GRAND PROJET DE VILLE DU VALENCIENNOIS - I
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GRAND PROJET DE VILLE DU VALENCIENNOIS - I
PREFECTURE DE REGION, PREFECTURE DU NORD REGION NORD PAS DE CALAIS - DEPARTEMENT DU NORD COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION VALENCIENNES METROPOLE COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION LA PORTE DU HAINAUT VILLE D’ANZIN - VILLE DE BEUVRAGES - VILLE DE BRUAY SUR L’ESCAUT VILLE DE CONDE SUR ESCAUT - VILLE DE CRESPIN - VILLE DE DENAIN VILLE DE DOUCHY LES MINES - VILLE D’ESCAUDAIN - VILLE D’ESCAUPONT VILLE DE FRESNES SUR ESCAUT - VILLE DE LOURCHES- VILLE DE QUIEVRECHAIN VILLE DE RAISMES - VILLE DE VALENCIENNES - VILLE DE VIEUX CONDE CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DE VALENCIENNES SA HLM DU HAINAUT VAL HAINAUT HABITAT PARTENORD HABITAT SA HLM 62/59 SOGINORPA – SAIEM LOGE CONTRAT DE VILLE 2000-2006 GRAND PROJET DE VILLE DU VALENCIENNOIS convention territoriale d’application inter-agglomérations Convention GPV 7 décembre 2001 1 TABLE DES MATIERES PREAMBULE......................................................................................... 4 I. L’OBJET DE LA CONVENTION................................................................ 4 II. LE CHAMP D’APPLICATION DE LA CONVENTION ......................................... 5 III. LES ENJEUX ET LES STRATEGIES THEMATIQUES DU GPV ........................... 5 A. LE GPV POUR RENFORCER LA POLITIQUE DE LA VILLE ............................................................ 5 B. DES ENJEUX ET STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL ............ 7 C. ENJEUX ET STRATEGIES DE L'HABITAT ...................................................................................... 9 D. ENJEUX ET STRATEGIES DE RENOUVELLEMENT URBAIN .................................................... 11 IV. ANALYSE STRATEGIQUE DES TERRITOIRES DE PROJET DU GPV .................... 12 A. IDENTIFICATION DES TERRITOIRES DE PROJET CONDUITE LORS DE L’ELABORATION DU DOSSIER DE CANDIDATURE ........................................................................ 12 B. DES « MISSIONS STRATEGIQUES » SUR LES TERRITOIRES DE PROJET ET LEURS DECLINAISONS TERRITORIALES....................................................................................................... 16 1. TERRITOIRE DE PROJET DU « DENAISIS »........................................................................... 17 2. TERRITOIRE DE PROJET DU « VALENCIENNOIS CENTRAL » ........................................20 3. TERRITOIRE DE PROJET DU « CORRIDOR MINIER » .........................................................23 4. TERRITOIRE DE PROJET DU « BLANC MISSERON »...........................................................26 V. LE PLAN D’ACTION DU GPV ................................................................. 29 A. LES PRIORITES DU GPV DU VALENCIENNOIS ET LEUR APPROFONDISSEMENT ..........29 B. LES PRIORITES EN TERME D’ORGANISATION DE LA DEMARCHE......................................34 C. LES CRITÈRES DE SÉLECTION DES ACTIONS ÉLIGIBLES AU TITRE DU GPV ................35 VI. ORGANISATION DU GPV : CONDUITE ET EVALUATION .............................. 38 A. UNE MAITRISE D’OUVRAGE ASSUREE DIRECTEMENT OU SOUS LEUR CONTRÔLE PAR LES COMMUNES OU LES COMMUNAUTES D’AGGLOMERATION.....................................38 B. UNE INSTANCE DE COORDINATION GARANTE DU PARTENARIAT : LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DU GIP................................................................................................................39 C. UN LIEU DE DEBAT ET D’ORIENTATION OUVERT SUR LE PROJET DE TERRITOIRE : LE COMITE DE PILOTAGE DU TERRITOIRE......................................................... 41 D. EVALUATION......................................................................................................................................... 41 VII. L'ENGAGEMENT DES PARTENAIRES AUTOUR DE MOYENS PARTAGES ............. 43 A. EVALUATION GLOBALE DES BESOINS EXPRIMES DANS LE CADRE DES PROJETS DES TERRITOIRES DU GPV.................................................................................................43 B. LES ENGAGEMENTS DES PARTENAIRES SUR LES PRIORITES DU GPV .............................44 1. L'ETAT :...............................................................................................................................................44 2. LA REGION NORD-PAS DE CALAIS : .........................................................................................44 3. LE DEPARTEMENT DU NORD : .....................................................................................................45 4. LA CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS :.................................................................47 5. LA CAF : ..............................................................................................................................................48 6. LES BAILLEURS SOCIAUX OU DE L'ASSOCIATION REGIONALE HLM :......................50 7. LA SOGINORPA :..............................................................................................................................50 8. LES COLLECTIVITES DU TERRITOIRE DU GPV :................................................................... 51 C. TABLEAU EVALUATIF DES ENGAGEMENTS PREVISIONNELS IDENTIFIES SPECIFIQUEMENT POUR LE GPV..........................................................................................................52 VIII . ANNEXES A. ANNEXE PORTANT ENGAGEMENT DES PARTENAIRES DURANT LA PHASE D'APPROFONDISSEMENT DU CONTENU DU G.P.V. B. ANNEXE 1 : DESCRIPTION DU TERRITOIRE ANNEXE 2 : CONCERTATION ET PARTICIPATION DES HABITANTS Convention GPV 7 décembre 2001 2 ANNEXE 3 : PRINCIPES CONSTITUTIFS DU GIP/GPV ANNEXE 4 : TERRITOIRES CIBLES DU GPV C. LETTRES DE MONSIEUR LE MINISTRE DELEGUE A LA VILLE DU 2 AOUT 2000 ET DE MADAME LA DELEGUEE INTERMINISTERIELLE A LA VILLE DU 12 OCTOBRE 2001 Convention GPV 7 décembre 2001 3 PREAMBULE La présente convention est prise en application du contrat de ville de l’arrondissement de Valenciennes pour la période 2000-2006 signé entre l’Etat, la Région Nord – Pas-de-Calais, le Département du Nord, la Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole, la Communauté d’Agglomération de La Porte du Hainaut, les villes de Anzin, Bellaing, Beuvrages, Crespin, Bruay sur Escaut, Condé sur Escaut, Denain, Douchy les Mines, Escaudain, Escaupont, Fresnes sur Escaut, Haveluy, Lourches, Marly, Mortagne du Nord, Odomez, Onnaing, Quievrechain, Raismes, Saint Amand les Eaux, Thivencelle, Valenciennes, Vicq, Vieux Condé, Wallers classées en coeur de cible, les villes de Aulnoy lez Valenciennes, Maing, Petite Forêt, Saint Saulve classées en second cercle et la Caisse d’allocations familiales de Valenciennes. Elle concerne les territoires les plus gravement confrontés aux processus de relégation sociale et spatiale de la géographie prioritaire définie dans le contrat de ville, c’est à dire tout ou partie des villes d’Anzin, Beuvrages, Bruay sur Escaut, Condé sur Escaut, Crespin, Denain, Douchy les mines, Escaudain, Escaupont, Fresnes sur Escaut, Lourches, Quiévrechain, Raismes, Valenciennes, Vieux-Condé qui constituent le territoire du Grand Projet de Ville (GPV). Elle est signée entre les partenaires du contrat de ville d’arrondissement (l’Etat, la Région NordPas-de-Calais, le Département du Nord, la CAF, la CAPH, la CAVM, les communes) auxquels se sont joints les bailleurs , SA HLM 62/59, Val Hainaut Habitat, SA HLM du HAINAUT, SAIEM Loge, PARTENORD HABITAT ainsi que la SOGINORPA. La Caisse des Dépôts et Consignations, qui contribue au plan national à la politique de la ville au travers de son programme de renouvellement urbain est également signataire. La présente convention territoriale d’application est le document contractuel unique du Grand Projet de Ville du Valenciennois pour la période 2000-2006. Elle est coordonnée avec l’ensemble des programmes d’application de la politique de la ville, du contrat d’agglomération et des politiques publiques de droit commun applicables sur ces mêmes territoires. I. L’OBJET DE LA CONVENTION La présente convention a pour objet : - de définir le projet du territoire considéré et les conditions de son approfondissement dans la période 2000-2006, - de préciser les modalités de sa mise en œuvre, celles-ci étant définies avec les collectivités partenaires, - de définir les engagements des signataires de la présente convention, - de définir les règles et les modalités de fonctionnement de la maîtrise d’ouvrage conjointe qui se formalise dans la constitution du groupement d’intérêt public (GIP/GPV) Inter-agglomérations du Valenciennois. Convention GPV 7 décembre 2001 4 II. LE CHAMP D’APPLICATION DE LA CONVENTION La présente convention a pour champ d’application : - la mise en œuvre conjointe et coordonnée des politiques publiques sociales en direction des populations en difficulté en recherchant à réduire les écarts sociaux actuels entre les territoires concernés et les agglomérations de l’arrondissement, - la mise en œuvre conjointe et coordonnée des politiques de renouvellement urbain, - la mise en œuvre conjointe et la coordination des politiques de développement économique, de développement de l’emploi et de l’insertion par l’économique, - les actions d’incitation et de mobilisation des habitants et des acteurs privés pour le développement et la solidarité dans le territoire de projet, - la mise en œuvre des moyens d’ingénierie nécessaires à l’action coordonnée et conjointe des partenaires à chaque niveau d’intervention et au titre d’une maîtrise d’ouvrage partagée. III. LES ENJEUX ET LES STRATEGIES THEMATIQUES DU GPV A. LE GPV POUR RENFORCER LA POLITIQUE DE LA VILLE Le diagnostic posé à l’occasion de l’élaboration du contrat de ville a fait ressortir l’extrême détresse sociale d’une partie importante de l’arrondissement (Cf. B - annexe 1). Pour répondre aux déséquilibres territoriaux, le Valenciennois a besoin d'une politique globale de rééquilibrage de son territoire pour se développer durablement. Ainsi, le GPV du Valenciennois fait partie intégrante du Contrat de Ville de l’arrondissement de Valenciennes et participe à sa mise en œuvre. • 1 contrat de ville unique : Le travail mené dans le cadre de la Politique de la Ville sur l’arrondissement, l’organisation du territoire en 2 Communautés d’Agglomération et l’existence de territoires de projet communaux et intercommunaux a conduit à adopter le principe de contractualisation suivant, dans le cadre du Contrat de Ville : - Une convention cadre signée entre les partenaires, les 2 Communautés d’Agglomération et l’ensemble des communes concernées, - Une convention territoriale par Communauté d’Agglomération avec identification d’une enveloppe financière spécifique, cette convention incluant les conventions d’application communales ou intercommunales pour leurs territoires de projets respectifs. Les territoires de projet retenus en cœur de cible feront l’objet de conventions d’application territoriales. Les territoires de projet retenus en second cercle feront l’objet de conventions thématiques territorialisées. Convention GPV 7 décembre 2001 5 - 5 conventions thématiques qui s’appliqueront sur l’ensemble des communes de l’arrondissement : Santé, Habitat et renouvellement urbain, Accès à l’emploi, formation, insertion, développement économique, Education, culture, Prévention de la délinquance et sécurité. • Les enjeux transversaux à prendre en compte dans le GPV : Certains enjeux majeurs de la lutte contre les processus de ségrégation urbaine et sociale impliquent une nécessaire transversalité dans leur approche, et ceci, dans le double souci d'une action efficace sur le terrain et d'une bonne prise en compte de la situation des personnes dans leur diversité. Le travail effectué sur les cinq axes thématiques retenus a permis de dégager les enjeux transversaux suivants : - Le développement des territoires les plus en difficultés, - L'amélioration et la coordination de l'action publique au service de la lutte contre les exclusions, - La participation des habitants à l'élaboration , au suivi et à l'évaluation des projets, - La mise en réseau, la qualification et la professionnalisation des acteurs - La participation des habitants à l'élaboration , au suivi et à l'évaluation des projets, - Le soutien à la parentalité, - L'intégration des personnes issues de l'immigration et la lutte contre les discriminations à leur encontre, - La promotion d'un égal accès aux services et équipements pour tous dans une perspective de mixité sociale et culturelle. • Des enjeux et stratégies thématiques à prendre en compte dans le GPV : L'objectif global visé par le GPV est l'amélioration des conditions de vie et l'insertion et/ou intégration sociale des populations les plus défavorisées dans l'arrondissement. Pour cela, il est nécessaire de recomposer et redynamiser les quartiers et communes concernées afin de rééquilibrer les territoires dans un souci de développement durable. Le GPV vise ainsi à conduire un projet urbain qui réponde aux enjeux et objectifs sociaux et économiques du Valenciennois. Il s’agit donc d’un projet global au service du social. Les actions du GPV doivent venir en appui des actions à mettre en œuvre dans le cadre de la Politique de la Ville. Elles se déclineront selon les trois thématiques suivantes : - Le développement économique et social, - L'habitat, - Le renouvellement urbain. Convention GPV 7 décembre 2001 6 B. DES ENJEUX ET STRATEGIES ECONOMIQUE ET SOCIAL DE DEVELOPPEMENT Les territoires de projet du GPV regroupent les populations les plus en difficulté pour la plupart "reléguées" dans ces zones pour des raisons historiques, économiques et culturelles. En cohérence avec les orientations de la loi relative à la lutte contre les exclusions, de la politique de la ville et des politiques sociales en œuvre ou en cours d'élaboration sur le Valenciennois, le GPV doit renforcer les stratégies territoriales de lutte contre les processus de marginalisation sociale et économique. Sur ces territoires, les processus de recomposition urbaine, conçus à l'échelle du quartier ou de secteurs inter-quartiers, doivent être accompagnés d'une stratégie globale et partagée de rattrapage des retards sanitaires et sociaux, basée sur une coordination exceptionnelle des acteurs, une mobilisation extraordinaire des moyens et sur l'association et la participation des habitants au renouveau de leur environnement. Il s'agira notamment de créer des lieux d'accueil et d'échanges propres à assurer ces fonctions et à faire "vivre" la participation des habitants et le partenariat de projets. Il convient pour les secteurs du GPV de définir le projet social le plus adapté et de concevoir une offre globale de soutien et d'accompagnement incluant une action sur l'activité et le développement économique, afin d'inscrire durablement ces territoires dans un double mouvement de lutte contre le chômage et les exclusions. Ce chapitre présente les grandes lignes des enjeux et stratégies de développement économique et social du GPV du Valenciennois. Ceux-ci seront déclinés à une échelle plus fine, celle de chaque projet, pour tenir véritablement compte des besoins et des spécificités de chaque site sur lequel un projet doit être réalisé. Bien évidemment chaque projet doit garantir une cohérence avec les enjeux et stratégies du territoire. • Améliorer la vie quotidienne des habitants au sein des quartiers par : - L'amélioration du système d'accès aux soins et à la prévention, notamment par le développement et le maillage du territoire par des centres d'examen de santé, centres PMI, centres de prévention-santé…, le soutien aux collectifs ou réseaux de santé publique, l'appui sur les Centres de soins du régime minier, la mise en place d'actions d'envergure de lutte et de prévention des polytoxicomanies, - Le renforcement et le développement des équipements et des services de proximité (commerces, services publics…), - La mise en place de projets de gestion urbaine de proximité pour tous les quartiers, - L'amélioration de l'accès au transport pour les plus démunis par une tarification adaptée, une meilleure desserte et des fréquences adaptées, - La mise en place de plans d'actions pour répondre aux problèmes d'incivilité voire d'insécurité (type charte de la tranquillité, schéma local de citoyenneté et de médiation sociale, notamment dans le cadre des contrats locaux de sécurité), Convention GPV 7 décembre 2001 7 - Le soutien et le développement d'actions de lutte et de prévention du surendettement (exemples : formations à la "gestion budgétaire familiale", l'éco-citoyenneté…), - Le soutien aux actions visant le développement de la solidarité et l'accès à la citoyenneté pour tous (Centres sociaux, Maison du Citoyen, réseaux d'échange de savoirs, écoles du consommateur, accès au Droit….). • Ouvrir des perspectives à chacun par : - La mise en place d'actions autour de thèmes sur les "capacités" (capacité de sortir de l'environnement immédiat, capacité à retrouver des rythmes réguliers, capacité à se dépenser physiquement en puisant dans ses réserves, capacité à se trouver en groupe…) et la mobilité des personnes les plus en difficulté, - La mise en place d'un programme exceptionnel pour la réussite scolaire et l'égalité des chances (réseau d’éducation prioritaire, coordination des actions d'accompagnement scolaire et expérimentations), décliné par un projet éducatif adapté et dans toute la mesure du possible, par un CEL sur chaque commune en GPV, - La valorisation de la place et du rôle des habitants au sein de la société (quartier, commune…) la promotion de la participation des plus démunis aux projets et dispositifs qui les concernent, - La démocratisation culturelle, sportive et de loisirs éducatifs notamment par le biais d'équipements de proximité et dans une perspective de mixité sociale, - La promotion de l'accès au multimédia et aux NTIC pour tous. • Redynamiser les quartiers par l'économique par : - Le maintien des activités existantes et bénéficiant aux populations des quartiers, - L'introduction de nouvelles activités, services et commerces par une stratégie d'accueil des entreprises et le soutien à la création des entreprises, notamment par le soutien à la création d'activités par les personnes en difficulté ("couveuses" d'entreprise, ruches d'initiatives locales ou SCOP…), - Le développement de possibilités d’emplois à proximité des quartiers, - Le développement d'actions d'insertion par l'économique sur les quartiers, en lien avec le Centre ressources à l'économie solidaire (Réseau 21), le développement et le soutien à l'économie sociale et solidaire sur les sites GPV, - La prise en compte dans toute la mesure du possible de l’emploi des personnes en grande difficulté d’insertion dans les projets GPV (marchés publics sociaux, cellule d’assistance, ...). • Mettre en valeur les ressources humaines locales par : - Le soutien à l'insertion par l'économique, l’accès à la formation et à l'emploi des habitants, notamment par le soutien et le renforcement d'initiatives de lutte contre l'illettrisme, pouvant s'appuyer sur le développement des NTIC, - Le développement et la valorisation d'actions expérimentales pour favoriser la resocialisation, l'employabilité, la mobilité et promouvoir l'insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l'emploi (maillage territorial et mise en réseau des structures de mise au travail, d'aide à l'accès à l'emploi, et des dispositifs d'acquisition des savoirs de base ou de formation vers l'emploi par exemple), - Le soutien et le développement des actions d'appui, d'écoute et d'accompagnement à la fonction parentale, Convention GPV 7 décembre 2001 8 - L'organisation de véritables passerelles entre les emplois dits aidés (CES, CEC, Emplois jeunes, Adultes relais…) et le secteur marchand dont les PLIE et les Equipes Emploi Insertion seront les outils essentiels. • Renforcer et professionnaliser l'ingénierie sociale au service des initiatives d'habitants, de la cohésion sociale et de la solidarité par : - Le soutien aux initiatives d'habitants, - La valorisation et l'appui au tissu associatif, - Le soutien et le développement des réseaux d'échanges et de solidarité, - La formation et la professionnalisation des acteurs locaux (mise en place de programmes de formation transversaux et inter services…). C. ENJEUX ET STRATEGIES DE L'HABITAT La démarche PLH dès à présent engagée devra être menée à son terme dès que possible pour que ses objectifs soient pleinement pris en compte dans le cadre du GPV. Elle devra porter un regard particulier sur les phénomènes de ségrégation et d'exclusion liés à l'habitat. Il permettra d'identifier des actions qui pourront être reprises dans le cadre de la politique de la ville et plus particulièrement du GPV dont l'effet de levier doit inverser la spirale de perte d'attractivité des sites retenus. Dans le domaine de l'habitat, les orientations essentielles sont : • Lutter contre l'insalubrité et les marchands de sommeil dans le parc locatif privé par : - La mise en place et l'accompagnement des dispositifs lourds de reconquête de l'habitat privé à l'image de ce qui a été initié sur Valenciennes par un outil de type SAIEM Loge ou encore en mettant en place des outils de type OPAH « requalifiante », - Le recours éventuel à des Agences Immobilières à Vocation Sociale qui permettent également d'accroître une offre de logements sociaux adaptés aux plus démunis • Lutter contre la vacance, en particulier dans les centres-villes par : La mobilisation de toutes les procédures de droit commun (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat, l'Agence Nationale de l'Amélioration de l'Habitat, Programme Social Thématique, péril, abandon manifeste…) • Garantir l'accès et le droit au logement pour tous, et en particulier pour les plus démunis et les populations issues de l'immigration par : - La mise en place de politiques de peuplement basées sur la mixité sociale en lien avec les conférences intercommunales du logement, - La mise en place de véritables parcours résidentiels, - La mise en œuvre de moyens permettant de "fluidifier» le marché locatif, - La lutte contre les discriminations à l'accès au logement. Convention GPV 7 décembre 2001 9 • Adapter et diversifier l'offre de logements par : - L'accroissement du parc de logements en fonction des publics spécifiques (personnes âgées, handicapées, jeunes de moins de 25 ans), - La diversification des produits (accession, location "traditionnelle" et sociale), - L'adaptation de l'offre à la demande (taille, usage, confort, quantité, situation géographique, modes de vie, structures familiales particulières…), - L’adaptation du parc de logements (typologie, niveaux de loyers) sur les territoires concernés, - L'aménagement et/ou la restructuration des espaces extérieurs (voiries, réseaux, abords…), - Le soutien et le développement de structures d'hébergement d'urgence pour un maillage plus complet du territoire, - La diversification de l'offre d'hébergement pour les personnes en difficulté : création de pensions de familles pour personnes isolées ne pouvant accéder au logement autonome, soutien et développement de solutions d'hébergement d'urgence pour couples avec enfants, répondre au besoin d'hébergement pour les personnes avec animaux, développement des aides financières, des systèmes de caution solidaire ou de garantie pour les jeunes sans ressource en rupture familiale. Les réponses à ces besoins devront être trouvées avec les associations membres de la coordination de l’hébergement d'urgence. • Renforcer et coordonner les actions d'accompagnement social liés à l'habitat par : - La mise en œuvre d’une démarche volontariste d’accompagnement par les communes du Plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées, - La coordination des politiques d’attribution du logement social, - Le développement et la pérennisation de la notion de "Charte de gestion urbaine" dans les quartiers d’habitat social et privé, - La poursuite des processus de réhabilitation du parc de logements sociaux à l'aide d'une mise en cohérence des procédures disponibles. • Garantir les droits des locataires par : - Un protocole de relogement dans le cadre de démolition, - L'utilisation de l'outil C.I.H. (Centre d’Information de l’habitat), - La mise en place de plans de concertation locative. Convention GPV 7 décembre 2001 10 D. ENJEUX ET STRATEGIES DE RENOUVELLEMENT URBAIN Dans le cadre des priorités d’aménagement et de renouvellement urbain qu’il conviendra de reprendre dans le projet de territoire prévu au titre des « contrats d’agglomération », les enjeux et stratégies de renouvellement urbain relatifs aux territoires en GPV sont notamment : • Rééquilibrer les territoires par : - La réalisation de projets structurants à des échelles pertinentes tenant compte de l'interaction habitat - aménagement urbain, en recherchant la mixité des fonctions sur ces territoires. • Désenclaver les quartiers l'agglomération par : et les ancrer dans les villes et - La création et le renforcement d'une armature urbaine le long des axes structurants que sont les routes départementales en milieu urbain, l'Escaut, le tracé du Transport en Commun en Site Propre (transvilles), -L’amélioration de l'accès aux "zones de relégations urbaines" en terme de déplacement et notamment de transport en lien avec le Plan de Déplacement Urbain (PDU) réalisé sur l'arrondissement, - Le développement des échanges entre quartiers, communes, agglomérations par divers moyens, notamment les transports en commun et la mise en réseau d’équipements. • Restaurer l'attractivité des sites GPV par : - Le développement et le renforcement des centres-villes en déclin, - La création de pôle de centralité au sein des quartiers, - L'amélioration du cadre de vie et le traitement des espaces publics, - L'intégration et la valorisation des atouts naturels (notamment le canal de l'Escaut et la forêt) et les potentialités patrimoniales du territoire, - Le traitement des séquelles héritées d'un aménagement urbain non durable issu du passé minier et industriel : friches industrielles urbaines et industrielles, délaissés, sous-sols urbains pollués, carrières de toutes natures… - L’amélioration et la création de services de qualité (éducation, social, santé, loisirs, sécurité…) permettant d’accueillir de nouvelles populations. Convention GPV 7 décembre 2001 11 IV. ANALYSE STRATEGIQUE DES TERRITOIRES DE PROJET DU GPV A. IDENTIFICATION CONDUITE LORS DE CANDIDATURE DES TERRITOIRES L’ELABORATION DU DE PROJET DOSSIER DE Dans le cadre de l’élaboration du dossier de candidature du Valenciennois au titre d’un Grand Projet de Ville, une démarche a été conduite pour identifier les territoires de projet du GPV selon l’approche rappellée ci-après. Le renouvellement urbain répond à une approche intégrée de la ville et du traitement des territoires dévalorisés où sont reléguées les populations qui cumulent des difficultés. • Une prise en compte globale et simultanée : - des différents niveaux géographiques (quartier, ville, agglomération), - des différentes politiques sectorielles (social, urbain, habitat, économique, déplacements…), - du court terme et du long terme, afin d’améliorer durablement la qualité de vie urbaine. • Une analyse qui a conjugué deux approches … - une approche "urbaine" partant des territoires où la situation économique et sociale des populations est la plus difficile. Sur ces territoires, une analyse urbaine a permis de repérer et de désigner les sites qui sont susceptibles de bénéficier de projets de renouvellement urbain. - une approche "fonctionnelle et stratégique" partant de la place et du rôle joué par chaque territoire afin de permettre au renouvellement urbain de jouer pleinement son rôle de levier pour les territoires bloqués et son rôle d’entraînement pour les territoires intermédiaires. • … dont a été déduite une typologie des territoires : - Des territoires qui « fonctionnent » bien, qui ne relèvent pas du GPV. - Des territoires qui ne « fonctionnent » pas, dont l’image est négative, et pour lesquels les traitements sont restés sans effet réel. Ces territoires cumulent souvent divers handicaps et nécessitent au titre du GPV un important effort de renouvellement urbain et dans le même temps une approche sociale renforcée. - Des territoires intermédiaires qui possèdent des atouts mais sont aujourd'hui dégradés et ont du mal à s'améliorer ou à se renouveler. Ces territoires peuvent être accompagnés au Convention GPV 7 décembre 2001 12 titre du Contrat d'Agglomération et de la Politique de la Ville et pour les plus sensibles d'entre eux au titre du GPV afin d'accélérer leur mutation. Selon cette approche et tenant compte des spécificités très marquées du Valenciennois et du fait que les difficultés sociales, urbaines et économiques sont disséminées sur un ensemble de quartiers ou cités, de nombreux sites relèvent prioritairement du GPV. La configuration de l'agglomération organisée autour de plusieurs pôles, et la nécessaire adéquation entre la stratégie d'intervention et les problématiques spécifiques à ces pôles, permet de dégager quatre grands "territoires de projet" associant 2 à 5 communes autour d'un projet commun. Au sein de ces quatre territoires de projet ont été identifiés les sites de projet GPV proposés dans le dossier de candidature du valenciennois et dont la liste est rappelée ci-après : Il est rappelé ci-après la liste des sites proposés dans le dossier de candidature : 1 - Denaisis 11 - Requalification du Quartier du Nouveau Monde : Construction de logements neufs en accession et locatif : 25 logements à l’ha sur 80 ha. Etudes stratégiques. 12 - Désinvestissement du Quartier Duchâteau : Construction / démolition Etude urbaine et sociale Démolitions Réserves foncières 13 - Centralité et resserrement urbain par désinvestissement des quartiers périphériques à Escaudain : Resserrement par acquisition / dépollution / développement d’équipements publics / réseaux 14 - Traitement de l’habitat privé dégradé et paupérisé à Lourches : Acquisition et démolition de 50 logements vétustes Construction de 50 logements locatifs HLM Création d’une école maternelle Réhabilitation de logements et d’équipements Reconquête des espaces urbains 15 - Recomposer le centre ville de Douchy sur le Boulevard de la Liberté 16 - GPV Thématique - Dérogation réglementaire Centre ville de Denain : habitat privé dégradé. 2 “ Valenciennois Central” Convention GPV 7 décembre 2001 13 21 - Beuvrages : développer une centralité à Beuvrages : création d’un Boulevard urbain : Longueur : 1,7 km, emprise moyenne : 15 m Surface totale à aménager : 25 000 m² Acquisitions foncières + démolitions - Création d’un parc urbain à vocation intercommunale à Beuvrages : Aménagement de la friche urbaine du Ruissard : 5 à 6 ha 22 - Anzin - Valenciennes - Conforter la centralité à Anzin : Une procédure de ZA.C. est engagée sur un périmètre de 11 ha de friches industrielles et minières : Transferts d’une moyenne surface commerciale, création d’un espace commercial, de surfaces de bureaux (services publics et tertiaires), programmation d’équipements publics, gare d’échanges... - Restructuration lourde du Faubourg de Lille, Quartier Dutemple, Bleuse Borne, Cité des Agglomérés : Création d’un parc urbain, création d’un grand équipement du type « parc expo », Réhabilitation bâti, construction/démolition 23 - Restructurer le Quartier Sabatier à Raismes : Construction / démolition habitat minier Création d’équipement et espaces publics. 24 - Créer les conditions d’évolution du quartier du Faubourg de Cambrai à Valenciennes 25 - GPV Thématique - Dérogation réglementaire Résorber l’insalubrité dans l’habité privé à Valenciennes : 300 immeubles à traiter en centre ville Mise en place d’un Périmètre de Restauration Immobilière. 3 Corridor minier 31 - Développer un pôle de centralité sur la Cité Thiers à Bruay-Escautpont : Réhabilitation du parc minier Construction de logements neufs Acquisition et aménagement des espaces publics Création d’équipements publics Implantations d’activités : ateliers relais / commerces / pépinières d’entreprises... 32 - Renforcement de la centralité Centre ville de Condé / quartier du Jard : Etudes VRD, espaces publics, liaisons piétonnes Acquisitions, démolitions Constructions de logements neufs / réhabilitation parc HLM Equipements sociaux, culturels. Convention GPV 7 décembre 2001 14 33 - Requalification lourde du Gras Bœuf : Etudes Construction / démolition Voirie pour désenclavement Equipements publics Centre artisanal Espaces publics 34 - Requalification du centre ville de Fresnes : Etudes Acquisition / démolitions Réhabilitation lourde du parc HLM VRD, Espaces publics Equipements sportifs Développement de locaux d’activités. 35 - GPV Thématique - Dérogation réglementaire Centre ville de Condé sur Escaut : habitat privé dégradé 4 Bassin de Crespin - Quiévrechain Développer un pôle de centralité sur le quartier du Blanc Misseron sur les communes de Crespin et de Quiévrechain : Réhabilitation de l’habitat privé Construction de logements neufs Acquisition, dépollution, démolition VRD, espaces verts, espaces publics Création d’équipements culturels sportifs et sociaux. Convention GPV 7 décembre 2001 15 B. DES « MISSIONS STRATEGIQUES » SUR LES TERRITOIRES DE PROJET ET LEURS DECLINAISONS TERRITORIALES Le processus du GPV, durant la phase de candidature, a consisté à effectuer un diagnostic exhaustif du territoire à partir duquel des sites et des enjeux ont été identifiés. Des grands axes stratégiques thématiques et territorialisés ont alors été élaborés, autour de territoires de projets et de sites cibles. Aussi, les communes ont déterminé un certain nombre d’intentions et de projets à différents degrés de définitions, ayant vocation à s’inscrire dans leur projet de reconquête et plus spécifiquement dans le cadre du GPV. Avant que le GPV n’entre dans une phase de concrétisation à travers des actions sur chacun des sites identifiés, il est apparu nécessaire d’approfondir les axes stratégiques définis, d’élaborer un cadre programmatique hiérarchisant et mettant en cohérence les actions souhaitables, sans toutefois remettre en cause la géographie prioritaire définie dans le dossier de candidature. • Enclencher une dynamique de projet partenarial : Pour ce faire, il est apparu opportun, durant cette phase « charnière » dans le processus du GPV, de mettre en oeuvre des missions d’assistance, qui ont donné lieu à la mise en place d’équipes associant l’ensemble des acteurs concernés, sur chacun des territoires de projets, de manière à enclencher une dynamique de projet avant que ne commence sa mise en œuvre. • Approfondir les stratégies et mettre en cohérence les projets : L’enjeu principal de ces missions a été l’élaboration d’une stratégie partagée de développement social et de renouvellement urbain, sur chacun des territoires de projet, précisant les processus à mettre en œuvre : - en croisant les thèmes (social, économique, habitat, urbanisme, déplacements, foncier, aménagement du territoire) et les échelles (arrondissement, territoire de projet, sites et actions ciblées), - en mettant en cohérence les projets (projets communaux et intercommunaux entrant dans le cadre du GPV, mais aussi les autres projets sur les territoires), en étudiant leurs interactions, en les mettant en perspective avec les enjeux et les orientations générales, - en définissant la gestion du projet dans le temps (dans la durée de mise en œuvre du GPV, mais aussi à plus long terme), en hiérarchisant les actions en fonction de leurs impacts, en prenant en compte le degré d’avancement des différents projets. • Elaborer un cadre programmatique : A partir de la stratégie partagée ainsi définie, les missions ont eu pour objet l’élaboration d’un cadre programmatique préparant les différentes actions (objectifs, effets attendus, contenu, processus, périmètre, calendrier, chiffrage) et leurs interactions. Convention GPV 7 décembre 2001 16 Ces missions se sont déroulées de décembre 2000 à mai 2001. Les déclinaisons territoriales des stratégies exposées ci-après sont issues des synthèses des missions stratégiques élaborées par les bureaux d’étude mandatés par les maîtres d’ouvrage de ces études représentant les villes des territoires du GPV. Ces déclinaisons constituent un programme d’action qui a vocation à être le fil conducteur des actions conduites dans le cadre des projets de territoire du contrat d’agglomération et en particulier du grand projet de ville. Les stratégies déclinées ci après, par territoire de projet inscrit en GPV, dépassent donc le cadre du GPV : elles se rapportent à des politiques globales d’aménagement, de renouvellement et de développement du territoire. 1. TERRITOIRE DE PROJET DU « DENAISIS » Formalisation de la stratégie : Rappel de la situation du territoire : Le Denaisis est le secteur du Valenciennois où le phénomène de paupérisation a été le plus massif et le plus brutal, à tel point que ce secteur a tendance à devenir, dans son ensemble, un lieu de relégation : - Un tissu urbain déstructuré par le départ des activités économiques qui avaient fait la ville et affaiblissement de la centralité y compris à Denain, - Des lieux où convergent les processus de relégation : le parc privé dégradé des centres villes de Denain, Escaudain, Lourches et du quartier du Nouveau monde, les collectifs HLM du centre de Douchy les Mines (Boulevard de la Liberté) et du péricentre de Denain (Faubourg Duchâteau), les quartiers d’habitat minier excentrés et isolés de l’agglomération. Les leviers du GPV sur le territoire du « Denaisis » : La revalorisation de Denain et de son centre ville est le moteur de la revalorisation de l’ensemble du territoire du Denaisis. Le confortement de la centralité conditionne le resserrement urbain (les centres villes de Denain, Escaudain, Douchy les Mines et Lourches). La structuration de l’agglomération denaisienne autour des trois axes structurants qui convergent sur le centre ville : la RD.49 et la RN.45 et la nouvelle entrée nord-ouest, conditionne le renouveau de son attractivité résidentielle. Le renforcement des effets de levier du GPV passe principalement par : A court terme : - La convergence des politiques publiques prioritairement sur le centre ville de Denain, - Un réinvestissement des opérateurs HLM dans les centres villes du Denaisis pour : dynamiser le marché du logement et créer les conditions du développement de l’investissement privé, fluidifier le marché du logement social en créant les conditions de cursus résidentiels ascendants pour les locataires, participer au confortement des centres villes, en premier à Denain, et accélérer le Convention GPV 7 décembre 2001 17 renouvellement de l’habitat du centre ville. - Un renforcement de la politique de transports publics (SITURV et TER) pour permettre une plus grande mobilité des ménages et accroître l’attractivité résidentielle du cœur de l’agglomération (accélérer l’arrivée du tramway) et mettre en place des lignes de bus à haute densité de circulation. - Le développement et la mise en réseau des politiques et des équipements culturels. A moyen terme : - Le rapprochement des pôles d’emploi des pôles résidentiels (importance stratégique du futur pôle d’emplois sur le plateau d’Hérin, à l’articulation de l’agglomération de Valenciennes et de celle de Denain). Les projets prioritaires à Denain : - Le renforcement du centre ville de Denain, moteur de la revalorisation résidentielle du territoire du Denaisis, dans ses fonctions urbaines et commerciales, afin de consolider durablement les dynamiques positives qui se sont amorcées et que l’impact s’en diffuse dans toute la ville et dans tout le Denaisis. Cela implique que soient menées simultanément et en synergie : 1. La requalification urbaine et commerciale de l’entrée Ouest (rue de Villars) opération essentielle de la politique de renouvellement urbain de Denain. 2. La constitution d’une façade de la ville renouvelée en accompagnement de la RD.955 (entrée Nord Ouest), l’optimisation de l’impact de l’arrivée prochaine de Transvilles et la réintégration au centre ville du quartier de la Gare du Nord. 3. L’accélération du renouvellement du parc privé obsolète dans tout le centre ville, la diversification de l’offre de logements et la disparition de l’habitat insalubre. 4. Le renforcement des équipements collectifs centraux et de quartier en optimisant leur impact urbain. 5. La création des conditions d’un développement équilibré de l’agglomération centrale dans le quartier intercommunal du Nouveau Monde. -.le renouvellement urbain et social des quartiers Duchâteau et Bellevue. Les projets prioritaires à Douchy les Mines : - La réalisation de l’opération de démolition partielle des immeubles du boulevard de la Liberté et de reconstruciton sur place ou à la périphérie de la commune, afin d’y faire cesser les processus de relégation, la restructuration/requalification du centre ville que cette opération permet et la constitution d’un « pôle image », équipement culturel d’intérêt régional. Les projets prioritaires à Escaudain : - Le renforcement du centre ville d’Escaudain par une accélération décisive du renouvellement du parc privé obsolète et l’extension du centre sur le site de la friche polluée Vroone Knox, afin de créer les conditions du resserrement urbain et d’une plus grande mixité sociale. Les projets prioritaires à Lourches : - Le renforcement du centre ville de Lourches par une accélération décisive du renouvellement du parc privé obsolète et par le renforcement de ses équipements petite enfance afin de regrouper autour de locaux scolaires des services de proximité en direction des familles et des enfants. La seconde priorité concerne la requalification des espaces publics centraux ainsi que la structuration de la ville autour de la RD.49, afin d’accroître de façon pérenne l’attractivité résidentielle de Lourches et d’y développer la mixité sociale. Convention GPV 7 décembre 2001 18 Déclinaison de la stratégie : Site n°1 : Denain - Centre ville retenu au titre du GPV thématique –habitat privé dégradé : - Renforcement du pôle urbain principal du Denaisis pour y enclencher de façon décisive une dynamique de revalorisation porteuse de mixité sociale sur l’ensemble de l’agglomération Denaisienne : Aménagement de l’entrée Ouest du centre-ville Accélération du renouvellement urbain Renforcement du pôle culturel de Denain, des équipements et services sociaux Constitution d’une façade de la ville renouvelée et réintégration urbaine du quartier de la gare Revalorisation des places publiques historiques de Denain Site n°2 : Quartier intercommunal du Nouveau monde : - Restructuration, requalification urbaine et renforcement des équipements du quartier du Nouveau Monde pour créer les conditions d’un développement équilibré du pôle urbain central de l’agglomération denaisienne Site n°3 : Quartier du Faubourg Duchâteau : - Renouvellement urbain et revalorisation résidentielle du quartier HLM Faubourg Duchâteau pour créer les conditions d’un développement équilibré de ce quartier et de sa réintégration en centre ville Site n°4 : Quartier Bellevue : - Rééquilibrage social du quartier Bellevue Nord - Recomposition urbaine du quartier Bellevue Sud - Renforcement des équipements collectifs du quartier Site n°5 : Douchy les mines - Centre ville : - Renouvellement urbain du centre ville : mise en œuvre d’une opération de reconstruction/démolition partielle des immeubles HLM du boulevard de la Liberté pour faire cesser les processus de relégation et changer de façon décisive l’image résidentielle de Douchy les Mines - Constitution d’un pôle culturel d’intérêt régional, Pôle Image intégrant le Centre Régional de la Photographie pour contribuer à revaloriser Douchy les Mines dans l’arrondissement Site n°6 : Escaudain - Centre ville : - Confortement et renouvellement urbain en développant la mixité sociale pour développer et créer les conditions, à terme, d’un resserrement urbain Site n°7 : Escaudain - Quartiers excentrés : - Mise en place sur les quartiers excentrés, d’une politique de veille sociale et de maîtrise des évolutions sociales et du cadre de vie Site n°8 : Lourches : Mise en œuvre d’un projet de revalorisation globale de l’attractivité résidentielle du centre ville en vue d’y développer la mixité sociale par : - le renforcement de la centralité des services publics ainsi que des services de prévention précoce et d’aides aux familles favorisant le développement d’une politique « petite enfance et soutien parental », Convention GPV 7 décembre 2001 19 - de renouvellement du bâti obsolète où se développent des processus de relégation, - l’amélioration du cadre de vie des quartiers en requalifiant les espaces publics de proximité.. 2. TERRITOIRE DE PROJET DU « VALENCIENNOIS CENTRAL» Formalisation de la stratégie : Rappel de la situation du territoire : Secteur du Valenciennois le plus contrasté entre un centre ville historique (Valenciennes intra muros) entré dans une dynamique de revalorisation qui risque de générer des processus d’exclusion et des faubourgs intercommunaux (rives gauche de l’Escaut principalement) où convergent les processus d’exclusion : - Un tissu urbain déstructuré par les activités économiques aujourd’hui disparues mais offrant des opportunités pour une revalorisation décisive de l’agglomération centrale (extension du centre ville d’Anzin pour en faire un pôle relais du centre de Valenciennes, reconquête de la rive gauche de l’Escaut dans le secteur des friches Vallourec, extension urbaine maîtrisée de Valenciennes dans le secteur de la cité des agglomérés…), - Des lieux où convergent les processus de relégation : Le parc privé dégradé des centres villes d’Anzin, Beuvrages, Raismes, Valenciennes et de la ville basse d’Anzin, les collectifs HLM du centre ville de Beuvrages (cité Fenelon), des quartiers Bleuse Borne et Carpeaux d’Anzin, des quartiers Dutemple et Faubourg de Cambrai (entrée sud de Valenciennes), les segments les moins attractifs du parc minier tels que les camus hauts de la cité Château Malet à Beuvrages et de la cité du Pinson dans le quartier Sabatier à Raismes et les quartiers d’habitat minier excentrés et isolés. Les leviers du GPV sur le territoire de « Valenciennois central » : - La valorisation de l’impact de l’arrivée du tramway en centre ville d’Anzin puis jusqu’au quartier Dutemple, - La constitution, à travers l’extension du centre d’Anzin, d’un pôle relais de l’agglomération centrale, moteur de l’ensemble de la revalorisation de la rive gauche, - Le confortement de la centralité articulé avec un rééquilibrage territorial du parc HLM = dédensification du parc dans les quartiers de relégation et développement d’un parc social diversifié dans les secteurs porteurs, - La structuration de l’agglomération en prenant appui sur deux axes urbains historiques, la RD 169 (Valenciennes, Anzin, Centre ville de Raismes/portes du parc Naturel Régional), la RD 935 ancienne (Valenciennes, Anzin, Bruay, Condé/Vieux Condé) et sur un axe en constitution, l’accompagnement urbain du tracé du tramway entre le centre ville d’Anzin et le quartier Dutemple. Le renforcement des effets de levier du GPV passe principalement par : - La convergence des politiques publiques prioritairement sur l’extension du centre ville d’Anzin, - La mise en cohérence intercommunale, à l’échelle de l’agglomération centrale, des politiques communales de renforcement de la centralité afin d’en diffuser l’impact, - La mise en cohérence des stratégies des bailleurs sociaux avec les orientations stratégiques du GPV, pour éviter les simples transferts de populations en difficultés, Convention GPV 7 décembre 2001 20 prévenir les dynamiques d’exclusion et optimiser l’impact social de la construction neuve (rééquilibrage territorial de l’offre, mixité sociale), ainsi que l’impact en terme de dynamisation du renouvellement urbain, - La diffusion de l’effet « tramway » vers les pôles urbains non desservis (centre ville de Raismes, quartier Sabatier, de Bruay à Condé/Vieux Condé), pour accroître la mobilité des ménages et leur permettre un meilleur accès aux fonctions urbaines centrales (grands équipements et services), par la mise en place de lignes de bus à haute densité de circulation, - Le développement et la mise en réseau des politiques et des équipements culturels, ainsi que l’optimisation de l’impact social et urbain de la création de nouveaux équipements. Un défi pour l’agglomération centrale est de créer les conditions d’un rééquilibrage de l’offre de logements sociaux. La revalorisation foncière de Valenciennes intra muros et la rareté des espaces disponibles en cœur d’agglomération positionnent deux grands secteurs comme seuls lieux d’extension urbaine résidentielle : - à court terme, le secteur de la cité des Agglomérés qui dispose d’atouts majeur pour devenir un quartier de grande qualité résidentielle, des équipements collectifs (y compris un équipement d’agglomération, l’hôpital) et une très prochaine desserte par le tramway, - à plus long terme et avec la vocation d’accueillir d’autres fonctions urbaines que l’habitat, le secteur de la friche Vallourec (23 hectares) et celui de la friche Corona, en vis à vis sur la rive droite de l’Escaut. Ces espaces en mutation, qui accompagnent l’entrée ferroviaire de Valenciennes, constituent d’ores et déjà un lieu d’enjeu majeur pour l’avenir de l’agglomération centrale. Les projets prioritaires à Anzin : - La construction d’un pôle relais de l’agglomération centrale en confortant le centre ville d’Anzin, moteur de la revalorisation du territoire de la rive gauche de l’Escaut et du corridor minier incluant simultanément : - L’extension et le renforcement du centre ville dans toutes ses fonctions, - La diffusion de l’impact du pôle relais par : L’accélération du renouvellement urbain (parc privé, parc HLM) et la redynamisation commerciale du centre ville et de deux axes structurants de la rive gauche de l’agglomération (RD.169 ET RD.935 ancienne), dans le cadre d’une démarche intercommunale avec Raismes (incluant le centre de Raismes), L’engagement d’un processus de revalorisation des quartiers de relégation (Carpeaux et Bleuse Borne) dans le cadre d’une démarche intercommunale avec Beuvrages. Les projets prioritaires à Beuvrages : - La revalorisation du territoire communal et des quartiers d’habitat social mitoyens (incluant les quartiers Carpeaux, Bleuse Borne d’Anzin et cité du 19 mars 1962 de Raismes) pour permettre à Beuvrages et à ces quartiers de retrouver une attractivité résidentielle et y développer la mixité sociale, ce qui implique un dédensification de l’habitat social dans tout ce secteur, le confortement du centre ville de Beuvrages dans toutes les dimensions de la qualité urbaine (équipement, services, commerces, image du cadre bâti, espaces publics…) et le désenclavement de Beuvrages vis à vis des axes urbains structurants, le tout s’inscrivant dans le cadre d’une restructuration urbaine profonde de ce grand quartier intercommunal (Beuvrages – Anzin – Raismes) de l’agglomération centrale, en rive gauche de l’Escaut. Convention GPV 7 décembre 2001 21 Les projets prioritaires à Raismes : - Le renforcement de l’attractivité résidentielle du quartier Sabatier, à travers une opération de ré-urbanisation du site libéré par la démolition des camus hauts et de renforcer des équipements et services publics et privés, de proximité, pour pérenniser le quartier et y développer la mixité sociale (+ P.m accélération du renouvellement urbain en centre ville et RD.169 avec Anzin). Les projets prioritaires à Valenciennes: - Le rééquilibrage du parc social sur le territoire communal en renforçant sa présence en centre ville (opérations de la SAIEM Loge sur le parc privé ancien non recyclé par le marché), en dédensifiant le parc HLM des quartiers excentrés et en créant les conditions, dans le secteur de la cité des Agglomérés, d’un développement maîtrisé de l’agglomération centrale dans sa fonction résidentielle, contribuant à la fois à la revalorisation de la rive gauche de l’Escaut et au rééquilibrage interne de l’agglomération centrale Valenciennoise. Déclinaison de la stratégie : Site n°1 : Anzin centre et liaison Anzin-Raismes : - Requalification urbaine et commerciale des centres villes d’Anzin et de Raismes et de l’axe structurant les reliant (RD.169) (communes concernées : Anzin, Raismes) : Accélération de la requalification du tissu urbain central, Lancement des études de requalification des espaces publics et du cadre bâti accompagnant la voie reliant les deux centres villes, Engagement d’une première tranche de travaux sur les courées situées en centre ville, Accélération du renouvellement urbain en centre ville et sur l’axe Anzin Raismes (RD 169). - Constitution d’un pôle relais de l’agglomération centrale, moteur de la revalorisation du territoire de la rive gauche de l’Escaut, par l’extension du centre ville, Site n°2 : Quartiers nord d’Anzin (Bleuse Borne et Carpeaux), Faubourg de Lille à Valenciennes : - Renouvellement urbain, développement de la mixité, dédensification de l’habitat social (communes concernées : Anzin, Beuvrages, Raismes et Valenciennes), Requalification urbaine et revalorisation résidentielle du quartier de la Bleuse Borne, Traitement des courées des quartiers Nord d’Anzin, Revalorisation urbaine et commerciale de l’axe de la RD.935 ancienne (Anzin/Condé), Dédensification du parc HLM dans le quartier Carpeaux, Etudes de réaffectation de la Friche Vallourec et acquisition foncière. Site n°3 : Beuvrages et secteur intercommunal, Raismes, Anzin, Beuvrages : - Créer les conditions du redéveloppement social et urbain de Beuvrages en accroissant de façon décisive l’attractivité résidentielle de la commune (communes concernées Beuvrages, Anzin, Raismes) : Désenclavement, restructuration/requalification urbaine et dédensification du parc HLM de Beuvrages et notamment l’opération de construction/démolition de la Cité Château MALLET, Renforcement des équipements publics et privés (commerces), revalorisation du Convention GPV 7 décembre 2001 22 centre-ville et notamment l’école Jules Ferry. Site n°4 : Raismes – Quartier Sabatier : - Renforcer de façon décisive l’attractivité du quartier pour y développer la mixité sociale (commune concernée : Raismes)) : « Réurbanisation requalifiante du quartier ». Site n°5 : Valenciennes centre retenu au titre du GPV thématique –habitat privé dégradé : - Accélération et maîtrise sociale du renouvellement urbain du centre ville, - Renforcement des équipements sociaux. Site n°6 : Valenciennes rive gauche de l’Escaut : - Dédensification du parc HLM dévalorisé et optimisation de l’impact de l’arrivée du tramway en créant dans le secteur de la cité des agglomérés un quartier de grande qualité résidentielle (communes concernées : Valenciennes, Anzin et Petite Forêt) : Création des conditions d'un développement de l'agglomération centrale dans le secteur de la cité des Agglomérés, Dédensification du parc HLM dans le quartier Dutemple et le quartier Chanteclerc / Saint Waast – Renforcement des équipements sociaux. Site n°7 : Valenciennes, Faubourg de Cambrai : - Amélioration des conditions de vie des habitants du quartier en créant notamment les conditions d’un développement de la mixité sociale et des fonctions urbaines à l’entrée sud de Valenciennes (communes concernées : Valenciennes et Trith-Saint-Léger) à l’occasion d’une opération construction/démolition du parc HLM obsolète, en cohérence avec les projets à Marly (la Briquette) et sur la ZAC d’Aulnoy. 3. TERRITOIRE DE PROJET DU « CORRIDOR MINIER » Formalisation de la stratégie : Rappel de la situation du territoire : Le secteur dit « du corridor minier » est essentiellement marqué par une organisation urbaine très linéaire et fortement cloisonnée, favorisant l’exclusion sociale et la dégradation du cadre de vie. L’ensemble de ce territoire a connu une récession inéluctable avec la disparition programmée de l’activité minière sans avoir pour autant bénéficié de mise en service d’infrastructures susceptibles de remédier à son désenclavement et d’activités nouvelles favorisant un processus de reconversion économique, ce qui le différencie des autres secteurs de l’agglomération. Par ailleurs il présente les caractéristiques principales suivantes : - Un tissu urbain non structuré du fait de sa linéarité et de la faiblesse des centres-villes autrefois concurrencés par les cités minières périphériques. Cette faiblesse des centres-villes est accentuée par l’éparpillement de l’offre commerciale et renforcée par l’effet de coupure de l’axe routier principal. Toutefois le cœur de la ville de Condé , unique ville historique de l’agglomération dont le patrimoine architectural et culturel reste inexploité, faute de moyens, peut représenter une opportunité réelle pour la revalorisation du secteur. - Des lieux où s’accumulent les processus de relégation sociale, essentiellement les cités minières excentrées et isolées (comme la Cité Thiers à Bruay-Escaupont, la Cité du Gras Convention GPV 7 décembre 2001 23 Boeuf à Condé, la Cité de la Solitude à Vieux Condé) mais aussi des quartiers d’habitat privé dégradé situés dans les centres-villes ou enclavés dans les espaces linéaires intermédiaires (comme le quartier du Jard à Condé/Vieux Condé). - Une présence forte des espaces naturels sur le territoire, liée soit à la proximité immédiate de la forêt de Raismes - Saint Amand ou de la forêt domaniale « transfrontalière » de Bonsecours à Condé, soit aux actions de requalification des friches déjà engagées (comme le site de Chabaud-Latour à Condé, le site de l’Avaleresse à Vieux Condé et Fresnes, le site d’Amaury à Vieux Condé). Il s’agit d’une opportunité réelle pour développer dans le secteur dans un premier temps une offre d’activités de « loisirs de proximité » à l’échelle de l’agglomération et de la région ( y compris la proche Belgique) tout en recherchant pour le plus long terme à y développer une activité centrée sur le tourisme « court séjour ». Parallèlement, l’Escaut constitue un 3ème axe majeur qui peut représenter un réel atout pour une revalorisation de différents espaces, naturels ou déjà urbanisés. 1. Le confortement de la centralité de la ville de Condé : Avec l’extension du centre–ville d’Anzin, le confortement du centre - ville de Condé doit constituer le levier essentiel de l’ensemble de la revalorisation de la rive gauche de l’Escaut et du « corridor minier ». La ville pourra ainsi affirmer son rôle de pôle-relais pour la revalorisation du secteur nord du Valenciennois, le plus défavorisé et le plus enclavé. Cette action doit s’appuyer non seulement sur la requalification des commerces et des logements anciens, mais aussi sur une politique plus volontariste de densification de l’habitat et de mise en valeur du patrimoine historique dans une perspective culturelle et touristique. 2. La structuration du territoire à partir de l’axe urbain historique : Plusieurs objectifs sont recherchés : - Le renforcement de la centralité des pôles intermédiaires en s’appuyant sur le confortement des activités commerciales, une densification sélective de l’habitat, un traitement adapté des espaces publics centraux, une structuration de pôles de vie autour des équipements culturels (cf. axe n° 3), - La reconquête du parc d’habitat privé diffus et la requalification architecturale de l’axe à travers une politique de réhabilitation du bâti linéaire, - Le traitement physique de l’axe routier pour en atténuer l’effet de coupure, en s’appuyant sur des équipements de sécurité et la valorisation des transports collectifs, - La valorisation de l’Escaut au travers de la requalification de quartiers existants en bord du fleuve ou de sites non aménagés à fort potentiel. 3. Le renforcement de l’identité culturelle du territoire : Il s’agit fondamentalement de combattre un cloisonnement physique, social et culturel, aggravé par la fonction historique de « corridor passant » de l’axe routier principal, par la dispersion géographique des principales cités minières, par la faiblesse des centres-villes et de leurs appareils commerciaux et administratifs. L’objectif est d’organiser « en réseau » les politiques culturelles des communes par une approche complémentaire des actions d’investissement et d’animation et par l’utilisation de chaque site pour y créer un lieu de vie et d’activité structuré et pérenne. Convention GPV 7 décembre 2001 24 Cette option est légitimée par l’existence déjà ancienne de réalisations de grande qualité dans le domaine de la politique d’animation et de création culturelle, comme par l’étude de projets innovants , en particulier dans le cadre de la politique de la ville. 4. La requalification des quartiers excentrés : Elle doit être menée en complémentarité forte, et non en contradiction, avec la politique de renforcement des centralités, essentiellement : - dans le domaine de l’habitat, en veillant à équilibrer la politique de peuplement entre centres-villes et quartiers excentrés ; On s’attachera tout particulièrement à favoriser la mixité sociale dans les quartiers les plus sensibles lorsque la structure urbaine et les possibilités de mutation du foncier ou du bâti existent. Dans le même temps on s’engagera sur une politique de « gestion de proximité » garantissant un meilleur fonctionnement quotidien des services à la population. - dans le domaine des déplacements, en favorisant l’usage des transports collectifs et la pratique les modes « alternatifs » (marche à pied, 2 roues) vers les lieux de vie et de centralité, - dans le domaine de l’activité économique, en veillant tout particulièrement à conforter et développer sur chaque site des activités à caractère artisanal. 5. Un dispositif d’expertise sociale : Cette politique sera accompagnée d’un dispositif d’expertise et d’évaluation dans le domaine social afin d’assurer une cohérence forte entre la politique de renouvellement urbain à engager et les dispositifs de lutte contre l’exclusion déjà mis en place dans le cadre de la politique de la ville. 6. Un dispositif d’action foncière : Enfin, compte tenu des difficultés rencontrées par les collectivités comme par les opérateurs dans la mise en oeuvre d’un nombre croissant d’opérations, une démarche spécifique sera mise en place dans le domaine foncier (établissement d’un « référentiel foncier », contractualisation avec l’E.P.F. pour une procédure d’acquisition et de portage sur les sites opérationnels retenus). Déclinaison de la stratégie : Axe n°1 : Confortement de la centralité de Condé retenu au titre du GPV thématique – habitat privé dégradé : Il s’agit de contribuer au rééquilibrage d’ensemble de l’agglomération en constituant un véritable « pôle relais » au cœur du pays de Condé en y développant des activités marchandes, culturelles et touristiques, complétées par une diversification significative de l’offre résidentielle. Ce confortement du centre devra s’effectuer au profit des quartiers périphériques et des communes voisines par la constitution d’un véritable lieu de vie, d’échanges et de convivialité aisément accessible et au service de l’ensemble de la population du territoire. Cet axe stratégique se décline par le cadrage des actions suivantes : - Poursuite de la requalification des entrées de ville et des espaces publics centraux, - Remise en valeur du patrimoine architectural, - Restructuration et développement de l’offre commerciale, - Aménagement des quais du Petit Rempart (ancien canal de l’Escaut). Convention GPV 7 décembre 2001 25 Axe n°2 : Structuration du territoire à partir de l’axe historique : Il s’agit essentiellement de renforcer la cohérence du territoire en structurant l’espace à partir des 2 axes de liaison que constituent l’ancienne route nationale reliant Bruay à Condé (partie de l’itinéraire historique de Valenciennes à Gand) et l’Escaut canalisé. Cette structuration de l’espace s’appuiera sur la mise en oeuvre combinée, sur des sites ciblés, d’actions significatives concernant les espaces publics, le commerce existant, le système de transports collectifs, l’habitat, les friches industrielles et certains sites naturels. Cet axe stratégique se décline par le cadrage des actions suivantes : - Confortement des pôles de centralité, - Reconquête du parc de logements privés, - Aménagement de l’axe de transport à haute densité de circulation, - Valorisation des berges de l’Escaut. Axe n°3 : Renforcement de l’identité culturelle : La politique culturelle de création et d’animation constitue un réel facteur d’identité au sein du territoire du corridor minier . Elle doit permettre de rétablir un lien social étroit entre chaque composante de la population. Elle doit contribuer à animer des lieux privilégiés d’échanges et de convivialité grâce à des équipements à la localisation judicieusement choisie : elle participe de ce fait à la démarche globale de renouvellement de la ville. Cet axe stratégique se décline par le cadrage des actions suivantes : - Reconstruction de l’Espace « Boris Vian » et création d’un lieu de fabrique transfrontalier des Arts de la Rue et de la Piste, - Aménagement d’un Centre d’Initiation aux Arts Plastiques à Fresnes, - Aménagement d’une Maison de la Ville à Bruay/Escaupont, - Restructuration et Rénovation du bâtiment de l’ancienne gare du Chemin de Fer de Somain à Peruwelz à Fresnes en résidence sociale. Axe n°4 : Requalification des quartiers excentrés : Il s’agit prioritairement de prévenir les processus de relégation sociale dans les quartiers en difficulté : - en les ouvrant sur les espaces urbains centraux , lieux d’échanges et de services. - en les confortant : dans leur vocation résidentielle en y retrouvant une mixité d’habitat équilibrée et en y garantissant une gestion de proximité efficace, dans leur vocation économique en y dynamisant les activités artisanales. Cet axe stratégique se décline par le cadrage des actions suivantes : - Restructuration des cités pour diversifier l’offre résidentielle, - Aménagement des espaces publics et valorisation de la trame verte, - Développement de l’activité économique autour de l’artisanat, - Mise en place d’un dispositif partenarial de gestion de proximité. Convention GPV 7 décembre 2001 26 4. TERRITOIRE DE PROJET DU « BLANC MISSERON » Formalisation de la stratégie : Rappel de la situation du territoire : Territoire transfrontalier, situé à 15 kilomètres au nord de l’agglomération de Valenciennes, à 20 kilomètres de Mons en Belgique, le S.I.V.O.M. de la Région de Crespin, Quiévrechain, Thivencelle, Saint-Aybert constitue un micro-bassin dont l’histoire marque encore les paysages. Rural à l’origine, il est devenu un grand site industriel emmené par l’activité minière puis industrielle autour desquelles s’est « construite » la vie du territoire. Cette vie s’est centralisée en grande partie sur la frange intercommunale qui sépare les deux principales communes : le Blanc Misseron. L’urbanisation s’est faite de façon désorganisée, en tout état de cause, orientée sur l’activité économique. La désindustrialisation a eu de ce fait des conséquences brutales, à la fois sur le cadre de vie, sur l’organisation urbaine, sur l’économie et sur les hommes. La crise économique de l’activité minière puis industrielle, encore d’actualité, a accentué l’inorganisation urbaine. Elle s’est en outre accompagnée de la déstabilisation des centres villes, du développement de friches industrielles et minières, du développement de l’insalubrité de l’habitat ouvrier et de la dégradation de l’environnement. Les leviers du GPV sur le territoire du « Blanc-Misseron » : Le redéploiement du quartier de Blanc-Misseron doit se faire par l’affirmation de sa vocation selon les besoins de l’ensemble du S.I.V.O.M. : centre ville, pôle d’équipements, pôle d’activités, quartier d’habitat, poumon vert… De nombreuses opportunités peuvent déjà être mises en avant pour le renouvellement du quartier de Blanc-Misseron : l’ancienne voie ferrée Mons/Valenciennes, avec existence d’une gare à Quiévrain, des disponibilités foncières, la proximité du nouveau Parc d’Activité de la Vallée de l’Escaut (Toyota), un environnement de qualité, une situation transfrontalière, … Une nécessaire maîtrise foncière : De nombreuses opérations sont potentiellement réalisables sur le Blanc Misseron. Certaines d’entre elles sont très structurantes pour le quartier (Maison de la citoyenneté, équipement sportif et logements) et essentielles pour un repositionnement du quartier en terme d’attractivité sur le territoire du Valenciennois. Cependant, des contraintes d’ordres foncières et de résorption des friches insalubres représentent de réelles limites à la réalisation de ces opérations et posent également la question du projet global à l’échelle du quartier. Les objectifs stratégiques : Un schéma général d’intégration du quartier dans l’agglomération Valenciennoise et transfrontalière a été défini. Il sera le fil conducteur du plan d’actions et vise à atteindre les objectifs suivants : - Faire du quartier du Blanc Misseron un lieu de vie qui réponde aux attentes de la population du SIVOM et des habitants du quartier : pôle d’équipements et de services intercommunaux, pôle d’activités, offre de services de proximité, d’espaces de loisirs et naturels, - Retrouver un cadre de vie de qualité et attractif, - Retrouver une mixité sociale. Ces objectifs stratégiques peuvent se décliner à trois échelles différentes : Convention GPV 7 décembre 2001 27 L’échelle de l’agglomération valenciennoise et transfrontalière : Pour arriver à une meilleure intégration sociale et urbaine des habitants du SIVOM et de ceux du quartier du Blanc Misseron, il est nécessaire d’aborder le volet déplacement à une échelle élargie à l’agglomération Valenciennoise et transfrontalière. Il est important que la population du quartier du Blanc Misseron et du SIVOM de Crespin-Quiévrechain-Thivencelle et St-Aybert ait accès aux services publics (administrations, universités, ANPE par exemple) et aux zones d’emplois situés à Valenciennes où dans les communes de l’agglomération. En effet, la population ne vit pas isolée mais elle est bien intégrée à l’agglomération valenciennoise tout autant qu’à l’agglomération transfrontalière. Ainsi, les habitants actuels et futurs du Blanc Misseron rayonnent et rayonneront en terme d’utilisation d’équipements, de services, de commerces et de pratiques sociales. Cela nécessite de renforcer la qualité des déplacements en transports en commun vers Valenciennes et vers la Belgique et de redéfinir la hiérarchisation du réseau viaire du territoire du SIVOM au sein de l’agglomération transfrontalière. L’échelle du SIVOM : Le Blanc Misseron devrait assurer le rôle de pôle d’activités, d’échanges TC, commercial et d’équipements au service des habitants du territoire intercommunal. Ces fonctions indispensables pour les habitants du territoire sont aujourd’hui soit en perte de vitesse (commerces), soit mal organisées (TC, activités), soit insuffisantes (équipements publics et services de proximité), soit mal intégrées (activités, équipements). Cette réelle fonction de pôle au service du territoire doit être confortée, renforcée et valorisée. L’échelle des villes : Le Blanc Misseron assure la fonction de pôle de vie (habitat, commerces, équipements scolaires) et d’activités (Aubecq, ANF). Cette fonction n’est pas aujourd’hui pleinement assurée. L’habitat est dégradé, on y trouve encore quelques courées insalubres, les équipements sont mal intégrés, la structure commerciale est en déclin, le cadre de vie est médiocre. Une intervention forte doit être menée sur l’habitat, le cadre urbain, les services de proximité. Le quartier doit retrouver un cadre paysager et urbain de qualité pour accueillir une population variée. Déclinaison de la stratégie : Axe n°1 : Intégrer le quartier du Blanc Misseron à l’agglomération valenciennoise et transfrontalière : - Développer des liaisons de dessertes locales et transfrontalières pour une meilleure intégration de la population à l’agglomération, - Fédérer les liaisons des transports en communs entre la France et la Belgique et améliorer la desserte en TC et augmenter la vitesse commerciale des TC entre Quiévrechain et Valenciennes, - Améliorer les liaisons douces entre les pôles d’échanges (bus – train). Axe n°2 : Confirmer le Blanc Misseron comme pôle de service du territoire du SIVOM : - Renforcer et/ou développer les équipements de proximité et intercommunaux, - Renforcer l’activité et l’image commerciale, - Confirmer les pôles d’activités économiques, - Améliorer les liaisons interurbaines pour une meilleure répartition des flux (VL, PL) vers les espaces d’activités, - Diversifier, renouveler et développer l’habitat. Convention GPV 7 décembre 2001 28 Axe n°3 : Créer un cadre de vie, urbain et paysager de grande qualité : - Affirmer les différentes portes d’entrée du Blanc Misseron : entrée de ville, entrée de France et les axes principaux, - Renouveler et restructurer les îlots anciens, - Initier une dynamique de développement de l’habitat, - Résorber les friches industrielles, - Améliorer la qualité de l’espace public et initier une dynamique végétale durable, - Améliorer et développer les liaisons douces depuis le blanc Misseron vers les pôles d’équipements. Convention GPV 7 décembre 2001 29 V. LE PLAN D’ACTION DU GPV A. LES PRIORITES DU GPV DU VALENCIENNOIS ET LEUR APPROFONDISSEMENT A l’issue des missions stratégiques qui ont atteint leur objectif : élaborer et expliciter une stratégie globale et cohérente de renouvellement urbain sur les territoires de projet du GPV, il est possible de préciser les thématiques prioritaires spécifiques au GPV, à mettre en œuvre pour l’ensemble du Valenciennois. En effet, l’ensemble de la démarche initiée, définit la stratégie de chacun des quatre territoires de projet. C’est à partir de cette stratégie d’ensemble qu’il est possible de définir le plan d’action du G.P.V. A cet égard, il est essentiel que le projet de développement social et économique ainsi que certains aspects du renouvellement urbain fassent l’objet d’approfondissements dans le cadre de la mise en œuvre du projet. 1. Le développement social au service des habitants : D’une manière générale, les quatre études stratégiques sont essentiellement axées sur le renouvellement urbain, celui-ci étant sous tendu de façon permanente par l’ambition d’améliorer la vie quotidienne des habitants et de faire cesser les processus de relégation. Cet angle d’attaque retient pour hypothèse que les réorganisations urbaines envisagées seront un bienfait pour les habitants. Ce postulat doit être conforté par un véritable projet social autour de chacun des projets. Chacun des projets du GPV doit ainsi être justifié par les résultats attendus sur le bien-être des habitants. A l’occasion de chaque projet, il sera nécessaire d’élaborer un diagnostic social permettant d’approfondir la connaissance des populations des sites concernés et d’appréhender la « faisabilité » sociale de ces projets (état des lieux, diagnostic, plan d’action). La présence d’équipements et de services publics est un des éléments fondamentaux de revalorisation des quartiers. En fonction de l’organisation des territoires et des besoins de la population, il sera nécessaire de définir les priorités d’équipements et de services publics pour chaque territoire au travers d’un schéma d’équipement, portant également sur leur fonctionnement. La situation particulière des établissements d’enseignement primaire et secondaire fera l’objet d’une évaluation spécifique dans ce cadre. L’association des habitants et leur participation à l’évolution de leur quartier est la clef de la réussite du GPV. De nombreux outils disponibles sont destinés à favoriser le lien population/projet urbain. Il conviendra de les développer prioritairement sur les sites GPV. Ainsi, pourra être définie une « charte » d’association des habitants au projet de renouvellement urbain. Celle-ci s’appliquera pour chaque site GPV. Cette charte comportera les éléments d’organisation et l’indication des dispositifs à mettre en œuvre. Elle s’inspirera des éléments Convention GPV 7 décembre 2001 30 contenus dans la note sur l’information, la concertation et la participation des habitants figurant en annexe 2 . A cet égard, l’utilisation ciblée sur les sites GPV du dispositif Adultes relais, la territorialisation d’actions spécifiques du CLS sur ces sites, l’implantation d’un réseau de délégués de l’Etat et la constitution dans chaque commune GPV d’un comité consultatif des habitants seront les premières priorités à mettre en œuvre. Au total, la stratégie en matière sociale s’appuiera, à l’échelle de chaque site d’intervention, sur l’élaboration d’un projet social et urbain, et notamment sur : - une évaluation préalable de la « plus value » sociale de chaque projet à partir d’un diagnostic, - une évaluation des besoins en équipements, services publics et services à la population pour chaque site et l’inscription dans un schéma d’équipement et de fonctionnement, - une charte d’association des habitants applicable à chaque site et la mise en œuvre prioritaire de relais avec les habitants. Une étude spécifique sur le schéma d’équipements, de services publics et de services à la population sera engagée dés le début de la phase d’approfondissement du GPV. 2. Le développement économique : S’agissant du développement économique, son articulation avec le renouvellement urbain est également une des conditions fondamentales de réussite du GPV : - par la définition de l’équilibre sur l’arrondissement des zones d’activités, - par la revitalisation économique des zones abritant les sites prioritaires du GPV. L’impact de la localisation des zones d’emploi sur les processus de relégation amène à rechercher un équilibre dans le développement économique et sa mise en cohérence avec les enjeux de renouvellement urbain. Il est nécessaire pour cela de resserrer fortement les liens entre développement économique et requalification urbaine. Une association sous une forme à déterminer des acteurs économiques (CCI, Chambre de Métiers) au comité de pilotage du territoire et au comité technique pourrait contribuer à la mise en cohérence nécessaire. A cet égard, il convient de rappeler le lien naturel de cette démarche avec les conseils de développement institués dans le cadre des contrats d’agglomération. Une étude spécifique sur le développement économique et l’emploi sur des zones GPV sera engagée dés le début de la phase d’approfondissement du GPV. A l’instar de la réflexion sur les équipements et services publics, la revitalisation économique par la réintroduction du commerce et de l’artisanat dans les sites GPV est un des éléments fondamentaux du processus de reconquête. L’utilisation optimale du fonds de revitalisation économique sur les sites GPV constituera un objectif prioritaire. Afin d’en garantir l’efficacité, un volet sécurité sera introduit dans les CLS territoriaux en cours d’élaboration. Convention GPV 7 décembre 2001 31 Au total, la stratégie en matière de développement économique des sites GPV s’appuiera sur les points suivants : - une association très étroite des acteurs économiques à la mise au point des projets de renouvellement urbain dans le cadre du comité de pilotage et une analyse du développement économique sur les zones considérées ; - la mobilisation du fonds de revitalisation économique (F.R.E.) prioritairement sur les sites GPV, en articulation avec les CLS. 3. L’habitat : L’habitat constitue un des enjeux forts du GPV du Valenciennois. Celui-ci doit être l’opportunité, dans le cadre des projets de renouvellement urbain des secteurs concernés, d’une réflexion approfondie et d’une intervention soutenue sur le logement. Ces démarches de valorisation de l’habitat doivent se faire dans le cadre des projets de territoire après diagnostic partagé et en cohérence avec les politiques locales de l’habitat et en particulier le PLH. Des interventions spécifiques seront à rechercher en fonction des particularités des parcs privés, miniers et sociaux : - Pour le parc privé : Les actions engagées depuis de nombreuses années par la puissance publique (OPAH, RHI…) n’ont pas permis d’inverser les processus de dévalorisation du parc privé ancien et le renouvellement physique sur l’habitat est resté insuffisant pour pérenniser le parc privé ancien et déclencher des processus de valorisation. Face aux limites des interventions publiques actuelles, il conviendra de rechercher la mise en œuvre sur des territoires ciblés structurants à déterminer notamment sur les centres-villes de Valenciennes, Condé, Denain, des actions de réhabilitation requalifiante adaptées au contexte spécifique de ces territoires et dont il faudra définir collectivement après examen approfondi, les modalités d’action et les possibilités d’évolution d’intervention des acteurs publics. - Pour le logement social : Les missions stratégiques mettent en avant l’importance, aussi bien quantitative que qualitative, de la construction de logements sociaux dans les projets de renouvellement urbain et social. Les sites d’intervention du GPV ne constituant pas naturellement les secteurs d’investissement les plus attractifs de l’agglomération, la réponse à ces besoins effectifs nécessitera une forte mobilisation des partenaires directement concernés par le logement social. Un redéploiement de la politique de l’Etat dans ce domaine ne pourra se faire qu’avec un engagement sans faille de la part des bailleurs. Il nécessitera également la participation des communautés d’agglomérations qui possèdent la compétence « habitat ». - Pour le parc minier : Les interventions spécifiques pourraient porter sur : - l’éligibilité éventuelle pour le relogement des locataires –sous des conditions à définir- de ce parc au dispositif de reconstruction-démolition par les opérateurs HLM intervenant lors de démolitions des cités minières de camus hauts ; - l’élaboration de protocoles de relogement et la mise en place de commissions partenariales de concertation en vue du relogement; - le soutien à des démarches de diversification du parc minier (taille, loyer) Convention GPV 7 décembre 2001 32 4. Le renouvellement urbain : A partir des missions stratégiques qui présentent les actions de renouvellement urbain à l’échelle des territoires de projets, la prise en compte de certains thèmes fondamentaux apparaît indispensable à la réussite du GPV : un dispositif d’action foncière, les transports en communs, l’aménagement des espaces publics et la gestion urbaine de proximité. Un Dispositif d’action foncière : Compte tenu des difficultés rencontrées par les collectivités comme par les opérateurs dans la mise en oeuvre d’un nombre croissant d’opérations, une démarche spécifique sera mise en place dans le domaine foncier. La mise en place d’un dispositif assurant aux collectivités locales la maîtrise foncière sur les sites à enjeux apparaît comme un préalable nécessaire à l’engagement des opérations de renouvellement urbains qui seront inscrites dans le cadre du G.P.V. Dans le cadre de l’initialisation de la démarche, on préconisera donc de réaliser un « référentiel foncier » sur chaque territoire de projet qui permettra : - un recueil exhaustif d’information dans le domaine foncier sur l’ensemble des sites à enjeux du territoire. - la réalisation d’une base de données actualisable qui permettra de piloter au mieux les démarches pré-opérationnelles sur chaque site. Ces études préalables constitueront le cadre de référence de conventions associant les collectivités locales et l’Etablissement Public Foncier Régional qui permettront en particulier de préciser les conditions d’acquisition, de portage et de rétrocession des terrains nécessaires à l’engagement des différentes opérations. Ces conditions varieront selon les modes opératoires et les partenaires associés sur chaque site. Les Transports en commun : Les missions stratégiques mettent également en avant l’importance des transports en commun en appui à différents objectifs, comme supports essentiels : - du désenclavement des sites GPV afin de les ré-insérer dans le fonctionnement de l’agglomération, - de développement de leur attractivité résidentielle afin d’y développer la mixité sociale, - de restructuration urbaine afin de changer radicalement leur image. Une association sous une forme à déterminer des professionnels du transport au comité de pilotage du territoire et au comité technique pourrait contribuer à la mise en œuvre de ces objectifs. L’aménagement des espaces publics : L’aménagement des espaces publics, supports de la vie locale est une action indispensable à la requalification des quartiers en GPV. Dans les quartiers où les espaces publics sont dégradés, leur aménagement permettra : - d’améliorer le cadre de vie des habitants et l’image du quartier, - de faciliter les cheminements piétonniers et les déplacements à bicyclette, - de créer des espaces de rencontre, des places, favorables à la vie collective, favorisant le développement des activités et l’implantation de services publics, - de préparer l’amélioration de la gestion et l’entretien des espaces extérieurs, Convention GPV 7 décembre 2001 33 - si nécessaire, de clarifier la répartition des propriétés foncières. Un dispositif partenarial de gestion urbaine de proximité : Le dispositif du Grand Projet de Ville s’appuie essentiellement sur une démarche de renouvellement urbain déclinée en terme d’aménagement. Cette démarche est bien entendu destinée à satisfaire les besoins et les aspirations de la population du territoire , et plus particulièrement de sa partie la plus fragilisée et la plus démunie. Mais une opération d’aménagement s’inscrit dans le long terme, non seulement parce que sa conception, son montage et sa réalisation sont nécessairement complexes, mais aussi parce que son impact sur l’équilibre d’un territoire est durable. Il est donc nécessaire de gérer simultanément la politique urbaine à une autre échelle de temps et d’espace : les acteurs présents en permanence sur le terrain (collectivité locale, bailleurs, services publics...) en ont la possibilité et en ressentent la nécessité. Le dispositif du Grand Projet de Ville doit donc être complété par la pérennisation d’une démarche de gestion quotidienne et de proximité des quartiers les plus sensibles. Cette démarche sera triple : - elle permettra de recueillir en permanence et à l’échelle la plus fine les éléments d’information liées à la vie du quartier. et au ressenti des habitants. - elle apportera avec la réactivité la plus forte des solutions simples aux problèmes quotidiens liés à la gestion des espaces communs ou au fonctionnement des services (publics ou privés) de base. - enfin, elle permettra de préparer avec plus d’efficacité des interventions plus lourdes sur certains sites ou sur certains programmes immobiliers. Cette démarche sera nécessairement partenariale : elle devra associer la collectivité , le ou les bailleurs concernés, les gestionnaires de services publics et selon le cas certaines administrations présentes sur le terrain. Convention GPV 7 décembre 2001 34 B. LES PRIORITES EN TERME D’ORGANISATION DE LA DEMARCHE 1. La structuration du GPV L’élaboration du dossier de candidature, du projet de convention d’application du GPV et le pilotage des études stratégiques ont été techniquement conduits par une équipe-projet constituée par les partenaires sur la base de la participation de personnels des services de l’Etat, de la Région, du Département, de l’Association pour le Développement du Valenciennois, des Communautés d’Agglomération, de la Caisse des Dépôts et Consignations, de l’Association Régionale HLM et de la Mission Bassin Minier. Le Comité technique de la politique de la ville a assuré les validations techniques et le comité de pilotage du contrat de ville la conduite générale du processus d’élaboration. La suite de la démarche et la mise en œuvre opérationnelle du GPV nécessitent l’installation d’une organisation pérenne et spécialisée suivant le schéma décrit dans la partie VI. Ainsi, les premières priorités en terme de structuration du GPV sont, dans l’ordre, les suivantes : - mise en œuvre du schéma global d’ingénierie inter-agglomérations, - recrutement du directeur de projet, directeur du Groupement d’Intérêt Public, - création du GIP/GPV inter-agglomérations, - constitution d’une équipe légère autour du directeur de projet, porté par le GIP/GPV, afin d’assurer le lancement du GPV, - mise en chantier de la création d’une agence d’urbanisme inter-agglomérations, - redéfinition des modalités d’organisation et de la composition du comité de pilotage du territoire. 2. Le phasage du projet Les missions stratégiques réalisées sur chaque territoire ont permis d’identifier les axes fondamentaux d’évolution positive des territoires du GPV et d’élaborer un cadre programmatique dans lequel les projets relevant du GPV trouvent naturellement leur place. Ce document de référence, sans être exhaustif, constitue une contribution essentielle au pilotage du GPV et à son phasage dans le temps. Le besoin de phasage du projet tel qu’il apparaît à ce stade du processus serait le suivant : a/ une phase de maturation et d’approfondissement sur les années 2001 et 2002 permettant de préciser les stratégies urbaines et sociales tout en répondant aux attentes des habitants relatives à l’amélioration de leur cadre de vie et de leur vie quotidienne: 1ère partie : - mobilisation autour du projet social (charte d’association des habitants notamment), - mise en place des outils et des organes de pilotage(notamment le PLH ), Convention GPV 7 décembre 2001 35 - études sur le schéma d’équipements, de services publics et de services à la population et sur le développement économique, - élaboration d’une programmation 2001-2002 et de la planification financière correspondante, - lancement des études nécessaires liées à la recomposition urbaine dans les secteurs à traiter, - lancement des opérations prêtes à démarrer et des opérations ayant un impact à court terme sur la vie quotidienne des habitants, correspondant aux critères d’éligibilité du GPV et inscrites dans la stratégie du territoire. 2ème partie : - accentuation des phases études des projets et lancement des opérations validées, - approfondissement du contenu du GPV pour chaque territoire, - planification financière sur l’ensemble du GPV. b/ une phase opérationnelle et de réalisation sur les années 2003 à 2006 : - évaluation de la première phase, - mise en œuvre du « noyau dur » des projets retenus en GPV, - dispositions relatives à la sortie de plan. C. LES CRITERES DE SELECTION DES ACTIONS ELIGIBLES AU TITRE DU GPV A partir du dossier de candidature, les missions stratégiques ont permis de définir des stratégies d’intervention sur chacun des quatre grands territoires de projet. La mise en œuvre de ces stratégies fera appel à l’ensemble des dispositifs mobilisables sur ces territoires : crédits de droit commun tout d’abord, mais aussi fonds européens, contrats d’agglomération, contrat de ville,... Pour sa part, le Grand Projet de Ville n’interviendra qu’en faveur d’opération s’inscrivant dans un projet de développement social et urbain, au bénéfice des populations les plus durablement confrontées aux processus de relégation sociale et spatiale. C’est pourquoi, les opérations présentées seront analysées au regard des critères suivants : 1 . S’inscrire dans un projet de développement social et urbain En effet, pour être éligible aux crédits GPV, un projet d’action devra : a) être cohérent avec la stratégie de renouvellement urbain définie pour chaque territoire et décrite dans la présente convention b) s’appuyer sur un projet social qu’il conviendra d’élaborer pour chacun des territoires cibles décrits au point 2 ci-après c) mobiliser les habitants lors de son élaboration et de sa mise en œuvre d) associer les acteurs du projet (partenaires financeurs et acteurs locaux) dans le cadre d’un partenariat effectif. Convention GPV 7 décembre 2001 36 2 . Bénéficier à la population des territoires cibles La démarche ainsi engagée permettra de préciser un projet de développement social et urbain au niveau de chacun des territoires où se situent les populations les plus en difficultés, ces territoires étant appelés “territoires cibles” du GPV. Ces territoires sont énumérés dans la liste ci-après et sont décrits dans les schémas figurant à l’annexe 4 : 1 . Denaisis 11 Denain centre retenu au titre du GPV thématique - habitat privé dégradé 12 Denain - quartier du Nouveau Monde 13 Denain - faubourg Duchâteau 14 Denain - bellevue 15 Douchy les mines 16 Escaudain 17 Lourches 2 . Valenciennois central 21 Anzin centre et liaison Anzin-Raismes 22 Anzin - quartier nord d’Anzin 23 Valenciennes - Faubourg de Lille 24 Beuvrages et secteur intercommunal Raismes, Anzin, Beuvrages 25 Raismes - quartier Sabatier 26 Valenciennes centre retenu au titre du GPV thématique - habitat privé dégradé 27 Valenciennes - Quartiers Dutemple, Agglomérés, St Waast, Chanteclerc 28 Valenciennes - Faubourg de Cambrai 3 Corridor minier 31 Centre ville de Condé au titre du GPV thématique - habitat privé dégradé 32 Condé sur Escaut - quartier du Gras Bœuf, cités du Coq, Haut de Lorette. 33 Condé et Vieux Condé - quartier du Jard 34 Fresnes - centre ville dont cité Soult et quartier de la gare 35 Bruay sur Escaut et Escautpont – cité Thiers et cité Brunehaut 4 Blanc-Misseron Convention GPV 7 décembre 2001 37 *** territoires identifiés comme relevant du GPV thématique habitat privé dégradé, seront éligibles les interventions sur l’habitat privé dégradé et les actions en faveur Sur les des habitants des logements identifiés comme relevant de cette problématique et se situant dans un projet global de développement social du quartier. D’autre part, au sein de chacun des quatre grands territoires de projet du GPV, ont été identifiés des axes urbains ayant vocation à être les “colonnes vertébrales” du renouvellement urbain. Des interventions au titre du GPV en lien avec ces axes urbains pourront être retenues lorsqu’elles s’inscrivent dans un projet de développement global des quartiers desservis, notamment afin de favoriser l’implantation de services publics à proximité de ces axes ou d’améliorer les liaisons entre les territoires cibles et l’axe urbain considéré. *** Par ailleurs, le volume de l’enveloppe disponible pour la mise en œuvre de ce Grand Projet de Ville du Valenciennois rend nécessaire de définir des critères permettant de hiérarchiser les actions éligibles et de définir les priorités retenues, notamment sur la base de : - de l’urgence sociale - de l’impact en terme de renouvellement urbain Convention GPV 7 décembre 2001 38 VI. ORGANISATION DU GPV : CONDUITE ET EVALUATION Les partenaires s’engagent à mettre en place une organisation du pilotage des projets du GPV articulée de la manière suivante : - une maîtrise d’ouvrage des projets du GPV assurée essentiellement par les communes ou les communautés d’agglomération, - une instance de coordination et de mise en cohérence garante du partenariat : le Conseil d’Administration du Groupement d’Intérêt Public, - un lieu de débat et d’orientation ouvert plus largement sur le projet de territoire : le comité de pilotage du territoire. A. UNE MAITRISE D’OUVRAGE ASSUREE DIRECTEMENT OU SOUS LEUR CONTROLE PAR LES COMMUNES OU LES COMMUNAUTES D’AGGLOMERATION 1. Maîtrise d’ouvrage Les communes inscrites dans le GPV du Valenciennois ou le cas échéant les communautés d’agglomération assureront directement ou sous leur contrôle, la maîtrise d’ouvrage des projets à mener sur leur territoire. Les conseils municipaux et, le cas échéant, communautaires seront appelés à valider les plans d’actions proposés, leurs montages et à effectuer les inscriptions budgétaires correspondantes dans leurs budgets. La commission locale de concertation instituées au niveau de chaque territoire de projet du contrat de ville, présidée par un élu du territoire, assurera la coordination des actions et des acteurs de terrain sur chaque site du GPV. 2. Gestion opérationnelle des projets La gestion technique des projets sur chaque site GPV sera de la responsabilité de la commune. Celle-ci désignera, pour chaque site GPV, un référent GPV par projet ou groupe de projets. Les modalités seront déterminées par chaque commune. Le référent GPV prendra en charge la conduite de projet au plan local en se faisant assister, le cas échéant, par un intervenant spécialisé et assurera la liaison avec la direction de projet du GPV et l’équipe du contrat de ville territorialement compétente, l’équipe technique de la communauté d’agglomération et la direction de projet du GPV. Convention GPV 7 décembre 2001 39 Le référent GPV assurera le bon déroulement de chaque opération au regard de chaque contenu de projet, s’agissant notamment des modalités d’association des habitants. Il rendra compte de son action au maire de la commune considérée, sous l’autorité duquel il est placé. Les équipes techniques des communautés d’agglomération et les équipes de projet du contrat de ville positionnés sur les territoires du GPV veilleront aux mises en cohérence nécessaire : Les équipes techniques des communautés d’agglomération assumeront le double rôle de représenter les quatre territoires du GPV au comité technique et d’animer les stratégies locales en veillant à leur mise en cohérence avec les politiques d’agglomération notamment dans les domaines du développement économique, des transports et de l’habitat. La ou les communes concernées seront invitées à participer au comité technique en fonction de l’ordre du jour. Les équipes de projet du contrat de ville des sites GPV et en particulier les chefs de projet assisteront les commissions locales en assurant l’articulation du projet GPV avec le plan d’actions du contrat de ville . B. UNE INSTANCE DE COORDINATION GARANTE DU PARTENARIAT : LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DU GIP Les partenaires associés dans le GPV se sont prononcés pour la création d’un Groupement d’Intérêt Public compétent pour la mise en œuvre du GPV et la coordination des dispositifs initiés dans le cadre du contrat cadre d’arrondissement (conventions thématiques et secrétariat du contrat de ville inter-agglomérations). Chaque partenaire dispose de son autonomie de décision interne et le conseil d’administration du GIP est le lieu de partage, de mise en commun et d’élaboration du consensus nécessaire à la prise de décisions relatives à la conduite du GPV. Le GIP assurera la structuration du partenariat et la formalisation du processus décisionnel. Les principes constitutifs de sa création font l’objet d’une fiche annexée. La mission générale du conseil d’administration du G.I.P. sera d’assurer la coordination du GPV et notamment d’en arrêter la programmation annuelle en cohérence avec les orientations définies par le comité de pilotage du territoire (présenté ci après). A ce titre, le conseil d’administration définira le projet et son évolution dans le temps. Il coordonnera les maîtrises d’ouvrage sur les actions à mettre en œuvre et évaluera les actions réalisées. Le CA du GIP disposera d’un comité technique du GPV et d’une direction de projet présentées cidessous. Convention GPV 7 décembre 2001 40 1. le comité technique du GPV : Constitué des techniciens des partenaires du projet, le comité technique est destiné à fournir un appui permanent au conseil d’administration du GIP. Il assure la fonction de partage du projet, l’échange d’informations, la coordination, la mise en cohérence avec les autres dispositifs de mise en œuvre du projet de territoire. Le comité technique formule les propositions de programmation au conseil d’administration du GIP et assure la validation technique des dossiers présentés après décision du conseil d’administration. 2. la direction du projet : Une direction de projet du GPV a été définie dans le cadre d’un schéma global d’ingénierie portant sur l’ensemble des besoins du territoire de l’arrondissement. La direction de projet est l’organe permanent d’animation et de mise en œuvre générale du GPV. Son rôle est d’assurer la liaison entre la maîtrise d’ouvrage des projets, le comité technique du GPV et le conseil d'administration du GIP. Elle est garante de la cohérence du projet au regard des stratégies de développement du territoire. En outre, elle orientera particulièrement sa mission sur les fonctions d’assemblage et de montage des dossiers en appui des équipes des sites du GPV (agglomérations et communes). A cet égard, la direction de projet est chargée de l’ensemble des tâches d’administration liées au GPV et à la coordination des dispositifs initiés dans le cadre du contrat cadre d’arrondissement(conventions thématiques et secrétariat du contrat de ville interagglomérations) La constitution du GIP permettra le recrutement du directeur de projet et la constitution de l’équipe indispensable au traitement global du projet de GPV. Convention GPV 7 décembre 2001 41 C. UN LIEU DE DEBAT ET D’ORIENTATION OUVERT SUR LE PROJET DE TERRITOIRE : LE COMITE DE PILOTAGE DU TERRITOIRE Afin de maintenir un lieu unique de débat et d’orientation sur la conduite du projet de territoire couvrant l’ensemble de l’arrondissement, les partenaires associés dans cette démarche territoriale ont retenu le principe de créer un comité de pilotage du territoire dont la mission s’étend à l’ensemble des dispositifs impliquant une coordination et une mise en cohérence des projets concernant le territoire. Pour mener à bien cette mission, le comité de pilotage s’appuiera sur un outil technique d’étude constitué par une agence d’urbanisme. Le comité de pilotage du territoire procédera à l’inter-classement des projets de programmation présentés par les Communautés d’Agglomération notamment au titre des contrats d’agglomération et des crédits européens et à la validation des programmations du contrat de ville d’arrondissement. Le comité de pilotage du territoire est informé des décisions arrêtées par le conseil d’administration du GIP-GPV pour la mise en œuvre du GPV. D. EVALUATION Une évaluation du GPV sera conduite de manière partenariale par l’ensemble des décideurs, sans se substituer aux démarches d’évaluation menées par chacun des partenaires. Le conseil d’administration du GIP a pour attributions la conduite et le suivi de l’évaluation du GPV. Il définira en amont les éléments constitutifs de chaque programme qui fera l'objet d'une évaluation (description sommaire du programme, contexte, objectifs à court, moyen ou long terme, champs d'application, acteurs impliqués, moyens mis en œuvre, résultats attendus). Il validera en aval les conclusions de l'évaluation et les intégrera afin de déterminer les suites opérationnelles. Le conseil d’administration du GIP s’appuiera sur un comité d’évaluation. Celui-ci sera constitué de représentants de la société locale, de« référents » et « d’experts ». Ce comité d’évaluation aura pour attributions la mise en œuvre de l’évaluation des programmes définis par le comité de pilotage. Il constituera le cahier des charges de l’évaluation à destination de la maîtrise d’œuvre de l’évaluation, en explicitant notamment le champ de l’évaluation, ses méthodes et ses critères. Evaluation interne, en continu La direction de projet du GPV assurera la mise en cohérence de la conduite du GPV et de l’évaluation continue. L’évaluation interne s’appuiera sur les démarches d’évaluations qui pourraient être faites par les différents partenaires. - Sur la base de l’année 2001, « l’état zéro » sera constitué et les indicateurs de référence appropriés au regard des besoins de l’évaluation seront définis. Cette phase sera effectuée en aboutissement des missions de définition de la stratégie sur les territoires de projet., Convention GPV 7 décembre 2001 42 - En continu, à un rythme annuel, dés 2002, une appréciation de l’état d’avancement du projet principalement en termes de réalisations (et des premiers résultats) sera effectuée et des décisions seront prises en conséquences pour assurer la suite. L’Agence d’Urbanisme mise en place au cours du premier semestre 2002, qui aura un rôle d’observatoire et d’analyse, pourra contribuer à l’élaboration des indicateurs de suivi de projet et de l’évaluation. Evaluation externe L’évaluation externe sera réalisée en deux étapes : - Une étape intermédiaire de mise en œuvre du GPV, en 2003, portera sur une appréciation des premiers impacts du GPV et des décisions seront prises en conséquence pour, si nécessaire, le réorienter. - Une évaluation finale sera effectuée en fin de mise en œuvre du GPV en 2007, pour appréhender les impacts du GPV sur le Valenciennois. La maîtrise d’œuvre de l’évaluation sera confiée à un prestataire indépendant, extérieur au territoire, qui ne participe pas à la mise en œuvre des actions et qui n’a aucun intérêt particulier dans le GPV du Valenciennois. Ce prestataire a pour attributions, une assistance méthodologique ainsi que la production des rapports d’évaluations à partir des directives et éléments fournis par le comité d’évaluation. Ces rapports seront présentés et validés par le comité de pilotage. Convention GPV 7 décembre 2001 43 VII. L'ENGAGEMENT DES PARTENAIRES AUTOUR DE MOYENS PARTAGES A. EVALUATION GLOBALE DES BESOINS EXPRIMES DANS LE CADRE DES PROJETS DES TERRITOIRES DU GPV Total 2001-2006 K€ HT Denaisis1 77 333 dont 2001-2002 kF HT 507 274 K€ HT 15 981 kF HT 104 832 dont : - Site 1 : Denain Centre - Site 2 : Denain Nouveau monde - Site 3 : Denain Faubourg Duchâteau - Site 4 : Denain Bellevue - Site 5 : Douchy les Mines - Site 6 : Escaudain Centre ville - Site 7 : Escaudain Quartiers excentrés - Site 8 : Lourches 29 257 9 426 1 491 1 338 18 883 11 255 816 4 867 191 915 61 831 9 783 8 779 123 863 73 829 5 351 31 923 5 979 491 1 134 484 2 998 1 471 112 3 311 39 222 3 219 7 441 3 177 19 666 9 649 736 21 722 Agglomération de Valenciennes1 111 553 731 739 26 649 174 804 46 239 12 015 15 101 8 680 9 821 9 840 9 856 303 311 78 813 99 055 56 940 64 423 64 548 64 649 16 455 1 859 1 717 1 356 3 888 599 776 107 935 12 191 11 263 8 896 25 502 3 930 5 088 95 679 627 612 4 868 31 932 51 723 7 490 21 578 14 888 339 280 49 130 141 540 97 662 3 208 282 1 323 55 21 040 1 850 8 680 362 14 872 97 555 7 001 45 925 299 437 1 964 180 54 499 357 493 dont : - Site 1 : Anzin Centre et liaison Anzin-Raismes - Site 2 : Anzin quartiers nord - Site 3 : Beuvrages et secteur intercommunal - Site 4 : Raismes - Quartier Sabatier - Site 5 : Valenciennes Centre - Site 6 : Valenciennes Rive gauche - Site 7 : Valenciennes Faubourg de Cambrai Corridor Minier2 dont : - Axe 1 : Requalification des quartiers excentrés - Axe 2 : Renforcement de l’identité culturelle - Axe 3 : Structuration du territoire à partir de l’axe historique - Axe 4 : Confortement de la centralité de Condé Blanc Misseron3 Total 1 d’après les missions stratégiques sur les territoires du « Denaisis » et de « l’agglomération de Valenciennes » finalisées en mai 2001, et conversion TTC / HT 2 3 d’après la mission stratégique sur le territoire du « corridor minier » finalisée en mai 2001 d’après l’estimation financière du GPV réalisée en septembre 2000 Convention GPV 7 décembre 2001 44 B. LES ENGAGEMENTS PRIORITES DU GPV DES PARTENAIRES SUR LES Les maîtres d’ouvrage chargés de la mise en œuvre opérationnelle des actions du GPV mobiliseront prioritairement les financements prévus au titre du contrat de plan Etat-Région, Département, les crédits de droit commun de chaque institution et les fonds européens de l’Objectif I. Les dotations spécifiques affectées au GPV par les partenaires interviendront en complément des financements précédents sur les actions dont l’effet levier sur l’évolution sociale et urbaine sera avérée. A cet égard, chacun des signataires formulent les engagements suivants : 1. L'ETAT : L’Etat mobilisera : - les moyens spécifiques affectés au GPV du valenciennois soit 16,77 millions d’euros (110 MF), - les moyens spécifiques affectés au contrat de ville de l’arrondissement afin de renforcer l’effet levier, Pour mémoire, l’Etat s’est engagé à mobiliser un minimum de 10,4 millions d’euros (68 MF) sur la période 2000/2003 au titre du contrat de ville de l’arrondissement de Valenciennes, - les crédits de droit commun ainsi que les crédits du contrat de plan et des programmes européens, - les dispositifs spécifiques initiés par l’Etat en veillant à leur mise en action prioritaire sur les sites GPV (FRE, CLS, programme de services publics, etc…). 2. LA REGION NORD-PAS DE CALAIS : Pour le Conseil Régional, le rapport « la Région partenaire d’une politique pour la ville » débattu en Assemblée plénière le 5 octobre 2000 met en avant trois priorités : - la qualité des services, moteur d’une urbanité retrouvée, - la reconstruction du lien social, un enjeu pour la cité, - une recomposition urbaine, volontaire articulant l’ensemble des fonctions urbaines. Ces priorités constituent le cadre d’intervention de la Région. Pour soutenir les GPV, le Conseil Régional mobilisera, en priorité, ses politiques de droit commun dans les domaines de la formation initiale en permanente, action économique, culture, sport, actions foncières, écologie urbaine, transports, friches. En complément, l’intervention du Conseil Régional, se réalisera à hauteur de 21.8 millions d’Euros (143 MF) d’investissement relevant de la mobilisation du Grand Emprunt régional sur le GPV du Valenciennois. Un programme pluriannuel sera établi par agglomération pour la période 2000/2003. La parité de l’intervention entre l’Etat et le Conseil Régional se réalisera globalement sur le GPV et non par opération. Les financements régionaux seront affectés sur le principe d’additionnalité, puisqu’il s’agit bien de privilégier l’utilisation des crédits du GPV sur des dossiers qui ne peuvent relever d’autres financements. Convention GPV 7 décembre 2001 45 Dès lors qu’ils contribuent aux 3 priorités rappelées ci-dessus, des programmes globaux de restructuration urbaine, seront élaborés, s’appuyant sur des formes renouvelées de concertation et de participation en continu des habitants. Ils feront apparaître des indicateurs relatifs à la réduction des écarts de développement entre les quartiers concernés et l’agglomération. Ces programmes porteront sur : - des interventions sur le tissu urbain : l’action foncière (avec la mobilisation de l’EPF), le bâti, les espaces extérieurs et les équipements, - des outils de gestion, de fonctionnement au quotidien du quartier par le développement des services aux publics, reposant soit sur la mobilisation des services publics, soit sur la mobilisation des organismes privés, publics ou associatifs. - des programmes contribuant à la création d’activités dans ces quartiers et à faciliter l’accès à l’emploi des habitants qui y résident. La réussite des GPV passe par la capacité du Conseil Régional à accompagner les collectivités locales sur leurs projets de développement solidaire, mais également par sa capacité à impulser de nouvelles politiques régionales appropriées au renouvellement urbain. - promouvoir sur les projets en maîtrise d’ouvrage du Conseil Régional des nouvelles pratiques de concertation, conception de projet (développement durable), gestion du projet (évaluation collective) dans le cadre de la participation politique du Conseil Régional au pilotage et de la mobilisation des autres politiques régionales au service du renouvellement urbain (lycées, construction de CPA, de centres de formation, d’équipements culturels, sportifs, soutien au développement économique), - développer, dans le cadre d’une articulation avec la politique économique, les services « marchands », les services aux personnes, les services d’utilité pour promouvoir des services et équipements répondant aux besoins des habitants et aux besoins de la ville et de l’agglomération, et ce dans le cadre de la priorité régionale réaffirmée dans le CPER à savoir : permettre l’accès de tous aux droits fondamentaux (droit à une éducation de qualité, droit à un service public, droit à des pratiques sportives et culturelles de qualité), - développer des programmes expérimentaux porteurs de nouveaux gisements d’emplois, ou de développement de nouvelles filières économiques gestion des espaces extérieurs des quartiers d’habitat social, gestion du tri sélectif économique dans la gestion de l’habitat, dans le cadre du soutien aux opérations d’habitat (démolition-reconstruction , réhabilitation…) et d’aménagement d’espaces publics. - impulser, en lien avec des opérateurs privés (entreprises, experts…) ou publics (laboratoires de recherche…) des programmes régionaux expérimentaux (qualité de l’habitat, écologie urbaine et espaces publics…). 3. LE DEPARTEMENT DU NORD : Le Département du Nord contribuera au GPV , dans l’esprit de son engagement dans le contrat de ville en agglomération : par la mobilisation des politiques de sa compétence en les adaptant aux enjeux urbains du territoire d’une part ; par la création de nouveaux outils ou le renforcement significatif d’outils existants au titre de l’engagement dans la politique de la ville d’autre part. Le GPV doit contribuer à la réintégration des territoires concernés et de leur population dans un fonctionnement urbain « normal ». Convention GPV 7 décembre 2001 46 Le Département du Nord considère qu’il s’agit là, à la fois par le volume des crédits mobilisés et par la capacité à créer un projet collectif, d’une occasion unique. Dès lors, il est prêt à faire évoluer de façon très significative les priorités de ses programmations pour contribuer aux GPV de façon cohérente avec l’intervention de ses partenaires. Il le fera en garantissant par ailleurs l’équilibre de son intervention sur la totalité du territoire départemental et la prise en compte des opérations prioritaires, compte tenu notamment de questions de sécurité ou d’avancement des dossiers. Le Département souhaite engager au titre du GPV ses politiques d’investissement : - les collèges, salles de sport et demi-pensions (construction, rénovation, utilisation hors du temps scolaire) ; - la voirie départementale ; - les équipements publics de proximité : les locaux de ses propres services, notamment sociaux, sont concernés au premier chef. Par ailleurs, après le doublement des plafonds subventionnables déjà voté au titre du budget 2000, le Département renforcera son soutien en investissement dans le cadre des GPV pour les centres sociaux ; - le fonds d’aménagement du Nord et notamment sa section “soutien aux projets d’intérêt départemental”; pour la moitié de son montant, cette section sera consacrée aux G.P.V.. - le soutien du Département à PARTENORD HABITAT sera réorienté vers la contribution aux opérations de restructuration liées au GPV. Néanmoins , ce n’est pas parce qu’une opération de voirie ou d’aménagement d’un collège se situe sur le territoire couvert par le GPV qu’elle constitue ipso facto un élément du GPV. Pour cela, une évolution significative des pratiques est nécessaire. La stratégie et le programme d’intervention reposent sur une concertation préalable, recherchant notamment les éléments suivants : - une contribution au renouvellement urbain par la mixité des publics et des usagers de la ville - une inscription dans le projet urbain général porté par la commune et l’intercommunalité - une prise en compte de l’état actuel de l’équipement - un débat sur la localisation au regard notamment des problèmes de sécurité pour les agents publics - des mesures d’accompagnement prises par les cosignataires sur les questions foncières, de desserte, d’utilisation par les partenaires, les habitants du quartier concerné et les deux agglomérations (ouverture sur la ville)… Des délibérations du Conseil Général viendront compléter et préciser cet engagement, en indiquant notamment un cahier des charges des opérations GPV relevant d’une maîtrise d’ouvrage départementale. En tout état de cause, le Département souhaite être systématiquement saisi des opportunités, notamment foncières, qui pourraient lui permettre de mieux adapter les équipements dont il a la charge au titre du fonctionnement urbain. Enfin, le Département souhaite contribuer au volet social, en fonctionnement, du GPV. A ce titre, il rappelle l’engagement pris dans la convention cadre du contrat de ville en agglomération sur la mobilisation de ses services. Cet engagement a été très récemment traduit dans les faits par la nomination d’une directrice territoriale de prévention et d’action sociale qui a autorité sur l’ensemble des services sociaux du Département dans l’arrondissement de Valenciennes, et qui représentera techniquement le Département dans les instances du contrat d’agglomération, du Convention GPV 7 décembre 2001 47 contrat de ville et du GPV. Il mobilisera donc ses services d’action sociale comme une contribution au GPV, dans la mesure notamment où un projet d’action sociale, contribuant à la mixité sociale et des usages sur le territoire, serait élaboré collectivement. Pour la mise en œuvre de l’ensemble de ses engagements d’investissement, le Département mobilisera des crédits et des politiques qui, si les projets élaborés sur le territoire le permettent, porteront son action au titre du GPV au moins à 16.7 millions d’Euros (110 MF). 4. LA CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS : Par la signature de la convention du 29 Juin 2000, qui actualise celle signé le 8 Octobre 1998, la Caisse des dépôts s’est engagée aux côtés de l’Etat à accompagner la politique de renouvellement urbain portée par les responsables locaux, et qui trouve aujourd’hui sa concrétisation en particulier dans les GPV et les ORU. L’intervention de la Caisse des dépôts vise à contribuer au montage technique et financier des projets et des opérations qu’ils comportent. Elle met en oeuvre à cet effet des prêts du fonds d’épargne, en particulier dans le cadre des enveloppes pluriannuelles de prêts renouvellement urbain (PRU) et prêts projet urbain (PPU) dotées chacune de 1.525 milliards d’Euros (10 milliards de Francs) et des interventions sur fonds propres par l’utilisation du fonds pour le renouvellement urbain (FRU), doté de 457 millions d’Euros (3 milliards de Francs). Pour aider à la mise en œuvre du GPV du Valenciennois elle réserve, pour la période 2001-2003, des crédits destinés plus particulièrement : - au cofinancement de l’ingénierie de projet et d’une direction de projet directement opérationnelle, - à la mise en œuvre de prêts sur fonds d’épargne (PRU et PPU) pour la réalisation des opérations relevant du projet, - à la mise en œuvre de dispositifs financiers, à partir du fonds renouvellement urbain (préfinancement de subventions publiques, portage foncier et patrimonial, concours en fonds propres auprès d’opérateurs publics, investissements en partenariat public / privé, là où les conditions de risque et de rentabilité ne permettent pas au privé de s’engager seul, dotation à des fonds de garantie,). Ces financements seront accordés projet par projet, sous réserve de leur faisabilité économique, et après analyse de leur éligibilité aux modes d’intervention de la CDC En tant que partenaire associé au dispositif de pilotage du GPV, l’intervention de la CDC vise, entre autres, à permettre une concrétisation opérationnelle efficace du projet, en particulier par la définition de la programmation financière nécessaire à la mise en œuvre des différentes actions et opérations du GPV. A cette fin, elle pourra apporter son appui aux partenaires locaux en mobilisant ses propres moyens d’expertise (simulation financière des projets, finances locales... ) La CDC entend promouvoir les démarches d’évaluation du projet, les soutenir et y être associée ; le cas échéant, elle pourra elle-même engager toute démarche d’évaluation qu’elle jugera nécessaire sur l’utilisation des financements qu’elle met en œuvre pour la réalisation du GPV. Sur la base de la programmation des différentes actions et opérations du projet d’ensemble et de leur plan de financement, les crédits CDC pourront être mis en place pour le GPV. Ils feront Convention GPV 7 décembre 2001 48 l’objet, le moment venu d’une contractualisation qui complétera la présente convention. Ces crédits concernent : - Les crédits d’ingénierie pour la réalisation d’études portant sur le volet économique et urbain du GPV, - Le Prêt Projet Urbain et Prêt de Renouvellement Urbain sur fonds d’épargne, - Le financement sur fonds propres de projets d’investissement immobiliers public-privé. D’autres interventions en fonds propres peuvent également être mentionnées en fonction du degré d’avancement des programmes d’actions. 5. LA CAF : La C.A.F. réaffirme sa volonté d’être acteur de changement dans la mutation du Valenciennois et de participer avec d’autres acteurs à la requalification du territoire pour améliorer la vie quotidienne des familles. Dans le cadre du G.P.V., elle entend mobiliser toutes ses énergies en soutenant les projets de requalification sociale et urbaine à partir de ses champs de compétence définis dans son schéma directeur. En effet, l’aménagement urbain et le développement social sont indissociables. C’est pourquoi une approche globale incluant différents domaines d’intervention économiques, culturels, sociaux, urbains…) est nécessaire. Il nous paraît indispensable de prendre pleinement en compte la dimension humaine et familiale et de ne pas se limiter aux seuls aspects liés à l’aménagement. (cf. les différents enjeux stratégiques spécifiés dans la convention). De même, il est primordial de mettre en œuvre un fonctionnement social et urbain pour ces territoires GPV bien articulé à l’ensemble des territoires de l’arrondissement. La C.A.F. s’engage à : I - Faciliter l’accès aux droits des personnes en difficulté dans un souci d’équité - En développant une offre de service différenciée. Notre volonté est de distinguer les allocataires les plus en difficulté dans leurs relations avec la Caisse et de mettre au point d’autres modes de traitement et de relations adaptés à leur situation complexe et très fortement évolutive. Une expérimentation est en cours sur Denain. - En recherchant avec d’autres partenaires les moyens de mieux répondre aux besoins de lieux d’accueil (administratif et social) déconcentrés. La CAF mène depuis longtemps une politique de décentralisation à travers ses permanences d’accueil pour se rapprocher de ses allocataires. Au delà de l’accueil au siège, la C.A.F. de Valenciennes dispose en effet d’un réseau de points d’accueil important : 47 permanences sur 36 communes ainsi que l’antenne de Denain. La localisation des permanences est réexaminée régulièrement au regard des demandes et des besoins du territoire. Hypothèse de création de « pôles ressources-familles » dans des villes centres comme Denain, Condé. Les équipements et les services contribuent globalement à la dynamisation du territoire. Il s’agit pour nous de réfléchir avec d’autres partenaires sur l’opportunité de la mise en place de nouveaux équipements au service des familles sur certaines zones centrales en G.P.V. - En recherchant systématiquement la simplification des procédures pour une meilleure qualité de service Convention GPV 7 décembre 2001 49 II – Initier des engagements partagés pour qualifier l’habitat des familles Les prestations légales assurent une solvabilisation du plus grand nombre de ménages et contribuent à l’accès au droit, au maintien et au rétablissement des droits dans le domaine du logement. - En matière d’action sociale, la C.A.F. entend continuer à promouvoir en partenariat l’habitat et le cadre de vie des familles et favoriser leur insertion dans le logement. - Elle développe le conseil aux familles par le biais des prestations familiales légales et extralégales et le soutien aux structures associatives. - Elle investit l’insertion par le logement pour les jeunes adultes (F.J.T., C.L.L.A.J.) et pour les familles (M.O.U.S.) - Elle participe aux projets de restructuration urbaine par la prise en compte de la dimension humaine notamment. - La C.A.F. est un partenaire actif de la mise en œuvre du Plan Départemental du Logement des Personnes Défavorisées. - Elle apportera une contribution à l’élaboration du PLH et à la mise en place de conférences intercommunales du logement. - Elle participe à l’amélioration du logement notamment du parc privé et se positionne comme partenaire dans les O.P.A.H. - Elle favorise le logement pour les grandes familles. - Elle initiera des interventions en direction des allocataires logés dans des conditions d’inconfort, de vétusté, d’insalubrité. La C.A.F. saisira toute opportunité lui permettant d’apporter une valeur ajoutée aux dispositifs de droit commun. III - Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets de développement en lien avec la politique de la ville à partir d’une équipe d’intervenants sociaux de proximité. - La C.A.F. veillera à la qualification de ses intervenants pour une meilleure prise en compte globale de l’urbain et du social dans le cadre de projets partenariaux incluant la participation des habitants. 7 A.D.S. de la C.A.F. sont situés sur des sites en G.P.V. - Elle valorisera la place des centres sociaux comme pôle de développement dans les quartiers et dans leur fonction d’animation globale et de coordination. Fin 2000, 16 centres sociaux étaient agréés par la C.A.F. sur 11 communes en G.P.V. - Elle confortera le rôle et la place de la vie associative. Fin 2000, plus de 80 associations sont soutenues financièrement et techniquement par la C.A.F. La C.A.F. contribuera à renforcer durablement la qualification des porteurs de projets associatifs, et notamment des petites structures de proximité qui jouent un rôle déterminant en tant qu’acteur de la vie locale. - Elle développera avec d’autres partenaires le soutien à la parentalité. La C.A.F. soutient les associations et structures qui permettent aux parents de trouver ou de recouvrer leur place au sein de la cellule familiale quelle que soit sa forme et qui soutiennent les parents dans leur rôle éducatif. La C.A.F. s’engage à considérer en priorité le développement d’équipements et de services sur les sites en G.P.V., en particulier dans les domaines de l’accueil du jeune enfant et du temps libre des enfants et des jeunes Convention GPV 7 décembre 2001 50 Les contrats petite enfance et temps libre sont des outils pertinents pour promouvoir le développement local, favoriser l’épanouissement et l’accueil du jeune enfant, prendre en compte les besoins des enfants et des jeunes. Fin 2000, 28 contrats petite enfance étaient signés sur 42 communes. 75 % des enfants de moins de 6 ans sont concernés. De même, 15 contrats temps libre étaient signés avec 24 communes, couvrant 40% des enfants et jeunes de 6-16 ans. Notre ambition est d’aider au maximum les communes, en particulier celles inscrites en G.P.V. à mettre en œuvre une politique globale Petite enfance et le temps libre. Ces contrats s’articuleront au mieux avec les autres dispositifs partenariaux. 6. LES BAILLEURS SOCIAUX OU DE L'ASSOCIATION REGIONALE HLM : Les bailleurs sociaux s’engagent dans le cadre de la présente convention à : - Réaliser les actions prioritaires du renouvellement urbain en diversifiant l’habitat et en assurant le rééquilibrage social dans le cadre du Programme Local de l’Habitat (PLH), sur la base d’une politique foncière permettant la réalisation de ces objectifs et d’une gestion concertée avec les habitants et les partenaires publics et privés, - Participer à la définition, la mise en œuvre et l’évaluation par contractualisation de plans d’actions de gestion de proximité avec l’ensemble des services publics et privés concernés dont l’objectif sera d’améliorer la vie quotidienne des habitants des quartiers, notamment en ce qui concerne la sécurité, le maintien ou le développement d’activités économiques, l’insertion par l’économique, - financer à hauteur de 2.5% le coût annuel de l’ingénierie inter-agglomérations du Groupement d’intérêt Public (GIP). 7. LA SOGINORPA : La SOGINORPA s’engage dans le cadre de la présente convention à : 1. Poursuivre sa politique d’amélioration de l’habitat en concertation avec l’Etat, les élus locaux et les habitants, 2. Participer aux actions de renouvellement urbain, 3. Poursuivre sa politique de diversification typologique lors d’opérations d’amélioration de l’habitat, 4. Renforcer sa gestion urbaine de proximité, 5. Poursuivre le rééquilibrage social en concertation avec les partenaires locaux, 6. Poursuivre ses actions dans le domaine de l’insertion par l’économique, 7. Participer au financement par les bailleurs sociaux de 2.5% du coût annuel de l’ingénierie interagglomérations du Groupement d’intérêt Public (GIP). Convention GPV 7 décembre 2001 51 8. LES COLLECTIVITES DU TERRITOIRE DU GPV : Compte tenu du potentiel financier des communes concernées, celles-ci disposent d’une capacité contributive restreinte. Une modulation des taux de financement en matière d’investissement est désormais possible de par le décret 2001-202 du 2 mars 2001 créant un dispositif dérogatoire au décret 99-1060 du 16 décembre 1999 relatif aux subventions de l’Etat pour des projets d’investissement. Le document « mode d’emploi » de la politique de la ville élaboré au niveau régional a fixé notamment les règles de programmation et de mobilisation des crédits. Ce principe de modulation se traduit par la fixation d’un taux de subvention maximum attribuable par commune, qui tient compte de plusieurs éléments : - le potentiel fiscal de la commune par rapport au potentiel fiscal moyen de la strate - le revenu moyen par ménage - le choix d’une maîtrise d’ouvrage intercommunale - le rattachement à un GPV Les partenaires Etat/Région ont décidé d’appliquer, s’agissant des crédits d’investissement et jusqu’en 2003, le taux de subvention antérieur à 2000, quand celui-ci est plus avantageux que le taux figurant dans le mode d’emploi de la politique de la ville, diffusé en décembre 2000. Il s’agit de garantir aux communes concernées le maintien de ce taux antérieur auquel s’ajoute une bonification de 15% pour les projets présentés dans le cadre d’un GPV. En conséquence, toutes les communes du G.P.V. du Valenciennois concernées peuvent bénéficier d’un taux maximum de 75% majoré de 15% soit 90%, quel que soit le niveau de maîtrise d’ouvrage (communal ou intercommunal). Durant la phase initiale du GPV (phase de maturation et d’approfondissement) et particulièrement en 2001, les collectivités appartenant au GPV s’engagent à assurer au minimum la part de financement des opérations d’investissement inscrites au GPV correspondant au barème de la modulation. Un avenant financier sur le niveau d’engagement des collectivités du territoire sera annexé à la présente convention avant le début de la seconde phase. S’agissant des actions de fonctionnement dont le volume théorique sera de 20% du total des projets, le taux de financement Etat/Région étant de 50% (sauf exception pour le fonds de participation des habitants), les collectivités appartenant au GPV s’engagent à assurer la part de financement permettant d’arrêter le plan de financement des actions jusqu’à un maximum de 50%. Convention GPV 7 décembre 2001 52 C. TABLEAU EVALUATIF DES ENGAGEMENTS PREVISIONNELS IDENTIFIES SPECIFIQUEMENT POUR LE GPV Etat : 16,77 millions d’Euros (110 MF) Région : 21,8 millions d’Euros (143 MF) Département : 16,77 millions d’Euros (110 MF) Collectivités du territoire : - Pour la période 2001/2002 et compte tenu de la mise en place progressive des compétences des communautés d’agglomération : - Un minimum de 10% du coût des investissements financés dans le GPV pour l’ensemble des communes concernées - Une part sur les actions en fonctionnement pouvant atteindre 50% - Pour la période suivante 2003/2006, les collectivités du territoire s’engagent à définir leur participation financière globale en fonction du contenu définitif du GPV. La traduction financière sera effectuée chaque année dans les budgets des collectivités concernées. Convention GPV 7 décembre 2001 53 Fait à Valenciennes, le 14 février 2002 Le Préfet de Région, Préfet du Nord Le Président du Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais Le Président du Conseil Général du Nord Le Président de la Communauté d’Agglomération de Val Agglo Maire de Valenciennes Le Président de la Communauté d’Agglomération de La Porte du Hainaut Maire de Saint Amand Les Eaux Le Maire d’Anzin Le Maire de Beuvrages Le Maire de Bruay sur Escaut Le Maire de Condé sur Escaut Le Maire de Crespin Le Maire de Denain Le Maire de Douchy les mines Le Maire d’Escaudain Le Maire d’Escaupont Le Maire de Fresnes sur Escaut Le Maire de Lourches Le Maire de Quiévrechain Convention GPV 7 décembre 2001 54 Le Maire de Raismes Le Maire de Valenciennes Le Maire de Vieux-Condé Le Directeur Régional de la Caisse des Dépôts et Consignations Le Président de la Caisse d’Allocations Familiales à Valenciennes Le Directeur de la Caisse d’Allocations Familiales de Valenciennes Le Président de Val Hainaut Habitat Le Président de PARTENORD HABITAT Le Président de la SA HLM 59/62 Le Président de la SOGINORPA Le Président de la SA HLM du Hainaut Le Président de la SAIEM Loge Convention GPV 7 décembre 2001 55 ____________________________________________________________________________________________ Convention G.P.V. 7 Décembre 2001 1 A - ANNEXE PORTANT ENGAGEMENT DES PARTENAIRES DURANT LA PHASE D’APPROFONDISSEMENT DU CONTENU DU GPV (ANNEE 2002) Les partenaires du Grand Projet de Ville du Valenciennois ont pris connaissance du contenu de la lettre de la Délégation Interministérielle à la Ville en date du 12 octobre 2001 et ont pris acte de l’accord donné quant à la signature de la convention d’application du GPV. Ils s’engagent, conformément aux observations transmises par la Délégation Interministérielle à la Ville (DIV) et afin d’y donner suite, à élaborer un avenant à la présente convention dont la conclusion interviendra avant la fin de l’année 2002. La mise en œuvre du GPV sera engagée sur la base du plan d’actions prioritaire décrit dans la convention et des projets prêts et recevables au regard des stratégies définies dans chacun des territoires dans le cadre du projet de GPV dès la signature de la convention. L’avenant à la convention d’application du GPV du Valenciennois est notamment destinée à préciser les engagements des collectivités locales concernées par la géographie du GPV, sur la durée d’exécution du GPV. Il devra expliciter l’articulation entre le projet de territoire et les contrats d’agglomération d'une part, le contrat de ville et le programme d’actions propre au GPV qui en constituent le volet solidarité, d'autre part. Cet avenant portera sur deux aspects principaux : - - une définition plus précise du contenu du GPV, tant au regard de son adéquation avec les moyens financiers disponibles qu’en articulation avec les autres dispositifs ( contrats d’agglomération et contrat de ville, mesures CIADT,….) un approfondissement par thématique pour répondre au mieux aux problématiques du GPV. A) LE GPV ET SON ENVIRONNEMENT CONTRACTUEL : 1) La conduite et l’élaboration du projet de territoire La Communauté de Communes Rurales de la Vallée de la Scarpe, la Communauté d’Agglomération de « la Porte du Hainaut » et la Communauté d’Agglomération « Valenciennes Métropole » ont acté par délibération le principe d’élaboration d’un Projet d’Agglomération unique au niveau de l’arrondissement de Valenciennes. ____________________________________________________________________________________________ Convention G.P.V. 7 Décembre 2001 2 Ce Projet d’Agglomération unique dénommé « Projet de Territoire » sera élaboré dans le courant de l’année 2002 et ceci en cohérence avec les démarches de réflexions existantes ou en cours : Schéma Directeur en cours de révision, Programme local de l’habitat, Plan de déplacement Urbain, Politique de la Ville, Grand Projet de Ville, C’est sur la base de ce « Projet de Territoire » que seront conclus fin 2002-début 2003, 2 Contrats d’Agglomération l’un pour la Communauté d’Agglomération de « la Porte du Hainaut » et l’autre pour la Communauté d’Agglomération « Valenciennes Métropole ». 2) Les projets à réaliser au titre du GPV Les projets à conduire au titre du GPV s’inscriront de façon cohérente dans le projet de territoire et seront complémentaires aux actions menées au titre des Contrats d’Agglomération et de Ville. Le cumul des difficultés sociales, urbaines ou relatives à l’habitat a amené à définir une géographie prioritaire et des objectifs ambitieux pour la mise en œuvre d’un GPV. Les projets à conduire à ce titre devront être à la hauteur de ces enjeux. Ils devront être de vrais projets de développement local appréhendant la globalité des difficultés et capables de répondre aux besoins de solidarité. L’avenant à la convention d’application du GPV proposera l’inscription prioritaire des projets répondant à cette logique dans le GPV 3) L’orientation et la prévision de financement des projets L’identification des projets ressortissant des différentes logiques d’action sur le territoire du GPV et leur pertinence conduiront à s’interroger sur leur faisabilité et à solliciter leur inscription dans les processus de programmation des divers dispositifs de financement. A cet effet, l’objectif affiché par les partenaires est de rendre le GIP pleinement opérationnel, en mesure d’assurer effectivement le pilotage du GPV et totalement investi de la capacité de décision. Dans ce but, la mission confiée au Groupement d’Intérêt Public (GIP), à son directeur et son équipe sera notamment d’amener au terme de la construction du processus décisionnel, le conseil d’administration du GIP à se prononcer sur un projet de programmation pour laquelle l’orientation des dossiers et les plans de financement prévisionnels auront été concertés au préalable avec les partenaires financeurs. C’est pourquoi l’avenant à la convention d’application du GPV définira le rôle de l’équipe du GIP-GPV et de sa direction durant les différentes phases d’élaboration des programmations et de montage des dossiers en lien avec chacun des maîtres d’ouvrage. 4) La planification financière ____________________________________________________________________________________________ Convention G.P.V. 7 Décembre 2001 3 Dans la même logique, le Directeur du GIP et son équipe devront être en mesure de bâtir la planification financière pluriannuelle et prévisionnelle du GPV et de l’actualiser périodiquement. L’avenant à la convention du GPV précisera le cadre financier détaillé du GPV, la projection budgétaire pluriannuelle correspondante et les modalités de mobilisation des différentes sources de crédit. 5) La définition des engagements des collectivités du territoire concernées Durant la phase d’approfondissement du projet de GPV, les collectivités du territoire (communautés d’agglomération et communes du GPV ) se sont engagées à assurer un minimum de 10% du financement des opérations d’investissement inscrites à la programmation du GPV et à proposer un avenant financier définissant leur niveau d’engagement à l’issue la première phase 2001-2002. L’avenant à la convention d’application du GPV intégrera, en fonction du cadrage général du projet et des éléments de programmation définis durant la phase d’approfondissement, les engagements financiers et participations effectives des collectivités du territoire concernées en vue de la concrétisation du Grand Projet de Ville du Valenciennois. B) DES REPONSES APPROPRIEES AUX PROBLEMATIQUES DU GPV : 1) Des plans d’actions thématiques à l’échelle des sites du GPV a) Un accompagnement social renforcé accompagnant le renouvellement urbain et s’appuyant, si nécessaire, sur un diagnostic spécifique pour les sites du GPV Des diagnostics sociaux ont été élaborés au niveau de l’Arrondissement dans le cadre de la Convention Cadre Politique de la Ville et de 5 conventions thématiques. D’autres diagnostics ont été élaborés au niveau des 12 Territoires de Projet de la Politique de la Ville dans le cadre de leur programme de Développement Social 20002006. Un approfondissement de ces diagnostics sera mené au niveau des conventions d’application Territoriales Politique de la Ville de chaque Communauté d’Agglomération. Par ailleurs, lors de chaque intervention de renouvellement urbain sur un quartier et dans la mesure où cela s’avère nécessaire au vu du projet envisagé, il sera mené un diagnostic social fin pouvant aller jusqu'à appréhender les situations individuelles (exemple : problématiques de relogement dans le cadre d’une opération de démolition reconstruction). ____________________________________________________________________________________________ Convention G.P.V. 7 Décembre 2001 4 Pour l’ensemble de ces diagnostics, il devra être défini des indicateurs communs quantifiables et évaluables afin de pouvoir les capitaliser aux différentes échelles que sont le quartier, la Ville, l’Agglomération et l’Arrondissement. Dans ce cadre et dans le souci de se doter d’outils de connaissance et d’évaluation, la mise en place d’un dispositif d’observation de la situation sociale sera engagée. b) Des plans d’action mettant en œuvre des actions relevant de l’ensemble des thématiques pour répondre à l’accumulation des difficultés Il s’agit de concentrer et d’intensifier l’impact du plan d’actions sur les thèmes de l’emploi, de l’éducation et de la santé et, en fonction des besoins mis en évidence dans chaque diagnostic social et urbain des quartiers du GPV, de l'insertion, de la culture, du logement et de la prévention de la délinquance. Ce mode de faire, au plus près des besoins des habitants en difficultés des quartiers du GPV, se fondera sur la réalisation d’objectifs quantifiés au travers de mesures identifiées dans les divers dispositifs de mise en œuvre des politiques publiques (Contrat Local de Sécurité, Plan Local d’Insertion par l’Economique, Contrat Educatif Local, etc.) et initiés par les partenaires du GPV. L’avenant à la convention d’application du GPV définira les modalités d’action, de suivi et d’évaluation de ce volet axé sur le traitement des difficultés des populations des quartiers du GPV. c) l’approfondissement de la réflexion en matière d’habitat Lors des réunions de travail relatives à l’élaboration du GPV, les dysfonctionnements du marché local de l’habitat ont été fréquemment et longuement évoqués par les différents acteurs locaux : inadaptation quantitative et qualitative du parc social existant, présence d’un parc privé important en nombre jouant souvent un rôle social non négligeable mais fréquemment de mauvaise qualité ( habitat vétuste, manque de confort, présence d’insalubrité ), constat d’une offre foncière insuffisante, manque d’une offre privée en logements de qualité moyenne ou supérieure sur le territoire de l’arrondissement etc. Ce constat a conduit les deux nouvelles communautés d’agglomération à demander au syndicat en charge de la révision du Schéma Directeur d’engager la poursuite du diagnostic de la situation actuelle du marché local de l’habitat. A la suite de cette réflexion commune à l’échelle de l’arrondissement, les deux communautés d’agglomération comptent entreprendre l’élaboration de Plans Locaux de l’Habitat coordonnés ( PLH )sur leur territoire respectif. L’avenant à la convention d’application du GPV précisera les interactions entre les contenus des PLH et le projet de GPV ainsi que la traduction concrète qui en découle. ____________________________________________________________________________________________ Convention G.P.V. 7 Décembre 2001 5 2) Une méthode de travail favorisant la prise en compte des stratégies sociales et urbaines d’intervention sur les sites du GPV : Les partenaires du Grand Projet de ville s’engagent à définir une méthode de travail favorisant la prise en compte des stratégies sociales et urbaines d’intervention sur les sites GPV. La direction du GIP aura pour mission de vérifier la prise en compte de ces stratégies sociales et urbaines dans les projets d’aménagement du GPV. Pour cela, elle proposera une méthodologie de projet permettant l’implication des acteurs des politiques sociales dans ces projets. Par ailleurs, cette prise en compte sera assurée par la participation de la direction de projet aux divers comités de pilotage des politiques sociales mises en œuvre sur l’arrondissement ( PLIE, CEL, PTS,….) Enfin, dans le cadre des actions du contrat de ville mises en œuvre à l’échelle de l’arrondissement, la direction de projet veillera à leur déclinaison opérationnelle sur les sites GPV. ____________________________________________________________________________________________ Convention G.P.V. 7 Décembre 2001 6 DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE PRINCIPE D’INTERVENTION EN MATIERE DE PARTICIPATION DES HABITANTS 3 PRINCIPES CONSTITUTIFS DU GIP Convention GPV 7 décembre 2001 1 B - ANNEXE 1 : DESCRIPTION DU TERRITOIRE A. UN TERRITOIRE QUI RESTE MARQUE PAR LES SITUATIONS SOCIALES LES PLUS CRITIQUES DE LA REGION • Un taux de chômage exceptionnellement élevé : Le taux de chômage de l'ensemble de l'arrondissement en juin 2000 était de 17,3%. Onze communes, toutes proposées comme sites GPV, ont un taux dépassant 30 %, certains quartiers atteignant même le taux de 70%. • Une paupérisation qui ne faiblit pas, une reproduction des situations d'exclusion qui menace les jeunes : - Un nombre important de bénéficiaires du R. M. I : 10 987 au 1er janvier 2000, - Un accroissement des situations d'urgence et de cumul de difficultés : 65% des foyers fiscaux du Valenciennois sont non imposables contre 48% en France. 10 % des ménages vivent sous le seuil de précarité (moins de 90F par jour). Dix villes du Valenciennois sont parmi les 20 villes françaises de plus de 5000 habitants ayant l'indicateur social et l'indicateur de pauvreté les plus élevés. • Des handicaps sociaux persistants : - Une situation sanitaire très préoccupante : - une espérance de vie de 10 ans inférieure à la moyenne nationale, - une consommation d'alcool de 27,5 litres d'alcool pur par an et par habitant (chiffre le plus élevé de France), - un taux d'alcoolisme fœtal le plus élevé de l'Union Européenne, - le développement des polytoxicomanies… Convention GPV 7 décembre 2001 2 • Un faible taux d'éducation et de graves lacunes en terme de qualification : Dans le Valenciennois, il y a deux fois plus d'écoles en difficulté que dans le département du Nord et plus d'un collège sur deux (58%) est en Réseau d'Education Prioritaire, alors que la moyenne de l'Académie est de un sur trois. Les résultats scolaires se situent en dessous des moyennes académiques (très loin des moyennes Françaises ) et l'accès au niveau Baccalauréat est médiocre. La population est fortement sous-qualifiée : en 1998, 77,8% des demandeurs d'emploi ont un niveau égal ou inférieur au BEP/CAP et 32,6% d'entre eux n'ont aucun diplôme. • Une évolution préoccupante de la délinquance des mineurs et des violences familiales : Les mineurs représentent plus de 25 % des mis en cause, soit un niveau supérieur de plus de 10% en moyenne au taux national. De plus, le nombre d'infractions contre la famille et les enfants (maltraitance, mœurs, etc...), supérieur à ce qui est constaté au plan national, est un motif de vive inquiétude. • Une évolution démographique stabilisée mais encore précaire : L'arrondissement a connu une très forte chute de la démographie entre 1975 et 1990 (taux annuel moyen : -8,48 % entre 1975 et 1982, -0,39 % entre 1982 et 1990). Si la population totale semble maintenant se stabiliser (à environ 350 000 habitants), cette évolution est surtout due à la croissance de la périphérie rurale de l’arrondissement et de la ville de St Amand les Eaux. A l'inverse, la population des territoires proposés en GPV continue de décroître, à l'exception de celle de la ville de Valenciennes qui voit sa population légèrement augmenter. • Une faiblesse de ressources financières des communes : La désindustrialisation a eu un effet dévastateur sur la richesse de l'arrondissement et a laissé ses habitants dans la précarité. Le potentiel fiscal des communes de l’arrondissement est en moyenne seulement du tiers de la moyenne nationale et il n’est pas rare d’enregistrer des taux autour de 25% de cette même moyenne. De même, le revenu moyen par habitant n’atteint que des niveaux de l’ordre de 50 à 65% de la moyenne nationale pour la grande majorité des communes de la géographie d’étude de la politique de la ville. Ainsi les collectivités qui abritent les populations en grande précarité se trouvent, pour la plupart, dans une situation financière permettant peu d’investissements et sans marge de manœuvre. Cette faiblesse structurelle des ressources financières des collectivités locales les place, comme une bonne partie de leurs populations, dans un processus aux possibilités de restructuration et de développement limitées et sans commune mesure avec l’acuité des difficultés à résoudre. Convention GPV 7 décembre 2001 3 B - UNE URBANISATION ATYPIQUE • Une organisation multipolaire : L'urbanisation, principalement organisée autour des sites d'implantation des unités minières et sidérurgiques, s'est développée, selon un ensemble urbain multipolaire (Condé sur Escaut/Vieux-Condé, Valenciennes, Denain, tous trois, en continuité le long de l'Escaut ; Saint Amand les Eaux au Nord, séparé par la Forêt) entouré d'une couronne de petites communes en cours de périurbanisation dont la partie nord subit l'attraction de la métropole lilloise. • Une urbanisation horizontale et diffuse : L'arrondissement se caractérise par une faible part de logements collectifs, une grande part de maisons individuelles, avec de nombreuses cités minières et sidérurgiques, entraînant ainsi un étalement de l'urbanisation. • Une urbanisation désordonnée et des centres urbains désorganisés : Le développement urbain hérité d'un aménagement industriel et minier non durable a conduit à une urbanisation désordonnée. Cette situation a été renforcée par la disparition d'activités économiques. La crise économique a également entraîné une profonde dévitalisation des centres-villes dont certains sont en voie de paupérisation. • Des coupures urbaines fortes et des quartiers devenus des zones de relégation urbaine et sociale : Des coupures urbaines omniprésentes (routes, voies ferrées, canaux…) renforcent l'enclavement de certains quartiers voire de communes entières. Ces quartiers sont éloignés des centres-villes, dépourvus de services publics de proximité et peu ou mal desservis en terme de transport. Ces quartiers affichent une image urbaine négative et nécessitent une intervention forte en terme de restructuration ou de désinvestissement. • De nombreuses friches industrielles au devenir incertain : Les friches sont nombreuses et représentent 39 % des friches de la Région Nord - Pas de Calais et 10 % de l'ensemble des friches recensées au niveau national. L'imbrication habitat - friches industrielles handicape le développement : 1800 hectares de friches restent à traiter, dont une grande partie en agglomération et bien souvent comportant des sites et sols pollués. Convention GPV 7 décembre 2001 4 • Des conditions de logements difficiles : Les conditions de logement se caractérisent par : - un parc privé de logements inconfortables voire même insalubres tant chez les propriétaires occupants que chez les propriétaires bailleurs. - un parc social où se concentrent les familles en grande difficulté dans les zones dites de relégation. - un parcours résidentiel non choisi et souvent descendant - une désolvabilisation des ménages du parc locatif social - un manque d'offre de logements adaptés à des populations spécifiques • Des particularités liées au parc minier et sidérurgique : Les cités minières et sidérurgiques sont parfois isolées et leur emplacement ne résulte que de la seule logique industrielle et économique. Certaines cités ont été vendues à leurs occupants par les anciennes sociétés sidérurgiques ou sont gérées par les sociétés héritières des houillères qui n'ont pas le statut de bailleurs sociaux. La disparition progressive des ayants droit du régime minier aura d'importantes répercussions : - Tout d'abord financières, car les ayants droit (soit 4000 personnes) représentent un fort pouvoir d'achat insufflé dans l'économie locale et permettent la subsistance de toute leur famille, c'est donc 20 à 25 000 personnes qui sont concernées. - Culturelles et sociales, par la perte d'identité et la disparition de réseau de sociabilité et de solidarité… valeurs qui jouent actuellement le rôle de "garde fou social" et qui à défaut de pouvoir être préservées, pourraient conduire à des nouvelles dérives et à des explosions sociales. - Sur l'évolution du paysage sociologique du parc minier, les ayants droit étant progressivement remplacés par des familles en difficulté, voire très démunies, ce qui fragilise l'équilibre social des cités. Convention GPV 7 décembre 2001 5 B - ANNEXE 2 : CONCERTATION ET PARTICIPATION DES HABITANTS 1. OBJECTIFS La participation des habitants est une priorité affirmée par les comités interministériels des villes de juin et décembre 1998 et validées localement lors du comité de pilotage du 15 décembre 1999 par les partenaires du contrat de ville (Etat, Région, Département, CAF, FAS, ADV) qui ont affirmé que la participation des habitants constituait un axe prioritaire et transversal du contrat de ville 2000-2006 du Valenciennois. La participation peut revêtir des formes diverses, quatre logiques d'implication des habitants peuvent être distinguées : L'information des habitants, la consultation, la concertation et la co-gestion ou la co-décision La participation relève d’un nouveau mode de faire, plaçant l’habitant/usager au cœur de la réussite du projet, parce qu’il en devient acteur. La participation est d’abord un enjeu d'information et de formation permettant de « responsabiliser » ou « éduquer » les « participants ». C’est une étape essentielle pour une inscription durable de la participation des habitants dans la conception et la mise en œuvre d’un projet (développer ou créer une culture commune). La participation doit se traduire ainsi comme modalité d’accès aux droits (notamment dans les débats sur la modernisation des services publics) et comme co-production des connaissances (notamment dans une perspective d’évaluation des services comme réponse aux besoins et attentes des populations). 2.LE CADRE JURIDIQUE DE LA CONCERTATION Dans le cadre du GPV il conviendra de mettre en œuvre le cadre juridique de la concertation : Les lois sur l’administration territoriale de la République du 6 février 1992 et relative à l’aménagement du territoire du 4 février 1995 qui prévoient les modalités de consultations avec les habitants (consultation laissée à l’initiative du conseil municipal ou éventuellement de l’assemblée de la structure intercommunale). Notons que la loi du 4 février 1995 envisage aussi l’initiative ascendante des électeurs. La lourdeur de mise en œuvre de ces dispositif explique leur rare utilisation. Convention GPV 7 décembre 2001 6 - La loi du 12 juillet 1983 (modifiée par celle du 4 février 1995) prévoit un dispositif, l’enquête publique, qui doit précéder la réalisation d’aménagements, ouvrages ou travaux quand ceux-ci sont susceptibles d’affecter l’environnement. Son objet est d’informer le public et de recueillir ses appréciations, suggestions et autres propositions. - Sous la responsabilité du Ministère de l’environnement, les élus sont encouragés à mobiliser les citoyens. Une charte de la concertation a même été élaborée qui n’a pas de traduction institutionnelle, mais offre un cadre complet de référence à ceux qui veulent s’engager dans cette voie légale et novatrice. - La loi d'orientation pour l'aménagement et le développement durable du territoire du 25 juin 1999 qui institue la démocratie participative et le conseil de développement. 3. LES ACQUIS VALENCIENNOIS DE LA PARTICIPATION SUR LE Si l’association des habitants reste relativement rare et/ou incomplète, et semble relever davantage d'interventions ponctuelles d'expression et de défense d'intérêts particuliers liés à la réalisation d'un programme ou d'un projet de proximité que d'un projet politique collectif, des initiatives encourageantes se sont souvent exprimées dans le cadre de quartiers relevant de la géographie prioritaire de la politique de la ville. Certains acquis sont à valoriser et des avancées à noter. Depuis de nombreuses années, divers organismes locaux prônent et concrétisent la participation des habitants sur le Valenciennois : la CAF, les centres sociaux et maisons de quartiers, les équipes de préventions spécialisées, les équipes MOUS "politique de la ville", etc. …. Au travers des efforts rédactionnels déjà fournis par les acteurs de la politique de la ville, certaines pratiques reviennent de manière assez systématique et peuvent de ce fait constituer ce que l’on peut considérer comme le minimum à mettre en œuvre pour associer les habitants à la production de leur cadre de vie. Par exemple, la création de fonds d’initiatives est la démarche la plus fréquemment mise en place. Elle relève à la fois de la pédagogie du projet (comme processus structurant de la personne) et d’une logique d’animation du quartier (les projets des habitants visent très souvent la vie de leur propre quartier). Cela s’est traduit par treize fonds de participation des habitants ( FPH), dont le renforcement, la multiplication et la mise en réseau constituent un axe fort du volet participation du prochain contrat de ville. Convention GPV 7 décembre 2001 7 Dans ce même esprit, la CAF a développé et soutenu une ingénierie sociale au service de nombreuses expériences, issues directement des initiatives d'habitants : écoles de consommateurs, ateliers de vie quotidienne, réseaux d’échange de savoirs. On constate que l‘expression citoyenne s’inscrit alors plutôt dans le champ du social que de l’urbain. On a pu relever çà et là quelques décisions plus ambitieuses, invitant les habitants à se prononcer sur les projets urbains, que ce soit dans le cadre d’une « semaine de concertation » (cité Thiers, à Bruay et Escautpont) ou de plus classiques réunions publiques confrontant les habitants aux maîtres d’ouvrage et d’œuvre. Pour autant, ces démarches ne se sont traduites que par des inflexions à la marge des projets proposés, sans que soit remise en cause la volonté réelle des maîtres d’ouvrage d’entendre les remarques des habitants. C’est plutôt du temps qui a manqué pour que cette parole d’habitants puisse se structurer, se mettre au diapason des systèmes de référence, du vocabulaire technique des concepteurs. On peut citer à titre d’exemple et de démarche à soutenir les « ateliers de l’avenir » à Condé sur Escaut qui s’inscrivent complètement dans cette logique et où, avec l'aide du centre social et des jeunes ont été créés des espaces de dialogue et de prise de parole sur des sujets variés et ouverts liés à l'amélioration des conditions de vie sur leur commune. 4. PROPOSITIONS EMERGENTES DANS LE VALENCIENNOIS • Trois niveaux d'implication : Il convient d'imaginer différentes instances, différentes modalités de participation, impliquant l'ensemble des acteurs (professionnels, élus, associations, habitants) et de définir explicitement les objectifs de l'implication proposée aux habitants. Dans tous les cas, il apparaît primordial de clarifier collectivement les rôles et la place donnée à chacun, grâce notamment à des outils type charte de la participation. Afin d’adapter les procédures d’association des habitants aux différentes phases de projet, nous proposons de reprendre la trilogie information/concertation/participation, qui pourrait être une des clé d’appréciation de la volonté des maîtres d’ouvrage d’associer les habitants, et donner ainsi lieu à des financements évolutifs : - Les projets aboutis, qui demandent une information des habitants, pour lesquels on peut rechercher des médias modernes : montage ou animation numérique par exemple ou traditionnels : maquette…. C’est le cas par exemple du projet du quartier Soult, à Fresnes sur Escaut, dont les principes urbains sont arrêtés. Convention GPV 7 décembre 2001 8 - Les projets dont la conception est bien avancée, pour lesquels on peut imaginer une concertation suscitant la prise de parole et permettant un aller-retour avec les concepteurs. On peut citer encore le projet de PARTENORD HABITAT sur le quartier Soult, qui prévoit une opération d’acquisition-amélioration, au sujet de laquelle on peut envisager un processus de concertation avec les habitants actuels qui veulent rester sur place. Des thèmes de discussion émergent déjà : création de jardins ouvriers, suppression des jardins pour qualifier l’espace de l’entrée de ville… Autant de sujets qui influent fortement sur les conditions de vies des habitants et dont l’acceptation dépendra aussi de la capacité des maîtres d’ouvrage à expliquer leurs objectifs : qualité urbaine, mixité sociale… - Les projets à monter qui peuvent s’inscrire dans une logique de participation active des habitants dans la définition des objectifs, dans la conception et dans la mise en oeuvre. Les sites qui pourraient être porteurs de cette logique sont le boulevard de la liberté à Douchy, le quartier du faubourg de Cambrai à Valenciennes, le quartier Thiers à Bruay-Escautpont. • Des exemples à conforter et diffuser : - Quartier Thiers, Bruay-Escautpont : Création d’une « maison de la ville », lieu de foisonnement où se mêleraient un atelier de travaux urbains sur le quartier (voir expérience de Grande-Synthe), une exposition sur le GPV, des cycles de formation légère à destinations des acteurs locaux et des habitants… Ce projet à approfondir s’inscrit bien dans l’esprit d’une participation active, durable et réelle des habitants. - Boulevard de la Liberté, Douchy les Mines. Il existe une réflexion autour de la mise en place d’ateliers thématiques sur le renouvellement urbain, le paysage, l’environnement et l’architecture. Il s’agit de donner aux habitants les clés de lecture pour appréhender leur environnement, et ainsi le faire évoluer. - Création d’espace de ressources, d’aide et de soutien à l’initiative (projet déposé par le collectif des ateliers de l’avenir auprès de la fondation de France). Ce type de projet peut se multiplier et constituer une épine dorsale de la participation des habitants dans le cadre du GPV. - La convention-cadre du contrat de ville prévoit la capitalisation et la diffusion des expériences pertinentes de participation. Convention GPV 7 décembre 2001 9 B - ANNEXE 3 : PRINCIPES CONSTITUTIFS DU GIP/GPV 1. Le GIP/GPV est le lieu de définition et de mise en œuvre du projet de GPV et de coordination des dispositifs initiés dans le cadre du contrat de ville d’arrondissement(conventions thématiques et secrétariat du contrat de ville interagglomérations),en cohérence avec les orientations définies par le Comité de pilotage du territoire.Les partenaires , associés dans son conseil d’administration , prennent en commun les décisions stratégiques et techniques utiles à sa concrétisation. 2. Le CA du GIP/GPV est l’organe exécutif où se forgent en commun, chaque partenaire étant représenté, les décisions relatives à la conduite du GIP/GPV. Chaque institution dispose de son autonomie de décision interne.Les décisions seront ,par conséquent nécessairement consensuelles. La règle sera celle de l’unanimité lors des délibérations du CA du GIP/GPV. 3. Le Président du CA, alternativement et pour une durée d’une année,l’un et l’autre des Présidents des deux Communautés d’Agglomération, veille à la mise en œuvre des décisions du CA par la direction du GIP/GPV. 4. Le Directeur du GIP/GPV est placé sous l’autorité du Président du CA du GIP. Le directeur du GIP/GPV répare, enregistre et met en œuvre les délibérations du CA du GIP/GPV. 5. Le Directeur du GIP/GPV est investi, par chacun des partenaires, de la mission de piloter techniquement les travaux nécessaires à la mise en œuvre du GPV. Son recrutement donnera lieu à la constitution d’un jury, co-présidé par les deux Présidents des deux Communautés d’Agglomération et représentatif des principaux financeurs associés dans le GIP/GPV (Etat, Région, Département et Collectivités représentant le territoire). La décision finale de recrutement appartiendra aux deux Présidents du Jury,à l’issue de la délibération du jury. 6. Les postes de personnels contractuels, recrutés selon les règles de fonctionnement des GIP, par le GIP/GPV seront financés par l’Etat et la Région à hauteur de 60% du coût total. L’Etat interviendra sur des crédits non contractualisés jusqu’à un maximum de 1,5MF sur le coût de fonctionnement global du GIP/GPV. L’économie réalisée sur les crédits d’ingénierie contractualisés Etat/Région sera reversée sur l’ingénierie des territoires (Agglomérations et territoires ) , dans le cadre du schéma global validé par le comité de pilotage. Convention GPV 7 décembre 2001 10