Modifier l`évolution de la dermatite atopique
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Modifier l`évolution de la dermatite atopique
Édition médecine familiale Volume 8 • Numéro 1 • Mai 2012 Évidence clinique. Conseils pratiques. Dr Stuart Maddin, md, frcpc RÉDACTEUR EN CHEF Le Dr Stuart Maddin, président de Skin Care Guide, est un des dermatologues le plus connu et le plus respecté d’Amérique du Nord. Il est aussi l’auteur de nombreux articles publiés dans des revues de dermatologie, de monographies et de manuels. En plus d’être un médecin consultant auprès d’un certain nombre de compagnies pharmaceutiques et biotechnologiques, il est directeur du centre des essais cliniques au Département de dermatologie de l’Université de Colombie-Britannique. Dr Maddin a également agi en tant que conseiller auprès d’administrations et services gouvernementaux chargés de l’application des règlements sur les médicaments comme la Direction générale de la protection de la santé (Ottawa), le Comité de liaison de la AAD-FDA et l’OMS (Genève). Fondateur des Symposiums de mise à jour en dermatologie (ils ont déjà 28 ans), il est l’ancien président de l’Association canadienne de dermatologie et a été secrétaire général du Comité international de dermatologie pour la Ligue internationale des sociétés de dermatologie. Dr Colleen Lawlor, md, ccfp CONSEILLÈRE EN MÉDECINE FAMILIALE Dr Colleen Lawlor a choisi de monter sa pratique de médecine familiale au Continuum Medical Care situé dans Vancouver Ouest en ColombieBritannique. Dr Lawlor a un baccalauréat en psychologie, une maîtrise de sciences en sciences infirmières, elle est docteur en médecine et possède un certificat du Collège de médecine familiale du Canada (CCFP). Elle a fait ses études de médecine à l'Université du Texas à San Antonio. Les numéros antérieurs sont archivés et disponibles sur notre site Web : www.SkinTherapyLetter.ca Rédacteur en chef : Dr Stuart Maddin Modifier l’évolution de la dermatite atopique Maha Theresa Dutil, MD, MEd, FRCPC Département de dermatologie, Université de Toronto, Ontario, Canada Women’s College Hospital, Toronto, Ontario, Canada Introduction La dermatite atopique (DA) est un désordre cutané inflammatoire chronique. Elle est récurrente, avec des poussées d’eczéma aigu sur un terrain de peau sèche chronique. L’association de la dermatite atopique avec l’asthme et la rhinite allergique forme ce qu’on appelle la triade atopique. Les stratégies conventionnelles ont mis l’accent sur l’évitement des déclencheurs et l’intervention pharmacologique pendant les poussées. Cependant, une meilleure compréhension de l’étiopathogenèse de la maladie a permis la prophylaxie des poussées par l’immunosuppression topique, et la protection de la barrière cutanée. Il s’agit là de changements récents apportés à la prévention et la gestion de la DA. Épidémiologie • La dermatite atopique est la maladie cutanée chronique la plus courante en pédiatrie. • La DA se présente principalement chez les bébés, presque la moitié des cas survenant pendant les 6 premiers mois de la vie. On la voit aussi chez des enfants, et pour près de 40 % d’entre eux, elle va persister jusque dans la vie adulte1. • La prévalence de la DA au Canada a été estimée à 8,5 % chez les enfants âgés de 6 à 7 ans et de 9,4 % chez les enfants âgés de 13 à 14 ans. La prévalence au cours de la vie grimpe jusqu’à 17 % et continue à augmenter. • Environ 10 à 15 % des cas sont sévères, et le reste des cas se divise entre cas légers et cas modérés2, 3. Diagnostic • La morphologie des lésions de la DA est la même que dans toute autre dermatite et comprend : érythème, formation de vésicules et de papules, exsudation, excoriation, croûtes, desquamation et parfois lichénification. On ne peut donc se baser sur la morphologie seule pour établir un diagnostic. Il faut plutôt prendre en considération la constellation des particularités associées à la DA : 1. Le prurit (c’est le signe cardinal de la DA; ne jamais poser un diagnostic de DA sans une histoire de démangeaisons) 2. Apparition à un jeune âge 3. Morphologie et distribution typiques 4. Histoire personnelle ou familiale d’atopie (50 à 70 % des patients avec une DA ont un proche parent avec une atopie) 5. La xérosis 6. Un caractère chronique et récurrent • Les démangeaisons, qui peuvent être irréductibles, ont de profondes répercussions psychologiques. Elles provoquent un stress émotionnel et des troubles du sommeil qui affectent beaucoup la qualité de vie. Chez les enfants, elles peuvent influer sur le rendement scolaire; et chez les adultes, elles ont un effet négatif sur leur performance au travail. • Habituellement, la DA débute à l’âge de 3 mois, parfois plus tôt, et elle touche de manière symétrique les joues, le front, le cuir chevelu et les extenseurs des extrémités. • Sur le torse, elle s’arrête à la région recouverte par la couche. • La peau sèche est courante mais elle s’accentue au cours de la deuxième année de vie. Après l’âge de deux ans, les lésions se retrouvent le plus souvent dans les plis du coude et les creux poplités ainsi que les mains, les pieds, les poignets, les chevilles et les plis du cou. AUSSI DANS CE NUMÉRO : Quoi de neuf dans le traitement de l’acné au Canada? (page 4) • La plupart des cas de DA semblent s’estomper au cours de l’enfance, mais s’ils persistent jusque dans l’adolescence, la lichénification et la sécheresse sont typiques. À l’âge adulte, le visage et les mains sont touchés de façon typique4. Pathogenèse • Les facteurs pathogènes comprennent : • Une prédisposition génétique (mutations de la filaggrine)5 • Des anomalies de la barrière cutanée • Une réponse immune inflammatoire • Des facteurs environnementaux • Les patients souffrant de DA ont des anomalies de la fonction de la barrière cutanée qui augmentent sa perméabilité6 et la perte d’eau transépidermale, et permettent la pénétration des allergènes dans la peau. • Ces allergènes provoquent l’activation du système immunitaire qui pousse les cellules dendritiques à renforcer la polarisation des Th2, ce qui à son tour produit de l’inflammation, et augmente la détérioration de la fonction de la barrière cutanée. On appelle cela le modèle extérieur-intérieur-extérieur de la pathophysiologie de la DA. • L’augmentation remarquable de la prévalence de la DA depuis la Deuxième Guerre mondiale suggère que des interactions environnement-gènes doivent jouer un rôle important dans sa pathogenèse. • De plus, une exposition accrue aux savons, bains moussants et à l’eau aggrave l’état d’une barrière cutanée déjà endommagée. Soins cutanés généraux La maladie étant chronique, la peau atopique a besoin de soins continus. L’éducation du patient et/ou du soignant de la DA doit leur faire comprendre qu’une fois la poussée calmée les soins ne peuvent pas être suspendus, et que de bons soins cutanés réduisent les poussées aiguës en améliorant la barrière cutanée immunodéprimée et en réduisant la perte d’eau cutanée7. • Le pivot de la gestion de base de la DA est l’usage régulier de crèmes hydratantes ainsi qu’une bonne hydratation cutanée, avec l’évitement des déclencheurs connus. • La quantité de crème hydratante utilisée doit être généreuse. Il faut offrir au patient et/ou au soignant une démonstration de la façon de l’appliquer, la tendance étant toujours de ne pas en utiliser assez. • Conseils pratiques pour la gestion de la DA : • Laver les vêtements avec un détergent doux et rincer deux fois • Éviter les assouplissants pour tissus et l’eau de Javel • Porter des vêtements en coton doux et éviter la laine • Conserver l’humidité ambiante autour de 45 à 55 % • Se baigner une à trois par jour dans de l’eau tiède pendant 5 à 10 minutes • Ajouter une huile soluble dans l’eau du bain • Utiliser pour se laver des détergents synthétiques doux avec pH ajusté • À la sortie du bain, s’assécher en tapotant, ne pas frotter, et immédiatement appliquer la crème hydratante sur la peau encore humide Traitement de la dermatite atopique L’approche thérapeutique courante de la DA est « réactive » avec l’usage quotidien de crèmes hydratantes, l’application topique de stéroïdes ou d’inhibiteurs de la calcineurine étant réservée aux poussées aiguës. Une autre approche de traitement, appelée thérapie « proactive », a été étudiée dans des essais cliniques. On l’appelle aussi thérapie préventive et thérapie d’entretien. 2 www.SkinTherapyLetter.ca • On a déclaré que cette approche constituait un changement de paradigme dans le traitement de la DA8. Stéroïdes topiques • La thérapie de première intention de la DA chez les enfants consiste dans l’utilisation d’un stéroïde topique léger à moyennement puissant associé aux soins cutanés généraux déjà décrits. • Afin de maximiser les avantages et minimiser les risques, il faut choisir une puissance de stéroïde topique et son véhicule en fonction de l’âge du patient, le siège de la dermatite, l’étendue et la gravité de la maladie, la morphologie de la lésion (elle oriente le choix du véhicule), et la durée de la thérapie. • Le traitement des poussées aiguës seulement ne permet pas un contrôle adéquat de la maladie puisqu’il y a inflammation subclinique, dérèglement de la fonction barrière, et anomalies immunologiques dans la peau des patients souffrant de dermatite atopique même en l’absence de lésions visibles. • L’usage à long terme des stéroïdes topiques est limité par leur potentiel d’entraîner des effets fâcheux locaux et systémiques. • Outil important dans de courtes séries de traitement dans les poussées graves de DA, les stéroïdes topiques peuvent causer des problèmes si employés de façon chronique, particulièrement sur le visage ou dans les plis, et produire atrophie, télangiectasies et vergetures. • Si un stéroïde trop puissant est utilisé sur une grande surface cutanée, il peut s’en suivre la suppression de l’axe hypothalamohypophysaire. • Tout comme il est important de faire la démonstration de l’application d’une crème hydratante, il faut faire la démonstration de l’application d’un stéroïde topique. Un usage adéquat peut diminuer les effets fâcheux et réduire chez le patient la phobie des stéroïdes. • Quelques études investiguent l’usage à long terme (16 à 40 semaines) des stéroïdes topiques deux fois par semaine sur une peau indemne dans le but de prévenir les poussées de dermatite atopique9-11. Les inhibiteurs de la calcineurine topiques Les inhibiteurs de la calcineurine topiques disponibles au Canada, tacrolimus 0,03 % et 0,01 % en pommade et pimécrolomus 1 % en crème, offrent une thérapie anti-inflammatoire libre de stéroïdes pour la dermatite atopique. Ils agissent en inhibant l’activité de la calcineurine qui déphosphoryle le facteur nucléaire des lymphocytes T activés et ainsi supprime la production de cytokine des lymphocytes T. • Ils consistent en une thérapie sécuritaire et efficace pour les enfants et les adultes souffrant de dermatite atopique. • On les conseille dans les thérapies intermittentes à court et à long terme chez les patients non immunodéprimés de ≥ 2 ans. • Ils sont extrêmement efficaces pour le soulagement des démangeaisons de la dermatite atopique, améliorant ainsi la qualité de vie des patients et des membres de leur famille12. • On reconnaît qu’un traitement avec des inhibiteurs de la calcineurine topiques (et des stéroïdes topiques) entraîne une moindre colonisation par Staphylococcus aureus (S. aureus) dans la peau lésionnelle des patients ayant une DA. • Ils peuvent être utilisés sur n’importe quelle surface de la peau, le visage, les sourcils et les plis inclus, et ils ne causent pas d’atrophie. En fait, l’évidence suggère que le tacrolimus peut renverser une atrophie induite par les stéroïdes13. • L’effet secondaire le plus courant est une gêne locale, décrite par le patient comme étant l’augmentation des démangeaisons, - Édition médecine familiale • Volume 8 • Numéro 1 • Mai 2012 des sensations de brûlure ou de piqûre survenant au cours des premiers jours de la thérapie et qui ne durent que 10 à 15 minutes après l’application. • L’absorption cutanée est faible, et il n’y a aucune évidence de toxicité systémique14. Thérapie d’entretien • Afin d’aborder les problèmes de l’inflammation subclinique, du dysfonctionnement de la barrière épidermique, et des anomalies immunologiques présentes dans la peau non lésionnelle des patients ayant une DA, on a comparé un traitement continu, deux fois par semaine, avec une pommade de tacrolimus, avec la thérapie réactive conventionnelle avec une pommade de tacrolimus. • Les patients ayant une DA d’une gravité quelconque ont reçu une thérapie de stabilisation avec une pommade de tacrolimus pendant jusqu’à 6 semaines pour contrôler la maladie. Une fois sous contrôle, ils ont été randomisés pour un traitement continu deux fois par semaine avec un médicament actif ou un véhicule inerte pendant un an. Le bras avec véhicule représente la façon habituelle de traiter les poussées de la maladie. Les poussées de DA étaient traitées avec une pommade de tacrolimus deux fois par jour jusqu’à résolution15,16. • Les résultats démontrent que la pommade de tacrolimus deux fois par semaine a diminué le nombre de poussées, prolongé l’intervalle sans poussée, et a été bien tolérée sans augmenter la quantité de pommade utilisée. Voir Tableau 1. • Les résultats de cette étude ont mené à l’approbation, par Santé Canada, de la pommade de tacrolimus 0,03 % et 0,01 % pour une nouvelle indication. Elle peut être prescrite pour une thérapie d’entretien afin de prévenir les poussées et prolonger les intervalles sans poussée chez les patients souffrant de dermatite atopique qui connaissent une fréquence élevée de poussées (≥ 5 par an). Adulte prophylactique Adulte réactif Enfant prophylactique Enfant réactif 142 jours 15 jours 217 jours 36 jours Aucune poussée dans la DA modérée à sévère 42,5 % 12,3 % 41 % 14,7 % Usage quotidien dans la DA modérée à sévère ~2g ~2g 1,3 g 1,4 g Durée médiane jusqu’à la première poussée Tableau 1 : Comparaison du tacrolimus en tant que thérapie réactive ou d’entretien 15,16 Thérapie adjuvante • Les antihistaminiques oraux peuvent apporter un soulagement symptomatique des démangeaisons, particulièrement au coucher, étant donné leurs propriétés sédatives, si la thérapie topique seule est inadéquate. • Des antibiotiques topiques ou systémiques peuvent être nécessaires afin de traiter une dermatite atopique impétiginisée. À la longue, tant les stéroïdes topiques que les inhibiteurs de la calcineurine vont affaiblir la colonisation staphylococcique, mais il arrive qu’il soit nécessaire d’affaiblir la colonisation par des bains avec de l’eau de Javel ajoutée à l’eau, et une application intranasale de pommade de mupirocine. • Les patients faisant de la dermatite atopique peuvent développer une infection étendue par le virus de l’herpès simplex, nommée eczéma herpétiforme ou éruption varicelliforme de Kaposi. Cette infection qui menace la vie du malade doit être promptement identifiée et traitée avec de l’acyclovir oral qui peut en prévenir les complications. Conclusion La dermatite atopique est une affection cutanée inflammatoire chronique courante qui peut être difficile à traiter. La clé d’un traitement réussi est l’éducation du patient et/ou du soignant dans les principes des soins cutanés généraux que nous avons discutés. Les avancements dans la pathophysiologie de la DA ont conduit à des améliorations dans la thérapie et à l’option d’un traitement sans stéroïde. La compréhension qu’une peau d’aspect normal peut subir une inflammation subclinique, un dysfonctionnement de la barrière cutanée et des anomalies immunologiques, a mené à l’utilisation d’une thérapie d’entretien, ou préventive, afin de maîtriser la maladie et rompre le cycle des poussées à répétition. Références 1. Bieber T., Atopic dermatits, N Engl J Med 358 (14) : 1483-1494, 3 avril 2008. 2. Barbeau M., Lalonde H., Burden of atopic dermatitis in Canada, Int J Dermatol 45 (1) : 31-36, janvier 2006. 3. Lynde C., Barber K., Claveau J., et coll., Canadian practical guide for the treatment and management of atopic dermatitis, J Cutan Med Surg 8 (Suppl 5) : 1-9, 2005. 4. Leung A.K., Hon K., Robson W., Atopic dermatitis, Adv Pediatr 54 : 241-273, 2007. 5. 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Michelle Hanna1 et Benjamin Barankin, MD, FRCPC2 University of Western Ontario, Schulich School of Medicine, London, Ontario, Canada 2 Toronto Dermatology Centre, Toronto, Ontario, Canada 1 Introduction L’acné vulgaire est le désordre cutané le plus courant qui affecte enfants et jeunes adultes en Amérique du Nord. Les patients avec de l’acné expérimentent une morbidité psychologique importante suite à une moindre estime de soi jumelée à de la dépression et de l’anxiété. Il en découle une demande persistante pour de nouveaux traitements de l’acné plus efficaces1. Au Canada, les thérapies pour l’acné récemment introduites et qui sont à l’horizon comprennent : le gel de dapsone, le gel de phosphate de clindamycine + trétinoïne, le gel d’adapalène + peroxyde de benzoyle, et les gélules de doxycycline. Facteurs pathogènes • La pathogenèse de l’acné implique quatre principales anomalies de l’unité pilosébacée : 1. Une hyperkératinisation folliculaire 2. Une production de sébum excessive 3. Une prolifération de la bactérie Propionibacterium acnes (P. acnes) 4. Une inflammation • Les thérapies antiacnéiques actuelles qui ciblent ces anomalies comprennent : le peroxyde de benzoyle (PB), les antibiotiques, les rétinoïdes, et les agents hormonaux. • On utilise souvent une thérapie d’association pour obtenir des résultats maximaux étant donné que la plupart des médications antiacnéiques ne ciblent pas la totalité des caractéristiques pathologiques de l’acné susmentionnées1. Gel de dapsone 5 % (Aczone®) • Le gel de dapsone 5 % est un nouveau traitement topique de l’acné vulgaire, récemment disponible, à application biquotidienne. Au cours de la dernière décennie, c’est la première nouvelle médication antiacnéique à obtenir son homologation en Amérique du Nord. • Le dapsone oral, habituellement utilisé dans le traitement des infections à Mycobacterium leprae (lèpre), ainsi que dans la prophylaxie contre la pneumonie à Pneumocystis chez les patients ayant le VIH, a des propriétés qui sont à la fois anti-inflammatoires et antimicrobiennes. En dermatologie, on l’utilise pour les maladies de la peau vésicantes autoimmunes, telle que la dermatite herpétiforme2. • Le mécanisme par lequel le gel de dapsone améliore l’acné n’a pas encore été corroboré, mais il est efficace à la fois contre l’acné inflammatoire et non inflammatoire, tout en offrant une amélioration plus remarquable sur les lésions inflammatoires1. • On a démontré que le gel de dapsone à 5 %, appliqué deux fois par jour, diminue les lésions acnéiques tant inflammatoires que non inflammatoires. Dans deux études identiques réalisées sur une période de 12 semaines, en double insu, randomisées, en groupes parallèles, de Phase III, 3010 patients âgés de ≥ 12 ans ont utilisé soit du gel de dapsone à 5 % ou un véhicule sur les parties du visage affectées3. • Les patients traités au dapsone ont remarqué une réduction plus significative entre le début et la fin des 12 semaines dans le nombre total de lésions inflammatoires et non inflammatoires comparativement aux témoins. Après 12 semaines, la réduction moyenne dans le nombre de lésions inflammatoires était de 48 %, et 41 % des patients traités ont atteint, selon l’Évaluation globale de l’acné, un score final de « nul » ou « minimal ». • Les effets fâcheux le plus souvent rapportés ont été : la peau grasse, l’érythème, la sécheresse et la peau qui pèle. Il n’y a pas eu de différence marquée dans la fréquence d’événements fâcheux entre les groupes traités au dapsone ou recevant un véhicule. • L’innocuité à long terme a été démontrée dans un essai ouvert d’application biquotidienne de dapsone topique sur 506 patients de ≥ 12 ans2. • À la suite du traitement topique avec le gel de dapsone, l’exposition systémique totale au dapsone était 100 fois moindre comparativement à la dose de dapsone orale recommandée. Ainsi, le gel de dapsone est associé à une absorption systémique minimale même au cours d’une thérapie prolongée. • Les patients ayant un déficit en glucose-6-phosphate-déhydrogénase courent un risque accru d’anémie hémolytique au cours de la prise orale du dapsone. Cependant, cette association ne s’est pas retrouvée chez les patients souffrant de ce déficit et utilisant du dapsone topique2, 4. • Il est utile de noter que le dapsone est un sulfone et non un sulfamide. Ces deux composés diffèrent dans leurs structures et activités chimiques : les sulfamides sont des antimicrobiens tandis que le sulfone a des propriétés à la fois anti-inflammatoires et antibactériennes. Comme ce sont les sulfamides qui causent les allergies aux sulfas, les patients qui y sont sensibles peuvent utiliser le gel de dapsone2,4. Considérations posologiques • Les préparations disponibles comprennent le tube laminé de 60 g et les échantillons du médecin de 3 g. • Le traitement est appliqué deux fois par jour, utilisant une quantité de la grosseur d’un pois pour couvrir la zone touchée par l’acné. • Les réactions fâcheuses les plus courantes sont : la peau grasse, la peau qui pèle, la sécheresse et l’érythème au site d’application. • La triméthoprime-sulfaméthoxazole augmente le niveau de dapsone et de ses métabolites. • Il faut avertir les patients que l’usage concomitant du gel de dapsone et du peroxyde de benzoyle peut entraîner une décoloration temporaire de jaune à orangé de la peau et des cheveux. Si les deux médicaments sont prescrits comme traitement d’association de l’acné, il faut dire aux patients de les administrer à des moments différents de la journée et de se laver la peau entre les applications5. 4 www.SkinTherapyLetter.ca • - Édition médecine familiale • Volume 8 • Numéro 1 • Mai 2012 Gel de phosphate de clindamycine 1,2 % + trétinoïne 0,025 % (Biacna™) • Cette nouvelle formulation à dose fixe une fois par jour contient du phosphate de clindamycine solubilisé à 1,2 % et de la trétinoïne à 0,025 % (gel CT). • Les propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes de la clindamycine sont combinées aux actions comédolytiques et non-comédogènes de la trétinoïne pour cibler plusieurs mécanismes de la pathogenèse de l’acné6. • La clindamycine est un antibiotique lincosamide qui lie de façon réversible la sous-unité ribosomique 50S, inhibant ainsi la synthèse des protéines bactériennes. On attribue son rôle dans le traitement de l’acné à son activité contre la prolifération de P. acnes et la suppression subséquente de la formation des lésions inflammatoires. • La trétinoïne topique favorise la desquamation des kératinocytes folliculaires ce qui facilite l’expulsion des lésions en cours, et inhibe la formation de nouveaux microcomédons1. • L’efficacité du gel CT versus une monothérapie avec l’un ou l’autre agent (hydrogel de clindamycine à 1 % ou hydrogel de trétinoïne à 0,025 %) ou un véhicule (hydrogel), a été examinée dans deux études contrôlées, randomisées, en double insu de 12 semaines chez 2219 sujets7. L’association de gel CT : • a été supérieure à la monothérapie et au véhicule pour la réduction des lésions totales, inflammatoires et non inflammatoires; • a provoqué une réduction de 48,7 % du nombre de lésions totales à la fin des 12 semaines comparativement à 38,3 %, 40,3 % et 23,2 % pour l’hydrogel de clindamycine, le gel de trétinoïne ou le véhicule, respectivement7. • Le gel CT a également révélé qu’il avait un profil d’effets secondaires favorable. Une étude examinant la tolérance du gel CT versus une monothérapie chez 4550 participants a révélé que : • le taux global d’interruption prématurée de l’étude suite à ses effets fâcheux était moins de 1 % pour le gel CT; • 91 %, 92 %, et 94 % des participants ont rapporté aucune sensation de brûlure ou de piqûre, ni de prurit, respectivement8. • Une étude randomisée de quatre semaines de l’acné légère à modérée a investigué l’innocuité et la tolérance de l’association du gel CT avec l’usage au lever d’une lotion nettoyante de PB, élargissant le nombre de facteurs pathogènes ciblés et empêchant l’émergence, produite par la clindamycine, de souches bactériennes P. acnes résistantes9. • Les effets secondaires ont été légers, et comprenaient une sécheresse transitoire, une desquamation, un érythème, des sensations de brûlure ou piqûre, des démangeaisons pendant la première semaine de traitement, pour s’améliorer en une à deux semaines. • Le gel CT + la lotion PB ont limité le potentiel de résistance bactérienne et se sont révélés être un schéma bien toléré, sûr et efficace pour le traitement de l’acné. Considérations posologiques • Le gel CT est disponible en échantillons de 2 g et en tubes de 60 g. • Le traitement est indiqué pour les patients de ≥ 12 ans et son application est topique sur les zones affectées une fois par jour au coucher. • Les effets secondaires courants sont : l’irritation cutanée (sécheresse, peau qui pèle, sensation de brûlure, prurit). Elle diminue habituellement après 2 semaines d’usage. • Les contre-indications comprennent la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse ou une colite suite à un usage antérieure d’antibiotiques. www.SkinTherapyLetter.ca • • Les patients doivent être mis en garde contre une photosensibilité accrue et une interaction potentielle avec des anesthésiques généraux. L’innocuité chez la femme enceinte n’a pas été établie10. Gel d’adapalène à 0,1 % + peroxyde de benzoyle 2,5 % (Tactuo™) • Ce nouveau gel d’association adapalène-peroxyde de benzoyle à appliquer une fois par jour traite l’acné légère à modérée. • Les deux agents actifs ont des modes d’action complémentaires : • L’adapalène est un composé topique du genre rétinoïde qui a démontré être un puissant modulateur de la différenciation, de la kératinisation et de l’inflammation cellulaires, et donc de diminuer la formation des microcomédons. • Le peroxyde de benzoyle (PB) est un agent oxydant bactéricide (pas un véritable antibiotique) avec une activité contre le P. acnes. Il a des propriétés exfoliantes et kératolytiques et diminue le développement de la résistance bactérienne quand il est utilisé en association avec des antibiotiques topiques ou oraux. • L’adapalène + le PB ciblent trois facteurs connus pour contribuer à la pathogenèse de l’acné : la formation de microcomédons via une croissance et une différenciation folliculaires endommagées, la colonisation de l’unité pilosébacée avec P. acnes, et l’inflammation11. • Des études cliniques ont démontré les résultats favorables du gel adapalène-PB comparé aux monothérapies avec gel d’adapalène ou gel de PB, ainsi que le véhicule de contrôle sous forme de gel12,13. À la fin des 12 semaines, le gel d’association avait réduit le nombre moyen des lésions totales d’acné de plus de 50 %, ce qui fut considérablement mieux que la monothérapie avec adapalène (35,4 %) ou le peroxyde de benzoyle (35,6 %) seul12. • Le profil d’innocuité et de tolérance de l’agent à dose fixe a été comparable à celui de la monothérapie à l’adapalène. • La majorité des effets fâcheux se sont présentés tôt dans l’étude et ont été résolus sans effets résiduels. La peau sèche fut l’effet secondaire le plus courant, étant rapporté par 9,4 % des individus dans le groupe de la thérapie d’association, 10,1 % pour l’adapalène, 2 % pour le PB, et 1,4 % pour le placebo12. Considérations posologiques • Disponible en échantillons de 5 g du médecin et en tubes de 60 g. • Chez les patients de ≥ 12 ans, le traitement devrait être utilisé une fois par jour le soir au coucher. • Les effets fâcheux courants sont : la sécheresse cutanée, l’irritation cutanée, une sensation de brûlure, et la rougeur. Il faut dire aux patients d’arrêter la médication si la peau devient très sèche, rouge, enflée, couverte d’ampoules, si elle démange ou si elle attrape un coup de soleil. • Les femmes enceintes doivent l’éviter ainsi que les patients faisant de l’eczéma, ayant une peau très irritée ou étant allergiques à un des quelconques ingrédients dans le gel. • Les patientes en âge de procréer devraient être conseillées sur une forme de contraception avant de recevoir une prescription11. Doxycycline orale • La doxycycline 40 mg est une médication à faible dose subantimicrobienne de la famille des tétracyclines orales qui est présentement examinée par Santé Canada pour le traitement des lésions inflammatoires (papules et pustules) de la rosacée. • Dans l’acné, le schéma à faible dose exploite les effets antiinflammatoires de la doxycycline sans endommager la susceptibilité antimicrobienne de la flore cutanée, ce qui prévient alors la résistance à P. acnes. • Les tétracyclines sont utilisées dans le traitement des infections bactériennes depuis plus de 50 ans, mais la découverte des - Édition médecine familiale • Volume 8 • Numéro 1 • Mai 2012 5 propriétés thérapeutiques non antibiotiques des tétracyclines est plus récente14. • On a démontré que les tétracyclines possèdent des propriétés anti-inflammatoires importantes au moyen de l’inhibition de l’enzyme métalloprotéinase, et elle réduit plusieurs médiateurs pro-inflammatoires tels que les prostaglandines, le monoxyde d’azote et les cytokines, entre autres mécanismes15. • Ces effets thérapeutiques ont été examinés dans un essai contrôlé randomisé par Skidmore et coll., comparant la doxycycline 40 mg avec un placebo pour une acné modérée16. • À six mois, le groupe du traitement actif présentait des différences importantes dans la moyenne de la diminution des lésions inflammatoires et non inflammatoires, les lésions comédoniennes et le total des lésions inflammatoires. • Ces effets non antimicrobiens, anti-inflammatoires, sont évidents à des concentrations du médicament plus faibles que celles nécessaires pour une activité antibiotique. Ainsi contrairement aux doses traditionnelles de doxycycline utilisées pour les infections bactériennes, le traitement administré à des doses plus faibles, des doses subantimicrobiennes, soit de façon typique 40 mg une fois par jour, exploite ses effets anti-inflammatoires sur l’acné sans augmenter la résistance à l’antibiotique. • Un essai contrôlé randomisé par Farshchian et coll., en 2008, a démontré que la doxycycline à des doses subantimicrobiennes (40 mg) et à des doses antimicrobiennes (100 mg) ont une efficacité similaire par rapport à la diminution du nombre moyen de lésions inflammatoires. Cependant, des doses antimicrobiennes plus élevées ont entraîné un taux plus élevé d’effets fâcheux et l’émergence d’une résistance bactérienne17. Considérations posologiques • Elle sera disponible en gélules de 40 mg et devrait être prise une fois par jour sur un estomac vide, 1 heure avant ou deux heures après un repas. • Il faut avertir le patient des effets fâcheux possibles dont la photosensibilité, les indigestions, et la sinusite. • Comme pour les autres tétracyclines, le traitement est contreindiqué pour les enfants et les femmes enceintes à cause d’une interférence avec le développement des dents et du squelette18. La thérapie d’association améliore l’observance • Jusqu’à récemment, le traitement topique de l’acné avec un antibiotique et un rétinoïde comprenait l’association de deux produits séparés. • Des études ont démontré que les inconvénients liés à l’usage de multiples thérapies dans le traitement de l’acné diminuaient l’observance et, finalement, l’efficacité19,20. • Une étude comparant un gel associant clindamycine + trétinoïne une fois par jour à l’usage séparé de clindamycine et de trétinoïne a révélé une observance de 67 % dans le groupe de la thérapie d’association versus seulement 8 % chez les patients utilisant la clindamycine et la trétinoïne séparément19. • Un schéma posologique simplifié tel qu’une thérapie d’association utilisant clindamycine + trétinoïne, un rétinoïde + PB, ou un antibiotique + PB topiques, comparativement à un traitement avec un seul agent peut donc être cliniquement plus efficace et pratique. Conclusion L’acné est un problème cutané plurifactoriel, qui nécessite d’habitude une thérapie d’association qui cible autant de facteurs pathogènes que possible. La disponibilité de thérapies topiques d’association double en doses fixes comme : antibiotique/ PB, et les associations plus récentes de clindamycine/ trétinoïne et 6 www.SkinTherapyLetter.ca • adapalène/ PB atteignent ce but tout en simplifiant le schéma posologique. Conjointement avec l’introduction du dapsone topique, ces composés élargissent encore plus l’arsenal thérapeutique permettant aux cliniciens d’adapter le traitement aux préférences du patient, à sa tolérance et aux préoccupations de son style de vie, avec l’attente que son observance sera meilleure et que les résultats en seront optimisés. Références 1. Ofori A.O., Treatment of acne vulgaris, dans : UpToDate, Basow D.S. (édit.), UpToDate : Waltham, MA, 2011. Disponible à : www.uptodate.com 2. 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Bien que tous les efforts nécessaires soient aussi faits pour s’assurer que les posologies et autres dosages indiqués sont exactes, nous recommandons à nos lecteurs de ne suivre ces nouvelles méthodes et techniques d’utilisation des médicaments décrites dans les articles ci-inclus que conjointement avec les données internes publiées par le fabriquant. 8 www.SkinTherapyLetter.ca • - Édition médecine familiale • Volume 8 • Numéro 1 • Mai 2012
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