La charge psychosociale au travail : stress, violence, harcèlement

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La charge psychosociale au travail : stress, violence, harcèlement
La charge psychosociale au travail : stress,
violence, harcèlement moral ou sexuel /
Mesures d’accompagnement en matière
d’abus d’alcool et autres drogues sur le lieu
de travail / Structure d’Aide interne
(Instruction permanente n°1)
VILLE DE BRUXELLES
Département Instruction publique
----------
Bruxelles, le 17 septembre 2009.
FM/IPERM/
INSTRUCTION PERMANENTE N° 1
(concerne toutes les institutions scolaires et parascolaires)
OBJET : L’application de la législation relative à la charge psychosociale au
travail / Mesures d’accompagnement en matière d’abus d’alcool et autres drogues
sur le lieu de travail / Structure d’Aide interne
Mesures concernant l'ensemble du personnel
1. Références légales
La charge psychosociale au travail figure dans les lois du 04/08/96 (Moniteur belge du
18/09/96), du 10/01/07 et du 06/02/07 (Moniteur belge du 06/06/07) et dans l’arrêté
royal du 17/05/07 (Moniteur belge du 06/06/07). Ces derniers étaient précédés de la loi
du 11/06/2002 (Moniteur belge du 22/06/2002), de l’arrêté royal du 11/07/2002
(Moniteur belge du 18/07/2002), de la circulaire ministérielle du 11/07/2002 (Moniteur
belge du 18/07/2002)).
Ces législations reprennent les définitions ainsi que les procédures à suivre lorsqu’un
membre du personnel est confronté à une charge psychosociale comme la violence ou le
harcèlement moral ou sexuel au travail par un membre du personnel ou un tiers.
2. Charge psychosociale occasionnée par le travail
2.1 Définitions
Charge psychosociale : toute charge, de nature psychosociale, qui trouve son origine
dans l’exécution du travail ou qui survient à l’occasion de l’exécution du travail, qui a
des conséquences dommageables sur la santé physique ou mentale de la personne.
Stress : le stress à l’origine d’une charge psychosociale peut se définir comme un état
perçu comme négatif par un travailleur ou un groupe de travailleurs, qui s’accompagne
de plaintes ou dysfonctionnements au niveau physique, psychique et/ou social et qui est
la conséquence du fait que le ou les travailleurs ne sont pas en mesure de répondre aux
exigences et attentes qui leur sont posées par leur situation de travail.
Le stress dû aux conditions de travail, la souffrance relationnelle vécue dans certains conflits
interpersonnels ou de groupes, la violence ou le harcèlement moral ou sexuel au travail créent
une charge psychosociale.
2.2. Moyens d’action
a) Solution interne à l’établissement ou au Département Instruction publique
Lorsqu’un membre du personnel est confronté à une charge psychosociale au travail, ce
membre du personnel peut s’adresser éventuellement à la personne mise en cause et/ou à un
supérieur hiérarchique. Celui-ci l’aidera à trouver une solution par une écoute, analyse de la
situation,…
b) Procédure interne (auprès du S.I.P.PT de la Ville)
Le membre du personnel peut également s'adresser au Service Interne de Prévention et de
Protection au Travail (S.I.P.P.T.) et y demander lui-même via le secrétariat rendez-vous
auprès d’une personne de confiance ou auprès d’un conseiller en prévention (Psycho-social).
Il sera reçu de façon impartiale et en toute confidentialité. En fonction de la problématique, la
personne de confiance ou le conseiller en prévention (Psycho-social) proposera entre autres
des conseils, une conciliation, une prise de contact avec la hiérarchie,… en vue de trouver une
solution.
3. Violence et harcèlement moral ou sexuel au travail
3.1 Définitions
•
La violence au travail: chaque situation de fait où un travailleur est menacé ou agressé
psychiquement ou physiquement lors de l’exécution du travail.
Comme par exemple : -Gestes agressifs
-Menaces d'agression physique
-Agression physique (bousculer, cracher, marcher sur le pied,
…)
-Dégradation/dérangement du matériel de travail ou des biens
personnels du membre du personnel
-Extorsion d'argent avec intimidation physique
•
Le harcèlement moral au travail : plusieurs conduites abusives, similaires ou
différentes, externes ou internes à l'entreprise ou l'institution, qui se produisent
pendant un certain temps, qui ont pour objet ou pour effet de porter atteinte à la
personnalité, la dignité ou l'intégrité physique ou psychique d’un travailleur lors de
l'exécution de son travail, de mettre en péril son emploi ou de créer un environnement
intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant et qui se manifestent notamment
par des paroles, des intimidations, des actes, des gestes ou des écrits unilatéraux. Ces
conduites peuvent notamment être liées à la religion ou aux convictions, au handicap,
à l'âge, à l'orientation sexuelle, au sexe, à la race ou l'origine ethnique.
Comme par exemple : -Intrusion dans la vie privée
-Brimades verbales
-Propos portant atteinte à la dignité de la personne (moqueries,
humour déplacé, racisme, sexisme, …)
-Rumeurs malveillantes, accusations non fondées…
•
Le harcèlement sexuel au travail: tout comportement non désiré verbal, non verbal ou
corporel à connotation sexuelle ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à la
dignité d'une personne ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant,
humiliant ou offensant.
Comme par exemple : -Harcèlement sexuel sans contact physique (faire des avances
déplacées, des allusions ou des remarques à connotation
sexuelle, …)
-Harcèlement sexuel avec contact physique
3.2 Obligations pour tout membre du personnel
Le membre du personnel est tenu à trois obligations:
•
Participer positivement à la politique de prévention mise en oeuvre dans le
cadre de la protection des membres du personnel contre la violence, le
harcèlement moral ou sexuel au travail (exemple : respecter ses collègues,
contribuer à un climat de travail positif,…)
•
S'abstenir de tout acte de violence, de harcèlement moral ou sexuel au travail
•
S'abstenir de tout usage abusif de la procédure de plainte.
3.3. Moyens d’action
Le membre du personnel qui s’estime victime d’ actes de violence ou de harcèlement moral
ou sexuel peut faire appel aux moyens d’actions repris ci-dessous.
3.3.1. Lorsque l’autre partie est un membre du personnel
a) Solution interne à l’établissement ou au Département Instruction publique
Lorsqu’un membre du personnel s’estime être l’objet de violence ou de harcèlement moral ou
sexuel au travail de la part d’un autre membre du personnel, il peut tenter à titre personnel un
dialogue avec l'autre partie. Si la démarche s'avère difficile ou si elle n'aboutit pas, le membre
du personnel peut s’adresser à un supérieur hiérarchique qui l’aidera à trouver une solution
par une écoute des deux parties incriminées, par une conciliation,….
b) Procédure interne (auprès du S.I.P.P.T. de la Ville)
B1. Procédure interne informelle
Le membre du personnel peut s’adresser auprès d’une personne de confiance ou auprès d’un
conseiller en prévention (Psycho-social) attaché au Service Interne de Prévention et de
Protection au Travail. La personne de confiance ou le conseiller en prévention (Psycho-social)
accueille le membre du personnel en toute confidentialité et impartialité et proposera des
pistes de solution entre autres des conseils, une conciliation, une prise de contact avec la
hiérarchie,… Toute action de la personne de confiance ou du conseiller en prévention
(Psycho-social) ne pourra avoir lieu que moyennant l’accord du plaignant. L’accord des deux
parties (le plaignant et la personne mise en cause) est toutefois requis lors d’une conciliation.
B2.Procédure interne formelle
Le membre du personnel peut déposer une plainte motivée auprès de la personne de confiance
ou du conseiller en prévention (Psycho-social) dans les cas suivants :
lorsque la conciliation n’est souhaitée ni par la partie plaignante ni par
la personne mise en cause ;
lorsque la partie plaignante désire mettre fin à la procédure interne
informelle entamée ;
lorsque la conciliation n'aboutit pas à une solution ;
lorsque les faits persistent.
Seul le conseiller en prévention (Psycho-social) examine la plainte, ceci en toute
indépendance et impartialité. A la clôture de son enquête et de ses analyses, un avis écrit sera
adressé au Secrétaire de la Ville qui fera entériner par le Collège des Bourgmestre et Echevins
les mesures appropriées.
Toutefois, si le Collège s’abstient de prendre les mesures qui s’imposent ou si des actes de
violence, de harcèlement moral ou sexuel au travail subsistent après des dispositions que le
Collège aurait prises, le conseiller en prévention (Psycho-social) saisira le Contrôle du Bienêtre au Travail du Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation Sociale. Ce recours
au service du Contrôle du Bien-être au Travail ne se fera qu’avec l’accord de la partie
plaignante.
Il est toutefois souhaitable que le membre du personnel privilégie dans la mesure du possible
la procédure informelle dont l’objectif principal est de pouvoir régler les conflits sur le lieu du
travail en favorisant par exemple la conciliation.
Personnes de contact
Personnes de confiance
Eric BRENAEL
Martine LECHANTEUR
Conseillères en prévention (Psycho-social)
Anne DRAPS
Nathalie LUYTEN
À l’adresse : Service Interne de Prévention et de Protection au
Travail
Boulevard Emile Jacqmain 50
1000 Bruxelles
02 279 26 12
c) Contrôle du Bien-être au travail
Le membre du personnel peut faire appel directement à la direction générale du Contrôle du Bienêtre au travail attaché au Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale.
L’adresse pour la Direction de Bruxelles est :
Rue Ernest Blerot 1
1070 Bruxelles
Tél. : 02 233 45 46
Fax : 02 233 45 23
E-mail : [email protected]
Il importe de savoir que ce service ne fera pas l'examen du cas et qu’il renverra le membre du
personnel vers le conseiller en prévention (Psycho-social) de la Ville.
d) Procédure judiciaire
Le membre du personnel peut introduire des recours auprès des juridictions compétentes telles
que le Conseil d’Etat, un Tribunal du Travail et un Tribunal Correctionnel.
3.3.2. Lorsque l’autre partie est un tiers
a) Procédure
Lorsqu’un membre du personnel s’estime lors de l’exécution de son travail, être l’objet de
violence ou de harcèlement moral ou sexuel de la part d’un tiers (public, fournisseur, parent d’un
élève,…), il peut faire appel aux moyens d’action décrits au point 3.3.1.
Le membre du personnel peut également faire appel à des institutions spécialisées afin de recevoir
un soutien psychologique approprié (entretien post-traumatique). Les coordonnées de ces
institutions sont reprises ci-dessous et sont également disponibles via le secrétariat de la
Surveillance de la santé des travailleurs (02/279.26.12). Le soutien proposé par celles-ci est
gratuit.
Services d’Aide aux Victimes:
Service d’Aide aux Victimes de l’arrondissement judiciaire d’Arlon
E-mail
Place des Fusillés, bloc II, 4
6700 ARLON
063/60.23.32
[email protected]
E-mail
ème
étage
Service d’Aide aux Victimes de l’arrondissement judiciaire de
Bruxelles I
Chaussée de Waterloo, 41
1060 BRUXELLES
02/534.66.66
[email protected]
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
Service d’Aide aux Victimes de l’arrondissement judiciaire de
Bruxelles II
Chaussée de Waterloo, 281
1060 BRUXELLES
02/537.66.10
[email protected]
ASBL ORS Espace Libre
Rue Léon Bernus, 27
6000 CHARLEROI
071/27.88.00
[email protected]
Service d’Aide sociale aux Justiciables de l’arrondissement judiciaire
de Dinant
Rue Camille Henry, 77-79
5500 DINANT
082/22.73.78
[email protected]
ASBL Service d’Aide sociale aux justiciables de l’arrondissement judiciaire
de Huy
Rue Rioul, 22-24
4500 HUY
085/21.65.65
[email protected]
Service d’Aide aux Victimes
Rue du Parc, 79
4020 LIEGE
04/340.37.90
[email protected]
Service laïque d’aide sociale aux justiciables d’Herstal
Rue St-Lambert, 84
4040 HERSTAL
04/264.91.82
[email protected]
ASBL Service laïque d’aide sociale aux justiciables de la province du
Luxembourg
Avenue de Bouillon, 45
6800 LIBRAMONT
061/29.24.95
[email protected]
Service d’aide sociale aux justiciables « l’autre lieu »
Rue Notre Dame de Grâce, 13 bte 1
6900 MARCHE
084/44.56.86
[email protected]
Résilience asbl
Avenue de l’Hôpital, 54
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
E-mail
7000 MONS
065/35.53.96 – 0473/75.58.12
[email protected]
Service d’Aide aux Victimes asbl
Rue Armée Grouchy, 20b
5000 NAMUR
081/74.08.14 – 0478/21.90.44
[email protected]
Service d’aide sociale aux victimes et aux justiciables asbl
Rue Ste Anne, 2
1400 NIVELLES
067/22.03.08
[email protected]
Service d’aide aux victimes asbl
Rue de l’Athénée, 9
7500 TOURNAI
069/77.73.43
[email protected]
Service d’aide sociale aux justiciables asbl
Rue de la Chapelle, 69
4800 VERVIERS
087/33.60.89
[email protected]
Les hôpitaux du Réseau Iris.
(Pour les consultations avec un psychiatre)
C.H.U. Brugmann
Place Van Gehuchten, 4
1020 BRUXELLES
02/477.27.77
C.H.U. Saint-Pierre
Rue Haute, 290
1000 BRUXELLES
02/535.39.25
Site César De Paepe
Rue des Alexiens, 11
1000 BRUXELLES
02/506.71.78
b) Déclaration d’actes de violence
Le membre du personnel qui s’estime victime de violence ou de harcèlement moral ou
sexuel de la part d’un tiers devrait en faire part à un supérieur hiérarchique.
Le membre du personnel doit pouvoir inscrire une déclaration dans un registre des actes
de violence au travail dont le formulaire doit être présent sur chaque lieu de travail*. Il
n’est toutefois pas obligé de le remplir. Si une déclaration d’actes de violence est
complétée par un membre du personnel qui s’estime victime de violence ou de
harcèlement, celle-ci sera transmise par les soins du chef d’établissement et ensuite du
chef du Département à une personne de confiance ou à un conseiller en prévention
(Psycho-social) attaché au Service Interne de Prévention et de Protection au Travail. Ce
registre est anonyme. Qu’il y ait une déclaration d’actes de violence ou pas, le chef de
département et sa ligne hiérarchique veilleront à mettre en place toutes les mesures de
prévention nécessaires à éviter de nouveaux risques.
Ce registre concerne notamment, dans le cas des établissements scolaires :
- les actes de violence et de harcèlement commis par un élève à l'égard d'un membre
du
personnel;
- les actes de violence et de harcèlement commis par un parent d'élève, un ancien élève
ou
tout autre tiers à l'égard d’un membre du personnel.
L’objectif est de mettre au courant la hiérarchie des situations de violence de tiers pour qu’elle
puisse mettre en place des mesures de prévention afin d’éviter de nouveaux risques.
Au registre des actes de violence ne doivent pas figurer des actes dont les auteurs sont des
collègues du membre du personnel ; des élèves et étudiants qui effectuent une forme de travail
prévue dans leur programme d'études dans l'établissement d'enseignement, des personnes qui
suivent une formation professionnelle dont le programme de formation prévoit une forme de
travail qui est effectuée ou non dans l'établissement de formation, les personnes liées par un
contrat d'apprentissage, les stagiaires, ni des actes se déroulant sur le chemin du travail.
Ce registre est uniquement accessible au Secrétaire de la Ville, à la personne de confiance, au
conseiller en prévention (Psycho-social) et au fonctionnaire chargé de la surveillance du
Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation Sociale.
*
le formulaire de déclaration au registre des actes de violence est présenté page suivante
DECLARATION D'ACTES DE VIOLENCE.
Description des faits.
(à compléter par le membre du personnel qui s'estime victime. Son identité ne doit pas être notée).
Etablissement: ...................................................................................................................................................................
Adresse : ….....................................................................................................................................................................
Lieu: ................................................................................................................................................................................
Date et heure: ...................................................................................................................................................................
Nom de l’auteur (si connu) : ...........................................................................................................................................
Récit des événements:......................................................................................................................................................
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Mesures de prévention à mettre en oeuvre.
(à compléter par le chef d’établissement et par le chef de département).
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Le chef d’établissement
Le chef de Département
(visa et date) ,
(visa et date) ,
3.3.3. Remarque :
si les conditions en sont réunies, il convient, pour des faits de violence ou de
harcèlement, d’établir également une déclaration d’accident du travail
Si un acte de violence, ou de harcèlement moral ou sexuel au travail peut être considéré
comme accident du travail, suivant la définition communément admise, il convient
qu'une déclaration d'accident du travail soit introduite, indépendamment des procédures
décrites ci-dessus
(cfr. Instruction permanente n° 42).
En tel cas, le membre du personnel s'estimant victime pourra obtenir réparation des
conséquences de la lésion subie (parfois lésion psychologique).
3.3.4. Rôle de la hiérarchie :
a) La ligne hiérarchique
Lorsque des faits de violence ou de harcèlement se sont produits, l’écoute et l’assistance
que peuvent recevoir les membres du personnel s'estimant victimes peuvent également
provenir de la ligne hiérarchique (y compris la Direction générale du Département
Instruction publique, et l’Inspection pédagogique).
b) La Direction de l’établissement
Un rôle essentiel est à attendre du directeur d’établissement :
- en tant que chef immédiat, il connaît le membre du personnel s'estimant victime, et
il peut cerner d’assez près les circonstances liées aux faits ; ceci rendra son soutien
plus efficace ;
- pour cette tâche il peut lui-même demander conseils et assistance auprès de la ligne
hiérarchique ;
- d’autre part, il peut encourager des collègues de l’établissement, proches du membre
du personnel s'estimant victime, à fournir eux aussi une forme d’assistance ;
- il peut déjà mettre en place des mesures de prévention afin d'éviter des nouveaux
risques.
c) La Ville
L’autorité communale effectue avec la collaboration du conseiller en prévention
psychosocial une analyse de risques sur base de laquelle elle détermine les mesures de
prévention qui doivent être prises.
Mesures particulières applicables, en cas d'agression, à certaines catégories du
personnel subventionné de l'enseignement
Pour le personnel subventionné, en fonction dans un établissement d'enseignement
fondamental ou secondaire, ordinaire ou spécial, ou dans un centre psycho-médico-social, la
Communauté française a prévu deux formes d'assistance possibles en cas d'agression :
-
assistance en justice (prise en charge partielle ou totale de frais d'avocat et de
procédure)
assistance psychologique d'urgence (séances auprès d'un psychologue / psychiatre,
dans un but d'aide immédiate - maximum 12 séances)
Ces assistances ne sont accordées que pour autant que le membre du personnel qui s'estime
victime ait déposé plainte auprès des autorités judiciaires.
Si elle souhaite une telle assistance, le membre du personnel s'estimant victime d'une
agression :
- adresse sa demande, par recommandé, auprès de la Direction générale de l'Enseignement
obligatoire∗, dans les 8 jours des faits,
- fournit simultanément une copie de la demande, par recommandé, à la Direction de
l'Instruction publique de la Ville (car celle-ci est tenue, en tant que Pouvoir Organisateur, de
communiquer son avis, dans les 3 jours ouvrables à la Direction générale de l'Enseignement
obligatoire)
La demande indique, dans la mesure du possible, les causes, les circonstances et les
conséquences probables de l’acte de violence. En outre il faut joindre une copie de la plainte
auprès de l’autorité judiciaire ou policière.
Les conditions, la procédure réglementaire et les règles de gestion de ces 2 formes
d'assistance
sont fixées par l'Arrêté du Gouvernement de la Communauté française du 17 mai 1999
portant application de l’article 28 du décret du 30 juin 1998 visant à assurer à tous les élèves
des chances égales d’émancipation sociale notamment par la mise en œuvre de
discriminations positives, tel que modifié par l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté
française du 17 juillet 2002.
Plainte auprès des autorités judiciaires
Tout membre du personnel s'estimant victime a le droit de déposer plainte auprès des services
de police.
Dans ce cas, la police procède à l’audition du plaignant et acte la plainte dans un procèsverbal (P.V.), soumis à l’approbation (avant signature) du membre du personnel s'estimant
victime, qui a le droit d’en recevoir une copie, avec des informations telles que le n° de P.V.
et le parquet compétent.
L’autorité judiciaire (parquet) reçoit copie de tous les P.V. et décide de la suite à y donner.
∗
Ministère de la Communauté française
Direction générale de l'Enseignement obligatoire
Rue Lavallée 1
1080 BRUXELLES
Par une déclaration auprès du secrétariat du Parquet, le membre du personnel s'estimant
victime qui a subi un dommage suite à une infraction peut obtenir la qualité de personne lésée,
ce qui lui vaudra d’être informée de la suite judiciaire apportée.
Si le membre du personnel s'estimant victime veut exiger une réparation, elle devra se porter
partie civile, par une déclaration devant le juge compétent.
Une information émanant des autorités judiciaires est possible, en contactant l’assistant de
justice chargé de l’accueil des victimes. (adresses sur internet, au site du service public fédéral
justice http://www.just.fgov.be/fr_htm/organisation/htm_admi_centrale/html_org_maisondejustice/m
j-plan.html )
Mesures d’accompagnement en matière d’abus d’alcool et d’autres drogues
sur le lieu de travail
(Arrêté du Collège du 7 août 2008)
CHAPITRE I
PROCEDURES D’INTERVENTION
Les procédures d’intervention qui suivent sont d’application en cas d’abus d’alcool ou
d’autres drogues sur le lieu de travail.
Quiconque qui, suite à un abus d’alcool ou d’autres drogues, n’effectue pas son travail de
façon convenable, sera, comme il se doit pour tout dysfonctionnement, interpellé par son
responsable hiérarchique.
En cas d’abus d’alcool ou d’autres drogues sur le lieu de travail, le responsable hiérarchique
se basera sur les procédures d’intervention décrites ci-dessous.
On distingue 2 situations problématiques.
Une procédure est prévue pour chacune d’elle :
- le problème aigu
- le problème chronique
CHAPITRE II
PROBLEME AIGU
On entend par problème aigu : un fait unique, exceptionnel où vous vous présentez ou vous
vous trouvez au travail et vous ne parvenez pas à effectuer votre travail de façon satisfaisante
suite à une consommation probable d’alcool ou de drogue.
Il n’ y a pas de faits précédents semblables.
Le responsable hiérarchique :
1) constate que le membre du personnel ne peut effectuer sa tâche correctement.
2) écarte le membre du personnel du travail.
3) prend les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité de chacun.
4) prend les mesures appropriées qui permettent à l’intéressé(e) de se rendre à son domicile.
5) régularise l’absence.
6) s’entretient avec le membre du personnel lors de son retour et attire son attention sur ses
responsabilités et ses insuffisances ; il évoque la Structure d’Aide Interne.
CHAPITRE III
PROBLEME CHRONIQUE
On entend par problème chronique : lorsque vous dysfonctionnez fréquemment sur le lieu de
travail et ce probablement suite à une consommation d’alcool ou de drogues.
Il y a plusieurs constatations.
1ère phase
Le responsable hiérarchique :
1) applique si nécessaire les mesures prévues lors d’un problème aigu.
2) s’entretient avec le membre du personnel, immédiatement après le retour.
3) attire l’attention du membre du personnel sur les dysfonctionnements.
4) rédige un rapport qui énumère les dysfonctionnements (faits) et qui reproduit les accords et
les objectifs en vue d’une amélioration du fonctionnement. Une copie de ce rapport cosigné
est remise à l’intéressé(e).
5) encourage le membre du personnel à consulter un membre de la Structure d’Aide Interne.
6) fixe un entretien de suivi endéans les 3 mois.
2ème phase
Le responsable hiérarchique a un entretien de suivi endéans les 3 mois après l’entretien
de la 1 phase.
La situation aura connu une évolution positive ou négative.
ère
- Evolution positive
Le rapport rédigé pendant la première phase est complété par l’avancement positif (plus
dysfonctionnements) ; une nouvelle copie de ce rapport à nouveau cosigné est remise à
l’intéressé(e).
- Evolution négative
Le responsable hiérarchique :
1) s’entretient avec le membre du personnel à propos des dysfonctionnements.
2) rédige un rapport négatif, cosigné, de l’entretien (faits). L’intéressé(e) en reçoit une copie.
3) envoie ce rapport au Secrétaire de la Ville, par la voie hiérarchique, pour disposition.
4) envoie le rapport également au médecin du travail. L’intéressé(e) est informé(e) des points
3 et 4.
5) encourage le membre du personnel à consulter un membre de la Structure d’Aide Interne.
CHAPITRE IV
Chaque responsable hiérarchique se doit d’agir vis-à-vis d’un membre du personnel qui
dysfonctionne par abus d’alcool ou d’autres drogues sur le lieu de travail.
Il peut appuyer ses constatations en faisant appel à des témoins.
Si l’on éprouve un problème avec un responsable hiérarchique en matière d’abus d’alcool ou
d’autres drogues sur le lieu du travail, on peut s’adresser au Secrétaire de la Ville par le biais
du chef de Département.
Structure d’aide interne
(Arrêté du Collège du 7 août 2008)
Qui peut aider ?
Les psychologues, les personnes de confiance et les médecins du travail du Service Interne
pour la Prévention et la Protection au travail ainsi que les assistants sociaux du Département
du Personnel.
Les coordonnées de ces personnes sont reprises à l’annexe « Service Interne de Prévention et
de Protection au Travail - S.I.P.P.T » des règlements de travail.
Que peuvent-ils faire pour vous aider ?
Si vous avez vous-même des problèmes : vous écouter sans vous juger, vous informer sur les
traitements, vous orienter vers un centre thérapeutique, aider lors de la reprise du travail après
traitement …
Si vous êtes supérieur hiérarchique ou collègue de travail : vous informer sur votre rôle, vous
conseiller et vous soutenir dans votre rôle vis-à-vis de la personne à problème.
La Structure d’Aide n’intervient pas en cas d’ivresse aiguë, mais elle peut dans ces cas
conseiller la ligne hiérarchique. En plus de ce rôle de soutien, chaque membre de la Structure
d’Aide remplit des missions spécifiques :
- La psychologue ou la personne de confiance peut intervenir pour agir sur les causes
organisationnelles de l’alcoolisation chronique : stress au travail, harcèlement …
- Le médecin du travail prend éventuellement contact avec le médecin traitant. Il doit aussi
prendre des décisions concernant l’aptitude au travail, et peut demander un travail adapté à la
reprise de travail pour faciliter la réintégration.
- L’assistant social aide lors de démarches administratives. Il peut aussi proposer de l’aide sur
le plan financier.