Le multimarque représente l`avenir Le marché
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Le multimarque représente l`avenir Le marché
Lundi 21 janvier 2013 | Numéro 13 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,00 EUR | [email protected] | Rédacteur en chef: François Schaller RUPTURE DÉMOGRAPHIQUE EN CHINE La population active est en baisse significative PAGE 21 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE SMI 7368.80 7440 7400 7360 7320 DOW JONES 13649.70 13660 13620 13580 13540 -0.82% +0.39% CESSION DE BSI PAR LE GROUPE GENERALI Nouvelles précisions sur le calendrier PAGE 4 ÉDUCATEURS CONTRE LA PRÉCAUTIONNITE L’idéologie du risque zéro PAGE 4 L’ENTREPRISE SOFIES À GENÈVE A CINQ ANS La gestion à succès des déchets PAGE 8 FUSION ENTRE GLENCORE ET XSTRATA Reportée une nouvelle fois PAGE 6 LES BANQUES CENTRALES ET L’EMPLOI Etrange exception américaine PAGE 2 Le marché anticipe les effets positifs des taux de change La surperformance des indices d’actions suisses la semaine dernière reflète l’optimisme en hausse sur l’année. CHRISTIAN AFFOLTER Le marché suisse a évolué la semaine dernière en accord quasiparfait avec l’appréciation de l’euro face au franc suisse. Ce qui a donné une surperformance hebdomadaire très nette par rapport aux autres marchés européens (légèrement diminuée par la correction de la monnaie unique européenne de vendredi). La différence correspond pratiquement à celle des taux de change. L’interprétation des éléments déterminants pour savoir si ce mou- vement positif pour l’euro va se poursuivre divise cependant les commentateurs. Les déclarations de Mario Draghi (BCE) à la fin de la semaine précédente, mettant au moins un terme aux spéculations de fin d’année sur une baisse de taux au sein de la zone euro, ainsi que la détente sur les marchés de la dette souveraine des pays de l’Europe du Sud, continuent d’être interprétées de manière très favorable. Alors que, fondamentalement, rien d’autre n’a changé, surtout pas le volume de la dette ni l’importance des déficits à gé- rer. Des remboursements de prêts accordés aux banques dans le cadre du LTRO pourraient même accentuer le sentiment positif (les investisseurs cherchant à exploiter cette nouvelle dynamique dans le taux euro/franc y contribuant également). Les investisseurs ont-ils dès lors favorisé les secteurs et les entreprises suisses susceptibles de bénéficier le plus d’un euro s’éloignant du plancher, donc les exportateurs principalement actifs dans la zone euro? Les indices ont suivi le cours de change de manière assez précise, in- diquant clairement la perception du marché par rapport à la sensibilité générale des entreprises suisses à ce paramètre. L’analyse à l’échelle entreprises est toutefois moins claire. Swatch Group mentionne souvent l’impact des effets de change sur ses affaires (il a été positif en 2012), mais le bon accueil réservé à l’acquisition de Harry Winston explique mieux la meilleure performance hebdomadaire du SMI (+5,67%),. Surtout l’écart par rapport à Richemont, autre représentant du secteur du luxe (+3,08%). SUITE PAGE 13 CADRES ET EMPLOYÉS DE COMMERCE Les raisons du non à Minder PAGE 8 LA CHRONIQUE DE BRUNO BERTEZ L’idéel opposé au rationnel PAGE 14 PRODUITS STRUCTURÉS Le rendez-vous du lundi PAGE 12 Hypersélectif par vocation ENTRETIEN AVEC PIERRE BRUNSCHWIG Le multimarque représente l’avenir BONGENIE. L’un des quatre dirigeants de l’enseigne basée à Genève évoque le management familial et sa conception de l’aménagement commercial en ville. Le milieu de gamme va encore s’affaiblir. PAGE 5 ÉDITORIAL STÉPHANE GACHET LAURENT PICCIOTTO. Détaillant horloger indépendant à Paris. Au conseil du SIHH. A construit sa notoriété sur une offre exclusive et très actuelle. Il fait partie des figures marquantes de la nouvelle horlogerie, dans la catégorie peu médiatisée des détaillants indépendants. Son unique enseigne, Chronopassion à Paris, est un incontournable pour les collectionneurs de spécialités horlogères. Une reconnaissance incontestable qui a fait de Laurent Picciotto une référence catégorie planétaire, jusqu’à intégrer le conseil culturel de la Fondation de la haute horlogerie de Genève. Quand il se lance, en 1988, l’horlogerie n’est encore qu’un accessoire de bijouterie. Le choix d’un point de vente dédié à la montre la plus sélective du moment est trop décalé, personne n’y croit. Son programme apparait aujourd’hui particulièrement en phase avec les mutations de l’industrie. Plus encore avec les bouleversements de la distribution, toujours plus intégrée par les marques institutionnelles, source de pression maximale sur la distribution traditionnelle dont Laurent Picciotto se distancie avec conviction. Il reconnaît lui-même l’audace de sa proposition et s’en amuse en apparaissant comme le compagnon rock (il est aussi guitariste) des marques indépendantes les plus innovantes et les plus recherchées du moment. Plus qu’un état d’esprit, une vocation. Dans un entretien, il décrit aussi l’importance du SIHH et de la semaine genevoise, off compris. Même si l’ambiance des débuts n’y est plus. PAGE 7 Voilà cinq ans que les dates du Salon international de la haute horlogerie (SIHH) à Genève (qui se tient cette semaine) ont été déplacées d’avril à janvier. L’objectif était de marquer un décalage définitif avec le salon de Bâle. Officiellement, il s’agissait aussi de permettre aux marques exposantes (dans le périmètre du groupe Richemont pour l’essentiel) d’optimiser le calendrier de production. Cinq ans après, le décalage avec Bâle donne sa véritable mesure. Plus personne ne semble même en discuter, mais c’est pourtant maintenant que les effets concrets sont perceptibles. Et la réalité est très éloignée de l’objectif initial. Le résultat n’est pas un dédoublement, mais un doublement des rendez-vous: toujours plus de marques, indépendantes et institutionnelles (hors Richemont et Swatch Group, ce dernier restant concentré sur Bâle), sont aujourd’hui présentes à Genève et à Bâle. Citons le trio LVMH (Tag Heuer, Zenith, Hublot), Frederique Constant, Raymond Weil et une trentaine de fabricants plus confidentiels. Les revendeurs ne font plus aujourd’hui l’économie de l’un ou l’autre des deux rendez-vous. D’autant plus incontournables que les marques continuent de mettre la distribution sous pression avec le développement des points de vente en propre. Les fabricants ont bien intégré le principe et ont appris à distiller leurs nouveautés entre Genève et Bâle. Sur le principe que deux rencontres valent mieux qu’une en matière de commandes. Même s’il s’agit aussi d’une complication pour les intermédiaires. Ce que l’on continue de considérer comme la partie off du SIHH fait en réalité pleinement partie de la plateforme genevoise. Y compris les marques de spécialités, toujours plus perçues comme la solution alternative pour les détaillants malmenés par les grandes marques. Les organisateurs du Geneva Time Exhibition (GTE) avaient saisi la tendance avec justesse en ouvrant le premier salon alternatif. Même si la bonne proposition reste encore à trouver: en quatre ans, le GTE n’arrive toujours pas à convaincre complètement. La meilleure preuve reste le nombre de marques qui continuent de recevoir en solo et en catimini dans les suites des grands hôtels de la rade. La réponse définitive se trouve peutêtre du côté du SIHH, qui pourrait accueillir à nouveau les indépendants. C’était la formule initiale. Pourquoi ne pas y revenir? une vigueur économique retrouvée bénéficient déjà à la gestion d’actifs. PHILIPPE REY L’asset management est largement soumis à des cycles. La concurrence y est également intense. Il s’agit toutefois d’une industrie de croissance à long terme et peu vorace en capital pour les sociétés bien établies. Or la reflation, qui découle des politiques accommodantes des banques centrales, parle à l’avantage de cette branche. Celle-ci souffre aujourd’hui encore d’une certaine anémie. En dépit d’une forte reprise des marchés des actions depuis le début de 2012 (dans des volumes encore peu étoffés cependant). La plupart des investisseurs détiennent toujours un niveau élevé de liquidités et se montrent encore peu actifs en comparaison historique. La croissance du monde industriel s’avère encore modeste, ce qui a des implications sur les bénéfices des entreprises et leurs titres cotés. D’autre part, les rendements des emprunts obligataires se trouvent à un seuil plancher record. Les rendements des investissements se situent en particulier bien en dessous de ceux atteints dans les années 1990. Si bien qu’il n’est pas surprenant que les commissions soient sous pression. Le phénomène peut se traduire par une détérioration du ratio coûts/revenus. Les opérateurs établis requièrent relativement peu de capital, on l’a vu. Ils ont des marges élevées, des rendements marginaux sur capitaux employés intéressants, et de solides cash-flows libres. Ces attributs robustes ont permis à plusieurs sociétés d’asset management américaines de distribuer un dividende spécial en décembre dernier, anticipant une éventuelle hausse des taux d’imposition aux Etats-Unis cette année. Des free cash-flows stables peuvent servir à créer de la valeur à travers des rachats d’actions, acquisitions et dividendes plus importants. GAM Holding, par exemple, a retourné plus de 600 millions de francs à ses actionnaires en deux ans et demi (de 2010 à mi-2012). Ces caractéristiques permettent aux sociétés d’asset management de se comparer très avantageusement aux activités bancaires à forte intensité en capital et à faible rentabilité. SUITE PAGE 4 9HRLEMB*jeiaae+[B\A\K\K\E La reflation favorable L’effet cumulatif à l’asset management plus grande d’un découplage Lapropension au risque et lundi 21 janvier 2013 PAGE 5 SUISSE ENZO CAPACCIO Le milieu de gamme pris en tenaille PIERRE BRUNSCHWIG. L’un des quatre dirigeants de l’enseigne Bongénie commente la stratégie de développement très prudente de la dynastie familiale. Depuis quatre générations, la famille Brunschwig gère l’enseigne Bongénie, qui représente 17 points de vente dans les principales villes suisses. Créée en 1891, l’entreprise compte près de 800 collaborateurs et est dirigée par quatre membres de la famille dont Pierre Brunschwig. Présent dans la société depuis plus de trente ans, il évoque le management de la dynastie familiale et la relève à venir. Le passionné d’hippisme âgé de 56 ans confirme la concentration des efforts sur l’e-commerce et donne des précisions sur la stratégie de développement. Axée sur la prudence et la pérennité des acquis, elle prévaut sur une stratégie offensive en matière d’acquisitions. Comment s’est déroulé l’année 2012? Elle fut proche de notre scénario mais quand même un peu décevante, surtout lors du deuxième semestre. Le chiffre d’affaires, qui sera annoncé officiellement début février, sera en ligne avec celui de 2011, proche de 207 millions de francs. Nous avons surtout été affectés par le franc suisse, la conjoncture morose et la croissance des achats transfrontaliers. Dans ce contexte, comment voyez-vous l’année 2013? Elle sera sans doute meilleure, mais dans une faible proportion, raison pour laquelle nous sommes toujours très prudents dans nos processus budgétaires. Les prévisions conjoncturelles faites dans des domaines où je suis également actif (banque, tourisme, communication) m’incitent à prendre des précautions. Cet optimisme prudent serait-il la marque de fabrique de Bongénie? Oui et depuis plusieurs générations! Mais je suis l’un des seuls, mes proches au sein de l’entreprise étant de manière générale plus pessimistes et méfiants. Cette attitude nous a sans doute évités d’investir dans des projets hasardeux, notamment lors de timides tentatives à l’étranger, comme en ex-URSS. Quelles sont vos principales problématiques? La concurrence est plus vive et professionnelle que jamais. Les marques ne sont plus seulement des fournisseurs: elles sont devenues des détaillants et concurrents à part entière. Quant aux chaines internationales telles Zara et Mango, elles disposent désormais d’une puissance marketing sans égal. Le milieu de gamme aurait donc tendance à disparaître? Oui. Cette évolution correspond à une nouvelle manière de consommer qui touche tous les domaines, du voyage à la restauration. Les clients passent d’un extrême à l’autre, d’une prestation bon marché à un moment d’exception. La clientèle a besoin de vivre ces expériences opposées. Cette situation présente donc de nombreuses opportunités pour vous? Absolument. Les enseignes multimarques ont en effet un bel avenir, car la diversification de l’offre est devenue indispensable. Elle répond à une demande de notre clientèle toujours plus exigeante en matière de diversité. Le retour des marques de niche se confirme et permet de nous démarquer encore plus. Pourtant votre cœur de cible demeure la clientèle haut de gamme. Nous sommes perçus comme élitistes, mais nous touchons en fait une frange de la population large. C’est d’ailleurs une nécessité économique. Nous sommes autant présents sur le secteur «milieuhaut de gamme» que sur celui du luxe (avec notamment des concessions comme Chanel et Gucci), et nous tenons à poursuivre ce positionnement équilibré. Quelle est l’organisation de l’entreprise et l’implication de la famille? La direction est collégiale, aux mains de quatre membres de la famille. Mon frère Nicolas, ma cousine Anne-Marie de Picciotto et mon cousin Jean-Marc. Il n’y a aucune hiérarchie entre nous. Nous validons un projet important uniquement si l’adhésion est absolue et unanime. Comment s’effectue la répartition des fonctions? Nous partageons intégralement le secteur de l’achat ainsi que l’opérationnel (informatique, logistique). La finance et le juridique sont entre les mains de Nicolas, Anne-Marie s’occupant de la décoration, Jean-Marc davantage des activités hors bongénie. Pour «Nous allons concentrer nos efforts sur notre plateforme d’e-commerce». Quid de la cinquième génération? Dans quelle mesure est-elle déjà active au sein de l’entreprise? ma part, je me concentre en priorité sur la communication et l’architecture. Le potentiel est important car il y a actuellement onze descendants, âgés de dix à plus de trente ans. Deux ont déjà décidé de pas œuvrer au sein de l’entreprise (l’un est déjà médecin), mais deux autres sont déjà à nos côtés: Michael, fils d’Anne-Marie, est en charge depuis septembre du vaste projet de commerce online, qui est intégralement effectué en interne. Quant à sa sœur Sarah, elle est stagiaire en charge de développer et animer un blog spécifique à l’enseigne. L’entreprise est pilotée par un Comité Exécutif. Qui le compose? Nous rencontrons chaque mois les sept personnes qui le constituent: les trois directeurs commerciaux, deux directeurs d’achat, le directeur financier et celui gérant la logistique et l’informatique. Vous n’avez effectué aucune acquisition majeure depuis 2006 (Merkur à Bâle). Est-ce dû à cette structure familiale collégiale? Nous avons une stratégie pour nos magasins mais nous n’en avons aucune concernant notre développement. L’extension géographique n’est pas notre priorité. Pourquoi ce manque d’audace que nous pourrions assimiler à un manque d’ambitions? Nous surveillons en permanence les opportunités existantes mais demeurons sages et raisonnables dans la prise de décision de cette importance. La quasi totalité des acquisitions effectuées (comme Weilemann à Berne) l’ont toujours été de manière «passive». Nous attendons les propositions et avisons. A notre décharge, nous constatons que les emplacements intéressants dans les grandes villes sont désormais une denrée rare. Nous voulons une croissance avant tout qualitative. Vous avez récemment intensifié votre présence à l’aéroport de Zurich. Pourquoi ce choix? Nous croyons fortement au développement du business en zone aéroportuaire, surtout en zone «airside». Les clients y passent de plus en plus de temps et la fréquentation est en constante hausse. Nous y avons ouvert deux points de vente l’année dernière et avons déjà atteint nos objectifs. Votre plateforme d’e-commerce ouverte en 2012 demeure-t-elle un projet majeur? C’est la seule croissance stratégique sur laquelle nous allons concentrer nos efforts à moyen terme. La décision fut dure à prendre, moi-même y étant défavora- IBA: développement et renforcement de l’effectif L’entreprise Iba, leader suisse de la vente de matériel de bureau, va recruter 17 collaborateurs, suite aux bons résultats de l’année 2012. La société, dont la clientèle est exclusivement professionnelle, a vu son chiffre d’affaires 2012 progresser de 18% par rapport à 2011, et s’établir à plus de 70 millions de francs. En 2013, le développement d’Iba s’appuiera sur la demande en hausse de fournitures de bureau et sur son nouveau catalogue de prestations et produits, l’objectif étant de consolider sa position de fournisseur de solutions. La CEO Christa Furter confirme: «La croissance du secteur des meubles de bureau en Suisse et nos nouvelles prestations de services pour nos grands clients ont porté leurs fruits». L’entreprise pro- ble. Mais la jeune génération présente dans l’entreprise nous a incités à mettre en place cette plateforme commerciale. Cette démarche nous oblige à optimiser nos départements logistique et informatique, améliorant ainsi toute la qualité de notre activité globale. pose désormais de nouvelles solutions pour les imprimés, les services d’impression (managed print service) et l’optimisation du mobilier. «Notre objectif est de nous positionner comme un fournisseur assurant toutes les prestations, soit un interlocuteur unique pour notre clientèle» explique Christa Furter. Favorisée par la reprise en juin de la société Tramondi Buro, active dans la bureautique et les services d’impression, l’entreprise basée à Bolligen (BE) a pu développer son e-shop. Ce dernier, qui comprend plus de 7000 articles (produits et prestations) a reçu la médaille d’argent de l’e-Commerce-Award en 2012. Avec le recrutement en cours, Iba devrait donc voir prochainement son nombre d’employés passer à 165. L’intégration est donc plutôt effectuée de manière soft Nous avons toujours procédé de la sorte. Deux règles dictent notre manière de faire: le nouvel arrivant familial ne doit prendre la place d’aucun collaborateur et la responsabilité qui lui est confiée doit être très progressive et accompagnée d’un encadrement spécifique. Ce fut aussi votre cas? Après une tentative dans le domaine bancaire, mon père Michel, qui préside toujours le conseil d’administration, m’a proposé de piloter les succursales suisses romandes il y a trente ans. La tradition familiale est très importante. Doit-elle perdurer? Peut-on envisager l’intégration d’une personne externe à la famille dans l’équipe dirigeante? Cette tradition est un projet d’entreprise à part entière, qui permet de pérenniser le patrimoine familial. Bongénie est pour moi un métier, synonyme de patrimoine mais aussi de hobby au quotidien. Intégrer un membre qui n’est pas de la famille reste envisageable et nous y avons songé à plusieurs re- prises. Mais cela parait difficile dans la configuration actuelle. Pouvez-vous nous parler de la structure de l’actionnariat Je peux vous dire que nous avons un protocole familial, en cours de transformation, qui prévoit que les associés actifs (le quatuor familial qui dirige la société) demeurent des actionnaires majoritaires, afin de pérenniser Bongénie et d’éviter des «péripéties familiales « comme celles observées récemment (cf. Lacoste). Quelle est votre vision de la configuration commerciale genevoise? Le haut de gamme est en train de se déplacer de la rue du Rhône vers la rue du Marché, pour deux raisons: le manque de place et le relatif échec des enseignes bon marché telles Tati. Cette configuration nous convient car notre nécessité est avant tout d’être dans des villes actives, avec un fort passage et une certaine qualité d’aménagement. A contrario de Zurich et Bâle, la ville de Genève a perdu du terrain, ces dernières années, sur le plan de la sécurité et de la qualité de vie. Cette tendance a forcément affecté la consommation car les conditions cadres sont essentielles. Quel est l’impact des achats transfrontaliers sur votre activité? Les études font état de huit milliards. Mais l’écart qui nous a tant affectés se réduit de plus en plus, car les pays limitrophes ont récemment augmenté leurs prix de manière importante, surtout dans le haut de gamme. Les fournisseurs ont enfin pris conscience qu’ils ne pouvaient plus continuer à pratiquer des barèmes tarifaires aussi différents d’un pays à l’autre. INTERVIEW: DAMIEN GROSFORT «NOUS AVONS UNE STRATÉGIE POUR NOS MAGASINS MAIS AUCUNE CONCERNANT NOTRE DÉVELOPPEMENT. L’EXTENSION N’EST PAS NOTRE PRIORITÉ». La volonté de conformité fiscale globale UBS. La banque exige également que les résidents suisses soient en conformité avec le fisc. En matière de conformité fiscale, UBS serre également la vis aux clients suisses. Le numéro un bancaire helvétique exige désormais explicitement dans ses conditions générales que les résidents suisses soient en conformité avec le fisc. «Nous ne voulons que des clients fiscalement conformes. A cet effet, la banque a modifié ses conditions générales de vente à compter du début de l’année, a déclaré dimanche à l’ats Dominik Gerster, porte-parole d’UBS. Il confirmait ainsi une information parue dans le Sonntag. Dominik Gerster précise que la nouvelle réglementation s’applique aux clients existants comme aux nouveaux. Par la signature de leur contrat, les clients souscrivent indirectement aux conditions générales de l’établissement. Aux côtés d’UBS, d’autres instituts bancaires, notamment les banques cantonales argovienne ou bâloise se montrent plus strictes sur le marché domestique, selon le Sonntag. Tandis que les conflits fiscaux avec plusieurs pays et la pression extérieure ont conduit les banques helvétiques à se montrer toujours plus sévères envers la clientèle étrangère, aucune mesure stricte ne vise les résidents suisses. – (ats) BASF (SUISSE): hausse de 1% des rémunérations Le groupe allemand BASF augmentera de 1% les salaires et le bonus de ses employés suisses cette année. Personnel et entreprise ne sont pas parvenus à un accord, au terme des négociations salariales. La proposition de l’employeur fait donc foi. BASF a en outre instauré un programme d’actions «Plus», visant à «promouvoir la participation dans l’entreprise et la constitution d’un capital privé pour ses collaborateurs», indique-t-il. – (ats) EMPLOI – [email protected] “Life is a series of natural and spontaneous changes. Don’t resist them; that only creates sorrow. Let reality be reality. Let things flow naturally forward in whatever way they like.” Lao Tzu Are You Ready To Change? Probus Group, a well-established family of independent wealth management companies, is in search of Outstanding Relationship Managers with an independent mind and a strong client base in particular in MENA, Turkey, Russia, India or Central Asia, to be based in the DIFC in Dubai or in our Geneva or Monaco offices. If you are ready, please address your curriculum vitae with a handwritten cover letter to : Probus Compagnie SA. P.O. Box 1988 CH – 1211 Geneva 1 Anonymity guaranteed. No intermediaries or recruitment agencies!