4 – Contes pour expliquer le monde

Transcription

4 – Contes pour expliquer le monde
4 – Contes pour expliquer le monde
Problématique
Quelles réponses apportent les contes
aux mystères d’ici et d’ailleurs ?
➝ P. 87 [lignes 30 à 78] – piste 8 ➝ p. 88 [lignes 80 à
129] – piste 9 ➝ P. 89 [lignes 130 à 177].
Ce conte est à classer dans les contes explicatifs et
permet d’aborder, ou de revoir, les caractéristiques
du genre du conte, et de mettre en lumière,
parallèlement aux contes merveilleux de la
séquence 1, les spécificités de ce type de récit, en
particulier son ancrage spatio-temporel (voir la carte
de la p. 85).
Au programme…
• Contes et récits merveilleux
Contes, Nouveaux contes d’Amadou Koumba,
de Birago Diop
Les choix iconographiques illustrent cet aspect
particulier, en évoquant d’abord l’Afrique, cadre
du conte Fari l’Ânesse, puis les autres civilisations
servant de toile de fond aux textes ou extraits
(pages d’entraînement et d’évaluation).
Ce texte est proposé en version audio dans le CD
(pistes 6-7-8-9). Son étude peut être précédée ou
suivie par l’écoute en classe. L’élève peut aussi
l’écouter seul à la maison.
> La progression
La séquence commence par des repérages
indispensables à la lecture d’un texte long (questions
p. 90) et se poursuit par l’étude des spécificités
du conte : l’ancrage spatio-temporel (p. 91), le
merveilleux (p. 92), la fonction didactique (p. 93).
Présentation de la séquence
La séquence propose la lecture d’un conte africain
dans son intégralité, Fari l’Ânesse, extrait du recueil
de Birago Diop, Les contes d’Amadou Koumba. Pour
conserver la notion d’œuvre intégrale, les questions
sont regroupées après le texte et portent sur
l’ensemble du conte. Chaque questionnement peut
cependant correspondre à une séance et répond à un
objectif annoncé en haut de page, comme pour les
autres séquences.
> Le corpus
Il pourra être traité avant ou après la séquence
consacrée aux contes merveilleux (séquence 1), soit
pour introduire les notions liées au genre du conte
et au merveilleux, soit pour montrer comment elles
sont développées ici. De même, on pourra faire
lire ou étudier le conte de Fari l’Ânesse en lien
avec la lecture des textes consacrés à la Magie des
métamorphoses (séquence 2).
> La séquence a plusieurs objectifs :
– permettre la lecture d’un texte long mais abordable
par des élèves de sixième ;
– sensibiliser les élèves à d’autres cultures, établir des
ponts entre les contes européens et les contes des
autres continents ;
– comprendre les spécificités du conte explicatif.
Bibliographie
Il existe de nombreuses anthologies proposant des
contes explicatifs :
Birago Diop, Les contes d’Amadou Koumba, Les
Nouveaux contes d’Amadou Koumba, éditions
Présence Africaine, 2004.
Muriel Bloch, 365 contes des pourquoi et des
comment, Gallimard jeunesse, 1997.
Jean Muzi, Contes des rives du Niger, Flammarion,
Castor Poche, 1986.
Contes populaires inédits de la vallée du Nil,
traduit de l’arabe parlé, éditions Maisonneuve et
Larose, 1967.
> Pour adapter la séquence
La lecture du texte en entier, préalable à l’étude, sera
facilitée par l’écoute du CD-audio, à la maison ou en
classe. Pour les classes d’un niveau plus faible, cette
lecture pourra s’effectuer par étapes, en suivant la
mise en page du manuel : lecture en deux étapes
(p. 86 et 87 puis p. 88 et 89) ou en quatre étapes
(p. 86, p. 87, p. 88, p. 89). Pour aider les élèves, le CDaudio comporte quatre pistes qui reprennent la mise
en page du manuel et accompagnent cette lecture
par étapes : piste 6 ➝ P. 86 [lignes 1 à 29] – piste 7
4 – Contes pour expliquer le monde
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Objectifs et ressources pédagogiques
Objectifs
Dans la séquence 4
Progression proposée
1 Lire un texte long
Questions p. 90
2 Découvrir un texte
d’ailleurs
Questions p. 91
Image p. 91
Objectifs
3 Analyser le
merveilleux du conte
– Images p. 90, 93
– « Enquêt’art », p. 96 et 97
– « S’exercer pour l’écrit », p. 101
– Évaluation p. 102 et 103
– Textes complémentaires n° 1 et 2.
Progression proposée
Questions p. 92
Questions p. 93
Dans les autres séquences
Séquence 1 Textes p. 16,
19, 26
Dans la séquence 4
Image p. 92
4 Réfléchir sur
l’explication et la
leçon du conte
Autres ressources
Autres ressources
Dans les autres séquences
– « S’exercer pour l’écrit », p. 101
– Évaluation p. 102 et 103
– Textes complémentaires n° 1 et 2.
Séquence 1 Textes p. 16,
19, 22, 26.
Séquence 2 Textes p. 40,
42, 44, 46, 48, 50.
Images p. 41, 43, 49, 50
et 51, 54, 55
– « S’exercer pour l’écrit », p. 101
– Évaluation p. 102 et 103
– Textes complémentaires n° 1 et 2.
Séquence 1 Textes p. 16,
19, 22, 24, 26
Séquence 3 Texte p. 64
Séquence 5 Textes p.
110, 112, 114, 116, 118,
119, 124, 126.
Étude de la langue dans la séquence 4
Grammaire
Les classes de mots
Le nom et le groupe nominal (> fiche 2)
p. 91
Les pronoms personnels (> fiche 6)
p. 90
Les fonctions dans la phrase
Le sujet (> fiche 9)
p. 92
Les compléments d’objet direct (> fiche 12)
p. 91
Évaluation p. 102
Les groupes nominaux compléments circonstanciels (> fiche 14)
p. 93 texte complémentaire n° 1
Évaluation p. 102
Le verbe
Infinitifs et groupes de verbes (> fiche 19)
p. 92
Le présent de l’indicatif (> fiche 20)
p. 92-93
L’imparfait de l’indicatif (> fiche 21)
p. 92
Texte complémentaire n° 1
Le passé simple (> fiche 22)
p. 90
Le futur simple (> fiche 23)
p. 91
Les temps du récit (> fiche 29)
Évaluation p. 102
Orthographe
L’accent aigu et l’accent grave (> fiche 34)
Orthographe, p. 102
L’accent circonflexe et le tréma (> fiche 35)
Texte complémentaire n° 1
Vocabulaire
La formation des mots (> fiche 41)
Texte complémentaire n° 1
Évaluation p. 102
Le champ lexical (> fiche 45)
p. 91
55
p. 82-83 • Lecture d’image d’ouverture
Amadou Dieng, Ile de Gorée, 2005.
Cette œuvre sénégalaise permet d’entrer dans une séquence où seront abordés
différents aspects de la vie quotidienne africaine.
Regardez bien
La vie quotidienne est évoquée dans toutes les « vignettes » ; on reconnaît des danseurs
et des musiciens (vignettes 1, 2 et 3 par exemple), des réunions et des discussions autour
d’un personnage important (vignette 3), des femmes portant de gros récipients sur
la tête (vignette 6). Les instruments de musique comme le tam-tam, les motifs des tissus,
la couleur de peau des personnages évoquent l’Afrique traditionnelle.
Regardez mieux
Certaines vignettes évoquent des activités mystérieuses voire magiques : le personnage
en rouge en haut à droite fait penser à un sorcier ; au milieu en bas de la peinture, les
personnages semblent participer à un rituel magique.
CORRIGÉS
[PARCOURS TEXTES ET IMAGES]
p. 90 • OBJECTIF 1 – LIRE UN TEXTE INTÉGRAL LONG
LIRE L’IMAGE
– L’instrument de musique avec lequel le griot s’accompagne est un xylophone, fabriqué
en bois.
– Le griot fixe ses auditeurs d’un regard perçant et direct, ceux-ci ne peuvent que l’écouter :
il capte leur attention.
– Il n’a pas besoin de livre, car il connaît la trame de son histoire par cœur et manifeste
ses talents de conteur en improvisant à partir de cette base.
P. 90 – LIRE LE TEXTE
La construction du texte
1 Le pronom « je » est sujet ; il représente l’auteur, Birago Diop.
Le pronom « il » est sujet, il représente le griot, Amadou Koumba.
Le pronom « nous » représente l’auteur et d’autres personnes de son entourage.
2
Numéros de lignes du texte
Indications données
Lignes 1 à 16
Birago Diop prend la parole
Lignes 17 à 29
Birago Diop donne la parole à Amadou Koumba
Lignes 30 à 174
Amadou Koumba raconte l’histoire de Fari
Lignes 175 à 177
Amadou Koumba tire la leçon du conte
Les étapes du conte
3 L’événement qui marque le début du récit est la famine qui s’abat sur le pays des
ânesses et entraîne leur départ.
Les verbes « dévasta » et « s’abattit » sont conjugués au passé simple, temps du récit.
(> Verbe, fiche 22)
4
Les étapes du récit
Numéros de lignes du texte
a Les ânesses quittent leur pays.
Lignes 40 à 44
b Au royaume de N’Guer, elles se métamorphosent en femmes.
Lignes 45 à 57
c Le conseiller du roi les découvre et le roi épouse la reine des ânesses.
Lignes 58 à 78
d Les ânesses devenues femmes décident de redevenir ânesses de temps en temps. Lignes 80 à 109
e Le conseiller découvre que Fari est une ânesse et lui tend un piège.
Lignes 110 à 163
f Fari et sa suite redeviennent ânesses.
Lignes 164 à 174
4 – Contes pour expliquer le monde
56
Les noms propres
5
Bour [ligne 72]
➝
Le roi
Amadou Koumba [ligne 2] ➝
Le conteur
N’Guer [ligne 45]
➝
Le pays où se passe le conte
Diali [ligne 130]
➝
Le griot
Fari
➝
La reine des ânesses
Narr [ligne 58]
➝
Le conseiller du roi
Les personnages
6 Les ânesses se transforment en femmes car elles veulent pouvoir bénéficier
des richesses des hommes, des récoltes par exemple.
7 Elles décident de redevenir ânesses de temps en temps car elles regrettent
leur condition d’ânesses et les activités qu’elles avaient alors. [l. 85 à 90 : « braire
et péter », « se rouler par terre et ruer »]
8 Leur secret est découvert par hasard par Narr, le conseiller du roi, qui se trouve
au bord du lac où se baignent les ânesses.
p. 91 • OBJECTIF 2 – DÉCOUVRIR UN TEXTE D’AILLEURS
LIRE L’IMAGE
– La lumière du tableau vient de face : c’est la lumière du soleil couchant qui allonge
les ombres.
– La lumière et les lignes détachent très nettement les trois personnages : la lumière
de face crée un contre-jour qui met en valeur leurs silhouettes, soulignées par un trait
plus clair ; la verticalité des trois personnages contraste avec les lignes horizontales
du ciel, de la mer et du sable, les mettant en valeur.
– Les costumes et les coiffures des femmes, leur peau foncée, le geste de porter
les vases sur la tête, la sensation de chaleur font penser à l’Afrique.
P. 91 – LIRE LE TEXTE
Un conte africain
1
Noms de pays
Noms de ville
Noms de peuples
– Dakar (on verra à partir de la carte – Peulhs
p. 85 qu’il s’agit de la capitale du
– Haoussa
Sénégal.)
– La Mecque (on verra à partir de la
carte p. 85 qu’il s’agit d’un haut lieu – Bambara
religieux situé en Arabie Saoudite.)
– Soudan
2 Le texte évoque des climats différents : la sécheresse qui frappe le pays des ânesses
[l. 36] et un climat plus clément, propice aux récoltes dans le royaume de N’Guer [l. 46].
3 Dans le texte, les trois paroles qui ne sont pas en français sont : « Bilahi ! Walahi !
(En vérité ! au nom de Dieu !) » [l. 72] et « inch allah ! (Si Dieu le veut) » [l. 129].
La société
Jadis
Aujourd’hui
Dame-le-roi
Gouverneur
Lamanes-vice-rois
Commandant de cercle
Diambours-hommes-libres
Chef de canton
Badolos
Chef de village
Chef de famille
Les esclaves
Les ânes
Ceux qui n’ont aucun pouvoir sont les esclaves.
Jadis, celui qui détenait le pouvoir sur toute la société était le Dame-le-roi.
57
La religion
5 « religion » : nom commun, complément d’objet direct de « pratiquer » ;
« Islam » : nom propre, complément d’objet direct de « introduire ».
6 La religion pratiquée dans le royaume de N’Guer est la religion musulmane, l’Islam.
Différents rites de cette religion sont évoqués : les « cinq prières de la journée » [l. 67],
les « ablutions » [l. 68], le pèlerinage à La Mecque [l. 106].
7 Le fait que Narr pratique cette religion est important, car c’est lors de son retour du
pélerinage à La Mecque qu’il découvre que Fari et ses suivantes sont en réalité des ânesses.
Les coutumes
8 Une calebasse ➝ un ustensile
un pagne ➝ un vêtement
le cola ➝ de la nourriture
une case ➝ une habitation
un boubou ➝ un vêtement
un couscous ➝ de la nourriture
9 « tu joueras » : verbe « jouer », futur simple de l’indicatif ;
« tu chanteras » : verbe « chanter », futur simple de l’indicatif.
Ces deux futurs ont une valeur injonctive.
10 Le griot musicien est un chanteur-conteur, il chante « la gloire des rois défunts » [l. 34],
c’est-à-dire qu’il célèbre l’histoire de son roi.
11 Orthographe (> fiche 2)
masculin
féminin
un âne
une ânesse
un sujet
une sujette
un mâle
une femelle
un époux
une épouse
un Africain
une Africaine
12 Vocabulaire (> fiche 45)
Le champ lexical de la religion : « fervent » [l. 66], « prière » [l. 67], « ablution » [l. 68],
« pèlerinage » [l. 106], « paradis »[l. 114], « chemin du salut » [l. 127].
p. 92 • OBJECTIF 3 – ANALYSER LE MERVEILLEUX DU CONTE
LIRE L’IMAGE
– Ce tableau peut illustrer le moment où Narr revient de La Mecque et s’arrête,
à la tombée de la nuit, au bord du lac où se baignent les ânesses. [l. 115]
– L’impression de mystère est rendue par le paysage en ombre noire. Le spectateur
ne distingue pas la limite entre l’eau et la terre, le paysage semble se diluer dans l’eau.
Ce lieu désert paraît hors du temps.
P. 92 – LIRE LE TEXTE
Des ânesses merveilleuses
1 Les ânesses disposent du pouvoir de se métamorphoser en femmes.
2 Face à ce pouvoir, Narr ressent un grand étonnement ; par la suite, les hommes
décident de punir et maîtriser les ânesses et les ânes venus les chercher.
Un chant magique
3 La phrase qui montre les effets magiques de la chanson de l’ânesse est :
« Au fur et à mesure qu’elles chantaient, elles se transformaient en ânesses. » [l. 101]
Certaines paroles de la chanson, comme une sorte de refrain, sont des onomatopées
qui imitent le cri des ânes : « Fari hi ! han ! » [l. 96-97, 144-145, 147].
4 Les trois formes du verbe « chanter » dans le texte sont :
– « de chanter » [l. 149] : verbe à l’infinitif ;
– « on la chante » [l. 156] : verbe à l’indicatif présent ;
– « Diali chantait toujours » [l. 159] : verbe à l’indicatif imparfait.
5 Trois verbes expriment les réactions de Fari lorsqu’elle reconnaît le chant magique :
« tressaillit » [l. 146], « pleurent » [l. 149], « gémit » [l. 156] : le premier verbe
exprime la surprise, les deux autres le désespoir, car elle sait ce qui va se produire si
le griot continue à chanter.
4 – Contes pour expliquer le monde
58
La métamorphose
6 [L. 164] « sabot » et « patte » sont des noms communs ; ils sont sujets du verbe « apparut ».
Ils sont situés en fin de phrase après le complément circonstanciel « sous le pagne »,
car ce sont des sujets inversés.
7 C’est le bas du corps de la reine qui est d’abord touché par le processus de métamorphose –
« la jambe de la reine se raidit …» [l. 163-164] –, puis les oreilles – « ses oreilles s’allongèrent »
[l. 165], et enfin le reste du visage – « son beau visage également… » [l. 166].
8 Les femmes redevenues ânesses adoptent le comportement des ânes : elles ruent,
elles braient « courant, ruant, se roulant et pétant » [l. 102-103].
p. 93 • OBJECTIF 4 – RÉFLÉCHIR SUR LA LECON ET L’EXPLICATION DU CONTE
LIRE L’IMAGE
– Cette photographie pourrait illustrer le début du récit, la route où avancent les ânes
« esclaves » portant de lourds fardeaux [l. 14 à 16] ou bien la fin, quand le texte
rappelle la condition des ânes qui « peinent à coups de trique et trottent, chargés,
par tous les sentiers... » [l. 175 à 177].
– On peut proposer par exemple : « Pauvres ânes ! Qu’est-ce qu’ils endurent ! » [l. 14].
– Plusieurs indices évoquent l’Afrique : la végétation et le paysage, le personnage à
la peau noire, la route qui n’est qu’une piste.
P. 93 – LIRE LE TEXTE
L’explication
1 Aux temps anciens, les ânes « vivaient libres dans un pays où rien ne manquait » [l. 33].
2 Aujourd’hui, ils sont « esclaves des esclaves », et battus par tout le monde [l. 19 à 24].
Les vérités générales
3 Fari décide de se transformer en femme plutôt qu’en homme, car elle pense qu’elle
obtiendra plus facilement de l’aide en tant que femme [l. 52 à 56 : « À la femme,
peut-être, l’homme ne devait rien refuser, puisque, de mémoire d’être vivant, l’on
n’avait jamais vu un mâle refuser quelque chose à une femme ou la battre – à moins
qu’il ne fût fou comme un chien fou. »].
4 Ces remarques sont que les hommes sont peu serviables entre eux et peu enclins
à se venir en aide, alors qu’ils ne savent rien refuser aux femmes.
5 Fari et ses suivantes regrettent les activités auxquelles elles pouvaient se livrer en tant
qu’ânesses, activités qui relèvent du comportement animal et seraient considérées
comme un signe d’une mauvaise éducation : péter, braire, se rouler par terre.
6 « dire » et « marcher » sont au présent de l’indicatif ; valeur : présent de vérité générale.
La phrase « Quand l’homme dit à son caractère : « Attends-moi ici », à peine a-t-il
le dos tourné que le caractère marche sur ses talons » a le même sens que le proverbe
français : « Chassez le naturel, et il revient au galop », c’est-à-dire qu’il est difficile
de contrarier sa nature profonde.
La leçon
7 Fari et ses suivantes sont finalement punies de n’avoir pas su se contenter d’une
situation favorable.
8 « par le royaume de N’Guer » : GN complément circonstanciel de lieu du verbe « passaient » ;
« depuis N’Guer et depuis Fari » : GN compléments circonstanciels de temps du verbe « peinent » ;
« à coups de trique » : GN complément circonstanciel de moyen du verbe « peinent » ;
« par tous les sentiers » : GN complément circonstanciel de lieu du verbe « trottent » ;
« sous le soleil et la lune » : GN complément circonstanciel de lieu du verbe « trottent ».
9 Fari est métamorphosée et maîtrisée par les hommes en premier, puis c’est le tour
de ses sujettes, puis de tous les ânes qui étaient à leur recherche.
Orthographe (> fiche 30)
10 Analyse des syllabes de la chanson de Fari :
Syllabes écrites
Syllabes orales
4
4
Fari est une ânesse
8
6
Où est Fari la reine des ânesses
10
8
Qui émigra et n’est pas revenue
10
10
Fari hi ! han !
59
Vocabulaire (> fiche 41)
11 Mots complexes dérivés : « ânon » – « ânerie ».
– un « ânon » : radical « ân- » + suffixe diminutif « -on » : l’ânon est le petit de l’âne.
– « ânerie » radical « ân- » + suffixe « -erie » : action caractéristique d’un âne, faute
commise par ignorance ou bêtise.
Mot complexe composé :
– un « coq-à-l’âne » est formé des deux radicaux « coq » et « âne » rassemblés par
une préposition et deux tirets.
Définitions :
– « passer du coq-à-l’âne » signifie passer d’un sujet à un autre, sans transition.
– un « dos d’âne » est un renflement sur une route, pour faire ralentir les voitures.
p. 95 • TOUJOURS D’ACTUALITÉ – LE CONTE EXPLICATIF SE DONNE EN SPECTACLE
1 Le conte de Kirikou est raconté dans un film d’animation, ou dessin animé.
2 Une comédie musicale est un spectacle théâtral dans lequel la plupart des dialogues
sont chantés, où la musique occupe une place importante.
3 La sorcière du film et celle du spectacle se ressemblent beaucoup : plumes sur la tête,
bracelets autour du bras, collier doré, peau noire, buste dénudé, tissu autour des jambes.
Elles sont toutes les deux dans la même position, à genoux, penchées sur Kirikou.
Dans la comédie musicale, Kirikou est représenté par une sorte de mannequin en cire,
ou une poupée appelée « baigneur ».
4 Les personnages à la peau noire évoquent l’Afrique ainsi que le type de bijoux que porte
la sorcière. On observe aussi la végétation luxuriante, qui rappelle les forêts tropicales.
p. 96-97 • ENQUÊT’ART – LES ARTS DU MONDE ENTIER
P. 96 – OUVRONS L’ENQUÊTE
1 Les objets représentés dans les documents 1 et 2 viennent d’Amérique du Nord.
Le masque du document 3 vient d’Asie, du Nord de l’Inde.
2 Ces masques sont réalisés à partir de matériaux naturels : bois, plumes.
3 Certaines caractéristiques des animaux représentés sont grossies.
– document 1 : on reconnaît le poisson à sa nageoire, et au long poisson qui traverse
le masque de haut en bas ;
– document 2 : la taille du bec a été accentuée ;
– document 3 : c’est la forme du museau, ainsi que les cornes qui permettent d’identifier
le yack.
4 On ne connaît pas le nom des artistes, car dans beaucoup de civilisations, cette notion
n’existe pas ; souvent, ces objets n’étaient pas considérés comme des œuvres d’art,
mais comme des objets de la vie quotidienne. On ne fait alors plus la différence entre
un artiste et un artisan.
P. 97 – COMPLÉMENT D’ENQUÊTE
Observez
1 Le document 4 représente une chaise en forme d’aigle.
Le document 5 représente une tête de taureau.
2 Ce sont des œuvres récentes, réalisées au XXe siècle, dont on connaît les auteurs :
William Wilson a créé la chaise et Picasso, la sculpture du document 5.
3 Ces deux œuvres ont été fabriquées à partir de matériaux courants, voire
de récupération : du bois, du cuir et du métal récupérés sur une bicyclette.
Exprimez vos sentiments
4 Les artistes ont mis en avant les particularités de l’animal qu’ils ont représenté :
les ailes et le regard perçant de l’aigle, les cornes et le museau du taureau, ce qui
contribue à donner l’impression qu’ils sont vivants.
5 Ces artistes font preuve d’humour, car ils banalisent ces animaux sacrés : l’aigle,
le roi des oiseaux, représenté sur un meuble de la vie quotidienne, une chaise ;
le taureau, animal noble et puissant, fabriqué à partir de matériaux de récupération.
Interprétez
6 Peu de détails sont nécessaires pour que l’œuvre soit expressive. Ainsi, seule la forme
allongée du museau du taureau suffit à rendre l’animal expressif.
4 – Contes pour expliquer le monde
60
7 Comme les masques de la p. 96, ces deux œuvres d’art contemporain représentent
des animaux. Elles s’inspirent des arts premiers dans le choix des matériaux et dans
leur réalisation, qui privilégie la simplicité.
P. 97 – RAPPORT D’ENQUÊTE
Pour compléter le rapport d’enquête, on peut utiliser le tableau suivant proposant
des variantes et des approfondissements :
Notions ou thèmes abordés
Dans cette séquence
Dans les autres séquences du manuel
Utilisation de matériaux
simples
« Enquêt’art », p. 96 et 97
Séquence 6 Image p. 139
Image p. 137
Séquence 7 Image p. 152
L’art et le quotidien
« Enquêt’art », p. 96 et 97
Image p. 82
Séquence 6 « Toujours d’actualité », p. 141
« Enquêt’art » – Vase grec, p. 142
Séquence 7 « Enquêt’art » – Poteries, p. 168
Évaluation – Vase grec, p. 175
L’art et l’Afrique
Image p. 82
Image p. 91
Image p. 92
« Toujours d’actualité », p. 95
Séquence 3 Image p. 69
Séquence 5 Doc. 4 p. 121
Séquence 6 Poème de Senghor, p. 136
Masques
« Enquêt’art », p. 96
Évaluation « Lecture de l’image /
histoire des arts », p. 103
Séquence 9 Évaluation « Lecture de l’image /
histoire des arts », p. 221
Séquence 10 « S’exercer pour l’oral », p. 240
[ENTRAÎNEMENT]
p. 98-99 • MIEUX CONNAÎTRE LES MOTS
ÉTYMOLOGIE
1
Dire
-di
-dict
médire
dictionnaire
maudire
dictée
indicible
prédiction
dicton
contradictoire
2
Verbes
Noms
Adjectifs
médire
dictionnaire
indicible
maudire
dictée
contradictoire
prédiction
dicton
JOUONS AVEC LES MOTS – DES OBJETS IMAGINAIRES
À l’aide des dessins proposés, les élèves décriront les objets imaginaires.
Le nom de l’objet est indiqué en titre : « Le landau téléviseur » – « Le parapluie familial ».
En s’appuyant sur la rubrique « Jouons avec les mots » de la p. 144, séquence 6,
ils sont invités à améliorer leur dénomination en inventant des « mots-valises »
comme le « triopluie » ou le « bébéviseur » par exemple.
– Les textes comporteront deux paragraphes : un paragraphe consacré à décrire
la fonction répondant à la question « à quoi sert cet objet ? » et un paragraphe
consacré à l’explication pour répondre à la question « comment se sert-on de l’objet ? ».
– La logique des élèves est convoquée au même titre que leur imagination.
61
Par exemple :
La fonction du landau téléviseur est de pouvoir promener son nourrisson tout
en regardant les informations télévisées ou un film. Ainsi les parents peuvent-ils
se cultiver ou se distraire tout en surveillant leur enfant.
Pour se servir de ce landau-téléviseur, il suffit de le pousser. Les roues entraînent
un mécanisme qui met aussitôt en marche l’écran. Il est possible de baisser ou monter
le son en tournant le bouton gauche. Le bouton droit permet d’éteindre l’écran.
ENRICHIR SON VOCABULAIRE – MANIER LES INDICES LOGIQUES ET CHRONOLOGIQUES
Texte puzzle à reconstituer
1 Le bon ordre des paragraphes est le suivant :
b Pourquoi le blé n’a qu’un épi ?
d Dans les temps anciens, le blé donnait une multitude d’épis, aussi la récolte
était-elle cent fois plus considérable que de nos jours.
a Or il arriva qu’une femme impie prît une poignée de blé pour… nettoyer son enfant.
c Dieu, irrité contre cette femme, ordonna que le blé ne produisît plus qu’un seul épi.
Et c’est depuis ce temps que la famine et la disette ont été connues des hommes.
2 Réécriture du conte aves les mots proposés :
Pourquoi le blé n’a qu’un épi ?
Jadis, le blé donnait une multitude d’épis, aussi la récolte était-elle cent fois plus
considérable que de nos jours.
Cependant il arriva qu’une femme impie prît une poignée de blé pour… nettoyer son enfant.
Par conséquent, Dieu, irrité contre cette femme, ordonna que le blé ne produisît plus
qu’un seul épi.
C’est pourquoi la famine et la disette ont été connues des hommes.
DES MOTS POUR LIRE L’IMAGE – LE TEXTE ET LE VISUEL
1 Le texte donne les informations concernant la manifestation qui va avoir lieu :
– sa nature > un festival de contes (sur l’étiquette du pot de confiture en gros
horizontalement ; en plus petit, verticalement, se lisent des titres de contes ;
dans le jeu de mots sur « histoires communes » ) ;
– la date > du 15 au 24 octobre 2008 (en rouge, en prolongement d’une cuillère) ;
– le lieu > dans les médiathèques de Plaine Commune (en noir, en haut à gauche
mais aussi en bas de l’affiche, dans le site internet indiqué) ;
– les conditions d’accès > entrée gratuite (sur l’étiquette du pot de confiture).
2 Ces cuillères toutes différentes peuvent représenter les spectateurs dans leur diversité
(« pour tous » inscrit sur l’étiquette et le mot « communes » qui a le double sens
du nom et de l’adjectif). On distingue des cuillères de toutes les couleurs (> contes
pour personnes de différentes couleurs de peau), des cuillères dont le manche est
en plastique et une cuillère en argent (> contes pour personnes de différentes origines
sociales), des cuillères de différentes tailles (> contes pour grands et petits).
Cette affiche pourra donner lieu à une réflexion sur le sens propre et le sens figuré des mots :
• Le double sens de l’expression « histoires communes » > des histoires dans les communes,
une initiative communale, mais aussi des histoires communes à tous, faisant partie
d’une culture commune.
• La connotation du pot de confiture > le conte vécu comme un dessert à savourer,
un plaisir ; le lien du conte avec l’enfance et sa gourmandise.
p. 100 • S’EXERCER POUR L’ORAL – DIRE UN CONTE SEUL OU À PLUSIEURS
2 d Les phrases des lignes 1 à 5 sont toutes écrites avec la même typographie mais
le mot « rien » [l. 1] est écrit plus gros ; trois phrases sont exclamatives : il s’agit
de la mise en place du récit.
e Dans le texte, les mots sont mis en valeur de plusieurs façons par la typographie :
taille des lettres, enrichissement par le gras.
Les mots ainsi mis en valeur ont une importance pour la signification du conte :
– le mot « rien » [l. 1] écrit plus gros que les autres mots de la phrase. Ce mot met
l’accent sur le défaut du personnage, qui est très avare ;
– « donne ta main » [l. 6 et 7] écrit plus gros et en gras, est mis en valeur, car la situation
est tendue ; l’avare va se noyer mais il ne peut faire ce geste qui le sauverait ;
– « avare » [l. 8] est mis en gras, car il explique la situation, c’est le sujet du récit ;
– « rien » [l. 9] est aussi mis en valeur car l’avare ne donne pas même sa main ;
– les verbes « donne » et « prends » sont écrits plus gros pour insister sur la leçon donnée.
4 – Contes pour expliquer le monde
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p. 101 • S’EXERCER POUR L’ÉCRIT – INVENTER UN CONTE EXPLICATIF
1 b Résumé du conte en trois phrases :
Autrefois l’holothurie n’avait pas la bouche fendue / Un jour Uzume demanda à tous les
poissons de servir le Fils des Dieux et l’holothurie fut la seule à ne pas lui jurer fidélité. /
Aujourd’hui, à cause de la punition infligée par Uzume, l’holothurie a la bouche fendue.
c
Situation initiale
– Autrefois
– Verbe « avoir » conjugué à l’imparfait
– Phrase négative
Situation finale
– Aujourd’hui
– Verbe « avoir » conjugué au présent
– Phrase affirmative
2 d Les verbes en gras sont au passé simple de l’indicatif.
e Uzume est une déesse, c’est-à-dire un personnage appartenant à la mythologie
du Japon.
Dans la situation initiale du conte, on invente que l’holothurie n’avait pas l’aspect
qu’elle présente aujourd’hui.
f Une holothurie est un échinoderme des fonds marins. Ce qui est réel dans la situation
finale, est que cet animal a aujourd’hui une bouche fendue.
[ÉVALUATION] • p. 102-103
Évaluer la lecture de texte
1 Le phénomène que ce conte explique est évoqué dans le titre : le soleil brille plus
que la lune. Avant les événements racontés, la terre était éclairée en permanence,
puisque le soleil et la lune brillaient autant.
2 Ces explications nous sont données dès les premières lignes du texte [l. 1 à 3], dans
la situation initiale.
3 Les verbes « mourut » et « se mirent » sont conjugués au passé simple car il s’agit
des événements qui vont provoquer les bouleversements dans la suite du conte.
4 « un jour », GN complément circonstanciel de temps du verbe « mourut ».
« après sa mort » : GN complément circonstanciel de temps du verbe « se mirent
à se disputer ».
5 Les éléments merveilleux du conte sont les personnages mythologiques qui incarnent
les deux sources de lumière qui éclairent la terre : le soleil et la lune, ainsi que les pouvoirs
dont ils sont pourvus.
6 La péripétie expliquant le phénomène qui est le sujet du conte est le fait qu’Apolaki
crève un des yeux de Mayari.
7 « des gourdins » : nom commun, complément d’objet direct du verbe « saisirent ».
« Mayari » : nom propre, complément d’objet direct du verbe « frappa ».
8 « ininterrompue » est formé du préfixe « -in », qui indique le contraire, et du participe
passé du verbe « interrompre ».
Évaluer l’orthographe
Dictée à compléter
Jadis, quelque part, il y avait une famille misérable, mais riche d’enfants. Il en naissait
sans cesse. Le père se décida à étrangler le dernier arrivé, l’enterra dans son champ.
L’année suivante, à l’endroit où le bébé avait été enterré, apparut une plante donnant
des fruits allongés avec un étranglement au milieu, et c’étaient des coloquintes.
Évaluer la lecture de l’image / Histoire des arts
1 Ce masque est fabriqué en or, matériau précieux, qui par sa couleur et son éclat,
évoque le soleil.
2 On comprend qu’il s’agit d’un masque, par sa forme dans laquelle deux trous ont
été ménagés, sans doute pour les yeux ; puis par ce qu’il représente : un visage.
3 Le soleil a ici des caractéristiques humaines : les rayons ressemblent à des cheveux ;
il a un visage humain expressif avec une bouche menaçante et des yeux grand ouverts.
Évaluer la connaissance des contes et des conteurs
Pour répondre, les élèves se reporteront à la présentation de l’auteur p. 84-85.
1 a Birago Diop a écrit le conte de Fari l’Ânesse, mais il ne l’a pas inventé.
b L’auteur donne la parole à Amadou Koumba pour raconter l’histoire de Fari.
c En Afrique, le conteur, qui est aussi poète et musicien, est appelé un griot.
d Le personnage du griot dans Fari l’Ânesse est appelé Narr le Maure.
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2 e Les contes explicatifs se passent : dans des pays réels.
f Les légendes reposent : sur des événements historiques.
g L’histoire de Romulus et Rémus est : une légende.
h Les contes ont d’abord été : racontés puis écrits.
3 L’histoire du Petit Chaperon rouge est un conte (traditionnel, voir la séquence 1).
L’histoire de Fari l’Ânesse est un conte explicatif.
L’histoire d’Orphée est un mythe.
L’histoire de Romulus et Rémus est une légende.
VARIANTES ET OUVERTURES
> Quatre textes complémentaires sont proposés. Les textes complémentaires n° 3 et 4
sont des textes intégraux, très courts, donc facilement abordables par des élèves
qui ont des difficultés de lecture.
Les textes complémentaires 1, 3 et 4 sont questionnés et corrigés. Le texte complémentaire
n° 2 est proposé en lecture seule.
> Plusieurs exploitations de ces textes complémentaires sont possibles :
– pour les classes de niveau plus faible, s’appuyer sur le texte complémentaire n° 1
pour répondre aux objectifs 2, 3 et 4 de la séquence, et exploiter le conte du manuel
Fari l’ânesse en lecture seule ;
– proposer de construire le bilan de la séquence avec le texte complémentaire n° 4
très court et simple ;
– constituer avec les textes complémentaires n° 1, 2, 3 et 4 un corpus de courts textes
qui se substitueront au texte long de Fari l’Ânesse ;
– s’appuyer sur un ou plusieurs textes complémentaires en lecture cursive.
Texte complémentaire n° 1 – Voilà pourquoi l’eau de la mer est salée…, conte chinois
Objectif : à travers ce texte à fonction étiologique, étudier le merveilleux et
ses différentes manifestations.
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[…] Il était une fois, un pauvre bûcheron. Un soir, alors
qu’il préparait son dîner, un tout petit homme apparut
et lui dit :
« Je suis le nain Flic-Floc, j’ai faim.
– Assieds-toi à côté de moi, répondit le bûcheron, nous
allons partager mon repas. »
Ils se mirent à table et vidèrent ensemble une marmite
de soupe de légumes bien chaude avec quelques
saucisses grillées.
À la fin du repas, le nain Flic-Floc dit au bûcheron :
« Tu es généreux. Alors, je vais te faire un cadeau. Voici
pour toi, un moulin magique. Il suffit de dire : Petit
moulin, il faut me moudre ceci et le moudre bien vite
pour qu’il se mette à moudre tout ce que tu désires.
Pour l’arrêter, tu n’auras qu’à dire marala-matatamaliba. » Et le nain disparut très vite.
Le bûcheron posa le moulin devant sa vieille cabane
et lui dit : « Petit moulin, il faut me moudre une belle
maison et la moudre bien vite. » Et le petit moulin se mit
à moudre la plus jolie des maisons. Comme le moulin
finissait de moudre la dernière tuile du toit, le bûcheron
s’écria : « Marala-matata-maliba ! » et le moulin
s’arrêta. Émerveillé, le bûcheron porta le moulin dans
le pré et lui dit : « Petit moulin, il faut me moudre des
animaux et les moudre bien vite. » Et le moulin se mit à
moudre des moutons, des chevaux et des cochons.
Comme le petit moulin finissait de moudre la queue
du dernier petit cochon, le bûcheron s’écria : « Marala-
4 – Contes pour expliquer le monde
matata-maliba ! » et le moulin s’arrêta. Ensuite, le
bûcheron fit la même chose avec les vêtements :
chaussettes, pantalons, tricots, bonnets… Si bien qu’à
la fin, il eut tout ce qu’il lui fallait. Alors, il rangea le
moulin magique et n’y pensa plus.
Un jour, le capitaine d’un grand bateau de pêche arriva
chez le bûcheron. Il venait acheter le plus beau des
arbres de la forêt pour remplacer le mât de son bateau
cassé par la tempête. Il voulait aussi de belles planches
bien solides pour réparer la coque de son bateau qui
s’était percée sur des rochers. Le bûcheron l’écouta et
lui dit : « Ne vous inquiétez pas. Dès demain tout sera
prêt ! » Alors, il alla chercher le moulin magique et dit :
« Petit moulin, il faut me moudre de belles planches et
les moudre bien vite. » Et le moulin se mit à moudre les
planches sous les yeux émerveillés du capitaine.
Le lendemain matin, le capitaine vint récupérer les
planches et pendant que le bûcheron avait le dos
tourné, il vola le moulin et courut jusqu’à son bateau.
Dès qu’il fut en mer, le capitaine appela les matelots :
« Allez chercher les tonneaux de sel, nous allons les
remplir ! » Puis il prit le petit moulin et lui dit : « Petit
moulin, il faut me moudre du sel et le moudre bien vite. »
Et le moulin se mit à moudre, à moudre du sel, du beau
sel blanc tout en poudre fine.
Quand les tonneaux furent pleins, le capitaine lui dit :
« En voilà assez, petit moulin, nous avons de quoi
saler toutes les morues et tous les harengs que nous
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pêcherons. » Mais le moulin continuait de moudre du
beau sel blanc tout en poudre fine. Et le sel s’amassait
sur le pont du bateau.
« Assez, criait le capitaine furieux, assez ! » Mais le
moulin ne voulait rien savoir. Et le sel commençait à
remplir les cales du bateau. À la fin, comme le bateau
trop chargé allait couler, le capitaine prit le moulin et
le jeta par-dessus bord. Le moulin tomba au fond de
la mer.
Et le moulin continua à moudre du beau sel blanc tout
en poudre fine… C’est depuis ce jour, que l’eau de la
mer est salée.
LIRE LE TEXTE
Le bûcheron et le sablier
1 Pourquoi le nain veut-il récompenser le bûcheron ?
2 Quelles sont les propriétés magiques du moulin ?
3 Pourquoi peut-on dire que le bûcheron est un homme sage ?
4 [L. 35 à 38] Quels verbes nous expliquent les raisons pour lesquelles le capitaine fait
escale chez le bûcheron ? À quel temps sont-ils ? Donnez la valeur de ce temps.
(> Verbe, fiche 21)
Le capitaine et le sablier
5 Pourquoi le capitaine vole-t-il le moulin ?
6 [L. 45 et 47] Relevez un GN complément circonstanciel de temps et un GN
complément circonstanciel de lieu. (> Grammaire, fiche 14)
7 Que nous apprennent-ils sur l’état d’esprit du capitaine ?
8 Pourquoi est-il obligé de se séparer du moulin ?
9 De quels défauts est-il puni ?
Orthographe (> fiche 35)
10 Relevez tous les mots du texte qui portent un accent circonflexe et apprenez-les.
Vocabulaire (> fiche 23)
11 Cherchez tous les mots que vous connaissez de la même famille que « moulin ».
Expression écrite
Après avoir fait les recherches nécessaires, rédigez un paragraphe qui expliquera
de manière scientifique la vraie raison pour laquelle la mer est salée.
LECTURE D’IMAGE
Comparez les différentes représentations de la mer sur le tableau de la p. 91
(séquence 4), dans la page publicitaire de la p. 149 (séquence 6) et sur le tableau
de Picasso p. 152 (séquence 7).
– Quelles sont les couleurs utilisées ?
– La mer est-elle calme ou agitée ? Comment l’artiste le fait-il comprendre ?
– Quel aspect de la mer est mis en valeur dans chacune des œuvres ?
Corrigé du texte complémentaire n° 1 – Voilà pourquoi l’eau de la mer est salée…
Le bûcheron et le sablier
1 Le nain veut récompenser le bûcheron de sa générosité, car malgré sa pauvreté,
il lui a offert un repas.
2 Le moulin obéit à la voix humaine, ne réagit qu’à des paroles magiques, a le pouvoir
de faire apparaître ce que demande celui qui connaît cette formule magique.
3 Le bûcheron est un homme sage, car il ne demande au moulin que ce dont il a besoin
pour vivre confortablement : une maison, des animaux à élever, des vêtements.
4 Les verbes qui expliquent les raisons pour lesquelles le capitaine s’arrête chez le
bûcheron sont « Il venait acheter » [l. 35], « il voulait » [l. 37]. Ces verbes sont
à l’imparfait, car ils donnent des explications : c’est ce qu’on appelle le deuxième
plan du récit.
Le capitaine et le sablier
5 Le capitaine vole le moulin pour se procurer facilement et gratuitement du sel,
denrée indispensable pour la conservation des aliments.
6 « Le lendemain matin » : CC temps du verbe « vint » [l. 45] ; « jusqu’à son bateau » :
CC lieu du verbe « courut » [l. 47].
7 Ces compléments soulignent la malhonnêteté du capitaine ; à compléter avec
l’expression « pendant qu’il avait le dos tourné ».
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65
8 Il doit se débarrasser du moulin car il ne connaît pas la formule magique
qui permet de l’arrêter.
9 Il est puni de sa malhonnêteté, de son ingratitude.
10 Les mots du texte comportant un accent circonflexe sont : « bûcheron »,
« dîner », « arrêter », « pêche », « forêt », « mât », « prêt ».
11 Les mots de la même famille que le nom « moulin » sont : « mouliner »
– « moulinet » – « moulinette ».
LIRE L’IMAGE
– Dans les trois œuvres, la mer est représentée avec des couleurs froides :
des nuances de bleu sur la page publicitaire et le tableau de la p. 91, le bleu
et le vert sur le tableau de Picasso.
– La page publicitaire et le tableau de la p. 91 présentent une mer calme :
la publicité nous immerge dans l’eau, les poissons ne bougent pas ;
le tableau p. 91 privilégie les lignes horizontales pour traduire le calme,
aucune vague n’apparaît, la mer est lisse. Par contre, Picasso traduit l’agitation
de la mer par des lignes heurtées, des poissons dans plusieurs sens, des obliques
et des courbes.
– La publicité veut vanter le plaisir de passer des vacances au bord d’une mer
idyllique, la fleur est la métaphore de ce paradis ; le tableau de la p. 91 présente
une scène qui dégage une impression de sérénité et de tranquillité. Picasso
met l’accent sur les dangers de la mer avec son potentiel d’aventures
et d’imprévu.
Texte complémentaire n° 2 – Le Tonnerre et la Foudre, conte esquimau
Objectif : étudier le merveilleux et l’ancrage spatio-temporel des contes explicatifs.
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Il y a très longtemps, un groupe d’Inuits1 nomades
était sur le point d’entamer un long voyage en bateau.
Ils avaient prévu de remonter la rivière Netsilik pour
atteindre une petite plaine à l’abri des vents, où ils
pourraient installer leur campement.
Chaque famille avait préparé son kayak2 et embarqué
tous ses biens. Mais personne ne prit garde à deux
jeunes enfants orphelins, livrés à eux-mêmes. Le frère
et la sœur ne possédaient rien. Si on ne leur proposait
pas une petite place à bord de l’un des kayaks, ils ne
pourraient pas prendre la route. Les embarcations
furent mises à l’eau, et l’on ne se soucia pas d’eux. […]
Le jeune garçon se sentait responsable de sa petite sœur,
mais il n’avait aucune idée de la façon dont il devait s’y
prendre pour se tirer d’affaire. Le courage lui manquait
et ses yeux s’embuèrent de larmes.
Soudain, l’idée lui vint de retourner à leur ancien camp
pour regarder si rien n’avait été oublié. Tous deux
examinèrent le sol avec soin à la recherche du moindre
objet susceptible d’être récupéré.
La sœur trouva une pierre à feu et son frère dénicha
une pièce de peau de caribou3. Mais ce petit morceau
était desséché et raide. Aucun des deux n’imaginait à
quoi ces déchets pourraient leur servir. Cependant ils
les conservèrent.
Lorsque la nuit arriva et que les étoiles scintillèrent, les
deux enfants s’allongèrent sur le sol et le frère prit la
parole :
– Petite sœur, notre vie d’humain est en train de
s’éteindre. Mieux vaut que s’arrêtent ici nos souffrances,
n’est-ce pas ?
4 – Contes pour expliquer le monde
La petite fille acquiesça d’un signe de tête, tout en
admirant la voûte étoilée.
Malgré le tragique de la situation, le frère se mit à rêver :
[…]
– Il faudrait que nous soyons immortels.
Pendant qu’il discutait, le garçon tapotait
nonchalamment de la main la peau de caribou séchée,
comme s’il s’était agi d’un tambour. En suivant cette
cadence, sa sœur frappait le sol de sa pierre à feu,
provoquant de petites étincelles. Puis ils se mirent à
fredonner une mélodie pour accompagner les rythmes
saccadés.
Cette musique s’amplifia et se transforma en un chant
magique. Leur désir d’être immortels et inséparables
se réalisa comme par enchantement. Les deux enfants
s’élevèrent dans les nuages pour l’éternité. Le jeune
garçon devint le Tonnerre et sa sœur la Foudre.
De temps en temps, depuis les cieux, la fillette s’amusait
à frotter sa pierre à feu et des éclairs gigantesques
étincelaient. Au même moment, le garçon frappait sa
peau de caribou séchée, provoquant de violents coups
de tonnerre. Du haut de leur nuage, ils contemplaient
cet étonnant spectacle. […]
Aujourd’hui, le Tonnerre et sa sœur la Foudre sont
inséparables. Parfois, ils s’amusent à nous faire peur car
ils ne voudraient pas qu’on les oublie. […]
Delphine Gravier, Contes traditionnels du pays des glaces,
éditions Milan, 2003.
1. Les Inuits : les Esquimaux.
2. Kayak : canot de pêche en peau de phoque.
3. Caribou : renne du Canada.
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Texte complémentaire n° 3 – Pourquoi le crocodile vit-il sous l’eau ?, conte africain
Objectif : comprendre que les contes explicatifs questionnent la réalité
et ses mystères.
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Le crocodile accepta à condition que son ami lui fendît
aussi le museau.
– D’accord, dit le chien.
Le crocodile introduisit le couteau dans la gueule de
ce dernier et coupa. Il prit son temps, travailla avec
application, et le chien fut très satisfait du résultat.
– Maintenant, à ton tour, dit le crocodile en lui tendant
le couteau.
Le chien lui plongea le couteau dans la gueule et tailla
rapidement. Il était si maladroit qu’il faillit lui couper
la tête en deux.
– Imbécile, lui lança le crocodile. Tu as vu ce que tu
as fait. Je ne pourrai plus me montrer avec une gueule
pareille. Je vais devoir me cacher dans le fleuve.
– Pardonne-moi, dit l’autre d’un air penaud.
– Jamais ! hurla le crocodile. Et je te préviens que si tu
viens te désaltérer3 au fleuve, je te happerai, te tirerai
sous l’eau et te dévorerai.
Le chien prit la fuite en tremblant. Depuis, il s’est installé
chez les hommes. Quant au crocodile, il vit sous l’eau, et
tout le monde le craint à cause de son immense gueule.
À l’origine, les animaux n’avaient pas tous la même
apparence qu’aujourd’hui.
Jadis, les choses étaient différentes. Le crocodile et
le chien étaient amis et vivaient non loin d’un grand
fleuve. Tous deux avaient des gueules si petites qu’il
leur était difficile de se défendre et de chasser. En outre,
ils étaient contraints de s’abreuver lentement, ce qui
les exposait à bien des dangers aux abords des points
d’eau. Et puis ils ne pouvaient manger qu’avec lenteur,
si bien qu’on leur volait souvent leur repas avant qu’ils
l’aient terminé.
Un jour, le chien trouva un couteau dans la savane1.
« Cet outil va changer ma vie », se dit-il. Il le ramassa et
alla le montrer au crocodile.
– Regarde ce que j’ai trouvé.
– À quoi cela sert-il ? demanda le crocodile avec
étonnement.
– À couper.
– Comment le sais-tu ?
– J’ai vu un homme qui s’en servait pour dépecer2 du
gibier.
– Mais toi, que comptes-tu en faire ?
– Te le confier pour me fendre le museau, afin que j’aie
une grande gueule, répondit le chien. Cela me permettra
de boire, de manger et de mordre plus facilement.
Jean Muzi, Contes de la savane, Castor poche, Flammarion, 2007.
1. Savane : vaste prairie des régions tropicales.
2. Dépecer : découper un animal en morceaux.
3. Se désaltérer : boire.
LIRE LE TEXTE
Le cadre
1 Quand cette histoire se passe-t-elle ?
2 Relevez des indices sur le lieu du récit : de quelle région du monde peut-il s’agir ?
3 Qu’apprend-on sur les hommes qui y vivent ?
Les deux animaux
4 Au début du conte, relevez les trois problèmes que pose leur physique
aux animaux du récit.
5 Dans un dictionnaire, cherchez dans quelles régions se trouvent des crocodiles.
6 [L. 29] « avec application » : quelle est la fonction de ce GN ?
(> Grammaire, fiche 13)
7 [L. 27 à 34] Comparez les façons de faire du chien et du crocodile lors
de l’opération.
L’explication
8 [L. 42] Quel est le temps du verbe « s’installer » ? Justifiez son emploi en fin
de texte. (> Verbe, fiche 25)
9 La question posée en titre correspond-elle à une réalité ? Quelle réponse
le conte apporte-t-il ?
Orthographe (> fiche 33)
10 [L.10] « sert-il » : pourquoi doit-on mettre un tiret ? Relevez dans le texte
deux autres emplois semblables du tiret.
Vocabulaire (> fiche 43)
11 Trouvez dans le texte deux verbes synonymes du verbe « boire ».
Expression orale
Par groupe de trois, jouez cette histoire à la façon d’une scène de théâtre :
– répartissez les rôles du chien, du crocodile, du narrateur ;
– repérez au préalable ce qui pourrait constituer les indications de mise en scène.
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Corrigé du texte complémentaire n° 3 – Pourquoi le crocodile vit-il sous l’eau ?
Le cadre
1 Cette histoire se passe dans un temps très ancien qui n’est pas précisé :
« à l’origine » [chapeau], « jadis » [l. 1].
2 Le texte fait mention de la « savane » [l. 9] et d’un « crocodile » [l. 1] :
cette végétation et cet animal indiquent que le conte se déroule en Afrique.
3 Les hommes chassent puisqu’ils ont du gibier qu’ils dépècent.
Les deux animaux
4 Les trois problèmes physiques sont les suivants : le crocodile et le chien ont
des gueules trop petites. Ils ont du mal à chasser, à se défendre et à boire.
5 Le dictionnaire indique que les crocodiles se trouvent dans des régions chaudes,
tropicales comme l’Afrique.
6 « avec application » : GN complément circonstanciel de manière du verbe
« travailla ».
7 Le crocodile est très appliqué et soigneux, il travaille lentement. Au contraire,
le chien va vite et travaille mal.
L’explication
8 « s’est installé » [l. 42] est un verbe conjugué au passé composé. Il est employé ici
pour montrer que cette installation chez les hommes, commencée dans le passé,
est toujours réelle dans le présent.
9 La question posée correspond à une réalité : le crocodile est un animal qui vit
sous l’eau. Le conte n’apporte pas une réponse scientifique, mais une réponse
merveilleuse.
Orthographe (> fiche 33)
10 Il est obligatoire de mettre un tiret quand le sujet inversé est un pronom personnel.
Dans « sert-il », le sujet « il » est inversé et il s’agit d’un pronom personnel à la
3e personne du singulier. Dans le texte, ont peut relever trois autres cas de cette règle :
« se dit-il » [l. 10], « sais-tu » [l. 16] et « comptes-tu » [l. 19].
Vocabulaire (> fiche 43)
11 Deux synonymes du verbe « boire » : « s’abreuver » [l. 5] – « se désaltérer » [l. 40].
Texte complémentaire n° 4 – Pourquoi l’autruche a un long cou, conte éthiopien
Objectif : construire le bilan sur le conte explicatif à partir d’un texte court.
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Autrefois, à l’époque où l’autruche avait un cou très
court, elle voulut devenir l’amie du crocodile. On avait
beau lui dire : « Le crocodile est un animal méchant, on
ne doit pas rechercher son amitié », elle n’écouta aucun
conseil, car sa cervelle est aussi petite que sa tête. »
Un jour, le crocodile, qui avait faim, dit à l’autruche :
– Chère amie, j’ai mal aux dents. Sois gentille, jette un
coup d’œil dans ma gueule et dis-moi quelle est la dent
qui me fait souffrir.
Sans se méfier de rien, l’autruche, cette nigaude, fourra
sa tête dans la gueule du crocodile qui n’attendait que
cela : aussitôt il serra les mâchoires. L’autruche était
coincée ! Elle se mit à tirer de toutes ses forces pour
dégager sa tête, et son cou devint de plus en plus long.
Enfin le crocodile se lassa de la lutte et lâcha la tête de sa
proie. Heureuse, l’autruche prit ses pattes à son – long !
– cou et s’enfuit.
Depuis, toutes les autruches ont le cou long et vivent au
milieu des terres sablonneuses, loin des cours d’eau.
Les bons conseils sont perdus pour un imbécile.
Cité dans Elena Balzamo, Histoires d’oiseaux,
Flies France 2006.
LIRE LE TEXTE
1 Retrouvez dans le texte le problème posé et l’explication donnée. Appuyez-vous
sur des mots du texte.
2 Relevez les informations concernant le cadre spatio-temporel ; peut-on dire
qu’elles sont précises ?
3 Montrez que ce conte se passe dans un monde merveilleux.
4 Les explications données sont-elles cohérentes avec le texte ? Quelle est l’autre
leçon du conte ?
4 – Contes pour expliquer le monde
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Corrigé du texte complémentaire n° 4 – Pourquoi l’autruche a un long cou ?
1 Le problème est posé dans le titre « Pourquoi l’autruche a un long cou » et l’explication
est donnée à la fin du texte : son cou s’est allongé quand l’autruche a voulu se dégager
de la gueule du crocodile :« elle se mit à tirer de toutes ses forces pour dégager sa tête ».
2 Les indications de temps sont imprécises ; il s’agit du temps passé : « autrefois »,
à une époque ancienne , « l’époque où l’autruche avait un cou très court » [l. 1].
Le lieu n’est pas précisé, mais la présence d’une autruche et d’un crocodile indique
un pays exotique ; le titre dit qu’il s’agit d’un conte éthiopien : l’action se passe
en Afrique.
3 Ce monde est merveilleux car les animaux parlent et pensent comme des êtres humains.
4 Le phénomène naturel du long cou des autruches est expliqué de manière cohérente.
Mais le conte délivre une leçon plus générale exprimée dans la dernière phrase avec
le présent de vérité générale : « Les bons conseils sont perdus pour un imbécile ».
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