La vessie hyperactive chez le patient âgé
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La vessie hyperactive chez le patient âgé
LA VESSIE HYPERACTIVE C H E Z L E PAT I E N T Â G É Divulgationdeconflits d’intérêts Conférencier : Lysanne Campeau, MDCM, PhD, FRCSC • Affiliation avec intérêts commerciaux : N/A • Subventions/soutien à la recherche : N/A • Liste des conférenciers/honoraires : Pfizer, Astellas, Abbvie • Honoraires d’expert-conseil : Pfizer, Astellas • Autre : N/A Atténuation despartis pris potentiels • Les sources potentielles de conflits d'intérêts n'auront i fl l présentation é t ti ou la l di i d aucune influence sur la discussion du sujet lors de la conférence. Objectifs d’apprentissage À la fin du programme, les participants seront en mesure : • De reconnaître l’importance de la prise en charge des symptômes de la vessie hyperactive chez les patients âgés • D’évaluer les bienfaits et les effets indésirables des traitements de la vessie hyperactive chez les patients âgés • D’adapter la stratégie thérapeutique aux besoins des g patients âgés Introduction Principaux sujets abordés • Rétention urinaire aiguë • Traitement des patients « complexes » qui présentent de multiples affections concomitantes et prennent de nombreux médicaments • Optimisation de la posologie du médicament administré y pour traiter la vessie hyperactive • Préservation de la fonction cognitive L’hyperactivité vésicale au Canada • touche environ 12 à 18 % des Canadiens • n’est pas bien diagnostiquée ni traitée • a des répercussions sur les activités quotidiennes et la qualité de vie3–6 La vessie hyperactive chez le patient âgé Fardeau encore plus considérable chez les patients âgés : • Augmente avec ll’âge âge (> 23 % chez les patients âgés de plus de 60 ans); de plus en plus fréquente à mesure que la population vieillit5,7–11 • Pose des risques additionnels pour la santé : chutes et fractures; mortalité accrue; prédicteur d’institutionnalisation7,8,12–16 • Les patients âgés sont moins enclins à discuter avec leur médecin de leurs symptômes de vessie hyperactive et sont donc plus susceptibles de ne pas recevoir le traitement adéquat ou même de ne recevoir aucun traitement16–20 • Ne doit être ni tolérée ni considérée comme un problème inévitable du vieillissement7,8 Définition « survenue de symptômes d’urgence mictionnelle avec ou sans incontinence d’urgence, habituellement accompagnée de pollakiurie et de nycturie » – ICS, AUC ICS : International Continence Society AUC : Association des urologues du Canada Principaux symptômes • Urgence mictionnelle • Pollakiurie • Nycturie … La présence d’incontinence d’urgence n’est pas essentielle pour poser un diagnostic de vessie hyperactive3,4,21. → Processus diagnostique : anamnèse, examen physique et analyse d’urine Qualité de vie • • • • • Interférence avec les activités sociales et professionnelles (plus de 300 millions de dollars)10 Conséquences psychologiques et sociales (surtout en présence d’incontinence); il est assez courant pour les patients présentant une vessie hyperactive de type humide d’éviter les rapports sexuels et d’autres activités Activités limitées à des endroits où des toilettes sont accessibles; crainte de quitter la maison pendant des périodes prolongées Répercussions sur la qualité de vie au moins équivalentes sinon pires que celles du diabète Symptômes incommodants + inquiétude, détresse, frustration et anxiété sociale24–28 frustration anxiété peur des odeurs dépression contrariété embarras Diagnostic Anamnèse • Symptômes de rétention urinaire et symptômes mictionnels et postmictionnels • Type et gravité de l’incontinence • Degré de gêne associé aux symptômes • Le patient doit être adressé à un spécialiste en présence de l’un ou l’autre des symptômes suivants : • douleur • hématurie • infections récurrentes • prolapsus des organes pelviens symptomatique (femme) • intervention chirurgicale anti-incontinence non réussie • radiothérapie ou intervention chirurgicale dans la région pelvienne • fistules soupçonnées Diagnostic Examen physique (p ex., ex santé mentale • État général (p. mentale, obésité obésité, dextérité et mobilité physiques) • Examen abdominal (masses, distension excessive de la vessie, cicatrices) • Examen bimanuel pelvien et anorectal pour déceler la présence d’une masse pelvienne et évaluer la fonction musculaire pelvienne • Test de la to toux • Examen neurologique ciblé lorsque cela est indiqué • Examen pelvien (femmes) • Toucher rectal (hommes) Épreuves de laboratoire • Analyse d’urine • Journal des mictions Incontinence CanadianContinence.ca Incontinence et vessie hyperactive • La présence d’incontinence n’est pas essentielle pour di ti d i h ti poser un diagnostic de vessie hyperactive. • L’incontinence à l’effort n’est pas un critère de diagnostic de la vessie hyperactive. • L’incontinence d’urgence peut être présente dans les cas de vessie hyperactive4,29. Diagnostic différentiel Certaines affections courantes, habituellement incluses d lle di ti diffé ti l présentent é t t des d symptômes tô dans diagnostic différentiel, similaires à ceux de la vessie hyperactive29 : • Cystite interstitielle • Infection urinaire aiguë, et non une bactériurie asymptomatique y • Hypertrophie de la prostate chez les hommes Conseil pour la pratique clinique Causes possibles d’une incontinence réversible30 • Délirium • Infection • Produits pharmaceutiques • Troubles psychologiques • Diurèse excessive • Mobilité réd réduite ite • Impaction fécale Facteurs influençant les symptômes Affections, médicaments, habitudes alimentaires31 Aff ti l i Affections neurologiques • Affections générales • Médicaments • H bit d lié Habitudes liées à l’alimentation et au mode de vie • • • S lé l lé i d ll é i iè Sclérose en plaques, lésion de lla moelle épinière, accident vasculaire cérébral, maladie d’Alzheimer, démence, maladie de Parkinson Insuffisance cardiaque, diabète, constipation Diurétiques, anticholinergiques, opioïdes, bloqueurs des canaux calciques, inhibiteurs de la cholinestérase, agonistes des récepteurs α-adrénergiques, antihistaminiques C Consommation ti excessive i d de caféine féi et/ou t/ d’ d’alcool l l Mobilité réduite pouvant empêcher de se rendre aux toilettes Consommation excessive de liquides Importance du traitement • Maladie largement non traitée, en particulier chez les 32 h hommes • Obstacles : • rétention urinaire aiguë • traitement de cas « complexes » (plusieurs affections concomitantes) • patients prenant de nombreux médicaments • innocuité d’une dose accrue • effets sur la fonction cognitive Étude de cas no 1 : patient présentant une hypertrophie de la prostate • Jim, un homme de 76 ans santé présente en bonne santé, une hypertrophie de la prostate actuellement traitée par un alphabloquant et une 5-alpharéductase. Antécédents de Jim • Jim présentait des symptômes qui sont apparus graduellement au cours des derniers mois mois, notamment la pollakiurie pollakiurie, l’urgence l urgence mictionnelle et la nycturie. • L’examen de la prostate a révélé une hypertrophie diffuse sans nodules. • Il a accepté de se soumettre à un dépistage de l’antigène prostatique spécifique (APS); le résultat obtenu était de 3,5 ng/mL et l’échographie a révélé un volume résiduel postmictionnel de 125 cc. • Après 6 semaines de traitement par un alphabloquant, alphabloquant Jim a accepté de commencer un traitement associant un alphabloquant et un inhibiteur de la 5-alpharéductase; il poursuit ce traitement d’association depuis maintenant 7 semaines. Symptômes actuels de Jim • Son journal des mictions montre une réduction globale d lla pollakiurie ll ki i ett d t i mais i une urgence de de lla nycturie, mictionnelle persistante. • Au cours des 6 dernières semaines, il a normalisé sa consommation de liquides et évité la caféine, mails il n’a pas observé de changement des symptômes d’urgence mictionnelle. • Son volume postmictionnel résiduel est de 90 cc. Particularités du cas Jim présente à la fois des symptômes liés à la rétention i i ett à lla miction. i ti D’ è lles d é probantes, b t urinaire D’après données quel est le risque de rétention urinaire aiguë si Jim commence un traitement par un antimuscarinique? A. Moins de 3 % B. De 9 à 21 % C. De 25 à 48 % D. Plus de 56 % Urgence mictionnelle persistante chez Jim • Chez Jim, la diminution de la fréquence mictionnelle, de l nycturie t i ett d l é id l postmictionnel t i ti l llaissent i t la du volume résiduel supposer que le traitement des affections de la prostate a permis de réduire ses symptômes mictionnels. • Toutefois, l’urgence mictionnelle dans le cas présent est un symptôme qui évoque une vessie hyperactive. • Comme les modifications des habitudes ne réduisent pas l’urgence mictionnelle, le traitement par un antimuscarinique est alors indiqué. Risque de rétention urinaire aiguë • La crainte d’une rétention urinaire aiguë est un obstacle j t it t optimal ti l de d la l vessie i h ti majeur au traitement hyperactive chez l’homme. • Ce risque est inférieur à 3 %. • L’ajout d’un antimuscarinique au traitement par un alphabloquant peut diminuer considérablement la fréquence mictionnelle et les épisodes d’urgence 1 2. mictionnelle1,2 • Il convient de surveiller le volume résiduel postmictionnel chez les patients qui se plaignent de symptômes mictionnels. Traitement concomitant de la vessie hyperactive et de l’hyperplasie bénigne de la prostate « Il est judicieux et approprié d’associer un alphabloquant ti i i h lles h é t t ett un antimuscarinique chez hommes quii présentent des symptômes mictionnels et des symptômes de rétention persistants, pourvu que le volume résiduel postmictionnel soit ≤ 200 mL. » — Chapple C. Can Urol Assoc J. 2011; 5 (5 Supple2): S143-5. Symptômes de rétention et symptômes mictionnels Symptômes mictionnels seulement (12,1 %) Symptômes mictionnels et postmictionnels (10,4 %) Symptômes postmictionnels seulement (3,0 %) Symptômes mictionnels et de rétention (10,3 %) Symptômes de rétention seulement (9,1 %) Sexton CC et al. BJU Int., 2009; 103 (suppl 3):12‐23. Chapple C. Can Urol Assoc J. 2011;5(5 Suppl 2):S143. Symptômes mictionnels, postmictionnels et de rétention (24,3 %) Symptômes postmictionnels et de Symptômes postmictionnels et de rétention (2,0 %) Symptômes de rétention en concomitance avec ceux de l’hyperplasie bénigne de la prostate SBAU chez l’homme SBAU principalement mictionnels SBAU mictionnels et de rétention Antagoniste des récepteurs α1-adrénergiques SBAU de rétention Agent antimuscarinique SBAU de rétention persistants après 4-6 semaines Antagoniste des récepteurs α1-adrénergiques + agent antimuscarinique Chapple C. Can Urol Assoc J. 2011;5(5 Suppl 2):S143. OPTIONS POUR LA PRISE EN CHARGE DE LA VESSIE HYPERACTIVE Traitement • Première démarche = comportementale • Les exercices de contraction des muscles du plancher pelvien (exercices de Kegel) peuvent aider à supprimer l’urgence mictionnelle. • Si ces mesures modifiant le comportement seules se révèlent inefficaces, l’ajout d’une pharmacothérapie peut diminuer les symptômes4. Traitement non pharmacologique (AUC) • • • • • • Apport de liquides limité à environ 2 à 2,5 L/jour Réduction de la consommation de caféine et d’alcool Rééducation de la vessie Exercices de renforcement des muscles du périnée Maintien d’une fréquence régulière des selles Arrêt du tabagisme Exercices de renforcement des muscles du périnée Brochure à l’intention des femmes accessible à : http://c.ymcdn.com/sites/www.iuga.org/resource/resmgr/brochures/eng_pfe.pdf (en anglais seulement) Rééducation de la vessie Feuillet d’information sur la rééducation de la vessie accessible à : http://www.canadiancontinence.ca/pdfs/TrainingYourBladder-french.pdf Pharmacothérapie de première intention Traitement antimuscarinique38–46 Chlorure d’oxybutynine en comprimés ordinaires à 5 mg ((à libération immédiate)) ou en comprimés à libération prolongée à 5 et à 10 mg, en gel à 10 %, en timbre transdermique à libération continue, à une posologie de deux fois par semaine, à 36 mg (système de 3,9 mg/jour) (APO-, DOM-, Mylan-, Novo-, PHLS RIVA-)) OXYBUTYNIN, O , PMS-, OXYBUTYN, OXYBUTYNINE, DITROPAN XL®, GELNIQUE®, OXYTROL® L-tartrate de toltérodine en capsules ordinaires ou à libération prolongée à 2 ou à 4 mg DETROLTM, DETROL LATM Chlorure de trospium en comprimés enrobés à 20 mg TROSEC® Darifénacine en comprimés à libération prolongée à 7,5 et à 15 mg ENABLEXTM Succinate de solifénacine en comprimés à 5 et à 10 mg VESICARE® Fumarate de fésotérodine en comprimés à libération prolongée à 4 et à 8 mg TOVIAZTM Traitement pharmacologique Nouveau traitement : agoniste sélectif des récepteurs ß3-adrénergiques47 • Mirabegron en comprimés à libération prolongée à 25 et à 50 mg (MyrbetriqTM) Pharmacothérapie de deuxième intention • • • • Toxine botulinique de type A (BOTOX®) Maintenant approuvée au Canada Injection intradétrusorienne Indiquée en cas de réponse insatisfaisante ou d’intolérance à un médicament antimuscarinique48 Forum de discussion De quelles caractéristiques de produit tenez-vous compte l h i i it td i lorsque vous choisissez un ttraitement de lla vessie hyperactive chez vos patients âgés? Traitement antimuscarinique • Traitement de base de la vessie hyperactive; efficacité 4 49 50 é par de d nombreuses b d é 4,49,50 appuyée données • À associer à des mesures non pharmacologiques (c.-à-d., exercices pour renforcer les muscles du périnée et normalisation de la consommation de liquides) • Les patients doivent être informés que plusieurs semaines peuvent s’écouler avant que l’effet du médicament ne soit observé. Effets indésirables • Contre-indications : glaucome à angle fermé non ît i é rétention ét ti urinaire, i i rétention ét ti gastrique ti maîtrisé, ou ét étatt 4,38–46 cardiovasculaire instable • L’action sur les récepteurs muscariniques dans l’organisme, au-delà du détrusor, cause également des effets secondaires4,38–46 : • Sécheresse buccale (glandes salivaires) • Constipation (côlon) • Somnolence et confusion (système nerveux central) • Effets sur le myocarde (p. ex., allongement de l’intervalle QT, tachycardie) Obstruction vésicale • Les antimuscariniques ne sont pas contre-indiqués, mais d i t êt tili é avec prudence d h lles patients ti t doivent être utilisés chez présentant une obstruction vésicale. • Dans le cadre de la pharmacovigilance, une rétention urinaire a été observée chez des patients traités par des médicaments antimuscariniques ou le mirabegron, et chez des patients souffrant d’une obstruction vésicale. • Une surveillance s’impose lorsque des antimuscariniques sont administrés à des patients ayant une obstruction vésicale d’importance clinique, en raison du risque de rétention urinaire38–46. Mirabegron • Nouvel agoniste sélectif des récepteurs ß3dé i lle premier i d l à prise i orale l une adrénergiques, de sa classe, fois par jour, qui s’est révélé d’une efficacité comparable à celle des antimuscariniques • Le mirabegron agit sur la phase de rétention de la fonction vésicale, entraînant une capacité vésicale accrue et un allongement de l’intervalle entre les 4 36 47 51. mictions4,36,47,51 • Les patients doivent être informés que plusieurs semaines peuvent s’écouler avant que l’effet du médicament ne soit observé. Effets indésirables • Le mirabegron est généralement bien toléré; les réactions indésirables le plus souvent signalées (par plus de 3 % des patients traités à 50 mg/jour) ont été l’hypertension, l’infection urinaire, les céphalées et la rhinopharyngite. La fréquence de sécheresse buccale et d’autres effets secondaires a été comparable à celle notée chez les patients sous placebo47. Contre-indications : • Hypersensibilité • Hypertension grave non maîtrisée (tension systolique ≥ 180 mmHg et/ou tension diastolique ≥ 110 mmHg) • Grossesse (le mirabegron n’a pas été étudié dans cette population) • Doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant une obstruction vésicale d’importance clinique47 Pour connaître les renseignements thérapeutiques complets, consulter la monographie. Interactions médicament-médicament • Inhibiteur modéré de la CYP2D6 • La dose de mirabegron ne doit pas dépasser 25 mg lorsqu’il lorsqu il est administré en concomitance avec des substrats de la CYP2D6 dont l’index thérapeutique est étroit, comme le flécaïnide, la propafénone, le métoprolol et la désipramine. • Faible inhibiteur de la P-glycoprotéine (P-gp) • Chez les patients qui ont amorcé un traitement d’association par le mirabegron et la digoxine, la dose la plus faible de digoxine doit être prescrite au début. début Les concentrations sériques de digoxine doivent être surveillées et utilisées pour le réglage posologique de la digoxine afin d’obtenir l’effet clinique souhaité. • La possibilité que le mirabegron agisse comme inhibiteur de la P-gp doit être prise en compte lorsque le mirabegron est combiné à des substrats sensibles de la P-gp tels que le dabigatran. Pour connaître les renseignements thérapeutiques complets, consulter la monographie. Interactions médicament-médicament • Après l’administration d’une seule dose de 25 mg de warfarine, le n’a mirabegron n a eu aucun effet sur les paramètres d’évaluation d évaluation pharmacodynamique de la warfarine tels que le rapport international normalisé (RIN) et le temps de prothrombine (temps de Quick). L’effet du mirabegron sur l’administration de doses multiples de warfarine n’a pas fait l’objet d’études formelles. • La dose initiale recommandée de mirabegron est de 25 mg une fois par jour jour. Pour connaître les renseignements thérapeutiques complets, consulter la monographie. Toxine botulinique en injection Toxine botulinique en injection intradétrusorienne Effets indésirables • Voici les réactions indésirables le plus souvent signalées lors de ll’administration administration des injections de toxine botulinique et la fréquence à laquelle elles se sont manifestées au cours des 12 premières semaines après l’injection intradétrusorienne dans le cadre d’études cliniques à double insu et contrôlées par placebo48 : • infections urinaires (26 %) • dysurie (11 %) • bactériurie (8 %) • rétention urinaire (6 %) • volume urinaire résiduel accru* (3 %) • pollakiurie (2 %) • manifestations liées à l’intervention : dysurie (6 %) et hématurie (2 %) * Volume résiduel postmictionnel élevé ne nécessitant pas de cathétérisme Effets indésirables • La mise en place d’une sonde urinaire (ou cathétérisme) a été effectuée après le traitement chez 6,5 % des patients par rapport à 0,4 % des patients du groupe sous placebo. • On doit recommander aux patients de consulter leur médecin s’ils ont des difficultés à uriner48. Mises en garde • Mises en garde et précautions importantes48 : • Les effets indésirables survenus après le traitement par la toxine botulinique comprennent, parmi les cas signalés spontanément, quelques rares décès parfois associés à l’anaphylaxie, à la dysphagie, à des troubles respiratoires, à la pneumonie et/ou à d’autres maladies invalidantes importantes. • De plus, on a signalé de rares cas d’effets indésirables touchant le système cardiovasculaire, dont l’arythmie et l’infarctus du myocarde, certains ayant été d’issue fatale. Certains de ces patients présentaient des facteurs de risque, notamment une maladie cardiovasculaire préexistante. • Des troubles convulsifs, nouveaux cas ou cas récurrents, ont également été signalés, habituellement chez les patients qui étaient prédisposés à manifester des convulsions. Le lien exact entre ces effets et les injections de toxine botulinique n’a pas été établi. • Ce médicament ne doit être administré que par des médecins possédant les qualifications et l’expérience appropriées dans ce type de traitement et l’utilisation du matériel nécessaire. Autres interventions • Électrostimulation du détrusor61,62 I l t ti d’un d’ di itif d d l ti • Implantation dispositif de neuromodulation électrique en vue de moduler les contractions détrusoriennes • Deux types : neuromodulation sacrée et stimulation percutanée du nerf tibial postérieur • Convient aux cas d’hyperactivité vésicale réfractaire • On ne comprend pas pleinement son mode d’action d action 61,62 • Acupuncture (aiguilles ou laser) • Chirurgie61 • augmentation vésicale ou vessie de substitution Médicaments à prise orale vs autres interventions Étude menée en 2013 auprès de femmes âgées (n = 229) é l’efficacité l’ ffi ité d t ti i t ayantt comparé des iinterventions suivantes comme traitement d’entretien d’une durée de 1 mois : • A : traitement antimuscarinique (trospium à 60 mg/jour + solifénacine à 40 mg/jour) • B : électrostimulation du détrusor • C : acupuncture au laser • D : placebo Résultats (Kosilov et al., 2013) Données initiales Kosilov et al. Int Neurourol J. Dec 2013; 7(4):191–6. Mois Étude de cas no 2 : le patient « complexe » • Élizabeth, âgée de 83 ans, est atteinte de plusieurs maladies, notamment le diabète de type 2, l’hypertension, la dyslipidémie, la rétinopathie diabétique et l’arthrose, et présente des antécédents de deux épisodes de délirium associés à une maladie aiguë. Étude de cas no 2 : le patient « complexe » • Symptômes de vessie hyperactive : mictionnelle pollakiurie et urgence mictionnelle, incontinence d’urgence • Médicaments : metformine, sitagliptine, ramipril, atorvastatine, AAS à faible dose et ibuprofène • Les symptômes de la vessie hyperactive sont incommodants pou abet et nuisent u se t à sa pour Élizabeth qualité de vie. • Faut-il ajouter un traitement contre la vessie hyperactive? Particularités du cas Vous savez que les antimuscariniques qui ne traversent l b iè hé t é h li i pas la barrière hémato-encéphalique sontt moins susceptibles d’entraîner des effets indésirables cognitifs. De plus, les agents antimuscariniques suivants, qui sont des substrats de la P-gp, passent peu dans le cerveau : A. trospium, oxybutynine et darifénacine B. oxybutynine, solifénacine et toltérodine C. darifénacine, solifénacine et toltérodine D. 5-HMT (fésotérodine), darifénacine et trospium Effets secondaires cognitifs • Les inquiétudes à cet égard sont l’une des raisons pour cette affection n’est p pas suffisamment traitée chez lesquelles q les patients âgés. • Les récepteurs muscariniques M1 et M2 sont fortement exprimés dans le cortex préfrontal et l’hippocampe, lesquels jouent un rôle dans l’attention, la fonction exécutive et la mémoire. • Les personnes âgées sont exposées à davantage de risques7,8,54–56 : hémato encéphalique • Perméabilité accrue de la barrière hémato-encéphalique • Modifications des fonctions hépatique et rénale • Présence de comorbidités • Prise concomitante de médicaments Effets secondaires cognitifs • Les antimuscariniques n’exercent pas tous le même ff t effet. • Il est important de tenir compte des différentes propriétés de ces agents, particulièrement les suivantes8,54 : • Interactions avec les récepteurs M1 dans le système nerveux central • Degré d’affinité • Lipophilie • Capacité de franchir la barrière hémato-encéphalique Passage dans le cerveau • Les agents antimuscariniques qui sont des substrats de l P ( t trospium) t i ) passentt peu dans d l cerveau : la P-gp (et le • 5-HMT (fésotérodine) • darifénacine • trospium • Ceux qui ne sont pas des substrats de la P-gp passent massivement dans ce dernier57–59 : • oxybutynine • solifénacine • toltérodine Données probantes relatives au patient âgé « complexe » • Première étude à porter sur les antimuscariniques d i i t é à une population l ti d ti t beaucoup b administrés de patients plus âgés dont l’état est complexe sur le plan médical et qui présentent une incontinence d’urgence. • La fésotérodine administrée à une dose variable a considérablement diminué le nombre d’épisodes d’incontinence d’urgence et les autres symptômes par rapport a au placebo placebo, et a été généralement bien tolérée60. L’étude SOFIA • Résultats de l’étude SOFIA61 • La fésotérodine a été généralement bien tolérée chez les personnes âgées qui présentent une vessie hyperactive et de multiples affections concomitantes, et qui prennent de nombreux médicaments. • Effets indésirables : sécheresse buccale (6,0 % pour le placebo et 23,5 % pour la fésotérodine) et constipation (4,3 % pour le placebo et 11,1 % pour la fésotérodine) d’intensité légère ou modérée • Dans l’ensemble, aucune différence particulière n’a été observée entre les patients âgés de moins de 65 ans et ceux de 65 ans ou plus sur le plan de l’efficacité l efficacité et de l’innocuité l innocuité. Cela dit, dit les effets indésirables antimuscariniques ont été plus fréquents chez les patients de plus de 75 ans que chez les plus jeunes. • Aucune variation n’a été notée dans les scores obtenus au mini-examen de l’état mental, et très peu d’effets indésirables cognitifs ont été signalés dans le groupe traité par la fésotérodine ou le groupe sous placebo. Forum de discussion Quelles approches adoptez-vous pour surveiller vos ti t âgés â é quii reçoivent i t un ttraitement it t antimuscarinique ti i i patients pour soulager les symptômes de la vessie hyperactive? CONSIDÉRATIONS POSOLOGIQUES CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES Étude de cas no 3 : optimisation de la dose chez le patient âgé • Edna, âgée de 79 ans, présente des symptômes de vessie hyperactive comprenant l’urgence mictionnelle, la nycturie et l’incontinence d’urgence. Elle présente également à l’occasion l occasion une incontinence à l’effort. Edna (suite) • Vous avez conseillé à la patiente des modifications du comportement mais n n’avez comportement, avez observé que peu de changements dans les symptômes d’après ce qu’elle a consigné dans son journal des mictions après 6 semaines de rééducation de la vessie, de normalisation de la consommation de liquides et de tentative de réduction de la consommation de caféine. • Vous avez ensuite prescrit à Edna un antimuscarinique à libération immédiate à une faible dose (oxybutynine à 2,5 mg 2 fois par jour). Edna a manifesté peu d’effets secondaires, sinon aucun, mais a eu une réponse inadéquate avec une diminution des symptômes inférieure à 50 %. Particularités du cas Lequel des énoncés suivants est généralement vrai pour les patients âgés? A A. Des doses plus faibles d’antimuscariniques d antimuscariniques sont habituellement nécessaires pour obtenir une efficacité optimale, et l’utilisation des préparations à libération immédiate est à privilégier. B. Des doses plus élevées d’antimuscariniques sont habituellement nécessaires pour obtenir une efficacité optimale, et l’utilisation des préparations à libération immédiate est à privilégier. C. Des doses plus faibles d’antimuscariniques sont habituellement nécessaires pour obtenir une efficacité optimale, et l’utilisation des préparations à libération prolongée est à privilégier privilégier. D. Des doses plus élevées d’antimuscariniques sont habituellement nécessaires pour obtenir une efficacité optimale, et l’utilisation des préparations à libération prolongée est à privilégier. Présentations offertes Médicament Teneur offerte D ifé i à libé ti Darifénacine libération prolongée Dose quotidienne maximale 7,5 mg 15 mg 15 mg Fésotérodine à libération prolongée 4 mg 8 mg 8 mg Oxybutynine 2,5 mg Oxybutynine à libération prolongée 5 mg Oxybutynine en timbre transdermique 1 timbre (36 mg) 1 timbre tous les 3 ou 4 jours Oxybutynine en gel transdermique 1 sachet (oxybutynine à 10 %) 1 sachet 5 mg 1 mg/mL (sirop) 10 mg 20 mg (5 mg, 4 f.p.j) 30 mg (5 mg x 6) Solifénacine 5 mg 10 mg 10 mg Toltérodine 1 mg 2 mg 4 mg (2 mg, 2 f.p.j.) Toltérodine à libération prolongée 2 mg 4 mg 4 mg Trospium 20 mg 40 mg (20 mg, 2 f.p.j.) Réglage posologique des antimuscariniques Médicament Demi-vie (heures) Réglage de la dose selon la fonction rénale Darifénacine (libération prolongée) 13-19 Aucun Fésotérodine (libération prolongée) 7 Clcr < 30 : 4 mg, 1 f.p.j Classe C de CP : à éviter Oxybutynine (libération immédiate et prolongée) 2–3/13,2 User de prudence User de prudence Solifénacine 45–68 Clcr < 30 : 5 mg, 1 f.p.j Toltérodine (libération immédiate) 2,2 Clcr < 30 : 1 mg, 2 f.p.j Classe A ou B de CP : user de prudence Classe C de CP : à éviter Trospium (libération immédiate) 20/35 Clcr < 30 : 20 mg, 1 f.p.j Classe B de CP : user de prudence CP = Child-Pugh Réglage de la dose selon la fonction hépatique Classe B de CP : 7,5 mg, 1 f.p.j Classe C de CP : à éviter Classe B de CP : 5 mg, 1 f.p.j. Classe C de CP : à éviter Famakinwa et al. Current Bladder Dysfunct Rep. 2012;7:40-50. Points clés • La vessie hyperactive est une affection fréquente et incommodante âgés qui n’est n est pas bien diagnostiquée ni traitée chez les patients âgés. Elle a des répercussions importantes sur la qualité de vie. • La première approche recommandée dans la prise en charge de cette affection consiste à modifier des comportements. • La pharmacothérapie de première intention est le traitement par un antimuscarinique ou un agoniste des récepteurs ti i i i t sélectif él tif d é t ß3-adrénergiques. Points clés • Si le traitement antimuscarinique échoue, la toxine botulinique en injection représente maintenant une option de traitement de deuxième intention au Canada. • Le traitement antimuscarinique prescrit en même temps qu’un alphabloquant s’est révélé efficace dans la réduction des symptômes de la vessie hyperactive chez l’homme. • On » ayantt une vessie O a observé b é que lles patients ti t âgés â é « complexes l i hyperactive et prenant de nombreux médicaments tiraient des bienfaits de l’ajout d’un antimuscarinique dans le traitement de la vessie hyperactive. Points clés • Les antimuscariniques qui semblent le plus susceptibles d’entraîner des effets secondaires cognitifs sont ceux qui ne sont pas des substrats de la P-gp, car ces agents traversent la barrière hématoencéphalique. • Les patients âgés ont souvent besoin d’une dose plus élevée d’antimuscarinique pour obtenir un soulagement efficace de leurs symptômes. • Les posologies variables des antimuscariniques permettent d’adapter le traitement selon le patient; une faible dose est administrée au départ et augmentée graduellement selon la tolérance du patient afin d’obtenir une bonne efficacité. Références 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. Chapple, C. Systematic review of therapy for men with overactive bladder. Can. Urol. Assoc. J. 5, S143–S145 (2011). Chapple, C. et al. Tolterodine treatment improves storage symptoms suggestive of overactive bladder in men treated with alphablockers. Eur. Urol. 56,, 534–541 ((2009). ) Corcos, J. et al. 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