finale de la Coupe
de France, l’OM va devoir digérer au plus
vite sa déception pour décrocher une place
en Ligue des champions.
Écarté du groupe
professionnel,
Sylvain Wiltord
devrait le réintégrer
demain. Avant qu’il
ne fasse le point sur
son avenir lyonnais
avec les dirigeants
olympiens.
(Photo Richard Martin)
Des blessés
à tous les postes
Les deux gardiens Douchez (entorse ligament latéral interne d’un genou) et Benvegnu (écrasement osseux à un pied)
sont incertains pour le déplacement à
Nantes. Mansaré (cheville), Emana (poignet et cheville), Bergougnoux (muscle
fessier) et Paulo César (tendon d’Achille)
sont également blessés. – N. S.
AUXERRE
Grichting, absent depuis deux mois pour
de multiples fractures au visage, a
recommencé à courir. Be. Cheyrou, qui
souffrait d’une entorse d’une cheville, a
commencé l’entraînement avec ses partenaires avant de les quitter pour recevoir des soins. – J.-P. G.
LILLE
Odemwingie s’est remis à courir.
Cabaye, qui ressent des douleurs à un
muscle proche du tendon d’Achille, est
indisponible, de même que Chalmé
(adducteurs) et Plestan (hanche).
– M. Bo.
LORIENT
Le Pen (douleur musculaire) ne s’est pas
entraîné. Il retrouvera ses partenaires ce
matin avec Moullec et Namouchi, remis
d’une chute sans gravité. – G. J.
NICE
Rool est forfait pour le déplacement à
Lens (cuisse). Laslandes (ischio-jambiers) suit un programme adapté jusqu’à
demain. Enfin, malgré la persistance de
douleurs, Fanni (genou gauche) et Varrault (pied droit) s’entraînent. – Ja. G.
SEDAN
Al. Yahia (genou) et Badiane (adducteurs) n’ont pas participé à la séance. Job
(genou) et Sartre (mollet) ont, quant à
eux, effectué un entraînement spécifique. – P. R.
aussi et surtout à la prochaine discussion, à
caractère sportif, que doit mener le joueur en
compagnie de Gérard Houllier. Cette affaire
débouchera peut-être sur une solution à
l’amiable entre les deux parties, assortie d’un
compromis financier acceptable. Car le
joueur, âgé de trente-trois ans, aspire à évoluer au plus haut niveau, Bleus compris,
quelques mois, voire quelques années
encore. – J. D. et C. C. (avec M. Ch.)
HÉLÈNE FOXONET
LIGUE 2 – MONTPELLIER
« On bouge encore »
ROLLAND COURBIS, après la victoire face
au Havre (2-1), ne s’emballe pas. Mais croit
au maintien de Montpellier (18e).
« Il donnerait le moral à un mort », disait le président montpelliérain, Louis
Nicollin, il y a quelques jours, au sujet de son nouvel entraîneur. Après avoir
commencé sa mission par une défaite à Créteil (0-1), Rolland Courbis a
enchaîné par un succès crucial contre Le Havre, avant-hier soir (2-1). À deux
journées de la fin, Montpellier (18e, 38 points) est toujours relégable avec un
point de retard sur Brest (17e), deux sur Créteil et Niort (16e). À son programme : déplacement à Ajaccio (10e) et réception de Grenoble (5e).
MONTPELLIER –
de notre correspondant
« AVANT L E MATCH contre
Le Havre, Louis Nicollin avait dit :
“ Les rugbymen de Montpellier (*)
nous ont montré la voie, avec de
grosses c…”. Et ils étaient présents à La Mosson en signe de solidarité.
– Je les en remercie, c’est sympa. J’avais
dit qu’il fallait s’inspirer d’eux à condition de ne pas faire de drops devant le
but. Bon, nos coups de pied arrêtés ressemblaient plutôt à des pénalités…
– Quelle a été l’ambiance d’aprèsmatch ?
– Un vrai soulagement d’avoir renoué
avec la victoire. Après, j’ai dit de faire
gaffe à ce qu’on bouffe et à ce qu’on boit
dans les heures qui suivent. C’est peutêtre là que se construit une future victoire ou une défaite.
– Que vous êtes-vous dit à 0-1
après dix minutes de jeu ?
– Je me dis que ça va être plus compliqué que compliqué. Que ça fait deux fois
qu’on est menés au score, après Créteil
(0-1, but à la 94e minute, 35e journée)…
Mais là, il y avait le temps d’égaliser (sourire). C’est le départ d’une équipe qui a la
nervosité et le comportement de son
classement.
– On ne peut pas dire que Le Havre
était farouchement déterminé…
– Dans les vingt premières minutes,
aucun Havrais n’est mauvais. Après,
c’est le verre à moitié plein ou à moitié
vide. S’ils s’arrêtent de nous dominer,
c’est parce que ce sont eux qui s’arrêtent
ou nous qui les en empêchons ? Je
penche pour la deuxième raison.
– Montpellier va-t-il se sauver ?
– Il peut, c’est pas pareil. On est dans le
cimetière avec la tombe entrouverte,
mais on bouge encore. Sait-on jamais, on
va peut-être en ressortir… Le challenge
est aussi compliqué que passionnant.
Est-on capables de gagner les deux
matches ? Peut-être que quatre points,
ça suffira, mais mieux vaut miser sur
deux victoires pour n’être ni surpris ni
déçus. Même s’il est possible, mathématiquement, que le maintien se joue à
45 points, ce que nous ne pouvons
atteindre… Il faudrait gagner à Ajaccio
pour se dire, avant le dernier match : une
victoire contre Grenoble nous sauve sûr,
ou peut-être même qu’un nul nous suffirait. Et il faut envisager de gagner là-bas
en marquant au moins deux buts, car on
peut à tout moment en prendre un vu le
potentiel offensif d’Ajaccio.
– Montpellier va donc jouer en
partie sa survie à Ajaccio, votre
club précédent…
– C’est bien la première fois que je vais
souhaiter qu’Ajaccio perde. Mais sans
doute aura-t-il la même pensée que
Le Havre ou d’autres, à savoir que Montpellier pourrait faire un candidat à la
montée en moins la saison prochaine. »
JOHAN RIGAUD
(*) Vainqueurs de Biarritz samedi (39-29),
ils ont quitté la zone rouge à une journée de
la fin.
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Lyon
veut Ziani
Les dirigeants lyonnais travaillent sur le futur
visage du sextuple champion de France. L’une
des priorités est d’obtenir le transfert de Karim
Ziani, le milieu de terrain sochalien. À
vingt-cinq ans, il serait placé en concurrence
avec Sidney Govou et pourrait même suppléer
les milieux de terrain défensifs. Sa technique,
sa polyvalence, son « coffre » en font un joueur
intéressant pour l’OL. Ziani pourrait ainsi imiter
Frau, Monsoreau et Pedretti, autres sochaliens
ayant pris récemment la direction de Gerland.
– H. P.
Giuly : « Pas
de contacts
ailleurs »
« Je n’ai eu aucun contact avec Lyon, Paris,
Monaco, la Juventus ou Liverpool. Moi, je n’ai
pas envie de partir. Il me reste un an de contrat
et je compte le respecter, a expliqué Ludovic
Giuly, hier, au sortir d’une séance de massage,
tandis que le reste de l’équipe barcelonaise
était au repos. Si je devais partir (la décision
dépendra aussi des dirigeants et du staff
technique), je chercherais un grand club. On me
remarque peut-être moins que l’an passé, mais
je continue à jouer 60 % des matches. Ce n’est
vraiment pas mal à Barcelone, où je reste le
seul Français à avoir gagné des titres. » – F. T.
MOMBAERTS QUITTE LE TFC. – Directeur
général adjoint, en charge des questions
sportives et de formation au TFC après s’être
occupé de la réserve et du centre de formation
(1999-2001), puis de l’équipe première
(2001-2006), Erick Mombaerts quittera le club à
la fin de saison en dépit d’un contrat courant
jusqu’en 2009. Remplacé en début de saison
par Élie Baup, Mombaerts (52 ans) souhaite à
présent retrouver le terrain. Le nom de ce
proche de Gérard Houiller avait circulé ces
dernières semaines du côté de Lyon, avant que
Georges Prost ne soit choisi pour diriger le
centre de formation. – N. S.
RENNES SUR RENATO. – Selon la presse
brésilienne, le président du Stade Rennais,
Frédéric de Saint-Sernin, et son entraîneur,
Pierre Dreossi, se trouvaient dimanche au stade
Maracana de Rio pour assister au match
Flamengo-Palmeiras (2-4). But du voyage :
observer Renato Augusto, le prometteur milieu
offensif du club carioca. Âgé de dix-neuf ans et
sous contrat jusqu’en 2012, le joueur dispose
d’une clause libératoire de 30 M. – B. B.
LILLE S’ACTIVE SUR LE MARCHÉ. – Trois
joueurs évoluant à l’étranger éveillent l’intérêt
du LOSC. Il s’agit du défenseur central Noé
Pamarot, 28 ans, ancien niçois actuellement à
Portsmouth, du milieu portugais Manuel
Fernandes, 21 ans, ancien joueur de Benfica,
aujourd’hui à Everton, et de l’attaquant
angolais de Benfica, Pedro Mantorras,
vingt-cinq ans. – M. Bo.
COUPE DE FRANCE : UN SUPPORTER
MARSEILLAIS CONDAMNÉ À TROIS MOIS
FERME. – Un jeune majeur, interpellé samedi
soir à Marseille pour des violences et
dégradations commises après la défaite de
l’OM face à Sochaux en finale de la Coupe de
France (2-2, 4-5 aux t.a.b.), a été condamné
lundi soir à trois mois de prison ferme. Un
second a été condamné à quatre-vingt heures
de travaux d’intérêt général. Dix autres jeunes,
mineurs ceux-là, ont été relâchés. Certains
seront convoqués ultérieurement devant un
juge pour enfants.
TRAPATTONI INTÉRESSÉ PAR LA LIGUE 1.
– Champion d’Autriche avec Salzbourg,
Giovanni Trapattoni a fait savoir qu'il aimerait
bien exercer en France avant de partir à la
retraite. « Ces derniers mois, j’ai eu de
nombreuses propositions. Mais ces destinations
ne m'ont pas tenté. En revanche, un
Championnat comme celui de la Ligue 1 en
France m’intéresserait beaucoup », a déclaré le
« Trap », dont le contrat en Autriche expire en
juin 2008. – A. Me.
ALLARDYCE À NEWCASTLE. – Sam
Allardyce, qui a quitté ses fonctions de
manager de Bolton récemment, a été nommé
hier entraîneur de Newcastle pour trois saisons.
Il a indiqué son intention de conserver Owen et
Martins, annoncés sur le départ.
KERMORGANT À REIMS. – Yann
Kermorgant, attaquant de Grenoble depuis
2005 et auteur de dix buts cette saison en L 2,
a signé pour deux ans à Reims. – G. D.
VALENCIENNES : OUADDOU PROLONGE. –
Le défenseur international marocain Abdeslam
Ouaddou (28 ans) a prolongé son contrat de
trois ans avec Valenciennes. – A. B.
ENCORE UN ASSASSINAT AU LOKOMOTIV
PLOVDIV. – Le président du Lokomotiv Plovdiv
(D 1 bulgare), Alexander Tassev, a été assassiné
à Sofia dimanche matin. Voilà deux ans, Gerogi
Iliev, son prédécesseur avait lui aussi été abattu
par un tireur embusqué, jamais retrouvé. La
même année, Nikolaï Popov, ex-président du
club avait lui aussi été tué par balles. Les deux
derniers étaient soupçonnés d’entretenir des
liens avec les réseaux mafieux bulgares.
– D. Do.
DEUXIÈME COUPE D’AFRIQUE DES
BANLIEUES PORTE DE MONTREUIL. –
Parrainée par Zinédine Zidane, la deuxième
édition de la Coupe d’Afrique des banlieues
aura lieu demain, de 9 heures à 17 heures, au
stade Maryse-Hilsz, porte de Montreuil, à Paris.
Organisé par l’association Atout Sport, ce
tournoi réunit des jeunes de douze ans
originaires de seize communes franciliennes et
qui porteront les couleurs de seize pays
africains sans en être forcément originaire. La
recette servira à envoyer des enfants
défavorisés en vacances d’été. La présence de
joueurs comme Sammy Traoré, Fabrice Pancrate
ou encore Karim Ziani est attendue.
PETTINATO CONDAMNÉ FACE À LA LIGUE.
– Suite à la plainte déposée par la Ligue, le 25
juillet 2006, Xavier Pettinato, qui a plaidé
coupable, a été condamné pour « faux et usage
de faux » à 3 mois de prison avec sursis et à un
versement à la LFP de 5 000 euros de
dommages et intérêts. Comparaissant hier
détenu (dans le cadre d’une autre enquête sur
une présumée escroquerie immobilière), cet
ancien membre du cabinet du maire de Nice
avait produit un faux et mirobolant contrat
d’embauche de la LFP au bénéfice d’Antoine
Savelli, ancien chargé de mission à la ville de
Menton. Ce dernier s’était même entretenu au
téléphone avec une personne se faisant passer
pour le directeur général de la LFP de l’époque.
Démasqué depuis, cet interlocuteur était en fait
un délégué suppléant de la ligue Méditerranée.
Cette histoire avait embarrassé les instances
sportives, après l’affaire dite des téléphones
portables que M. Pettinato, fils d’un dirigeant
de la Ligue corse, revendait à prix cassés à des
arbitres. Leur patron, Michel Vautrot, avait
alerté vainement la FFF avant de démissionner
en février 2004. Frédéric Thiriez, sur la
recommandation de la mairie de Nice, avait
reçu à son étude Xavier Pettinato. Dans un
entretien (voir L’Équipe du 22 décembre 2006),
le président de la LFP avait admis : « C’est vrai,
j’ai reçu à mon cabinet, plus de deux ans après
l’histoire des portables, M. Pettinato. La
première fois, avec Stéphane Bré (arbitre ami
de Pettinato). La deuxième avec M. Savelli (…)
Ma gentillesse et ma confiance ont été abusées.
Je ne savais pas que c’était un escroc. » Le 12
décembre dernier, la LFP a également déposé
une plainte pour « diffamation » contre
M. Savelli qui, le même jour dans un entretien à
L’Est Républicain, avait déclaré que Frédéric
Thiriez était « de connivence » avec Xavier
Pettinato. – M. Ch.
CFA, GROUPE B (31e journée, match en
retard). – AUJOURD’HUI, 14 h 30 : CA Bastia
(16) - Gap (5).
CFA 2, GROUPE D (27e journée, match en
retard). – AUJOURD’HUI, 19 heures : Draguignan (15) - Saint-Raphaël (8). GROUPE H (28e
journée, match décalé). HIER : Dives - Ouistreham : 1-0. À l’issue de ce match, Dives est 8e avec
68 points et Ouistreham 16e avec 44 points.
MERCREDI 16 MAI 2007
Bleu
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Jaune
Rouge
TOULOUSE
au conseil des prud’hommes de Paris qui
l’opposait, lundi après-midi, à son ancienne
salariée Ghislaine Duguépéroux. Le natif de
Neuilly-sur-Marne a récemment expliqué
avec conviction au Progrès vouloir poursuivre sa carrière à l’OL. Toutefois, vu le
contexte au sein du vestiaire, ce désir a de
quoi étonner. Voilà pourquoi le clan Wiltord
reste dans l’expectative, suspendu au choix
et à la future communication du club, mais
Bleu
Rouge
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
de manière très festive. À la suite de cet écart
de conduite, conjugué à un différend avec
l’avant-centre brésilien Fred, Wiltord s’est
même mis à dos une partie du groupe lyonnais. Une fracture qui semble profonde.
L’attaquant est sous contrat avec l’OL jusqu’en juin 2008, avec une année optionnelle
à lever, pour un salaire annuel brut estimé à
« 4,5 M », selon les propos de Me Bertrand
Mariotte, l’un de ses avocats lors du procès
EN APPARENCE, cela ressemble à un
entraînement léger de début de
semaine. Petit footing pour les titulaires, un peu plus poussé pour les remplaçants. Lors des toros, on se chambre
un peu. Une trentaine de supporters
ont été autorisés à suivre la séance sur
la touche. « Je suis venue leur parler de
Saint-Étienne, explique Colette des
Dodgers. Il ne faut penser qu’à ça. »
Son fils assure que « personne n’en
veut à Zubar (qui a raté le dernier tir au
but en finale de la Coupe), parce que
lui, au moins, a eu le cran d’aller tirer le
penalty. Les jeunes ont pris leurs responsabilités. » Niang n’a même pas
chaussé les crampons, il tente avant
tout de récupérer. Pape Diouf les
rejoint sur le terrain et discute longuement avec Albert Emon. « Je viens
m’assurer de l’état des troupes. C’est
le fait du président de remettre les
choses en place après une telle défaite.
Je leur ai dit qu’il fallait repartir, nous
devons atteindre l’un des objectifs initiaux du club que constitue la Ligue des
champions. »
José Anigo arrive aussi sur le terrain au
moment des étirements. Il a plus de
mal à cacher sa déception. « C’est dur
à avaler… comme les serpents. »
Visiblement, la défaite en finale de la
Coupe de France contre Sochaux (2-2,
4 t.a.b. à 5), samedi soir au Stade de
France, a du mal à passer du côté de
Marseille. En interne, certains évoquent une chape de plomb qui se serait
abattue sur le club. Plus que l’insuccès,
c’est la manière de celui-ci qui résonne
comme un traumatisme. « Un cauchemar total, avoue Habib Beye. Du but de
Djibril (Cissé) à la 98e jusqu’à la 114e, je
vois défiler sans cesse toutes les
images dans ma tête. Tellement de
choses me hantent. On allait faire plai-
sir à tant de gens. Et puis, en cinq
minutes… C’est quoi, cinq minutes
dans une vie ? 300 secondes de trop.
Quand on a marqué, pendant dix
minutes, je me suis vu aller la chercher,
cette Coupe que Marseille attendait
depuis quatorze ans. Et puis… » Il
avoue aussi « qu’il n’y a pas de degré
dans la douleur des uns et des
autres ». Mais qu’une image ne le
lâchera plus. Une impression, surtout.
« Le silence. Ce fut le plus dur à vivre, le
silence dans les vestiaires, dans le bus
ensuite, puis pour cette réunion assez
glauque où nous étions 200 environ
avec nos compagnes, nos amis… Le
silence ne nous a plus quittés. »
La thérapie est en cours. Certains
joueurs ont pansé leurs plaies plus vite
que d’autres. Avec Cissé par exemple,
pas question d’abattement : « Je suis
très remonté. Même si je n’ai jamais
été bon à l’école, je sais qu’il reste deux
matches pour amener l’OM en Ligue
des champions. » Avec la même certitude mentale qui l’a aidé à surmonter
ses blessures, il assène : « J’ai vraiment envie qu’on oublie ça. Il ne faut
pas tout foutre en l’air pour une
finale. »
Une opinion relayée par Albert Emon,
même si celui-ci avoue en préambule :
« Je n’oublierai jamais cette défaite.
Mais comment faire autrement que
d’évacuer l’échec ? » Le technicien
olympien place donc les joueurs
devant leurs responsabilités. « Ils
n’ont pas le droit d’être abattus. On a
le classement sous les yeux dans les
vestiaires. Dans tous les grands clubs
européens, on rêve de la Ligue des
champions ; ils ont cette chance d’y
accéder, il ne devrait pas y avoir besoin
de motivation. » Il faudra pourtant
que les actes s’accordent aux discours…
Jaune
Bleu
Jaune
dès demain, il retrouvera le droit de réintégrer le groupe de Gérard Houllier.
Cette sanction, prise en concertation avec
l’OL, a été décidée pour que les deux parties
fassent le point sur une situation conflictuelle
et entament une réflexion commune. Elle fait
suite à la nuit du 17 avril dernier, date de la
mise au vert de l’effectif lyonnais à la veille de
Lyon-Rennes (0-0) dans un grand hôtel du
centre-ville, que l’international avait passée
de notre correspondante
Noir
Noir
AU LENDEMAIN de son rendez-vous disciplinaire de plus d’une heure au siège de l’OL,
Sylvain Wiltord ne s’est pas présenté à
l’entraînement des champions de France,
hier matin à Tola-Vologe. Selon nos informations, il aurait écopé de deux jours de « mise
à pied à titre conservatoire » (hier et
aujourd’hui), avec mise à disposition du
centre d’entraînement à titre individuel, mais
à l’écart de l’effectif professionnel. Ensuite,
MARSEILLE –
5
Bleu
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Noir
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FOOTBALL
Les cent jours de Platini
Le président de l’UEFA a pris ses fonctions le 31 janvier. Bilan de ses cent premiers jours de règne.
LE 26 JANVIER, à Düsseldorf,
Michel Platini était élu pour quatre
ans à la présidence de l’UEFA après
avoir recueilli 27 des 50 suffrages
exprimés. Quelques jours plus tard,
le 31 janvier, il quittait son hôtel dès
7 h 30 du matin pour se rendre au
siège de l’instance européenne, à
Nyon, sur les bords du lac Léman.
Quel est son mode de gouvernance,
quelles ont été ses premières
mesures et quels sont ses principaux
axes de travail pour l’avenir ? Voici
quelques éléments de réponse.
SA GARDE RAPPROCHÉE
Depuis son élection à la présidence
de l’UEFA en janvier dernier, Michel Platini,
ici lors de son investiture, multiplie
les initiatives et fait souffler un vent
de fraîcheur sur l’instance européenne.
(Photo Alain de Martignac)
THOMAS KURTH, manager général
du G 14, continue à affirmer la légitimité
de l’expression des clubs.
« On existe »
SES PREMIÈRES
DÉCISIONS
l’Euro 2012. Le cœur de Platini penchait davantage pour l’Italie. Mais,
le 18 avril à Glasgow, son comité
exécutif a pris une « décision politique » en partie dictée par des engagements qui remontent à loin…
SES PROJETS
pour une mise en œuvre en 2012. En
parallèle, il concocte un toilettage de
la Coupe de l’UEFA (douze groupes
de quatre équipes). Mais, de l’avis
général, Platini a déjà mené à bien sa
réforme la plus importante. « Depuis
qu’il est là, c’est comme si on avait
ouvert les fenêtres », se réjouissent
les employés de l’UEFA. Pour faire
souffler un vent de fraîcheur…
ÉRIC CHAMPEL
et RICHARD PORRET
(*) Platini portait les couleurs de la
Juventus lors du drame du Heysel qui a
fait trente-neuf morts en mai 1985.
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MERCREDI 16 MAI 2007
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Le 28 mai à Zurich, le congrès
extraordinaire de l’UEFA est appelé à
valider une modification des statuts.
Cette réforme va permettre à Platini
de devenir un vrai président exécutif
qui s’implique, impulse et accessoirement peut être rémunéré. Autre
proposition à l’ordre du jour : la créa-
tion d’un conseil stratégique « qui
donnera l’orientation du football de
demain ». Il sera composé, à représentation égale, de quatre vice-présidents de l’UEFA, de quatre représentants des Ligues (dont Frédéric
Thiriez), des clubs et des joueurs. S’il
est favorable à l’utilisation de la
vidéo uniquement sur la ligne de but
« et à condition de trouver une solution fiable », Platini souhaite augmenter le nombre d’arbitres assistants (deux) placés derrière les buts.
Enfin, il présentera « son rééquilibrage » de la Ligue des champions
au mois de septembre à Istanbul
Bleu
efficace. Ce projet devrait prendre
forme cet automne.
Dès son arrivée, Platini a aussi rétabli
une tradition oubliée : un match de
football opposant les personnels de
l’UEFA à ceux de la FIFA. Si la sélection interne de la Fédération internationale n’a pas pesé lourd (défaite
0-9), la journée s’est achevée par un
lunch très convivial et symbolique.
« Si la FIFA et l’UEFA travaillent
ensemble et sont solidaires, le football sera plus fort », insiste Platini.
Un couac depuis sa prise de fonction ? La désignation du binôme
Ukraine-Pologne pour accueillir
blesses, conscients aussi qu’elles
donnent des arguments à la FIFA et
l’UEFA pour faire comme si on n’existait pas. Mais on existe, même si,
dans leurs structures, ce n’est pas
prévu. Et on fait des réflexions de
plus en plus profondes quant à un
élargissement ou à la création d’une
organisation internationale de
clubs.
– La création d’un conseil stratégique n’est-elle pas une
façon de court-circuiter le
G 14 ?
– (Il réfléchit.) On peut prendre ça
de deux façons. On peut dire que
c’est une façon de court-circuiter le
G 14, ou dire que c’est une manière
voilée de dialoguer avec nous. Les
clubs qui font partie de ce conseil
stratégique, même s’ils ne sont pas
tous membres du G 14 (Chelsea),
partagent nos caractéristiques. A
priori, c’est une bonne chose de faire
partie de ce conseil stratégique. Ça
permet de trouver des solutions
avant qu’il ne soit trop tard. Vous
voyez, ça ne veut pas dire que le G 14
doit être à la table du comité exécutif. On a toujours dit que les clubs
doivent être associés à la décision.
Maintenant, on verra le poids du
conseil stratégique, puisque c’est
toujours le comité exécutif qui
tranche. La composition du conseil
stratégique (clubs, ligues, joueurs,
fédérations) est faite pour diluer
toute prise de position extrême. Ça
risque fort de ne rien produire de tangible. »
Jaune
Jaune
Rouge
À peine élu, Michel Platini a été
confronté à une montée de violence
généralisée dans toute l’Europe.
Mort d’un policier à Catane, agression de l’entraîneur du FC Séville,
incidents entre supporters à Lyon et
à Sedan, bagarre générale lors de
Valence-Inter en huitièmes de finale
retour de la Ligue des champions…
Comme si le destin avait voulu se
rappeler aux plus terribles souvenirs
du président de l’UEFA (*). « Comment lutter ? Je ne sais pas. Si vous
avez des solutions, donnez-les
moi ! » Platini s’est d’abord montré
maladroit dans sa communication
en verbalisant son impuissance.
Puis, il a agi et pris des initiatives. À
la mi-mars, il a rencontré José
Manuel Barroso, le président de la
Commission européenne, et lancé
un appel aux politiques « pour qu’ils
aident l’UEFA à lutter contre la violence ». Dix jours plus tard, à l’issue
d’une réunion d’experts et de responsables de la police des principaux
pays européens, Platini a milité pour
« la tolérance zéro » et encouragé
un « partage des savoir-faire et des
informations » pour aboutir à une
coopération policière concrète et
« QUELLE EST VOTRE OPINION
sur la réforme de la Ligue des
champions que veut entreprendre Platini ?
– On ne la partage pas. S’il pense
que le champion de Bulgarie est
meilleur que le quatrième anglais,
italien ou espagnol… Rien n’est
offert. Il y a des tours de qualification
en août. Le but, c’est d’offrir la meilleure qualité possible. C’est pour ça
que la Ligue des champions a remplacé la Coupe des champions. Platini souhaiterait avoir un maximum de
pays représentés. C’est bien du point
de vue institutionnel. Mais cette
compétition est une compétitionphare. Elle doit produire le meilleur
football possible. Le critère de sélection doit être sportif, pas géographique. Mais l’important, c’est d’en
discuter. On n’a rien contre l’UEFA
ou la FIFA. Et on n’est pas propriétaires de la sagesse.
– Michel Platini refuse pourtant de reconnaître le G 14…
– Ça ne change pas des discours du
passé. Mais on n’a pas fait le G 14
pour être reconnu. Les clubs partagent des opinions, et il leur fallait
une plateforme d’expression. Quand
le G 14 s’est créé, l’UEFA a fait des
pressions incroyables, disant quasiment que ce qu’on faisait était illégal. Mais il était nécessaire que les
clubs s’organisent. C’est un premier
pas. Il en faut d’autres. La représentativité du G 14 n’est pas aussi
grande qu’elle devrait être car on n’a
que dix-huit membres, pour l’instant. On est conscients de ces fai-
Noir
Bleu
Noir
Réputé (à tort) pour être un dilettante génial lorsqu’il était joueur,
Michel Platini est un président à
temps plein. Il l’avoue spontanément, il « n’avait plus autant travaillé depuis l’âge de quinze ans » lorsqu’il était en classe de 3e. Pour être
présent toute la semaine au siège de
l’UEFA, « être un leader et tenir ses
engagements », Michel Platini est
devenu un résident suisse par nécessité. Il a acheté un appartement à
Genolier, dans le canton de Vaud, sur
les collines jurassiennes. Pour mieux
marquer sa rupture avec son prédécesseur, il a investi le bureau de LarsChrister Olsson, l’ancien directeur
général, qui a quitté ses fonctions
après un accord à l’amiable. Ce
bureau donne sur le lac et non sur le
parking !
Membre du comité exécutif de
l’UEFA depuis 2002, Platini savait
qu’il risquait de bousculer les helvétiques habitudes de la maison en
arrivant avec son staff. De ceux qui
ont accompagné Platini durant ses
longues semaines de campagne,
seul Kevin Lamour (aucun lien de
parenté avec l’ancien ministre des
Sports) a découvert les charmes de la
Suisse romande. Il était stagiaire non
rémunéré avant le 26 janvier. Il est
aujourd’hui chargé de mission à
l’UEFA avec un CDI à la clé. Responsable de la communication du candidat Platini, François Manardo a été
nommé chef de presse de la Fédération française. Quant à Jean-Louis
Valentin, énarque rompu aux subtilités des campagnes électorales, sa
« mission de conseil s’est terminée
fin janvier ». Il est redevenu directeur général adjoint de la FFF et « n’a
pas été sollicité » pour occuper
d’autres fonctions. Il a « des nouvelles épisodiques » de son ancien
patron.
Afin de maîtriser l’appareil sans le
braquer, Platini a choisi « de réorganiser l’administration » en
s’appuyan t sur des g ens de
confiance connaissant bien les
rouages de l’institution. La garde
rapprochée de Platini se compose
désormais de William Gaillard, son
conseiller principal, de Jean-Paul
Turrian, en charge des relations avec
les associations. L’Écossais David
Taylor prendra officiellement ses
fonctions de secrétaire général le
1er juin et l’Italien Gianni Infantino
sera son adjoint. Mais les deux
hommes sont déjà de précieux relais
de la philosophie de rassemblement
prônée par Platini. Le président de
l’UEFA compte également deux
fidèles alliés supplémentaires au
sein du nouveau comité exécutif :
l’Allemand Gerhard Mayer-Vorfelder (vice-président) et le Chypriote
Marios Lefkaritis (trésorier).
6
FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (finale)
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ESPANYOL BARCELONE - FC SÉVILLE
Ce Séville qui fait peur
Seul club européen encore en course sur trois fronts, le FC Séville impressionne et va tenter de se succéder à lui-même.
LE PARCOURS DE L’ESPANYOL
BARCELONE (ESP)
AUJOURD’HUI, 20 H 45,
À GLASGOW (ECO),
HAMPDEN PARK (M 6)
1er TOUR. – Artmedia Bratislava (SLQ) ESPANYOL BARCELONE : 2-2, 1-3.
PHASE DE POULES (groupe F). – Sparta Prague (RTC) - Espanyol Barcelone :
0-2 ; Espanyol Barcelone - Zulte-Waregem (BEL) : 6-2 ; Ajax Amsterdam (HOL) Espanyol Barcelone : 0-2 ; Espanyol Barcelone - Austria Vienne (AUT), 1-0.
L’ESPANYOL BARCELONE termine 1er de
son groupe avec 12 points.
16es DE FINALE. – Livourne (ITA) - ESPANYOL BARCELONE : 1-2, 0-2.
8es DE FINALE. – Maccabi Haïfa (ISR) ESPANYOL BARCELONE : 0-0, 0-4.
QUARTS DE FINALE. – ESPANYOL BARCELONE - Benfica (POR) : 3-2, 0-0.
DEMI-FINALES. – ESPANYOL BARCELONE - Werder Brême (ALL) : 3-0, 2-1.
ESPANYOL BARCELONE : Gorka
Iraizoz – Zabaleta, Torrejon, Jarque,
David Garcia – Luis Garcia, Moises,
Ito,Riera- Dela Pena –Tamudo(cap.).
Remplaçants : Kameni (g.), Lacruz,
Rufete, Coro, Pandiani, Moha, Jonatas. Entraîneur : E. Valverde.
FC SÉVILLE : Palop – Daniel Alves,
Javi Navarro (cap.), Dragutinovic,
Puerta – Jesus Navas, Poulsen, Renato, Adriano – Kanouté, Luis Fabiano.
Remplaçants : Cobeno (g.), Hinkel,
David,Marti,Maresca,Kerjakov,Chevanton. Entraîneur : J. Ramos.
Arbitre : M. Busacca (SUI).
SÉVILLE – (ESP)
LE PARCOURS
DU FC SÉVILLE (ESP)
de notre envoyé spécial
1 er TOUR . – Atromitos (GRE) FC SÉVILLE : 1-2, 0-4.
PHASE DE POULES (groupe C). – Slovan Liberec (RTC) - FC Séville : 0-0 ; FC
Séville - Braga (POR) : 2-0 ; Grasshopper
Zurich (SUI) - FC Séville : 0-4 ; FC Séville
(ESP)- AZ Alkmaar : 1-2. Le FC SÉVILLE termine 2e de son groupe avec 7 points.
16es DE FINALE. – Steaua Bucarest
(ROU) - FC SÉVILLE : 0-2, 0-1.
8es DE FINALE. – FC SÉVILLE - Chakhtior
Donetsk (UKR) : 2-2, 3-2 a.p.
QUARTS DE FINALE. – FC SÉVILLE - Tottenham (ANG) : 2-1, 2-2.
DEMI-FINALES. – Osasuna (ESP) FC SÉVILLE : 1-0, 0-2.
LES DIX DERNIERS VAINQUEURS
1997 : Schalke 04 (ALL) ; 1998 : Inter
Milan (ITA) ; 1999 : Parme (ITA) ; 2000 :
Galatasaray (TUR) ; 2001 : Liverpool
(ANG) ; 2002 : Feyenoord (HOL) ; 2003 :
FC Porto (POR) ; 2004 : Valence CF (ESP) ;
2005 : CSKA Moscou (RUS) ; 2006 :
FC Séville (ESP).
LES HUIT
FRANÇAIS VAINQUEURS
Frédéric Kanouté, ici devant Alvaro (Levante), symbolise la réussite des joueurs venus se relancer au FC Séville. Auteur de 19 buts en Championnat, il sera, ce soir, l’un
des principaux atouts de son club face à l’Espanyol Barcelone.
(Photo Miguelez/Presse Sports)
GUY ROGER
(*) Le stade qui accueillit le célébrissime France-Allemagne de la Coupe du
monde 1982 (1-1, 3-3 a.p., 4-5 aux
t.a.b.).
SÉVILLE –
de notre envoyé spécial
IL A FALLU QUATRE SAISONS à Daniel
Alves, un jeune Brésilien de Bahia, doté d’un
extraordinaire sens du but, pour devenir, sous le
maillot de Séville, le défenseur le plus redouté
d’Espagne, et peut-être bien d’Europe, au poste
de latéral droit. Alves, surnommé « El Cyclon »
à cause de ses courses dévastatrices, ses
dribbles, ses centres et ses frappes, est arrivé à
Séville en 2003, auréolé d’un titre de champion
du monde des moins de 20 ans, obtenu la même
année. Fin comme un roseau (62 kg), pas bien
grand (1,71 m), Alves est né il y a vingt-trois ans
à Juazeiro, la ville de João Gilberto, l’inventeur
de la bossa-nova. Une ville fameuse, aussi, pour
son pont sur le fleuve San Francisco, une sorte
de trait d’union entre Bahia et le Pernambouc.
Comme tous les enfants de Juazeiro, il a appris à
jouer au football sur la plage d’Itapoa. « Et
même avant, s’exclame-t-il en riant. Chez nous,
les premiers coups de pied, on les donne déjà
quand on est dans le ventre de sa mère. »
Recruté pour intégrer le centre de formation de
Bahia, il se souvient des « matches sauvages
qui duraient des heures sur le sable. Le sable fortifie les chevilles, donne une sensibilité à la
plante des pieds et te permet d’acquérir un meilleur équilibre, parce que tu es toujours en position instable pour dribbler. Dans les tournois de
jeunes, contre des équipes de l’arrière-pays,
ceux de la plage étaient toujours vainqueurs ».
Drôle de plagiste, titulaire aujourd’hui en
équipe du Brésil au poste d’arrière droit, tout en
étant beaucoup plus qu’un latéral, comme
l’était Cafu. Son rival et ami du Real Madrid,
Cicinho, le concède : « Alves, c’est un hyperactif, un surdoué, aussi expansif dans la vie que
sur un terrain et qui imprègne tout le jeu de son
équipe, en partant du point de corner droit. » Le
président Del Nido – qui a acheté Alves à Bahia,
il y a quatre ans, pour seulement 1,4 million
d’euros et qui a blindé le contrat du joueur jusqu’en 2012, avec une clause de résiliation de
60 M – reçoit aujourd’hui des offres du monde
entier. Liverpool, Chelsea, Barcelone ont déjà
lancé le sprint. Quand on lui demande comment
il envisage son duel avec l’ancien Bordelais
Albert Riera, un gaucher difficile à freiner, il
répond : « Comme d’habitude, en attaquant. »
– G. R.
L’Espanyol
est invaincu
LE DEUXIÈME CLUB catalan a la cote et pourrait même – si
le Barça continue de décevoir – offrir à Barcelone l’unique
trophée de l’année. L’Espanyol Barcelone, dont la dernière
finale de Coupe de l’UEFA remonte à 1988 (défaite 0-3
contre le Bayer Leverkusen), a réussi un incroyable parcours
dans cette compétition, dont il est sorti invaincu (onze victoires, trois nuls).
En s’appuyant sur la qualité de passe et la vision du jeu
d’Ivan De la Peña, sur le punch de Tamudo ou le jeu de tête de
Pandiani – onze buts et meilleur réalisateur de la compétition –, l’entraîneur, Ernesto Valverde, possède des atouts
sérieux. Or l’Espanyol est en forme. Il a cédé in extremis,
samedi, sur la pelouse du Real Madrid (3-4), « sur un coup de
dés », selon Valverde, qui en a tiré les leçons : « Avec la
finale qui était déjà dans toutes les têtes, on a joué ce match
de Bernabeu à toute vitesse du début à la fin. Physiquement,
on reste sur une bonne dynamique mais c’est mentalement
que nous sommes au top. Pour nous battre, Séville, qui est
pour moi le Chelsea espagnol, vu sa force et l’énergie qu’il
déploie, devra être très fort. » – G. R.
UN FRANÇAIS À L’ESPANYOL. – Steven Cohen, meilleur buteur du Racing Ferrol (D 3 espagnole), a conclu un
transfert pour quatre ans à l’Espanyol Barcelone. Formé à
Montpellier, ce milieu axial de vingt et un ans a inscrit dix
buts en Championnat. – M. Ca.
ÉQUIPE DE FRANCE DES 18 ANS
(match amical). – HIER, à Vannes,
France-Belgique : 1-1.
ANGLETERRE (barrages de promotion, demi-finales retour). –
HIER, DERBY COUNTY - Southampton :
2-3 (aller : 2-1). Derby County qualifié 4-3
aux t.a.b. ; AUJOURD’HUI, West Bromwich - Wolverhampton (aller : 3-2). La
finale, dont le vainqueur sera promu en
Premier League (avec Birmingham et Sunderland), aura lieu lundi 28 mai.
S U I S S E ( 3 3e j o u r n é e ) . –
AUJOURD’HUI, Aarau (10) - Grasshopper Zurich (6), FC Bâle (2) - Sion (4), SaintGall (5) - Schaffhouse (9), Thoune (8) Young Boys Berne (3), FC Zurich (1) Lucerne (7).
BATEAUX MULTICOQUES
Au chevet des multis
La Classe ORMA va mal. Quatre trimarans de 60 pieds seulement disputent
la course Lorient-Lorient. Mais des mesures s’élaborent en coulisse.
PARMI LES AFFICHES qui décorent
les murs de l’agence Welcome on
Board, dans l’ancienne base de sousmarins de Lorient – on est loin des fastueuses bases de la Coupe de l’America
à Valence – deux retiennent particulièrement l’attention.
La première annonce le Grand Prix des
multicoques de Fécamp 2003. Le plateau fait rêver avec ses douze engagés :
Cammas, Coville, Desjoyeaux, Fauconnier, Gautier, Guillemot, Lemonchois,
Le Peutrec, Monnet, Nélias, Ravussin,
Roucayrol. La deuxième a trait à l’AS
Lease Challenge, cette course pour
multicoques de Lorient à Lorient organisée par Welcome on Board et qui s’est
élancée lundi soir (voir ci-dessous). Le
plateau fait pitié avec ses quatre engagés : Bidégorry, Cammas, Koch,
Lemonchois. On connaissait la multiplication des pains, voici la démultiplication des multis.
Les raisons de cette anorexie de la
classe ORMA ont souvent été analysée s . L ’ im po r t an t e s t de vo ir
aujourd’hui comment la classe réagit
face à cette situation, tout en sachant
qu’un cinquième trimaran, Brossard,
devrait rejoindre le quatuor précité une
fois qu’Yvan Bourgnon aura réalisé sa
tentative de battre le record de l’Atlantique.
La première mesure significative a été
la nomination, pour la première fois,
d’un directeur exécutif, appointé et à
plein temps, de l’ORMA. Il s’agit de
Franck David, ancien médaillé olym-
pique de planche à voile et notamment
agent de Stève Ravussin pendant
quatre ans. Il a pris ses fonctions le
9 mars dernier. « Jusque-là, l’ORMA
n’avait qu’un président bénévole, qui
faisait plus de la représentation que de
la gestion, résume Franck Cammas, roi
des Grands Prix ces dernières années à
la barre des Groupama. L’alchimie ne
s’était jamais vraiment faite entre
Fédération, armateurs, skippers, sponsors et organisateurs. Il y a eu beaucoup
de mécontents. Avec l’inertie, les effets
de cette mauvaise gestion se font
encore sentir aujourd’hui. »
De la monotypie
dans l’air
Cammas et consorts attendent donc
beaucoup de ce nouveau directeur. Le
skipper de Groupama 2 ajoute :
« Franck (David) a les idées et la force
de négociation pour faire changer tout
ça, comme le fait l’IMOCA (la classe des
monos 60 pieds), qui se bat pour exister
au sein du milieu nautique mondial. Un
seul exemple : nous avons déjà des
réponses sur le programme 2008, par
exemple sur Québec - Saint-Malo. »
Quelles réponses, on aimerait le savoir
mais l’ORMA, tout en voulant faire parler d’elle, préfère pour l’instant ne rien
révéler. Pas moyen d’obtenir une information officielle à l’issue d’une réunion
de trois heures de son comité d’administration tenue vendredi dernier à
Lorient. « Rien n’a été décidé ou voté,
assure Franck David, sourire conta-
gieux et poignée de main ferme. Le
positif est que tous les acteurs du circuit
sont autour de la table. Les fameux
débats participatifs, ça fonctionne bien
chez nous. Nous voulons redonner du
volume à cette classe. On consulte.
Nous avons vu une trentaine de skippers, dont beaucoup de jeunes. Nous
voulons ouvrir la classe et pas seulement avec les skippers en place. Il y a, et
il va y avoir, du mouvement, et pas à
doses homéopathiques. » Diable !
Parmi les changements envisagés, la
monotypie viendrait en bonne place.
« Je ne peux rien en dire, oppose David.
C’est un sujet sensible. »
« Sans la monotypie, nous sommes
morts, assure pourtant de son côté Vincent Borde, à la fois fondateur de Wel-
come on Board, organisateur de l’AS
Lease Challenge et agent de Cammas.
Cela permet à un marin de chercher des
partenaires en vendant une victoire
possible puisque tous sont à armes
égales. »
Parmi les autres pistes, l’ouverture de
certaines épreuves pour multis (peutêtre la Québec - Saint-Malo 2008) aux
grands engins de record qui se multiplient ces temps-ci. L’internationalisation de la classe est aussi toujours à
l’ordre du jour, avec des approches vers
le circuit scandinave. « Cette fois-ci, je
peux vous assurer que cela n’accouchera pas d’une souris, dit Franck David.
Des orientations seront définies avant
cet été. » Dans un mois, autrement dit.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
Cammas en tête
à La Corogne
MOINS DE VINGT HEURES après s’être élancés de Lorient, Franck Cammas et ses
cinq hommes d’équipage ont franchi en tête, hier après midi, la première marque de
parcours dans la baie de La Corogne. Le trimaran Groupama 2 qui avait avalé depuis le
départ quelque 330 milles à près de 17 nœuds de moyenne devançait Antoine Koch
(Sopra-Group), Lionel Lemonchois (Gitana 11), vainqueur de la dernière Route du
Rhum, et Pascal Bidégorry (Banque-Populaire 4), ralenti dans la nuit par des problèmes d’électronique. La bouée Océanographe dans leur tableau arrière, les multicoques entamaient aussitôt, en rang serré, une remontée express à plus de 25 nœuds à
destination des côtes irlandaises et du Fastnet qu’ils devraient doubler aujourd’hui. Il
leur restera alors un peu plus de 300 milles à parcourir jusqu’à l’arrivée, prévue
demain. Au classement de 19 heures, Groupama 2 menait toujours la flottille, mais
Banque-Populaire pointait désormais en deuxième position, à 11 milles, Gitana 11, 3e
à 12 milles et Sopra-Group, 4e à 15 milles.
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COUPE LOUIS-VUITTON (demi-finales)
Oracle
revient fort
Les Américains menés ont finalement triomphé des Italiens
pour égaliser au terme d’un match splendide. Les Kiwis, eux,
se sont facilement imposés.
VALENCE – (ESP)
de notre envoyé spécial
LA COUPE LOUIS-VUITTON est entrée
dans le vif du sujet. Le soleil est là, la chaleur
aussi et la brise thermique promise ne fait
plus défaut même si, capricieuses, elle
demeure parfois très oscillante. Le stade est
quasi parfait, enfin ; les acteurs des demifinales sont à l’avenant.
Au moins trois d’entre eux, car le valeureux
Desafio Español a été de nouveau étrillé par
Team New Zealand. Départ en tête, tactique
impeccable, vitesse supérieure, sans-faute
en manœuvre : hier, les hommes de Dean
Barker ont donné une leçon à ceux de Karol
Jablonski. Après son Roi de père, ce fut au
tour du Prince des Asturies hier de vivre, en
tant que 18e homme, la débâcle de ses
troupes. Le cap Trafalgar n’est-il pas en
Espagne ?
Les « marini » de Luna Rossa ont pu, de leur
côté, réviser leur histoire latine : la Roche tarpéienne est bien proche du Capitole ! Vainqueurs magnifiques lundi, ils ont perdu hier
un match qu’ils n’auraient jamais dû laisser
filer. Mais quelle rencontre ! Du pur concentré de match-racing, engagé, hargneux, tendu. Le départ en était la parfaite illustration.
James Spithill, timonier de Luna-Rossa et
Chris Dickson sont des monstres de talents et
d’agressivités. Mais le premier donnait une si
terrible fessée à son aîné qu’il doit encore en
être tout rouge… à l’endroit de son orgueil !
Fantasque Grael
Dominé, Dickson essayait plusieurs fois et
violemment de faire sauter le verrou, en vain.
Le voilier transalpin coupait la ligne 9
secondes avant son concurrent états-unien
totalement déventé. Rapide au près, le leader enroulait la première bouée avec 58’’
d’avance. La course devait être jouée, finie,
bâchée. Mais le tacticien du bord, Torben
Grael est un surdoué fantasque. Au lieu de
contrôler, il offrait un boulevard à l’adversaire qui, profitant du vent plus fort régnant
du côté droit du plan d’eau revenait brillamment. Tout était à refaire lors du troisième
bord, soit tricoter sa route au mieux en louvoyant. Las, Grael alternait encore un bord à
l’endroit, un autre à l’envers. Et le voilà qui
ouvrait de nouveau en grand la porte à USA
98, fonçant l’écume à la proue sur ITA 94.
Pour éviter la pénalité, les Italiens se met-
taient face au vent avant la troisième bouée,
imités par les Américains. Spithill parvenant
in extremis à claquer un « slam dunk » au
nez de Dickson (virer juste au vent de l’adversaire pour le déventer), reprenait la tête…
jusqu’aux derniers hectomètres.
Car, profitant de son excellente vitesse sous
spi, USA 98, toujours menaçant, prenait la
tête juste avant l’arrivée, s’imposant pour
13’’ et revenant à égalité ,une victoire partout. « Tout change, expliquait après course
Julien Cressant, wincher tricolore de BMW
Oracle. Psychologiquement, les conséquences ne sont pas les mêmes. Perdre une
deuxième fois ; être mené 2 à 0 aurait été dur
à vivre. Cette victoire est un coup de fouet.
C’est à bord de Luna-Rossa que cela va gamberger ! » Pour l’éviter, Patrizio Bertelli,
armateur de la « Lune-Rouge » et présent à
bord depuis deux jours, a certainement dû un
peu tirer sur l’oreille de son tacticien hier
soir…
PHILIPPE JOUBIN
LES RÉGATES
Emirates Team New Zealand (NZL 92) b. Desafio Español 2007 (ESP 97) de 40’’.
Emirates Team New Zealand mène la série 2-0.
BMW Oracle Racing (USA 98) b. Luna Rossa Challenge (ITA 94) de 13’’.
BMW Oracle et Luna Rossa Challenge sont à égalité 1-1.
Les premiers à cinq victoires sont qualifiés pour la finale (à partir du 1er juin). Le vainqueur de la Coupe Louis-Vuitton
rencontrera Alinghi lors de la Coupe de l’America (à partir du 23 juin).
MERCREDI 16 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La gestion futuriste du très ambitieux président Del Nido, qui a vendu ses meilleurs jeunes ou ses révélations à prix d’or – Reyes
(24 millions d’euros), Ramos
(27 M), Baptista (25 M) – a permis d’assainir une situation financière catastrophique. Mais Del Nido
n’a pas seulement une âme de
comptable. Il aime aussi le beau jeu,
« à la brésilienne » et a nommé un
entraîneur, Juande Ramos, « qui a
foi dans ce football d’attaque ». Sa
réussite, Séville la doit aussi à Monchi Rodriguez, son ancien gardien
de but, devenu directeur sportif,
missionnaire jusqu’aux plages de
Copacabana – Dani Alves, c’est lui –
et qui a doté le club d’un centre de
formation comme il en existe peu en
Europe.
L’heure du bilan n’a pas encore son-
Alves, drôle de plagiste
Bleu
Rouge
Kanouté a eu du flair
né mais les joueurs venus se relancer
sur le gazon du stade Sanchez-Pizjuan, les Kanouté (lequel ne marquait guère plus de dix buts par saison et en est à dix-neuf), Luis
Fabiano (en échec à Rennes) ou
Maresca (pas souvent titulaire à la
Juventus) ont eu du flair en écoutant
Del Nido. Les Sévillans disputeront,
tout à l’heure, leur 57e match de la
saison sans que l’usure ne les
menace. En coulisses, on dit que les
joueurs le doivent à un endocrinologue-nutritionniste, le docteur Antonio Escribano, qui donne à ses
joueurs, à la mi-temps et à la fin des
matches, une sorte de « gazpacho »
composé de plus de cent éléments
tenus secrets… En tout cas, Séville,
privé d’Escudé (suspendu) finit ses
matches aussi vite qu’il les attaque.
Pour réconcilier le football et l’aventure, c’est une bonne mise en
bouche.
Jaune
Bleu
Jaune
vité, qu’est née, dans l’adversité et
sans argent, une nouvelle équipe
qui fait fureur aujourd’hui. Mais qui
se veut à l’opposé des valeurs ultradéfensives de toujours.
DEPUIS 1958, année de la première
finale, aucun club français n’a pu remporter une C 3 (Bastia fut finaliste en
1978, Bordeaux en 1996, Marseille en
1999 et 2004). Sept joueurs et un
entraîneur français ont quand même
inscrit leur nom au palmarès : JeanPierre Papin (Bayern Munich)
en 1996 ; Youri Djorkaeff et Benoît
Cauet (Inter Milan) en 1998 ; Lilian
Thuram et Alain Boghossian
(Parme) en 1999 ; Gérard Houllier
(entraîneur de Liverpool) en 2001 ;
Julien Escudé et Frédéric Kanouté
(FC Séville) en 2006.
Le défenseur étant suspendu pour la
finale de cette année, l’attaquant
(international malien mais qui possède
la nationalité française) tentera donc
ce soir de devenir le premier français à
gagner deux C 3.
Noir
Noir
À L’INVERSE de Barcelone, qui
rêvait en début de saison de tout
rafler en Europe et est sur le point de
tout perdre, à l’inverse des millionnaires de Chelsea qui espéraient
remporter quatre trophées et ont
laissé échapper le titre et la Ligue
des champions, Séville, sorte de rouleau compresseur, avance toujours.
En finale de la Supercoupe d’Europe,
en août dernier, les Catalans du Barça, champions d’Europe en titre,
pensaient ne faire qu’une bouchée
des Sévillans, vainqueurs de la
Coupe de l’UEFA. Énorme erreur. Ils
ont été balayés (0-3), face aux
légions de l’entraîneur Juande
Ramos, l’homme de la Mancha par
qui la métamorphose d’un club,
longtemps réputé le plus violent
d’Espagne, est arrivée. Aujourd’hui,
on n’aborde plus, mentalement, un
match contre le Séville de Frédéric
Kanouté et Julien Escudé comme l’a
fait Barcelone. Il faut suer de l’encre
de Chine pour résister à son football
de gladiateur, technique, rapide et
incisif.
La saison dernière, en finale de
cette même Coupe de l’UEFA, Séville
avait concassé les Anglais de Middlesbrough (4-0). Cette fois, la
confrontation, à Hampden Park,
à Glasgow, sera hispano-espagnole
avec l’Espanyol Barcelone, dans le
rôle de l’outsider et invaincu dans la
compétition. Mais Séville est favori
et ce n’est pas un hasard. Il est, à
l’heure actuelle, le seul club européen à pouvoir réaliser une sorte
de grand chelem : Liga (3e, à 2 points
du Real Madrid à quatre journées
de la fin), finaliste de la Coupe du
Roi (contre Getafe, le 23 juin) et finaliste de la Coupe de l’UEFA avec
donc, déjà dans la vitrine du musée
Sanchez-Pizjuan (*), la Supercoupe
d’Europe.
Qui aurait imaginé cela il y a dix ans,
lorsque le FC Séville, criblé de dettes
(45 millions d’euros), relégué en
Deuxième Division et sans sponsor,
était menacé de disparition ? Même
Joaquin Caparros, un entraîneur de
fer qui a aidé le club à remonter des
profondeurs en bâtissant, bien sûr,
une défense de fer autour de Pablo
Alfaro, l’homme qui a fait craquer
Zidane à trois reprises (un rouge et
deux jaunes équivalant à une suspension), ne pouvait prédire cette
mutation. C’est sur ce Séville-là,
adepte d’une ligne de conduite très
à cheval sur la discipline et l’agressi-
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS ROME (WTA, terre battue)
Serena la rebelle
La cadette des Williams est de retour sur la terre européenne. Elle n’a rien perdu de sa fantaisie, ni de sa confiance en elle.
ROME –
de notre envoyée spéciale
IL Y AVAIT un décalage détonant, lundi,
entre son petit air de jeune fille rangée, et sa
nouvelle coupe de cheveux : un carré assez
court, couleur jais, d’aventurière. Serena
Williams cultive le paradoxe comme d’autres
les géraniums : « Je suis une rebelle, Rebel
X » (allusion à Malcom X), s’enflamma
l’Américaine emballée par son nouveau
look. « Juste après Miami (victoire sur Justine Henin en finale), je me suis coupé les
cheveux (elle insiste sur les mots comme si
elle l’avait fait avec ses propres ciseaux) et je
me suis teint les cheveux en noir. J’avais
besoin d’un véritable changement, et je dois
dire que je suis plutôt contente du résultat ;
ça fait “bad girl”. »
Il y a longtemps que Serena ne s’occupe plus
de ce que l’on pense d’elle : « Si j’avais accordé du crédit à tous ceux qui m’ont taillée, je
n’aurais jamais eu autant de victoires. Vous
devez être votre premier fan parce que personne ne le sera plus que vous ! C’est très
important dans la vie d’être positif. Même si
vous êtes la seule à l’être, au bout du compte,
cela fait une grande différence ! », expliqua
la joueuse de vingt-cinq ans, pour mieux
faire comprendre ce qui la pousse
aujourd’hui à croire en ses chances sur une
terre battue romaine qu’elle n’avait pas foulée depuis deux ans et sur celle de RolandGarros depuis sa défaite en quarts de finale
contre Capriati en 2004. L’année précédente, Serena avait subi une fameuse défaite
en demi-finales contre Justine Henin sous les
huées du public parisien : la Belge avait alors
mis fin à une incroyable série de trente-trois
matches remportés d’affilée en Grand Chelem par l’Américaine.
Depuis septembre de cette année 2003, la vie
de Serena Williams a basculé de l’insouciance à la douleur ; celle de perdre sa sœur,
Yetunde, assassinée à Los Angeles. Elle a
subi également une série d’opérations, eut
plusieurs blessures et dû faire face à d’importants problèmes de surcharge pondérale,
etc.
Mais le manque de repères ne la fait pas
paniquer. Elle a remporté cette année l’Open
d’Australie et Miami uniquement sur sa for-
avoir atteint mon apogée. Je l’atteindrai d’ici
un an ou deux. En tout cas, je pense que je
peux faire mieux sur terre battue que par le
passé. » Certains, pourtant, en doutent
encore et continuent de la prendre pour une
amateur, parce qu’elle est – avec sa sœur
Venus – celle qui joue le moins et s’intéresse
à plus de choses : « Tout le monde n’apprécie
pas, dit-elle, d’un air fataliste. Mais moi, je
midable volonté de gagner, et sur sa capacité
à tenir physiquement jusqu’au bout. Elle
pense qu’il en sera de même pour l’échéance
qui se présente : « Physiquement, je suis
proche de ma meilleure forme. J’aimerais
être encore mieux, mais je ne suis jamais
satisfaite. Je manque de matches sur terre
battue. » De fait, elle a dû abandonner à
Charleston : « J’ai glissé, je me suis fait mal
au genou. Mais depuis, j’ai travaillé dur. Il n’y
a pas d’autres moyens, surtout sur terre battue. J’ai insisté sur le jeu de jambes. »
Côté mental, Serena semble au top également. Alors qu’on lui demandait si elle visait
la place de numéro 1 ou des victoires en
Grand Chelem, elle répondit : « Je veux être
la meilleure. Et cela veut dire être numéro 1
mondiale. Mais il n’y a rien de meilleur que
de remporter un Grand Chelem. Disons qu’à
mes yeux, les deux se valent. » Quant à l’idée
de réussir un Grand Chelem, elle n’en est pas
encore là : « Maintenant que ces tournois
sont là, devant moi, je suis très excitée à
l’idée d’y aller, et de faire de mon mieux, mais
je prends les matches un par un. »
veux avoir une vie bien remplie. Le tennis
dans toute une vie, cela représente de dix à
vingt pour cent seulement. On part très jeune
à la retraite. Mieux vaut préparer l’après. »
D’un coup, la voilà qui hésite : « Je n’ai pas
fait grand-chose ces derniers temps (à part
jouer au tennis)… En fait, je n’ai rien fait du
tout ! Il va falloir que je me reprenne ! »
DOMINIQUE BONNOT
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – (À partir de 13 heures). COURT CENTRAL : Safina (RUS) - Kanepi (EST) ; Santangelo (ITA) - Kuznetsova (RUS) ; Mauresmo - Syosur (AUS) ; (pas avant 20 heures) Bondarenko
(UKR) - Garbin (ITA). Sur les autres courts : Fedak (UKR) - Dechy.
TRÈS COURTS. – Il fallait des poignets
solides à Nathalie DECHY pour retourner
les premières balles d’Anna-Lena Grönefeld
dont la vitesse oscillait entre 190 et
203 km/h. Sans broncher, la Française s’est
imposée en deux sets (6-0, 6-4)… Perturbée
depuis deux mois par des douleurs aux
adducteurs côté gauche, Séverine BRÉMOND a perdu en trois sets face à la
Chinoise Yan Zi, issue des qualifications et
qui possède un joli jeu à deux mains des deux
côtés (2-6, 6-0, 6-3)… Trois forfaits ont été
enregistrés hier : ceux de la Chinoise LI NA,
de la Serbe Ana IVANOVIC et de la Tchèque
Nicole VAIDISOVA. La première souffrait
L’apogée
dans un an ou deux
Hier, pour son premier tour contre Michaela
Krajicek, Serena s’est fait une petite frayeur
(4-2 pour la Néerlandaise) mais se rétablit
bien vite en ne perdant plus qu’un jeu (6-4,
6-1) : « Au début je faisais tout mal. J’étais
frustrée mais même si j’avais perdu le premier set, j’étais prête à aller au bout d’un troisième. »
Difficile pour elle d’établir une comparaison
entre la joueuse qu’elle était en 2004 et celle
qu’elle est devenue : « Je ne me souviens
plus à quoi je ressemblais, dit-elle. Mais j’ai
l’impression d’être quelqu’un de très différent. Et surtout, j’ai le sentiment de ne pas
d’une gastro, la deuxième, victorieuse
dimanche à Berlin, avait mal à la cheville
gauche et la troisième, après avoir annoncé
avec aplomb en début d’après-midi que son
poignet allait très bien, a renoncé… à cause
de son poignet !… Rien ne va plus pour
Francesca SCHIAVONE. Battue hier par
Samantha STOSUR, pourtant peu à l’aise
sur terre battue, l’Italienne subit une chute
sévère. Numéro 11 à la WTA il y a juste un an,
Schiavone est maintenant 27e et n’a gagné
que deux matches sur terre en quatre tournois… Amélie MAURESMO affrontera
donc Stosur contre laquelle elle mène 5-0
dont une victoire à Rome (6-2, 6-0) en 2005.
RÉSULTATS
Dotation : 988 127 Premier tour : Schnyder (SUI) b. Bardina (RUS), 6-1, 6-2 ; Srebotnik (SLV) b. Müller (ALL), 6-4, 6-2 ; Dechy b.
Grönefeld (ALL), 6-0, 6-4 ; Bammer (AUT) b. Dulko (ARG), 7-5, 7-5 ; Stosur (AUS) b. Schiavone (ITA), 6-3, 6-4 ;
Santangelo (ITA) b. Morigami (JAP), 6-2, 6-0 ; Kanepi (EST) b. Dominguez Lino (ESP), 6-3, 6-3 ; Fedak (UKR) b.
Oprandi (ITA), 6-3, 3-6, 6-3 ; Tu (USA) b. Vinci (ITA), 2-6, 6-2, 6-4 ; Yan Zi (CHN) b. Brémond, 2-6, 6-0, 6-3 ;
Garbin (ITA) b. Pennetta (ITA), 6-3, 7-6 (7-3) ; K. Bondarenko (UKR) b. Errani (ITA), 4-6, 6-3, 6-4 ; Medina Garrigues (ESP) b. Zheng Jie (CHN), 6-2, 6-2 ; S. Williams (USA) b. Krajicek (HOL), 6-4, 6-1.
FES (MAR, WTA, terre battue, 145 000 $, 14-20 mai). – Premier tour : Sequera (VEN) b. Razzano, 3-6, 7-6
(9-7), ab. ; Craybas (USA) b. Beygelzimer (UKR), 6-4, 6-1 ; Wozniak (CAN) b. Pous Tio (ESP), 6-4, 6-1 ; Wozniacki (DAN) b. Rolle (USA), 6-3, 6-4 ; Uberoi (USA) b. Cirstea (ROU), 6-2, 6-3 ; Ditty (USA) b. Rodionova (RUS),
7-5, 7-5 ; Pin b. Dubois (CAN), 6-1, 6-4 ; Kremer (LUX) b. El-Allami (MAR), 6-0, 6-2 ; Bacsinszky (SUI) b. Savchuk (UKR), 6-0, 6-3 ; Klösel (ALL) b. Lalami (MAR), 6-0, 6-3 ; Fedossova b. Jidkova (RUS), 6-3, 5-7, 6-3 ;
Salerni (ARG) b. Mirza (IND), 6-2, 7-5 ; Olaru (ROU) b. Kudryavtseva (RUS), 7-5, 6-4.
ZAGREB (CRO, ATP Challenger, terre battue, 42 500 , 14-20 mai). – La rencontre du premier tour opposant Gaël Monfils au Tchèque Lojda a été reportée en raison de la pluie.
SAN REMO (ITA, ATP Challenger, terre battue, 21 250 , 14-20 mai). – Premier tour : Llodra b. Haehnel,
6-7 (4-7), 6-4, 6-4 ; Guez b. Bastl (SUI), 6-3, 6-4 ; Roger-Vasselin b. Chardy, 6-3, 6-2.
ROME.– « Atterrissage »
globalement réussi, hier à Rome,
pour Serena Williams, qui se dit
persuadée d’avoir toutes ses
chances à Roland-Garros, qu’elle
a déjà remporté en 2002.
(Photo Richard Martin)
HAMBOURG (ATP Masters Series, terre battue)
Les Français au pied des murs
POUR SA PREMIÈRE présence à
Hambourg, Julien Benneteau a gentiment fêté l’événement par une victoire
devant une vieille gloire du pays ayant
hérité d’une wild-card, Rainer Schüttler (134e mondial). Emprunté au
début de match au point de devoir sauver deux balles de set à 5-4, 15-40, le
Français parvint à pousser jusqu’au
tie-break où il aligna sept points d’affilée. Solide sur son engagement (79 %
de premières balles), il s’octroyait
ensuite le gain de la seconde manche
au terme d’un match sans grand relief.
« C’est lui qui a fini par craquer à la fin.
Je courais bien, mais il faut que j’arrive
à être plus solide et à donner moins de
points », estimait-il. À l’instar de ses
compatriotes (Davydenko pour Simon,
Blake pour Clément, Gonzalez pour
Mathieu), Benneteau aura affaire à
forte partie aujourd’hui devant Djokovic, le prototype du « joueur
moderne » selon lui.
« Mais il a enchaîné beaucoup de
matches et de victoires ces derniers
temps et il est peut-être en ce moment
en surconfiance », voulait croire le
Bressan. Premier Français à inaugurer
le deuxième tour de haut vol, Florent
Serra, très inégal malgré le gain de la
première manche, n’a pas su saisir sa
chance face à Ivan Ljubicic. C’est au
MURRAY DOUTEUX POUR ROLAND-GARROS. – Match phare d’une deuxième journée assez pauvre, le duel Murray-Volandri se termina en eau de boudin
pour l’Écossais grognon, qui fêtait hier son vingtième anniversaire. Alors qu’il
menait 5-1, 15-0 dans le premier set, Murray ressentit en effet une violente douleur au poignet droit en frappant un coup droit. Un point plus tard, il poussait un cri
et lâchait brusquement sa raquette après avoir tenté une amortie (toujours de
coup droit). Contraint immédiatement à l’abandon, il se rendit à l’hôpital le plus
proche. Une heure et demie plus tard, il ne se montrait guère loquace devant les
journalistes. « Un tendon est salement touché, dit-il en affichant une mine encore
plus maussade que d’ordinaire. Je vais être obligé d’avoir le bras en écharpe
durant quelques jours. » Même s’il ne prononça jamais le mot « forfait », sa participation aux prochains Internationaux de France semble sérieusement compromise. – V. C.
NADAL POUR UN NOUVEAU RECORD. – Une faible rumeur faisait état d’un
possible forfait de Rafael Nadal pour le tournoi de Hambourg. Elle a été rapidement balayée hier par l’arrivée de l’ogre. Nadal pourrait faire tomber en Allemagne un nouveau record : s’il l’emportait dimanche après-midi, il deviendrait le
premier joueur depuis 1990 (date de création des Super 9, première mouture des
Masters Series) à décrocher les trois titres majeurs (Monte-Carlo, Rome, Hambourg) de terre battue avant Roland-Garros. Il affrontera aujourd’hui le qualifié
espagnol Oscar Hernandez, qui a couru hier 3 h 04’ pour éliminer Benjamin Becker.
– V. C.
début du troisième set que le match a
tourné, après que Serra, souvent maladroit sur ses balles d’attaque, eut raté
une balle de break au premier jeu de
service du Croate et manqué de peu
l’occasion de mener 0-40 à son deuxième. « C’est un match frustrant,
soufflait le Français. Tout le monde dit
ça après avoir joué face à lui. Il y a la
place, mais on finit par se faire avoir
par son jeu irrégulier… » – F. Ra.
RÉSULTATS
Dotation : 2 082 500 Premier tour : Nieminen (FIN) b. Summerer
(ALL), 6-1, 7-6 (7-5) ; Moya (ESP) b. Fish
(USA), 6-0, 6-3 ; Hernandez (ESP) b. Becker
(ALL), 6-3, 6-7 (2-7), 6-3 ; Acasuso (ARG) b.
Garcia-Lopez (ESP), 6-3, 6-4 ; Volandri (ITA)
b. Murray (GBR), 1-5, ab. ; Benneteau b.
Schüttler (ALL), 7-6 (7-2), 6-2 ; Mayer (ALL)
b. Youzhny (RUS), 6-4, 2-6, 7-6 (7-5) ; Melzer
(AUT) b. Waske (ALL), 6-3, 6-4. Deuxième
tour : Ferrer (ESP) b. Söderling (SUE), 1-6,
6-3, 6-2 ; Ljubicic (CRO) b. Serra, 4-6, 6-2,
6-2 ; Almagro (ESP) b. Robredo (ESP), 6-7
(1-7), 6-2, 6-4.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Court central
(à partir de 11 heures) : Hewitt
(AUS) - Chela (ARG) ; Federer (SUI) Monaco (ARG) ; Kohlschreiber (ALL) Andreev(RUS) ; Nadal (ESP)- Hernandez (ESP) ; Mayer (ALL) - Nieminen
(FIN). Sur les autres courts : Clément- Blake(USA) ;Mathieu-Gonzalez (CHL) ; Benneteau - Djokovic
(SER) ; Simon - Davydenko (RUS) ;
Gasquet - Melzer (AUT).
Benhabiles : « Je vais tout orchestrer »
CETTE ANNÉE, LA STAR C’EST LUI.
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Le nouvel entraineur de Gaël Monfils veut aider
le jeune Francais à retrouver son rang.
L’EX-COACH D’ANDY RODDICK, Nicolas Escudé et
Richard Gasquet va se pencher sur le « cas » Monfils. Nous
l’avons joint hier : « Oui, je vais donner un coup de main à
Gaël. Il a rencontré quelqu’un avec qui je suis en relation
dans le travail et lui a demandé de nous mettre en rapport.
Moi, je n’allais pas venir à Paris, et lui avait envie de tenter
l’expérience américaine. Cela tombait bien. Je suis ravi.
J’espère que, cette fois, je vais pouvoir aller jusqu’au bout du
boulot (avec Gasquet, en 2003, l’expérience tourna court
après quelques semaines seulement pour divergence de
points de vue sur les méthodes de travail).
J’ai lu certaines réactions qui ne sont pas toujours positives.
Mais il faut noter que, depuis Cédric Pioline, on n’avait pas
vu un joueur prendre la décision d’engager un coach privé et
décider de prendre sa liberté, son destin en main. Je trouve
que c’est le signe d’une détermination qu’il faut respecter.
Nous commencerons à travailler ensemble cinq à six jours
avant le début de Roland-Garros, que je considère comme un
round d’observation.
Dans un premier temps, nous allons apprendre à nous
connaître. Et puis nous allons nous y mettre. Ce n’est pas
normal qu’avec le talent qu’il a, il descende comme cela. Il y a
quelque chose qui ne va pas. Et ce quelque chose, bien sûr
qu’il vient de lui, pas des autres ! C’est pourquoi je vais
l’aider. Je vais tout orchestrer. J’ai la structure pour. Je vais
rechercher ce dont il a besoin. » – D. B.
Référence LY95
www.lge.com/fr
MERCREDI 16 MAI 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
« VOUS VENEZ DE PASSER une IRM de contrôle,
qu’en est-il de votre blessure ?
– Apparemment, il y a une légère amélioration, mais sans
plus. L’œdème est toujours là. Normalement, pour un problème comme celui-ci, il faut compter six semaines d’arrêt.
Moi, ça fait déjà trois semaines que je ne joue plus, et
Roland-Garros commence dans moins de deux semaines,
alors, j’ai des doutes, forcément…
– Cela veut-il dire que vous devrez renoncer ?
– Je n’en sais encore rien car tout va dépendre des tests que
je vais faire dans les jours à venir. Le “doc” (le Dr Daubinet,
médecin de l’équipe de France de Fed Cup) est d’accord pour
que je recommence à taper tranquillement et là, tout dépendra de la douleur. Si elle est toujours là, il ne faudra pas insister. Si elle commence à s’estomper, alors, j’aurai peut-être
une chance d’être à Roland-Garros.
– Il y a juste un an, vous étiez dans la même situation, vous avez joué à Roland-Garros et ça ne s’est
pas bien passé…
– Il y a un an, j’avais le même problème, mais à l’autre cheville (à la suite d’une grosse entorse qu’elle s’était donnée à
Miami). Je n’aurais jamais dû jouer à Roland-Garros car je
n’étais pas guérie, j’ai perdu au premier tour et ça m’a mis
Wimbledon en l’air. Cette année, je ne referai pas la même
erreur. Si je dois déclarer forfait à Roland-Garros, tant pis !
– Comment est le moral ?
– J’essaye de rester positive. C’est le meilleur moyen pour
revenir plus tôt et plus forte. » – A. D.
Bleu
Rouge
Une victoire à Amelia Island, un joli parcours à
Charleston avant d’abandonner en quarts de
finale, une excellente prestation en Fed Cup contre
le Japon : Tatiana Golovin semblait partie pour une
grande saison sur terre battue. Mais la répétition
des efforts a eu un mauvais effet sur sa cheville
gauche avec l’apparition d’un œdème osseux
qui ne semble pas se résorber. Hier, la numéro 2
française se montrait plutôt pessimiste quant à sa
participation à Roland-Garros.
Jaune
Bleu
Jaune
« J’ai des doutes »
Noir
Noir
Getty Images/Carlo Allegri
TATIANA GOLOVIN souffre d’un œdème osseux à la cheville
gauche. Sa participation à Roland-Garros semble compromise.
8
Bleu
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Jaune
RUGBY TOP 14
Agen, opération survie
Depuis lundi, Henry Broncan, l’entraîneur d’Auch, est au chevet d’Agen, pour sauver le club, 13e, de la relégation.
Sporting
Union
Agenais
Lot-et-Garonne
Créé en 1908.
Président : Daniel Dubroca.
Budget : 9,3 millions d’euros.
Stade : Armandie (12 987 places).
Champion de France
en 1930, 1945, 1962, 1965, 1966,
1976, 1982 et 1988.
Challenge Yves-du-Manoir en
1931, 1943, 1945, 1963, 1983 et
1992.
Classement
Pts J. G. N. P.
—————
1. Stade Français . 83 25 18 1 6
2. Toulouse . 82 25 17 2 6
3. Clermont . 80 25 17 0 8
4. Biarritz..... 71 25 15 1 9
5. Perpignan. 71 25 15 1 9
6. Bourgoin.. 57 25 11 1 13
7. Montauban. 53 25 10 2 13
8. Brive........ 49 25 10 1 14
9. Castres.... 49 25 9 1 15
10. Montpellier . 47 25 9 1 15
11. Bayonne.. 47 25 10 1 14
12. Albi .......... 45 25 10 1 14
13. Agen........ 44 25 9 1 15
14. Narbonne . 39 25 8 0 17
p.
—
649
622
751
517
479
523
456
413
514
433
443
304
377
521
c. B.
— —
428 9
404 10
435 12
368 9
389 9
463 11
472 9
507 7
544 11
582 9
641 5
512 3
502 6
755 7
aintien
reçoit
8
9
10
11
12
13
14
prévisionnel en vue de la descente.
Cruelle perspective. Et ce n’est pas
l’échec cuisant devant Toulouse
(47-0) qui peut effacer les doutes.
Pas un endroit, pas un instant, où il
n’est question du SUA.
Pourtant, lundi, la une du quotidien
local le Petit Bleu, a préféré la liesse
du Caoulet, champion du PérigordAgenais en Troisième Série, pour
ranger dans un coin de page : « Le
SUA : un pied dans la tombe. » Sans
doute pour éviter la sinistrose.
Broncan :
« Les joueurs ne
comprennent pas
les annonces »
« Depuis trois jours, je regarde le
classement du Top 14, confie Philippe, un fidèle assis seul dans la tribune Albert Ferrasse, et je me dis que
ce n’est pas possible. Je ne peux
croire qu’Agen va descendre. Sans
rugby d’élite, Agen est une ville fantôme. » Plus loin, un autre avoue
« avoir mal dormi car ça lui trotte
dans la tête ». Pour se rassurer, certains trouvent David Skrela,
l’ouvreur du Stade Français, fatigué.
Un autre s’aventure à espérer un
arrangement. « Tu parles », lui
répond une voix. Et l’on fait les
comptes. En projetant une victoire à
cinq points contre les Parisiens. Inespérée. Et toujours la même voix qui
répond : « Tu parles. »
Sur le terrain, sous les giboulées,
c’est la désolation. Arrivé d’Auch,
lundi matin, la tête pleine de bourdons pour avoir fêté dignement le
titre de champion de Pro D 2 jusqu’au petit jour, Henry Broncan
porte les boucliers de protection. Il
serre des mains, compte ses troupes
valides. « Avec quatorze joueurs
que voulez-vous que je fasse », se
désole-t-il. Toutefois il conduit
l’entraînement avec beaucoup de
passion. Il souffre quand un ballon
tombe, « Aïe ! aïe ! aïe ! » Le vent
décoiffe sa casquette. À l’abri sous
le tunnel des vestiaires, Matthieu
Lièvremont fraîchement sélectionné pour aller en Nouvelle-Zélande,
au repos pour une élongation à la
cuisse, observe silencieux.
En bon ancien demi de mêlée, Broncan lance l’attaque avec quatre
joueurs sur une largeur de terrain.
Le premier passeur défend sur les
trois autres. Un bruit sourd retentit.
Rupeni Caucaunibuca et Jérôme
Miquel restent à terre. Pour le phénomène fidjien c’est trois points de
suture. Pour Jérôme Miquel, c’est
fracture du sinus et saison terminée.
Agen n’a plus qu’un ouvreur, François Gelez. « On a la “maffre” »,
souffle Didier Raynal.
La séance se termine par un atelier
touche pour les avants. Sous la
pluie. Broncan enfile la veste noire
de son survêtement du FCA-Gers et
supervise les lancers en fond d’alignement. Il regrette : « C’est dramatique, les joueurs ne comprennent pas les annonces. On ne peut
pas être efficaces. » Fin de séance.
Le président Daniel Dubroca et
l’actionnaire principal du club,
Alain Tingaud, initiateur du projet
« Agen 2010 », passent furtivement du gymnase au vestiaire. Sans
commentaire. Au diable la reléga-
tion en Pro D 2 que la plupart des
partenaires n’osent envisager. « On
verra dans deux semaines », admet
Alain Garbino, directeur régional de
la société Bigard, sponsor principal
du maillot.
Agen ne dispose plus que de douze
joueurs v alides, et, m algré
l’ampleur des dégâts, Broncan reste
enthousiaste. Il annule le stage de
deux jours prévu à Monflanquin.
« Contre le Stade Français, on va
jouer à Agen, et pas ailleurs », justifie-t-il, programmant un entraînement thématique avec opposition
dirigé par un arbitre, pour travailler
les points défaillants contre Toulouse. « Et ils sont nombreux »,
souligne-t-il.
Mais, pour la première fois de la sai-
son, les entraînements commencent à l’heure. « C’est la moindre
des choses, s’enflamme Broncan, je
n’ai jamais vu d’équipe entrer sur le
terrain après le coup d’envoi. »
Il n’y a effectivement plus de temps
à perdre pour sauver Agen.
SERGE TYNELSKI
Kelleher confirmé
VIENDRA, VIENDRA PAS ? Le futur entraîneur agenais,
Henry Broncan, ne fait pas une priorité de la venue du demi
de mêlée all black Byron Kelleher (30 ans, 49 sélections),
d’autant que l’avenir d’Agen dans le Top 14 est flou. Même si
le Gersois ne voit aucun inconvénient à disposer d’un joueur
aussi talentueux.
Mais que pourrait-il en être si Agen est relégué en Pro D 2 ?
Kelleher disposerait-il d’une clause libératoire ? Nul ne le
sait pour l’instant, son contrat n’ayant pas encore été enregistré à la LNR (Ligue nationale de rugby), Agen ayant jusqu’au 13 juillet pour le faire.
S’il est débarrassé de toute contrainte contractuelle avec le
SUA, le Néo-Zélandais pourrait relancer quelques pistes (il se
dit intéressé par le Stade Français), même si ses exigences
salariales – entre 350 000 et 400 000 euros par saison – sont
de nature à décourager de nombreux clubs. Agacé par la
remise en cause de l’arrivée du demi de mêlée all black, après
la Coupe du monde, en octobre 2007, ainsi que de la venue
de six joueurs français (le pilier international de Perpignan
Vincent Debaty, le centre de Massy Mathieu Bastareaud, le
troisième-ligne Alexandre Bias et l’ailier ou arrière JeanBaptiste Peyras, tous deux de Castres, le deuxième-ligne
Nicolas Laffitte et le numéro 8 d’Auch Cyril Chavet), Alain
Tingaud, initiateur du projet « Agen 2010 » et actionnaire
principal du club, précise avec fermeté : « Officiellement, et
ç’a été dit il y a un mois et demi, Byron Kelleher a signé un
contrat de deux ans avec Agen. Il n’a jamais été question de
descente et il n’en est pas question.
Il en est de même pour les six autres joueurs qui ont signé à
Agen. » – S. T.
NARBONNE
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L’ÉQUIPE
PROVALE
DU JOUEUR DU MOIS DU TOP14
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« Il faut une mobilisation »
GILBERT YSERN, le président de Narbonne, croit que son club, relégué en Pro D 2 samedi, a les moyens
de remonter en Top 14. Avec lui ?
« LA DESCENTE en Pro D 2 d’un
petit club comme Narbonne
était-elle une fatalité ?
– C’est une manière de voir les choses
qui n’est pas forcément fausse. Depuis
plusieurs années, on souffre face aux
grosses cylindrées, et on a du mal à
faire mieux que de se battre pour le
maintien. À force, presque statistiquement, on se disait que ça allait bien
arriver. À côté de cela, peut-être naïvement, on avait l’impression d’avoir mis
en place un effectif de qualité supérieure aux précédentes années.
– Descendre le jour où l’on fête
son centenaire est cruel…
– C’est le pire scénario. Peut-être
qu’on aurait dû programmer la fête un
autre jour et on a été trop confiant.
– Pensez-vous avoir fait le bon
choix avec le duo d’entraîneurs
Sonnes-Chadebech ? Allez-vous
les conserver ?
– Même si c’est délicat d’asséner cela
au lendemain de notre échec cuisant,
je continue de penser que ce sont deux
hommes de grande qualité et complémentaires. Maintenant, ils ne sont pas
exempts de tout reproche. A priori, on
va repartir avec eux (il leur reste un an
de contrat). Mais peut-être qu’on va
s’apercevoir que tout est de leur faute
et qu’on aura la faiblesse de tout leur
mettre sur le dos… On est dans une
phase d’analyse et on n’a pas les
conclusions.
– L’affaire Labit éclate en
décembre et vous attendez
février pour le licencier. N’avezvous pas trop tardé à agir ?
– Effectivement, ça fait partie des
aspects de ce bilan que je mets à mon
débit. Trop longtemps, j’ai cru qu’on
pourrait résoudre ce problème autrement que par une séparation.
PAGE 8
– Et le groupe a été divisé entre
les pro et les anti-Christian
Labit…
– C’est difficile de dire que ça l’a divisé. Ou alors en deux parts très inégales. Après cet intermède, les
matches contre Clermont et Agen ont
montré qu’on ne s’était pas trompés. Il
y a, sans doute, deux ou trois joueurs
qui n’ont pas su retrouver leur niveau
après cette longue trêve. On parle de
Julien Candelon et Cédric Rosalen,
proches de Christian, et qui avaient
annoncé leurs départs.
– Narbonne avait fait confiance
à une ligne de trois-quarts jeune
et française. Votre descente
montre-t-elle qu’il faut à tout
prix des étrangers pour exister
dans ce Top 14 ?
– Oui, c’est sans doute vrai et ça fait
mal au ventre de dire cela. Manifestement, ça n’a pas été le bon choix.
J’aurais aimé pouvoir faire le malin en
disant que l’on se maintient en ayant
fait confiance à des joueurs 100 %
français derrière… Et, entre parenthèses, les instances du rugby français
qui se lamentent de voir de moins en
moins de Français candidats en équipe
de France, n’ont pas fait une mention
positive vis-à-vis de notre politique à
Narbonne.
– Quel sera le budget du Racing
l’an prochain ?
– Le budget n’est pas amené à baisser
sensiblement. On devrait être à un peu
au-dessus de 5 millions. Mais ça reste à
affiner.
– Tomiki, Rosalen, Candelon,
Mazars, Benassis partent, sept
autres joueurs ont des clauses
libératoires. Craignez-vous un
départ massif ?
– Gilles Bourguignon (le vice-prési-
dent) est en train de consulter les
joueurs. On n’a pas toutes les décisions
aujourd’hui. Les joueurs attendent de
connaître nos ambitions, et quel est le
projet alternatif dans la Pro D 2. Il y
aura des départs, mais pas de départ
massif.
– Narbonne peut-il revenir dans
le Top 14 ?
– Narbonne est une vraie ville de rugby avec des racines et des valeurs
fortes. Donc, on n’est pas dans une
logique de catastrophisme, à se dire
que c’est la mort du club. Maintenant,
l’avenir dira si son futur est de se stabi-
liser en Pro D 2 ou revenir dans l’élite. Il
faut bien rebondir, et ce n’est pas évident, on l’a vu avec Pau cette année,
ou La Rochelle, auparavant. Il faut une
mobilisation générale. J’aimerais
qu’on fasse enfin sauter le verrou des
clivages politiques. Il n’est pas question de mettre cela au premier rang des
causes de notre échec, mais notre
développement économique a été freiné et pénalisé par le refus du conseil
général (PS) de nous suivre parce qu’il
n’est pas du même bord politique que
la mairie. Quand on voit les autres
clubs… Montpellier vit de subventions
COUPE DU MONDE 2007 : 100 000 BILLETS REMIS EN VENTE. – Le
comité d’organisation procède à la remise en vente au grand public de
plus de 100 000 billets dans la totalité des douze stades accueillant
l’épreuve, du 7 septembre au 20 octobre. L’achat de ces places et
l’inscription au tirage au sort pour l’attribution d’offres d’achat pour la
finale et les demi-finales (jusqu’au 20 mai inclus) se fait via
www.france2007.fr et les points de vente habituels.
CASTRES : DAVIDSON COENTRAÎNEUR. – L’ancien deuxième-ligne de
l’Irlande et de l’Ulster, Jeremy Davidson (32 sélections), qui avait joué à
Castres de 1998 à 2001, sera entraîneur du CO avec Ugo Mola la saison
prochaine. Par ailleurs, Jean-Philippe Swiadek, troisième-ligne castrais
de 1989 à 1997, fera office de manager sportif.
AGEN : STOLTZ VEUT RESTER. – Annoncé dans plusieurs clubs et
notamment à Pau (Pro D 2), où il est pressenti pour être conseiller
technique, le centre ou arrière agenais Conrad Stoltz (32 ans) tient à
préciser : « Ma priorité est de rester à Agen. J’avais compris que j’entrais
dans le projet du club, et ce n’est pas parce que nous sommes en
situation délicate que je vais remettre en cause ma situation. Pour moi, je
suis agenais. » – S. T.
FINALE DU TOP 14 : 1 300 PLACES EN VENTE. – Ce matin,
1 300 places pour la finale du Top 14, le 9 juin prochain au Stade de
France, sont mises en vente (prix : 36, 56, 73 et 110 euros) dans les
réseaux habituels (renseignements sur www.lnr.fr).
BRIVE : LE BERJALLIEN KHINCHAGISHVILI ARRIVE. – Le pilier
international géorgien Davit Khinchagishvili (24 ans, 1,80 m, 111 kg) a
signé, pour deux ans, avec Brive, où le troisième-ligne Aurélien Beco
(21 ans, 1,91 m, 93 kg) et le pilier anglais Simon Hugues (21 ans, 1,80 m,
105 kg), issus du centre de formation, ont signé leurs premiers contrats
pros.
depuis des années mais aussi Montauban, Agen, Brive. Mais j’ai de bonnes
raisons d’être optimiste.
– Comptez-vous rester président ?
– Mon cas n’échappe pas à une analyse critique. Avoir un président qui
travaille et habite à Paris n’est pas forcément la meilleure organisation. J’ai
assurément ma part de responsabilité
dans cet échec. À l’heure où je vous
parle, je ne peux pas vous dire que je
serai le président de Narbonne l’an
prochain. »
BENJAMIN MASSOT
FESTUCCIA ET LO CICERO AU
MÉTRO RACING. – Le talonneur de
Parme Carlo Festuccia (26 ans, 1,82 m,
105 kg, 31 sélections) et le pilier de
L’Aquila Andrea Lo Cicero (31 ans,
1,85 m, 113 kg, 60 sélections) ont signé
pour deux ans au Racing Métro 92
(Pro D 2).
TOURNÉE DE JUIN : L’ITALIE AVEC
UN JOUEUR DE FÉDÉRALE 1. – Philippe
Berbizier, l’entraîneur de l’équipe d’Italie,
a dévoilé une liste de 24 joueurs pour la
tournée en Uruguay (le 2 juin à
Montevideo) et en Argentine (le 9 à
Mendoza), début juin, dans laquelle
manquent nombre de titulaires habituels.
À noter la présence d’un joueur de
Fédérale 1, l’Orléanais Christopher
Burton, parmi les « Français » Carlo Del
Fava (Bourgoin), David Bortolussi et
Alessandro Stoica (Montpellier), Pablo
Canavosio (Castres) et Ramiro Pez
(Bayonne). Le groupe italien : Aguero,
Barbieri, Bernabo, Del Fava, Lo Cicero,
Mandelli, Nieto, Ongaro, Orlando, Sole,
Staibano, Zanni, Bortolussi, Christopher
Burton, Canavosio, De Marigny, Griffen,
Patrizio, Pez, Pratichetti, Stoica,
Robertson, Stanojevic.
MERCREDI 16 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
DEPUIS LUNDI MATIN à Agen,
l’autogestion proclamée, dans
l’urgence, après le résultat nul
(16-16) contre Bayonne et le limogeage des entraîneurs Didier Faugeron et Loïc Van der Linden, a pris
fin. Encore sous contrat avec Auch
jusqu’au 30 juin, Henry Broncan a
pris officieusement ses fonctions
d’entraîneur, avec un peu d’avance,
pour tenter de sauver les Agenais,
avant-derniers du Top 14, de la descente. Mais comme il ne pourra pas
être sur le banc de touche pour le
match capital contre le Stade Français, le 26 mai au stade Armandie, le
Gersois a tenu à rencontrer Matthieu Lièvremont, Luc Lafforgue,
Lucas Ostiglia et Conrad Stoltz, les
quatre joueurs habilités à mener les
entraînements, ainsi que Didier
Raynal, un ami de Christian Lanta
promu « officier de liaison », pour
préciser les principes directeurs de
l’approche de cette échéance.
« Nous sommes allés à l’essentiel
pour retrouver la confiance », précise Broncan. Une confiance qui
semble avoir déserté le club, la ville.
Le paradoxe, c’est que cette situation dramatique tranche avec l’élan
qui semblait porter le SUA, tourné
vers l’avenir et son grand projet
« Agen 2010 ». Vendredi dernier, la
commission d’homologation de la
préfecture du Lot-et-Garonne a examiné la nouvelle tribune qui offrira
2 200 places assises supplémentaires.
Son ouverture est prévue le matin
du 26 mai, juste avant la réception
du Stade Français. Au pied de cette
c o n s t r u c t i o n d ’a r ch it e c t u r e
moderne, un supporter se désole en
pointant du doigt les gradins :
« Avec ça, on ne peut pas jouer en
Pro D 2, c’est pas possible. » Partout à Agen, depuis la défaite contre
Narbonne (19-26) à Armandie,
l’ambiance est des plus moroses.
Trois points pris sur vingt-cinq possibles. Des miettes. D’ailleurs,
la DNACG a demandé aux dirigeants agenais d’établir un budget
Bleu
de notre envoyé spécial
Jaune
AGEN –
urnée
Narbonnne
Biarritzz
Stade FFrançais
Bayonn
Bayonne
Brive
Perpignan
Albi
Albi
Castres
Agen
Brive
Bayonne
Montpellier
Narbonne
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Après Narbonne, relégué en Pro D 2 samedi, une autre grande institution du rugby français est menacée de quitter l’élite : Agen. Depuis lundi, l’Auscitain Henry Broncan (ballon), dont l’arrivée était
prévue en juin, conduit les entraînements du club lot-et-garonnais pour tenter de le sauver.
(Photo Manuel Blondeau/L’Équipe)
va à
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ATHLÉTISME
22, voilà les pros !
La plupart des vingt-deux athlètes sélectionnés signent aujourd’hui leur contrat professionnel. Une évolution plus qu’une révolution.
progresser, il faut que je la saisisse. »
La différence est plus symbolique pour
Salim Sdiri. Le sauteur en longueur
était déjà salarié de sa municipalité,
Montargis, et cotisait donc déjà,
contrairement à d’autres, pour la
retraite et la sécurité sociale. « Financièrement, ce sera un peu plus confortable, raconte le sauteur en longueur.
C’est surtout une différence de statut :
je ne suis plus payé parce que je suis
athlète, mais pour être athlète. »
Marc Raquil, Mehdi
Baala et Leslie Djhone
(de gauche à droite), trio
tricolore vainqueur aux
Championnats d’Europe
de Göteborg, en août
dernier. Tous les trois
signeront leur contrat
professionnel avec
la Ligue, aujourd’hui,
à Paris.
(Photo Bruno Fablet)
Baala :
« Faire progresser
notre sport »
La certitude de toucher ce salaire jusqu’au 31 décembre 2008, même en
cas de blessure, est aussi un soulagement. « C’est une vraie garantie.
Parce que, si tu es blessé longtemps, le
soutien de ton équipementier diminue, tu ne touches plus d’argent des
meetings, puisque tu n’y participes
plus… Là, notre statut ne change pas
avec la blessure. »
Mais les athlètes pointent aussi les
limites, les inconvénients de ce nouveau statut. Principale cible : les
contrats d’image des meetings de la
Ligue nationale. Pour plusieurs
athlètes, les organisateurs essaieraient de profiter de la participation
obligatoire des vingt-deux pour leur
accorder des primes moins importantes. « Les négociations avec les
organisateurs ont parfois été difficiles », reconnaît la hurdleuse Adrianna Lamalle. « J’aurais préféré qu’on
valorise la performance, pas la notoriété », regrette le steepler Vincent
Le Dauphin. Même si le perchiste
Romain Mesnil, président du syndicat
des athlètes, estime que le résultat en
la matière est « cohérent ». Tous
s’accordent à dire que l’idée est
bonne, et qu’il faudra attendre avant
de porter un jugement définitif.
Comme le résume Mehdi Baala : « Audelà de l’aspect financier, l’important,
c’est de faire progresser notre sport de
manière positive. »
CLÉMENTINE BLONDET
et MARC VENTOUILLAC
Ronald Pognon, Christine Arron
(100 m), David Alerte (200 m), Leslie
Djhone, Marc Raquil (400 m), Mehdi
Baala, Bouchra Ghezielle (1 500 m),
David Ramard (marathon), Ladji Doucouré (110 m haies), Adriana Lamalle
(100 m haies), Naman Keita (400 m
haies), Bouabdellah Tahri, Vincent
Le Dauphin (3 000 m steeple), Mickaël
Hanany (hauteur), Romain Mesnil,
Vanessa Boslak (perche), Salim Sdiri
(longueur), Julien Kapek (triple saut),
Romain Barras (décathlon), Eunice
Barber (heptathlon), Manuèla Montebrun (marteau), Yohann Diniz
(marche).
LES 5 MEETINGS
DE LA LIGUE NATIONALE
« Un plus certain »
LE BUDGET PRÉVISIONNEL de la Ligue Pro,
pour son premier exercice, se monte à 1,648 million d’euros. « Il est presque bouclé indique Stéphane Diagana. S’il y a un déséquilibre, il sera
mineur. Des partenaires vont nous rejoindre, mais
on en cherche encore quelques-uns. » Dans les
prochains jours, trois sponsors devraient
rejoindre le groupe Lagardère, déjà engagé pour
plus de 1 million d’euros dans l’affaire. Ces partenaires en instance de signature ne sont pas de
nouveaux venus en matière d’athlétisme : il s’agirait en effet de Gaz de France, Canal + et Toyota.
Des contacts existeraient également avec
d’autres sociétés, Groupama, Club Med, Leader
Intérim ainsi que Baume & Mercier. Si un léger
trou subsistait encore, il pourrait être bouché par
la Fédération, mais le président de la FFA, Bernard
Amsalem, préférerait que le déficit soit reporté
sur l’année prochaine. – M. V.
existe dans un sport individuel comme l’athlétisme.
– Dans le sillage de cette Ligue est né un
véritable syndicat des athlètes…
– Ce n’est pas moi qui vais me plaindre de son
existence (Diagana a jadis été président du Groupement des athlètes français, le GAF), même si on
a conscience que ça va parfois poser des problèmes parce qu’il pourrait y avoir des divergences de vues sur l’intérêt des athlètes. Mais
tout ça ne pourra pas se faire sans eux. On a
besoin de leur vision des choses. Je ne vois que du
positif.
– Les contrats sont-ils tous les mêmes ?
– La part qui est salariée est fixe. C’est la même
pour tous. Après, ce qui fait la différence, c’est le
contrat lié à l’image. Les contrats précisent les
meetings auxquels participe chaque athlète mais
aussi les droits d’image qui y sont attachés.
– Que se passera-t-il si un athlète déclare
forfait pour un meeting après s’être engagé à y participer ?
– S’il produit un certificat médical, il ne percevra
pas les primes liées au contrat d’image mais il
continuera à toucher les autres primes. On ne
veut pas forcer les athlètes à courir s’ils prennent
des risques pour leur carrière. Mais il ne faut pas
qu’ils soient négligents par rapport à leurs engagements dans le circuit. »
MARC VENTOUILLAC
*La route est belle.
« CETTE SEMAINE, NORMALEMENT, les
vingt-deux athlètes concernés devraient
enfin avoir signé leurs fameux contrats
professionnels…
– On aurait bien aimé que tout soit calé un peu
plus tôt, mais les signatures ont été plus tardives
que prévu pour des raisons d’explications de
texte, de contrats d’image avec les meetings et de
problèmes administratifs pour certains. Mais une
telle adhésion, une telle compréhension de ce
qu’est cette Ligue constitue un plus certain. Pour
la plupart d’entre eux, ça ne va pas révolutionner
grand-chose. En revanche, ça va considérablement changer les choses pour ceux qui viennent
derrière. C’est bien que ce type de comportement
L’AFFAIRE GEZZAR AU
TRIBUNAL. – Suspendu deux ans
jusqu’au 30 janvier 2009, suite à
deux contrôles antidopage positifs à
la norandrostérone, le coureur de
steeple Nordine Gezzar n’entend pas
baisser les bras. Son affaire sera
examinée aujourd’hui par le tribunal
administratif de Clermont-Ferrand.
GALFIONE AUX INTERCLUBS. –
Areva définitivement hors course
dans la Coupe de l’America, Jean
Galfione revient à ses premières
amours le temps d’un week-end. Il
participera dimanche, à Brest, au
concours de perche des Interclubs
avec le CA Bigouden. L’entraîneur de
Ladji Doucouré, Renaud Longuèvre,
rechaussera également les pointes
pour l’occasion.
Faites-lui plaisir,
dites-lui que c’est encore loin.
Lecteur de DVD Hertz
Avec lui à bord, le voyage est
tout de suite plus amusant.
Plus d'informations sur hertz.fr
MERCREDI 16 MAI 2007
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Bleu
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Noir
Jaune
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Un budget équilibré
Bleu
STÉPHANE DIAGANA, se réjouit de l’adhésion des athlètes.
Vendredi 8 juin : Villeneuve-d’Ascq.
Dimanche 17 juin : Paris-Jean-Bouin.
Jeudi 28 juin : Strasbourg.
Mardi 17 juillet : Reims.
Mercredi 25 juillet : Monaco.
Jaune
Jaune
Rouge
(1) Être médaillé européen individuel
en 2006, finaliste mondial en 2005 ou
présenter l’une des seize meilleures
performances mondiales à trois par
nation en 2006.
(2) Deux seulement pour les demifondeurs.
LES 22 ATHLÈTES
DE LA LIGUE PRO
Noir
Bleu
Noir
PIONNIERS ET COBAYES. Ils sont
vingt-deux à avoir été choisis pour
devenir les premiers athlètes français
à adopter un statut professionnel. Ce
matin, réunis pour l’occasion au stade
Charléty, ils devraient être une douzaine à parapher leur contrat, dans la
foulée de Salim Sdiri et Yohann Diniz,
signataires en éclaireurs. Pour les
quelques retardataires, ce serait une
question de jours, en aucun cas de
principe. Le pari de Stéphane Diagana,
président de la Ligue nationale
d’athlétisme, de faire signer tous les
contrats avant le début du circuit pro,
le 8 juin à Villeneuve-d’Ascq, semble
réussi (voir ci-contre). Mais, pour ces
vingt-deux, les premiers concernés
par ce qui se présente comme une
révolution en marche, qu’est-ce qui va
vraiment changer ?
Pas grand-chose pour certains, beaucoup pour d’autres. Les situations sont
disparates malgré des critères de
sélection objectifs (1). Chaque athlète
percevra un salaire annuel net de
18 000 euros, mais perdra du coup
son aide individuelle (entre 5 000 et
10 000 euros annuels). En échange, il
devra participer à deux ou trois meetings de la Ligue nationale (2). Les
contrats d’image pour ces meetings,
aux montants très variables, ont été
négociés en même temps, ce qui
explique certaines lenteurs dans les
signatures. La moitié des athlètes
seront salariés par leur club ou une
association, les autres, déjà salariés
par ailleurs, ont signé un contrat
d’image du même montant.
« Pour moi, ça ne changera rien, rien
du tout », lâche sans détours Mehdi
Baala. Pour le double champion
d’Europe du 1 500 m, il n’y a guère
d’amélioration financière à la clé et
pas de changement de programme
pour ses meetings : « Pour nous,
financièrement, ce n’est pas extraordinaire. Mais, si ça fonctionne, ce sera
intéressant dans le futur, pour les
jeunes. »
Même s’il a presque le même âge que
Baala, le marathonien David Ramard
est à un tout autre niveau en termes de
notoriété. Et, pour lui, ce statut professionnel est un vrai changement. Salarié à plein temps par La Poste pour travailler à mi-temps, il s’est mis en
disponibilité pour deux ans. Il ne
gagnera pas plus d’argent, mais ne
passera plus tous ses après-midi à travailler. « Je vais pouvoir mieux récupérer, voir mon kiné plus souvent.
Pour moi, c’est une vraie chance de
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PROLONGATIONS
LANDIS EN SALLE D’AUDIENCE
REPORTAGE
Contrôlé positif, le cycliste américain, présente ses arguments devant une commission d’arbitrage réunie à Malibu, en Californie.
Dix moisaprès soncontrôle positifà la testostérone,le
soir de la 17e étape, à Morzine, Floyd Landis passe
devant la commission d’arbitrage sollicitée par
l’Agence américaine antidopage (USADA). Des auditions publiques – à la demande du coureur – dans
l’université de Pepperdine, à Malibu (Californie). La
première audience s’est tenue lundi, la dernière est
prévue le mercredi 23 mai. En jeu pour l’Américain,
une suspension de deux ans et la perte du Tour de
France 2006.
MALIBU – (USA)
de notre envoyé spécial
IL Y A UN AN presque jour pour
jour, un champion cycliste américain
triomphait dans une université américaine. Le 21 mai 2006, dans l’université de Tufts, près de Boston, le
septuple vainqueur du Tour de
France Lance Armstrong recevait un
titre de docteur honoris causa et
avait l’honneur très recherché de
prononcer le grand discours de
remise des diplômes. Malgré les
révélations de L’Équipe sur son
usage d’EPO pendant le Tour 1999,
malgré les soupçons, les témoignages accablants, Armstrong était
célébré en héros et en modèle au
cœur de l’Amérique intellectuelle et
bien-pensante. Un an plus tard, en
franchissant la barrière d’entrée du
campus de Pepperdine, Floyd Landis
ne s’attend à recevoir aucun
diplôme. Tout au plus espère-t-il
sauver sa carrière, son
palmarès et son honneur.
Sûr de son affaire, c’est
détendu que Landis est
arrivé lundi matin dans la
salle d’audience. Souriant, le bouc rasé, le costume noir élégant et la
cravate jaune à défaut du
maillot, l’ancien leader de
la Phonak s’arrête même
pour serrer des mains et
saluer la presse. « Ça va,
je ne suis pas stressé, je
suis confiant », lâche-t-il
une demi-heure avant le
début de l’audience.
Il est vrai que le décor pousse à la
sérénité. Pour vous accueillir sur les
grandes pelouses qui bordent
l’entrée du campus, des daims. Puis
un raidillon qui ne semble plus finir,
pour un peu, on se croirait dans le col
de Joux -Plane. Un bâtim ent
moderne sans style sur une colline,
c’est l’école de droit de l’université
de Pepperdine. Vaut le détour pour le
panorama splendide sur le littoral du
Pacifique, les villas de stars piedsdans-l’eau et les plages aux maîtresnageuses « oversiliconées ». Pour la
première audition publique de son
histoire, l’Agence américaine antidopage (USADA) ne s’est pas loupée
sur le lieu.
À l’intérieur, la salle de tribunal
« Hugh and Hazel Darling » est toute
en boiseries et moquette, tapissée de
journaux du XIXe siècle. Une vraie
cour criminelle, avec des boxes pour
le jury, aujourd’hui vides. Face au
public et devant une dizaine de classeurs contenant les milliers de pages
du dossier, le trio (le « panel ») de
juges composant la commission
d’arbitrage antidopage. À gauche,
trapu, ancien médaillé de bronze en
lutte libre aux JO de Barcelone, Chris
Campbell est l’avocat choisi comme
arbitre par Floyd Landis. Les auditions pour dopage, il connaît : Campbell avait déjà été choisi comme
arbitre dans une procédure similaire
par Tyler Hamilton. Au centre,
Patrice Brunet, un avocat canadien à
l’allure juvénile qui donne parfois
l’impression d’être un étudiant de
Pepperdine égaré dans les couloirs.
Indépendant, il a été tiré au sort pour
présider le panel. À droite enfin,
Richard McLaren, l’arbitre désigné
par l’USADA.
Comme pour un divorce, la salle est
divisée en deux. À gauche, le clan
Landis. Le coureur américain est au
premier rang, avec ses deux avocats
vedettes, Howard Jacobs et Maurice
Suh. Derrière, sa femme Amber, ses
parents, Arlene et Paul, tous deux
mémonites, arrivés la veille de Pennsylvanie, son médecin, le docteur
Brent Kay, et Michael Henson, un
jeune homme qui a lancé un site de
soutien pour récolter des fonds au
profit de la juste cause et qui lui sert
ma in t e na n t d e p o r te - pa ro l e
(www.floydfairnessfund.org).
De l’autre côté de l’allée centrale, le
camp adverse. Les avocats de l’USADA : Richard Young, Matt Barnett et
Dan Dunn. Leurs témoins se sont installés derrière. L’après-midi, c’est là
que prendra place Jacques de Ceaurriz, le directeur du laboratoire de
Châtenay-Malabry, arrivé vendredi
de Paris avec six de ses employés.
L’ambiance est solennelle, presque
tendue.
Les discours introductifs des deux
''
Je ne voudrais pas
qu’il s’en sorte juste
sur des questions
de procédure. Ce ne
serait pas bien ni
pour le vélo ni pour
le sport américain
''
(Un étudiant en droit)
La presse américaine
reste divisée au sujet
du cas Landis, beaucoup
plus que pour celui
de Lance Armstrong
ratoire français. Études à la loupe
des spectres, débat interminable sur
les données, sur les métabolites et
les isotopes, l’audition de Landis
tourne au procès du laboratoire de
Châtenay-Malabry. Tour à tour
agressifs ou faussement étonnés
David Brower, le blogueur pro-Landis
PEUT-ÊTRE PAS LE PLUS IMPARTIAL, en tout cas le plus
matinal des spectateurs. Lundi, le blogueur David Brower
était le premier arrivé à l’école de droit de Pepperdine. 7 h 30,
soit deux heures avant le début des audiences. David Brower
est un forcené. Le 29 juillet dernier, cet informaticien créait le
blog trustbut.blogspot.com ou trustbutverify.com (« croire
mais vérifier ») pour la défense de Floyd Landis. « Avec ma
femme, ça fait vingt ans qu’on suit le Tour de France à la télé.
Et on avait vraiment beaucoup aimé le Tour 2006. » D’où la
déception des Brower à l’annonce du contrôle positif de Landis et la volonté farouche de prouver qu’il est innocent.
Depuis juillet, le Californien Brower et son réseau de correspondants, dont un à Paris, recensent et publient sur le site à
peu près tout ce qui paraît sur l’affaire Landis, y compris des
documents officiels et confidentiels. Pour les auditions de
Malibu, Brower a posé des jours de vacances. Il n’est pas
arrivé seul à Pepperdine : dans ses bagages, un juge du Wisconsin, William Hue. Un cycliste amateur qui donne son avis
d’expert sur les débats. Ainsi, sur trustbut.blogspot.com,
vous pouvez presque suivre en temps réel les auditions des
témoins, les réactions de la presse, comme un commentaire
live de match de foot. Et vous avez aussi l’image : des mots
de passe sont donnés pour suivre en vidéo les auditions sur le
site de Floyd Landis. Lundi, pour la première journée, près de
10 000 visiteurs se sont connectés au blog de David. – V. H.
devant les erreurs commises selon
eux par le labo français, les avocats
de Landis mettent à mal les témoins.
En rappelant, par exemple, que
Brenna avait des liens financiers
avec l’USADA (son laboratoire a touché 1,3 million de dollars de l’USADA
en trois ans).
L’ambiance de l’audition pourrait
changer les prochains jours. Greg
LeMond, triple vainqueur du Tour de
France, qui avait déjà témoigné dans
l’arbitrage entre Lance Armstrong et
la compagnie d’assurances SCA, est
attendu demain. Il est interrogé à la
demande de l’USADA et pourrait
évoquer des conversations téléphoniques avec Landis. Côté Landis, on a
tout d’abord annoncé un témoignage par vidéoconférence d’Eddy
Merckx. Son fils Axel était en effet un
coéquipier de Landis, l’an dernier,
dans l’équipe Phonak. Aux dernières
nouvelles, le quintuple vainqueur du
Tour ne devrait pas témoigner.
Quant à Landis lui-même, aucune
date n’est fixée pour son audition
mais les deux parties peuvent le solliciter pour venir à la barre. Il peut
refuser, ce qui pourrait être perçu
comme un aveu par le panel
d’arbitres.
Un autre cycliste américain devrait
bien se rendre à Malibu. Il s’agit de
Joe Papp, coureur professionnel à la
retraite, inconnu en Europe. Il a
accepté de parler pour raconter qu’il
s’est dopé à la testostérone.
VINCENT HUBÉ
MALIBU. – Floyd Landis, dans la salle d’audience de l’école
de droit de l’université de Pepperdine, entamait lundi dix
jours d’auditions par les trois membres d’une commission
d’arbitrage qui examinera son cas. En public, et devant ses
parents (au premier plan).
(Photo Gabriel Bouys/AFP)
Dix mois de procédures
20 juillet : après une échappée de 130 kilomètres, Landis remporte en solitaire la 17e étape du Tour de France à Morzine et remonte à la 3e place du général.
Il est contrôlé à l’issue de l’étape en tant que vainqueur du jour.
23 juillet : Landis remporte le Tour de France. Pereiro est deuxième (à 57’’),
Klöden troisième (à 1’29’’).
26 juillet : l’Union cycliste internationale annonce qu’un coureur du Tour a
fait l’objet d’un contrôle antidopage « anormal ».
27 juillet : l’équipe Phonak confirme que des traces de testostérone ont été
retrouvées dans les urines de Landis au soir de sa victoire à Morzine. L’Américain,
suspendu par son équipe jusqu’à la contre-expertise, nie tout dopage et avance
plusieurs explications. Il explique d’abord qu’il a un taux naturellement élevé de
testostérone. Puis il avance un dysfonctionnement de la thyroïde couplé aux
injections de corticoïdes liées à ses douleurs à la hanche, avant d’avouer que la
veille de l’étape de Morzine, il a bu dans la soirée deux bières et quatre verres de
whisky.
28 juillet : dans une conférence de presse à Madrid, Landis continue de nier
toute pratique dopante et organise désormais sa défense autour d’une production naturellement élevée de testostérone.
31 juillet : se fondant sur l’article 191 de son règlement, l’UCI demande officiellement la contre-expertise. Quelques heures plus tard, Landis fait de même.
5 août : la contre-expertise confirme les résultats de l’échantillon A. Landis est
licencié par Phonak.
7 février 2007 : l’USADA demande à sa commission d’arbitrage (AAA)
d’autoriser l’analyse rétroactive de tous les échantillons de Landis prélevés sur le
Tour.
8 février : l’Agence française de lutte contre le dopage reporte l’examen du
cas Landis. En échange, l’Américain s’engage à ne pas courir en France en 2007.
12 avril : l’AAA autorise l’analyse rétroactive des échantillons du Tour.
23 avril : ces analyses rétrospectives révèlent que plusieurs de ces échantillons contiennent des traces de testostérone exogène.
14 mai : ouverture à Malibu de l’audition publique de Landis devant les trois
arbitres de l’AAA.
L’HISTOIRE
Elizondo, du carton au maroquin
L’arbitre de la finale de la Coupe du monde 2006 a été nommé sous-secrétaire d’État aux Sports en Argentine.
BUENOS AIRES – (ARG)
de notre correspondant
EN QUELQUES MOIS, la vie de Horacio Elizondo
a basculé de l’anonymat aux arcanes du pouvoir.
Tout ça grâce à un carton rouge distribué à Zinédine Zidane le 9 juillet dernier et à plusieurs prestations de haut niveau lors de la Coupe du monde de
football 2006. D’ailleurs, à son retour sur ses terres
argentines, l’homme en noir avait été proclamé
par ses compatriotes argentins « champion du
monde des arbitres ». Hormis ce fameux carton
rouge, il avait été le premier homme en noir de
l’histoire à diriger un match d’ouverture et une
finale de la Coupe du monde. Une consécration.
Horacio Elizondo a su surfer intelligemment sur
cette immense vague de popularité soudaine. Il en
a d’abord profité pour, comme il dit, mettre sa
« famille à l’abri ». Pendant plusieurs semaines, il
a enchaîné les séminaires et les interviews grassement rémunérées aux chaînes étrangères. Sans
oublier, bien sûr, les terrains de football, puisqu’il
a continué à arbitrer dans le Championnat argentin jusqu’au mois de décembre dernier.
Après avoir rangé ses sifflets, Horacio Elizondo a
rapidement su se reconvertir. Á quarante-trois
ans, il a d’abord décidé de mettre entre parenthèses sa carrière de professeur d’éducation phy-
sique. Et c’est tout naturellement qu’il a troqué son
maillot d’arbitre pour le costume bien taillé d’un
présentateur-consultant de télévision. Il analyse
les performances de ses ex-collègues chaque
dimanche soir, dans l’émission de football la plus
populaire du pays. « J’analyse les décisions prises
par les arbitres lors des journées de Championnat.
Certains diront que ce sont les moments chauds,
les plus polémiques, mais pour moi ce sont juste
des décisions, bonnes ou mauvaises. Je donne
mon point de vue en toute bonne foi et dans une
position confortable, puisque je suis devant un
écran de télévision et non pas sur la pelouse, où
tout va beaucoup plus vite. »
Sa mission :
endiguer la violence
En ce moment, aucun costume ne semble assez
grand pour Horacio Elizondo. Après les strass et les
paillettes de la télévision, l’homme de Don Bosco,
dans la province de Buenos Aires, est entré la
semaine dernière au gouvernement. C’est de la
Casa Rosada (le palais présidentiel) que Nestor
Kirchner, le président argentin, a officiellement
intronisé Elizondo dans ses nouvelles fonctions de
sous-secrétaire d’État aux Sports. La cérémonie a
été retransmise à la télévision. Depuis la semaine
dernière, donc, Horacio est plus précisément le
coordinateur des programmes de sports du gouvernement. Comment en est-il arrivé là ? « Au
mois de décembre, le gouvernement m’a demandé
mon opinion sur le sport en Argentine. Je leur ai
répondu que ce devait être une politique d’État,
qu’il fallait se montrer plus ferme. Que dans le
sport il est question de haut niveau, de projet
social mais qu’il ne fallait surtout pas oublier
l’aspect éducatif. »
La première mission d’Elizondo sera également
d’endiguer la violence croissante dans le football
argentin. « Les barras bravas (groupes ultras) font
bien trop parler d’elles ces derniers mois. Je veux
que les plus petits soient mieux éduqués pour que
la violence disparaisse de nos stades. C’est un nouveau challenge personnel passionnant. Et je
n’aurai pas besoin dans cette mission de mes cartons jaunes et rouges. Je vais les laisser au fond de
mes tiroirs. L’arbitrage, c’est du passé... »
ALEXANDRE JUILLARD
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9.
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Capital : 2.167.240 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
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VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
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1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada,
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16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon,
1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ;
Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ;
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
Le 9 juillet 2006, à Berlin, Elizondo
expulsait Zinédine Zidane
de la finale de la Coupe du monde
de football, sous le regard
de l’Italien Gennaro Gattuso.
(Photo Roberto Schmidt/AFP)
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Tirage du mardi 15 mai 2007 : 374 821 exemplaires
MERCREDI 16 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Shackleton et Thomas Brenna,
expert américain en détection IRMS,
le public a été gâté en questions
techniques et pointues sur les processus de détection de la testostérone et sur la méthodologie du labo-
Bleu
Rouge
d’un laboratoire incompétent et
d’une administration liberticide.
C’est l’opinion de Michael Hiltzik,
moustache et cheveux blancs, du Los
Angeles Times. Très bien informé,
Hiltzik a révélé plusieurs erreurs de
protocole du laboratoire,
qui pourraient, selon lui,
faire annuler les sanctions
contre Landis. « Les lecteurs peuvent voir que les
tests scientifiques ne sont
pas tous infaillibles »,
avance le journaliste californien avant la première
audience.
Ceux qui attendaient de grandes
révélations dès le premier jour ont
été déçus. « On est très loin du
vélo », constate, amusée, Bonnie
DeSimone, d’espn.com. Avec les
deux premiers témoins, le spécialiste
britannique des stéroïdes, Cedric
Jaune
Bleu
Jaune
Pour Landis et ses conseillers, c’est
bien l’opinion publique qu’il faut
toucher. D’où la vaste campagne de
communication engagée depuis
l’été dernier. Avec des avocats
redoutables et efficaces, mais aussi
très chers. Landis a reconnu la
semaine dernière avoir dépensé plus
de 1 million de dollars pour défendre
sa cause à travers tout le pays. D’où
l’intérêt de rendre public ces
audiences. Près de cinquante journalistes ont ainsi fait le déplacement
jusqu’à Malibu. Mais la presse américaine reste divisée autour du cas
Landis, beaucoup plus que pour
Lance Armstrong. « Landis joue sur
le public et les médias, insiste Mark
Zeigler, du San Diego Union Tribune.
Comme Armstrong, il a des avocats
très offensifs. »
Pour d’autres, l’histoire Landis est
celle d’un pauvre coureur victime
Noir
Noir
parties ne sont pas encore entamés
que les objections et autres rappels
au règlement fusent. Une qui va garder son sourire toute la journée, c’est
Arlene Landis, venue en Californie
en robe mauve, gilet blanc et coiffe
tout aussi blanche dans les cheveux.
Le père a préféré une casquette Phonak. Pour son premier voyage à Los
Angeles, la mère de Floyd profite. Et
une photo du fiston dans le prétoire,
une ! « Quand son enfant est dans la
difficulté, ses parents doivent l’aider,
confie-t-elle lors d’une interruption
de séance. Mon fils est innocent. De
là-haut, Dieu voit tout ça à une tout
autre échelle. »
Les étudiants en droit de Pepperdine
ont deux rangées réservées dans la
salle. Certains ne s’en privent pas.
Bryan Lang achève sa deuxième
année. Le 17 juillet dernier, ce
cycliste amateur – « mais pas ici,
c’est trop dur, il y a trop de collines » – avait suivi l’étape de Morzine dans un pub de Londres.
« C’était phénoménal ! » Douche
froide la semaine suivante à
l’annonce du contrôle positif de Landis. « Ç’a d’abord été une grosse
déception, avoue l’étudiant américain. Je ne voudrais pas qu’il s’en
sorte juste sur des questions de procédure. Ce ne serait pas bien, ni pour
le vélo, ni pour le sport américain. »
La discussion s’engage avec un étudiant allemand, Felix Doerfelt, à Pepperdine pour un an. Pour Bryan, il
faudrait aller au plus simple, les
questions devraient se limiter à
« Vous vous êtes dopé ? Oui ? O.K.,
vous êtes suspendu. Non ? c’est bon,
vous êtes innocent. » « Oui, mais là,
le débat est intéressant, répond
Felix. D’un côté, chez Landis, des
avocats éloquents, parfois agressifs,
comme s’ils s’adressaient à un jury
populaire. De l’autre, des experts qui
cherchent à convaincre le panel
d’arbitres. »
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME TOUR DE FRANCE
Un coup de jeunes
TOUR D’ITALIE
Plusieurs équipes françaises sont tentées de lancer la nouvelle génération en juillet prochain.
LE GIRO vient de s’élancer mais,
déjà, les sélections pour le Tour de
France commencent à se dessiner
parmi les six équipes françaises (la
formation Continental Pro Agritubel
attend toutefois confirmation d’une
invitation en principe acquise). À
moins de deux mois du départ de
Londres (7 juillet), on peut estimer
que 36 à 42 Français devraient se
retrouver, soit à peu près l’équivalent de l’an dernier (38). Parmi eux,
sans doute quelques nouveaux
visages, comme le grimpeur John
Gadret (AG2R) et peut-être Matthieu
Ladagnous, récent lauréat des
Quatre Jours de Dunkerque, son partenaire de la Française des Jeux
Rémy Di Grégorio, ou encore William
Bonnet (Crédit Agricole), tous en évidence ces dernières semaines.
AG2R PRÉVOYANCE :
NAZON EN QUESTION
Trois coureurs sont quasi certains :
Dessel (septième et Maillot Jaune
une journée en 2006), Moreau (huitième) et Gadret, qui a gagné ses
galons pas seulement parce qu’il fut
en vue aux Ardennaises et en
Romandie. « Il a montré l’an dernier
sur le Giro qu’il comptait parmi les
meilleurs grimpeurs du monde, souligne Vincent Lavenu. Le moment est
venu qu’il transpose cela sur le
Tour. » Calzati, vainqueur d’étape à
Lorient l’an dernier, doit encore
apporter des garanties sur sa condition. Les valeurs sûres que sont
l’Espagnol Arrieta et Goubert
devraient être du voyage. Nazon,
l’un des rares sprinteurs français de
calibre international (vainqueur
d’étape à Paris-Nice), n’est pas assuré d’entrer dans les plans d’une formation qui a d’autres priorités.
« Tout dépend de la configuration
choisie car je dois mettre la meilleure
équipe possible sans autre considération », prévient Lavenu.
Quasi certains : Dessel, Moreau, Gadret.
Probables : Calzati, Goubert, Dumoulin,
Arrieta (ESP).
Possibles : Nazon, Dupont, Turpin, Elmiger
(SUI), Gerrans (AUS), Krivtsov (UKR).
Estimation : 7 à 8 Français (5 en 2006).
logue ne suffira pas à assurer une
sélection à l’Australien McGee, qui
devra démontrer qu’il peut tenir sur
la durée.
Quasi certains : Casar, Joly ; Gilbert (BEL) ;
Lövkvist (SUE).
Probables : Di Grégorio, Ladagnous, Vaugrenard.
Possibles : McGee (AUS) ; Delage, Séb.
Chavanel, Jégou, Monnerais, Mengin,
Da Cruz ; Marichal (BEL).
Estimation : 6 ou 7 Français (5 en 2006).
COFIDIS :
SANS MONCOUTIÉ
CRÉDIT AGRICOLE :
DEUX AXES
Cofidis est très pénalisée par le forfait de Moncoutié, victime d’une
fracture du fémur en Romandie. Le
challenge du maillot à pois que le
manager Éric Boyer voulait lui proposer n’est plus d’actualité. Comme
l’an dernier, l’objectif du groupe
consistera donc à chasser les étapes.
« Chavanel a montré l’an dernier
qu’il pouvait en gagner une (troisième à Montélimar), il lui faut maintenant être à la conclusion. Jusqu’ici,
il a eu trop de complexes, trop de
sensibilité à la critique », souligne
Boyer. Augé est devenu un titulaire à
part entière, avec un gros savoirfaire dans les échappées. « Il est
mobilisateur, rameute les troupes et
ne se glisse plus dans les coups pour
montrer le maillot mais pour la
gagne », poursuit le manager. Il est
prévu que Lequatre, qui reprend
après sa fracture de la clavicule sur
Tirreno-Adriatico, découvre le Tour.
Une hypothèse avancée avec davantage de prudence concernant Hary,
gravement accidenté en 2005, et qui
suit une évolution très favorable.
Quasi certains : Augé, Chavanel, Lequatre ;
Parra (COL) ; Wiggins (GBR).
Probables : Duque (COL) ; Verbrugghe,
Nuyens (BEL).
Possibles : Hary ; Scheirlinckx, De Weert
(BEL).
Estimation : 3 ou 4 Français (5 en 2006).
La préparation des sprints pour
Hushovd nécessite deux spécialistes,
voire trois. Fort de sa progression
rapide, Bonnet pourrait s’ajouter au
dispositif habituel (Dean, Hinault).
« C’est un bon sprinteur mais on
peut aussi s’en servir comme rouleur », apprécie l’entraîneur, Denis
Roux. L’autre axe concerne les chasseurs d’étapes, parmi lesquels Halgand, qui doit doubler comme l’an
dernier Giro-Tour, Charteau, devenu
un incontournable, tandis que
Le Mével, longtemps en délicatesse
avec un genou, a pris un retard pas
insurmontable. Les places semblent
en tout cas assez chères.
Quasi certains : Hushovd (NOR) ; Caucchioli
(ITA) ; Charteau, Halgand.
Probables : Bonnet, Hinault ; Botcharov
(RUS) ; Dean (NZL).
Possibles : Le Mével, Laurent, Pauriol,
Engoulvent, Édaleine ; Bodrogi (HON) ; Fofonov (KAZ) ; Renshaw (AUS).
Estimation : 4 à 6 Français (5 en 2006).
FRANÇAISE DES JEUX :
DU NEUF
Brard et N. Portal sont prévus à la
Caisse d’Épargne. Rinero (Saunier
Duval) et Vasseur (Quick Step) sont
susceptibles d’être sélectionnés.
PHILIPPE BOUVET
M t
Montevergine
i
di Mercogliano
1 260 m
A j d’hui
Aujourd’
h i
Picco S. Angelo
465 m
Salerne
5m
153 km
55
0 km
CLASSEMENT GÉNÉRAL
1. Gasparotto (ITA, Liquigas), en 10 h 3’48’’ ; 2. Di Luca (ITA, Liq) ; 3. Noe (ITA, Liq) ; 4. Pellizotti
(ITA, Liq) ; 5. Nibali (ITA, Liq) ; 6. Wegelius (GBR, Liq), t.m.t. ; 7. Savoldelli (ITA, Astana), à 13’’ ;
8. Mazzoleni (ITA, Ast) ; 9. Mizourov (KAZ, Ast) ; 10. Muravyev (KAZ, Ast), t.m.t. ; ... 17. Cunego
(ITA, Lampre), à 42’’ ; 22. Popovych (UKR, Discovery Channel), à 49’’ ; 25. Garzelli (ITA, Acqua e
Sapone), à 1’2’’ ; 37. Bettini (ITA, Quick Step), à 1’14’’ ; 43. Simoni (ITA, Saunier Duval), à 1’25’’ ;
44. Ricco (ITA, Sdv), m.t. ; 81. Bonnaire (Bouygues Telecom), à 2’7’’ ; 82. Le Boulanger (Btl),
m.t. ; 83. Halgand (Crédit Agricole), à 2’14’’ ; 87. Dupont (AG2R Prévoyance), à 2’17’’ ; 95. Cancellara (SUI, CSC), à 2’40’’ ; 99. Jegou (Française des Jeux), à 2’50’’. – 192 classés.
AUJOURD’HUI. – 4e étape : Salerne-Montevergine di Mercogliano (153 km).
Des pressions sur Basso ?
Le juge de la procure antidopage du Comité olympique italien (CONI), Ettore
Torri, a regretté hier qu’Ivan Basso ne soit plus disposé à collaborer, une
semaine après avoir reconnu son implication dans l’affaire Puerto. « Lors de la
deuxième audition, Basso s’était montré disposé à donner des noms, avec
beaucoup de précautions certes, mais à nous donner des éléments concrets.
Cela aurait dû être confirmé lors du troisième interrogatoire (jeudi dernier),
mais cela n’a pas été le cas. Évidemment, il a été contacté non seulement par
ses avocats, mais aussi par les sponsors et par les directeurs sportifs qui l’ont
incité à faire marche arrière », a estimé Torri. Selon lui, l’Italien a reculé par
crainte « qu’on lui retire sa victoire dans le Giro 2006 », mais aussi « d’être
expulsé du peloton, donc de perdre son travail. Il a fait part de sa peur de
menaces physiques : sur les courses on sait bien qu’on peut vite finir dans un
fossé… » Par ailleurs, la commission de discipline de la Fédération italienne a
hier « suspendu à titre préventif » Basso et Michele Scarponi, suivant en cela
les recommandations du CONI, qui souhaite attendre de nouveaux éléments
des parquets de Bergame et de Rome avant d’émettre un avis définitif.
HOY SE CONSOLE AVEC
LE 500 M. – Chris Hoy a échoué à
deux reprises le week-end dernier
dans sa tentative de battre le record
du monde du kilomètre, détenu
depuis 2001 par Arnaud Tournant
(58’’875). Samedi, à La Paz, sur la
même piste que le Nordiste, le
Britannique a réalisé 59’’103 puis
58’’880 le lendemain. En revanche,
samedi en fin de journée, Hoy a
battu le record du 500 m (détenu
par le Français Arnaud Dublé en
25’’850), établissant une nouvelle
marque en 24’’758.
HINAULT DE RETOUR. – Victime
d’une fracture d’une vertèbre
lombaire lors d’une chute dans le
sprint du GP de Denain, Sébastien
Hinault a repris l’entraînement il y a
une dizaine de jours. Le Breton du
Crédit Agricole fera son retour à la
compétition vendredi au Tour de
Picardie, tout comme son coéquipier
Cyril Lemoine, arrêté en raison de
douleurs à la jambe droite.
PENTATHLON MODERNE
HANDBALL
BOXE
TOUS SPORTS
QUATRE BLEUS AUX CHAMPIONNATS D’EUROPE. – Contraint à l’abandon en
raison d’une cheville douloureuse, dimanche dernier en finale de l’épreuve de Coupe du
monde de Budapest, Cyril Viala a passé lundi soir à Paris échographie et IRM, qui ont
révélé une bursite sans gravité. Pas de quoi remettre en cause sa sélection pour les Championnats d’Europe (6-13 juin à Riga, en Lettonie), qu’il disputera en compagnie de
Raphaël Astier, le champion de France Jean-Maxence Berrou et Cédric Pla. Viala devrait
également se rendre en Pologne à Drzonkow (24-27 mai) pour la cinquième étape de
Coupe du monde, avec Pla, Zakrzewski et le champion de France juniors Bruno Merle.
Côté filles, il faudra attendre les résultats de Szekesfehervar (HON) aux mêmes dates,
avec Axelle Guiguet, Caroline Triguel et les juniors Elfie Arnaud et Anaïs Portanier, pour
savoir qui accompagnera Amélie Cazé et Triguel à Riga.
Richardson ne raccroche pas
MORMECK-HAYEAUX ENCHÈRES.
– Les offres de bourses pour le Championnat WBC-WBA des lourds-légers entre
Jean-Marc Mormeck et son challenger
officiel WBC, l’Anglais David Haye
(26 ans, 1,90 m, 19 victoires, dont 18
avant la limite, 1 défaite), seront ouvertes
lundi prochain au siège du WBC, à Mexico. Pourtant, lors de sa victoire sur le poids
lourd polonais Tomasz Bonin par arrêt au
1er round, le 27 avril dernier, Haye pesait
98,250 kg ! Lors de sa préparation, il était
même monté à plus de 105 kg ! « Mon
avenir est en lourds, reconnaît l’Anglais,
mais je veux d’abord être champion du
monde des lourds-légers. Même si je
perds 30 % de mes moyens pour descendre à 90 kg, je pense que je pourrai
quand même battre Mormeck. » Entraîneur de Haye, Adam Booth n’estime pas le
pari déraisonnable : « Ce sera difficile de
redescendre en lourds-légers, mais David
peut le faire et rester fort. Quand Mormeck est redevenu champion, il tremblait
sur ses jambes, chaque fois que le Jamaïquain O’Neil Bell le touchait.Il ne résistera
pas à la puissance de David. » – A.-A. F.
1 million d’euros de produits
saisis dans l’Oise
VOLLEY-BALL
BADMINTON
MILUSHEV À TOURS : ACCORD DE
MACERATA. – L’ex-pointu bulgare de
Cannes, Danaïl Milushev (2 m, 23 ans),
sera bien tourangeau la saison prochaine.
Le club italien de Macerata a en effet donné son accord pour un prêt d’un an. Tours,
qui a engagé le week-end dernier le central espagnol de Palma, Juan Garcia
Torres (2,03 m, 26 ans), suite au départ de
Freddy Saelens (a priori pour l’Espagne),
clôt ainsi son recrutement. – B. B.
OPEN DE NOUVELLE-ZÉLANDE. –
Au 1er tour, hier à Auckland, la Française
Weny Rahmawati (62e mondiale) a battu
2-0 la joueuse locale Tayalan (345e) et
était opposée la nuit dernière à l’Anglaise
Hallam (40e). Hongyan Pi, tête de série
no 1, commençait le tournoi au 2e tour
face à la Singapourienne Juan Gu (67e).
TOURNOIS DE QUALIFICATION
OLYMPIQUE. – Les tournois européens
de qualification aux JO 2008 à Pékin
auront lieu à Izmir en Turquie pour les
hommes (7-13 janvier 2008) et à Halle en
Allemagne pour les femmes (14-20 janvier). Ces tournois, dont le vainqueur
obtient son billet pour les Jeux, sont l’une
des trois voies pour aller aux JO. Les deux
autres sont la Coupe du monde en
novembreprochain et les tournois de qualification mondiaux au printemps 2008.
CÉDRIC BERREST À L’ARRÊT.
– L’équipe de France d’aviron a terminé
son stage (Aiguebelette pour la couple,
Bellecin pour la pointe) sans Cédric Berrest qui souffre d’une fracture de fatigue à
une côte (out trois semaines). Forfait pour
la 1re manche de la Coupe du monde (1er 3 juin à Linz), il sera remplacé par Daniel
Blin qui rejoindra Jonathan Coeffic, Julien
Bahain et Jean-David Bernard. Berrest
pourrait être de retour pour les régates
d’Amsterdam (22-24 juin). – M. V.
AVIRON
À près de trente-huit ans, le demi-centre réunionnais de Chambéry sera encore
sur les parquets la saison prochaine.
IL RESTERA une année de contrat à
Jackson Richardson au terme du présent exercice et l’on pensait – comme
les termes de son engagement semblait le stipuler – qu’il la consacrerait à
la préparation de sa reconversion et,
plutôt, à un rôle d’ambassadeur du
club savoyard. On imaginait encore
qu’il allait disputer le 1er juin prochain
son dernier match à Montpellier et
fêter en même temps que Greg Anquetil, son compagnon de longues années
durant en équipe de France, son départ
à la retraite. Il n’en sera donc rien.
Après en avoir discuté avec la direction
du club, en constatant, surtout, que
son amour du jeu l’habitaient toujours,
le Réunionnais a pris une décision
intermédiaire. « S’il est exact que je
vais prendre du temps pour préparer
ma reconversion, je vais également
signer une licence au club. » S’agit-il
comme l’avait fait avant lui Laurent
Munier, aujourd’hui directeur sportif
du club savoyard, de garder une activité physique et un contact avec le jeu ?
Jackson va un peu plus loin : « Je vais
me mettre dans la peau d’un joueur
opérationnel, susceptible de remplir
des missions et d’apporter mon aide à
l’équipe. Ce sera, ensuite, au staff de
décider de la manière dont il compte
m’utiliser. Il est clair aussi entre nous
que je suivrai un entraînement à la
carte dans la mesure où je compte porter mon regard sur de nouvelles activités avant de prendre ma retraite. »
Si l’on avait pu croire qu’il signait une
nouvelle licence dans le seul but, dès le
début de la saison prochaine, de disputer son dernier match sur le sol chambérien, les éclaircissements apportés
par l’ancien capitaine des Bleus ne laissent aucun doute sur sa volonté de rester compétiteur. Une chose est sûre :
Jackson Richardson ne raccrochera
pas en juin prochain. Comme si la rupture s’avérait, dès maintenant, beaucoup trop brutale. « Peut-être aussi,
conclut-il, parce que je me sens bien et
surtout parce que j’ai encore envie. »
Qui s’en plaindrait tant il démontre
encore en cette fin de saison ses capacités à rester au meilleur niveau ?
LAURENT MOISSET
DU NOUVEAU CHEZ LES BLEUS. – Claude Onesta, le sélectionneur national, vient
d’apporter trois modifications dans la liste des joueurs retenus pour la tournée en Chine
du 4 au 15 juin prochain. Laurent Busselier (Chambéry), indisponible jusqu’à la fin de la
saison en raison d’une déchirure abdominale, est remplacé par le TremblaysienSébastien
Ostertag. Les Montpelliérains Cédric Burdet (problème au tendon d’Achille) et Michaël
Guigou (périostite), qui achèvent péniblement l’exercice, ne seront pas non plus du
voyage, les Ivryiens Thomas Richard et Audray Tuzolana ont donc été appelés en renfort
et fêteront leur première sélection en A lors d’un tournoi à quatre à Suzhou (7-9 juin), puis
le 13 juin face à la Chine, à Pékin. Avec quatre éléments– Guilbert etAbalo figuraient déjà
sur la première liste – le leader actuel du Championnat sera le club le mieux représenté en
équipe de France.
Les dix-huit. – Gardiens : Annonay (Paris), Ploquin (Toulouse), Karaboue (Montpellier). Joueurs de champ : Roiné, Joli (Chambéry), Guilbert, Richard, Tuzolana, Abalo
(Ivry), Detrez (Nîmes), Ostertag (Tremblay-en-France), Kempe (Toulouse), Junillon,
Krantz (Montpellier), Abati (Magdebourg, ALL), Sorhaindo, Mongin (Paris), Bosquet
(Dunkerque).
SURF
WCT : FLORÈS DANS LE VAGUE. –
À Tahiti, une mer étale a empêché la poursuite de la compétition et le brillant Jérémy Florès, tombeur de Kelly Slater avanthier, n’a pu disputer son quart de finale
contre Damien Hobgood.
LES PERSONNELSde l’Office centralde lutte contre les atteintes à l’environnementet la
santé publique (OCLAESP) de la gendarmerie nationale ont saisi, hier, dans l’Oise, près de
140 m³ de produits vétérinaires, un stock dont la valeur est estimée à 1 million d’euros.
Agissant sur commission rogatoire britannique, l’OCLAESP a d’abord arrêté dans l’Aisne,
à leur domicile, deux ressortissantsanglais. Leur garde à vue tentera d’établir s’ils étaient
à l’origine d’un réseau. Les cartons découverts dans un entrepôt de Mareuil-sur-Ourcq
contiennent, outre des produits vétérinaires provenant de pays divers (Russie, Ouzbékistan, Inde, Espagne, Australie…), de nombreuses substances anabolisantes. Selon le
lieutenant-colonel Bourret, patron de l’OCLAESP, qui a dirigé l’opération, « beaucoup de
ces produits sont contrefaits ». Avant l’inventaire précis prévu aujourd’hui, rien ne permet d’établir que les produits alimentaient des filières liées au sport. Hier, les enquêteurs
envisageaient l’hypothèse d’un trafic à destination des milieux équestres. – P. Ca.
MOTO
MOTOGP : FORFAIT D’OLIVIER
JACQUE. – Le champion du monde 250
ne sera pas au départ de son Grand Prix
national dimanche sur le circuit Bugatti du
Mans. Blessé à l’avant-bras droit il y a dix
jours au Grand Prix de Chine, Olivier
Jacque a hier déclaré forfait pour le Grand
Prix de France. « Évidemment, je suis très
déçu de manquer la course à domicile,
mais la perte de mobilité de mon bras droit
rend impossible ma participation au
Mans, a-t-il déclaré dans un communiqué.
J’espère que je serai rétabli pour le Grand
Prix d’Italie au Mugello, le 3 juin. » Pour
l’instant, Kawasaki n’a pas pris de décision quant à son éventuel remplacement
au côté de son coéquipier et compatriote,
Randy De Puniet.
HOCKEY
SUR GLACE
NHL : OTTAWA À UN PAS DE LA
FINALE. – Ottawa n’a plus besoin que
d’une victoire pour disputer pour la première fois la finale de la Coupe Stanley.
Les Senators se sont en effet imposés à
domicile 1-0 lundi soir face à Buffalo,
grâce à un but, dans le deuxième tierstemps, de leur capitaine, le Suédois Daniel
Alfredsson, remportant ainsi leur sixième
match d’affilée en play-offs. Les Sabres se
sont inclinés malgré une belle performance de leur gardien Ryan Miller, qui a
effectué 31 arrêts. En finale de la Conférence Est, Ottawa mène désormais 3-0,
avec le match 4 ce soir à domicile.
Parce que les femmes
ont bien changé
Samedi 19 mai
avec L’Équipe et L’Équipe Magazine. 2,20 €
MERCREDI 16 MAI 2007
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
À L’ÉTRANGER
APRÈS TROIS JOURS passés en Sardaigne, les concurrents du Giro ont
rejoint le continent, hier, à Naples, par
charter (*), pour une première journée
de repos dans le golfe de Salerne, à la
veille d’affronter la première arrivée en
altitude au Montevergine (1 260 m.).
Un col de 17 kilomètres (5 % de moy.
avec des passages à 10 % max.) sans
grande aspérité.
Danilo Di Luca s’y était imposé en
2001, Damiano Cunego, en 2004.
Cette année-là, le Véronais avait
dépossédé du maillot rose son leader
chez Saeco, Gilberto Simoni, dans un
climat de tension fratricide. Depuis,
l’antagonisme demeure vif entre les
deux Italiens, qui aborderont ce rendez-vous prudemment. « Je ne suis
plus dans les mêmes dispositions qu’il
y a trois ans, assure Cunego. À
l’époque, j’étais impatient de m’imposer. Le Giro ne se jouera pas là mais en
troisième semaine, dans les Trois
Cimes de Lavaredo ou sur le Zoncolan. »
Même son de cloche chez Simoni. Si
son jeune coéquipier Ricardo Ricco,
révélation du début de saison (deux
victoires d’étape dans Tirreno-Adriatico), se sent déjà des fourmis dans les
jambes sur un terrain idéal pour son
démarrage très efficace dans les
bosses, le Trentinois s’estime encore
« un peu court » pour s’engager dans
la bataille face à un Di Luca mieux préparé. Dépossédé du maillot rose
avant-hier, à Cagliari, par son équipier
Enrico Gasparotto (à l’addition des
places), le « killer » des Liquigas, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, fait
figure d’épouvantail. Et tout porte à
croire qu’il retrouvera son bien, cet
après-midi. « Si l’occasion se présente
de gagner l’étape, je ne la laisserai pas
passer, annonce-t-il. Cela dit, je ne
crois pas qu’il faille s’attendre à des
écarts. Cette montée devrait seulement nous donner quelques indications sur la hiérarchie. » – Ph. Br.
(*) Acheminés par bateau, les vélos ne
sont en revanche arrivés à destination
qu’en début de soirée. Les coureurs
n’ont donc pu sacrifier à la traditionnelle sortie d’entraînement.
Bleu
Vainqueur d’étape à Pau l’an dernier, Mercado reste le leader de
l’équipe qui devrait prendre une
connotation moins espagnole. « ll y
aura six Français au minimum au
départ », annonce le manager David
Fornes, qui répond à un changement
de stratégie sensible (5 Espagnols
l’an dernier). L’équipe devrait
s’appuyer sur Vogondy, Salmon,
Jalabert. La tentation de lancer le
généreux néo-pro Feillu est étudiée
avec discernement : « Le problème
est qu’il est un peu chien fou et trois
semaines, c’est très long », analyse
Fornes.
Quasi certains : Mercado (ESP) ; Salmon.
Probables : Vogondy, Jalabert.
Possibles : Bergès, Bichot, Coutouly, Feillu, Hervé, Plouhinec ; Calvente, Duenas, Gaztanaga, Gonzalo (ESP) ; Dekkers (HOL) ; Balciunas, Baranauskas (LIT).
Estimation : 6 ou 7 Français (4 en 2006).
de notre envoyé spécial
Jaune
Rouge
Jaune
Très en vue l’an dernier sur les montagnes du Giro et le mois dernier aux Ardennaises, John
Gadret (ici lors du Critérium International) va enfin découvrir le Tour, à vingt-neuf ans.
(Photo Bernard Papon)
Marc Madiot ne cache pas qu’il est
tenté de lancer des jeunes, voire des
très jeunes, dans le grand bain.
Autour de Casar, Gilbert, Lövkvist et
Joly, qui s’est affirmé comme l’un des
Français les plus compétitifs du
début de saison, il y a des opportunités. Ladagnous, vingt-deux ans,
semble mûr après ce qu’il a démontré en gagnant les Quatre Jours. Sous
réserve d’un bon Dauphiné, le grimpeur Di Grégorio, vingt-deux ans en
juillet, a la cote. La porte reste
ouverte aux Delage, Chavanel, et
même Monnerais, quand bien même
celui-ci dispute le Giro : « À vingttrois ans, je doublais Giro et Tour
avec Hinault », rappelle Madiot. Par
ailleurs, la seule perspective du pro-
AGRITUBEL : MOINS
ESPAGNOLE
SALERNE –
Noir
Bleu
Noir
BOUYGUES TELECOM :
C’EST FAIT
« Je n’ai jamais été si à l’aise pour
parler de la sélection pour le Tour »,
admet Jean-René Bernaudeau. Et
pour cause : elle est arrêtée depuis le
premier stage de l’équipe, fin
décembre. « Nous avons voulu que
certains enlèvent le Tour de leur tête
et puissent se concentrer sur
d’autres objectifs, plus réalisables
pour eux. » Même Brochard, qui
témoigne de son retour en forme,
sait qu’en principe, il n’ira pas au
Tour. Pour sa dernière saison, Rous a
fait une croix sur juillet. D’autre part,
l’équipe qui avait présenté en 2006
un effectif cent pour cent français a
tendance à s’internationaliser avec
le jeune rouleur néerlandais Clement, l’Espagnol Florencio et le
grimpeur suisse Tschopp.
Quasi certains : Voeckler, Fédrigo, Pineau,
Geslin, Lefèvre, Sprick ; Clement (HOL) ;
Florencio (ESP) ; Tschopp (SUI).
Estimation : 6 Français (9 en 2006).
Premier test
au Montevergine
12
BASKET PRO A (quarts de finale aller)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
GRAVELINES - NANCY : 79-77
La surprise
Gravelines
Le tableau final
Quarts de finale
GRAVELINES
NANCY
de notre correspondant
C’EST LE CHARME de la formule. Les
play-offs, c’est fou… Prenez une
équipe de Gravelines qualifiée à la
toute dernière seconde de la phase
régulière, paraissant au bout du rouleau, deux meneurs blessés, un rookie
américain Bobby Dixon recruté vendredi soir et venu du ventre mou de la
Pro B (Saint-Étienne), face au monstre
lorrain, au premier incontesté de la
phase régulière, tout auréolé de son
doublé aux MVP français (Julian,
Kirksay). Et à la sortie, c’est Gravelines
qui créé la surprise ! Et Dixon qui crève
l’écran : le panier victorieux sur la dernière possession de quinze secondes,
et 26 points au compteur.
Le coach nancéien, Jean-Luc Monschau, ne cherchait d’ailleurs aucune
excuse : « Quand on décroche les playoffs in extremis comme Gravelines, on
les joue à fond avec plein d’enthousiasme. Dixon est également un choix
judicieux. Et puis on perd le match là
où on devait le gagner. Sur les rebonds.
Nsonwu a pris autant de rebonds
offensifs que nous tous réunis ! »
Frustré, Cyril Julian ne dit pas autre
chose : « Aucun d’entre nous n’a été
capable de prendre le moindre
rebond… Et pourtant, c’est le même
carré que d’habitude. » Car à Gravelines, Nancy a sans doute perdu beaucoup plus qu’un premier match de
play-offs ! John Linehan à 56-53 (27e)
venait de voler un ballon à Dixon
quand il effectua sur le parquet une
longue glissade. De la main, il fit tout
de suite un geste sans la moindre
79
77
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
31 26 9/18 4/9 4/4 0-4 2
36 13 5/12 0/2 3/6 2-3 2
35 7 3/15 - 1/5 10-12 2
1 - - - - - 9 - - - - - 1
24 5 2/3 - 1/1 0-2 1
21 5 2/2 - 1/3 4-1 2
23 14 5/11 3/7 1/1 2-2 2
20 9 4/9 1/4 - 0-1 1
200 79 30/70 8/22 11/20 19-27 13
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Banks
26 7 3/8 1/5 - 0-1 4
Julian
24 6 3/7 - - 2-1 McClintock
12 4 2/3 - - 0-2 Zianveni
35 19 9/15 0/2 1/1 1-6 1
Linehan
12 3 1/4 0/1 1/2 - Samnick
9 4 1/3 1/1 1/2 2-1 Hayes
12 3 1/5 1/4 - 2-1 Krksay
37 19 8/10 0/1 3/4 2-9 5
Milisavljevic 33 12 4/13 1/3 3/6 0-2 3
TOTAL
200 77 32/68 4/17 9/15 10-24 13
79-77 (23-25 ; 17-16 ; 23-17 ; 16-19)
Écarts.- GRA : + 7 (26e) ; NAN : + 4 (3e, 19e).
Spect. : 2 500. Arb. : Viator, Mateus et Bretagne.
Dixon
Paulding
Nsonwu-Amadi
Trepalovac
Rigaux
Adomaïtis
Schmitt
Brun
Carroll
TOTAL
ambiguïté. Julian confirmera plus
tard : « C’est le même genou gauche et
au même endroit que lors de sa précédente rupture du tendon. On le perd
pour longtemps. Cela fait vraiment
mal au ventre avec tous les efforts qu’il
a faits ces derniers temps pour revenir.
C’est rageant ! »
Sur la dernière
possession
Ajoutez à cela l’entorse de Banks dans
les dernières minutes de la rencontre :
même avec sa puissance de feu, le
SLUC n’est pas plus rassuré que cela
pour la suite. « C’est typiquement
l’esprit des play-offs. On n’a plus rien à
perdre », lâchait Adomaïtis. La partie
se joua les yeux dans les yeux, avec
longtemps un avantage qui ne dépassa pas les 4 points de part et d’autre.
Gravelines commença par résister
grâce à l’adresse et la force de percussion de Stephen Brun (11 points sur le
premier quart).
Sur le deuxième quart-temps, Milisavljevic à lui tout seul entama une première série nancéienne (7-0 à 37-41,
19e), mais déjà, Dixon, en face était
parti sur des bases élevées (13 points
en 8 minutes). Même Linehan, l’un des
meilleurs défenseurs de Pro A, commençait à se casser les dents sur cet
étonnant meneur. « La surprise, c’est
la facilité avec laquelle il s’est intégré », avouait Julian.
Sans le moindre complexe, Dixon
continuait à trois points, en drive ou en
faisant briller un Rickey Paulding monté sur ressorts au smash.
À l’usure, Nancy sembla bien revenir
dans le match et Kirksay sembla
prendre le money-time à son compte
(75-75, 38e). Mais tout allait se jouer
en homme à homme sur la dernière
possession à 15 secondes. Dixon,
comme un grand, ne trembla pas. « Il
était hors de question de lâcher le morceau », savourait le coach Frédéric
Sarre. « Si on jouait sur des bases purement académiques, on savait qu’on
n’avait aucune chance. Dixon ? Il a une
qualité exceptionnelle dans la vitesse
et la percussion. Venu de Pro B c’est
une belle aventure pour lui, on va simplement essayer qu’il la continue le
plus longtemps possible. »
HERVÉ LEROY
LE MANS –
GRAVELINES. – Pour son premier match sous les couleurs de Gravelines, le meneur américain
Bobby Dixon, qui échappe ici au Nancéien Victor Samnick, a fait sensation en inscrivant
26 points et en conduisant les Nordistes à la victoire.
(Photo Alain Christy/Iconsport)
CLAUDE CHEVALLY
CANOË-KAYAK
BOURGES - VALENCIENNES
Sursaut attendu
Battu en finale de la Coupe et malgré ses blessées, Bourges se doit de réagir.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, AU PRADO (Sport +)
BOURGES : 4 Paul (1,76 m) ; 5 Maltsi (1,80 m, GRE) ; 6 Melain (1,83 m) ; 7 Miyem
(1,88 m) ; 8 Hall (1,85 m, USA) ; 9 Dumerc (1,69 m) ; 11 Kireta (1,98 m, CRO) ;
12 Lepron (1,83 m) ; 14 Ndongue (1,90 m). Entraîneur : P. Vincent.
VALENCIENNES : 5 Godin (1,90 m) ; 6 Harrower (1,68 m, AUS) ; 7 Gruda (1,92 m) ;
9 Grgin-Fonseca (1,90 m, CRO) ; 10 Digbeu (1,87 m) ; 11 Gomis (1,80 m) ; 12 Bade
(1,82 m) ; 13 Tuvic (1,96 m, SER). Entraîneur : L. Buffard.
LA LIGUE FÉMININE revoit ses classiques. Pour la onzième fois en treize
ans, la finale se jouera entre Bourges et
Valenciennes, avec un avantage du
terrain revenu à l’USVO, premier de la
saison régulière. Entre deux équipes
qualifiées pour la prochaine Euroligue,
et qui s’affronteront donc pour la
quatre-vingt-deuxième fois (43 victoires pour l’USVO, 38 pour Bourges),
toutes compétitions confondues, il y
aura donc un vrai enjeu de suprématie.
DYNAMIQUE NORDISTE
La victoire en Coupe à Bercy, dimanche
dernier (51-72), a témoigné de la fraîcheur de l’équipe nordiste. L’axe fort
de l’USVO, entre la meneuse championne du monde Kristi Harrower et
l’intérieure Sandrine Gruda, fonctionne remarquablement. Le coach
nordiste aura tout aussi pu apprécier
l’impact tranchant d’Émilie Gomis,
toujours percutante en attaque
(10,4 pts cette saison), et des rotations
précieuses à l’image de Krissy Bade,
énergique, et d’Élodie Godin, meilleure rebondeuse nordiste (6,7rbds).
À l’inverse, Bourges souffre depuis le
25 avril de l’absence de Céline Dumerc
(grosse entorse de la cheville), et aussi
de celle de son intérieure Vicky Hall
(entorse également). Véritable dynamo de l’équipe berruyère, Dumerc
(10 pts, 4,6 rbds et 5 passes) est annoncée forfait pour ce soir alors que Hall
devrait décider ce matin de sa participation. Ce qui faisait dire à Laurent
Buffard : « Ce ne sera pas le même
match. Bourges a un peu fait l’impasse
sur la Coupe et, après avoir pris vingt
points, va montrer orgueil et fierté. »
PROBLÈME À LA MÈNE
Il est vrai que, depuis l’absence de
Dumerc, Bourges a perdu beaucoup de
sa cohérence de jeu. Ce que ne niait
pas Kristi Harrower : « C’est bien plus
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Bourges - Valenciennes
Retour vendredi 18 mai et belle éventuelle dimanche 20 à Valenciennes.
LES CINQ DERNIÈRES FINALES
2006 : Bourges-Valenciennes, 2-1 (68-56, 66-85, 71-58)
2005 : Valenciennes-Bourges, 3-0 (63-57, 54-47, 59-55)
2004 : Valenciennes-Bourges, 2-0 (58-52, 79-56)
2003 : Valenciennes-Tarbes, 2-0 (71-55, 88-59)
2002 : Valenciennes-Bourges, 2-0 (77-51, 72-62)
POUR LE SPECTACLE, prière de
repasser plus tard. Hier soir à Cholet,
Roanne n’a pas régalé comme à son
habitude. Pis, la meilleure attaque de
la Ligue a même été contenue à un
petit total de 68 points (à seulement
44 %). Mais elle a assuré l’essentiel, la
victoire, et dessiné, déjà, les contours
d’une qualification pour les demies.
« Notre objectif, c’était de les tenir aux
alentours de 65 points, expliquait le
technicien des Mauges Erman Künter.
Donc, défensivement, on a fait notre
match. Par contre, en attaque, on a
trouvé beaucoup de tirs ouverts mais
on en a tellement loupé… »
Doux euphémisme. Trop esseulé, le
massif intérieur, Taj Gray s’est beaucoup débattu dans la peinture, signant
un inutile double-double (14 pts,
11 rbds). À l’extérieur, le bolide Steed
Tchicamboud (16 pts) – le seul à présenter un pourcentage de réussite égal
à 50 % – a maintenu un brin de suspense tout au long de la rencontre,
mais autour, quelle tristesse…
En face, on chercha vainement le meilleur joueur étranger de la saison. Gêné
aux entournures, mais très impliqué
dans la zone 2-3 voulue par le staff de
la Chorale, l’arrière Dewarick Spencer
a laissé son pote Aaron Harper, très
propre dans ses tickets shoot, briller
offensivement pour rendre une magnifique copie notée d’un 33 d’évaluation. Remarquable dans une partie
d’échecs aussi fermée...
Déjà victorieuse de la Semaine des As,
la formation de Jean-Denys Choulet a
en tout cas prouvé qu’elle ne se fixait
aucune limite cette année, puisqu’elle
n’était jamais venue s’imposer à Cholet dans toute l’histoire de la Pro A, systématiquement battue lors de ses onze
premières visites. « On a montré à tout
le monde qu’on était capables de
défendre – et bien – avec des joueurs
français performants, arguait le fraîchement élu meilleur coach du Championnat. Maintenant, il faut plier
l’affaire en deux matches. Ce ne sera
pas facile, car Cholet est capable de
tout. La preuve, ils ont été gagner à
Pau. » Oui, sauf que l’Élan Béarnais,
pour la première fois de son histoire, ne
dispute pas les play-offs. Alors, jeudi
soir à Roanne, le Cholet Basket devra
présenter un visage autrement plus
offensif, notamment à la périphérie.
« Ce n’est pas fini, martelait Künter,
qui avait laissé sa mine résignée aux
vestiaires. Il reste 40 minutes et on les
jouera avec moins de pression dans les
facile de les jouer sans elle, car elle a un
énorme impact sur son groupe. » Ça
flotte donc aux rênes de Bourges, car
Florence Lepron, premier substitut de
sa capitaine, peine à assumer les bases
du poste. Pas rodée à l’équilibre subtil
du poste, elle présente, sur les quatre
matches de play-offs notamment, un
mauvais ratio passes-balles perdues
(2 pour 5 en moyenne). Quant à
l’espoir Carine Paul, elle manque de
vécu pour assumer autant de responsabilités. Bourges devra aussi retrouver l’impact de cadres évidemment
très sollicitées, comme Cathy Melain
ou Evina Maltsi, un peu passées à travers lors de la finale de la Coupe.
LE POIDS DU PRADO
Meilleure défense de la Ligue à domicile (54 pts concédés), invaincu en
Championnat cette saison sur son parquet, Bourges va forcément présenter
un visage plus conquérant. En peine de
création depuis la blessure de Dumerc,
les Berruyères devront prendre plus de
risques, ce qui vaut aussi bien pour les
deux gamines du lot – Miyem et
Paul – que pour le reste du groupe.
« Avec toujours l’envie d’avancer »,
préconisait leur coach Pierre Vincent.
LILIANE TRÉVISAN
SAIS ON TERMINÉE POUR
HERMOUET. – L’internationale
Emmanuelle Hermouet, blessée
dimanche lors de la finale de la Coupe
de France à Bercy, ne pourra pas disputer la finale du Championnat avec
Valenciennes. L’ailière nordiste
souffre en effet d’une rupture des
ligaments croisés du genou gauche,
qui va la laisser six mois sur le flanc et
la privera donc de l’Euro 2007 avec
l’équipe de France. – L. T.
CHOLET
ROANNE
60
68
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
25 9 3/7 2/4 1/2 2-1 27 5 1/5 - 3/4 0-2 2
14 0 0/1 0/1 - 1-3 3
31 8 4/12 0/4 - 1-3 2
38 16 6/12 4/8 - 1-0 4
31 14 6/14 - 2/3 5-6 28 8 3/13 - 2/4 6-4 4
6 0 0/2 0/1 - 1-0 200 60 23/66 6/18 8/13 18-20 15
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Niakaté
7 0 0/1 - - 1-0 Harper
40 25 10/13 3/5 2/3 3-6 3
Soliman
11 2 1/7 0/2 - 1-3 Cazalon
16 3 1/3 1/2 - 0-2 3
Spencer
38 11 4/11 1/4 2/2 0-4 2
Pellin
28 6 3/5 0/1 - 2-1 3
P. Badiane
20 10 5/10 - - 3-4 Salyers
40 11 2/9 0/3 7/8 1-6 3
TOTAL
200 68 26/59 5/17 11/13 14-26 14
60-68 (17-20 ; 16-14 ; 14-19 ; 13-15)
Écarts.- CHO : + 6 (16e) ; ROA : + 12 (34e).
Spect. : 4 000. Arb. : Gasperin, Greva et Boué.
De Colo
Dondon
Bilba
Jacobson
Tchicamboud
Gray
Dobbins
Hermenier
TOTAL
têtes. Ce sera dur, car Roanne a
l’équipe pour être champion, mais j’y
crois. » Il vaut mieux, car, sinon,
autant couvrir dès ce matin les ambitions choletaises d’un large mouchoir
et expédier de facto le légendaire Jim
Bilba, trente-huit ans, à la retraite...
GUILLAUME DEGOULET
Perte de rythme
Pourtant, à l’image de toute la première mi-temps, Chalon avait d’abord
subi la domination athlétique sarthoise sous le cercle, concédant un bon
rendement sur les deuxièmes chances
aux Manceaux. Puis, dans le deuxième
quart, les suites de l’épisode flamboyant d’un Bogavac inspiré (10 pts
dont huit à suivre) inspiraient au MSB
un 14-2 (34-26, 18e) de mauvais
augure pour le destin bourguignon.
Mais la solidarité défensive de l’Élan,
ployant l’échine sans renoncer, poussait le MSB dans ses travers : 8 balles
perdues, rien que dans le troisième
quart... Une gabegie dont se régalaient évidemment les Guice (9 pts),
Diarra et autre Everett, et qui lançait
pour l’Élan un 11-0 (48-51, 30e). Le
MSB, où Nicevic était à quatre fautes, y
laissait sa clairvoyance, et bafouillait
son beau jeu de mouvement.
« Le MSB ne joue pas bien quand il
porte la balle mais quand il la fait
vivre », constatait son coach Vincent
Collet. « En deuxième période, on
retombe dans nos travers : absence de
rythme, de qualité de démarquage, de
lecture du jeu. On joue arrêtés. Cette
déficience offensive est ce que je
regrette le plus sur ce match. » Et malgré un tardif rapproché (55-58, 36e), le
MSB ne pouvait surprendre un bloc
chalonnais où, à l’image d’un Mo Koné
précieux, on faisait bonne garde.
« Maintenant, il faut garder les pieds
sur terre », prévenait Greg Beugnot à
l’endroit des siens. « Ça devient compliqué », constatait, lui, Vincent
Collet. Mais ô combien passionnant...
LILIANE TRÉVISAN
PRO B (quarts de finale aller)
Vichy battu
HIER
Levallois (8) - Vichy (1) ........................................................................................ 57-55
Brest (5) - Rouen(4) ............................................................................................ 83-57
Saint-Quentin(7)- Nanterre(2) ......................................................................... 71-74
Limoges(6) - Quimper(3) ................................................................................... 67-70
Matches retour et belles éventuelles chez le mieux classé de la saison régulière les
jeudi 17 et samedi 19 mai.
SLALOM – SÉLECTIONS FRANÇAISES
« Encore du chemin à faire »
TONY ESTANGUET, double champion olympique de C 1, s’est qualifié dès le premier jour. Mais il n’a pas navigué à son meilleur niveau.
Tony Estanguet a été le plus rapide en navigation pure, mais ses
trois pénalités l’ont relégué à la deuxième place de la course
d’hier, derrière le Marseillais Pierre Labarelle. Alors, même si au
bénéfice du règlement il est déjà sélectionné (*) pour la saison en
équipe de France – qui comprend les Championnats d’Europe (en
juin en Slovaquie) et du monde (en septembre au Brésil) – et a pu
dès hier soir rentrer chez lui, à Pau, le double champion olympique
de C 1 n’était pas satisfait de sa performance.
SEO D’URGEL – (ESP)
de notre envoyé spécial
« VOUS N’AVEZ PAS le sourire
des grands jours…
– Je n’ai pas été très bon, je suis loin
d’être satisfait. Mais, malgré un bilan
très moyen, un goût d’inachevé, je me
sélectionne dès le premier jour.
– Qu’est-ce qui vous a manqué ?
– On est vraiment au début de la
saison ! J’ai encore du chemin à
faire, beaucoup de chemin, avant les
Championnats du monde. Je dois me
reconcentrer sur la compétition et
retrouver mes qualités techniques.
– Inquiet ?
– Non, je sors de la dernière période
qui était à ma disposition, avant les JO,
pour remettre les choses à plat et élever ma valeur intrinsèque. J’en ai profité pour faire beaucoup de physique.
Je n’ai pas raisonné sur le court terme.
Maintenant, je dois me remotiver.
– Trois touches, c’est beaucoup ?
– Oui, c’est trop. Je devrai avoir effacé
ça dans quelques mois. Vu le niveau
international, pour être champion du
monde ou olympique, il faut aller vite
PAGE 12
et faire deux manches sans faute avec
des trajectoires tendues. C’est mon
but, je n’y suis pas encore.
– La naissance de votre premier
enfant, Titouan, le 5 mai, vous
a-t-elle perturbé ?
– Je ne vais pas le nier. Il y avait deux
enjeux majeurs ce printemps, et ce
n’est pas celui sur l’eau qui m’a le plus
occupé l’esprit ! Il y a trois jours, j’étais
sur une autre planète, j’ai sans doute
manqué de concentration. Et, plutôt
que rester pour me tester sur d’autres
manches, ce qui ne m’apporterait pas
énormément, j’ai envie de retourner
vite à la maison ! C’est la première fois
que je peux le faire en quatorze ans de
“piges”, je ne vais pas m’en priver…
« Il me faudra être
très fort d’entrée
l’année prochaine »
– C’est finalement une bonne
surprise ?
– Oui, ce n’était pas acquis, je
m’attendais à batailler jusqu’au
dernier jour. Mais j’ai su revenir, après
une première manche pas terrible (4e).
– Vous mesurez ainsi l’avantage
d’avoir conquis le titre de
champion du monde… ça doit
vous donner envie de le conserver, dans la perspective des
sélections 2008 pour les JO ?
– Oui et non. Parce que je sais, par
expérience, qu’il me faudra être très
fort d’entrée l’année prochaine si je
veux conquérir un troisième titre olympique. En 2000 et 2004, en route vers
Sydney et Athènes, j’avais maîtrisé
les “piges”. Elles seront encore un
passage important pour Pékin.
– Êtes-vous débarrassé d’un
poids ?
– Oui, ces sélections sont un moment
de moins en moins agréable au fil du
temps. Avec mon statut, j’ai tout à y
perdre. Si je passe, c’est normal. Si je
suis en difficulté, on s’interroge.
– Pierre Labarelle, qui termine
devant vous, vous titille de plus
en plus…
– Ça ne m’étonne pas ! Il est cinquième des derniers Mondiaux, il a
déjà gagné quatre courses, et moi, une
seule cette année, il a le niveau ! Il faut
que je me bouge pour être devant lui
en France et, dès que je commets une
erreur, il me passe devant. C’est bon
pour moi, cette rivalité. Je l’ai toujours
connue avec mon frère (Patrice) jusqu’en 2004 et avec Pierre depuis qu’il a
été champion de France, en 2005. »
PATRICK LAFAYETTE
(*) Son titre de champion du monde 2006
(tout comme Billaut en K 1), lui octroyait
d’office l’équivalent d’une victoire aux
courses de sélection. Avec sa deuxième
place d’hier, Estanguet s’est donc assuré
une place parmi les trois premiers.
RÉSULTATS
SÉLECTIONS FRANÇAISES (Seo d’Urgel [ESP], 15 mai). – Course no 1. HOMMES. K 1 :
1. B. Neveu, 189,60 pts (93’’92 + 0 pt de pénalité en 1re manche ; 95’’68 + 0 pt en 2e manche) ;
2. Revèche, 190,48 (95’’12 + 2 ; 93’’36 + 0) ; 3. Billaut, 192,87 (96’’17 + 0 ; 96’’70 + 0) ; 4.
Lefèvre, 193,46 (94’’58 + 2 ; 96’’88 + 0) ; 5. Combot, 195,32 (98’’17 + 0 ; 97’’15 + 0) ; 6. B.
Peschier, 196,52 (96’’29 + 0 ; 100’’23 + 0) ; 7. Decarczyk, 196,81 (100’’39 + 0 ; 96’’42 + 0) ; 8.
Bourliaud, 197,49 (99’’23 + 2 ; 96’’26 + 0). C 1 : 1. Labarelle, 205,72 (103’’63 + 0 ;
102’’09 + 0) ; 2. Estanguet, 207,76 (101’’96 + 4 ; 99’’80 + 2) ; 3. N. Peschier, 209,00
(104’’58 + 2 ; 102’’42 + 0) ; 4. Gargaud-Chanut, 209,08 (101’’46 + 4 ; 103’’62 + 0) ; 5. Chevrier, 209,09 (103’’83 + 0 ; 105’’26 + 0). C 2 : 1. P. Luquet-Ch. Luquet, 223,70 (112’’98 + 0 ;
110’’72 + 0) ; 2. Voyemant-Troquenet, 224,59 (109’’74 + 0 ; 114’’85 + 0) ; 3. Braud-Forgit,
224,66 (111’’79 + 4 ; 106’’87 + 2) ; 4. Klauss-Pèche, 227,95 (111’’96 + 4 ; 111’’99 + 0) ; 5.
Alonso-Lamy, 233,67 (122’’58 + 2 ; 109’’09 + 0).
FEMMES. K 1 : 1. Pichery, 222,75 (109’’40 + 0 ; 109’’35 + 4) ; 2. Bouzidi, 227,77 (109’’46 + 0 ;
114’’31 + 4) ; 3. A. Tornare, 228,30 (113’’92 + 0 ; 112’’38 + 2) ; 4. Fer, 231,70 (111’’90 + 2 ;
117’’80 + 0) ; 5. Miclo, 232,37 (111’’76 + 2 ; 116’’61 + 2).
Très ouvert en K 1
SEO D’URGEL –
de notre envoyé spécial
EN K 1 HOMMES, Julien Billaut, nanti de son titre mondial 2006 et de sa
troisième place hier, est quasiment
déjà sélectionné. Boris Neveu, encore
en progrès sur sa dernière saison, a pris
une nette option avec sa victoire bien
maîtrisée hier.
Mais derrière eux, la bataille pour les
places qualificatives pourrait être
fatale au double champion du monde
Fabien Lefèvre, handicapé par son poi-
gnet blessé, ou au champion olympique Benoît Peschier, « très moyen »
dans ses sensations et auteur d’une
grosse faute de trajectoire sur le bas du
second parcours. D’autant que la
relève, incarnée par Raphaël Revèche
et Sébastien Combot, est très compétitive. Chez les femmes, Mathilde Pichery a logiquement pris de l’avance, tandis qu’en C 2 trois duos attendus (les
frères Luquet, Voyemant-Troquenet et
les champions d’Europe Braud-Forgit)
se sont détachés. – P.Laf.
PROGRAMME
no
AUJOURD’HUI. – Course 2 à 10 heures (1re manche) et 12 heures (2e manche).
DEMAIN. – Repos. VENDREDI. – Course no 3 à 10 heures (1re manche) et 12 heures
(2e manche).
Règlement. – Sont sélectionnés en équipe de France les trois premiers par catégorie (K 1 hommes et
femmes, C 1 et C 2) au classement final des trois courses. Le vainqueur de chacune marque 0 point, le
deuxième 2 points, le troisième 3, le quatrième 4 et ainsi de suite. N’entrent en compte que les deux
meilleurs résultats par bateau.
MERCREDI 16 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
qui a ensuite trouvé en Troutman un
finisseur de plus (auteur des 11 premiers points de son équipe dans le troisième quart-temps), reste sur sept victoires consécutives…
de notre envoyé spécial
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
31 18 5/9 4/8 4/4 0-5 2
25 10 5/8 0/3 - 0-1 2
24 2 1/2 - - 0-1 5
20 4 2/10 - - 4-3 1
19 0 0/2 0/1 - 0-1 1
15 2 1/3 - 0/2 1-2 1
21 17 7/10 - 3/3 0-3 1
40 9 4/10 0/2 1/1 4-5 1
5 0 0/2 0/2 - - 200 62 25/56 4/16 8/10 10-23 14
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Everett
33 17 5/15 3/5 4/4 1-5 8
Braud
7 - - - - 1-0 1
Corosine
8 0 0/1 - - - M. Diarra
40 14 6/8 2/3 - 0-4 3
Lear
23 8 2/4 - 4/8 0-3 Guice
31 16 5/7 1/3 5/6 2-0 1
Best
22 4 1/6 0/1 2/2 0-2 2
Koné
16 5 2/4 - 1/2 0-2 Sommerville
20 9 3/8 2/3 1/2 3-1 TOTAL
200 73 24/53 8/15 17/24 8-20 15
62-73 (20-19 ; 18-9 ; 10-23 ; 14-22)
Écarts.- Le Mans: + 10 (20e , 22e). Chalon : +11 (40e).
Spect. : 4600. Arb. : Bichon, Conderanne, Jeanneau.
Bogavac
Gregory
Amagou
Koffi
Batum
Bokolo
Nicevic
Campbell
Tucker
TOTAL
Bleu
LIGUE FÉMININE (finale)
Pd
1
3
1
3
1
1
1
3
14
Pd
3
1
1
1
1
2
2
11
CHOLET –
LE CHAMPION de France est en danger. Face à une équipe chalonnaise qui
s’est montrée remarquable de maîtrise
dans le mauvais temps, Le Mans a laissé filer une victoire qui le met en
fâcheuse posture, avec un, voire deux
matches prévus en Bourgogne dès jeudi. Battus lors de leur match initial de
play-offs l’an passé avant ensuite de
tout gagner, les Manceaux seront
livrés à eux-mêmes dès demain, dans
l’arène du Colisée. Ils ne peuvent
qu’espérer le sursaut de quelques individualités un peu en deçà hier (Campbell, Batum) mais ne résoudront pas
pour autant le problème récurrent de
leur saison, celui d’un poste de meneur
à la dérive, tare qu’ils ont traînée toute
l’année.
Privée d’un pilote sûr, que n’est pas le
pâlichon Clay Tucker, la cylindrée du
MSB est sortie de la route face à une
équipe de Chalon où, au contraire, le
jeune Terrell Everett a bien mûri et
contribué à la sérénité de son équipe,
car il apparaît aujourd’hui mieux calé
dans l’équilibre de son registre, et bien
plus fiable dans sa gestion. « Terrell a
compris, notamment lors de la victoire
à Besançon, qu’il n’était pas qu’un
booster-créateur. Il a compris beaucoup de choses dans la mise en place
des systèmes, la façon d’impliquer les
autres, de mieux gérer. Le fait qu’on
renverse la tendance, ça vient beaucoup de lui et des efforts qu’il fait »,
appréciait son coach Greg Beugnot.
62
73
Jaune
Rouge
Jaune
ÉRIC GIRARD ne croyait sûrement
pas si bien dire en annonçant que
Strasbourg allait rencontrer en quart
de finale des play-offs « la meilleure
équipe française du moment ». Car
hier soir, sans se soucier d’avoir perdu
cinq fois sur cinq cette saison (dont
trois fois en match officiel) face aux
Alsaciens, l’ASVEL a littéralement
étouffé son hôte en trouvant le moyen
de virer à mi-parcours avec un viatique
de 26 points (56-30), avant de faire
monter l’addition un moment à 34 unités (79-45, 29e) !
À l’arrivée, « seulement » seize points
séparent les deux équipes (90-74). Un
écart qui ne permet donc pas de mesurer la différence qu’il y avait hier entre
une armada villeurbannaise aussi dure
en défense qu’efficace en attaque, et
une inattendue « parodie de basket
côté strasbourgeois », dixit après coup
Éric Girard, en s’excusant auprès des
spectateurs et téléspectateurs de ce
non-match de la part de son équipe.
« Résultat, aujourd’hui, ça fait 1-0
pour l’ASVEL. Et il ne nous reste plus
qu’à être plus présents lors du match
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd
22 3 0/2 - 3/4 1-4
25 4 2/6 0/3 0/2 1-2
22 21 8/10 0/1 5/6 1-3
19 8 3/5 1/3 1/1 2-1
3 - - - - 19 4 1/1 1/1 1/2 16 4 2/5 - 0/1 0-3
11 2 0/1 - 2/2 0-6
11 4 2/4 - - 26 23 7/10 5/7 4/6 2-2
26 17 7/11 3/5 - 200 90 32/55 10/20 16/24 7-21
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd
Cook
23 9 3/8 2/7 1/2 0-2
Darrigand
18 10 1/2 - 8/10 0-1
Marquis
22 6 3/5 - 0/1 0-2
A. Sanders
23 10 2/7 - 6/6 2-0
M. Smith
23 5 2/5 1/4 - 0-3
Giffa
23 10 3/6 1/4 3/5 2-5
Nissim
17 7 3/6 1/2 - 0-1
McCord
20 4 2/4 - 0/1 1-1
Eidson
23 10 4/9 0/1 2/6 0-3
Mädrich
8 3 1/2 0/1 1/2 2-1
TOTAL
200 74 24/54 5/19 21/33 7-19
90-74 (24-13 ; 32-17 ; 25-19 ; 9-25)
Écarts.- ASV : + 34 (29e) ; STR : +2 (1re).
Spect. : 5 600. Arb. : Castano, Guedin, Julien .
A. Sy
Greene
Troutman
Jeanneau
Joss Rauze
Larranaga
Masingue
Diakité
Blanchard
Barrett
Sangaré
TOTAL
LE MANS
CHALON
de notre envoyée spéciale
Noir
Bleu
Noir
de notre envoyé spécial
permanent
60
68
En s’imposant en Sarthe, Chalon a montré une
maîtrise intéressante pour la suite, en Bourgogne.
défensive imposée par Cholet.
90
74
(7) Cholet
(2) Roanne
Un bon cru
chalonnais
Roanne,
la
belle
affaire
Le vainqueur des As a remporté la première partie d’échecs
ASVEL
STRASBOURG
62
73
LE MANS - CHALON : 62-73
Irrésistible ASVEL
Strasbourg n’a pas pesé lourd face à des Villeurbannais
qui finissent la saison en boulet de canon.
(6) Le Mans
(3) Chalon
Quarts et demi-finales au meilleur des trois matches avec retour et appui éventuel chez le mieux classé
de la saison régulière. Le champion est qualifié pour l’Euroligue 2007-08 avec Le Mans. Si Le Mans est
champion, Nancy (n˚ 1 de la saison régulière) sera qualifié.
CHOLET - ROANNE : 60-68
no2 pour espérer continuer », a poursuivi Girard avant de remarquer un peu
plus en détail : « Cook, dominé aussi
bien par Jeanneau que par Sangaré, a
aussi pu s’apercevoir qu’il y a de très
bons meneurs français. J’espère maintenant qu’il aura l’intelligence et la
fierté de réagir sainement lors du deuxième match. »
À propos de Yohann Sangaré, c’est peu
dire que, combinés à la phénoménale
adresse initiale de Barrett (11 pts à
70 % dans le premier quart-temps), les
drives et la réussite du meneur villeurbannais (11 pts à 56 % entre la 5e et la
12e minutes) ont fait mal aux Alsaciens. « Mais c’est surtout collectivement et mentalement, à partir d’une
excellente défense, que nous avons
réussi à déstabiliser l’adversaire », a
aussi pris soin de préciser Yves Baratet
à la sortie du match.
« Nous demeurons malgré tout l’outsider ce de quart de finale », insiste le
coach villeurbannais, persuadé qu’au
Rhénus, demain soir, c’est un autre
Strasbourg, obligatoirement remonté,
qui se lancera dans la bataille au strict
sens du terme. « J’ose croire en effet
qu’on n’a pas non plus perdu notre
basket en une semaine », a d’ailleurs
glissé Girard. En attendant, l’ASVEL,
Samedi 2 juin
à Paris-Bercy,
15 heures.
(8) Gravelines 79
77
(1) Nancy
ASVEL - STRASBOURG : 90-74
VILLEURBANNE –
Finale
Aller : 222 mai ; retour : 24 mai ;
appui éventuel
v
: 26 mai.
90
(5) ASVEL
(4) Strasbourg 74
Dans le sillage de son nouveau meneur Dixon,
le BCM a fait chuter Nancy, qui a perdu Linehan.
GRAVELINES –
Demi--finales
13
BASKET NBA (play-offs, demi-finales de Conférence)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SAN ANTONIO - PHOENIX : 98-104 (2-2)
Nowitzki
couronné
Phoenix relève le défi
L’Allemand de Dallas est le premier Européen
à être sacré meilleur joueur de la NBA.
Les Suns ont égalisé en s’imposant au courage à San Antonio. La série continue ce soir à Phoenix.
SAN ANTONIO –
de notre correspondant
DANS LA FOULÉE de la démonstration de courage de Steve Nash et
ses Suns lundi, la NBA a sans surprise
couronné Dirk Nowitzki en remettant à la star de Dallas le titre de MVP
(meilleur joueur) de la saison régulière. Pour la troisième année d’affilée, la distinction a échappé aux ressortissants des États-Unis. Et pour la
première fois dans l’histoire, un
Européen est ainsi célébré.
La NBA a l’habitude de remettre le
trophée Maurice Podoloff dès le
début du deuxième tour des playoffs. Mais avec l’élimination rapide
de Dallas contre Golden State, il a
fallu improviser et repousser aussi
longtemps que possible une cérémonie subitement bien embarrassante.
Deux semaines se sont donc presque
écoulées depuis que les Mavs ont
regardé leur remarquable saison à
67 victoires voler en éclats contre les
Warriors, devenant du même coup le
troisième n° 1 de l’histoire à se faire
éliminer par un n° 8. Les deux autres
possédant de plus l’excuse d’une
série au meilleur des cinq matches.
Difficile de célébrer quoi que ce soit
dans ces conditions. « On a eu une
année incroyable, rappelait Nowitzki. On gagne 67 matches et puis on
perd au premier tour. À quoi tout
cela a-t-il servi ? Je me sens vide. »
Auteur d’une série décevante contre
Golden State, Nowitzki est sorti par
la petite porte, hagard et désespéré
dans la folie de l’Arena d’Oakland,
avec 8 points lors du match décisif.
La chute libre s’est arrêtée avec l’officialisation des vacances précipitées.
Mais si ses coéquipiers vivent cachés
depuis, Dirk Nowitzki n’a pas ce luxe.
Après avoir tourné cette saison à
SAN ANTONIO - PHOENIX : 98-104
(22-24 ; 23-16 ; 35-32 ; 18-32)
SAN ANTONIO : Parker (23), Finley (17), Bowen (3), Duncan (21), Oberto (6), puis
Barry (12), Ginobili (10), Vaugh (4), Elson (2), Horry, Bonner.
PHOENIX : Nash (24), Bell (12), Marion (12), K. Thomas (14), Stoudemire (26), puis
Barbosa (10), Diaw (4), J. Jones (2).
SAN ANTONIO – (USA)
de notre correspondant
Parker : « on avait
le match en main »
BORIS DIAW était très satisfait de la réaction des Suns,
mais il risque une suspension pour le match crucial de ce soir.
« RACONTEZ-NOUS cette folle soirée...
– On est bien revenus dans la partie. On a montré qu’on
n’abandonnait jamais. Pour remonter 10 points comme ça, il
faut bien défendre, avoir les bonnes stratégies et mettre les
paniers en exécutant. Tout est allé dans notre sens.
– Est-ce votre meilleur match de la série ?
AUTOMOBILE
– Non, on avait mieux joué lors du match 2. Mais
aujourd’hui, on a rien lâché. Au lieu d’être menés 3-1, on est à
2-2 et on a récupéré l’avantage du terrain. On était mal
embarqués, en plus, ils étaient super adroits, mais on a aussi
montré qu’on pouvait leur faire mal.
– Comment expliquez-vous la grosse faute de
Robert Horry sur Steve Nash ?
– C’est une faute dure de fin de match, due à la frustration.
– Les images vous montrent quittant le banc pour
vous approcher de la mêlée. Une action automatiquement sanctionnée d’un match de suspension…
– Je ne sais pas si je suis vraiment rentré sur le terrain. Peutêtre que mon 52 a marché sur la ligne. On verra ce que dira la
Ligue. » – O. Ph.
LES RÉSULTATS
CONFÉRENCE EST
New Jersey - Cleveland : 85-87. – Cleveland
mène 3-1. 5e match ce soir à Cleveland.
Chicago-Detroit. – Detroit mène 3-1.
5e match la nuit dernière à Detroit.
CONFÉRENCE OUEST
Golden State - Utah. – Utah mène 3-1.
5e match la nuit dernière à Salt Lake City.
San Antonio - Phoenix : 98-104. –
Égalité 2-2. 5e match ce soir à Phoenix.
LES NEWS
Bryan Colangelo,
président et manager des Toronto
Raptors, a été désigné dirigeant de l’année en NBA.
Retrouvez les résultats et les commentaires des rencontres de la nuit dernière.
Les premières des
Européens en NBA
NEW JERSEY - CLEVELAND : 85-87 (1-3)
LE PREMIER...
Cleveland près du but
NEW JERSEY - CLEVELAND : 85-87
(20-19, 26-23, 23-29, 16-16)
NEW JERSEY : Kidd (5), Carter (25), Jefferson (15), Moore (25), Jas. Collins ;
puis Nachbar (6), A. Wright (1), Boone (2), House (2), Mar. Williams (4).
CLEVELAND : Hughes (19), Pavlovic (9), James (30), Gooden (8), Ilgauskas (13) ;
puis Snow (2), Varejao (6), Gibson, Marshall.
APRÈS DIX SUCCÈS consécutifs à domicile, New Jersey a cédé au terme d’un
match charnière, serré et dicté par Cleveland, dont l’issue fut scellée par une
défense décisive de l’arrière vétéran Eric Snow aux dépens de Vince Carter.
Si le méconnu intérieur Mikki Moore (25 pts à 11/14 pour le numéro 1 de la Ligue à
la réussite aux tirs) joua le match de sa vie, le trio star des Nets (Kidd-CarterJefferson) fut, lui, réduit à un faible 11 sur 48 aux tirs (2/13 pour Kidd et… 17 rbds),
qui précipita le succès de Cavs disciplinés derrière leur étoile LeBron James (30 pts,
9 rbds, 7 p.d.). « King James » a l’occasion ce soir à domicile de renforcer un peu
plus sa légende naissante en expédiant Cleveland en finale de Conférence pour
la première fois depuis 1992. – Ar. L.
Drafté : Lefebvre (FRA, 1960)
Drafté au 1er tour : Schrempf, Blab
(ALL, 1985)
N° 1 de la draft : Bargnani (ITA, 2006)
À jouer en NBA : Gudmunsson (ISL, 1981)
Formé en Europe à jouer en NBA :
Glouchkov (BUL, 1985)
All-Star NBA : Schrempf (ALL, 1993)
Gagnant d’un concours au All-Star
Game : Stojakovic (SER, 2001, tir à 3 pts)
Récompensé : Schrempf (ALL, 1991,
meilleur sixième homme)
Champion NBA (sans jouer les playoffs) : Petruska (RTC, 1994)
Champion NBA : Tabak (CRO, 1995)
ChampionNBA (en entranten jeu en
finale) : Kukoc (CRO, 1996)
Dans le top 5 des joueurs : Nowitzki
(ALL, 2005)
Meilleur Joueur (MVP) : Nowitzki
(ALL, 2007)
LE CLASSEMENT 2006-2007
1. Dirk NOWITZKI (Dallas), 1 138 pts
(83 premières places).
2. Steve NASH (Phoenix), 1 013 (44, 1er).
3. Kobe BRYANT (LA Lakers), 521 (2, 1er).
4. Tim Duncan (San Antonio), 286 ;
5. LeBron James (Cleveland), 183 ; 6. Tracy McGrady (Houston), 110 ; 7. Chris Bosh
(Toronto), 43 ; 8. Gilbert Arenas
(Washington), 31 ; 9. Kevin Garnett
(Minnesota) et Carlos Boozer (Utah), 7 ;
11. Chauncey Billups (Detroit), 4 ;
12. Dwyane Wade et Shaquille O’Neal
(Miami), 3 ; 14. Amaré Stoudemire
(Phoenix), 2 ; 15. Carmelo Anthony
(Denver), Baron Davis (Golden State) et
Tony Parker (San Antonio), 1.
LES DIX DERNIERS MVP
1998 :
1999 :
2000 :
2001 :
2002 :
2003 :
2004 :
2005 :
2006 :
2007 :
Michael Jordan (Chicago),
Karl Malone (Utah),
Shaquille O’Neal (LA Lakers),
Allen Iverson (Philadelphie),
Tim Duncan (San Antonio),
Tim Duncan (San Antonio),
Kevin Garnett (Minnesota),
Steve Nash (Phoenix),
Steve Nash (Phoenix),
Dirk Nowitzki (Dallas).
FORMULE 1
Quel GP de France en 2009 ?
À Magny-Cours ou en région parisienne, la France devra élever le niveau pour espérer accueillir encore la F 1 dans le futur.
Les T
uilerie
PalaisBourbon
s
Place de
la Concorde
Grand
Palais
L pistes possibles
Les
pour
po
pou
ur un GGra
Grand Prix
à PParis
a
Intra muros : le fantasme absolu
À 20’ de Paris par RER, au cœur d’un nœud autoroutier,
le parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte possède
une capacit
capaci é d’accueil unique. Un projet (avec un tracé
cé)
é)
a bien existé,, des mesure
mesures sur place ont été effectuées
et les bâtiments modernes
nes de l’esplanade
l esplan d’accueil
conviendraient pour la direction de course ouu les salles
convie
de presse
ress et de réception d’un circuitt nnon permanent.
erm
rm
La Chambre
ree de commerce
comm et d’industrie
dustri de Paris
aris dont le
parc est une filiale,e, ss’est un peu
p effrayyée dde voir sonn
nom apparaîaître
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(L’ÉÉq
Équipe
quipe du 29 mars))
mais l’endroit
ma
mai
ndroit mérite
rii d’être considéré.
aéroport
de Roissy
Parc des Expositions
Villepintee (93)
(
C’est la plus vieille
i ill ididéée autour dd’un
un GP de Paris
Paris, ddééjéjà
éjà évoqu
voquéée
dans les années 80, mise en scène par Jean Graton dans un album de Michel
Vaillant (300 km/h dans Paris). La Concorde, les Champs-Élysées, la « courbe
urbe »
de l’Arc de triomphe, l’avenue George-V… : le fantasme absolu.
olu.
Un tel tracé paralyserait trois jours de suite, sans issues possibles,
ibles
laa majorité des quartiers installés à l’intérieur du tracé. Mais entre
lees Tuileries et le Palais-Bourbon… Reste l’obstacle majeur : la dimension
politique du projet
pro et l’autophobie proclamée du leader écologiste au sein de
l’équipe du maire de Paris, Bertrand DDelano
l ë.
PARIS
18 km
Paris-Nord Villepinte : situation unique
32 km
25 k
m
LA GÉOGRAPHIE de la F 1 change. D’un
côté, des circuits magnifiquement hors
normes, coûteux mais posés là par la volonté
d’un état entièrement partie prenante :
Sepang (Malaisie), Shanghai, Istanbul, Sakhir (Bahreïn)… De l’autre, de nouveaux tracés en ville, proches des populations, voulus
par les municipalités : Singapour, Valence
(annoncés pour 2008) et bientôt Abou Dhabi
(2009). Entre les deux ? Des Grands Prix traditionnels, quelques-uns historiques, à l’avenir devenu incertain. La France en fait partie.
En choisissant, en mars dernier, de ne pas
demander l’inscription de son Grand Prix au
calendrier 2008 de la F 1, autant pour une
« pause budgétaire » que pour une question
de circuit (*), la Fédération française du sport
automobile (FFSA) a donc pris ce risque
qu’elle avait refusé en 2004. Quand cette
année-là, le conseil général de la Nièvre avait
souhaité, pour des raisons budgétaires, ne
plus supporter seul l’organisation du Grand
Prix à Magny-Cours, la FFSA avait repris, un
peu contre nature, le rôle de promoteur de
l’épreuve, au prétexte que ne pas avoir de GP
de France une année, c’était peut-être ne
plus jamais avoir de GP de France…
On pourrait nourrir les mêmes inquiétudes
face à de prochains calendriers qui se remplissent – garantis pour 2008, les nouveaux
Grands Prix le sont aussi pour les années suivantes et la Corée entrera dans le jeu, à partir
de 2010. Pourtant, l’exemple du GP de Belgique, suspendu l’an passé et réinstallé en
2007 après d’importants travaux sur le circuit
de Spa-Francorchamps, laisse espérer un
futur dans un calendrier où le nombre de rendez-vous passerait à vingt. Il y aurait même
un accord tacite entre Max Mosley, président
de la FIA, et Bernie Eccestone, patron de la
F 1, pour préserver les Grands Prix de France
Hippo
podrome
Marne-la-Valléee ((77))
Ancien hippodrome d’Évry : parmi les spectateurs
C’était un vieux
eux proje
projet dans les cartons de
la FFSA : red
redonner vie à l’ancien hippodromee
d’Ev
Evry, fermé en 1996. Il ne peut être question
d’y refa
refaire un «nouveau Montlhéry» -où le
sport auto vécut
v de grandes heures jusque dans
les années 70-80 : les conseils municipaux
voient aujourd’hui d’un mauvais œil
l’implantation d’un circuit permanent. Mais, une
ffois par an, il est sans doute différent d’y faire
rrouler des F1 sur une piste non permanente,
vvisible quasiment dans son intégralité et qui
irrait virer à l’intérieur du stade BobinBBondoufle, au milieu des tribunes de
sppectateurs. Le type de bitume «démontable»
exxiste, il fut utilisé pour la course des
Chhampions sur la pelouse du Stade de France.
aéroport
d’Orly
et de Grande-Bretagne. À charge des organisateurs d’y mettre les moyens, pour accueillir
ces épreuves selon les nouveaux standards.
Et la question devient donc : quel circuit pour
le GP de France en 2009 ? Il existe, sur le
papier, un plan « Magny-Cours bis » (et un
contrat jusqu’en 2011…) : importante
modernisation des infrastructures, hôtellerie
de luxe.
Hier encore, à Nevers, s’est tenue une réunion de travail entre représentants de la FFSA
et membres du conseil général de la Nièvre.
La piste n’est pas fermée. Mais celles d’un
Grand Prix en région parisienne sont
ouvertes si c’est un souhait fort, presque une
condition de Bernie Ecclestone pour garantir
à la France son Grand Prix.
Selon nos informations, ces pistes sont
encore multiples (voir notre infographie cicontre) mais qu’il s’agisse de Magny-Cours
ou de Paris, le « nouveau Grand Prix de
France » ne pourra plus être un parmi
d’autres. Il lui faudra dégager une identité
affirmée pour avoir une chance d’être retenu.
En gros, du charme.
STÉPHANE BARBÉ
Disneyland Paris : cadre enchanteur
Évry
vry (91))
Parc d’attractions
MERCREDI 16 MAI 2007
La société EuroDisney s’est portée acquéreur
de vastes terrains pour un futur troisième
parc à thème, à l’est de Paris. Cela laisse le
temps d’y installer, pour quelques années
seulement, une piste semi-permanente.
Handicap : un circuit de F1 à 2 kilomètres à
vol d’oiseau du château de la Belle au bois
dormant... Disney est une société « à
l’américaine » où toutes les études préalables
de faisabilité et prises de décision seront
soigneusement chiffrées et structurées mais
une synergie est possible avec le parc durant
lle week-end du Grand Prix.
(*) Une décision définitive sera arrêtée en juillet, après l’édition 2007 (29 juin-1er juillet), à
Magny-Cours.
ESSAIS F 1 (Paul-Ricard, 15-18 mai). – Hamilton
(GBR, McLaren-Mercedes), 1’5’’699 (98 tours) ; Schumacher (ALL, Toyota), 1’6’’920 (96) ; Piquet (BRE,
Renault), 1’7’’056 (125) ; Webber (AUS, Red BullRenault), 1’7’’161 (121) ; Rosberg (ALL, Williams-Toyota), 1’7’’189 (127) ; Massa (BRE, Ferrari), 1’7’’271
(94) ; Klien (AUT, Honda) 1’7’’357 (115) ; Glock (ALL,
BMW Sauber), 1’7’’712 (114) ; Rossiter (GBR, Super
Aguri-Honda), 1’8’’026 (129) ; Speed (USA, Toro RossoFerrari), 1’8’’143 (53) ; Fauzy (MAL, Spyker-Ferrari),
1’9’’443 (74).
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SAN ANTONIO. – Le meneur des Suns Steve Nash a été balancé dans les panneaux publicitaires par Robert
Horry. Il vient demander des explications au vétéran de San Antonio.
(Photo LM Otero/AP)
« On n’a rien lâché »
Discret et longtemps consigné sur la touche, Boris
Diaw (4 pts à 2/6, 2 p.d., 3 rbds en 15 min) s’est fait
remarquer au plus mauvais moment en quittant le
banc lors de l’agression de Robert Horry sur Steve
Nash. Une réaction passible d’un match de suspension. Dans l’attente de ladécision de laNBA, il préférait s’attarder sur le sursaut collectif de son équipe.
Dirk NOWITZKI
(Allemagne)
2,13 m ; 111 kg ; ailier-fort.
27 ans, né le 19 juin 1978 à Würzburg.
Drafté numéro 9 au 1er tour en 1998.
Clubs : Würzburg puis Dallas Mavericks (depuis 1998).
Palmarès : médaille d’argent à l’Euro
2005 ; bronze au Mondial 2002.
Distinctions : MVP NBA 2007, MVP
de l’Euro 2005, MVP du Mondial
2002 ; 6 sélections pour le All-Star
Game (2002, 2003, 2004, 2005, 2006
et 2007), vainqueur du concours à
3 pts du All-Star Game (2006).
Stats 2006-2007 : 24,6 points,
8,9 rbds, 3,4 passes décisives.
Bleu
Rouge
OLIVIER PHEULPIN
Jaune
Bleu
Jaune
Tony Parker (23 pts, 9/19 aux tirs,
7 p.d., 6 rbds, 5 b.p.) avait tenu la dragée haute à Nash (24 pts, 15 p.d.,
8 b.p.) pendant les trois quarts de la
soirée. Mais comme son compère
argentin, il s’était fait porter pâle dans
la période décisive (0/7 pour le duo sur
le dernier quart-temps) lorsque Tim
Duncan, handicapé par les fautes,
végétait sur le banc. Et tout autant à
son retour lorsqu’il était harcelé par les
prises à deux. « Jouer sans lui pendant
cinq minutes nous a fait mal, glissait
Parker. On ne peut pas se passer de lui
dans les moments chauds. On avait le
match en main et Phoenix nous l’a
volé. Et c’est dur à avaler. »
L’agressivité de Suns portés par l’énergie du désespoir avait fait la différence. « C’est une grande victoire, une
victoire au courage, martelait Nash.
Gagner aujourd’hui demandait beaucoup de solidité mentale. Se retrouver
menés 3-1, sans l’avantage du terrain,
face à une équipe aussi expérimentée,
aurait été très difficile. Cette victoire
nous donne un peu de vie. »
La suite, ce mercredi à Phoenix, sera
passionnante. Portés par leur insatiable capitaine, les Suns ont gagné le
respect de tous. Maintenant, ils veulent gagner, tout court.
Noir
Noir
CERTAINES VICTOIRES vont plus
loin que la simple réalité mathématique du jour. En refusant de céder sous
la pression des Spurs, les Phoenix Suns
ont franchi un énorme cap mental à
San Antonio. Faire frémir les foules et
affoler les tables de marque n’ont
jamais été le plus grand gage de
sérieux à l’heure de s’élancer en playoffs. Mais Phoenix a changé. Et après
avoir grogné et minaudé depuis le
début de la série devant le défi physique lancé par les Spurs, les Suns ont
répondu avec la marque des plus
grands lundi soir, terminant la rencontre sur un retentissant 12-1 pour
arracher la quatrième manche.
Cette leçon de courage a été délivrée
une fois de plus par un champion hors
norme, le Canadien Steve Nash, capitaine, cœur et mental de ces Suns
désormais impavides. « Presque tous
les matches se sont joués sur deux ou
trois paniers, rappelait leur entraîneur,
Mike D’Antoni. Ce soir, on était un peu
meilleurs, un plus désespérés. »
Depuis plusieurs jours, tous les médias
sportifs d’Amérique ne parlaient que
de ça : la rudesse des Spurs et la gentillesse des Suns. La solidité mentale des
premiers et la faiblesse des seconds.
Piqués au vif, les Suns avaient laissé
échapper des gestes d’humeur ou des
phrases malheureuses comme Amaré
Stoudemire, bien décidé à alerter l’opinion publique de la méchanceté gratuite de Bruce Bowen, Manu Ginobili
et tous ces Spurs jugés « dirty »
(vicieux). Même Steve Nash avait
questionné le cœur de ses coéquipiers.
Certains chroniqueurs écrivaient
même combien « nécessaire la victoire
des Suns est pour le bien de la NBA »,
alors que d’autres revisitaient dans le
détail les « méfaits » de Bruce Bowen.
Le sang avait coulé (le nez de Nash au
premier match), les coups avaient
volé, mais pas les suspensions. Elles ne
devraient pas manquer après la houleuse fin de partie du quatrième match.
À dix-huit secondes de la fin d’un
match renversé, Robert Horry a sciemment expédié Steve Nash dans les panneaux publicitaires et devra payer le
prix fort pour son moment d’égarement. « Je sais qu’il faut absorber les
coups sans rien dire. La Ligue a rendu
les choses très difficiles avec ses règle-
ments. Mais toujours tendre l’autre
joue est dur », soupirait le double
MVP. Dans l’échauffourée, Nash et
Raja Bell tentaient vainement de se
faire justice, mais ce sont les quelques
pas d’Amaré Stoudemire et Boris Diaw
sur le terrain qui retenaient l’attention.
Les règlements NBA sont simples : un
joueur ne peut pas quitter le banc dans
ce genre de situation sous peine d’une
suspension automatique d’un match.
La décision de la ligue sera lourde de
conséquences.
Mais après avoir laissé filer une avance
de 10 points dans les neuf dernières
minutes et perdu ainsi une énorme
occasion de faire le trou dans ce choc
de géants, les Spurs refusaient de
s’intéresser à ce nouveau développement. Ils avaient bien assez de questions dans la tête : « On ne sait pas ce
qui s’est passé. Et c’est pour cela que
nous sommes aussi frustrés », résumait un Manu Ginobili de nouveau
maladroit.
24,6 points, 8,9 rebonds et
3,4 passes de moyenne, tout en
étant le seul joueur de la Ligue à
apparaître dans le club des
« 50 % - 40 % - 90 % », (50,2 %
aux tirs, 41,6 % à 3 pts et 90,4 %
aux lancers francs), il devait logiquement recevoir le trophée récompensant le meilleur joueur de la saison
régulière. Mais l’honneur est délicat,
puisqu’il rejoint Moses Malone (en
1979 et 1982) et Wes Unseld (en
1969) comme les seuls MVP de l’histoire éliminés la même année au premier tour des play-offs. Kareem
Abdul-Jabbar complète le tableau en
1976, en ne se qualifiant même pas
pour les phases finales.
« C’est dur à avaler, mais voir cela
dans vingt ans, dans les livres d’histoire, restera un magnifique accomplissement », ajoutait-il, pas
convaincu, lors d’une sobre cérémonie organisée mardi matin à Dallas.
Élu avec 1 138 points, il devance son
ancien coéquipier et MVP les deux
années précédentes, le Canadien
Steve Nash (1 013 pts), et Kobe
Bryant (521 pts). Un sublime honneur accueilli avec politesse par Dirk
et plus encore par les médias de Dallas, lesquels n’ont toujours pas digéré la trop rapide élimination de leur
équipe. « Je prends toujours les
choses à cœur, expliquait-il encore.
Je n’ai pas besoin qu’on me dise que
j’ai été mauvais. Maintenant, je dois
accepter ce trophée récompensant la
saison régulière. Je dois regarder les
choses ainsi et en être fier. »
Un lot de consolation non négligeable en attendant un rebond
attendu la saison prochaine, même
si, en dépit des circonstances, il est
important de ne pas faire la fine
bouche. « Les gens ne doivent pas
oublier d’où il vient, rappelait Donnie Nelson, le manager des Mavs.
Quand il est arrivé dans la Ligue, personne ne le connaissait. La moitié de
Dallas pensait qu’il venait renforcer
les Dallas Stars (l’équipe de hockey).
Traverser tout ce qu’il a vécu et devenir All-Star était un rêve. Être élu
MVP surpasse tout ce que nous
avions imaginé. »
La star allemande fêtera son
29e anniversaire le mois prochain,
avant d’essayer de frapper fort avec
l’Allemagne durant le Championnat
d’Europe et de décrocher un billet
pour les JO. Ensuite, il pourra repartir
à l’assaut de son objectif suprême : le
titre NBA. – O. Ph.
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NATATION
Mercredi 16 mai 2007
Manaudou l’Italienne
La visite de la Fédération française a entériné la nouvelle vie de Laure Manaudou à Turin.
Francis Luyce, le
président de la FFN, et
Claude Fauquet, le DTN,
ont découvert le nouvel
univers turinois de Laure
Manaudou. Ils ont aussi
pu discuter avec les
dirigeants de LaPresse,
son nouveau club, du
projet mis en place pour
la préparation des Jeux
de Pékin et poser des
questions sur son
environnement médical.
TURIN – (ITA)
de nos envoyés spéciaux
CE TEE-SHIRT JAUNE estampillé
LaPresse, et enfilé hier en fin d’aprèsmidi au bord d’un bassin turinois
pour quelques photographes français, apparaît comme un symbole
fort. Une forme de signature, finalement. Celle que, dans quelques
jours, Laure Manaudou apposera au
bas d’un contrat qui entérinera définitivement son installation en Italie.
Car si la Fédération française (FFN) le
confirmera ce matin lors d’un point
presse, si Laure l’annoncera officiellement jeudi, c’est désormais une
certitude : la star du sport français
s’entraîne de l’autre côté des Alpes.
La journée d’hier a permis d’aplanir
les derniers légers doutes. Pour
qu’elle soit affiliée à un club italien
(en plus de sa licence qu’elle garde à
Canet), il fallait en effet l’assentiment de la FFN. Et les sourires affichés par Francis Luyce, son président, et Claude Fauquet, le DTN,
valaient toutes les lettres de sortie.
Ils avaient également pour but de
montrer leur satisfaction de nouer –
plutôt que renouer – le dialogue avec
cette championne qu’ils ont accompagnée parfois de loin ces dernières
années. Ils prouvaient également
que le voyage à Rome le matin, puis
Turin ensuite, avait été fructueux.
La Fédération française n’avait clairement pas l’intention – ni les réels
moyens sans doute – de se mettre en
travers des volontés fermes de Laure
Manaudou. Elle ne pouvait qu’entériner son choix de s’entraîner désormais à Turin. Il fallait seulement
rendre cela possible et s’assurer des
conditions mises à la disposition de
ce joyau de la République. En termes
d’infrastructures et, surtout, de programmes d’entraînement.
Après une réunion à Rome avec le
président de la Fédé italienne, Paolo
Barelli, Luyce et Fauquet ont pu goûter à ce qui attend Laure dans les
semaines à venir. Au-delà de l’anecdotique transport dans la Maserati
avec chauffeur de LaPresse, ils ont eu
le loisir de discuter deux heures avec
Marco Durante, patron de ce groupe
qui est à la fois une agence de photo
et un club de natation, et Paolo Penso, son directeur général, qui sera
donc l’entraîneur de Manaudou.
Avant de se rendre à la piscine Sisport Fiat pour assister à une séance
de Laure dans son nouvel univers.
Une séance qui, pour l’anecdote,
était partagée avec Luca Marin,
autorisé pour l’occasion à déserter
Vérone…
Fauquet avait annoncé son désir
d’en savoir plus sur les projets de
Penso en terme d’entraînement.
« Nous avons pu parler de la programmation de la saison prochaine », a-t-il seulement glissé.
Penso semble disposé à collaborer
étroitement avec la FFN. Sportivement, les Italiens voudront d’ailleurs
tout mettre en œuvre pour que la
meilleure nageuse du monde le
TURIN. – Autour de Laure Manaudou, après son entraînement d’hier à Turin, de gauche à droite : Marco Durante (président du club LaPresse), Francis Luyce (président de
la FFN), Claude Fauquet (DTN français), Sergio Pasqualli (entraîneur) et Paolo Penso (directeur général de LaPresse), masqué par Luca Marin.
(Photo Patrick Gripe/L’Équipe)
Fauquet ont également pu avoir
quelques éclaircissements sur le versant médical.
Fabrizio Tencone, ancien adjoint
d’Agricola mis en cause lors du pro-
BENOÎT LALLEMENT
et YOANN RIOU
Et maintenant ?
Laure Manaudou s’entraîne donc en Italie. Reste à savoir
quelles conséquences cela aura sur son avenir sportif.
TURIN –
de notre envoyé spécial
SI RIEN N’EST ENCORE SIGNÉ, le
transfert de Laure Manaudou vers le
club de LaPresse, à Turin, a donc été
entériné hier à l’occasion de la venue
du président de la Fédération française, Francis Luyce, et du DTN, Claude
Fauquet (voir ci-dessus). Pour elle, tout
va changer. Et particulièrement son
environnement sportif, puisqu’elle tire
un trait sur six ans de complicité avec
Philippe Lucas pour découvrir d’autres
méthodes d’entraînement. À quinze
mois des Jeux Olympiques, le pari est
risqué. Et c’est une révolution qui soulève quelques questions.
POURQUOI A-T-ELLE
QUITTÉ LUCAS ?
Laure Manaudou n’a évidemment pas
choisi l’Italie par hasard. C’est en effet
pour se rapprocher de Luca Marin, son
homme, qu’elle s’exile. Pourtant,
même s’ils devraient partager
quelques séances de temps à autre,
Laure et Luca ne s’entraîneront pas
ensemble. Lui est basé à Vérone, dans
un centre fédéral auquel elle n’a pas
accès, et elle est à Turin. Trois heures et
demie de route les séparent désormais, quand il lui fallait à peine plus
d’une heure en avion privé (comme
elle en a régulièrement utilisé ces derniers mois) pour le rejoindre de Canet.
Comme elle l’a répété, il ne s’agit donc
pas seulement d’un rapprochement
amoureux. C’est aussi une rupture
avec Philippe Lucas, et plus probablement ses méthodes. Une rupture aussi,
peut-être, avec les ambitions que
Lucas nourrissait pour elle sur 800 m et
1 500 m…
COMMENT VA-T-ELLE
S’ENTRAÎNER ?
Un flou a entouré le domaine de
l’entraînement dans les premiers jours
de la « crise ». Il s’évapore un peu
aujourd’hui. Même si beaucoup
d’ombres, et donc d’inquiétudes,
demeurent. Bien sûr, la championne
olympique et triple championne du
monde pourra bénéficier des structures de LaPresse, un club qui existait
avant elle, avec, pour ce qui concerne
les « à-côtés », un diététicien, un
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préparateur physique, un suivi médical, bref assez pour, dans tous ces
domaines que cette gourmande a plutôt négligés jusque-là, devenir plus
professionnelle.
Pour l’entraînement proprement dit, la
conférence de presse de la Fédération
française, ce matin, devrait apporter
des précisions, mais il semble acquis
que Paolo Penso supervisera le boulot
avec comme adjoint Davide Zara, qui
hier dirigeait la séance de Laure. Penso, dont la dégaine très… italienne
tranche au bord d’un bassin, n’est pas
un coach réputé. Et s’il a accompagné
quelques nageurs – notamment les
dossistes cubains Bent et Falcon avant
qu’ils deviennent médaillés olympiques en 1996 –, il est avant tout un
théoricien de la natation. Tout
l’inverse de Lucas, en somme. Sans
doute a-t-il, à ce titre, les connaissances nécessaires pour offrir à Laure
ce surplus de technique qu’elle réclamait sans plus de détails la semaine
dernière.
A-T-ELLE LE TEMPS
DE CHANGER ?
Laure a donc affirmé une volonté de
changement dans son travail, mais a
insisté : « Ce n’est pas une question de
faire moins de kilomètres. » C’est fondamental. À quinze mois des Jeux de
Pékin, la Française ne peut se permettre de tout chambouler. Surtout
pas ce qui l’a structurée depuis ses
débuts, à savoir la quantité. Pour progresser, ou plutôt ne pas régresser, il
lui faudra donc continuer à digérer ses
seize ou dix-sept bornes quotidiennes.
Dans ce cadre-là, elle peut tenter de
s’adapter à de nouvelles méthodes
relativement près d’une échéance.
Après tout, en Australie, Grant Hackett
et Leisel Jones s’y risquent aussi…
Mais en décryptant ses souhaits, son
comportement aussi dans l’eau ces
derniers mois, en écoutant Penso, il
semble se dessiner une autre évolution. Pas question, évidemment,
d’abandonner le 400 m. Ni le 200 m,
dont elle est devenue la patronne.
Mais pour le reste, tout est ouvert. Le
dos, sa nage originelle dont elle s’était
éloignée, semble la séduire de plus en
plus depuis la rentrée dernière, depuis
surtout son record d’Europe du 100 m
dos. Penso parle lui ouvertement du
200 m dos, jusque-là sujet tabou dans
le couple Lucas-Manaudou.
Cette option passerait par un abandon
du demi-fond (800 m-1 500 m), si cher
à Lucas, et l’obligation de cycles
d’entraînement qui prendraient en
compte cette spécialité. Il faudrait également très vite prendre des repères en
compétition. Mais n’a-t-elle pas prévu
d’effectuer un 200 m dos début juin à
Modène ? Et faut-il rappeler que, sans
gros travail spécifique en dos, Laure
est devenue sur 100 m dos médaillée
de bronze olympique en 2004 et vicechampionne du monde en mars dernier en étant la deuxième femme seulement à passer sous la minute…
QUELLE NAGEUSE
PEUT-ELLE DEVENIR ?
Ce rappel peut déboucher sur un autre
débat. Quelle nageuse Laure Manaudou est-elle finalement ? La meilleure
sur 400 m, évidemment. Mais est-elle,
comme l’assure Philippe Lucas, qui l’a
accompagnée jusqu’à des terres alors
inconnues en battant notamment
l’ancestral record du monde du 400 m,
une demi-fondeuse ? Si oui, n’auraitelle pas dû, en s’appuyant sur ses
4’2’’13 sur 400 m et sa résistance, aller
déjà beaucoup plus vite sur 800 m et
1 500 m ? C’est une question de culture à développer et de tactique à
apprivoiser, répond Lucas.
Mais sans passé sur cette autre distance, et avec une nage inadaptée à
cet effort (tout en bras, très peu de
jambes), Laure Manaudou a battu à
Melbourne le record du monde du
200 m, étalant ainsi des qualités de…
sprinteuse, notamment une très
grande explosivité.
En appréhendant, comme le fit Thorpe
en son temps, le 400 m comme du
sprint, Laure ne peut-elle pas travailler
sans antagonisme le 200 m, le 400 m,
le 100 et le 200 m dos ? Avec, en filigrane, la quête du fameux record du
monde d’Egerszegi sur 200 m dos,
l’ultime mythe de la natation féminine
que certains coaches, dont Verhaeren,
celui de « VDH », lui promettent
depuis longtemps.
Laure a sans doute une partie des
réponses. Penso aussi. Peut-être…
BENOÎT LALLEMENT
Rouge
cès pour dopage de la Juventus de
Turin, assistait ainsi à la réunion
avant de recevoir Laure Manaudou
pour une échographie de son épaule
gauche.
« J’ai été rassuré, j’ai eu toutes les
garanties, notamment par rapport à
certaines déclarations qui ont été
faites », a ainsi clamé Luyce. Allusion au passé de Tencone rappelé
Bleu
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Durante, qui a eu
une vive altercation
avec Lucas, veut que
ses insinuations sur le
dopage ne restent pas
sans suite
Jaune
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Jaune
dans la presse comme à la polémique
née des déclarations de Philippe
Lucas au sujet d’un « médecin roi de
la fléchette ».
Indigné, le président de la Fédération italienne a assuré par
communiqué que Luyce
« s’est engagé à étudier
les dites déclarations d’un
point de vue disciplinaire ».
Durante, qui ne nie pas
avoir eu une vive altercation avec Lucas à Canet
avant le départ de Laure,
attend également que le
président de la Fédération française
réponde à ces insinuations.
Sans doute verrait-il d’un bon œil
une réprimande. Comme si, après
avoir récupéré Laure Manaudou,
Durante voulait tirer définitivement
un trait sur son passé. Ce serait trop
facile. Et forcément injuste.
Noir
Noir
reste. Un échec ternirait salement
leur image. Durante en a pleinement
conscience. Comme il mesure l’intérêt d’une telle recrue…
Car même s’il dément aujourd’hui
toute velléité de transfert, même s’il
clame que « c’est un moment important pour la France et pour Laure plus
que pour LaPresse », Durante a réussi ce dont il rêvait depuis des mois, ce
dont il avait parlé pour la première
fois en octobre 2006, réunir sous ses
couleurs les amoureux les plus
célèbres de la natation européenne.
Il saura en tirer les bénéfices, cela ne
fait aucun doute, mais tient à dire
qu’il sait que « Laure peut être
encore meilleure aux Jeux de Pékin
que lors des Mondiaux de
Melbourne ». Mais les mots devront
très vite laisser place aux chronos.
Personne ne l’ignore.
Durant cette journée achevée par un
dîner en présence de Manaudou
chez Giudice, la cantine chic des
patrons de LaPresse, Luyce et