Chine : Et si la croissance tombait à 5%
Transcription
Chine : Et si la croissance tombait à 5%
Apériodique - n° 15/01 - Janvier 2015 Chine : Et si la croissance tombait à 5%... La Chine ralentit. C’est une conséquence de la volonté de Pékin d’avancer vers un nouveau modèle de croissance. Mais aussi de problèmes de surcapacités de production et de surendettement. Le pilotage à court terme de l’économie s’en trouve compliqué ; et la trajectoire de celle-ci d’en être plus incertaine. Cela perturbe aussi la transition économique ; mettant au passage en lumière des intérêts politiques, économiques et sociaux loin de coïncider en tout point, et la tâche d’autant plus ardue qui attend les dirigeants du pays que la Chine s’est complexifiée. Bref, difficile dans ce contexte de ne pas considérer des alternatives moins heureuses au scénario central aujourd’hui retenu, un soft landing. Une croissance à 5% en 2015 ou ralentissant à ce niveau au cours des trois prochaines années ne relève pas de l’impossible. Dans un cas comme dans l’autre, ce ne serait pas sans conséquences pour le reste de l’économie mondiale. Mais de prime abord, rien de comparable à la crise de 2009 ; en particulier dans le contexte actuel de baisse du prix du pétrole. Toutefois, il est toujours très difficile d’appréhender les effets de second tour… Les interrogations sur la croissance chinoise La plupart des observateurs anticipent toujours un ralentissement très progressif du rythme de croissance de l'économie chinoise au cours des prochaines années. Mais montent aussi les interrogations sur la soutenabilité de la progression de l'endettement dans cette économie, et sur le risque d'un ajustement qui pourrait être plus brutal que dans le scénario central. Parallèlement, l’endettement des agents économiques a augmenté rapidement vers un niveau très élevé au regard du degré de développement du pays (en particulier celui des entreprises et des collectivités locales, les ménages étant au contraire assez peu endettés) ; de 155% du PIB début 2010 à presque 200% du PIB aujourd’hui (hors dette du gouvernement central). En plus d’être en partie passé par des circuits non-conventionnels mal, voire non supervisés. Une baisse de l’efficacité de l’investissement Encore à deux chiffres durant la première moitié de 2010, la croissance du PIB est en perte de vitesse, surtout depuis 2012 ; elle s’est établie à 7,4% l’an passé. C’est un plus bas depuis 1990 ; elle était alors tombée à 3,8%. 40 Chine : activité 100% 80% 60% Chine : financements à l'économie 200 180 40% 160 20% 30 20 10 0 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14 janv.-15 ventes de biens de consommation (nom, a/a, %) production industrielle (vol, a/a, %) investissement urbain (cumul, nom, a/a, %) Source : NBS Études Économiques Groupe http://etudes-economiques.credit-agricole.com 0% 140 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14 janv.-15 obligations acceptations bancaires trust loans entrust loans crédits en devises crédits en yuan total en % du PIB (dr.) Source: PBC Une double évolution symptomatique de la dégradation de l’efficacité de l’investissement ; le ratio ICOR (rapport entre la part de l’investissement dans le PIB et la croissance du PIB) est passé de 4,1 en moyenne entre 2005 et 2010 à 6,4 l’an passé… Sylvain LACLIAS [email protected] reposant plus sur les mécanismes de marché et le secteur privé ; financée de manière plus efficiente, à la faveur d’une allocation optimale des ressources ; plus autocentrée sur la consommation domestique, mais aussi l’investissement de productivité ; appuyée par la R&D, ainsi que l’amélioration de l’éducation et de la formation ; inclusive et plus verte. Chine : ICOR 7 6 5 4 … sous contraintes fortes… Certaines (réformes) ont été engagées depuis. La transition est en marche. Des paroles aux actes, Pékin s’y attèle et sa politique économique est plutôt encourageante. 3 2 1994 1998 source: FMI, NBS 2002 2006 2010 2014 Un modèle de croissance en bout de course Une double évolution, surtout, qui révèle les limites du modèle de croissance sur lequel la Chine repose depuis plusieurs années. Elles sont aujourd’hui atteintes : niveau élevé de leverage (comme évoqué plus haut) et allocation sous-optimale du crédit, sous-entendu surinvestissement dans certaines branches d’activité et son corollaire, surcapacités de production (acier, ciment, mines, immobilier...) ; baisse durable de la demande dans les pays développés (les consommateurs finaux), et plus particulièrement dans l’Union européenne ; diminution du surplus de main-d’œuvre rurale et hausse du coût du travail (et plus généralement, des coûts de production) ; accroissement des inégalités (salariales, régionales…) ; contrainte environnementale de plus en plus forte (liée à la fois à l’aggravation de la pollution et aux attentes croissantes de la population sur les questions de santé publique). Chine : coût du travail 40 160 35 140 30 120 25 100 20 80 15 60 10 40 5 20 0 0 2000 2005 2010 cout unitaire du travail (2008 = 100) (dr.) productivité totale (a/a, %) salaire moyen annuel (a/a, %) source : BNS, Oxford Néanmoins, de nombreuses questions subsistent. La stabilité sociale est et restera un maître mot pour les dirigeants chinois. Or, parmi les réformes annoncées/attendues, certaines sont susceptibles de l’affecter directement. Cette question laisse aussi entendre des enjeux autour de la croissance. Li Keqiang affirmait ainsi en novembre dernier que la Chine a besoin de croître à 7,2%, afin de créer 10 millions d’emplois chaque année et de maintenir le taux de chômage urbain aux alentours de 4%. Certes, ce 7,2% est très inférieur aux objectifs d’il y a encore peu, mais si les dirigeants chinois s’y attachent effectivement, cela représenterait une contrainte au rééquilibrage de la croissance sur un trend plus soutenable et donc durable. En dépit d’une lutte contre la corruption très active depuis dix-huit mois et d’autres engagements pour améliorer la règle de droit (pris lors de la réunion plénière du PCC fin octobre de cette année), Pékin franchira encore moins la limite au-delà de laquelle la pérennité du PCC serait menacée, en aucun cas. Quid alors du rôle que peut jouer le marché dans un environnement sans libre circulation de l'information, sans pouvoir judiciaire indépendant et in fine sans les institutions qui vont avec ? « Décisif », comme l’a annoncé Xi Jinping ? Et il ne faut peut-être pas oublier non plus les intérêts acquis, du côté des dirigeants régionaux et des entreprises publiques ; même si la campagne anticorruption que mène ardemment Xi Jinping sert aussi à faire taire les réfractaires au changement, bref aux réformes. Ou encore les inégalités de développement entre les régions (qui se sont creusées au cours des trente dernières années). Les intérêts et les attentes des unes et des autres ne convergent pas toujours, voire diffèrent. Plus possible de lancer une large campagne de réformes, à l’échelon national, comme ce fut encore le cas à l’époque de Jiang Zemin. Une approche plus prudente, plus fine, et non sans risque de faux-pas, s’impose. 1995 Un début de transition… Les dirigeants chinois doivent changer de modèle. Ils le e savent et agissent en ce sens. Le 3 plénum du PCC tenu en novembre 2013 a sur ce point donné le la. De nombreuses réformes ont été alors annoncées (financière, fiscale, foncière, institutionnelle…). Et toutes ou presque vont dans le sens d’une croissance : N° 15/01 – Janvier 2015 … et dans un contexte conjoncturel peu favorable Si le ralentissement en cours est une conséquence de la volonté de Pékin d’aller de l’avant vers un nouveau modèle de croissance, il est aussi la résultante de problèmes de surcapacité et de surendettement, comme évoqué plus haut. Et en cela, il est en partie subi par les dirigeants chinois qui, dans ce contexte, disposent d'une marge de manœuvre monétaire et budgétaire (pour encadrer ce ralentissement) sans doute moins large que par le passé, et peut-être de beaucoup. 2 Sylvain LACLIAS [email protected] Alors que les forces qui tirent actuellement l'économie chinoise vers le bas paraissent assez fortes, cette réalité complique sérieusement le pilotage à court terme de l’économie (et de la transition). Et le risque de crédit de demander ainsi un suivi particulier. Il est déjà en hausse. Des défauts semblent difficilement évitables. Les PME surendettées opérant dans ces secteurs ou sur ces marchés en surcapacité en première ligne, comme les petits développeurs exposés e e e sur les villes de 3 et 4 rangs, voire de 2 rang. Mais que le fine tuning mené par Pékin depuis le printemps dernier, ces mesures ciblées pour endiguer le ralentissement économique, peine à parvenir à ses fins et cela pourrait conduire à craindre une dangereuse accumulation de difficultés de paiement/refinancement et/ou un événement de crédit avec des effets en chaîne et lourd de conséquence à survenir. Bref, difficile d’ignorer le risque de hard landing, même s’il doit aussi être minimisé. Et à moyen terme ? Vers plus de consommation, plus de services… et moins de gains de productivité, donc de croissance. Mais la Chine de demain est déjà visible dans les villes de 1er rang et la transition pourrait surprendre par sa rapidité. Autrement dit, des opportunités sont d’ores et déjà à saisir (dans les NTIC, la distribution, l’e-commerce et la logistique, le tourisme, l’économie grise…), et peut-être sans trop tarder. Pourtant, en arriver là ne s’annonce pas comme une marche d’une parfaite quiétude. A court terme, déjà. Mais aussi, au-delà. Ces contraintes et cette économie chinoise qui s’est complexifiée à mesure qu’elle s’est développée (comme évoqué précédemment), c’est-à-dire autant de points propices à une erreur de politique économique et/ou à une transition vers un nouveau modèle de croissance laborieuse. Et si la croissance chinoise tombait à 5%... Le scénario central chinois se décline autour d’une croissance ralentissant à 7,4% en 2014 et à 7,1% en 2015, avant de poursuivre graduellement dans cette voie pour se stabiliser aux alentours de 6-6,5% à moyen terme. Mais comment, dans ce contexte, ne pas considérer d’autres scénarios, nettement moins favorables ; surtout lorsque de telles évolutions seraient lourdes de conséquences sur le reste de l’économie mondiale. Deux retiendront l’attention ici. Le premier, autour de l’éclatement de la bulle de crédits, suivi d’un ralentissement marqué et brutal de la croissance aux alentours de 5% l’an prochain. Celui-ci est assorti d’une probabilité de réalisation de 5% à 10%. Le second, autour de réformes insuffisantes/infructueuses, qui ne peuvent empêcher la croissance de ralentir graduellement, mais assez sévèrement, aux alentours de 5% d’ici 2017. Celui-là est assorti d’une probabilité de réalisation de 25% à 30%. N° 15/01 – Janvier 2015 Scénario central* 2015 2016 Croissance du PIB Chine USD/CNY (moy. annuelle) Fed Funds (fin d'année) USD/EUR (moy. annuelle) Croissance du PIB US taux refi de la BCE Croissance du PIB zone Euro Croissance du PIB émergents (hors Chine) Brent (USD/b) 7,1 6,10 0,75 1,21 2,9 0,05 1,0 3,3 60 6,9 6,02 2,00 1,16 2,9 0,05 1,5 4,3 80 *prévisions faites à la mi-décembre 2014 cf. Perspectives Macro n°147 Scénario 1 : ralentissement brutal de la croissance à environ 5% Comment ? La bulle de crédit éclate. En raison notamment de l’affaissement du marché de l’immobilier. Le fait est que la surabondance d’offre (sur ce dernier) est réelle, notamment dans les villes de deuxième et de troisième rang. Et son absorption pourrait être d’autant plus difficile qu’il n’est pas assuré que les logements proposés trouvent toujours preneur faute d’offrir des prestations adaptées à la demande. Ajoutons à cela de nombreux « petits » promoteurs régionaux souvent fragiles financièrement et courts en liquidité, et la correction (en cours) dans l’immobilier résidentiel pourrait être plus brutale que prévu. Ce risque est faible, mais non nul, et probablement croissant. Chine : immobilier 80 16 60 12 40 8 20 4 0 0 -20 -4 -40 janv.-10 -8 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14 janv.-15 investissement (CNY courant, cumul, a/a, %) superficies vendues (m², cumul, a/a, %) nouvelles constructions (m², cumul, a/a, %) prix (moy. 18 premières villes, a/a, %) (dr.) Source : NBS Un tel choc pourrait alors avoir un impact sur la stabilité financière (et économique) plus fort que celui suggéré par le seul montant des crédits bancaires accordés aux développeurs et aux ménages (respectivement 7% et 13% du total des crédits) et par la qualité du portefeuille sur ces derniers (plutôt bonne en raison notamment d’un apport personnel équivalant en moyenne à la moitié du prix d’acquisition, et de l’interdiction faite aux banques d’offrir des prêts hypothécaires subprime, puis de les « titriser »). Plusieurs raisons à cela : de nombreux promoteurs se sont refinancés via le shadow banking ces dernières années, à hauteur de 4% à 10% du PIB selon les sources ; de plus, en parallèle, la solidité financière des sociétés de trust s’est dégradée (effet de levier en hausse, renchérissement du coût de refinancement, accroissement de l’asymétrie des échéances) ; 3 Sylvain LACLIAS [email protected] le montant des crédits adossés à (garantis par) des actifs immobiliers est assez élevé ; de 20% à 25% des prêts bancaires selon les estimations ; les gouvernements locaux (dont la dette est estimée à environ 32% du PIB, et sur laquelle 17% et 12% arriveront à échéance respectivement en 2015 et 2016) tirent une large partie de leurs revenus (environ 35% en 2013) des ventes de terrains ; l’immobilier est en lien étroit avec de nombreux pans de l’économie ; il pèse environ 13% du PIB en incluant la construction, et 33% du PIB (selon le FMI) en comptant les autres secteurs très dépendants de ces deux-là (acier, ciment et autres matériaux de construction, machines et équipements…) ; il représente aussi 19% de l'investissement total et 66% des actifs des ménages (impliquant un effet de richesse potentiellement négatif). Bref, d’une sévère correction sur les prix des logements à un cercle vicieux entre détérioration financière et ralentissement de l'activité économique, le pas pourrait être assez rapidement franchi… Les secteurs les plus fragiles (industrie lourde, développeurs immobiliers) sont les plus affectés par l'éclatement de la bulle, et connaissent une restructuration à marche forcée. Le taux de CDL grimpe à 5-10% du portefeuille de crédit des banques, voire plus. L'investissement marque brutalement et nettement le pas ; ceux liés à l'urbanisation, à l'environnement et aux services sont tout de même moins touchés. La consommation fléchit aussi assez sensiblement (via un effet de richesse négatif). Pékin répond énergiquement, notamment par des mesures budgétaires (investissements d'infrastructures, incitations fiscales à la consommation et à l’investissement) et une politique de change assez agressive (dépréciation marquée du yuan). Mais cela n’empêche pas la croissance du PIB de ralentir rapidement à 5%, voire un peu en dessous, et de rester à ce niveau pendant deux à trois trimestres avant de remonter vers 6% l'année suivante. Scénario 1 2015 2016 Croissance du PIB Chine USD/CNY (moy. annuelle) Fed Funds (fin d'année) USD/EUR (moy. annuelle) Croissance du PIB US taux refi de la BCE Croissance du PIB zone Euro Croissance du PIB émergents (hors Chine) Brent (USD/b) 5,0 6,80 0,25 1,05 2,7 0,00 0,8 2,8 40 5,5-6,0 6,50 0,75-1,0 1,10 2,8 0,00 1,3 3,9 60 La demande mondiale de pétrole se tasse un peu plus, de plusieurs centaines de milliers de barils par jour au moins. Le cours du brut baisse significativement, à 40 USD par baril en moyenne sur l’ensemble de 2015, provoquant une réaction de l’OPEP et de l’Arabie Saoudite, comme en 2009. Parallèlement, cette chute freine la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis. Du coup, les prix du pétrole remontent progressivement, sur une période de douze à vingt-quatre mois, autour de 80 USD par baril. L’économie américaine souffre moins du ralentissement des exportations vers la Chine que du fléchissement de la demande en provenance des autres pays d’Asie et, plus généralement, du reste du monde. La baisse des marchés boursiers mondiaux l’affecte aussi. Mais dans l’ensemble, les retombées sont modestes, voire assez faibles ; notamment parce qu’en partie contrebalancées par la baisse du prix du pétrole. La croissance des Etats-Unis ralentit, mais d’un ou deux dixièmes de point de pourcentage seulement. Cette situation conduit néanmoins la Fed à temporiser le resserrement de sa politique monétaire. Chine : provenance des importations* Asie Et avec quelles conséquences globales ? Afrique Les bourses mondiales corrigent à la baisse ; assez rapidement, en sur-réagissant dans un premier temps, mais modérément dans l’ensemble, une fois la période de sur-réaction passée (Hongkong et quelques autres bourses asiatiques pourraient, néanmoins, être plus sévèrement et durablement affectées). Les investisseurs internationaux sont aussi plus adverses au risque. Sans retomber au niveau de 2012-2013, le taux à 10 ans américain demeure inférieur à son niveau d’équilibre de moyen terme. Europe Le dollar bénéficie d'un mouvement de flight-to-quality. De plus, les exportations vers la Chine représentent une part plus importante des économies de la zone euro que de l’économie américaine, et le ralentissement de la Chine implique une moindre diversification des réserves vers la devise européenne. L’euro se déprécie contre le billet vert et tombe à 1,10 USD/EUR, avant de se redresser légèrement l'année suivante. N° 15/01 – Janvier 2015 Amérique latine Amérique du Nord Océanie Source : NBS, CA SA * données 2012 La zone euro souffre un peu plus (que les Etats-Unis) de l’affaiblissement de la demande en provenance de Chine et des autres pays d’Asie. La dépréciation de l’euro face au dollar permet toutefois de contrebalancer partiellement cet effet négatif (sur les exportations). La chute du cours du brut a aussi un effet amortisseur sur l’activité économique. Au final, la croissance dans la zone euro ralentit d’environ un quart de point de pourcentage ; l’Allemagne et l’Italie sont les plus touchés. La BCE pourrait accélérer sa politique d’assouplissement quantitatif. 4 Sylvain LACLIAS [email protected] Zone euro : un impact modéré dans l’ensemble Et les grands émergents ? En France… La Chine n'absorbe que 3% à 3,5% des exportations françaises. Les IDE chinois en France sont également très modestes (environ 1% du stock d'investissements directs étrangers dans le pays). L’économie française est surtout affectée via l’Allemagne, son principal partenaire commercial. L’Afrique du Sud, la Corée du Sud, le Mexique et la Russie sont assez sévèrement touchés. Le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et la Turquie un peu moins, mais pas non plus de façon négligeable... e En Allemagne… La Chine est le 3 marché d’exportation ; elle absorbe notamment 10% des ventes d'automobiles et de machines à l’étranger. L’effet indirect lié à l’affaissement du commerce mondial est encore plus marqué. Les investissements directs chinois sont, en revanche, très faibles (1,2 Mds €) et ne sont donc pas un vecteur de risque. En Afrique du Sud… Le ralentissement marqué des exportations de matières premières (de l’ordre de 3 points de pourcentage), la nette hausse consécutive du déficit commercial et les sorties de capitaux provoquent une forte dépréciation du rand. La croissance ralentit significativement, tirée là par la chute de la confiance (et de l’investissement) et l’affaissement du secteur minier (sous le coup d’une demande mondiale affaiblie). En Italie… La Chine n'absorbe que 2,5% des exportations italiennes et représente moins de 1% du stock d'IDE dans le pays ; les IDE italiens en Chine sont également modestes. Par contre, l’impact du ralentissement chinois sur l’Asie orientale (7,8% des exportations italiennes) n’est pas sans conséquence pour l’industrie. En Corée du Sud… Les exportations vers la Chine représentent le quart des exportations totales (soit environ 13% du PIB). La croissance est aussi affectée par le ralentissement dans le reste du monde. Le won subit des pressions baissières et la rentabilité des banques recule. Mais a priori pas de crise profonde, « juste » un gros trou d'air. Néanmoins, l'impact positif de la dépréciation de l'euro sur la compétitivité-prix et la baisse du prix du pétrole compensent une part importante des effets négatifs sur l’activité économique. Et au final, l'impact global est modéré, voire assez faible. Au Mexique… Pas d'impact direct du ralentissement chinois sur l'économie mexicaine mais impact indirect via le ralentissement américain (80% des exportations) et la chute du prix du pétrole. Cela affecte la production industrielle et, in fine, la croissance. Du côté des émergents... L’impact est un peu plus marqué. Il y a d’abord les turbulences financières. Elles poussent à la baisse les devises les plus fragiles (BRL, IDR, INR, TRY, ZAR…). Les pays exportateurs de produits de base, en particulier de pétrole et de métaux, sont plus affectés que les autres (cf. encadré « Quel impact d’une chute du cours du brut pour les pays exportateurs nets ? »). Tout comme l’Asie (dont 15% des exportations sont à destination de la Chine) et les pays d’Afrique sub-saharienne dépendants des investissements chinois. La croissance des émergents (hors Chine) baisse d’environ 0,5 point de pourcentage. Chine : destination des IDE chinois* 12 10 6 4 2 En Inde… La contagion se fait avant tout par le canal financier. La roupie est fragilisée (malgré l’effet positif sur le solde commercial de l’affaissement du cours du pétrole) et cela pose la question des risques de contrepartie et bancaire. Mais l'activité économique n'en souffre globalement pas trop. En Turquie… Un pétrole à 65 USD est un avantage. Mais la devise est très touchée par la volatilité des flux financiers et le refinancement de la dette à court terme est mis en danger par la probable montée d'aversion au risque émergent. Impact du ralentissement européen. 0 N° 15/01 – Janvier 2015 Au Brésil… Impact direct via un ralentissement des exportations vers la Chine (qui absorbe 20% des exportations brésiliennes) et les pays asiatiques (32%). La balance commerciale bascule en déficit et le real se déprécie, tirant par là même l’inflation à la hausse. Au final, la croissance marque sensiblement le pas. En Indonésie… L'activité économique est directement affectée via la baisse des exportations vers la Chine, mais pâtit surtout de la dépréciation de la roupie et de la hausse (consécutive) des taux d'intérêt. Comme en Inde et en Turquie, le recul du prix du baril de brut permet toutefois de contrebalancer partiellement les effets négatifs du choc chinois (sur la croissance). 8 Source : NBS, CA SA En Russie… Les exportations sont affectées par le ralentissement global. Le pétrole à 40 USD produit un double déficit (courant et budgétaire). La bourse souffre (surréaction et aversion au risque). Une récession à coup sûr. Le climat social se dégrade. * hors Hong Kong données 2012 5 Sylvain LACLIAS [email protected] 45 Poids de la Chine dans les exportations des émergents* 80 40 70 35 60 30 50 25 40 20 30 15 20 5 10 0 0 Sénégal Kenya Roumanie Pologne Rép Tchèque Tunisie Bulgarie Hongrie Nigeria Mexique Turquie Egypte Maroc Slovaquie Algérie Ukraine Colombie Ghana Qatar EAU Pakistan Russie Argentine Inde Indonésie Libye Viet Nam Thaïlande Philippines Malaisie Afrique du Sud Pérou Arabie S Brésil Kazakhstan Iran Angola 10 part de la Chine (% des export. tot.) croissance des expor. vers la Chine (moy. 2001-2011) (dr.) * données 2011 source : UNCTAD Dans une optique plus sectorielle, et plus spécifiquement bancaire, la hausse marquée des CDL engendre celle du coût du risque et une forte dégradation des résultats des banques. Celles à caractère systémique (ICBC, Bank of China) sont capables d’y faire face grâce à leur bilan plus solide et au soutien de l’Etat ; mais le risque de faillite pour les acteurs de petite taille est accru. Les banques étrangères parviennent également à absorber la montée du coût du risque chinois du fait de leur exposition modérée au pays (2,8% des créances étrangères des banques rapportant à la BRI). Quelques établissements pourraient néanmoins être assez sévèrement touchés, parmi lesquels des banques hongkongaises. Pour les secteurs… 25 Un impact modéré à fort dans l’ensemble… 20 Industrie lourde / chimie… La Chine représente environ 50% de la demande mondiale de métaux non-ferreux (cuivre, zinc, plomb, nickel) et les 2/3 de celle de minerai de fer "seaborne". D'où un impact fort sur les prix des minerais et métaux (à l'exception de l'aluminium). Automobile… Le marché chinois des véhicules légers (18 millions en 2013) représente 20% du marché mondial. La quasi-totalité des ventes étant produites localement par des JV, le retournement du marché automobile chinois n'a pas d'impact direct sur les constructeurs occidentaux mais plutôt indirect, particulièrement sur les Allemands qui réalisent des marges très élevées en Chine. Transport maritime… Vrac sec : La Chine est l'importateur dominant des principales cargaisons de vraquiers, minerai de fer (2/3 des importations mondiales par mer) et autres minerais, charbon (environ 30%). Tankers : Elle pèse 10% à 15% des échanges de pétrole mais ses besoins croissants et son éloignement des zones de production lui confèrent un rôle essentiel pour contrebalancer la baisse des importations des pays de l'OCDE. Des conséquences, en revanche, moins lourdes pour le transport de conteneurs et, surtout, le GNL. Télécoms… La croissance du secteur est l'une des plus élevées au monde ; en particulier celle du segment mobile (autour de 11% par an). Ce ralentissement impacte davantage les équipementiers plus dépendants du marché intérieur (eg. ZTE, Xiaomi). Médias publicitaires… La Chine doit générer 17% de la croissance mondiale du marché publicitaire jusqu'en 2016 (scénario central). Le ralentissement de la croissance chinoise à 5% pèse lourdement sur les budgets des annonceurs locaux et enlève au moins 0,5% à la croissance du marché publicitaire mondial. Céréales / oléagineux… Impact susceptible d'être important sur le marché des grains oléagineux (la Chine importe 1/3 du soja mondial, en particulier des Etats-Unis et du Brésil) et des huiles (Malaisie, Indonésie). Par contagion, le marché des céréales est aussi affecté (même si la Chine est moins présente) : les marchés s'orientent à la baisse. Cf. tableau 2, "Secteurs" p8 N° 15/01 – Janvier 2015 Poids de la Chine dans les importations mondiales de produits* 40 35 30 25 15 20 10 15 10 5 5 0 source : UNCTAD 0 part de la Chine dans les importations mondiales du produit part du produit dans le commerce mondial (dr.) * données 2011 Scénario 2 : ralentissement marqué, mais graduel de la croissance à environ 5% Comment ? Dans ce scénario, il n'y a pas vraiment de rupture, mais les réformes entreprises ne portent pas les fruits escomptés ou ne sont pas suffisantes. Il y a assainissement graduel des bilans des entreprises lourdement endettées et restructuration des secteurs en surcapacités de production. Le taux de CDL grimpe progressivement aux alentours de 5%. Mais dans un environnement où la contrainte financière est plus forte, où celle sur la main-d'œuvre et les compétences disponibles l'est aussi, l'urbanisation et les services sont un relais de croissance plus modeste que prévu. De même, la consommation peine à se substituer à un investissement pourtant en perte de vitesse. Pékin est contraint à des politiques commerciales et de change plus agressives. Ce qui n'empêche pas la croissance du PIB de ralentir aux alentours de 5% d’ici (fin) 2017 et de se stabiliser à ce niveau pendant quelque temps. Et avec quelles conséquences globales ? Pas de choc initial, donc pas de turbulences sur les marchés financiers mondiaux. Il y a tout de même une remontée (progressive) de l’aversion au risque ; notamment sur les émergents où le modèle de croissance est en question (Brésil, Russie, Inde…). Le taux à 10 ans américain demeure inférieur à son niveau d’équilibre de moyen terme. Le dollar tend à s’apprécier contre l’euro. 6 Sylvain LACLIAS [email protected] Scénario 2 2015 2016 Croissance du PIB Chine USD/CNY (moy. annuelle) Fed Funds (fin d'année) USD/EUR (moy. annuelle) Croissance du PIB US taux refi de la BCE Croissance du PIB zone Euro Croissance du PIB émergents (hors Chine) Brent (USD/b) 6,5 6,20 0,50 1,15 2,8 0,05 0,9 3,1 60 5,5-6,0 6,30 1,0-1,25 1,10 2,8 0,05 1,4 4,0 65 Le prix du pétrole à court terme n’est pas beaucoup plus affecté qu’il ne l’est aujourd’hui ; il s’établit à 60 USD par baril en moyenne sur l’ensemble de 2015. Son redressement à moyen terme s’en trouve, en revanche, contraint. Chine : provenance des importations* % import. tot. 10 8 6 4 2 0 Source : NBS, CA SA * données 2012 L’impact sur la croissance aux Etats-Unis et dans la zone euro est plus faible que dans le scénario 1, en raison du caractère graduel du ralentissement chinois et donc d’un mouvement que les agents économiques auront eu le temps d’anticiper. Mais il s’inscrit dans la durée et appelle à d’autres réponses (de politique économique), plus d’ordre structurel que monétaire et budgétaire. Chine : destination des IDE chinois* Quel impact d’une chute du cours du brut pour les pays exportateurs nets de pétrole ? Si l’ajustement ne dure qu’un an, la plupart des pays producteurs ont les réserves nécessaires pour y résister ; l'impact est donc faible en termes de risque souverain effectif. Mais il y aurait probablement des impacts sur les taux de change, et d’éventuels risques de liquidité sur les entreprises exportatrices les plus fragiles et les plus endettées à court terme, avec également un risque de refinancement via une éventuelle tension sur les spreads. Si l’ajustement des cours à la baisse excède une année, les risques deviennent plus sévères. La discrimination entre les pays producteurs les plus fragiles sera fonction de leurs réserves de change et du niveau de leur risque politique. A 48 USD le baril de Brent, les cours actuels sont sous les break-even de la plupart des pays producteurs (Arabie Saoudite 99 ; Russie 110 ; Nigéria 126 ; Venezuela 160...). Conséquences : - Crises de change : déjà en cours en Russie ; à surveiller pour les pays les plus fragiles en termes de réserves et avec les break-even les plus élevés (Nigéria, Venezuela, Yemen…) ; - Fragilité accrue des finances publiques : Dubaï entrerait dans des difficultés de refinancement (crise majeure si l’ajustement est long) et cela pourrait provoquer des pertes pour les banques étrangères. Qatar et Koweït : peu touchés au niveau souverain ; des projets d’infrastructures pourraient être annulés. Russie : déficit budgétaire mais l’importance de ses réserves limitera l’impact sur le risque souverain. E.A.U peu touchés au niveau souverain qui est fédéral. Angola : pressions sur les finances publiques (déjà sensibles) ; - Risque politique. Algérie : pays qui pourrait traverser sous peu une transition politique à risque. Yémen : crise économique/politique et possible défaut souverain (dépendra des créanciers USA-Arabie-FMI). Russie, attention au manque de visibilité politique à long terme en cas d’ajustement durable. Venezuela : risque politique très élevé, la structure sociale ne supportant pas un prix du pétrole trop bas. A noter que ces risques ne prennent pas en compte les effets de second tour via la croissance globale, les prix des autres matières premières… Asie Afrique Europe Amérique latine Amérique du Nord Océanie Source : NBS, CA SA * hors Hong Kong données 2012 Même scénario adouci dans les émergents. Là encore, les plus affectés sont les exportateurs de matières premières, et plus particulièrement d'hydrocarbures (Russie), les pays d'Asie de l’Est et du Sud-Est et ceux qui commercent beaucoup avec cette zone géographique, et les pays très dépendants des IDE chinois (nombreux pays d’Afrique sub-saharienne) et plus généralement, des financements externes. N° 15/01 – Janvier 2015 Du côté des banques, la montée des CDL implique une hausse du coût du risque et une dégradation de la rentabilité bancaire, mais dans une moindre mesure que dans le scénario 1. La consolidation du système bancaire autour d’acteurs solides est ainsi moins rapide et moins approfondie. Dans les autres secteurs, le transport de vrac sec, l’industrie lourde et la chimie, les céréales et les oléagineux et les médias publicitaires sont assez lourdement impactés (cf. Encadré « Pour les secteurs… », page 6). Les autres, un peu moins. Tableau 1 : La Chine et les exportations dans le monde Croissance annuelle Part de la Chine moyenne des exportations dans les exportations vers la Chine totales en 2011 entre 2001 et 2011 Total émergents Émergents pétroliers 31,3 9,1 46,5 14,5 Émergents non pétroliers 27,2 7,5 Monde 21,8 9,9 7 Sylvain LACLIAS [email protected] Tableau 2 - Chine : répartition des secteurs dans le commerce mondial Part de la Chine dans les importations mondiales du produit I SECTEUR AGRICOLE agriculture céréales fruits et légumes café cacao sucre de canne fèves de soja autres graines et semences tabac brut floriculture autres produits d'origine animale ou végétale cuirs et peaux coton brut bois brut produits alimentaires et agro-industrie produits alimentaires jus de fruits (concentrés) huile de soja autres huiles et graisses animales ou végétales nourriture animale viandes poissons produits laitiers chocolat, gâteaux et sucreries conserves alimentaires diverses boissons et spiritueux agro-industrie pate à papier carburant à l'éthanol 8,90% 12,75% 2,03% 3,34% 0,36% 1,17% 5,67% 65,20% 6,57% 9,08% 0,60% 12,18% 21,34% 44,70% 25,10% 5,95% 4,05% 1,37% 13,72% 10,74% 4,86% 3,00% 5,86% 3,41% 2,20% 1,02% 2,74% 31,23% 37,12% 0,06% variation en point entre 2001 et 2011 5,30 7,56 0,29 2,22 0,25 0,13 2,47 38,07 1,17 5,73 0,34 8,34 7,65 43,59 17,23 3,60 2,53 1,02 12,91 6,07 1,81 1,53 2,71 2,67 1,57 0,47 2,33 17,62 22,71 0,00 II SECTEUR MINIER minerais et pierres précieuses matières minérales minerai de fer minerai de cuivre minerai de de plomb minerai de zinc autres minerais diamants et pierres précieuses métaux bruts fer brut, ferroalliages et ferraille cuivre brut et débris de cuivre plomb brut et débris de plomb zinc brut et débris de zinc aluminium brut et débris d'aluminium autres métaux bruts et débris de métaux bruts or argent et platine 21,63% 36,58% 13,11% 70,32% 26,28% 41,84% 25,82% 67,80% 5,21% 11,74% 9,06% 39,27% 1,78% 8,00% 7,62% 10,64% 0,45% 9,04% III SECTEUR ENERGETIQUE énergie brute pétrole brut gaz naturel charbon industrie énergétique électricité produits raffinés du pétrole coke 9,73% 12,58% 13,88% 4,48% 16,62% 4,28% 0,84% 4,00% 17,00% % en 2011 N° 15/01 – Janvier 2015 Part du produit dans le commerce mondial 8,85% 3,85% 0,73% 0,84% 0,21% 0,06% 0,20% 0,26% 0,20% 0,07% 0,12% 0,51% 0,18% 0,12% 0,35% 5,01% 4,66% 0,10% 0,06% 0,55% 0,37% 0,66% 0,55% 0,45% 0,60% 0,80% 0,54% 0,35% 0,29% 0,06% variation en point entre 2001 et 2011 0,95 0,35 0,14 0,07 0,11 0,03 0,05 0,11 0,05 -0,04 0,00 0,15 -0,16 0,03 -0,18 0,60 0,55 0,00 0,01 0,31 0,06 0,05 -0,08 0,01 0,10 0,09 0,01 0,05 0,01 0,04 16,14 30,14 8,46 42,38 12,33 29,55 18,91 56,26 3,71 6,94 0,63 22,81 0,39 3,56 5,35 7,37 0,44 8,22 6,43% 2,56% 0,25% 0,92% 0,34% 0,04% 0,05% 0,14% 0,82% 3,87% 0,57% 0,67% 0,04% 0,09% 0,41% 0,53% 1,12% 0,42% 3,31 1,24 0,00 0,79 0,24 0,03 0,02 0,07 0,09 2,07 0,34 0,41 0,02 0,01 0,02 0,23 0,83 0,21 6,77 9,49 10,20 2,90 16,20 1,65 0,02 1,26 13,75 16,34% 10,73% 8,17% 1,73% 0,83% 5,61% 0,22% 5,22% 0,17% 7,50 4,37 3,44 0,42 0,51 3,12 0,05 2,97 0,11 % en 2011 8 Sylvain LACLIAS [email protected] Part de la Chine dans les importations mondiales du produit IV SECTEUR MANUFACTURIER industrie de base ouvrages métalliques ouvrages en fer et acier ouvrages en cuivre ouvrages en aluminium matériaux de construction ouvrages en céramique ouvrages en verre ouvrages en plastique ou caoutchouc ouvrages en bois matériaux de construction divers matières textiles fils et tissus naturels fils et tissus synthétiques ou artificiels industrie chimique et pharmaceutique produits chimiques produits de la chimie minérale produits chimiques organiques matières plastiques engrais colorants et peintures produits chimiques divers produits pharmaceutiques industrie du transports et machines industrie du transport (hors véhicules de tourisme) pneumatique pièces automobiles véhicules utilitaires bateaux et conteneurs aéronautique et spatial machines quincaillerie machines-outils et machines spécialisées matériel agricole et tracteurs matériel et fournitures électriques composants électroniques matériel de télécommunication instruments de précision et d'optique biens de consommation biens de consommation courante articles en cuir habillement articles en textile articles en papier ou en carton articles en plastique savons et produits d'entretien parfums et produits de beauté meubles et mobilier jouets, jeux et articles de sports autres produits manufacturés biens de consommation "hi Tech" voitures et deux-roues de tourisme électroménager électronique grand public ordinateurs et matériel informatique horlogerie joaillerie 8,97% 6,04% 5,07% 4,46% 12,36% 4,15% 5,90% 1,66% 8,79% 9,04% 1,01% 3,12% 9,66% 14,02% 7,83% 9,83% 12,56% 7,55% 13,88% 18,61% 4,75% 5,61% 8,75% 2,23% 12,51% 3,85% 0,89% 6,15% 1,37% 1,07% 5,44% 14,94% 5,27% 10,73% 2,85% 10,69% 35,29% 8,33% 18,72% 4,39% 1,97% 2,54% 1,09% 1,79% 2,76% 3,34% 6,12% 1,93% 1,45% 1,52% 2,14% 6,73% 6,26% 4,30% 6,55% 9,02% 6,80% 1,09% variation en point entre 2001 et 2011 5,23 -0,27 -1,27 -1,81 1,35 -0,25 2,87 0,86 4,00 4,89 -1,28 1,46 -0,96 2,86 -2,51 3,89 5,14 3,73 7,83 5,21 -5,49 0,44 4,23 1,38 7,53 1,75 0,69 4,25 0,56 -0,39 1,58 9,22 3,56 5,57 0,65 4,66 25,97 3,82 13,93 3,10 0,60 2,21 0,37 -0,24 -0,44 1,37 3,65 1,41 1,03 0,90 0,56 5,46 5,87 0,89 1,68 8,24 2,60 0,59 transactions spéciales TOTAL 15,71% 10,02% 14,90 6,40 % en 2011 N° 15/01 – Janvier 2015 Part du produit dans le commerce mondial 66,56% 8,82% 4,82% 3,83% 0,40% 0,60% 2,61% 0,26% 0,41% 1,02% 0,34% 0,58% 1,39% 0,41% 0,98% 10,16% 7,48% 0,84% 2,62% 1,94% 0,42% 0,47% 1,19% 2,68% 28,93% 6,36% 0,52% 2,20% 1,10% 1,10% 1,44% 22,57% 0,36% 7,90% 0,68% 4,46% 3,42% 2,65% 3,11% 18,65% 9,13% 0,38% 3,17% 0,51% 1,35% 0,76% 0,31% 0,58% 1,11% 0,55% 0,42% 9,52% 3,77% 0,47% 1,82% 2,66% 0,28% 0,52% variation en point entre 2001 et 2011 -10,46 0,52 1,20 1,04 0,12 0,05 -0,07 -0,04 -0,05 0,12 -0,11 0,00 -0,62 -0,28 -0,34 2,35 1,41 0,19 0,41 0,48 0,19 -0,05 0,19 0,94 -1,00 0,14 0,17 -0,01 -0,07 0,38 -0,32 -1,15 -0,03 -1,16 0,07 -0,23 -0,20 0,31 0,10 -12,32 -1,19 0,01 -0,45 -0,04 -0,52 -0,05 0,04 0,07 -0,05 -0,10 -0,10 -11,13 -0,98 0,00 -0,55 -9,77 0,00 0,19 1,82% 100,00% -1,31 0,00 % en 2011 9 Sylvain LACLIAS [email protected] Etude réalisée en collaboration avec les économistes et les ingénieurs-conseils de la Direction Achevé de rédiger le 22 janvier 2015 Crédit Agricole S.A. - Etudes Economiques Groupe 12 place des Etats Unis – 92127 Montrouge Cedex Directeur de la Publication : Isabelle Job-Bazille Rédacteur en chef : Jean-Louis Martin Documentation : Dominique Petit - Statistiques : Robin Mourier Secrétariat de rédaction : Véronique Champion-Faure Contact: [email protected] Consultez les Etudes Economiques et abonnez-vous gratuitement à nos publications sur : Internet : http://etudes-economiques.credit-agricole.com iPad : l’application Etudes ECO disponible sur l’App store Androïd : l’application Etudes ECO disponible sur Google store Cette publication reflète l’opinion de Crédit Agricole S.A. à la date de sa publication, sauf mention contraire (contributeurs extérieurs). Cette opinion est susceptible d’être modifiée à tout moment sans notification. Elle est réalisée à titre purement informatif. Ni l’information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne constituent en aucune façon une offre de vente ou une sollicitation commerciale et ne sauraient engager la responsabilité du Crédit Agricole S.A. ou de l’une de ses filiales ou d’une Caisse Régionale. Crédit Agricole S.A. ne garantit ni l’exactitude, ni l’exhaustivité de ces opinions comme des sources d’informations à partir desquelles elles ont été obtenues, bien que ces sources d’informations soient réputées fiables. Ni Crédit Agricole S.A., ni une de ses filiales ou une Caisse Régionale, ne s auraient donc engager sa responsabilité au titre de la divulgation ou de l’utilisation des informations contenues dans cette publication. N° 15/01 – Janvier 2015 10