REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Transcription

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
REPUBLIC OF CAMEROON
PAIX – TRAVAIL – PATRIE
PEACE – WORK – FATHERLAND
--------------
------------MINIISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
----------SECRETARIAT GENERAL
-----------DIVISION DES ETUDES ET DES PROJETS
----------CELLULE DES INFORMATIONS
SANITAIRES
MINISTRY OF PUBLIC HEALTH
-----------GENERAL SECRETARIAT
--------STUDIES AND PROJECTS DIVISION
---------HEALTH INFORMATION UNIT
RESEAU DE METROLOGIE SANITAIRE
---------------
PLAN STRATEGIQUE DE RENFORCEMENT
DU SYSTEME D’INFORMATION SANITAIRE
2009 - 2015
Décembre 2008
SOMMAIRE
Page
•
PREFACE
4
• REMERCIEMENTS
5
• LISTE DES ABREVIATIONS
6
• LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
7
CONTEXTE/JUSTIFICATION
¾ Chap. 1 : PRESENTATION DU CAMEROUN
10
* DONNEES GENERALES
10
* APERÇU SUR LE SYSTEME DE SANTE
13
¾ Chap. 2 RAPPELS SUR L’ANALYSE DE SITUATION
16
¾ Chap. 3 : LE PLAN STRATEGIQUE
20
- OBJECTIFS DU SIS
- ARTICULATIONS DU PLAN
20
21
Axe 1 : Cadre institutionnel
22
Axe 2 : Dispositif de production des informations sanitaires
24
Axe 3 : Gestion des données
27
Axe 4 : Produits de l’information
29
Axe 5 : Plate-forme de partage des informations sanitaires
30
2
Chap. 4: MISE EN ŒUVRE
32
Chap. 5: SUIVI- EVALUATION DU SIS
34
- Approche stratégique
- Outils et reporting
- Utilisation de l’information
Chap. 6 : CADRAGE/EVALUATION BUDGETAIRE SUR 4 ANS
34
34
35
36
- Approche de l’évaluation
36
- Proposition d’évaluation budgétaire
39
3
PREFACE
Dans le cadre du déploiement des principes d’harmonisation et d’intégration qui fondent
l’approche sectorielle (Swap) de la santé au Cameroun. le MinSanté met en place un
système d’information sanitaire (SIS) apte à lui fournir à temps des indicateurs
pertinents pour le suivi-évaluation de la mise en oeuvre de sa stratégie sectorielle de
santé révisée 2001-2015 ainsi que des progrès vers l’atteinte des objectifs du Millénaire
(OMD).
Au regard des insuffisances antérieures en la matière, il est apparu primordial
d’organiser l’action autour d’une vision stratégique partagée, sous une perspective
systémique afin d’offrir aux intervenants une base de travail et un référentiel articulé.
Ainsi, la présente stratégie de renforcement du SIS vient pour combler un vide
et servir de catalyseur aux interventions de santé.
Elle donne des orientations quant aux nécessités de planification et de suivi-évaluation,
en cohérence avec les objectifs de la SSS et des exigences du Swap santé.
Elle se veut aussi et surtout un outil de plaidoyer visant à susciter l’adhésion des parties
prenantes et à stimuler l’implication effective des partenaires sur la base d’une ligne
directrice commune.
Ce document s’inscrit en droite ligne des contributions nécessaires au renforcement de
la gestion de notre système de santé car, au-delà des ressources, le développement
sanitaire n’est cohérent que s’il repose sur des choix judicieux inspirés par un système
d’information sanitaire performant.
Il s’agit là d’une œuvre de convergence de diverses compétences nationales
multisectorielles ayant bénéficié de l’appui multiforme du secrétariat du Réseau de
Métrologie Sanitaire à travers l’Organisation mondiale de la Santé, auquel j’adresse,
au nom du Gouvernement, mes sincères remerciements.
Je voudrais exhorter les divers acteurs et intervenants à s’approprier ce document, et à
s’en servir comme boussole pour conforter leurs différentes interventions./-
4
REMERCIEMENTS
La production de ce rapport a accusé un certain retard, en raison de la nécessité
de quelques ajustements techniques opérés de façon graduelle en rapport avec les
diverses activités liées aux réformes en cours au Ministère de la Santé Publique.
Son élaboration a été possible grâce au soutien financier du RMS auquel l’équipe
de production, au nom du secteur santé, adresse ses sincères remerciements.
Le travail réalisé est l’œuvre d’une équipe technique conduite par la Division des
Etudes et des Projets du Ministère de la Santé Publique, en association avec une palette
d’experts de différents départements techniques et programmes de santé du
MINSANTE, des ministères apparentés, des organismes de production socio-statistique
(INS) et autres du sous-secteur confessionnel.
Il a bénéficié de l’appui technique et surtout financier du secrétariat du Réseau de
Métrologie Sanitaire auquel j’adresse, au nom du Gouvernement, mes sincères
remerciements.
Notre gratitude est grande à l’endroit du bureau pays OMS et notamment son
chargé des programmes qui n’a ménagé ni son temps ni ses efforts pour suivre
l’évolution de ce travail.
Il en va de même des experts du bureau Régional pour l’Afrique (afro) de l’OMS
qui ont suivi ce travail avec une grande attention.
Que les divers projets d’appui trouvent également dans ces lignes, l’expression
de notre gratitude pour la contribution qu’ils ne cessent d’apporter dans l’œuvre
d’édification d’un système d’informations sanitaires performant au Cameroun.
Notre vœu le plus ardent, est de voir perdurer cet esprit de franche collaboration
pour le plus grand bénéfice du système de santé.
5
SIGLES
ET ABREVIATIONS
Nom de Région
AD :
Adamaoua
NO :
Nord
CE :
Centre
NW :
Nord Ouest
EN :
Extrême Nord
OU :
Ouest
ES :
Est
SU :
Sud
LT :
Littoral
SW :
Sud-Ouest
BUCREP
Bureau Central des Recensements et des Etudes de Population.
CAPP
Centre d’Approvisionnement Pharmaceutique Provincial
COGE
Comité de Gestion
COSA
COSADI
Comité de Santé
Comité de Santé de District
DEP
Division des Etudes et des Projets
DSCRP :
Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de
la Pauvreté.
DRSP
Délégation Régionale de la Santé Publique
DS
District de Santé
EDSC-II
Enquête Démographique et de Santé du Cameroun,
3è édition (2004)
FS
Formation Sanitaire
HD
Hôpital de District
HMN
Health Metrics Network
INS
Institut National de la Statistique
M&E
Monitoring et Evaluation
MINSANTE
NHMIS
Ministère de la Santé Publique
National Health Management Information System
OMD
Objectif du Millénaire pour le Développement
6
OMS
Organisation Mondiale de la Santé
PDSD
Plan de Développement Sanitaire du District
PISE
Plan Intégré de Suivi Evaluation
RMS
Réseau de Métrologie Sanitaire
SIS
Système d’Information Sanitaire
SNIS
Système National d’Informations Sanitaires
SQI
SSD
Systemic Quality Improvement (Approche d’Amélioration
Systémique de la Qualité) Concours Qualité)
Service de Santé de District
SSP
Soins de Santé Primaires
SWAp
SSS
ST/CP-SSS
Sector Wide Approach (Approche Sectorielle)
Stratégie Sectorielle de la Santé
Secrétariat Technique/Comité de Pilotage de la SSS
7
INTRODUCTION
Il est admis que l’information sanitaire constitue le levier central pour le
management du secteur de la santé.
Le Gouvernement, les organismes publics, les décideurs et utilisateurs de tous
bords ont, aujourd’hui plus qu’hier, un besoin de statistiques et d’informations de
qualité pour prendre des décisions opportunes et garantir l’information de la société.
Cette demande croissante des données, liée à l’exigence de gestion axée sur les
résultats, démontre à suffisance qu’il est impératif de mettre en place un dispositif
adéquat de production des données puis de trouver des ressources suffisantes et des
mécanismes appropriés pour accélérer le processus de son développement.
C’est le lieu de rappeler que la mise en œuvre du NHMIS, système de routine
ayant eu cours à ce jour, a donné lieu, tel qu’il a été déployé, à des résultats très mitigés
en raison de divers obstacles et contraintes.
Les enseignements tirés de ces insuffisances ont servi d’inspiration pour dessiner
les contours d’une ambition nouvelle.
Le dispositif envisagé sera déroulé sur le même horizon temporel que la SSS
revisitée, à savoir l’année 2015. Il est à visée essentiellement gestionnaire car
aujourd’hui plus qu’hier, l’implantation des structures de santé, l’allocation des
ressources et notamment la gestion des services de santé doivent répondre à des critères
d’objectivité et de rationalité dans une logique de performance et de qualité
Ce dispositif devrait permettre progressivement au SIS de devenir un véritable
outil de pilotage du développement sanitaire et un support à la promotion de la culture
de la planification et de prise de décisions basées sur l’analyse des faits.
Outre l’introduction et une section portant sur le contexte et la justification, le
présent document est articulé autour de six parties :
La première est une brève présentation du pays dans ses composantes physique et
humaine ; la seconde fait un rappel des principaux résultats de l’analyse situationnelle
consignés dans un document distinct ;
La troisième partie est consacrée à la présentation du plan stratégique à travers
ses principaux axes stratégiques ; la quatrième en déroule la mise en œuvre tandis que
la cinquième présente les éléments de suivi-évaluation.
La sixième et dernière articulation du document est relative au cadrage budgétaire
avec une proposition d’évaluation budgétaire minimale sur quatre (4) ans.
8
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La période 2002 – 2006, marquée à l’échelle nationale par la mise en œuvre de la
stratégie de réduction de la pauvreté, a vu le ministère de la santé publique déployer,
malgré quelques difficultés d’orientation (choix programmatique d’approche verticale),
sa Stratégie Sectorielle de Santé (SSS) 2001-2010 en cohérence avec l’objectif global
d’amélioration de l’état de santé des populations.
Ayant souscrit en 2005 à la Déclaration de Paris sur l’harmonisation et l’alignement,
et mettant à profit l’environnement favorable pour le secteur (décentralisation, point
d’achèvement de l’initiative PPTE…),le MINSANTE a décidé, en accord avec ses
partenaires financiers et techniques, de mettre en place un SWAP santé, approche
sectorielle de mise en œuvre globale de la politique nationale de santé et de financement
du secteur.
Dans cette optique, le MINSANTE va ainsi procéder entre autres, à l’évaluation à miparcours de sa SSS pour l’adapter aux nouvelles orientations de partenariat en matière
de santé et de l’atteinte des OMD,
Cette stratégie, revisitée à l’horizon 2015, verra le MINSANTE mettre en œuvre
des activités à fort impact de réduction de la pauvreté qui trouvent leur ancrage dans les
quatre grands domaines stratégiques, à savoir :
-
la lutte contre la maladie ;
la promotion de la santé
la santé de la mère, de l’adolescent et de l’enfant;
la viabilisation du district de santé.
Dans ce contexte de mise en œuvre de la SSS revisitée 2001 – 2015 à travers le
programme commun dont la phase 1 court de 2009-2012, puis d’atteinte conséquente
des OMD, la demande en données sanitaires s’est considérablement accrue et a amplifié
la pression sur le système d’information sanitaire en tant que support et point d’ancrage
des activités de suivi évaluation.
Entre autres facteurs devant permettre à ce réajustement d’impulser des
améliorations notables, deux sont essentiels :
1. Le programme commun pour le processus de planification;
2. La mise en place d’un dispositif intégré de suivi / évaluation.
L’on note cependant que l’organisation du système d’information sanitaire qui
s’inspire de la structuration de la pyramide sanitaire, souffre de l’existence de plusieurs
sous-systèmes d’information parallèles sans grande relation structurelle.
De même, d’autres sources de collecte de données existent hors sous-secteur
public en l’absence de passerelle avec le système d’information central.
Cette situation de multiplicité de sources et de méthodes impose, aujourd’hui plus
qu’hier, la nécessité d’une harmonisation des procédures de collecte/exploitation de
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données, et de la surveillance épidémiologique, harmonisation qui renforcera la bonne
prise en compte de l’aspect transversal de l’information sanitaire.
Conscient de ces enjeux et soucieux de disposer d’une base solide pour opérer des
choix qualitatifs et répondre ainsi efficacement aux exigences d’une gestion axée sur
les résultats, le Ministère de la Santé Publique a entamé depuis 2004 la restructuration
du dispositif de production/gestion de l’information sanitaire avec arrimage de
mécanismes pérennes et efficaces de suivi-évaluation.
En 2004/2005, une base des données de la carte sanitaire a été élaborée dans le cadre
de l’initiative de l’allègement de la dette bilatérale avec la France.
Vient ensuite en 2005, la mise en place, avec l’appui de l’OMS, du réseau de
métrologie sanitaire (RMS), partenariat novateur se déclinant comme une opportunité
visant à renforcer le SIS à travers un cadre commun et dans une optique d’intégration.
Il s’inscrit dans une dynamique d’harmonisation (outils de collecte/traitement des
données, procédures et mécanismes) qui prend en compte les besoins majeurs des
divers sous-systèmes au sein et hors du MINSANTE.
Les travaux de base ont permis, selon une approche systémique et participative de
dresser un diagnostic exhaustif du système d’information sanitaire, en complément
d’autres actions non moins pertinentes réalisées par l’Union Européenne et par la GTZ.
Le constat d’ensemble est que le SIS actuel reste fragile. Les insuffisances relevées
au niveau des différentes composantes constituent un réel défi et un appel d’urgence à
l’action.
L’efficacité d’une telle action passe nécessairement par une recherche globale de
solutions sous une vision systémique qui sache intégrer la logique d’ensemble entre les
différentes composantes du système.
A travers ce tableau commun de lecture, les zones de faiblesse et les espaces
d’intervention deviennent plus lisibles pour permettre de mieux cibler les solutions à
envisager, sur la base d’actions articulées les unes aux autres.
C’est sous cette approche de cohérence que le présent Plan Stratégique tente de se
déployer avec emprise sur l’ensemble du secteur santé incluant le public, le privé, voire
le traditionnel.
Il expose les grandes voies d’intervention à travers lesquelles devraient se
développer les actions correctives des problèmes et dysfonctionnements relevés, afin de
remettre à flot le système d’information sanitaire et le rendre capable de faire face aux
défis actuels et futurs du système de santé.
10
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU CAMEROUN
* DONNEES GENERALES
a) Milieu Physique :
Situé au fond du Golfe de Guinée, le Cameroun est un pays d’Afrique Centrale.
Il s’étire sur près de 1500 km et dessine, avec ses 800km de côtes mouillées par
l’Atlantique, un triangle d’une superficie de 475 65O km2.
Il partage les frontières avec six pays : Au Nord /Nord -Est la République du Tchad, à
l’Est la République Centrafricaine, à l’Ouest le Nigeria, au Sud /Sud-Est la Guinée
Equatoriale, le Gabon et la République du Congo.
Cette position particulière explique la diversité des conditions naturelles et humaines:
Un relief frappant de contrastes : de hautes terres ceinturées, autant dans le Nord qu’au
Sud, de plaines étroites que dominent d’importants sommets constitués de massifs
volcaniques dont le Mont Cameroun (4070 mètres) encore en activité
Au plan de l’hydrographie, le pays est bien quadrillé et très « arrosé». Les principaux
fleuves du pays prennent naissance sur le plateau de l’Adamaoua et alimentent pour
l’essentiel quatre bassins : ceux de l’Atlantique, du Niger, du Lac Tchad et du Congo.
Trois grandes régions naturelles se distinguent qui correspondent globalement aux
régions climatiques:
1- Le Sud forestier, dans la zone équatoriale à forte pluviosité (2000 mètres de pluies en
moyenne par an) et à la chaleur constante (25 ° C de température moyenne)
2- Les Hauts Plateaux : d’une part, les hautes terres de l’ouest (1200 à 1800 mètres
d’altitude) et, d’autre part, les plateaux de l’Adamaoua (1100 mètres) et du Sud
Cameroun (650 à 900 mètres). Le climat ici est de type tropical avec des variantes.
3- Le Nord Soudano-Sahélien est une région très chaude aux pluies rares et aux saisons
sèches plus longues (jusqu’à 7 mois) au fur et à mesure qu’on s’éloigne vers le Nord.
11
Cette distinction est cependant loin d’être figée car d’année en année, les perturbations
climatiques de plus en plus fréquentes, tendent à induire des variations aux incidences
socio sanitaires non négligeables.
b) Au plan humain,
Le Cameroun compte, en 2008, environ 18.000.000 âmes réparties en une mosaïque de
près de 230 groupes ethniques pour une densité de 31 habitants au kilomètre carré.
Les principaux ensembles ethniques sont :
- les soudanais, les hamites et les sémites : animistes ou islamisés dans le
septentrion (Provinces de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord)
- Les bantous et apparentés, les pygmées : animistes ou chrétiens, ils
occupent le reste du pays
Cette population se fixe de plus en plus dans les villes (47,2%) Sa structure par âge
révèle une forte proportion de jeunes (45% des habitants ont moins de 15 ans contre
5,02% pour les plus de 60 ans) tandis que la répartition par sexe, fait apparaître un léger
déficit en faveur des femmes ;
Avec un taux de croissance annuelle de l’ordre de 2,8 % et un indice synthétique de
fécondité de 5.4, la population du pays est appelée à croître rapidement.
La mortalité a connu une baisse appréciable : le taux brut de mortalité est passé de 20,4
pour mille en 1976 à 13,7 pour mille en 1998.
Dans l’intervalle 1995-2000, les principaux indicateurs démographiques se présentent
comme suit :
♦ Taux brut de natalité : 37 pour mille
♦ Taux brut de mortalité : 13.7 pour mille
♦ Espérance de vie à la naissance : 56.7 ans (deux sexes), soit
54,5 ans pour les hommes et 59,0 ans pour les femmes
♦ Taux d’alphabétisation des adultes : 63.4%
c) Au plan de l’organisation politique, le Cameroun est passé de l’Etat Fédéral
proclamé le 1er /10/ 1961, à l’Etat Unitaire au terme du référendum du 20 Mai 1972,
La République du Cameroun, née de la constitution du 18 Janvier 1996, consacre la
séparation des trois pouvoirs que sont: l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.
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- Le pouvoir exécutif est exercé par le Président de la République, Chef de l’Etat, élu
au suffrage universel direct et secret pour un mandat de sept ans renouvelable.
- Le pouvoir législatif, exercé par un parlement constitué de deux chambres :
L’Assemblée nationale (180 membres) et le Sénat (10 membres par région.)
- Le pouvoir judiciaire est exercé par un ensemble de juridictions, de droit moderne et
traditionnel, à la tête desquelles se trouvent le conseil constitutionnel et ses organes
annexes.
En attendant la mise en place progressive de ce Conseil, c’est la Cour Suprême qui
trône sur le système.
- Au plan administratif, la nouvelle constitution consacre la création de dix régions
qui correspondent aux dix provinces actuelles
Ces régions sont en fait des collectivités locales décentralisées jouissant de l’autonomie
administrative et financière et s’administrant librement par des conseils élus.
Le découpage
administratif distingue
10 provinces, 58 départements, 268
arrondissements et 54 districts respectivement placés sous l’autorité des gouverneurs,
préfets, sous-préfets et chefs de district ;
- Au plan économique, le Cameroun est un pays dont les activités économiques sont
essentiellement dominées par le secteur primaire ( en 2005, l’agriculture représente
22.5% du PIB).
A l’exception du cacao et, dans une moindre mesure de l’huile de palme, on a noté au
cours des dernières années une reprise de la production des cultures d’exportation.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) réel est évalué à 8870.5 dollars US, en 2005.
Le revenu par tête est estimé à 1019 dollars US en 2005
Le taux d’inflation est de l’ordre de 3%
Le déficit budgétaire ne dépassant pas 0,6%
En matière de financement, la part du budget de l’Etat consacré au secteur de la
santé est en progression appréciable.
Mais cette part a encore besoin de s’accroître pour permettre de faire face aux charges
qu’induit le besoin de l’amélioration continue de la qualité des services.
Le budget du MINSANTE a retrouvé depuis les années 2000, un niveau compatible
avec ses missions essentielles.
Il bénéficie d’une importante contribution de la coopération internationale à travers
des partenaires dont l’appui est plus perceptible dans les programmes prioritaires.
13
*
APERÇU SUR LE SYSTEME DE SANTE
Le secteur santé s’articule autour de trois sous-secteurs :
- un sous-secteur public ;
- un sous-secteur privé ;
- un sous-secteur de la médecine traditionnelle.
* Le sous-secteur public englobe les structures sanitaires sous tutelle du Ministère
de la Santé ainsi que celles relevant d’autres départements ministériels.
* Le sous-secteur privé regroupe des structures sanitaires privées à but non
lucratif (confessions religieuses, associations ….) et celles à but lucratif.
* Le sous-secteur de la médecine traditionnelle pour lequel d’importants efforts
sont faits pour l’intégration dans le système de santé.
Le système national de santé répond au scénario africain en trois phases (voir
figure 1) représentées par une pyramide à trois niveaux :
-
à la base de la pyramide, le niveau périphérique avec les districts de santé
(subdivisés en aires de santé) qui constituent les unités opérationnelles ;
- au centre du triangle, le niveau intermédiaire avec ses 10 Délégations
régionales qui transforment les stratégies de santé en programmes techniques
devant s’appliquer au niveau des districts de santé.
-
au sommet de la pyramide, le niveau central, constitué des services et
structures centrales du Ministère de la Santé Publique.
Chaque niveau dispose de structures administratives, communautaires et
techniques pour accomplir ses missions et exercer ses fonctions spécifiques.
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Figure 1 : Système National de Santé du Cameroun
Niveau Central
(Stratégique)
Ministère de la Santé Publique
(Cabinet – Secrétariat d’Etat – Secrétariat Général)
Directions – Divisions
Conseil National de la Santé,
de l’hygiène et des affaires
sociales
Hôpitaux Nationaux
Centre Hospitalier Universitaire
Hôpitaux Centraux et assimilés
Structures apparentées
Niveau Intermédiaire
- secteurs prestataires
10 Délégations régionales de la santé
- secteurs promoteurs
-
- secteurs d’appui-relais
-
10 DPSP, Appui technique, coordination,
contrôle, suivi évaluation des Districts de
Santé
Hôpitaux provinciaux et assimilés
Polycliniques
Niveau Périphérique
(Appui technique)
Fonds Spécial régional
pour la Promotion de la
Santé
(Opérationnel)
Districts de Santé
-
Unité opérationnelle du système national
ECD
Hôpital de référence appelé hôpital de district
Des services de santé du 1er échelon
Les communautés
Régions
Comité de Santé du District
Comité de Santé
de l’Aire
Communes
Villages /
Quartiers
15
Missions des différents niveaux de la pyramide Sanitaire
™ NIVEAU CENTRAL
Il conçoit les objectifs et les options stratégiques en santé. Il veille à :
- La mobilisation et l’utilisation des ressources
- L’acquisition des technologies traditionnelles et/ou modernes ;
- L’amélioration de la gestion.
Ici, la structure de Dialogue est le Conseil national de santé, de l’hygiène et des
Affaires Sociales.
™ NIVEAU INTERMEDIAIRE
Ce niveau sélectionne et adapte les techniques pour la mise en œuvre de la
politique de santé et canalise l’expertise technique vers les Districts de Santé.
La Délégation régionale de la Santé Publique est chargée d’une mission
permanente d’information, de coordination technique des structures sanitaires, de
synthèse et de gestion administrative du personnel.
La structure de dialogue du niveau régional est le fonds spécial régional pour la
promotion de la santé, appelé Fonds.
™ NIVEAU PERIPHERIQUE
C’est l’échelon opérationnel du système national de santé. C’est ici que s’opère
l’intégration des ressources pour rendre effective l’action sanitaire aux communautés,
ménages et individus à travers diverses activités.
Comme structures de dialogue, l’on y retrouve les comités de santé du district
(COSADI), émanation des comités de santé des aires de santé (COSA).
16
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
CHAPITRE 2 : RAPPELS SUR L’ANALYSE DE SITUATION
L’analyse situationnelle de l’ensemble du dispositif national de production de
l’information sanitaire a été réalisée sur la base de l’outil d’évaluation RMS, revu et
adapté au contexte national.
L’évaluation du SIS avec l’outil RMS a couvert les 06 composantes ci-après :
1. Ressources (politique et planification / institution du SIS /ressources humaines
et financements/ infrastructures du SIS)
2. Indicateurs (taux spécifiques à la santé) ;
3. Sources (recensement, état civil, enquêtes des ménages, rapports sanitaires,
système de surveillance, registres, rapports de services de santé, bases de
données) ;
4. Gestion des données ;
5. Produits d’informations (taux de mortalité, prévalence VIH, fréquentations,
accouchements assistés par les professionnels de santé, vaccination anti rougeole, préservatifs, ratio des personnels de santé
6. Dissémination et utilisation des données (politique et plaidoyer, analyse et
utilisation des données, priorisation des interventions, allocations et ressources,
mise en œuvre et action).
Au plan méthodologique, l’évaluation avait pour objectifs de collecter de façon
directe, auprès des autorités sanitaires et statistiques des services centraux, des
délégués provinciaux de la santé et des responsables sanitaires des districts de santé,
des informations visant à évaluer le système d’information sanitaire sous une double
orientation :
- l’existence des composantes du SIS
- la fonctionnalité de ces composantes
Le recueil des données s’est fait sur la base de l’outil RMS adapté au contexte.
Le Champ géographique couvrait l’ensemble des dix régions. Il distinguait deux
niveaux :
- le niveau central
- le niveau périphérique
La stratégie de collecte des données était l’interview directe ciblant des groupes
restreints de 4 à 5 intervenants spécifiés et identifiés au préalable. Ceux-ci sont
constitués en équipe face à l‘enquêteur, pour un double avantage :
- rencontrer effectivement les intervenants ciblés
- créer la dynamique interactive par la présence de l’enquêteur.
17
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
L’évaluation s’est déroulée à hauteur de :
i)
chaque DRSP,
ii)
Cinq (05) districts de santé répartis en urbain et rural
L’évaluation a révélé un dispositif caractérisé par de nombreuses défaillances
qui le rendent inapte à satisfaire efficacement les besoins des utilisateurs et des
décideurs.
Cette situation difficile, ce tableau particulièrement sombre touche à la qualité
ou au niveau de développement de chacune des 06 composantes constitutives de
l’outil d’évaluation.
Les constats dégagés, malgré quelques différences d’intensité, sont identiques
d’une province à l’autre.
Les différents résultats issus de cette analyse ont été confirmés dans leurs
tendances par des évaluations complémentaires effectuées sur la base d’outils
différents.
En outre, leur rapprochement avec les conclusions d’études similaires menées
antérieurement, a montré que les problèmes évoqués sont restés tels quels, certains
ayant même, hélas, pris de l’ampleur avec l’effet du temps (Cas des ressources, des
sources de données)
Les constats majeurs dégagés de l’évaluation peuvent ainsi être synthétisés sous
les deux grands volets suivants :
i- Absence et insuffisance au niveau de l’«existant »
ii- Dysfonctionnement et irrégularité pour ce qui est du processus/ mise en oeuvre
Selon les grandes lignes d’intérêt liées aux composantes du SIS, ces constats se
résument comme suit
Constats majeurs:
**** En politique et planification
La législation du pays n’est pas à jour et n’offre pas de cadre formel d’information
sanitaire.
L’INS, le BUCREP et le MINSANTE examinent les possibilités de mise en place de
mécanismes de coordination pour formaliser une collaboration déjà assez avancée.
**** En ressources humaines et financement
18
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Le MINSANTE ne dispose pas d’assez de compétences pointues dans les sciences
liées à l’information sanitaire notamment l’épidémiologie, la démographie,
l’informatique et le système d’information.
Au niveau du District, des postes à temps plein y relatifs existent mais ne sont pas
valorisés.
Des institutions partenaires spécialisées telles que l’INS et le BUCREP disposent
quant à eux, de suffisamment de compétences à divers niveaux (Statistique, TIC).
Pour ce qui est des constats relatifs au dispositif de production de l’information ,
**** En ce qui concerne les infrastructures du SIS
On dénote une vétusté et l’étroitesse des infrastructures utilisées dans le cadre
de la production des informations sanitaires.
**** pour ce qui est des outils du SIS
Les formulaires de transmission sont indisponibles ; les ordinateurs, bien
qu’assez disponibles, ont des spécifications techniques dépassées ; L’entretien et la
maintenance des ordinateurs sont insuffisants et irréguliers.
Les supports de base des TIC (accès Internet) existent plus ou moins mais sont
instables/fragiles.
Il existe une multiplicité des supports de collecte de données en raison d’un
nombre élevé des programmes prioritaires de santé.
**** pour les sources de données
Comme avec les précédentes opérations, des questions sur la mortalité ont été
introduites dans le dernier recensement
Il existe une multiplicité des sources de données avec très souvent des
informations contradictoires
**** les problèmes liés aux Ressources humaines
On note une insuffisance en qualité et en quantité des ressources humaines ; l’on
relève par ailleurs l’absence ou la faible valorisation du personnel autant que du
travail de production de l’information sanitaire.
**** pour ce qui est des statistiques d’état-civil
En matière de collecte des données, l’état-civil fonctionne assez mal :
l’enregistrement des cas de décès est irrégulier. L’information sur les causes de
19
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
décès est enregistrée, mais pas systématiquement selon la Classification
Internationale des Maladies (CIM)
**** Les enquêtes auprès des ménages
Lors des cinq dernières années, une grande enquête ménage (EDS 2004) a
mesuré la mortalité infantile, la prévalence des maladies non transmissibles a été
mesurée par enquête moins grande circonscrite aux grandes villes.
Le MINSANTE et l’INS collaborent de plus en plus pour la conception, la
réalisation des enquêtes, l’analyse et l’utilisation des données.
Un organisme spécifique est chargé des enquêtes démographiques (BUCREP), sous la
supervision stratégique d’un conseil de Direction.
**** Les dossiers administratifs de santé
La surveillance épidémiologique fonctionne bien (bonne maîtrise des
définitions de cas par les personnels, taux élevé de complétude et de promptitude de
transmission des rapports et bulletins hebdomadaires)
Le système d’information centré sur les données des services de santé est en
restructuration. Les compétences impliquées au niveau du district ont un besoin de
formation spécialisée.
Les mécanismes de supervision et réaction sont assez inefficaces.
**** Les bases de données /banques de ressources
Relativement aux infrastructures, il existe un fichier de toutes les formations
sanitaires, secteur public et privé, associé au système de localisation GPS, mais pas
suffisamment à jour.
S’agissant des ressources humaines, il existe une base de données nationale,
limitée au secteur public. Il n’y a pas de base pour le suivi annuel des diplômés issus
des établissements de formation.
En ce qui concerne les financements et dépenses de santé, les Comptes
Nationaux de santé, destinés à « pister » leur flux n’existent pas ; ils sont cependant
en cours de d’élaboration.
En termes d’équipements et fournitures, les formations sanitaires à travers
leurs besoins annuels, font mention de l’inventaire et l’état des équipements et stocks
de fournitures.
20
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Il n’existe pas de manuel de procédures écrites sur la gestion des données.
Ni à la structure centrale de gestion du SIS, ni au niveau opérationnel, la base de
données qui fonctionne n’intègre pas les données issues de l’ensemble des sources
(population, programmes de santé…)
Les méthodes de collecte de données ne sont pas harmonisées (état-civil, enquête
auprès des ménages) pour des sujets saillants tels la mortalité maternelle
Les méthodes d’estimation sont parfois mal éprouvées.
- La prévalence du VIH s’est faite à travers une enquête nationale des ménages et
aussi des sites sentinelle avec désagrégation des résultats.
- Pour la vaccination, la méthode des statistiques administratives donne des taux de
couverture fiables. Les contrôles de qualité des résultats sont faits à différents
niveaux.
Les estimations de la population sont critiquables, le dernier recensement de
population datant de 1987.
Les données d’enquêtes de ménages récentes sont comparables.
- Pour les accouchements assistés par un personnel de santé qualifié : le taux de
renvoi de l’information par les formations sanitaires est bas. Contrôles de complétude
et de cohérence peu effectifs.
Les données par enquête ménage existent, mais sont difficiles à comparer
- Pour la densité du personnel sanitaire pour 1000 habitants,
Les statistiques administratives s’appuient sur le recensement des installations
sanitaires
En rapport avec la composante 5 touchant aux aspects de produits de
l’information et à leur utilisation il faut noter retenir que : :
Les gestionnaires et décideurs n’exigent pas suffisamment du SIS, des
informations complètes, précises et validées.
Il n’existe pas de rapport analytique intégré. Ceux produits sont parcellaires,
couvrent certains indicateurs essentiels avec distribution réduite aux parties prenantes
Les gestionnaires des services de santé, les prestataires de soins à tous les
niveaux n’utilisent pas assez les informations sanitaires pour la gestion, le suivi et
l’évaluation périodique
21
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Les tableaux présentés ci-dessous passent en revue le score/ ou niveau d’appréciation
atteint par chacune des composantes, tels que révélés par l’évaluation.
Les composantes se subdivisent en items et, pour chaque item, un certain nombre
d’éléments sont répertoriés et soumis à une notation graduée de 00 (mention
« inappropriée ») à 03 (« très appropriée »).
La note totale possible de chaque composante est éclatée en cinq quintiles dans
lesquels est positionnée la note finale, obtenue par addition des notes de ses items
constitutifs.
Le score / niveau atteint par une composante est d’autant plus élevé que l’ordre
du quintile est grand, le quintile 5 correspondant à la meilleure appréciation.
Tableaux 1 à 6: Niveau d’appréciation des composantes par province et par quintile
Tableau 1-Ressources
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
ExtrêmeNord
Littoral
Nord
Nord-Ouest
Ouest
Sud
Sud-Ouest
National
Quintile 1
Quintile 2
Quintile 3
X
Quintile 4
Quintile 5
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Pour la quasi totalité des régions, on note que les questions relatives aux
ressources ne sont pas bien prises en compte dans le SIS actuel, à l’exception du sud
où l’on enregistre pour ces questions, la mention « appropriées ». Quant aux autres
provinces, les ressources sont soit « inexistantes », soit « inappropriées ».
De même, il existe une lacune fondamentale quant aux aspects institutionnels
du SIS ; en outre, ce sont des personnels insuffisants en qualité et en quantité qui
doivent assurer le fonctionnement et la gestion du SIS.
Tableau 2- Indicateurs :
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
Extrême-Nord
Littoral
Nord
Nord-Ouest
Quintile 1
Quintile 2
Quintile 3
Quintile 4
X
Quintile 5
X
X
X
X
X
X
22
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Ouest
Sud
Sud-Ouest
National
X
X
X
X
L’enquête révèle que les indicateurs existent mais ne remplissent pas les
conditions requises pour leur pleine fonctionnalité. Sur l’ensemble du territoire, ils
relèvent de la catégorie « inappropriés », exception faite du Littoral et du Nord où ils
sont mentionnés comme « appropriés ».
Tableau 3- Sources de données :
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
ExtrêmeNord
Littoral
Nord
NordOuest
Ouest
Sud
Sud-Ouest
National
Quintile 1
Quintile 2
X
X
X
Quintile 3
Quintile 4
Quintile 5
X
X
X
X
X
X
X
X
Les sources de collecte de données sont parfois inexistantes et lorsqu’elles
existent, ne sont pas harmonisées. Seuls le Nord-ouest et le sud disposent d’un
système approprié. Les sources de données complémentaires ne sont pas
suffisamment exploitées
Tableau 4-Gestion des données :
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
Extrême-Nord
Littoral
Nord
Nord-Ouest
Ouest
Sud
Sud-Ouest
National
Quintile 1
Quintile 2
X
Quintile 3
Quintile 4
Quintile 5
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
L’absence de procédures écrites de gestion des données constitue également
une lacune généralisée dans l’ensemble des dix régions ; là où elles sont présentes,
elles ne sont certainement ni vulgarisées ni suffisamment appliquées ; ce qui les
positionne dans la colonne « inappropriées ».
23
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Les banques de stockage de données sont peu opérationnelles quel que soit le
niveau considéré ; central, intermédiaire ou périphérique.
Tableau 5- Produits de l’information :
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
Extrême-Nord
Littoral
Nord
Nord-Ouest
Ouest
Sud
Sud-Ouest
National
Quintile 1
X
Quintile 2
Quintile 3
Quintile 4
Quintile 5
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Cet aspect renvoie à l’un des problèmes majeurs du système d’informations
sanitaires, à savoir, comme l’enquête le montre si bien. La carte sanitaire n’est pas
suffisamment actualisée et encore moins diffusée, disséminée.
A l’exception du Nord-Ouest relativement bien organisée en la matière, toutes
les autres provinces ne possèdent pas de système approprié dans ce domaine.
Tableau 6-Dissémination et utilisation des données :
Provinces
Adamaoua
Centre
Est
Extrême-Nord
Littoral
Nord
Nord-Ouest
Ouest
Sud
Sud-Ouest
National
Quintile 1
X
Quintile 2
Quintile 3
Quintile 4
Quintile 5
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Bien que les sources de collecte des données soient insuffisantes, les données
collectées semblent mieux disséminées et mieux utilisées dans la plupart des régions
comme l’indique le tableau 6. Toutefois, les informations du SIS ne sont pas toujours
publiées dans un rapport périodique qui met ensemble les principales informations sur
le système de santé et procède à leur analyse, avec des éléments issus de tous les
thèmes et sous-thèmes.
Malgré quelques efforts, le niveau et le rythme d’utilisation des informations
dans le processus de planification demeurent peu satisfaisants d’où la mention
passable exprimée par la position du quintile 3, de l’ensemble national.
24
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Au-delà de ces tableaux d’ensemble qui restituent la situation globale des
régions au plan national, les tableaux renvoyés en annexe correspondent au second
niveau d’analyse en ce qui concerne chacune des 10 régions, afin de mettre en
évidence les particularités régionales.
En ce sens, les résultats obtenus pour chaque province sont détaillés selon les
districts de santé. Il est donc possible de lire séparément la situation de chaque district
par composante ou par item, et de procéder ensuite à quelques rapprochements entre
districts, soit au sein de la même province soit alors entre des provinces différentes.
25
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
CHAPITRE 3 : LE PLAN STRATEGIQUE
VISION :
Mettre en place, à travers un cadre cohérent combinant structures de
coordination et paquet d’outils harmonisés d’aide au management, un système
autonome propre à garantir en permanence la disponibilité de l’information sanitaire
de qualité et son utilisation effective dans la prise de décisions.
En rapport avec les objectifs de la politique sectorielle en matière de santé, il
faut rappeler que l’un des 04 principaux domaines d’intervention de la SSS est relatif
à la « viabilisation du district de santé », lequel cible le processus gestionnaire dont le
pilier, le substrat n’est autre que le système national d’information sanitaire.
C’est dire l’importance et le rôle attendu du SIS dans ce processus.
OBJECTIFS DU SYSTEME NATIONAL D’INFORMATION SANITAIRE (SIS)
Objectif général :
L’objectif général est de renforcer la disponibilité en temps réel et l’utilisation
régulière par les parties prenantes, de l’information sanitaire de qualité permettant la
prise de décisions appropriées pour une meilleure gestion des services et interventions
dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de la santé 2001 – 2015.
Objectifs spécifiques :
Les objectifs spécifiques peuvent être décryptés à travers les grands axes visant
le renforcement du SIS.
La mise en œuvre des activités liée à ces objectifs va permettre de :
- Harmoniser les procédures de collecte et de traitement et d’analyse des
données sanitaires dans le sens d’une meilleure synergie entre les différents
acteurs ;
- Accroître la disponibilité de données intégrées pour un suivi et évaluation
efficace des interventions de santé dans le cadre de la SSS et du DSCRP.
- Densifier le dispositif national de production de l’information sanitaire ;
- Améliorer la qualité des décisions prises sur la base de l’évidence (santé de
la mère, de l’adolescent, lutte contre la maladie, promotion de la santé et le
renforcement du système de santé).
- Contribuer à l’amélioration de la qualité du cadrage budgétaire et
d’élaboration des comptes du secteur santé ;
26
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
- Améliorer le stockage et l’archivage des informations mises à la
consommation du public ;
- Relever de façon significative (au moins 75%) l’utilisation de l’information
sanitaire du pays dans l’espace sanitaire national, sous régional et
international au profit des populations.
La méthode de travail va s’appesantir sur la recherche d’un large consensus,
s’agissant des champs, des méthodes, outils et des normes portant sur les données à
produire ou à publier.
ARTICULATIONS DU PLAN
Pour atteindre ces objectifs, cinq (05) principaux axes ont été identifiés dans la
logique de la problématique mise en relief par les résultats de l’Analyse de la
situation du Système d’Information Sanitaire (SIS) au Cameroun.
Ce sont :
AXE STRATEGIQUE 1 :
LE CADRE INSTITUTIONNEL
(Politique, planification, Coordination, Financement);
AXE STRATEGIQUE 2 :
LE DISPOSITIF DE PRODUCTION DES INFORMATIONS
SANITAIRES
(Ressources humaines, Infrastructures et Equipements,
Outils, données sources, bases et sources de données);
AXE STRATEGIQUE 3 :
LA GESTION DES DONNEES
(Procédures, circulation, stockage, archivage des données) ;
AXE STRATEGIQUE 4 :
LES PRODUITS DE L’INFORMATION
(Indicateurs, produits d’information, rapports synthèses) ;
AXE STRATEGIQUE 5 :
LA PLATE-FORME DE PARTAGE ET DE DIFFUSION
DE L’INFORMATION SANITAIRE
(Dissémination et utilisation, plaidoyer et marketing,
Priorisation des interventions, allocations des ressources)
27
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
De la mise en œuvre des activités déployées dans le cadre de ces axes
stratégiques, il est attendu les résultats ci-après :
1. le cadre institutionnel du SIS est élaboré;
2. les mécanismes efficaces de financement sont élaborés et les ressources sont
mises en place ;
3. Un meilleur dispositif de production des informations sanitaires est mis en
place;
4. les mécanismes de gestion des données sont redéfinis;
5. des indicateurs (« extrants ») réguliers et de qualité sont produits :
6. une plateforme de partage pour l’utilisation des informations sanitaires existe;
7. un mécanisme de suivi et évaluation du SIS mis en place.
AXE STRATEGIQUE 1 :
LE CADRE INSTITUTIONNEL
A) Objectif général:
Elaborer et mettre en oeuvre un cadre institutionnel adéquat capable d’impulser
une organisation et une gestion cohérentes du SIS aux plans administratif, technique
et financier.
B) OBJECTIFS SPECIFIQUES
♠ doter le système d’information sanitaire des textes et procédures appropriés
♠ Elaborer le cadre organique du SIS
♠ Prescrire le profil et les attributions des ressources humaines spécifiques
intervenant dans le SIS en rapport avec le cadre organique;
♠ Définir un cadre formel de collaboration entre les différents intervenants et
partenaires, dont l’Observatoire National de Santé Publique, l’INS, le
MINATD (état- civil)…
♠ Elaborer un Code de procédures pour les opérations du SIS
♠ Définir un mécanisme de financement pérenne,
C) ACTIVITES LIEES AUX OBJECTIFS SPECIFIQUES
Objectif Spécifique 1 Doter le système d’information sanitaire des textes
et procédures appropriés
28
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
• Procéder à une revue documentaire (Rechercher les textes existants
réglementant le SIS et les structures connexes)
• Actualiser des textes existants,
• Elaborer d’autres textes pertinents
• Elaborer des directives opérationnelles de mise en œuvre de ces textes
• Elaborer un cadre règlementaire de gestion de l’information sanitaire (Tenir
compte de la confidentialité, du stockage/ archivage et du droit de réserve.)
• Produire et diffuser ces textes auprès des parties prenantes.
Objectif Spécifique 2 Elaborer le cadre organique du système
d’information sanitaire
• Réorganiser la structure chargée de la mise en œuvre de la stratégie à tous
les niveaux de la pyramide sanitaire,
• Mettre en place des comités ad hoc de concertation à tous les niveaux de la
pyramide sanitaire,
Objectif Spécifique 3 Décrire le profil et les attributions des ressources
humaines spécifiques intervenant dans le SIS en rapport avec le cadre
organique;
• Au niveau central : Epidémiologistes, statisticiens, démographes,
informaticiens, médecins de santé publique et personnel d’appui.
• Au niveau intermédiaire : statisticiens - informaticiens, médecins de santé
publique et personnel d’appui.
• Au niveau périphérique : médecins de santé publique, infirmiers supérieurs
et personnel d’appui.
Objectif Spécifique 4 Définir un cadre formel de collaboration entre les
différents intervenants et partenaires, dont l’Observatoire National de Santé
Publique, le ST/CP-SSS, l’INS, le MINATD
•
•
•
•
Identifier les différents intervenants et partenaires du SIS,
Elaborer le Cadre de collaboration avec les partenaires,
Adopter le Cadre de collaboration avec les partenaires par consensus,
mettre en place des mécanismes de coordination
Objectif Spécifique 5 Elaborer un Code de procédures pour les opérations du
SIS,
• Identifier et recruter un Consultant pour l’élaboration du Projet de Code des
procédures relatif à la collecte, l’exploitation et la transmission des données,
• Faire valider le Projet de Code des procédures,
• Adopter le Code des procédures,
29
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
• Diffuser le Code des procédures auprès de tous les partenaires et
intervenants
Objectif Spécifique 6 Définir un mécanisme de financement pérenne,
• Identifier les différentes sources de financement,
• Elaborer un Plan de Viabilité financière à chaque niveau du SIS,
• plaidoyer pour l’insertion d’une ligne budgétaire pour le fonctionnement du
système d’informations sanitaires,
• plaider pour plus de financement du système d’informations sanitaires.
• prescrire l’élaboration des plans opérationnels budgétisés du SIS, à travers
l’outil SQI
• Intégrer les activités du SIS dans les PDSD et PPCDS.
• Inscrire une dotation budgétaire annuelle sur la base des besoins exprimés
AXE STRATEGIQUE 2 :
LE DISPOSITIF DE PRODUCTION DES INFORMATIONS
SANITAIRES
A Objectif général:
Mettre en place selon un principe d’harmonisation, un meilleur dispositif
permettant d’accroître la productivité du Système d’Information Sanitaire.
B) Objectifs spécifiques
♠ Définir les besoins en information par niveau
♠ Mettre à la disposition de toutes les structures sanitaires à tous les niveaux
des outils harmonisés/intégrés de collecte, de traitement et de transmission
des données ;
♠ Doter les structures sanitaires à tous les niveaux des infrastructures, des
équipements et des logiciels adaptés,
♠ Appliquer les normes et méthodes de collecte des données,
♠ Mettre en place un mécanisme de motivation à la production de l’information
sanitaire,
♠ Rendre disponibles les ressources humaines nécessaires selon les profils,
♠ Renforcer les capacités opérationnelles des intervenants à tous les niveaux,
♠ Mettre à contribution toutes les institutions de production de l’information
sanitaire.
30
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
C) Activites liees aux objectifs spécifiques
Objectif spécifique 1 Définir les besoins en information par niveau
• Identifier les types d’informations,
• Identifier les sources d’information par niveau.
objectif spécifique 2 Mettre à la disposition de toutes les structures sanitaires du
MINSANTE et secteurs apparentés (éducation, défense, agriculture…), à tous
les niveaux des outils harmonisés/intégrés de collecte, de traitement et de
transmission des données ;
• Produire avec les structures sanitaires tous les outils harmonisés / intégrés
de collecte, de traitement et de transmission des données ;
• Valider les outils de collecte et de transmission ;
• Diffuser dans les structures sanitaires tous les outils harmonisés / intégrés de
collecte, de traitement et de transmission des données ;
objectif spécifique 3 Doter les structures sanitaires à tous les niveaux
d’infrastructures, d’équipements, de logiciels adaptés, et assurer leur
maintenance,
• Faire l’état des lieux à tous les niveaux du SIS
• Aménager/réhabiliter un espace approprié dans toutes les structures
sanitaires pour la collecte, le traitement et la transmission des données ;
• Doter les structures du système d’informations sanitaires du matériel
bureautique et informatique approprié, et logiciels adaptés;
• Acquérir les équipements.
• Mettre en place un planning de maintenance des matériels et logiciels
objectif spécifique 4 Assurer l’utilisation des normes et méthodes de collecte des
données,
• Rendre disponibles les normes et méthodes de collecte des données, (Exp. :
la CIM, surveillance épidémiologique des maladies,...)
• Appliquer la périodicité de collecte, traitement et transmission des données,
• Mettre à contribution les sources des données,
• Utiliser les méthodes de collecte validées.
objectif spécifique 5 Mettre en place des mécanismes de motivation à la
production de l’information sanitaire,
- Valoriser le profil de carrière du personnel.
31
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
- Impliquer le personnel dans les enquêtes de grande envergure sur les
populations,
- Superviser régulièrement le personnel du système d’informations sanitaires
à tous les niveaux,
- Développer un système de motivation durable par les primes.
objectif spécifique 6 Renforcer les capacités opérationnelles des intervenants à
tous les niveaux,
•
•
•
•
Recruter le personnel spécialisé par niveau,
Former le personnel des différentes structures d’intervention,
Recycler les intervenants en place
Encourager les voyages d’études et d’échanges.
objectif spécifique 7 Améliorer les statistiques d’Etat civil
•
Veiller à l’harmonisation des procédures dans les lieux de collecte des
données
• Collecter et rendre disponible les données (naissances, décès, causes de
décès…)
AXE STRATEGIQUE 3 :
LA GESTION DES DONNEES
A) Objectif général:
Redéfinir dans le sens d’une plus grande efficacité, des mécanismes de gestion
intégrée des données à tous les niveaux
B) Objectifs spécifiques
♠ Mettre en place des logiciels spécifiques et conviviaux pour le traitement des
données du système de santé,
♠ Mettre en place un mécanisme d’assurance continue de la qualité des
données,
♠ Renforcer la culture de l’Information sanitaire à tous les niveaux,
♠ Renforcer la culture de l’exploitation quotidienne des données aux lieux de
collecte,
♠ Actualiser les données de la Carte Sanitaire,
32
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
♠ Assurer la double circulation (transmission et feedback) des données,
♠ Renforcer les capacités des intervenants dans la production et la gestion
documentation, la conservation et l’archivage des données,
C) Activites liees aux objectifs spécifiques
objectif spécifique 1 Mettre en place des logiciels spécifiques pour le traitement
des données du système de santé,
• Rendre disponibles à l’utilisation, selon les niveaux, des logiciels spécifiques et
conviviaux,
objectif spécifique 2 Mettre en place un mécanisme d’assurance continue de la
qualité des données,
• Spécifier dans le Code de procédures les postes et responsabilités de reporting
et de gestion,
• Spécifier les procédures de stockage, d’actualisation et d’archivage des
données,
• Elaborer les procédures de validation sous le contrôle de la structure en charge
du SIS
• Etablir la grille de lecture de la performance des districts
• Former le personnel en procédure d’archivage de données.
• Valider les données á tous les niveaux du SIS (District, Région, Niveau
Central)
objectif spécifique 3 Renforcer la culture de l’Information sanitaire à tous les
niveaux
• Introduire les modules sur les SIS dans la formation initiale du personnel de
santé,
• Valoriser les activités du SIS auprès du personnel de Santé,
• Prendre les décisions à tout niveau sur la base des données du SIS
• Associer les intervenants du SIS dans le processus gestionnaire à tous les
niveaux,
• Sensibiliser le personnel et les responsables de Santé à tous les niveaux sur
l’importance de l’Information sanitaire
Objectif spécifique 4 Actualiser les données de la Carte Sanitaire,
- Identifier les données manquantes de la Base,
33
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
- Intégrer les nouveaux éléments dans la Base,
- Exploiter les données intégrant les éléments nouveaux
- Diffuser la Carte sanitaire actualisée
Objectif spécifique 5 : Assurer la double circulation (transmission et feedback)
des données,
• Actualiser et diffuser les circuits de transmission de données existants,
• Faire le feed-back á tous les niveaux.
objectif spécifique 6 : Renforcer les capacités en matière de documentation, de
conservation et d’archivage des données,
• Former / recycler le personnel des différentes structures d’intervention à
la documentation,
• Créer des structures de documentation et d’archivage à différent niveau,
• Acquérir le matériel d’archivage adéquat
• Utiliser les technologies nouvelles d’archivage (exemple de Toolkit)
AXE STRATEGIQUE 4
LES PRODUITS DE L’INFORMATION
A) Objectif général:
Assurer en qualité, en quantité et dans la pérennité, une plus grande production
documentaire et chiffrée au plan de l’information sanitaire
B) Objectifs spécifiques
♠ Elaborer tous les indicateurs du système de santé,
♠ Assurer le suivi des indicateurs de performance,
♠ Mettre en œuvre la méthodologie de collecte de données pour la production
des « extrants » majeurs du système de santé.
C) Activités liées aux objectifs spécifiques
Objectif spécifique 1 : Elaborer tous les indicateurs pertinents du SIS,
• Passer en revue les indicateurs des programmes/domaines de la santé,
• Constituer une liste critique d’indicateurs pertinents pouvant satisfaire
les attentes de toutes les parties prenantes,
34
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
• Constituer un fichier central de tous les indicateurs pertinents du système
de santé, et mettre à la disposition des niveaux de la pyramide
objectif spécifique 2 Assurer le suivi des indicateurs de performance du SIS,
Objectif spécifique 3 Mettre en œuvre la méthodologie harmonisée de collecte de
données pour la production des extrants majeurs du système de santé.
- Promouvoir la concertation et le travail en équipe (Task force…)
- Créer un groupe de travail qui fait la revue des méthodes de collecte et de
production des extrants majeurs.
- passer périodiquement en revue les méthodes utilisées
AXE STRATEGIQUE 5 :
LA PLATE-FORME DE PARTAGE ET D’UTILISATION DE
L’INFORMATION SANITAIRE
A) Objectif général:
Développer durablement entre producteurs et utilisateurs une plateforme de partage,
de diffusion et d’utilisation des informations sanitaires.
B) Objectifs spécifiques
♠
♠
♠
♠
Mettre en place un réseau national de l’Information,
Mettre en place un réseau intra services de l’Information Sanitaire,
Actualiser régulièrement le répertoire des intervenants du Système,
Définir la fréquence et les mécanismes de dissémination des informations
sanitaires,
♠ Diffuser périodiquement les Informations synthétisées auprès des différentes
cibles,
♠ Valoriser le cadre de collaboration des parties prenantes,
♠ Promouvoir l’utilisation de l’Information Sanitaire à tous les niveaux.
C) Activités liees aux objectifs spécifiques
Objectif spécifique 1 Mettre en place un réseau national de l’Information
Sanitaire,
• Identifier les différents intervenants et partenaires du SIS,
35
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
•
•
•
•
Elaborer une charte du réseau pour les acteurs du SIS,
Animer le réseau,
Alimenter régulièrement le site web du MINSANTE,
Réserver sur le site web du MINSANTE un espace propre au SIS
Objectif spécifique 2 : Mettre en place un réseau intra services de l’Information
Sanitaire,
• Etablir une interconnexion réactive entre la direction en charge du SIS et
les autres directions du ministère d’une part et les services spécialisés,
des ministères apparentés et institutions d’autre part.
• Etablir un cadre de concertation entre les acteurs du SIS
• Etablir une interconnexion entre les services centraux du MINSANTE et
les services extérieurs.
Objectif spécifique 3 Actualiser régulièrement le répertoire des intervenants du
Système,
Objectif spécifique 4 Diffuser périodiquement les Informations synthétisées
auprès des différentes cibles.
• Identifier les différentes cibles,
• Identifier les canaux de diffusion par niveau,
• Produire et Diffuser périodiquement un bulletin de publication des
informations synthétisées,
• Produire et diffuser l’annuaire statistique de la santé.
• Améliorer l’accès de la population à l’information (affichage,
bibliothèque, centre de documentation etc.)
Objectif spécifique 5 Promouvoir l’utilisation de l’Information pour la prise de
décision
• Renforcer la culture de l’exploitation quotidienne des données aux lieux
de collecte,
• Intégrer dans la grille de supervision un item sur le SIS
• Encourager la recherche opérationnelle par niveau.
• Utiliser les Comptes Nationaux de la Santé
• Proposer un canevas de rapport d’activités à chaque niveau de la
pyramide
L’ensemble des éléments sus-déroulés sont mis en articulation dans le cadre logique
ci-après :
36
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
CADRE LOGIQUE DU PLAN STRATEGIQUE DE RENFORC
DU SYSTEME D’INFORMATION SANITAIRE
2009 - 2015
AXE STRATEGIQUE
OBJECTIF
GENERAL
OBJECTIFS
SPECIFIQUES
ACTIVITES
C
An1
Actualiser des textes existants,
Elaborer d’autres textes pertinents
LE CADRE INSTITUTIONNEL Elaborer et mettre
en œuvre un
cadre
institutionnel
adéquat capable
d’impulser une
organisation et
une gestion
cohérentes du SIS
aux plans
administratif,
technique et
financier.
Elaborer des directives opérationnelles
de mise en œuvre de ces textes
Doter le système
d’information sanitaire des
textes et procédures
appropriés
Elaborer un cadre règlementaire de
gestion de l’information sanitaire (Tenir
compte de la confidentialité, du
stockage/ archivage et du droit de
réserve.)
Produire et diffuser ces textes auprès
des parties prenantes.
- Réorganiser la structure chargée de la
mise en œuvre de la stratégie à tous les
niveaux de la pyramide sanitaire,
Elaborer le cadre organique
du SIS
Décrire le profil et les
attributions des ressources
humaines spécifiques
intervenant dans le SIS en
rapport avec le cadre
organique;
Définir un cadre formel de
collaboration entre les
différents intervenants et
partenaires, dont
l’Observatoire National de
Santé Publique, l’INS, le
MINATD (état- civil)…
Elaborer un Code de
procédures pour les
opérations du SIS
Définir un mécanisme de
financement pérenne,
Mettre en place des comités ad hoc de
concertation à tous les niveaux de la
pyramide sanitaire,
- Au niveau central : Epidémiologistes,
statisticiens, démographes,
informaticiens, médecins de santé
publique et personnel d’appui.
Au niveau intermédiaire : statisticiens informaticiens, médecins de santé
publique et personnel d’appui.
Au niveau périphérique : médecins de
santé publique, infirmiers supérieurs et
personnel d’appui.
Identifier les différents intervenants et
partenaires du SIS,
Elaborer le Cadre de collaboration avec
les partenaires,
Adopter le Cadre de collaboration avec
les partenaires par consensus
mettre en place des mécanismes de
coordination
Identifier et recruter un Consultant pour
l’élaboration du Projet de Code des
procédures relatif à la collecte,
l’exploitation et la transmission des
données,
Faire valider le Projet de Code des
procédures,
Adopter le Code des procédures,
Diffuser le Code des procédures auprès
de tous les partenaires et intervenants
Identifier les différentes sources de
financement,
Elaborer un Plan de Viabilité financière
37
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
LE DISPOSITIF DE PRODUCTION DES INFORMATIONS SANITAIRES Définir les besoins en
information par niveau
Mettre à la disposition de
toutes les structures sanitaires
à tous les niveaux des outils
harmonisés/intégrés de
collecte, de traitement et de
transmission des données ;
Mettre en place
selon un principe
d’harmonisation,
un meilleur
dispositif
permettant
d’accroître la
productivité du
Système
d’Information
Sanitaire.
Doter les structures sanitaires
à tous les niveaux des
infrastructures, des
équipements et des logiciels
adaptés,
Assurer l’utilisation des
normes et méthodes de
collecte des données,
Mettre en place un
mécanisme de motivation à la
production de l’information
sanitaire
Rendre disponibles les
ressources humaines
nécessaires selon les profils
et renforcer les capacités
opérationnelles des
intervenants à tous les
niveaux,
Mettre à contribution toutes
les institutions de production
à chaque niveau du SIS,
plaidoyer pour l’insertion d’une ligne
budgétaire pour le fonctionnement du
système d’informations sanitaires,
plaidoyer pour plus de financement du
système d’informations sanitaires.
prescrire l’élaboration des plans
opérationnels budgétisés du SIS, à
travers l’outil SQI
Intégrer les activités du SIS dans les
PDSD et PPCDS.
Inscrire une dotation budgétaire
annuelle sur la base des besoins
exprimés
Identifier les types d’informations
Identifier les sources d’information par
niveau
Produire avec les structures sanitaires
tous les outils harmonisés / intégrés de
collecte,
de
traitement
et
de
transmission des données ;
Valider les outils de collecte et de
transmission ;
Diffuser dans les structures sanitaires
tous les outils harmonisés / intégrés de
collecte,
de
traitement
et
de
transmission des données ;
Faire l’état des lieux à tous les niveaux
du SIS
Aménager/réhabiliter un espace
approprié dans toutes les structures
sanitaires pour la collecte, le traitement
et la transmission des données
Doter les structures du système
d’informations sanitaires du matériel
bureautique et informatique approprié,
et logiciels adaptés;
Acquérir les équipements.
Mettre en place un planning de
maintenance des matériels et logiciels
Rendre disponibles les normes et
méthodes de collecte des données
Appliquer la périodicité de collecte,
traitement et transmission des données,
Mettre à contribution les sources des
données
Utiliser les méthodes de collecte
validées.
Valoriser le profil de carrière du
personnel.
Impliquer le personnel dans les
enquêtes de grande envergure sur les
populations,
Superviser régulièrement le personnel
du système d’informations sanitaires à
tous les niveaux,
Développer un système de motivation
durable par les primes.
Recruter le personnel spécialisé par
niveau,
Former le personnel des différentes
structures d’intervention
Recycler les intervenants en place
Encourager les voyages d’études et
d’échanges.
Collecter et rendre disponible les
données (naissances, décès, causes de
décès…).
38
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
de l’information sanitaire
pour améliorer les statistiques
d’Etat civil
Mettre en place des logiciels
spécifiques pour le traitement
des données du système de
santé,
Mettre en place un
mécanisme d’assurance
continue de la qualité des
données,
LA GESTION DES DONNEES Redéfinir dans le
sens d’une plus
grande efficacité,
des mécanismes
de gestion
intégrée des
données à tous
les niveaux
Renforcer la culture de
l’Information sanitaire à tous
les niveaux
Assurer la double circulation
(transmission et feedback)
des données,
Renforcer les capacités en
matière de documentation, de
conservation et d’archivage
des données,
Assurer en
qualité, en
quantité et dans
la pérennité, une
plus grande
Spécifier dans le Code de procédures
les postes et responsabilités de reporting
et de gestion,
Spécifier les procédures de stockage,
d’actualisation et d’archivage des
données,
Elaborer les procédures de validation
sous le contrôle de la structure en
charge du SIS
Etablir la table de la ligue de la
performance des districts
Former le personnel en procédure
d’archivage de données.
Valider les données á tous les niveaux
du SIS (District, Région, Niveau
Central)
Actualiser les données de la
Carte Sanitaire,
Rendre disponibles à l’utilisation, selon
les niveaux, des logiciels spécifiques et
conviviaux,
Elaborer tous les indicateurs
pertinents du SIS,
Introduire les modules sur les SIS dans
la formation initiale du personnel de
santé
Valoriser les activités du SIS auprès du
personnel de Santé,
Prendre les décisions à tout niveau sur
la base des données du SIS
Associer les intervenants du SIS dans le
processus gestionnaire à tous les
niveaux,
Sensibiliser le personnel et les
responsables de Santé à tous les
niveaux sur l’importance de
l’Information sanitaire
Identifier les données manquantes de la
Base,
Intégrer les nouveaux éléments dans la
Base,
Exploiter les données intégrant les
éléments nouveaux
Diffuser la Carte sanitaire actualisée
Actualiser et diffuser les circuits de
transmission de données existants
Faire le feed-back á tous les niveaux.
Former / recycler le personnel des
différentes structures d’intervention à la
documentation,
Créer des structures de documentation
et d’archivage à différent niveau
Acquérir le matériel d’archivage
adéquat
Utiliser les technologies nouvelles
d’archivage (exemple de Toolkit)
Passer en revue les indicateurs des
programmes/domaines de la santé,
Constituer une liste critique
d’indicateurs pertinents pouvant
satisfaire les attentes de toutes les
parties prenantes,
Constituer un fichier central de tous les
indicateurs pertinents du système de
39
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
LES PRODUITS DE L’INFORMATION LA PLATE­FORME DE PARTAGE ET D’UTILISATION DE L’INFORMATION SANITAIRE production
documentaire et
chiffrée au plan
de l’information
sanitaire
Développer
durablement
entre
producteurs et
utilisateurs une
plateforme de
partage, de
diffusion et
d’utilisation des
informations
sanitaires.
santé, et mettre à la disposition des
niveaux de la pyramide
Assurer le suivi des
indicateurs de performance
du SIS,
Mettre en œuvre la
méthodologie harmonisée de
collecte de données pour la
production des extrants
majeurs du système de santé.
Mettre en place un réseau
national de l’Information
Sanitaire,
Mettre en place un réseau
intra services de
l’Information Sanitaire,
Actualiser régulièrement le
répertoire des intervenants du
Système,
Diffuser périodiquement les
Informations synthétisées
auprès des différentes cibles
Promouvoir l’utilisation de
l’Information pour la prise de
décision
Promouvoir la concertation et le travail
en équipe (Task force…)
Créer un groupe de travail qui fait la
revue des méthodes de collecte et de
production des extrants majeurs.
passer périodiquement en revue les
méthodes utilisées
Mettre en place un réseau national de
l’Information Sanitaire,
Etablir une interconnexion réactive
entre la direction en charge du SIS et
les autres directions du ministère d’une
part et les services spécialisés, des
ministères apparentés et institutions
d’autre part.
Etablir un cadre de concertation entre
les acteurs du SIS
Etablir une interconnexion entre les
services centraux du MINSANTE et les
services extérieurs
Actualiser régulièrement le
répertoire des intervenants du
Système,
Identifier les différentes cibles
Identifier les canaux de diffusion par
niveau
Produire et Diffuser périodiquement un
bulletin de publication des informations
synthétisées,
Produire et diffuser l’annuaire
statistique de la santé.
Améliorer l’accès de la population à
l’information (affichage, bibliothèque,
centre de documentation etc.)
Renforcer la culture de
l’exploitation quotidienne des données
aux lieux de collecte,
Intégrer dans la grille de supervision un
item sur le SIS
Encourager la recherche opérationnelle
par niveau.
Utiliser les Comptes Nationaux de la
Santé
Proposer un canevas de rapport
d’activités à chaque niveau de la
pyramide
40
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
CHAPITRE 4 :
SUIVI ET EVALUATION
- Approche stratégique
Ce volet est essentiel pour pérenniser la fonctionnalité du SIS. Cela passe par la
mise en place d’un dispositif de M & E systématique, continu mais simple, dont les
mécanismes permettront de suivre les intrants, processus et résultats de ce plan de
renforcement du SIS. Le tout dans une suite logique avec le suivi évaluation de la
SSS afin d’atteindre les OMD.
La supervision et le suivi des activités du SIS feront partie du processus de
supervision et intégré aux autres activités du PMA/PCA – Le suivi est programmé
pour les structures sanitaires conformément au schéma classique :
Supervision mensuelle de l’aire par le district,
trimestrielle du district par le niveau régional,
semestrielle de la région par le niveau central.
Les activités cibleront les volets essentiels des divers domaines d’intervention ;
elles s’appuieront sur les indicateurs prioritaires (intrants et surtout processus et
résultats) mesurables et quantifiables sans exclure, de possibles recours à des
évaluations qualitatives.
* Outils et reporting :
Les outils de suivi évaluation (grille d’évaluation...) sont harmonisés dans le même
esprit que les outils de collecte des données des formations sanitaires. Les besoins en
information des communautés seront pris en compte. Ils seront modulés en fonction
des limites en ressources.
Des outils de reporting harmonisés (canevas de rapport, résumés, rapport
périodique…) pour les présentations formelles et la communication de l’information
seront élaborés par niveau puis vulgarisés.
La collecte des données va privilégier l’approche participative, avec la
participation du personnel et, le cas échéant, celle des communautés; avec possibilité
d’éventuelles évaluations externes ou conjointes.
Les équipes d’évaluation seront organisées autour des personnels de la DEP et
impliqueront les personnels des structures de production de l’information sanitaire,
dans et hors du MINSANTE.
41
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
En rapport avec l’amélioration de ces aspects, les résultats de la mission relative
au M &E seront valorisés, en particulier les travaux sur le PISE, les formulaires de
transfert des données et les indicateurs.
L’évaluation des activités du SIS sera intégrée dans les plans d’action annuels et
pluriannuels des différents niveaux en particulier ceux du district.
Elle se fera selon une périodicité identique à la supervision, avec rapport à la
hiérarchie :
- le district de santé assurera l’évaluation des formations sanitaires en périphérie ;
- la DRSP celle du district de santé,
- la DEP celle du niveau intermédiaire ;
-le secrétariat du Comité de coordination évaluera les activités du niveau central y
compris le suivi des processus internes au système lui-même (collecte des fonds,
communication, circulation de l’information.).
Il élaborera une synthèse annuelle documentée, avec transmission au Comité et
feed-back/rétro information aux autres niveaux.
La synthèse aboutira à des recommandations (actions à engager, modalités de mise
en œuvre, responsables et délais, problèmes et contraintes, modalité de suivi).
En rapport avec les besoins en financement, le suivi évaluation sera une
composante à part entière du plan de développement sanitaire.
Un plan intégré de suivi évaluation clairement budgétisé sera incorporé dans les
différents plans d’action.
*Utilisation de l’information
Cette question est capitale, tant il est vrai que l’utilité manifeste de l’information
conditionne largement la survie du processus.
Cette question sera de fait, placée au centre des travaux d’analyse de
l’information. Elle couvrira deux aspects :
i) la prise de décision pour les interventions,
ii) le suivi des interventions découlant de cette décision.
- Les données des rapports seront stockées et serviront de bases factuelles à la
planification de l’année suivante et aux évaluations futures.
- L’information sera utilisée à :
* la relecture critique des résultats enregistrés (révision/modification ou
abandon des activités menées) ;
* l’organisation des échanges avec les parties prenantes
* L’animation des sessions d’apprentissage pour consolider les expériences.
L’option majeure consistera à privilégier l’utilisation de l’information sur place,
au lieu de collecte, pour répondre au souci de responsabilisation du niveau
périphérique, en droite ligne de l’objectif de viabilisation du district de santé.
42
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
En ce sens, les activités de renforcement de la capacité de gestion et de
planification des districts seront intensifiées.
CHAPITRE 5 :
MISE EN OEUVRE
« La capacité de mettre en œuvre une stratégie est plus importante que la
qualité de la stratégie elle-même » Robert S Kaplan et David P.Norton (1)
La réussite de la mise en œuvre est une exigence clé dans le déroulement du
processus lié à ce plan stratégique.
La réussite de la mise en œuvre de ce plan stratégique, passe par sa diffusion,
l’appropriation, et la prise compte par tous les acteurs du SIS, des recommandations
faites à l’intérieur
Celle-ci tient largement compte des réalités du contexte et de la faisabilité des
activités envisagées.
Pour garantir la fonctionnalité du système, l’implication de tous les acteurs est
essentielle.
Au niveau opérationnel (D/S) et à la région, les responsables de structures
doivent trouver des mécanismes pour intéresser et impliquer la majorité des
personnels de santé (rotation des responsabilités, travaux en équipes, points focaux
interchangeables…)
De ce point de vue, des dispositions seront prises pour rompre définitivement
avec la pratique jusque là en cours qui consiste à affecter aux activités du SIS, des
personnels « récalcitrants » ou « indésirables », sous le motif non avoué d’une
sanction disciplinaire.
La cohérence doit être renforcée à travers un atelier annuel de
concertation/évaluation entre responsables des structures impliquées dans la
production des données, issues tant du MINSANTE que des ministères apparentés et
du secteur privé.
L’efficacité de la mise en œuvre passe par un appui effectif au renforcement du
système de santé lui-même, notamment en ce qui concerne l’intégration des activités
au niveau opérationnel
L’intégration des activités contribue à conférer aux travaux du SIS non pas un
caractère facultatif, mais contraignant au même titre que toutes les autres ; d’autant
43
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
plus qu’il est certain que toutes interventions/prestations en matière de santé doivent
être documentées
C’est dire que des mesures incitatives seront envisagées sur un mode évolutif
pour encourager l’effort, reconnaître le mérite et valoriser un personnel oeuvrant
jusque là sans grande visibilité.
Les mesures, applicables à tous les niveaux, seront de divers ordres ; entre autres:
- motivations administratives (lettres d’encouragement ou félicitation,
distinctions honorifiques…)
- motivation matérielle dans le sens de l’amélioration du cadre de travail
(réhabilitation des bureaux, mobiliers de qualité, équipements performants,
motos, carburant, formation…)
- octroi de quelques primes financières : ces avantages financiers pourraient,
dans un premier temps être ponctuels, puis se systématiser progressivement,
selon les ressources disponibles.
Il existe des primes d’écran pour personnel fortement impliqué dans les travaux
informatiques ; cependant elles se limitent au niveau central ; elles intègrent parfois
des personnels hors cible au détriment d’autres experts.
A l’inverse des éléments de motivation, diverses mesures sont également prévues
(lettre de sanction, de relance, avertissement, suppression de prime…) contre de
graves manquements à la responsabilité professionnelle (lenteurs dans l’exécution ou
la transmission des activités, non respect des échéances, travaux peu fiables…)
Dans l’optique de pérenniser la production des outils (registres, formulaires), les
mesures suivantes sont envisagées :
- Production des registres et formulaires les 02 premières années par le niveau
central
- Mise à disposition desdits outils dans les formations sanitaires par les CAPP
moyennant une modeste contribution (forfait) dont le montant est modulable.
Dans tous les cas, le mécanisme préconisé est inspiré du principe utilisé pour le
médicament ;
- Mise en place à la DEP, dès 2010, d’un fonds d’appui pour subventionner le
reliquat du coût d’approvisionnement supporté par les formations sanitaires ;
- Inscription dès 2009, dans les plans d’action et budget des formations
sanitaires, de la rubrique/dépense « production des registres et formulaires ».
44
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
CHAPITRE 6 : CADRAGE/EVALUATION BUDGETAIRE SUR 4 ANS
™ Approche de l’évaluation
La proposition de budget ci-après, articulée sur 04 ans et relative au
renforcement du SIS et du suivi -évaluation s’inspire, entre autres, des travaux de
consultation sur l’élaboration d’un plan intégré de suivi évaluation de la mise en
œuvre de la SSS et son plan d’action budgétisé sur 4 ans.
De fait, elle s’appuie sur les résultats de l’analyse situationnelle combinés à
ceux de l’enquête complémentaire.
L’examen des problèmes relevés a servi de base à l’estimation des écarts et permis de
dégager des ordres de grandeur pour les besoins à couvrir.
Cette proposition de budget, revue et corrigée, s’élève à un montant total de
1.755. 030 000 FCFA (Un milliard sept cent cinquante cinq millions trente mille
francs).
Plus « réaliste » et englobante, elle essaye de conjuguer les éléments de l’existant aux
réalités propres du secteur santé et aux diverses contraintes de l’environnement.
¾ En terme de priorisation, deux aspects figurent au fronton des priorités
i)- un cadre institutionnel en couplage avec la formation à la gestion du SIS ;
ii)- le renforcement du dispositif global de production de l’information;
Au plan institutionnel, une législation / réglementation minimale adaptée aux
exigences actuelles est nécessaire pour créer un cadre harmonisé d’exercice de
l’information sanitaire. Ce cadre va induire un certain nombre de mécanismes pour
une coordination forte et agissante (Exemple d’une Charte du Réseau) entre les
parties prenantes, articulée autour de la structure centrale du MINSANTE.
A ce cadre doit s’arrimer la formation des différents personnels intervenant
directement ou non, dans le circuit de production et de gestion de l’information
sanitaire.
Cette dimension formation /imprégnation/recyclage est un préalable majeur à
l’édification d’un SIS performant et fiable.
Elle permettra de mieux faire connaître et partager l’intérêt et les enjeux liés à
l’information sanitaire. Ainsi aurons-nous préparé des bases solides à l’édification et
à l’appropriation d’une culture informationnelle à laquelle nous devons tous aspirer.
45
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
¾ Au regard des réalités du terrain, nous proposons une formation courte mais
bien circonscrite pour un renforcement des capacités des personnels déjà en
service à la structure centrale de gestion du SIS.
En effet, l’on retrouve à ce niveau, un personnel doté d’une formation
professionnelle qui a juste besoin d’un renforcement des capacités dans le sens
particulier du SIS. Ainsi, une formation spécifique dans une institution
supérieure spécialisée en gestion de SIS serait de bon augure
Il n’est pas superflu de relever le fait que cette option est d’un coût relativement
peu élevé au regard des enjeux.
¾ La deuxième priorité pour renforcer le SIS est, sans conteste, l’amélioration de
l’environnement de travail, du cadre d’exercice des activités. Ceci renvoie
essentiellement à l’équipement de collecte, de traitement, de dissémination et
de conservation de l’information sanitaire. Au regard du coût assez élevé de
cette rubrique nous avons, contrairement à la formation du personnel, étalé
certaines rubriques sur les quatre années ; quelques-unes des activités
antérieurement insérées ont été soit supprimées, soit fusionnées au vu de leur
lien.
En fonction de l’existant et à la lumière des informations de la carte sanitaire, les
coûts de réhabilitation des bureaux abritant les activités d’informations sanitaires dans
les DPSP et les SSD ont été reconsidérés à la baisse.
Les missions de collecte de données et celles de supervision, ont été inscrites
« pour mémoire » du fait qu’elles relèvent des activités routinières liées aux dépenses
de fonctionnement du budget de l’Etat.
¾ Le troisième élément clé pour le renforcement du SIS est la motivation du
personnel dont hélas, l’affectation aux activités du SIS est souvent envisagée
comme une sanction.
Au-delà d’une revalorisation organique souhaitée du SIS (une Sous - Direction
centrale pour la coordination au lieu d’une Cellule, un service régional au lieu
d’un bureau), il a été, en plus du cadre de travail stimulant, proposé un
élément de motivation en terme numéraire sur une périodicité trimestrielle pour
les acteurs du processus de production / gestion de l’information sanitaire.
Les effectifs ont été obtenus à partir des taches, rôle et position des différents
personnels dans ce processus.
Le montant des primes a tient compte de :
i)
du niveau des primes dans le service public,
ii)
ii) des effectifs élevés concernés, soit près de 2214 agents.
Les primes varient de 20 000 à 35 000 Frs suivant le niveau et le type d’intervention.
46
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
Comme autre élément prioritaire, il faut noter les évaluations internes, à
périodicité précise, les enquêtes de satisfaction et les enquêtes complémentaires
(morbidité, état-civil..), des audits.
Ces aspects doivent permettre d’assurer l’entretien et la pérennisation du
système de suivi évaluation lui-même. Un projet de cette nature et de cette ambition
ne saurait faire l’économie de telles activités afin de consolider les acquis et favoriser
l’appropriation continue des enjeux du SIS
L’ensemble des activités à déployer va impliquer les responsables de
différentes parties prenantes (MINSANTE, ministères apparentés, secteur privé,
organismes de recherche, société civile).
Les quantités appliquées aux coûts sont estimées sur une base qui combine
l’existant (analyse situationnelle) à notre propre connaissance du terrain.
Les calculs s’appuient sur une base constituée de 10 régions, de 174 Districts
de santé. Pour les activités couvrant ces 2 niveaux, les calculs s’appliquent parfois à
la somme, soit 184, ou 186 avec le niveau central.
A plus grande échelle, les quantités indiquées sont en général des multiples desdits
chiffres.
Les coûts unitaires tiennent compte à la fois du marché et du profil de la
mercuriale.
Voici en illustration, quelques éléments de calcul :
- Le carburant : il est envisagé en appui aux missions de supervision et
d’évaluation sur les quatre années du plan.
a) Motos : 30 litres par trimestre pour les 174 districts,
b) Véhicules : 100 litres par trimestre pour les deux véhicules du niveau central
et 75 litres par trimestre pour chacune des dix délégations.
- Encres pour imprimantes : 1.5 tube en moyenne par an pour chacune des deux
cent imprimantes à acquérir.
- Rames de papier : en moyenne 08 rames de papier par an par structure.
- Photocopieurs : Si l’achat des photocopieurs ne couvre qu’environ deux tiers
des districts et provinces, par contre l’achat des encres pour ces photocopieurs
s’étend à la totalité des districts et provinces.
™ Proposition d’évaluation
47
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
PROPOSITION D' EVALUATION BUDGETAIRE SUR 4 ANS DU RENFORCEMENT ET
SUIVI EVALUATION DU SIS
OBJECTIF 1 : Mise en place du cadre institutionnel / réglementaire du SIS
N°
Activités
Indicateurs
Quantité
Prix
Unitaire
Coût Total
Source
An 1
MSP
10 000 000
1.1
Elaboration /diffusion des textes
1
10 000 000
10 000 000
1.2
Elaboration / diffusion des mécanismes
de coordination
1
10 000 000
10 000 000
10 000 000
1.3
Rédaction et validation d'une charte
1
5 000 000
5 000 000
5 000 000
25 000 000
25 000 000
Total 8
An 2
An 3
An 4
0
0
0
Observations
OBJECTIF 2: Formation / Renforcement des capacités des responsables à la rationalisation et la gestion d'un SIS à tous les niveaux
Quantité
Prix
Unitaire
N°
Activités
Indicateurs
Coût Total
Source
An 1
An 2
An 3
An 4
Observations
2.1
Atelier de formation /
Imprégnation des
responsables au niveau
central
Rapport de
formation +
Nombre de
personnels
formés
2
10 000 000
20 000 000
MSP
20 000 000
45 responsables
au niveau central
(MINSANTE,
Privé,)
2.2
Atelier de formation des
responsables au niveau
intermédiaire (DPSP)
Rapport de
formation +
Nombre de
personnels
formés
2
15 000 000
30 000 000
MSP
30 000 000
3 personnes par
DPSP
durée: 5 jours
2.3
Ateliers interprovinciaux
des responsables du
niveau périphérique (DS)
Rapport de
formation +
Nombre de
personnels
formés
3
30 000 000
90 000 000
MSP
90 000 000
2 personnes par
district durée: 5
jours
48
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
2.4
2.5
Revue globale du SIS
Formation spécialisée
des responsables de la
structure de gestion du
SIS - niveau central
Total 2
Rapport
2
20 000 000
40 000 000
20 000 000
Personnel en
service
3
1 800 000
5 400 000
MSP
5 400 000
185 400 000
0
145 400 000
20 000 000
coordination
technique (
toutes parties
prenantes)
4 personnels de la
CIS
20 000 000
0
20 000 000
An 3
An 4
OBJECTIF 3: Equipements nécessaires à la collecte, la compilation et le transfert des données et informations sanitaires
N°
Activités
Indicateurs
Quantité
Prix
Unitaire
Coût Total
Source
An 1
3.1
Acquisition des laptops
- niveau central
Procès verbal
de réception
2
500 000
1 000 000
MSP
1 000 000
3.2
Acquisition jeu complet
d'ordinateurs (écran
plat, Unité centrale,
onduleur 650 AV,
Imprimante)
- niveau central
Procès verbal
de réception
5
1 000 000
5 000 000
MSP
5 000 000
3.3
Acquisition jeu complet
d'ordinateurs (écran
plat, Unité centrale,
onduleur 650 AV,
Imprimante)
niveau intermédiaire
(DPSP)
Procès verbal
de réception
10
1 000 000
10 000 000
MSP
10 000 000
3.4
Acquisition jeu complet
d'ordinateurs (écran
plat, Unité centrale,
onduleur 650 AV,
Imprimante) -niveau
périphérique (DS)
Procès verbal
de réception
87
1 000 000
87 000 000
MSP
43 500 000
43 500 000
1 ordinateur par
district
3.5
Acquisition
photocopieurs pour tous
les niveaux
Procès verbal
de réception
62
1 000 000
62 000 000
MSP
31 000 000
31 000 000
1 niveau central
123 pour DS
An 2
Observations
2 ordinateurs
par DPSP
49
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
3.6
Acquisition des encres
pour Imprimantes
- tous niveaux
Procès verbal
de réception
900
40 000
36 000 000
MSP
9 000 000
9 000 000
9 000 000
9 000 000
3.7
Acquisition des encres
pour photocopieurs
- tous niveaux
Procès verbal
de réception
370
30 000
11 100 000
MSP
2 775 000
2 775 000
2 775 000
2 775 000
3.8
Acquisition des rames
de papiers
- tous niveaux
Procès verbal
de réception
3200
5 000
16 000 000
MSP
4 000 000
4 000 000
4 000 000
4 000 000
3.9
Acquisition des
véhicules
- niveau central
Procès verbal
de réception
1
25 000 000
25 000 000
MSP
25 000 000
3.10
Acquisition des motos
pour DS
Procès verbal
de réception
87
500 000
43 500 000
MSP
21 750 000
21 750 000
3.12
Appui en provision de
carburant - tous niveaux
Procès verbal
de réception
50 000
600
30 000 000
MSP
7 500 000
7 500 000
7 500 000
7 500 000
3.13
Entretien véhicules
Procès verbal
2
400 000
800 000
MSP
100 000
100 000
300 000
300 000
3.14
Entretien motos
Procès verbal
87
60 000
5 220 000
MSP
2 610 000
2 610 000
Procès verbal
de réception
1
10 000 000
10 000 000
MSP
Procès verbal
186
25 000
4 650 000
MSP
347 270 000
0
165 625 000
126 950 000
26 185 000
28 510 000
Source
An 1
An 2
An 3
An 4
Support pour collecte de
données (clés USB, CD
ROM)
Maintenance des
3.16
machines informatiques
3.15
Total 3
5 000 000
5 000 000
2 325 000
2 325 000
OBJECTIF 4 : Assurer la collecte des données spécifiques liées aux indicateurs
N°
Activités
Indicateurs
Quantité
Prix
Unitaire
Coût Total
Observations
50
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
4.1
Missions de collecte de
données /niveau central
Rapports de
mission
4.2
Missions de collecte de
données /niveau
intermédiaire
Rapports de
mission
640
PM
MSP
4.3
Missions de collecte de
données /niveau
périphérique
Rapports de
mission
6576
PM
MSP
4.4
Travaux de collecte/
traitement des données
d'Etat civil
Rapports de
mission
2
50 000 000
MSP
240
PM
25 000 000
Total 4
4 missions/an x
4 ans x15
personnes
MSP
50 000 000
4 missions/an x
4 ans x 4
personnes x 10
DPSP
6 missions/an x
4 ans x 2
personne x 174
DS
25 000 000
25 000 000
25 000 000
25 000 000
0
An 3
An 4
OBJECTIF 5 : Assurer le Suivi Evaluation du SIS
N°
Activités
Indicateurs
Quantité
5.1
Inspections des services
rapports
d'inspections
4
5.2
Enquêtes de satisfaction
des bénéficiaires
Rapports
d'enquêtes
2
5.3
Enquêtes spécifiques
5.4
Audit tous les deux ans
Prix
Unitaire
Coût Total
Source
PM
MSP
60 000 000
120 000 000
MSP
2
30 000 000
60 000 000
2
20 000 000
Total 5
An 1
An 2
0
60 000 000
60 000 000
MSP
30 000 000
30 000 000
40 000 000
MSP
20 000 000
20 000 000
220 000 000
MSP
0
110 000
000
0
110 000
000
Source
An 1
An 2
An 3
An 4
Observations
OBJECTIF 6 : Motivation des personnels chargés des informations sanitaires
N°
Activités
Indicateurs
Quantité
Prix
Unitaire
Coût Total
Observations
51
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
6.1
6.2
6.3
6.4
6.5
6.6
6.7
Primes de rendement
personnel technique
niveau central
Primes de rendement
des personnels des
hôpitaux / niveau central
Primes de rendement
personnel technique
/niveau intermédiaire
Primes de rendement
des personnels des
hôpitaux / niveau
intermédiaire
Primes de rendement
personnel des hôpitaux
de districts / niveau
périphérique
Primes de rendement
personnel technique
/niveau périphérique
Primes de rendement
des personnels des
formations sanitaires
/niveau périphérique
rapports
d'inspections
128
35 000
4 480 000
MSP
1 120 000
1 120 000
1 120 000
1 120 000
Prime trimestrielle
8 pers Niv Cen,
rapports
d'inspections
224
25 000
5 600 000
MSP
1 400 000
1 400 000
1 400 000
1 400 000
2 pers par Hop Nat
rapports
d'inspections
320
20 000
6 400 000
MSP
1 600 000
1 600 000
1 600 000
1 600 000
2 pers par DPSP
rapports
d'inspections
384
25 000
9 600 000
MSP
2 400 000
2 400 000
2 400 000
2 400 000
2 pers par Hop prov
rapports
d'inspections
2784
20 000
55 680 000
MSP
13 920 000
13 920 000
13 920 000
13 920 000
1pers de HD
rapports
d'inspections
2784
25 000
69 600 000
MSP
17 400 000
17 400 000
17 400 000
17 400 000
1 pers de SSD
rapports
d'inspections
28800
20 000
576 000 000
MSP
144 000 000
144 000 000
144 000 000
144 000 000
1 pers par CSI ,
CMA
181 840 000
181 840
000
181 840 000
181 840
000
Total 6
727 360 000
OBJECTIF 7 : Entretien du SIS, plate forme d'échanges et d'utilisation des données
N°
7.1
7.2
7.3
Activités
Indicateurs
Actions spécifiques (séminaires,
réunions, études,,,)
Téléphone, Internet,,,,
Productions documentaires et revues
Quantité
Prix
Unitaire
Coût Total
Source
An 1
An 2
An 3
An 4
1
80 000 000
80 000 000
MSP
20 000 000
20 000 000
20 000 000
20 000 000
1
30 000 000
30 000 000
MSP
10 000 000
10 000 000
5 000 000
5 000 000
1
40 000 000
40 000 000
MSP
10 000 000
10 000 000
10 000 000
10 000 000
Observations
52
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
7.4
Appui à l'utilisation des données
1
50 000 000
Total 7
50 000 000
MSP
20 000 000
10 000 000
10 000 000
10 000 000
200 000 000
MSP
60 000 000
50 000 000
45 000 000
45 000 000
TOTAL PAR
RUBRIQUE
OBJECTIFS / RUBRIQUES
COUT
Source
AN 1
AN 2
AN 3
AN 4
Total 1
Cadre institutionnel du SIS
25 000 000
?
25 000 000
0
0
0
Total 2
Formation/renforcement des capacités
des responsables
185 400 000
?
145 400 000
20 000 000
0
20 000 000
Total 3
Equipements de collecte, traitement
347 270 000
?
165 625 000
126 950 000
26 185 000
28 510 000
Total 4
Collecte des données
50 000 000
?
25 000 000
Total 5
Suivi - Evaluation
220 000 000
MSP
0
25 000 000
110 000
000
181 840
000
0
Total 6
Motivation des personnels
727 360 000
MSP
181 840 000
Total 7
Utilisation des données et Entretien du
système
200 000 000
MSP
60 000 000
50 000 000
45 000 000
45 000 000
1 755 030 000
0
602 865 000
488 790 000
278 025 000
385 350 000
TOTAL
181 840 000
110 000
000
181 840
000
53
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire
54
Plan stratégique de renforcement du Système d’Information Sanitaire